1
FICHIER-CADEAU DU 5e ANNIVERSAIRE DE WWW.INTERLINGUA.FR – 18 JUIN 2015
QUAND LE CLASSEMENT DES LANGUES SEMBLAIT NE TENIR QU’À UN CHEVEU
Édition bilingue d’un fragment de l’INTRODUCTION À LA LINGUISTIQUE de Friedrich Müller (1876)
L’objectif de Fr. Müller dans son Einführung in die
Sprachwissenschaft [Introduction à la linguistique, 1876],
ouvrage qui constitue le volume introducteur à une vaste
entreprise typologique Grundriß der Sprachwissenschaft
[Fondements de la linguistique, 4 volumes 1876-1888],
consiste à articuler le classement des langues du monde
sur celui des ‘RACES’ telles que les conçoit l’anthropologie
physique en développement à cette époque.
Fr. Müller évoque successivement TROIS MODES DE
CLASSEMENT DES LANGUES DU MONDE
I. CLASSEMENT INTRINSÈQUE DES LANGUES – EN TANT
QU’ORGANISMES INDÉPENDANTS
A) Relativement à la forme (classement
morphologique) p.64-71
B) Relativement à la substance (classement
généalogique) pp.71-77
II. CLASSEMENT DES LANGUES EN RAPPORT AVEC LA
PENSÉE (classement psychologique) pp.77-82
2
Le CLASSEMENT MORPHOLOGIQUE [I.A] est celui de Wilhelm von HUMBOLDT (1836 langues à morphologie isolante,
agglutinante et flexionnelle).
Le CLASSEMENT PSYCHOLOGIQUE [II] est celui de Heymann STEINTHAL (1860 langues dotées vs. dénuées de ‘format’ x
langues à morphologique coordonnante vs. subordonnante).
Quant au classement qu’il appelle ‘GÉNÉALOGIQUE’ mais qui est de nature biologique, donc plutôt ‘génétique’, il est connu à
l’époque par la Natürliche Schöpfungsgeschichte (1868), traduit en français en 1884 sous le titre : HISTOIRE DE LA
CRÉATION DES ÊTRES ORGANISÉS, D'APRÈS LES LOIS NATURELLES.
Müller se défie du classement psychologique et propose une typologie à deux niveaux, d’abord généalogique/génétique et
ensuite morphologique (p.82) :
Pour la simple raison que, compte tenu de l’organisation
scientifique de leur substance, le classement morphologique,
tout autant que le classement psychologique, doivent en
dernière instance se baser sur le classement généalogique, il
apparaît nécessaire de prendre le principe classificatoire
généalogique comme point de départ dans le catalogue de
l’ensemble des langues de la terre qui suit.
En cela il anticipe les entreprises de classement comparatif menées au 20e siècle, en particulier par Luigi CAVALLI-SFORZA (cf.
1996 : Gènes, peuples et langues ; 2011 : L’aventure de l’espèce humaine : de la génétique des populations à l’évolution
culturelle), à partir d’une part de la répartition des groupes sanguins (et plus récemment des types d’ADN) et d’autre part du
classement généalogique (au sens lingistique) proposé par Joseph GREENBERG (cf. 1987).
Le tableau ci-après permet de situer l’entreprise bio-linguistique de Fr. Müller dans son temps (cf. François 2014) et dans son
prolongement indirect au 20e siècle.
3
Entreprises de classement des langues
en fonction de critères morphologiques, psychologiques et biologiques
19
e s
iècle
CRITÈRES
MORPHOLOGIQUES
CRITÈRES PSYCHOLOGIQUES ET
ANTHROPOLOGIQUES CRITÈRES BIOLOGIQUES
morphologies isolantes,
agglutinantes et
flexionnelles (HUMBOLDT
1836)
hypothèse d'une corrélation entre morphologie
agglutinante et mode de vie nomade (langues
'touraniennes' de Max MÜLLER, 1861)
Grammaire psycho-sociale de STEINTHAL combinant le classement de Humboldt
(1850, 1860) et la psychologie du langage de Herbart, Heyse et Lazarus (1855,
1871)
classement des races par la
morphologie des cheveux par
HAECKEL (1868) et Fr.
