Pyrénées Eco 2011

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Le Top 100 des entreprises Euralis et Turboméca en tête du classement par chiffre d’affaires des entreprises dont le siège social est en Béarn et Soule. Novembre 2011 Supplément gratuit aux éditions du jeudi 17 novembre 2011 - Ne peut être vendu séparément Soficar La filière carbone Page 36 90 espèces d’érables japonais Page 38 Messier- Bugatti-Dowty Des tiges de titane uniques au monde Page 28 Pépinières Gaurrat Réalisé en partenariat avec POUEY INTERNATIONAL Le bilan de l’année économique vu par les chefs d’entreprises béarnais Page 23 Pages 15 à 22 Les PME moteurs de l’économie Les PME moteurs de l’économie DOSSIER Béarn et Soule Pages 4 à 14

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Tiré à part du 15 novembre 2011

Transcript of Pyrénées Eco 2011

Le Top 100 des entreprisesEuralis et Turboméca en tête du classement par chiffre d’affaires des entreprises dont le siège social est en Béarn et Soule.

Novembre 2011

Supplément gratuit aux éditions du jeudi 17 novembre 2011 - Ne peut être vendu séparément

SoficarLa filière carbone

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90 espècesd’érables japonais

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Messier-Bugatti-Dowty

Des tiges de titane uniques

au monde

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Pépinières Gaurrat

Réalisé en partenariat avec POUEY INTERNATIONAL

Le bilan de l’année économique vu par les chefs d’entreprises béarnais

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Les PME moteurs de l’économie Les PME moteurs de l’économie

DOSSIER Béarn et Soule Pages 4 à 14

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La prospective des chefs d’entreprise P. 15 à 22

Xavier Ceyrac Christian Cancé Christian Pees

Supplément aux éditions datées du 17 novembre 2011

deLa Républiquedes Pyrénées

Sud Ouest(édition Béarn et Soule)

et Eclair PyrénéesRéalisé par P.P.S.A.

Chef de projet et coordination :Patrick DURRIEU

Imprimerie P.P.S.A.ZI Berlanne

64160-MORLAAS

Le bilan de l’annéeLes PME moteurs de l’économieen Béarn et en Soule P. 4 à 14

Grand Pau Soule

Le dossier

� Le Top 100par chiffre d’affaires

Les classements des entreprisesen Béarn et Soule

� Le Top 50 par secteursCommerce P.33 et 34

Industrie P.35 et 36

Agro-alimentaire P.37 et 38

BTP P.39 et 40

Export P.43 et 44

Services P.45 et 46Les stars du Top 100 P. 23 à 32

En partenariat avec

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Pleinement intégrée au tissu industriel, TIGF est une entre-prise à taille humaine, implantée depuis 50 ans en régionSud-ouest (au 30 septembre 2011: 495 salariés dont 54recrutements externes depuis le 1er janvier 2011).

Une double vocation : le transport et le stockage

Le réseau de transport de TIGF achemine le gaz vers lesutilisateurs finaux : les industriels et les distributionspubliques qui alimentent notamment les particuliers.TIGF régule et adapte les approvisionnements gaziers del’ensemble du réseau TIGF et d’une partie des autresréseaux français en exploitant deux sites de stockage géo-logiquement adaptés.

Au cœur des interconnexions entre la France et l’Espagne,à mi-chemin entre les réserves de gaz de la mer du Nordet celles d’Algérie, TIGF occupe une situation stratégiqueen Europe.

L’entreprise incarne la volonté européenne de dévelop-per les interconnexions énergétiques entre les États mem-bres. Au-delà de la sécurisation des approvisionnementsde l’UE, c’est une véritable solidarité européenne qui setisse et dont TIGF se fait localement le relais.

L’entreprise entretient des relations fructueuses avec ungrand nombre de contractants locaux et régionaux quiinterviennent dans des secteurs d’activité connexes à sesmétiers : études techniques, ingénierie, tuyauterie, chau-dronnerie, génie civil, systèmes d’informations, …

TIGF c’est : å 550 emplois indirects induits pour les entreprisesextérieures,

å=Plus de 50% des achats industriels injectés dans l’éco-nomie du grand sud-ouest

å= 120 millions d’euros d’investissements/an depuis sacréation incluant des montants très significatifs en matiè-re de Sécurité, d’Environnent et de DéveloppementDurable.

TIGF entend jouer pleinement son rôle et participer àl’ouverture des marchés énergétiques, en s’appuyant nonseulement sur sa double compétence transport-stockagemais également sur ses capacités d’adaptation, le profes-sionnalisme de ses équipes et sa forte volonté de se déve-lopper en plaçant la sécurité, le respect de l’environne-ment et le développement durable au cœur de ses métierset de l’engagement de chaque membre de son personnel

Le réseau TIGF en 2010

5 000 kilomètres de canalisations14% du réseau de canalisations de grand transport français22% des capacités françaises de stockage de gaz

Total Infrastructures Gaz France49, avenue Dufau - BP 522 - 64010 PAU CEDEX

Tél : + 33 (0) 5 59 02 76 62 Fax: + 33 (0)5 59 02 15 60 www.tigf.fr

TIGF, une entreprise régionale à vocation européenne

Notre expertise au service de votre développement

LE GRAND TEMOIN Jacques Jaussaud, professeur en sciences de gestion, directeur du Centre de recherche en gestion(CREG) de l’Université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA) analyse le rôle des PME

Les atouts de la «gestion de proximité»Peut-on dire que les PME ontréussi à tirer leur épingle de lacrise économique mondiale de2008 ?

Il faut d’abord préciser de quoion parle. Il existe une grandediversité de PME, sachant que,selon la classification Insee, cesigle désigne les entreprises quiemploient moins de 500 salariés.

Mais entre 10 et 500 salariés, il ya des différences importantes, parexemple entre celles qui expor-tent et celles se limitant au mar-ché national. Par rapport à la crisedéclenchée en 2007 et ressentie àpartir de 2008, les PME ont étéimpactées de manière différente :certaines ont disparu, d’autresont résisté.

Tout dépend de la clientèle.Pour les TPE (très petites entrepri-ses), c’est-à-dire les PME demoins de 10 salariés, notammentdans le commerce et l’artisanat,certaines ont souffert d’une baisse de leur chiffre d’affairessans que cela soit dramatique carleur clientèle de proximité a per-duré.

Pour les PME plus grandes,dans l’industrie en particulier,elles ont été frappées de deuxfaçons différentes : problèmes

financiers d’un côté, de débou-chés commerciaux de l’autre. Demanière générale, depuis 2008,fragilisées par la crise financièrevenant des Etats-Unis, la fameusecrise des « subprimes », lesbanques ont été plus regardantessur leurs lignes de créditoctroyées aux entreprises. Lesautorités ont bien compris que lesbanques en difficultés allaientréduire le montant global de leurs

prêts. Et les PME étaient en pre-mière ligne. D’où le plan gouver-nemental qui a permis d’atténuerle choc sans écarter le durcisse-ment des conditions bancaires àl’attention de certaines PME quin’avaient pas de bilans suffisam-ment solides.

Du reste, beaucoup de PMEavaient de très bons carnets decommande, ce qui ne les a passauvé de la tourmente quand elles

avaient de mauvais bilans finan-ciers, ou de gros besoins de tréso-rerie.

Seconde source d’inquiétude :la perte de grosses commandesprovenant d’importants donneursd’ordre eux-mêmes affectés par lacrise. Ces derniers ont donc revu àla baisse leurs achats, voire ontrapatrié des activités en interne.

Flou complet

La crise actuelle des dettessouveraines et de la crise del’euro va-t-elle avoir lesmêmes effets ?

On est actuellement dans leflou complet car on ne sait pas cesur quoi cette crise de l’euro vadéboucher. Mais si les banquessont à nouveau en difficulté, com-me on l’a vu déjà avec la Sociétégénérale, cela pourrait à nouveauentraîner un resserrement sur lescrédits bancaires à destinationdes PME. Autre élément : lecontexte actuel provoque unevolatilité des taux de change, cequi ne facilite pas le travail desPME à l’export car elles doiventajouter ce risque aux autres.

Les banques ont de très bonsoutils pour pallier ce risque maisc’est lourd et coûteux. Celles quiachètent hors euro sont aussi

exposées car les fluctuations destaux de change ont des répercus-sions sur leurs coûts.

Malgré tout, en temps de crise,les PME n’ont-elles pas desatouts que les grands groupesn’ont pas ?

Les PME ont plusieurs caracté-ristiques distinctives, qu’on résu-me par l’expression « gestion deproximité ». En effet, elles déve-loppent des relations étroites ent-re dirigeants et collaborateurs, etavec l’environnement immédiat.En conséquence, elles peuventfaire passer plus facilement unmessage d’urgence et mobiliserplus vite et plus fortement ensituation d’urgence.

Les problèmes remontent plusvite du terrain donc on a uneréactivité et une flexibilité plusimportantes. En même temps,elles ont cette fragilité financièreavec des bilans moins solides. Etelles ne répondent pas auxmêmes enjeux aux yeux des auto-rités politiques et des banques :on sera plus regardant pour réin-jecter des capitaux et sauver unePME qu’un grand groupe indus-triel.

Suite de l’interview en page 6

Jacques Jaussaud : « Les PME mobilisent plus vite ».

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LE GRAND TEMOIN Suite de l’entretien avec Jacques Jaussaud

Avec la mondialisation, néces-saire comme on l’a vu pourcertaines PME, la demanded’économies d’échelle, lanécessité de flux tendus dansle système économique, tousces éléments ne creusent-ilspas la tombe des PME ?

Dans certaines circonstances, ilpeut y avoir un appauvrissementdu tissu industriel entraînant ladisparition des PME. C’est vraiaussi que les économies d’échellejouent en faveur des grands grou-pes. Cela n’est pas nouveau maisc’est clair. Pourtant, dans ungrand nombre de secteurs d’acti-vités, ce ne sont pas les plus gran-des entreprises qui sont les plusrentables. Et dans certains sec-teurs où l’on constate des concen-trations très fortes avec desrachats de PME, comme dans lamachine-outil, ou plus largementla mécanique et l’électronique,on voit apparaître des créationsde PME dans ces mêmes secteursmais dans des niches nouvellescar elles ont une grande capacitéd’innovation.

Regardez en Allemagne, et auJapon, par exemple, mais aussi enFrance. L’Italie, elle, est très fortedans les relations inter-entrepri-ses, les organisations de type «cluster » d’entreprises travaillant

en réseaux. Pour résumer, il estdifficile de tirer un trait sur lesPME : quel que soit le secteur, surune période de 30 à 40 ans, il y atoujours un renouvellement d’en-treprises.

40% des salariés

Depuis longtemps, les rela-tions entre les gouverne-ments successifs et les PMEont rarement été un long fleu-ve tranquille. Y a-t-il un hia-tus profond entre ces deuxunivers ?

Non. Les autorités françaisesont conscience du tissu des PMEet de leur importance. Elles saventqu’elles pèsent lourd en termesd’emploi avec quelques 40% deseffectifs salariés totaux des entre-prises. Elles savent aussi qu’ellesparticipent à la compétitivité desentreprises plus grandes. Après,que faut-il faire pour améliorerleur environnement ? Par exem-ple, en termes de fiscalité, lesmarges de manœuvre sont rédui-tes et compliquées à trouver pourles politiques. Surtout que la crisede 2008 a conduit l’Etat à accroît-re ses déficits, en abondant lesdépenses pour limiter l’augmen-tation du chômage et en atténuerles effets. Résultats : les déficitsont été aggravés, les prélèvements fiscaux ne peuvent plus être

réduits aisément, bref les margesde manœuvre sont encore plusréduites.

Et l’avenir immédiat ne sem-ble pas plus réjouissant…

En effet, nous ne sommes pasdans une logique vertueuse car onne voit pas poindre pour les pro-chaines années, une période deforte croissance sur nos marchéstraditionnels, ni en Europe, ni auxEtats-Unis.

Des Etats vont être – certains lesont déjà – en difficultés financiè-res. Pour les PME fournisseurs degrands donneurs d’ordre, il va fal-loir trouver les moyens de lesaccompagner sur leurs futursmarchés, pour les aider à s’instal-ler et à aller prospecter vers desmarchés en fort développement,en Chine, en Inde, ou enAmérique Latine par exemple. Orles PME ont plus de handicapsque les groupes structurés : laprospection coûte cher et estconsommatrice en ressourceshumaines. En même temps, ellesdoivent être ambitieuses et pru-dentes à la fois.

Dans 10 ans, elles seront encoreplus internationalisées qu’aujour-d’hui mais ça ne se fera pas toutseul : il faudra se donner les ressources, notamment humai-nes, pour bien faire aboutir ceprocessus.

Bio expressJacques Jaussaud, 54 ans, professeur ensciences de gestion, est un spécialiste dumanagement et des organisations demultinationales et de la gestion interna-tionale des ressources humaines. Sesprincipaux terrains de recherche sont lespays asiatiques, notamment la Chine etle Japon. Il a publié de nombreux articlesdans les revues scientifiques francopho-nes et anglophones sur ces questions. Ilest aussi professeur invité permanent del’université de Nanchang, en Chine. Arrivé à la faculté de droit, économieet gestion de l’université paloise (UPPA) en 2002, il est le directeur dulaboratoire CREG (Centre de Recherche et d’Etudes en Gestion) depuis2006. Il a déjà dirigé 21 thèses de doctorat, la plupart réalisées sur desquestions de management international en relation avec les pays émer-gents d’Asie, d’Amérique latine, et des pays d’Afrique. Cet amateur debelles lettres parle japonais, « mais pas aussi bien que l’occitan », se plaît-il à préciser.

«Difficile de tirer un trait sur les PME»

Démographie des entreprises 2010

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Des sous-traitants deTurbomeca, il y en a danschaque commune de laplaine de Nay». Gageons

qu’une bonne part des 3 442 sala-riés de l’industrie recensés par lacommunauté de communes deVath Vielha (qui rassemble lesdeux cantons de Nay), travaillentpour le motoriste d’hélicoptères.L’entreprise Turbomeca, installéeà Bordes au tournant du siècledernier, est aujourd’hui la loco-motive du bassin industriel histo-rique de l’est du Béarn ( voir enca-dré). Si l’industrie ne représenteque 8,74% des opérateurs écono-miques du secteur (en nombred’établissements), elle regroupe67,74% des salariés de la petiterégion. Ils sont en général répartisdans des très petites entreprises,lesquelles représentent 94% dutissu économique.

Parmi les plus grosses, citonsl’entreprise de constructionmétallique Cancé (178 salariéslocalement, 500 au total) qui vientde fêter son cinquantenaire. Dansle secteur de l’industrie hydrau-lique (barrages), Hydropipe sedéveloppe à Coarraze.

Témoins du passé, la présencede deux entreprises rappellent l’â-ge d’or du textile. Il s’agit de lafabrique de bérets Blancq-Olibet

(10 salariés) qui a quitté Nay, voilàquelques années, pour Baudreixet de la teinturerie Lepère (15salariés), qui perdure à Naydepuis 1920.

«Le petit Chicago»

L’agroalimentaire occupe uneplace de choix dans la région. Lesdeux gros transformateurs defoies gras, Biraben et Laguilhontous deux originaires de Beuste sefont face sur la zone d’activité deBénéjacq avec chacun autour de50 salariés. À noter aussi la vitalitéde la boucherie charcuterie à l’o-rigine du surnom de «Petit

Chicago» donné à la zone deBénéjacq et Coarraze. Même lefromage ne manque pas, concen-tré à Asson qui ne compte pasmoins de 8 fromagers. Le plusgros d’entre eux, Matocq (19 sala-riés) est entré récemment dans legiron du groupe Bridel.

La plaine de Nay concentreencore un solide réseau d’arti-sans, 429 entreprises, essentielle-ment dans le secteur du bâtiment.Elle dispose aussi d’une infras-tructure commerciale, en pleinemutation autour de deux grandessurfaces, Intermarché (à Bordes etCoarraze) et Super U (Bénéjacq).Il faut y ajouter plusieurs ensei-gnes à bas prix et des halles deNay qui s’animent les mardis etsamedis.

«Quatre zones d’activités»

L’activité se concentre géogra-phiquement dans quatre princi-pales zones d’activités, en dehorsd’Aéropolis (Bordes-Assat) :Clément-Ader à Bordes-Assat (28entreprises), Monplaisir àBénéjacq-Coarraze (21 entrepri-ses), ZAC Samadet à Bourdettes(11 entreprises), ZAC Pous àCoarraze (17 entreprises, essen-tiellement dans le bâtiment).

La création d’une nouvelle zoned’activité est programmée à l’ho-rizon de cinq ans.

La plaine de Nay est enfin irri-guée par un réseau de 684 exploi-tations agricoles. Elle possèdeaussi de réels atouts touristiquesavec les sanctuaires et les grottesde Bétharram, le zoo d’Asson, lamaison carrée, le musée du béretde Nay et la base de Baudreix.

Le secteur de Pontacq concent-re 300 emplois industriels.Autrefois très prospère, l’activitédu cuir et de la chaussure perdureavec la Tannerie de Montbrun (50salariés), le fabricant de chaussu-res Tonon Laburthe (60 salariés),le fabricant de chaussons-coquespour chaussures de ski, Palau etl’artisan-chausseur, JosephParadis. S’y ajoutent l’entreprisede mécanique et chaudronnerieaéronautique Altema (ex Alema)(64 salariés, bientôt 100).

Signalons encore l’entreprise demachinisme agricole, Magendie àLivron, une laiterie et une entre-prise de services pour supermar-chés Plastigros (une vingtaine desalariés) à Espoey et Polybéton àSoumoulou.

Le canton de Montaner présen-te, lui, un mini-pôle industriel àPonson-Dessus.

Cette commune concentre unecentaine de salariés entre lesTransports Laporte et l’entrepriseHourquet (démantèlement,déconstruction et recyclage desites industriels).

Christian Cancé et son fils Bertrand symbolesd’une entreprise enracinée dans la plaine deNay et de la réussite d’une PME.

EST BEARN L’industrie représente 68% des salariés répartis dans des petites et moyennes entreprises

Nay : la plaine industrieuse «

Le berceau de la révolutionindustrielle du BéarnSurnommée «La petite Alsace»,au XIXe siècle, à cause de l’intro-duction de la filature du coton parles Alsaciens, Nay a vu la nais-sance du béret. En 1920, devenuecapitale textile, le « petitManchester » fait travailler plu-sieurs milliers de salariés, dont1000 en usine (les autres à domi-cile).La tradition industrielle s’est éga-lement appuyée sur le travail dubois. La vallée de l’Ouzomconcentrait les fabrications dechapelets à partir du buis ramas-sé en montagne. La région inon-dait les marchés des pèlerinagesde Bétharram et de Lourdes etjusqu’au monde musulman.Avant la seconde guerre mondia-le, plus de 2000 personnes tra-vaillaient à domicile dans cetteactivité. Le meuble a décollé dans la plaineà la fin du XIXe pour répondre auxbesoins de l’hôtellerie régionale.Cette industrie a fait travaillerjusqu’à 600 personnes. Il n’enreste aujourd’hui que deux outrois entreprises et le lycée pro-fessionnel de Coarraze.Le troisième pilier de la tradition,réside dans la métallerie qui trai-taient le minerai de l’Ouzom. Toutcela a disparu aujourd’hui, rem-placé par Cancé et Turbomecaarrivée, par hasard sur ce terreauindustriel.

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La Caisse des Dépôts,partenaire des entreprises en croissanceLe financement des entreprises, comme facteur de développement économiqueet d’emploi, est l’une des priorités de la Caisse des Dépôts. Acteur de référence enmatière de capital-risque et de capital-développement, soucieux de l’intérêt général, l’établissement investit dans les entreprises porteuses de croissance pourrenforcer leurs fonds propres. Eclairage avec Xavier Roland-Billecart, directeur régional Aquitaine de la Caisse des Dépôts

Comment s’organise le sou-tien aux entreprises à poten-tiel de croissance ?

Deux outils performants répon-dent à leurs besoins en fondspropres : CDC Entreprises, unefiliale du groupe spécialiste ducapital-risque, et le Fonds stra-tégique d’investissement (FSI).Détenue à 51 % par la CDC età 49 % par l’Etat, cette filiale in-tervient en investissant directe-ment dans les PME, commeactionnaire minoritaire, maisaussi indirectement, en cofinan-çant les fonds sectoriels, leFonds de consolidation et dedéveloppement des entreprises(FCDE) ainsi que les fonds régio-naux.

En 2010, 25 M€ ont ainsi été in-vestis dans les entreprises aqui-taines par Aquitaine Amorçage,Galia, Aquitaine Création Inves-tissement (ACI), Avenir entre-prises, Irdi et Herrikoa. Guidé parl’intérêt général, l’accompa-gnement de la Caisse des Dé-pôts n’est pas seulementfinancier, nos équipes appor-tant un conseil juridique, fiscalet technique pour aider à struc-turer le projet.

Quel est le profil des entre-prises concernées ?Evoluant dans les secteurs clésde l’Aquitaine, ce sont des PMEqui, pour financer un projet in-dustriel, acquérir un brevet ouencore se développer à l’inter-national, ont besoin d’augmen-ter leur capital et, pour cela,d’un partenaire financier quiprenne le risque à leurs côtés.C’est pourquoi, en tant qu’in-vestisseur d’intérêt public et gé-néral, nous portons uneattention particulière à la renta-bilité du projet et à la pérennitédes investissements réalisés.Cette optimisation de la com-binaison “risque, garantie, dé-veloppement et rentabilité” agitpar ailleurs comme effet de le-vier pour d’autres investisseurspublics ou privés.

La direction Aquitaine de laCaisse des Dépôts anime,aux côtés du Conseil régio-nal, d’Oséo, de la Banque deFrance et de la Direccte*, laplateforme Navicap Aqui-taine. Quel est son rôle ?Issu du réseau Appui PME, c’estun outil de facilitation gratuitpour les entreprises en créationou en développement, quin’ont pas encore identifié lebon partenaire pour financer ou

renforcer leurs fonds propres.Elle conseille, qualifie la de-mande des porteurs de projetet des chefs d’entreprise, et lesoriente vers la meilleure solutionde financement. Au sein decette plateforme, la CDC joueun véritable rôle de tiers deconfiance. Depuis sa création,fin 2008, Navicap Aquitaine aétudié 73 dossiers pour 218 M€de besoins exprimés. 33,5 M€ont été levés pour 14 entre-prises orientées, et 14 autresdossiers sont en cours d’orienta-tion.

Direction régionale Aquitaine Caisse des Dépôts38, rue de Cursol, CS 6153033081 Bordeaux Cedex05 56 000 160

Xavier [email protected]érôme [email protected]ès [email protected]

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DOSSIER Les PME moteurs de l’économie 9

Le bassin industriel du grandPau ne compte pas moinsde 11 830 établissements,bâtiment, industrie, com-

merce et services confondus. Lesservices représentent plus de 65%de ces derniers. Viennent ensuiteles établissements commerciaux(20,5%), le bâtiment (8,5%) et l’in-dustrie (6%).

Le secteur privé compte globa-lement 50 000 salariés répartisdans les services (56%), le com-merce (19%), l’industrie (9%), lebâtiment (7%) et l’hôtellerie-café-restauration (6%).

La ville de Pau accueille 60% deces salariés. La ville centre est sui-vie de Lons (15%), Lescar (8,5%),Billère (5%) et Jurançon (4%).

Géosciences, aéronautiqueet agro-alimentaireLe bassin palois accueille trois

filières d’excellence dont deuxsont adossées aux pôles de com-pétitivité, Avenia et Aérospacevalley. La première est celle desgéosciences (génie pétrolier) dontle fer de lance est le Centre scien-tifique et technique Jean Feger dugroupe Total, principal donneurd’ordre (60 sous-traitants directs).Aux 2 300 salariés du groupeinstallés à Pau, s’ajoutent 4 000

emplois directs des sociétés satel-lites, parfois américaines et duréseau de PME travaillant dans l’i-magerie sismique ou la fabrica-tion d’équipements pétroliers.Citons encore les laboratoires del’université directement liés àl’activité des géosciences.

La seconde filière d’excellenceest l’aéronautique, entraînée parles grands donneurs d’ordre quesont Turbomeca (lire page EstBéarn), Socata (Tarbes), Dassault(Bayonne) et Messier (Bidos, lirepage Haut Béarn). De nombreuxsous-traitants de cette filière sontinstallés au nord de Pau (Serres-Castet, Sauvagnon).

L’agroalimentaire constitue latroisième filière phare de l’activité

économique du grand Pau. Lefleuron en est le groupe Euralisinstallé à Lescar où travaillentenviron 400 personnes. Le groupecoopératif poursuit ses activitésde collecte et d’approvisionne-ment pour ses adhérents. Il estdevenu, en plus, l’un des princi-paux opérateurs mondiaux dansla transformation et sur le marchédu foie gras. Il a essaimé dans legrand ouest de la France de laDordogne à la Vendée et jusqu’enBretagne.

L’activité de transformation dulait occupe 210 personnes à Lons(Candia et Fromagerie occitane)et 400 à la laiterie des Chaumes àJurançon. Le secteur de la viandefait travailler une centaine de per-

sonnes autour de l’abattoir deLons (Serval, Vignasse et Donney,Comptoir gascon des viandes). Ilfaut ajouter les activités liées auvin (80 salariés à la cave de Gan) etau miel (Miels Michaud à Gan,160 salariés).

1800 salariés dans les TIC

Trois autres filières sont struc-turantes comme celle desTechnologies de l’information etde la communication (TIC).Réparties entre le parc technolo-gique Hélioparc (près de l’univer-sité), les Allées (près du centre-ville palois) et Pau citémultimédia (au nord de Pau), lesentreprises de ce secteur font tra-vailler environ 1 800 personnes.Ajoutons les deux filières équineset touristiques en émergence.

Citons encore les LaboratoiresFabre qui avec Aquitaine PharmInternational (API) ont installé àIdron une unité qui fabrique desproduits à pharmaceutiques àhaute valeur ajoutée (200 sala-riés).

Il faut ajouter enfin un grouped’entreprises textiles qui résistentà Jurançon. MTM (coiffures), laManufacture pyrénéenne (lainedes Pyrénées) et Acte 3 (tissagehaut de gamme) comptentrespectivement 23, 16 et unedizaine de salariés.

Créée en 2006 par ÉricGormand, un ancien de

Turbomeca, l’entreprise Airdiemest aujourd’hui leader mondial dunarguilé haut de gamme. L’ancienSaint-Cyrien et HEC a repris unefabrication de luxe autrefoisessentiellement réalisée par lesgrands noms des arts de la table:Saint-Louis, Christofle ouBaccarat. Airdiem développed’ailleurs des projets avecBaccarat.

La société installée à Billèrevend 4 à 500 narguilés chaqueannée. En dehors des produitstrès haut de gamme qui peuventatteindre 10 000 à 15 000 euros, ilpropose une gamme de narguilésvendus entre 350 et 1000 euros.

« Le marché a dépassé celui descigares», note le dirigeant pourqui la qualité attire la demande.

La société qui ne compte enpropre que 3 salariés fait travaillerde nombreux sous-traitants dont80% sont en France, notamment

dans la région lyonnaise et le Jura.Il s’agit de tourneurs, orfèvres ettisseurs haut de gamme.

Airdiem affiche pour 2011 unchiffre d’affaires de 400 000 euros,un chiffre qui double chaqueannée depuis sa création. 90% deson activité va à l’export. Moyen-Orient et pays du golfe sont parmiles plus gros clients. Airdiemdispose d’ailleurs d’une basecommerciale à Dubaï, créée parune ancienne volontaire interna-tionale en entreprise (VEI), partieen 2009 dans les Émirats avec uncoup de pouce du groupe Total.Airdiem travaille aussi pour leJapon, la Russie et l’Indonésie,notamment par le biais de l’hôtel-lerie de luxe.

Le laboratoire de l’IPREM à l’université de Pau symbolise la complémentarité entre la recherchesur la structure du vivant, l’environnement et les propriétés des matériaux.

GRAND PAU Près de 12 000 entreprises maillent ce territoire, 65 % dans les services, 20,5 % dans le commerce, 8,5 % dans le BTP et 6 % dans l’industrie

Au carrefour des histoires voisinesLe développement industriel dePau et de son agglomération estrelativement récent. Il date au plusd’une cinquantaine d’années. Plusqu’une génération spontanéed’entrepreneurs et de productionslocales, il résulte essentiellementde sa situation de carrefour d’his-toires industrielles qui se sontécrites à ses marges. Le Centrescientifique et technique de Totalest né de la découverte du gise-ment de gaz naturel de Lacq en1957. Plus que de la première éco-le de pilotage des frères Wright, leboom aéronautique est né de l’ins-tallation de Joseph Szydlowski quia créé Turbomeca à Bordes et desindustries implantées à Bayonne,Tarbes et Toulouse.Véritablement liée au terroir, lafilière agroalimentaire doit beau-coup à la coopération, notammentla Coop de Pau, installée d’abord àBillère avant de partir à Lescarpour devenir le groupe Euralis. Lafilière équine est née du temps oùPau, ville climatique, avait su atti-rer une clientèle anglaise passion-née d’équitation qui a vu l’intérêtdu climat. Les mêmes Anglais ontcréé à Billère le premier golf ducontinent.

Les trois filières d’excellence Paloises

AIRDIEM Cette Start-up créée en 2006 est leader mondial sur un marché de niche

Des narguilés de luxeà Billère

Eric Gormand exporte 90% de sa production.

DOSSIER Les PME moteurs de l’économie10

Jeudi 17 novembre 2011

Un renouveau. En unedizaine d’années, le pay-sage des PME qui partici-pent à l’économie de

l’ouest Béarn a grandement évo-lué. Il est vrai un peu contraint etforcé depuis la quasi-disparitiondes usines de textile et d’exploita-tion du bois.

Cette mue est aujourd’hui por-tée par des entreprises qui misentsur l’innovation pour leurs activi-tés et produits. Des PME qui pro-fitent également de leur positionstratégique, géographique d’unepart, entre les agglos de Pau etBayonne-Anglet-Biarritz, et dedéveloppement d’autre part eninvestissant dans des niches bienspécifiques. Orthez par exempleest une ville qui s’est transforméeen pôle de commerces et de servi-ces.

A côté des grandes surfaces etdes structures qui oeuvrent dansla prestation à domicile, qui fontpartie des plus gros employeurs,des entreprises spécialisées dansle médical et le domaine particu-lier de l’orthopédie mettent enavant des savoir-faire reconnus.

A l’instar du Groupe Lépinedivision Lépine Industries quiemploie une cinquantaine de per-sonnes (dont sept recrutées pourla seule année 2010) pour fabri-quer des prothèses. Un peu plusloin à Puyoô, c’est aussi undomaine qui prend de l’ampleuravec FLD et sa production dechaussures paramédicales(notamment pour diabétiques) etsemelles orthopédiques.

L’atout de l’informatiqueLa région orthézienne main-

tient également en vie une tradi-tion autour du livre et de l’écrit enexploitant à bon escient les nou-velles technologies. Un défi relevédans le nouveau pôle d’excellencerurale zone des Saligues quiaccueillent déjà plusieurs PME endevenir. Face au tissu artisanal,dont 47% relève de la construc-tion, l’informatique s’avèreaujourd’hui l’un des atouts desentreprises implantées dansl’ouest Béarn. A Orthez, zoneNaude, GFI Chrono Time emploieune centaine de personnes pourla réalisation de logiciels progi-ciels de gestion de temps et solu-tions de contrôle d’accès (lire ci-dessous).

Tout comme Octime à Salies-de-Béarn. De nouvelles technolo-gies qui permettent aussi à denombreuses PME de diversifierleurs activités, comme JO2D àPuyoô, spécialisée dans la décou-pe assistée, ou encore Audio sudGravure qui a su profiter de laniche de la connectique audiovi-suelle pour proposer des solu-tions sur mesure en adossant unatelier de tôlerie et peinture à sonactivité de câblage. Ainsi, dans un environnement aujourd’huihyper concurrentiel, les PME del’ouest Béarn ont voulu miser surla singularité pour grandir. Deuxd’entre elles symbolisent cettenouvelle direction prise par l’éco-nomie locale, Weatherford àBellocq et son matériel fabriquépour les puits de pétrole, ainsi

qu’Otech à Puyoô et sa produc-tion d’équipements d’irrigationagricole.

