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SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES RISQUES ET DES DÉSASTRES
MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
DIRECTION DE LA PROTECTION CIVILE
SAISON CYCLONIQUE 2017
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL
VERSION AOUT 2017
PÉRIODE COUVERTE
JUIN –NOVEMBRE 2017
RENFORCONS LA PREPARATION D’UNE ANNÉE À L’AUTRE CHAK ANE, N’AP BAY PREPARASYON AN PLIS JARÈT
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TABLE DES MATIÈRES
1.- PRÉSENTATION ....................................................................................................................... 5
2.- LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS .......................................................................... 7
3.- LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... 9
4.- LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... 9
5.- PRESENTATION DU PLAN DE CONTINGENCE ....................................................... 10
6.- PROFIL GENERAL DU PAYS ............................................................................................. 11
7.- LES PRINCIPAUX RISQUES HYDROMETEOROLOGIQUES .................................. 13
7.1 LES CYCLONES .................................................................................................................. 13
7.2 LES RISQUES D’INONDATIONS ................................................................................. 13
7.3 LES EBOULEMENTS ET GLISSEMENTS DE TERRAIN ..................................... 14
7.4 LES RISQUES DE SECHERESSE .................................................................................. 14
7.5 LA CRISE ALIMENTAIRE .............................................................................................. 14
7.6 LES RISQUES DE MALADIES HYDRIQUES ............................................................ 14
8.- AUTRES FACTEURS CONCOMMITANTS IMPORTANTS ...................................... 15
8.1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ........................................................................... 15
8.2 LE CONTEXTE POLITIQUE .......................................................................................... 15
8.3 PROBLÉMATIQUE DES ABRIS PROVISOIRES ..................................................... 15
8.4 LES RAPATRIEMENTS D’HAITIENS ........................................................................ 16
9.- JUSTIFICATION DU PLAN DE CONTINGENCE ......................................................... 19
10.- OBJECTIF général DU PLAN DE CONTINGENCE 2017 ......................................... 20
11.- OBJECTIFS SPECIFIQUES .................................................................................................. 21
12.- PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2017 .................................. 21
13.- CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN Haïti............................................................ 22
13.1 ORGANISATION DU SNGRD EN TEMPS DE CRISE ........................................ 22
13.2 LE MECANISME D’ACTIVATION DES CENTRES D’OPÉRATIONS
D’URGENCE (COU) ....................................................................................................................... 22
13.3 STRUCTURES D’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ...... 24
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13.4 APPORTS DE LA SOCIETE CIVILE ........................................................................ 24
14.- ANAYSE SWOT : FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS, MENACES ........... 25
15.- CAPACITES DE REPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES
RISQUES ET DES DÉSASTRES ...................................................................................................... 26
16.- LES PRONOSTICS pour LA SAISON CYCLONIQUE 2017 : DEFIS ET ENJEUX
DE LA PREPARATION (OMM) ...................................................................................................... 28
17.- NOMS RETENUS POUR LES CYCLONES EN 2017 .................................................. 27
18.- SCENARIO RETENU ET ESTIMATION DES DÉGÂTS ............................................. 29
18.1 L’EVÉNEMENT MÉTÉOROLOGIQUE ................................................................... 29
18.2 SES IMPACTS POSSIBLES ........................................................................................ 30
18.1 HYPOTHESES DE PLANIFICATION ..................................................................... 38
18.1 LES DONNÉES DE BASE DES HYPOTHESES DE PLANIFICATION POUR
2017 39
18.2 LES PRÉVISIONS POUR LES « URGENCES ITINÉRANTES » ...................... 40
19.- INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR ............................................................ 41
20.- EVALUATION DES BESOINS ............................................................................................ 44
21.- BESOINS EN PRODUITS NON ALIMENTAIRES ....................................................... 47
23.- ESTIMATION DE BESOINS ALIMENTAIRES ............................................................. 48
24.- CONTENU DE KITS ALIMENTAIRES ............................................................................ 49
25.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES ET SECTIONS
COMMUNALES .................................................................................................................................... 50
26.- MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET
SECTIONS COMMUNALES ............................................................................................................. 52
27.- ÉLÉMENTS DE BUDGET PREVISIONNEL .................................................................. 54
27.1 FONDS DE PREPOSITIONNEMENT EN GOURDES ........................................ 54
27.2 MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS DIVERS ........................................................... 54
28.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS ...................................................... 55
29.- BUDGET FINAL PLAN DE CONTINGENCE 2017 ..................................................... 56
30.- DISPONIBILITÉS POUR LA REPONSE ......................................................................... 57
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31.- MAINTENANCE DU PLAN................................................................................................. 57
32.- CONCLUSION ......................................................................................................................... 57
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1.- PRÉSENTATION
Par sa position géographique, Haïti appartient aux zones à risques du bassin des
Caraïbes et subit annuellement les assauts des vents des tropiques. Aucune saison
pluvieuse ou cyclonique ne se passe sans des crues subites et des inondations. Et
le plus souvent, les cyclones détruisent les ressources de façon drastique et
laissent l’environnement dénudé avec des séquelles difficiles à surmonter. Durant
la saison cyclonique de juin et novembre, Haïti est confrontée aux corollaires
obligés qui sont les inondations, les éboulements et glissements de terrains, les raz
de marée, la sécheresse, les épidémies, etc.
Les zones suburbaines augmentent en surface de jour en jour à cause de l’exode
rural et surtout avec la carence persistante de plan d’aménagement du territoire.
Au cours de l’année 2016, un effort avait été réalisé pour attirer l’attention des
Ministères sur la nécessité de disposer de plans de contingence. Au cours de
l’année 2017, la Direction de la Protection civile a mis encore l’emphase sur la
préparation des plans sectoriels et leur harmonisation avec les plans de
contingence départementaux. Cela aura permis de produire des documents qui
mettent en œuvre et synchronisent l’utilisation de toutes les ressources humaines
et matérielles, et de tous les équipements mobilisables en vue de répondre, le cas
échéant, aux catastrophes qui peuvent se produire au cours de la saison cyclonique
2017.
Pour harmoniser la démarche, un canevas de présentation de plan de contingence
a été vulgarisé et des travaux préliminaires ont débuté au niveau du Secrétariat
Permanent et avec les Coordinations Techniques Départementales.
Le scénario proposé par la Direction de la Protection Civile pour l’année 2017 est
basé sur l’expérience de Matthew en octobre 2016 avec toutes ses conséquences
sociales, économiques, environnementales. Il fait suite à une séance de travail
organisée au COUN en avril 2017 avec les cadres techniques de terrain pour un
accord sur les hypothèses de planification.
La coopération internationale de même que le secteur privé ont été approchés et
font partie des partenaires directement intéressés par le processus. Ces deux
catégories d’intervenants ont toujours largement contribué à apporter des
compléments de stocks et pallier les carences en personnes ressources à différents
niveaux de la réponse. La DPC entend capitaliser sur l’expérience acquise durant
cette première décennie.
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La Croix Rouge, Nationale et/ou Internationale, par sa vocation a toujours joué sa
partition dans les plans de contingence. Pour l’année 2017, comme par le passé,
son effectif matériel et humain reste mobilisé en sa quasi-totalité aux côtés de la
Direction de la Protection Civile pour en renforcer la capacité de service aux
populations.
Le document du Plan de Contingence National reste un travail itinérant dont une
version mise à jour paraitra à la première semaine du mois à partir du lancement
de la saison cyclonique le 1 juin 2017. Les révisions et mises à jour nécessiteront
la participation de tous les acteurs comme pour la rédaction initiale.
D’avance, la Direction de la Protection Civile remercie les intervenants nationaux
et internationaux, les gouvernements amis d’Haïti, et tous ceux qui, d’une façon ou
d’une autre, auront collaboré à ce travail à un titre ou à un autre, et compte sur leur
appui continu.
Direction de la Protection Civile
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2.- LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AGERCA : Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités
APN : Autorité Portuaire Nationale
AAN : Autorité Aéroportuaire Nationale
CCSC : Comité Consultatif de la Société Civile
CNE : Centre National des Equipements
CNIGS : Centre National de l’Information Géo-Spatiale
CNGRD : Conseil National de Gestion des Risques et des Désastres
COU : Centre d’Opération d’Urgence (voir COUN)
COUC : Centre d’Opération d’Urgence Communal
COUD : Centre d’Opération d’Urgence Départemental
COUN : Centre d’Opération d’Urgence National
CTC : Centre de Traitement du Choléra
CTD : Coordonnateur Technique Départemental (Protection Civile)
DPC : Direction de la Protection Civile/MICT
DTCOUN : Directeur-e du Centre d’Opération d’Urgence National
GACI : Groupe d’Appui de la Coopération Internationale
HC : Humanitarian Coordinator
HCT : Humanitarian Country Team
IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique
JOC : Joint Operations Center
MARNDR : Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural
MDE : Ministère de l’Environnement
MENFP : Ministère de l’Education Nationale et de la Formation
Professionnelle
MICT : Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales
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MINUSTAH : Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti
MJSAC : Ministère de la Jeunesse des Sports et de l’Action Civique
MTPTCE : Ministère des Travaux Publics Transport Energie et
Communication
MPCE : Ministère de la Planification et de la Coopération Externe
MSPP : Ministère de la Santé Publique et de la Population
NFI : Non Food Item (Produit non alimentaire)
OCHA : Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
OHCHR : Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
OIM : Organisation Internationale de la Migration
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPS/OMS : Organisation Panaméricaine de la Santé/Organisation Mondiale
de la Santé
ORP : Oral Rehydratation Point/PRO
PAM : Programme Alimentaire Mondial/WFP
PIB : Produit Intérieur Brut
PRO : Point de Réhydratation Orale
RJOC : Regional Joint Operations Center
SNGRD : Système National de Gestion des Risques et des Désastres
UNDP : Programme des Nations unies pour le Développement
UNICEF : Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance
UNDSS : United Nation Department of Safety and Security
USA : United States of America
UTC : Unité de Traitement du Choléra
WASH : Water and Sanitation (Eau et assainissement)
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3.- LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : CARTE DE CLIMATS
FIGURE 2 : ACTIVATION DES COU
FIGURE 3 : ILE D’HAITI
FIGURE 4 : ORGANIGRAMME DU COUN
4.- LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU # 1. PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS D’HAITI
TABLEAU # 2.- PERSONNES RESSOURCES DISPONIBLES POUR LA GRD EN MAI
2007
TABLEAU # 3. - LES PRONOSTICS DE LA SAISON CYCLONIQUE 2017
TABLEAU # 4.- NOMS DES CYCLONES EN 2017
TABLEAU # 5.- HYPOTHÈSES DE PLANIFICATION
TABLEAU # 6 - INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
TABLEAU # 7.- BESOINS NON ALIMENTAIRES
TABLEAU # 8.- BESOINS ALIMENTAIRES
TABLEAU #9.- CONTENU DES KITS ALIMENTAIRES
TABLEAU #10.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES
TABLEAU # 11.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS
TABLEAU # 12.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS
TABLEAU #13.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS (JUIN 2017)
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5.- PRESENTATION DU PLAN DE CONTINGENCE
Le plan de contingence national 2017 est une stratégie préventive de la Direction
de la Protection civile face aux différentes situations auxquelles le pays pourrait
être confronté au cours de la présente saison cyclonique. Il s’agit d’une mise en
place systématique à partir d’éléments prévisionnels à la fois réalistes et bien
documentés, et de ressources disponibles et accessibles en la circonstance.
Sa conception a été réalisée en tenant compte des caractéristiques physiques,
sociales, économiques, écologiques et environnementales, et autres susceptibles
d’influencer le comportement des populations haïtiennes au cours de ladite
période, d’une part. En vis-à-vis, on a tenu compte de la capacité globale
d’intervention de l’Etat et des différents partenaires intéressés par la
problématique tant en termes de ressources humaines qu’en disponibilité de
ressources matérielles, en guise d’éléments de réponse d’autre part.
Les dispositions adoptées ont utilisé les pronostics de l’Université d’Etat du
Colorado (USA) en juin 20171 qui, à date, vulgarisent l’idée d’une saison cyclonique
relativement plus active qu’en 2016 différemment que ce n’était au mois de mai.
Les spécialistes continuent de pronostiquer, entre autres, deux ouragans majeurs.
A partir des pronostics, la Direction de la Protection civile a construit un scénario
basé sur des hypothèses de planification avec les chiffres indiqués plus haut. Ces
données ont été réparties sur les 10 départements selon des critères de
vulnérabilité et les responsables régionaux ont synchronisé l’utilisation des
ressources avec la Direction centrale de la protection civile.
Cette année encore, il a été prévu de faire un effort spécial pour convaincre les
familles victimes à utiliser le plus possible les relations personnelles au lieu des
abris provisoires pour accroitre leur degré de sécurité. Les comités
départementaux de gestion d’abris ont été activés et renforcés.
