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    Université IBN TOFAILFaculté des Sciences Juridiques, Economique et Sociales

    Master manaement de !ro"ets et dévelo!!ement des activités

    de l#o$s%orin

    Ingénierie juridique et fiscale

    Optimisation fiscale et lechoix de la forme juridique 

    Année universitaire & '(() * '(+(

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    Introduction :

    Il n’y a pas encore si longtemps, parler d’optimisation fiscale eut été suspect etassocié inévitablement à la notion d’évasion fiscale, voire même de fraude. Aujourd’hui,

    l’approche de la fiscalité est différente, et nombreuses sont les entreprises qui uvrent

    dans ce sens.

    !’optimisation fiscale ne signifie pas que l’entreprise se mette en infraction avec

    les lois fiscales mais plut"t appliquer de mani#re utile et optimale les r#gles fiscales.

    $oute entreprise se doit d’optimiser sa charge fiscale, comme toute autre charge, pour

    gérer au% mieu% ses intérêts et ceu% de ses dirigeants, associées ou salariées. &lle le fait

    non seulement parce que la législation fiscale comporte de nombreuses mesures

    d’incitations ou d’aides fiscales dont l’utilisation peut procurer à l’entreprise un avantage

    financier non négligeable, mais aussi parce que le droit fiscal n’est pas en tout point

    impératif et comporte au contraire de multiples options dont l’e%ercice peut s’avérer

    fiscalement et donc financi#rement plus judicieu%, la fiscalité est donc une variable active

    de stratégie de l’entreprise notamment lors de sa création.

    'ous pouvons affirmer que le but de la gestion fiscale est d(optimiser le montant

    de l(imp"t, mais il ne s(agit pas du seul but, car on peut évoquer le souci de différer le

    paiement de l(imp"t et de bénéficier d(un gain en trésorerie. )onc, l(optimisation fiscale se

    fait à deu% niveau% *

    + au niveau des lois fiscales *

      + en retenant les options fiscales, parmi celles offertes par lesdifférentes lois fiscales, les mieu% indiquées pour l(entreprise

      + en e%ploitant tous les avantages fiscau% offerts par les lois fiscales.

      + au niveau des choi% de gestion, en intégrant le param#tre fiscal dans la

    prise de décision.

    &t donc, et vu l’étendu, la variété et la comple%ité du processus de prise de

    décision en ce qui concerne son aspect fiscal, nous allons essayer à travers cet article+ de

    répondre au% questions suivantes *

    +-ourquoi parle+t+on de gestion fiscale, et d’optimisation des choi%

    fiscau% +/omment le choi% d’une forme juridique permet+il d’optimiser la charge

    fiscale

    +0uels sont les crit#res fiscau% à prendre en considération dans le choi% de

    la forme de l’entreprise et au moment de sa création

    artie + & les !rinci!ales -ormes "uridiques'

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    des entre!rises &

      /e choi% n(est pas neutre sur le plan fiscal, il donne lieu à des co1ts au moment de la

    création de l(entreprise, et surtout tout au long de son e%ploitation, car le traitement fiscal

    du résultat va différer selon que l(on ait en présence *+ d(une entreprise relevant de l(I23

    + d(une société relevant de l(imp"t sur les sociétés

      Ainsi, en déterminant les principales formes juridiques des entreprises, et en

    précisant l(impact du choi% de chacune de ces formes sur la charge fiscale, nous allons

    essayer de distinguer les aspects d(optimisation fiscale liés à la création d(entreprise au

    4aroc.

      5n peut faire la distinction entre d’une part les entreprises individuelles et d’autre

    part les entreprises sociétaires.

    L'ENTREPRISE INDIVIDUELLE :

    &lle se caractérise par l(absence de forme juridique particuli#res et l(absence de salaire

    déductible fiscalement pour l(e%ploitant. &n effet, et en contrepartie d(avoir l(e%clusivité

    de la gestion de sa propre entreprise, il répond sur son propre patrimoine des dettes de

    son entreprise, il y a une confusion entre le patrimoine de cette derni#re et le patrimoine

    personnel de l(entrepreneur, et il n(y a pas d(écran juridique entre les tiers et le chef

    d(entreprise.

    Ainsi, le chef de cette sorte d(entreprise ne peut être salarié. )e ce fait, sa rémunération

    est constituée par l(attribution de résultat. &lle entre dans la catégorie des revenusprofessionnels imposés à l(I2.

