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SOCOPRIM

ABIDJAN COTE D’IVOIRE

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

(PGES) DU PROJET DE LIAISON RIVIERA-MARCORY

RAPPORT FINAL

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Socoprim

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (PGES) DU PROJET DE LIAISON RIVIERA-MARCORY

Ce Plan de Gestion Environnemental et Social a été rédigé

avec la collaboration de Loic Trébaol et son équipe, spécialiste en « Evaluation environnementale & milieux aquatiques » (Montpellier)

Objet Date Indice RĂ©daction VĂ©rification Validation

Nom Signature Nom Signature Nom Signature

L. TREBAOL A.T. N’DE

A.T. N’DE F. MERHEB

Numéro de rapport : RCI00050 Numéro d'affaire : ACI0010 N° de contrat : CI00062 Domaine technique : EE13 Mots clé du thésaurus PGES

BURGEAP Cîte d’Ivoire Rue Ministre Riviera Palmeraie – 18 BP 802 Abidjan 18

TĂ©lĂ©phone : +225 22 49 59 26 / +225 21 37 26 90 - Fax : +225 22 49 59 24 e-mail : [email protected]

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Sommaire Introduction .................................................................................................... 5

1. Informations générales sur le projet ........................................................ 10

2. Objectifs du PGES et cadre de référence .................................................. 11

2.1 Objectifs du PGES ..................................................................................................... 11

2.2 Cadre de rĂ©fĂ©rence pour l’élaboration du PGES......................................................... 11 2.2.1 Cadre de rĂ©fĂ©rence BAfD ...................................................................................... 11 2.2.2 Cadre de rĂ©fĂ©rence rĂ©glementaire ivoirien ............................................................... 11

3. Contexte : Rappel du projet et de son environnement .............................. 13

3.1 Rappel du projet ....................................................................................................... 13 3.1.1 Aménagements projetés en lagune ........................................................................ 16 3.1.2 Aménagements projetés à terre ............................................................................ 16 3.1.3 Autres informations relatives au projet ................................................................... 16

3.2 Rappel de l’état de rĂ©fĂ©rence de l’environnement ..................................................... 17 3.2.1 Environnement lagunaire...................................................................................... 17 3.2.2 Environnement terrestre....................................................................................... 20

4. Impacts positifs et négatifs ..................................................................... 24

4.1 Impacts environnementaux sur le milieu lagunaire .................................................. 24

4.2 Impacts environnementaux sur le milieu terrestre ................................................... 26

4.3 Impacts sociaux ........................................................................................................ 27

5. Programme d’attĂ©nuation et de bonification ............................................ 29

5.1 Mesures d’attĂ©nuation relatives au milieu lagunaire................................................. 31

5.2 Mesures d’attĂ©nuation relatives au milieu terrestre.................................................. 43

6. Programme de suivi ................................................................................. 52

8. Initiatives complĂ©mentaires : conception et mise en Ɠuvre du SME ......... 63

9. Responsabilités et dispositions institutionnelles ...................................... 78

9.1 ResponsabilitĂ©s dans la mise en Ɠuvre du PGES ...................................................... 78

9.2 Mesures de renforcement des capacités ................................................................... 78

10. Estimation des coûts ............................................................................... 80

11. ÉchĂ©ancier de mise en Ɠuvre et production de rapports .......................... 83

Annexe .......................................................................................................... 84

Annexe 1 : Contenu caractĂ©ristique d’un plan de gestion environnementale et sociale ...... 87

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TABLEAUX

Tableau 1 : Récapitulatif des mesures proposées au titre du PGES ...................................................... 7Tableau 2 : Informations sur le projet ................................................................................................. 10Tableau 3 : Population des communes de Marcory et Cocody .............................................................. 22Tableau 4 : Occupation des sols sur les communes de Marcory et Cocody (en hectares) en 2002 ....... 22Tableau 5 : Densité de population sur les communes de Marcory et Cocody ........................................ 23Tableau 6 : Impacts environnementaux du projet en phase travaux et en phase exploitation, et

leur importance au regard des activités menées. ............................................................ 24Tableau 7 : Impacts environnementaux du projet sur le milieu terrestre et leur importance au

regard des activitĂ©s menĂ©es. .......................................................................................... 26Tableau 8 : Liste des mesures environnementales d’attĂ©nuation Ă  mettre en Ɠuvre au titre du

PGES ............................................................................................................................... 29Tableau 9 - – Liste des mesures de suivi/surveillance environnementale à mettre en Ɠuvre au titre

du PGES .......................................................................................................................... 52Tableau 10 – RĂ©capitulatif des mesures proposĂ©es au titre du PGES et des coĂ»ts estimĂ© .................... 80

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Introduction Nature du présent document

Le prĂ©sent document constitue le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet de liaison Riviera-Marcory ou projet de 3e pont d’Abidjan.

Le projet, sous maĂźtrise d’ouvrage de la Socoprim (SociĂ©tĂ© Concessionnaire du Pont Riviera-Marcory), vise Ă  crĂ©er un troisiĂšme franchissement routier entre la rive nord et la rive sud de la lagune EbriĂ©, plus prĂ©cisĂ©ment entre les quartiers de Cocody/Riviera au nord et d’üle de Petit-Bassam au sud.

ConformĂ©ment au standard de la BAfD (ProcĂ©dures d’Evaluation Environnementale et Sociale – PEES-, juin 2001), le PGES prĂ©sente un caractĂšre obligatoire contenu de la nature du projet (catĂ©gorie 1) et il doit ĂȘtre Ă©tabli conformĂ©ment Ă  l’annexe 11 des PEES, intitulĂ©e « contenu caractĂ©ristique d’un plan de gestion environnemental et social »..

Le PGES est un document autoportĂ© qui contient le programme des mesures d’accompagnement environnementales et sociales dĂ©finies Ă  un stade prĂ©-opĂ©rationnel et que le maitre d’ouvrage s’engage Ă  mettre en Ɠuvre aux diffĂ©rentes phases du projet (prĂ©-construction, construction, exploitation). Il constitue une piĂšce du document de prĂȘt.