Le plan de contingence 2017 envisage les réactions que devront avoir les
principales structures de l’Etat et celles de ses partenaires en cas de nécessité. Les
acteurs ont décidé d’indiquer les ressources matérielles et humaines dont ils
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disposent en décrivant à chaque fois les mécanismes à mettre en œuvre pour les
mobiliser. Ainsi, le plan de contingence renferme en son annexe la liste des
matériels de premiers secours disponibles par institution, les quantités, les
adresses et les moyens d’y accéder. Il inclut aussi un chapitre dédié aux personnes
et institutions de contacts avec leurs références électroniques.
Etant donné les besoins de continuité et en vertu même du principe de la résilience,
des fonds de prépositionnement sont prévus pour le fonctionnement immédiat des
communautés pendant et immédiatement après les événements. D’autres fonds
sont encore prévus pour la relance immédiate de certains secteurs vitaux dont
principalement les infrastructures des Ministères de l’Agriculture, des Travaux
Publics, de la Santé, de l’Education, des Affaires Sociales…
Le montant total actuellement évalué pour la gestion du Plan de Contingence National en besoins alimentaires est évalué à UN MILLIARD CENT QUARANTE NEUF MILLIONS CENT QUATRE VINGT SEPT MILLE TROIS CENT TRENTE TROIS GOURDES ET 33% SOIT (GOURDES 1,149,187,333.33).
Cependant, étant donné l’instabilité du taux de change et l’intégration progressive
de certains secteurs de la vie nationale, il faut s’attendre à une légère révision du
montant final au mois de juillet 2017 avec des changements de prix sur le marché.
6.- PROFIL GENERAL DU PAYS
Le Plan de Contingence National pour la saison cyclonique 2017 est conçu dans
une période où la situation économique, sociale, et environnementale reste
problématique. On doit tenir compte aussi du rapatriement continu de personnes
vivant illégalement en République dominicaine.
Certaines couches de la population occupent de facto des terrains de l’Etat et
parfois des propriétés privées augmentant la bidonvilisation sans le respect de
quelque principe régulateur établi par l’Etat. La gestion de déchets domestiques,
des déchets médicaux et des médicaments périmés se fait souvent de façon peu
recommandable avec les risques de pollution et d’épidémies notamment la
malaria, le choléra et autres maladies de l’environnement facilement
transmissibles.
La grande diversité de la nature des sols d’origine volcanique présente une
tectonique avec des déclivités majoritairement supérieures à 40% et tellement
brusques que les différents systèmes orographiques donnent à ce pays
effectivement une allure de feuille de papier froissée dans ses sommets. Le Grand
Sud a rencontré le grand Nord à partir d’une jonction de l’âge géologique qui
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donnera la grande plaine du Cul de Sac enfermant un bras de mer pour former le
lac Azuei au niveau des communes de Ganthier et de Thomazeau. L’exposition sud
des montagnes les oppose directement aux vents cycloniques et augmente la
vulnérabilité aux inondations pluviales et aux marées hautes des villes et
installations localisées dans les piémonts qui donnent face à l’Atlantique.
Du point de vue climatique, Haïti se trouve dans la zone subtropicale inférieure.
Avec un sommet de 2,680 msn au niveau du pic la Selle, elle a l’avantage de cumuler
dans sa région Sud un e nsemble de microclimats où les associations écologiques
se succèdent de façon ininterrompue de l’écologie des bas-fonds de la mer aux
sommets des pics La Selle et la Hotte supportant les forêts endémiques de pinus
occidentalis. On y trouve aussi bien les écosystèmes xérophytiques de spinacées
des zones sèches de Bombardopolis, Baie de Henne, Fonds Parisien et Grand
Gosier, que les associations écologiques de sols rizicoles de la Vallée de
l’Artibonite.
FIG. 1. CARTE DE CLIMATS
Haïti a toujours été frappée par le passage de cyclones dans le bassin des Caraïbes.
Cela s’est produit soit quand les vents se sont dirigés sur une partie comme ce fut
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le plus souvent le cas pour la côte Sud en particulier, soit sur la totalité du pays lors
cyclone Flora en 1963, du cyclone David en aout 1978, Jeanne en 2005, Ana, Ike
en 2008, et Sandy en 2012 ou Matthew en 2016. Autrement dit la question qui
s’est toujours posée a concerné non pas la possibilité mais l’intensité et l’envergure
des impacts à attendre du passage des cyclones annuels sur Haïti dans le bassin
des Caraïbes.
TABLEAU 1.- PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS D’HAÏTI
PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS EN Haïti
RIVIERES DEBIT EN mc/s LONGUEUR
(Kms)
SURFACES
(km2)
Artibonite 34.0 280 6,862.00
Les Trois Rivières 12.0 102 897.00
Rivière de l’Estère 19.0 834.00
Rivière de la Grande Anse 27.0 90 556.00
Rivière de Cavaillon 9.0 43 380.00
Grande Rivière du Nord 7.0 70.0 312.00
Rivière du Limbé 6.4 70.0 312.00
Rivière Momance 6.4 53 330.00
Grande Ravine Du Sud 3.9 34 330.00
Grande Rivière du Cul de Sac 3.3 290.00
11,103.00
Ces bassins versants totalisent 11,103.00 km2, soit 40.01% du territoire. Ils sont
sévèrement dégradés et causent à chaque saison pluvieuse de grandes inquiétudes
aux responsables nationaux et aux collectivités territoriales.
7.- LES PRINCIPAUX RISQUES HYDROMETEOROLOGIQUES
7.1 LES CYCLONES
D’une manière générale, on estime à 70% les chances que les cyclones passant au
nord du 17e parallèle touchent directement ou indirectement Haïti. Quand Haïti se
trouve sur la trajectoire des cyclones, les départements les plus frappés sont par
ordre de fréquence comme suit : 59% pour le département du Sud, 44% pour la
Grande-Anse, 37% pour le Sud-Est et 30% pour l’Ouest.
7.2 LES RISQUES D’INONDATIONS
Chaque année, la fréquence des inondations continue d’augmenter en Haïti à cause
de la dégradation environnementale qui semble de plus en plus difficile à contrôler
par les structures de l’Etat. De nombreux centres villes côtiers sont sujets à
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inondations. Plus de 30% de la population est à risque d’inondations notamment
dans les villes côtières.
7.3 LES EBOULEMENTS ET GLISSEMENTS DE TERRAIN
Eboulements et glissements de terrain sont les corollaires obligés des inondations.
Plusieurs cas d’éboulements avec des pâtés de maisons ont été déjà enregistrés
dans différents endroits dont les plus célèbres sont : « Adieu Au Monde », localité
de Marigot, la Montagne (Jacmel) et la Gonâve. Les routes de montagnes sont assez
souvent coupées par des piles de terre et de pierres en temps de pluies pour ces
mêmes raisons.
7.4 LES RISQUES DE SECHERESSE
Depuis plus d’une année, les différentes communes d’Haïti ont fait face
globalement à une situation de sécheresse inhabituelle. L’eau de boisson comme
l’eau d’irrigation et de service ordinaire sont devenues des produits rares. Et dans
certaines communautés du pays, les populations doivent marcher plusieurs
kilomètres pour trouver un point d’eau.
Dans l’Artibonite, de l’Estère à Anse Rouge en passant par La Croix Périsse et le
Morne Biennac la végétation xérophytique s’est étendue. La situation de ces zones
classée comme ordinaire s’est encore aggravée dans la région Sud du pays à la fin
de 2015 avec la rareté des pluies et la perte des récoltes.
7.5 LA CRISE ALIMENTAIRE
Depuis la fin de l’année 2016, les milieux autorisés parlent de la possibilité de
graves problèmes alimentaires dans les populations haïtiennes. Parmi les régions
les plus visées, on retrouve le Grand Sud, l’arrondissement de Belle Anse et le
Nord-Ouest. Il reste assez problématique de prédire les moyens qui seront mis en
œuvre pour y faire face quand on sait que la production nationale en général est
en régression, alors que l’importation de vivres alimentaires augmente de plus en
plus sensiblement.
7.6 LES RISQUES DE MALADIES HYDRIQUES
Les risques de maladies hydriques tendent à s’amplifier lors des événements
hydrométéorologiques majeurs, tels les inondations et les cyclones, car ces
derniers affectent généralement les systèmes d’approvisionnement en eau dans
les aires atteintes avec pour effets de provoquer des inondations et des casses sur
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les réseaux de distributions d’eau, le lessivage d’excrétas humains… etc... Dans
beaucoup de bidonvilles, on ne trouve presque pas de toilettes privées ou
publiques. On comprend donc ici que les risques d’épidémies sont toujours grands
avec toutes les conséquences connues.
8.- AUTRES FACTEURS CONCOMMITANTS IMPORTANTS
8.1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Dans des départements à risques comme ceux du Grand Sud et du Grand Nord, les
populations sont, en grande partie, concentrées dans les plaines côtières, les villes
et les vallées. On doit constater une certaine tension dans tout le pays à cause de
l’inflation galopante et de la chute continue de la production nationale et
l’augmentation de l’inflation. Le moins que l’on puisse dire est que les mêmes
tendances vont persister. Alors que les moments le plus critique de la saison
cyclonique est le mois de septembre et d’octobre, i.e. la période de l’ouverture des
classes avec ce que cela entraine comme casse-têtes pour les familles.
8.2 LE CONTEXTE POLITIQUE
Cette année, les élus ont pris place et un nouveau gouvernement dirige le pays. En
fait cela doit être percu comme un signe positif. La stabilité tant attendue pour
permettre la conception de plans et programmes de développement à court,
moyen et long termes s’installe peu à peu. A côté de cela, le retrait des forces de la
MINUSTAH, comme structure de dissuasion a commencé aussi et sera presque
totale en septembre 2017. Alors la Police nationale d’Haïti (PNH) devra assumer
la sécurité nationale à tous les niveaux. Le défi est grand.
La Direction de la Protection civile envisage de développer un programme de
sensibilisation des Maires sur les thèmes liés à la gestion des risques et des
désastres. Pareillement, l’organisation de la caravane de la protection civile, des
vendredis de la protection civile, et de différentes initiatives visant aussi bien les
parlementaires que les membres du gouvernement en place pourra contribuer à
améliorer les comportements.
8.3 PROBLÉMATIQUE DES ABRIS PROVISOIRES
Les abris provisoires constituent l’un des points les plus importants du plan de
contingence parce qu’ils permettent de protéger la vie de ceux dont les logements
n’offrent pas suffisamment de garantie pour leur sécurité au passage
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d’événements hydrométéorologiques majeurs. La première remarque est qu’en
général, on est obligé d’utiliser des écoles à cette fin, recours pourtant peu
souhaitable pour les impacts négatifs enregistrés dans les dégâts sur les locaux et
les mobiliers, et la difficulté de libérer les lieux à temps pour la reprise des classes.
Cette problématique devient compliquée dans la réalité actuelle du Grand Sud où
le cyclone Matthew a frappé la quasi-totalité des églises et un très fort pourcentage
d’écoles non encore réparées ou reconstruites. La réticence des propriétaires à
confier leurs locaux pour de tels usages s’est endurcie depuis ces derniers mois.
Comme conséquence directe, dans les départements de la presqu’île du Sud, la
protection civile fait face à un problème d’importance qui nécessite en un premier
temps une grande sensibilisation pour porter les habitants à utiliser l’accueil
familial comme premier recours en cas de nécessité d’évacuation.
Le Grand Nord et le Centre ne sont pas tellement mieux lotis. Cependant, en plus
du fait qu’ils ne sont pas frappés aussi souvent par les phénomènes
hydrométéorologiques à part les inondations pour les villes localisés en aval de
ravines, les abris ne sont pas sujets aux mêmes restrictions qu’ailleurs.
8.4 LES RAPATRIEMENTS D’HAITIENS
Les rapatriements de la République dominicaine ne cessent pas tout au long de
l’année. L’un des sites les plus mémorables reste désormais celui des Anses à
Pitres où de jour et de nuit, de gré ou de force, on enregistre des débarquements
de citoyens d’origine haïtienne vivant illégalement en terre voisine. Le manque
d’infrastructures d’accueil est patent. De plus, les nouveaux venus ne savent pas
où aller parce qu’un grand nombre d’entre eux n’a pas grandi en Haïti. Les maires
frontaliers sont alors confrontés à la dure réalité de recevoir des nationaux sans
pouvoir les orienter, situation encore plus compliquée en saison cyclonique. On
estime que de juillet 2015 à 10 aout 2017, 216,909 individus ont été enregistrés
alors qu’ils tentaient de traverser la frontière au niveau des postes frontaliers
officiels.