Deux structures dont le savoir-faire est aujourd’hui connu à l’é-tranger et dont les exportationsvont croissant. Tout ceci ne faittoutefois pas oublier que l’écono-mie dans l’ouest-Béarn repose

encore fortement, à côté du tou-risme, sur une activité agro-ali-mentaire.

Une tradition de l’élevage(canards, poulets, Blondesd’Aquitaine…) qui induit locale-ment des sites de transformationcomme les Salaisons Dupuy àSault-de-Navailles, Delpeyrat

Chevallier à Orthez et Sauveterre,la découpe à Lahontan avec laFipso qui s’apprête encore à s’a-grandir, les conserveries avecArgaud à Puyoô ou Fouex àOrthez. Sans oublier bien sûr le Consortium du jambon deBayonne qui a récemment investidans la Saline de Salies-de-Béarn.

Sous le regard de Thomas Cifarelli, directeur de l’usine orthézienne du Groupe Lépine, les prothèses se fabriquent en faisant appel à la tradition(forge) et aux nouvelles technologies.

OUEST BEARN Le paysage économique connaît depuis dix ans un renouveau et les PME misent sur l’innovation et le service

Trois anciens piliersJusqu’à l’orée des années 2000,

l’Ouest Béarn vivait en symbioseavec des activités économiquesmillénaires ayant réussi à résisteren se transformant au fil dutemps. Ainsi, le territoire s’ap-puyait sur trois piliers dont l’his-toire se forgeait le long du Gavede Pau. Le travail des viandes, des peauxet des cuirs à côté des zones d’é-levage, la tannerie côtoyant aussiles salaisons et conserveriesbasées à Sauve-terre. Non loin également des forêtspyrénéennes et landaises, latransformation du bois a long-temps servi d’assise à l’économielocale, par la fabrication de meu-bles (Orthez, Salies) ainsi que ducarton et du papier avec laPapeterie des gaves, à Orthez,finalement fermée en 2006.Enfin, toute la partie tissus etchaussures a jusque récemmentsurvécu mais beaucoup d’usinestextiles ont disparu ou ont réduitleur voilure (Saint-Frères àPuyoô, Moutet et Petit Boy àOrthez). L’évolution vers le secteur tertiai-re fut ainsi inéluctable avec lamobilité croissante de la popula-tion. En vingt ans, le territoire areçu de durs uppercuts écono-miques mais a su depuis peu serelever pour ne pas finir K.-O.

Ils gèrent le temps grâce aux innovations

Spécialisée dans l’optimisationdes plannings, GFI Chrono

time surfe aujourd’hui sur ladématérialisation pour offrir denouvelles perspectives à sesclients.

Ironie de l’histoire certaine-ment, c’est dans une ville qui pos-séda une papeterie que l’une deses entreprises fleurons granditaujourd’hui grâce à la dématériali-sation, le zéro papier. GFI ChronoTime, dont la maison mère vientde célébrer ses 30 ans, est unePME moteur sur le territoire.Implantée à Orthez depuis 2003 etle rachat de Chronotique, installéezone Naude depuis 2008, l’entre-prise emploie 90 personnes, dont70% des ingénieurs informatiquesà l’affût de la moindre innovation.Leur objectif : principalement édi-ter des logiciels de gestion d’em-ploi du temps, d’optimisation desplannings. Et pas question d’avoirde «bug» car leurs clients sontimmenses, la Mairie de Paris, leCHU de Toulouse, la BNP Paribas,le Conseil européen, et plus loca-lement les caisses primaires d’as-surance maladie de Pau, Bayonne,Tarbes, le conseil général desHautes-Pyrénées, la sociétéSeretram (maïs). A côté, GFIChrono Time travaille aussi pour

les usines du bassin de Lacq ou lacommunauté de communes ducanton d’Orthez pour le matérielde contrôle d’accès. Mais si cettePME a embauché 30 personnes deplus en huit ans, si elle compteencore en recruter une dizaine cesprochaines années, c’est bien grâ-ce aux logiciels et programmesqu’elle crée dans son centre derecherche et de développementorthézien. Ce en suivant les pro-grès technologiques. En quête deplus en plus de mobilité, des

applications sont inventéesdepuis un an pour les téléphonesdernière génération ou les tablet-tes numériques.

«Une dématérialisation qui lais-se entrevoir de nombreuses per-spectives», indique ThierryVouillat, directeur général adjointde la branche software de GFIInformatique. La législation a éga-lement aidé à booster leur activité.Comment en effet bien gérer lesRTT ou les heures supplémentai-res sans le savoir-faire de GFI

Chrono Time en matière de ges-tion de planning. Afin de resterproches de ses clients, la PMEorthézienne, fer de lance dans sondomaine, va se voir renforcer etl’agence dirigée par YvesLamaison peut-être encore s’éten-dre. Et pour promouvoir sa palet-te de talents, une cellule de télé-sales a vu le jour en septembredans les locaux d’Orthez. Le cata-logue de clients de l’entrepriserisque donc de grossir encorequelque peu.

Thierry Vouillat, directeur général adjoint de la branche software de GFI Informatique et Yves Lamaison qui dirige l’agence d’Orthez vont continuer àrecruter pour renforcer les rangs de l’entreprise.

Un territoire qui a commencésa mutation économique

Jeudi 17 novembre 2011

DOSSIER Les PME moteurs de l’économie11

BIASON Une nouvelle unité de fabrication automatisée de fenêtres PVC.

Le territoire au nord de Pauest structuré aujourd’huipar la nouvelle autoroute A65 reliant Pau à Bordeaux.

Les décideurs de ce territoire ontsaisi l’opportunité de cet équipe-ment en le jalonnant de nouvelleszones d’activité. C’est le cas desintercommunalités de Thèze et decelles de la limite nord du dépar-tement (Arzacq, Garlin, Lembeye)groupées dans un syndicat mixteavec des groupements de com-munes du Gers (Lees-Adour) etdes Landes (Geaune). Le sud de lazone en limite de l’agglomérationpaloise est équipé, lui, depuis ledébut des années quatre-vingt.

Reste qu’aujourd’hui l’activitése concentre principalement surdeux pôles. Celui, périurbain, par-tagé entre Serres-Castet, Mon-tardon et Sauvagnon (Luy deBéarn) et celui, plus rural,d’Arzacq.

6 000 emplois répartis dans 650établissements sont concentréssur le territoire de la communau-té de communes du Luy de Béarnqui présente la situation avanta-geuse de bénéficier de la proximi-té immédiate de la ville centre(administration, université), d’êt-re sur l’axe Bordeaux-Pau, nonloin de l’axe Pau-Bayonne et prèsde l’aéroport. «Nous avons uneforte concentration d’entreprisesaéronautiques, mais pas seule-ment», témoigne Jean-PierreMimiague, président de la com-munauté de communes. Avec ses330 emplois, Exameca fait figurede locomotive. Elle emploieautant de salariés que la puissan-te caisse régionale de CréditAgricole Pyrénées-Gascogne,installée à Serres-Castet. On peutciter encore MAP, Cazenave,Aquitaine électronique, Axyal, ouBarrère. L’affichage d’un Aéropôledonne à voir un environnementde compétences et de métiers liésà une même filière.

Le site comprend aussi un pôleimportant lié au BTP. Screg, Spie,

Guintoli, Novelec, Pau peinturesont des implantations majeuresde ce secteur. Moins connuesd’autres sociétés se développentcomme Biason qui vient de mett-re en place une unité de construc-tion de menuiseries en PVC.

Citons encore des transfertscomme AQMO (machines outils-productique) qui migre de Pau oula concession Audi-Volskwagenarrivant de Lescar. « Depuis 1995,on a multiplié le nombre d’em-plois dans les entreprises par 2,5»,constate Jean-Pierre Mimiaguequi cite un quart issu d’entrepri-ses déjà implantées, un autrequart provenant d’entreprisesvenant de l’agglomération paloiseet la moitié résultant d’entrepri-ses nouvelles.

Les trois communes associéesont bâti leur essor économique àpartir des zones d’activités, cons-tituées en partie grâce à des ter-rains loués au syndicat du Haut-Ossau et d’un réel savoir fairedans l’accueil et l’accompagne-ment.

Morlàas, Arzacq, Lembeyezones d’activités dynamiquesLa commune de Morlaàs

accueille également quelquesPME dans ses zones d’activités deBerlanne et Fébus. Citons notam-ment Darco (fabrique de robinetspétroliers, 65 salariés), Coreba(réseaux électriques, mise enlumière) Sedam, Bordes.

Le pôle d’Arzacq s’est construitautour de l’agroalimentaire avecle jambon de Bayonne et unezone d’activité de 4 hectares.L’interprofession et le consortiumdu jambon de Bayonne fournis-sent à eux seuls environ 150emplois. Une extension de la pla-teforme Pyragena de 1300 mètrescarrés devrait en ajouter 10 aut-res. Une filière autour des servicesvétérinaires et la nutrition anima-le emploie 60 personnes. Autourde ce cœur, des activités artisana-les (bâtiment), commerces et ser-

vices irriguent le canton dans lepôle d’Arzacq mais aussi àMazerolles.

Le canton de Lembeye accueilleà Peyrelongue-Abos une entrepri-se qui fabrique des nettoyeurshaute pression, Hydro France (20salariés). La communauté decommunes du canton pilote parailleurs un projet d’abattoir-cent-re de découpe multi-viandes pourles éleveurs de proximité.

Le canton de Thèze apparaîtspécialisé dans le secteur du bâti-ment. Techniconfort (une vingtai-ne de salariés) qui va migrerd’Argelos à Auriac est spécialiséedans la plomberie et le chauffage.Deux autres entreprises sont spé-cialisées dans les fenêtres: Nipou(Auriac), BCI (Thèze). Thion(Auriac) travaille dans l’équipe-ment des bâtiments d’élevage.Signalons encore l’entreprise detransport de voyageurs, Bouet-Augaret (20 salariés), basée àLasclaveries.

La zone industrielle du Pont Long entre Serres-Castets et l’aéroport.

NORD BEARN La nouvelle autoroute A65 et la zone du Pont Long près de l’aéroport ont dopé l’économie du territoire

Les atouts du pôle péri-urbain

Un partenariat original avec le Haut-OssauC’est une série de baux emphytéotiques de 50 ans conclus avec la com-

mission syndicale du Haut-Ossau par l’intermédiaire du Sivom du Luy deBéarn, devenu communauté de communes qui a déclenché l’essor écono-mique du nord de Pau. « Cela a été le point de départ de l’activité écono-mique », se souvient Jean-Pierre Mimiague président de la communautéde communes du Luy de Béarn qui a succédé au fondateur René Forguesen 1997.Trois étapes (1980, 1990 et 2003) marquent ce partenariat, qui porte surquelques 110 hectares situés sur la commune de Serres-Castet.L’intercommunalité gère aujourd’hui 184,5 hectares de terrains à voca-tion industrielle ou commerciale. Ils se répartissent sur trois communes :Serres-Castet (zones du Haut-Ossau, du Pont Long, Arroutures, Luy etLartiguet), Montardon (zone d’Ayguelongue), Sauvagnon (zones de l’aé-roport et du Bruscos). « On a pu ainsi offrir, à la fois, des baux emphytoétiques et des terrains enpleine propriété », note Jean-Pierre Mimiague qui offre une boîte à outilscomplètes aux candidats à l’installation (pépinières et écloserie, centresde vie, société d’aménagement).Restait à prévoir ce qu’il adviendra à l’échéance des 50 ans des baux avecle Haut-Ossau. Le Luy de Béarn a récemment conclu un accord prévoyantla possibilité dès aujourd’hui de prolonger les baux de 40 ans supplé-mentaires moyennant une augmentation des loyers de 5 %.

La fenêtre en grand à Serres-Castet

En inaugurant mi septembredernier une nouvelle unité

dédiée à la fabrication automati-sée de fenêtres PVC, le groupeBiason, installé à Serres-Castetdepuis 1984, affiche un bel opti-misme. « Nous avons des carnetsde commande chargés. On nesent pas la crise », confirme ledirigeant, Christian Biason, qui ainvesti quelque 3 millions d’eurosdans ce projet.

Il a recruté à cette occasion 22salariés supplémentaires, ce quiporte l’effectif du groupe à 150personnes (dont une dizaine à l’a-gence commerciale de Bordeaux-Lac, ouverte en 1993). La nouvelleusine « K-Liplast » est capable deproduire 300 fenêtres par jour, cequi triple presque la capacitéinitiale. Elle déroule deux chaînesde production de 190 mètres sur4 500 mètres carrés.

Elle est le pendant en PVC del’usine Arial, spécialisée enmenuiserie aluminium née aucours de la décennie précédente.

60 000 fenêtres par anLe groupe produit 60 000 fenêt-

res annuellement dont les trois-quarts en PVC. Elle alimente lemarché français segmenté entreles collectivités (15 %), les particu-liers (25 %) et les professionnels(60 %).

Depuis sa création par YvesBiason et son fils, Christian, l’en-treprise a fait du chemin. Elledéveloppe aujourd’hui un siteinternet qui permet à ses clientsde commander ses menuiseriesen ligne.

Christian Biason a investi trois millions d’euros dans le nouveau site.

Le jour de l’inauguration Christian Biason présente les nouvelles chaînes de fabrication automatisées de fenêtres PVC aux officiels.

DOSSIER Les PME moteurs de l’économie12

Jeudi 17 novembre 2011

Fortement marqué par laprésence de l’aéronautiqueet de l’agroalimentaire, leterritoire se prête à un

maillage très dense de PME. Il nes’agit pas ici de dresser le panora-ma économique du Haut-Béarn àla manière d’une de ces agencesde notation qui soufflent la pluieet le beau temps sur l’économiemondiale. Les deux « A » du terri-toire font référence aux deuxmamelles qui le nourrissent, l’aé-ronautique et l’agroalimentaire.Derrière les fleurons que sontpour l’aéronautique Messier-Bugatti-Dowty à Bidos, PCCFrance à Ogeu-les-Bains ou MicroMécanique Pyrénéenne àGurmençon, et pour l’industrieagro alimentaires Lindt &Sprüngli à Oloron et les Eauxd’Ogeu, se tisse une toile dense depetites et moyennes entreprises,

sous-traitants qui respirent aurythme de leurs grands donneursd’ordre.

Pour le seul piémont oloronais,la Chambre de commerce et d’in-dustrie recense 786 entreprisesoccupant 5000 salariés (chiffres2009), dont 94,6 % de ces établis-sements emploient moins de dixpersonnes. A la fin 2009, l’indus-trie représentait 7% de ces 786entreprises mais employait 34%des effectifs salariés, là où la cons-truction, le commerce et les servi-ces divers, qui rassemblent plusde la moitié des entreprises duterritoire en emploient 31,3%.Une spécificité que l’on peutétendre à l’ensemble du Haut-Béarn et qui le distingue dans leDépartement des Pyrénées-Atlantiques : si la part de l’indus-trie est du même tonneau (6% desentreprises), le nombre de sala-riés ne représente que 16% deseffectifs totaux, là ou commerceset services divers en emploient lamoitié.

Bonne résistance à la crise

Depuis, la crise financière sur-venue à l’automne 2008 est pas-sée par là. Pour autant, le territoi-re a plutôt mieux résistéqu’ailleurs. Un sous-traitant del’aéronautique implanté en valléed’Ossau laissait entendre derniè-rement que le secteur n’avait pasfranchement pâti directement dela crise mais que les donneursd’ordre en avaient profité pourréduire leurs stocks et, ce faisant,contribué à fragiliser leurs sous-traitants.

Au service économique de laCommunautés de communes dupiémont oloronais, le directeur du

service, Romain Ceyrac, signaleque « les reprises d’activité dans lesecteur industriel, et particulière-ment des sous-traitants de l’aéro-nautique, s’est effectué de maniè-re hétérogène. » Certains ontrebondi en lançant des projets dedéveloppement liés à l’innovationoù à la diversification de leursproduits et donc de leurs débou-chés, pour ne pas rester tropdépendant d’un donneur d’ordresprincipal. « Ce que l’on ressentchez les dirigeants de ces PME,qu’ils aient bénéficié ou non decet effet ressort, c’est qu’ils ontpris conscience que ce n’est pasl’immobilisme qui les fera sortirde la crise », analyse Romain

Ceyrac. Un exemple en valléed’Ossau, où Hydrométal (36 sala-riés), spécialisée dans les traite-ments de surface de pièces pourl’aéronautique, s’apprête à finali-ser une extension qui lui permet-tra de sortir du « tout acier » pours’ouvrir les marchés de l’alumi-nium. Un autre atelier de nettoya-ge des pièces de moteur pourhélicoptères, lié à Turboméca, estdéjà entré en service. Cette «diver-sification » a probablement sauvél’usine que les investisseurs suis-ses de la holding APG, la maisonmère, auraient envisagé de fermerau printemps dernier.

Même le troisième « A » duHaut-Béarn, le secteur des pièces

pour l’automobile, semble résis-ter tant bien que mal, au prix depériodes de chômage technique(chez Fédéral Mogul, PCC). Unlevier également actionné dansl’entreprise de métallurgie de lavallée d’Aspe, Toyal Europe.

LES CHIFFRES CLES

Effectifs : 72%. C'est le pourcentage desalariés de l'industrie employés en Haut-Béarn par une poignée d'entreprises :Messier Dowty, Lindt (les deux plus grosemployeurs), PCC à Ogeu, FederalMogul, Micro-mécanique pyrénéenne(MMP), Toyal ou la fonderie Messier.

Vu du ciel la zone industrielle qui entoure Messier.

Pierre Aubert directeur d’Hydrometal qui s’est diversifié en sortant du tout acierpour s’ouvrir au marché de l’aluminium avecun investissement de 2,3 millions d’euros.

HAUT BEARN Près de 800 PME employant plus de 5000 salariés s’épanouissent près des poids lourds de l’aéronautiqueet de l’agro-alimentaire. Ce territoire a plutôt mieux résisté qu’ailleurs à la crise

Dans le sillage des deux « A »

La précision au service de l’aéronautique

L’entreprise Alies-Bergues,spécialisée dans l’usinage depièces micro-mécaniquesde précision, essentielle-

ment pour l’aéronautique, a étéreprise en 2010 par Nicolas Alies.L'entreprise de mécanique de pré-cision, située zone Lanneretonne àOloron-Sainte-Marie, est une deces PME de 10 à 100 salariés sus-ceptibles de créer des emplois. Lapreuve, l'effectif est passé de dix àonze salariés au 1er janvier 2011.Nicolas Alies a repris la société deChristian Bergues en février 2010.

Non sans avoir eu à franchir unparcours administratif semé d'em-bûches et affronté des banques fri-leuses. « Les banques qui réalisentle plus de bénéfice sont celles quim'ont dit non, regrette le repre-neur. Heureusement que ChristianBergues a été toujours là à mescôtés. » Les Etablissements Alies-Bergues ont, pourtant, un joli car-net d'adresses, fournissant despièces de haute précision et detailles parfois très réduites, àMessier-Bugatti-Dowty, Turbo-meca, Micro-mécanique pyré-néenne ou la SNECMA, deuxanciens employeurs du nouveaupatron.

Cette entreprise est spécialiséedans l’usinage micro mécaniquede précision. La société disposed’un réel savoir faire en matièred’ajustage. La Région Aquitaine aaccompagné cette société (dans lecadre d’une transmission d’entre-prise) à hauteur de 35 000 €. Leprésident de la Région, AlainRousset, l’a d’ailleurs visitée endécembre 2010. L’occasion desaluer « un bel exemple de résis-tance » sur le territoire, et pas seu-lement aux lenteurs administrati-ves. Alain Rousset, guidé par Nicolas Aliès, a visité l’entreprise dont la Région a aidé la transmission.Un réél savoir faire en matière d’ajustage.

ALIES-BERGUES L’entreprise a été reprise en 2010 par Nicolas Aliès. Elle dispose d’un savoir-faire dans l’ajustage

Jeudi 17 novembre 2011

DOSSIER Les PME moteurs de l’économie13

Alors que l'activité liée àl'extraction décline, sanspour autant disparaitre, leBassin de Lacq investit

plusieurs créneaux afin de réussirsa reconversion. Et maternequelques prometteuses PME.

C'est un écrin unique en songenre dans le pays qui a étérécemment livré. Borochem, lapremière entreprise vient de s'yinstaller. D'autres suivront, huitemplacements étant prévus insitu. Couveuse dédiée aux jeunesPME de la chimie qui évoluent enamont du passage à la phaseindustrielle, Chemstart'up a beauavoir été pensé pour préparer l'a-venir de Lacq, le site renvoie toutautour à la riche histoire duBassin.

Il est vrai qu'accolée au GRL, lecentre de recherche d'Arkéma,plantée en face de la plate-formede Total (Induslacq) et gardée parla «casquette», couvre-chefbétonné et vestige de ce qui fut lapremière station-service de Lacq,cette pépinière offrira à ses futursoccupants, en plus d'enviablesconditions de travail, un panora-ma susceptible d'éveiller en euxde quoi nourrir d'éventuellessagas industrielles. A Lacq, on aen effet compris que mieux valaits'appuyer sur les acteurs locaux,les aider à grandir et se dévelop-per, plutôt que compter sur lesaléas d'une prospection incertai-ne dans un contexte de crisemondiale.

Bref, avec Chemstart'up, finan-cée par les collectivités pour plusde 5 millions d'euros et exploitéepar le GIP Chemparc, Lacq prépa-re – ou plutôt entraîne - seschampions de demain.

Engouement autour de lavalorisation des déchets Pour autant, les nouvelles PME

du Bassin n'ont pas attendu cecocon pour tisser leurs toilesautour des «historiques» locaux,que ces derniers s'appellent Total

ou Arkéma. La culture industrielleque l'on trouve dans la régionpermet notamment à la filièreconstituée autour de la valorisa-tion des déchets de s'exprimerpleinement. Et sans doute plusaisément ici qu'elle ne pourrait lefaire sous d'autres cieux. Depuistrois ans, ont ainsi grandiquelques entreprises prometteu-ses, qui après avoir testé et peau-finé leur concept, passent cetteannée à la vitesse supérieure.C'est le cas de Regefilms à Abidos,qui s'est lancée en 2008 et vient

d'investir 5 millions d'euros pourquasiment installer et développerla filière du recyclage du film plas-tique. Autre exemple prometteur,celui d'OP Systèmes, née à lamême époque, et qui sur la plate-forme de Total recycle les terresgorgées de soufre pour produirede l'électricité.

Des sociétés qui ont moins dedix ans à elle deux et font déjà tra-vailler une soixantaine de salariés.Et que dire d'Innoveox qui avecl'appui de la CITBA à Arthez-de-Béarn, entend porter très loin son

étonnant concept qui voit lesdéchets organiques… transfor-més en eau. Une technologieencore certes à l'état de pilotemais qui, si la force commercialeest au rendez-vous, pourraientséduire de nombreux industrielsou collectivités. Innoveox tabled'ailleurs sur un chiffre d'affairede 150 millions d'euros d'iciquelques années.

L'extraction, une aventurequi continueAu final, même si tous conti-

nuent à espérer l'implantation unjour à Lacq du fameux troisièmegros industriel (avec Abengoa etArkéma), si à Abidos, Soficar four-mille de nouveaux projets d'ex-tension, l'avenir du Bassin seconstruit aussi avec des PMEinnovantes. Au sein de celles-ciles dirigeants, qui ont saisit le sivert air du temps, savent marierinventivité, recherche à l'envied'entreprendre. Et dessinent ainsila transition entre chimie de l'ex-traction et chimie verte. Même si,pour autant, la première n'a pasdit son dernier mot. Car à Lacq,comme c'était pourtant annoncédepuis tant d'année, on n'arrêterapas de fouiller les sols en 2013.Avec le projet Cluster Chimie2030, dont l'investissement at-teint 150 millions d'euros, despetites quantités de gaz continue-ront à être exploitées, afin d'assu-rer la pérennité des industries dela thiochimie (soufre). Comme unéternel recommencement.

Gardé par l'ancienne casquette de Elf, Chemstart'up accueillera des jeunes entreprises de la chimie.

BASSIN DE LACQ Pour réussir sa reconversion le Bassin investit de nouveau créneaux

Lacq change de peau sans renierson histoire industrielle

La reconversion, une mission de … 35 ansSi la découverte du gisement degaz remonte à 60 ans (1951), lethème de la reconversion a luidéjà plus de 35 ans. Après lesannées des pionniers, suivie del'arrivée de nombreuses popula-tions pour travailler à l'extractionet l'exploitation du gaz à partir de1958, rejoignant ainsi la cohortede locaux délaissant l'agriculturepour l'industrie, les gens de Lacq,sous l'égide de la SNPA devenueElf Aquitaine, commence à pré-parer l'extinction du gisementdès les années 70. La SOBEGI(société béarnaise de gestionindustrielle) est ainsi créée dès1975. Comme un symbole, c'estaujourd'hui cette même SOBEGI,dont le capital se partage entreTotal (60%) et Cofely (filiale deGDF-SUEZ, 40%) qui est aujour-d'hui gestionnaire des deux pla-te-forme chimiques de Lacq etMourenx. Avec aujourd'hui, ledésir de continuer à gérer aumieux l'existant, mais aussi depréparer l'avenir en offrant desconditions optimales pour sédui-re les investisseurs potentiels. Deson côté, Chemparc, groupementqui réunit divers acteurs duBassin, travaille à la prospection.Actuellement, plus de 8000salariés, répartis entre donneursd'ordre et sous-traitants, restentliés au complexe de Lacq.

L’agro-alimentaire intéresse aussi LacqL'entreprise Vignasse et Donney

va s'implanter à Artix. Il y aplus de 50 ans, c'était l'industriequi s'était, à la faveur de la décou-verte du gisement de gaz, impo-sée chez les agriculteurs de Lacqet ses environs.

Aujourd'hui, par le biais dedivers projets, l'agriculture, quin'avait certes jamais disparuemais était devenue moins visible,retrouve un rayonnement plusconforme à celui qu'il était jadis.D'autant que soucieux de ne plusdépendre de la seule chimie, lesresponsables et élus locaux nenégligent aucune piste écono-mique. Agro-alimentaire com-pris.

Filiale de la CELPA (la coopéra-tive des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques, dont le siège est àArthez-de-Béarn), l'entrepriseVignasse et Donney, qui emploieune trentaine de personnes, vaquitter Lons pour Artix. Spécialisédans la découpe et le négoce deviande, la société, qui s'était inté-ressée à l'abattoir d'Orthez il y acinq ans, avait en effet un besoinurgent de trouver des locauxmoins vétustes et plus accessi-bles.

Si la piste Lahontan a été untemps envisagée, c'est finalementArtix et la zone Eurolacq qui ontété retenus. Vaste de 1300 m2,chiffré à 2,5 millions d'euros HT,le futur bâtiment, construit par

la Communauté de communes de Lacq, devrait être livré dans un an.

«Les futurs locaux (1300 m2),adaptés aux normes européen-

nes, permettront à l'entreprise de développer son activité dans des lieux moins vétustes,plus spacieux, mieux adaptés à son activité spécifique et

idéalement situés géographique-ment» indique-t-on à la CC Lacq qui percevra un loyer encontrepartie de son investisse-ment.

Les futurs locaux de Vignasse et Donney à Artix, un bâtiment imaginé par le cabinet d'architecte Lejeune et associés.

DOSSIER Les PME moteurs de l’économie14

Jeudi 17 novembre 2011

Si des nuages noirs s’amon-cellent sur la planète finan-cière, l’économie «réelle»va à peu près bien et c’est

particulièrement vrai en Soule,peut-on lire sur «la lettre deMauléon» de septembre 2011sous la plume de son maireMichel Etchebest *. Plusieursinvestissements importants sonten cours de finalisation, lademande est forte en bâtimentsde petite taille (300 à 700 m2) etplusieurs entreprises ont desplans de développement intéres-sants». On peut ajouter que despostes «ouverts» ne sont paspourvus et que le bassin Oloron-Mauléon présente un taux dechômage plus faible que lamoyenne du département et de larégion Aquitaine.

Comment expliquer cette bon-ne santé économique dans unevallée qui a longtemps vécu deson agriculture, des articleschaussants et du caoutchoucavant de connaître une périodedifficile et une sévère chutedémographique ? «On a désor-mais un bon équilibre entre l’agri-culture, l’industrie et les services»estime Arnaud Villeneuve, le mai-re et conseiller général de Tardets.

Les services fournissent 40%des emplois. Il n’y en a plus que16% dans l’agriculture, mais celle-ci reste un élément important del’économie par les activités qu’el-le génère, l’agro-alimentaire(Fromagerie des Chaumes,coopératives Axuria et Azkorria,fabrication du fromage et deconfitures, conserves, …) et lavente directe qui séduit de plus enplus d’éleveurs. Autant de pro-

duits qui bénéficient de l’imagedu Pays Basque à laquelle sonttrès attachés les producteurs, lesélus et les consommateurs.

Reconversion et diversificationIl n’y a plus de grosse usine ou

d’entreprise venant de l’extérieur.L’hôpital local de Mauléon estdevenu le plus gros employeur dela vallée avec 152 équivalentstemps plein. La Soule a réussi sareconversion. Elle a diversifié sesactivités. Cela la rend moins fragi-le. De petites entreprises ont parexemple amené des métiers quin’existaient pas sur le site deGEMA. «Il y a autant de salariésaujourd’hui dans cette enceinteque lorsque l’usine a fermé» noteJean-Pierre Hitta, le directeur del’ODACE. Autre exemple de créa-

tion et de diversification, le grou-pe Artzainak. Basé à Mauléon etdirigé par Michel Etchebest, ilcompte 250 collaborateurs répar-tis sur 8 filiales à taille humaine.

Le tissu des PME et des petitesunités travaille pour l’aéronau-tique, dans le BTP, les armatureset la construction métalliques, ledésamiantage, et le bois, produitdu caoutchouc, des bottes desécurité, etc. L’espadrille est deve-nue un article de mode quiemploie une soixantaine de per-sonnes. Le réseau artisanal s’estlui aussi renouvelé et celui desauto-entrepreneurs s’est dévelop-pé (445 créations en Pays basqueintérieur en 2009 et 458 en 2010).L’hôtellerie et l’hébergement tou-ristique évoluent vers l’écolabeleuropéen. Et les services de soinset d’aides à domicile emploientdu personnel féminin.

Création de zones d’activités«Les jeunes font des études et

leur attachement à la famille, aupays et le sentiment de «devoirfaire ici» les amène à reprendrel’entreprise familiale (EtsEtchegoyen, Arla, Hourcade,Hastoy, Lagun, Emac, Tauzin, …),à innover ou à créer (SPI Aéro,Okina, Elkar, ...)» constate MichelEtchebest.

L’association Azia qui incite lesjeunes à s’impliquer sur le terri-toire, les CLEJ (2) qui les aident às’installer, l’ODACE, outil d’ac-compagnement à la création, à lareprise et au développementd’entreprises, participent aussi àce renouveau. Parallèlement, lacommunauté de communesXiberua poursuit depuis quelquesannées avec la SAFER et mainte-nant l’EPFL (3) une politique fon-cière cohérente sans porter préju-dice au monde agricole. «Onn’avait pas de réserves» observeAnne-Marie Thornary, la directri-ce des services de Xiberua.

La communauté a donc achetédes terrains disponibles et y ainstallé des zones d’activités afinde répondre rapidement à lademande. Trois nouveaux projetssont en préparation. «Et nousavons des terrains agricoles quenous pouvons échanger en cas debesoin» ajoute son présidentDominique Boscq. Et, pour per-mettre aux éleveurs de faire de lavente directe, elle a construit unenouvelle salle de découpe dansl’abattoir intercommunal.

La communauté de communestravaille également à labelliserl’espadrille de Mauléon et à créerune filière bois. Elle attend aussiavec impatience l’améliorationdu réseau routier, vers Oloron,Pau et Bayonne.

(1) Michel Etchebest est également vice-président et responsable de la commissionDéveloppement économique de laCommunauté de communes de Soule etprésident du groupe industriel AK(Artzainak) basé à Mauléon.(2) Club local d’épargne pour les jeunes(3 EPFL : établissement public foncierlocal du Pays Basque

Plusieurs entreprises travaillent en sous-traitance pour l'aéronautique.

