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Printemps 2009, vol. 5 no 1 Convention de la poste-publications no 41122591 www.maya.cc ENTREVUE avec Une goutte dans l’océan qui fait des vagues ! Résidus de médicaments dans l’eau potable : un risque encore mal connu Protection des sources souterraines d’eau potable : tout n’est pas si limpide ! ONE DROP

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ENTREVUE avec Protection des sources souterraines d’eau potable : tout n’est pas si limpide ! Résidus de médicaments dans l’eau potable : un risque encore mal connu www.maya.cc Printemps 2009, vol. 5 no 1 Convention de la poste-publications no 41122591

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Printemps 2009, vol. 5 no 1

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Résidus de médicaments dans l’eaupotable : un risque encore mal connu

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Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé.

L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

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sommaire

Printemps 2009, vol. 5 no 1

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que lemagazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

18 ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ NOUVELLES NORMES DE PRODUITS EN ASSAINISSEMENT AUTONOME

20 SANTÉ PUBLIQUEPROTECTION DES SOURCES SOUTERRAINES D’EAU POTABLE : TOUT N’EST PAS SI LIMPIDE !

21 LE MUNICIPAL RÉSIDUS DE MÉDICAMENTS DANS L’EAU POTABLE : UN RISQUE ENCORE MAL CONNU

24 SUR LE RADARLE DÉFI DU XXIe SIÈCLE : EAU, ÉNERGIE ET ALIMENTATION

26 EAUX USÉESSTRATÉGIE PANCANADIENNE : ÇA S’EN VIENT !

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« Nous désirons adopter une stratégiedite par “grappe régionale”. Parexemple, en Amérique du Sud, noussommes présents au Nicaragua et auHonduras. Nous travaillerons égalementau Salvador. En Asie, nous planifions desprojets au Vietnam, au Cambodge et auLaos. Pour l’Afrique, le Burkina Faso etle Mali sont visés. Le troisième paysn’est pas encore choisi. Le but decette stratégie est de créer un effetd’entraînement dans les régions voisinesde chaque “grappe” ».

— L’équipe de ONE DROP

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C H R O N I Q U E

8 En lien avec la ministre

L’ E N V E R S D U D É C O R

L E S B O N S C O N T A C T S 28

O P I N I O N S E T C O M M E N T A I R E S 29

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GESTION HUMAINE DES RESSOURCES 27

Unir nos efforts pour préserverLA QUALITÉ DE NOS COURS D’EAU

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Line BeauchampJohn CiganaMarc-André DesjardinsDominique DodierPierre PaymentChristian Sauvageau Christian Vézina

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture et de l’entrevue : fondation ONE DROP

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :K2 impressions

Coordination des ventes :Grégory PratteTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (QC) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

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ÉDITORIAL

_ Hé ! salut André, comment vas-tu ?_ Très bien, et toi ?_ Je vais bien aussi. On ne peut pas faire autrement avec le

beau temps qui s’en vient !_ Tu as bien raison._ Parlant de beau temps, avez-vous un règlement d’arrosage

dans votre ville ?_ Bien sûr, pourquoi ?_ C’est que ça n’a aucun bon sens, on est rendu qu’on ne peut

presque plus arroser notre pelouse. Ça m'enrage, vu ce que jepaie en taxes à ma Ville chaque année, il me semble que jedevrais bien avoir le droit d’arroser mon gazon quand je veux.Toi qui es dans le domaine, qu’est-ce que t’en penses ?

Combien de fois ai-je eu cette discussion avec des amis ? Etc’est sans oublier toutes celles entourant le principe de l’utilisationdes compteurs d’eau par certaines municipalités. Dans les deuxcas, la base de mon argumentaire est la même : le coût réel del’eau. Et vous savez quoi ? Une fois l’explication donnée, chaquepersonne avec qui j’en ai discuté a changé d’avis et trouvaitsoudainement que les mesures prises par leurs municipalitésétaient très sensées. Les gens ne sont pas stupides; ils ontsimplement besoin qu’on leur donne les vraies raisons et qu’ellessoient valables.

Si je n’avais pas discuté avec Hubert Demard, grand boubou del’économie d’eau au Québec, il y a une douzaine d’années, jepenserais possiblement comme le Québécois moyen, c'est-à-direque l’eau potable est abondante, qu’elle ne coûte pas cher àproduire et qu’en payant mon compte de taxes, je peux enconsommer autant que je le veux. Toutefois, Hubert m’a habilementfait comprendre qu’il n’en est rien. Il ne m’a pas déballé lesinformations habituelles concernant le pourcentage d’eaudouce disponible sur la terre ou autres clichés. Il m’a plutôt exposéceci : les municipalités ne détaillent pas le coût de l’eau sur lecompte de taxes et les très rares qui le font ne donnent pas le coût

réel. Par conséquent, le citoyen garde l’impressionque l’eau potable ne coûte rien ou qu’elle n’estque peu dispendieuse à produire. Après tout, leQuébec compte une multitude de lacs et derivières et lui n’a qu’à tourner la clé du robinetpour obtenir de l’eau. Douce illusion...

De plus, Hubert m’a expliqué que les usinesde production d’eau potable sont rénovées àcoups de millions afin d’augmenter leur

capacité de production seulement pourrépondre à quelques semaines de

pointe durant l’été. Que ces pics deconsommation, dignes de l’Everest,pourraient être diminués radicale-ment si les gens cessaient d’arroserde manière démesurée leur pelouseou de rafraîchir leurs pavés d’as-phalte qu’ils trouvent trop chaudspour y marcher pieds nus ! Toutemunicipalité a donc intérêt à sen-sibiliser sa population à uneconsommation responsable del’eau potable.

Malheureusement, ces informations ne se retrouvent jamais aucœur des campagnes de sensibilisation du grand public. Ce qu’ony retrouve est généralement de l’information visant la conscienti-sation des gens. On nous dit que nous sommes chanceux d’avoirde l’eau alors que dans certains endroits dans le monde les gensn’en ont pas. C’est un peu le syndrome du « mange ton repas, il ya des gens au Biafra qui n’ont rien à manger » que nous servaientnos mères pour nous faire avaler ce qui ne nous tentait pas.

Je ne suis pas contre la sensibilisation à ce qui se passe ailleursdans le monde. C’est non seulement utile, mais essentiel. Ce quefait la fondation ONE DROP par exemple est vital. Bien sûr, onjoue sur nos émotions dans l’exposition AQUA, mais en fin decompte, l’objectif demeure d’amasser des fonds pour réaliserdes projets humanitaires concrets dans des pays en voie dedéveloppement. Arracher une larme aux visiteurs peut faire ensorte d’ajouter des gouttes d’eau aux différents projets. Parcontre, lorsqu’une Ville, une MRC ou un gouvernement tente deresponsabiliser ses citoyens quant à leur consommation d’eaupotable au moyen de dépliants comportant des phrases du type« l’eau douce représente seulement 3 % de l’eau sur la terre, prenez-en soin », je crois qu’il s’agit là d’un coup d’épée dans l’eau…

Dans le cas d’une campagne de réduction de la consommationirresponsable de l’eau, il faut dans un premier temps donner l’heurejuste aux contribuables : « Voici le coût réel pour chaque litreproduit et distribué par le réseau de notre Ville ». Ensuite, il faut luimontrer un graphique tout simple de la consommation annuelled’eau potable municipale tout en expliquant que les pointes esti-vales entraîneront tôt ou tard la nécessité d’augmenter la capacitéde production de l’usine si on ne réduit pas le gaspillage. Le toutagrémenté de chiffres. Par exemple : l’agrandissement coûteraX millions de dollars et une fois amortis et divisés comme il se doitpar la population de la ville, il vous en coûtera X centaines dedollars de plus par année sur votre compte de taxes. Il me sembleque le message serait plus efficace. Si en plus le message estappuyé par la présence de compteurs d’eau et par une patrouille àvélo, l’affaire sera ketchup !

En somme, le message doit impérativement être adapté enfonction de l’objectif visé tout en s’assurant qu’il soit intelligent,percutant et renouvelé. Faire du copier-coller d’année en annéepeut représenter une économie de temps et d’argent pour la pro-duction des documents d’information, mais au bout du compte lescitoyens auront l’impression que le message est toujours le mêmeet cesseront de le lire. L’effort de sensibilisation sera vain.Malheureusement, c’est ce procédé qui est privilégié dans la trèsgrande majorité des municipalités. La formule est à revoir. Allez, onse retrousse les manches !

