The Commitment -Istanbul

16
DANS CE NUMÉRO: Le monde se prépare à collaborer avec les PMA pour une prospérité mondiale BUREAU DU HAUT REPRÉSENTANT POUR LES PAYS LES MOINS AVANCÉS, DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET DES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN DÉVELOPPEMENT n L’Inde, la Turquie et les PMA ouvrent la voie pour une plus grande coopération Sud-Sud...2 n Le Comité intergouvernemental se prépare pour LDC-IV...3 n Science, technologie et innovation: des sujets inexplorés pour les PMA...3 n L’accès universel aux services essentiels, un enjeu majeur pour le développement des pays les moins avancés (PMA)...4 n Dialogue politique à Brookings Institute: Coopération mondiale et Pays les moins avancés...4 n Les PMA devront jouer un plus grand rôle dans la mise en œuvre du nouveau programme d’action...5 n Assistance aux PMA en gardant à l’esprit leurs priorités ...6 n Le Groupe de personnalités éminentes véhicule un message stratégique pour encourager le changement dans les PMA...7 n Les PMA favorablement positionnés pour recevoir plus d’investissement du secteur privé...8 n Les organisations de la société civile se mobilisent pour participer à LDC-IV...9 n « Nous demandons l’annulation immédiate et sans condition de la dette des PMA » : Karki...10 n Les parlementaires se voient confier un rôle plus important à LDC-IV...11 n « L’aide aux PMA est un investissement pour un monde meilleur » : Girmai...12 n Le nouveau Programme d’Action doit être ambitieux mais réaliste...13 n La Finlande soutient les PMA dans les domaines de l’éducation et du développement humain...14 n Organigramme du processus préparatoire...15 n Quatrième conférence des Nations Unies : Calendrier des événements de LDC-IV...16

description

The Commitment

Transcript of The Commitment -Istanbul

DANS

CE N

UMÉR

O:

Le monde se prépare àcollaborer avec les PMApour une prospéritémondiale

BUREAU DU HAUT REPRÉSENTANTPOUR LES PAYS LES MOINSAVANCÉS, DES PAYS ENDÉVELOPPEMENT SANS LITTORALET DES PETITS ÉTATS INSULAIRESEN DÉVELOPPEMENT

n L’Inde, la Turquie et les PMA ouvrent la voie pour une plus grandecoopération Sud-Sud...2

n Le Comité intergouvernemental seprépare pour LDC-IV...3

n Science, technologie et innovation: des sujets inexplorés pour les PMA...3

n L’accès universel aux services essentiels,un enjeu majeur pour le développementdes pays les moins avancés (PMA)...4

n Dialogue politique à BrookingsInstitute: Coopération mondiale et Pays les moins avancés...4

n Les PMA devront jouer un plus grandrôle dans la mise en œuvre du nouveauprogramme d’action...5

n Assistance aux PMA en gardant à l’esprit leurs priorités ...6

n Le Groupe de personnalités éminentesvéhicule un message stratégique pour encourager le changement dans les PMA...7

n Les PMA favorablement positionnés pour recevoir plus d’investissement du secteur privé...8

n Les organisations de la société civile semobilisent pour participer à LDC-IV...9

n « Nous demandons l’annulationimmédiate et sans condition de la dette des PMA » : Karki...10

n Les parlementaires se voient confier un rôle plus important à LDC-IV...11

n « L’aide aux PMA est un investissementpour un monde meilleur » : Girmai...12

n Le nouveau Programme d’Action doit être ambitieux mais réaliste...13

n La Finlande soutient les PMA dans lesdomaines de l’éducation et dudéveloppement humain...14

n Organigramme du processuspréparatoire...15

n Quatrième conférence des NationsUnies : Calendrier des événements deLDC-IV...16

2

Un montage des activités dans les PMA.

on t

he c

over

L’Inde, la Turquie et lesPMA ouvrent la voiepour une plus grandecoopération Sud-SudLes 18 et 19 février 2011, l’Inde a accueilli les

délégations des PMA pour unemanifestation préalable à la réunion afin de« tirer parti de la contribution positive de lacoopération Sud-Sud pour le développementdes pays les moins avancés » dans le cadre despréparatifs de la quatrième Conférence desNations Unies sur les pays les moins avancés(LDC-IV) à Istanbul. Accueilli par le ministre desAffaires étrangères et le Secrétaire d'État indienaux affaires étrangères, l'événement a bénéficiéd’un niveau élevé de participation. Plusieursministres et représentants des PMA étaientprésents, mais aussi le ministre turc des affairesétrangères M. Ahmet Davutoðlu, le Secrétairegénéral de LDC-IV Cheick Sidi Diarra, et desobservateurs provenant de plusieurs payspartenaires du développement et agences desNations Unies.

L’événement a été salué comme étant unpilier essentiel du processus préparatoire de laLDC-IV, compte tenu de l’importance (et desperspectives grandement améliorées) de lacoopération Sud-Sud. Les événements ontdébuté avec l’annonce par l’Inde de nouveauxengagements significatifs pour les PMA,notamment : l’attribution de 5 boursesd’enseignement supplémentaires chaqueannée dans le cadre du Programme decoopération technique et économique (ITEC)pour chaque PMA ; un financement spécial de5 millions $ USD pour les cinq prochaines

Plusieurs idées concrètes ont été débattues,notamment un meilleur accès au marché, lesrégimes de préférence an matièred’investissements, une « banquetechnologique » et l’amélioration des synergiesdans l’aide publique au développement (APD).En tant que événement préparatoire à LDC-IV,l’événement a permis d’élaborer la Déclarationde Delhi, qui réaffirme la volonté de renforcerles mécanismes de soutien international afin defaire face à la situation des PMA, complétée parune plus grande aide au développement et unemeilleure coopération Sud-Sud et triangulaire.La déclaration appelle Istanbul à mettre aupoint un Programme d’Action ambitieux pourfaire passer à 50 % le seuil de sortie des PMAd'ici à 2020. Elle observe des améliorations entermes de flux commerciaux Sud-Sud, d’aide etd’investissements, et certifie que tirer parti detout cela doit compléter, et non remplacer, lacoopération Nord-Sud. La déclaration appelle àl’achèvement rapide des négociations de Doha,à la promotion des investissements directsétrangers et d’entreprises privées, aurenforcement de la sécurité énergétique, auxinitiatives en matière de généralisation dutransfert de technologies vers les PMA, et à lamise à disposition immédiate des fondsdestinés à l'atténuation du changementclimatique et l'adaptation à ce changement.

M. Cheick Sidi Diarra a souligné le vastepotentiel de la coopération Sud-Sud en tantque « multiplicateur de force » dans ledéveloppement des PMA. Il s’est prononcépour une « nouvelle architecture de soutieninternational » afin de répondre aux difficultéspermanentes rencontrées par les PMA, et arappelé le besoin « d'adopter un soutien et desmécanismes de coopération renouvelés pourpermettre aux PMA de tirer pleinement partides bénéfices offerts par la coopération Sud-Sud. » Tous les regards se tournent désormaisvers Istanbul, où les représentants espèrentaboutir à une issue ambitieuse, tournée versl'avenir et axée sur les résultats. nIN

SID

E

The World Prepares toPartner with the LDCsfor Global Prosperity

UN OFFICE OF THE HIGHREPRESENTATIVE FOR THE LEASTDEVELOPED COUNTRIES,LANDLOCKED DEVELOPINGCOUNTRIES AND SMALL ISLANDDEVELOPING STATES

n India, Turkey and LDCs Pave theWay for Greater South-SouthCooperation...2

n Intergovernmental Prep CommitteePrepares for LDC IV...3

n Science, Technology and Innovation:Unexplored Issues for LDCs...3

n Universal Access to Essential ServiceKey to LDC Development...4

n Global Cooperation and the LDCs atBrookings Institution...4

n LDCs Will Have to Play a BiggerLeadership Role in ImplementingPolicy Choices...5

n Australia: Aid with LDC Priorities in Mind...6

n Eminent Persons Group CraftStrategic Message to EncourageChange for LDCs...7

n LDCs are Well Positioned for AddedPrivate Sector Investment...8

n Civil Society Organizations MobilizeParticipation in LDC-IV...9

n “We are Calling for Immediate andUnconditional Cancellation of AllLDC Debt”: Karki...10

n Parliamentarians Given Greater Role in LDC IV...11

n “Assistance to LDCs has to beConsidered as an InvestmentTowards the Betterment of theWorld”: Girmai...12

n Burkina Faso: Next Programme of Action Should Be Ambitious but Realistic...13

n Finland Commits to Support LDCs inHuman Development Efforts...14

n Preparatory Process Flow Chart...15

n Fourth UN Conference on the LDCSchedule of Events...16

années en vue du suivi de LDC-IV ; et undispositif avec une ligne de crédit de500 millions $ US pour les cinq prochainesannées à utiliser spécifiquement pour les projetset les programmes des PMA. Cette annonce asouligné l’engagement de l’Inde envers ledéveloppement des PMA et la coopérationSud-Sud, et a donné le ton d’un réelengagement pour la suite des délibérations.

Sur le fond, l’événement prévoyait desprésentations du programme ITEC de l’Inde,son schéma de préférences tarifaires à tauxzéro, le Programme de connectivité

électronique Inde-Afrique, et autres aspects del’infrastructure de télécommunications. Lesreprésentants ont participé à un débat animésur les questions portant sur le développementdes PMA et la coopération Sud-Sud, régionaleet triangulaire. La nouvelle géographie entermes de marché, d’investissements, detechnologie et d’aide au développement, deplus en plus orientée vers le Sud, souligne lesopportunités majeures de stimuler davantage lacoopération sur les politiques et les initiatives.Les représentants ont dû trouver une réponse àla question de savoir comment faciliter cela.

L'Inde accueilli les délégations des PMA pour un événement pré-conférence sur le thème «Exploiter la contribution positive de lacoopération Sud-Sud Coopération pour le développement despays les moins avancés dans la perspective de la quatrièmeConférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés.Cheick Sidi Diarra (extrême gauche) décrit le potentiel de lacoopération Sud-Sud comme une force « multiplicatrice dedéveloppement dans les PMA. »

L’événement a été salué comme étant un pilier essentiel du processus préparatoire de la LDC-IV, compte tenu del’importance (et des perspectives grandement améliorées)de la coopération Sud-Sud.

Le Comitéintergouvernemental se prépare pour LDC-IVLors de sa première réunion plénière

le 10 janvier, le Comité préparatoireintergouvernemental a discuté des activitéspour la quatrième conférence des NationsUnies sur les pays les moins avancés (LDC-IV),qui se tiendra au mois de mai. Ce fut lapremière réunion d’une série de quatre sessionsplénières qui se dérouleront pendant quatrejours au siège des Nations Unies à New York.

Au total, 55 allocutions : 43 des étatsmembres et 12 des organisationsintergouvernementales furent présentées. LeSecrétaire général de la Conférence, Cheick SidiDiarra - Secrétaire général adjoint, Conseillerspécial pour l’Afrique, et haut représentantpour les pays les moins avancés, des pays endéveloppement sans littoral et des petits Étatsinsulaires en développement- a informé leComité du statu des préparatifs à laConférence. L’ambassadeur de Turquie,Ertuğrul Apakan, a formulé des observations en

sa qualité de représentant du pays hôte pour laConférence ; Anda Filip, observatricepermanente de l’Union interparlementaire auxNations Unies, a informé du suivi parlementairede la Conférence ; Arjun Karki, président duComité directeur des organisations de la sociétécivile, a évoqué le suivi de la société civile ;Enfin, Gavin Power, directeur exécutif adjointdu Bureau du Pacte mondial des Nations Unies,a discuté du suivi du secteur privé.

Pendant la seconde partie de la session, leComité six réunions informelles basées sur ledocument préliminaire intitulé Compilation descontributions pour les résultats de la quatrièmeconférence des Nations Unies sur les pays lesmoins avancés furent organisées afin dedélibérer des résultats escomptés à laConférence d’Istanbul.