SOULE Le territoire a réussi sa reconversion en diversifiant ses activités. 40 % des emplois sont dans le serviceet 16 % dans l’agriculture. L’industrie se diversifie dans de nouveaux métiers

Un fort ancrage local«

L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA SOULE EN CHIFFRES

2072 entreprises (5,9% du Pays Basque) emploient 5 216 personnes (4,1%). (Source INSEE SIRENE 2010)Ventilation des entreprises et des emplois par catégories d’activités en 2010 et nombre d’emplois moyen par établissement (CCI Bayonne Pays Basque) :Agriculture : 821 établissements, 838 emplois, moyenne 1Commerce : 162 / 473 / 2,9 ; Construction : 142 / 461/– 3,2 ; Industrie : 165 / 1 149 / 7 Services : 662 / 2 073 / 3,1 ; Tourisme : 120 / 222 / 1,9Par rapport à 2009, en 2010 le nombre d’établissements a baissé de 1% en agriculture,s’est maintenu en commerce, et a augmenté dans les autres activités (+10% en industrie).Le nombre moyen d’emplois a très légèrement baissé en 2010 dans la plupart des activitéssauf dans l’industrie (+ 3,4%) et le tourisme (+ 16,2%).Taux de chômage : 7,1% sur le bassin Oloron-Mauléon (9,2 en Aquitaine et 8,1 dans lesPyrénées Atlantiques) (Insee juillet 2011)

Avec Arnaud, les établisse-ments Etchegoyhen ensont à leur 5ème généra-tion de minotiers, à la

4ème dans les centrales élec-triques avec Christine et à la 3èmedans le caoutchouc avec Pierre-François. Un bel exemple d’atta-chement au patrimoine, de diver-sification, de souci de transmettreet d’innover dont serait fier PierreEtchegoyhen (1817-1897), leuraïeul qui, ouvrier meunier, ouvritla voie en exploitant le moulin deCharritte.

L’esprit d’entreprise de lafamille a fait le reste. En 1887, sonfils Jean-Louis (1844-1925) loue lemoulin de Montréal à Mauléon,l’achète en 1891, le transforme(avec J.Pierre Araneder) en cen-trale pour devenir concessionnai-re de l’éclairage public et privé deMauléon en 1892 et contribuerainsi, en partie (1), à l’industriali-sation de la ville. Puis, en 1934,son fils, Jean-Pierre (1874-1944)obtient l’exploitation et la distri-bution d’électricité sur dix autrescommunes de Soule. Aujourd’hui,les centrales des Ets Etchegoyhen

fournissent le réseau EDF. C’estencore Jean-Pierre Etchegoyhenqui crée l’activité caoutchouc en1938 pour répondre aux besoinsde l’industrie de l’espadrille, de lachaussure et de sabots pour l’agri-culture.

Chaque cousingère une filialeAujourd’hui, chaque cousin, un

par branche familiale, gère une

filière. «Les centrales évoluentlentement, confie ChristineEtchegoyhen. Nous nous atta-chons à optimiser le rendementen améliorant les équipements età nous mettre en conformité avecla nouvelle réglementation».Cette activité emploie un couplede gardiens à temps partiel parcentrale, un mécanicien, fait tra-vailler des artisans locaux et desprestataires extérieurs spécialisés.

Etché Moulins de Soule vend sa

farine à des artisans boulangersdu département et du sud desLandes. «Nous aidons égalementnos clients qui ont besoin d’êtreaccompagnés» ajoute ArnaudEtchegoyhen. Quant à la brancheOkindeia, elle possède six boulan-geries qu’elle met en gérance etelle sert d’intermédiaire entre desartisans et d’éventuels repre-neurs. La minoterie produit ausside l’aliment pour le bétail (ovinlait et bovin) qu’elle distribuedans un rayon de 40 km. «Notreparticularité est de produire del’aliment sur mesure, complète legérant. Nous avons fait des inves-tissements importants pourmaintenir l’outil de travail et not-re volume de production aug-mente régulièrement».

60 % a l’export

Etché-Sécurité (22 salariés, 3intérimaires) s’est lancé dans lesbottes de sécurité dans les années70. Destinées aux professionnels(pompiers, industrie chimique,électriciens, armée), certainessont isolantes jusqu’à 13 000 voltsou offrent une protection NBC(nucléaire, bactériologiques, chi-

miques). «Nous travaillons avecdes laboratoires extérieurs et nousfaisons certifier nos bottes suivantles normes européennes et inter-nationales, résume PierreFrançois Etchegoyhen. Nousexportons 60% de notre produc-tion dans 30 pays différents».

Pour le moment Etché-Sécuritéa du mal à répondre à la demandeet allonge les délais de livraison. Illui faut absolument améliorer lesconditions de travail et sa capaci-té de production. D’où le projetde nouvelle usine sur la Zoned’Activité de Viodos.

On retrouve la même volontéde transmettre et de diversifierchez Arla. Le père, Jean, avait crééune entreprise de maçonnerie.Elle a été reprise par ses trois filsqui ont étendu ses activités. Alaingère la branche maçonnerie,Christian les constructions méca-niques et Jean Claude l’entreprisede désamiantage. Ils emploient 40salariés. (1) L’industrialisation de la ville s’est faiteégalement grâce à l’initiative d’autres indus-triels : par exemple la famille Beguerie qui aégalement transformé un moulin en centra-le et les familles Gorre et Cherbéro qui ontconstruit 2 centrales à Mauléon pour leursusines quelques années plus tard.

Etché Sécurité vend ses bottes de sécurité dans trente pays différents .

ETABLISSEMENTS ETCHEGOYHEN A Mauléon chaque cousin gère une filiale

L’esprit d’entreprise d’une famille

Jeudi 17 novembre 2011

BILAN 2011 Les chiffres clés15

BILAN 2011 Les perspectives 16

Jeudi 17 novembre 2011

Quelle lecture faites-vous decette année 2011 sur le planéconomique en Béarn et enSoule ?

La situation est contrastée.L’activité en 2011 a été tirée par laprogression des investissementset notamment dans la métallur-gie. Cette activité est bien orien-tée pour le moment tant du pointde vue des capacités de produc-tion que du chiffre d’affaires desentreprises. Il faut quand mêmeobserver une grande prudencepour les mois à venir au vu ducontexte européen et mondial.

Quels sont les indicateurs quivous inclinent à l’optimisme ?

La progression des «créditsimpôts recherche» traduit l’inves-tissement des entreprises. D’unemanière générale, les immatricu-lations d’entreprises ont égale-ment progressé. Les procédurescollectives (redressements judi-ciaires, dépôts de bilan) sont enbaisse. 2011 a été une bonneannée pour le chômage partiel.Les dossiers de demande sontpassés de 266 (1730 salariés) en2010 à 91 (340 salariés) entre 2010et 2011. Dans le même temps, letaux de consommation de cesheures est passé de 35% à moinsde 30%.

Métallurgie et BTPen bonne santéQuel est l’état de santé desentreprises secteur par sec-teur ?

La métallurgie liée à l’aéronau-tique est en très bonne santé. Il ya une croissance importante chezles sous-traitants mis à part le casde l’automobile qui va faire duchômage technique. La chimie(bassin de Lacq) reste stable enmatière d’activité. Malgré les res-tructurations, elle ne connaît pasde faiblesse.

Les carnets de commande dubâtiment et des travaux publics(BTP) sont bien garnis, notam-ment dans le gros et le secondœuvre. Reste que le contexte dehausse des matières premièresréduit leurs marges.

On a remarqué aussi que lesgrands groupes nationauxvenaient, faute d’activité, cher-cher de plus en plus des marchésde taille moyenne dans notrerégion.

S’ajoute aussi la pénétrationdes entreprises espagnoles victi-mes de la crise chez elles. Dans letourisme, on retrouve les résultatsde l’an passé avec une fréquenta-tion étalée tout au long de la sai-son et de l’arrière-saison.

Y a t-il des points moins positifs ?

Les Très petites entreprises(TPE) souffrent de difficultés detrésorerie, notamment dans larestauration et le bâtiment. Lesdemandes de délais à nos servicesont progressé de 16% par rapportà 2010 qui était déjà une très mau-vaise année. Cela est lié au suren-dettement des ménages dont lesdossiers ont progressé. Pour lesménages, on a observé une pro-gression de 10% des demandes dedélais ou d’étalement de l’impôt.

On constate également unedégradation du marché de l’em-ploi. Le nombre de chômeurs pro-gresse de 3,9% entre juin 2010 etjuin 2011.

La crise financière a t-elle unimpact sur l’activité des PMEde la région ?

Cela ne s‘est pas encore ressen-ti sur l’investissement des entre-prises. On le sent plutôt mainte-nant. Notre département connaîtun effet retard. Nos entreprisesqui sont solides arrivent à faire legros dos pour supporter la crisemieux qu’ailleurs. Elles ont connuun rebond jusqu’à début septem-bre.

Notre departement est solideEt les collectivités locales ?

Les collectivités locales doiventse préparer à une période plus

difficile. Elles vont resserrer leursinvestissements, ce qui va provo-quer un ralentissement de l’acti-vité.

Justement, comment voyez-vous 2012 ?

La croissance risque de baisser.Ici, je pense que l’on va continuersur notre élan. Mais en 2012, onva entrer dans un autre monde. Ledépartement va devoir faire face àde nouveaux enjeux. Nous avons3 à 4 années compliquées devantnous.

Notre petite région est-ellebien armée pour cela ?

Ce département est solide. Il n’apas de vrai point faible. Il a demultiples PME bien disséminéessur le territoire avec de beauxfleurons dans la métallurgie et l’a-groalimentaire par exemple. Le

département est à la fois indus-triel touristique, frontalier, agrico-le et avec un secteur immobilierflorissant. Le Béarn et la Soulesont plus abordables sur ce plan,car les prix sur la côte basquedécouragent les familles moyen-nes.

«Pau,pôle des Pyrénées»Voyez-vous à l‘inverse desfreins au développement ?

On évoque souvent les infras-tructures. Je considère qu’on a undépartement bien relié avec desautoroutes : bientôt l’A 10, l’A 65,l’A 64, deux aéroports (presquetrois). Il ne faut pas se plaindre.Personnellement, je rêve de Pau,comme «Pôle des Pyrénées». Pourcela, il nous faut des infrastructu-res correspondantes à cette ambi-tion comme la LGV.

MICHEL LAFON Directeur départemental des finances publiques

«3 à 4 années compliquées devant nous»

LES CHIFFRES CLES

Tribunal de Commerce de Paude janvier à juillet (en nombre) :

2010 2011Immatriculations d’entreprises 835 881Radiations 911 654Procédures collectives 189 162Dont redressements judiciaires

50 49

Crédit Impôt Recherche :2010 : 7,8M€ remboursés pour les PMEcorrespondant à 111 demandes. 2011 : 8,3M€ remboursés au 30 sep-tembre correspondant à 99 demandes. Les montants remboursés s'avèrent finseptembre supérieurs à l'année entière2010 , conséquence des efforts tangiblesdes PME en matière de recherche etdéveloppement. Paiement des échéances publiques:la situation s'est dégradée en 2011 etconcerne surtout les TPE. Les demandesde délais (situation arrêtée au 15 septem-bre) sont en hausse de 16% / à la mêmepériode de l'année 2010.

Quel est l’état de santé,aujourd’hui, de l’industriechimique en Béarn ?

Jusqu’à maintenant, pour unegrande partie de l’activité, 2 011 aété une bonne année à la fois envolume et en résultats. Jusqu’àl’été, on n’a pas senti de réper-cussions de la crise financière.

Reste que les industriels sont surdes visibilités à court terme : aumieux six mois, souvent moinsde trois mois.

Depuis l’été, certaines activitéssouffrent comme Lubrizol (hui-les automobiles et aéronau-tiques) à cause de la paritéeuro/dollar. Finorga a une visibi-lité contrat par contrat. L’activitéde Chimex est conforme à sonbudget.

Au final, l’année est plutôtbonne. La chimie a refait les troisquarts du chemin perdu avant lacrise de 2008. Quelques activitésavaient été impactées par la pre-mière crise financière mais defaçon partielle. C’est le cas deSBS qui exploite la seule unitéeuropéenne restante dans la chi-mie de l’acroléine qui a souffertde la concurrence de l’Inde et dela Chine.

Visibilité réduite

Qu’en est-il de l’état de lasous-traitance ?

Tout le segment du BTP souffrebeaucoup. Il avait été protégé de

la crise par le chantier de l’auto-route.

Nous sommes dans un calen-drier assez délicat, car demainles entreprises risquent d’avoirdu mal à faire face à des groschantiers sur le Cluster chimie 2 030 à Lacq et sur celui deSoficar, si cette entreprise finali-se son projet de précurseurs.

Les sous-traitants qui tra-vaillent dans les secteurs de l’é-lectricité et de l’instrumentationconstatent que les commandesse sont tassées du côté des col-lectivités, elles-mêmes à larecherche de financements.

Quelles sont les perspectivespour l’avenir ?

Les industriels ressentent unralentissement du côté de l’Asie,où les taux de croissance ont unpeu baissé et où les pays émer-gents commencent à produireeux-mêmes.

Ils commencent aussi à ressen-tir l’impact du ralentissementaméricain. La visibilité dans lesecteur de la chimie est de plusen plus à court terme.

En 2011, on a vu et financé ànouveau des projets d’inno-

vation dans l’aéronautique, lachimie, l’agroalimentaire. C’estun signe très positif, car c’estainsi que l’on prépare l’avenir.»De son poste de vigie, à la délé-gation Aquitaine sud d‘Oséo, co-financeur des PME innovantes,Caroline Georges scrute le dyna-misme de nos entreprises loca-les. Elle a l’impression très netted’assister à un redémarrageaprès la catastrophique année2010: «Je l’ai senti en début d’an-née, mais avec un essoufflementdepuis l’été.»

Les demandes de garanties ontété aussi nombreuses mais avecune augmentation sensible desmontants moyens pour financerdes investissements. Oséo estintervenue en début d’annéepour financer des projets immo-biliers, gelés le temps de la crise(2008-2010) ainsi que des projetsimmatériels.

+20 % de financementde court termeL’Établissement public a éga-

lement augmenté en 2011 de20% ses financements de courtterme pour les trésoreries desentreprises, signe qu’elles sonttendues. Deux cas de figuressont relevés par CarolineGeorges à ce sujet : «Il y a d’unepart les entreprises qui ontconnu des pertes et des jours dif-ficiles comme dans le secteur dubâtiment. D’autre part, on re-trouve des entreprises en phasede redémarrage qui ont besoinde fonds de roulement.»

La déléguée d’Oséo ne voit, enrevanche aucune incidence de lacrise bancaire européenne etmondiale sur le financement denos PME.

Les banques seraient même enquête de projets.

Réjouie de la capacité d’adap-tation des dirigeants des entre-prises locales, Caroline Georgesfait une lecture tempérée de2011 et anticipe 2012: «2011 estune année de transition, atten-tiste.

Je suis plus optimiste pour2012 où l’innovation va porterses fruits et porter une dyna-mique positive.»

François Virely : « On ressent des ralentissements ».

FRANCOIS VIRELY Directeur de la SOBEGI CAROLINE GEORGES Déléguée d’Oséo

« Une annnée 2011 plutôt bonne » « L’innovation repart »

Michel Lafon : «Le marché de l’emploi se dégrade».

«

Jeudi 17 novembre 2011

BILAN 2011 Les perspectives 17

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2011 est-elle une bonne annéepour l’économie du Béarn etde la Soule?

Sur le plan agricole, ce sera glo-balement une bonne année. Enparticulier pour le maïs, ce seraune année excellente avec desrendements qu’on a jamais vus etde bons prix. C’est le cas pourl’ensemble des productions végé-tales, excepté pour le maïssemences où les variations clima-tiques de fin juillet ont généré desaccidents de fécondation.

Pour les productions animales(volailles, canards), 2011 reste unebonne année. Pour celles-là, lacoopérative prend en charge lesaléas du marché pour ne pasimpacter les producteurs.

Sentez-vous des répercussionsde la crise mondiale et euro-péenne dans notre région ?

C’est vrai que le contextemacroéconomique de l’année estdifficile. Le pouvoir d’achat duconsommateur est affecté. Lesbanques sont dans la tourmente,ce qui pèse sur l’accès au créditdes PME. Je suis un peu stupéfaitde l’ambiance à Bruxelles où cer-tains sont très alarmistes. On vitun moment où tout est possible,

le meilleur comme le pire. Nousne sommes pas dans une ambian-ce sécurisée. Notre région n’yéchappe pas même si nous dispo-sons d’amortisseurs naturelscomme les solidarités intergéné-rationnelles encore très fortes.

Précisément, voyez-vous lesystème bancaire fragilisé ?

Il est un peu devenu le boucémissaire de toutes les craintes.On les accuse de tout alors que lesbanques européennes et françai-ses ne sont pas parmi les moinsvertueuses. N’oublions pas que lacrise bancaire vient des USA. Lesmarchés sont irrationnels. Cela sevérifie aussi pour les matières pre-mières. Certainement que lesbanques sont plus timoréesqu’auparavant. La hausse poten-tielle des taux est comme uneépée de Damoclès que toutes lesentreprises ont sur leur tête. Envoulant s’en prémunir ellesauront moins d’allant.

« Les infrastructures basede notre économie »L’industrie agroalimentairesubit-elle les effets de la crise ?

Les investisseurs ont des attitu-des très changeantes. La crise glo-bale se traduit par des coups de

yo-yo de certains gros investis-seurs qui ont des effets déstabili-sants, comme sur les marchés desgrains. Si le pouvoir d’achat desconsommateurs n’est pas à lahausse, nos marchés n’en sontpas forcément affectés. Je pense à

celui du foie gras, produit de luxequi échappe à la crise. Sur desmarchés plus basiques commecelui des volailles, on a plus demal à augmenter nos marges.

Je me souviens que l’an passé,la crise dans la construction avait

complètement effacé le marchédu chanvre.

Quels sont aujourd’hui lesprincipaux atouts de l’envi-ronnement économique denotre région ?

C’est, sans aucun doute, ladiversité de nos chantiers. Peu derégions peuvent aligner une tellepanoplie d’activités fortes : aéro-nautique, agroalimentaire, touris-me, avec un cadre de vie excep-tionnel.

Les infrastructures restent labase de notre économie. Parexemple, l’autoroute Bordeaux-Pau, nous a changé la vie àEuralis. Dans les entreprises, lefacteur de réussite numéro un,c’est l’humain. Attirer des colla-borateurs ici reste un soucimajeur. La qualité de nos lycées etde notre université y contribue.

Voyez-vous un frein majeur audéveloppement économiquede notre région ?

L’absence de liaison ferroviaireà grande vitesse. On a la chanced’avoir encore beaucoup de mon-de dans notre région : des gensqui aiment vivre ici, des métiersvariés et porteurs. Il faut que nousrestions connectés au reste dumonde

Christian Pees, Président d’Euralis : «Peu de régions peuvent aligner une telle panoplie d’activités fortes».

Une bonne année pour l’agricultureCHRISTIAN PEES Président du groupe Euralis

BILAN 2011 Les perspectives18

Jeudi 17 novembre 2011

Nexity rassemble tous lesmétiers et servicesimmobiliers. Il est aujourd’hui leseul opérateur capabled’apporter une réponsed’ensemble aux particuliers,aux entreprises, auxinvestisseurs institutionnels etaux collectivités locales. Par laconjugaison de ses spécialités,Nexity est en mesure deproposer une offre intégrée àchacun de ses clients, de laconception à la réalisation, dumontage au financement deleurs projets. « Notre agencede Bayonne nous permet desurcroît de concilier lesqualités d'un grouped'envergure nationale et laforce d'un opérateur deproximité, impliqué dans la vielocale, qui connaît parfaitementles attentes des habitants »explique Laurent Blay,directeur de l'agence NexityCôte Basque.

Priorité à l'accessionà la propriété« Cette démarche nous amène àproposer des logements de qualitéqui répondent aux besoins de nosclients et à maîtriser les coûts, dudébut à la fin, tant sur l'achat dufoncier que sur la construction »,poursuit Laurent Blay. La qualitédes logements se traduit notam-ment par des choix ambitieux enmatière de performance énergé-tique. « Toutes nos résidences sontlabellisées BBC [Bâtiment BasseConsommation], assure-t-il. C'est àdire que tous nos logements répon-

dent à des normes très exigeantesen termes de consommation éner-gétique, de chauffage et d'isola-tion. » Un gage d'économiesdurables pour les propriétaires.« Pour nous, favoriser l'accessionà la propriété, c'est concevoir deslogements confortables, agréablesà vivre, à des prix accessibles. »

La pierre, une valeur sûreNexity Côte Basque propose une di-versité de produits qui lui permetde satisfaire aussi bien les accé-dants que les investisseurs. En neconstruisant que des logementsBBC, Nexity offre en effet la possi-bilité aux investisseurs de bénéfi-cier d'avantages fiscauxparticulièrement incitatifs. Grâce àla loi Scellier, les clients de Nexitypeuvent par exemple obtenir,jusqu'à la fin de l'année, une réduc-tion d'impôt de 22 % sur le prixd'achat. « Même si cette réductiond'impôt risque d'être revue à la

baisse à partir de 2012, souligneLaurent Blay, l'investissement im-mobilier restera de toute façon untrès bon placement, avec une ren-tabilité locative élevée. La pierre estune valeur refuge en période decrise. C'est encore plus vrai dansune région attractive comme lanôtre où la demande de logementsest très forte ».

Une diversité de produitsNexity s'adapte aussi aux souhaitsde ses clients en commercialisant

une grande diversité de loge-ments, dans les Pyrénées-Atlan-tiques comme dans les Landes.Actuellement, Nexity propose ainsideux programmes à Bayonne.Le premier, la résidence Oihantodans le quartier du Grand-Basque,en lisière d'un bois classé,comprend 43 logements à desprix accessibles disséminés danstrois petits bâtiments à l'espritdesign.Le second, dont la commercialisa-tion débutera début 2012, un petitimmeuble collectif de grand stan-ding situé au cœur du quartierMarracq, dispose quant à lui deprestations de très haute qualité.Fin octobre, Nexity a aussi lancé,à proximité du centre-ville de Pau,un nouveau concept totalementnovateur : une résidence de ser-vices (piscine, restaurant, accueilet disponibilité du personnel24h/24, etc.), destinée aux sé-niors, sans charges supplémen-taires pour les propriétaires.D'autres projets d'habitations sontégalement en cours de commer-cialisation à Mouguerre et à Cap-breton.

SECTEUR D’ACTIVITÉ : PROMOTEUR IMMOBILIERPUBLICITE

Nexity participe activement à la vie du Pays Basque. Il accompagne le développement du territoire par une meilleure prise en comptede ses mutations démographiques, économiques et sociales.

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Ouverture de l’agence :Octobre 2005

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Directeur de l’agence : Laurent Blay

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Contact :Nexity Côte Basque40, chemin de Sabalce64100 Bayonne

Pour tout renseignement :

www.nexity-logement.com0810 20 02 33

Chef d’entreprise autodidac-te depuis 43 ans à la tête del’entreprise familiale,Christian Cancé nous livre

son regard sur l'état de santé del'économie locale. Pour lui, c’estune évidence : le Béarn est plom-bé par son manque d'accessibili-té.

«Ça fait 50 ans que c’est la crise» Quand il accepte notre proposi-

tion d’entretien autour de l’éco-nomie locale, Christian Cancéprévient : «Je ne suis pas écono-miste !» Chef d’entreprise, à latête de la métallerie Cancé depuis43 ans, Christian Cancé a été «lar-gué» aux commandes de l’entre-prise paternelle à 17 ans. Il aappris «sur le tas», avec un motd'ordre : le bon sens. «Le souciessentiel d’un chef d’entreprisedoit être la pérennité de sa boîteet de ne pas sortir plus d’argentqu’il n’en rentre.»

La bourse, très peu pour lui («jen’y comprends rien !») Et la crise,il la relativise : «cela fait 50 ans que

j’entends dire que c’est la crise !Moi, j'ai repris la boîte en 68, c’é-tait la crise, on n’était pas livré àcause des grèves. Puis en 73 y’a eule crack boursier… Il faut arrêterde dire que c’était plus facileavant, c’était différent, c'est tout :le monde évolue et il faut s’adap-ter…»

«Ici, il n’y a pas que les moutons qui se fonttondre !»Selon Christian Cancé, ce qui

mine économiquement le Béarn,bien plus que la crise, c’est sonmanque d'accessibilité. Un encla-vement qui profite à la côtebasque, véritable «Riviera» del’Aquitaine, créant ainsi un dé-séquilibre flagrant entre les deuxentités du département. «C’est lePays basque qui draine tous lesfonds. Il faudrait faire en sorted’attirer un peu plus d'investis-seurs en Béarn», remarqueChristian Cancé. Et cela passe parde meilleures infrastructures rou-tières, ferroviaires («il faut que laLGV s’arrête à Pau») voire aérien-nes : «En Béarn, on vit très bien,mais pour l’industrie, rien n’estfacile (…) Il y a bien l’A65 qui

aurait pu nous rendre service,mais la signalétique est nulle (ellen'est même pas sur les GPS) etson prix est impossible pour lescamions ! Ici, il n'y a pas que lesmoutons qui se font tondre !»

Manque de visibilité

Car pour le chef d’entreprisenayais, le constat vaut égalementpour la ligne aérienne Pau-Paris :trop chère. Et s’il n’y avait que lesinfrastructures d'accès. MaisChristian Cancé souligne égale-ment le peu de facilité qu’il y a,pour une entreprise comme lasienne, de circuler en Béarn :«Rien que la liaison Nay - Pau,c’est la catastrophe avec cette voierapide à deux voies seulement etpleine de rond-points ! Et cettePau - Oloron, c’est un bordel phé-noménal ! Cela fait trente ansqu'on en parle, il faut trancher ! Etle Somport … Y’a pas beaucoupde camions qui aiment le prendre.Moi, pour aller au Portugal parexemple, je passe par Bayonne !»

Conscient de ce handicap,Christian Cancé déménagerad’ailleurs son activité serrurerie,dès la fin de l’année prochaine,sur un nouveau site en construc-

tion dans la zone industrielle deBerlanne. Histoire de se rappro-cher de Pau, de l’autoroute, etparce qu’il croit au potentiel de cesecteur. «D’ailleurs, moi je plaidepour un nouvel échangeur àBerlanne, avec un tronçon gratuitentre Lescar et Morlaàs : cela dé-sengorgerait la rocade et cela per-mettrait de réindustrialiser le sec-teur Est de Pau. Aujourd’hui, toutse développe à l'Ouest !» PourChristian Cancé, ce manque de

visibilité de Pau et sa région est unhandicap majeur, même pour lesgrosses locomotives que sontTurbomeca, Total ou encoreEuralis : «Il est difficile de fairevenir des cadres, car si l’on a cequ’il faut en écoles, pour lesenfants, il est difficile de trouverun boulot à leurs épouses.»

Rendre le Béarn plus visible, etplus accessible, c’est la clé dudéveloppement pour ChristianCancé.

Christian Cancé, lors de la cérémonie des 50 ans de l'entreprise paternelle.

CHRISTIAN CANCE Chef d’entreprise autodidacte à la tête de la métallerie Cancé, il prône le bon sens et l’adaptation

« Rendre le Béarn plus accessible, c’est la clé du développement »

Jeudi 17 novembre 2011Jeudi 17 novembre 2011

BILAN 2011 Les perspectives20

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Comment appréciez-vousl’année 2011 pour l’économieen Béarn et en Soule ?

L’activité est très soutenue.C’est ce que l’on voit à travers lescrédits d’équipement et d’inves-tissement des entreprises. Ils sonten progression de 50 % par rap-port à l’année précédente. Au 31juillet, on avait réalisé en volumecomme en nombre de dossiers laproduction de toute l’année 2010.Il faut préciser que cette année-làétait une année de dépressionsuivant la crise de 2008. Des pro-jets avaient été différés.

La progression est plus fortechez nous que dans le reste de laFrance (+30 %). On peut toutefoisconstater qu’il y a assez peu decréations de nouvelles entrepri-ses. C’est une préoccupation, caron a besoin de projets.

Les entreprises ont-elles souf-fert de la crise financière ?

Non. L’économie locale est

mature et en bonne santé car lesentreprises locales existentdepuis longtemps. Notre force,

c’est d’avoir un secteur d’activitéstrès diversifiées : agroalimentaire,PME, tourisme.

Reste qu’aujourd’hui, c’est laprudence qui caractérise les chefsd’entreprise. Leur crainte, c’estque la crise de la dette se traduisepar des difficultés de finance-ment. Mais cette crainte n’est pasjustifiée. C’est aux établissementsbancaires de se mobiliser pourassurer le financement des entre-prises du territoire.

Nous au Crédit AgricolePyrénées-Gascogne, on a décidéde sanctuariser le financementde l’économie du territoire. Il estévident qu’avec cette dernièrecrise, les capitaux se feront plusrares dans le monde occidental.Ici, nous faisons tout pour que la collecte de l’épargne locale serve aux entreprises du mêmeterritoire.

Comment gérer cette nouvellerareté des capitaux ?

Globalement, il y aura moinsde facilité pour l’accès aux capi-taux. Il faut que l’on privilégie lesinvestissements productifs pourdévelopper le plus de valeur ajou-tée. Mieux vaut financer des pro-jets structurants, d‘infrastruc-

tures par exemple que des sallescommunales sous-utilisées. Il estvrai que les collectivités localesont des difficultés aujourd’huipour accéder au crédit. Nous-mêmes, nous réduisons nosinterventions pour les grandescollectivités.

Quelles sont les conditions dudéveloppement de notre éco-nomie locale pour l’avenir ?

Il faut que les projets d’infras-tructures structurants se réali-sent: LGV, route Pau-Oloron. Lesatermoiements locaux sur la LGVsont une grave erreur. La région aune carte à jouer sur le plan de laqualité environnementale. Noussouhaitons être un moteur sur ceplan-là. Il nous manque un pôlede création, porteur pour l’avenir.

Il faut aussi développer l’espritd’entreprise, dans les entreprises,mais aussi dans l’administrationet dans les sociétés de service. Ilfaudrait que chacun ait conscien-ce qu’il a un rôle à jouer pour ledéveloppement économique deson territoire. Il faut que noussoyons tous des facilitateurs.

Jean Philippe, Directeur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne.

JEAN PHILIPPE Directeur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne

Sanctuariser le financement de l’économie du territoire

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BILAN 2011 Les perspectives21

Comment caractériseriez-vous l’année 2011 sur le plande l’activité économique enBéarn et Soule ?

Globalement, c’est une bonneannée. Il est important de rappe-ler que l’industrie de la métallur-gie dans les Pyrénées-Atlantiquesreprésente 15 000 emplois dont60% travaillent dans le secteur del’aéronautique. En dehors del’aéronautique, il y a de l’électro-nique, de la chaudronnerie etd’autres activités liées au pétroleet un peu d’automobile.

Nous sommes sortis de la criseau second semestre 2010. Si ledébut 2011 n’a pas été très vigou-reux, le ciel s’est éclairci à partirdu second trimestre pour l’essen-tiel sous l’effet de l’augmentationdes cadences sur les Airbus et lesBoeing.

Aéronautique : le civilmieux que le militaireOù en est l’aéronautique ?

L’aéronautique civile va bien.Le rythme de production del’A380 est passé de 1 par mois en2010 à 2 par mois cette année. En

2012 et 2013, nous serons à 3avions par mois. Le marché estégalement porté par l’augmenta-tion du rythme de production del’A320. Il était de 36 par mois en2010. Il est aujourd’hui entre 38et 40 par mois. Fin 2012, il doitatteindre les 42 par mois et même44 en 2013.

La progression est à peu prèsidentique pour le Boeing 737 àpartir de 32 appareils en 2010. Onconstate aussi le début des effetsdu programme de l’A350 et duBoeing 787.

L’aéronautique militaire ne vapas aussi bien. Le Rafale deDassault ne se vend toujours pasen dehors de la France qui, elle-même, décale ses approvisionne-ments (10 par an) pour des rai-sons budgétaires.

Le marché le plus attendu pourcet avion militaire est celui desÉmirats arabes unis qui pour-raient commander 60 appareils.Nous en saurons plus au salon de Dubaï courant novembre.Quelques entreprises locales tra-vaillent sur l’avion militaire euro-péen, Eurofighter, dont le rythmeest passé de 48 avions par andepuis quelques années à 24annuels aujourd’hui.