Art iculat ion entre le PGES et la documentation E&S ex istante

La documentation environnementale et sociale (E&S) du projet est actuellement constituĂ©e du rapport initial d’Etude d’impact environnemental et social (EIES) d’avril 1998, de ses deux mises Ă  jours de juin 2009 et juillet 2010, du Plan d’action de rĂ©installation des populations (PAR) de 1998 et de sa mise Ă  jour ou plan de rĂ©installation rĂ©visĂ© (PRR) de septembre 2011.

Le rapport initial d’EIES et le PAR ont Ă©tĂ© Ă©tablis parallĂšlement aux premiĂšres Ă©tudes techniques et validĂ© par le Bureau de l’étude d’impact environnemental (BEIE) et par les bailleurs qui Ă©taient Ă  l’époque la SFI/Banque Mondiale et la BAfD. A la reprise du projet, dix ans plus tard, les organismes financiers ont demandĂ© la mise Ă  jour du rapport d’EIES et du PAR.

La premiĂšre mise Ă  jour du rapport EIES (juin 2009), a Ă©tĂ© validĂ©e par l’ANDE (fĂ©vrier 2010). Le bailleur principal (BAfD), suite Ă  une mission sur site de dĂ©cembre 2009, a demandĂ© un complĂ©ment d’études relatif aux impacts du projet sur le milieu lagunaire, fondĂ© sur de nouvelles investigations sur la bathymĂ©trie nature et la qualitĂ© des sĂ©diments. UltĂ©rieurement, la BAfD a sollicitĂ© un certain nombre d’ajouts au rapport d’EIES initial et Ă  la premiĂšre mise Ă  jour.

La deuxiÚme mise à jour du rapport EIES (février 2011) intÚgre ces ajouts ainsi que les résultats des nouvelles investigations relatives au milieu lagunaire.

ParallÚlement, un plan de réinstallation révisé (PRR) a été produit (août 2010). Les actions de ce PRR ont été consolidées avec celles des structures étatiques et remise à la BAfD (septembre 2011).

Le PGES s’appuie sur le rapport d’EIES initial et ses deux mises Ă  jour. Il est conçu comme un document indĂ©pendant et auto-portĂ©, afin d’éviter au lecteur de revenir sur les documents antĂ©rieurs.

A noter que le PGES développé ici porte exclusivement sur le volet environnemental. Le volet social comprend essentiellement des mesures destinées aux populations affectées par le projet (PAP), lesquelles ont été traitées dans le cadre du Plan de réinstallation révisé de septembre 2011.

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Structure et contenu du PGES

Le PGES est structurĂ© en 11 sections, selon le plan recommandĂ© dans l’Annexe 11 des PEES :

1. Informations générales sur le projet

2.

: comme indiquĂ© dans l’annexe 11, il s’agit essentiellement d’information de nature administrative Ă  destination de la BAfD

Objectifs du PGES et cadre de référence

3.

: les objectifs et le cadre de rĂ©fĂ©rence auxquels doit rĂ©pondre le PGES sont analysĂ©s, en rĂ©fĂ©rence Ă  l’Annexe 11 des PEES de la BAfD (2001) et Ă  la rĂ©glementation ivoirienne.

Contexte

4.

: cette section dĂ©crit de façon synthĂ©tique, Ă  partir des rĂ©sumĂ©s du rapport d’EIES et de ses deux mises Ă  jour, les activitĂ©s du projet en phase de construction et en phase d’exploitation, et les principales composantes environnementales et sociales susceptibles d’ĂȘtre impactĂ©es par le projet.

Impacts positifs et négatifs

5.

: cette section rappelle de façon synthĂ©tique les diffĂ©rents impacts environnementaux et sociaux du projet Ă  partir des rĂ©sumĂ©s du rapport d’EIES et de ses mises Ă  jour.

Programme d’attĂ©nuation

6.

: cette section prĂ©sente les mesures d’attĂ©nuation que Socoprim/SACPRM entend mettre en Ɠuvre pour attĂ©nuer les impacts nĂ©gatifs du chantier et de l’ouvrage en exploitation. Ces mesures sont prĂ©sentĂ©es en deux ensembles : mesures relatives au milieu lagunaire et mesures relatives au milieu terrestre. A noter que la nature du projet et de ses impacts n’ont pas amenĂ© la Socoprim Ă  proposer des mesures de bonification.

Programme de suivi : cette section prĂ©sente les mesures que la Socoprim entend mettre en Ɠuvre en matiĂšre de surveillance environnementale ou de suivi des indicateurs d’impacts rĂ©siduel, aussi bien pour la phase chantier que pour l’ouvrage en exploitation

7.

.

Information et consultation du public

8.

: cette section rappelle les activitĂ©s d’information et de consultation du public qui ont eu lieu antĂ©rieurement en relation avec l’EIES et le PAR, et prĂ©sente l’engagement du maĂźtre d’ouvrage Ă  informer et concerter les tiers pendant le chantier et en phase d’exploitation, et Ă  mettre en place un plan de communication externe.

Conception et mise en Ɠuvre du SME

9.

: cette section correspond Ă  la section « initiatives complĂ©mentaires » du plan type donnĂ© dans l’annexe 11. C’est la section la plus essentielle du document PGES. Elle pose les bases et le niveau d’engagement du SystĂšme de management environnemental (SME) qui sera adoptĂ© par le maĂźtre d’ouvrage pour la supervision des travaux puis pour la gestion environnementale de l’ouvrage en exploitation, et par le constructeur pour la gestion environnementale du chantier.

Responsabilités / renforcement des capacités

10.

: cette section rappelle les responsabilitĂ©s des diffĂ©rentes parties prenantes (emprunteur, constructeur, BAfD 
) dans la mise en Ɠuvre des mesures dĂ©finies au titre du PGES.

Estimation des coûts

11.

: cette section donne une estimation des coĂ»ts des mesures. A noter que les mesures relevant de la gestion environnementale gĂ©nĂ©rale du projet n’ont pas Ă©tĂ© chiffrĂ©es.

ÉchĂ©ancier de mise en Ɠuvre et production de rapports : cette section rĂ©capitule l’échĂ©ancier de mise en Ɠuvre des diffĂ©rentes mesures proposĂ©es aux sections prĂ©cĂ©dentes. Cet Ă©chĂ©ancier est dĂ©veloppĂ© par phases (prĂ©-construction, construction, exploitation) en coordination avec le plan global d’exĂ©cution du projet.