Le représentant de la Turquie a informé leComité des modalités pratiques et événementspréparatoires préparés par le pays hôte. Après

une présentation du président du groupe despays les moins avancés, Le Comité organisa desdiscussions structurées sur le projet dedocument final.

Lors de la dernière réunion plénière quis’est tenue le 14 janvier 2011, le Comitéaborda d’autres sujets, notamment lesconsultations de suivi qui devront se tenirpendant la période d’intersaison, dans l’optiquede progresser vers un consensus, sur la base desdocuments stipulant les différentes positions etrecommandations des états membres et autresintrants officieux reçus. n

3

Le Comité préparatoire intergouvernemental de laquatrième Conférence des Nations Unies sur les paysles moins avancés a tenu sa première session auSiège Siège de l'ONU à New York au début de cetteannée.

Selon les participants de l’événementpréparatoire de la Conférence, le nouveau

Programme d’Action découlant de la prochaineconférence sur les pays les moins avancés (PMA)en Turquie pourrait avoir une forte incidence si le rôle de la science, la technologie etl'innovation (STI) venait à être évoqué dans le développement des PMA.

Une réunion intitulée « Science, technologieet innovation : Définir des priorités, élaborer etmettre en œuvre des politiques pour les PMA » aété organisée par TUBITAK et UNIDO les 7 et 8

innovantes en produits et processus, et intégrerla science, la technologie et l'innovation dans lespolitiques afin de réussir à développer les PMApar le biais la technologie.

Il est nécessaire d’augmenter de manièresignificative la part des STI dans l’aide publiqueau développement (APD), ont concluent lesparticipants. De plus, l’APD devra être affectéeau sous-investissement dans les activitésassociées aux STI des PMA. Certains ont évoqué l’idée d’un dispositif mondial pour ledéveloppement des STI dans les PMA aveccomme objectif d’aider ces pays à accéder etassimiler les technologies importantes. Un telcentre pourrait rassembler les organisationsbilatérales et internationales existantes, ainsi queles programmes associés, et les adapter auxbesoins des PMA. Le centre pourrait faire officede centre d’échange pour le transfert de latechnologie à des conditions préférentielles. Le Gouvernement turc a proposé d’accueillir ce dispositif à Istanbul. n

février 2011 à Istanbul, en Turquie. Lesparticipants à cette réunion ont fait remarquerque les précédents Programmes d’Action pourles PMA n’avaient pas suffisamment évoquécette question et que c’est justement là que le nouveau Programme d’Action ferait ladifférence. Le manque de capacité en matière de Science, technologie et innovation est à lafois une cause et une conséquence dudéveloppement tardif de certains pays. C’estainsi que les PMA se caractérisent par le manqued’activités de leurs entreprises et institutionsdotées de faibles ressources, ont ajouté lesparticipants.

Les participants se sont accordés à dire qu'unchangement institutionnel était nécessaire pourmoderniser les systèmes de connaissances et lescapacités de production dans les PMA, et qu'ilétait important de créer un environnementfavorable, capable de promouvoir l’acquisition et l’adaptation de la technologie. Encouragerl’esprit d’entreprise afin de transformer les idées

Lakshmi Puri, Directrice s'adresse aux participantslors de l’événement préparatoire de LDC IV sur lascience, la technologie et l’innovation.

Science, technologie etinnovation: des sujetsinexplorés pour les PMA

4

Un événement préalable à LDC-IV pourpromouvoir l’accès universel aux services

essentiels dans les pays les moins avancés (PMA)a eu lieu le 10 mars 2010, au cours de cetterencontre quatre grands thèmes ont étéabordés : promouvoir l’accès universel àl’éducation, l’énergie, la santé, l’eau etl’assainissement. Trois ministres des PMA ontparticipé à la réunion et contribué auxdiscussions en partageants leur expérience dans ces quatre domaines thématiques. Ontégalement participé le Directeur général del’UNESCO, ainsi que des représentants del’UNESCO, l’UNIDO, l’UNICEF et l’UNDESA, qui ont animé les débats sur l’accès universel à l’éducation, l’énergie, la santé, l’eau etl’assainissement, respectivement. Deuxorganisations de la société civile des PMA ont également participé à cet événement.  

La réunion a réaffirmé le besoin dedévelopper des politiques qui relient lesconsidérations économiques et sociales. Lesdonnées montrent que le développement descapacités humaines dans les PMA est affecté pardes facteurs tels que le faible taux d’inscription

par ailleurs, discuté de la nécessité dedécentraliser les services pour remédier auxdisparités qui ont émergé dans les PMA entre lapopulation urbaine et rurale. Les zones ruralesmanquent souvent d’infrastructures etd’équipements, mais aussi d’accès aux servicesessentiels. Les exemples de réussite en matièrede décentralisation incluent le secteur del’énergie et le passage des réseaux centralisésaux installations isolées dans les zones rurales,qui se sont avérées fortement bénéfiques pourles populations rurales des PMA.

Les participants se sont accordés à dire que la Conférence d’Istanbul et un nouveauprogramme d’action pour les PMA pour laprochaine décennie devraient souligner lanécessité de promouvoir l’accès aux servicesessentiels. La réunion a également insisté sur le fait que tous ces services essentiels sontinterdépendants, et seule la promotion complètede tous ces services pourra contribuer àaméliorer la condition humaine dans les PMA. n

scolaire et le mauvais état de la santé, lanutrition et l’assainissement. La réunion a insistésur la nécessité d'une forte volonté politique etd’un engagement à promouvoir l’accèsuniversel aux services essentiels dans les PMA.Tandis que les avantages des partenariats entrele secteur public et privé sont considéréscomme une composante vitale pour améliorerl’accès aux services essentiels dans les PMA, il est crucial d’améliorer la direction desgouvernements au niveau national. Le rôle des gouvernements inclue une meilleurecoordination entre les autoritésgouvernementales, ainsi que l’établissementd’un cadre réglementaire et d’une politiquecorrectement planifiée et adoptée.

Les participants ont également soulignél’importante d’adopter des mesures quipourraient inciter les entrepreneurs à investirdans la fourniture de services essentiels. Créerdes environnements favorables, susceptiblesd’entraîner les petites et moyennes entreprisesPME à fournir des services essentiels à des prixabordables pourrait contribuer à améliorerl’accès aux services essentiels. Les invités ont,

L’accès universel aux servicesessentiels, un enjeu majeurpour le développement despays les moins avancés (PMA) Un événement pré-conférence sur la promotion de

l’accès universelle aux services essentiels dans lesPMA a eu lieu ce mois. En photo, le HautReprésentant Cheick Sidi Diarra avec le Secrétairegénéral de l'UNESCO Irina Bokova.

Le 22 février 2011, le programme AfricaGrowth Initiative de Brookings Institute, l’

ONG InterAction et le Center of Concern ontorganisé un débat conjoint sur la politiquemondiale et américaine dans les pays les moinsavancés (PMA) avec une attention particulièrepour les PMA d’Afrique. Parmi les invités, étaientprésents : Cheick Sidi Diarra, Secrétaire généralde la quatrième conférence des Nations Uniessur les PMA (PMA-IV) ; Dr Arjun Karki,Coordinateur international de LDC Watch,président et porte-parole du Forum de la sociétécivile sur la PMA-IV ; Steve Radelet, économisteen chef de l’Agence américaine pour leDéveloppement international ; et LaurenceChandy, membre du Brookings Institute.Mwangi Kimenyi, directeur du Africa GrowthInitiative programme dirigea le débat.

Le débat a abordé les questions les plus

gouvernements, les parlementaires, le secteurprivé, la société civile et les organisationsinternationales du monde entier afin de négocieret d’examiner le plein potentiel des partenariatsen vue d’un développement et d’une prospéritésignificatifs pour les pays les plus pauvres dumonde. n

contingentes telles que la sécurité alimentaire,les préférences commerciales et les initiativespour l’allègement de la dette des PMA.

M. Diarra a rappelé le rôle central que jouentles États-Unis dans la communautéinternationale. Il a souligné que les donateurstraditionnels, tels que les États-Unis, devaientexaminer les propositions et les initiatives sur lessources de financement nouvelles,, en étendantles préférences commerciales et enencourageant l’accès des PMA au marchémondial.

M. Diarra a exhorté les partenaires dedéveloppement à apporter une aide tangiblepour le développement des capacitésproductives, des infrastructures et de l'énergie,de l'agriculture et des TIC, et d'autres domainesprioritaires pour les PMA. Il a rappelé le caractèreinclusif de la réunion LDC-IV, pour les

Le programme Africa Growth Initiative de BrookingsInstitute, InterAction et le Center of Concern-ontorganisé en Février un débat politique sur lapolitique américaine concernant la coopérationmondiale et les pays les moins avancés, l’ accent futporte sur les PMA en Afrique.

Dialogue politique à BrookingsInstitute: Coopération mondialeet Pays les moins avancés

5

Les PMA devront jouer un plus grand rôle dans la mise en œuvre du nouveau programme d’action

Les représentants du Malawi ont souventmentionné, dans plusieurs forums, que le peuplemalawien aspirait à sortir de la liste des pays lesmoins avancés et à devenir une économie à revenuintermédiaire d’ici à 2020. Ce souhait est-il réel etpensez-vous que cela aura bientôt lieu ?

Notre président, Professeur Ngwazi Bingu waMutharika, a fait des progrès considérables pourl’économie de notre pays au cours des cinqdernières années. Son parti progressistedémocratique a transformé le Malawi pour lemettre sur la voie de la prospérité. En effet, desprogrès phénoménaux en ont été achevés par leDDP, transformant le Malawi d’un pays en proied’un déficit alimentaire à un pays d’exportateuravec des excédents alimentaires. Il a aussi réduit lenombre de personnes vivant sous le « seuil depauvreté » et a permis au pays d’atteindre un tauxde croissance économique moyen de 7,5 % paran. Pour que nous puissions réaliser notre objectifet devenir une économie intermédiaire, nousdevons voir notre pays poursuivre son élan entermes de croissance économique, suffisammentvite pour apporter la prospérité, mais égalementpour transformer le pays, principalementconsommateur et importateur, en une nationessentiellement productive et exportatrice. Notreobjectif est d’émerger progressivement en tantque nation industrielle capable de transformernotre agriculture, nos matières premières et nosminerais en une richesse pour notre pays.

Le Gouvernement malawien a proposé unestratégie de croissance et de développement pourle Malawi. Cette stratégie a-t-elle eu des résultatspositifs ?

Le Gouvernement malawien mèneactuellement des actions concertées pouréradiquer la pauvreté et améliorer le bien-être deson peuple. Le Malawi a réalisé des progrèsconsidérables pour concrétiser les objectifs quenous cherchions à réaliser. L’une de nos plusgrandes réussites a été le Programme desubventions sous forme d'intrants agricoles (PSIA)qui a permis à plus de la moitié des agriculteurs duMalawi de recevoir des bons pour obtenir desengrais et du maïs à un taux réduit.

Le Malawi s’est fixé des objectifs ambitieux pouratteindre les OMD à travers des stratégies dedéveloppement à moyen terme. Êtes-vous encoreloin de ces OMD ?

Le Rapport 2010 du Malawi sur les OMDindique que des progrès ont été réalisés pouratteindre les huit OMD. Cinq des huit objectifssont susceptibles d’être atteints, et des progrès

considérables ont été réalisés sur les trois autres,bien que le Malawi ait eu une base de départ bieninférieure à certains autres pays. Les cinq objectifsOMD qui sont susceptibles d’être atteints sontl’éradication de la pauvreté extrême, la réductionde la mortalité infantile, la lutte contre le SIDA et lepaludisme, les mesures prises en faveur del'environnement durable, et le partenariat mondialpour le développement. En ce qui concernel’éradication de la pauvreté extrême, la proportionde la population vivant avec moins de 1 dollar parjour a diminué de 50 % en 2005 à 39 % en 2009.

Les trois objectifs OMD peu probables d’êtreatteint sont l’universalisation de l’enseignementprimaire, l’amélioration de la santé matérielle, lapromotion de l’égalité des sexes etl’autonomisation des femmes. Le dernier des troisobjectifs OMD peu probable d’être atteint est lapromotion de l’égalité des sexes, même si desprogrès considérables ont été réalisés en termes deproportions filles/garçons inscrits à l’école primaire(ratio de 1:3 ayant déjà dépassé l’objectif de 1:1).