En terminant, j’aimerais saluer l’initiative de Guy Laliberté pour lacréation de la fondation ONE DROP. Quelques personnes préten-dent que la somme investie par ce dernier représente une fractionnégligeable de sa fortune et qu’il bénéficie d’avantages fiscaux. Ence qui me concerne, je balaie le tout du revers de la main. S’ilobtient des déductions fiscales grâce à ses dons à la fondation,tant mieux pour lui ! Cela n’enlève absolument rien au bienfait desréalisations de la fondation dans les pays en voie de développe-ment. Pour avoir moi-même travaillé dans quelques-uns de cespays à la réalisation du même type de projet, je suis en mesured’évaluer l’énorme différence que la fondation peut faire. À n’enpoint douter, il s’agit d’une merveilleuse action humanitaire quenous devons saluer haut et fort. Puisse Guy Laliberté inspirerd’autres richissimes vers le mécénat. L’humanité ne s’en porteraque mieux. ■

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Le message est-il le bon ?

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André Dumouchel

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Mme Line BeauchampMinistre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

En lien avec la ministre

La préservation de la qualité de nos cours d’eau est l’affaire de bien des acteurs de lasociété civile, et l’action concertée porte fruit. En effet, il est possible, en posant lesbons gestes, de redonner vie à un cours d’eau.

Alors que la protection de l’eau demeure l’un des défis les plusimportants à relever en matière d’agroenvironnement, le ministèredu Développement durable, de l’Environnement et des Parcs(MDDEP), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation (MAPAQ) et l’Union des producteurs agricoles(UPA) ont décidé d’unir leurs forces et d’adopter une approched’intervention par bassin versant appropriée au contexte agricole.L’objectif est d’améliorer la qualité de l’eau dans le milieu agricoleen optant pour des actions précises et en misant sur la mobilisationde tous les acteurs à l’œuvre sur le terrain.

L’approche de gestion par bassin versant, qui repose sur laconcertation, est souhaitable pour arriver à gérer l’eau de façonplus efficace et plus responsable. Elle permet de mieux comprendreet d’expliquer les problèmes liés à la quantité et à la qualité del’eau, puis de trouver des solutions dans une perspective de déve-loppement durable. Inscrite dans le projet de Loi affirmant lecaractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leurprotection, cette approche rendra plus facile la détermination despriorités d’action, lesquelles tiendront compte des impacts sur lesécosystèmes, en particulier les écosystèmes aquatiques.

De nombreux projets de gestion intégrée en milieu agricole sontactuellement en cours dans la plupart des régions du Québec. Prèsde 2 200 agriculteurs et agricultrices y participent activement, en col-laboration avec les différents acteurs du milieu. Leurs initiatives seregroupent sous trois rubriques : le Programme de mise en valeur dela biodiversité des cours d’eau en milieu agricole (2005-2010), lesprojets collectifs du Plan d’action concerté sur l’agroenvironnementet la cohabitation harmonieuse (2007-2010) et le volet agricole duPlan d’intervention gouvernemental sur les algues bleu-vert (2007-2017). Bien que ces projets aient été conçus et mis en œuvre selondes perspectives différentes, ils partagent un seul et même objectif :améliorer la qualité de l’eau dans le milieu agricole.

Le rôle du MDDEP

Le MDDEP participe activement à la réalisation des projetscollectifs en milieu agricole où son expertise est mise àcontribution essentiellement dans le cadre du suivi de la qualitéde l’eau. Il fournit gratuitement aux agriculteurs l’analyse enlaboratoire de leurs échantillons d’eau afin de mesurer l’impact deleurs travaux sur le terrain.

Depuis plusieurs décennies, le MDDEP applique également unprogramme de surveillance des cours d’eau. Appelé Réseau-rivières, ce programme permet de mesurer la qualité de l’eau àpartir de 185 stations d’échantillonnage situées à travers leQuébec, surtout aux endroits où se concentrent les activitéshumaines qui exercent des pressions sur les milieux aquatiques.Une partie de ce réseau se trouve en milieu agricole.

Importantes, ces mesures de suivi de la qualité de l’eau auQuébec? Assurément, car elles permettent de dresser un bilande santé de nos cours d’eau et d’agir en conséquence. Leschangements climatiques augmenteront sans doute les précipita-tions et, par le fait même, l’érosion, ce qui accentuera et accélérera lephénomène du ruissellement et du transport du phosphore. Il estdonc essentiel de continuer nos actions concertées et de suivrel’état de nos cours d’eau pour en assurer la qualité.

Les investissements du gouvernement depuis avril 2003

Jusqu’à maintenant, le gouvernement du Québec a investi plusd’un milliard de dollars dans des actions visant la protection desressources en eau, notamment en matière d’infrastructures detraitement des eaux usées, et il a l’intention de poursuivre danscette voie. Ainsi, au début de mars 2009, j’ai annoncé l’octroi d’unesomme additionnelle de 15 millions de dollars, au cours des cinqprochaines années, pour la mise en œuvre de la gestion intégréepar bassin versant dans l’ensemble du Québec méridional. Autreélément important de la gestion pérenne et responsable de l’eau :la connaissance. Au cours des cinq prochaines années, le gouver-nement investira près de 13,5 millions de dollars pour la mise enplace du Bureau des connaissances sur l’eau, dont une largepart ira à la connaissance des eaux souterraines. D’ici 2017, pourlutter contre les algues bleu-vert, il investira près de 200 millionsde dollars. Il continuera ainsi de jouer son rôle de gardien de laressource eau.

Le Québec est parmi les États les plus responsables et les plusefficaces en matière de gestion de l’eau et de protection de laressource. Je sais que les agriculteurs ont à cœur la santé deleurs cours d’eau. Leur mobilisation est vitale pour atteindre lesrésultats escomptés, et la participation de 2 200 d’entre eux à desprojets de gestion de l’eau par bassin versant est de bon augurepour l’avenir. ■

L’approche de gestion par bassin versant, quirepose sur la concertation, est souhaitablepour arriver à gérer l’eau de façon plusefficace et plus responsable.

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Comment la Fondation ONE DROP a-t-elle vu le jour?Il y a quelques années, Guy Laliberté, fondateur du Cirque duSoleil, a amorcé une réflexion dans le cadre du 25e anniversairede son entreprise. Il cherchait un projet qui pourrait être por-teur pour les 25 prochaines années. Au bout de cetteréflexion, c’est la question de l’eau qui l’a le plus interpellé. Lagestion de l’eau représentera un enjeu majeur dans les pro-chaines années, et M. Laliberté désire avoir un impact sur cettequestion. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que toutes les huitsecondes, un enfant meurt car il n’a pas accès à l’eau potable.

Depuis combien de temps la Fondation existe-t-elle?Elle existe sur papier depuis trois ans, mais nous avons fait sonlancement officiel à l’automne 2007.

L’inspiration de Guy Laliberté à l’égard de l’eau provient-elle d’une expérience particulière ou d’un voyage?Il a vécu une expérience particulière en lien avec l’eau potableau Maroc. Cependant, je crois que ce qui l’a le plus inspiré

est la mission Citoyenneté du Cirque du Soleil, et plus parti-culièrement son programme intitulé Cirque du monde. Ils’agit d’un programme visant à aider les enfants de la rue àaugmenter leur confiance en soi par les arts du cirque. Côtoyerla réalité des enfants de la rue l’a amené à prendre conscienced’une autre réalité qui est le manque d’eau potable.

S’est-il adjoint des collaborateurs afin de créer cetteFondation?Nous avions une équipe reliée au service Citoyenneté quipossédait une bonne expertise en développement interna-tional. Ces gens travaillaient déjà à des projets dans despays en voie de développement. Le directeur des pro-grammes de développement et de coopération internationalepour le service Citoyenneté, Paul Laporte, a rapidement étéimpliqué dans le volet Sud des activités de la Fondation.

Quelle est la composition du conseil d’administration?Notre conseil d’administration est formé de personnes qui

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LE CIRQUE DU SOLEIL EST SOURCE DE FIERTÉ POUR TOUS LES QUÉBÉCOIS. EN PLUS DE RÉINVENTER L’ART SOUS CHAPITEAU, SON CRÉATEUR, GUY LALIBERTÉ, ABRISÉ LES FRONTIÈRES EN ACCUMULANT LES SUCCÈS À L’INTERNATIONAL. DANS LA FOULÉE, IL A BIEN SÛR GÉNÉRÉ DES PROFITS QUI LE PROPULSENT AU RANG DES

HOMMES D’AFFAIRES LES PLUS RICHES DE LA PLANÈTE. OR, BIEN LOIN D’ÊTRE COUPÉ DE LA RÉALITÉ, CET HOMME A DÉCIDÉ DE FAIRE SA PART EN CRÉANT LA

FONDATION ONE DROP. SON GESTE A ÉTÉ TRÈS MÉDIATISÉ, MAIS PEU CONNAISSENT LA STRUCTURE ET LES OBJECTIFS DE LA FONDATION.