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Présentation des mesures E&S proposée

Les sections 5 Ă  8 prĂ©sentent les mesures d’accompagnement environnemental & social sur lesquelles le porteur de projet propose de s’engager : elles constituent l’essentiel du PGES. Pour faciliter la lecture, toutes les mesures sont prĂ©sentĂ©es de façon homogĂšne sous forme de fiches standards

‱

structurées comme suit :

code et intitulé

‱

de la mesure,

éléments de contexte

‱

ayant abouti Ă  proposer la mesure

objectif

‱

(s) de la mesure

modalitĂ©s de mise en Ɠuvre

‱

, y-compris la liste des tĂąches Ă  effectuer Ă  un niveau prĂ©-opĂ©rationnel pour mettre en Ɠuvre la mesure.

‱

parties prenantes concernées

coût estimé

Ces mesures ont Ă©tĂ© dĂ©finies sur la base des mesures prĂ©-identifiĂ©es dans le rapport d’EIES de 2008 et ses mises Ă  jour de 2009 et 2010, et amendĂ©es ou prĂ©cisĂ©es en concertation avec le maĂźtre d’ouvrage. Les mesures sont identifiĂ©es avec le codage suivant : L = mesures d’attĂ©nuation relative au milieu lagunaire ; T = mesures d’attĂ©nuation relative au milieu terrestre ; SME = mesures relatives au SystĂšme de Management Environnemental ; CI = mesures de consultation/information ; RF = mesures de renforcement des capacitĂ©s. Le tableau ci-aprĂšs donne la liste des mesures proposĂ©es, classĂ©es par catĂ©gorie ainsi que les rĂ©fĂ©rences des documents EIES antĂ©rieurs dans lesquels la mesure a Ă©tĂ© identifiĂ©e (1998 = rapport d’EIES initial ; 2009 = premier rapport de mise Ă  jour ; 2010 = deuxiĂšme rapport de mise Ă  jour).

Tableau 1 : Récapitulatif des mesures proposées au titre du PGES

Type de mesure Code Intitulé de la mesure

RĂ©f. rapports

antérieurs (1)

Programme d’attĂ©nuation (= section 5)

milieu lagunaire

L1 Effectuer des sondages sédimentologiques dans les zones concernées par les travaux

M2 (2010)

L2 Optimiser et suivre les opérations de dragage & dépÎt des sédiments

M7 (2010)

L3 Transférer en décharge les argiles extraites des forages de fondation du pont

M3 (2010)

L4 Prolonger la conduite de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera M4 (2010)

L5 Signaliser les aires réservées pour les travaux en lagune et celles réservées pour la navigation

M5 (2010)

L6 Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet en lagune

M8 (2010)

milieu terrestre T1

RĂ©tablir la circulation vĂ©hicule et piĂ©tons pour le franchissement de la bretelle sud et l’accĂšs au pont du canal d’Anoumabo

p.114 (1998) p.52 (2009)

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T2 Rétablir la circulation piétonne pour le franchissement de la bretelle nord

p.115 (1998) p.52 (2009)

T3 Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle sud

p.128 (1998)

T4 Mettre en place une protection phonique bretelle nord p.128 (1998) p.52 (2009)

T5 Mettre en place une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crue et d’érosion par le ruisseau de BlinguĂ©

p.129 (1998)

T6 Maintenir un rideau de végétation riveraine dans les zones affectées par le chantier

M6 (2010)

Programme de suivi (= section 6)

S1 Effectuer un suivi bathymétrique M9 (2010)

S2 Suivre les concentrations de matiĂšres en suspension pendant les travaux en lagune

M10 (2010)

S3 Effectuer une surveillance environnementale des travaux Ă  terre et un suivi des indicateurs de maĂźtrise environnementale

p 134 (1998) § 9.42 & 9.5, tab 37(2009)

S4 Effectuer un suivi des indicateurs de maütrise environnementale de l’ouvrage en cours d’exploitation

p136 à 8(1998) § 943 & 9.5, tab37 (2009)

Mesures information/ consultation (= section 7) IP1 DĂ©finir et mettre en Ɠuvre les modalitĂ©s de la communication

externe Sans objet

Conception et mise en Ɠuvre du SME (= section 8)

SME1 Concevoir et mettre en Ɠuvre des SME conformes aux standards internationalement reconnus

§ 9.4 & 9.5 p.116-121

(2010)

SME2 Engager au niveau managérial le porteur de projet et le constructeur vis-à vis de la gestion environnementale

§ 9.4.4, p.119 (2010)

SME3 Mettre en place une unité HSE au sein de porteur de projet et du constructeur

§ 9.5, p.119 (2010)

SME4 ProcĂ©der Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier de la bonne mise en Ɠuvre des engagements en matiĂšre de gestion environnementale

§ 9.48, p.120 (2010)

SME5 Élaborer un plan de gestion des dĂ©chets § 9.49, p.121 (2010)

SME6 Mener le chantier selon la démarche Ecosite Sans objet

Mesures renforcement capacités (= section 9)

RC1 Mettre en Ɠuvre un programme de formation du personnel Sans objet

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Processus d’élaboration du PGES

Le processus d’élaboration du PGES comprend les Ă©tapes suivantes :

(i) Proposition d’une trame

(ii) Identification des différentes mesures

(iii) Développement des différentes mesures sous forme de fiches actualisables

(iv) Proposition d’un rapport provisoire du PGES à la SOCOPRIM

(v) Intégration des commentaires

(vi) Soumission du rapport final

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1. Informations générales sur le projet

Tableau 2 : Informations sur le projet

Numéro de projet PONT RIVIERA-MARCORY (HENRI KONAN BEDIE)

Date du dĂ©but de la mise en Ɠuvre Mars 2012

Date d’achùvement du projet Avril 2014

Date des opĂ©rations Septembre 2011 jusqu’à avril 2014

PĂ©riode couverte par le plan Septembre 2011 jusqu’à 2014

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2. Objectifs du PGES et cadre de référence 2.1 Objectifs du PGES

Le PGES rĂ©pond aux diffĂ©rents objectifs assignĂ©s dans l’Annexe 11 :