Au cours d’une conférence préparatoire pour LDC-IV, le Malawi a indiqué que : « La prochaineConférence d’Istanbul offrirait une chance deredynamiser le partenariat mondial, en appelantles partenaires de développement à ouvrir leursmarchés aux produits venant des pays les moinsavancés, mais aussi en attirant des investissementssignificatifs et d’exhorter les nations développées àhonorer leurs engagements financiers. » Cesobjectifs sont très similaires au Programmed’Action de Bruxelles. En quoi cette conférence est-elle différente en termes de mise en œuvre ?

Le consensus entre les PMA présents auxréunions préparatoires de la conférence était lesuivant : pour que le nouveau Programmed’Action soit correctement exécuté, les PMA telsque le Malawi et autres devront jouer un plusgrand rôle de leadership dans la mise en œuvre deleur programme d’action. Les réunions

préparatoires ont offertes aux PMA une chanced’examiner les progrès et les insuffisances duProgramme d'Action de Bruxelles, ce qui nous apermis d'améliorer l’élaboration et la mise enœuvre du nouveau Programme. Nous pensonsque le nouveau Programme doit égalementcomprendre des objectifs réalistes et axés sur desbesoins spécifiques, qui feront l’objet d’unesurveillance et d’un suivi. Cela serait le véritablefacteur de réussite du programme.

La réunion préparatoire régionale pour l’Afrique,qui s’est tenue à Addis Ababa, en Éthiopie, aconclu que malgré une meilleure croissanceéconomique dans les PMA d’Afrique, au cours dela décennie, les progrès en matière de réduction dela pauvreté sont limités. Pensez-vous que c’est lecas au Malawi ?

Absolument pas. Les meilleurs indicateurs dela réduction de la pauvreté sont la durée de vie, lestaux de mortalité infantile, la sécurité alimentaireet les statistiques sur le VIH. Tous ces indicateursont été nettement améliorés au Malawi.

Le secteur agricole, à savoir le soutien principalpour la plupart des économies des PMA d’Afrique,a été caractérisé par une productivité faible etsouffrant d’une insuffisance des investissements. Ila également été considéré comme incapable denourrir de nombreuses personnes, et encore moins,de proposer des emplois décents pour lapopulation rurale au chômage. Pensez-vous que leMalawi a inversé sa tendance économique, enparticulier lorsqu’il s’agit de sortir de la liste desPMA?

Le Malawi a réalisé d’importants progrès enmatière d’économie. La croissancemacroéconomique s'est considérablementaméliorée au cours des dernières années. Lesexcellentes conditions météorologiques et ladistribution d'engrais subventionnés ont favorisénotre croissance économique basée surl’agriculture. La croissance économique a réussi àatteindre une moyenne de 7,5 % par an. Leprincipal objectif du secteur agricole du Malawiconsiste à maximiser la contribution à la croissanceéconomique en augmentant la production pour lasécurité alimentaire des ménages au plan national,mais aussi la transformation des produits agricolesdestinée à la fois au marché intérieur et auxmarchés extérieurs. Notre pays est autosuffisant enproduction de volailles, et une augmentation de laproduction laitière (15 %), de la production deviande bovine (3 %) et de la production dechèvres (7 %) a été observée. n

Nosh Nalavala de MediaGlobal interroge l'Ambassadeur Brian Bowler,représentant permanent du Malawi aux États-Unis.

Notre objectif est d’émergerprogressivement en tant quenation industrielle capable detransformer notre agriculture,nos matières premières et nosminerais en une richesse pournotre pays.

6

Assistance aux PMA en gardantà l’esprit leurs priorités

Cette année, l’Australie a supprimé les droits dedouane pour les biens en provenance de pays endéveloppement. Croyez-vous que cette mesurepermettra de dynamiser les importations de cespays tout en ayant des conséquences positives surles prix, les revenus ou l'emploi en Australie ?

Oui. Nous sommes depuis longtempsimpliqués dans la réforme du commerce. Pendantsles années 1980, nous avons apporté deschangements drastiques à notre politiqueéconomique nationale, en faveur d’une planètemondialisée. La réforme des tarifs douaniers, laréforme financière intérieure et les réformes dumarché du travail constituaient les trois socles decette politique économique. La réforme des tarifsdouaniers a été un succès et, grâce à ceschangements, nous sommes devenus l’une desmeilleures économies mondiales. Notre propreexpérience démontre que cela fonctionne : les paysdeviennent plus efficace économiquement, sur leplan national car les industries et les entreprises seprennent elles-mêmes en main pour être pluscompétitives.

Vous venez de citer le Programme d’Actiond’Istanbul, mais j’aimerais que nous revenions surle Programme d’Action de Bruxelles : apparemmentl’Australie était l’un de ses signataires. Cependantles pays développés n’ont pas honoré leurengagement envers les PMA (pays les moinsavancés). Comment se manifeste l’engagement de l’Australie envers ces pays ?

Premièrement : nous devons en fairedavantage. Deuxièmement : nous nous y sommesengagés publiquement. Troisièmement : nous enfaisons davantage. Nous avons tous manqué àplusieurs de nos engagements par le passé et nousavons le devoir de mieux faire. Pour ce qui est del’Australie, nous avons doublé notre budget alloueà l’aide au cours des 5 dernières années et nousnous sommes engagés à le doubler à nouveaud’ici 2015.

Dans l’absolu, il s’agit d’un budget d’aide très conséquent, d’environ 4 milliards de dollarsaustraliens. Il atteindra 9 milliards de dollarsaustraliens d'ici 2015. Traditionnellement, lamajeure partie de ce budget était consacrée à larégion voisine, l’Asie-Pacifique. Environ 60 % dubudget d'aide a été distribué aux pays les plusvulnérables de la région. Mais au cours des quatre dernières années, nous avons diversifié la distribution de ce budget à d'autres pays à travers le monde, afin de tenir compte du fait que nous avons reconnu avoir une plus granderesponsabilité, en particulier vis-à-vis des PMA etdes pays africains, pour lesquels notre programmede développement était traditionnellement moinsimportant.

Nous savons que nous devons en fairedavantage, dans le cadre d’un partenariat.Augmenter le budget d’aide de manièresystématique demande de gros efforts. Face auximportantes coupes budgétaires, nous avons fait ensorte que ces réductions ne s’appliquent pas aubudget d’aide ; il constitue la seule dépense dugouvernement qui ne diminuera pas, mais qui, aucontraire, augmentera. Cette mesure a bénéficiéd’un vaste soutien en Australie.

L’Australie se trouve dans l’hémisphère sud ;pourtant le pays est considéré comme étanttechniquement un pays développé. Dans un telcontexte, comment voyez-vous la coopération Sud-Sud ?

Si vous observez l’Australie, la géographie estdifférente. Nous faisons partie de l’hémisphère sud,c’est évident, mais nous sommes égalemententourés de pays en développement et de petitsÉtats insulaires en développement, ce qui nousdonne une perspective légèrement différente.

Pour ce qui est de la coopération Sud-Sud, sivous observez l’évolution du monde en termes decroissance du commerce et de croissance engénéral, les économies émergentes et leséconomies en développement en sont une part deplus en plus importante. D’une manière générale,le potentiel de croissance est beaucoup plus élevédans le soi-disant « Sud » qu’il ne l’est dans leséconomies plus matures du Nord. En outre, lesnouvelles technologies en provenance du Sud sontsouvent plus appropriées. La coopération Sud-Sudest par conséquent importante mais ne diminue enaucun cas le besoin d’une coopération Nord-Sud.

Vous assisterez à LDC-IV (quatrième conférence desNations Unies sur les pays les moins avancés) ;qu’avez-vous à apporter aux négociations lors deLDC-IV ? Apporterez-vous une assistance financièreconcrète ?

Notre assistance financière principale estreprésentée par notre engagement au niveau denotre budget, c’est-à-dire la multiplication pardeux de notre budget consacré au développement.

La façon dont cet argent sera planifié etdistribué devra évidemment tenir compte de lamanière dont les pays en développementdéfinissent eux-mêmes leurs besoins. Cela devraêtre réalisé sous forme de partenariat ; noussouhaitons planifier nos hausses futures de budgetafin de répondre aux priorités définies par les PMAeux-mêmes dans le cadre du nouveau Programmed’Action d’Istanbul. Nous envisageons clairementde continuer à soutenir massivement l’éducation etla santé. Selon le programme actuel, l’Australiedépensera 5,6 milliards de dollars australiens pourl’éducation d’ici à 2015. Les dépenses s’élèveront à1,6 milliard de dollars australiens pour la santé des

mamans et des enfants. La plupart de cet argentsera destiné aux pays en développement et uneautre partie ira aux PMA.

Allez-vous augmenter le budget d’aide destiné auxpays situés hors de votre région ?

Oui, nous allons l’étendre mondialement. Pourle moment, 60 % du budget est alloué aux payssitués dans la région Asie-Pacifique et en Afrique.Nous ne serons jamais probablement un énormedonateur, mais nous resterons un donateurimportant. Nous souhaitons donner davantagemais il faut que cela constitue une réponse à unedemande. Nous devons connaître les besoins réels.Nous pourrons ensuite déterminer commentallouer cet argent de manière efficace.

Nous sommes conscients des contraintes liées aux conséquences du changement climatiqueauxquelles doivent faire face les petits Étatsinsulaires en développement. Êtes-vous d'accordavec les petites îles qui exigent que la haussemoyenne mondiale des températures soit limitée à 1,5 degré Celsius ? Quelle est la position del’Australie à ce sujet, notamment depuis que votrepays subit le poids des « réfugiésenvironnementaux » ?

Dans le contexte du sommet de Copenhague,nous avons annoncé une contribution de départ de599 millions de dollars, effective immédiatement.Nos fonds sont disponibles : 80 % d'entre eux ontd'ores et déjà été alloués. Il s’agit d’un engagementmondial ; au moins 25 % de ces fonds vont auxpetits États insulaires en développement (PEID),aux pays africains et aux PMA. Ce sont les groupesqui en ont le plus besoin.

Avant cela, nous avions déjà donnéd’importantes sommes d’argent par le biais denotre programme d’aide au développement dansle cadre de l’adaptation au changement climatiquemais également dans le cadre de l’atténuation dece changement climatique, en particulier pour lespetits États insulaires du Pacifique. En août 2009,lors du Forum des îles du Pacifique, nous avionsannoncé une aide financière de 150 millions dedollars qui permettrait aux petits États insulaires des’adapter au changement climatique. Nous avonstoujours considéré qu’il était essentiel d’aider lespetits États insulaires à faire face à ce changement.

En ce qui concerne la température, nous avonssoutenu des travaux scientifiques récents quis’appuient sur une hausse des températuresinférieure à 2 degrés Celsius, afin d’évaluer quellesseraient les conséquences de cette hausse etd’entreprendre des actions pour la limiter. n

Nosh Nalavala de MediaGlobal interview l’Ambassadeur Gary Quinlan, représentant permanent de l'Australie auprèsdes Nations Unies. Photo de Kamma Thordarson

Ambassadeur Quinlan Gary, Représentantpermanent de l'Australie auprès des Nations Unies

7

Le Groupe de personnalités éminentesvéhicule un message stratégique pourencourager le changement dans les PMA

Le Groupe de personnalités éminentes s’estréuni pour la deuxième fois en Belgique

afin de s’entretenir sur le rapport préliminairedu Groupe au Secrétaire général des NationsUnies. Organisée par le Gouvernement belge,la réunion a également compris une séance deréflexion sur le soutien et la stratégie decommunication du Groupe pour garantir unniveau de participation élevé lors de la 4eConférence des Nations Unies sur les pays les

moins avancés (LDC-IV), prévue du 9 au13mai à Istanbul, en Turquie. La stratégie a pourobjectif de sensibiliser à l’engagementpolitique et de convaincre l'opinion publique.