8.5. LES CAMPS DE DEPLACÉS DE 2010
Malgré 97% des déplacés du séisme de 2010 ont déjà retourné dans des
communautés, 30 camps demeurent ouverts hébergeant plus de 9,000 ménages
(soit plus de 36,000 personnes). Les familles déplacées dans plus de la moitié des
camps habitent dans des T-shelters, qui sont structures d’abri temporaire. Ces
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familles, manque de solutions durables continuent à habiter dans des structures
temporaires qui sont très vulnérables aux aléas hydrométéorologiques tels que les
ouragans et les fortes pluies. En conséquence, si un aléa de ce genre frappe la zone
métropolitaine de Port-au-Prince, c’est très probable que la majorité des déplacés
devront se réfugier dans des centres d’évacuation. A continuation la liste
exhaustive des camps (Données de la DTM) :
Site SSID Familles Individus Commune Section
Communale
Latitude Longitude
Kano 111_01_459 157 507 Port-au-
Prince
6eme Turgeau 18.52325 -72.31146
CSSVM 112_01_130 234 772 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55416 -72.25995
Terrain Toto 112_01_404 1442 4759 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55312 -72.26327
Kan de Bénédiction 112_01_482 328 1315 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55046 -72.26529
Village Des Refugies 112_01_483 260 1237 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55159 -72.2649
Camp Canaan 112_01_542 516 1703 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55388 -72.26509
Comité de Crise Teren
Toto (CCTT)
112_01_643 148 488 Delmas 1ere Saint
Martin
18.55077 -72.26626
Centre d'hébergement
Ti Kajou
113_10_301 425 1275 Carrefour 10eme Thor 18.52448 -72.39899
CHEGER/ Des gens
sans abri
113_10_450 467 1502 Carrefour 10eme Thor 18.52385 -72.38738
Tabarre ISA 114_05_353 546 2894 Pétion ville 7eme Bellevue
Charbonnière
18.5363 -72.2302
Teren de la Kolin 116_03_001 139 604 Gressier 24eme Petit
Boucan
18.53257 -72.55109
RADIO COMMERCE 117_02_304 449 2292 Cite Soleil 2eme Varreux 18.58416 -72.307
Page 18
St Etienne 1 118_03_016 96 461 Tabarre 3eme Bellevue 18.59949 -72.29372
St Etienne 2 118_03_017 136 547 Tabarre 3eme Bellevue 18.60281 -72.29527
Centre Refugies
Hatiens
118_03_027 260 1237 Tabarre 3eme Bellevue 18.56221 -72.2719
Site d'Hebergement
des Employes de l'EDH
118_03_420 92 300 Tabarre 3eme Bellevue 18.58824 -72.27762
Village Eden 118_03_427 91 389 Tabarre 3eme Bellevue 18.56817 -72.28071
CSC 121_01_029 120 559 Leogane 1ere
Dessources
18.49676 -72.62966
Parc Mont Pelier 121_03_007 139 593 Leogane 3eme Grande
Riviere
18.5012 -72.59968
MOPAL 121_03_326 6 28 Leogane 3eme Grande
Riviere
18.53057 -72.56828
MODSOL 121_03_357 458 1776 Leogane 3eme Grande
Riviere
18.50178 -72.60484
La voix des sans voix 121_03_378 76 289 Leogane 3eme Grande
Riviere
18.4958 -72.603
CCDL 121_03_391 7 32 Leogane 2eme Petite
Riviere
18.53093 -72.57204
Santo17 131_02_316 421 1658 Croix-des-
Bouquets
2eme Varreux 18.59753 -72.25676
Corail Sector4 131_02_424 1121 5068 Croix-des-
Bouquets
2eme Varreux 18.65703 -72.25098
New Life Village 131_05_431 28 105 Croix-des-
Bouquets
3eme Petit Bois 18.58779 -72.17389
Corail Sector3 131_09_406 900 3939 Croix-des-
Bouquets
2eme Crochus 18.66215 -72.24291
9062 36329
Page 19
8.6 Situation du logement dans les zones touchées par le cyclone Matthew
L'ouragan Matthews a causé des destructions et des dommages importants
sur les logements et les infrastructures des communautés. Le premier
ouragan de catégorie 4 ayant touché le sol Haïtien en 52 ans a augmenté les
vulnérabilités de populations vivant déjà dans des conditions difficiles,
particulièrement dans les zones rurales et zones à risques.
Selon le PDNA les logements situés dans les zones urbaines et péri-urbaines
semblent avoir subi des dommages modérés à sérieux. Les résultats
préliminaires des évaluations menées dans les zones rurales et
montagneuses semblent indiquer que ces maisons ont été totalement
détruites en raison de leurs structures plus faibles.
Le PDNA (secteur logement) fait état 225,914 ; maisons affectées dont
103.907 détruites dans 8 départements. La grande partie des activités de la
réponse on supporte une réponse d’urgence à grand échelle avec la
distribution de biens non alimentaire incluant environ 238,000 kits d’abris
d’urgence/bâches. Ce matériel a une durée de vie limitée à 6 mois et n’offre
pas une protection dans longue terme. Huit mois après le cyclone alors que
le manque de logement constitue la principale raison du déplacement de la
population et un des facteurs plus importants de vulnérabilité face aux aléas
qui s’annoncent pour la saison cyclonique, seulement le 1 des maisons
détruites a été reconstruit et on estime que encore entre le 30 et le 50% des
maisons endommagées nécessite toujours d’une réparation.
Ces circonstances doivent être considérée dans ce plan des nouvelles
émergences sont à préconiser d’ici la fin de l’année sur la zone déjà touchée
par l’ouragan.
9.- JUSTIFICATION DU PLAN DE CONTINGENCE
Le plan de contingence hydrométéorologique 2017 se justifie du fait que la
position géographique de la République d’Haïti la place sur la trajectoire des
Page 20
cyclones tropicaux. Elle subit les impacts directs ou indirects des phénomènes
hydrométéorologiques de la saison cyclonique entre le 1 juin et le 30 novembre.
Historiquement, on a enregistré les conséquences désastreuses de ces
phénomènes2 surtout dans la presqu’île du Sud du pays. Mais avec le
réchauffement climatique, les phénomènes se sont brouillés et les interférences
ont ouvert leurs champs sur tous les départements. Le grand Nord fait face à des
inondations d’ampleurs exceptionnelles ces dernières années au cours de la saison
cyclonique. Des villes de l’Artibonite enregistrent des cas d’éboulements et de
glissements de terrain au cours de fortes pluies. Il est de plus en plus évident que
tous les départements du pays sont concernés par les phénomènes
hydrométéorologiques et notamment par les cyclones et inondations en saisons de
pluies. Le présent plan de contingence permet d’anticiper les impacts de ces
phénomènes et de préparer le pays à apporter une réponse adéquate3 aux
nombreuses victimes potentielles, particulièrement les plus vulnérables, les
femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les personnes âgées.
Pour l’année 2017, les pronostics de spécialistes, annoncent jusqu’ici une saison
moins active par rapport à la moyenne des trente dernières années. Il est prévu
deux ouragans majeurs. Cependant, vu la vulnérabilité d’Haïti, des phénomènes
relativement faibles peuvent être causes de dégâts majeurs. Le plan de
contingence repose donc sur un scénario tenant compte des impacts probables eu
égard aux caractéristiques des différentes zones du pays.
10.- OBJECTIF GÉNÉRAL DU PLAN DE CONTINGENCE 2017
L’objectif fondamental du plan de contingence national est de réaliser, avec les
partenaires de la Direction de la Protection Civile et l’assistance internationale,
l’inventaire et le prépositionnement des ressources disponibles pour permettre au
Comité National de Gestion du Risque et des Désastres d’encadrer les populations
à risques et de leur fournir une réponse rapide et efficace en cas de catastrophes
de façon à relancer les activités le plus vite possible.
2 Effets de forts vents et de la forte pluviométrie liés aux cyclones
3 Par actions coordonnées de tous les acteurs du SNGRD
Page 21
11.- OBJECTIFS SPECIFIQUES
De manière spécifique, le Plan de Contingence National, dans le cadre du scénario
retenu par le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres, a
comme principaux objectifs :
1) Proposer un scénario en relation avec l’historique du milieu en matière de
catastrophes naturelles
2) Estimer et évaluer les impacts possibles de façon réaliste ;
3) établir l’inventaire des ressources disponibles ;
4) déterminer les besoins non couverts et les ressources à mobiliser ;
5) identifier les actions à entreprendre en cas d’événements
hydrométéorologiques de façon coordonnée par tous les partenaires du
SNGRD ;
6) établir le plan de prépositionnement des ressources disponibles pour
répondre à toute situation d’urgence au cours de la saison cyclonique 2017.
Le plan de contingence permettra au Système National de Gestion du Risque et des
Désastres d’encadrer les populations à risques, de leur fournir une réponse rapide
et efficace en cas de catastrophes et de favoriser la relance des activités le plus vite
possible.
12.- PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2017
Le Plan de Contingence National est élaboré pour la durée de la présente saison
cyclonique et compte tenu des pronostics propres à l’année 2017. Il a donc une
portée limitée dans le temps. Ainsi, il nécessite obligatoirement une révision
périodique. De plus, en dépit de toutes les planifications, les dispositions adoptées
ne correspondront pas toujours à certaines situations imprévues. Ce plan
concerne essentiellement les urgences liées à des phénomènes
hydrométéorologiques. Il est activé à l’annonce ou à la survenue d’un événement
hydrométéorologique sur Haïti ou du moins dans le cas d’un désastre localisé pour
lequel les capacités locales et départementales seraient dépassées.
Ce document prévoit, compte tenu de l’expérience des années passées, des cas de
figures en vue de faire face à toutes éventualités. Les hypothèses, pour viables
qu’elles soient, doivent en principe envisager les situations les moins confortables.
Dans le cas d’Haïti, avec les faiblesses en ressources matérielles et les carences
institutionnelles, les capacités sont facilement dépassées et l’aide humanitaire
Page 22
internationale est alors sollicitée. Le grand dilemme reste le maintien du principe
de prépositionnement de fonds pour les premiers secours tant en matière de
disponibilités effectives qu’en termes de mécanismes d’accès et d’utilisation.
13.- CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN HAÏTI
13.1 ORGANISATION DU SNGRD EN TEMPS DE CRISE
A l’annonce d’un événement imminent ou au moment d’une urgence effective, le
Centre des Opérations d’Urgence National (COUN), le Centre des Opérations
d’Urgence Départemental (COUD) et le Centre des Opérations d’Urgence
Communal (COUC) sont activés.
Le Centre d’Opérations d’Urgence (COU) est l’instance prévue pour la gestion des
désastres (alerte, réponse, reprise immédiate).
13.2 LE MECANISME D’ACTIVATION DES CENTRES D’OPÉRATIONS
D’URGENCE (COU)
Le postulat général de la gestion des urgences en Haïti est la suivante : la gestion
des désastres doit autant que possible se faire au niveau local. Ainsi, la gestion
d’une crise revient en tout premier lieu aux comités communaux et locaux de
protection civile (CCPC-CLPC). Les conditions d’activation des niveaux supérieurs
se réfèrent à la gravité, l’étendue du désastre et la capacité des COUCs à gérer la
crise.
Page 23
Figure # 2.
Menace /
événement Pas d’activation du
COUC Impact mineur
Impact modéré à
catastrophique Activation du COUC
COUC activé
Pas d’activation du
COUD Capacité de gestion
suffisante par le COUC
Capacité de gestion du
COUC dépassé ou
susceptible de l’être
Activation du COUD 2 ou + communes
affectées
COUD activé Capacité de gestion
suffisante par le COUD
Capacité de gestion du
COUD dépassé ou
susceptible de l’être
2 ou +
Départements
affectés
COUN Active
Impact étendu
Et/ou
1
3
2
Et/ou
Et/ou
24 / 66
13.3 STRUCTURES D’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Suite aux leçons apprises des réponses mise en œuvre au cours des dernières années, et
compte tenu de la transition des mécanismes de coordination humanitaire aux autorités
nationales, l’équipe humanitaire pays (EHP)4 a proposé, la création d’une cellule
technique opérationnelle intégrée au Centre d’Opérations d’Urgence National (COUN)
plutôt que de garder une cellule de coordination humanitaire séparée (EJOINT). Les
participants à la Cellule Technique Opérationnelle pourront être déployés en cas
d’urgence et si nécessaire en appui à différentes aires des opérations du COUN. Cette
cellule est appuyée par le mécanisme de coordination intersectorielle qui a été activé dans
le cadre de la réponse à l’ouragan Matthew. Cette structure facilite la coordination de la
préparation et de la réponse humanitaire conjointement avec les entités étatiques par
l’identification et l’évaluation des besoins tout en planifiant les stratégies de réponse.