L’A400M, l’avion militaire detransport d’Airbus est en cours decertification finale.

La première livraison commer-ciale est prévue pour fin 2012. Laproduction se fera au rythmed’un avion par mois en 2013,

2 par mois en 2015 et 4 par moisen 2017.

Le marché des avions d’affairesa terriblement chuté après la cri-se de 2008 et 2009. la vente desFalcon de Dassault est passée de12 par mois en 2008 à 3 par moisen 2009, avant de remonter à 9par mois en 2010. Aujourd’hui, lemarché porte essentiellement surle haut de gamme, le Falgon 7X.Quelques entreprises béarnaisestravaillent aussi sur les avionsd’affaires brésiliens Ambraer oucanadiens Bombardier. On espè-re que 2012 marquera la reprisedes commandes sur les avionsd’affaires

Le marché des moteurs d’hélicoptères qui concerneTurboméca, en baisse en 2009(700 par an contre 1300 environen 2008) a connu une remontéeavec près de 1000 moteursaujourd’hui. Le marché pourraitcontinuer à se développer avecl’ouverture de l’espace aérien dela Chine et des marchés de nichecomme le développement del’éolien marin.

Des difficultés à recruterComment se portent les aut-res secteurs de la métallurgie ?

L’électronique, qui se portaitbien jusqu’au milieu de 2011,connaît quelques tensions sur lesapprovisionnements en compo-sants venus du Japon à cause dela catastrophe de Fukushima. Cequi induit des pressions sur lesmarges. Certaines de nos entre-prises ont également été pénali-sées pour des problèmes dedisponibilité de métaux précieux(Terres Rares). Le secteur auto-mobile (Toyal Europe, FédéralMogul), boosté par la prime à lacasse jusqu’à la mi 2011, a connuensuite une baisse d’activité.

Quelles sont les conséquencesde cette forte reprise du sec-teur de la métallurgie ?

Aujourd’hui, on a presque plusde chômage partiel, alors qu’onen a eu beaucoup en 2009 et 2010

et peu en début d’année 2011. Auniveau de l’emploi, on recom-mence à avoir des difficultés pourrecruter des salariés. Celaconcerne des métiers où la pénu-rie est structurelle (chaudron-niers, soudeurs, rectifieurs, ajus-teurs, monteurs, tourneursfraiseurs), mais aussi en électro-nique, gestion de production etméthode, achat logistique. Nousavons également du mal à recru-ter des cadres et ingénieurs, sou-vent par rapport au travail desconjoints.

La sous-traitance connaît-elletoujours des tensions ?

Il y en a toujours. Dès que l’ac-tivité reprend, la situation se tendà nouveau. Les délais de livraisonsont serrés car les donneurs d’or-dre n’ont plus de stocks. Les ten-sions se font sentir aussi dans lesnégociations de prix à cause desconcurrents installés en zonedollar ou dans les pays à bascoûts de main-d’œuvre.

Les conditions d’accès auxmarchés sont aussi de plus enplus difficiles. La Snecma deman-de par exemple à ses fournisseursde financer les outillages, leséquipements et parfois la fourni-ture gratuite des premiers jeux depièces.

Un grand savoir faireet des coûts modestesAujourd’hui quels sont lesprincipaux atouts des PME denotre petite région ?

C’est un grand savoir-faire etdes coûts modestes par rapportaux autres régions. Nous avonsun réseau de sous-traitance den-se, complet, réactif qui sait évo-luer dans le cadre d’actions col-lectives régionales.

Leur voyez-vousdes faiblesses ?

La taille moyenne des entrepri-ses est trop faible. Nous avonsbeaucoup d’entreprises de moinsde 50 salariés. Il nous en faudraitplus de plus de 250 salariés. C’estune faiblesse que l’on retrouvesur toute l‘Aquitaine.

L’autre faiblesse, c’est la diffi-culté des entreprises patrimonia-les à s’ouvrir suffisamment et àpratiquer des opérations deregroupement, d’associations. Ils’agit de répondre aux souhaitsdes grands donneurs d’ordre quiinsistent sur le regroupement etla structuration des sous-trai-tants. Turboméca, par exemple,fonctionne avec 600 sous-trai-tants dans le monde. C’est beau-coup trop.

Sur quoi doivent porter lesefforts pour améliorer l’envi-ronnement des entrepriseslocales ?

Il reste à désenclaver le hautBéarn. L’autoroute est déjà unplus. Reste que le bassin del’Adour, troisième pilier écono-mique du grand sud-ouest, pati-ne un peu. L’action «Nature ettechnology» que mène le conseilgénéral va dans le bon sens. Il s’a-git d’attirer des entreprisesautour de la métallurgie avec unobjectif de développement dura-ble.

Xavier Ceyrac : « L’aéronautique civile se porte bien ».

XAVIER CEYRAC A la tête de PCC a Ogeu depuis 1993, il préside également l’UIMM Adour-Atlantique

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BILAN 2011 Les perspectives

L e bilan économique de cetteannée n’est pas catastro-

phique selon Christian Aubart,président du MEDEF Béarn etSoule et directeur de laManufacture pyrénéenne. Mais lasituation est très tendue en cettefin d’année… une tendance quidevrait se poursuivre en 2012.

Le Béarn et les Pyrénées-Atlantiques s’en sortent plutôtmieux que d’autres départementsd’Aquitaine » estime ChristianAubart. Le Président du MEDEFBéarn et Soule, également direc-

teur de l’entreprise textile Lamanufacture pyrénéenne, dressecependant un bilan assez mitigéde cette année.

« Les informations ne sont pasmauvaises dans les secteurs del’aéronautique et de la métallur-gie et on note une demande depersonnel qualifié qui augmente :il y a du travail pour l’ensembledes sous-traitants de Turbomeca»précise-t-il. En ce qui concerneles transports, après un débutd’année difficile, l’activité rep-rend et l’année n’est pas catastro-phique selon Christian Aubart.

Le président du MEDEF estime

cependant que le secteur du bâti-ment est dans une phase préoc-cupante, confronté à la réductiondes grands projets institutionnelset aux dispositifs anti-crise quigénèrent des tensions de trésore-rie. Plus inquiétante encore est laposition du commerce de détail,mis à mal à la fois par le fléchisse-ment très net de la consomma-tion depuis cet été, par l’aspectstructurel des travaux entrepris àPau. L’année a aussi été marquéepar une très forte augmentationdu coût des matières premièresdans plusieurs secteurs (textile,métallurgie etc), une flambée qui

s’est stabilisée mais laisse desraces.

Autre signe des temps et del’année économique : depuis cetété, la position du monde bancai-re a changé. Les banques ressen-tent une forte baisse de deman-des de crédit, dans l’immobilierpour les particuliers, mais surtoutau niveau des entreprises. « Labaisse des demandes de crédits àcourt terme est significative. Uneentreprise qui n’a pas besoin definancement n’a pas de projet dedéveloppement et d’investisse-ment. Le moral des affaires estmorose, l’influence du contexte

international dissuade les entre-prises d’investir ».

Pour le président du MEDEF, ladynamique de l’économie localepasse avant tout par la préserva-tion et le développement de lavitalité des PME : « Elles représen-tent plus de 50% de la masse sala-riale en Béarn et Soule. 75% desentreprises adhérentes auMEDEF comptent moins de 20salariés, c’est le créneau d’entre-prises le plus créateur d’emploi »insiste Christian Aubart.

CHRISTIAN AUBART Président du MEDEF Béarn et Soule et directeur de la Manufacture pyrénéenne

« Le moral des affaires est morose »

I l représente 15 600 salariés et4 400 entreprises dans le dépar-

tement : le secteur du bâtimentn’échappe plus à la crise et vientde vivre « une année de lutte »selon Patrick Lacarrère, secrétairegénéral de la Fédération départe-mentale.

C’est le secteur économiquefort du département, avant mêmel’aéronautique. Le bâtiment et lestravaux publics emploient 15 600salariés au travers de 4 400 entre-

prises. « L’activité a bien résisté àla crise de 2008, sans engager desuppression de postes ni d’entre-prises. Mais 2010 a été une annéede lutte et les perspectives sontmoroses. 2012 n’est pas annoncéecomme une bonne année » analy-se Patrick Lacarrère, secrétairegénéral de la Fédération départe-mentale depuis une trentained’années.

En 2010, le chiffre d’affaires dubâtiment s’élève à 1,4 milliardd’euros, dont 480 millions géné-rés par les travaux publics. Mais

les professionnels sont confrontésà la double problématique d’uneconcurrence étrangère très forteet de l’absence de grands projetsporteurs en Béarn.

« Nous sommes le secteur leplus impacté par les dispositifsanti-crise » estime PatrickLacarrère, citant en autres ladisparition de la loi Scellier etd’autres dispositifs favorisant lesprojets immobiliers, et la réduc-tion des grands projets des collec-tivités. « Le secteur est fragilisépar le désengagement de l’Etat et

aucun grand chantier phare n’estprévu en Béarn. Les profession-nels du bâtiment sont trèsinquiets, d’autant qu’un grosvolume d’affaires échappe auxentreprises locales en raison de laconcurrence étrangère notam-ment espagnole ».

Les entreprises ibériques prati-quent des tarifs de 20% inférieursà ceux des entreprises locales, quidemandent à ce que les maîtresd’ouvrage veillent à l’applicationdes normes de la construction etdu travail pour éviter une « vérita-

ble déstructuration du secteur ».Constituant à terme une menacepour l’emploi, cette concurrenceest un souci majeur depuis 2010et les professionnels peinent àremplir leurs carnets de comman-de même si la demande en termede logements sociaux se main-tient. « La trésorerie des PMEcommence à souffrir et le secteurn’a pas de visibilité sur son ave-nir» alerte Patrick Lacarrère.

PATRICK LACARRERE Secrétaire général de la Fédération du bâtiment et des travaux publics des P.A.

« Les professionnels du BTP inquiets »

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Les stars de l’économie23

RANG RAISON SOCIALE VILLE DERNIER BILANDERNIER

CA EN K€

EVOL. CA

N / N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

RESULTAT NET

EN K€

1 Groupe Euralis Lescar 31.08.2010 1242000* -0,56 270000* 20300***

2 Turbomeca Bordes 31.12.2010 939762** -1,32 705000** 22134

3 Altis Pau 31.12.2009 421109 -3,71 0 2523

4 Total Infrastructures Gaz France Pau 31.12.2010 385734 9,56 0 113967

5 Abengoa Bioenergy France Sa Mont 31.12.2010 162650 -2,60 77565 696

6 Societe Des Fibres De Carbone Abidos 31.12.2010 130357 42,43 96460 -9765

7 Arysta Lifescience Nogueres 31.12.2010 121157 3,39 89837 12092

8 Abcis Pyrenees - Paloise Auto Billere 31.12.2010 106557 3,89 0 1088

9 Societe Bearnaise De Gestion Industrielle Mourenx 31.12.2010 104303 232,73 0 1391

10 Fipso Industrie Lahontan 31.08.2010 104097 -3,55 14589 709

11 Groupe Ad Sud Ouest Lescar 31.12.2010 98429 8,41 380 -2291

12 Univerdis Sa - Centre Leclerc Pau 31.01.2010 85795 -12,95 0 1698

13 Oceol Organismes Collecteurs Ethanol Montardon 31.08.2010 85381 9,63 -79535 0

14 Delpeyrat Chevallier Sauveterre De Bearn 30.06.2010 82829 0 2974

15 Mas Entreprise Generale Pau 31.12.2010 79363 10,08 0 11671

16 Baker Hughes Operations Sas Lons 31.12.2009 78676 76079 -11845

17 Etablissements Cance Nay 31.12.2009 73858 -9,14 5395 5795

18 Rolls Royce Turbomeca Sas Bordes 31.12.2009 67347 0 43

19 Semoflex Ogeu Les Bains 31.12.2009 61819 65,38 17292 -4094

20 Olodis Oloron Sainte Marie 31.01.2010 66081 0 1054

21 Sanders Adour Lons 31.12.2009 59132 40,56 0 483

22 Pau Pyrenees Diffusion Automobile Pau 31.12.2009 56682 126 803

23 Ekornes Pau 31.12.2010 53899 15,66 209 3102

24 Orthez Distribution - Centre E. Leclerc Orthez 31.12.2009 50023 -12,19 0 602

25 Gascogne Limousin Viandes Lons 31.12.2009 46272 -33,39 662 13

26 Smith International France Lons 31.12.2010 44553 26,70 44222 -95

27 Etablissements Lavillauroy Sa Lescar 31.03.2009 44348 6,08 4350 186

28 Actalim Lescar 31.08.2010 43198 -8,63 0 219

29 Precision Castparts Corp France Ogeu Les Bains 03.04.2011 42753 -6,62 12059 3227

30 Eaton Sas Serres Castet 31.12.2009 34429 -7,92 13552 2686

31 Exameca Sa Serres Castet 31.12.2010 34137 -7,07 13510 250

32 Mazedis - Centre E. Leclerc Mazeres Lezons 31.01.2010 33786 -13,02 2 345

33 Perguilhem Sas Lacq 30.06.2010 24854 0 344

34 Pau Automobiles Bizanos 31.12.2010 33075 -4,48 0 139

35 Copel Distribution Lons 31.12.2010 28587 -13,57 5343 241

36 Polyclinique Marzet Pau 30.06.2010 27415 5,65 0 -979

37 Orthaly - Intermarche Orthez 31.12.2010 26910 3,61 0 258

38 Polyclinique De Navarre Pau 31.12.2010 25962 0,01 0 602

39 Bobion Et Joanin Billere 31.12.2010 25732 4,47 0 1765

40 Societe Nouvelle Mourenx Distribution - Centre E. Leclerc Mourenx 28.02.2010 25055 -8,35 0 460

41 Rexam Beverage Can France Sas Mont 31.12.2009 24713 -0,04 0 -1470

42 Societe D'Equipement Des Pays De L'Adour Pau 31.12.2010 24148 145,51 0 246

43 Citba Arthez De Bearn 31.03.2009 24055 64,13 2674 1628

44 Societe Des Eaux Minerales D'Ogeu Ogeu Les Bains 31.12.2009 23749 -1,86 1025 1651

45 Etablissements Lacadee Sa Arthez De Bearn 30.06.2010 23741 -10,56 934 288

46 Cooperative Eleveurs Pyrenees Atlantique Arthez De Bearn 30.09.2009 23342 1087 25

47 Bearnaise Habitat Pau 31.12.2010 22934 16,46 0 3459

48 Toyal Europe Accous 31.03.2011 22826 17,10 20051 514

49 Dragages Du Pont De Lescar Lescar 30.06.2010 22788 13,93 0 1455

50 Gestion Et Traitement De Dechets - Gtd Lescar 31.08.2009 22641 3545,89 0 664

51 Bourgey Montreuil Aquitaine Lacq 31.12.2010 21891 3,69 473 244

52 Knauf Insulation Artix Artix 31.12.2009 21256 -13,14 6243 1380

53 Chamvyle Sa - Intermarche Coarraze 31.12.2010 21091 -6,85 0 605

54 L'Ammoniac Agricole Pardies 31.12.2009 20853 -24,57 8 -4119

55 Maisons Aquitaines Pau 31.12.2010 20119 -5,05 0 764

56 Societe Application Utilisation Generale Electricite Montardon 31.12.2009 20055 0 137

57 Airox Serres Castet 30.09.2010 19567 5,19 1196 2050

58 Jamboree - Slavi 64 Lescar 31.12.2010 19540 -3,81 83 249

59 Societe D'Exploitation Transports Mesples Salles Mongiscard 31.12.2010 19200 12,89 0 221

60 Societe Transports Agglomeration Paloise Pau 31.12.2010 19056 32,59 0 299

61 Cance Aluminium Morlaas 31.12.2010 19007 -2,49 85 -1170

62 Baptens Serres Castet 26.10.2009 18152 -6,71 0 389

63 Lhospital Et Fils - Intermarche Morlaas 31.12.2009 17643 -0,82 0 343

64 Nicar - Intermarche Billere 31.12.2009 17082 2,73 0 234

65 Fonderie Messier Arudy 31.12.2010 17012 1,49 4816 100

66 Etablissements Robert Agest - Le Geant Du Loisir Bizanos 31.08.2010 16992 14,69 0 593

67 Well Staff France Pau 31.03.2010 16973 1,20 13873 158

68 Bidix - Intermarche Oloron Sainte Marie 31.12.2010 16828 3,64 0 398

69 Mecanique Aeronautique Pyreneenne Serres Castet 31.12.2009 16793 -15,62 264 71

70 Pyrenees Presse Pau 31.12.2009 16370 -0,87 0 1304

71 Babybotte Sauvagnon 30.04.2010 15770 -4,53 4670 -9

72 Automobiles Ortheziennes Orthez 31.12.2009 15626 0 217

73 Cave Des Producteurs De Jurancon Gan 30.06.2009 15580 368 261

74 Bearn Auto Orthez 31.12.2010 14971 -4,61 -739 158

75 Sobedex - Intermarche Pau 31.12.2009 14804 -5,57 0 -56

76 Sarl Etchegintza Materiaux Saint Gladie Arrive Munein 31.12.2010 14705 2,42 2 482

77 Jacques Et Guy Daniel Abos 30.06.2010 14646 23,42 0 1830

78 Francis Lavigne Developpement Puyoo 31.12.2010 14290 18,70 2573 394

79 Gemco International Lons 31.12.2010 14234 -26,20 7928 -818

80 Societe Pyreneenne Vehicules Industriels Serres Castet 31.12.2009 14121 508,93 60 388

81 Passion Automobile Pyreneenne Lescar 31.12.2009 13774 -2,44 0 77

82 Unite Valanimaux Lourds Truies Elev So - Valtec So Arzacq Arraziguet 31.12.2010 13482 12,86 0 427

83 Cobeplast Castetnau Camblong 31.12.2010 13188 44,84 9911 1364

84 Navarre Auto Lescar 31.12.2010 12676 7,80 0 25

85 Safer Aquitaine Atlantique Pau 31.12.2010 12666 -24,42 0 843

86 Aquitaine Electronique Serres Castet 31.12.2010 12572 -9,19 3449 468

87 Societe Nouvelle Centre Bearn Motoculture Serres Castet 30.09.2010 12564 -7,02 1407 410

88 Change Pau 31.12.2010 12399 39,83 914 410

89 Etablissements Cazenave Serres Castet 31.12.2009 12343 -20,05 1811 -152

90 Societe Internationale De Kiwi Des Gaves Labastide Villefranche 30.06.2010 12261 -2,28 6335 103

91 Emac Viodos Abense De Bas 31.12.2010 12259 19,47 1145 324

92 Synergie Automobile Lescar 31.12.2010 12234 -11,82 0 112

93 Lacadee Agro Industrie Mont 30.06.2010 12213 -10,11 7020 669

94 Micro Mecanique Pyreneenne Gurmencon 31.12.2010 11951 -4,01 589 -179

95 Alkar Scop Mauleon Licharre 30.06.2010 11805 -15,46 0 659

96 Snatp Sud Ouest Poey De Lescar 31.12.2010 11762 0,93 0 277

97 Approvert Etablissements Bergeret Escoubes 31.07.2010 11720 22,58 4545 126

98 Groupe Apr Lons 31.12.2010 11504 6,90 0 222

99 Societe Sanader - Intermarche Bordes 31.12.2010 11230 5,54 0 169

100 Sobepal Hard Discount - Leader Price Pau 31.12.2009 11201 -10,84 0 318

TOP 100 PAR CA Voici le classement par chiffre d’affaires des 100 premières entreprises dont le siège social est en Béarn et en Soule. Euralis, Turbomeca et Altis forment le trio de tête.

Source : POUEY INTERNATIONAL

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société *** Résultat d’exploitation consolidé communiqué par la société

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24 ENTREPRISES Les stars du Top 100

Euralis emménage à la tourMontparnasse ! C’est làqu’elle vient d’installer sadernière née, «Agrihub».

Fruit d’un rapprochement avectrois autres géants de la coopéra-tion agricole française, cette nou-velle centrale d’achat disposed’une capacité annuelle de 800millions d’euros. C’est dire si ellepourra négocier la cession desemences et de produits phytosa-nitaires pour ses coopérateurs del’est, de Bretagne, des pays deLoire et du sud-ouest. La mise encommun des services achat per-mettra également d’optimiser lesexpertises pour obtenir les pro-duits répondant le mieux auconcept de développement dura-ble.

«L’idée est d’aller chercher plusde performance aux achats pourdes filières où les approvisionne-ments ne sont que des moyens etnon plus des centres de profits entant que tels», indique ChristianPées, président du groupe basé àLescar. Il a associé à sa démarcheun groupement de coopérativesde l’est (piloté par Champagnecéréales), la coopérative bretonnede Landerneau (Triskalia), etTéréna des Pays de Loire. Demain,

les engrais pourraient s’ajouter aucahier des charges d’Agrihub.

Des accords locauxpour « les appros »La dernière création d’Euralis

marque un tournant dans la viedu groupe coopératif béarnais quimet en œuvre une philosophieaffirmée l’an passé. «On a décidéde focaliser nos équipes sur lerevenu de l’exploitation agricole»rappelle son président bien déci-dé à faire entrer son groupe dansl’ère des synergies.

Si pour les appros, le choix a étéfait de s’associer avec des parte-naires qui ne sont pas concur-rents sur leurs territoires, pour lacollecte, le parti pris est de fairejouer ensemble les adversaires deterrain d’hier. Ainsi pour la cam-pagne qui s’achève, Euralis,Maïsadour (Landes) et Vivadour(Gers) ont décidé de faire siloscommuns. «Il y a du gaspillaged’énergie. Nos marchés ont chan-gé. On va faire en sorte que le pay-san livre désormais son maïs dansson lieu de séchage d’où il ne bou-gera plus avant d’être livré auclient», annonce Christian Pées.L’idée est de réaliser un maillagecohérent de silos sécheurs à pro-ximité des adhérents en le com-

plétant, si besoin est, avec despartenaires privés. Rappelons queles trois coopératives régionalesse sont déjà associées l’an passédans une filiale commune pourl’achat d’engrais (AXSO) et pour lamise en marché de volailles. Pourl’instant, la coopérative basqueLur Berri n’est pas concernée parl’opération silos, mais «rien n’estfigé», affirme le dirigeant d’Eu-ralis.

Assembleur de solutions

Euralis traduit encore sa volon-té d’être au plus prêt de sescoopérateurs en leur proposantdes «contrats de progrès». Cettedémarche porte sur l’exploitationdans sa globalité. Elle a pourvocation de répondre aux besoinset aux souhaits des adhérents. Letechnicien perd sa vocation com-merciale et devient généraliste.«On retrouvera toute sorte de pro-jets : problèmes agronomiques,succession, diversification.

Euralis devient assembleur desolution», précise Christian Péesqui a développé des partenariatsavec l’ensemble de l’environne-ment des agriculteurs : agence del’eau, chambre d’agriculture, cen-tre de gestion, école d’agriculturede Purpan... Les 300 exploitants

qui testent l’opération devraientse multiplier jusqu’à 5000, l’ob-jectif pour 2014.

Le nouveau portail d’Euralis surInternet, «terre-vive.fr» a aussipour vocation d’améliorer le quo-tidien des adhérents. Ils y trou-vent désormais une météo agrico-le et des modules de gestion de

leurs exploitations, ou même uneoffre de téléphonie mobile !

LES CHIFFRES CLES

Les chiffres 2010-2011 du groupe EuralisChiffre d’affaires: 1,3 milliard d’euros5000 salariés - 12 000 adhérents

Pour la campagne qui s’achève Euralis, Maïsadour et Vivadour ont fait silos communs.

EURALIS La création d’«Agrihub», une nouvelle centrale d’achat d’une capacité annuelle de 800 millions avec trois géants de la coopération marque un tournant pour le groupe de Lescar

Priorité au revenu de l’exploitation

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Les stars du Top 10025

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Total développement régio-nal (TDR) concentreaujourd’hui ses efforts surl’avenir du bassin Lacq-

Orthez. La société, héritière de laSofrea, a été mandatée en février2009 par Total exploration pro-duction France (TEPF) pour unemission de prospection dans lecadre de l’après Lacq. Elle estchargée de trouver 300 emploispour compenser la fin de l’exploi-tation du gisement de gaz deLacq.

Un projet de productionde pellets de boisAu cours de ces derniers mois,

TDR a participé à l’éclosion d’unprojet de production de pellets debois (granulés), destinés à l’ali-mentation de chaudières collecti-ves. Il s’agit de broyer des sous-produits du massif forestier local.C’est le groupe à capitaux britan-niques, «Charmont», qui est por-teur du projet. Il vise des débou-chés en Europe du nord. Lasociété est sur le point de déposerle permis d’exploiter une unitéqui s’installera sur la plateformede Lacq. L’investissement tourneautour de 30 millions d‘euros etfera travailler 25 à 30 personnes.

TDR vient en aide par ailleurs à9 PME (3 à 15 emplois) localiséesdans le secteur (1). 88 emploissont aujourd’hui sauvegardés oucréés. À terme il s’agira de 112emplois. 10 autres projets portantsur des thématiques variées sont àl’étude (100 emplois).

La société de développement

régional travaille également surdes actions structurantes du bas-sin de Lacq. Par exemple, elle aaidé à la création de la zone d’ac-tivité de Monein. C’est là que seredéploie la société Bolt (5 per-sonnes), déjà à Monein, spéciali-sée dans l’usinage de pièces pourl’aéronautique.

Elle finance aussi une action deformation triannuelle, baptisée «Perennis», destinée aux PME ensituation de croissance. À la mi-octobre, TDR a signé une conven-tion avec le réseau de pépinièresd’entreprises, Eurolacq (Artix),pour un programme de réflexionstratégique autour de la questionsuivante : «Comment aider lessous-traitants impactés (10 socié-tés identifiées) par l’arrêt de l’usi-ne TEPF de Lacq ?»

300 000 € aux PME de la RégionÀ côté de cette mission spéci-

fique à la zone de Lacq, Totaldéveloppement régional poursuitses interventions traditionnellesavec trois outils. En 2011, elle aconsacré 300 000 euros sous for-me de prêts, aux PME de la région.Il s’agit d’avances remboursablesà taux zéro entre 10 000 et 50 000euros pour des projets créateursou pérénisateurs d’emplois.

Le deuxième outil concernel’accompagnement individuel desentreprises par les filiales de Totalà l’étranger. Dans ce cadre, lebureau d’études, Evolutec ingé-nierie, basé au parc d’activitépalois, Hélioparc, a pu, par exem-ple, ouvrir une structure àGenève. Autre exemple, Delta

Fluid (outils de mesures pour lapétrochimie), installée à Balansunet en partance pour Lacq, vaenvoyer en décembre un volon-taire international à étranger(VIE). Il sera pris en charge dansles bureaux de Total au Qatar.Total a également accompagnédes entreprises locales sur dessalons internationaux au Nigeria,en Angola, en Indonésie, enChine, à Londres ou au Vietnam.Le dernier outil de TDR concernel’appui technologique. Parmi lesrécents bénéficiaires, citonsArelec (Lons) et Æ & T (Jurançon).

(1) Actisulf (Artix), Regefilm (Abidos), Neis(Navarrenx), Garrain (Orthez), MTIAquitaine (Lacq), Aerospot (Artix), Klip Air(Serres-Ste-Marie), OP Systêmes (Lacq),Carrosserie du rond-point (Mourenx).

Le 4 septembre dernier, le grou-pe Total a annoncé deux nouvel-les découvertes. L’une, de pétrole,au large des côtes de la Guyane,l’autre, de gaz à Absheron sur lamer Caspienne, au large del’Azerbaïdjan. Total devient enmême temps opérateur enOuganda pour l’exploitation futu-re de pétrole dans le lac Albert. «C’est une nouvelle frontière quis’ouvre pour nous», réagit ThierryRenard, chef d’établissement duCentre scientifique et techniqueJean Feger (CSTJF) de Total à Pau.Pour ces trois opérations commepour la plateforme Pazflor miseen route fin août au large del’Angola, les équipes paloises de

Total sont en première ligne. «C’est un site qui se consolide. Onest clairement dans une dyna-mique d’investissement», recon-naît Thierry Renard.

La prochaine arrivée d’un nou-veau calculateur d’une puissancede 1200 Teraflops aura pour effetde multiplier par seize la capacitéde l’ancien, inauguré voilà seule-ment trois ans et déjà obsolète.Un bâtiment-bunker est en coursde construction spécialementpour cet outil. L’établissement dePau construit également une nou-velle unité pour accueillir 200bureaux supplémentaires.

Rappelons qu’il accueille 2 300personnes.

Un projet de production de pellets de bois (granulés) sur le bassin de Lacq destinés à l’alimentation de chaudières collectives.

Thierry Renard : « Le centre Jean-Feger est un site qui se consolide, on est clairement dans unedynamique d’investissement »

TOTAL DEVELOPPEMENT REGIONAL La société poursuit sa mission d’aide à l’investissement pour notamment«compenser» la fin de l’exploitation du gisement de Lacq

Total chaperonne les PME

Découvertes : Jean Feger en première ligne

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ENTREPRISES Les stars du Top 100

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2011, année de la reprise ?Olivier Andries, Pdg deTurbomeca depuis débutjuin, préfère rester pru-

dent: «On a pris de plein fouet lacrise financière de 2008 en pas-sant de 1300 moteurs d'hélicoptè-res produits à 800. Cette année,nous devrions passer au-dessusde 1000 pour atteindre 1200 dansles années à venir.

Nous pouvons donc parler dereprise douce.» Une reprise qui,pour l'hélicoptériste implanté enBéarn, viendra essentiellement dudéveloppement des marchés quis’ouvrent dans les pays émergentscomme la Chine, l’Inde ou encorele Brésil. Ainsi, fin mai,Turbomeca a décroché un contratavec la Russie portant sur lamotorisation de deux hélicoptè-res destinés à amener les person-nels et matériels sur les platefor-mes offshore. Un contrat quiconcrétise des années de discus-sion avec ce pays et qui position-ne Turbomeca en Russie.

Le motoriste a également enco-re renforcé sa présence en Chineavec la signature, en début d'été,d'un contrat pour une centaine demoteurs. «Nous ne sommes pas leseul motoriste présent en Chine,mais nous sommes, et de loin, leprincipal.

Aujourd'hui 600 hélicoptèresvolent en Chine et nous en moto-risons la moitié. Mais la Chine esten train de se libéraliser et, dansles 5 à 10 à venir, la Chine va deve-nir un marché essentiel et noussommes bien placés», souligneOlivier Andries qui avance égale-ment son positionnement en Indeet au Brésil dont les marchés offs-hore et militaire sont en pleindéveloppement.

«Accélérer notre développe-ment international en saisissantles opportunités des pays émer-gents», telle est la stratégie deTurbomeca pour les prochainesannées.

«Ancrer nos racinesfrançaises»«Aujourd'hui, ce qui nous fait

vivre, ce sont essentiellement lespays occidentaux. Or, avec lespays occidentaux, on peut comp-ter sur le renouvellement des flot-tes, mais la croissance, elle vien-dra surtout grâce aux paysémergents», précise OlivierAndries, même si Turbomeca vadévelopper en France un nouveaumoteur pour la plateforme 4X,financée dans la cadre du grandemprunt voulu par NicolasSarkozy. Bien que les perspectivesles plus prometteuses viennent de

l’étranger, le nouveau Pdg deTurbomeca insiste sur la volontéde l’entreprise, et du groupeSafran, «d’ancrer nos racines fran-çaises». Il en veut pour preuvel’investissement réalisé par Safrandans une nouvelle usine en Île-de-France, deux ans après celuiréalisé pour la nouvelle usine deBordes, et le recrutement d'unecentaine d’ingénieurs pour ren-forcer le pôle recherche et déve-loppement. Enfin, dernier axe dedéveloppement : améliorer la per-formance industrielle de l’entre-prise. «Nous voulons mettre leclient au centre de nos préoccu-pations, explique Olivier Andriés :cela ne pas seulement dire leur

livrer de bons produits, mais sur-tout leur livrer en temps et enheure». Et pour cela, c'est toutel'organisation de travail avec lesfournisseurs et sous-traitant quiest à revoir.

Olivier Andries , PDG de Turboméca depuis début juin.