COMMENT EST-ELLE FINANCÉE ? QUELLES SONT SES VISÉES ? QUELLES SONT SES RÉALISATIONS ? LE MAGAZINE SOURCE A RENCONTRÉ POUR VOUS DES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE DE DIRECTION.

Ont répondu à nos questions mesdames Lili-Anna Pereša, directrice générale, Nicole Ollivier, productrice exécutive du projet AQUA, et Chantal Marcotte,chargée des communications.

ONEDROPEntrevue réalisée par André Dumouchel

ENTREVUE

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viennent d’horizons très différents. Par exemple, notre vice-prési-dente, France Chrétien-Desmarais, détient une expertise du milieude la collecte de fonds et du milieu politique. Sylvie Paquereau,quant à elle, est une experte mondiale sur les questions de l’eau.Nous avons aussi un ancien diplomate qui a conseillé plusieurspremiers ministres en Claude Laverdure. Nous pouvons donccompter sur plusieurs personnes compétentes au C.A. en plus d’uncomité d’experts, composé de sommités mondiales sur la questionde l’eau.

Quelle est la participation de M. Laliberté au sein de laFondation ?Il s’agit d’une participation quotidienne. En plus d’être le présidentdu conseil d’administration, il est très engagé dans tout le processusdécisionnel et dans les réflexions d’orientation stratégique de laFondation. À titre d’exemple, il a contribué à chaque étape del’élaboration de l'expérience AQUA qui est présentement à l’afficheau Centre des sciences de Montréal.

La Fondation et le Cirque du Soleil sont-ils des entitéscomplètement distinctes ?La Fondation ONE DROP est autonome dans son fonctionnementet dans sa vision. Il s’agit d’un organisme sans but lucratif, contrai-rement au Cirque du Soleil. En ce sens, il s’agit d’entités distinctes.Cela dit, les liens sont très étroits entre les deux, comme en fontfoi nos 4 000 employés en tournée à travers le monde, qui sontnos ambassadeurs en sensibilisant les gens dans leur communauté.Ils sont aussi des donateurs depuis que nous avons instauré unenouvelle pratique invitant les employés à contribuer monétaire-ment, mais aussi en les encourageant à créer des initiatives desensibilisation ou de collecte de fonds dans leur milieu.

Quel genre d’initiatives sont prises par les employés ?Nous reproduisons à Montréal un jardin communautaire typiquequ’on retrouve au Nicaragua. Une course de 5 km sera aussiorganisée les 2 et 3 septembre prochain afin de symboliser la dis-tance moyenne que doivent parcourir quotidiennement lesfemmes des pays défavorisés pour aller chercher de l’eau. Ellesera courue simultanément à travers le monde par les employésdu Cirque afin de recueillir des fonds pour la Fondation. Ce ne sontlà que quelques exemples parmi une multitude d’initiatives.

Quel est l’apport du Cirque du Soleil ?L’appui du Cirque à la Fondation est extrêmement importante et seretrouve à tous les niveaux : marketing, juridique, ressourceshumaine, etc. La Fondation n’aurait pas les moyens de se payertoute l’aide dont elle a besoin.

Être associé au Cirque du Soleil pourrait-il représenterun handicap pour la Fondation ?Le handicap, s’il en est un, c’est que cela attire énormément l’at-tention sur nous. Les possibilités qui nous sont offertes sont trèsnombreuses. À un point tel que nous n’arrivons pas toujours àrépondre rapidement. Il s’agit là d’un heureux problème, puisquecette visibilité nous ouvre de multiples portes. Par exemple, l’ac-cessibilité aux gens pour recueillir des fonds est plus aisée. Il nousincombe donc de profiter au maximum de cette belle visibilité quenous offre cette association au Cirque.

La Fondation pourrait-elle être perçue comme le nou-veau « joujou » de Guy Laliberté ?L’immense engagement de monsieur Laliberté en énergie, entemps et en argent ne devrait laisser aucun doute sur sa volonté

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profonde de faire bouger et avancer lacause. Cela dit, nous avons été très pru-dents pour ne pas être considérés commeun élément « récréatif ». Les gens avec quinous travaillons voient rapidement que noussommes sérieux et que nous sommesentourés de personnes compétentes. Sur leplan technique, nous sommes associés àplusieurs organisations humanitaires inter-nationales de grande crédibilité. Entreautres, nous travaillons sur le terrain avecOxfam international qui est un organismetrès sérieux et très compétent.

La Fondation survivra-t-elle à M. Laliberté et au Cirque du Soleil ?Absolument. Bien que la contribution de M.Laliberté et du Cirque du Soleil soit notable,nous avons plusieurs autres bailleurs defonds importants, notamment la BanqueRoyale et la Fondation Albert de Monaco.Nous recevons aussi des dons grâce à nosdifférentes activités de financement.

Pour l’instant, M. Laliberté acquitte les fraisgénéraux et administratifs de la Fondation.L’entièreté des dons est injectée directe-ment dans nos projets. La contribution deGuy représente environ un quart du budgetglobal de la Fondation et, avec le temps, cemontant va diminuer. C’est pourquoi noussouhaitons créer un fonds spécial en capita-lisant certains montants et ainsi assurer lapérennité de la Fondation.

Quelle est la mission de la Fondation ?La mission est de lutter contre la pauvretéen favorisant l’accès à l’eau potable et en

sensibilisant les personnes et les commu-nautés aux enjeux de l’eau et à la nécessitéde s’engager afin qu’une eau de qualité soitaccessible à tous en quantité suffisanteaujourd’hui et demain. Notre position est quel’eau est un droit humain fondamental. Pournous, l’eau est un patrimoine commun, elledevrait être gratuite et accessible à tous.L’eau potable donne aux individus la capacitéde s’autosuffire.

Quels sont les différents volets deONE DROP ?Le volet Sud concerne les pays en voie de

développement qui se trouvent générale-ment dans l’hémisphère sud. Le volet Nordvise quant à lui des objectifs de sensibilisa-tion et de conscientisation des pays déve-loppés. Il est important de noter que ONEDROP n’est pas une fondation environne-mentale, mais plutôt une fondation avec desvisées sociales.

Quelles sont vos actions dans lecadre du volet Sud ?Nous avons donné le coup d’envoi auNicaragua avec un projet pilote centré surl’eau. Initié en 2005, le projet a complété la

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«Le volet Sud concerne les pays en voie de développement qui se trouvent généralementdans l’hémisphère sud. Le volet Nord vise quant à lui des objectifs de sensibilisation et deconscientisation des pays développés.»

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phase de mise en œuvre et nous en sommes à la phase dite deconsolidation. Le département d’Esteli, où nous travaillons, estl’une des régions où l’approvisionnement en eau est le plus difficiledans ce pays.

En quoi consiste ce projet pilote ?Notre projet se divise en trois parties. La première partie consisteà donner l’accès à l’eau potable, par exemple par la restauration depuits. La deuxième partie porte sur l’augmentation de la productionagricole annuelle à l’aide de nouveaux systèmes. Quant à latroisième partie, elle est centrée sur le microcrédit. Ces petitsprêts permettent la pérennité de ce projet. De plus, nous faisonsde la sensibilisation auprès des gens en utilisant les arts de la rue.Nous avons mis sur pied une troupe de théâtre qui se promène etfait de la sensibilisation.

Quelle est la particularité de ce projet?Le Cirque du Soleil veut être créatif et innovateur avec laFondation ONE DROP. Nous voulons tester et développer unenouvelle approche multivolets dans laquelle la connaissance ducirque en termes d’arts sociaux est mise à contribution. Il est ànoter que nous travaillons avec des O.N.G. locales. Nous sou-haitons que ces gens deviennent autonomes et transmettentleurs connaissances aux pays voisins.

Quels seront les prochains projets du volet Sud ?Nous désirons adopter une stratégie dite par « grappe régionale ».Par exemple, en Amérique du Sud, nous sommes présents auNicaragua et au Honduras. Nous travaillerons également au

Salvador. En Asie, nous planifions des projets au Vietnam, auCambodge et au Laos. Pour l’Afrique, le Burkina Faso et le Malisont visés. Le troisième pays n’est pas encore choisi. Le but decette stratégie est de créer un effet d’entraînement dans lesrégions voisines de chaque « grappe ».

Quelles sont vos actions dans le cadre du volet Nord?L’expérience AQUA est le premier projet du volet Nord. Elle estactuellement présentée au Centre des sciences de Montréal, maisil s’agit d’un projet itinérant qui sera présenté dans plusieurs villescanadiennes et américaines. D’autres projets de sensibilisation etde conscientisation verront certainement le jour dans le futur.

Quels sont les objectifs de l’expérience AQUA ?L’objectif est de sensibiliser et de mobiliser les gens aux enjeux del’eau à travers le monde. Nous voulons ainsi inspirer les gens dansleurs actions quotidiennes pour qu’ils préservent, protègent et par-tagent cette ressource. Pour ce faire, nous avons choisi de diffu-ser des messages très simples et très clairs en utilisant les arts etla culture en accord avec notre expertise du cirque. Nous venons enquelque sorte compléter les projets plus classiques déjà existants.