(i) « dĂ©crire les mesures d’attĂ©nuation et de bonification

(ii) traiter si nécessaire « des besoins de

, de suivi, de consultation et institutionnelles requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs, ou pour accroßtre les impacts positifs du projet » ;

renforcement des capacités

(iii) s’assurer que « le projet soit en

afin d’amĂ©liorer les capacitĂ©s en matiĂšre environnementale et sociale de l’emprunteur » ;

conformité

Le PGES est destinĂ© Ă  ĂȘtre intĂ©grĂ© aux documents de prĂȘt signĂ©s par l’Emprunteur et la Banque, et Ă  servir de base Ă  un accord contractuel entre les deux parties sur les mesures d’accompagnement environnementales et sociales Ă  mettre en Ɠuvre aux diffĂ©rentes phases du projet (prĂ©-construction, construction, exploitation).

aux exigences légales nationales applicables en matiÚre environnementale et sociale, et aux politiques environnementales et sociales de la BAfD » ;

2.2 Cadre de rĂ©fĂ©rence pour l’élaboration du PGES

Le présent document a été élaboré en tenant compte du cadre de référence de la BAfD (PEES de juin 2001 ; annexe 11), du cadre réglementaire ivoirien (loi du n°96-766, 10/1996 et décret n°96-894, 11/1996) et des bonnes pratiques reconnues au niveau international.

2.2.1 Cadre de référence BAfD

L’annexe 11 des ProcĂ©dures d’Evaluation Environnementale et Sociale (PEES) de la BAfD, intitulĂ©e «Contenu caractĂ©ristique d’un plan de gestion environnementale et sociale »), constitue le cadre de rĂ©fĂ©rence pour l’élaboration du PGES.

Ce document définie un contenu minimal pour le PGES, et détaille les éléments qui doivent figurer dans chaque partie.

En prĂ©ambule de chaque section majeure du rapport, les exigences de la BAfD, selon l’annexe 11, seront rappelĂ©es.

L’annexe 11 des PPES BAfD, document clĂ© dans l’élaboration du prĂ©sent PGES, indique que le format du rapport : (i) doit ĂȘtre flexible et intĂ©grer ou faire rĂ©fĂ©rence Ă  toutes les initiatives qui peuvent contribuer Ă  amĂ©liorer la performance environnementale ou sociale du projet ; (ii) doit ĂȘtre facilement adaptable ou rĂ©visable. C’est ce qui nous a conduit Ă  prĂ©senter les mesures sous forme de fiches, plus facilement actualisables.

2.2.2 Cadre de référence réglementaire ivoirien

Les textes de loi concernant l’évaluation environnementale du projet de la Liaison Riviera-Marcory sont les suivants :

- le code de l’environnement (loi n°96-766 du 3 octobre 1996), Ă©dicte l’ensemble des prescriptions gĂ©nĂ©rales applicables Ă  la protection de l’environnement en RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire ; il institue notamment les Ă©tudes d’impact environnemental sur les grands projets ;

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- le dĂ©cret n°96-894 du 8 novembre 1996 dĂ©terminant les rĂšgles et procĂ©dures applicables aux Ă©tudes relatives Ă  l’impact environnemental des projets de dĂ©veloppement.

AprĂšs revue de ces documents, il s’avĂšre qu’aucun de ces textes ne fait rĂ©fĂ©rence Ă  des ex igences concernant l’élaboration d’un PGES.

La structure et le contenu du PGES ont donc Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s en tenant compte uniquement des prescriptions de l’annexe 11 du PEES et des bonnes pratiques.

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3. Contexte : Rappel du projet et de son environnement

Cette section est structurĂ©e en deux parties : rappel du projet et rappel de l’état de rĂ©fĂ©rence. Elle « dĂ©crit briĂšvement les activitĂ©s du projet et les principales composantes environnementales et sociales qui peuvent vraisemblablement ĂȘtre affectĂ©es positivement ou nĂ©gativement par le projet » (PEES BAfD, annexe 11). Le projet Ă©tant de catĂ©gorie 1, ces aspects ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© traitĂ©s dans les rapports d’EIES et sont juste rĂ©sumĂ©s ici. Le lecteur est envoyĂ© aux rapports EIES pour plus de dĂ©tail.

La section « Rappel du projet » fait une synthĂšse des sections : - « Le projet et son environnement » (p. 1) et « Descriptif technique rĂ©sumĂ© des caractĂ©ristiques de la voie nouvelle » (p.44) du rapport d’EIES de 1998 et - « 4.1 Description des amĂ©nagements projetĂ©s en lagune » (p. 67) de la mise Ă  jour de l’EIES de 2010.

La section « Rappel de l’état de rĂ©fĂ©rence » est extraite du rĂ©sumĂ© non-technique de la mise Ă  jour de 2010 de l’EIES : - « 1. ComplĂ©ments Ă  l’état de rĂ©fĂ©rence du milieu lagunaire » (p. 21). 3.1 Rappel du projet

La localisation du projet, son tracĂ©, ainsi que les options techniques de rĂ©alisation retenues en 1998 n’ont pas Ă©voluĂ©. Pour les besoins du PGES, les principaux points sont rappelĂ©s ci-dessous.

La future liaison Riviera-Marcory est une voie rapide urbaine reliant les communes de Cocody et Marcory par un pont à travers la lagune Ebrié. Du Nord vers le Sud (voir figures ci-aprÚs):

‱ elle se raccorde sur le Boulevard Mitterrand par un Ă©changeur ; ‱ elle franchit l’ancienne route de Bingerville, puis longe le vallon de BlinguĂ© entre l’universitĂ© et les

lotissements de Riviera jusqu’au Boulevard de France ; ‱ elle longe ce dernier au-dessus de la rĂ©sidence de Madame ThĂ©rĂšse HouphouĂ«t-Boigny et

redescend vers la lagune EbriĂ©. C’est sur la berge de cette derniĂšre que se trouvera la plate-forme de pĂ©age, ainsi que les bĂątiments d’exploitation.