M. Dirk Achten, Secrétaire général duService public fédéral des affaires étrangères

du Royaume de Belgique, a officiellementouvert la réunion, soulignant que leGouvernement belge soutient et continu desoutenir les PMA et est aussi ravi d'accueillir ladeuxième réunion du Groupe de personnalitéséminentes.

Président Alpha Oumar Konaré a remerciéM. Achten, en déclarant que le Groupe depersonnalités éminentes était heureux de laprésence de ce dernier à la réunion, mais aussi

de se trouver à Bruxelles, la ville symbole de lacoopération internationale et de la solidaritédans le monde. Par ailleurs, Il incita lespersonnalités éminentes à présenter unmessage politique fort pouvant encourager unréel changement. La solidarité et l’ouverture

aux autres sont donc essentielles. Le messagedoit évoquer un sentiment de solidarité et deresponsabilité commune, car il ne s’agit passimplement d’une question d’intérêt pour lesPMA et leurs partenaires, mais d’un effort etd’un engagement collectifs, s’est exprimePrésident Konaré

Cheick Sidi Diarra, Secrétaire généraladjoint, haut représentant et Secrétairegénéral de la conférence LDC-IV, a informé legroupe des préparatifs en cours pour laconférence. M. Diarra s’est concentré sur lestatut du processus préparatoire de LDC-IV,mais également sur le rapport préliminaire desPersonnalités éminentes, et sur les messagesclés qui permettront de soutenir les actions desensibilisation du groupe.

En conclusion, il fut convenu que Groupede personnalités éminentes finaliserait leurrapport en mars et le présenterait auSecrétaire général des Nations Unies au coursde la dernière semaine du mois de mars. LesPersonnalités éminentes poursuivront leur rôlede sensibilisation pour encourager un hautniveau de participation à la réunion LDC-IV. n

Le Gouvernement de la Belgique accueilli la deuxième réunion du Groupe de personnalités éminentes, à Bruxelles.

Le message doit évoquer un sentiment de solidarité et de responsabilitécommune, car il ne s’agit pas simplement d’une question d’intérêt pour lesPMA et leurs partenaires, mais d’un effort et d’un engagement collectifs.

–President Alpha Oumar Konaré

8

Les PMA favorablementpositionnés pour recevoir plusd’investissement du secteur privé

Au cours de la 4e conférence des Nations Unies surles pays les moins avancés, le Pacte mondial prévoied’ opérer un suivi du secteur privé dans le but« d’aider à identifier les propositions concrètesvisant à résoudre les problèmes des PMA en matièred’investissement, de développement de l’entrepriseet de finance ». Comment proposez-vous deformuler ces problèmes pour en faire un Programmed'Action efficace ?

Nous sommes responsables du suivi du secteurprivé : la bonne nouvelle, c’est que le secteur privérecherche en permanence des opportunités decroissance. À présent, nous comprenons bien leparadigme des marchés émergents. Beaucoup denouveaux concepts, tels que la base de la pyramideet l’innovation frugale, sont bien établis. La naturedes affaires est de sans cesse croître. Par denombreux aspects, les marchés de l’OCDE sontsaturés : il faut à présent chercher de nouvellesfrontières et de nouvelles opportunités. Le thèmeprincipal de notre proposition pour le Programmed’Action est le suivant : « De nouvelles opportunitéspour les marchés émergents ». Nous pensonsqu’un certain nombre de Pays moins avancés sontactuellement très bien positionnés pour recevoir lefruit des investissements du secteur privé, ainsi queles solutions destinées au marché commercial.

Dans quelle mesure ce programme d’action sera-t-ildifférent du Programme d’Action de Bruxelles ?

Il sera fondamentalement différent. Je n’ai pasl’autorité nécessaire pour parler du Programmed’Action politique, mais les entreprises ont un plusgrand intérêt aujourd’hui à explorer de nouvellesopportunités. Il y a dix ans, la conférence pour lesPMA traitait largement de l’aide officielle audéveloppement, en tentant d'établir unenégociation entre les donateurs et les bénéficiaires.Cette fois, une autre question revêt une importancetoute aussi grande : comment poursuivre lesactivités du secteur privé et comment faire en sorteque la croissance liée au secteur privé passe à uneéchelle supérieure ? Nous espérons convaincreplusieurs centaines d’entreprises et espérons être enmesure de servir de vitrine pour les opportunitésqui se présenteront afin de promouvoirl'investissement dans les Pays les moins avancés.Mais nous ne nous laisserons pas intimider par lesproblèmes sensibles : les entreprises évoquent le faitque plus de la moitié des PMA sont des étatsfragiles, dirigés par des gouvernements faibles, etparfois, par des régimes corrompus et autoritaires.C'est bien connu et les entreprises sont peudisposées à investir dans des environnements aussiincertains.

Comment le Pacte mondial gère-t-il les PMA quimanquent de bonne gouvernance et qui sont fuispar les pays développés à cause de leurs pratiquescorrompues ?

Il s’agit d’un gros problème, l’un desproblèmes les plus gênants dans le lancementd’une affaire. Nous savons bien que la corruptionsévit systématiquement. Il existe également desexceptions, là où il existe de bonnes opportunités.L’un des moyens d’attirer les entreprises est desensibiliser les PMA sur les coûts qu'entraînent lacorruption et la mauvaise gouvernance. Lesentreprises n’investissent pas à cause des risques etdes coûts élevés. Si vous parvenez à mettre enplace des processus efficaces et livrer des effortssincères pour fournir un environnement pluspropice, vous réduirez les coûts de transaction et lesentreprises seront alors davantage susceptibles des’implanter et d'investir.

Donc, à quel niveau intervient le Pacte mondial ?Nous avons, dans le cadre de notre

programme anticorruption, des entreprisesdésireuses de diminuer la corruption, en raison deson coût. C’est comme une taxe. Vous ne pouvezpas devenir compétitif sur le marché mondial sivous souffrez, nationalement, d’un taux decorruption élevé. Par conséquent, les entreprisesont tout intérêt à réduire la corruption et noussouhaitons faire entendre leur voix pour que lesgouvernements reçoivent le message cinq sur cinq.

Comment le Pacte mondial juge-t-il la gouvernancedes PMA ?

Nous ne la jugeons pas ; nous nous enremettons à des tierces parties. La paix estévidemment l'élément fondamental. En l’absence

de paix, aucune société ne peut prospérer. Enl’absence de paix, aucun investissement à longterme ne sera jamais réalisé. Nous poursuivons ledialogue mondial entamé avec les entreprises et lesinvestisseurs sur l’importance de minimiser lesaspects négatifs qui entretiennent les conflits, etmaximiser les aspects positifs. L’emploi est biensouvent la meilleure réponse au conflit. Denombreux pays à travers le monde connaissent ledésespoir et le chômage des jeunes ; proposer desopportunités d’emploi est souvent le meilleurinvestissement que vous puissiez réaliser en vue depromouvoir la paix.

Fonctionnez-vous également comme un organismede financement ?

Non. J’ai la conviction que la puissance desidées est bien plus importante et j’essaie de laisserl’argent en dehors de notre organisation. Nouspromouvons l’entreprenariat, les performancesd’équipe, la croissance des entreprises ainsi quel’utilisation de solutions pragmatiques pourrésoudre les problèmes. La corruption est la sourcede tellement de mauvaises choses dans le monde,et si nous ne nous y attaquons pas de front, jepense que notre mission sera un échec.

Votre objectif est donc de rassembler plusieursentreprises sur une plateforme commune afin de lesencourager à investir dans les PMA ?

Oui, dans un premier temps, nous souhaitonsque les entreprises se développent, puis nousvoulons observer de plus près les PMA afin dedéterminer si les activités continues peuvent passerà une échelle supérieure. Dans un deuxième temps,nous souhaitons examiner la notion d’actioncollective où les entreprises travailleraient ensembledans le but de diminuer les risques et les obstaclesd’accès au pays, qui sont traditionnellement lesprincipaux obstacles aux investissements. Noussouhaitons enfin faire entendre la voix desentreprises, faire part aux gouvernements de cequ’il faut faire pour fournir un environnement pluspropice à la croissance des affaires et encourager lesactivités du secteur privé.

Dans les dix principes soulignés par le Pactemondial, les principes 7, 8 et 9 se concentrent sur laresponsabilité environnementale. Comment mettez-vous en œuvre vos idéaux ?

Nous sommes plutôt ambitieux : noussouhaitons changer les marchés mondiaux. Notremission est d’intégrer les valeurs des Nations Uniesaux transactions commerciales, partout dans lemonde. Il s’agit d’intégrer les problèmes

Nosh Nalavala de MediaGlobal interview Georg Kell, leDirecteur exécutif du Pacte Mondial des Nations Unies.Photographie de Kamma Thordarson Le Directeur exécutif du Pacte mondial, Georg Kell

suite sur la prochaine page

Notre mission est d’intégrer lesvaleurs des Nations Unies auxtransactions commerciales,partout dans le monde. Il s’agitd’intégrer les problèmesenvironnementaux, sociaux et degouvernance dans les prises dedécision économiques afin que ceque les économistes appellent les« externalités » soient prises encompte au moment de prendredes décisions.

9

environnementaux, sociaux et de gouvernancedans les prises de décision économiques afin que ceque les économistes appellent les « externalités »soient prises en compte au moment de prendre desdécisions.

Puisque le Pacte mondial est une initiative politique,comment suivez-vous les technologies écologiques ?

L’engagement se présente sous deux formes :La première est que chaque entreprise qui rejoint lepacte le fasse au niveau du PDG ou du conseild’administration pour les entreprises ouvertes.Nous attendons que les entreprises qui ont rejointle Pacte réalisent un compte-rendu annuel.

Quelle est la mesure de votre engagement àrésoudre les problèmes environnementaux ?

Les problèmes environnementaux sont trèsimportants. Ce sont l’une des priorités de notreprogramme, avec la corruption. Il est évident queles problèmes environnementaux soulèvent desquestions fondamentales, notamment concernantles conséquences du changement climatique :sécheresse, pénurie d’eau, temps imprévisible.Beaucoup d’entreprises à travers le monde sont trèspréoccupées par la sécurité de leurs chaîneslogistiques. Leur sensibilité quant aux incertitudes etaux vulnérabilités est exacerbée. Nous avons doncprésenté une nouvelle initiative relative à l’eau, le« CEO Water Mandate ».

Êtes-vous impliqué dans la finance climatique ?Oui, nous prenons le parti de dire qu'une

innovation ascendante et à faible empreinte

carbone est possible. Nous soutenons desinnovations de ce type dans une multitude de pays.L’une de nos initiatives qui rencontre le plus grandsuccès s’appelle « Low Carbon Leaders » (leaders dela faible empreinte carbone) ; cette initiativeidentifie les découvertes cruciales qui, à la fois,répondent aux objectifs de lutte contre la pauvretéet de respect de l’environnement. Nous disposonségalement de la plus grande plateforme au monded’action économique pour le climat, appelée« Caring for Climate » ; elle regroupe450 entreprises.

Vous travaillez également sur une exposition et unsalon. Qu’exposerez-vous lors de ce salon ? Etinviterez-vous des PMA à présenter leurs biens afind’attirer des acheteurs potentiels en provenance depays développés ?

Oui, le salon est une expo au cours de laquelleles PMA auront l’occasion de présenter leursopportunités d'investissement à la communautéinternationale et d'intensification des partenariatsexistants. Ces pays pourront exposer au mondeleurs politiques d’investissement, la manière dont ilssoutiennent la croissance commerciale et lesopportunités de partenariat existant dans leurspays.

Le partenariat entre le secteur privé et les NationsUnies est de plus en plus populaire. Voyez-vous desentreprises ayant des pratiques non équitablesrejoindre le Pacte mondial dans le but d’échapper àune mauvaise publicité ou pour échapper aux

Dans le cadre de ses efforts pour engagerun dialogue constructif avec les

organisations de la société civile (OSC) en vuede la prochaine réunion LDC -IV, UN-OHRLLSa collaboré avec LDC Watch ( un réseau OSCmondial basé au Népal et axé exclusivementsur les problèmes des PMA), les Commissionsrégionales des Nations Unies et le Programmede Développement des Nations Unies pourl’organisation d’ assemblées régionales de lasociété civile pour la mise en œuvre duProgramme d’Action de Bruxelles de 2001 à 2010.