Si le COUN est activé, le Coordonnateur Humanitaire et le Chef de Bureau d’OCHA, en
consultation avec l’EHP (qui se réunira de façon ad hoc), vont entamer des consultations
avec la Direction de la Protection Civile pour évaluer la nécessité du déploiement
d’experts de soutien au COUN et l’activation de la cellule technique. Un représentant
d’OCHA contactera les membres de la cellule et établira la participation au COUN sur la
base des rosters établis et sur une base de rotation.
Les membres de la cellule sont les représentants d’OCHA, les Agences des Nations Unies
et organisations humanitaires, les secteurs clés intervenant dans l’action humanitaire. Les
membres de la cellule technique opérationnelle au COUN travailleront très étroitement
avec le Chef des Operations du COUN.
13.4 APPORTS DE LA SOCIETE CIVILE
Les interventions du secteur privé ne se limitent pas à fournir de l’aide pour la réponse
aux désastres. AGERCA, l’une des principales associations d’entreprises du secteur privé
engagées dans la gestion de risques et de désastres, veut aussi poursuivre sa mission de
prévention et de sensibilisation du public sur la gestion du risque, par la préparation de
séminaires et de conférences avec l’appui d’intervenants spécialisés dans la Réduction du
Risque de Désastres.
Les ONG et la société civile vont jouer un plus grand rôle dans le relai de la réponse compte
tenu du contexte de diminution des acteurs humanitaires. Et le secteur privé s’est engagé
4 Réfère au HCT = Humanitarian Country Team
25 / 66
à jouer un rôle actif dans l’assistance pour la communication sur le terrain. D’autres
apports pourront être sollicités de l’AGERCA et seront satisfaits selon les possibilités.
Le comité consultatif de la société civile doit jouer son rôle au sein du Système National
de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD). Depuis sa création, AGERCA est devenu
l’un des points focaux de la société civile en matière de gestion du risque. En ce sens, il
appuie l’alerte et apporte des contributions assez significatives au SNGRD au moment des
cyclones.
14.- ANAYSE SWOT : FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS, MENACES
ANALYSE DE FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS ET MENACES POUR 2017
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Système de coordination
Centre d’Opération
d’Urgence au niveau
national, départemental et
communal
Liaison avec la
Communauté
Internationale
Système de Gestion de
l’Information ;
Disponibilité d’entrepôts
dans chaque COU
Pas de Transport Maritime
Pas de Transport Aérien
Capacité de Transport
routier limité
Procédures douanières
Retards dans la production
des rapports de désastres
Capacité cartographique
Capacité d’enregistrer les
mouvements du stock
Coordination efficace avec
les différents COUD
Manque d’appui logistique
de la MINUSTAH
Perte de financement de
PNUD et réduction de
personnel départemental à
partir du 30 juin 2017
Explorer la possibilité de
ressources et capacités
alternatives pour les
faiblesses identifiées dans
les opérations aériennes et
maritime ;
Fragilité du réseau routier
Faible capacité pour le
mouvement des
conteneurs
Faible capacité de
stockage dans les
départements
Capacité de réception du
Port et de l’Aéroport
Temps de transit en
douane haïtienne
Instabilité politique
Sécheresse et menace de
famines locales
Importance de la saison
des pluies qui entraine
des réponses
humanitaires
26 / 66
15.- CAPACITES DE REPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES
RISQUES ET DES DÉSASTRES
Le SNGRD, couvre l’ensemble du territoire national à travers les structures
décentralisées de protection civile (CDGRD, CCPC, CLPC). Les structures
départementales de protection civile sont coordonnées par les Délégués
départementaux et sont encadrées par un coordonnateur technique affecté
spécifiquement à cette tâche. Les structures communales sont coordonnées par le
Maire.
A l’heure actuelle, toutes les communes disposent d’un comité communal actif et
5,075 comités locaux sont en place dans les 574 sections communales du pays. Il en
est de même de plus de 1,974 brigadiers, bras opérationnels des CCPC et des Equipes
d’Intervention Communautaire (EIC). Des ressources sont mobilisées actuellement
pour poursuivre le renforcement des structures communales, étendre le réseau de
services afin d’obtenir une couverture totale des sections communales. Un total de
9,235 volontaires et membres de la Croix Rouge Haïtienne existent à tous les niveaux
dans tout le pays. Les structures de la protection civile et de la Croix Rouge ne sont
certes pas suffisamment équipées, mais elles représentent une capacité de
mobilisation et d’intervention importante.
TABLEAU #2.- PERSONNES RESSOURCES DISPONIBLES POUR LA GRD EN MAI 2017
PERSONNES RESSOURCES QUANTITES
PERSONNES
Cadres Techniques Départementaux (MICT) 36
Comités Départementaux de Protection civile 278
Cellules d’Evaluation Rapide 222
Sapeurs-pompiers, 168
Brigadiers 1,974
Volontaires de la Croix Rouge Haïtienne 9,235
Equipes d’Intervention Communautaire 1560
Comités Locaux de Gestion du Risque et de Désastres 5,075
Comités Communaux de Gestion du Risque et de Désastres 3,107
Scouts 8,600
Cellules de communication 40
TOTAL 30,295
27 / 66
Un réseau constitué de centaines d’ONG est déployé dans les 10 départements du
pays. La communauté internationale couvre également une bonne partie du
territoire à travers les agences des Nations Unies, de l’Union Européenne, et des ONG
internationales. De même, de nombreuses organisations nationales de différents
horizons encadrent les organisations communautaires de base et servent de
courroies de transmission très efficaces entre l’Etat, les bailleurs de fonds et les
bénéficiaires réels sur le terrain. Elles facilitent aussi bien le dialogue entre les
secteurs de la vie nationale que la satisfaction effective des besoins primaires.
En résumé, le SNGRD dispose de moyens logistiques, humains et techniques
appréciables. Ces moyens viennent à la fois d’une mise à disponibilité des capacités
nationales, des ressources de ses partenaires nationaux et de celles de la communauté
internationale. Néanmoins, leur efficacité dans l’action dépendra toujours de
l’application du cadre de coordination institutionnelle et intersectorielle comme
prévu dans le plan national.
La capacité de réponse du SNGRD est améliorée et peut avoir de meilleurs impacts
grâce à l’établissement, par le Trésor public, du Fonds d’urgence au niveau
départemental, la mise en place de COUs départementaux et communaux, la mise à
disposition de matériels d’urgence pour le fonctionnement des comités de protection
civile et le renforcement des réseaux de communication. Le niveau local dispose de
moyens limités, pour entreprendre rapidement des activités d’alerte, d’évacuation et
de réponse et pour gérer quelques interventions d’urgence de manière plus
autonome.
La capacité de réponse du pays a encore quelques points faibles en dépit de la volonté
visible du Gouvernement, du SNGRD, de la Société Civile et de la Coopération
Internationale pour coordonner et potentialiser les différentes ressources
disponibles. Des progrès sont à accomplir dans le renforcement et la coordination de
la réponse aux urgences. Il faut combler les défaillances notamment dans le respect
des rôles et des responsabilités, le maintien et la rotation du personnel, la réduction
des délais d’interventions permettant d’écourter la phase d’urgence, l’élimination des
gaspillages et des duplications, la couverture de certains services et fonctions.
16.- NOMS RETENUS POUR LES CYCLONES EN 2017
Chaque saison, on prépare une liste de noms potentiels pour les ouragans à venir. La
liste contient un nom pour chaque lettre de l’alphabet (les lettres Q, U, X, Y, Z ne
figurent pas dans la liste parce que peu de noms débutent par ces lettres). Ces listes
sont révisées tous les six ans et les noms utilisés sont remplacés.
TABLEAU #4 NOMS DES CYCLONES EN 2017
28 / 66
1 Arlene 8 Harvey 15 Ophelia 2 Bret 9 Irma 16 Philippe 3 Cindy 10 Jose 17 Rina 4 Don 11 Katia 18 Sean 5 Emily 12 Lee 19 Tammy 6 Franklin 13 Maria 20 Vince 7 Gert 14 Nate 21 Whitney
17.- LES PRONOSTICS POUR LA SAISON CYCLONIQUE 2017 : DEFIS ET
ENJEUX DE LA PREPARATION (OMM)
Les derniers pronostics pour 2017 réalisés par les experts de l’Université d’Etat du Colorado (USA), ont indiqué que la saison cyclonique 2017 pourrait avoir 11 cyclones nommés (moyenne =12), 50 jours de cyclones nommés (moyenne =60.1), 4 ouragans (moyenne 6.5), 16 jours d’ouragans (moyenne 21.3), 2 ouragans majeurs de catégories 3-4-5 (moyenne =2), et 4 jours d’ouragans majeurs (moyenne = 3.9).
TABLEAU #3 LES PRONOSTICS POUR LA SAISON CYCLONIQUE 2017
PARAMETRES DE PREVISION ET MOYENNES DE 1981-2010 (ENTRE
PARENTHESES)
Moyenne
30 ans
Colorado
University
NOAA Weather
Channel Cyclones Nommés (CN) 12 14 11-17 14
Jours de Cyclones Nommés (JCN) 60.1 50 Ouragans (O) 6 6 5-9 7
Nombre de jours d’ouragans (NJO)
(21.3) 21.3 16
Ouragans majeurs (OM) 3 2 2-4 3 Nbre de jours d’ouragans majeurs
(NJOM) 3.9 4
Energie Cyclonique Accumulée (ECA) 92 90
Activité Cyclonique Nette (ACN) (103%) 103% 80
Selon les derniers pronostics publiés par la Colorado State University (jeudi 15 juin 2015),
la National Oceanic Atmospheric Administration (NOAA) et la société Weather Channel,
la saison cyclonique 2017 devrait être plus active que les moyennes historiques en ce qui
concerne le nombre de tempêtes nommées. Au 15 juin 2017, le projet de météorologie
tropicale du Colorado State University (CSU) dirigé par le Dr Phil Klotzbach a mis à jour
29 / 66
ses prévisions en avançant le nombre de 14 tempêtes nommées. CSU prévoit six ouragans
cette année dont deux ouragans majeurs, pour le bassin de l’Atlantique. La moyenne
historique de 30 ans (1981-2010) pour le bassin de l’Atlantique est douze tempêtes
nommées, six ouragans et trois ouragans majeurs.
NB.- Un ouragan majeur est de force de catégorie 3 ou plus sur l’échelle de Saffir-Simpson.
NOAA, a publié ses prévisions à la fin de mai et pronostiqué :
- 11 à 17 tempêtes nommées – y compris la tempête tropicale Arlène du mois
d’avril.
- Dont 5 à 9 peuvent devenir des ouragans.
- Et 2 à 4 peuvent évoluer en ouragans majeurs.
Selon Dr Phil Klotzbach de l’Université de Colorado, jusqu’ici l’Atlantique tropical est
plus chaud que la normale, et de même, l’Atlantique Nord est plus froid que la
normale.
Noter que la saison cyclonique dans l’Atlantique commence officiellement le 1er juin
et va jusqu’au 30 novembre. Mais, il arrive que les tempêtes se forment en dehors de
ces mois comme ce fut le cas cette année avec la tempête tropicale Arlène. Cela a
également eu lieu la saison dernière avec Alex, cyclone paru en janvier 2017 et la
tempête tropicale Bonnie à la fin de mai 2017.
18.- SCENARIO RETENU ET ESTIMATION DES DÉGÂTS
18.1 L’EVÉNEMENT MÉTÉOROLOGIQUE
Un cyclone Caraïbéen de catégorie IV baptisé Nicky traverse le bassin caraïbe suivant
une trajectoire Est =>Nord-Ouest. Nicky se déplace lentement à une vitesse de 10-15
km/h avec des vents soutenus de 210kms et des rafales atteignant jusque 230-240
km/h. La pression centrale du cyclone est de 960 hp. Selon les observations, la taille
de l’ouragan risque d’atteindre 800 km à l’arrivée sur l’ile Hispaniola. Sa capacité
pluviométrique est de 800 mm en hauteurs et 400-500 mm en plaines. Selon les cas
de figure probables, Nicky traverse l’île Hispaniola à partir de la Province de
Barahona en République dominicaine en direction des Départements de l’Ouest et du
Sud-est, d’Haïti. La trajectoire du cyclone traverse la frontière haïtiano-dominicaine
entre les communes de d’Anse à Pitres et Thomazeau et se dirige en direction
Nord’Ouest avec beaucoup de pluies sur tout le Grand Sud. En attendant, il pleut
beaucoup aux bassins versants des affluents de l’Artibonite en République
dominicaine et tous les affluents sont en crue. Les principales rivières du Sud-est et
du Grand Sud sont déjà en crue.