La liaison Riviera-Marcory franchit ensuite la lagune EbriĂ© par un viaduc de 1 500 mĂštres de long environ, qui s’appuie au nord sur l’ülot de Riviera, et au sud sur des terrains appartenant Ă  l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) ; Ă  l’ouest immĂ©diat de l’embouchure et du canal d’Anoumabo. La voie traverse les parcelles de l’INJS le long du canal, longe ensuite ce dernier jusqu’au pont d’Anoumabo, et emprunte le tracĂ© de l’Avenue Pierre et Marie Curie jusqu’au Boulevard Giscard d’Estaing, oĂč est prĂ©vu un Ă©changeur avec la nouvelle voie qui constitue la fin du projet.

Le projet comporte 2 x 2 voies dans la partie nord puis 2 x 3 voies sur le viaduc et dans la partie sud. Sa longueur totale est d’environ 6 600 m :

‱ boulevard Mitterrand-PĂ©age : 2 600 m ‱ PĂ©age-INJS (viaduc) : 400 m en digue + 1 500 m en viaduc ‱ INJS – boulevard VGE (Marcory) : 2 100 m

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Figure 1. Local isation de la zone du projet (encadré) sur le fond topographique

en vert : emprise du projet 3e pont en rouge : limites communales

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Figure 2. Local isation de la zone du projet (encadré) sur la couverture Google Earth

en vert : emprise du projet 3e pont en rouge : limites communales

Boulevard de France

Boulevard Miterrand

Maison de Mme Houphouët Boigny

Avenue Pierre et Marie Curie

Anoumabo Marcory

Cocody Riviera

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3.1.1 Aménagements projetés en lagune

L’ouvrage de franchissement en lagune, dit « 3e pont d’Abidjan », sera constituĂ© de 3 Ă©lĂ©ments :

- la plateforme nord

-

, cĂŽtĂ© Riviera, formant une avancĂ©e en remblais de 400 m sur la lagune. Son extrĂ©mitĂ© nord portera le poste de pĂ©age ainsi qu’une partie des bĂątiments d’exploitation. Son extrĂ©mitĂ© sud portera la culĂ©e nord du viaduc,

le viaduc

-

: long de 1 500 m, reposera sur 31 paires de pieux de fondation, d’espacement 50 m (culĂ©es C0 Ă  C30), de diamĂštre 2000, jusqu’à une profondeur maximale d’environ 70 m,

la plateforme sud

, cĂŽtĂ© Marcory Anoumabo : la derniĂšre culĂ©e du viaduc sera situĂ©e sur la terre ferme, Ă  l’emplacement des actuels jardins maraĂźchers situĂ©s dans l’enceinte de l’Institut National de la jeunesse et des sports (INJS). Cette culĂ©e sera attenante Ă  une plateforme en remblai mordant en partie sur la lagune, en rive ouest du canal d’Anoumabo.

3.1.2 Aménagements projetés à terre

La mise en Ɠuvre de la liaison Riviera-Marcory nĂ©cessite des amĂ©nagements Ă  terre, soit, du nord au sud, la construction de :

- deux bretelles

-

de l’échangeur avec le boulevard Mitterrand (une bretelle sud/est et une bretelle ouest/sud),

le rĂ©tablissement d’une route parallĂšle au Boulevard Mitterrand

-

(ancienne route de Bingerville),

une bretelle d’échange

-

(est/ouest et ouest/sud) entre l’ancienne route de Bingerville et la liaison Riviera-Marcory,

la plate-forme Ă  2x2 voies

-

de 3,50 m de large jusqu’au pĂ©age, avec un terre-plein central de 1,60 m et des bandes latĂ©rales de 1 m,

le rétablissement du Boulevard de France

-

(ou route de Riviera) par la voie VI,

le demi-Ă©changeur Riviera

-

orienté vers le sud,

les barriÚres de péage en pleine voie,

De l’autre cĂŽtĂ© de la lagune, soit au sud (cĂŽtĂ© Marcory) :

les bĂątiments d’exploitation et d’entretien, les auvents, Ăźlots, cabines et Ă©quipements associĂ©s,

- la zone de transition

- entre cette zone de transition et l’échangeur ValĂ©ry Giscard D’Estaing,

de 200 m environ permettant de passer de 2 x 3 voies de 3,50 m à 2 x 3 voies de 3,25 m. Le terre-plein central est conservé à 1,60 m et les bandes latérales à 1 m,

une plate-forme 2 x 3 voies

-

de 3,25 m avec un terre-plein central de 1,60 m et des bandes latérales de 1,0 m. Dans la partie urbanisée de cette zone, une voie latérale de 3,25 m avec un trottoir de 1,50 m maximum est construite de chaque cÎté du projet,

le rétablissement du Boulevard du Cameroun

-

. Le gabarit dégagé est de 4,65 m,

le rétablissement du Boulevard du Gabon

-

,

l’échangeur

avec le boulevard Giscard D’Estaing.

3.1.3 Autres informations relatives au projet

ActivitĂ©s d’entretien : A la demande de la BAfD, Socoprim a fourni une liste exhaustive de 90 activitĂ©s d’entretien Ă  mener par le concessionnaire en phase d’exploitation. Ces activitĂ©s concernent la chaussĂ©e et l’échangeur, le viaduc, les dispositifs d’assainissement et de retenue, la signalisation horizontale et verticale, les Ă©quipements Ă©lectriques, les bĂątiments d’exploitation, les structures de pĂ©age, les clĂŽtures, les espaces verts, les Ă©quipements du concessionnaire et de l’exploitant


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CoĂ»t total de l’amĂ©nagement : ce coĂ»t est actuellement estimĂ© Ă  230,4 M€ environ, dont 8 M€ de contingences.

Calendrier prévisionnel

- la premiÚre année sera principalement consacrée aux études préalables (pieux de fondations) et à la mise en place des installations de chantier (installation en zone nord et sud, quais en palplanche, atelier et unité de fabrication des caissons, construction du portique et des barges).

: Le chantier est prĂ©vu pour se dĂ©rouler en continu sur 27 mois (pas d’interruption pendant la saison des pluies). S’agissant des travaux relatifs aux structures en lagune :

- les travaux d’amĂ©nagement proprement-dit commenceront en annĂ©e 1 : au mois 3 pour la plateforme sud, au mois 6 pour la plateforme nord (durĂ©e des travaux de remblai : 8 mois) et au mois 10 pour la pose des pieux, chevĂȘtres et caissons du viaduc (durĂ©e des travaux de pose : 11 mois). L’essentiel de la pose du viaduc se fera donc en annĂ©e 2.