Trois assemblées régionales de la sociétécivile ont jusque-là été organisées avec succès.La première de ces révisions OSC a eu lieu à lacommission économique des Nations Unies àAddis Ababa, en Éthiopie, les 4 et 5 mars 2010en partenariat avec le Programme deDéveloppement des Nations Unies (PNUD).L’Assemblée régionale du Pacifique s’est tenuedu 3 au 6 août 2011 à Port Vila, Vanuatu,parallèlement à la 41e réunion officielle duForum des îles du Pacifique. L’Assemblée

mondiales des plus réputées et a fourni,depuis sa création, d’importantes directivespour favoriser la participation constructive desreprésentants OSC lors de l’événementpréparatoire de LDC-IV. À chacune desmanifestations officielles préalables à laConférence, deux membres du Comitédirecteur furent appuyés par UN-OHRLLS etinvités à prendre la parole devant lesparticipants. Pour garantir un dialogue encoreplus interactif entre les états membres et lesOSC en vue de la prochaine conférence, lesauditions interactives de l’organisation de lasociété civile se sont déroulées encollaboration avec le Bureau du Président del’Assemblée générale. n

régionale d’Asie a eu lieu, quant à elle, les 22et 23 novembre 2010 à Bangkok, Thaïlande,en partenariat avec la Commissionéconomique et sociale des Nations Unies pourl’Asie et le Pacifique (CESAP).

Conformément à la résolution A 63/227de l’assemblée générale, la participation de lasociété civile est une composante essentielleaux préparatifs de LDC-IV et à la conférenceelle-même. Ainsi, le Comité directeur de lasociété civile a été lancé le 19 octobre 2010 àNew York, avec la participation desreprésentants de la société civile provenantd’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique duNord et d’Amérique latine. Le Comitédirecteur OSC se compose de sept OSC

Les organisations de la société civile semobilisent pour participer à LDC-IV

Conformément à la résolution A 63/227 de l’assemblée générale,

la participation de la société civile est une composante essentielle

aux préparatifs de LDC-IV et à la conférence elle-même.

contrôles ? Comment mettez-vous en œuvre ceprocessus ?

Il n’existe pas de réponse parfaite. Nous nepouvons que mettre en place des initiatives visant àminimiser ces intentions. Ce monde est imparfait ;chaque entreprise a ses faiblesses, toutesdifférentes. Notre objectif est d’instaurer despolitiques et des procédures en faveur du progrèset de faire en sorte que la transparence et lescomptes-rendus améliorent les choses. Notrepolitique de communication des résultats est trèsstricte et vous serez exclu du Pacte sur vous ne larespectez pas. Nous avons déjà exclu plus de 2 000participants pour ne pas avoir rendu compte,chaque année, des progrès accomplis. Nousestimons qu’environ la moitié des entreprises quirejoignent le Pacte mondial ne sont pas en mesurede respecter leur engagement, qui consiste àrendre compte régulièrement de leurs progrèsannuels.

Vous [Pacte mondial des Nations Unies] êtes devenude plus en plus actif avec la Conférence LDC-IV àvenir. Avez-vous été toujours actif vis-à-vis des PMA?

Pas dans le cadre du travail politique ici à NewYork, mais au niveau national, oui. Nous soutenonsles Nations Unies dès que nous le pouvons. C’estpour cela que nous seront présent à la conférenceLDC-IV. Nous la considérons comme une occasionextraordinaire pour sensibiliser les entreprises,présenter les opportunités et donner un coup defouet aux engagements du secteur privé. n

10

En votre qualité de coordinateur mondial duComité directeur de la société civile, qu’est-ce queles organisations de la société civile attendent deLDC-IV ?

Compte tenu de la prochaine réunion LDC-IV,les organisations de la société civile du mondeentier se préparent à consolider un programmeefficace en faveur des PMA les plus défavorisés, axésur les populations les plus vulnérables etmarginalisées de ces pays ; sachant que lapauvreté, tout comme la vulnérabilité sontendémiques dans les PMA et que cela est souventnégligé par les parties prenantes. Nous avonsmobilisé notre circonscription et au-delà, en faveurde LDC-IV, et recevons un soutien et une solidaritésans réserve pour notre cause collective en matièrede défense des intérêts des PMA. Il s’agit d’uneurgence éthique de renverser la tendance desquatre dernières décennies d’échec dudéveloppement dans les PMA qui a injustementcoûté des vies et compromis les moyens desubsistance des peuples des PMA. En tant quesociété civile, nous espérons qu’Istanbulreconnaisse cette urgence. Istanbul est perçuecomme un point de départ historique en termesde nouvelle action de développement progressifpour les PMA, en ouvrant véritablement la voie àune décennie constructive qui verra au moins lamoitié des PMA sortir de leur état actuel en vue denous mener vers un monde sans PMA !

Vous vous êtes engagé activement lors de LDC-IIIen 2001. Que pensez-vous du processuspréparatoire et croyez-vous que les résultats deLDC-IV seront différents des conférencesprécédentes ?

Absolument, le rôle plus important de lasociété civile dans le processus préparatoire deLDC-IV est différent des conférences qui ont eulieu par le passé. Je crois que cela est dû au fait quele rôle de la société civile a été reconnu dans laRésolution 63/227 de l’UNGA, qui lui confère lalégitimité et la crédibilité nécessaires en tantqu’intervenant clé. Ceci étant, néanmoins, lameilleure marge d'action de la société civile seraappréciée en fonction de la qualité du documentfinal de LDC-IV. Nous espérons donc que laconférence soit différente à cet égard.L’organisation des manifestations préalables à laconférence a cette fois, favorisé les dialogues defond nécessaires sur les défis actuels, mais aussifuturs, des PMA.

« Nous demandonsl’annulation immédiate etsans condition de la dettedes PMA » : Karki

En outre, suite à la conférence LDC-III, nousavons observé la création de UN-OHRLLS pour lesPMA, actuellement le Secrétariat de LDC-IV.Toutefois, je souhaiterais souligner le fait que lerésultat de LDC-IV doit contribuer au renforcementdes capacités d’ OHRLLS, de la société civile, maisaussi d’autres parties prenantes qui défendent lesintérêts des PMA.

Selon vous, quelles approches la communautéinternationale devrait-elle adopter pour relever lesnouveaux défis tels que le changement climatiqueet la crise financière rencontrés par les PMA ?

Comme je l’ai mentionné précédemment, lacommunauté internationale doit viser unchangement radical dans sa façon d'envisager lesactions de développement dans les PMA en tantqu’urgence éthique. Cela implique de contribuerau développement complet qui constitue unfacteur de développement humain, dans le vraisens du terme (capacités de production,protection sociale, équité, sécurité humaine) enallant au-delà du modèle de croissanceéconomique soutenue par le marché dominantqui tue littéralement des gens et pollue notreenvironnement déjà dégradé. La communautéinternationale doit respecter la cohérence despolitiques, ce qui renforcera à son tour lesréponses apportées par les PMA aux politiquesplus favorables aux pauvres, marquant ainsi unvéritable partenariat mondial pour ledéveloppement. La tendance actuelle qui consisteen des réductions drastiques de l’aide publique audéveloppement a déjà et continuera de mettre enpéril de financement du développement des PMA,d’où la nécessité pour la communautéinternationale de réaffirmer et d’honorer sesengagements maintes fois répétés envers les PMA.

Les nouveaux financements de l'adaptation auxchangements climatiques pour les PMA devaientêtre non négociables, étant donné que les PMAsont les moins responsables des catastrophesclimatiques, et qu’injustement, ils en sont les plusaffectés.

Pourriez-vous nous parler un tout petit peu plus decertaines actions spécifiques et immédiates quisont particulièrement stratégiques et visionnairespour relever les défis urgents et répondre auxpriorités des PMA ?

Une action immédiate de LDC-IV doit être detrouver un accord pour un mécanisme visant àsuivre instantanément la mise en œuvre duProgramme d'Action d'Istanbul, en se fondant surl’élan suscité par LDC-IV. En réalité, un tel accorddoit être conclu avant Istanbul ! Une campagnemondiale pour les PMA (qui manquait jusqu’àprésent) est nécessaire ! Cette campagne devraitrevêtir plusieurs aspects en termes desensibilisation pour les PMA, renforcement descompétences, recherche et génération deressources qui contribueront à soutenir un intérêtet une attention durables à l'égard dudéveloppement en faveur des plus pauvres dansles PMA.

L’une de nos campagnes principales demandel'annulation immédiate et sans condition de ladette des PMA, ce qui permettrait de dégager desressources pour financer le développement desPMA. Nous apportons également notre soutienaux demandes de financement pour l’atténuationdes crises et le renforcement de la capacité derésistance, mais aussi pour la taxe sur lesopérations de change qui permettraient de releverles défis liés au développement des PMA. n

D. Arjun Karki, coordinateur mondial du Comité directeur de lasociété civile, interrogé par UN-OHRLLS. Photo de Kamma Thordarson M. Arjun Karki, Coordonnateur principal du

Comité directeur de la Société civile

Cette campagne devrait revêtir plusieurs aspects entermes de sensibilisation pour les PMA, renforcement descompétences, recherche et génération de ressources quicontribueront à soutenir un intérêt et une attentiondurables à l'égard du développement en faveur des pluspauvres dans les PMA.

11

Les parlementaires sevoient confier un rôle plus important à LDC-IV

Au cours des dix dernières années, les Parlements nese sont pas suffisamment engagés à faire avancerl‘ordre du jour des PMA (pays les moins avancés),quelles raisons attribuez-vous à cette apathie ?

Lorsque l‘on évoque les parlements, il faut fairela distinction entre les parlements des PMA et ceuxdes pays développés et du reste du monde. LeProgramme d‘Action de Bruxelles était applicableaux gouvernements et aux parlements de tous lespays du monde. Au sein des PMA, les principauxsoucis des parlements se résument auxcompétences et à l‘autorité juridique. Dans les paysdéveloppés, le problème des parlements est qu‘ilsn‘ont guère entendu parler du Programme d'Actionde Bruxelles. Ils sont concernés par le« développement », notamment par les Objectifsdu Millénaire pour le Développement et par desordres du jour plus généraux, mais ils n‘ont pascerné les besoins des Pays les moins avancés.

Le mot « apathie », comme vous dites, a uneconnotation étrange : il sous-entend une volonté de ne pas s‘engager. Or, en réalité, la situation desparlements des PMA est pratiquement désespérée.Ils sont souvent en sous-effectif, n‘ont pas lesressources nécessaires et fonctionnentgénéralement dans un environnement où legouvernement prend le pas sur eux alors qu‘ils sontcensés lui demander des comptes. En fait, leprogramme des PMA n‘a pratiquement pas étédébattu dans les parlements.

Les parlements des pays développés s‘impliquent-ilsdavantage dans l‘ordre du jour des PMA, à la foisdans le cadre du programme de développementdans son ensemble et comme expression dupartenariat Nord-Sud ?

Au cours des dix dernières années, nousn‘avons trouvé que de très faibles concentrations de cet ordre du jour dans les délibérations desparlements des pays développés. Cela ne signifiepas qu‘ils n‘y sont pas sensibles, mais simplementqu‘ils n‘ont pas cerné les problèmes des PMA. Unevolonté politique plus forte est nécessaire, ainsiqu‘un plus grand sens du partenariat avec les PMA,y compris avec les parlements des PMA.

Quelle est la mission de l‘Union interparlementaire(UIP) en ce qui concerne les Pays les moinsavancés ?