30 / 66
18.2 SES IMPACTS POSSIBLES
Le Centre National de Météorologie informe que Nicky représente de graves dangers
et peut causer des vagues atteignant 4m de hauteur et de la submersion marine, des
crues éclaires, des débordements des rivières et des inondations sévères. Selon les
modèles simulés, on risque des effondrements de bâtiments, des glissements de
terrains, d’importantes coulées de boues, et des déracinements d’arbres notamment
dans les sols à fortes pentes et à dominance sablonneuse. D’importants dommages
sont à prévoir sur les infrastructures routières
Selon les premières informations, le niveau du lac de Péligre a atteint 169 mètres et
il risque de dépasser les 172 mètres. Le barrage de Dos Bocas est presque dépassé.
La majorité des rivières est en crue à travers le pays. Plusieurs localités sont inondées
ainsi que des plantations. Des centaines de têtes de bétail ont été emportées par les
eaux. En dépit de toutes les précautions, de nombreuses personnes dont des enfants
ont été tuées soit par des éboulements ou par des effondrements de maisons.
Bien avant l’arrivée de l’œil du cyclone sur la côte Sud, de forts vents dévastateurs
affectent la presqu’ile et les autres départements. On continue de signaler des
glissements de terrain et des éboulements, notamment dans les zones montagneuses
à sols inclinés et peu cohérents et sur les berges de routes coupées à la verticale dans
des roches basaltiques. On enregistre des dégâts liés aux forts vents, aux fortes pluies,
à la marée de tempête et à la houle cyclonique sur une durée de trois jours. On
enregistre entre 500 et 750 millimètres de pluies par endroits.
Figure 3.- ILE D'HAITI
31 / 66
Selon les premières informations parvenues au COUN, la situation se résume
finalement comme suit :
COMMUNICATION :
EDUCATION ET ABRIS PROVISOIRES
On rapporte que plusieurs écoles servant d’abris provisoires ont leurs toitures
endommagées du fait qu’elles n’ont pas été renforcées comme ce fut recommandé.
INFRASTRUCTURES SANITAIRES ET AGRICOLES
De nombreux centres de santé et hôpitaux sont devenus dysfonctionnels ou
inaccessibles à cause de dégâts causés sur le passage du cyclone. Les dégâts sur les
infrastructures agricoles (installations administratives, plantations) sont
considérables. Les installations de l’ODVA ont été fortement frappées tant au niveau
du matériel que des structures d’irrigation. Le plus fort pourcentage des plantations
a été inondé parce que l’EDH a été forcé d’ouvrir le barrage de Péligre
INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET COMMUNICATIONS
Plusieurs voies d’accès sont inutilisables dans différents départements à cause des
éboulements, glissements de terrain, coulées de boues, inondations de la voie
publique et son envahissement par des alluvions de toutes sortes. L’accès à la zone
métropolitaine de Port-au-Prince via Mariani ou Titanyen est pratiquement
impossible à cause des débris, détritus et alluvions couvrant la chaussée. La rivière
Blanche a envahi la route de Malpasse et coupé l’accès vers la République dominicaine
et Fonds Verrettes.
La communication avec la région Nord, la Grand’Anse et le Sud, l’arrondissement de
Bellanse, n’est plus possible que par radio amateur ou par téléphone satellite.
Plusieurs antennes des compagnies téléphoniques ont été endommagées notamment
dans l’Artibonite et le Centre.
REGION FRONTALIÈRE
La situation au niveau de la région frontalière reste catastrophique. Des dizaines de
familles de rapatriés s’étaient retrouvées dans des logements de familles qui les
avaient hébergées pendant le passage du cyclone mais elles ont dû finalement se
rendre sur les places publiques ou dans les aires occupées antérieurement dans la
promiscuité flagrante, sans un abri d’urgence, sans soin de santé, ni aucun moyen de se
nourrir. On a appris par la presse internationale que certains migrants qui tentaient
de profiter de l’événement pour regagner leurs résidences antérieures en République
dominicaine ont été immédiatement refoulés par les forces frontalières dominicaines et
recueillies par la Croix rouge haïtienne.
32 / 66
Les informations partielles obtenues de certains départements font encore état de la
situation suivante :
NIPPES
Enclavement de quatre zones : L’Azile=> Plaisance, Miragoâne => Petite Rivière de
Nippes, Petit Trou =>Baradères, Arneau => Anse à veau
Eboulements : Tronçons de Carrefour Desruisseaux = Warf Sedren et Carrrefour
Desruisseaux Miragoane ; Tronçon de Fonds des Nègres =>Aquin ; Route de
Plaisance coupée avec trois gros arbres tombées à 4 kms à l’entrée de la ville ;
SUD
De fortes pluies accompagnées de rafales de vents se sont déversées sur l’ensemble
des communes du Sud. Du coté de Morne St Georges, des glissements de terrain se
sont produits.
Les systèmes d’Eau potable sont pollués avec des captages et/ou réseaux d’adduction
endommagés, notamment à Aquin, St Louis du Sud, Cavaillon, Port Salut,
La Traversée de Tiburon à Les Anglais est enclavée avec des arbres tombés au milieu
de la route ;
Aquin : Inondations dans la ville, Eboulement à la Colline d’Aquin ;
Cavaillon : Rivière en crue et centre-ville inondé;
Camp Perrin : Ravine du Sud en crue menaçant les structures d’irrigation de
Dubreuil, la passerelle reliant les deux rives est partiellement endommagée sur la rive
gauche suite au passage d’un arbre emporté par les eaux en furie ; éboulements le
long de la route de Haut Camp à Catiche ; Réseau électrique fortement endommagé à
partir de la centrale hydroélectrique de Saut Mathurine ; la Ville de Camp Perrin est
inondée dans l’aire de Anba Kan ;
L’Acul : Rivière en crue ;
Les Anglais : La Rivière des Anglais en crues ;
Port à Piment : Rivière en crue ;
Cayes : Tout le système d’approvisionnement en électricité est endommagé à 30%
avec des fils tombés au milieu de la route et de poteaux tombés avec la chute des
arbres ;
Les eaux de la Ravine du Sud en crue atteignent deux pieds en dessous de la plate-
forme du pont de la ville des Cayes ;
Raz de marée arrivant au niveau de la Rue du Bord de mer ; local de BNC inondé ;
depuis le Carrefour des quatre chemins les eaux ont envahi la Grand rue et le bas de
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la ville ; on utilise de petits bateaux pour le transport ; tronçon de Maniche vers les
Cayes endommagé.
OUEST
AIRE METROPOLITAINE DE PORT AU PRINCE
Toute la partie basse de la région métropolitaine allant de Carrefour à la Croix des
Bouquets est sous inondations ; la rivière grise passe à deux pieds sous le pont de la
Croix des Missions ;
La route de Tabarre montant vers l’ambassade américaine est transformée en
exutoire de bassins versants rempli de boues et d’alluvions de toutes sortes. Elle est
fortement endommagée et crevassée à 80%.
Plus de 50 maisons trop près de la rive ont été emportées par la ravine Bois de Chène.
Les routes de Lalue, Delmas, sont transformées en exutoires et bloquées par des
voitures emportées par les eaux sauvages ;
Au Juvénat, des éboulements sont signalés le long de la route à partir du Morne
Canapé vert.
Un pâté de maisons du bidonville de Jalousie a déversé dans la ravine entrainant des
dizaines de morts et de blessés, laissant un espace béant au flanc de la montagne.
Le cimetière de Port-au-Prince est inondé et plusieurs tombeaux sont sous la boue.
Les matériaux accumulés à l’arrivée du lit de la ravine Bois de Chène au Bicentenaire
de Port-au-Prince ont provoqué une obstruction et entrainé le déversement
d’immondices et de détritus le long des deux voies du bicentenaire. La Ravine Bois
de Chêne à Port au Prince a envahi le bas de la rue Oswald Durand et le Bicentenaire
avec toutes sortes de détritus
Le cimetière de Port-au-Prince est inondé.
La Ravine Brea a envahi la route de Martissant. Tout le parcours de Martissant 5 à
Fontamara 52 est impraticable à cause des alluvions. On signale des effondrements
de maisons dans la plaine du Cul de Sac.
La rivière Cormier, à Dufort, a inondé la communauté de Ti-Cousin ;
La Rivière Rouyonne a laissé son lit à partir de la localité de Deslandes. Elle a dévasté
des dizaines d’hectares de plantations de toute la plaine en aval. Elle est entrée au
cimetière de Léogâne et des tombes et des ossements de cadavres ont été emportés à
travers la ville. Cette ville est complètement inondée et l’accès à l’hôpital est très
difficile avec la hauteur des eaux ;
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La Plaine du Cul de Sac est inondée en plusieurs endroits et la route de Malpasse est
coupée à Fonds Parisien suite aux éboulements.
Le pont jeté sur la rivière de Cabaret a été bouché par des branches d’arbres et
alluvions divers et les eaux ont envahi le bas de la ville causant la mort d’une vieille
dame et de son mari.
SUD-EST
Le réseau électrique de la zone métropolitaine de Jacmel est endommagé à 50%
avec fils et poteaux cassés dans les quatre villes (Jacmel, Cayes Jacmel, marigot, La
Vallée de Jacmel). Les rivières de Cotes de Fer et Bainet sont en crues et, faute de
ponts ces deux communes sont isolées du Sud-est. Des éboulements sont rapportés
en divers endroits sur les routes de l’Amitié et de Bainet d’une part et de Fond Jean
Noel à Bellanse d’autre part.
La majeure partie des toitures des églises a cédée ;
Les installations de plusieurs hôtels de l’arrondissement de Jacmel ont été fortement
endommagées ;
A Cayes Jacmel, la partie aval de la Rivière est inondée. Des alluvions ont comblé la
façade amont sur le pont et les eaux en furie passent au-dessus de la route remplie de
grosses pierres et d’alluvions. Des cocotiers ont été cassés sur les plages de Marigot
et Cayes Jacmel. Des inconnus, profitant de l’absence d’agents de sécurité, ont emporté
le mobilier, les matelas, et autres produits transportables à dos d’hommes qui restaient
encore au COUD départemental logé sur la plage de Raymond les Bains ;
A Marigot, les bananeraies de Savane Dubois sont entièrement couchées sous les
eaux. Le quartier de Pérédo est isolé et inaccessible depuis trois jours malgré la
construction du pont qui n’a pas été relié avec les espaces habités. Au quartier de Seguin
toutes les plantations ont été détruites et des dizaines de pains sont cassées. Les
inondations de Ravine Thomas et Ravine Ti-Feuille ont envahi toute la partie Est de
la Ville ;
Grande Rivière Fesles à Marigot, la Rivière de Jacmel, et la rivière de Cotes de Fer sont
en crue dans le Sud-est
A Belle Anse, la localité de Mapou est désormais couverte de 2 m d’eau suite à une
crue de la Ravine Dlo Rouge. On y a dénombré plusieurs morts dont deux femmes
enceintes.
NORD
A Cap Haïtien, la Rue A a été remplie de toutes sortes de détritus venant des rues
transversales. Et la Rivière du Haut du Cap a envahi les communautés de La Fossette
et des environs ;
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Non loin de Plaisance, des tonnes de terres ont éboulé sur la route du Nord qui est
obstruée au niveau de la localité dénommée Vietnam sur plus d’une cinquantaine de
mètres ;
Le passage au niveau de la localité de Camp Coq au niveau de la route nationale est
obstrué par des éboulements et des arbres tombés au milieu de la route ;
La rivière du Limbé est en crue et Bas Limbé est inondé.
NORD OUEST
Selon les infos reçues par téléphone satellite d’une ONG internationale, la ville de
Port-de Paix n’a pas de possibilité de communication terrestre et est restée sous les
eaux. Les égouts bouchés ont poussé les eaux sauvages à envahir les rues principales
dont principalement la rue Capois, l’Avenue des trois rivières, la Rue Dumarsais
Estime, les Rues Capois et Benito Sylvain.
Route Gros Morne-Port de Paix coupée à mi-chemin à Bassin Bleu et à Morne Baladé,
La ville de St Louis du Nord est inondée par les crues de la rivière Desgranges.
NORD EST
La rivière de Ouanaminthe est en crue et la ville est inondée. Les infrastructures
frontalières ainsi que le centre hospitalier sont transformées en abris provisoires par
des rapatriés débarqués au moment où le cyclone arrivait et leur utilisation devient
désormais problématique. Un abri provisoire au centre-ville a cédé à la force des
vents.
A Fort Liberté, plusieurs familles sont venues se réfugier au COUD et demandent des
bâches ou des tentes pour se faire des abris. De nombreuses toitures se sont envolées.
La partie basse de la ville a été inondée par les eaux des infrastructures d’irrigation
bouchées. Enregistrement de marées hautes.
ARTIBONITE
A Gonaïves, le bas de la ville est inondé. Toute la Grand Rue et l’espace du marché
sont remplis d’alluvions.
A Anse Rouge, la marée haute a emporté 5 maisonnettes et fait deux victimes
retrouvées mortes.