Qui est le public cible du projet AQUA ?Nous avons relevé le défi de concevoir une exposition pouvantsatisfaire les 7 à 77 ans. Cependant, actuellement, notre clientèle estsurtout constituée de jeunes des niveaux primaire et secondaire.

Quels ont été les grands défis de ce projet ?Les défis étaient multiples. Le premier était de plaire aux jeunes et

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aux moins jeunes. C’est pourquoi nous avons intégré à la fois uncaractère informatif et un aspect interactif à notre projet. De plus,nous voulions opérer une rencontre entre la créativité du Cirquedu Soleil et la diffusion d’un message social engagé. L’équilibreentre le poétique et le didactique était un défi en lui-même. Latechnologie très avancée utilisée ne devait pas masquer le carac-tère humain de l’expérience. Et, finalement, l’un de nos plus grandsdéfis était d’arriver à sensibiliser les gens à une problématiquedramatique tout en leur permettant de vivre une expérienceagréable.

Quelle sera la prochaine ville visitée par AQUA ?La prochaine ville n’a pas encore été déterminée. Mais pour ce quiest de Montréal, l’exposition a débuté officiellement le 15 maidernier et se terminera le 7 septembre prochain.

L’expérience AQUA évoluera-t-elle ?Oui. Nous désirons adapter le contenu selon l’endroit où l’expo-sition aura lieu. Également, nous désirons créer une sectionspéciale sur notre site Internet pour chacune des villes visitées.Nous voulons ainsi faire en sorte que l’expérience se prolongeau-delà de la visite en gardant un contact avec les gens. Lasection pour Montréal est déjà en place.

En quoi AQUA est-elle technologiquement spéciale ?Dans la deuxième partie de l’expérience, tout se déroule sur unécran de 360 degrés. L’expérience est vraiment interactive. Les

participants peuvent agir sur l’écran en créant, par exemple, desvagues, des tempêtes ou même essuyer de la buée pour voirapparaître un message. Il y a aussi un aspect contemplatifimportant. Nous avons travaillé avec une jeune entreprise mont-réalaise, Float4 Interactive, spécialisée dans ce genre d’effetsspéciaux.

À combien évaluez-vous le coût de cette production ?Il s’agit d’un budget d’environ 3 millions de dollars. Ce budgetinclut la recherche, le développement, la création, la production,la promotion, etc. Le coût du projet a été entièrement défrayépar Guy Laliberté. En ce moment, c’est le Centre des sciencesqui loue l’exposition, d’où les frais d’entrée. Le montant qu’ilsnous versent n’est pas important, mais nous permet de payernos frais d’exploitation. Ce projet n’a pas été conçu pour générerdes profits. L’objectif est purement éducatif.

L’expérience AQUA est-elle un succès ?Il est trop tôt pour le dire… Par contre, nous avons reçu beaucoupde commentaires extrêmement positifs. D’ailleurs, nous désironsfaire, au courant de l’été, une évaluation de la satisfaction généraleet tenter, par le fait même, d’évaluer l’impact que l’expérience agénéré chez les gens.

Mesdames, merci beaucoup.

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Dans le cadre de son programme de révision quinquennale deses normes consensuelles, le Bureau de normalisation du Québec(BNQ) a convoqué, en mai 2007, un comité d’experts pour lacorrection et la révision de trois normes de produits visant descomposantes couramment utilisées en assainissement autonome.Ce comité de révision était composé de fournisseurs, d’utilisateursdes produits et de spécialistes en la matière. Les auteurs duprésent article ont participé activement à ce comité. Après unprocessus consultatif de 18 mois et 8 versions différentesdes documents de travail émis au cours de cette révision,c’est le 8 octobre 2008 que le BNQ a publié les nouvellesnormes de produits suivantes pour les fabricants de fossesseptiques, de puits absorbants et de fosses de rétention :

• BNQ 3680-905/2008 Fosse septique préfabriquée pourusage résidentiel – caractéristiques dimensionnelles etphysiques

• BNQ 3682-850/2008 Puits absorbants pour usage résidentiel– structure préfabriquée – caractéristiques dimensionnelles etphysiques

• BNQ 3682-901/2008 Fosse de rétention pour usagerésidentiel – caractéristiques dimensionnelles et physiques

Parmi ces trois normes de produits, c’est celle concernant lesfosses septiques qui a subi le plus de modifications. En résumé,les principales modifications apportées à cette norme sont :

- la conception ainsi que la préparation des dessins d’atelierémis pour la fabrication des fosses septiques préfabriquéesen usine et vendues au Québec doivent être faites par uningénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec;

- les tampons sur les ouvertures doivent offrir une résistancestructurale égale à la fosse, le rebord doit être de 33 mm mini-mum afin d’empêcher l’eau de ruissellement de pénétrer dansla fosse;

- l’utilisation de macrofibres synthétiques est maintenantacceptée pourvu que la fibre soit conforme à la norme ASTM C 1116/C 1116M ainsi que d’autres caractéristiques;

- les dispositions relatives à l’utilisation du polyester renforcéde fibres de verre, bien que non utilisé au Québec, ont étéconservées;

- les caractéristiques dimensionnelles et physiques, soit les pro-portions de dimension, sont demeurées les mêmes, sauf quetoute référence aux capacités totales et effectives du tableaude la page 12 de l’ancienne norme ont été enlevées. La capa-cité des fosses en fonction du nombre de chambres à coucherou du débit d’eau à traiter ne sera donc plus normalisée par leBNQ, mais seulement dans le règlement Q-2, r.8;

- le dispositif de sortie doit être obligatoirement un préfiltreconforme à la norme ANSI/NSF 46 avec une surface de fil-tration minimale de 550 cm2. En aucun cas le préfiltre ne peut

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NOUVELLES NORMES DE PRODUITS EN ASSAINISSEMENT AUTONOME

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être installé hors de l’usine de fabrica-tion (cours du distributeur ou en chan-tier) ni ne doit être modifié avant ouaprès son installation dans la fosseseptique;

- l’essai de résistance à la pression desterres (charges statiques) demeure lemême;

- l’essai d’étanchéité est amélioré afin des’assurer de l’étanchéité du jointflexible à l’entrée et à la sortie desfosses septiques;

- le marquage des fosses demeure sen-siblement pareil, sauf que la capacitéindiquée va correspondre à la capacitéréelle de la fosse (volume effectif). Parexemple, une fosse pourra avoir unecapacité de 3,95 m3 et indiquer commetelle cette capacité.

Pour les deux autres normes, soit cellesvisant les puits absorbants et les fosses derétention, les modifications applicables àces dernières ont été apportées à la norme

BNQ 3680-905/2008. Vous comprendrezque le préfiltre n’est pas obligatoire pour lafosse de rétention.

La principale amélioration de la normesur les fosses septiques ayant un impactsur la performance épuratoire du produitest l’obligation d’installer un préfiltre à lasortie de chaque fosse septique. Lesqualités d’un préfiltre ne sont plus àdémontrer; cette amélioration simple etpeu coûteuse va permettre de protégercontre le colmatage et de prolonger effica-cement la durée de vie des élémentsépurateurs et des systèmes de traite-ment des eaux usées (secondaire etsecondaire avancé). Bien sûr, le nettoyagerégulier de ce dispositif est essentiel(au moins une fois tous les deux ans) et,

par conséquent, la configuration de lasortie de la fosse a été modifiée afin depermettre l’installation du préfiltre.

Les références aux capacités totales eteffectives du tableau de la page 12 del’ancienne norme ont été enlevées afin dene pas entrer en conflit avec les dimen-sions prescrites dans le règlement Q-2, r.8.D’ailleurs, un débat important est en coursen vue d’augmenter les capacités effec-tives des fosses septiques en fonction dunombre de chambres à coucher. En effet,le Québec est la province dont les fossesseptiques proposées par règlement sontparmi les plus petites au pays et même enAmérique du Nord.

Finalement, l’obligation que la concep-tion des fosses septiques soit faite par uningénieur permet d’aider l’innovation dansla fabrication des fosses par l’utilisation denouvelles formulations encore inconnueslors de l’élaboration de la norme.

En conclusion, les modif icat ionsapportées aux trois normes de produitspermettront d’améliorer la qualité descomposantes utilisées en assainisse-ment autonome. De plus, l’usage obliga-toire du préfiltre contribuera à améliorerla performance épuratoire des fossesseptiques, tout en protégeant les autrescomposantes situées en aval de la chaînede traitement. ■

N O U V E L L E S N O R M E S D E P R O D U I T S E N A S S A I N I S S E M E N T A U T O N O M E

Les qualités d’un préfiltre ne sont plus à démontrer;cette amélioration simple et peu coûteuse va permettrede protéger contre le colmatage et de prolongerefficacement la durée de vie des éléments épurateurset des systèmes de traitement des eaux usées [...]