Nous essayons de sensibiliser les parlements à ce programme et au Programme d‘Actiond‘Istanbul comme nous ne l‘avons jamais faitauparavant. Nous n‘avons pas participé auprogramme de Bruxelles comme nous participons àcelui d‘Istanbul aujourd‘hui. Nous avons augmenténotre participation en raison de la part croissante du

développement à l‘ordre du jour de l‘UIP. Nousavons soutenu le processus national d‘évaluationréalisé en préparation de la conférence LDC-IV, puisles processus régionaux et mondiaux. À l‘échellemondiale, nous informons les parlementaires lors de nos réunions à travers le monde, nous lessensibilisons sur les négociations du nouveauProgramme d‘action, et nous invitons les Députés àparticiper activement à la conférence et au forumparlementaire spécial qui a lieu lors de laconférence. En avril, nos membres se réuniront auPanama pour débattre et adopter le messageparlementaire que nous présenterons à Istanbul. Jedois dire que nous avons été extrêmementchanceux d‘avoir trouvé un partenaire formidableen la personne de M.Diarra, le haut-représentantdes PMA, et son équipe.

La mission de l‘UIP est-elle de réunir tous lesparlements de divers pays et de les mettre d‘accordsur un seul et même programme ?

Notre rôle est la coopération parlementaire ausujet de plusieurs ordres du jour, le plus importantétant pour nous la démocratie, qui pose selon nousla meilleure des bases politiques au développement.Nous essayons résolument de créer une baseparlementaire commune, afin que les députés, en tant que responsables politiques, aient unemeilleure compréhension des problèmes mondiaux.C‘est là notre principale mission.

Au moment où les parlements instaurent denouvelles politiques et présentent de nouveauxprogrammes visant à faire face à la criseéconomique actuelle, l‘égalité des sexes et laparticipation féminine à la vie politique constituent-ils des aspects importants de votre programme ?

L‘UIP est très concerné par la question durenforcement du pouvoir des femmes ; l‘un de nosplus importants programmes traite d‘ailleurs del‘égalité hommes/femmes parmi les élus. Nousréalisons donc des statistiques et nous faisonsprendre conscience du fait que nous sommes loinde l‘égalité hommes/femmes dans les parlementsdu monde, mis à part dans quelques pays,notamment, chose étonnante, au Rwanda.

Le renforcement du pouvoir économique desfemmes est essentiel au développement d‘un payset celui-ci doit commencer par des prises dedécision sur le plan politique. Si nous n‘avons pasassez de femmes politiques sensibles au potentieléconomique des femmes, il est fort probable quecertaines décisions qui seront prises ne joueront pasen leur faveur. Lorsque les gains potentiels liés àl‘activité économique des femmes ne sont paspleinement exploités, le modèle de croissance

global s‘en trouve affecté de manière négative. L‘undes exemples les plus évident de cette relation estl'intégration de l'égalité entre les hommes et lesfemmes dans le processus budgétaire, c'est-à-direétablir le budget national d'un pays sous l‘angle du genre. Lorsque vous établissez un budget, unexercice hautement politique actuellement, vousdécidez quels montants seront alloués à certainesentreprises où les femmes ont un rôle de directionou à certains secteurs où les femmes sont sous-représentées ou surreprésentées.

Dans la plupart des Pays les moins avancés, laprogression du développement connaît un certainralentissement. Il se peut qu‘ils n‘atteignent pas lesObjectifs du Millénaire pour le Développement, etque cela affecte négativement les femmes. Quel rôleles parlements devraient-ils jouer dans une tellesituation ?

Le développement ne progresse pas aussi vitequ‘il le devrait, mais il ne « ralentit » pas parrapport, disons, aux vingt dernières années : il y adu progrès. De manière générale, notre position estde dire que pour faire progresser le développement,nous devons davantage mettre l‘accent sur lacroissance pro-pauvres. Cela implique, entre autres,des politiques sociales et économiques proactivesvisant à soutenir l‘industrie à prédominance demain-d’œuvre. Cela implique également d‘investirdans les femmes afin qu‘elles puissent bénéficierd‘une meilleure rentabilité de leur travail. Pour cequi est de financer des petites entreprises, parexemple, nous savons que les femmes sont souventclientes d‘institutions de microfinance et c‘est enpartie pour cela que nous soutenons ledéveloppement futur de la microfinance par le biaisde politiques adaptées. Lorsque vous améliorez lestatut économique des femmes, vous améliorezégalement leur condition sociale.

L‘UIP est basée sur le principe fondamental selonlequel les conflits doivent être résolus par ledialogue. Dans quelle mesure l‘UIP est-elle activedans ce rôle auprès des PMA ?

Bien sûr, nous sommes pleinement conscientsque bon nombre de PMA sont soit en conflit, soitdans une situation post-conflictuelle. Il s‘agit del‘une de nos principales préoccupations, à laquellenous essayons de remédier en renforçant la qualitédu dialogue politique. Par exemple, lors de nosréunions, nous rassemblons des personnes quid‘habitude ne se parlent pas, que ce soit au niveaulocal ou international. Dans certains cas, comme auBurundi ou en Sierra Leone, nous essayons de veillerà ce que les parlements soient également un acteurdu processus de paix. n

Nosh Nalavala de MediaGlobal interview Alessandro Motter,Conseiller principal aux Affaires économiques et sociales del‘Union interparlementaire (UIP). Photographie de Kamma Thordarson Alessandro Motter, Conseiller principal, économique

et Des affaires sociales de l'Union interparlementaire

12

« L’aide aux PMA est un investissement pourun monde meilleur » :Girmai

En tant que membre du Comité directeur de lasociété civile pour LDC-IV, quels sont les enjeux du développement sur lesquels vous voulezparticulièrement attirer l’attention lors de LDC-IV ?

Nous sommes aujourd’hui confrontés à denouveaux défis mondiaux pour lesquels il fautd’urgence prêter attention. En répondant à ceséléments, le nouveau programme d’action doit se fonder sur ce qui a été réalisé jusqu’à présent au cours de la dernière décennie. Les effets duchangement climatique vont durement toucherles PMA, car ils disposent des capacitésd'adaptation les plus restreintes. Par conséquent,nous devons envisager sérieusement d’améliorerleur capacité d’adaptation pour améliorer leurrésistance. La crise alimentaire mondiale est unautre enjeu qui va submerger les PMA, des paysprincipalement importateurs nets de denréesalimentaires. L’augmentation constante des prixalimentaires au niveau international a un impactdirect sur les populations des PMA dont lesdépenses alimentaires représentent une partimportante. Le nouveau programme doit s'efforcerde renforcer leur secteur agricole, qui a été négligépendant de longues années pour diverses raisonsinternes comme externes. De cette façon, les PMApeuvent devenir autosuffisants et améliorer lasécurité alimentaire et la nutrition de leur société,mais aussi leur capacité de production.

La communauté internationale doit, par lebiais d'un comité responsable, apporter sonsoutien à la demande de désendettement desPMA, afin de passer des obligations en matière de dette aux questions d’actualité urgentes. Lefinancement de la lutte contre le changementclimatique pour les PMA doit bénéficier d’uneattention particulière avec des ressourcesfinancières suffisantes et additionnelles pour l’aide publique au développement (APD) afin de s’adapter aux pays en développement, enidentifiant les dommages déjà causés par lechangement climatique et ceux des années àvenir, lorsque les objectifs d’émissions ne sont pasatteints. Les PMA nécessitent également desaccords commerciaux équitables.

Avec les préparatifs de la conférence déjà en bonnevoie, quelles sont vos réflexions et préoccupationsà l'égard des organisations de la société civile pourla période précédant la quatrième conférence desNations Unies sur les PMA ?

La connaissance du Programme d’Action de Bruxelles est limitée dans tous les PMA, non pas seulement au sein de la société civile, maisdans l’ensemble de la société. Cela s’expliqueprincipalement par le fait que ce programmen’avait pas de plan explicite dès le début pourimpliquer la société civile ou les autres partiesprenantes dans la mise en œuvre, le suivi etl’évaluation du programme. Cela aura un impactsur la rédaction du nouveau programme d’action,car l’évaluation critique de l’ancien Programmed’Action de Bruxelles sera limitée. À ce stade, lesefforts considérables déployés par UN-OHRLLSpour impliquer les parties prenantes (la sociétécivile, mais également le secteur privé et lesparlementaires) au processus préparatoire de laquatrième Conférence des Nations Unies sur lesPMA (LDC-IV) enrichiront le processus et leprogramme d’action final.

Selon vous, comment la société civile pourrait-ellese mobiliser et faire campagne pour améliorer lasensibilisation et les actions de la communautémondiale envers les PMA et leurs enjeux ?

La société civile devrait intervenir pour rendrele programme efficace. Toutefois, cela n'estpossible que si les rôles et les responsabilités de lasociété civile sont intégrés de manière claire etréaliste au programme lui-même. À ce stade, nous

avons sensibilisé le plus grand nombre demembres de la société civile grâce à des ateliersrégionaux, pour les préparer à participer à laréalisation du nouveau programme en mai 2011en Turquie.

La contribution de la société civile est largementmise en valeur et devrait être intégrée au résultatde la PMA-IV. Selon vous, par quels moyensnouveaux et innovants les organisations de lasociété civile pourraient-elles apporter leurcontribution à la conférence et à son résultat ?

Je pense que la confiance, l’espoir et laconviction d’UN-OHRLLS à impliquervéritablement toutes les parties prenantespotentielles permettront de renforcerl'engagement des organisations de la société civile.De ce fait, le Comité directeur de la société civileinclut désormais la société civile dans le processuspréparatoire pour que sa voix puisse être intégréeau document final. Cela sera possible grâce àl’audition de la société civile en avril 2011 àl’Assemblée générale. De plus, la société civile seprépare à organiser un forum parallèle à LDC-IV enTurquie, où les points critiques du document finalseront abordés et transmis pour influencer lesnégociations.

Afin de s’assurer que LDC-IV soit un réel succès,elle nécessite une étroite collaboration de toutes lesparties prenantes sur les questions des PMA. Dupoint de vue de la société civile, quelles sont lesattentes sur le niveau d’engagement et departenariat de la communauté internationale ?

Les progrès des PMA doivent représenter unobjectif commun au niveau international. Parconséquent, le soutien et l’aide apportés aux PMAdoivent être considérés comme un investissementpour un monde meilleur, où tout le monde seraitgagnant dans les quelques années à venir. À l’heure actuelle, la communauté internationaledoit prendre conscience que les PMA sontconfrontés à des crises multiples, dont ils ne sontpas responsables. Laisser leur situation s’aggraverpourrait anéantir tous les efforts déployés pendantde longues années de partenariat pour ledéveloppement. Un véritable engagement collectifvisant à proposer un nouveau programme réalisteet pratique sera la seule façon à abolir (dans unlaps de temps relativement court) cette catégorieet de transformer les PMA en nations dynamiqueset autosuffisantes. n

Mme Azeb Girmai, membre du Comité directeur dela société civile pour LDC-IV

Mme Azeb Girmai, membre du Comité directeur de la sociétécivile pour la PMA-IV, interrogée par l’UN-OHRLLS.

Nous sommes aujourd’huiconfrontés à de nouveauxdéfis mondiaux pour lesquelsil faut d’urgence prêterattention. En répondant à ceséléments, le nouveauprogramme d’action doit sefonder sur ce qui a été réaliséjusqu’à présent au cours de ladernière décennie.

13

Le Burkina Faso a souvent suggéré qu'il fallaitaugmenter l’aide publique au développement(APD). Pensez-vous que cela pourrait constituerune solution tangible pour réduire la pauvreté etatteindre les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement (OMD) ?

Je tiens à dire que l’APD ne doit pas être uneaffaire de charité pour les pays développés. Il s’agitavant tout d’une affaire de responsabilité politique,d’une affaire de respect des engagementsinternationaux, mais aussi de notre futur communet de notre survie. Je pense que si l’APD avait été suffisante et non-contraignante, les pays endéveloppement n’en seraient plus à un stade dedéveloppement aussi peu avancé.

Lors du sommet de l’Assemblée générale desNations Unies en septembre 2010, au moment du passage en revue des dix dernières années deréalisation des OMD, il était clair que certains desétats membres, en particulier des états d’Afriquesub-saharienne, n’atteindraient pas ces OMD sansune contribution extérieure.