Les villes de Gros Morne et Ennery sont inondées.
Les centres-villes de Desdunes et Grande Saline sont entièrement sous les eaux.
La Ville de St Marc a été inondée par la petite Rivière de St Marc suite à l’obstruction
des égouts.
A Verrettes deux maisons se sont effondrées et leurs quatre occupants tués ;
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CENTRE
L’hôpital de la commune frontalière de Belladère a perdu une partie de sa toiture
La communication entre Hinche et St Raphael est coupée par les ravines en crues. Ce
tronçon de route est crevassé et inondé en plusieurs endroits.
L’Hôpital de Mirebalais a été finalement transformé en un grand abri provisoire par
des gens venus de différentes villes du département et de la zone métropolitaine de
Port-au-Prince à la recherche de soins médicaux. Cette situation constitue un
handicap majeur pour les médecins qui ont du mal à assister les malades. Des
traumatismes et frustrations de personnes venues de loin nécessitent une assistance
psychologique rapide ;
Selon les informations, le pont reliant Mirebalais à la route de Saut d’eau a encore
cédé. Et finalement, on a dû ouvrir le barrage de Péligre pour contrôler la pression
des eaux en amont.
GRAND’ANSE
Les arbres qui commençaient à pousser des feuilles les ont perdues presque en
totalité ;
Les pistes agricoles sont obstruées par des tronçons d’arbres tombés ;
Les Rivières Grand‘Anse, Voldrogue, Guinaudée, Roseaux sont en crue ;
Des éboulements de terrains sont observés sur la nouvelle route à partir de la Rivière
Glace jusque Carrefour Charles ; route très endommagée dans l’aire de Fanm Pa Dra
où les éboulements ont presque bouché le passage sur le pont de la rivière Glace ;
La route menant vers Pestel est obstruée à plusieurs endroits par des arbres cassés
par les vents ;
A Anse d’Hainault on observe des coulées de boues ;
A Abricots, la Chambre froide est presque détruite et de nombreux bateaux de pêches
ont été endommagés ou détruits ;
Certains hôtels ont subi de grands dommages (piscines remplies d’eaux
alluvionnaires et de feuilles et branches d’arbres, portes et fenêtres en vitres cassées,
systèmes électriques et génératrices endommagés).
On continue la collecte des données au COUN activé.
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ORGANIGRAMME DU COUN
Figure 4.- ORGANIGRAMME DU COUN
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18.1 HYPOTHESES DE PLANIFICATION
TABLEAU #5.- HYPOTHÈSES DE PLANIFICATION
DÉPARTEMENTS MORTS DISPARUS BLESSÉS AFFECTÉS EVACUÉS PERSONNES EN ABRIS
PROVISOIRES % AFFECTÉS PAR
DÉPARTEMENT Personnes Familles
ARTIBONITE 52 35 435 33,000 28,000 6.09% 18,000 3,600 5.54%
CENTRE 7 16 735 50,000 42,000 9.13% 15,000 3,000 4.62%
GRAND ANSE 90 13 3000 105,000 80,000 17.39% 65,000 13,000 20.00%
NIPPES 200 75 50 57,000 40,000 8.70% 35,000 7,000 10.77%
NORD 31 14 35 40,000 27,500 5.98% 22,500 4,500 6.92%
NORD EST 5 2 5 18,000 15,500 3.37% 9,500 1,900 2.92%
NORD OUEST 20 5 15 12,000 10,000 2.17% 7,000 1,400 2.15%
OUEST 192 19 38 45,000 37,000 8.04% 30,000 6,000 9.23%
SUD 50 19 145 115,000 103,000 22.39% 75,000 15,000 23.08%
SUD-EST 149 21 249 105,000 62,000 13.48% 45,000 9,000 13.85%
AUTRES 15,000 15,000 3.26% 3,000 600 0.92%
TOTAL 796 219 4,707 595,000 460,000 325,000 65,000 100.00%
AUTRES = Personnes réfugiées chez des amis et/ou parents
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18.1 LES DONNÉES DE BASE DES HYPOTHESES DE PLANIFICATION POUR 2017
Les Hypothèses de Planification ont été retenues à partir de rencontres de travail et
discussions avec les Cadres d’Appui Opérationnels (CAO), les Coordonnateurs
Techniques Départementaux (CTD) des dix départements géographiques et le staff
central pour évaluer les impacts éventuels d’un ouragan de catégorie 4. Les critères
utilisés pour les évaluations de dégâts sont, entre autres : la force des vents, l’intensité
et la durée des pluies, l’exposition des versants, la densité démographique et la
répartition des populations, le niveau de sensibilisation des populations locales, le
niveau de dégradation environnementale. A cela il y a eu des considérations
spéciales pour le grand Sud (Nippes, Sud, Grand’Anse) encore sous le choc du cyclone
Matthew et les quatre (4) départements de la région frontalière en perpétuelle
menace de rapatriements forcés. L’occurrence n’a pas été prise en compte parce qu’il
s’agit d’un événement unique choisi comme tel.
MOBILISATION AU NIVEAU DU SNGRD
On estime que les 325,000 personnes vont devoir entrer dans les abris provisoires.
Les gestionnaires d’abris sont mobilisés.
En résumé, les informations relatives aux données de base du plan de contingence en
juin 2017, se résument comme suit :
1) Un total de 595,000 personnes sont affectées directement ou
indirectement par les effets de l’événement ;
2) Parmi les personnes affectées, 460,000 personnes devront évacuer
leurs maisons (évacuation 72 heures maximum), dont 15,000 qui,
sinistrées,- sont hébergées par des parents ou des amis (pour des
raisons d’intimité ou d’appartenance sociale), et les autres, soit
445,000 personnes, resteront effectivement en abris provisoires
prolongées en raison de la perte de leurs habitats ;
3) Selon le scénario, l’Etat devra fournir une aide alimentaire d’urgence à
460,000 personnes par jour totalisant 1,380,000 plats chauds pendant
les 3 premiers jours du sinistre pour un cout global de 414,000,000.00
gourdes;
4) Des kits alimentaires d’urgence pendant deux quinzaines avec
notamment le support du Programme Alimentaire Mondial (PAM)
pour 150,000 personnes pendant un mois ;
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5) Pour chaque Collectivité Territoriale incluant les centres villes, des kits
d’outils sont planifiés pour des interventions immédiates et légères en
cas de catastrophes naturelles (voir les annexes) ;
6) Un inventaire exhaustif des personnes-ressources tant au niveau
national qu’international, particulièrement en matière de personnel et
volontaires disponibles pour la protection civile et dans le domaine
médical est rendu disponible;
7) Un inventaire des équipements et matériels disponibles au niveau des
institutions de l’Etat, de la communauté humanitaire;
8) Des dossiers relatifs aux structures susceptibles d’entrer en action en
cas d’urgence ;
9) Enfin, des considérations spéciales ont été faites aussi pour les cas
d’urgence (y compris des inondations) qui pourront se présenter de
manière localisée pendant la saison cyclonique. Ces derniers cas sont
classées sous la rubrique « URGENCES ITINERANTES ».
Des dossiers relatifs aux structures susceptibles d’entrer en action en cas d’urgence,
dont notamment les abris provisoires avec personnes et équipements sont en
annexes du présent dossier.
18.2 LES PRÉVISIONS POUR LES « URGENCES ITINÉRANTES »
L’expression « URGENCES ITINERANTES » désigne les situations imprévues
d’inondations ou autres événements qui pourront se produire de façon isolée dans
des communautés durant la saison cyclonique par suite de passage d’ondes tropicales
ou autres. En vue de pourvoir aux besoins éventuels de populations ainsi frappées,
on a décidé d’augmenter de 50% les prévisions notamment en ce qui concerne les
contributions durant les premiers jours suivant une catastrophe en termes de kits de
nourriture, matelas, draps, couvertures, kits de cuisine, kits d’hygiène… Dans un
premier temps, on a prévu un premier dépôt de 2,000,000.00 gourdes par
département en plus des reliquats. Les montants correspondants à chaque
département sont reproduits ci-dessous.
La distribution d’outils et autres matériels de nature communautaire n’a pas été
révisée parce que ce genre de produits est censé rester encore utilisable et disponible
au moins pour un trimestre au profit du groupe auquel il aura été confié. Et donc
même dans le cas où une communauté donnée serait atteinte trois fois au cours de la
saison cyclonique, les outils et équipements divers de déblaiement et de secours
resteront les mêmes et ne seront pas avariés ni remplacés, leur durée de vie
dépassant largement un trimestre d’utilisation permanente.
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N.B Dans le cadre de ce Plan de Contingence National hydrométéorologique, il a été
soutenu aussi le cas de personnes encore sous des tentes. La Direction de la Protection
Civile reconnait ces situations et admet que le cas échéant, il faudra les prendre en
considération si elles sont menacées. Cependant, puisqu’elles sont déjà inscrites dans
des programmes de l’humanitaire, il est préférable de leur fournir un accompagnement
et de continuer à laisser le suivi de leur situation à ces mêmes programmes plus stables
que ne l’est ce Plan temporaire, circonstanciel et de capacité réduite.
19.- INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
Les interventions requises par secteur correspondent à ce que l’équipe de travail a
identifié dans une première approche de la situation. Il appartient à chaque secteur
d’approfondir le dossier selon les aires d’activités et les populations à risques
identifiées dans le tableau #2. Ainsi, le prépositionnement global sera plus complet
et plus fiable.
TABLEAU #6.- INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
SECTEURS INTERVENTIONS REQUISES INSTITUTIONS
Abris logement
Environ 15.200 familles sont assistées en
matériels divers pour le logement (tentes,
bâches, kits des abris d’urgence) et/ou en
soutien en produits non alimentaires ;
GVT HAÏTIEN
CCCM / CROIX
ROUGE/ OIM
Assistance
alimentaire
65,000 familles à nourrir en abris
provisoires (33 jours) et en abris
d’urgence
Parmi les familles en abris provisoires,
50,000 enfants 0-5 ans (pas de lait
disponible pour les enfants dans le plan
sectoriel de réponse du secteur, parce que
risques de diarrhée) et 150,000 femmes.
GVT HAITIEN
PAM, OXFAM,
CARE, MAS
Assistance non
alimentaire
kits speciaux à prévoir pr 20,000 enfants et
60,000 femmes ;
65,000 familles (52% de femmes) à
pourvoir en kits de cuisine et en vêtements.
CCCM/SHELTER
(OIM), GVT
HAITIEN, WASH
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Eau potable et
assainissement
Environ 150,000 familles à alimenter en
eau potable durant 33 jours
Environ 65,000 familles à pourvoir en
facilités de sanitation (Kits hygiéniques :
savon, chlore, etc)
DINEPA, UNICEF,
AGERCA, SECTEUR
PRIVÉ
Agriculture 50,000 has de plantations de haricots
dévastées
50,000 has bananeraies dévastées
Caféteraies couchées à Thiotte, Baptiste et
Belle Anse
200,000 animaux morts emportés
250 bateaux de pêche détruits
plantations de choux et betteraves
fortement endommagées à Forêt des Pins
250 has, dans la région des Palmes 130
has, et à Parc Macaya 800 has chaine des
Matheux, Chaine de Marmelade
FAO, MARNDR
Infrastructures 20% du réseau électrique national
fortement endommagé
Dans plusieurs villes (notamment Jacmel,
Cayes jacmel, Marigot, Camp-Perrin, Port-
de Paix, l’aire métropolitaine de Port-au-
Prince, Mirebalais, Hinche, Cap Haïtien,
Fort Liberté), des branches d’arbres ont
cassé les fils électriques
Réseau téléphonique endommagé à
Jérémie, Cap Haïtien, Jacmel, Croix des
Bouquets ; Pas de communication avec la
partie Est du Sud-est, le Nord, le Nord
Ouest, et la Grand’Anse, une partie de la
région métropolitaine
MTPTCE, UNOPS,
AGERCA, Corps du
Génie Militaire,
CNE
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Dans le Grand Sud, troncons de routes
fortement endommagés en plusieurs
endroits et impraticables :
- Route de Fonds Parisien =>Anse à
Pitres coupée à Fonds Verrettes
- Marigot => Thiotte
- Jacmel=> Cotes de Fer
- Port-Salut =>Les Anglais
- Anse Rouge =>Jean Rabel
- Hinche => St Raphael
- Ennery=> St Michel de l’Attalaye
- St Louis du Nord => Borgne
Santé
Environ 4,710 personnes blessées dont 614
blessés graves
Enregistrement de 810 décès
Hopitaux inondés et/ou endommagés
MSPP
OPS/OMS
Education 75,000 écoliers de 6 – 15 ans affectés, dont
environ 30% (22,500) ont perdu leurs
matériels scolaires dans les inondations
Environ 25% des écoles ont des dommages
allant de légers à forts avec des murs
tombés, des toitures emportées et des
salles inondées et remplies de boues
MENFP
UNICEF, SECTEUR
PRIVÉ
Logistique Fourniture de matériels de premiers
secours, des matériels de réparation
d’abris, de tentes et baches nécessaires aux
populations affectées
GVT HAITIEN,
DPC, PAM, CROIX
ROUGE, OIM.