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La croyance populaire voulant quel ’eau provenant d’un puits soit demeilleure qualité que l’eau du robinetest erronée. La plus grande partie desépidémies d’origine hydrique sont associéesà des eaux souterraines contaminées.Pourtant limpides, claires, bonnes au goût,elles n’en contiennent pas moins cesmicroorganismes microscopiques que sontles bactéries et les virus, pathogènes pourl’homme. Leur présence est la cause de cesépidémies. La majorité des puits privés indi-viduels ne reçoivent pas de traitements dedésinfection et sont rarement contrôlés,ils constituent un risque sous-estimé demaladies entériques telles que la gastro-entérite, l’hépatite virale, la méningiteaseptique et même la myocardite. Lespuits desservant les municipalités sontgénéralement moins à risque, car ellesont une obligation minimale de contrôlesbactériologique et chimique. De plus, ceseaux sont généralement désinfectéespar le chlore avant d’être distribuées.

Au Québec, comme partout dans lemonde, des règlements sont institués pourprotéger les ressources en eau souterrainepouvant servir d’approvisionnement eneau potable. Après avoir établi la qualitéchimique de l’eau et les volumes qui peu-vent être prélevés sans assécher la nappesouterraine, il faut en évaluer la qualitémicrobiologique qui dictera les traitementsappropriés d’assainissement. La présenced’activités anthropogéniques en surfaceest une source importante de contaminantsmicrobiens, lesquels migrent dans le solpar des canaux parfois mal connus.L’élevage de bétail, l’épandage de purin etde fumier sur les terres agricoles, lesfosses septiques et les égouts municipauxsont tous des sources connues demicrobes dangereux pour la santé humaine.

Les scientifiques se penchent depuisdes années sur les voies que les microor-ganismes empruntent pour contaminer leseaux souterraines. Les hydrogéologuestentent de comprendre le labyrinthe dusous-sol et les mouvements des massesd’eau dans ce milieu ressemblant à uneéponge avec ses milliers d’alvéoles et deconnexions, constitué de couches desable, de graviers, d’agrégats, de rocs plusou moins fracturés, d’argiles plus ou moinsimperméables où l’eau circule en fonctiondes pluies, de la fonte des neiges et desprélèvements par l’homme.

En Europe et aux États-Unis, comme auCanada, on cherche présentement desmoyens de contrôler ces sources decontaminants sans nuire aux activités éco-nomiques. Faut-il interdire toute activité àrisque autour des puits ? Quelles sont lesdistances raisonnables ? Doit-on utiliser letemps de séjour de l’eau souterraine dansle sol ? Combien de temps ? Ce sont desdécisions difficiles que les gouvernementsdevront prendre pour protéger adéqua-tement la santé publique et la qualitéch imique des nappes phréat iques.Certains ont choisi de restreindre sévère-ment les activités à risque alors qued’autres, comme le Québec, l’Alberta etl’Ontario, se demandent encore s’il existedes données scientifiques leur permettantde justifier de telles décisions.

L’Organisation mondiale de la santé etSanté Canada ont adopté l’approche par« barrières multiples » : protection phy-sique des puits, réduction ou interdictionde certaines activités à risque élevé, trai-tements appropriés, compétence desopérateurs et contrôles efficaces. Ce n’estpas la première fois que je mentionne ceséléments dans cette chronique, mais il fautmalheureusement y revenir souvent. Dansle cas particulier des eaux souterraines, leplus grand risque concerne le traitementmal appliqué ou mal contrôlé, parfoismême inexistant.

Les eaux souterraines sont sous l’in-fluence des eaux de surface et ont toutesune caractéristique facile à reconnaître :elles contiennent des coliformes (totauxou thermotolérants) et des Escherichiacoli, ces derniers étant un indicateurinfaillible de la présence de matièresfécales. Ne l’oublions pas : matièresfécales = danger, microorganismes patho-gènes. Ces eaux souterraines devraientdonc être soumises à un traitement similaireà celui utilisé conventionnellement pourles eaux de surface.

L’eau de nombreux puits étant peucontaminée (quelques coliformes ici et là),plusieurs n’y voient pas un risque très grand.C’est oublier les virus (ma spécialité),qui, quoique cent fois plus petits que lesbactéries, représentent dans les faits undéfi de taille. Et ils ne sont même pasvivants ! Cependant, ils persistent dans l’eaujusqu’à ce qu’ils soient ingérés et qu’ilspuissent infecter des cellules de notresystème digestif avec les conséquences

plus ou moins graves mentionnées en intro-duction. Très petits, ils traversent plus facile-ment les barrières du sol et se retrouventdans des eaux souterraines que les bacté-ries et les parasites ne peuvent atteindre.Les travaux effectués dans mes labora-toires sur des dizaines de puits municipauxont montré que des virus étaient parfoisprésents même s’il y avait très peu d’indi-cations de pollution fécale (Locas et coll.,2008). Des collègues néerlandais ont rap-porté que des virus entériques étaientencore viables après 3 ans dans des eauxà 4 °C. La demi-vie de certains d’entreeux était de l’ordre de 200 jours (de RodaHusman et coll., 2009) !

Avec de telles observations, la désinfec-tion de toutes les eaux souterraines,même apparemment propres, devrait êtreune priorité de santé publique. Concernantles puits dont l’eau ne contient aucuneindication de la présence de bactériesfécales, nos travaux suggèrent une sur-veillance bactériologique augmentée del’eau brute (non traitée), ce qui noussemble une alternative intéressante à ladésinfection. Des analyses hebdomadairespour détecter la présence de coliformestotaux et d’E. coli peuvent assurer l’in-nocuité bactériologique de l’eau tout enpermettant une réponse rapide de laSanté publique.

Tout en restant sensibles aux impératifsd’une agriculture propre qui gère bien sesrésidus, les activités près de puits doiventêtre contrôlées. Quant aux industriesgénératrices de polluants chimiques, leurprésence demeure un cas difficile : uneeau souterraine contaminée peut êtreimpropre à la consommation pendant desdécennies et difficilement traitable. Nousen avons quelques exemples au Québec.Une bonne dose de surveillance et untraitement adéquat sont la meilleureprescription. ■

Locas A., Barthe C., Margolin AB, Payment P., 2008. « Groundwater microbiological quality in Canadiandrinking water municipal wells». Canadian Journal ofMicrobiology, vol. 54. no 6, p. 472-478.

De Roda Husman AM, Lodder WJ, Rutjes SA,Schijven JF, Teunis PF, 2009. « Long-term inactivationstudy of three enteroviruses in artificial surface andgroundwaters, using PCR and cell culture. Appliedand Environmental Microbiology, vol. 75, no 4, p.1050-1057.

tout n’est pas si limpide !PROTECTION DES SOURCES SOUTERRAINES D’EAU POTABLE :

S A N T É P U B L I Q U E

Pierre PaymentPh.D., professeurINRS-Institut Armand-Frappier pierre.payment@inrs-iaf .uquebec.ca

La majorité des puits privés individuels ne reçoiventpas de traitements de désinfection et sont rarementcontrôlés, ils constituent un risque sous-estiméde maladies entériques […]

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La présence de traces de médicaments à l’effluent des usinesd’épuration a été mise en évidence par de nombreuses étudesdepuis les années 1970. L’amélioration des techniques d’analyseet de détection, au tournant de l’an 2000, a permis d’observerdes résultats indiquant de très faibles quantités. Bien queminimes, des quantités ont également été mesurées dans leseaux de surface et souterraines, dans les boues des usinesd’épuration utilisées fréquemment pour l’épandage agricole etmême dans l’eau potable.

Dernièrement, une étude de la Chaire industrielle en eaupotable de l’École polytechnique de Montréal a trouvé des tracesde médicaments pour l’hypertension, pour la chimiothérapie etpour le cholestérol en amont de l’usine d’épuration des eaux dela Ville de Montréal.

Selon une étude de l’Associated Press, l’industrie américaine,notamment le secteur pharmaceutique, a déversé 123 000tonnes de produits chimiques dans des cours d’eau, dontplusieurs étaient source d’approvisionnement en eau potable,et ce, en toute légalité. Cette même étude rapporte que destraces de nombreuses substances pharmaceutiques (antibiotiques,anticonvulsifs, hormones sexuelles, etc.) ont été détectées dansl’eau potable d’au moins 51 millions d’Américains.