TURBOMECA Si le motoriste entend «ancrer» ses racines en France, c’est avec les nouveaux marchés des pays émergentsque l’entreprise compte renouer avec la croissance

«Moins de fournisseurs pour une meilleurerelation»Olivier Andries encourageait cet été les fournisseurs et sous-traitants deTurbomeca à se regrouper et à réduire les coûts. Un discours toujours aus-si prégnant chez le pdg de l'entreprise : ”Aujourd'hui, nous avons un pan-el de 600 fournisseurs qui est fragile puisque nous réalisons 80% de nosachats chez 10% d'entre eux. Pour nous, il est impératif de consolider ceréseau : travailler avec moins de fournisseurs mais avec une meilleurerelation (…) Aujourd'hui, nous avons des fournisseurs qui ne livrent pasen temps et en heure, et ça, nous ne pouvons pas l'accepter (…) On sentqu'il y a certaines entreprises qui jouent le jeu et avec ces entreprises-là,nous sommes désireux de poursuivre. En revanche, avec celles qui nejouent pas le jeu, on n'a pas forcément envie de poursuivre”, a déclaré lepdg de Turbo, sans vouloir préciser le nombre de sous-traitants dont ilsouhaitait se passer.

LES CHIFFRES CLES

• 6100 salariés dont 2500 à Bordes et1450 à Tarnos• 2350 clients dans plus de 55 pays• C.A 2010 : un peu moins d'un milliardd'euros. Le chiffre d'affaires 2011 devraitdépasser le milliard d'euros.• Turbomeca occupe 35% du marchémondial des turbines d'hélicoptères.

Reprise en pente douce

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Les stars du Top 10027

SAS OLODIS Les Centre Leclerc, Leclerc Culture et Loisirs Oloron emploient 250 personnes sur le piémont

Olodis, fort sur ses bases

La SAS Olodis est à Oloron-Sainte-Marie un acteurincontournable du com-merce. 250 employés évo-

luent sur les Centre Leclerc,Cafétéria, la parfumerie «UneHeure à Soi», Leclerc Sport etLoisirs, Leclerc Voyages, le CyberCafé et l’Espace Culturel. LaSociété par Actions Simplifiées estainsi le plus gros employeur dansce secteur d’activité sur le pié-mont oloronais.

«Travailler avec des gensqualifiés et passionnés est notre force»«Nous avons évolué en conti-

nuant à faire ce que nous savonsfaire, commente sobrement ledirecteur Serge Galante. Le grosinvestissement réalisé en 2006 surla structure Sport et Loisirs etEspace Culturel respectait cetteévolution. Il faut rappeler que l’u-ne de nos premières motivationsest d’éviter l’évasion de notreclientèle sur Pau. Maintenant, onse dit que l’on peut faire venir dePau des gens sur Oloron.»

La «crise» ou les discours sur le pouvoir d’achat ne semblentpas avoir affecté l’entreprise haut-béarnaise implantée depuis1987.

«Oloron est une ville qui bougebien avec une bonne dynamiquecommerciale dans une zonesemi-rurale, poursuit SergeGalante. En plus, nous avons tou-jours tenu à travailler avec desgens du métier qui sont des quali-fiés passionnés. Cela constitue lagrande force de notre commerce.»

«Faire avec, et pas contrela concurrence»L’installation d’autres grandes

enseignes dans la capitale duHaut-Béarn, en particulier du

hard-discount, n’a pas perturbé lamarche en avant d’Olodis.

«C’est vrai qu’il y a des offres deplus en plus percutantes de leurpart, explique le directeur oloro-nais. Mais nous avons toujours euune politique de prix virulente. Ilne faut pas oublier qu’avant l’arri-vée des hard discounters, les pre-miers prix étaient chez Leclerc!Seulement, on ne le disait pas…Maintenant, on communiqueaussi sur ce sujet! La concurrence,il ne faut pas faire contre, maisavec elle. Je remarque cependantque la tendance dans la grande

distribution est plutôt de se rap-procher de notre politique com-merciale qui est de proposer uneoffre variée et de qualité.»

Le grand amateur de sportqu’est Serge Galante – il estd’ailleurs président du club detennis local - conclut, à la maniè-re d’un coach, en livrant les ingré-dients de la réussite de son entre-prise: «Il faut faire preuve deprofessionnalisme et savoir seremettre en question. C’est ainsique nous essayons de rendreaccessible à notre clientèle tousles marchés. Ce sont là les basesdu commerce, et ça fonctionne!»

Un discours simple et efficacequi est jusqu’à présent couronnéde résultats !

La SAS Olodis est à Oloron-Sainte-Marie un acteurincontournable du commerce.250 employés évoluent sur lesCentre Leclerc, Cafétéria, la parfu-

merie «Une Heure à Soi», LeclercSport et Loisirs, Leclerc Voyages,le Cyber Café et l’Espace Culturel.La Société par Actions Simplifiéesest ainsi le plus gros employeurdans ce secteur d’activité sur lepiémont oloronais.

Fleuron de la SAS Olodis, la structure Sport et Loisirs lancée en 2006, est actuellement classée2e au niveau national en terme de CA et atteste de la belle santé de la société oloronaise.

FICHE TECHNIQUE

A Oloron-Sainte-Marie, la SAS Olodis(pour Oloron Distribution) regroupe l’ex-ploitation des Centre Leclerc, Cafétéria, laparfumerie «Une Heure à Soi», LeclercSport et Loisirs, Espace Culturel, le Cybercafé et Leclerc Voyages.Activité: Commerce de grande distribu-tionChiffre d’affaires: en progression de 3 à5% sur l’année 2011Effectifs: 250Dirigeants: Président du conseil:Catherine ManescauDirecteur: Serge Galante

Le Sport et Loisirs d’Oloron, 2e au niveaunationalEn 2006, la SAS Olodis décide d’investir dans une nouvelle structure com-portant un Espace Culturel, un Cyber Café et un Leclerc Sport et Loisirs.Dans ce dernier secteur, la SAS Olodis est alors la 3e structure Leclerc à selancer dans une telle aventure. «Il existe désormais 30 magasins de ce typeen France, commente Serge Galante. Nous sommes actuellement 2e auniveau national en ce qui concerne le chiffre d’affaires.» Ce résultat confirme l’importance que les Haut-Béarnais accordent auxactivités sportives et vaut à l’enseigne oloronaise une place en Ligue 1.

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Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Les stars du Top 100

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L’aéronautique est un sec-teur économique majeur enBéarn et plus particulière-ment dans la région

d’Oloron-Sainte-Marie. Messier-Bugatti-Dowty, présent à Bidosdepuis 1938, est en effet le deuxiè-me employeur des Pyrénées-Atlantiques dans cette activité etcompte de nombreux fournis-seurs ou sous-traitants dissémi-nés un peu partout dans le dépar-tement. La crise mondiale finan-cière a certes affecté la branche,mais les indicateurs semblent êtrerevenus au vert en particulier surle site haut-béarnais qui a engagédes investissements depuis plu-sieurs années.

« Depuis 2008, il y a eu un déca-lage conséquent sur les program-mes prévus, commente le nou-veau directeur de productionBruno Eymard qui a remplacéFrançois de La Fontaine en mai2011. Maintenant, il faut resterprudent, mais on se prépare pourfaire face à la montée en cadencedes nouveaux programmes aux-quels contribue Messier-Bugatti-Dowty, dont le 787, A400M ou

encore la famille A320 et son suc-cesseur l’A320neo. Lancée en2008 et soutenue par un investis-sement de 40 millions d’euros,cette campagne de modernisa-tion a engagé la refonte de l’outilindustriel du site en réponse auxévolutions du marché de la socié-té. » Après le déménagement et l’inauguration des nouvellesstructures de traitement ther-mique et d’unité d’assemblageentre 2008 et 2010, le site se pré-pare aujourd’hui à accueillir denouvelles activités d’usinage dutitane.

« Une vitrine pour la région »« Le site de Bidos servira à la

réalisation de tiges en titane quenous sommes les seuls au mondeà fabriquer, en particulier pour le787 Dreamliner et pour l’A350,poursuit Bruno Eymard. Ils repré-sentent pour nous une très fortevaleur ajoutée et sont un gage d’a-venir pour les deux ou trois ans àvenir, mais même certainementpour les vingt ou trente prochai-nes années. » Messier-Bugatti-Dowty s’apprête donc à vivre une

mutation majeure dans ses activi-tés avec cette production des tigesen titane qui devrait être multipliépar quatre lors des prochainesannées.

« Ce déploiement technolo-gique va être une véritable forcepour le site, conclut Bruno

Eymard. C’est un changementrelativement profond qui va s’o-pérer et nous allons égalementêtre une tête de pont en terme deformation. Il nous faut renforcerla compétence qui est la notrepour la pérennité et le rayonne-ment de l’entreprise. »

LES CHIFFRES CLES

Messier-Bugatti-Dowty est né en mai 2011de la fusion de Messier-Bugatti, Messier-Dowty et Messier Services, filiales du grou-pe Safran, groupe international de hautetechnologie spécialisé dans quatre domai-nes d’activité: propulsion aéronautique etspatiale, équipements aéronautiques,défense sécurité, communications. LeGroupe Safran emploie 54 000 personnesdans le monde, pour un chiffre d’affairessupérieur à 10,76 milliards d’euros et unrésultat net de 508 millions d’euros(2010).Messier-Bugatti-Dowty se répartit sur 17implantations et représentations principa-les dans le monde, représentant environ 6200 personnes dans 7 pays. Il est le leadermondial dans la conception, le développe-ment, la fabrication, la maintenance et lesupport des systèmes de trains d’atterris-sage pour avions civils, militaires et hélicop-tères.Messier-Bugatti-Dowty possède plusieurssites de production dans le monde àGloucester (Royaume-Uni), Montréal etToronto (Canada), Walton (Etats-Unis),Querétaro (Mexique), Suzhou (Chine),Molsheim, Villeurbanne, Limoges et Bidos(France). Le site de Bidos emploie 820 per-sonnes et 34 apprentis.

« Le site de Bidos est le seul au monde à fabriquer de tiges en titane pour les trains d’atterrissa-ge, affirme Bruno Eymard, le nouveau directeur de production et de l’établissement de Bidos. Il s’agit là d’un gage d’avenir pour les vingt ou trente prochaines années ».

MESSIER-BUGATTI-DOWTY Depuis 2008, 40 millions ont été investis sur le site de Bidos

ABENGOA Le premier producteur européen de bioéthanol qui est implanté à Lacq depuis 2007 veut aussi valoriser le CO2 vert

Des tiges de titane uniques au monde

Bien qu'elle ne soit pasencore l’un des plusimportants employeursde Lacq, l’entreprise ne

se contente pas que produire duseul bioéthanol, elle a un projetde valorisation du CO2.

Discrète, voire secrète l'entre-prise Abengoa Bioenergy France,ne gaspille pas son temps dans lacommunication. Le producteurde bioéthanol à base de maïs -dont le capital se partage entre lamaison mère sévillanne (70%) etun consortium de coopérateurs(30%) réunis sous la marqueOcéol - n’a pourtant pas à avoirhonte de ses premières annéessur le Bassin de Lacq.

Quatre ans après sa mise enservice en 2007, après un inves-tissement de 200 millions d'eu-ros, l’usine située sur la platefor-me de Total emploie aujourd’hui75 salariés et produit 200 000 m3

de bioéthanol par an. Mais lafiliale française d’Abengoa veutdésormais franchir de nouveauxseuils. Avoir bouclé un exercice2010 bénéficiaire, dégagé unchiffre d’affaires de 162 millionsd'euros, le tout en transformant500 000 tonnes de maïs collec-tées auprès de 3 000 agriculteurspourrait pourtant suffire à sonbonheur. Mais le premier pro-ducteur en Europe de biocarbu-rants entend aussi jouer un rôledans la mutation industrielleque connaît actuellement leBassin de Lacq. Dans cetteoptique, le cru 2011 aura été plu-tôt productif.

En avril dernier, associée àl’entreprise Messer France,Abengoa a ainsi annoncé la créa-tion d’une unité de valorisationde CO2. Un investissement de 12millions d’euros. Le dioxyde decarbone sera récupéré directe-

ment sur un site de productionde bioéthanol. Et c'est un spécia-liste des gaz liquides MesserFrance – la maison mère estAllemande – qui se chargera dela construction et l'exploitationdu nouvel équipement. «Cetinvestissement nous aidera àconquérir durablement de nou-veaux marchés, notammentdans l’industrie agroalimentaire,qui demeure un axe de dévelop-pement stratégique pour Messeren France» déclarait lors de l'an-nonce Richard Perrayon, prési-dent de Messer France. D'autantque cette nouvelle source de CO2

est clairement innovante pourl'investisseur. Ce n’est pas unsimple CO2 comme ailleurs maisun CO2 « vert» issu de la fermen-tation du maïs permettant laproduction de bioéthanol,aujourd’hui présent dans les car-burants français (pour les auto-

mobiles) à hauteur de 7 %. PourAbengoa, cela permettra en toutcas de valoriser son gaz carbo-nique, de diminuer ses rejetstout en aidant à l'installation denouveaux emplois sur le site.

Une dizaine de postes seronten effet créés dans cette unité deproduction qui devrait être livréefin 2012. Cette dernière aura unecapacité de 8 tonnes /heure, soit200 tonnes/jour, 70 000 tonnespar an. Trois réservoirs permet-tront le stockage sur place de 900tonnes de produit. Ce nouvelinvestissement est de plus enparfaite continuité avec la récen-te mise en service d’un terminalferroviaire réalisé en 2010 àBlanquefort près de Bordeaux: lesite d’Abengoa à Lacq, traversépar une voie ferroviaire, alimen-tera donc directement les stoc-kages de Blanquefort d’unecapacité de 350 tonnes.

L’usine Abengoa de Lacq a nécessitéun investisseent de 200 millions d’euros,emploie 75 salariés et produit 200 000 m3

de bioéthanol par an.

Une unité pour valoriser le CO2

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clients que nous mesurons avecdeux enquêtes annuelles de satis-faction réalisées sur Internet. Onleur interdit aussi de vendre desproduits qu’ils ne comprennentpas et dont les clients n’ont pasbesoin», précise Jean Philippe, ledirecteur général du CréditAgricole Pyrénées Gascogne(CAPG).

La banque régionale aux 556 000 clients répartis sur lestrois départements estampillés64, 65 et 32 (encadré) est en traind’inventer la banque de demain,si l’on en croit son directeur. Loinde l’image d’un établissementarrogant, rapace et irresponsablereflétée par la crise financière, labanque verte régionale met enexergue ses qualités coopérativesoriginelles. Elle se veut vertueuse,proche de ses clients et engagéepour le développement durable etla solidarité territoriale.

Le principal vecteur de cettenouvelle «révolution verte», c’estinternet. «On croit beaucoup aunumérique.

Nous sommes convaincus queles réseaux humains territoriauxsont amplifiés par le numérique»,professe Jean Philippe. Les initia-tives dans ce domaine se sontmultipliées en 2011.

Internet et monnaie solidaireLe 1er avril le CAPG a lancé sa

banque en ligne sur réseauxsociaux (Facebook) baptisée «Tookam». Déjà 500 clients chat-tent régulièrement avec les cinqweb-banquiers installés au siègede Serres-Castet. Elle gère aussiles «Tookers», une nouvelle mon-naie «solidaire» destinée à finan-cer des projets locaux (50 associa-tions déjà inscrites).

Deux mois plus tard, c’était lelancement de «Kwixo», un moyende paiement dématérialisé quipermet d’envoyer à partir d’unsmartphone, des sommes d’ar-gent par téléphone.

L’étape suivante permettra lepaiement par simple contact d’unmobile.

Le 10 octobre dernier, voyaitaussi la naissance d’un nouveauservice internet, «Kameleo.com».Ce site, également décliné enEspagne, est spécialisé dans lavente de produits d’investisse-ments socialement responsables,et pas seulement des produitsmaison.

Dans le même esprit, le CAPG alancé en juin dernier le livretsociétaire qui a déjà engrangé 20millions d’euros en moins de sixmois d’existence. Il fait écho à lacarte sociétaire, inventée, elle en2006. Cette «mini-taxe Tobin» de0,02 euro par opération abondeun fonds destiné à des projetssolidaires.

Ajoutons que, depuis peu, tou-tes les agences du Crédit Agricoleont leur site internet et leur blog. «Nous sommes aujourd’hui consi-dérés comme la banque la plusinnovante en matière d’internet,résume Jean Philippe, non sansfierté, en quelque sorte l’inven-teur du bon sens en un clic.

CREDIT AGRICOLE PYRENEES-GASCOGNE L’indice de satisfaction du client devient une priorité pour la banque,qui entend plus que jamais mettre en avant ses valeurs coopératives

Le Crédit Agricole veut inventerla banque de demain

Fin Octobre, l'Agence d'Oloron a invité une quinzaine de jeunes clients à un « Atelier » pour échanger sur la banque « nouvelle génération» et sur l'ensemble des nouveaux outils :l'univers Web de la banque, le blog de l'agence, les réseaux sociaux et les applications mobiles

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12 milliards d’euros au bilanLe Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne affiche 12 milliards d’euros à sonbilan auxquels il faut ajouter 2 milliards pour sa filiale basque Bankoa.La banque compte 556 000 clients dont 40 000 agriculteurs et 55 000 entreprises. 300 000 sont également sociétaires.L’encours de crédits se situe à 8,4 milliards d’euros dont 4,milliards pourl’habitat.L’encours de la collecte est de 12,6 milliards.Le produit net bancaire (chiffre d’affaires) est de 380 millions d’euros etle résultat net de 100 millions d’euros affectés aux fonds propres.3 millions d’euros sont redistribués aux sociétaires et la même somme estaffectée aux territoires pour le financement de projets associatifs (700associations aidées chaque année).

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1200 camions. C’est le nombrede véhicules poids lourds etutilitaires, loués par le groupeAlvarez, installé à Pau, qui cir-

culent sur les routes du grand sud,de toute la France et même par-fois d’Europe. Cette activité est àl’enseigne de Clovis Location. Lemême groupe Alvarez a vendu en2010, environ 600 véhiculesindustriels en France et une ving-

taine en Espagne. Tous ces véhi-cules de marque Renault sortentde l’enseigne « Renault Trucks ». Ilfaut ajouter à ce décompte 912véhicules d’occasion vendus dansl’année ainsi que 150 carrosseriesneuves et 250 aménagements(marque Gruau) réalisés sur lessites du groupe.

Ces quelques chiffres donnentla mesure du groupe Alvarez quipèse 160 millions d’euros de chif-fre d’affaires consolidé (le CA dessociétés dont le groupe n’est pasmajoritaire n’y figure pas) etcompte 450 salariés.

Ce véritable empire est né à Pauen 1983, quand Joachim Alvarez aracheté la concession Renaultvéhicules industriels (RVI) instal-lée route de Tarbes et estampilléeLabesque et Cie. L’entrepriseemploie à l’époque 40 salariés,vend une centaine de véhiculeslourds et une vingtaine d’utilitai-res dans l’année. Après une pério-de de consolidation de cinq ans,Joachim Alvarez se sent à l’étroitdans ses murs. En 20 ans, il crée,rachète ou prend le contrôle dedix-huit sociétés. Il grignotepatiemment des parts de marchéet étend son territoire aux Landeset jusqu’en Gironde au nord, àl’est jusqu’au Gard, à l’ouest jus-

qu’à la côte basque, avec uneextension au sud à Valladolid,dans la région espagnole deCastille et Leon.

Respecter les filiales

Le nom d’Alvarez n’apparaîtque dans la holding. C’est autantune volonté de discrétion que lesouci de préserver l’autonomiedes filiales rachetées successive-ment. « On souhaite conserverdes entreprises à taille humaine etconserver la culture de chacunepour rester proche de nos clients.On tient absolument à ce qu’ils neressentent pas le poids du grou-pe », confirme Bruno Alvarez (46ans aujourd’hui), le fils de

Joachim devenu en 2004, prési-dent du directoire à la retraite deJoachim, lequel reste président duconseil de surveillance du groupe.

Aujourd’hui, le groupe détientl’exclusivité de la distribution descamions Renault pour lesPyrénées-Atlantiques, les Landes,les Hautes-Pyrénées, le Gers, laHaute-Garonne et le Gard. Ilexploite aussi 10 agences de loca-tion de camions (Clovis) répartiessur le grand sud, les carrosseriesLahitte (Pau et Tarnos), Castaing(à Pujo dans les Hautes-Pyrénéeset à Tarnos) ainsi que FruehaufBenalu à Tarnos (pour les semi-remorques). Il possède égalementla concession automobile Renaultde Libourne en Gironde.

Bruno Alvarez a sucédé à son père Joachim en 2004 et cultive la discretion par soucisd’autonomie des filiales rachetées. «On veutconserver un groupe à taille humaine avec la culture de chacun.»

Alavarez s’étend sur le site de Bizanos avec la création de 6 000 m2 de parkings et la création de nouveaux bureaux à côté du site existant.

GROUPE ALVAREZ En vingt ans ans il a pris le contrôle de 18 sociétés et pèse aujourd’hui plus de 160 millions d’euros

Ce poids lourd roule discretAlvarez s’étend à BizanosProgrammés avant la crise finan-cière de 2008 et différés jusqu’àaujourd’hui, les travaux d’exten-sion des sociétés paloises dugroupe Alvarez sont en cours. Ils’agit de la construction d’un par-king de 6000 mètres carrés et dela transformation en bureaux d’u-ne maison existante sur un ter-rain en limite est des sociétésactuelles à Pau, mais cette foissur la commune de Bizanos.L’investissement d’1 million d’eu-ros doit permettre à la sociétéClovis Location Pau, de prendreses aises.En dehors de cette dernière socié-té qui compte à Pau 6 salariéspour un parc de 600 camions enlocation répartis aussi sur Tarbeset Auch, le groupe Alvarez exploi-te deux autres sociétés sur lemême site. Il s’agit de Labesquevéhicules industriels (30 sala-riés), l’entité historique, et de lacarrosserie camions Lahitte(construction de cellules toutesmarques), qui emploie, elle, 20personnes.

TIGF Détenue à 100 % par Total, cette filiale gazière occupe des postes stratégiques et prépare l’avenir.

Une filiale qui avanceQuatrième producteur

mondial – et second opé-rateur français – Total estaussi très bien placé sur

le marché du gaz naturel via safiliale TIGF. Installé à Pau, TotalInfrastructures Gaz de France(TIGF) contribue grandement à lastructuration et au développe-ment de ce marché national grâcenotamment à son positionnementstratégique. Au cœur des intercon-nexions entre la France etl’Espagne, à mi-chemin aussientre les réserves de gaz de la Merdu nord et celles d’Algérie, TIGF asu profiter de cette position rêvéeet gère aujourd’hui un réseau depipes (transport haute pression)long de 5000 kilomètres pour dis-tribution publiques et industrielsdu très grand Sud-Ouest. Mais les dirigeants de TIGF sont égale-ment soucieux de préparer l’ave-nir.

D’où l’inauguration d’une cana-lisation dite« Artère de Guyenne »qui permet d’assurer le transit degaz entre le terminal de Fos(Bouches du Rhône) et le nord dupays.

En préparation actuellement : « l’Artère de Béarn » qui aidera àune meilleure régulation desapprovisionnements sur l’ensem-ble des réseaux français à partir dedeux sites de stockages souter-rains, en nappe aquifère, situésdans le Gers (à Izaute) et lesLandes (à Lussagnet). « Ces stoc-kages ga-rantiront l’approvision-nement de nos clients pendant lespériodes hivernales de forteconsommation», se réjouit déjà ladirectrice de TIGF, MoniqueDelamare, « car avec 2,5 milliardsde m3 cela représente une capacitéde stockage de l’ordre de 22% despossibilités françaises ». De quoifaire notamment de Lussagnet,

qui a un fort potentiel de dévelop-pement, un grand carrefour gaziersud-européen.

Les autoroutes du gaz

D’une importance considéra-ble, ces projets démontrent aussique la fin de l’exploitation com-merciale du gisement de Lacq, en2013, ne signifiera pas l’arrêt desactivités pour TIGF forte aujour-d’hui de 460 salariés dont la moitiése trouvent au siège social palois.180 d’entre eux sont « mis à dispo-sition » par Total et poursuiventdonc une aventure industrielledébutée dès 1957 lors de la miseen production des premiers puitsgaziers. « Nous avions au débutdeux clients, on est maintenantpassés à une trentaine ! » poursuitMonique Delamarre « grâce à l’é-mergence de ces véritables auto-routes du gaz qui, enfouies à

1 mètre sous terre, fonctionnentavec un système de péage ». Pourl’anecdote, le gaz de Lacq ne four-nit plus vraiment l’essentiel desvolumes transportés puisque desmillions de tonnes arrivent en faitsoit de Russie et de Norvège parpipelines, soit du Nigéria et desEmirats arabes par bateaux.L’objectif affiché est de parveniren 2019 à une capacité de stocka-

ge de 6,5 milliards de mètres cubespour la seule cavité naturelle deLussagnet. 100 millions de mètrescube supplémentaires sont créésannuellement afin de poursuivrele développement du site. Ce chif-fre, très conséquent, est à mettreen rapport avec le chiffre d’affairesréalisé par TIGF qui était de l’ord-re de 365 millions d’euros en 2010.

Ces investissements, consentisbien sûr avec le soutien de Total,se poursuivront et sont mêmeaccrus puisque le réseau vient d’ê-tre encore adapté afin de capter legaz algérien et celui qui n’a pas étéconsommé sur le marché espa-gnol. D’ici l’an prochain, 57 kmssupplémentaires de tuyaux serontposés entre Lussagnet et Lacq afind’assurer une meilleure fluiditédes livraisons de gaz naturel enprovenance du sud. Telle sera lamission de « l’artère de Béarn » quidoit être opérationnelle fin 2012.

Monique Delamarre, Directrice de TIGF.

ENTREPRISES Les stars du Top 10032

Jeudi 17 novembre 2011

Du 21 au 25 novembre 2011, le Conseil régional d’Aquitaine et leréseau des Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine orga-nisent la première édition de la « Semaine aquitaine de la transmis-sion d’entreprise artisanale », afin de permettre aux artisans aqui-tains d’anticiper la transmission de leur entreprise. En complément des actions menées conjointement depuis plusieursannées, le Conseil régional et le réseau des Chambres de métiers etde l’artisanat d'Aquitaine renforcent leur mobilisation et décident decréer un événement original à dimension régionale.Cette semaine-pilote a pour objectif d’établir un échange avec desexperts reconnus de la transmission et de sensibiliser les entreprisessur les mesures d’accompagnement existantes par le biais d’uneanimation théâtrale originale mise en scène par la troupe « Théâtreà la carte ».

L’initiative sera déclinée dans chaque département d’Aquitaine oùseront abordées les trois étapes clé : la décision de transmettre, lanégociation avec le repreneur, et la communication avec les salariés.

Programme : � Bayonne le 21 novembre à 18h, 21 Bd Jean d’Amou.� Bordeaux le 22 novembre à 18h30,

46 avenue du Général de Larminat.� Périgueux le 23 novembre à 18h,

Pôle inter consulaireCréavallée nord, Couloumieix-Chamiers.

� Mont-de-Marsan le 24 novembre à 18h, Théâtre du Péglé, 217 avenue Pierre Mendès France.

� Agen le 25 novembre à 19h, 2 impasse Morère.

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Le chocolat occupe uneplace prépondérante dansla vie des Oloronais.L’odeur de chocolat qui y

règne n’est pas seulement unbaromètre météorologique (voirpar ailleurs), mais aussi écono-mique!

Un acteur historique prépondérantEn effet, la fabrication du cho-

colat à la confluence des gavesd’Aspe et d’Ossau dispose d’uneriche histoire et occupe une partprépondérante sur le marché del’emploi.

« Nous sommes le 3e employeurdu département après Total etTurboméca, à égalité avecMessier-Dowty-Bugatti à Bidos,

commente le directeur de l’éta-blissement oloronais depuisdécembre 2010, Laurent Covet.Dès mon arrivée ici, j’ai remarquéla fierté de chaque employé pournotre usine et nos produits. Il s’a-git d’une vraie force du site oloro-nais. Notre particularité est detraiter le process chocolat dansson ensemble, depuis la réceptiondes fèves de cacao jusqu’aux pro-duits finis. Ceci est un avantagesignificatif dans la maîtrise de laqualité et de cette régularité de laqualité. L’impact des hausses dematières premières (cacao - traça-ble jusqu’aux villages de produc-tion, sucre, lait, noisettes, …) esttrès fort pour notre site et nousoblige à être encore plus perfor-mants afin d’absorber les sur-coûts et de ne répercuter que trèspeu au consommateur ces haus-ses. »

Un gros investissementsynonyme d’embauches ?La progression régulière enre-

gistrée par le groupe suisse, mal-gré un petit creux en 2009, a desrépercutions sur l’activité enBéarn.

« Actuellement, nous sommesdevenus les premiers en parts demarché tablettes France, devantmême les marques de distribu-teurs, explique Laurent Covet.Cette croissance se ressent direc-tement sur le site d’Oloron-Sainte-Marie, qui est sollicitépour ces volumes supplémentai-res. »

Dès lors, la question de savoir sil’heure est à l’embauche brûle leslèvres.

« Notre devoir, c’est de conser-ver notre niveau de qualité, d’in-novation et de performance de

façon à développer nos produc-tions et nos emplois, répond ledirecteur oloronais. Aujourd’hui,le groupe Lindt nous fait confian-ce pour le futur. Plusieurs millionsd’euros sont investis sur le site parexemple sur un nouveau bâti-ment, une partie de notre processchocolat qui va servir pour lesvingt ans à venir. Lindt investit

dans plusieurs gros projets pourle futur, et pas seulement sur de lamaintenance d’équipements. Lemeilleur garant de nos emplois,c’est de continuer à être perfor-mants. Le fait de monter en char-ge nous a déjà amenés à installerdes équipes de week-end. C’est del’emploi que nous avons créé. »

Laurent Covet, Directeur des Opérations et de l’Etablissement d’Oloron-Sainte-Marie de Lindt& Sprüngli, souligne que les investissements récents réalisés par son entreprise sont un gage

sur l’avenir de l’emploi sur le site haut-béarnais.

En 2011, plusieurs millions d’euros ont étéinvestis dans un bâtiment process du chocolatdans l’usine d’Oloron-Sainte-Marie.

LINDT & SPRÜNGLI De la fève de chocolat au produit fini, le site oloronais traite l’ensemble du process et investit sur le long terme

Leader sur le marché françaisdes tablettes de chocolat

Quand ça sent le chocolat à Oloron…Si les touristes s’émerveillentdevant le parfum de chocolat quirègne sur la capitale du Haut-Béarn, les autochtones y voientsouvent plutôt un signe de l’arri-vée de la pluie.« C’est le cas quand on sent lechocolat au centre ville, expliqueLaurent Covet. La plupart dutemps, cela signifie que le ventvient de l’ouest et apporte effectivement la pluie. » L’odeurambiante de chocolat est due autraitement de la fève de cacao surl’usine oloronaise.« C’est l’une des particularités denotre site, explique le directeur.Nous torréfions, assemblons etbroyons sur place nos fèves pourobtenir de la liqueur de cacao,alors que nos concurrents l’achè-tent à des producteurs. Pournous, il s’agit de mieux contrôlerle process amont et cela fait aussipartie de nos secrets de fabrica-tion. »

Oloron et la fabrica-tion du chocolatL’industrie chocolatière de lacapitale du Haut-Béarn a étéinitiée en 1924 par le Normandd’origine Maurice Rozan deMazilly avec le soutien financierde l’un de ses camarades de guer-re américain. Le succès des « Pyrénéens » dès1927 accroit l’importance de cet-te activité naissante et un parte-nariat lie le site d’Oloron au grou-pe suisse Lindt & Sprüngli en1953 pour la production de cho-colat à la marque Lindt.Le Groupe Lindt & Sprüngli sou-haite ensuite acquérir l’entreprisebéarnaise qui est rachetée endeux étapes en 1977, puis 1987où elle devient une filiale à 100%de la maison helvétique.Le site d’Oloron emploie 830personnes en moyenne annuelleavec une pointe à 1100 personnesdurant la saison. Ceci en fait letroisième employeur du départe-ment à égalité avec Messier-Dowty-Bugatti à Bidos.En 2011, plus d’1,5 million detablettes et 6 millions de pralinéssortent par jour du site.