MÜLLER (1876)
révision du classement de
Humboldt-Steinthal par
MISTELI (1893)
développement de la corrélation entre types
morphologiques et neuropsychologiques de
Steinthal (1871) par BYRNE (1875)
20
e
siè
cle
classement généalogique
des langues par
GREENBERG (1987)
étude de la corrélation entre les deux
classements écartant tout facteur psychologique
(CAVALLI-SFORZA 1994, chap.5)
classement génétique des
populations par les groupes
sanguins (CAVALLI-SFORZA)
4
L’extrait choisi (p.71-77, scanné à partir d’une version en microfiches de l’ouvrage établie par l’Institut Canadien de
Microreproductions Historiques) explicite le classement biologique de Haeckel (B). Les classements morphologique-linguistique
et psychologique de Humboldt et de Steinthal sont exposés dans (François 2014) et plus en détails dans (François à paraître,
sections 2.2 sur Humboldt et 3.2 sur Steinthal).
L’œuvre de Friedrich Müller est largement méconnue,
même en Allemagne et en Autriche (il était
professeur à l’université de Vienne), cependant cet
ouvrage a fait l’objet d’une réédition patrimoniale en
2004 :
Le classement racial résumé ici avait fait
préalablement l’objet d’un vaste développement dans
les 600 pages de son Allgemeine Ethnographie
[Ethnographie générale, Vienne 1873] consultable à
l’URL :
https://archive.org/stream/allgemeineethnog00ml#page/40/mode/2up)
5
B) Relativement à la matière (classement généalogique)
Le classement généalogique s’abstrait de l’identité ou différence
morphologique entre les langues tout autant qu’il s’abstient de tenir
compte du rapport entre la langue et la pensée humaine. Il ne
considère les langues que selon la matière qui est à la base de
leurs formes, les racines, et les rassemble, selon qu’une seule et
même matière, qui a changé au fil de l’évolution, est à leur base, en
groupes dont chacun porte en lui-même incontestablement l’origine
d’une seule langue primitive. Comme nous avons déjà vu plus haut
que pour les langues telles qu’elles existent aujourd’hui, nombre
d’entre elles doivent avoir connu des origines FONDAMENTALEMENT
différentes*, ce classement englobe une série de sections qui ne
sont en rien rattachées les unes aux autres et ne peuvent donc pas
avoir été constituées par un principe unitaire.
*) C’est la thèse de la polygenèse (opposée à la monogenèse). Cette
question a occupé nombre de spécialistes de la linguistique générale
au 19e siècle et elle reste débattue [JF]
Il nous faut donc passer PAR DERRIÈRE le langage, s’il s’agit de traiter
ces sections en fonction d’un principe supérieur. De ce fait il est
nécessaire de revenir aux types qui préexistaient à la justification
des types de langues – en l’occurrence aux TYPES DE RACES. Mais
ceux-ci ne constituent que le POINT DE DÉPART, et non le FONDEMENT du
système généalogique.
Un tel système généalogique, qui réside dans le rattachement des
types linguistiques aux types raciaux, a été bâti par moi-même
d’abord dans la IIIe partie (ethnographique, parue à Vienne en
1868) que j’ai prise en charge du grand ouvrage sur le voyage de la
frégate Novara
6
après que les entreprises antérieures de classement des langues
eurent échoué à dépasser le point de vue de leur extension
géographique – en l’occurrence un trait purement externe. Ce
système généalogique que j’ai conçu à l’origine comme le
fondement d’un système naturel de l’ethnographie, a été ensuite
développé par Ernst Haeckel dans son Histoire naturelle de la
création et justifié dans l’esprit de la théorie de l’évolution.