Même à des concentrations extrêmement diluées, les médica-ments peuvent affecter les poissons, les grenouilles et d’autresespèces aquatiques. D’autres études ont également montré quedes cellules humaines ne se développaient pas normalement,en laboratoire, lorsqu’elles étaient exposées à des traces decertains médicaments. Le phénol et le peroxyde d’hydrogène,deux substances chimiques industrielles répandues et utili-sées dans le secteur pharmaceutique, représentent 92 % des123 000 tonnes de produits identifiés.

L’impact sur la santé de l’être humain, de la faune et de la floredemeure encore mal connu. Face à ce risque émergent desmesures réglementaires qui apparaissent insuffisantes.

D’où proviennent ces polluants ?

Les résidus de médicaments s’introduisent dans l’environnement

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L E M U N I C I P A L RÉSIDUS DE MÉDICAMENTS DANS L’EAU POTABLE :

Christian Sauvageaudirecteur, Service de l’hygiène du milieuVille de L’Assomptionus i n e f i l t ra t i o n@v i l l e .l a s s omp t i o n . q c . c a

un risque encore mal connu

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de diverses façons. Par exemple :• nous jetons les médicaments inutilisés

dans la toilette ou dans l’évier; • nous rinçons les savons, shampoings et

autres produits cosmétiques dans labaignoire;

• notre corps rejette entre 50 % et 90 %des ingrédients actifs des médica-ments, ces substances se retrouvantdans les eaux usées;

• des résidus médicamenteux s’échappentdes cadavres et s’infiltrent dans le sol

des cimetières et dans les eaux de surface;

• les animaux d’élevage rejettent desmédicaments vétérinaires dans les

champs, y compris des hormones etdes antibiotiques, qui s’infiltrent dansles lacs et dans les cours d’eau.

Ainsi, ces substances se retrouvent dansles effluents des usines d’épuration, les-quelles n’ont pas été conçues pour traiterce type de contaminants. Or, au Québec, laconsommation de médicaments ne cessede croître chaque année.

La contamination de l’eau potable estune grande source d’inquiétude. Une étuderéalisée en France a démontré la présenced’une vingtaine de substances médica-menteuses dans 140 sites de prélève-ments. Les doses retrouvées étaientlargement inférieures (nanogramme) àcelles utilisées pour l’usage thérapeutique.Mais, l’incertitude demeure quant à l’impactà long terme d’une exposition continue àces produits, même à de si faibles doses.L’effet des antibiotiques sur la proliférationdes bactéries résistantes est égalementsuspecté.

Devant ces incertitudes, plusieursassociations professionnelles de lasanté recommandent la surveillance despersonnes les plus vulnérables comme lesenfants et les femmes enceintes. Il estégalement recommandé d’approfondir lesétudes de cas ainsi que d’optimiser lestechniques de traitement des eaux, mais lecoût, pour ce dernier point, constitue leprincipal obstacle.

La meilleure défense contre les résiduspharmaceutiques demeure la prévention.Nous pouvons dès maintenant implanterdes programmes visant, d’une part, à rédui-re la surutilisation et l’abus des produitspharmaceutiques et, d’autre part, à favori-ser l’élimination sûre des produits inutilisés.Il est bien plus écologique et plus écono-mique de prendre de telles précautionsque de chercher à extraire les résiduspharmaceutiques de l’eau une fois qu’ils s’ysont insinués. D’autres stratégies, dontl’amélioration des systèmes de filtration etla modification des produits, sont tout aussiimportantes, mais elles exigent plus detemps et de ressources. ■

R É S I D U S D E M É D I C A M E N T S D A N S L’ E A U P O T A B L E : U N R I S Q U E E N C O R E M A L C O N N U

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[…] l’incertitude demeure quant à l’impact àlong terme d’une exposition continue à cesproduits, même à de si faibles doses. L’effetdes antibiotiques sur la prolifération desbactéries résistantes est également suspecté.

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L’écologie est la science qui étudie les relations entre les êtresvivants et leur milieu. Ce qui rend l’écologie à la fois fascinante etcomplexe, ce sont les multiples relations qui existent entre lesdifférentes espèces végétales et animales d’un environnement.Ces relations d’interdépendance sont diffuses et subtiles, et leséquilibres, une fois atteints, sont fragiles. Il existe de nombreusessituations où la transformation d’un milieu modifie radicalementcet équilibre, et c’est souvent de façon négative.

Un des exemples les plus récents de cette situation au Canadaest l’introduction, par mégarde, au milieu des années 1980, de lamoule zébrée dans les Grands Lacs. N’ayant pas de prédateursdans ce biotope, la moule zébrée a connu un développementexponentiel, ce qui a eu des répercussions socioéconomiquesmajeures. En effet, les coûts occasionnés par la moule zébrée

dans le bassin Grands Lacs – Saint-Laurent depuis son introductionen 1985 sont estimés à cinq milliards de dollars. Un des nombreuxeffets négatifs est l’envahissement des prises d’eau potable desusines s’alimentant dans les Grands Lacs et dans le fleuveSaint-Laurent. Les producteurs d’eau potable reconnaîtront qu’ils’agit d’un défi important.

Une des relations d’interdépendance les plus fragiles sur terreest l’équilibre entre l’eau, l’énergie et l’alimentation. Mondialement,cet équilibre est de plus en plus précaire. Voici quelques exemplesqui établissent les liens étroits entre ces trois éléments.

Le lien entre l’eau et l’énergie est évident pour nous au Québec,là où l’hydroélectricité est la plus importante source d’énergieélectrique produite. Mais il ne faut pas oublier que l’eau est égale-ment utilisée, et parfois en très grandes quantités, pour extraire del’énergie de la nature. Nous n’avons qu’à penser à l’exploitationdes sables bitumineux en Alberta, qui nécessitent de 20 à 45 m3

d’eau pour un mégawatt d’énergie. Sans compter que leslagunes de stockage des rejets de la production de pétrole àpartir des sables bitumineux représentent un véritable risqueenvironnemental.

Quant au lien entre l’alimentation et l’eau, il est inscrit auplus profond de la civilisation humaine. Depuis l’Antiquité, les

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LE DÉFI DU XXIe SIÈCLE :

eau, énergie et alimentation

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S U R L E R A D A R

John Ciganaing., Msc.A.vice-président, Développementdes affaires et marketingJohn Meunier [email protected]

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premières villes, les premiers villages ontété construits près de sources d’eaudouce, permettant ainsi la culture, l’élevageet l’alimentation. Ce qui est peut-êtremoins connu, c’est la quantité phénoménaled’eau requise pour la production alimentaire.Près de 1 350 litres d’eau pour 1 kilogram-me de maïs, 3000 litres d’eau pour 1 kilo-gramme de riz et 16 000 litres d’eau pour1 kilogramme de bœuf ! L’irrigation repré-sente près de 70 % de l’utilisation del’eau douce mondiale. La gestion de l’eauest d’ailleurs identifiée par l’Organisationdes Nations unies pour l’alimentation etl’agriculture comme un élément clé afinde garantir la sécurité alimentaire despopulations des pays émergents.

Des équilibres séculaires sont en traind’être bouleversés. Un bon exemple del’opposition entre l’énergie et l’alimentationest la production de biocarburants (biodieselou bioéthanol). Les biocarburants nécessi-tent des quantités importantes d’eau pourproduire de l’énergie soi-disant « verte ».Il est en fait estimé qu’il faut 925 litresd’eau pour produire un litre d’éthanol. Tropsouvent, la source de carbone utilisée pourproduire ces biocarburants provient desgrandes cultures de céréales, comme lemaïs, sacrifiant en plus des tonnes denourriture. C’est ce qui explique l’aug-mentation faramineuse mondiale des prixdu maïs survenue en 2007, qui a causéune crise alimentaire en Amérique latine.Et que dire des quantités importantesd’énergie nécessaires au transport de lanourriture sur de grandes distances entreleur lieu de production et celui de leurconsommation…

L’urbanisation croissante augmente lenombre de citadins et diminue le nombred’habitants dans les campagnes; leschangements climatiques affectent laquantité de précipitations et leur distributiongéographique; la mondialisation facilite etaccélère le transport, mais au prix dequantités importantes d’énergie. Autantde changements mondiaux que desorganisations telles que les Nations uniesétudient, essayant d’en prévoir l’impact surl’humanité.

Ces nouveaux éléments perturbent unsystème où, depuis des siècles, un équi-libre subtil s’est établi entre l’eau doucenécessaire à la production alimentaire,l’énergie pouvant en être obtenue etl’énergie produite par la nourriture. Desdécisions importantes devront être prisesmondialement pour assurer la sécurité

alimentaire des populations, tout en pré-servant leur accès à l’eau douce. Le défides prochaines décennies résidera dansl’atteinte d’un nouvel équilibre dans un

contexte d’accroissement mondial de lapopulation et une urbanisation accélérée,avec, en toile de fond, des changementsclimatiques sans précédent. ■

L E D É F I D U X X I e S I È C L E : E A U , É N E R G I E E T A L I M E N TAT I O N

Les biocarburants nécessitent des quantitésimportantes d’eau pour produire de l’énergiesoi-disant « verte ». Il est en fait estimé qu’il faut925 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol.