La Lindt Factory Shop, véritable attractiontouristiqueInauguré en 2005, le magasin de vente directe à l’usine ou Factory Shopest une véritable attraction touristique. De nouveaux panneaux signalé-tiques ont d’ailleurs été installés récemment pour mieux aiguiller les ama-teurs de chocolat qui viennent des départements limitrophes et mêmed’Espagne.Quatre autres Factory Shops existent dans l’Hexagone à Bordeaux,Romans, Corbeil-Essonne et Troyes, tandis qu’un 5ème ouvrira ses por-tes dans la banlieue toulousaine à Nailloux en novembre 2011.Pour l’heure, l’établissement oloronais est le plus performant: son chiffred’affaires, gardé secret, est supérieur à celui des quatre autres boutiquesréunies.

LES CHIFFRES CLES

Chiffre d’affaires : environ de 2,6milliards de francs suisses, soit environ2,09 milliards d’euros.Activité : Lindt & Sprüngli est le leadermondial du marché des chocolats de qua-lité « Premium ».Ses marques sont surtout Lindt, maisaussi Ghirardelli, Caffarel, Hofbauer,Küfferle.Effectifs : Le groupe emploie 7 500 per-sonnes dans le monde au travers de huitsites de production (six en Europe et deuxaux USA) et des filiales de distributionqui nous permettent d’être présents dansplus de 100 pays.Le site français d’Oloron-Sainte-Marieest le plus important du groupe en volu-me de produits finis.Dirigeants à Oloron Sainte-Marie:Laurent Covet, Directeur des Opérationset de l’Etablissement d’Oloron Ste MarieMireille Heinrich, Directrice desRessources HumainesAgeeth Waelti, Directrice Financière et InformatiqueMuriel Fery, Directrice Recherche & DéveloppementMichel Bilhère, Responsable SécuritéHygiène EnvironnementJean-François Dufourg, DirecteurTechniqueSébastien Noblet, Directeur AchatsJean-Marc Lacoste, Directeur Logistique Lionel Renoux, ResponsablePerformance IndustrielleJean-Marc Sallaberry, Directeur deProduction

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 du commerce33

RANG RAISON SOCIALE VILLEDERNIER CA

EN K€

EVOL. EN % D

ERNIER CA / CA N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

DERNIER RESULTAT

NET EN K€

1 Altis Pau 421109 -3,71 0 2523

2 Abcis Pyrenees - Paloise Auto Billere 106557 3,89 0 1088

3 Groupe Ad Sud Ouest Lescar 98429 8,41 380 -2291

4 Univerdis Sa - Centre Leclerc Pau 85795 -12,95 0 1698

5 Oceol Organismes Collecteurs Ethanol Montardon 85381 9,63 -79535 0

6 Baker Hughes Operations Sas Lons 78676 76079 -11845

7 Olodis Oloron Sainte Marie 66081 0 1054

8 Pau Pyrenees Diffusion Automobile Pau 56682 126 803

9 Ekornes Pau 53899 15,66 209 3102

10 Orthez Distribution - Centre E. Leclerc Orthez 50023 -12,19 0 602

11 Smith International France Lons 44553 26,70 44222 -95

12 Etablissements Lavillauroy Sa Lescar 44348 6,08 4350 186

13 Mazedis - Centre E. Leclerc Mazeres Lezons 33786 -13,02 2 345

14 Pau Automobiles Bizanos 33075 -4,48 0 139

15 Copel Distribution Lons 28587 -13,57 5343 241

16 Orthaly - Intermarche Orthez 26910 3,61 0 258

17 Societe Nouvelle Mourenx Distribution - Centre E. Leclerc Mourenx 25055 -8,35 0 460

18 Etablissements Lacadee Sa Arthez De Bearn 23741 -10,56 934 288

19 Cooperative Eleveurs Pyrenees Atlantique Arthez De Bearn 23342 1087 25

20 Chamvyle Sa - Intermarche Coarraze 21091 -6,85 0 605

21 L'Ammoniac Agricole Pardies 20853 -24,57 8 -4119

22 Jamboree - Slavi 64 Lescar 19540 -3,81 83 249

23 Baptens Serres Castet 18152 -6,71 0 389

24 Lhospital Et Fils - Intermarche Morlaas 17643 -0,82 0 343

25 Nicar - Intermarche Billere 17082 2,73 0 234

26 Etablissements Robert Agest - Le Geant Du Loisir Bizanos 16992 14,69 0 593

27 Bidix - Intermarche Oloron Sainte Marie 16828 3,64 0 398

28 Automobiles Ortheziennes Orthez 15626 0 217

29 Bearn Auto Orthez 14971 -4,61 -739 158

30 Sobedex - Intermarche Pau 14804 -5,57 0 -56

31 Sarl Etchegintza Materiaux Saint Gladie Arrive Munein 14705 2,42 2 482

32 Societe Pyreneenne Vehicules Industriels Serres Castet 14121 508,93 60 388

33 Passion Automobile Pyreneenne Lescar 13774 -2,44 0 77

34 Cobeplast Castetnau Camblong 13188 44,84 9911 1364

35 Navarre Auto Lescar 12676 7,80 0 25

36 Societe Nouvelle Centre Bearn Motoculture Serres Castet 12564 -7,02 1407 410

37 Societe Internationale De Kiwi Des Gaves Labastide Villefranche 12261 -2,28 6335 103

38 Synergie Automobile Lescar 12234 -11,82 0 112

39 Approvert Etablissements Bergeret Escoubes 11720 22,58 4545 126

40 Societe Sanader - Intermarche Bordes 11230 5,54 0 169

41 Sobepal Hard Discount - Leader Price Pau 11201 -10,84 0 318

42 Labesque Vehicules Industriels Pau 11194 -1,00 628 205

43 Snc Matocq Asson 10955 2,01 529 0

44 Arrouze Sa Serres Castet 10908 -7,93 1859 370

45 Sodix Sa - Intermarche Cheraute 10861 81 -157

46 Solescar Hard Discount - Leader Price Lescar 10740 -16,26 0 292

47 Etablissements Delmont Pau 10711 -1,30 595 50

48 Af Btp Sarl Morlaas 10607 23,29 44 46

49 Laumacri - Promocash Avec Vous Lons 10454 0 -45

50 Sa Sodigan - Telf Gan 10356 2,12 0 192

Il est l’un des grossistes les plusimportants dans le Béarn, spé-cialisé dans deux secteursd’activités différents, le «brun»

et le «blanc», ce qui, dans le jar-gon, englobe la Hifi, la radio, latélévision, pour le «brun», et l’é-lectroménager, pour le «blanc».

Le bâtiment de son entreprisene porte pas d’enseigne. «À quoibon puisque je ne vends pas auxparticuliers» confie le PDG.

Totalement indépendant et rat-taché à aucune centrale d’achat,Thierry Delmont bénéficie d’unepolitique de vente tout à fait auto-nome, et choisit sa zone d’activité,bien au-delà des frontières duBéarn.

«Nul n’est prophète en sonpays ! Et dans le commerce c’est lamême chose, plaisante-t-il. Ilnous est plus facile de travailleravec des clients géographique-ment éloignés, qu’avec nos voi-sins.»

Ainsi, la SARL Delmont distri-bue en Aquitaine, Midi-Pyrénées,et jusqu’à Nice, sur la côte d’Azur.Il lui arrive même de monter jus-qu’en Belgique.

Parmi les marques qu’ellereprésente : Toshiba, Scholtes,Sharp, Ariston Indesit. Un choixlimité, mais qui lui permettait,jusqu’à il y a peu, de bénéficierd’un très large stock, afin derépondre dans les plus brefsdélais aux demandes exception-nelles des clients en matière deréapprovisionnement.

C’est là-dessus que l’entreprisea bâti sa réputation.

Grossiste : le fait du hasardVéritable autodidacte, Thierry

Delmont a commencé avec troisfrancs six sous, en faisant du por-te-à-porte pour vendre destableaux. Puis il a touché lescomités d’entreprises et élargi sagamme de produits. Jusqu’à l’ap-parition des jeux électroniquesdans les années soixante-dix.

À Roanne, il rencontre unimportateur à qui il achète desadaptateurs secteur pour ses jeuxvidéo. C’est là que tout démarre.Europsonic lui présente une gam-me de produits, lui suggérant deles proposer à ses revendeurs.Delmont se pique au jeu, Et c’estl’engrenage.

Aucun autre grossiste ne pro-pose ce genre de petite marchan-dise : branchements électro-niques, micros, casques audio…Les clients mordent à l’hameçon,et les commandes explosent. En1977, Delmont crée sa petiteentreprise, à Bizanos, et bientôt,les marques viennent lui proposerd’autres produits à plus fortevaleur ajoutée.

Aujourd’hui Delmont est deve-nue une SARL et compte huitemployés : un magasinier, unepersonne en charge du serviceaprès-vente, deux autres au ran-gement du dépôt, une comptable,deux représentants, et lui-même àla tête de l’entreprise.

Les effets de la criseC’est la première année que la

SARL ressent les méfaits de la cri-se. La baisse de la consommationdes ménages et la chute des ven-tes dans le secteur «brun», qui nesont pas des produits de premièrenécessité, ont fait chuter son chif-fre d’affaires.

«La coupe du monde de rugby,cette année, n’a pas engendré dehausse exceptionnelle des ventesde téléviseurs à écran plats, alorsque les produits ont chuté de 40%

en deux ans, confie ThierryDelmont. Les stocks de nos four-nisseurs sont en flux tendus par-tout. L’on ne se permet plus destoker comme avant, au risque dene plus écouler la marchandiseassez vite. On réduit les dépenseset les déplacements. Et on fait ledos rond.»

En attendant que ça redémarre,Thierry Delmont met un pointd’honneur à entretenir le relation-nel avec ses clients, et continue deplaider pour un redémarrage éco-nomique auquel il croit.

LES CHIFFRES CLES

L’entreprise Delmont est née en 1977 àBizanos. Elle devient SARL vingt ans plustard.PGD : Thierry DelmontActivité : Grossiste dans les secteurs «brun» et «blanc» Effectifs : Huit salariésChiffre d’affaires : 10 710 000€ (Enbaisse en 2011)Contact : [email protected]

Thierry Delmart a crée son entreprise en 1977 à Bizanos.

SARL DELMONT Le grossiste en électroménager, hifi-radio et télévision est installé à Bizanos

L’indépendance, une force

Source : POUEY INTERNATIONAL

ENTREPRISES Le Top 50 du commerce34

Jeudi 17 novembre 2011

Avec 3000 m2 de surface devente et plus de 1000 m2

de galerie marchande, le nouvel Intermarché

Baptens, à Serres-Castet, offre unnouveau concept, appelé Mag 3,qui privilégie le confort duconsommateur. Jeux de lumières,rayons épurés, allées plus larges,l’endroit se veut humain, chaleu-reux, et offre une atmosphèreagréable pour faire ses coursesavec plaisir. « On n’éclaire pas levin comme le rayon lingerie »confie Jean-Christophe Bebiot,PDG de l’établissement etMousquetaire indépendant del’enseigne Intermarché depuisquinze ans.

« On a mis l’accent sur la déco-ration et sur l’accueil, pour que lesclients aient l’impression d’êtreau rayon frais comme au marché.Avec du personnel présent dansles rayons et derrière les étales »Ici, pas de caisse automatique. Etun effort a été fait pour les salariésafin d’allier confort et productivi-té, en installant les réserves à pro-ximité des rayons.

Jean-Christophe Bebiot s’atellesurtout à faire travailler les pro-ducteurs locaux et à mettre envaleur les produits de la région,placés en tête de rayon.

Deux déménagements en trente ansJean-Christophe Bebiot a

racheté les locaux de l’ancien

Intermarché, 200 mètres plusloin, pour créer Baptens, deux foisplus grand. Une opportunité qui apermis à ce chef d’entreprise, déjàpropriétaire de l’Intermarché etdu Netto de Morlaàs, de s’implan-ter dans son village natal. Depuisl’ouverture de Baptens, en mars2010, il a plus que doublé seseffectifs, passant de trente-huit àquatre-vingt-cinq employés. Ettoute l’ancienne équipe est restée.Quelques salariés sont même làdepuis l’ouverture du tout pre-mier Intermarché, en 1983, instal-lé route de Bordeaux à l’époque.

Jean-Christophe Bebiot aspire àrépondre à la demande d’uneclientèle toujours plus nombreu-se et plus exigeante. Lui permettrede faire ses courses au mêmeendroit, sans reprendre la voiture.Avec au sein même de la galeriemarchande une boulangerie, unpoint presse, de la restauration,de la téléphonie. « Et l’idéal seraitd’y installer un pôle santé » confiel’entrepreneur.

Le «Drive» : un gain de tempsDepuis septembre 2011, le

Drive permet aux consomma-teurs de faire leurs courses enligne et de les récupérer en cinqminutes, sans même descendrede leur véhicule. Un gain detemps précieux, et pas plus cher.Depuis l’ouverture, le Drive aenregistré plus de 1 500 comman-des.

La station essence qui jouxte

l’Intermarché a été rénovée. Uncentre Auto doit ouvrir en décem-bre, et un centre de loisirs pourenfants, ainsi qu’un concession-naire sont prévus pour l’an pro-chain.

La zone, toute proche de l’aéro-port, est en pleine expansion.Avec une population en constanteaugmentation chaque année, etdes besoins auxquels il faut pou-

voir répondre. Et c’est bien l’ob-jectif de Jean-Christophe Bebiot,qui s’est vu acquérir des respon-sabilités au sein du groupeIntermarché.

Il consacre deux journées parsemaine à sa fonction dePrésident de Conseil d’Adminis-tration de la région Sud Ouest, encharge de plus de 300 points devente.

LES CHIFFRES CLES

L’Intermarché Baptens a ouvert en mars2010.Superficie : 3000m2 de surface de ven-te et 1000m2 de galerie marchande.Nombre de salariés : 85Chiffre d’affaires : 30 millions d’eurosdepuis mars 2010.

Christophe Bebiot, Pdg de Baptens.

L’INTERMARCHÉ BAPTENS A Serres-Castet, un nouvelle grande surface a été lancée sous l’enseigne Intermarché

Un nouveau concept de supermarché

Dans le bureau de DidierMoureu, directeur de laconcession Fiat, desmodèles réduits et des

photos de voitures envahissent lesmurs. L’automobile est sa pas-sion, les voitures italiennes enparticulier.

À 35 ans, Didier Moureu a reprisl’affaire de son père, située routede Bayonne à Billère à l’époque.En 1987, il déménage et s’installedans des locaux plus grands, dansla zone commerciale de QuartierLibre, à Lescar. Distributeur etréparateur agréé des marques ita-liennes Fiat, Lancia et AlphaRoméo, il propose également desvéhicules utilitaires Fiat. Son acti-vité : la vente, la réparation, lavente de pièces détachées et devéhicules d’occasion. Une affairequi marche, depuis l’arrivée sur lemarché de la nouvelle Fiat 500,remise au goût du jour et custo-misée chaque année.

Mais Didier Moureu préfèreparler de sa passion plutôt que deson entreprise. Son dada, ce sontles courses automobiles. Coureursemi professionnel depuis plus devingt ans, il participe chaqueannée au grand prix de Pau. Il aremporté la coupe nationaleAlpha Roméo en 1997 et lechampionnat de France l’annéesuivante, sur une Alpha Roméo

156. Quant aux relations profes-sionnelles, il préfère inviter sesclients sur un circuit ou pour unbaptême de piste, plutôt qu’à uncocktail.

L’entreprise se porte bien, mal-gré la crise, et si l’on constate unebaisse des ventes en Francedepuis un an, «cela est d’avantagelié aux conséquences de la primeà la casse qu’à la crise elle même,confie-t-il. Les ventes se sont affo-lées tout le temps de la prime à la

casse. Des gens qui n’avaient pasforcément besoin de changer devoiture l’ont fait malgré tout. Etaujourd’hui, on paie cet engoue-ment.»

Fiat rachète Chrysler

Fiat est en train de racheter lamarque américaine Chrysler, cequi impliquera des synergies ent-re les deux marques. Le groupeFiat prend de l’ampleur et s’étend

sur le marché américain. «Ce quifait que notre gamme de produitsva encore s’étendre, et du coup,nous prévoyons d’agrandir notreshowroom en 2012, alors que celaavait déjà été fait en 2007.» Lesventes Fiat représentent 5% desventes en France. Il reste 95% dumarché à conquérir.

Avec un produit comme la Fiat500 qui fonctionne bien, lamarque italienne a de beaux joursdevant elle. Navarre Auto est le

seul concessionnaire Fiat dans larégion, installé à Lescar et àOrthez. Avec trois garages qui lereprésentent, à Pontacq, Oloron-Sainte-Marie et Barcelone duGers.

Le concessionnaire vend enmoyenne un millier de véhiculespar ans, neufs et d’occasion.Depuis quelques années, le chiff-re d’affaires est stable. En 2011, ilapproche les 14 millions d’euros.

À l’entrée du Showroom, bienen évidence, une Fiat 500 flam-bant neuve, couleur bleu ciel etblanche, attire l’attention, et faitrêver les clients. Sur le pare-brise,une pancarte affiche ostensible-ment «Vendu».

LES CHIFFRES CLES

La famille Moureu rachète la concessionFiat en 1974. Didier Moureu reprend l’affaire à la mortde son père, en 1987. La même année,Navarre Auto déménage à Lescar.Chiffre d’affaires : 14 millions d’eurosen 2011.Nombre d’employés : 28 à Lescar etOrthez.Marques représentées : Fiat, AlphaRoméo et Lancia.Nombre de véhicules vendus :1000/an neufs et d’occasion.Points de vente : Lescar et Orthez.

Didier Moureu qui a succédé à son père est un vrai passionné de courses et un pilote chevronné.

NAVARRE AUTO Didier Moureu met toute sa passion pour l’automobile dans ses concessions

Les Italiennes ont le vent en poupe

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 de l’industrie35

RANG RAISON SOCIALE VILLEDERNIER CA

EN K€

EVOL. EN %

DERNIER CA / CA N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

DERNIER RESULTAT

NET EN K€

1 Turbomeca Bordes 939762** -1,32 705000** 22134

2 Abengoa Bioenergy France Sa Mont 162650 -2,60 77565 696

3 Societe Des Fibres De Carbone Abidos 130357 42,43 96460 -9765

4 Arysta Lifescience Nogueres 121157 3,39 89837 12092

5 Etablissements Cance Nay 73858 -9,14 5395 5795

6 Rolls Royce Turbomeca Sas Bordes 67347 0 43

7 Semoflex Ogeu Les Bains 61819 65,38 17292 -4094

8 Precision Castparts Corp France Ogeu Les Bains 42753 -6,62 12059 3227

9 Eaton Sas Serres Castet 34429 -7,92 13552 2686

10 Exameca Sa Serres Castet 34137 -7,07 13510 250

11 Rexam Beverage Can France Sas Mont 24713 -0,04 0 -1470

12 Toyal Europe Accous 22826 17,10 20051 514

13 Dragages Du Pont De Lescar Lescar 22788 13,93 0 1455

14 Gestion Et Traitement De Dechets - Gtd Lescar 22641 3545,89 0 664

15 Knauf Insulation Artix Artix 21256 -13,14 6243 1380

16 Cance Aluminium Morlaas 19007 -2,49 85 -1170

17 Fonderie Messier Arudy 17012 1,49 4816 100

18 Mecanique Aeronautique Pyreneenne Serres Castet 16793 -15,62 264 71

19 Babybotte Sauvagnon 15770 -4,53 4670 -9

20 Jacques Et Guy Daniel Abos 14646 23,42 0 1830

21 Francis Lavigne Developpement Puyoo 14290 18,70 2573 394

22 Aquitaine Electronique Serres Castet 12572 -9,19 3449 468

23 Etablissements Cazenave Serres Castet 12343 -20,05 1811 -152

24 Emac Viodos Abense De Bas 12259 19,47 1145 324

25 Micro Mecanique Pyreneenne Gurmencon 11951 -4,01 589 -179

26 Alkar Scop Mauleon Licharre 11805 -15,46 0 659

27 Prefabos Abos 10987 -4,30 0 1356

28 Arelec Lons 10864 10,79 3503 843

29 Etablissements Biason Serres Castet 10711 18,97 3 217

30 Otech Puyoo 10194 2,25 4081 565

31 Beton Controle Du Bearn Lescar 9878 -8,16 0 41

32 Bearn Environnement Pau 9848 4,49 0 539

33 Meca Trans Lons 9840 8,25 3543 97

34 Sobegi Environnement Mourenx 9682 61,26 0 1145

35 Etablissements Lapassade Sa Artiguelouve 9038 -46,88 4927 525

36 Application Electronique Technique Jurancon 8582 8,11 2386 29

37 Sas Montbrun Pontacq 7832 8,72 2311 205

38 Micron Precision Sas Narcastet 7828 -17,01 460 1182

39 Polybeton Soumoulou 7528 -16,45 0 231

40 Sodexma Pau 7293 70,08 0 277

41 Girard Transmissions Sa Lons 7282 1,95 4140 349

42 Cance Metallerie Nay 7052 11,00 0 128

43 Weatherford France Sas Bellocq 7004 -1,48 6582 1828

44 Sarl Darco Morlaas 6999 20,92 2345 754

45 Societe Puyolaise Articles Chaussants Puyoo 6868 13,75 2407 315

46 Tonon Laburthe - Arcus Pontacq 6628 8,78 2353 167

47 Exploitation De Bois Et Forets Idiart Viodos Abense De Bas 6379 -15,25 4808 35

48 Poub'Sac Castetnau Camblong 6360 -0,59 10 -529

49 Jean Lutz Sa Jurancon 6110 -39,06 0 644

50 Societe Nouvelle Aquitaine Sa Serres Castet 6022 -27,87 0 78

Source : POUEY INTERNATIONAL

** Chiffre communiqué par la société

Dans le monde très concur-rentiel de la charpentemétallique, il n'est pas for-cément facile de se faire

une place, d'autant quel'Aquitaine compte trois des prin-cipales entreprises françaises dusecteur. Mais année après année,la SCOP Alkar installée àMauléon, a su consolider sa placede challenger et aborder le 21e siè-cle avec confiance.

L'histoire d'Alkar, c'est d'abordcelle de cinq copains qui se retrouvent au chômage après lafermeture de leur entreprise audébut des années 80. Ils décidentalors d'investir leur prime delicenciement dans la création d'u-ne SCOP (Société CoopérativeOuvrière de Production) et dans lemétier qu'ils connaissent lemieux : la charpente métallique.

Vingt-huit ans plus tard, Alkarest toujours là et dans le mêmesecteur d'activité, même si lacoopérative a de nouvelles cordesà son arc : conception sur ordina-teur, couverture, bardage et isola-tion, serrurerie métallerie etdépose d'amiante non friable.

Depuis Mauléon où elle restebasée, l'entreprise a tendu sa toiledans le grand sud-ouest et trouvemême des clients au delà.

Pour affirmer cette présence,Alkar a ouvert en février dernierune agence à Toulouse, AlkarGaronne. «C'est non seulementune agence commerciale quinous permet d'être plus proche

de nos clients, mais elle nous faci-lite aussi le suivi de chantiers éloi-gnés de Mauléon» expliquePhilippe Ascone, le gérant de laSCOP.

1 million dans de nouveauxbâtimentsSi 20% de l'activité d'Alkar

concerne les bâtiments agricoleset 5% les appels d'offres publics,

le gros des chantiers est lié à 75%aux bâtiments industriels et com-merciaux.

«En résumé, nous pouvons aus-si bien réaliser un portail à 1 000euros, qu'assumer un gros chan-tier à 1 200 000» remarquePhilippe Ascone.

Pour accompagner son déve-loppement, Alkar a notammentinvesti dans de nouveaux bâti-ments qui abritent les ateliers et

les bureaux. Le dernier investisse-ment en date, de l'ordre d'1million d'euro est en cours deréalisation. «Nous allons agrandirles bureaux et les ateliers ce quiportera la surface totale des bâtiments à 6 800m², expliquePhilippe Ascone. Dans la périodeactuelle, c'est un sacré pari quisuit l'ouverture de notre agence àToulouse».

Avec cet agrandissement, le tra-vail des douze personnes dubureau d'étude sera facilité toutcomme celui des peintres quiauront un atelier bien à eux.

De quoi améliorer encore lesmarques de qualité déjà reçuespar l'entreprise.

En 2008, Alkar a obtenu la certi-fication européenne de qualitéISO 9001.

«Ce n'est pas tant ça qui donneconfiance à nos clients, mais laqualité du travail de nos équipeset notre réactivité, estimePhilippe Ascone. Mais cetteobtention était un bon challengepour l'entreprise».

Et en cette fin 2011, une autrerécompense suivra: le bureau d'é-tude d'Alkar recevra un prix lorsdu prochain salon du bâtiment àParis pour sa conception de lamaison de l'enfance d'Artix.

Philippe Ascone, l'un des 15 coopérateurs associés, qui dirige la SCOP Alkar.

Le grand bâtiment de 165 m de long d'Alkar longe la route de la zone industrielle de Mauléon.

ALKAR La Scop de charpente métallique de Mauléon s’étend dans le grand sud-ouest

La qualité récompensée

LES CHIFFRES CLES

15 coopérateurs associés dont le gérantPhilippe AsconeEffectifs : 90 salariésCA : 13 millions

ENTREPRISES36

Jeudi 17 novembre 2011

Le Top 50 de l’industrie

On saura dans quelquesjours si le groupe JaponaisToray donne son feu vert.Si c’est le cas, sa filiale

française, Soficar, produira dansdeux ans à Lacq sa matière pre-mière pour la fabrication de fibrede carbone, son métier de base.

«J’en rêve depuis 25 ans» confieMichel Brisson, PDG de l’usine àcapitaux japonais qu’il a installé àAbidos en 1983.

Ce dernier entend rester pru-dent jusqu’au bout. Le projet deproduction de Polyacrylonitrile(PAN), en concurrence avec unsite coréen, dispose d’atoutssérieux à Lacq. Le site Seveso, laplateforme d’utilités, l’appui dugroupe Total et des collectivitéslocales (Région, Département,

Communauté de communes deLacq) ne sont pas des moindres.La nouvelle usine, dont l’investis-sement se monte à 120 millionsd’euros fera travailler entre 60 et80 personnes. Ce sera, là, le « troi-sième pilier » industriel destiné àconforter la plateforme de Lacqaprès le départ de Total fin 2013.

Une filièredéveloppement durable Cette production de « précur-

seurs » pour Soficar sera laconcrétisation du développementd’une filière et le nouveau maillond’une « Green carbone valley »béarnaise. La fibre de carbone faitpartie de ces matériaux quiconcourent au développementdurable et à la réduction desémissions de CO2.

Soficar produit par exempleune fibre utilisée pour la fabrica-tion des réservoirs à haute pres-sion pour le gaz en remplacementdu diesel. D’autres programmesportent sur la pile à combustibleet la voiture à hydrogène.

Le marché de l’ultra centrifuga-tion pour l’enrichissement de l’u-ranium (le nucléaire est considérécomme une énergie propre)représente au travers des tubes enfibre de carbone 7 à 8 % de l’acti-vité de l’usine d’Abidos.

La fibre de carbone de plus enplus utilisée dans l’aéronautiquediminue le poids des avions etdonc leur consommation énergé-tique. L’aéronautique, c’est 40 %de la production de Soficar àAbidos. Autant d’exemples de

l’implication de la filière dans le«durable».

Notons encore la perspectived’une nouvelle activité d’amontpour la filière. Il s’agit de la syn-thèse de l’acrylonitrile à partir deproduits verts (maïs, tournesol).Ce dernier projet, encore au stadede la recherche, est développé encollaboration avec Total et le chi-miste Arkema.

En aval de la filière, Soficarfabrique des produits élaboréspour le génie civil (réparation deponts, câbles électriques). Lesmatériaux thermoformés qu’elledéveloppe également sont entiè-rement recyclables. Un projet deproduction de « pré-imprégnés »destiné au programme Airbus estégalement en cours.

« Soficar n’a pas fini de donnerde bonnes raisons d’espérer dansla région », note Michel Brisson.Pour les mettre en œuvre, il s’ap-prête à passer le relais à BernardMartin, son successeur. Ce serachose faite en février prochain.

Michel Brisson le PDG de l'usine d'Abidos fait visiter le site au président du conseil régional enmai dernier.

SOFICAR En concurrence avec un site japonais, une unité de production de la matière première necessaire à la fibre de carbonepourrait voir le jour d’ici deux ans sur le site d’Abidos. Un «rêve de 25 ans» pour le Pdg Michel Brisson

ANoguères, le producteurde produits phytosanitai-res a investi cette annéedans une ligne de produc-

tion pour conquérir de nouveauxmarchés.

La cérémonie s’est déroulée enmars dernier dans l’usine deNoguères, sur le Bassin de Lacq.Ce jour-là, le président d’ArystaLifescience pour l’Europe KevinSmith, entouré d’élus locaux,inaugurait une nouvelle ligne deproduction, en présence de l’en-semble des salariés.

Un nouvel équipement – ditgranulateur - qui permettra sur-tout à l’ex-Calliope, spécialiséedans les produits phytosanitaireset pesticides pour l’agriculture,d’être encore plus performante,via son site industriel deNoguères, notamment en matièrede production de captane. Enl’occurrence, il s’agit d’un produitqui permet de contrôler les ma-ladies dans les vergers. Un quartde la production sera destiné aumarché français, le reste étantprévu pour l’export, principale-ment l’Europe.

Pologne, Allemagne ou Pays-Bas étant autant de marchés où lasociété est implantée. Sachant

que l’usine de Noguère livre éga-lement en direction de l’Afrique etdu Moyen-Orient.

Croissance externe

Cet investissement prouve entout cas la confiance du groupe,dont le siège est à Tokyo au Japon,

dans le site de Noguère où 215salariés sont employés. Avec desinstallations, qui de l’aveu de sesdirigeants sont fiables et perfor-mantes, Arysta peut voir venir.

Sachant déjà que l’entreprise nese porte pas trop mal puisque leschiffres publiés pour 2010 révè-lent un chiffre d’affaires en légère

hausse de 3,3% mais surtout unrésultat net qui a été presquedécuplé. Entre 2009 et 2010, il esten effet passé de 1,6 millions d’eu-ros à plus de 12 millions. De quoipermettre également d’envisagerune croissance externe. En débutd’année 2011, Arysta Lifescience aainsi finalisé l’acquisition dugroupe russe Fes. De quoi pénét-rer plus profondément l’impor-tant marché russe tout en enri-chissant sa palette de produits. Etprouver ainsi que derrière lesmammouths du secteur commeBASF ou Monsanto, la sociétéarrive à faire son trou.

ARYSTA LIFESCIENCE Le producteur de produits phytosanitaires est installé à Noguères

Investir pour conquérir de nouveaux marchés

Une année record en 2011Avec un chiffre d’affaires de plusde 180 millions d’euros en 2011,Soficar va connaître une annéerecord (132 M€ en 2010). L’entreprise japonaise (70 %Toray, 30 % Arkema) a relevé latête après la crise de fin 2008.« On a tourné à 45 % de noscapacités jusqu’à fin 2010 »,témoigne Michel Brisson. Si lesannées 2009 et 2010 ont été desannées à perte (10 à 12 M€ paran), le résultat s’inverse en 2011.Aujourd’hui, l’usine d’Abidosproduit 5 200 tonnes de fibre decarbone (300 tonnes au démar-rage), ce qui représente 10 % dela production mondiale. Elleemploie 330 salariés localementainsi qu’une vingtaine à Paris(direction commerciale, supporttechnique).Ses clients sont pour 25 % d’ent-re eux en France, 45 % dans lereste de l’Europe et pour 30%dans le reste du monde (essen-tiellement USA et Japon).Un projet d'investissement de 120 millions pour créer une unité de production de

Polyacrylonitrile (PAN), la matière première qui sert à fabriquer la fibre de carbone.

En mars dernier, aux côtés des dirigeants de l’usine, le président de la CC Lacq David Habib inaugurait la nouvelle chaîne de production du site de Noguères.