- les travaux de finition (chaussĂ©es, assainissement, installations de pĂ©age, signalisation
) commenceront en fin de premiĂšre annĂ©e / dĂ©but de deuxiĂšme annĂ©e (finition des plateformes nord et sud) et s’achĂšveront au mois 23 (Ă©quipement et finition du viaduc).

Au mois 26, l’ouvrage sera donc terminĂ©, et au mois 27, Socoprim procĂšdera aux Ă©preuves de chargement de l’ouvrage.

3.2 Rappel de l’état de rĂ©fĂ©rence de l’environnement La prĂ©sente section rappelle l’état de rĂ©fĂ©rence de l’environnement. Elle est extraite, pour la partie lagunaire, de la mise Ă  jour de l’EIES de 2011 et, pour la partie terrestre, de l’EIES de 1998 et de sa mise Ă  jour de 2009.

3.2.1 Environnement lagunaire

3.2.1.1 DĂ©lim itat ion de la zone d’étude

La zone lagunaire affectĂ©e par le projet dite « zone du projet » est situĂ©e en lagune EbriĂ©, dans la partie Est de l’agglomĂ©ration abidjanaise, entre les quartiers Riviera au nord et Marcory au sud. Cette zone comprend le chenal principal sur une extension est-ouest d’environ 10 km entre Blokosso et M’Pouto. Elle se situe entre le dĂ©bouchĂ© de la ComoĂ©, principal apport d’eau douce Ă  la lagune, et la communication avec la mer par le canal de Vridi.

Au sein de la zone du projet, certains secteurs seront plus directement affectĂ©s par les travaux. Il s’agit des rives au droit des futures plateformes, des zones d’emprise des amĂ©nagements en lagune (plateformes nord et sud, viaduc), des zones prĂ©vues pour le dragage et le dĂ©pĂŽt des vases, et de leur pĂ©riphĂ©rie immĂ©diate.

3.2.1.2 Milieu physique

‱ BathymĂ©trie La bathymĂ©trie de la zone d’étude, d’aprĂšs les levĂ©s de 1998, Ă©pouse le profil de l’ancienne vallĂ©e ennoyĂ©e par les transgressions marines. Elle se caractĂ©rise par :

- un chenal central,

- des

orientĂ© selon un axe W-SW/ E-NE, de profondeur maximale 5 Ă  6 m. Le fond du chenal, large d’environ 400 m est relativement plat et comblĂ© par des sĂ©diments.

hauts fonds (< 2 m) rĂ©partis irrĂ©guliĂšrement le long des rives. En rive nord, ils forment une frange continue, de largeur environ 400 m, entre la baie ThĂ©rĂšse et l’emprise de la future plateforme. Des Ăźlots sableux Ă©mergent actuellement lĂ  oĂč le banc est le plus large. En rive sud, la frange de hauts fonds est interrompue au droit de la future plateforme sud, par la prĂ©sence d’une fosse de profondeur 4 m Ă  l’embouchure du canal d’Anoumabo.

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- des pentes bien marquées et relativement réguliÚres

‱ Nature et qualitĂ© des sĂ©diments

, depuis la dĂ©pression du chenal central jusqu’aux hauts-fonds situĂ©s en rive.

- Stratigraphie sĂ©dimentaire dans la zone d’emprise du projet

Les sondages rĂ©alisĂ©s par MECASOL (1999) dans l’axe du futur ouvrage jusqu’à une profondeur de 60 m ont mis en Ă©vidence les couches sĂ©dimentaires suivantes (de la surface vers le fond) : (i) une couche superficielle de vases, Ă©paisse d’environ 10 m dans la partie centrale du chenal et s’amenuisant ou disparaissant vers les berges, (ii) une couche de sables lĂąches trĂšs Ă©paisse en rive nord (environ 15 m) et qui s’amenuise vers le chenal central (2 Ă  3 m), (iii) une Ă©paisse couche d’argiles compactes ; (iv) plus en profondeur, le substrat encaissant de l’ancienne vallĂ©e est constituĂ© de sables compacts

- Nature des sĂ©diments superficiels dans la zone d’étude

.

De façon gĂ©nĂ©rale, la lagune prĂ©sente une accumulation de vases dans le chenal central, et des hauts fonds sableux sur les franges nord et sud. Cependant, les campagnes sĂ©dimentologiques de 1998 et 2010 ont montrĂ© que les sĂ©diments vaseux sont Ă©galement prĂ©sents prĂšs des rives, notamment aux dĂ©bouchĂ©s de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera en rive nord, du canal d’Anoumabo en rive sud et sur la marge intĂ©rieure des hauts fonds sableux.

La zone des travaux en rive nord recoupe un haut fond sableux (profondeurs infĂ©rieures Ă  1,5 m, avec Ă©mergence d’ülots) qui constitue une zone de gisement potentiel de matĂ©riaux de remblais pour la future plate forme.

La zone d’emprise du futur pont recoupe : (i) dans sa moitiĂ© nord, la partie la plus profonde du chenal occupĂ© par une Ă©paisse couche de vase ; (ii) dans sa partie sud, un talweg en pente douce constituĂ© de matĂ©riaux sableux par fonds de 3 Ă  4 m.

La zone des travaux en rive sud prĂ©sente des fonds vaseux Ă  l’embouchure du canal d’Anoumabo et des matĂ©riaux sableux en rive et sur le profil en pente douce vers le chenal principal.

- Qualité des sédiments superficiels

Les travaux de référence de Martin et Marchand (1985) ont montré que les sédiments de la zone du projet présentaient en 1983 un niveau de pollution bien moindre que dans les baies urbanisées et industrielles (baies de Biétry, Cocody, Banco, Marcory), ou dans la zone portuaire, mais nettement supérieur à ceux de la partie orientale, non urbanisée, de la lagune Ebrié.