Télécomunication Assurer connectivité pour permettre la
coordination des opérations de secours
GVT HAITIEN,
DPC, PAM
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Protection –
Protection de
l’Enfance - VBG
Communication appropriée aux differents
groupes de personnes vulnerables
concernant les risques et conduites à tenir
Distribution des kits appropriés aux
differents groupes de personnes
vulnérables (femmes, enfants)
Recensement et suivi des cas de protection
de l’enfance et VBG envers les acteurs
pertinents
Coordination entre les acteurs protection,
protection de l’enfance et VBG dans le
cadre de la collecte des données au niveau
national, departemental et communal
DPC, OIM, MAST,
MCFDF, IBESR,
UNICEF, UNFPA,
20.- EVALUATION DES BESOINS
En référence au scénario retenu, des dégâts importants non encore signalés peuvent
être enregistrés dans tous les secteurs, tant au niveau de la population qu’à celui des
infrastructures, ainsi que de l’environnement. Ainsi, les besoins de base se feront
sentir en termes d’aliments, de médicaments, de soins de santé, d’engins lourds et de
matériels légers d’intervention. Les tableaux ci-dessous, évaluent les besoins
éventuels suite à la matérialisation des catastrophes prévisibles.
REMARQUES PRELIMINAIRES
a) Pour les besoins alimentaires, une fois les populations à risque entrées en
abris, l’Etat devra apporter des repas pendant les trois premiers jours qui
suivent les catastrophes naturelles. La prise en charge par le
gouvernement pour l’alimentation des sinistrés est assumée par les
collectivités territoriales qui restent directement liées au Secrétariat
Permanent dont elles exécutent les instructions en matière d’assistance
aux victimes.
b) L’assistance humanitaire des organismes étatiques et internationaux entre
en action à partir du matin du quatrième jour et dure 30 jours, avec deux
kits alimentaires de 15 jours par famille.
c) Les calculs et prévisions divers du plan de contingence national tiennent
compte de ces prémisses admises par la Direction de la Protection Civile
(DPC).
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BESOINS ALIMENTAIRES
ET NON ALIMENTAIRES
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21.- BESOINS EN PRODUITS NON ALIMENTAIRES
TABLEAU 7.- BESOINS NON ALIMENTAIRES
Familles
Tentes de 5
personnes (1
tente / fam.)
Bâches
Kit de
réparation
d'abris (1kit /5
familles)
Kit hygiène
familial (1 Kit /
fam)
Kit de cuisine
(1 Kit / fam)
Matelas (3
unités / fam)
Couverture (6
unités / fam)
Moustiquaire
(3 unités / fam)
Kits de
vêtements (au
besoin)
Kits de nettoyage
(1 kit / fam.)
Artibonite 3,600 3,600 540 720 3,600 3,600 10,800 21,600 10,800 3,600 3,600
Centre 3,000 3,000 450 600 3,000 3,000 9,000 18,000 9,000 3,000 3,000
Grand Anse 13,000 13,000 1,950 2,600 13,000 13,000 39,000 78,000 39,000 13,000 13,000
Nippes 7,000 7,000 1,050 1,400 7,000 7,000 21,000 42,000 21,000 7,000 7,000
Nord 4,500 4,500 675 900 4,500 4,500 13,500 27,000 13,500 4,500 4,500
Nord Est 1,900 1,900 285 380 1,900 1,900 5,700 11,400 5,700 1,900 1,900
Nord Ouest 1,400 1,400 210 280 1,400 1,400 4,200 8,400 4,200 1,400 1,400
Ouest 6,000 6,000 900 1,200 6,000 6,000 18,000 36,000 18,000 6,000 6,000
Sud 15,000 15,000 2,250 3,000 15,000 15,000 45,000 90,000 45,000 15,000 15,000
Sud Est 9,000 9,000 1,350 1,800 9,000 9,000 27,000 54,000 27,000 9,000 9,000
AUTRES 600 90 120 600 600 1,800 1,800 1,800 600 600
TOTAL 65,000 6,440 9,750 13,000 65,000 65,000 195,000 388,200 195,000 65,000 65,000
Couts Unit. 35,000.00 7,500.00 3,500.00 1,500.00 3,000.00 3,000.00 1,750.00 900.00 1,500.00 1,500.00
TOTAL 225,400,000.00 73,125,000.00 45,500,000.00 97,500,000.00 195,000,000.00 585,000,000.00 679,350,000.00 175,500,000.00 97,500,000.00 97,500,000.00 URGENCES ITINERANTES: 50% =>
36,562,500.00 22,750,000.00 48,750,000.00 97,500,000.00 292,500,000.00 339,675,000.00 87,750,000.00 48,750,000.00 48,750,000.00
GRAND TOTAL
109,687,500.00 68,250,000.00 146,250,000.00 292,500,000.00 877,500,000.00 1,019,025,000.00 263,250,000.00 146,250,000.00 146,250,000.00
48 / 66
23.- ESTIMATION DE BESOINS ALIMENTAIRES
TABLEAU #8.- BESOINS ALIMENTAIRES
Nbre de
personnes
affectées
Repas l'Etat
pendant 3
jours
Familles
en abris
prov.
BESOINS ALIMENTAIRES PENDANT UN MOIS PAR DEPARTEMENT
Département Riz sacs
100lbs
haricot sacs
100 lbs
Farine (sacs
100lbs)
Mais
(sacs 100lbs) Huile (gal)
Saumon
(boites)
Hareng
(unité)
Sucre (sacs
de 100 livres)
Artibonite 28,000 84,000 3,600 1,980.00 594.00 990.00 990.00 3,840.00 54,000.00 43,200.00 432.00
Centre 42,000 126,000 3,000 1,650.00 495.00 825.00 825.00 3,200.00 45,000.00 36,000.00 360.00
Grand Anse 80,000 240,000 13,000 7,150.00 2,145.00 3,575.00 3,575.00 13,866.67 195,000.00 156,000.00 1,560.00
Nippes 40,000 120,000 7,000 3,850.00 1,155.00 1,925.00 1,925.00 7,466.67 105,000.00 84,000.00 840.00
Nord 27,500 82,500 4,500 2,475.00 742.50 1,237.50 1,237.50 4,800.00 67,500.00 54,000.00 540.00
Nord-Est 15,500 46,500 1,900 1,045.00 313.50 522.50 522.50 2,026.67 28,500.00 22,800.00 228.00
Nord-Ouest 10,000 30,000 1,400 770.00 231.00 385.00 385.00 1,493.33 21,000.00 16,800.00 168.00
Ouest 37,000 111,000 6,000 3,300.00 990.00 1,650.00 1,650.00 6,400.00 90,000.00 72,000.00 720.00
Sud 103,000 309,000 15,000 8,250.00 2,475.00 4,125.00 4,125.00 16,000.00 225,000.00 180,000.00 1,800.00
Sud Est 62,000 186,000 9,000 4,950.00 1,485.00 2,475.00 2,475.00 9,600.00 135,000.00 108,000.00 1,080.00
AUTRES 15,000 45,000 600
National 460,000 1,380,000 65,000 35,420.00 10,626.00 17,710.00 17,710.00 68,693.33 966,000.00 772,800.00 7,728.00
COUTS
UNIT/GDES 2,500.00 8,000.00 2,500.00 2,500.00 400.00 175.00 60.00 3,000.00
TOTAL EN
GOURDES 414,000,000.00 88,550,000.00 85,008,000.00 44,275,000.00 44,275,000.00 27,477,333.33 169,050,000.00 46,368,000.00 23,184,000.00
TOTAL REPAS 3
JOURS =GDES 414,000,000.00
BESOINS
ALIMENTAIRES =
GDES
528,187,333.33
TOTAL GENERAL GDES
1,149,187,333.33
49 / 66
24.- CONTENU DE KITS ALIMENTAIRES
TABLEAU #9 CONTENU DES KITS
CONTENU DES KITS ALIMENTAIRES
PRODUITS PAR
PERSONNE
PAR FAMILLE DE 5
PERSONNES
RIZ (kg) 25.00
SAUMON (boites) 15.00
HARENGS (units) 12.00
SUCRE (lbs) 12.00
HUILE (litres) 4.00
HARICOT (kg) 7.50
FARINE (kg) 12.50
MAIS (kg) 12.50
SEL
Données en vigueur à la Protection Civile Mai 2017
50 / 66
`
25.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU #10 PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR DÉPARTEMENTS
DE
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Quantités par zone => 25 50 50 100
Artibonite 15 62 1,925 3,850 3,850 7,700
Centre 12 39 1,275 2,550 2,550 5,100
Grand ‘Anse 12 88 2,500 5,000 5,000 10,000
Nippes 11 46 1,425 2,850 2,850 5,700
Nord 19 92 2,775 5,550 5,550 11,100
Nord-Est 13 41 1,350 2,700 2,700 5,400
Nord-Ouest 10 85 2,375 4,750 4,750 9,500
Ouest 20 111 3,275 6,550 6,550 13,100
Sud 18 76 2,350 4,700 4,700 9,400
Sud'Est 10 54 1,600 3,200 3,200 6,400
Total 20,850 41,700 41,700 83,400
51 / 66
MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS
PAR DEPARTEMENTS,
COMMUNES
ET SECTIONS COMMUNALES
SAISON CYCLONIQUE 2017
52 / 66
26.- MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU #11.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DÉPARTEMENTS
DE
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12 5 3 5 2 3 2 2 3
Artibonite 15 62 924 385 231 385 154 231 154 154 231
Centre 12 39 612 255 153 255 102 153 102 102 153
Grand'Anse 12 88 1,200 500 300 500 200 300 200 200 300
Nippes 11 46 684 285 171 285 114 171 114 114 171
Nord 19 92 1,332 555 333 555 222 333 222 222 333
Nord-Est 13 41 648 270 162 270 108 162 108 108 162
Nord-Ouest 10 85 1,140 475 285 475 190 285 190 190 285
Ouest 20 111 1,572 655 393 655 262 393 262 262 393
Sud 18 76 1,128 470 282 470 188 282 188 188 282
Sud'Est 10 54 768 320 192 320 128 192 128 128 192
Total 10,008 4,170 2,502 4,170 1,668 2,502 1,668 1,668 2,502
140 694
Couts/unit 175 500 650 750 1,250 3,500 600 400 2,000
Grand Total 100,080 1,751,400 2,085,000 1,626,300 3,127,500 2,085,000 8,757,000 1,000,800 667,200 5,004,000
53 / 66
MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU #12.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DÉPARTEMENTS D
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0 k
w)
6 3 50 9 12 12 6 3 72 1
Artibonite 462 231 3,850 693 924 924 462 231 5,544 77
Centre 306 153 2,550 459 612 612 306 153 3,672 51
Grand'Anse 600 300 5,000 900 1,200 1,200 600 300 7,200 100
Nippes 342 171 2,850 513 684 684 342 171 4,104 57
Nord 666 333 5,550 999 1,332 1,332 666 333 7,992 111
Nord-Est 324 162 2,700 486 648 648 324 162 3,888 54
Nord-Ouest 570 285 4,750 855 1,140 1,140 570 285 6,840 95
Ouest 786 393 6,550 1,179 1,572 1,572 786 393 9,432 131
Sud 564 282 4,700 846 1,128 1,128 564 282 6,768 94
Sud'Est 384 192 3,200 576 768 768 384 192 4,608 64
Total 5,004 2,502 41,700 7,506 10,008 10,008 5,004 2,502 60,048 834
Couts/unit 1,000 1,200 150 750 600 300 750 750 65 17,500
Grand Total 5,004,000 3,002,400 6,255,000 5,629,500 6,004,800 3,002,400 3,753,000 1,876,500 3,903,120 14,595,000
TOTAL GENERAL : SOIXANTE DIX NEUF MILLIONS CENT VINGT NEUF MILLE NEUF CENT VINGT ET 0% GOURDES (GDES 79,129,920.00)
54 / 66
27.- ÉLÉMENTS DE BUDGET PREVISIONNEL
27.1 FONDS DE PREPOSITIONNEMENT EN GOURDES
Le budget prévisionnel pour réponse immédiates en cas de catastrophes imminentes comprend
différentes sections. Le fonds de prépositionnement pour les structures de protection civile fonctionne
sous l’égide des Comités Départementaux de Gestion de Risques et de Désastres (CDGRD) appuyés sur
le terrain par les Mairies. L’utilisation de ces fonds reste automatique dès l’annonce de phénomènes
hydrométéorologiques susceptibles d’influencer négativement le fonctionnement des communautés en
mettant les vies et les biens en danger.