Dans quelle mesure les PMA ont-ils été touchés parla crise financière ?

Les pays en développement, notamment lesPMA, ont été les pays les plus touchés par la crisefinancière et économique, alors qu’ils n’en sont pasresponsables. Sur une planète mondialisée, notreintérêt commun est de ne laisser personne de côté.Nous avons un destin commun et des intérêtsidentiques.

Pensez-vous que les PMA ne progressent pas assezà cause de leur manque de systèmes statistiquesviables et de ressources financières mobilisées etparce qu’ils ne se sont pas assez impliqués dans lagouvernance mondiale : un sentiment par ailleursexprimé par le Secrétaire général des NationsUnies ?

En effet, nous avons remarqué que le Secrétairegénéral des Nations Unies, dans son rapport sur lamise en œuvre du Programme d’Action deBruxelles 2010, après avoir identifié les problèmeset les défis auxquels font face les Pays les moinsavancés, a demandé, le développement desystèmes statistiques viables, la mobilisation deressources financières supplémentaires et une plusgrande implication dans la gouvernance mondiale,pour le développement de ces pays . Nous pensonseffectivement qu’il s’agit là de recommandationspertinentes, qui doivent être prises en compteavant et après la conférence d’Istanbul.

Le nouveau Programmed’Action doit êtreambitieux mais réaliste

Depuis quelques temps déjà, les questions liéesà la mobilisation des ressources et à la gouvernanceéconomique mondiale sont régulièrementdébattues lors de l’Assemblée générales desNations Unies. Le Consensus de Monterrey exhorteles pays développés à consacrer 0,7 % de leur PNBà l’aide publique au développement et d’enréserver une part comprise entre 0,15 et 0,20 %pour les Pays les moins avancés. Cette question aété soulignée maintes et maintes fois, notammentpendant la Conférence de juin 2009 sur la crisefinancière et économique et lors du Sommet deseptembre 2010 sur les OMD.

Quel est l’objectif du Burkina Faso pour laconférence LDC-IV ?

Notre objectif est fondamentalement le mêmeque celui de l’ensemble du groupe. Nous, les 48pays les moins avancés, avons décidé de parlerd’une seule voix lors de cette conférence. Nousavons décidé que le Népal, en tant que paysprésidant notre groupe et pays soutenu par legroupe des 77 ainsi que par la Chine, sera notreporte-parole lors de cet événement. Noussoutenons et encourageons le pays qui présidenotre groupe dans l’excellent travail qu’il fournit.Nous ne nous rendrons pas à la conférence avec unprogramme personnel, mais pour défendre unecause commune.

Tout le monde sait qu’en 1971, les Pays lesmoins développés étaient définis par les NationsUnies comme les pays « les plus faibles et les pluspauvres » de la communauté internationale. Or,depuis lors, seuls trois pays, le Botswana en 1994,le Cap Vert en 2007 et plus récemment lesMaldives en 2010, sont sortis de ce groupe. Nousdevons par conséquent adopter des mesures plussolides et plus ciblées à Istanbul, des mesures quipermettront à un grand nombre de PMA de sortirde ce groupe au cours des dix prochaines années.Et pour cela, nous avons besoin de l’aide dechacun, à tous les niveaux.

Quel type de dénouement attendez-vous de laconférence d’Istanbul qui différerait du Programmed’Action de Bruxelles ?

Nous applaudissons l’excellent travailpréparatoire à la Conférence réalisé par le bureaudu haut représentant des Pays les moins avancés,des Pays en développement sans littoral et despetits États insulaires en développement,l'Ambassadeur Cheick Sidi Diarra. Par ailleurs, nousapprécions le rôle joué par la Turquie en sa qualitéde pays hôte de la Conférence.

Nous avons appris des erreurs commises lorsdu Programme d’Action de Bruxelles. Nousespérons que le Programme d’Action adopté àIstanbul donnera lieu à des engagementsambitieux mais réalistes et que des mécanismes desuivi solides et efficaces seront mis en place pourcontrôler ces engagements, à tous les niveaux.

Le groupe des PMA a présenté une très bonneébauche des Objectifs et il a été décidé lors de la première réunion du Comité préparatoireintergouvernemental pour la QuatrièmeConférence des Nations Unies sur les PMA que cedocument, enrichi par les contributions des diverspartenaires, servira de base aux négociations. Ilcontient des objectifs pratiques, réalistes et tournésvers l’action.

C’est le destin de plus de 800 millions depersonnes qui est en jeu. À Istanbul, nous auronsune opportunité unique d’écrire l’histoire. Ne lamanquons pas.

Lors de la réunion préparatoire à la conférenceLDC-IV, le représentant du Burkina Faso a déclaréque les participants à la conférence LDC-IV« devaient mettre l’accent sur les principalespréoccupations des pays les moins avancés et surleur besoin d'accepter la responsabilité de leurprocessus de développement ». Qu’est-ce que celasignifie exactement ?

Tout d’abord, permettez-moi de vousremercier de me donner l'opportunité de donnernotre avis, grâce à MediaGlobal, sur une questionessentielle à l’ordre du jour des Nations Unies dansle cadre de la quatrième conférence des NationsUnies sur les PMA.

Comme vous le savez, le Programme d’Actionde Bruxelles a pris fin, et la communautéinternationale prépare l’adoption d’un nouveauprogramme à Istanbul en mai 2011. Nous pensonsque la voix des Pays les moins avancée doit se faireentendre à cette occasion, étant donné que c’estleur destin qui est en jeu. Nous avons uneexpérience capitale en matière de gouvernancepolitique et de gestion socio-économique. Laresponsabilité de notre propre développementnous revient entièrement. Nous connaissons lechemin. Cependant, des contraintes techniques et financières freinent notre progression. C’estpourquoi nous avons besoin de travailler enpartenariat. n

Nosh Nalavala de MediaGlobal interviewl‘Ambassadeur Michel KAFANDO, représentantpermanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies. M. Michel Kafando Ambassadeur, Représentant

permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies

14

La Finlande soutient les PMAdans les domaines de l’éducationet du développement humain

M. l'Ambassadeur, vous préparez actuellement votrerapport final. Qu’est-ce que cela impliqueexactement ?

Il s’agit d’un document qui pose les bases desnégociations. Il rapporte en détail les éléments dontnous avons débattu jusqu’à présent, ainsi que lescontributions de partenaires qui ont des points devue différents. Il est très difficile de débuter lesnégociations ligne par ligne, paragraphe parparagraphe, en s’appuyant sur des documentspréliminaires. Mon ébauche est une versioncomplète.

Quels sont les principaux éléments constitutifs durapport final ?

Ce rapport traitera des domaines prioritairesdans lesquels la communauté internationale et lesPMA (pays les moins avancés) doivent eux-mêmesagir afin de favoriser le développement au sein desPMA. Par exemple, nos principales préoccupationssont, entre autre, de trouver comment développerla capacité de production des PMA, développer lesinfrastructures dans les PMA, ou encore favoriser ledéveloppement agricole dans les PMA. Nous nouspréoccupons en outre des problèmes liés audéveloppement humain et aux ressourceshumaines, ainsi qu’aux problèmesenvironnementaux et ceux liés au changementclimatique. Ce document mènera au Programmed’Action d’Istanbul.

En quoi sera-t-il différent du Programme d’Actionde Bruxelles, qui, pour des raisons pratiques, n’apas connu un franc succès ?

Ce programme ne sera pas très différent duProgramme d’Action de Bruxelles. Bien sûr, au final,le type de Programme d’Action qui résulterad’Istanbul dépendra des états membres. Ladifférence résidera dans le processus qu’il suivra.

Le Programme d’Action de Bruxelles demandait auxétats membres un engagement de 0,7 % de leurPNB. Quel engagement espérez-vous concrétiser àl’issue LDC-IV ?

Il semble clair que beaucoup des partenaires audéveloppement ne sont pas prêts à aller au delà desengagements actuels de 0,7 % destiné aux pays endéveloppement et de 0,15 % du PNB alloué auxPMA. La plupart des pays n’ont pas encore atteintcet objectif. Et déjà lors du premier comitépréparatoire, il semblait clair que de nombreuxpartenaires au développement n’étaient pas prêts àprendre de nouveaux engagements quantitatifs.

La Finlande parvient-elle à respecter sesengagements?

Oui, nous sommes en bonne voie pouratteindre les 0,7 % d’ici à 2015.

L’amélioration du Cadre Intégré Renforcé (CIR) estprobablement le résultat le plus tangible quel’initiative d’Aide mondiale pour le commerce aitproduit jusqu’à présent. Comment ces fonds ont-ilsété distribués et la Finlande a-t-elle joué un rôledans leur suivi ?

Je sais que notre politique nationale met de plusen plus l’accent sur l’Aide pour le commerce carnous sommes conscients que l’Aide publique audéveloppement (APD) seule ne suffira pas. Nousdevons perfectionner les capacités de productiondes PMA ainsi que celles des autres pays endéveloppement. L’Aide pour le commerce constituel'un des moyens d'atteindre cet objectif. Uneimportance croissante a été accordée dernièrementà cette Aide pour le commerce, probablement enraison du fait que notre Ministre du développementest à la fois Ministre du Commerce extérieur.

La Finlande a régulièrement contribué aux fondsd’affectation spéciale de la CNUCED pour les PMA ;en 2007, vous avez donné un million d’euros. Allez-vous continuer à apporter votre contribution à cefonds et quel type d’assistance allez-vous apporteraux PMA, à la fois de manière générale et lors de laplate-forme du LDC-IV ?

Dans le cadre de notre coopération pour ledéveloppement, nous ciblons notre aide sur certainspays. Beaucoup de ces pays sont des PMA ; leNépal, le Mozambique ou la Tanzanie en fontnotamment partie. Nous accordons toujours unetrès grande importance à l’éducation et audéveloppement humain, et les fonds que nousdistribuons sont considérables : pour leMozambique par exemple, cela représente environ30 millions d’euros par an. Ce montant est presqueéquivalent pour la Tanzanie.

Quel somme avez-vous allouée pour financer lesPMA ?

Nous avons dépassé notre objectif de 0,15 %de notre PNB. Au total en 2009, l'Aide publique dela Finlande pour le développement des PMA aatteint 0,19 % du PNB, ce qui représente446 millions de dollars.

Vous avez cité le Népal ; l’ambassadeur népalaisnous a récemment confié ne pas recevoir lefinancement nécessaire pour enrayer ladéforestation au Népal. Certaines de vos aidesfinancières sont-elles consacrées aux problèmes liésau changement climatique ?

Oui, elles sont de plus en plus destinées aux

problèmes liés au changement climatique. Lesforêts ont toujours été importantes pour notrepays ; nous en possédons beaucoup et bénéficionsdonc d’une grande expérience et d’une grandeexpertise dans ce domaine. L'exploitation des forêtsest l’un des problèmes sur lesquels nous travaillons.

Parmi les préoccupations liées aux PMA, citées aucours des diverses sessions, le fait d’avoir une bonnegouvernance s’est avéré être un élément important.Une bonne gouvernance au sein des pays endéveloppement est-elle une condition préalablepour que les pays développés augmentent leur aidefinancière et honorent leur engagement à hauteurde 0,7 % ?

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une conditionpréalable. Je pense que le développement doits’accompagner d’une bonne gouvernance. Elle faitpartie intégrante du processus de développement.

Ces préoccupations ont-elles été soulevées au coursde vos délibérations ? J’entends les préoccupationsliées à la bonne gouvernance et à la corruptionomniprésente ?

Nous accordons toujours des degrésd’importance différents. Du point de vue dudéveloppement, nous mettons toujours l’accent surla bonne gouvernance afin d’obtenir les fonds et debâtir les institutions. Puis, du point de vue des paysen développement, nous insistons sur le fait qu’ilspuissent exprimer leur opinion sur les sujets qui lesconcernent. Certains sujets sont toujours trèsdélicats à traiter, en particulier la corruption.

L’initiative « Tout sauf les armes » donne un accèsexempt de droits aux produits en provenance desPMA, avec quelques exceptions pour certainsproduits agricoles vers la Finlande et d’autres paysdu Nord. La Finlande est-elle un partenairecommercial actif des PMA ?