Je me permets d’évoquer ce système ainsi que son point de départ
anthropologique, tel que je l’ai présenté dans mon Ethnographie
générale parue en 1873.
Pour fixer les types raciaux Ernst Haeckel part du facteur physique
qui fait l’objet de l’héritage le plus constant, un facteur sur
l’importance duquel l’adversaire de Cuvier, Isidore Geoffroy Saint-
Hilaire, précédesseur réputé de Darwin, avait déjà attiré l’attention,
à savoir la chevelure. Selon la constitution des cheveux, les
humains se subdivisent d’abord en deux grands groupes, en
l’occurrence 1. ceux à chevelure laineuse (ulotriches) et 2. ceux à
chevelure lisse (lissotriches). Alors que chez les premiers le cheveu
est aplati en ruban et la coupe de celui-ci apparaît elliptique, chez
les seconds chaque cheveu est cylindrique et leur coupe est
circulaire. Toutes les races humaine à chevelure laineuse ont un
crâne allongé (dolicocéphale) et des dents inclinées (prognathe), et
montrent donc l’affinité la plus grande avec le type simiesque*. Ils
vivent tous dans l’hémisphère australe et jusqu’aux premiers degrés
de l’hémisphère boréale.
*) Ce mode de raisonnement fondé sur l’anthropologie physique de
l’époque, qui nous paraît consternant, était banal à la fin du 19e siècle
[JF]
7
À l’intérieur de ces deux grandes classes, à savoir les hommes à
chevelure laineuse ou à chevelure lisse, deux sous-classes se
présentent des deux côtés selon la nature plus étroite et la
croissance des cheveux. D’abord parmi ceux à chevelure laineuse le
groupe (A) des hommes à chevelure en touffes (Lophocomi) et le
groupe (B) des hommes à chevelure en toison (Eriocomi). Chez les
premiers, les cheveux poussent en touffes séparées, chez les
seconds en revanche ils sont uniformément répartis sur tout le
scalp. Ceux à chevelure lisse entrent à leur tour dans deux sous-
classes, le groupe (A) des hommes à chevelure raide (Euthycomi) et
le groupe (B) des hommes à chevelure bouclée (Eupocami).
Alors que chez les premiers la chevelure sombre tombe raide, chez
les seconds la chevelure noire ou blonde se répand en boucles. À ce
dernier caractère s’associe une barbe plus ou moins développée,
laquelle manque complètement ou n’est que chichement dévelop-
pée dans les autres groupes.
Ces deux classes et leurs deux sous-classes respectives englobent
douze races qui se répartissent de la manière suivante.
8
I. chevelure
LAINEUSE
(Wollhaarige)
A) chevelure EN
TOUFFES
(Büschelhaarige)
1. Hottentots
2. Papous
2) chevelure EN TOISON
(Vlieshaarige) 1. Nègres d’Afrique
2. Kafirs (langues bantoues)
II. chevelure LISSE
(Schlicht-haarige)
A) chevelure
SERRÉE/RAIDE
(Straffhaarige)
1. Australiens aborigènes
2. Hyperboréens
3. Américains
4. Malais
5. Mongoles
B) chevelure BOUCLÉE
(Lockenhaarige)
1. Dravidiens
2. Nubas
3. ‘Mittelländer’
(indo-européenes, basques,
causasiens, hamito-
sémitiques)
[Tableau emprunté à François 2014]
Ces douze races se subdivisent à leur tour, selon la langue et la
culture qui en émane, en un plus grand nombre de peuples. (…) (…)
Notre synthèse généalogique des langues de la terre révèle donc 78
peuples distincts les uns des autres. Cependant ce nombre devrait
se révéler bien trop réduit, car d’un côté nous avons rassemblé en
une unité de nombreuses langues isolées, et d’un autre côté par
manque de matériaux nous avons supposé un caractère commun à
plus d’une langue, si bien que nous ne risquons pas de nous
tromper en admettant que les langues parlées actuellement
renvoient à UNE CENTAINE DE LANGUES-MÈRES DIFFÉRENTES.
