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La lettre du génie no 24.

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La lettre du génieSOMMAIRE

◆ SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

La Lettre du génie est une publication del’École supérieure et d’application du génie106, rue Éblé - BP 412549041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publication :

général Gérard Bezacier

Rédacteur en chef :

capitaine Patrice Ventura

Rédacteurs en chefs adjoints :

sous-lieutenant Emmanuelle Barreausergent-chef Gauthier Perron

Conception :

PIR ESAG

Impression :

PIAT Saint-Maixent

Commission paritaire : en coursISSN : en cours

Dépôt légal à parution

2 Sommaire

4 In memoriam

5 L’actualité en bref

11 Le génie combatLe génie légion : soldat bâtisseur, le légionnaire nerecule devant aucune mission

15 Le génie construitLe service du génie en Tanzanie

19 Le génie secourtLa BSPP au Kosovo : en janvier 2001, 8 sapeurs pompiers deparis se sont rendu au Kosovo. Cet article présente les conditionsdans lesquelles ils se sont intégrés à la brigade française.

23 Le génie instruitLa formation des officiers

27 Le génie étranger

Le génie canadien

31 HistoirePlaidoyer pour un renouveau destraditions de l’arme du génie

La campagne d’Italie

37 FNAS

38 Expériences :

Des chalets au Kosovo : le colonel Laycuras,ancien formateur à l’ESAG, en lien avec ACTED,une ONG française, aide les familles pauvres desBalkans en les hébergeant dans des chalets en bois pendant les travaux de reconstruciton de leur habitat.

41 A savoirL’inspection de l’armée de terre

44 Coup d’œil sur…La campagne 2000 du génie de l’air au Kosovo et enMacédoine

46 A lire

48 Web - Multimédia

49 Annonces

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La lettre du génie

Depuis le 25 août, le Conseil des ministres m’a confié le commandement de l’École supérieureet d’application du génie. C’est donc à ce titre que j’écris ici l’éditorial de la Lettre du Génie n° 24.

Le sommaire de cette lettre, véritable trait d’union du génie est explicite : le génie combat,construit et secourt. Fondement plus que tricentenaire défini par le maréchal Vauban, il inspiredésormais l’ensemble des formations dispensées aux stagiaires du génie présents au sein de leurmaison mère.

Au moment où après cinq années de construction/révolution, il s’agit de consolider etd’aménager l’armée de terre professionnelle, il importe que le génie, arme unique, présente chaquefois que nécessaire au service de la France, adopte la posture la plus solide pour affronter les défis dece nouveau siècle.

C’est ce qu’il fit lors de sa création par Vauban stratège et organisateur du pré carré français ;lors de la révolution par Carnot stratège et organisateur de la victoire contre l’Europe monarchique ;lors de la Première Guerre mondiale par Joffre, maréchal et vainqueur de la Marne mais aussi lors dela Seconde Guerre mondiale, où après le désastre de 1940, une poignée de sapeurs du 13e bataillondu génie, ceux de Leclerc, partis de Syrie et du Liban, ou bien d’Afrique et du Tchad aux ordres ducapitaine puis colonel Gravier, contribuèrent aux victoires de Bir-Hakeim, Alençon, Paris, Strasbourg,pour s’arrêter au Berchtesgaden, après avoir largement contribué à abattre le fléau fasciste allemand.

C’est ce qu’il va continuer de faire maintenant sur la base des trois définitions schématiquessuivantes :

Dans cet esprit, l’ESAG, maison mère du génie, est et sera au service de tous et de toutes nosformations présentes souvent ensemble et de façon toujours très complémentaires sur tous lesthéâtres d’engagement de nos forces armées ; régiments de combat, régiments de travaux de l’arméede terre et de l’air, établissements du génie, unités d’intervention de la sécurité civile et groupementsde la brigade des sapeurs pompiers de Paris.

ÉDITORIALGénéral Gérard BEZACIERCommandant l’École supérieure

et d’application du génie - Angers

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La lettre du génie SOMMAIRE

Sommaire◆ In memoriam

L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Il y a 14 ans, l’adjudant ANDREOLI décidait de servir la Franceet souscrivait un contrat d’engagement de cinq ans au titre de l’École d’application du génie à Angers. Rapidement, il rejoint lesrangs des sous-officiers le 1er janvier 1989 au 25e régiment du géniede l’air à Compiègne où il s’impose avec assurance et déterminationsur tous les chantiers qui lui sont confiés.

Désigné du 5 janvier au 18 juillet 1991 en qualité de chef degroupe pour la réfection des aires aéronautiques de la base de HAOen Polynésie Française, le sergent ANDREOLI s’acquitte de sa mis-sion avec brio.

Le 1er octobre 1993, il est promu au grade de sergent-chef etdeux mois plus tard il est admis dans le corps des sous-officiers decarrière. Sous-officier très complet recherchant sans cesse à appro-fondir ses connaissances, il obtient le 15 mars 1996 la qualification« intervention sur engins explosifs improvisés » et le brevet mili-taire professionnel du 2e degré « travaux publics infrastructure air »le 1er avril 1996.

Affecté au 1er régiment du service militaire adapté de Fort-de-France à la Martinique le 20 août 1996 en qualité d’adjoint au chefde section travaux et de sous-officier spécialiste, le sergent-chefANDREOLI se distingue par ses grandes connaissances techniqueset un comportement en tous points remarquables.

Engagé au Guatemala du 7 novembre au 2 décembre 1998dans le cadre de l’aide humanitaire apportée par la France aux paysd’Amérique Centrale frappés par le cyclone Mitch, il se distingue denouveau par son dévouement sans limite aux populations sinistrées.

Attiré par l’action, le sergent-chef ANDREOLI est muté le 30 août1999 au 17e régiment du génie parachutiste à Montauban. Brevetéparachutiste le 8 septembre 1999, il est promu adjudant le 1er octobre1999. Sous-officier traitant au sein du bureau opérations instructionet spécialiste NEDEX, l’adjudant ANDREOLI démontre d’emblée sonprofessionnalisme et ses grandes qualités humaines.

Volontaire pour servir à Mostar depuis le 18 janvier 2001 entant que sous-officier spécialiste NEDEX, tu es projeté avec quatre-vingt-dix des nôtres, dans cette Bosnie-Herzégovine où tu sers avecabnégation, jusqu’à ce 3 avril, sur cette fameuse piste minée où tevoilà soudain arraché à l’amour des tiens et à l’estime de tes cama-rades pour rejoindre ceux du « 17 » de l’ombre.

Tu étais un sous-officier de grande valeur avec un profondsouci du facteur humain, ton dévouement extrême, allié à ta recher-che permanente de l’efficacité, donnaient de toi l’image du cheftrempé au dur métier des armes.

Mon adjudant, nous partageons tous l’immense détresse de tafamille. Nous voulons saluer une dernière fois l’homme que tuétais, aimé et estimé de tous. Saches que nous prendrons soin destiens, de toutes nos forces.

Les officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, sapeursparachutistes, personnels civils, familles et amicalistes du 17e régi-ment du génie parachutiste te disent un « au revoir » chargé d’espoir.

Que Saint-Michel t’accueille au paradis des parachutistes.

Colonel Jean-Fred BERGER

commandant le 17e RGP

Le sergent-chef Laurent nous a quittés brusquement mercredimatin, à l’aube, dans de dramatiques circonstances, au cours d’unexercice synthèse de section. Amis, camarades et compagnonsd’armes, nous voulons témoigner ici toute notre amitié à sa familleet nous souvenir de lui.

Engagé volontaire à l’École d’application du génie d’Angers enseptembre 1991, il s’oriente, à l’issue de sa période de formationinitiale, vers la filière « franchissement mécanisé ». Promu sergentà l’été 1992, il rejoint le 21e régiment du génie, stationné dans cettemême ville et après avoir servi à la 11e compagnie d’instruction, ilgravit tous les échelons de sa spécialité en officiant au sein de la 13e et surtout de la 22e compagnie. Maîtrisant parfaitement lestechniques du franchissement et ayant acquis une connaissancesolide des matériels de son unité, il y démontre de remarquablesqualités d’éducateur, de formateur et de chef. Passionné par sonmétier, il fait preuve en toutes circonstances d’une rare assurance etassume ses responsabilités avec beaucoup d’autorité. La qualité deson travail et ses très bonnes dispositions intellectuelles lui valentde réussir le BSTAT en 1999 et d’être promu au grade de sergent-chef en avril 2000.

Affecté en août 2000 au 1er régiment du génie d’IllkirchGraffenstaden et admis en décembre de cette même année dans lecorps des sous-officiers de carrière, il met toutes ses compétenceset son expérience au service de la 23e compagnie de ponts flottantsmotorisés. Son unité étant projetée pour quatre mois en PolynésieFrançaise, il est détaché à la 11e compagnie de base d’instruction enqualité de sous-officier adjoint au chef de section. Son senspédagogique et son implication personnelle dans la formationmorale et physique des jeunes engagées volontaires lui valentl’estime de ses pairs, l’admiration et l’adhésion de ses jeunesrecrues.

La semaine dernière, le sergent-chef Laurent est resté fidèle àla ligne de conduite qui a toujours guidé son action en portant,jusque dans ses derniers instants, une attention extrême auxhommes dont il avait la responsabilité.

Ces qualités d’homme, ces qualités de soldat, ces qualités dechef peuvent faire la fierté de sa famille, de sa mère, avec qui noussommes aujourd’hui en parfaite harmonie de cœur. Elles ontmarqué tous ceux qui l’ont côtoyé, cadres et sapeurs et j’espère quetous s’en inspireront.

Au revoir, Chef. Ton départ si soudain laisse en nous un videimmense et nous garderons toujours au cœur, la brûlure de tonsouvenir.

… Repose maintenant en paix Philippe.

Colonel BRUDER

commandant le 1er RG

IN MEMORIAM

AdjudantXavier ANDREOLI17e régimentdu génie parachutiste

Sergent-chef LAURENT1er régiment du génie

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La lettre du génie SOMMAIRE

SommaireIn memoriam

◆ L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Le général de division Marcel FRANÇOISEest élevé aux rang et appellation de généralde corps d’armée, pour prendre rang du 1er juillet 2001.

Le général de division André RANSON estélevé aux rang et appellation de général de corps d’armée, pour prendre rang du 1er juillet 2001 et est nommé aux fonctions dedirecteur du renseignement militaire - Paris- à la même date.

Le colonel Bernard PERICO est nommégénéral de brigade pour prendre rang de 1er août 2001 et est nommé chef de la divisionactivités de l’état-major de la RTSO.

Le général de division Jean-Louis VINCENTest élevé aux rang et appellation de généralde corps d’armée, pour prendre rang du 1er juillet 2001.

Le général Alain RICHARD est promu géné-ral de division, pour prendre rang du 1er juillet 2001 et est nommé inspecteur de lafonction appui à l’inspection de l’armée deterre à compter du 1er septembre 2001.

Le colonel Jean-Loup CHINOUILH estnommé général de brigade pour prendrerang du 1er août 2001 et est nommé comman-dant de la brigade du génie et gouverneurmilitaire de Strasbourg.

Le général Gérard BEZACIER est nommécommandant de l’École supérieure et d’ap-plication du génie à compter du 25 août 2001.

Le colonel Jean VEYRAT est nommé généralde brigade pour prendre rang du 1er août2001 et est nommé adjoint « doctrine » augénéral commandant la doctrine et l’ensei-gnement militaire supérieur de l’armée deterre à compter du 1er septembre 2001.

Le général de brigade Jean-Pierre DUPRÉest promu général de division pour prendrerang du 1er août 2001 et est nommé généraladjoint major au général gouveneur militairede Metz, commandant la région terre Nord-Est à compter du 1er septembre 2001.

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriam

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KOSOVO – MISSION D’EXPERTISE TECHNOLOGIQUE DU GROUPE DE DÉFENSE NBC

Les sites industriels situés dans la zone de la brigade nord duKosovo recèlent encore de nombreux produits chimiques dontcertains peuvent présenter un danger pour les troupesstationnées à proximité. En avril, un lieutenant GDNBC et unadjudant-chef de la BSPP ont dressé un inventaire des risquestechnologiques et incendie dans la zone de Mitrovica. Ils ont étudié lesdifférents sites industriels : extraction de minerai, usines de productiond’acides, de plomb, de batteries, laboratoires d’analyse chimique, transfor-mateurs électriques…Les principales industries sont dans un état avancé de délabrement. Uneéquipe du GDNBC est présente sur le théâtre et intervient régulièrement surl’ensemble de ces sites pour contrôler l’évolution de la situation.

Lieutenant ARNOULT

LE 19e RÉGIMENT DU GÉNIE AU SERVICE DE LA CULTURE AU KOSOVO

Le 10 avril 2001, au sein du lycée principal « Muharrem Bekteshi » de Vushtrii (ville située entre Pristina et Mitrovica), le colonelGUILLAMO, commandant le BATGEN, a remis au directeur et au professeur de français un ensemble composé de 814 livres de

littérature française.Ces livres provenant de la bibliothèque du 19e régiment du génie de Besançon ont été offerts en présence des représentants des élèves

des classes de français ainsi que des actions civilo-militaires (ACM) de Mitrovica.Le directeur a très largement remercié le colonel GUILLAMO et une jeune élève n’a pas hésité à qualifier, dans un excellent français, de

« magnifique » ce don inespéré pour le lycée qui « manque réellement de moyens ».

L’ESAG ACCUEILLEDES ÉMIRIENS

Les 12 et 13 juin derniers, l’ESAG a accueilliune délégation des Émirats Arabes Unis dansle cadre du plan de coopération franco-émi-rien.La délégation était composée du lieutenant-colonel Walid Ibrahim Mohammed Al-Amery,commandant l’École du génie des ÉmiratsArabes Unis, accompagné de deux expertsémiriens.

PRISE D’ARME POUR UNE FÊTE D’ARME

La première fête d’arme du génie VAUBAN a été instaurée le 1er juin 2001 au cours d’uneprise d’armes dans le centre ville d’Angers.Cette cérémonie regroupait des détachements de l’ESAG, du 2e régiment étranger de

génie, du 6e régiment du génie,du 17e régiment du génie para-chutiste, de la brigade desapeurs pompiers de Paris, del’unité d’instruction et d’inter-vention de la sécurité civile n° 1et de l’Établissement du génied’Angers.

PHOTO ESAG

PHOTO ESAG

AMÉNAGEMENT DU CENTRE DE PRODUCTIOND’ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR

(CP EAO-COFAT)

Subordonné au CoFAT, le centre de productionEAO-CoFAT de Saint-Maixent-l’École est chargé deréaliser des produits de formation, utilisant lesnouvelles technologies, au profit de l’armée deterre. Avec la montée en puissance des missionsdu centre, il était nécessaire de créer une nouvellestructure d’accueil. La réalisation fut confiée àl’établissement du génie de Limoges qui a livré lebâtiment en mars 2001.

PHOTO EG LIMOGES (cf plaquette)

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La lettre du génie SOMMAIRE

SommaireIn memoriam

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QUATRE SAPEURS-POMPIERS DE PARIS EN DÉTACHEMENTAU PORTUGAL

Le 4 mars 2001, l’effondrement du viaduc routier de Castelo de Paiva (Portugal) entraîne la disparitionde 70 personnes dans le fleuve Douro. Du 8 au 10 mars, quatre personnels de la BSPP sont inté-grés au sein d’un élément de reconnaissance etd’évaluation (ERE) mis sur pied par la direction de ladéfense et de la sécurité civiles (DDSC). La violence dudébit du fleuve rend difficile la localisation des véhicules immergés et interdit toute intervention subaquatique. La mission du détachement a consistéà confirmer les analyses techniques des services de secours Portugais. « Cette action a permis de fournir un appui décisif, en terme de communica-tion dans une crise aux implications politiques de portée nationale » souligne le capitaine Dalet, directeur de plongée. Parallèlement, des opérationsde localisation par sonar et de recherche d’indices sont menées en surface.

Capitaine DALET

ZONE TECHNIQUE DU 1er RÉGIMENT DE SPAHIS

Le 1er régiment de spahis inaugurait, le 11 juin 2001, sa nouvelle zone technique. Réalisée par l’Établissementdu génie de Grenoble, elle comprend un bâtiment atelier répa-ration, un poste de contrôle, deux abris et uncentre de tir. Elle est divisée en cinq marchés : SPS, travaux principaux, alarme, cibles automatiques etespaces verts définis au titre du permis de construire. Le marché principal est réalisé en trois tranches de travaux sur 14 mois ; le coût totalde l’opération s’élève à 71 MF.

STAGE DES FUTURS

CHEFS DE CORPS

Les futurs chefsde corps dugénie se sontréunis à l’ESAG

du 28 au 30 juin pour y suivre un stage avant de prendre leur comman-dementcet été. Ce stage comprenait une partie informative suivie d’une partied’échange d’expérience avec les chefs de corps en poste. Ce stage sedéroule chaque année à l’école, et constitue un moment d’échange riche.À l’issue, les chefs de corps ont participé à la 2e Convention nationale dugénie.

JOURNÉE PRÉVENTION AU 13e RG

Le mercredi 21 mars 2001 était réservé à unesensibilisation sur la prévention et la sécurité routière.Prenant la forme d’un circuit d’une vingtaine dekilomètres dans la région sud d’Épernay, les candidatsont arpenté le vignoble en P4.Le rallye avait pour but de sensibiliser les 18-25 ans durégiment qui devaient répondre aux questionnaires de6 ateliers sur des thèmes divers (crevaison, épreuvesdu code de la route, épreuve de conduite de type« OPEX dans les Balkans », permis à points…). Conjointement, des conférences se sont tenues aurégiment. Un stand était animé par un représentant de l’AGPM, pour le port de laceinture de sécurité, le taux des accidents chez les jeunes… Tandis qu’unreprésentant de la gendarmerie d’Épernay sensibilisait le personnel sur la vitesseexcessive, la conduite en état d’ivresse et la fatigue, les pompiers d’Épernayfaisaient une démonstration de désincarcération.

PHOTO 13e RG

PHOTO EG GRENOBLE

PHOTO ESAG

LE GÉNIE ÀL’HONNEUR

Le 13 juin 2001, dans lacour d’honneur desInvalides, le généralCrène, chef d’état-majorde l’armée de terre aremis la croix de lavaleur militaire au colo-nel Paul Dodane pourles actions conduites auKosovo de février à juin2000 à la tête du bataillon du génie de brigade multinationale Nord armé par le 31e régiment du génie.

le détachement français placé sous lecommandement d’un officier supérieur de la

DDSC était constitué d’un capitaine directeur deplongée, d’un adjudant-chef directeur de

plongée et spécialisé en interventionssubaquatiques, d’un sergent-chef spécialisé en

interventions subaquatiques - CT1 et d’uncaporal servant d’interprète.