    LES ENTREPRISES SOCIÉTAIRES :

    &st définie par société selon le )ahir du 67 ao1t 6869 formant code des obligations et

    contrats dans son article 8:7, comme ;un contrat par lequel deu% ou plusieurs personnes

    mettent en commun leurs biens ou leur travail ou tous les deu% à la fois en vue de

    partager le bénéfice qui pourra en résulter;.

    !es sociétés peuvent être classées en fonction du crit#re de la personnalité morale, qui

    désigne l(aptitude à être titulaire de droits et d(obligation. !a personnalité morale veut direqu(elles ont leur propre patrimoine et des organes de représentation, susceptibles de les

    engager juridiquement. 5n distingue entre plusieurs sortes de sociétés *

    a) les sociétés de personnes :

      !es sociétés de personnes

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    connaissent et qui sont mutuellement en confiance. >énéralement, les associés sont peu

    nombreu%. !a responsabilité des associés est totale et s(étend à l(ensemble du patrimoine

    de chacun. /e sont, le plus souvent, des petites entreprises.

    !es sociétés de personnes peut prendre la forme juridique d(une ?.'./

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    Partie 2 : les incidences de la fore !"ridi#"e s"r la c$ar%e &scale :

    !e syst#me fiscal marocain comprend des imp"ts directs

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    forme spécifique que ce soit au moment de la création de l’entreprise ou tout au long de

    son cycle de vie. Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous allons présenter l’I2, l’I? et

    les droits d’enregistrement sur les apports en numéraire et en nature, puisque ce sont les

    principau% imp"ts risquant d’avoir une influence directe sur les choi% stratégique de

    chaque gestionnaire.

    CAR(E )ISCALE LORS DE LA CRÉATION D*UNE ENTREPRISE  :

      !ors du choi% de la forme juridique, le crit#re fiscal va être en partie déterminant, en

    effet, il implique des conséquences différentes au point de vue fiscal.

    Les modalités de taxation des apports efectués par

    les associés :

    !a constitution de la société entraDne l’e%igibilité d’un droit basé sur la valeur des

    apports effectués par les associés. /es apports peuvent être soit en esp#ces, soit des biensen nature. ?i l’apporteur reEoit en contrepartie des droits sociau%

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    L’optimisation du coût de taxation des apports :

    + L#im!utation du !assi- &

    !orsqu’un apport comprend une prise en charge du passif

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    !es actes constitutifs supportent, en principe, les droits de timbre à raison de 77 )h par feuille

    pour chaque document établi. !e montant global des droits de timbre dépendra du nombre

    d’e%emplaires de chaque document.

    )ans le cas de la création d’une société et lorsque certains associés recourent à des prête+noms

    pour les faire figurer dans les statuts, la conséquence fiscale se manifeste à travers le paiement

    des imp"ts et ta%es dus sur le transfert d’actions pouvant intervenir au moment o@ il est mis fin au

    contrat de prête+nom.

    LE  RÉ(I+E  )ISCAL  DE  L*ENTREPRENEUR  ET  DE L*ENTREPRISE :

    4ise à part l’aspect fiscal, de différents facteurs influencent le choi% du décideur

    dans sa sélection de la forme juridique de son entreprise, car ceci dépend aussi de la

    nature et de l’importance de son activité, de comment sera organisé son patrimoine, c(est+à+dire est ce qu’il vise plut"t à confondre le patrimoine de sa société avec son patrimoine

    individuel ou non, de sa volonté de s’associer, ainsi que de ses besoins financiers et de la

    mani#re avec laquelle il souhaite gérer son entreprise 3 à  tous ces crit#res de sélections,

    nous additionneront le point fiscal, il n’est pas du tout négligeable, il est même, souvent

    l’élément tranchant pour opter pour une forme plut"t que pour autres.