9
ANNEXE : APERÇU DE L’ENTREPRISE APPARENTÉE DE LUIGI CAVALLI-SFORZA (1994)
Même s’il ignore l’œuvre de Friedrich Müller, le Chapitre 5, GENES AND LANGUAGES de l’ouvrage de L. Cavalli-Sforza,
Genes, People and Languages (1994, pp.133-172), poursuit implicitement la même entreprise de corrélation entre deux
classements, l’un de nature linguistique et l’autre de nature biologique. Bien entendu, à plus d’un siècle de distance, les
bases des deux classements ont profondément évolué.
Le classement linguistique généalogique s’inspire des travaux de Joseph GREENBERG (1987) et de son disciple Merril
RUHLEN (1994), qui eux-mêmes prennent appui sur la lexicostatistique et la glottochronologie de Morris SWADESH (cf.
Hockett 1962, chap.16) améliorée par Isidore DYEN et al. (1992).
Le principe de la LEXICOSTATISTIQUE est de constituer une liste de 100 à 150 concepts dont on suppose que leur
lexicalisation est “primaire”, c’est-à-dire qu’elle a peu de chances de donner lieu à un emprunt lexical (par ex. les noms de
nombres, de parties du corps, etc.) et d’associer ces concepts à leur réalisation lexicale dans une multitude de langues,
afin d’évaluer la proportion de mots qui se révèlent apparentés selon les principes généraux de la phonétique articulatoire.
La GLOTTOCHRONOLOGIE se base sur les résultats de la lexicostatistique pour essayer de dater les fragmentations
successives de l’espace linguistique originel.
Depuis leur mise en place dans les années 1950, les analyses basées sur la lexicostatistique et la glottochronologie ont
fait l’objet de critiques basées sur la pertinence de la “liste de Swadesh” (cf. Lemaréchal 2010), cependant plusieurs
linguistes dont George STAROSTIN (2010, 2014) et l’équipe de typologie des langues du Max Planck Institute for
Evolutionary Anthropology à Leipzig (cf. Bakker & al. 2009) ont entrepris avec succès d’en renouveler les méthodes depuis
le début du 21e siècle.
La GÉNÉTIQUE DES POPULATIONS – dont Cavalli-Sforza est l’un des spécialistes les plus réputés – poursuit une démarche
parallèle sur la base de différents types de données génétiques, initialement les types de groupes sanguins, plus
récemment le séquençage de l’ADN des différentes “populations” (terme qui, pour l’espèce humaine, s’est largement
substitué à “ethnie”, lequel avait préalablement remplacé “races”).
10
La comparaison entre les données de la lexicostatistique et celles de la génétique des populations vise à identifier les
zones d’homologie entre les deux classements. Contrairement au principe de classement à deux niveaux (1. biologique et
2. linguistique) de Fr. Müller, la méthode comparative adoptée par Cavalli-Sforza tient a priori les deux classements pour
indépendants – même s’il laisse finalement la parole à Merril Ruhlen (pp.168-172) pour un classement intégré qui
rappelle celui de Fr. Müller. En effet, la linguistique historique – par ex. les travaux du romaniste Walther von WARTBURG
sur la “fragmentation de la Romania” (en all. 1950 ; en fr. 1967) – a montré l’interaction complexe entre les peuples et
les langues qu’ils pratiquent (et qu’ils peuvent abandonner au profit de la langue d’un peuple conquérant ou
culturellement prestigieux).
En même temps, dans un même espace les populations se mêlent plus ou moins selon leurs rapports de force, de sorte
qu’on est en présence d’un côté de parentés linguistiques plus ou moins marquées (selon la théorie de la diffusion
ondulatoire des traits linguistiques proposée par Johannes SCHMIDT en 1872) et d’un autre côté de parentés génétiques
elles aussi graduelles. Cependant, dans certains cas, les deux classements se recoupent de manière flagrante, par ex.
dans le cas de la diffusion des peuples bantous.