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriam

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FOOTBALL, LE 19 EN FINALE

C’est dans un cadre magnifique, le 24 mai à Évron en Mayenne, que l’équipe de footballdes sapeurs du 19e régiment du génie de Besançon a fait briller ses couleurs. Elle a ainsiatteint l’objectif de sa saison : représenter son régiment au plus haut niveau de lacompétition.Malgré un parcours sans faute et quelques grands moments, tels que les 8e de finaleremportée 10-0 contre le 126e RI ou encore le suspens insoutenable de la demi-finalearrachée aux tirs au but face à l’équipe des sapeurs-pompiers de Paris, le jour J a étél’exception à ce glorieux tableau. La pression de la finale était telle que la force morale del’équipe et le soutien admirable des supporters n’ont pas suffi à emmener les joueurs versla victoire.Nous ne pourrons rien reprocher à cette équipe, tant la combativité et le soutien moral qui régnaient autour des joueurs étaient importants. Legoût amer de la défaite 3-2 sera donc vite remplacé par la satisfaction du devoir accompli.Rendez-vous est donné l’année prochaine pour faire encore mieux : GAGNER LA FINALE !

LE 3 A L’ASSAUT DES REMPARTSDE ROCROI LA FORTIFIÉE

Du 18 au 23 juin 2001, des éléments du 3e régiment du génie deCharleville-Mézières ont réalisé des travaux de nettoyage et deremise en condition sur les remparts fortifiés de Rocroi dans lecadre de l’entretien du patrimoine historique de la ville.Ces travaux permirent la mise en œuvre des techniquesparticulières du travail en hauteur. Rappelons que la missionpremière d’une CBI est d’assurer la base arrière du régimentlorsque celui-ci est projeté en OPEX.Cette opération s’inscrit aussi dans une perspective decommunication externe du régiment et vise à consolider le lienarmée-nation.

Sous-lieutenant ARIA

« CME… TOUS VOLONTAIRES ! »

«CME… tous volontaires ! »… tel fut le cri de guerre scandé, dans les couloirs de la CBI, par le « CME EVAT », placé sous les ordres du lieutenantHantz, secondé par le sergent-chef Blusseau et quatre chefs de groupe (les sergents Massenhove, Micard, Grunenwald et de La Tousche). Du

8 janvier au 2 mars 2001, le stage a permis de former des petits gradés pour « offrir » auxrégiments de bons chefs d’équipe. L’effectif de cette section : 20 militaires du rang, enprovenance de trois formations (4e GEH, 43e RT, et 2e RG). Le goût de l’effort et l’esprit decohésion ont été progressivement inculqués au cours de cette période.L’obtention du CME, complétée par l’attribution d’un CTE, est indispensable pour accéderau grade de caporal. Les conditions du succès… un comportement exemplaire etl’acquisition d’un certain sens des responsabilités. Huit très longues semaines durant,les candidats ont donc totalement dû s’investir physiquement et intellectuellement afinde développer les compétences nécessaires.L’emploi du temps fut un délicieux compromis entre instruction au quartier et séjours surle terrain. La première semaine a été essentiellement consacrée aux cours théoriques :rappels ayant trait à l’instruction sur le tir, la topographie, le règlement, la défense NBCet les transmissions. En raison des tests physiques de fin de stage, le sport n’a pas éténégligé (course à pied, natation et grimper de corde) et l’incontournable marche de nuita bien entendu été effectuée. Les deux semaines suivantes se sont déroulées dans lecadre sympathique du camp de Bitche avec, au programme, combat de l’équipe(incluant le combat dans les localités), course d’orientation, tir (FAMAS, FLG et lancer de

grenades réelles), mise en œuvre d’explosifs, et marches sur la « circulaire » du camp. Au retour, une longue semaine de cours intensifs :organisation de la défense, pédagogie, éducation civique et… mathématiques, les vagues souvenirs s’étant estompés avec le temps. Arrivaensuite le séjour au camp de Valdahon caractérisé par un rythme toujours plus éprouvant. Outre les séances de combat, il y eut davantaged’activités physiques (marches, marches course, course à pied…). Le week-end de récupération des 17 et 18 février a été unanimementapprécié.Au terme de quelques jours de révisions, arriva l’heure du bilan. Il y eut tout d’abord une batterie de tests théoriques et sportifs, puis le « raidsynthèse », alternant marche, entre les différents forts des alentours de Metz, et ateliers pratiques axés sur la restitution des savoir-faire acquis.Ce « CME EVAT » a permis à tous nos candidats de développer des valeurs essentielles comme le volontariat, la disponibilité, la motivation,l’endurance, l’exemplarité et, par-dessus tout le don de soi !

Sergent de La Tousche – 2e régiment du génie

PHOTO 2e RG

PHOTO 3e RG

PHOTO 19e RG

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CHAMPIONNAT NATIONAL DE TIR 2001

Du 18 au 23 juin 2001, l’adjudant Joho (21e CCL), les sergents Defour et Merlet (11e CBI) et le 1re

Cl Court (3e CCM) du 13e régiment du génie ont participé au championnat de France de l’arméede terre, organisé au Centre d’entraînement d’infanterie de tir opérationnel (CEITO) du Larzac.Pour l’occasion, la carabine 22 long rifle pour les femmes et 7,62 mm pour les hommes étaientde rigueur. En plus de l’effort prolongé pouvant atteindre 3 heures 30, il faut rajouterl’accoutumance à l’équipement : veste, pantalon, sangle, cache œil, gants et chaussures plates pour plus de stabilité.La semaine s’est déroulée en deux temps :• lundi et mardi : championnat de tir• de mercredi à vendredi : tirs de perfectionnement pour les qualifiés au championnat interarmées qui se déroulera à l’EIS de Fontainebleaula 1re semaine d’octobre.Au terme d’un tir à 50 m en trois positions (couché, debout, genou), puis d’une épreuve de 1 h 30 pour les femmes et de rapidité pour leshommes, les personnels du 13e RG se sont retrouvés bien classés. En effet, le 1re classe Court est vice championne de France 2001, le sergentDefour occupe la 3e place du podium et le sergent Merlet et adjudant Joho se sont respectivement classés 5e et 9e.Pour eux, la prochaine étape sera le championnat de France interarmées. Accordons leur notre soutien.

AIDER LES SINISTRÉS DE LA SOMME

Du 11 au 25 juin dernier, trois sous-officiers de l’Établissement du génie deChâlons-en-Champagne, les adjudants-chefs Dominique NICOT, Hervé LIE-BEAUX et l’adjudant Francis PINAT, ont renforcé les trois équipes MOUS(Maîtrise d’œuvre Urbanisme Social) mises en place par monsieur DanielCADOUX, préfet de la Somme. Ces sous-officiers renseignaient les sinistréssuite aux dégâts des eaux dans les habitations et agissaient comme conseillers

techniques.« Nous ne nous sommes pasarrêtés à notre simple mission, il afallu d’abord écouter ces famillestraumatisées qui, pour la plupart,étaient très fatiguées, au bord dela déprime et du désarroi… »souligne l’adjudant-chef Domi-nique NICOT.Après leur passage dans lesdivers foyers inondés, les profes-sionnels du bâtiment ont évaluél’ampleur des dégâts afin de diri-ger les services compétents, pour

la mise en œuvre d’équipes de bénévoles ou la fourniture de matériels aux pro-fits des sinistrés. Un avis était également donné sur l’état d’insalubrité ou la dan-gerosité des habitations.Très bien intégrés au sein de ces équipes mobiles, ces sous-officiers ont permis demettre leurs compétences à la disposition des populations civiles et de s’impliquerdans une action sociale et « humanitaire » face à cette catastrophe naturelle.

À PROPOS DE GUIBERT 2001

Du 19 avril au 2 mai 2001, le 28e groupe géographique a participé à l’exerciceGuibert 01 organisé par le CFAT. Cet exercice avait pour but

l’entraînement d’un état-major de niveau 2 en milieu OTAN et deperfectionner l’emploi du SIC-F V1 au sein des états-majors.La mission du 28e groupe géographique était de conseiller legénéral commandant la division en matière d’appui géographiquedes forces. Il comprenait aussi une cellule TERA (analyse deterrain) chargée de réaliser des produits géographiques d’aide àla prise de décision. Cette cellule dut, en cours de manœuvre,quitter l’exercice afin de se consacrer à l’étude physique du

bassin de la Somme sujet aux inondations depuis plusieurs semaines.Si « la géographie sert d’abord à faire la guerre » (Yves Lacoste), elle permet

également d’aider les autorités civiles à la compréhension et au suivi descatastrophes naturelles…

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STAGE DE DÉMINAGE HUMANITAIRE

Onze Cambodgiens et deux Nicara-guayens ont suivi le premier stagedispensé par le Centre national dedéminage humanitaire à l’ESAG du 5 au14 juin 2001.Les stagiaires, déjà experts du démi-nage et œuvrant, pour les Cambodgiens,au sein du Centre national de déminageau Cambodge, sont venus se former auxtechniques françaises de déminage, pri-vilégiant la neutralisation à la destruc-tion de la mine.Ce stage s’est fait en liaison avec laCOFRAS, société accréditée par leministère de la Défense.

PHOTO ESAG

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriam

◆ L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

GRIN : NETTOYAGE DE PRINTEMPSÀ MAILLY

En marge des grandes activités régimentaires deprintemps, le groupe régional d’intervention NEDEX(GRIN) consacre la majeure partie de son temps à faire leménage dans les différents camps militaires de l’est de laFrance. Après un séjour à Verdun puis à Mourmelon, ils ont fait étapeà Mailly.Les travaux de construction d’une plate-forme de poserd’hélicoptères ont, en effet, permis à une quantité importante demunitions de retrouver la lumière du jour. La fabrication de cesmunitions, allemandes et françaises, datait principalement del’époque des deux guerres mondiales.Le 26 avril 2001, un fourneau a été réalisé afin de les détruire. Cetteopération a généré, bien entendu, un certain nombre de contraintesen vue de garantir la protection des biens et des personnes :• suspension des séances de tir dans la zone concernée ;• mise en place d’un dispositif de sécurité draconien.La dangerosité de ces munitions résultait essentiellement de leur âgeet des conditions de stockage. La dégradation des substancesexplosives, au fil des ans, les a rendues particulièrement instables ettrès sensibles au moindre choc. La disparition des organes desécurité sur les obus a, en outre, accru la difficulté.

Bilan final :

Adjudant AUPLAT – 2e régiment du génie

LE 1er REG EN ÉRYTHRÉE

Dans la nuit du 5 juin, undétachement de plus de150 hommes composépresque entièrement de

la 2e compagnie, s’est envolé en direction d’Asmara, capi-tale de l’Érythrée. Appelés à relever le contingent danois enplace depuis juin 2000 (déployé dans le cadre de laMINUEE), les légionnaires du 1er REG placés sous le com-mandement du LCL Rychener, auront à charge le soutien del’état-major pour des missions couvrant aussi bien la pro-tection que le transport, en passant par l’escorte, l’alimen-tation, les transmissions, etc.Le général de Kermabon, commandant la 6e BLB, venuinspecter les troupes à la veille de leur départ, a donné lemot d’ordre : « vous devez considérer comme un honneurd’avoir été choisis pour cette mission ».Durée de la mission : six mois. À décembre prochain…

Mi-mai 2001, une centaine de militaires du 3e

régiment du génie de Charleville-Mézières sesont joints au SRPJ de Reims pour recherche

Manania Thumpong, collégienne à Sedan et disparuedepuis le 5 mai.Accompagnées d’une équipe cynophile de Suippes,les 3 compagnies du régiment ont ratissé une grandepartie des bois environnants.

LE CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE DE TERRE À LA RENCONTRE

DES SAPEURS-POMPIERS DE PARIS

Fin mars, le chef d’état-major de l’armée deterre rendait visite à la brigade de sapeurspompiers de Paris. Le général d’armée Crènea rencontré, lors de plusieurs tables rondes,un grand nombre de personnel de tous grades.Il déclarait lors de son allocution en fin dejournée « je considère la brigade comme uneunité d’élite à part entière, faisant honneur àson armée d’appartenance qui peut être fièrede la compter dans ses rangs. »Quelques jours après sa visite, il adressait,dans une lettre adressée au général comman-dant la brigade, ses remerciements aux repré-sentants de toutes les formations pour la qua-lité de leur accueil ainsi que leur franchise surles thèmes aussi variés et sérieux que la pro-fessionnalisation de l’armée, l’augmentationde l’activité opérationnelle…

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PHOTO 1er REG

Calibre Nombre Type Modèle

2 cm 1348 Antiaérien FLAK Mle 1930/1935/193875 mm 157 Explosif Mle 1917/1933105 mm 3 Explosif Mle 1925155 mm 2 Explosif Mle 1887/1894

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La lettre du génie SOMMAIRE

SommaireIn memoriam

◆ L’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaTableau d’avancement

LE GÉNIE DE L’OTAN SE RÉUNIT À ANGERS

Pour la première fois, l’ESAG a organisé la conférence des commandants du génie des paysmembres de l’OTAN et des pays européens associés.Le double objectif de cette conférence était de réfléchir aux enjeux de demain et notamment àce que sera le génie en 2015, mais également de faire meilleure connaissance et découvrir des

nations que l’on ne rencontre querarement, si ce n’est dans le cadrede forces multinationales.De nombreux industriels s’étaientjoints à cette conférence afin deprésenter leurs matériels et leurssavoir-faire.

LE 500e EVATDE LA SÉCURITÉ CIVILE

Les unités de la sécurité civilefêtent leur 500e EVAT.Affecté à l’UIISC7, le sapeurBeaujean Fabien a été recrutécomme volontaire de l’armée deterre (VDAT) en octobre 2000.Après 6 mois de VDAT, sa manièrede servir lui a permis d’obtenir uncontrat d’engagé volontaire, ce quilui permet d’envisager une carrièreplus longue au sein de l’UIISC7.Le 1er avril 2001, il a signé le 500e

contrat EVAT. À cette occasion, ils’est vu remettre par le LCLPelletier, commandant en secondde l’UIISC7, la pucelle d’argent del’unité au cours de la prise d’armesdu vendredi 22 juin 2001.

Capitaine DUBERNETOfficier Communication - IISC7

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PHOTO UIISC7

LE 3e RG EN RENFORT DANS LA SOMME

Les inondations provoquéespar la crue de la Somme ontentraîné l’évacuation d’unmillier de personnes. La gra-vité de la situation a néces-sité le concours de l’armée sur la demande du préfet de la Somme. Une tren-taine de sapeurs du 3e régiment du génie de Charleville-Mézière ont appuyéles services de secours en procédant au moyen de sacs de sable au relève-ment et au renforcement des digues.

PHOTO 3e RG

MISSION AU PROFIT DE L’ARMÉE DE L’AIR

La région terre Nord-Est a fait appel au 19e régiment dugénie pour une mission des plus habituelles :un mirage F1 de la base aérienne de Dijon s’est abîmé dansles environs de Cuiseaux le mercredi 7 février. Lestechniciens ont voulu récupérer les éléments de l’avion ;l’accès à la zone leur était impossible.Le régiment bisontin dépêche sur place un module et deuxtravures de pont automoteur d’accompagnement, auxordres de l’adjudant POLAK. Le détachement metrapidement en œuvre les matériels permettant aux gruesde l’armée de l’air de franchir les fossés qui les séparentdes débris du mirage.

Capitaine JAMAA

PHOTO 19e RG

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La lettre du génieSOMMAIRE

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LE 3 SÉCURISEUNE ZONE REMPLIE

D’OBUS

Le préfet des Ardennesa demandé le concoursdu 3e RG afin de procé-der à la neutralisationd’un stock d’obus (9200pièces) datant de la Grande Guerre, découvert dans la commune deChatelet-sur-Retourne.L’adjudant Manuel, à la tête d’une dizaine de sapeurs, a supervisé lestravaux de sécurisation nécessaires avant les opérations de déminagequi ont lieu en juin 2001.Outre la mise en place de merlons et de pistes MATS, ce chantier anécessité la construction de plates-formes en dur pour le condition-nement des obus.

PHOTO 3e RG

MONUMENT JEU D’ENFANTS

Pour la troisième année consécutive, l’ESAG a participéà l’opération « Monu-ment Jeu d’enfants ». Cette acti-vité, initiée par le ministère de la Culture, consiste àfaire découvrir aux enfants accompagnés de leursfamilles, le patrimoine historique français.À cette occasion, le département d’entraînementphysique et sportif de l’ESAG a mis en place un atelierde descente en rappel le long d’une des tours duchâteau, activité au combien prisée par les enfants !

PHOTO ESAG

MISSION ALLEMAGNE POUR L’UIISC7

Dans le cadre du jumelage entre Brignoles etGross-Gerau, petite ville allemande du Sud deFrancfort, un petit détachement de l’UIISC7 a faitle déplacement afin de participer aux journéesportes ouvertes des Technisches Hilfswerk (TWH),l’équivalent de la protection civile allemande. La mis-sion dura sept jours…Le détachement était composé d’un officier (LTN Mahieu, chef du détachement), de sept sous-officiers (ADC Polito, ADJ Abadie, ADJ Berthelot, ADJ Vasseur, SCH Puype, SGT Dubois-d’Enghein, SCH Sarrion) et d’un militaire du rang (1CL Morel).

POSE DE LA PREMIÈRE PIERREDU VILLAGE D’AIDE AU DÉPLOIEMENT

Le 5 juin dernier, le général Dupré, comman-dant l’ESAG, posait la première pierre du vil-lage d’aide au déploiement. Ce village, installésur le terrain de Linières près d’Angers, per-mettra aux stagiaires en infrastructure opéra-tionnelle de réaliser des actions d’infrastruc-ture en condition très proche de la réalité,mais il permettra également aux électroméca-niciens d’intervenir dans leur spécialité pour lafourniture et la distribution d’énergie, toutcomme aux spécialistes de l’eau pour l’alimen-tation du village.

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MOWYCIE PO POLSKU ?

Courant juin, l’ESAG a accueilli une délégation ducommandement du génie de l’état-major de l’armée deterre polonaise. Deux officiers polonais, le colonel LALKAet le commandant SZULC ont ainsi visité l’école, se faisantprésenter la formation qui y est dispensée, le génie et lesperspectives d’avenir ainsi que les principaux matériels.Cette visite entrait dans le cadre du plan de coopérationfranco-polonais.

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La lettre du génie

Sommaire

LE GÉNIE LÉGION :le 1er REG

1 – Historique

2 – Les pionniers

3 – Les régiments génie légion

4 – Les missions

5 – Bilan déminage : l’exempledu 1er REG au Kosovo

PHOTO 1er REG

PHOTO 1er REG

Le génieCOMBATPHOTO 1er REG

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en bref

◆ Le génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

avec fierté, attribuer la croixde guerre des TOE avecpalme. Capacité d’adapta-tion, curiosité pour unmétier nouveau et passiondu travail accompli, sontautant d’explications à cettefoudroyante réussite. Oùqu’il soit engagé, fier de sadevise - « Parfois détruire,souvent construire, toujoursservir avec honneur et fidé-lité » -, le 6e REG fera preuvede ses qualités, non seule-ment au combat, mais aussidans ses œuvres de bâtis-seur.