    Ainsi, et selon le type de structure choisie, les bénéfices de l(entreprise seront

    assujettis à l(imp"t sur le revenu ou à l(imp"t sur les sociétés. !es entreprises individuelles

    et les sociétés de personnes ne comprenant que des personnes physiques sont soumises à

    l’I2, les sociétés de capitau% et les ?A2! sont passibles de l’I? quelque soit leur objet,/es deu% types d’imp"ts différent sur plusieurs points, parmi lesquels on peut citer *

    a. Le traitement !scal du résultat des associés

    !e traitement fiscal du résultat étant différent selon la forme de l’entreprise, c’est+à+

    dire, selon son mode d’imposition

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    pour l’I?, dans ce cas, l’I? est e%igible J.

    b. Le mode de paiement de l’imp"t 

    !e paiement de l’I2 pour une année donnée se fait par l’entreprise apr#s avoir calculer

    le résultat réalisé au cours de la même année

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    l’imposition dans le cadre de l’I? devient plus intéressante.

    d. Le ré#ime !scal appli$ué à la rémunération des

    diri#eants sociaux 

    !a rémunération des gérants associés de la ?'/ et de la ?/? ne comprenant que despersonnes physiques et n’ayant pas optée pour l’I? n’est pas considérée par le fisc comme

    un salaire et n’est donc pas déductible de la base imposable. !’associé gérant est

    considéré sur le plan fiscal comme un entrepreneur et sa rémunération provient

    essentiellement des bénéfices réalisés.

    -ar contre la rémunération des gérants majoritaires de la ?A2! et des dirigeants d’une

    ?A est déductible si elle n’est pas e%agérée et si elle correspond à un travail effectif.

    e. Le ré#ime !scal appli$ué aux intér%ts des comptes

    courants d’associés

    /es intérêts sont déductibles aussi bien en mati#re d’I2 que d’I? du résultat imposable

    si *

    6 le capital social est enti#rement libéré 3

    7 les sommes rémunérées n’e%c#dent pas le montant du capital

    social 3

    9 le tau% d’intérêt rémunérant ces avances n’est pas supérieur au tau%

    de base pratiqué par OanG Al 4aghreb pour le réescompte des effets privés à

    court terme, augmenté de deu% points.

    $outefois sont e%clus de la déductibilité les intérêts servis au principal associé d’une

    société de personnes. &n effet, le principal associé d’une société de personnes est

    considéré par l’administration fiscale comme le propriétaire de l’entreprise puisque c’est

    en son nom que les résultats sont imposables et de ce fait il est censé être rémunéré sur la

    base des bénéfices et non à travers des salaires ou des intérêts.

    Porce est de constater qu’aucune structure juridique n’est idéale, de même le choi%

    d’une structure donnée est loin d’être déterminé e%clusivement par le param#tre fiscal,

    d’autres facteurs entrent donc en jeu dans le choi% du statut juridique de l’entreprise.

    !e créateur d’entreprise doit éviter de faire reposer son choi% sur un seul crit#re audétriment des autres et de le considérer comme absolument avantageu% pour l’entreprise

    mais d’effectuer un dosage en fonction de ses objectifs, de ses priorités et des spécificités

    intrins#ques à chaque structure.

    CONSÉ,UENCES DU COI- DE LA )OR+E  .URIDI,UE SUR LE TRAITE+ENT )ISCAL DU RÉSULTAT  :

    +(

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    a) L’entreprise indi&iduelle :

    &n effet, le patrimoine de l’entreprise individuelle est confondu avec celui du chef de

    l’entreprise, aussi, l’administration fiscale leur propose+t+elle d’abord un régime de

    résultat net simplifié J éné8ce -or-aitaire &

    /’est un régime optionnel également proposé au% entreprises individuelles dont l’activité

    rel#ve de la catégorie des revenus professionnels J, il est applicable sur option, formulé dans les

    conditions de la forme et de délai prévues par la loi. &t déterminé par application au chiffre

    d’affaires de chaque année civile d’un coefficient fi%é pour chaque profession conformément au

    tableau anne%é à la loi sur l’I2.

    !e paiement d’un imp"t I2 dans le cas de l’option pour ce régime devient une certitude

    quelque soit l’évolution de l’activité.

    b) La société de personnes :

    !es sociétés de personnes poss#de la personnalité morale, à l’inverse des sociétés individuelles

    qui fait écran juridiquement entre la société et les tiers, mais les associés sont responsables

    indéfiniment au delà de leurs apports. Aussi, le droit fiscal ne lui accorde+t+il pas de

    ++

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    personnalité J fiscale autonome

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    et associsdiri%eants

    1NS 1BF !rinci!ale selon &1N1 1NS

    LES  1IN6IAUC  A4ANTADES  ET  IN6ON4NIENTS  3ES  3IFF1ENTES  FO1MES  JU1I3IUES  AU NI4EAU FIS6ALE& 

    Forme juridique Caractéristiques Avantages Inconvénients

    +.