La répartition de ces fonds (colonne renflouement) a été réalisée compte tenu a priori du nombre de
communes par département. Ainsi, le Sud-est et le Nord-ouest ont chacun 10 communes. L’Ouest en a
vingt (20) et le Nord en a dix-neuf (19) etc. Les fonds ont été répartis en conséquence.
27.2 MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS DIVERS
En ce qui concerne le matériel à distribuer aux communautés urbaines et rurales, il est prévu un lot
d’outils et de matériels divers par communautés pour équiper les centres d’opérations d’urgences. La
gestion du matériel est à la charge des comités de protection civile ou à défaut des responsables de
Collectivités Territoriales concernées qui devront en rendre compte avant et après chaque saison
cyclonique. Le montant prévu pour l’achat de matériels et équipements pour les Collectivités
Territoriales se trouve dans les tableaux en annexes et incluent les matériels de premiers secours
incluant matelas, laines, kits divers, et matériels pour déblaiement (houes, pioches, pelles machettes,
boquites, etc).
Les besoins en matériels et équipements sont évalués à SOIXANTE DIX NEUF MILLIONS CENT VINGT NEUF MILLE NEUF CENT VINGT ET 0% GOURDES ET 0% (GDES 79,129,920. 00)
.
55 / 66
28.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS5
TABLEAU #13.- ÉTATS DE COMPTE DES DIX DÉPARTEMENTS (JUIN 2017)
DIRECTIONS
DEPARTEMENTALES COMPTES
MONTANTS DISPONIBLES
AU 30 AVRIL 2017
NBRE DE
COMMUNES
ARTIBONITE 460001159 384,016.71 15
CENTRE 1460000519 3,796.560.00 12
GRAND’ANSE 860000545 2,200.000.00 12
NIPPES 760000578 2,014.413.20 11
NORD 260001372 4,019.227.50 19
NORD-EST 160000207 432,821.00 13
NORD-OUEST 360000610 3,634.300.00 10
OUEST (PETIT-GOAVE) 660000544 6,026.674.00 20
SUD 960000824 13,000.000.00 18
SUD-EST 1160001910 4,296.522.24 10
AUTRES
GRAND TOTAL EN GOURDES 140
5 Selon les Données communiquées par le Ministère des Finances le 29 mai 2017
56 / 66
29.- BUDGET FINAL PLAN DE CONTINGENCE 2017
AXES D'OPERATIONS
Coût total des opérations (Gdes)
PREPOSITIONNEMENT (AVANT IMPACTS)
BESOINS HUMANITAIRES POUR PREMIER MOIS
(APRES IMPACTS)
BESOINS DE RELANCE POUR PREMIER MOIS (APRES IMPACTS)
Pré-positionnement de fonds (transports de populations, eau et assainissement, gestion abris provisoires, logistique …)
116,011,602.96
Repas pendant trois premiers jours 414,000,000.00
Repas Incidents Imprevus (50%) 207,000,000.00
Assistance alimentaire 30 jours (PAM + Croix Rouge) 528,187,333.33
Assistance non alimentaire (matelas, laines, kits de cuisines, kits d’outils, kits d’hygiène)
4,091,950,000.00
Matériels et Équipements divers 79,129,920.00
Infrastructures routières 75,000,000.00
Ministere Affaires Sociales 50,000,000.00
Ministere Education 50,000,000.00
Santé 75,000,000.00
Agriculture 75,000,000.00
COORDINATION GENERALE 50,000,000.00
TOTAL EN GDES 4,828,961,602.96 528,187,333.33 454,129,920.00
TOTAL EN USD
TOTAL GENERAL EN GOURDES 5,811,278,856.29 CINQ MILLIARDS HUIT CENT ONZE MILLIONS DEUX CENT SOIXANTE DIX HUIT MILLE HUIT CENT CINQUANTE SIX GOURDES ET 29% SOIT (GOURDES
5,811,278,856.29).
57 / 66
30.- DISPONIBILITÉS POUR LA REPONSE
Cette année, grâce à la coordination entre le Système National de Gestion des
Risques et des Désastres (SNGRD) et les partenaires de la Communauté
Internationale, les disponibilités pour la réponse aux désastres sont assez bien
répertoriées au niveau central et dans certains départements et organismes
autonomes. Les stocks, régulièrement mis à jour, et l’analyse des lacunes effectuée,
permettent aux autorités concernées de faire les ajustements nécessaires au
besoin.
Le présent Plan de Contingence s’évertue donc, à identifier certaines pistes de
disponibilités qui peuvent être mises à profit en cas de catastrophes pour la saison
cyclonique 2017. Ces informations portent, notamment, sur les disponibilités
alimentaires, non alimentaires, la logistique, la santé, l’eau et l’assainissement, les
équipements de transport, les petits équipements et matériels d’intervention, les
ressources humaines, les ressources financières etc.
Les détails relatifs aux disponibilités peuvent être consultés en annexes y compris
le Budget prévisionnel.
31.- MAINTENANCE DU PLAN
Le présent Plan de Contingence est sujet à modification tout au long de la saison
cyclonique 2017. En effet, les stocks, facilités et fonds considérés dans le plan, à un
moment précis, peuvent varier avec le temps ; de même, les ressources humaines
sont sujettes à renouvellement tout le long de la saison cyclonique. Dans cette
optique, il faudra considérer les nouvelles données et informations dans des
versions actualisées du plan, de telle sorte qu’après chaque événement entraînant
une modification quelconque, l’Etat Haïtien (la DPC et le SPGRD) et la communauté
internationale soient en mesure d’évaluer les capacités réelles existantes pour une
meilleure gestion de la réponse.
Cette actualisation sera entreprise sur une base mensuelle et concernera
essentiellement la quantité d’articles, les facilités et fonds disponibles, ainsi que
les listes de contacts.
32.- CONCLUSION
Le Plan de Contingence National représente une disposition de la Direction de la
Protection Civile et des partenaires pour aider nos communautés à mieux
s’organiser et se reprendre en cas de désastres. Il repose sur des hypothèses
réalistes mais le meilleur souhait est toujours que l’on n’ait pas à s’en servir. En
dépit de ces bonnes dispositions, la DPC demeure vigilante pendant toute la saison
cyclonique et prête à intervenir avec tous les moyens disponibles pour aider
chaque communauté qui en aura eu besoin. L’objectif final est bien la réduction
58 / 66
au possible des dégâts sur les biens des populations avec comme résultat « ZÉRO
MORT ».
Ce plan tient aussi compte des mouvements de stocks et de tout événement isolé
qui aura requis une certaine mobilisation et une utilisation des ressources
prépositionnées pour cas d’urgence. En effet, inattendument, on pourra
enregistrer des dégâts commis pendant le passage de quelque onde tropicale. Et
alors, la Coordination Réponse de la DPC devra répondre à travers ses
représentations sur le terrain en termes de biens et autres secours. Les
mouvements de stocks sont prévus dans la rubrique « INCIDENCES
ITINÉRANTES » nouvellement introduite. De même, on sait que certaines
personnes vivent encore sous des tentes. Ces cas aussi seront couverts si la
nécessité se présente.
De toute façon, tout le personnel central, départemental et local de la DPC est
mobilisé jusqu’au 30 novembre pour que la saison cyclonique ne laisse pas
d’impacts négatifs sur les populations. Et pendant la saison cyclonique, le
Secrétariat Permanent maintiendra la vigilance sur ses différents organes et les
comités thématiques continueront à travailler soit pour renforcer les activités de
mitigation, soit pour préparer la réponse en cas d’événements imminents.
En fin de compte, la Direction de la Protection Civile continue de compter avec les
cadres techniques et les partenaires pour les formulations périodiques et les
ajustements inhérents à la nature même du Plan de Contingence National. Elle
espère arriver au 30 novembre 2017 avec tout son personnel entier et souhaite
que les populations haïtiennes n’enregistrent aucune perte en vies humaines qui
serait due à quelque catastrophe.
Merci à tous les collaborateurs publics et privés, nationaux et internationaux qui
continuent de contribuer à ce travail.
59 / 66
60 / 66
ANNEXES
33.- LISTE DES COMMUNES A RISQUES D’INONDATIONS PAR
DEPARTEMENT6
DEPARTEMENT
SUD-EST Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/ populations
Zone à haut Risque
d’inondations/
populations
6 COMMUNES Jacmel 39,643
Cayes Jacmel 3,364
Marigot 6,043
Peredo 2,642
Belle Anse (Mapou) 11,996
Cotes de Fer 2,080
Bainet* 1,500
TOTAL 65,768 1,500
DEPARTEMENT
GRAND-ANSE Communes
Zones à très haut risque
d’inondation
Zone à haut Risque
d’inondations
11 COMMUNES Abricots 1,112
Chambellan 3,841
Corail 3,688
Dame Marie 9,163
Irois 3,870
Jeremie 34,788
Bonbon 1,418
6 Données communiquées par les Coordinations Techniques Départementales
61 / 66
Moron 2,816
Roseaux 1,739
Pestel 4,603
Anse d’Hainault 11,527
TOTAL 49,800 28,765
DEPARTEMENT
CENTRE Communes
Zones à très haut risque
d’inondation
Zone à haut Risque
d’inondations
3 COMMUNES Hinche 30,595
Mirebalais 15,562
Savanette 3,979
TOTAL 3,979 46,157
DEPARTEMENT
SUD Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/Populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
18 COMMUNES Cayes 71,236
Ile à Vache 1,698
Les Anglais 7,791
Torbeck 2,034
Camp Perrin 4,046
St Louis de Sud 2,732
Chantal 3,558
Arniquet 1,567
Cavaillon 1,868
Chardonnières 4,311
Roche à Bateau 2,877
Maniche 893
Aquin 7,707
62 / 66
Port Salut 1,911
Vieux brg d’Aquin 3,162
Coteaux 3,856
Tiburon 6,066
Port a Piment 6,932
TOTAL 105,501 28,744
DEPARTEMENT
OUEST Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/Populations
18 COMMUNES Cabaret 36,120
Croix de Bouquets 84,812
Croix des Missions 9,000
Cité Soleil 241,055
Tabarre 99,011
Delmas 150,000
Gressier* 6,500
Port-au-Prince* 237,000
Martissant * 65,000
Carrefour 430,250
Bizoton 37,612
Riviere Froide* 85,000
Thor 214,532
Arcahaie 14,702
Leogane 78,477
Grand Goâve 19,874
Petit Goave /Vialet 76,243
Fonds Verrettes 10,345
TOTAL 1,708,104 187,429
63 / 66
DEPARTEMENT
NORD-EST Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
5 COMMUNES Ouanaminthe 58,250
Ferrier 7,371
Trou du Nord 21,805
Caracol 2,690
Fort Liberté 21,805
TOTAL 90,116 21,805
DEPARTEMENT
NIPPES Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
6 COMMUNES Baradères 1,750
Fond Tortue 2,124
Plaisance 2,728
Petite Rivière de
Nippes
1,778
Anse à Veau 3,457
Fonds des Nègres 3,990
TOTAL 8,380 7,447
DEPARTEMENT
NORD Communes
Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
20 COMMUNES Cap 155,505
Quartier Morin 3,500
Limbé 39,756
Bas Limbé 6,541
Port margot 10,659
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Petit Bourg de Port
Margot
2,807
Bayeux 2,222
Grande Rivière du
Nord
12,969
Bahon 2,085
Pignon 11,744
Limonade 14,886
Plaisance 14,677
Borgne 5,892
Le Petit Bourg de
Borgne
2,694
St Raphael 12,879
Ranquitte 3,637
Milot 6,325
La Victoire 4,050
Plaine du Nord 8,180
Pilate 5,795
TOTAL 289,667 37,136
DEPARTEMENT
NORD-OUEST
Communes Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
3 COMMUNES Port de Paix 99,580
St Louis du Nord 30,037
Anse a Foleur 5,796
TOTAL 105,376 30,037
DEPARTEMENT
ARTIBONITE
Communes Zones à très haut risque
d’inondation/populations
Zone à haut Risque
d’inondations/populations
6 COMMUNES Gonaïves 228,725
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Desdunes 27,293
Petite Rivière de
l’Artibonite
35,007
Verrettes 14,015
L’Estere 18,770
Liancourt 18,323
Desarmes 9,514
Grande Saline 4,063
Gros Morne 30,511
Ennery 4,507
Marchand
Dessalines
26,219
St Marc 122,747
TOTAL 360,042 179,652
Le total des populations vivant dans des zones à haut risque des centres villes ou
quartiers peuplés est évalué à 3,350,405 personnes, soit environ 33.5% de la
population totale du pays. Les communes les plus à risques totalisent 2,786,733
personnes.
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