Devenu 1er régiment étranger de génie en1999, c’est un « grand frère » aguerri,totalement opérationnel et bien établidans ses traditions qui, signe de laconfiance de l’Arme, pourra aider à lacréation d’un 2e régiment étranger degénie pour faire face à un besoin crois-sant en unités de sapeurs.

Les circonstances font qu’aujourd’hui, legénie légion est, selon une expressionchère au général Imbault, un génie d’as-saut. Mais la flamme des anciens est tou-jours là.

Le légionnaire garde son âme de pion-nier : il reste et restera toujours un soldatbâtisseur.

LES PIONNIERS

« En première ligne, nous serons miscomme les pionniers en défilant… »

Fiers soldats barbus, portant hache surl’épaule droite et tablier de cuir, les pion-niers incarnent la tradition. Sans pourautant être le privilège des régimentsétrangers de génie, ils représentent le

BREF HISTORIQUE

« La montagne nous barrait la route,« ordre fut donné de passer quand même,« la légion l’exécuta. »

PHOTO 1er REG

Cette noble inscription était gravée àl’entrée du tunnel de Foum-Zabel, creusédans le dur granit de l’Atlas par leslégionnaires de la compagnie de sapeurs-pionniers du 3e REI.

Bien plus qu’un long discours, cesquelques mots pourraient à eux seulsrésumer l’esprit du sapeur-légionnaire :sens du devoir et goût de l’exploit ; onsait que le légionnaire n’est jamais aussiefficace que lorsque la mission lui estdonnée comme impossible…

C’est ainsi, qu’avec la même ardeur, laLégion se lancera dans de grands chan-tiers. Du Sahara aux atolls du Pacifique,comme au fin fond de la forêt guyanaise,les légionnaires bâtiront ainsi leurlégende au fil des décennies, se surpas-sant un peu plus chaque jour dans desentreprises qui en auraient fait reculerplus d’un.

En 1984, c’est un nouveau défi qui estproposé à la légion : le 6e régiment étran-ger de génie reçoit la lourde responsabi-lité d’écrire une nouvelle page de l’his-toire la légion étrangère.

Ses actions au feu, lors de la guerre duGolfe, lui vaudront d’être cité à l’ordre del’armée. Le « jeune » 6e REG se verra,

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1er RÉGIMENT ÉTRANGER DE GÉNIE

génie d’assaut, enfonçant portes et pas-sant à travers flammes sous le feu del’ennemi…

Leur épopée « génie » débutera dès lespremiers jours de leur arrivée en Algérie,en 1832. Les légionnaires, y serontemployés à des tâches aussi diversesque travaux d’utilité publique (assainis-sement et assèchement de marais dansl’algérois), construction de ponts et deroutes, de fortifications ou encoreconstruction (de 1847 à 1856) de leur ville,Sidi-Bel-Abbès. Après la Grande Guerre,la réputation des légionnaires-bâtisseursest bien établie. Le haut commandementjugera alors utile d’employer cette main-d’œuvre spécialisée et disponible dansles grands travaux d’intérêt public enAfrique du Nord. En 1921 les premièrescompagnies de sapeurs-pionniers sontcréées à cet effet : ainsi leur histoire,après la guerre d’Algérie, les emmènerasur tous les territoires, en métropole, enPolynésie (avec le 5e REI, ils participerontactivement aux travaux du génie civil surle site de Mururoa), ou encore en Guyane(avec le 3e REI à Kourou). En pointe dudispositif ou sur les Champs-Élysées, lespionniers, partout, ouvrent la voie.

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La lettre du génie SOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en bref

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général CRENE, chef d’état-major de l’ar-mée de terre, lors de la remise du dra-peau du 2e REG).

Les 900 cadres et légionnaires de cetteunité sont répartis entre une compagniede commandement et de logistique, unecompagnie de base et d’instruction, unecompagnie d’appui et de trois compa-gnies de combat. Tous doivent naturelle-

ment maîtriser les techniques lesplus subtiles du combat du génie,allant du franchissement à l’infra-structure opérationnelle et audéminage, dans le milieu exigeantet sévère de la montagne.

Immédiatement disponible, modu-lable et projetable, il est apte às’engager hors du territoire métro-politain et à participer à des mis-sions de maintien de la paix ou d’in-terposition au sein de la 27e BIM oud’une force internationale.

LES MISSIONS DU 1er REG

Si l’environnement militaire et la chaînede commandement ont changé, si le« corps » génie-légion s’est étoffé tout ens’ouvrant aux technologies du futur, lesmissions sont restées les mêmes qu’en1984, lors de la création du 6e REG : aide àla mobilité et participation à la contre-mobilité, aide au déploiement d’urgenceet appui direct au combat, déminage etdépollution de zone, opérations spécialesdans la profondeur.

LES RÉGIMENTSGÉNIE-LÉGION

1er RÉGIMENT ÉTRANGER DE GÉNIE

Par décision ministérielle du 9 juillet 1999,le 1er REG est institué héritier par filiation« indirecte » du 6e REG. La garde du patri-moine du 6e REI lui est également confiéeà partir de cette même date.

Son drapeau se distingue de celui desautres régiments, en arborant à sahampe la cravate du 6e REG en plus decelle du 1er REG.

Fort de ses quelque 1 000 légionnaires,composé d’une compagnie de comman-dement et de logistique, d’une compa-gnie de base et d’instruction, d’une com-

pagnie d’appui et de quatre compagniesde combat mécanisé (auxquelles vients’ajouter une compagnie de réserve,activée à l’été 2001), le 1er REG est unrégiment de génie d’assaut entièrementopérationnel qui permet, au CFAT ainsiqu’à la 6e brigade légère blindée, de dis-poser d’un régiment de génie dans lesplus brefs délais.

2e RÉGIMENT ÉTRANGER DE GÉNIE

Créé le 1er juillet 1999 à Saint-Christol (84)« le 2e REG reprend les traditions des for-mations génie-légion d’Indochine. Il pui-sera, dans les nombreux faits d’armes deces glorieuses unités, la force del’exemple, du courage et du sacrifice.Durant toute la campagne d’Indochine,les sapeurs-légionnaires ont sansrelâche effectué des missions de protec-tion, de déminage et de franchissement,mettant ainsi en valeur l’importance del’appui génie » (extrait du discours du

Selon la mission, le régiment agit groupéou de façon décentralisée. Le comman-dement peut également faire appel à laspécificité d’une unité pour agir dans uncontexte dont elle a la maîtrise :

– milieu aquatique (+ la 1re Cie dispose demoyens nautiques composés dezodiac, de matériel de plongée, desacs étanches et de flotteurs. Son per-sonnel est soumis à un entraînementde natation poussé afin de la mettre encondition de combattre en milieu aqua-tique, le domaine subaquatique étantréservé au DINOPS) ;

– milieu accidenté (+ la 2e Cie doit pou-voir appuyer une compagnie d’infante-rie lancée dans un débordement enmilieu accidenté ou encore effectuerdes destructions sur les arrières enne-mis après avoir emprunté des itiné-raires accessibles seulement à desspécialistes de la montagne) ;

– opération héliportée (+ la 3e Cie déve-loppe les techniques du combat aéromo-bile de contre-mobilité et met en œuvredes détachements d’intervention hélipor-tés du génie. Cette maîtrise de la rapiditéd’intervention et de l’espace permet ainsià de petits groupes d’interdire un frontétendu en un minimum de temps aumoyen de mines ou de destructions) ;

– combat en zone urbaine (+ le domainede compétence de la 4e Cie comprendprincipalement l’aide à la mobilité, ledéminage, la dépollution et l’organisa-tion du terrain) ;

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La lettre du génie

trise de la violence post-conflictuel(Somalie, Cambodge, Bosnie, Kosovo),voire au profit de populations sinistrées(comme le témoigne sa récente interven-tion au Val d’Aoste).

BILAN DÉMINAGEL’exemple du 1er REG au Kosovo(juin/septembre 1999)

DÉMINAGE MANUEL

– 340 fouilles de bâtiment ;

– 14 aires de poser ;

– 37 zones de déploiement ;

– 19 interventions sur charniers au profitdu TPI ;

– neutralisation de 2 missiles ;

– neutralisation de 19 pièges, 98 OAX ;

– récupération ou destructions diverses :18 corps de missiles ; 427 grenades ; 74roquettes ; 205 obus ; 257 sous-muni-tions ; 1 tonne d’explosifs ;

– évacuation d’un dépôt de munitionscontenant environ 2,5 tonnes d’obus,de mines et de munitions diverses.

BILAN DES COMPAGNIES DE COMBAT

– ouverture d’itinéraire : 2 bouchons demines relevés lors de l’entrée auKosovo sur l’axe RIMBAUD ;

– dépollution de zone : 8 zones d’installa-tions reconnues avec dépollution ensous-munitions de 3 futurs sites detransmissions ;

– munitions traitées : 511 BLU 97AB et B ;241 BL755 ; 189 MK1118 ; 25 UXO ; 1obus de 82 mm ; 2532 mines PMA2 ; 41PMR 2A ; 56 PMA3 ; 12 AC.

– dès cet été, il sera également enmesure de compter sur son unité deréserve (5e Cie/URARP).

Outre les compagnies de combat, le commandement peut engager de façondécentralisée des sections équipées demoyens lourds (EFA, PAA, MATS, EMAD,MPG, MFRD et autres Disperseur demines…) en faisant appel à sa compa-gnie d’appui. D’autre part, la compagniede commandement et de logistique, outresa mission spécifique de soutien et demainte-nance, participe activement àtous les engagements du régiment,notamment grâce à son détachementd’intervention nautique opérationnel(DINOPS) et ses EOD/NEDEX. Enfin, lacompagnie de base et d’instruction, der-nière née des compagnies du 1er REG,doit à tout instant être en mesure d’assu-rer le régime de base arrière du régimenten cas de projection extérieure de toutou partie de ses hommes, tout en garan-tissant l’instruction et la formation tech-nique de ses jeunes légionnaires.

Servi par des matériels performants, à la pointe de la technologie, le sapeur-légionnaire, outre ses qualités de combattant, maîtrise à la perfection lescompétences du génie classique : démi-nage et dépollution, franchissement,ouverture d’axes, travaux d’infrastruc-ture et organisation du terrain.

Lors des missions extérieures, le plussouvent, l’engagement est du niveau del’unité élémentaire ou du détachement.

Selon le cas, le régiment agira dans uncadre coercitif (Tchad, Golfe) ou, pluscouramment, dans un contexte de maî-

SOMMAIRE

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PHOTO 1er REG

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La lettre du génie

Sommaire

1 – Expertise en Tanzanie

2 – Interventiondans la Somme

Le génieCONSTRUITPHOTO REVUE

SELLING TANZANIA

PHOTO REVUE SELLING TANZANIA

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◆ Le génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

ria…), vie courante (tenues, logement…)se sont enchaînées sans interruption jus-qu’au départ.

J’ai maintenant 10 heures de vol pourtout récapituler : quelle est ma mission ?Son cadre ?

Lors de mon passage à l’EMIA, j’ai décou-vert le concept RECAMP - Renforcementdes Capacités Africaines au Maintien dela Paix - et en particulier le fait que tousles deux ans, un exercice terrain soit misen œuvre dans une zone d’Afrique. Lesdeux premiers exercices (1998 et 2000) sesont déroulés dans des pays franco-phones (Sénégal et Gabon). Devant lesuccès de ces premières éditions et l’évo-lution de la politique de coopération de laFrance, d’autres pays africains, en parti-culier anglophones, montrent de l’intérêtpour ce concept. Pour 2002, la Tanzanieest retenue et l’exercice s’appellera« Tanzanite » rappelant ainsi le nom d’unepierre précieuse propre au pays.

Les premiers exercices s’étaient doncdéroulés dans des pays francophones oùsont prépositionnées des troupes fran-

7 mars 2001. Dans l’avion qui m’emportevers la Tanzanie, je fais le point desdernières semaines qui viennent des’écouler.

Un mois plus tôt, un message d’appel àvolontariat était passé entre mes mains.« Destination : Tanzanie. Mission : infra-structure RECAMP ». Que d’inconnues !

Un bon atlas et voilà mes connaissancesrafraîchies. La Tanzanie est un pays deuxfois grand comme la France, situé en bor-dure de l’Océan Indien entre le Kénya auNord et le Mozambique au Sud. Pays trèspauvre, il n’en contient pas moins les plusgrandes réserves animales du monde etle mythique Kilimandjaro. Sa capitalepolitique est Dodoma et la ville principaleest Dar es Salaam.

Une fois désigné pour cette mission, touts’accélère. Formalités administratives(passeport, visa…), professionnelles(contacts avec le ministère des AffairesÉtrangères dont dépend la direction de lacoopération militaire DCMD, l’EMIA, leCOIA…), sanitaires (fièvre jaune, mala-

çaises et en particulier des élémentsd’infrastructure. Pour une bonne exécu-tion de l’opération 2002, qui regroupera13 pays d’Afrique Australe commeacteurs et plus de 20 pays donateurs, ilfaut également une infrastructure per-manente même si de gros moyensmobiles seront mis en œuvre (hôpital decampagne, par exemple).

C’est dans ce cadre-là que le service dugénie a été sollicité. Sa mission sedécompose en deux phases. Chacuned’une durée de trois mois. La premièrephase concerne le mess des officiersde l’armée tanzanienne. Ce bâtimentdoit pouvoir accueillir en septembre2001 la FPC (Final Planning Conference)et en octobre 2001 le CPX (Command

post exercise), deux étapes essentiellesau déroulement de l’exercice final (FTX).

La deuxième phase, se déroulant de mi-septembre à mi-décembre 2001, permet-tra d’adapter 8 bâtiments de la baseaérienne militaire pour recevoir la baselogistique de la manœuvre.

JEUDI 8 MARS 2001

Je suis accueilli par le colonel, officier deliaison RECAMP III. En effet, en Tanzanieil n’y a pas d’attaché de défense résident.Ce dernier se trouve au Kenya. Mon arri-vée double les effectifs militaires de l’ar-mée de terre française en Tanzanie !

L’après-midi, premier contact avec lechantier. Il s’agit d’un bâtiment de 800 m2

posé sur une parcelle de terrain au bordde l’océan et joliment dénommé MsasaniBeach Club.

Au départ de Paris, les consignes étaientsimples et succinctes : Voilà de l’argentpour effectuer les travaux minimums :

M’Sasani beach club – Entrée principale, état initial

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Je peux consacrer un peu plus de tempsaux travaux de l’école de Tanga qui, eux,heureusement, se sont déroulés sansanicroche.

12 JUIN 2001C’EST LE DÉPART

L’école de Tanga se termine.

Msasani Beach Club est devenu MsasaniQuarters et n’attend plus que le mois deseptembre pour être inauguré officielle-ment et accueillir dans la foulée la FPC.

La mission est donc remplie pour ce qui est de la première phase et ladeuxième est maintenant clairementdéfinie et chiffrée.

La collaboration de tous - ministère desAffaires Étrangères (ambassade, DCMD),partenaires tanzaniens (TPDF, entrepre-neurs locaux), ministère de la Défense(EMIA, service du génie) - a permis demontrer que même loin de nos bases traditionnelles, nous pouvions être effi-caces et que le service du génie avait saplace dans tous les événements majeursimpliquant les armées.

Commandant BRISSAUD – DRG Metz

Phase travaux – Pose de l’ossature du plafond suspendu

« Un coup de peinture, une mise enconformité de l’électricité et une reprisedes sanitaires ».

Ces travaux ayant lieu sur une infrastruc-ture militaire étrangère, il s’agissait demettre en œuvre le plan de coopérationinfrastructure mené par la DCMD enconcertation avec le ministère de laDéfense. Comme ces travaux devaientêtre légers et rapidement menés, l’EMIAavait complété la mission par la réalisa-tion d’une action civilo-militaire. Cettedernière doit permettre de réhabiliter etd’agrandir une école primaire à Tanga.

Mes vrais problèmes ont débuté lors de lavisite de Msasani. La conduite à gauche,l’utilisation de la langue anglaise et la cha-leur passaient subitement au second plan.

Ce mess était dans un tel état de déla-brement qu’aucun coup de peinture n’au-rait pu le remettre en état. En essayant decomprendre pourquoi je me trouvaisdevant une telle situation, quelle ne futpas ma surprise d’apprendre que lors del’IPC (Initial Planning Conference) ennovembre 2000 toutes les armes et tousles services étaient représentés, sauf leservice du génie…

Il fallait maintenant agir et vite. Par lebiais de l’ambassade et de l’officier deliaison, je rentre en contact avec unepremière entreprise. Il me faut un étatexact des charpentes bois, plafonds,menuiseries et également une estima-tion. Mes ratios de prix français ne peu-vent s’appliquer ici !

Fort de ces éléments, je contacte laDCMD et expose le problème auquel jesuis confronté. 48 heures après j’ai le feu

vert, l’enveloppe initiale a étémultipliée par 2,5… Je peuxalors commencer la rédaction,en anglais, des dossiers tech-niques, et rechercher desentreprises intéressées par detels travaux.

Fin mars, tout est en place etnous pouvons commencer. Icipas de marché sécurité, pro-tection, santé et il faut une vigi-lance de tous les instants pouréviter le pire. Certains jours,

une cinquantaine d’ouvriers cohabitenttant bien que mal sur le chantier.

Les délais sont devenus très courts et levolume de travail plus conséquent.D’autant plus qu’un rendez-vous importants’annonce mi-mai : la MPC (Main PlanningConference). Lors de cette réunion tousles pays donateurs et les pays acteurssont représentés. Un créneau leur estréservé pour la visite de l’infrastructure.

Sur Msasani tout convient. Les représen-tants ayant participé à l’IPC apprécient lechangement qui s’est opéré sur ce bâti-ment. Mais un nouveau problème surgit.Le site initialement retenu pour la baselogistique est devenu inaccessible. LesTPDF (Tanzanians People Defense Forces)proposent alors l’infrastructure de la baseaérienne. Tout le monde est satisfait. Oui !Mais combien cela va-t-il coûter ?

Le sapeur français est alors mis à contri-bution. Il lui faut évaluer le volume de tra-vaux et le chiffrer dans la semaine pourque les intéressés puissent repartir avecdes chiffres et présenter les comptes àleur direction respective. Après un mara-thon de 4 jours, l’enveloppe est arrêtée à1,7 MF HT. L’officier de la DCMD, présentà cette conférence, prend contact avecsa direction qui se décidealors rapidement à financerles travaux. Ce sera l’objet dela deuxième tranche (mi-sep-tembre, mi-décembre).