La part des PMA dans notre commerceextérieur total est très limitée. Mais « Tout sauf lesarmes » donne l’opportunité aux PMA de faireaffaire avec les pays européens et avec la Finlandeen particulier. Cette part limitée dans notrecommerce extérieur est en partie due au fait que lacapacité de production des PMA n'est passuffisante. Et les PMA eux-mêmes ont des caractèrestrès différents : le plus grand des PMA, leBangladesh, dispose d’une industrie textile forte eten plein essor. Mais il existe également de petitsÉtats insulaires où la capacité de production estfaible ; ils ne sont donc pas en mesure de participerau commerce international.

Nosh Nalavala de MediaGlobal interview l’AmbassadeurJarmo Viinanen, représentant permanent de la Finlandeauprès des Nations Unies. Photographie de Kamma Thordarson

Ambassadeur Viinanen Jarmo, Représentantpermanent de la Finlande à l'ONU

suite sur la prochaine page

15

La conférence LDC-IV fera-t-elle évoluerpositivement le dialogue Nord-Sud ?

J’espère qu’elle permettra de changer leschoses. J’espère que l’attention sera à nouveauportée sur les vulnérabilités des PMA et plusparticulièrement sur les terribles conditions de viedes habitants de ces pays.

En tant que président du « Comité préparatoire », ya-t-il un ordre du jour que vous souhaitez mettre enavant et qui vous tient vraiment à cœur ?

L'amélioration des capacités de production desPMA est probablement l’ordre du jour qui me tientle plus à cœur. Nous, les partenaires dudéveloppement, devons vraiment prendreconscience qu’il est important de mettre l’accentsur le secteur social et sur le secteur de l’éducation.Mais nous devons également promouvoirdavantage les capacités de production. Les routes,les ports, les infrastructures… nous devons investirdans ces domaines et aider les PMA à investir dansces domaines.

Le problème du changement climatique est unepréoccupation importante : la Finlande tient-elle un

rôle de premier ordre lorsqu’il s’agit d’aider les PMAà affronter cette crise, notamment les petits Étatsinsulaires en développement (PEID) ?

Tout d’abord nous les avons aidés en leurfournissant les ressources nécessaires pour participeraux négociations. Nous avons recruté une ou deuxpersonnes pour permettre aux PEID de participeraux négociations sur le changement climatique.Nous avons également fourni un fonds distinctd’affectation spéciale au sein du Programme deDéveloppement des Nations Unies (PNUD) pourque les femmes participent aux négociations sur lechangement climatique.

Nous prendrons en charge les dépenses desdélégations de PMA ou d’autres pays endéveloppement qui participent aux négociations etqui ajoutent une personne de plus au nombre deleurs participants, si cette personne est une femme.Par ailleurs, nous avons mis en place unecoopération bilatérale avec de nombreux pays,notamment dans le domaine des servicesmétéorologiques, des prévisions météorologiques,etc.

UN-OHRLLS

FOURTH UNITED NATIONS CONFERENCE ON LDCs9-13 May 2011

Turkey PLENARY

Committee of the Whole

P R E P A R A T O R Y P R O C E S S

*Relevant intergovernmental processes: ECOSOC; General Assembly; TDB, UNCTAD; Conference on Climate Change;10-year Review of the MDGs.

Parallel Civil Society & Private Sector Forums

Parallel Thematic Roundtables/Panels

Pre-Conference Events on selected themes

2010-2011

Pre-Conference Civil Society

Event 2010

Advocacy Events andInitiatives2009-2011

Intergovernmental Preparatory Committee

10-14 January and 4-8 April 2011New York

Regional Review Meeting in

Africa8-9 March 2010Addis Ababa,

Ethiopia

Regional Review Meeting in Asia &

Pacific18 -20 January 2010

Dhaka, Bangladesh

Country Level Preparations2009/2010

Relevant Inter-governmental Processes and Global Events *

2009-2011

Other Parallel and Special EventsParallel Parliamentarians

for LDCs Forum

Le financement du changement climatique estl’un des secteurs qui sera amené à augmenter àl’avenir. Il s’agit d’un problème majeur, enparticulier pour les PEID, qui ont besoin d’une aideconsidérable.

Il existe 48 PMA, il existe également des PEID et desPDE (pays en développement enclavés). Un certainnombre de PDE et de PEID sont également desPMA : pourquoi leurs problèmes ne sont-ils pasdébattus lors des forums tels que PMA-IV ?

Je pense que leurs problèmes ont été signalés,mais il faut comprendre que lorsqu’on a 48 PMA, ilsont tous des caractéristiques très différentes.Certaines de leurs caractéristiques sont similaires,mais de nombreux PMA présentent des défis trèsdifférents. Les PEID doivent faire face à des défisimmédiats liés à l’augmentation du niveau de lamer, et beaucoup n’ont pas le potentiel pour êtreun jour en mesure de participer au commerceinternational. Nous devons trouver un moyend'améliorer les conditions de vies des personnes lesplus pauvres résidant dans les pays les moinsavancés. n

UNITED NATIONSDag Hammarskjold Library, L-221 K

New York, NY 10017www.mediaglobal.org

MEDIAGLOBAL est une organisation internationaleindépendante d’information et média basée au sein de l’ONU, qui apour mission de sensibiliser les réseaux d’information internationauxsur les questions de développement et de justice sociale dans lesPays les moins développes (PMA). Fondée en 2006, MediaGlobalsiège actuellement à New York avec des bureaux au sein duSecrétariat des Nations Unies.

Avec une forte concentration sur l’actualité des PMA del’hémisphère Sud, MediaGlobal diffuse à travers le monde toutes lesnouvelles concernant le développement économique, la santémondiale, la sécurité alimentaire, et l’impact du changementclimatique sur ces pays.

“L’engagement” (The Commitment) est publié en collaborationavec le Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour lespays les moins avancés, les pays en développement sans littoral, etles petits États insulaires en développement des Nations Unies

Pour plus d’informations, contactez-nous:Par téléphone au: 609.529.6129Par Courrier électronique: [email protected]

Editeur et rédacteur en chefNosh Nalavala

CoordinateursRicardo Dunn Grace Gabala Elle Wang

Correspondants deMediaGlobal (À l’ONU)Amanda Wheat Charissa SparksKamma ThordarsonIan PottsToni BacalaGregory Rose

MONDAY, 9 MAY

INAUGURAL CEREMONY 9 to 10:30 a.m. (Anadolu Auditorium)

Anadolu Auditorium Rumeli Upper Level Grand Ballroom Rooms A + B

Monday, 9 May (10:30 amto 1pm & 3 to 6pm)1st Plenary:Procedural matters andestablishment of theCommittee of the Whole

Opening of General Debate

Monday, 9 May (3 to 6 p.m.)Committee of the Whole

Tuesday, 10 May (10am to 1pm & 3 to 6pm)General Debate: general statements

Tuesday, 10 May (10am to 1pm & 3 to 6pm)

Committee of the Whole

Wednesday, 11 May(10am to 1pm & 3 to 6pm)General Debate: general statements

Wednesday, 11 May (10am to 1pm & 3 to 6pm)

Committee of the Whole

Thursday 12 May (10am to 1pm & 3 to 6pm)General Debate: general statements

Thursday 12 May 10am to 1pm & 3 to 6pm)

Committee of the Whole

Friday, 13 May (10am to 1pm )General Debate: general statements

Enhancing productive capacities and the role of the private sector in LDCs. (Monday, 9 May in Camlica Hall, ICC)

(3-6pm)

Rumeli Upper Level Grand Ballroom Room C

Resource mobilisation for LDCs’ development and global partnership

(Tuesday, 10 May, 10am to 1pm)

Harnessing trade for LDCs’ development and transformation

(Tuesday, 10 May , 3-6pm)

Good governance at all levels(Wed, 11 May , 10 am to 1pm)

Reducing vulnerabilities, responding to emerging challenges, and

enhancing food security in LDCs(Wed, 11 May , 3-6pm)

Human and social development, gender equality and empowerment

of women (Thursday, 12 May, 10 am to 1pm)

Inte

rgo

vern

me

nta

l Tra

ck

Inte

rgo

vern

me

nta

l Tra

ck

Hig

h-L

eve

l In

tera

cti

ve T

he

ma

tic

De

ba

tes

Hig

h-L

eve

l In

tera

cti

ve T

he

ma

tic

De

ba

tes

CLOSING CEREMONY- Friday, 13 May 3 to 6 p.m. Adoption of Istanbul Declaration and the Istanbul Programme of Action (Anadolu Auditorium)

9 May (3 –6 p.m.), 10 May to 12 May (All Day), 13 May (10 a.m. -1p.m.) CIVIL SOCIETY FORUM (TBD)

Economic crisis and commodity dependent DCs Achieving MDGs with equity in LDCs

Addressing vulnerability to climate change in LDCs Innovative sources of financing for LDCs

Sustainable agri-food supply chains and food security Forum on Intellectual Property

Population dynamics and poverty reduction in LDCs Responsible agricultural investmentRegional integration for human development in LDCs Employment and social protection in LDCsDelivering for development in conflict-affected LDCs High-level Panel on global sustainabilityICTs in LDCs: opportunities and challenges LDCs Water issues in LDCSMaking trade work for women in LDCs Aid for Trade for LDCsImplementation of the BPoA in Asia Pacific LDCs Africa and its emerging partnersMonitoring tools to track progress in implementation of new PoA – launch of ECA African LDC MapperIntegrating migration and remittances in LDC national and regional planning, incl. gender dimensionsEnhancing social protection in Asia and the Pacific: challenges and opportunitiesTurkey’s experience in development and development cooperationEnhancing the role of SMEs in the agri-business global value chainsDesertification, land degradation and drought in LDCsBuild on broadband: A winning formula for attaining the Millennium Development GoalsAccess to and the adequacy of special international support measures for LDCsGender and migration: domestic workers count too – implementing legal and social protectionsLocalizing the MDGs in the LDCs: Innovative approaches in local development and microfinanceUniversal access to HIV prevention, treatment care, and support in LDCsTrade and productive capacity on mobilizing, devising & implementing trade-related assistancePromoting inclusive growth and sustainable development, increasing the impact of devt. PolicyAccelerating actions to address climate change – the untapped role of the mediaNew realities, challenges and opportunities for rural development in LDCsAid quantity and quality in LDCs - framework for accountability and coherence

International commitment to reduce the cost of remittances and their importance to LDCs devt.Turkish government’s support to reforestation of dry and degraded lands in African LDCsTourism development, poverty reduction and decent workDevelopment of the tourism sector in LDCs and effects of tourism on developmentWomen as a subject of sustainable development and positive actionMaternal and child health in the achievement of MDGsImplementation of the Framework Convention on Tobacco Control in LDCsMacroeconomic policies for LDCs: from economic recovery to sustainable development

Cotton as a driver for sustainable transformation of LDC economies

Building a strong and sustainable trading future for LDCs: market entry and capacity-building

SATURDAY, 7 MAYCIVIL SOCIETY FORUM (ALL DAY)

SUNDAY, 8 MAY

CIVIL SOCIETY FORUM (ALL DAY)

G77 Meeting(TIME) LOCATION (TBC)

EU Meeting(TIME) LOCATION (TBC)

PARLIAMENTARY FORUM(ALL DAY) Conference Centre

Summit of the LDC Group(ALL DAY) Conference Centre (TBC)

Pri

vate

Se

cto

r Tra

ck

Pri

vate

Se

cto

r Tra

ck High-Level Meeting on

Investment and Partnerships(Monday, 9 May in Rumeli, Rm C+D)

(1 to 4 p.m.)

Tuesday, 10 May to Friday, 13 May(All Day)

Business Forum/ Trade Fair At the Istanbul Congress Center

(ICC)S

pe

cia

l Eve

nts

(T

en

tati

ve li

st)

Sp

ec

ial E

ven

ts (T

en

tati

ve li

st)

Quatrième conférence des Nations Unies :Calendrier des événements de LDC-IV