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Après des années d’élaboration, de consultation auprès desintervenants de tout le pays et de nombreuses versions, laStratégie pancanadienne pour la gestion des effluents d’eauxusées municipales a finalement été approuvée par le Conseilcanadien des ministres de l’Environnement (CCME), le 17 févrierdernier à Whitehorse. Cette approbation marque une étapeimportante pour la mise en œuvre de cette stratégie qui vise unemeilleure gestion des rejets de plus de 3 500 ouvrages d’assai-nissement au Canada, nécessitant des travaux estimés au basmot entre 10 à 13 milliards de dollars sur une période de 30 ans.

Toutefois, au moment de préparer cette chronique, Terre-Neuve,le Labrador, le Nunavut et le Québec n’avaient pas encore ratifié laStratégie.

Pourtant, dès le début des travaux du CCME, le Québec amanifesté beaucoup d’intérêt pour cet ambitieux projet de stratégieglobale de gestion des eaux usées municipales au Canada. Il amême joué un rôle de premier plan dans son élaboration et y aexercé une influence positive à plusieurs égards. Pourquoi, alorsqu’on est si près du but, le Québec se retrouve-t-il encore unefois du côté des « récalcitrants » ?

Pour mieux comprendre ce qui se passe, il convient de rappelerles conditions que le Québec avait fixées pour participer àl’élaboration de la stratégie pancanadienne :

● respect de la compétence exclusive ou prépondérante desprovinces en vertu de la constitution;

● guichet unique pour les municipalités en matière d’effluentsmunicipaux assumé par les provinces et engagement dugouvernement fédéral à conclure, à cette fin, des ententesbilatérales avec les provinces;

● possibilité de tenir compte des différences dans les sys-tèmes aquatiques (bassins versants), en plus des conditionslocales, provinciales et territoriales;

● prise en compte de la capacité de payer des municipalités,des provinces et du gouvernement fédéral.

Selon ce qu’il est possible de comprendre au moment d’écrireces lignes, deux de ces quatre conditions n’étaient pas remplies

à la satisfaction du Québec, la province n’ayant pas réussi às’entendre avec le fédéral sur la question du guichet unique nisur la question de la capacité de payer, étant donné le refus dufédéral de garantir le financement à long terme par un fondsdédié des investissements requis par la Stratégie.

Ces conditions essentielles pour que le Québec donne sonaccord à la Stratégie font présentement l’objet de discussionsentre la province et le fédéral, et il faut espérer qu’on parviendraà une entente dans un proche avenir. En effet, même si elle n’estpas parfaite (on aurait notamment souhaité que la Stratégiecouvre aussi les rejets d’égouts pluviaux ainsi que la gestion desbiosolides, ce qui n’est pas le cas), nul ne peut nier les impactspositifs sur l’environnement, qui découleront de la mise en œuvrede la Stratégie en matière de rejets des stations d’épuration etde débordements d’égouts. Sur le plan économique, c’esttoute l’industrie québécoise du traitement des eaux usées(fournisseurs d’équipement, entrepreneurs spécialisés, consul-tants, laboratoires...) qui profitera des retombées de la Stratégie.Dans un contexte de crise économique, il s’agit d’une perspectiveintéressante pour une industrie qui, depuis quelques années, vitun peu sur du « vieux gagné », en attendant qu’on recommence àinvestir dans les stations d’épuration au Québec.

Bien que le Québec n’ait pas encore ratifié la Stratégie, onpeut s’attendre, et même souhaiter que certains gestes soientposés par la province afin de montrer la direction que le gouver-nement entend prendre dans les années à venir en matière degestion des eaux usées. Un exemple de geste concret que leQuébec pourrait poser serait l’application immédiate des normesde performance nationales prévues dans le cadre de la Stratégieà tous les nouveaux ouvrages d’assainissement municipaux(nouvelles stations d’épuration et projets d’accroissement decapacité des stations existantes). Dans la mesure où l’on prévoitque la Stratégie sera mise en œuvre dans un proche avenir, ilserait logique d’assujettir dès maintenant les nouveaux ouvragesà ces normes nationales qui constituent des exigences mini-males à l’égard des effluents des stations d’épuration (auQuébec, les normes nationales qui sont d’intérêt correspondent àla norme pour la demande biochimique en oxygène après 5 jours,partie carbonée (DBO5C), qui est de 25 mg/l, de même qu’à lanorme pour les matières en suspension (MES), également fixéeà 25 mg/l).

L’adoption d’outils réglementaires appropriés s’inscrit égale-ment dans les préalables nécessaires à la mise en œuvre de laStratégie. Au Québec, cela pourrait se traduire par l’adoption d’unrèglement sur ce qu’il est convenu d’appeler « les attestationsd’assainissement ». Ce règlement pourrait, en quelque sorte, êtrecomplémentaire, voire « équivalent » au règlement que le gouver-nement fédéral compte adopter en vertu de la Loi sur les pêches.

En somme, la Stratégie s’en vient et il faut s’y préparer. Comptetenu du délai prévisible, notamment pour l’adoption des outilsréglementaires, il serait douteux toutefois que sa mise en œuvredébute avant 2013 ou 2014. Par contre, une fois qu’il auraquitté le port, le « vaisseau amiral » de la Stratégie sera lancépour un voyage de 30 ans !

Pour un aussi long voyage, même si on a hâte de partir, aussibien prendre le temps de bien faire ses bagages ! ■

STRATÉGIE PANCANADIENNE :

ça s’en vient !

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E A U X U S É E S

Marc-Andre Desjardinsing., Ph.D.vice-président, division EnvironnementAXOR Experts-Conseils [email protected]

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Dans la mesure où l’on prévoit que laStratégie sera mise en œuvre dansun proche avenir, il serait logiqued’assujettir dès maintenant les nouveauxouvrages à ces normes nationales quiconstituent des exigences minimales àl’égard des effluents des stationsd’épuration [...]

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Le monde du travail change constamment. La gestion des res-sources humaines du passé, qui représentait un centre de coûtsou une dépense, est devenue, au fil des ans, un investissement,une valeur ajoutée. On croit même que la ressource humaine faittoute la différence dans la compétitivité des organisations.

La gestion des ressources humaines traditionnelle est unensemble de pratiques ayant pour objectifs de mobiliser et dedévelopper les ressources humaines afin d’obtenir une plusgrande efficacité, une efficience accrue, et ceci, en demeuranten soutien à toute la stratégie de l’organisation. La gestionhumaine des ressources est un nouveau mode de gestion quiconsidère l’être humain dans toutes ses dimensions. Elle guidela conduite des dirigeants et des gestionnaires dans la réalisa-tion des êtres humains au travail.

Pourquoi cette nouvelle philosophie ?

Dans un contexte économique ralenti, cette nouvelle façon defaire et de penser s’impose pour plusieurs raisons : la pénurie demain-d’œuvre (perspectives de 3 à 5 ans), les générations X et Y(dont les besoins et les attentes diffèrent), la compétitivité(concurrences asiatique et autres). Ces derniers élémentsinfluencent nos modes de gestion et pousseront les organisationsà aller plus loin, plutôt que de se limiter à de simples opérations degestion traditionnelle des ressources humaines. Faut-il attendrede ne plus être en mesure de pourvoir les postes vacants avant devoir les changements s’opérer ?

L’arrivée de la génération Y, par exemple, rend les employeursplutôt sensibles et inquiets. En effet, les études démontrent queles jeunes ont des caractéristiques, des attentes et des valeursdifférentes de la génération des baby-boomers. On constateque la majorité des jeunes souhaitent avoir un travail intéres-sant, valorisant et stimulant. Pour eux, la notion de travail n’estplus seulement qu’une obligation sociale ou une source derevenus. Le travail devient un moyen de se réaliser, de s’épanouir,

et non exclusivement un statut (sources : Anctil, 2006 ; Fournieret Bourassa, 2000; Gauthier et Vulture, 2007). Même si le travailest important chez les jeunes, ils sont plus réticents que leursaînés à s’y sacrifier et recherchent l’équilibre entre la vie, le travailet la famille. Cette nouvelle génération influencera nos structuresdécisionnelles, nos façons de vivre le travail d’équipe et lesconditions dans lesquelles se fait le travail. Ces constats amènentla nécessité de transformer et d’adapter notre style de gestion aumode de GESTION HUMAINE DES RESSOUCES. Si, dans unpassé pas si lointain, le client était roi, l’employé du futurdeviendra-t-il vice-roi ?