“Dans la figure 12 [ci-après] les familles linguistiques figurent en vis-à-vis des populations qui parlent les langues
correspondantes. Parfois une famille de langues est représentée sur une seule branche de l’arbre génétique-linguistique
conjoint parce que les populations parlant ces langues figurent dans un seul groupe génétique. Effectivement elles
présentent une grande similitude, soit génétique, soit ethnographique, et elles vivent dans un espace avoisinant.” (Genes,
Peoples, and Languages, p.143).
11
Cavalli-Sforza cite comme exemples de CONCORDANCE entre les
deux classements, linguistique et génétique, les PEUPLES
BANTOUS pour l’Afrique, les PEUPLES DRAVIDIENS du sud-est de
l’Inde pour l’Asie et la FAMILLE NA-DENE du nord-ouest du
Canada pour les Amériques.
Cependant il faudrait examiner de près les cas inverses de
DISCORDANCES, par ex. les ÉTHIOPIENS sont génétiquement
proches des ‘BUSHMEN’ (san) mais parlent des langues de
familles très différentes, pour les premiers la famille “AFRO-
ASIATIQUE” (anciennement appelée “hamitique”) avec les
langues berbères, pour les seconds la famille KHOISAN célèbre
pour ses “clics” qui la rangent parmi les langues les plus
anciennes du globe.
De même les populations MÉLANÉSIENNES de Nouvelle-Guinée et
des îles Salomon sont génétiquement étroitement apparentées
aux populations MICRONÉSIENNES (îles Gilbert, Marshall et
Mariannes), mais les premières se rattachent linguistiquement à
la famille “indo-pacifique » et les secondes à la famille austro-
nésienne, qui ne sont pas apparentées.
Inversement dans le nord de l’Eurasie, les LAPPONS et la
SAMOYÈDES sont linguistiquement apparentés (famille ouralique-
yakoughir), mais appartiennent à des familles génétiques
distantes.
Ces discordances peuvent avoir des origines diverses : contacts
avec une culture plus prestigieuse, colonisation, migration, guerre
de conquête, etc. et appellent des études approfondies.
12
RÉFÉRENCES
BAKKER Dik / MÜLLER André / VELUPILLAI Viveka / WICHMANN Søren / H. BROWN Cecil H. / BROWN Pamela / EGOROV
Dmitry / MAILHAMMER Robert / GRANT Anthony / HOLMAN Erich W., Adding typology to lexicostatistics : A combined
approach to language classification. Linguistic Typology 13 (2009), 169–181.
BYRNE James (1885), General principles of the structure of language. Londres
CAVALLI-SFORZA Luigi (1994), Genes, Peoples, and Languages. Londres : Penguin Books [fr. Gènes, peuples et langues. Paris :
Odile Jacob 1996]
DYEN, Isidore / KRUSKAL, Joseph B / BLACK, Paul (1992), An Indoeuropean Classification: A Lexicostatistical Experiment.
Transaction of the American Philosophical Society, vol.52-5.
FRANÇOIS Jacques (2014), La difficile affirmation de la linguistique générale en Allemagne (1806-1911) et le dépassement de
l’obstacle axiologique. Bulletin de la Société de Linguistique de Paris CIX, p.121-154.
FRANÇOIS Jacques (à paraître), Le siècle d’or de la linguistique en Allemagne – de Humboldt à Meyer-Lübke. Limoges : Lambert-
Lucas.
GREENBERG Joseph (1987), Genetic Linguistics – Essays on theory and Method. Édité et introduit par William Croft. Oxford /
New-York : Oxford University Press.