Ouf ! nous voilà fin mai et lestravaux se terminent malgréune saison des pluies trèsmarquée cette année qui nenous a pas toujours facilité letravail.

Mess officier – Salle principale, état initial

Plafond neuf, électricité et ventilation refaites.

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combat

◆ Le génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Les interventions se sont dérou-lées principalement sur Amienset Abbeville. Le personnel duservice avait particulièrementen charge d’établir des constatsdes dégâts occasionnés par lesinondations sur les habitationsqui leur étaient désignées et deréaliser des devis chiffrés deremise en état. Les documentsainsi établis sous forme defiches guides étaient remis auxchefs d’équipe de la DDASS

pour exploitation par la cellule de crise ettransmission au préfet qui saisit la commission d’attribution des dons afinde financer ou de remplacer des équi-pements.

En aucun cas, les habitants n’avaientconnaissance de ces états. Cette actionvient en complément de l’indemnisationconsentie par les assureurs. Outre ce rôlede constat, il s’agissait également de four-nir une aide morale en écoutant, enconseillant et en rassurant les populations.

L’excellente perception de l’interventiondes forces armées dans la phase la plusaiguë des inondations a été prolongéepar l’action du service. La population auprofit de laquelle nous sommes interve-nus a perçu cet engagement de l’uni-forme comme un gage d’efficacité.

L’accueil réservé aux militaires par lesservices départementaux a été lui ausside qualité. Les conseils techniques, lesremarques et suggestions du service onttoujours été pris en compte. Ces deuxpremières semaines ont contribué à ren-forcer l’image de marque des armées etdu service.

Le 28 mai 2001, sur réquisition du préfetde la Somme, l’Établissement du géniede Lille mettait à disposition trois sous-officiers conducteurs de travaux, pourêtre intégrés au sein d’équipes de maîtrise d’œuvre d’urbanisme social(MOUS).

Cette mission fut assurée par deux sous-officiers d’active et un sous-officier deréserve.

Détachés durant deux semaines à laDirection départementale de l’actionsanitaire et sociale, les trois sous-offi-ciers ont été intégrés au sein d’équipespluridisciplinaires composées d’un éven-tuel, d’une assistante sociale pourrépondre aux besoins d’aides financièresdes familles, d’un représentant de ladirection départementale de l’actionsanitaire et sociale et d’un militaire duservice ayant la mission d’évaluer lesdégâts mobiliers, électroménagers et deremise en état des terrains. Elles étaientdirigées par une cellule de crise intermi-nistérielle installée à la préfecture de laSomme. Les militaires étaient sous la res-ponsabilité du délégué militaire départe-mental de la Somme.

Ce type de mission de projection inté-rieure est parfaitement adapté à nossavoir-faire. En effet, la rédaction desfiches est comparable à ce qui estdemandé pour PARTI en métropole oudans les opérations extérieures où lesunités ACM rédigent en collaborationavec les organisations internationalesdes fiches d’évaluation des dégâts deguerre. Dans toutes ces situations, ils’agit de permettre aux représentants del’état ou aux décideurs d’évaluer unesituation instantanément et de prescrireles mesures adaptées.

Le maintien de la mission à l’issue de cesdeux semaines, assuré par l’EG deChâlons-en-Champagne puis par l’EG deNancy, démontre s’il en est un besoin, lerôle important que nous avons joué dansla prise en charge de la détresse d’unerégion.

Lieutenant-colonel (TA) TRONETDirecteur EG Lille

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La lettre du génie

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Sommaire

1 – Des uniformes bleusau Kosovo

2 – Le point de vue de l’histoire

Le génieSECOURTPHOTO BSPP

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construit

◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Au loin, l’étang de Berre et Marseilles’éloignent dans le vrombissement desréacteurs du Transall.

Landon, Montreuil, Masséna, Sévigné,les casernes de la brigade appartiennentdéjà au passé. Le futur résonne d’ac-cents balkaniques inconnus : l’arrivée surl’aéroport de Petrovec en Macédoine, leKosovo et ses vallées de guérillaentr’aperçues au journal de 20 heures,Mitrovica et sa rivière frontière, l’Ibar, quisépare les Kosovars d’origines serbe etalbanaise, les Roms, exclus de tous, dontle village a été rasé…

Les personnels de la brigade, volontairespour servir au sein des forces arméesfrançaises engagées au Kosovo, se sontrendus par voie aérienne militaire àMitrovica, le 11 janvier 2001, pour unmandat de quatre mois.

Confrontée à un incendie non maîtrisablesur un site industriel surgi d’un autresiècle, à quelques centaines de mètresdes bâtiments occupés par ses unités, labrigade multinationale nord (BMN-N),française, renforcée de bataillons russe,belge, grec, danois et émirati, a exprimé lebesoin de disposer, sur un théâtre d’opé-rations urbain, de sapeurs-pompiers eux-mêmes formés aux techniques urbaines.

Une expertise menée au mois denovembre 2000 par trois officiers de la brigade, du BMPM (1) et de la DCG (2) a confirmé le sentiment du généralLefèvre. Ce dernierest, en effet, favorableà ce qu’un détache-ment mixte BSPP/BMPM, par natureapte à traiter une largepalette de risquesurbains et industriels,soit déployé au profitdes forces arméesfrançaises. Ce déta-chement doit inscriredans la durée la capa-cité de la brigade àrépondre, dans sesdomaines de compé-tence, aux missions del’arme du génie.

En accord avec le contre-amiral Capelle,commandant le BMPM, il a été décidé demettre sur pied dans les meilleurs délaisun détachement mixte, commandé à tourde rôle par chacun des deux corps. Dansla mesure où la BMN-N est essentielle-ment terrestre, la BSPP assure le premiercommandement, jusque mi-mai 2001 etfournit 2/3 des effectifs (3). Par la suite, leBMPM fournira le chef de détachement

et la représentation des corps se fera à parité (6 personnelspour la brigade).

Parmi les centaines de candidatsvolontaires, il a été difficile den’en retenir que moins d’unedizaine. En effet, les missionsconfiées au détachement despompiers combinent des actionsclassiques incendie-sauvetageau profit des forces militaires,tant dans les camps que sur lesitinéraires de transit bondés de laplaine centrale kosovare, tout

autant que d’innombrables tâches de for-mation et d’information des contingentsfrançais ou alliés, voire d’anciens parti-sans de l’UCK (4) en cours de reconver-

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Ce premier article sur la mission des sapeurs-pompiers de Paris dans lesBalkans nous présente les conditions dans lesquelles huit de noscamarades se sont intégrés au dispositif militaire de la brigade françaisedepuis le 11 janvier 2001.

Détachement initial BSPP/BMPM/sapeurspompiers de camp – En arrière plan, 2 VIC

en station pour la BMN-N.

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Formation d’un KPC de la MBN-N.

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Manœuvre quotidienne – Démonstration au KPC.

sion dans des unités de sécurité civile, ouencore des manœuvres avec lessapeurs-pompiers locaux, basés dansdeux casernes au nord et au sud de larivière Ibar et ayant coupé tout contactentre eux. Dans le quotidien, cela se tra-duit par des journées très comparables àcelles en vigueur au sein de la brigade :les matinées sont consacrées au sport etaux manœuvres, adaptées à l’absence de

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La lettre du génie SOMMAIRE

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◆ Le génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

réseau hydraulique au Kosovo, tandisque les après-midi ont vocation à menerdes reconnaissances de sites, par voiesterrestre et aérienne, puis à rédiger desfiches de répertoriation et des plans d’ur-gence.

Le rythme de travail est calqué sur celuide nos camarades des régiments, soit 4mois sans journée de repos. C’est dire sil’ambiance de travail revêt un caractèreprimordial, ce qui passe par une sélec-tion rigoureuse des personnels. Il en vade leur épanouissement dans cette mis-sion originale, mais aussi de l’imagemême de la brigade.

Le logo de la brigade en lettresgéantes sur les parkas attire denombreux curieux de tousgrades et de toutes origines,parfois intéressés par unecarrière au sein de notre corps.Aux dernières nouvelles, notredétachement se sent parfai-tement intégré et prend beau-coup de plaisir à cette mission.Et puis, s’ils veulent parler deParis, n’ont-ils pas rencontré àMitrovica une dizaine d’anciens de labrigade, aujourd’hui en activité au seindes divers régiments déployés auKosovo ? Lieutenant-colonel Gilles MALLIÉ

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Séquence quotidienne de sport à Mitrovica.

L’adjudant-chef Cherrière, du bureau prévention, section industries,est en mission d’expertise au Kosovo du 5 au 30 mars 2001. En liaisonavec l’état-major de la brigade multinationale nord (française), etavec le major Fournier, chef du détachement brigade, il est chargéd’étudier les implications sur les populations et sur l’environnementde Mitrovica d’un sinistre majeur sur les sites industriels délabrésde Trèbca (fonderie de plomb, usine de batteries, siteschimiques…).

(1) BMPM : Bataillon de marins pompiers de Marseille.(2) DCG : Direction centrale du génie, basée à Versailles.(3) : major FOURNIER (7e Cie), chef du détachement ; sergent ROULAND (10e Cie) ; caporal-chef LASVAUD (10e Cie) ; caporal-chef MEKNACHE (24e Cie) ; caporal-chef

BELUET (6e Cie) ; caporal ANDRIEU (11e Cie) ; caporal LANDRY (27e Cie) ; 1re classe BOISSAT (2e Cie).(4) UCK : milice albanophone.

« BACHMAN » de protection d’un des deux véhicules decamp (vic) du détachement - camp de Novo-Selo.

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Formation de la KPC à Mitrovica, au sein de l’état-major debrigade française (BMN-N).

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La lettre du génie

MAIS EST-CEUNE NOUVEAUTÉ ?

Les sapeurs-pompiers de Paris sont mili-taires depuis 1821. Assimilés aux troupesde ligne, ils seront rattachés à l’arme dugénie en 1965. Sollicités de toutes parts,ils ont effectué en 2000, 430 764 interven-tions sur ses quatre départements decompétence. Mais ces sapeurs-pom-piers au quotidien ont aussi un vécu demilitaires au sens combat du terme.

Dès 1855, sur demande du général enchef commandant les troupes de l’arméed’Orient stationnées à Constantinople

auprès de l’empereur Napoléon III, lebataillon de sapeurs-pompiers de Parisfournira une compagnie, spécialementcréée, pour être affectée à la sur-veillance des magasins, dépôts et hôpi-taux militaires.

La clairvoyance du commandement del’armée d’Orient portera ses fruits. Eneffet, pendant la campagne, de nombreuxfeux seront combattus et permettront desauver ainsi des vies et des matériels desubsistance. Les secours du bataillonœuvrent également à la bataille deMalakoff. Le 11 septembre 1855, ils lutte-ront contre les incendies gigantesquesqui ravageaient la ville venant justed’être conquise. Cette campagne durera18 mois.

Dans le conflit de 1870-1871, la missionconfiée au régiment de sapeurs-pom-piers de Paris consistera à assurer ladéfense des divers quartiers généraux del’armée du Rhin. Dix d’entre eux y per-dront la vie, victimes du devoir, sous lesballes des insurgés ou en préservant desvies menacées

En 1918 le régiment de sapeurs-pompiersde Paris sera mis à la disposition de l’au-torité militaire pour participer directe-ment aux opérations militaires et aussipour assurer la défense de Paris. Dessapeurs-pompiers de Paris seront déta-chés et affectés dans des unités du génie pour servir les lance-flammes, quiont été mis au point par un officier du

régiment, le capitaine ingénieur Schlit.Ce capitaine est également à l’originedes compagnies Z œuvrant contre lesgaz de combat. Le bilan sera lourd : 276 morts et 321 blessés.

En 1940, le commandement du corps met-tra sur pied un régiment de marche des-tiné à participer à l’arrêt de la progres-sion allemande. Ce dernier, en raison desconditions d’armistice remontera sur lacapitale et y fera son devoir, dans uneville occupée par l’ennemi.

Des militaires du régiment n’ont pashésité, malgré les risques évidents qu’ilscouraient et faisaient courir aux autres, àrejoindre la résistance armée en France,ou à Londres. Des sapeurs-pompiers deParis y prendront une part active et ainsicombattront pour la libération de laFrance. De plus, un réseau clandestininterne au régiment, du nom de Sécuritéparisienne, naîtra en 1942. D’autre, indivi-duellement, effectueront une multituded’actions de résistance à l’agresseur,dans l’exercice même de la profession etau travers des multiples interventions. À la fin de la guerre, le corps déplora 7 fusillés, 50 morts en service commandé,dans les bombardements et au cours descombats, 15 sont morts entre le 19 et le 25 août 1944, 38 déportés (dont 21 nereviendront jamais des camps de lamort), et un grand nombre de blessés.

Adjudant-chef Patrice HAVARDdirecteur du Musée de la brigade

de sapeurs-pompiers de ParisPHOTO REVUE ALLO DIX-HUIT

Depuis le 11 janvier 2001, un détachement de sapeurs-pompiers de Parisest en place à Skopje, en ex-Yougoslavie, pour y assurer les missions delutte contre l’incendie. Il participe également à l’assistance et au secoursd’urgence dans les camps occupés par la brigade multinationale nord dela force au Kosovo (sites des troupes françaises et alliées subordonnées).Son action s’exerce au profit des personnels militaires et civils en détresse ou victimes d’accidents,de sinistres ou de catastrophes. Sur ordre, ils peuvent intervenir au profit de la population locale.Hormis les faits de guerre se déroulant sur le sol national, l’engagement actuel de la brigade desapeurs-pompiers de Paris en opération extérieure aux côtés des armées est subordonné à ladécision du préfet de police de Paris, autorité d’emploi de cette grande unité. Ainsi, la spécificitémilitaire du corps, associée à ses qualités professionnelles particulières, et en accord avec lesautorités de tutelle, permet au commandement de la brigade d’envoyer des hommes et des moyenspartout où la Nation le souhaite et où l’image de la France est en jeu.

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LA FORMATIONDES OFFICIERS

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en salle, en centre tactique ou sur leterrain, permet d’acquérir les savoir-faire techniques élémentaires), exer-cice (s) d’application (assisté par ordi-nateur ou réalisé sur le terrain, permetd’appliquer des savoir faire techniqueset jouer des modes d’action dans uncadre tactique, généralement avec lesmoyens des régiments partenaires),évaluation (effectuée sur le terrain,sous forme de cas concrets ou tests, apour but de vérifier le niveau desconnaissances tactiques acquis parl’élève et évaluer sa capacité de chef« génie » au combat) :• la volonté de « déscolariser » la for-

mation dispensée aux officiers s’esttraduite en organisation par la dispa-rition des structures habituelles dedivision (division d’application et divi-sion de perfectionnement des offi-ciers) et de brigades, ce qui conduitnotamment à confier aux lieutenantset capitaines de larges responsabili-tés dans le déroulement de leurpropre formation,

• la formation au savoir être du chef,essentielle et prioritaire, est un souciconstant durant les cours de forma-tion d’officiers. Elle met un accentmarqué sur les relations humaines etl’art de former des hommes. Elle faitnotamment l’objet de l’action perma-nente des cadres de contact, les« officiers d’encadrement », qui viseà forger chez les stagiaires un stylede commandement.

La formation d’arme des lieutenants etcapitaines du génie est globale et couvretous les domaines d’action du comman-dement. Sa finalité est unique : il s’agit deformer des chefs militaires qui doivent :

– exercer de véritables responsabilitésde manager, qui recouvrent le recueilet la gestion des informations, le pilo-tage des activités, la gestion des res-

L’organisation de l’instruction à l’Écolesupérieure et d’application du génie(ESAG) repose sur une conception fina-lisée de l’enseignement, consistant àconstruire des programmes progressifset ordonnés de telle façon qu’ils consti-tuent des ensembles cohérents et jamaisdissociés du but fixé. Elle s’oppose à unenseignement par domaines ou parmatières qui se traduit par des pro-grammes disparates laissant au sta-giaire le soin de faire la synthèse del’instruction dispensée et la relationavec la finalité du stage. Pour ce quiconcerne la formation des officiers dugénie, une logique d’acquisition de com-pétences s’est aujourd’hui clairementsubstituée à celle d’accumulation deconnaissances.

Ainsi, la division d’application pour leslieutenants et le cours des futurscommandants d’unité élémentaire(CFCU) pour les capitaines sont tous deuxconstruits autour de la préparation desstagiaires à l’exécution des missionsopérationnelles de leur niveau qui,exprimées sous forme de « savoir-fairegénéraux » (SFG), successifs etcomplémentaires, constitue la trame duprogramme. Le SFG correspond à uneaction opérationnelle concrète quiparticipe à la réalisation d’un objectif de formation.

Chaque SFG se décompose en « savoir-faire élémentaires » (SFE), qui correspon-dent eux-mêmes à un ensemble cohérentde connaissances, généralement ensei-gnées au cours de plusieurs séancesd’instruction.

Les savoir-faire généraux enseignés àl’ESAG s’inscrivent dans l’apprentissagedes missions types du domaine combatdu génie. Ils font partie des connais-sances minimales que doivent maîtriserles futurs chefs de section ou futurs com-mandants d’unité en fin de formation, carils permettent l’acquisition des réflexesélémentaires que doit posséder tout offi-cier du génie. Ces réflexes sont d’autant

plus nécessaires qu’ils sont les seuls àgarantir une cohérence de culture opéra-tionnelle d’arme capable de pallier lagrande diversité du métier du sapeurexprimée autant au travers de ses mis-sions que de ses structures et de seséquipements. Pour cette même raison, ilsne sont pas suffisants et sont obligatoire-ment complétés par des phases d’adap-tation, répondant aux impératifs de for-mation propres à chaque emploi.

Placés au sein d’un même département,le département formation opérationnelle(DFO), les deux cours de formation d’offi-ciers de l’ESAG offrent de fait des simili-tudes conceptuelles importantes :

– ils visent le même objectif : il s’agit de préparer les jeunes lieutenants aucommandement d’une section du génieen opérations et les jeunes capitainesau commandement d’une compagniedu génie en opérations ;

– les énoncés des savoir-faire sont iden-tiques. Ils sont extraits du GEN 100« concept d’emploi du génie en opéra-tions », édition juin 1999 ;

– ils sont articulés en deux phases : l’unede formation d’arme, dispensée sous laforme d’un tronc commun à l’ensembledes officiers stagiaires ; l’autre de for-mation d’adaptation, conduite en vuede préparer au mieux l’officier dansson emploi futur ;

– les phases de formation d’arme desdeux cours sont composées de modu-les autonomes, correspondant chacunà l’acquisition d’un SFG. L’ensembledes savoir, savoir-faire et savoir être àacquérir est présenté en début dechaque module, ce qui permet aux sta-giaires de toujours situer l’enseigne-ment reçu par rapport à l’objectif par-tiel dédié à l’action de formation ;

– le processus pédagogique retenu pourconduire la formation des officiers estunique. Il comporte 4 temps succes-sifs : acquisition des connaissances(travail personnel, cours théoriques),exercice (s) d’apprentissage (effectué

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sources humaines, l’accomplissementdes tâches administratives et tech-niques, l’efficacité personnelle, en par-ticulier dans le domaine de la gestiondu temps et des relations humaines ;

– préparer l’engagement opérationneld’une section/compagnie de combat,c’est-à-dire en maîtriser l’environne-ment, en mettre en œuvre les moyensorganiques, raisonner un problèmesimple d’emploi du niveau considéré ;

– conduire l’exécution de missions opé-rationnelles, en appui direct, au sensdu concept d’emploi du génie en opé-rations, dans le cadre des trois mis-sions d’appui à la mobilité, d’appui à lacontre-mobilité et d’aide au déploie-ment d’urgence.