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    !entreprise

    individuelle

    Il n(y a pas

    d(imposition au

    niveau de l(entreprise,

    le chef d(entreprise est

    imposé directement

    au titre de l(imp"t surle revenu

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    agrée.

    a société en

    commandite simple

    "#C#%

    +!a ?/? dispose

    d’une liberté dans le

    choi% de son mode

    d’imposition * l’I? ou

    l’I2. )ans ce dernier

    cas, le bénéfice

    réalisé sera imposé

    entre les mains de

    l’associé principal

    selon le régime du

    résultat net réel, le

    résultat net simplifié

    ou encore le régime

    forfaitaire.

    +!a ?/? peut

    bénéficier d’un

    abattement de 6B en

    cas d’adhésion à un

    centre de gestion

    agrée.

    a société anon&me

    "#A%

    +!es bénéfices

    réalisés par les

    sociétés anonymes

    sont soumis de droit à

    l’imp"t sur les

    sociétés perEu au tau%

    de 9B.

    +!e bénéfice

    imposable est obtenu

    apr#s déduction de la

    rémunération du ou

    des dirigeants.

    +!a société est

    soumise au régime

    d(imposition des

    sociétés sans option

    possible pour le

    régime de l’I2

    +les associés

    dirigeants sont

    imposés à l’I2 au tau%

    progressif sur les

    rémunérations versées

    comme salaire.société en

    commandite par

    action "#CA%

    +!a ?/A est soumise

    à l(I?, y compris pour

    la part des bénéfices

    revenant au% associés

    commandités et sans

    option possible pour

    +0

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    le régime de I2.

    a société mi'te (

    #A)

    +!es bénéfices

    réalisés par les ?A2!

    sont soumis de droit à

    l’imp"t sur les

    sociétés perEu au tau%

    de 9B.

    +!a rémunération des

    dirigeants est

    déductible des

    recettes de la société.

    +!e bénéfice distribué

    sera imposé

    doublement 3 d’abord

    au niveau de la

    société, ensuite au

    niveau du revenu de

    l’associé bénéficiaire

    du dividende.

    onclusion :

    &n adoptant une forme sociale plut"t qu’une autre, en e%erEant ou non certaines

    options contenues dans la législation, en utilisant tel ou tel régime de faveur, l’entreprise

    module l’importance de la charge fiscale globale qu’elle supporte.

    &n recherchant à chaque fois que cela est possible la solution fiscale la plus

    opportune, en faisant un usage systématique des mesures d’aide ou d’incitation contenues

    +2

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    dans la législation, l’entreprise adopte un comportement résolument actif, voir offensif, à

    l’égard du param#tre fiscal.

      !es conséquences du choi% de la forme juridique de l(entreprise sont diverses, et

    lorsqu(il s(agit de création d(une entreprise, l(initiateur du projet se trouve confronté à un

    certain nombre d(interrogations en ce qui concerne notamment l(e%istence ou non de la

    possibilité de minimiser le montant de ses imp"ts et ta%es, et donc, s(il arrive à déterminer

    avec précisions les co1ts engendrés par chaque décision estion fiscale de l’entreprise marocaine * /onseil et

    cas pratiques J &ditions /abinet R&?2A5SI 7FF9 3

    4ohammed O&'K2I4I)A, /ontribution à l’étude de la gestion fiscale de

    l’entreprise marocaine, de la gestion du risque fiscal à l’optimisation des choi%

    +:

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    fiscau% J, $h#se de )octorat #s ?c. économiques, mars 7FF9, P?T&?

    /A?AO!A'/A 3

    4.AO)&22AKI4 A4&)TA2 * les leviers fiscau% des opérations de

    financement et d’ouverture des entreprises a leur environnement J, th#se dedoctorat es sciences économiques S'IC&2?I$& KA??A' II+ AU' /K5/R,

    P?T&? /A?AO!A'/A 3

    !otfi O&''AV5S * pratique de la gestion et de l’audit fiscal par les pme

    marocaines J )écembre 7FFW, S'IC&2?I$& KA??A' II, P?T&?

    /A?AO!A'/A 3

    2achid 4’2AO&$ * les clés de la gestion, techniques, outils et pratiques à

    l’usage des décideurs J édition !es -resses du ?avoir ?eptembre 7FFW 3

    4ichel )&?-AX * l’entreprise et le droit 68W 3

    &??52 magaYine mensuel du management J 'Z 6L 5ctobre

    +;