HAECKEL Ernst (1868), Natürliche Schöpfungsgeschichte [trad.fr. Histoire de la création des êtres organisés, d’après les lois
naturelles http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57261258.r=Haeckel.langDE
HERBART Johann Friedrich (1824-5), Psychologie als Wissenschaft, neu gegründet auf Erfahrung, Metaphysik und Mathematik
[La psychologie comme science, refondée sur l’expérience, la métaphysique et les mathématiques], 2 vol. Königsberg
HEYSE Karl Ludwig (1856). System der Sprachwissenschaft [Système de la linguistique; édition posthume par H. Steinthal],
Berlin
HOCKETT Charles (1962), A Course in Modern Linguistics. Chicago : Chicago University Press.
HUMBOLDT Wilhelm von (1836), Über die Verschiedenheit des menschlichen Sprachbaues.Berlin [trad.fr. par P. Caussat, 1976 :
Introduction à l’oeuvre sur le kavi, et autres essais, Paris : Seuil ]
LAZARUS Moritz (1856-81), Das Leben der Seele in Monographien über seine Erscheinungen und Gesetze (3 vol.) [La vie de
l’âme en monographies consacrées à ses manifestations et ses lois]. Berlin
13
LEMARÉCHAL Alain (2010), Comparative Grammar and Typology - Essays on the Historical Grammar of the Austronesian
Languages. Louvain : Peeters, Coll. Orbis Supplementa, n°35.
MISTELI Franz (1893,) Charakteristik der hauptsächlichsten Typen des Sprachbaues [Caractérisation des types principaux de
construction des langues]. Berlin : Dümmler (vol.2 de l’Abriß der Sprachwissenschaft [Traité de linguistique] de H.
Steinthal & Fr. Misteli).
MÜLLER Friedrich (1873), Allgemeine Ethnographie
https://archive.org/stream/allgemeineethno00mlgoog#page/n5/mode/2up
MÜLLER Friedrich (1876) Grundriß der Sprachwissenschaft, Bd1 : Einleitung in die Sprachwissenschaft [Traité de linguistique,
vol.1 : Introduction à la linguistique], reprint 2004 Hildesheim.
MÜLLER Max (1861), Lectures on the science of language (vol.1), Londres : Longman.
RUHLEN Merril (1987), A Guide to the World’s Languages. Stanford (Ca.) : Stanford University Press.
SCHMIDT Johannes (1872), Die Verwan[d]tschaftsverhältnisse der indogermanischen Sprachen [Les relations de parenté entre
les langues indo-européennes] Weimar : Böhlau.
STAROSTIN George (2010), Preliminary lexicostatistics as a basis for language classification : a new approach. Journal of
Language Relationship 3, p.79-116.
STAROSTIN George (2014), Macro-comparative linguistics in the 21st century: state of the art and perspectives. Journal of
Language Relationship 11, p.1-12.
STEINTHAL H. (1850), Die Classification der Sprachen dargestellt als die Entwickelung der Sprachidee [Le classement des
langues représenté comme l’écolution de l’idée de langage]. Berlin : Dümmler
STEINTHAL H. (1855), Grammatik, Logik und Psychologie – Ihre Prinzipien und ihr Verhältnis zu einander [Grammaire, logique
et psycholkogie – Leurs principes et leurs relations mutuelles]. Berlin : Dümmler
STEINTHAL H. (1860), Charakteristik der hauptsächlichsten Typen des Sprachbaues [Caractérisation des types principaux de
construction des langues]. Berlin : Dümmler (profondément révisé sous le même tirre par Franz Misteli en 1893)
STEINTHAL H. (1871), Einleitung in die Psychologie und Sprachwissenschaft [Introduction à la psychologie et à la linguistique].
Berlin : Dümmler (réédité en 1893 comme vol.1 de l’Abriß der Sprachwissenschaft, cf. Misteli 1893).
WARTBURG Walther von (1950), Die Ausgliederung der romanischen Sprachräume. Berne : Francke. Trad. fr. La fragmentation
linguistique de la Romania. Paris : Klincksieck [sans les cartes géolinguistiques]
Top Related