La formation d’adaptation des lieutenants(9 semaines sur 28) et des capi-taines (3 semaines sur 11) dugénie se décline actuellementen plusieurs métiers différen-ciés :

– pour les futurs chefs de sec-tions de combat : combat, travaux, sapeur-pompier, sécu-rité civile/filière risques tech-nologiques, sécurité civile/filière risques naturels ;

– pour les futurs commandantsd’unité : combat, commande-ment et logistique, sapeurpompier, sécurité civile.

Par-dessus tout, la formation dispenséeaux officiers développe un sens élevé ducomportement militaire, en public et enprivé, fondé sur l’ouverture à la sociétécivile, le discernement et le sens de lamesure. À cet égard la formation militaire

générale est considérée comme un élé-ment particulièrement important de laformation des lieutenants et capitainesdu génie.

Très attentive à cet aspect de la forma-tion humaine, l’ESAG favorise le dévelop-pement de la personnalité en encoura-geant la prise de responsabilités àl’intérieur de l’école, tant dans le cadredu service intérieur (permanences, jour-nées APD…) que dans des instances dedialogue, de concertation et de travail enéquipe (clubs sportifs et artistiques, clubofficiers, délégués de promotion, activi-tés de cohésion, Sainte-Barbe, Conven-tion du génie, Musée du génie…).

Enfin, en vue de favoriser le contextegénéral d’action de l’armée profession-nelle dans un cadre interalliés et, au-

delà, la mise en œuvre des grandes soli-darités du monde moderne, les cours deformation des lieutenants et capitainesconsacrent un effort tout particulier àl’ouverture des jeunes officiers du géniesur l’espace international.

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En particulier, la formation d’adaptationdes futurs chefs de section de combatcomporte un séjour de dix jours au seind’unités du génie allié. S’inscrivant dansun cadre de formation opérationnelle, ce séjour vise à accroître l’interopérabi-lité entre les sapeurs des principalesnations membres de l’OTAN, tout en participant à la formation du jeune offi-cier au comportement en milieu interna-tional. Trois modules de formation ont étéretenus :

– au 22 (UK) Engineer Regiment deTidworth (Grande Bretagne) : module« appui à la mobilité », franchissementdiscontinu (famille de ponts BR90) -construction d’un pont Mabey etJohnson (pour 8 officiers) ;

– à l’Euro NATO Engineer Training Centre(ENTEC), situé au sein de la Pionier-schule de Münich (Allemagne) : module« interopérabilité », en particulier pourl’emploi et la mise en œuvre des mineset explosifs (pour 25 officiers) ;

– au sein de la 130 (US)Engineer Brigade à Hanau(Allemagne) : participation encamp à un exercice d’« entraî-nement » de niveau bataillon(pour 12 officiers).

S’appuyant sur les directives dugénéral CEMAT, relatives aucomportement à adopter par lesmilitaires français lorsqu’ilsaccomplissent leur service àproximité ou en compagnied’étrangers, ce séjour permet enoutre au jeune lieutenant dugénie de :

– augmenter sa maîtrise de la langueanglaise, avec acquisition du vocabu-laire technique génie ;

– favoriser son ouverture aux cultures etcomportements de nos alliés, ainsiqu’à leurs habitudes militaires ;

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– développer son réflexe du respect desconventions signées par la France, enparticulier Convention d’Ottawa surl’interdiction des mines antipersonnel ;

– lui faire prendre conscience de sonrôle particulier d’« ambassadeur » dela France.

À l’avenir, compte tenu du contexte derationalisation des moyens et des coûtsde formation, il pourrait être envisagé derentabiliser l’année de formation initialede spécialité dispensée aux lieutenants.

L’objectif de formation des jeunes offi-ciers, aujourd’hui consacrée au seulniveau de chef de section, pourrait alors

être optimisé en le ciblant sur l’ensemblede leur première partie de carrière. Il s’agirait donc de « préparer les jeunes lieutenants au commandementd’une compagnie de combat après uneexpérience professionnelle de chef desection ».

L’atteinte d’un tel objectif nécessiteraiten réalité un renforcement à la margedes connaissances actuellement déli-vrées aux lieutenants, en augmentant enparticulier :

– dans le cadre de la formation militairegénérale, l’acquisition des outils de« management » ;

– dans le cadre de la formation opéra-tionnelle, la méthode de raisonnementet d’évaluation pour la décision opéra-tionnelle, et la mise en œuvre de lalogistique.

Dans cette perspective, le cours desfuturs commandants d’unité pourrait êtretypiquement recentré sur la préparationdu temps de commandement en propre,sous une forme à la fois très réduite etmieux différenciée.

Le gain horaire dégagé pourrait parconséquent être mis à profit pour palliercertaines carences constatées dans laformation opérationnelle :

– des futurs chefs de BOI, qui n’existepas à l’heure actuelle malgré une forteattente des officiers désignés pourassumer cette fonction ;

– voire des futurs chefs de corps, en par-ticulier dans le cadre aujourd’huibanalisé de la projection d’une brigadefrançaise composée de plusieursgroupements tactiques interarmes.

L’École supérieure et d’application dugénie, maison mère de l’arme, assumeraalors dans toute sa plénitude son rôle de creuset unique de formation de sesofficiers.

Colonel GONZALESChef du département formation opérationnelle de l’École supérieure et d’application du génie

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La lettre du génie

Le génieETRANGERPHOTO GÉNIE CANADIEN

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LE GÉNIE CANADIEN

– Historique

– Rôle

– Formation

– Organisation

– Missions

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diennes à Saint-Jean au Québec. Par lasuite, ils sont envoyés à l’École du géniemilitaire des forces canadiennes àGagetown au Nouveau-Brunswick. À lafin de leur entraînement, ils sont mutésaux diverses unités. Les officiers doiventposséder une licence en génie d’une uni-versité canadienne ou du Collège royalavant la fin de leur entraînement.

L’ORGANISATION

Comme pour la plupart des forcesarmées, les forces canadiennes ont vuleur organisation changer dramatique-ment durant les dix dernières années.Les forces régulières et de réserve sontintégrées dans une seule organisation àdivers échelons. En tout, près de 3000.Sapeurs de la force régulière, hommes etfemmes, officiers et militaires du rang,remplissent les rangs de la branche. Il estaussi à noter qu’aucune unité au Canadane possède 100 % de ses effectifs, per-sonnels et équipements. Le pourcentagedépend du type d’unité et de son rôledans les activités quotidiennes.

Le commandement de l’armée de terrepossède et gère trois régiments du géniede combat (force régulière), un régiment

HISTORIQUE

Le génie militaire canadien tire ses ori-gines du génie militaire français et dugénie royal britannique. En fait, le pre-mier ingénieur au Canada était français.C’est le 1er juillet 1903 que le génie mili-taire canadien vit le jour et comptait septofficiers et 125 militaires du rang. Il reçutpart décret royal le 1er février 1904 le nomde génie royal canadien.

Le génie militaire canadien se développade diverses façons au sein de l’armée deterre, l’armée de l’air, et de la marine. Le 7décembre 1966, le parlement canadienadoptait la loi sur la réorganisation desforces canadiennes. L’intégration destrois éléments força le réarrangement ducorps et devint branche du génie militairecanadien. Aujourd’hui, la branche inclutl’appui génie au combat, le génie de l’air,le génie de l’infrastructure, et la cartogra-phie. Les officiers sont divisés en deuxgroupes, les troupes sont divisées enquatre grands sous-groupes : les ingé-nieurs de combat, les techniciens du bâti-ment, les pompiers et les cartographes.

LE RÔLE

Le rôle du génie militaire canadien estd’aider les éléments des forces cana-diennes à survivre, se déplacer, et sebattre. Le génie offre un appui du génierapproché aux forces combattantes et unappui du génie général aux autres élé-ments. L’appui du génie rapproché réfèreaux activités du génie requérant uneintégration et une coordination avec leséléments de feu et manœuvre de la forceappuyée. Quant à l’appui du génie géné-ral, il réfère à l’appui donnéaux formations tels que l’ap-provisionnement en eau, laconstruction et l’entretiendes installations, l’entretiendes routes.

LA FORMATION

Tous les officiers et les mili-taires du rang sont formés àl’École de leadership et derecrues des forces cana-

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Engin blindé du génie en Croatie - 1999.

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Engin polyvalent du génie.

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La lettre du génie SOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruit

◆ Le génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

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outils hydrauliques, une tarière et unelame butoir. Les véhicules lourds dugénie, moyens blindés, les moyens moto-risés et tous les équipements générauxsont regroupés sous l’escadron d’appui.

LES RÉGIMENTS D’APPUI DU GÉNIE

En temps de paix, l’unité n’est qu’uncadre de 230 personnes qui augmenteraità plus de 1000 en temps de crise.

Le régiment possède trois escadrons : unescadron d’équipements lourds du génie(engins du génie), un escadron du maté-riel du génie (bateaux, pontage, approvi-sionnement en eau), et un escadron d’ad-ministration.

LES ESCADRONS DU GÉNIE DE L’AIR

Au total, la force régulière possède sixescadrilles du génie de l’air, cinq esca-drilles de pompiers et une escadrille despécialistes des systèmes aériens.

La force de réserve possède quant à ellequatre escadrilles du génie de l’air.

d’appui (force régulière), quatre régimentsdu génie de campagne (réserve), et huitescadrons du génie de campagne (réser-ve). Le commandement de l’air possède etgère trois escadrons du génie de l’air.

L’École du génie est commandée par leservice du recrutement, de l’éducation etde l’instruction des forces canadiennes. La1re unité du génie construction est uneunité de conception et de gestion de tra-vaux reliés à l’infrastructure. Elle est diri-gée directement par le quartier généraldes forces canadiennes de même que leservice de cartographie. Chaque garnison,escadre et base possède son unité de ges-tion des bâtiments, routes et terrains.

LES RÉGIMENTS DU GÉNIEDE COMBAT (RGC)

Les trois régiments de 400 per-sonnes sont organisés de lamême façon avec un quartiergénéral régimentaire, deuxescadrons de campagne, unescadron d’appui et un esca-dron administratif.

Les escadrons de campagnereprésentent la main d’œuvrede l’unité. Les sections decampagne sont équipées deM113 génie, un M113 spécia-lement aménagé avec des

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Véhicule de section du génie.

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◆ Le génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

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LES MISSIONS

Les membres du génie militaire canadienvoyagent partout à travers le monde surdifférentes missions. Le génie contribueà presque toutes les missions des forcescanadiennes, au Canada et à l’étranger.Le génie fait partie intégrante des unitésde manœuvre déployées où il est appeléà procéder à l’appui rapproché de l’armeainsi qu’à procéder à la mise en place etau démontage des installations et sitesoccupés par les éléments des forcescanadiennes. Récemment, le génie parti-cipait aux missions en Bosnie, enSomalie, au Kosovo, au Timor de l’est eten Érythrée. Le génie fait partie inté-grante de l’équipe d’aide aux désastreset a participé aux déploiements auHonduras et en Turquie. Le génie a aussiparticipé unilatéralement à des missionsde déminage et d’aide au déminage auPakistan et au Cambodge.

En somme, le génie militaire canadien estpartout tel que sa devise « UBIQUE » lesuggère.

Colonel JK SIMPSON, CDConseiller de la branche génie militaire canadien

Sergent Armitt au Pakistan - 1989.

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◆ HistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Le passage de la Berézina, voilà le faitd’arme qui aujourd’hui semble suffire àfédérer les sapeurs français. Sansoublier les sacrifices consentis à cetteoccasion par les pon-tonniers d’Éblé, lacomparaison avec leprestige et la portéedes traditions de l’in-fanterie, de la cavale-rie, des troupes demarine permet depenser que sa valeurde cohésion des com-posantes du génie estun peu faible. Aujour-d’hui un déficit d’ima-gination ou le poidsde la tradition quiconfine à l’habitude empêche defixer le besoin de traditions sur desaspects plus modernes et plus forts.Des efforts sont en cours qui débou-cheront dans plusieurs années surl’inauguration du musée du génie àAngers (1) ; ils méritent d’être soutenus.

Avec la mise en avant des fonctions opé-rationnelles dans l’action de combat etdans le système de gestion de l’armée deterre, la notion « d’arme » devient déposi-taire des références d’une « tradition »indispensable à la formation d’un espritde corps dynamique et attachant. Lerenouveau doctrinal en cours, orientévers le façonnement du combat futur, nedoit pas passer sous silence les ensei-gnements du passé. Le retour d’expé-rience ne peut pas se limiter aux seulsthéâtres de la dernière décade. Nosanciens ont écrit, ils méritent d’être luspour une bonne perception des événe-ments en cours comme pour l’organisa-tion du futur. Souvenons-nous qu’Alexan-dre n’aurait pas survécu dans la mémoire

des hommes sans son étude approfondiede Xénophon et de sa retraite des dixmilles. C’est l’étude d’une campagnevieille de 150 ans qui a soutenu son action,

pas uniquement les campagnesde son père Philippe.

Le génie jouit aujourd’hui d’undéficit de « tradition » qui n’estpas en conformité avec sonrôle sur les théâtres d’opéra-tions et dans la conduite de la manœuvre de combat. Il en

va probablement ainsides armes d’appui quiont toujours tiré leurgloire d’une participationdiscrète et humble auxactions des frèresd’armes appuyés.

Cette humilité ne doit pas confiner à l’ef-facement et la gloire des anciens doitêtre entretenue. Qui se souvient aujour-d’hui que les deux premiers combattantsà entrer dans le fort de Douaumontreconquis étaient des sapeurs quiappuyaient une unité de la coloniale ? Lesuccès de la professionnalisation desunités du génie en dépend peut-être.

Les artilleurs ont récemment exprimé unconstat proche de celui-ci et ont réagi enravivant la flamme de l’épopée impériale

à travers la commémoration de la bataillede Wagram. Ils ont su alors mobiliser desmoyens techniques et matériels, deshommes de leur maison mère et des uni-tés de combat, ainsi que d’importantsefforts de communication internes etexternes.

Le génie peut réagir de la même façon.La prise de conscience est là !

La concrétisation du Musée du génie, laConvention annuelle des sapeurs entémoignent. Elle doit être soutenue par unapprofondissement de la connaissancede notre patrimoine de « tradition ».

En outre, au-delà d’un renouveau de lamémoire, ce retour sur le passé permet

de retrouver les carac-téristiques de l’engage-ment des sapeurs quiont été estompées tropou très longtemps parune confrontation est/ouest, certes ardue etdangereuse, mais sté-réotypée. Les conclu-sions tirées à l’époquepar nos anciens conser-vent encore souventtoute leur pertinence, et

leur lecture peut trouver une exploitationconcrète dans la conduite des engage-ments opérationnels du moment.

Cette présentation de l’action du géniedu corps expéditionnaire français (CEF)en Italie, placé sous les ordres du géné-ral Dromard, se propose modestement deconcourir à cette double ambition : parti-ciper au dépoussiérage des traditions del’arme du génie et se rappeler que la mul-titude des savoir-faire que nous identi-fions aujourd’hui relèvent de connais-sances qu’en définitive les sapeurs ontlongtemps oubliées ou fait disparaîtresous la pression de l’atome.

PLAYDOYERpour un renouveau

des traditions de l’arme du génie

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(1) Le Musée des transmissions, arme issue du génie, aura été inauguré en 1999.

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Le parcours italien du CEF mérite l’atten-tion. Depuis décembre 1943 jusqu’à sondépart en août 1944 pour les champs debataille de France, le corps se bat sur leRapido, brise du 11 au 15 mai le systèmedéfensif de l’ennemi à l’ouest duGarigliano, entre dans Rome le 4 juinavec les Américains, s’empare de Siennele 3 juillet, et poursuit l’ennemi jusqu’auxabords de Florence.

Le génie prendra une large part à cescombats en participant à l’ouverture desroutes à travers les champs de mines, lesdestructions et les obstacles de toutesnatures mis en place par un ennemi

tenace et aguerri, dans des massifs mon-tagneux souvent réputés inexpugnables.Ces actions de combat ont valu à ses uni-tés 8 citations à l’ordre de l’armée ou ducorps d’armée. Au-delà de ce qui aujour-d’hui fait partie intégrante de l’appuidirect au combat, il est utile de rappelerl’action discrète mais efficace dessapeurs engagés dans ce qui sera appeléen 1999 l’appui général : les conditionséprouvantes du combat en Italie ont sou-ligné tout particulièrement l’action dugénie en matière de production d’énergie,de production d’eau potable, de passationde marchés, de réquisition de maind’œuvre civile pour des travaux de pion-

Général Dromard,commandant du génie de la Ire armée.

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Cet article prend commeréférence unique l’albummémorial édité après lacampagne d’Italie par legénie du CEF. Il n’a pas laprétention de valoir travaild’historien mais seulementde soutenir le rappel desvertus d’une Arme au passéauréolé de l’éclat de l’actionde ses anciens.

LE GÉNIEdans la campagne d’Italiedécembre 1943 - août 1944

niers (dans des opérations d’ébouagenotamment). Les deux gammes de l’appuidu génie aux opérations (appui direct etappui général) ne sont pas une révélationdes dix dernières années mais une lec-ture moderne des conditions tradition-nelles de l’engagement de ses unités.C’est là une clef de la pertinence del’étude et de la modernité des conclu-sions tirées de la campagne d’Italie.