Le dosage des micropolluants (mĂ©taux lourds, HAP, PCB et organochlorĂ©s) sur les 5 Ă©chantillons prĂ©levĂ©s en 2010 fait apparaĂźtre : (i) une augmentation, approximativement d’un facteur 2, des concentrations en mĂ©taux lourds mesurĂ©es en 1983 ; (ii) une grande variabilitĂ© du type de contamination d’un Ă©chantillon Ă  l’autre avec une valeur dĂ©classante au regard des rĂ©fĂ©rentiels europĂ©ens pour au moins un paramĂštre (Cu, Ni, Cd, Hg ou HAP). En revanche, il n’apparaĂźt aucune contamination significative par les substances organochlorĂ©es (PCB et insecticides).

D’aprĂšs les rĂ©fĂ©rentiels europĂ©ens, ce niveau de pollution reste compatible avec un dĂ©pĂŽt en lagune effectuĂ© de façon contrĂŽlĂ©e et prĂ©cautionneuse.

Pendant la phase chantier, des analyses complĂ©mentaires seront effectuĂ©es sur les masses de sĂ©diments concernĂ©es par les travaux, afin de s’assurer que le niveau de contamination est conforme Ă  celui observĂ© lors des investigations de rĂ©fĂ©rence.

‱ Hydrodynamique et courantologie

La zone de projet est soumise d’une part aux apports continentaux, principalement les apports fluviaux de la ComoĂ© (crue annuelle entre aoĂ»t et novembre) mais aussi les apports de ruissellement en saison des pluies, et d’autre part aux apports maritimes (alternance flot/jusant 2 fois par jour) par le canal de Vridi.

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Le chenal central dans la zone du projet se caractĂ©rise en toute saison par un courant bien marquĂ© (approximativement entre 20 et 100 cm/s) et unidirectionnel dans la colonne d’eau, avec une alternance, liĂ©e au cycle de la marĂ©e, entre courant de jusant (vers l’ouest) et courant de flot (vers l’est). En pĂ©riode d’étiage, le jusant et le flot ont des durĂ©es sensiblement Ă©gales (5 h), tandis qu’en pĂ©riode de crue de la ComoĂ©, le jusant est plus long (6 heures, contre 4 heures de flot) et plus puissant.

La vitesse maximale d’environ 1 m/s a Ă©tĂ© mesurĂ©e en surface, au jusant et en pĂ©riode de crue. Le courant est bien marquĂ© dans le chenal principal (de l’ordre de 40 cm/s en moyenne). Il diminue avec la profondeur et au fur et Ă  mesure que l’on se rapproche des berges. Dans les baies, le courant est peu marquĂ© et prĂ©sente un caractĂšre giratoire.

‱ Charge solide

Dans la zone du projet, la charge solide « naturelle » est relativement importante (de l’ordre de 120 mg/l en moyenne annuelle) du fait des apports de la ComoĂ© et des flux polluants entrainant le dĂ©veloppement du phytoplancton. A noter que la charge solide connaĂźt d’importantes variabilitĂ©s d’un jour Ă  l’autre, notamment en relation avec les prĂ©cipitations. L’incidence des travaux sur la charge solide devra donc ĂȘtre mesurĂ©e en diffĂ©rentiel de la charge solide « naturelle ».

3.2.1.3 Milieu biologique

‱ BiocĂ©nose benthique

Dans la zone du projet, la macrofaune benthique peu diversifiée est surtout présente dans les zones périphériques de sables ou de vases. Le chenal central est quasiment dépourvu de macrofaune benthique. Les mollusques dominent dans les zones sableuses (hußtres, mélanides, arches et tellines). Les annélides (comme Nereis victoriana) sont abondantes dans les zones envasées et à la périphérie des fonds trÚs pollués.

‱ VĂ©gĂ©tation des berges

L’inventaire botanique rĂ©alisĂ© sur l’ülot sableux situĂ© dans la zone d’emprise des travaux a mis en Ă©vidence la prĂ©sence de jeunes plants isolĂ©s de Rhizophora racemosa, palĂ©tuvier des mangroves ouest-africaines. Mais la majeure partie de la couverture vĂ©gĂ©tale est constituĂ©e des espĂšces buissonnantes : Ceratopteris cornuta, Dalbergia ecastaphyllum et Drepanocarpus lunatus. L’intĂ©rĂȘt Ă©cologique de cette vĂ©gĂ©tation est trĂšs relatif car il ne s’agit pas d’un milieu de mangrove Ă  proprement parler.

3.2.1.4 Milieu humain

‱ Usages de la lagune

La zone du projet est parcourue par des embarcations de transports de personnes et de marchandises (pinasses, pirogues, bateaux de tourisme). Elle ne recoupe pas les couloirs de circulation des bateaux-bus. La navigation de plaisance est trĂšs limitĂ©e. Le canoĂ«-kayak est pratiquĂ© par l’INJS et des compĂ©titions sont rĂ©guliĂšrement organisĂ©es dans la zone du projet.

- Transports, pĂȘche et navigation

La pĂȘche industrielle Ă©tant interdite sur la lagune depuis 1982, la pĂȘche se limite Ă  une pĂȘche individuelle en pirogue avec utilisation des filets maillants, de l’épervier et du filet Ă  pieds. Le nombre de pirogues est peu important.

Selon le Rapport d’EIES de 1998, « la zone du pont n’étant pas une zone spĂ©cifique de pĂȘche, cette activitĂ© ne devrait pas ĂȘtre affectĂ©e par le projet ».

La zone du projet est Ă©galement le siĂšge de sabliĂšres. Depuis quelques annĂ©es, il n’a plus Ă©tĂ© observĂ© de sabliĂšres en activitĂ© (avec drague) en rive nord oĂč elles sont interdites. En revanche l’exploitation est susceptible de se poursuivre Ă  Marcory et Koumassi, et aussi de façon plus artisanale (engins manuels) en rive nord.

- Extraction de sables

Selon le Rapport d’EIES de 1998, « l’exploitation devra ĂȘtre dĂ©placĂ©e. Plusieurs solutions sont envisageables : trouver un nouvel emplacement et profiter des travaux pour consolider la berge et

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permettre ainsi l’accĂšs des camions, employer les extracteurs de sables comme manƓuvres pour le chantier (suggestion de leur part). ».

L’exutoire d’eaux usĂ©es du quartier Riviera (station dâ€˜Ă©puration non fonctionnelle) dĂ©bouche en rive nord au droit de la plateforme. La zone du projet reçoit Ă©galement au sud, via le canal d’Anoumabo, les rejets domestiques - directs ou collectĂ©s - d’une partie de la population de Marcory et de Koumassi.