Propriété d’un groupe anglaisBasée à Tokyo au Japon, Arysta

Lifescience est aujourd’hui la plusgrande société non cotée de pro-duits pharmaceutiques et biolo-giques au monde. Elle est la pro-priété du fonds de pensionanglais Permira et a réalisé unchiffre d’affaires de 1,3 milliardsde dollars en 2010. Elle fournitses produits dans plus de 125pays.

La vallée verte du carbone

Le site de Noguères, 215 salariés et un chiffre d’affaires en hausse de 3 %.

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 de l’agro-alimentaire

37

RANG RAISON SOCIALE VILLEDERNIER CA

EN K€

EVOL. EN %

DERNIER CA / CA N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

DERNIER RESULTAT

NET EN K€

1 Groupe Euralis Lescar 1242000* -0,56 270000* 20300***

2 Fipso Industrie Lahontan 104097 -3,55 14589 709

3 Delpeyrat Chevallier Sauveterre De Bearn 82829 0 2974

4 Sanders Adour Lons 59132 40,56 0 483

5 Gascogne Limousin Viandes Lons 46272 -33,39 662 13

6 Societe Des Eaux Minerales D'Ogeu Ogeu Les Bains 23749 -1,86 1025 1651

7 Cave Des Producteurs De Jurancon Gan 15580 368 261

8 Unite Valanimaux Lourds Truies Elev So - Valtec So Arzacq Arraziguet 13482 12,86 0 427

9 Lacadee Agro Industrie Mont 12213 -10,11 7020 669

10 Societe D'Exploitation Des Sources De Signes Ogeu Les Bains 10599 -7,13 391 514

11 Etablissements Michel Dupuy Sault De Navailles 9531 20,13 299 515

12 Lahouratate Sas Louvie Soubiron 8614 -5,62 17 100

13 Les Viandes Du Haut Bearn Oloron Sainte Marie 8530 -2,34 28 23

14 Societe Des Etablissements Biraben Beuste 7496 -2,09 225 216

15 Laguilhon Sa Benejacq 6971 1,80 301 174

16 Cooperative Agricole Ovine Du Sud Ouest Idaux Mendy 5733 4,58 4280 36

17 Societe De Nutrition Animale Pyreneenne Arzacq Arraziguet 5104 -20,19 3 71

18 Bearn Insemination Genetique Denguin 4953 2,74 0 -120

19 L'Epi Bearnais Orthez 4838 -2,58 0 164

20 Sca Agneaux De Lait Des Pyrenees Axuria Mauleon Licharre 4685 0 18

21 Miguelgorry Arette 4458 -1,72 0 167

22 Etche Moulins De Soule Mauleon Licharre 3281 -3,44 31 140

23 Dupoux Salaisons Coarraze 3240 -2,82 2 60

24 Cd Seeds Castillon D'Arthez 3088 4,50 1061 88

25 Oroc Bat Viodos Abense De Bas 2960 4,30 70 20

26 Pole Industriel Des Viandes Lons 2785 -37,88 0 1

27 Societe Du Moulin De Saint Armou Saint Armou 2614 13,60 0 -60

28 Le Vieux Chene Bosdarros 2467 4,45 75 55

29 Fromagerie Du Pays D'Aramits Aramits 2255 9,84 83 80

30 Feerie Gourmande Uzos 2124 0,85 47 26

31 Societe Pyreneenne Boulangerie Patisserie Bizanos 2091 3,82 16 -29

32 Centre Departemental De L'Elevage Ovin Ordiarp 2007 6,25 0 -24

33 Sotragri Lucgarier 1808 -14,47 0 48

34 Sarl Le Gascon Pau 1709 -0,75 0 35

35 Confiturerie Francis Miot Uzos 1661 -9,53 270 101

36 Ferme Avicole Rey Buros 1627 -4,29 0 0

37 Etablissements Faget Lamayou 1613 -3,53 0 95

38 Sarl Bonbons Verdier Serres Castet 1592 2,84 0 78

39 Patisserie Artigarrede Oloron Sainte Marie 1561 5,76 0 48

40 Jlc Galabert Sauvagnon 1544 7,90 0 212

41 Inpig Arzacq Arraziguet 1490 4,27 0 25

42 Societe Lagahe Pau 1452 0,83 4 52

43 Sarl Pepinieres Gaurrat Buros 1439 10,52 0 38

44 Sarl Argaud Puyoo 1422 2,97 0 16

45 Conserverie Gratien Sauveterre De Bearn 1358 0,22 0 46

46 Salaisons Michel Loge Bidos 1343 0,75 0 57

47 Societe Pyreneenne Distribution Alimentaire Serres Castet 1260 -7,49 0 6

48 Boulangerie Patisserie Abert Pere Et Fils Pau 1145 -9,34 0 43

49 Hameau Lescar 1096 7,66 0 39

50 Sarl Bergouli Pau 1042 -27,99 0 113

Source : POUEY INTERNATIONAL

* Chiffre consolidé communiqué par la société *** Résultat d’exploitation consolidé communiqué par la société

Commencée au début desannées 1980 avec 30coopérateurs et 2000agneaux commercialisés,

l'aventure de la coopérativeAxuria (agneau en basque) sepoursuit aujourd’hui avec 339adhérents et plus de 36 000agneaux vendus.

L’évolution s'est faite tant auniveau quantitatif que qualitatif.«Dès le départ, notre ambitionétait de montrer que l'agneau delait était un produit haut de gam-me, souligne Michel Arhancet, leco-président d'Axuria. Et nousavons réussi notre pari avec l'aidede restaurateurs connus».

Ce sont Paul Dutournier à Parisdans les années 1985 et plus prèsde nous les Chilo, Etchemaite,Arambide et autres frèresIbarboure qui ont rendu leurs let-tres de noblesse à l'agneau de laitlocal. La suite logique de cettereconnaissance sera l'obtentiondu label rouge et actuellement le travail de fond pour obtenir uneIGP (Indication GéographiqueProtégée). Des discussions sontd'ailleurs en cours avec l'Espagnepour arriver à une reconnaissan-ce européenne de l'agneau de laitdes Pyrénées. Un nouveau signe de qualité qui sera très utile pourune coopérative qui assure 50%de ses ventes à l'export, dont une grande partie dans le nord del'Europe.

Retour du marché de proximitéCette recherche de qualité est

aussi profitable au consomma-teur qu'au producteur. «L'idée enlançant Axuria, c'était de valori-ser nous mêmes nos produitspour en tirer des prix plus rému-nérateurs», souligne MichelArhancet.

Les premiers bénéficiaires sontalors les adhérents qui sont touslogés à la même enseigne: toussont exclusivement des éleveursde Soule et des communes limi-

trophes et chaque bête est payéeau même tarif selon la classifica-tion établie par les adhérents enassemblée générale.

En 30 ans, l'activité d'Axurias’est développée mais a aussi évo-lué. «Si au départ, l'essentiel desagneaux étaient vendus vifs ou encarcasse, aujourd'hui on nousdemande de plus en plus des pro-duits sous vide et prêts à consom-mer», constate Michel Arhancet.

Autre évolution pour la coopé-rative, le lancement de sa filièreviande de boeuf du Pays basqueavec la création de la marque

Idikia (boeuf en basque) en 1999.«Aujourd'hui, la coopérative

réalise 33% de son chiffre d'affai-re avec Idikia et la marge de pro-gression est importante» estimePeio Quihillalt, le jeune co-prési-dent d'Axuria.

Au niveau de la diversificationde sa clientèle, Axuria peut aussis'appuyer sur un mouvement defond de retour au marché de pro-ximité. «Depuis 2/3 ans, on sentqu'il y a une demande nouvelleliée à l'idée qu'il faut produire etconsommer local, remarque PeioQuihillalt. Et nous avons une pla-ce à prendre auprès des restaura-teurs mais aussi des conserveurset de la restauration collectivedans la région».

Dernier signe de bonne santéde la coopérative: le passage de

témoin se fait en douceur. Petit àpetit, les pionniers des débuts,Michel Arhancet à la présidenceet Battitta Queheille à la direction, vont laisser la place àune nouvelle génération avec Peio Quihillalt et JakesSallaberemborde.

AXURIA La coopérative souletine exporte la moitié de sa production

L’agneau des Pyrénées haut de gamme

LES CHIFFRES CLES

• 339 adhérents• 14 salariés• 500 tonnes abattues à l'abattoir du Pays de Soule à Mauléon(50% ovins, 50% bovins)• 5,5 millions de CA

Si l’agneau de lait est indissociable d'Axuria, la coopérative développe son activité avec les bovins viandes.

Le trio à la tête d'Axuria: Jakes Sallaberemborde (directeur) et Michel Arhancet et Peio Quihillalt(co-présidents).

ENTREPRISES38

Jeudi 17 novembre 2011

Ala suite de son père Jean,Christian Gaurrat conti-nue de bâtir l’entreprisesur l’activité locale et la

vente aux particuliers tout endéveloppant depuis 2003 une spé-cificité dans l’érable japonais.

«Le retour sur investissementdemande une dizaine d’années»précise d’entrée Christian Gaur-rat, directeur des pépinières épo-nymes créées par son père Jean en1965. La remise en culture desvingt hectares de l’entreprisereprésente chaque année unecharge de 150 000 euros, et outrecet investissement récurrent,l’imperméabilisation de toutes lesparcelles a coûté 100 000 euros àl’entreprise en 2006.

Cependant Christian Gaurrat,captivé par le métier depuis plusde vingt ans, vient de réaliser unetrès belle année. «Notre balancecommerciale est bénéficiaire,nous avons plus exporté qu’im-porté» constate ce spécialisteamené à s’investir dans l’entrepri-se familiale par sa passion de jeu-nesse pour le bonzaï.

Du bonzaï à l’érable en passant par les palmiersPar goût, Christian Gaurrat se

met à la culture de bonzaï au seindes pépinières paternelles avantle début des années 1990. Quandcette espèce devient à la mode et

que la demande augmente, l’en-treprise est prête et à partir de1995, la culture de bonzaïsdevient une vraie activité. Degrosses quantités sont plantées en2003. La suite logique sera ledéveloppement de la culture d’é-rables du Japon, spécialisationdes pépinières Gaurrat où 90variétés différentes sont cultivées.

«L’arbre pousse à l’état sponta-né avec une finesse de feuillagequi lui donne des caractéristiquesornementales très recherchées»précise le directeur, expliquant lesuccès des érables, notamment àl’exportation. Mais son ambition

de chef d’entreprise n’est pas dedévelopper à outrance le marchéétranger. «La moitié de nos pépi-nières sont généralistes. Elles pro-posent au moins dix fois plus devariétés en plantes classiques,palmiers et plantes méditerra-néennes qu’il y a trente ans. Monpère a développé la vente aux par-ticuliers qui représente 45% denotre activité, avec un service deconseil et de création de jardin.Nous voulons que les gens repar-tent avec la bonne plante. Noustravaillons pour servir les particu-liers et pour les érables du Japon,pas pour faire du négoce»

Former et fidéliser le personnelMalgré l’effondrement specta-

culaire du marché du conifère quibaisse de 80% entre 1990 et 1995et la multiplication des jardineriesproposant des plantes «packa-gées» dans les années 1980, l’en-treprise rencontre le succès enmisant sur ses atouts de toujours.Et sur le marché du jardin, quiaugmente de 5 à 7% par an. «Cetengouement n’est pas compara-ble avec la passion qui anime lesjardiniers particuliers en An- gleterre ou en Europe du Nord,mais le modèle français d’aujour-d’hui est la maison avec jardin.Avec une tendance au dépouille-ment : un beau jardin mais quidemande peu d’entretien.»

En 1985, en plus de ChristianGaurrat et de son père, deux sala-riés oeuvraient à la pépinière dontla surface était de trois hectares.Aujourd’hui, le directeur mène uneffectif de

17 salariés

L’entreprise a beaucoup em-bauché ces dernières années etveut consolider sa progression etgarantir la qualité avec du person-nel qualifié. «Notre priorité est deformer le personnel et de le fidéli-ser pour mener à bien une activi-té durable avec des compétencesqui le sont aussi».

Christian Gaurrat est captivé par ce métier depuis plus de vingt ans.

PEPINIERES GAURRAT Crées en 1965 à Buros, elle vend a 45% aux particuliers et 13 % part à l’export

90 espèces d’érables japonais

L'abattoir de FIPSO(Fédération inter-profes-sionnelle des porcs du Sud-Ouest) Industrie devrait

bientôt flirter avec les 300 salariés.Sur le site de Lahontan, près deSalies-de-Béarn, comme l'indi-quent le vaste panneau posé àl'entrée et le ballet des engins dechantier, les travaux d'extensionont en effet débuté à la rentrée.Aux 12 000 mètres carrés exis-tants, 4000 vont être accolés aprèsque la municipalité lahontanaisea cédé un terrain adjacent pourl'euro symbolique. Et ce sont 25nouveaux employés qui serontprochainement embauchés.

Deux nouveaux ateliers

Les nouveaux ateliers, qui secomposent de deux bâtimentsdistincts situés sur le côté et à l'ar-rière des locaux existants, pour-raient être livrés avant l'été 2012.C'est du moins le voeu du direc-teur de FIPSO Industrie Patrick LeFoll. L'investissement est consé-quent puisqu'il atteint quasimentles 9 millions d'euros.

Dix années après son installa-tion sur ce site, après avoir quittéles locaux situés en plein centreSauveterre-de-Béarn pour gagner

des murs plus fonctionnels et plusproches des grandes voies decommunication (l'échangeur A64de Bellocq est tout près), l'entre-prise, dont le chiffre d'affairesdépasse désormais les 100millions d'euros, s'apprête donc àfranchir un nouveau palier.

Après s'être développée dansles Landes, le Gers et l'Aveyron,FIPSO Industrie - où les éleveursréunis au sein de la coopérativeFIPSO sont toujours majoritaires -entend s'appuyer sur cette exten-sion pour diversifier sa produc-

tion. En allant plus loin dans laprécision et la découpe afinnotamment de répondre auxattentes des consommateurs, elledevrait concevoir des produitsplus aboutis, sous vide, de la sau-cissonnerie, … L'un des nouveauxateliers sera ainsi dédié au condi-tionnement de viandes (barquet-tes notamment) alors que l'autreservira à la confection de produitsplus élaborés. Tous ces produits seretrouveront ensuite, principale-ment, dans la grande distribution.

Des ambitions pour la filièrePour autant, le volume de porcs

abattus à Lahontan ne devrait pasaugmenter conséquemment etrester autour de 11 000 à la semai-ne. Du moins à court terme car, deson côté, le consortium du jam-

bon de Bayonne, qui fédère diffé-rents acteurs de la filière dont lessalaisonniers, affiche des objectifsambitieux. Il espère en effetatteindre d'ici quatre ans, en2015, le cap des 2 millions de jam-bons produits et commercialiséschaque année. Soit une augmen-tation de plus d'un tiers d'uneproduction qui revendiqueaujourd'hui 1,4 millions de jam-bons. Une hausse importante,basée notamment sur la conquêtede nouveaux marchés étrangerscomme les Etats-Unis ou le Japonet qui devrait, si elle est atteinte,offrir un surcroit d'activité à l'éta-blissement de Lahontan. Sachantde plus qu'un autre combat estactuellement mené par la filière:l'obtention de l'IGP (Indicationgéographique protégée) pour lesporcs du Sud-Ouest. L'INAO(Institut national des appellations

d'origines) a donné son accordcet été et c'est désormais au tourdu gouvernement français puis dela commission de Bruxelles de seprononcer. L’IGP, qui marque laqualité d'un produit, son originegéographique, pourrait être obte-nue cet été. Et la demande que celabel très convoité généreraitalors auprès des consommateursdevraient là aussi assurer moultretombées à l'abattoir deLahontan.

FIPSO Dix ans après sa construction, le site de Lahontan s’étend

Deux nouveaux ateliers pour l’abattoir porçin

LES CHIFFRES CLES

Date de création : 1965 par JeanGaurrat. Aujourd’hui directeur, son filsChristian a commencé à travailler dansl’entreprise dès 1985.Effectif salariés : 18 dont 12 personnesse consacrent aux plantes et plantationsSurface : 20 hectares répartis en 12 par-celles, dont 3,5 hectares en culture hors-sol (serres) et 16,5 hectares en pleine ter-re. Environ 3500 variétés sont cultivéesdont 90 espèces d’érables japonais (cettespécificité représente 7 hectares). Unedizaine d’hectares accueillent les pépiniè-res générales, dont 80% de la vente s’ef-fectue avec une clientèle locale de proxi-mité.Chiffre d’affaires en 2010 : 1,54M€.L’exportation représente 13% du chiffred’affaire. 50% de l’export se fait enEurope (Espagne, Italie, Angleterre,Belgique, Hollande, Allemagne,Suisse…). La vente aux particuliersreprésente 45% de l’activité.

Contrôlée par des éleveursFIPSO Industrie, qui a dégagé unchiffre d'affaires de 104 millionsd'euros en 2010, est une filiale dela coopérative FIPSO. Cette der-nière, dont les bureaux sont àLons, regroupe plusieurs centai-nes d'éleveurs du Sud-Ouest.Patrick Le Foll dirige les deuxentités. La coopérative, qui afusionné en 2009 avec le groupe-ment aveyronnais RouergueElevage, est majoritaire au seinde FIPSO Industrie, qui a pourvocation l'abattage et la découpe.Le reste des parts est dans lesmains d'un autre coopérative,Euralis, à hauteur de 40%.

Patrick Le Foll : «L’investissement pour les nouveaux ateliers atteint les 9 millions d’euros»

Les nouveaux ateliers seront livrés avant l’été 2012.

Le Top 50 de l’agricultureet de l’agro-alimentaire

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 du BTP39

RANG RAISON SOCIALE VILLEDERNIER CA

EN K€

EVOL. EN %

DERNIER CA / CA N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

DERNIER RESULTAT

NET EN K€

1 Mas Entreprise Generale Pau 79363 10,08 0 11671

2 Bobion Et Joanin Billere 25732 4,47 0 1765

3 Societe D'Equipement Des Pays De L'Adour Pau 24148 145,51 0 246

4 Maisons Aquitaines Pau 20119 -5,05 0 764

5 Societe Application Utilisation Generale Electricite Montardon 20055 0 137

6 Safer Aquitaine Atlantique Pau 12666 -24,42 0 843

7 Snatp Sud Ouest Poey de Lescar 11762 0,93 0 277

8 Sarl Lapedagne Travaux Publics Coarraze 10535 18,60 0 214

9 Aquitaine Isol Entreprise Lacq 10377 -3,15 15 302

10 Sdel Sud Ouest Industrie Pardies 9990 -13,33 0 293

11 A3Tp Escoubes 9847 20,84 0 209

12 Entreprise De Travaux Et De Construction Billère 9305 -22,32 0 158

13 Inter Energies Se - Inter Energies Climasud Lons 9086 2,33 0 390

14 Entreprise Carassou Pau 8924 -4,66 0 1197

15 Trieux Freres Et Fils Bizanos 8902 19,47 0 862

16 Siba Sarl Bizanos 8870 -28,29 0 39

17 Societe Generale Entreprises Bassin De L'Adour Pau 7424 -21,09 0 223

18 Societe Laborde Prechacq Josbaig 7393 0 138

19 Clede Sas Lons 6484 23,29 0 115

20 Laffitte Freres Mourenx 6228 10,92 0 208

21 Societe D'Exploitation Entreprise Bordatto Oloron Sainte Marie 5743 -12,96 0 363

22 Sa Inter Isol Abidos 5703 -2,75 112 74

23 Technique Design Conception Lons 5592 -37,38 66 145

24 Saniclim Artix 5149 2,59 0 517

25 Poumirau Pau Morlaas 5040 15,84 0 152

26 Eurl Despagnet Arros de Nay 5040 32,04 0 489

27 Maisons France Habitat Maisons St Germain Lons 4912 -7,51 0 283

28 Entreprise Deumier Labastide Cezeracq 4681 53,12 0 387

29 Etablissements Hastoy Alos Sibas Abense 4677 -0,26 0 127

30 Somac Laa Mondrans 4660 6,32 0 239

31 Sem Pau Pyrenees Pau 4515 214,42 0 399

32 Entreprise Rey Betbeder Lacq 4401 -22,54 0 194

33 Lo Piccolo Sas Billere 4286 8,48 0 126

34 Entreprise D'Equipement Electrique Artix 4232 -11,94 0 435

35 Jean Salet Entreprise Ogeu les Bains 4183 -5,13 107 24

36 Societe Paloise D'Etancheite Morlaas 4023 1,54 209 579

37 Charpente Hourcade Charritte de Bas 3899 12,27 0 47

38 Fournie Grospaud Adour Billere 3815 -20,64 0 -159

39 Entreprise Baron Serres Castet 3795 42,67 0 208

40 Orthez Enrobes - Sbtp Romano Fils Orthez 3750 61,85 0 280

41 Batibat Serres Castet 3730 -5,19 0 80

42 Batit Service Oloron Sainte Marie 3702 -4,46 3 337

43 Societe Arla Et Compagnie Idaux Mendy 3688 6,50 0 242

44 Sat Etancheite Gelos 3665 20,01 0 14

45 Novelec Sarl Serres Castet 3645 17,32 0 -56

46 Technis Mourenx 3642 0 27

47 Batiment Service Travaux Publics Pau 3513 -13,09 0 255

48 Marsol Tp Morlaas 3499 39,90 0 183

49 Structures Bois Larrieu Productions Castetnau Camblong 3423 0 24

50 Sas Juge Boulogne Lescar 3301 25,18 0 32

Source : POUEY INTERNATIONAL

Chez les Trieux, on est pein-tre en bâtiment de père enfils. Alors, préciser avecexactitude à quand remon-

te l’activité dans la famille est unegageure. «La plus ancienne traceque l’on ait retrouvée est une fac-ture datée de 1888 !», lance PascalTrieux, directeur général déléguéde l’entreprise avec son frèreGuillaume. Le pdg de la société,installée à Bizanos, est SergeTrieux, le papa. C’est lui quiembaucha les premiers ouvriersdans les années 50, et qui structu-ra l’entreprise en créant unesociété anonyme (S. A.) en 1977.Pascal et Guillaume ont fait leurspremiers pas dans la société surles chantiers, en tant que peintres:«Moi, j’y suis entré à 18 ans,Guillaume à 20 ans. Mais déjà, ontravaillait sur les chantiers pen-dant l’été», raconte Pascal.

De l’expérience dans l'isolationpar l’extérieurAujourd’hui, Trieux & Fils

dispose de trois agences : une àBizanos, une à Biarritz et une àTarbes. L’entreprise a d’ailleursprofité de l’envol de la construc-tion sur la côte basque ces derniè-res années (même si cela s’est cal-mé) pour embaucher.

Leur cœur de métier, la peintu-re en bâtiment (pour des collecti-vités ou des particuliers) maisaussi l’isolation par l’extérieur:«Aujourd’hui, après le Grenelle del'environnement et l'obligationde constructions BBC (bâtimentbasse consommation) c’est unmarché qui va se développer (…)Jusqu’il y a 4 ou 5 ans, on interve-nait beaucoup en rénovation,mais aujourd’hui, beaucoup d’ar-chitectes prévoient ce type d’iso-lation sur du neuf», reconnaît

Pascal. Une bonne perspectivepour l’entreprise qui a déjà unelongue expérience dans le domai-ne puisqu’elle s’est lancée sur cemarché il y a maintenant 20 ans.Elle est d’ailleurs une des seulesentreprises paloises à avoir l’agré-ment Qualibat pour ces presta-tions.

De gros chantiers de ravale-ment de façade ont permis à lapetite entreprise familiale qui abien grandi, de passer au traversde la crise sans fracas; mais Pascal

Trieux entend rester vigilant carl’activité n’a pas encore repris sonniveau d'avant-crise.

Les Trieux père et fils comptentdésormais sur leur savoir fairepour pérenniser l’entreprise avecune seule philosophie : «Réaliserau mieux nos prestations pourgarder notre clientèle, voire l’a-grandir.»

Tout simplement.

Pascal Trieux : «Notre coeur de métier, c’est la peinture en bâtiment »

TRIEUX FRERES & FILS A Bizanos, une histoire de peinture et de famille qui dure depuis 123 ans

LES CHIFFRES CLES

Peinture Trieux Père & FilsAv, du Corps Franc Pommiès, à Bizanos. Tel : 05 59 14 11 60C.A : 8,9 millions d'eurosEffectifs : 50 employés dont 35 à Berlanne

De la peinture depuis 1888 et une nouvelle spécialité, l’isolation

Aujourd’hui, l’entreprise développe l’isolation des bâtiments par l’extérieur.

ENTREPRISES Le Top 50 du BTP40

Jeudi 17 novembre 2011

Trois hommes et un chal-lenge. C'était la photogra-phie, il y a presque un an,de la société Poumirau

Pau. Fin 2010, Michel Perry, ledirigeant charismatique (1997-2010) de cette entreprise de plom-berie, chauffage, climatisation eténergies renouvelables, quitte latête de la société.

À ce moment-là, deux solutionsse dessinent pour l'avenir : «Soiton était racheté par un groupenational, soit on reprenait.Courant 2010, M. Perry (qui vou-lait céder l’entreprise aux action-naires, ndlr) nous a demandé sion était partant. On a hésité, caron est en période de crise, maisfinalement, on s’est lancé avec l’idée de sortir notre épingle dujeu en misant sur la proximité et laréactivité», raconte StéphaneKasanienko, co-gérant de Pou-mirau Pau avec deux autresanciens employés : Didier Pichs etPierre Arroix.

«Le challenge a été difficile àrelever à cause de la crise, maisaussi parce que ce n'est pas facilede passer après M. Perry. C'étaitune figure et il était très connudans le milieu, souligne StéphaneKasianenko. Il a donc fallu faire saplace et montrer que malgré sonabsence, l’entreprise est là etcontinue à bien travailler.»

Une préoccupation guide le triode gérants : «ne pas entacher la réputation de Poumirau Pau, et continuer à développer l'activi-té.»

Pour cela, les trois dirigeantsont commencé par réorganiserl'entreprise, la restructurer, pourgagner en efficacité.

Sur le marché du luxe

«Heureusement, on a une superéquipe, se félicite le nouveau co-gérant : les ouvriers ont comprisqu'il fallait faire des efforts pourgarder de bonnes conditions detravail, puis, ils nous ont faitconfiance alors que l'on passaitdu statut de collègue à celui de

patron.» Après six mois bien diffi-ciles (de gros chantiers reportés àcause de la crise), l'entreprise esten phase de stabilisation : «Leschantiers reportés sont relancés,mais la situation reste fragile, trèsfragile», reconnaît StéphaneKasianenko. Pour autant de nou-veaux projets se font jour. Lasociété est notamment en train dese positionner sur la côte basque,même si l'agence Poumirau Côtebasque, créée à Anglet, est «enco-re à l'état embryonnaire». Unenouvelle spécialité est également

en train de germer. Jusque-là peutournée vers les particuliers (1%du C.A., les principaux clientsétant des promoteurs privés etdes organismes de logements),Poumirau Pau se lance dans unmarché de niche : réaliser leschantiers de plomberie, chauffageet installations d'énergies renou-velables lors de la construction demaisons de luxe. Une personneest actuellement formée pourprendre en main cette activité quidevrait être lancée dans le courantde l'année 2012.

POUMIRAU PAU L’entreprise de plomberie, chauffage et climatisation, sise dans la zone industrielle de Berlanne,est en phase de stabilisation après un changement de direction

Assurer la relève après l’ère Perry

Si l’on devait trouver uneseule explication à la réus-site de la SAS CharpenteHourcade, elle se résume-

rait en un mot: la famille. Créée par Pierre Hourcade en

1965, la petite entreprise demenuiserie-charpente a grandi etcontinue sa route avec ses troisenfants, Joëlle (comptabilité-ges-tion), Jean-Michel (atelier etchantiers) et Patrick (commer-cial).

Comme à ses débuts, elle estinstallée à Charritte-de-bas, maisdans des bâtiments nouveauxdont le dernier, celui des bureaux,a été inauguré en 2009.

Spécialiste du lamellé-colléL’essentiel de l'activité de l'en-

treprise concerne bien sûr lacharpente bois et notamment cel-le en lamellé-collé. Ecoles, sallesde sports, bâtiments industrielsou agricoles, sont autant de lieuxoù interviennent les équipes de laSAS Charpente Hourcade. Deschantiers très spécialisés qu'elleobtiend aussi, grâce à sa maitrisedes techniques de levage.

Mais la société a su diversifierson offre. « En fait, on s’adapte aumarché, résume Patrick Hour-cade. Actuellement, l'activité quia le vent en poupe, c'est celle liéeà l’isolation des bâtiments parl'extérieur».

Dans le même esprit, l’entrepri-se a ajouté la construction de mai-sons bois dans son catalogue.

Si la famille est le ciment deCharpente Hourcade, l’un despiliers est son bureau d'étude.Repris à Orthez en 2001, le bureaud'études techniques St Julien s'estinstallé à Charritte-de-bas. Quatreans plus tard, l’entreprise instal-lait son premier centre d’usinage.Et en 2006, elle le complétait parun second, encore plus moderne.

Autonomes à 100%

«Ainsi, nous sommes autono-mes à 100% et nous pouvonsréaliser un projet de A à Z, de saconception à sa réalisation, souli-gne Patrick Hourcade. Et celanous permet de réagir plus rapi-dement aux demandes de nosclients».

Les clients justement, se situentdans une zone proche, allant deBayonne à Pau en passant par lesud des Landes. Ils se partagent

entre collectivités territoriales(40%), appels d'offres (40%) etparticuliers (20%).

Ce portrait de CharpenteHourcade ne serait pas complet sion oubliait de dire qu'elle a crééune « Cayenne ». Dans le langagedes compagnons, c'est un siège.

Un siège qui accueille actuelle-ment 6 compagnons itinérants.Rien d'étonnant à cela: Jean-Michel Hourcade a, il y a quelquesannées, accompli son tour deFrance et donne maintenant deson temps pour passer le témoin àdes jeunes compagnons.

CHARPENTE HOURCADE Grâce son bureau d’étude, l’entreprise de Charritte-de-Bas a accru son indépendance

En famille et autonome

3 associés: Joëlle Sanchez, Jean-Michel et Patrick HourcadeEffectifs : 17 salariésCA : 3,9 millions

LES CHIFFRES CLES

Poumirau PauZ.I. de Berlanne,

rue d'Ossau à PauTel : 05 59 98 30 20C. A. : 4,5 millions d'eurosEffectifs : 47 employés, dont 8 apprentis

LES CHIFFRES CLES

La force de la SAS Charpente Hourcade, c'est la famille: les 3 frères et soeurs, Jean-Michel, Joëlle et Patrick ont pris la suite de leur père Pierre.

Un peu d'histoirePoumirau Pau a été créée en

1950 par Edouard et ClovisPoumirau. Elle est alors spéciali-sée dans la vente d'électroména-ger et la maintenance en plombe-rie pour les particuliers. En 1969,les deux frères divisent l'entrepri-se : Clovis s'oriente dans la plom-berie, le sanitaire et chauffage;Edouard continue la vente d'élec-troménager et maintenance. À lamort d'Edouard Poumirau, cettemême année, son entreprise estabandonnée. Installé rueMonpezat à Pau, Clovis Poumiraugère la société de chauffage jus-qu'en 1984. Josée Godoy lui suc-cède jusqu'en 1997 où MichelPerry reprend l'affaire. Fin 2010,au départ de celui-ci, l'entreprisevit une nouvelle division : le triod'anciens employés reprend l'ac-tivité chauffage sous l'enseignePoumirau Pau, tandis que Perryfils reprend l'activité SAV et peti-te maintenance pour les particu-liers, avec sa société PoumirauPerry.

Stéphane Kasanienko co-gérant de Poumirau Pau.

Les chiffres clefs

• Réseau distribution électriquesouterrain et aérien BTA/HTA.

• Réseau distribution gaz.

• Travaux de lotissement & VRD.

• Travaux d'éclairage public.

• Réseau génie civil fibre optique.

• Réseau transport électrique :liaison souterraine HTB.

• Travaux mécanisés :trancheuse, soc vibrant.

• Réalisation de sous œuvrepar fonçage.

• Démolition poteaux béton.• Bureau d'études.