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PREMIÈRE PHASE DELA CAMPAGNE D’ITALIE,DE JANVIER À MARS 1944,

SECTEUR DU RAPIDO

ÉTAT D’ENCADREMENTDU GÉNIE DU CEF

général Dromard, commandant du géniecolonel Labaume, directeur des travauxcommandant Friedling, chef d’état-majorgénie de la 2e DIMgénie de la 3e DIA87e bataillonlieutenant-colonel PINSONcommandant Berthézène83e bataillonlieutenant-colonel Delaleucommandant Villettecompagnie de pionniers 3/201compagnie de pionniers 4/201180e batailloncapitaine Carpentier2e bataillon (à partir du 1er mars)commandant Paqueteaubataillon de pionniers III/201bataillon US 1/344chefferie du CEF : commandant Colletazchefferie de la base : commandant TributCIG : capitaine Kornmanncompagnie de transport de pont : US F/175

LA SITUATION PARTICULIÈREDU GÉNIE

En comparaison de ses homologuesaméricains, le génie du CEF est apparuinitialement sous-dimensionné. Il étaitaligné à une compagnie de commande-ment et deux compagnies de combatalors que les bataillons américains cor-respondants disposaient de trois compa-gnies de combat. L’explication se trouvaitdans le manque de personnel qualifié enAfrique du Nord, zone de mise sur pieddu corps. Il y fut en grande partie remé-dié par l’affectation des compagnies depionniers 3/201 et 4/201 respectivementaux 87e et 83e bataillons du génie.

Ce fut une solution de crise qui apporta unappréciable appoint de main d’œuvre maisdevait se révéler d’une faible valeur tech-nique ; facteur accentué par un faible tauxd’encadrement. Si son action fut profitabledans les périodes de stabilisation de lacampagne, le manque d’une compagniede combat du génie se fit particulièrementsentir dans les périodes de combat.

Il est également intéressant de décrire la nature particulière du 180e bataillon.C’est une formation s’apparentant aux

bataillons de service général américaindont l’encadrement provenait pour lamajeure partie de l’administration duchemin de fer « Méditerranée Niger ». Ilrassemblait deux compagnies de travaux(180/1 et 180/3) et une compagnie de ser-vice (180/4) offrant des moyens de ser-vice des eaux, des détachements d’en-gins mécaniques, de transport, d’atelieret de parc. L’appoint d’un bataillon depionniers permit de constituer des déta-chements mixtes de travaux.

L’ACTION DU GÉNIE DU CEF

Au cours de cette partie de la campagne, subissant unréseau routier peu dense etsinueux ainsi qu’un relieftourmenté aux nombreuxravins encaissés parfaite-ment mis en valeur par lesactions défensives de l’en-nemi, l’action du génie s’estconcentrée presque exclusi-vement sur le problème des voies decommunication.

Avant l’offensive, l’effort d’organisationdu génie se porta sur une mise en placeau plus près de l’avant des moyens dugénie. Le génie du corps fut articulé endeux groupements placés immédiate-ment derrière les deux divisions de tête.

La conduite des opérations a permis d’at-teindre rapidement le Rapido et de mettreen place une tête de pont de plusieurskilomètres sur les hauteurs du Belvédèreet du Colle Abate.

Pendant ces trois mois, l’action du géniea été principalement orientée vers laremise en état et l’entretien du réseauroutier, sur le rétablissement des ponts,et sur le fonctionnement du service dugénie. Le système d’obstacles préparéspar les Allemands dans le secteur de la 2e

division illustre la difficulté de l’engage-ment du génie dans son appui à la mobi-lité : sur l’axe Cerro, Cardito, Massa-cupido (5 kilomètres) avait été réalisé unensemble de 17 destructions constituépar le tir de 155 fourneaux.

La guerre des mines a peu ralenti la pro-gression sur les itinéraires. Les mines ontformé principalement des champs plusou moins réguliers dans les zones pos-sibles de déploiement des unités du CEF.

D’une manière générale, presque tousles travaux de rétablissement ont faitl’objet d’une première intervention dugénie divisionnaire puis, souvent dans lamême journée, ont été repris par le géniedu corps. Le mauvais état du réseau etles conditions météorologiques ontimposé un travail continu d’entretien desitinéraires : rectification des virages,élargissement des pistes et routes,consolidation des murs de soutènement,réfection des ponceaux, écoulement deseaux, drainage des parties encaissées. Àtitre d’illustration des efforts consentis,sur la route Pozzili, Saint Elia, il fallutimmobiliser la valeur de huit compagniesdu génie, de pionniers ou de travailleurscivils pour tenir la route.

Saint-Elia

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La lettre du génieSOMMAIRE

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La chefferie a été amenée à réaliser destravaux au profit des organes des ser-vices installés en zone arrière du CEFdans des conditions rendues plus rudesencore par les mauvaises conditionsmétéorologiques hivernales : empierre-ments, clôtures, installations électriques,entretien des voies d’accès, infrastruc-ture opérationnelle sur les sites des hôpi-taux, des dépôts d’essence, des pistesd’envol, des camps de prisonnier, descimetières des zones de déploiement dequartier général. Très faible en effectifsmilitaires, la chefferie a procédé à unrecours massif à la main d’œuvre civile.

Le service des eaux exploita dans la zonedu CEF quelques « points source » oùl’eau était puisée puis traitée avant d’êtretransportée sur des « points de distri-bution ». Une moyenne quotidienne de300 m3 a pu ainsi être exploitée.

En matière de construction de pontsmétalliques lourds, la compagnie 180/1lança un pont Bailey de 75 m le 7 janvierau-dessus du Volturno pour rétablir larocade reliant Capriatti à Venafro.

LES ENSEIGNEMENTS TIRÉSET LE BILAN DE L’ACTION DU GÉNIE

Quelques enseignements furent tirés àl’époque de l’ensemble de ces travaux :

– une armée fortement motorisée doitdisposer de moyens du génie impor-tant : troupes auxiliaires, outillagemécanique, moyens de transport ;

– le terrain montagneux a permis d’atti-rer l’attention sur un besoin en com-plément d’outillage léger et portatifadapté à ce milieu.

L’action sous le feu de l’ennemi, à vue deses observatoires, et objet de tirs de har-cèlement a entraîné des pertes sévères :respectivement 50 et 48 blessés et tuéspour les 83e et 87e bataillons.

Les effectifs relativement faibles des éléments du génie comme le nombrelimité de divisions appuyées permirent augénie du CEF de tirer parti de ce premiertrimestre d’opérations hivernales pourparachever sa préparation opération-nelle et la maîtrise de ses savoir-fairetechniques et tactiques. Les unités dugénie mirent à profit la période de stabili-sation générale des opérations pours’aguerrir et prendre confiance en elles-

mêmes. La maîtrise rapide des moyensmécaniques modernes américains y aurasans doute contribué.

Cette première phase de la campagned’Italie permit en outre de nouer des liensde confiance réciproque avec le génieaméricain et tout particulièrement avec lecommandement du génie de la Ve Armée.

PREMIÈRE PHASE DE LACAMPAGNE D’ITALIE,D’AVRIL À JUILLET 1944,DU GARIGLIANO À FLORENCE

ÉTAT D’ENCADREMENTDU GÉNIE DU CEF

général Dromard, commandant du géniecolonel Labaume, directeur des travauxcommandant Friedling, chef d’état-majorcommandant Prieur, liaison génie Ve Arméegénie de la 1re DMIgénie de la 2e DIMgénie de la 3e DIAgénie de la 4e DMM1er batailloncommandant Tissier87e batailloncolonel Pinsonlcl Berthézène83e bataillonlcl Villettecommandant Collin82e batailloncdt LabouÎriecdt Farines101e régimentlcl Ythierlcl Leroux1er bataillon cdt Legendre2e bataillon cdt Paqueteau180e batailloncommandant Carpentierbataillon de pionniers III/201commandant Lecatbataillon de pionniers NA 1/201chefferie n° 1 : commandant Colletazchefferie n° 11 : commandant Piouchefferie de la base : commandant TributCIG : capitaine Kornmanncompagnie de transport de pont : US F/175régiment US en appui : 344th puis 175th

LA SITUATION GÉNÉRALEDES OPÉRATIONS

La campagne qui porta le corps expédi-tionnaire français des rives du Garigliano àla région de Florence permit de renouvelercomplètement les méthodes d’emploi dugénie et se révéla, par l’ampleur de latâche accomplie, sans comparaison pos-sible avec les actions qui l’ont précédée.

Le bilan accompli s’élève à une avancede 400 km, le rétablissement de 650 des-tructions, le lancement de 75 ponts, laremise en état et l’entretien de 2400 kmde routes et pistes, la relève de milliersde mines au prix de pertes sévères. Enoutre, l’emploi du génie évolua d’uneconception classique du niveau « compa-gnie » à celui, plus moderne, du niveau« bataillon », voire « régiment » en cer-taines occasions.

Après avoir été relevé par le Xe corps bri-tannique, le CEF prit position dans le sec-teur du Garigliano et entama immédiate-ment sa préparation en vue d’opérationsoffensives prochaines. Lancées le 11 mai,les opérations le portèrent sur le Tibre le4 juin, date de l’entrée dans Rome despremiers éléments de la Ve armée améri-caine, puis à Sienne le 4 juillet. Il serarelevé le 22 juillet, se trouvant à 20 kilo-mètres au sud de Florence.

L’ACTION DU GÉNIE DU CEF

L’effort du génie du CEF fut orienté sur lerétablissement et le maintien des voiesde communication. Il s’agit tout d’abordd’équiper dans le plus grand secret lesaccès à la ligne de débouché jusqu’au

Pont « Jaguar »

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La lettre du génie SOMMAIRE

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déclenchement de l’action offensive. Puis,dès le débouché, le génie se concentrasur l’appui à la progression des unités detête (chars, infanterie, artillerie de cam-pagne) et sur le maintien des itinéraireslogistiques permettant l’écoulement duflux des gros divisionnaires et des moyensorganiques du corps.

Un certain nombre d’éléments techniqueseurent un impact tout particulier dans laconduite des opérations : la motorisationquasi complète des unités (hormisquelques-unes spécialement dédiées aucombat en montagne), la faible densité duréseau routier local, le nombre très impor-tant des destructions et des obstacles àbase de mines exécutés par l’ennemi.

Dès qu’il entra en secteur, le génie du CEFentreprit son équipement pour appuyer ledébouché du corps. Les travaux furentconduits sous le signe de la conservationdu secret grâce à un souci pointilleux ducamouflage des opérations en cours(emploi massif des fumigènes, arrosageconstant des itinéraires poussiéreux,contrôle rigoureux de la circulation de joursur les itinéraires aux vues de l’ennemi).

À la veille de l’attaque, l’équipement réa-lisé comprenait :

– un réseau routier en grande partieadapté aux véhicules motorisés et unréseau de pistes muletières ;

– 4 ponts de classe 30 ;

– 16 points de ravitaillement en eau (dontceux de la compagnie A du 405e WaterSupply Bataillon donné en renforce-ment par le génie US de la Ve Armée) ;

– une multitude d’aménagements diversau profit des PC, des postes desecours, des pistes d’envol pour lesavions légers de reconnaissance, desdépôts de toutes natures, des zones deregroupement de prisonniers, etc.

– un centre d’instruction du génie orientésur les ponts lourds américains et lesactions de lutte contre les mines et lespièges.

Pour conduire les opéra-tions du Garigliano auTibre, il fut décidé delaisser a priori au géniedivisionnaire des 1re DMIet 2e DIM la charge descommunications du sec-teur nord et d’appliquertous les moyens dugénie du corps sur l’axed’effort en direction deCastelforte en appui del’action d’exploitation dela 3e DIA.

Dans la phase des opé-rations entre le lac deBolsena et le nord de

Sienne, profitant d’un réseau routier trèsdéveloppé, les 180e bataillon et 101e régi-ment furent appliqués sur chacun desaxes principaux du corps derrière lesbataillons divisionnaires.

Le génie divisionnaire, en premier éche-lon, permit le rétablissement rapide desitinéraires : rétablissement des voies decirculation en classe 18, déminage deschaussées et des accotements, rétablis-sement des brèches par déviation oucomblement sommaire, dégagement desabattis, déblaiement des obstructions,lancement d’éléments Treadway.

Le génie du corps appliqua quant à lui soneffort sur l’axe principal en le rétablissanten classe 30 avec double voie de circula-tion. Il compléta son action principalegrâce à un élargissement du déminage à6 m, une neutralisation des dispositifs dedestruction repérés, un élargissement à 2 voies des déviations et contournements,le déblaiement des obstructions, le lance-ment de ponts Bailey, la construction deremblais sur buses, la construction deponceaux de charpente, des travauxdivers d’aménagement de terrain d’avia-tion, d’hôpitaux, de points d’eau.

Pont sur le Garigliano.

Pont sur le Garigliano.

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La lettre du génieSOMMAIRE

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LES ENSEIGNEMENTS TIRÉSET LE BILAN DE L’ACTION DU GÉNIE

Le rythme rapide de progression imposala création d’un centre de renseignement(CR) relié à l’axe de transmissions decommandement, doté de moyens de liaison auto et moto. Son rôle fut de rassembler tous les renseignements,toutes les demandes en provenance desunités, et de les transmettre au comman-dement. Chaque fois que possible, ledépôt de matériel avancé et la compa-gnie de transport ont été placés à proximité du CR.

En ce qui concerne le matériel de pon-tage, la mission de transport des lots etleur recomplètement fut confiée à uneseule compagnie de transport de pont.Cette centralisation permit de réduire lesmouvements, de contrôler les flux, etd’obtenir des livraisons rapides.

Il fut en outre nécessaire d’organiser trèsprécisément la répartition des engins deterrassement. La solution adoptée du« pool » d’engins apporta une répartitionjudicieuse, une surveillance et un entre-tien continu ainsi qu’une remise en étatou un remplacement rapide. Les opéra-tions montrèrent qu’en moyenne 60 %des matériels restèrent disponibles.

CONCLUSION

Si la tâche du corps expédition-naire a été lourde, un certainnombre de facteurs favorablesl’ont soutenu : absence de grandesunités blindées à appuyer, terraindifficile mais sans cours d’eauimportant, beau temps persistant(période de la campagne offen-sive), réaction faible de l’artillerieet de l’aviation ennemies.

L’emploi du génie duCEF offrit l’exemple dela répartition destâches des différentescomposantes du génie :au génie divisionnaireles premiers rétablisse-ments, sommaires maisrapides ; au génie ducorps le renforcementet la consolidation des

premiers travaux ; au génied’armée la mise en forme défi-nitive. Cette répartition cor-respond schématiquement auprincipe de la poussée suc-cessive des moyens versl’avant. L’intérêt majeur de lacampagne d’Italie fut de ren-forcer encore le principe de cet effort dugénie vers l’avant pour soutenir efficace-ment une armée motorisée aux nombreuxvéhicules blindés. C’est alors tout legénie divisionnaire qui dût s’engagerdans le soutien du 1er échelon de combatet se mêler aux combattants.

Outre l’intérêt historique de connaître lesfaits d’armes de ses anciens, les sapeurscontemporains peuvent, à la lecture deces lignes, mesurer la modernité deseffets à obtenir et des formes de l’enga-gement des sapeurs ducorps expéditionnaire fran-çais en Italie.

Les conditions de combatsqui furent les leurs corres-pondent, en partie, à cellesque les sapeurs françaisont récemment pu rencon-trer dans les Balkans. Si lesprocédures évoluent, semodernisent, le terrain etles effets à obtenir restent

invariables, c’est là toute la richessepour les sapeurs d’aujourd’hui d’entrete-nir leurs traditions et le souvenir de leursgloires anciennes.

On est alors loin d’un renoncement à lamodernité, mais on se trouve habilementarmé pour l’affronter avec le soutien deses pairs qui furent confrontés en leurtemps au même environnement duchamp de bataille.

Chef de bataillon F. RICHAUD

Pont sur le Garigliano – Pont « Lion ».

Pont sur le Garigliano – Pont « Tigre ».

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◆ FNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Le 33e congrès de la Fédération

nationale des amicales de sapeurs

s’est tenu à Angers du jeudi 31 mai

au dimanche 3 juin 2001. Cette

importante manifestation a com-

mencé dans les meilleures condi-

tions l’après-midi du 31 mai

par l’accueil des congressistes au

6e régiment du génie, caserne

Verneau.

Le vendredi 1er juin dès 8 h 30, il y avaitfoule devant la cathédrale d’Angers pourla célébration de la messe du souvenir.Les retrouvailles se faisaient dans unechaude ambiance de camaraderie etmonseigneur Le Gal, évêque aux armées,saluait les différents groupes avant l’en-trée dans la cathédrale. Cette cérémonieachevée, tous prenaient alors le cheminde la place Leclerc pour la partie militairede la journée.

À cette prise d’armes étaient présentsles drapeaux de l’École supérieure etd’application du génie de la brigade desapeurs pompiers de Paris et du 6e régi-ment du génie. Il faut noter à cette occa-sion, l’importance de la participation desdrapeaux d’associations. Cette secondecérémonie de la journée a été marquéepar un dépôt de gerbes au pied du monu-ment aux Morts de la ville, suivi par laminute de silence en hommage à tous lesdisparus.

Ensuite, direction la Membrolle pour ledéjeuner concocté par le restaurant « LaChevalerie », histoire de reprendre desforces avant l’après-midi consacré à l’as-semblée générale, de tradition lors detout congrès de la Fédération. Cetteassemblée générale s’est tenue dansl’amphithéâtre Adeline à l’ESAG et soncompte rendu exhaustif est publié parailleurs.

La journée « officielle » se terminait par laréception offerte par monsieur AndréLardeux, président du Conseil généraldans le cadre de l’Hôtel du département.« Officieusement », elle a pris fin par unrepas pris dans le même restaurant qu’àmidi.

Le samedi 2 juin, les participants étaientreçus par l’ingénieur en chef de l’arme-ment Long directeur de l’établissementtechnique d’Angers (ETAS), lequel leur a

montré les techniques mises enœuvre, les pistes servant aux essaisde toutes natures ainsi que les maté-riels réalisés pour les études d’en-gins en cours de réalisation. À lasuite de cette visite, vin d’honneur dela FNAS et repas pris sur place aurestaurant de l’ETAS. Pour faire digé-rer tout cela, rien ne vaut une prome-nade sur la Maine, histoire de vérifierque les anciens pontonniers ont tou-jours le pied... et l’estomac bienaccrochés. En tout cas et pour les

rescapés (!), cette navigation se terminepar une réception offerte par la municipa-lité d’Angers à l’hôpital Saint-Jean, elle-même suivie par le repas de gala de laFédération aux Greniers Saint-Jean.

Le dimanche 3 juin, messe de la Pente-côte au couvant des Capucins, suivie parle regroupement de tous pour le départen cars vers Saumur. Plusieurs visiteétaient programmées dont :– les caves de Bouvet Ladubay ;– l’École nationale d’équitation ;– le Musée des blindés.

Sans vouloir établir une hiérarchie quel-conque dans l’intérêt présenté par cha-cune de ses visites, il faut noter toutefoisque le musée des blindés mérite d’être vu,surtout par les plus jeunes, car il permetd’évoquer l’histoire militaire de l’Europedepuis plus de quatre-vingts ans.