Un monde de changements nous attend ! Avec un taux decroissance de l’emploi pour l’industrie de l’environnement de26 % (source : Diagnostic industriel et de main-d'oeuvre enenvironnement, EnviroCompétences, 2007), l’évolution destechnologies en environnement, l’évolution et la transformationdes emplois, le nombre grandissant de lois et de règlements tantau provincial qu’au fédéral et à l’international, avec la demandecroissante de services environnementaux et la place de plus enplus stratégique de l’environnement dans nos sociétés et nosvies de citoyens, me croiriez-vous si je vous prédisais beaucoupde travail, et ceci, pour tous les secteurs de l’environnementincluant le secteur de l’eau ? Nous serions en pôle position si lemot CHANGEMENT devenait le mot clé et la source du succèsde nos organisations.

Chose certaine, d’ici peu de temps, le pouvoir de recrutementne sera plus exclusivement du côté de l’employeur, mais bel et biendu côté du candidat. Si se concrétisent les projections sérieuses,qui prétendent que, d’ici 5 ans, 10 millions de Canadiens neseront plus sur le marché du travail, il faudra attirer et conservernos ressources humaines d’une autre façon, sinon elles irontailleurs. Si, à la suite d’un affichage de poste, personne ne seprésente, que devrons-nous faire et comment ? Alors, il faudrarepenser, recadrer ou réinventer notre façon de gérer, peuimporte le secteur, la nature ou la taille de l’organisation ! Mêmesi les enjeux se modifient au fil des ans, certains d’entre euxcomme la formation et la qualification resteront encore plusdéterminants. En effet, si on combine le taux de croissance del’emploi en environnement, la pénurie de main-d’œuvre et la géné-ration Y, il faudra être plus proactifs et développer des actions,des orientations et des stratégies qui seront branchées sur la réa-lité du marché de l’emploi.

Pour ce faire, une solution possible serait de repenser le milieude travail en termes de lieu d’accomplissement, d’évolution et deréalisation. Pour savoir comment cela peut se faire, lisez notreprochaine chronique.

Un gestionnaire n’ira pas très loin, ou en tout cas pas plus loinque son équipe ; alors, où seriez-vous rendus sans votre équipe ?

« L’art le plus difficile n’est pas de choisir les hommes mais dedonner aux hommes qu’on a choisis toute la valeur qu’ils peuventavoir. » -Napoléon Bonaparte. ■

[…] si on combine le taux de croissancede l’emploi en environnement, la pénuriede main-d’œuvre et la génération Y, ilfaudra être plus proactifs et développerdes actions, des orientations et desstratégies qui seront branchées sur laréalité du marché de l’emploi.

GESTION HUMAINE DES RESSOURCES LA GESTION HUMAINE DES RESSOURCESVS LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES :

Dominique Dodierdirectrice généraleEnviroCompétenced o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i r o c o m p e t e n c e s . o r g

une nouvelle réalité !

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opinions et commentairesde nos lecteurs

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Je trouve intéressant que dans le dernier numéro de votre magazinevous ayez Mme Beauchamp qui parle d’une loi pour s’assurer que l’eau

de l’Amérique du Nord ne puisse pas être exportée et, à la page suivante, leDr Jacquard qui dit que l’eau n’appartient à personne et que ça devraitêtre géré par une commission internationale. Les deux extrêmes un àcôté de l’autre. Peut-être faudrait-il envoyer le message de Dr Jacquardà Mme Beauchamp. Dr Jacquard a raison, il pourrait y avoir des guerrespour l’appropriation de l’eau, suivant la façon dont nous la gérerons.

Vos deux magazines, Source et 3Rve, sont très bien. Merci.

Carmen Forgues, directrice généraleVillage de Brome

Dans votre dernier numéro, bien que votre éditorialiste ait joué lesNostradamus, je crois qu’il a mis le doigt sur le bobo en parlant de sescraintes quant à l’argent dépensé dans les infrastructures en période decrise. Je ne suis pas économiste, mais il me semble absurde que desinvestissements en infrastructures puissent aider la société à se sortird’une impasse économique. Quand on sait le temps que ça prendavant que la « première pelletée de terre » se fasse, on ne peut qu’êtresceptique fasse à cette approche. En fait, je me demande s’il ne s’agitpas simplement d’un prétexte pour donner des contrats aux amis descomités exécutifs municipaux. D’ailleurs, certains exemples sont sortispubliquement dernièrement. Et j’ai l’impression qu’il ne s’agit que de lapointe de l’iceberg. Contrairement à monsieur Dumouchel, j’espère quele béton ne coulera pas à flots. Au nom des générations futures quipayeront le prix de nos excès, messieurs les maires, un peu de retenue !

Michelle Lafrance, ing., M.ScMontréal

Je viens de terminer la lecture de votre dernière édition qui m’abeaucoup plu. Le texte de votre invité m’a particulièrement fait réagir.Albert Jacquard est sans contredit une sommité mondiale, mais commetout être humain, il n’est pas à l’abri de la bêtise, même passagère. Sontexte est un ramassis de sottises relevant davantage d’un utopisme ridi-cule que d’une réflexion d’une grande sagesse comme il nous en offrerégulièrement sur des sujets qu’il maîtrise assurément davantage.Comment peut-il nous faire la leçon sur notre manière de gérer l’eau ?Facile de dire quoi faire aux autres lorsque la richesse ne nous appartientpas. Seulement pour le plaisir, changez le mot « eau » pour le mot « or »dans le texte et vous verrez le résultat. Suivant les principes avancés parle Dr Jacquard, imaginez-vous un instant que l’on dise à l’Afrique du Sudou aux États-Unis, les deux principaux producteurs d’or mondiaux, quel’or est rare et que, puisque nous sommes citoyens du monde, l’or devraitnous appartenir à tous. J’aimerais également entendre la réponse despays de la péninsule arabique si nous appliquions le même principeconcernant le pétrole. Complètement ridicule ! Nous devons restermaîtres de notre richesse, elle nous appartient. Cela ne nous empêcherapas de faire de bonnes actions envers les pays nécessiteux, mais aumoins nous garderons le contrôle de notre richesse.

Patrick Tremblay, étudiantQuébec

www.envirocompetences.org

Des services et produits dédiés à l’industrie de l’environnement

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Sources : Umour.com et toute l’équipe de SOURCE.

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Un véritable duel a eu lieu le 5 mars dernier à l’occasiond’un match amical entre les gens de l’industrie de la gestiondes matières résiduelles (magazine 3Rve) et ceux de lagestion de l’eau (magazine SOURCE). Comme le laissevoir la photo, l’équipe de SOURCE était prête à tout pourremporter ce match. L’histoire ne dit pas qui a remporté lecombat aux poings, mais le match a très facilement été

remporté par l’équipe de 3Rve. Faut-il croireque courir derrière des camions garde lesgens de l’industrie des matières résiduellesplus en forme ?

Victoire aux points des déchets…

« Les enjeux de l’eau au XX« Les enjeux de l’eau au XXle siècle » siècle »Souper-bénéfice du Centre d’interprétation de l’eau Souper-bénéfice du Centre d’interprétation de l’eau

Réservation : 450-963-6463 [email protected]

www.cieau.qc.ca Les profits de cette soirée serviront à sensibiliser les jeunes d'âge scolaire à la ressource «EAU» et à les initier aux métiers et professions à caractère scientifique et

technique dans ce domaine.

au Cosmodôme de Laval, le 1au Cosmodôme de Laval, le 1erer octobre 2009 octobre 2009

Lors du dernier salon Américana organisépar Réseau environnement, l’encan silencieuxau profit de l’organisme De l’eau pour tous apermis de récolter la somme de 4 320 $. Dece montant, 240 $ proviennent de la miseaux enchères de la traditionnelle bouteille devin de grande qualité offerte par Michel

Lalonde du Groupe Séguin. Cette année, il s’agissait d’un ChâteauLagrange 1994. Depuis les cinq dernières années, c’est Johnny Izzidu Groupe Gaudreau qui avait obtenu les fameuses bouteilles,mais cette fois-ci, il s’est fait damer le pion dans les dernièressecondes par Manuel Moreau de Kemira. Monsieur Moreau aremis une somme additionnelle de 1 000 $ à l’organisme au nom deKemira. Une belle façon de se faire pardonner cet affront !

Moreau al ultimo !

C’est avec beaucoup detristesse que nous avonsappris le décès de monsieurMarcel Comtois le 5 janvierdernier. Monsieur Comtoisétait une figure bien connuede l’industrie. Il a notam-ment œuvré chez NortecS.G.S., Wallace & Tiernan etChem-Expert. Il travaillaitpour l’entreprise Mabarex

depuis plusieurs années. Nous tenons à offrir nosplus sincères condoléances à sa famille et à sescollègues.

AU REVOIR MARCEL

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