Secteur d’activité :Travaux publics

Effectif :219

Date création :1962, reprise en 1983

CA 2010 :45 millions d’euros

PDG :Philippe Neys

DG :Henri Dutournier

Contact :[email protected]

RACINES

INDÉPENDANCE

ESPRIT D’ÉQUIPE

INNOVATION

PERFORMANCE

RESPECTDES HOMMES

ET DE L’ENVIRONNEMENT

5028

7660

_P

OU

Depuis plusieurs années, la volonté de ETPMest de répondre à l'ensemble des besoins deses clients : des études à la réalisation destravaux en proposant des solutions " clé en

main ".

ETPM s'est dotée d'un bureau d'études prenant encharge l'ensemble des prestations : des démarchesadministratives, définition de tracé , dimensionne-ment de câble, récolement de plans…

Dans ce sens, ETPM s'est donnée les moyens humains dans une politique de formation interne etde recrutement ; et matériels basés sur d'importantsinvestissements.

Ces efforts ont permis d'étendre le périmètre tant métier que géographique se concrétisant par unegrande confiance de nos clients.

Grâce à la nouvelle impulsion et au dynamisme de cette entreprise, celle-ci se développe, en prospectant et s'étendant sur de nouveaux marchés ainsi qu'en structurant son effectif et sa composition pour notamment prendre en comptel'évolution des exigences en matière de qualité. Il en résulte donc une extension de zone d'intervention : Grand Sud-Ouest - voir national pour certains marchés - et unélargissement des domaines d'activités se traduisant par les métiers suivants :

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES42

Jeudi 17 novembre 2011

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POUEY INTERNATIONAL Ce groupe installé à Bordeaux est un spécialiste de la gestion du risque client en France et à l’export

Sécuriser les transactions commercialesFranck Lemoine, Directeur

commercial répond à nos ques-tions.

Quelles sont les spécialités dePouey international ?

Structure familiale et indépen-dante depuis 1884, nous sommesun spécialiste reconnu de laGestion du Risque Client enFrance et à l’export. Nous com-mercialisons auprès des PME/PMIet Grands Groupes des solutionspour sécuriser et garantir leurstransactions commerciales BtoB.Notre expertise de la collecte et del’analyse d’informations commer-ciales et financières sur les entre-prises associée à notre savoir-fairehistorique du recouvrement decréances, nous permet de garantir,via notre filiale d’assurance, destransactions entre un fournisseur(notre client) et ses clients au tra-vers d’une prestation originalecomplémentaire ou distincte d’u-ne solution d’assurance créditclassique.

En ces périodes économique-ment troubles, où le quotidien duchef d’entreprise est soumis auxfortes contraintes de son compteclients, et face à des acteurs qui sedésengagent du fait de modèlesindustriels d’évaluation des

risques, il est primordial pour uneentreprise de mieux connaître sesclients et fournisseurs pour pou-voir poursuivre et garantir sesrelations commerciales. C’est biencette approche « sur-mesure » etnotre capacité d’analyse au caspar cas, qui nous permettent denous engager dans ce contexte etde nous distinguer des autresacteurs du secteur.

Cette entreprise a la particula-rité d'être enracinée dans lesud-ouest depuis longtemps.Est ce que c'est un atout ?

Oui, depuis sa création en 1884,la société est ancrée dans le sud-ouest, ce qui assurément luiconfère, au delà d’une excellenteconnaissance de l’économierégionale, une proximité naturelleavec le tissu PME/PMI qui consti-tue l’essentiel de notre clientèle.Cette qualité est même étendue àl’ensemble du territoire nationalet hors hexagone. L’implantationhistorique d’un réseau de cor-respondants et mandataireslocaux contribue à nous éloignerde toute vision jacobine tout ennous permettant d’agir au plusprès des entreprises, et de nosclients. Par ailleurs nous détenonségalement parmi nos actifs unepropriété viticole dans le Grave, etcela est, au-delà de la valorisation

comptable, très symbolique denotre enracinement régional.

Aujourd'hui que représente legroupe ?

Le groupe ce sont 200 person-nes : juristes, analystes, enquê-teurs, informaticiens... au servicede nos clients et qui pour l’essen-tiel sont basées à Bordeaux.Commercialement nous sommesstructurés en France en 3Directions Régionales (Bordeaux,Paris, Lyon) avec une présencedans toutes les régions, et uneDirection Export qui supervisenotre développement dans cer-tains pays européens : Belgique et

Espagne où nous avons des suc-cursales et Italie prochainement.

Pourquoi avez-vous été pion-nier dans la démarche de certi-fication qualité ?

Cette démarche nous est paruenaturelle, il y a 14 ans déjà, car ellesignifiait une structuration de nosprocédures et prestations aubénéfice de nos clients qui sont aucœur de nos préoccupations. Celaa constitué pour nous un réel pro-grès et nous aide, dans les auto-matismes acquis, pour la mise enœuvre de solvabilité II (réformeréglementaire européenne dumonde de l'assurance).

Comment le groupe a pris levirage de l'Internet ?

Nos métiers nécessitent d’im-portantes ressources informa-tiques, cela était vrai avant l’arri-vée d’Internet. La collecte,l’agrégation et la diffusion de l’in-formation s’appuient nécessaire-ment sur les NTIC. Internet s’estinscrit pour nous dans une conti-nuité technologique naturelle etnous a ouvert de nouvelles oppor-tunités en favorisant une plusgrande proximité avec nos clientset des gains de productivité. Celanous a surtout permis d’exposerau travers de la création en 2007du site www.score3.fr une partiede notre savoir-faire en donnant àtout internaute un accès de pre-mier niveau gratuit et complet ànotre base de données entrepri-ses. Le site est en perpétuelle pro-gression et offre de nombreux ser-vices annexes comme parexemple la possibilité d’achat enligne d’un fichier d’entreprisesqualifiées financièrement.

Internet est un nouveau vecteurde développement et permet d’i-maginer de nouveaux canaux dedistribution, et c’est avant tout unformidable moyen de communi-cation. Mais nos métiers, trèstechniques, nécessiteront tou-jours d’aller physiquement à larencontre de nos clients.

Franck Lemoine, Directeur commercial de Pouey International.

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 de l’export43

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dimanche 15, mardi 17, jeudi 19, dimanche 22 (Grand Prix), mercredi 25,

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NET EN K€1 Turbomeca Bordes 939762** -1,32 705000** 22134

2 Groupe Euralis Lescar 1242000* -0,56 270000* 20300***

3 Societe Des Fibres De Carbone Abidos 130357 42,43 96460 -9765

4 Arysta Lifescience Nogueres 121157 3,39 89837 12092

5 Abengoa Bioenergy France Sa Mont 162650 -2,60 77565 696

6 Baker Hughes Operations Sas Lons 78676 76079 -11845

7 Smith International France Lons 44553 26,70 44222 -95

8 Toyal Europe Accous 22826 17,10 20051 514

9 Semoflex Ogeu Les Bains 61819 65,38 17292 -4094

10 Fipso Industrie Lahontan 104097 -3,55 14589 709

11 Well Staff France Pau 16973 1,20 13873 158

12 Eaton Sas Serres Castet 34429 -7,92 13552 2686

13 Exameca Sa Serres Castet 34137 -7,07 13510 250

14 Precision Castparts Corp France Ogeu Les Bains 42753 -6,62 12059 3227

15 Cobeplast Castetnau Camblong 13188 44,84 9911 1364

16 Societe D'Import Export Laher Jean Et Fils Oloron Sainte Marie 9060 -1,39 8985 42

17 Application Euro Technologie Services Lons 8546 8007 141

18 Gemco International Lons 14234 -26,20 7928 -818

19 Lacadee Agro Industrie Mont 12213 -10,11 7020 669

20 Weatherford France Sas Bellocq 7004 -1,48 6582 1828

21 Societe Internationale De Kiwi Des Gaves Labastide Villefranche 12261 -2,28 6335 103

22 Knauf Insulation Artix Artix 21256 -13,14 6243 1380

23 Etablissements Cance Nay 73858 -9,14 5395 5795

24 Copel Distribution Lons 28587 -13,57 5343 241

25 Sud Ouest Betail Export Higueres Souye 5324 4,87 4981 -18

26 Etablissements Lapassade Sa Artiguelouve 9038 -46,88 4927 525

27 Fonderie Messier Arudy 17012 1,49 4816 100

28 Exploitation De Bois Et Forets Idiart Viodos Abense De Bas 6379 -15,25 4808 35

29 Babybotte Sauvagnon 15770 -4,53 4670 -9

30 Approvert Etablissements Bergeret Escoubes 11720 22,58 4545 126

31 Etablissements Lavillauroy Sa Lescar 44348 6,08 4350 186

32 Cooperative Agricole Ovine Du Sud Ouest Idaux Mendy 5733 4,58 4280 36

33 Girard Transmissions Sa Lons 7282 1,95 4140 349

34 Otech Puyoo 10194 2,25 4081 565

35 Infautelec Montardon 5184 11,84 3644 1004

36 Fortain Cuirs Et Peaux Sas Audaux 4959 -13,68 3587 245

37 Meca Trans Lons 9840 8,25 3543 97

38 Arelec Lons 10864 10,79 3503 843

39 Aquitaine Electronique Serres Castet 12572 -9,19 3449 468

40 Greiner Packaging Sas Lons 4328 26,40 3103 121

41 Mediterranean Oilfield Consulting Lescar 3050 73,30 3050 81

42 Etablissements Perisser Et Fils Oloron Sainte Marie 3453 22,40 2987 301

43 Lap International Lons 2821 -17,78 2821 82

44 Citba Arthez De Bearn 24055 64,13 2674 1628

45 Bellocq Et Fils Lourdios Ichere 2848 39,47 2617 58

46 Francis Lavigne Developpement Puyoo 14290 18,70 2573 394

47 Societe Puyolaise Articles Chaussants Puyoo 6868 13,75 2407 315

48 Application Electronique Technique Jurancon 8582 8,11 2386 29

49 Saipa Soco - Promocash Avec Vous Serres Castet 2363 14,21 2361 418

50 Tonon Laburthe - Arcus Pontacq 6628 8,78 2353 167

Source : POUEY INTERNATIONAL

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société *** Résultat d’exploitation consolidé communiqué par la société

En Béarn, Greiner Packagingn’est pas encore très connu.Pourtant, le produit pharede la société basée à Lons,

est présent un peu partout, dansles halls d'accueil des entrepriseset des services publics : les bon-bonnes à eau (souvent appeléesfontaines à eau) et ses accessoires.

Jusqu’en janvier 2011, l'entre-prise s'appelait Capsnap France,née en 2003 de la vente de laSemopac par la société Semo(Société des eaux minéralesd'Ogeu).

La société avait également faitbeaucoup parler d'elle en 2010, enobtenant le prix entreprises envi-

ronnement pour la création d’unflacon en RPET (polyéthylènetéréphtalate, fabriqué à partir deplastiques recyclés) qui habille lesmiels liquides Michau.

Un prix qui renforce la volontéde feu la Capsnap de s'engagerdans une nouvelle voie : le secteurdes contenants alimentaires àbase de plastique respectueux desnouvelles normes sanitaires (par-mi lesquelles la suppression duBisphénol). Un virage rendu pos-sible par l'intégration à Greiner.Le groupe autrichien à dimensioninternationale compte plusieurssociétés dont Greiner Packaging,spécialisée dans les emballagesalimentaires ou pour les indus-tries cosmétiques et pharmaceu-

tiques, est la plus importante :près de 3000 employés répartissur les 32 sites de l'entreprise àtravers le monde (essentiellementen Europe), pour un chiffre d’af-faires de 403 millions d’euros.

Matières innovantes

Depuis janvier 2011, Greiner, àLons, s'est lancé dans la fabrica-tion de «Kavodrink», une petitebouteille en tritan, un plastiqueultra-résistant, qui offre une belletransparence et qui présente sur-tout l'avantage d’être reutilisable,lavable, sans odeur et sansbisphénol. Forte de cette innova-tion qui commence à intéresserlocalement (la Section Paloise etla Région Aquitaine, notamment),Greiner Packaging entend «déve-lopper de nouvelles matières»,explique Pascale Clair qui a pris latête de l'entreprise lonsoise endécembre 2010. «On cherche dessolutions pour fabriquer une bon-

bonne de qualité, sans bisphénol,et on a décidé de se lancer dansl’alimentaire. On prospecte denouveaux marchés; on peut toutfabriquer, c'est le client qui choi-sit (…) Pour cela, on travaille avecdes fabricants innovants pourproposer des produits sains.»

Greiner Packaging à Lons estencore en phase de développe-ment et compte sur les nouveauxmarchés qu’elle décrochera pourconsolider sa diversification.

GREINER PACKAGING Le groupe autrichien Greiner a racheté fin 2010 la Capsnap, ex-Semopac d’Ogeu, installée à Lons.Le fabricant de bonbonnes à eau, parie sur les ventes inédites de sa petite bouteille

LES CHIFFRES CLES

Greiner Packaging,avenue Lavoisier à LonsEffectifs : 17 salariésC.A. 2010 : 3,2 millions d'euros

La bouteille en tritan a de l’avenir

Le Top 50 de l’export44

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES

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EN

STOCKMAN est né en 1987, de la volonté de deuxhommes, Philippe GARNIER et Didier FARIGEL, de ne pasperdre leur outil de travail. Du petit effectif de 6 personnes au démarrage de l’activité,ils sont aujourd’hui 45 salariés répartis sur trois sites  :Bayonne, Mont-de-Marsan et Lons. Pour mieux satisfaire une clientèle de professionnels aux-quels il faut apporter une réponse immédiate à une pro-blématique donnée, STOCKMAN dispose maintenant d’unpôle logistique de 20 000 m² couverts, à HAGETMAU, oùtout le stock est centralisé.

L’activité principale est la vente, la location et la répara-tion de tout matériel logistique. Elle tourne autour de cinqpôles  : manutention, stockage et équipement atelier, net-toyage, emballage et divers petits matériels.«  Notre force est notre service après vente, précise DidierFARIGEL, non seulement nous assurons ce service sur toutce que nous vendons, mais nos trois agences, notre entrepôtet nos vingt camions-ateliers garantissent un service deproximité et une réactivité précise et rapide.  »

Diversification et service« Pour surmonter les crises économiques et développer l’en-treprise, il faut savoir s’adapter aux demandes du marché,se diversifier et apporter à nos clients un service optimisé »poursuit Didier FARIGEL. «  Nous avons développé notrematériel d’importation  ; nous travaillons avec les pays de

la zone euro et pour l’essentiel avec la Chine, particulière-ment avec l’entreprise NOBLIFT, la plus grosse usine de fa-brication de matériel de manutention de Chine, ce qui nouspermet d’avoir un stock important disponible rapide-ment.  »

Parmi les références de STOCKMAN, l’équipement com-plet en stockage et logistique de Billabong, Volcom et RipCurl, dans les Landes.

Sensibilisé au développement durable et suite au Grenellede l’Environnement, STOCKMAN s’oriente vers la commer-cialisation de voiturettes utilitaires tout électriques, defabrication française, qui ne manqueront pas d’intéresserles usines, municipalités et autres collectivités.

STOCKMAN, c’est aussi les nettoyeurs haute-pression,rayonnage, emballage industriel, film adhésif, matérielpour poser le film adhésif, fabrication de flexible hydrau-lique…. Autant de produits nécessaires à une clientèle ex-clusivement professionnelle

STOCKMANLe spécialiste de la manutention et du stockage

STOCKMAN, avenue Benjamin-Gomez,Zone Saint-Frédéric, BAYONNETél. 05.59.50.67.67Site : www.stockman-sudouest.comMail : [email protected]

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UB

La société kiwis des Gaves,entreprise familiale dirigéepar Julien Pedelucq a misun pied sur le marché chi-

nois en vendant 200 tonnes dekiwis verts l’an passé. On lui endemande dix fois plus cette année

Julien Pedelucq, gérant desdeux sociétés, SIKIG pour le mar-keting et SICA pour l’outil de pro-duction, vient d’entrée en dou-ceur sur le marché chinois, et asurtout bien compris une chosedepuis son retour d’Asie. «C’est lepays à investir commercialementpour les dix à quinze prochainesannées à venir. Il existe des placesà prendre dans tous les secteurs.Certains vont réussir d’autres seplanter, mais c’est là qu’il fautêtre. Les pays asiatiques sont devéritables pompes aspirantes»affirme le directeur. Depuis un an,il exporte ses kiwis verts sur laville de Shanghai. Deux centstonnes ont été expédiées en 2010au pays du soleil levant, «cetteannée on nous en demande dixfois plus. J’ai un seul client. Jecontinue ma prospection dansl’objectif d’en décrocher deux outrois autres si possible, sachantque les négociations en Chinedemandent beaucoup de pruden-ce et de patience». Il faut parfoispasser sur place plusieurs heures

entre la cérémonie du thé et lerepas traditionnel avant de com-mencer à parler business. «Ce quin’est pas dans nos habitudes fran-çaises. Apprendre à décrypterleur culture s’avère une règle d’oravant d’entamer des discus-sions». L’opportunité s’est présen-tée voici deux ans pour la société.«Nous avons commencé par unsalon à Hong Kong, puis avonsprofité d’un second voyage orga-nisé par la chambre de commer-ce. Ensuite les chinois sont venusdans nos vergers pour valider 90%de nos plantations et les condi-

tions de stockage. Il faut un moisde transport avant que les fruitsarrivent à Shanghai».

Henri Pedelucq introduit le kiwi en 1965Son père Henri Pedelucq, ingé-

nieur agronome de formation etfondateur de la société actuellepeut être considéré comme leprécurseur de la culture du kiwien Europe. Il l’introduit en 1965dans sa région de la vallée del’Adour. Il décide d’expérimentertrois plants, « le fruit de la passion,

le tamarillo (tomate en arbre ouprune du japon) et le kiwi. Le seulqui a pu passer l’hiver c’est le der-nier. Mon père a voulu en planteret c’est devenu sa plus granderéussite commerciale. Les pre-mières plantations datent de1966, et la première récolte de1972, ce qui représentait 100% dela production européenne» préci-se le fils, soulignant par ailleursque ce fruit vert date de 1930 etqu’il a fallu plus de trente anspour que l’on arrive à le produireen Europe. Aujourd’hui ce sont170 producteurs locaux privésorganisés au sein d’un groupe-ment non coopératif qui livrentleurs récoltes dans les bâtimentsde la SIKiG. «Des tests en labora-toire sont effectués chez nous unmois avant la récolte pour déter-miner la date de ramassage.

Ensuite les fruits arrivent dansnos murs sur des palox. Les kiwisà chair vertes et jaunes sont trai-tés séparément, calibrés suivanttrois tailles, puis conditionnés etstockés dans les chambres froidesen attendant les expéditions»résume le directeur, espérant arri-ver à inonder le marché asiatiquede son précieux fruit. «L’avenir dukiwi français c’est d’arriver à ven-dre 14 000 tonnes en Asie pourtrouver le bon équilibre. Soit 25%en Asie, 25% en Europe et le resteen France» estime le directeur quia suivi la passion de son père,décédé en 1995, au-delà de sesespérances. «Il serait fier et stupé-fait de voir partir son kiwi enChine alors qu’à son époque, cepays était sous un régime com-muniste pur et dur», sourit JulienPedelucq.

Le ramassage des kiwis jaunes a démarré en octobre, ils vont être triés dans le bâtiment rouge,station de précalibrage. Le kiwi vert arrivera après.

SIKIG La société internationale des kiwis des Gaves a son siège social à Labastide Villefranche

Le kiwi, l’histoire d’une passion

SIKIG société privée : 12 millions d’euros de CA170 producteurs : deux tiers dans les Landes et un tiers dans les PA400 hectares de vergers Production : Sikig : 9000 T de kiwis verts et 1100 t de kiwis jaunesFrance : 65 000 tonnes de kiwis verts et 1500 t de kiwis jaunesCatégories : Label rouge, IGP kiwi de l’Adour, et kiwis biologiques+ 1 certification environnemental et sociale sur les 170 exploitationsLe kiwi de l’Adour est le seul déposant d’un IGP et d’un label Rouge Emplois : 40 salariés à temps plein dont 8 cadres - 130 saisonniers.Marché à l’export : 70% de la production sur l’Europe et 30% en FranceRéseaux de distribution : 70% en grande distribution 30% grossistes et importateursSaisons : de mi-octobre à mi-juin

LES CHIFFRES CLES

Jeudi 17 novembre 2011

ENTREPRISES Le Top 50 du service45

Développez les compétences de vos collaborateurs dans votre domaine d’activité.

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EVOL. EN %

DERNIER CA / CA N-1

DERNIER CA

EXPORT EN K€

DERNIER RESULTAT

NET EN K€1 Total Infrastructures Gaz France Pau 385734 9,56 0 113967

2 Societe Bearnaise De Gestion Industrielle Mourenx 104303 232,73 0 1391

3 Actalim Lescar 43198 -8,63 0 219

4 Perguilhem Sas Lacq 24854 0 344

5 Polyclinique Marzet Pau 27415 5,65 0 -979

6 Polyclinique De Navarre Pau 25962 0,01 0 602

7 Citba Arthez De Bearn 24055 64,13 2674 1628

8 Bearnaise Habitat Pau 22934 16,46 0 3459

9 Bourgey Montreuil Aquitaine Lacq 21891 3,69 473 244

10 Airox Serres Castet 19567 5,19 1196 2050

11 Societe D'Exploitation Transports Mesples Salles Mongiscard 19200 12,89 0 221

12 Societe Transports Agglomeration Paloise Pau 19056 32,59 0 299

13 Well Staff France Pau 16973 1,20 13873 158

14 Gemco International Lons 14234 -26,20 7928 -818

15 Change Pau 12399 39,83 914 410

16 Groupe Apr Lons 11504 6,90 0 222

17 Societe Nouvelle Exploitation Clinique Cardio Aress Aressy 10084 -2,14 0 -102

18 Atlantique Auto Location - Avis Pau 10069 -5,16 0 286

19 Ayala Pau 10064 -7,96 0 -391

20 Autaa Levage Artix 8878 2,00 945 -108

21 Application Euro Technologie Services Lons 8546 8007 141

22 Autaa Et Fils Sarl Artix 8489 2,34 175 1

23 Raschetti Transport Serres Castet 8089 582 308

24 Euro Adour Systemes Serres Castet 7921 282,66 226 882

25 Alitec Vignes 7909 26,60 0 107

26 Htc Arzacq Arraziguet 7531 1488,82 0 20

27 Biopyrenees Pau 7470 22,16 0 641

28 Ab Location Pau 7461 -3,34 0 157

29 Societe Francaise D'Equipement Industriel Saint Gladie Arrive Munein 7408 8,64 0 184

30 Selarl De Veterinaires Abiopole Arzacq Arraziguet 6739 12,06 52 331

31 Dmcv Pau 6699 22,60 0 422

32 Smtl Lons 6394 5,34 0 185

33 Transports Rene Laporte Et Fils Ponson Dessus 6154 -11,82 105 166

34 3C Metal Sauvelade 6140 38,07 106 444

35 Triangle Service Morlaas 6035 -5,42 0 -77

36 Societe Entrainement Jean Claude Rouget Sa Pau 5898 2,41 0 460

37 Pau Loisirs Sa Pau 5754 2,13 0 443

38 Octime Sauveterre De Bearn 5685 13,72 37 1097

39 Societe Thermale D'Ax Les Thermes Pau 5491 12,73 0 88

40 Loca 64 Mourenx 5413 -9,60 0 370

41 Ispa - Mc Donald'S Lons 5351 6,66 0 397

42 64 40 Interim Pau 5300 -13,26 0 12

43 Pg Immo - Telf Serres Castet 5239 18,16 0 -488

44 Infautelec Montardon 5184 11,84 3644 1004

45 Section Paloise Rugby Pro Pau 5097 0 -37

46 Clinique D'Orthez Orthez 4953 1,14 0 -336

47 Banque Pouyanne Orthez 4836 -2,83 0 2227

48 Laboratoire Analyses Biologie Medicale Biopol Pau 4748 2,86 0 539

49 Sarl 3B Location Serres Castet 4733 -9,02 0 -44

50 Sarl Malejo Orthez 4700 15566,67 0 973

Source : POUEY INTERNATIONAL

ENTREPRISES Le Top 50 des services46

Jeudi 17 novembre 2011

Implanté dans le Sud-Ouestdepuis près de 45 ans, SAGECest un promoteur-constructeurqui a toujours eu pour souci derépondre aux attentes et auxbesoins de la population locale. SAGEC bénéficie depuis 10 ansdes 3 labels ISO 9001,QUALIPROM et NF Logement. SAGEC, c’est encore la capacitéd’adaptation face à une périodedifficile pour préparer l’avenir en toute sérénité.« Nous sommes conscients de la morosité probable de l’environnement en 2012. La baisse de l’avantage Scellier,l’accès au crédit plus difficile,l’année électorale… sont autantde facteurs de frilosité dumarché, explique PascalTHIBAUT, président. SAGECAtlantique a anticipé lesconséquences de cettesituation, grâce à sa politiquefoncière depuis deux ans, qui cible deux segments : lemarché de l’accession locale et le marché haut de gamme. »Des réponses adaptées

Pour permettre à une populationlocale active, entre 30 et 40 ansen moyenne, d’accéder à la propriété sans avoir besoin des’éloigner du pôle économique dela Côte, SAGEC s’implique auprèsdes collectivités locales, dans desdossiers de ZAC (Zone à Amé-nagement Concerté) permettantde proposer des prix en adéquationavec les ressources de la po-pulation concernée comme auSÉQUÉ à Bayonne (2 500 €/m²hors annexes) ou sur des Zones àAménager (AU) avec par exempleMENDI ARTEAN à St-Jean-de-Luz(3 300 €/m² hors annexes) ou

Etxe Gorria à Lahonce (2 600 €/m²hors annexes). Le prêt à taux 0%majoré est une aide supplé-mentaire dans la réalisation duprojet.Pour une clientèle haut de gamme(accédant, investisseur patrimonialou résidence secondaire), c’est lechoix de terrains d’exception quidomine. Ces terrains sont soit en hyper centre (le Clos du Lac, àHossegor) ou sur des sites excep-tionnels avec vue sur océan (AiceBastera à Ilbarritz ou Antxeta à Acotz Saint-Jean-de-Luz)

Sites exceptionnels, prestationshaut de gamme pour une four-chette de prix entre 4 000 et 6 000 €/m², hors annexes.

Les projets 2012Pour répondre à la demande etsatisfaire le plus grand nombre,SAGEC dévoile ses programmes encours. Lahonce : Etxe Gorr ia (48logements) ; Saint-Jean-de-Luz :Mendi Artean (150 logements) ;Ondres : Selva Quieta (36logements) et Selena (30logements) ; Bidart : Aice Bastera(40 logements) ; Acotz : Antxeta(50 logements) ; Hendaye :Terrasses de Loya (45 logements) ;St-Martin-de-Seignanx (36 loge-ments) ; Idron : Square Saint-Exupery (77 logements).« Notre inquiétude n’est pas sur lademande, mais sur l’offre qui doitêtre en adéquation avec la sol-vabilité », termine Pascal Thibaut.

SECTEUR D’ACTIVITÉ : PROMOTEUR IMMOBILIERPUBLICITE

SAGEC, un groupe privé et indépendant, aujourd'hui parmi les principaux promoteurs nationaux.

InfosCA : 60 millions d’euros

Effectif : 25 personnes

Date de création : 1967

Dirigeant : Pascal Thibaut

Secteur géographique : Côte Basque, Landes,Béarn, Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine

Contact :69, avenue de Bayonne, Résidence Aitzina 2,64600 AngletTél. 05 59 22 03 22Fax 05 59 22 49 89E-mail : [email protected] : www.sagec.fr

SAGECAdapter la programmation au marché 2012

.

Etxe Gorria - Lahonce

Antxeta St-Jean-de-Luz - Acotz

Mendi Artean (Hego Alde) - St-Jean-de-Luz

Octime porte bien ses 33printemps. Fondé en1978, s’étant d’abordappelé Start informatique

puis Octea, le concepteur de logi-ciels spécialisé dans le temps detravail, après avoir décollé il y aune grosse dizaine d'année, lorsde la généralisation de la réduc-tion du temps de travail, poursuitaujourd’hui résolument sa crois-sant. L'entreprise, présidée parGuillaume Berbineau et dirigéepar Philippe Montagut, emploieainsi 48 personnes dont une qua-rantaine sur le site de Sauveterre-de-Béarn, en limite de Salies, et lereste en région parisienne. Deseffectifs qui pourraient continuerà croître rapidement en lien avecle développement de la société.

Une forte croissance

Sur un créneau porteur, richede nouveaux marchés et com-mandes, Octime cherche ainsirégulièrement à muscler ses com-pétences. Une obligation pour

répondre à une demande crois-sante de la part des entreprises(PME ou grands groupes) maisaussi des collectivités locales, éta-blissements publics (comme parexemple le SDIS 64) ou encoredes établissements médicaux. Dequoi revendiquer en 2010 un chif-fre d'affaires de 6 millions d'eurosen 2010 assis, depuis plusieursannées, sur une croissance à deuxchiffres.

50 % de l’activitédans la santéAvec près de 1500 clients, pré-

sents sur 7 000 sites, Octime s’im-pose avec son produit, qu’ellefabrique à l'échelle industriellemais décline également en unedizaine de catégories.

Pour exemple, un logiciel a étéspécialement conçu pour les éta-blissements de santé. Il est vraique les hôpitaux, cliniques ouencore maisons de retraite assu-rent près de 50% de l'activité de lasociété. Une version sur mobile aégalement été mise au point.Ensuite, ne reste plus qu'à la force

commerciale d’Octime à faire lereste.

La tentation de l’export

Ce qui a priori ne se passe pastrop mal puisque désormais,Octime regarde même au-delàdes frontières. Dans les pays fran-cophones bien sûr, où l’entreprisepeut mettre le pied via les filialesdes groupes français mais égale-ment vers l’Angleterre. Il est vraique quand on a su apprivoiser lalégislation en matière de temps detravail, qui est sans doute l’unedes plus compliquées de la planè-te, on peut sans crainte s'attaquerà autres.

La société Octime présidée par Guillaume Berbineau et dirigée par Philippe Montagutfait un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.

OCTIME Ce spécialiste du logiciel de gestion du temps de travail emploie une quarantaine de personnes sur son site historique de Sauveterre

Un best-seller du logiciel de gestiondu temps de travail

Fondé en 197848 salariés dont une quarantaine sur lesite de Sauveterre et le reste en régionparisienne.6 millions d’euros de chiffre d’affaires1500 clients présents sur 7000 sites50 % de l’activité est consacrée aux éta-blissements de santé.

LES CHIFFRES CLES

Des centres dédiés

�Aux formations pour tous et tout au long de la vie. Formations élaborées et adaptées de façon permanente aux besoins des entreprises, en apprentissage ou en formation professionnellecontinue.

�A la découverte des produits et des métiers industriels.

�A la location de salles de réunion et d’unamphithéâtre de 250 places au coeurd’un pôle industriel et technologique.• Tél. 05 59 00 01 01• [email protected]

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Jeudi 17 novembre 2011

Jeudi 17 novembre 2011

www.nature-technology.fr

Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et ses partenaires ont lancé au mois de juin dernier, lors du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, le programme « Nature & Technology ».

Avec pour vocation le développement économique du territoire des Pyrénées-Atlantiques, ce programme devrait favoriser de manière globale la création et l’implantation d’activités de services liées à l’avion « vert », aux matériaux et procédés qui y sont associés, ... aux applications spatiales de type géolocalisation, observation de la terre, collecte de données.

Associant «  la nature  » et les dimensions environnementales aux « technologies aérospatiales », l’objectif du Conseil général est de consolider le secteur aéronautique et spatial des Pyrénées-Atlantiques, en créant de nouvelles fi lières sur des marchés émergents et de favoriser la capacité d’attraction du territoire, l’implantation d’entreprises, la création d’emplois.

Les partenaires de Nature &Technology :

Les communautés d’agglomérations de Côte Basque Adour et Pau Porte des Pyrénées, les communautés de communes de Luy de Béarn, Miey de Béarn, Piémont Oloronais,

Soule-Xiberoa, et le syndicat mixte Aeropolis.

Une initiative du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques

Conception Anewworld - Afl ower - Photos : © CG64-DR, © EADS.

L’avion « vert » et les technologies spatiales s’installent au coeur des Pyrénées-AtlantiquesPyrénées-Atlantiques

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