PHOTO FNAS

PHOTO FNAS

PHOTO FNAS

Et puis, last but not least, tout le mondes’est réuni pour un déjeuner particulière-ment pittoresque dans une ancienne car-rière de tuffeau ce qui, peut-être, a donnédes idées de spéléologie à certains.Enfin, the least, tous les groupes consti-tués d’autorités ou par affinités, au choix,se retrouvaient sur l’esplanade, devantl’École d’application d’arme blindéecavalerie (EAABC) pour la clôture de ce33e congrès qui, nous l’espérons tous,sera suivi de nombreux autres.

33e CONGRÈS

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNAS

◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

ACTED, ONG française (Agence deCoopération et de Développement) existedepuis 1995. Elle est présente surtout enAsie Centrale, Congo, Nicaragua et dansles Balkans depuis juin 1999 (Macédoine,Albanie, Kosovo et Serbie).

maîtrise d’œuvre avec 8 entreprises arti-sanales albanaises de Mitrovica, pourloger 450 familles sinistrées.

LE PROGRAMMECHALET

Pour reloger les familles sinistrées, leUNHCR prévoyait des boîtes cubiques de9 m2 composées de contreplaqué, de boiset de polystyrène, le tout emballé dansune bâche de plastique rouge. Cettesolution n’était en rien adaptée auxconditions locales. Le climat local estfroid et rigoureux : les matériaux sélec-tionnés, très onéreux, représentaient undanger puisque trop étanches pour despopulations qui ont toujours une théièresur le feu.

L’IDÉE

Opposé à cette alternative, le colonelLaycuras décide de « faire mieux etmoins cher, en respectant la dignité desgens et en leur procurant des abrisd’urgence sains, plus spacieux (pour lesfamilles nombreuses) et durables. »

LA SOLUTION

Il prévoit d’utiliser les res-sources des scierieslocales en bois et en équi-pement pour réaliser leschalets. En bois massif,faciles à préfabriquer avecun outillage simple, ilsseront faciles à monter.(Les structures du chaletsont fabriquées en usinepuis transportées sur leslieux de construction pour yêtre assemblées.) Le bois

DROITS RÉSERVÉS

DROITS RÉSERVÉS

L’hébergement d’urgence, la reconstruc-tion, le programme agricole semences etmécanisation, la boulangerie, laiterie, lafabrique de portes-fenêtres, le soutienéconomique des minorités, le micro-cré-dit, la distribution alimentaire sont sesactivités principales au Kosovo.

La particularité de cette ONG est de faireappel à de vrais professionnels pourencadrer les programmes, de transféreraussi vite que possible aux équipeslocales et de mettre en valeur lesressources locales.

Deux experts angevins se sont penchéssur le programme de reconstruction et delogements d’urgence au Kosovo : le colo-nel (ER) Serge Laycuras ingénieur BTP(chef de ce programme) et l’adjudant-chef (ER) Fernand Rodriguez, conducteurde travaux.

Le bilan du premier programme de recons-truction est plus que positif : 250 maisonsindividuelles reconstruites en 8 mois en

est un matériau sain, régulateur d’hygro-métrie, isolant et facile à travailler. Il est,par ailleurs, facile à manipuler.

Une fois la maison reconstruite, ceschalets peuvent servir de grenier àcéréales, culture très étendue dans larégion.

LA PARTIE ARCHITECTURALE

L’architecture des chalets s’inspire, eneffet, largement de ces greniers àcéréales traditionnels en bois que l’onpeut voir en milieu rural tant du côtéalbanais que du côté serbe.

DESCRIPTIF

Le chalet en madrier de bois massifcomporte un plancher en bois (5 cmd’épaisseur), une triple isolation enplafond, deux fenêtres double vitrage,une porte, une sortie de fumée et unecouverture en tôles galvanisée ou entuiles de terre cuite (selon la ressourcelocale).

Les fondations sont faites sur simplesplots de béton ou de maçonnerie.

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La lettre du génie

LE COÛT

Si l’on prend en compte toutes lesfournitures, les salaires et le coût defonctionnement de l’entreprise (camion,VL, atelier, outillage), le chalet de 20 m2

fourni et installé revient à 18 000 francs.

LES CIBLES

– Des familles rurales albanaises trèspauvres dont la maison à été détruite :ces familles se sont le plus souventréfugiées en ville dans des centrescollectifs ; le chalet leur permet unretour au village à proximité de leurmaison en ruine qu’ils vont pouvoircommencer à reconstruire avec ousans aide, sur plusieurs années.

– Des familles rurales serbes extrême-ment pauvres en zone de montagne.

– Des familles roms (Gypsies) chasséesde leurs maisons incendiées par lesAlbanais et installées sous des campsde toiles ou dans des hangars (- 27 °Cen février dernier) en zone serbe duKosovo depuis juillet 1999. Un villagecomplet de 30 chalets plus une maisoncommunautaire est en phase terminalede construction.

– Divers clients pour servir de bureaux,salles de classes dans des villagesisolés, dispensaires et même lieux deculte (chapelle pour la KFOR françaiseà Pristina).

Après avoir été identifiées par UNHCR,MSF diverses ONG et services sociaux,un responsable albanais rend visite, defaçon inopinée, aux familles nécessi-teuses afin de confirmer leur situation deprécarité : « parfois, il y a des surprises ! »

À ce jour, 110 chalets ont été construits.

LES FINANCEMENTS

Des financements institutionnels

Une petite aide a été accordée par l’am-bassade de France à Skopje pour lancerle projet et construire huit chalets. LaFondation de France a également parti-cipé et financé six chalets. Ensuite, suiteà l’intervention du colonel Laycuras lorsde la conférence annuelle de la fondationde l’Abbé Pierre à l’UNESCO en avril2000, cinquante chalets ont pu être

construits. Enfin, en novembre, un finan-cement de 30 chalets a pu être débloquépar le UNHCR et une promesse pour 30supplémentaires au printemps 2001.

Un auto-financement

le système comptable mis en place per-met de commercialiser des chalets à lademande des clients (chaque demandeétant un cas particulier) et se générerainsi quelques revenus aussitôt réinves-tis dans le bois ou destinés à l’équipe.

Dix chalets de 20 à 60 m2 ont ainsi étévendus.

LE FONCTIONNEMENT DU PROJET

Il s’agit d’un projet de formation construc-tion à l’intention des jeunes sans emploidu Kosovo :

– formation d’une équipe à la gestion enautonome du projet à la manière d’unepetite entreprise, y compris l’aspectfinancier ;

– formation de base du personnel ouvrieren charpente et menuiserie ;

– formation d’équipes serbe et rom demontage sur le terrain.

LA MISE EN ROUTEDU PROJET

Après avoir donné uneformation administrativeet technique au person-nel d’encadrement avecen particulier la mise aupoint sur ordinateur d’unprogramme de compta-bilité pour l’administra-tion albanaise, le projetprincipal (Fondation AbbéPierre) a été lancé débutaoût 2000.

Mi-septembre, 18 chalets étaient installés.

EFFECTIF

À ce jour, le projet emploie 34 personnelslocaux :

– trois personnels albanais à l’adminis-tration ;

– quinze personnels albanais à l’atelier ;

– six Serbes et huit Roms en zone serbe ;

– un chauffeur albanais et un chauffeurbosniaque au transport pour passer dezone albanaise en zone serbe etréciproquement.

ORGANISATION

Concrètement, à ce jour dans la zonenord du Kosovo, c’est le seul projet quifasse travailler en semble et de manièreautonome quatre communautés dans uncontexte très difficile.

Un Albanais commande tout le person-nel ; les équipes roms sont sous l’autoritéd’un Serbe.

L’organisation se fait en fonction desrègles de sécurité mises en place enfonction des affinités entre les commu-

DROITS RÉSERVÉS

DROITS RÉSERVÉS

SOMMAIRE

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

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La lettre du génieSOMMAIRE

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◆ ExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

En bref que représente pour vous ce projet aujourd’hui,que vous a-t-il apporté ?

✔ La joie des familles sinistrées depuis plus d’un an et installées sous la tente oudans des étables d’avoir enfin un abri qui ressemble à une petite maison.

✔ La surprise de constater que l’aide a été fabriquée par de jeunes compatriotes :chaque installation est une vraie fête même avec de maigres moyens.

✔ La fierté d’une famille pauvre que j’ai surpris, avec plaisir, en train de faire visiterleur chalet à tous les voisins.

✔ Une nouvelle vie inespérée pour cette famille, avec quatre petits enfants, sipauvre et d’un niveau social si bas qu’elle ne savait pas qu’elle pouvait recevoirune aide. Elle avait passé l’hiver dans une maison et terre en ruine. Le jour del’installation, les parents étaient transfigurés.

✔ Les aménagements intérieurs des nouveaux propriétaires qui ne cessent de mesurprendre. C’est normal, chacun veut s’approprier à sa façon son chalet et dansun an, j’aurai cent chalets différents !

✔ La surprise de ce monsieur malade, asthmatique, qui n’a plus fait de crise depuisqu’il loge dans son chalet « même si je peux reconstruire ma maison, je continueraide dormir dans le chalet m’a-t-il confié. »

✔ Le bonheur de cette pauvre famille serbe de nous recevoir bien au chaud, endécembre dernier, dans leur chalet installé depuis un mois. Pour me remercier lesmains pleines de leurs seules richesses : des pommes, des noix et de l’eau de vie.Dans le chalet, un poêle à bois, un grand lit et une grosse table en sapin, deuxenfants qui jouent par terre, un pauvre vieux aux mains atrophiées par la maladie,les yeux embués de joie de pouvoir trinquer à la manière serbe, en se signant, avecdes Français. Dehors, par la fenêtre, les cimes enneigées des montagnes où viventencore des loups et des ours qui, l’hiver, attaquent le maigre bétail de ces hameauxreculés du nord Kosovo. À nos pieds, un énorme chien de race berger yougoslavepour protéger les biens de ses maîtres contre ces carnassiers. Pour goûter le caféque j’avais apporté, il a fallu aller emprunter des tasses chez le voisin. La guerren’est pas passée par là, mais quelle misère à une heure d’avion de Paris ! Avant lechalet, la famille vivait dans une minuscule chaumière construite en maçonnerie depierres sèches, avec une couverture en chaume avec une pièce unique au sol enterre battue… des cerfs du Moyen-Âge.

✔ La fierté de mes personnels de pouvoir montrer en professionnels de quoi ilssont capables, eux qui n’avaient pas de métier.

✔ Ma fierté d’avoir réussi avec mon équipe quelque chose de bien et de vraimentutile pour des familles vraiment pauvres sans avoir à dilapider l’argent de l’aidehumanitaire que l’on m’avait confié. Ce n’est malheureusement pas le constat quel’on peut faire au Kosovo n’en déplaise aux statistiques très positives des grandsorganismes.

nautés : les personnels serbes et alba-nais ne peuvent pas se rencontrer, lecamion albanais et son chauffeur ne peu-vent pas passer au nord, les équipes demontagne du Nord ne peuvent pas serendre à l’atelier qui se trouve au sud etvice-versa.

« Au départ, les personnels albanaisrefusaient catégoriquement d’utiliser leserbo-croate pour communiquer avecles Serbes, mais l’anglais techniqueposant le refus est tombé tout seul,sans intervention de ma part. cela m’aamusé et réjouit ! »

SALAIRE ET TRAVAIL

Mis à part l’équipe d’administration quiest salariée avec une petite prime d’inté-ressement par chalet, les autres person-nels travaillent au contrat d’objectif avecun coût fixé de préfabrication en atelieret de montage sur le terrain.

FABRICATION – MONTAGE

Le bois rainuré calibré est acheté enscierie à Mitrovica. Chaque chalet estentièrement préfabriqué et monté enatelier. Il est ensuite démonté, toutes lespièces sont numérotées et chargéesdans un camion dans l’ordre inverse dumontage.

En zone albanaise, c’est l’équipe qui afabriqué le chalet en atelier (une journée)qui va l’installer sur le terrain (une demi-journée).

En zone serbe, selon la localisation,village ou campement rom, c’est soit uneéquipe serbe, soit une équipe romencadrée par un Serbe qui intervient.

Lieutenant-colonel (er) LAYCURAS

DROITS RÉSERVÉS

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La lettre du génie

L’EXPERT GÉNIE Il a pour mission d’assister le général inspecteur de la fonction Appuis et le généralinspecteur de la fonction Administra-tion Budget Infrastructure (ABI) dans leur missiond’écoute et de conseil de toutes les catégories de personnel des organismes du génie.

Au sein de l’inspection de la fonction personnel, l’officier expert, aidé d’un chancelieret en liaison avec le bureau appuis de la direction du personnel militaire de l’armée deterre (DPMAT) :

– instruit les dossiers relatifs à la préparation des différentes commissions(avancement, recrutement « RANG », « OR », « MAJORS CHOIX », attribution BQMS,BTEMG,…) ;

– prépare et exploite les dossiers d’inspection relevant de ses domaines ;

– renseigne les généraux inspecteurs (Appuis et ABI) sur l’aspect personnel de laformation ou de l’organisme visité ;

– constitue et met à jour les dossiers des officiers brevetés de sa fonction enrecueillant l’ensemble des informations issues des inspections et des échangesréalisés avec les autorités hiérarchiques de terrain. Ces informations sonttransmises à la DPMAT lorsqu’elles sont susceptibles de l’intéresser ;

– prépare les différents éléments nécessaires aux entretiens individuels sollicités parles officiers proposables et mène les entretiens au profit des commandants et descapitaines qui relèvent de sa compétence ;

– reçoit, au siège de l’inspection de l’armée de terre ou lors des visites dans lesformations en accompagnement des généraux inspecteurs, le personnel qui enmanifeste le désir ;

– étudie les cas individuels (officiers, sous-officiers, EVAT, PC, réserves) soumisdirectement dans le cadre des visites et adresse les dossiers correspondants àl’autorité responsable de domaine (DPMAT dans le cas général, région terre…,inspecteur du personnel civil).

L’inspection de la fonction PersonnelAu sein de cette inspection, le génie est représenté par un «Au sein de cette inspection, le génie est représenté par un « ofofficier expertficier expert »,»,

chef de bureau appuis de l’inspection de la fonction personnel (IFP).chef de bureau appuis de l’inspection de la fonction personnel (IFP).

ColonelALBEMARD

Major PEYRE

SOMMAIRE

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La lettre du génieSOMMAIRE

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L’EXPERT GÉNIE

L’INSPECTION EOD/NEDEX

Neutralisation, enlèvementet destruction d’explosifs (NEDEX)

Les éléments opérationnels de déminage/dépollution (EOD)

Il a pour mission d’assister le général inspecteur de la fonction Appuis avant, pendantet après ses visites au sein de toutes les formations des composantes « combat » et« sécurité » du génie.

Aujourd’hui les inspections visent essentiellement à :

– apprécier le moral, les préoccupations et le niveau d’adhésion de toutes lescatégories du personnel militaire et civil servant au sein des formations visitées ;

– participer à l’entretien de la démarche de progrès dans le fonctionnement de cesformations et ce en évaluant notamment l’existence et les résultats des politiques depilotage et de contrôle interne qui y sont menées.

Le général inspecteur de la fonction Appuis est le conseiller du CEMAT en matièreNEDEX. Il dispose pour cette mission d’un officier supérieur, inspecteur techniqueEOD/NEDEX, assisté d’un sous-officier NEDEX.

Les inspections des structures NEDEX territoriales sont faites en présence d’un repré-sentant de l’EM de la RT ou du COMSUP, responsable de l’emploi NEDEX. Elles portent sur :

– l’existence, le contenu, la connaissance des consignes d’alerte et d’intervention ;

– le contrôle et la capacité des spécialistes à remplir sa mission ;

– la vérification de l’adéquation des équipements réalisés aux besoins qualitatif etquantitatif ;

– le contrôle de la formation donnée au personnel des unités chargé de prendre lespremières mesures de sécurité NEDEX ;

– les relations avec les autorités civiles susceptibles de faire appel au NEDEX surréquisition ou demande de concours.

Les GRIN de métropole sont inspectés tous les 12 mois, les GRIN des DOM/TOM tousles 18 mois.

Les inspections des EOD régimentaires sont faites en présence de l’officier EOD et duchef de BOI. Elles portent sur :

– le contrôle et la capacité des spécialistes à remplir leur mission ;

– l’organisation de la structure EOD au sein du régiment ;

– la validité des licences opérationnelles.

Elles permettent d’être à l’écoute de cette population de spécialistes dont le métier esttrès spécifique.

Ces inspections ont lieu annuellement.

L’inspection de la fonctionAppuis

Au sein de cette inspection de fonction, le génieAu sein de cette inspection de fonction, le génie- comme l’artillerie et l’ALA- comme l’artillerie et l’ALAT -T -

est représenté par un «est représenté par un « officier expertofficier expert » mais» maiségalement par les membres de l’inspection EOD-NEDEX.également par les membres de l’inspection EOD-NEDEX.

ColonelKERRIGUY

ColonelBARTHET

Adjudant DE LANESSAN

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La lettre du génie SOMMAIRE

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◆ A savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteursA lireMultimédiaAnnonces

Le général inspecteur de la fonction administration-budget-infrastructure dispose desexperts administration budget (experts TTA et commissaires de l’armée de terre etéquipe MAFFAT) et des experts de la composante infrastructure du génie :

– de l’inspection technique des bâtiments et travaux du génie (ITBTG) ;

– de l’inspection technique pour la protection contre l’incendie (ITPCI).

Les missions de l’ITBTG s’inscrivent dans la continuité. Elles différent cependant dansleur esprit et leur finalité. Elles sont conformes à la charte de l’IAT.

L’ITBTG abandonne progressivement les tâches de surveillance administrative ettechnique qui incombent désormais à la DCG.

Outre la mission générale d’écoute de l’IAT au profit du CEMAT, l’ITBTG mène uneaction qui, pour l’essentiel, porte sur trois domaines :

– l’adéquation de l’outil à la mission ;

– l’application des directives du CEMAT, de la DCG et des textes législatifs ouréglementaires ;

– le vécu du contrôle.

Les officiers de l’ITBTG inspectent les établissements et les directions selon unepériodicité de 2 à 3 ans, et accompagnent le général IAT lors des inspections des états-majors de tête de chaîne (commandements, RT, directions centrales…).

L’ITPCI est chargé d’assurer :

– des missions de contrôle de l’exécution des mesures réglementaires de protectioncontre l’incendie. Son action s’étend à toutes les emprises et infrastructures où leservice du génie est service constructeur. Sont contrôlés à ce titre :• le service du génie lui-même pour tous les travaux exécutés,• les formations TTA soutenues ;

– toutes enquêtes utiles demandées par l’inspecteur de l’armée de terre ;

– la présidence de la commission « incendie et sécurité » des immeubles de grandehauteur relevant du ministère de la défense ;

– la présidence de la commission d’étude des matériels de protection contrel’incendie.

L’inspectionde la fonction

Administration-Budget-Infrastructure

ColonelTOULLIOUAdjoint techniquede l’ITBTG etinspecteur ITPCI

ColonelMATHIEUInspecteur ITBTG

Colonel VIALAdjoint pourl’administrationde l’ITBTG

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La lettre du génieSOMMAIRE

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Sollicité à nouveau en 2000, le 25e régi-ment du génie de l’air a largementcontribué au développement rapide etharmonieux de l’infrastructure au profitdes unités déployées en ex-Yougoslavie.

Alors que sur le territoire métropoli-tain se déroulait un plan de charge « travaux » important et diversifié et queles 5 compagnies opérationnelles dugénie de l’air (COGA) voyaient leur structure évoluer pour s’adapter à leurnouveau concept d’emploi, orienté préci-sément vers la projection, près de 120 à140 sapeurs de l’air ont œuvré en perma-nence de mars à début décembre sur lessites de Mitrovica et de Petrovec.

Placés sous l’autorité de l’ADCON-FRANCE et en particulier de coordinateurnational de l’infrastructure de théâtre(CNIT), maître d’ouvrage, agissant sousle contrôle technique du service dugénie, service local constructeur (SLC) etmaître d’œuvre, les deux détachementsdu 25e RGA se sont acquittés avec brio etcompétence des missions qui leur ont étéconfiées.

Maîtrisant parfaitement les délais impar-tis, ils ont mis tout leur professionna-lisme, leur disponibilité et leur savoir-faire au service des forces françaisesdéployées en leur fournissant l’appui ter-rain escompté.

Nombreux furent les témoignages degratitude et les remerciements qui mirenten exergue la qualité des travaux réali-sés. Efficacité, faculté d’adaptation,réactivité, esprit d’initiative, travaux exé-cutés selon les règles de l’art… autantde qualificatifs élogieux qui ne peuventque mettre du baume au cœur, sublimerles efforts consentis, stimuler les éner-gies, effacer la fatigue et satisfaire l’egode chacun des acteurs.

MISSION KOSOVO

Évoluant dans la partie septentrionale etalbanaise du Kosovo à la brigade multi-nationale Nord, le module lourd « travaux »du génie de l’air était composé d’un déta-chement de marche de 90 hommes issusprincipalement des 2e et 4e COGA (Mont-de-Marsan et Avord). Commandé suc-cessivement par les capitaines Andria-maholison (4e COGA) et Deffaut (2e COGA),le détachement, articulé en quatre sec-tions (1 section commandement, 1 sec-tion appui, 2 sections travaux) et renforcéfin août par un groupe de pose béton,était déployé :

– sur les camps de Novo Selo tenu parun bataillon de l’armée de terre (BAT-GEN) pour la zone vie et l’hébergement(sous tentes) ;

– sur le camp de Plana où stationnait unbataillon de l’aviation légère de l’ar-mée de terre (BATALAT) pour la zonetechnique et la centrale de productionde béton, idéalement placées aucentre de la zone d’action.

Durant ce séjour, le détachement a béné-ficié du soutien de l’homme fourni par leBATGEN et le BATALAT, du soutien admi-nistratif assuré par le détachement airpuis la BSVIA de Pertovec et du soutientechnique de la sous-direction du géniede l’air et de la base arrière régimentaire.

Hormis quelques prestations ponctuelleseffectuées au profit des éléments de laKFOR dans le cadre des bonnes relationsde voisinage, le détachement s’est atta-ché à respecter les termes du mandatqu’il avait reçu.

Malgré des conditions d’hébergementspartiates et des approvisionnements enmatériaux aléatoires assurés par lesentreprises locales, les chantiers de Planaet Mitrovica Sud (SVINJARE) ont pu êtremenés à bien aux échéances prévues.

Après plus de sept mois de dur labeur, lebilan des travaux réalisés sous la hou-lette du SLC peut se résumer en quelqueschiffres significatifs :

Plana :

– production de 5200 m2 de béton dont letiers au profit des compagnies du BAT-GEN ;

– réalisation de 11000 m2 d’aires stabili-sées dont certaines avec longrinespour l’installation des bungalows del’ADCONFRANCE et d’un escadron degendarmerie ;

– construction de 6000 m2 d’aires aéro-nautiques bétonnées (15 aires deposer hélicoptères et leur voirie dedesserte) au profit du BATALAT ;

PHOTO 25e RGA

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– confection d’un merlon de protec-tion périphérique de 1200 m delong.

Svinjare dans le cadre de la cons-truction du camp de 1300 hommes :

– livraison de 25 000 m2 d’aires stabi-lisées dont 13 000 avec longrinesou plots de béton ;

– réalisation de 6 000 m2 d’airesbétonnées pour l’infrastructurehorizontale du camp (parkingLeclerc, AMX, aire de traitementde l’eau…).

MISSION PETROVEC

Installés sur l’emprise de l’aéroportinternational de Skopje, deux déta-chements d’une trentaine d’hommesse sont succédé de fin mars à débutdécembre, armés initialement par la 5e

COGA de Toul-Rosiers (chef de section :lieutenant Pascal) puis par la 4e COGAd’Avord (chef de section : lieutenantGoffinet). Le détachement a bénéficié dusoutien efficace du DETAIR, devenuBSVIA.

Placé pour emploi auprès du CNIT etsous la surveillance technique du SLC deKumanovo, le chantier de la BSVIA adémarré fin juin, date d’approbation duschéma directeur. En attendant de pou-voir donner la pleine mesure de leurscapacités, les sapeurs de l’air ont mis àprofit les mois d’avril, mai et juin poureffectuer une dizaine de reconnais-sances de commandement et réaliserdes travaux au profit du :

– DETSOUT de KUMANOVO : 4 000 m2

d’aires stabilisées et 150 m de voiried’accès ;

– DETAIR : remise en étatd’une parcelle de 3 000 m2

avant rétrocession aux auto-rités macédoniennes ;

– SEA : reprofilage des abordsdes bacs souples, terrasse-ment pour l’installation d’unecuve souple de 300 m3, airede rétention de 100 m2 ;

– APOD : création d’une airestabilisée de 300 m2.

De nombreuses interventionslégères au profit des unitésstationnées sur le site ont éga-lement été réalisées. Ainsi, ont été réalisés : 10 000 m2

d’aires bétonnées et viabilisées,10 000 m2 d’aires stabiliséesavec pose de 1000 m de longrines, 800 mde réseaux divers, une station d’épurationdes eaux usées et de potabilisation…

À ce bilan chiffré quiatteste l’œuvre accomplie,peut se rajouter le renfor-cement de 25 000 m2 deplates-formes et voiriesdu dépôt de munitions dePenus.

Par ailleurs, il est à noterla parfaite symbiose qui arégné avec l’ensembledes acteurs du site etnotamment l’étroite colla-boration entre les per-sonnels du détachement

et ceux de la compagnie régionale d’in-frastructure de Mérignac, chargée destravaux d’infrastructure verticale (miseen place de bungalows et containers,raccordement des fluides…).

Bien malin celui qui sur les différentschantiers pouvait dire qui relevait du

génie de l’air ou du détachement du com-mandant Carre ou de l’adjudant-chefMounier, tant l’entente entre bâtisseursétait parfaite.

Forts des nombreux enseignements tiréset de l’expérience acquise au cours decette campagne 2000, c’est avec sérénitéet confiance que les hommes des 1er et 3e COGA d’Istres préparent leur engage-ment pour la campagne 2001 à Mitrovicaet Petrovec.

Souhaitons-leur d’obtenir les mêmesrésultats et les mêmes satisfactions.

Lieutenant-colonel LEONARDCommandant en second

le 25e régiment du génie de l’air

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La lettre du génie

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La lettre du génieSOMMAIRE

SommaireIn memoriamL’actualité en brefLe génie combatLe génie construitLe génie secourtLe génie instruitLe génie étrangerHistoireFNASExpériencesA savoirCoup d’œil sur…Le courrier des lecteurs

◆ A lireMultimédiaAnnonces

Cet ouvrage regroupe cent quarante témoignages, dugénéral au soldat, de « ces combattants de la boue » ducorps expéditionnaire français. Ces hommes veulent quel’on se souvienne de ce conflit vécu en France sousl’indifférence et même l’hostilité d’une opinion publiquemal informée sur ses causes réelles.Les droits d’auteur seront reversés intégralement àl’association ENFANTS DU MEKONG dont la vocation estd’aider l’enfance du sud-est asiatique au travers denombreux parrainages.

La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - Amédée THEVENET

éditions France Empire

« À la guerre, il faut d’abord bienétablir la langue pour s’entendre,car c’est faute de cela que l’onprend une chose pour une autre. »

Napoléon Ier

En 130 notions et autour de 100 stra-tèges, ce dictionnaire permet aulecteur de replacer la stratégie à sasource. Chaque élément de la stra-tégie est différencié et défini.Sur 25 siècles, cet ouvrage dégageles fonctions invariantes qui permettent dedire que depuis César la pensée stratégiquea toujours suivi une même logique.Support de réflexion, Le dictionnaire de lapensée stratégique est aussi un outil pourl’action.

Dictionnaire de la pensée stratégique -

François GERE éditions Larousse

Comment, alors que les identi-tés nationales se restructurent,le sport a-t-il pu prendre autantd’ampleur durant la période del’entre-deux guerres ? Entre his-toire politique, histoire cultu-relle, influences étrangères,dans quelle mesure a-t-il parti-

cipé à ce processus identitaire de la France.Le sport apparaît ici comme un révélateur ori-ginal des relations entretenues par les états aumoment où se transforment les équilibreseuropéens.

Le sport français dans l’entre-deux guerres -

Jean-Philippe SAINT-MARTIN

et Thierry TERRET - éditions l’Harmattan

Retouche d’images, créa-tion d’effets de texte,conception de boutonset de barres de naviga-tion… autant de possibi-lités pour concevoir un

site internet de qualité professionnelle.Avec Photoshop 6 apprenez à concevoirun site web complet, depuis la planifica-tion de votre homepage jusqu’à saconception graphique et se mise en pagesur internet.

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éditions Micro Application

Cet ouvrage vous révèleles meilleures astucesdes webdesigners enmatière de présentationgraphique et de pro-grammation. La qualité

visuelle de votre site égalera les sites pro-fessionnels que vous rencontrez tous lesjours sur le web. 800 pages accompa-gnées d’un CD-Rom vous dévoilent lessecrets des professionnels du web.

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astuces et secrets

éditions Micro Application

Réalisé par desprofessionnels dela création web àl’attention des web-masters ambitieuxet désireux d’amé-liorer leur site en matière d’effica-cité, de look et d’ergonomie, cetouvrage tout en couleur regorged’informations et d’exemples perti-nents pour créer un site à la fré-quentation et à l’impact maximum.

Sites web pro

éditions Micro Application

Ileana de la Guardia retrace ici les 30 derniers jours dela vie de son père. Le colonel Tony de la Guardia tombesous les feux d’un peloton d’exécution accusé de traficde drogue et victime d’un procès truqué. Ileana de laGuardia raconte la surveillance quotidienne, lesfilatures nocturnes dans la Havane, la trahison par lesamis les plus proches…Pour faire justice à un père inhumé dans une tombe

anonyme, Ileana restitue ses contradictions et sa vérité.

Le nom de mon père - Ileana DE LA GUARDIA

éditions Denoël

site webSpécial

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La lettre du génie

On ne compte plus les titres connus dePaulo Coelho.Parmi ceux-ci, l’Alchimiste (1994), La cin-quième montagne (1998), Manuel du guer-rier de la lumière (1998), Véronika décide demourir (2000) et Le Démon et mademoisellePrym qui, en 2001, vient se rajouter à la liste.Isolé, le petit village de Bescos vit horstemps. Un mystérieux étranger y arrive unjour en compagnie d’un démon, du moins,c’est ce que croit la vieille Berta. Par l’inter-médiaire de Mlle Prym, employée de l’hôtel,

ce dernier va adresser au vil-lageois une terrible proposi-tion.La communauté villageoisecédera-t-elle à la tentation ?Le Mal l’emportera-t-il sur leBien ?

Le Démon et mademoiselle

Prym - Paulo Coelho

éditions Anne Carrière

Sortie de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a souhaitédépasser la notion « classique » de puissance. Commentpourrait-elle aujourd’hui développer une diplomatie et unedéfense commune ? Comment réinvestir le champpolitique et militaire alors que les institutions n’ont pasoriginellement été conçues pour affirmer l’identitépolitique de l’Union ? Cet ouvrage est un outilindispensable pour comprendre l’évolution de la politiquede défense européenne et de ses relations avec l’OTAN.

La politique européenne de défense - Laurent HOTTIAUX

et Joanna LIPONSKA-LABEROU

éditions l’Harmattan

Dans cet ouvrage, l’auteur met en scène un Ardenne quilui ressemble comme un frère. Son bataillon estconstitué d’instituteurs que la mitraille ne ménage pas.Ce livre n’est pas un qu’un livre d’histoire. Il nous inclineau respect envers tous ceux qui, pendant la « GrandeGuerre ont rivalisé de dévouement et d’héroïsme ».

Comme ceux de quatre-vingt-douze - Valmyre BIENFAIT

éditions La Vague verte

34 contraires à apprendre et à apprendre pourfaire prendre conscience aux tous petits despremières abstractions. Les doubles pages sesuivent et la partie centrale, découpée, permetde découvrir avec surprisele dessin suivant, inattendu.

Faut pas confondre - Hervé TULLET

éditions Seuil jeunesse

Le premier imprécis de vocabulaire à l’usagedes petits et des grands. Des mots choisispour des émotions fortes qu’ils dégagent unefois mis en image. Des couleurs intenses semêlent aux typographies généreuses pour leplaisir de l’œil ; plaisir sensuel de la couleur

où les images sont remplies de saveurs sucrées, salées ou aci-dulées selon l’humeur !

Le très très - Elisabeth Provost et Valérie Bétoulaud

éditions Seuil jeunesse

Ce conte classique concentre tous les ingré-dients nécessaires : un roi, une reine, un rêveprémonitoire, un enfant trouvé, un traître mal-faisant, une forêt peuplée de créatures malfai-santes dont le jeune héros triomphera…L’envie de découvrir ce qui se cache derrièrece titre (on ne l’apprendra qu’à la dernière page) et la beauté desillustrations d’Anne Buguet rendent inoubliable l’histoire du petitprince qui risque sa vie pour sauver celle de sa maman.

Les perles de la princesse - Isabelle Gobert et Anne Buguet

éditions Seuil Jeunesse

Injustement accusés de leur manque de réactivité durant la guerre d’Indochine,les aviateurs ont pourtant joué un rôle majeur dans ce conflit. Les faibles moyensmis à leur disposition ne les ont pas empêchés d’avoir une place fondamentaledans la littérature sur l’Indochine.Docteur en histoire contemporaine, Philippe GRAS est aujourd’hui le chef duservice documentation du Musée de l’air et de l’espace du Bourget.

L’armée de l’air en Indochine - Jean-Philippe SAINT-MARTIN et Thierry TERRET

éditions l’Harmattan

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◆ A lireMultimédiaAnnonces

Après la double vie de Charlotte et À nous deux !,Jacqueline Wilson raconte avec drôlerie et sensi-bilité l’histoire mouvementée d’un trio confronté àdes situations difficiles. Pétillante de malice et trèsproche des enfants, Jacqueline Wilson a déjà reçuplusieurs prix. Ses personnages parlent, pensentet vivent comme des enfants d’aujourd’hui.

Maman, ma sœur et moi - Jacqueline Wilson

éditions Folio Junior

Pour les plus jeunes

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ROAD TO INDIA

Devenez le héros d’un véritablefilm d’aventure interactif !Lancez-vous à corps perdu dansune enquête inattendue qui vousmènera du Taj Mahal à NewDelhi, déjouez les plans malé-fiques de la secte Thug, sauvezAnusha de ses ravisseurs…

Le temps vous est désormais compté…À l’aventure s’ajoutent un graphisme et un scénario d’ungenre très prisé.

Road to India - éditions Microids

La nouvelle collection « Les aventures d’Arthur » propose auxenfants de 5 à 8 ans, d’assimiler de manière ludique les

connaissances acquises de la grande section de maternelle au CE1.Arthur est un petit personnage charmant et attachant avec lequel nos enfants vont vivrede passionnantes aventures tout en faisant appel à leurs connaissances scolaires enlecture, vocabulaire, calcul, logique. Tout en jouant, ils progressent dans sacompréhension des notions d’espace et de temps.Un tableau de progression (3 niveaux de difficulté), aide permanente, ajustementautomatique, ces produits guident les enfants et permettent aux parents de suivre lesprogrès accomplis.Maternelle grande section, CP, CE1 sur PC et Mac (bientôt disponible sur Playstation etGameboy color).

Les aventures d’Arthur - éditions TLC Edusoft

L’équilibre entre aspect ludiqueet contenu pédagogique permetaux produits de la gamme LAPINMALIN de capter l’attention devotre enfant. En lui parlant avecle vocabulaire adapté à son âge, LAPIN MALIN lui apprend,l’éveille à diverses activités au fild’une aventure palpitante etpleine de couleurs. Actif, le jeuneutilisateur est accompagné etencouragé tout au long de sonapprentissage. Lapin Malin etses amis l’invitent à chanter, àtaper des mains, à grimacer…Pour prolonger le plaisir au-delàde l’ordinateur, chaque produitde la collection Lapin MalinAdapt intègre un CD audio decontes et de chansons pouvantêtre écoutés dans n’importe quellecteur CD.Les logiciels Lapin malin ont reçula mention RIP de la part des ser-vices de l’Éducation nationale.

Lapin Malin

Éditions TLC Edusoft

Jeu dédié à la course automobile« WARM UP » propose un mode d’ar-cade dont la jouabilité immédiateséduira les amateurs de sensationsfortes.Le mode de jeu simulation s’appuie surdes modèles physiques et techniquesdes plus proches de la réalité. 3

niveaux de difficultés, 2 degrés de simulation et 6 aidesà la conduite vous sont proposés.Battez vous contre la montre, et devenez champion dumonde virtuel en téléchargeant les meilleurs chronossur le site de « Warm up ».

Warm up - éditions Microïds

Peu connu du public, MicrosoftMapPoint 2001, est pourtant un outilabsolument indispensable ! Outre le faitqu’il vous permette d’élaborer et de cal-culer un itinéraire, il vous permet de per-sonnaliser vos cartes en y plaçant desrepères, en délimitant des zones ou en yinsérant des données.Ces cartes peuvent aisément êtreintégrées dans un document Office(PowerPoint, Word, Publisher ou pagesWeb) ou être téléchargées sur unordinateur de poche.

MapPoint 2001 - éditions Microsoft

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La lettre du génie

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