- Assainissement

3.2.2 Environnement terrestre

3.2.2.1 Milieu physique

‱ Relief

Au niveau du projet, les rives nord et sud diffĂšrent fortement sur le plan de la topographie. La rive sud (Marcory) est plate, les altitudes du terrain naturel s’échelonnant entre 1.5 et 3 IGCI au niveau du projet. Au contraire, la zone de Riviera (nord) prĂ©sente un relief de collines. Le thalweg de BlinguĂ©, que suit le projet dans sa partir nord entaille ces collines sur une hauteur pouvant atteindre 25 mĂštres. Les versants de ce vallon prĂ©sentent une forte pente, et des signes d’instabilitĂ© des terrains sont localement visibles.

‱ GĂ©ologie

Abidjan se situe dans le bassin sĂ©dimentaire de CĂŽte d’Ivoire, long de 350 km environ, orientĂ© de l’est vers l’ouest et dont la largeur nord-sud, trĂšs rĂ©duite, est comprise entre 10 et 40 km.

La rĂ©gion d’Abidjan n’est pas reconnue comme prĂ©sentant un quelconque risque sismique.

‱ HydrogĂ©ologie

Au sud de la lagune, les sables du cordon littoral surmontant des alternances d’argiles ou vases et de sables quaternaires recùlent une nappe d’eau douce, qui surmonte les eaux saumñtres en communication avec la mer ou par la lagune.

L’üle de Petit Bassam prĂ©sente une Ă©paisseur de l’ordre de 20 Ă  30 mĂštres de sables grossiers sous un recouvrement limoneux ou argileux peu Ă©pais. Ces formations sableuses surmontent des vases, elles-mĂȘmes superposĂ©es aux formations tertiaires du Continental Terminal. Ces sables sont aquifĂšres et sont exploitĂ©s Ă  Treichville pour l’Adduction d’Eau Potable (AEP) et l’industrie.

Au nord de la lagune, les plateaux et collines qui constituent les différents quartiers de Cocody sont constitués de dépÎts du Continental Terminal (sables tertiaires) présentant habituellement la coupe-type suivante, de haut en bas :

- 5 à 35 m de sables latéritiques,

- 4 Ă  20 m de sable argileux ocre, avec sable plus grossier Ă  la base,

- 3 Ă  18 m d’argiles bariolĂ©es blanches ou violacĂ©es,

- 15 à 30 m d’argile sableuse avec intercalations de sables grossiers.

Sauf au voisinage immĂ©diat de la lagune, oĂč elle peut-ĂȘtre contaminĂ©e par le sel, la nappe du Continental terminal prĂ©sente des caractĂ©ristiques chimiques et hydrodynamiques trĂšs intĂ©ressantes, et constitue l’aquifĂšre principal exploitĂ© pour l’alimentation en eau potable d’Abidjan.

Cette nappe pourvoit également aux besoins industriels par le biais de trÚs nombreux forages privés.

En 1998, il Ă©tait exclu qu’à moyen ou long terme, la nappe du Continental terminal puisse faire l’objet d’une exploitation pour l’AEP dans le secteur du projet, dans la mesure oĂč les recherches s’orientent plutĂŽt vers des zones situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur, dans un contexte de moindre urbanisation et de moindre sensibilitĂ© Ă  l’intrusion saline.

Il n’existe pas de captage d’eau potable dans la zone du projet.

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‱ Climatologie

La grande saison des pluies se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement entre mai et juillet. Des pluies intenses peuvent nĂ©anmoins ĂȘtre observĂ©es en avril. La direction de la masse d’air humide est nord pendant la saison pluvieuse. Les mois d’aoĂ»t et de septembre, au cours desquels apparaĂźt la petite saison sĂšche, sont secs et frais. La petite saison pluvieuse se situe entre octobre et novembre quand la direction de la masse d’air humide est sud. La grande saison chaude et sĂšche arrive entre dĂ©cembre et mars. Au cours de cette pĂ©riode, l’harmattan apparaĂźt soit en janvier, soit en fĂ©vrier.

Les hauteurs des pluies annuelles

La

sont généralement comprises entre 1 500 et 2 000 mm. Une baisse de la pluviométrie est observée depuis les années soixante-dix tandis que la durée de la petite saison des pluies est en augmentation.

tempĂ©rature de l’air

Le

, de l’ordre de 26°C en moyenne, varie peu. Les moyennes mensuelles et journaliĂšres varient de quatre Ă  huit degrĂ©s respectivement en moyenne.

vent

‱ Ecoulements d’eau superficielle

est gĂ©nĂ©ralement modĂ©rĂ© Ă  Abidjan et sur le domaine marin au voisinage de l’agglomĂ©ration. Le vent moyen Ă  Abidjan sur la pĂ©riode 1997-2007 est caractĂ©risĂ© par un secteur dominant : Ouest et Sud-Ouest et une vitesse faible de 2 m/s, donc une force de 7,2 km/h.

Marcory

- le bassin versant de la baie de Biétry,

se trouve sur la partie sud de la ville d’Abidjan, entiĂšrement urbanisĂ©e et au relief plat. Ce secteur regroupe 4 sous-bassins versants avec un taux d’occupation des sols Ă©levĂ© (70 Ă  80 %) :

- le bassin versant de la baie de Koumassi,

- le bassin versant du port et de Treichville,

- le bassin versant de Marcory.

L’emprise du projet se trouve principalement sur ce dernier sous-bassin qui est drainĂ© par le canal de base Koumassi-Marcory et fortement occupĂ© (environ 80 %) et urbanisĂ©.

La Riviera

- le bassin versant d’AkouĂ©do,

se trouve à l’est d’Abidjan. Cette partie regroupe trois bassins versants :

- le bassin versant du golf,

- le bassin versant Cocody est.

Du cĂŽtĂ© Riviera, l’emprise du projet se trouve principalement sur le bassin versant de Cocody est. Ce bassin trĂšs encaissĂ©, draine l’est de Cocody, le centre des Deux Plateaux et l’Ouest de la Riviera. Le taux d’urbanisation n’y est pas saturĂ©. Le thalweg de ce bassin versant reçoit, entre autres, des affluents domestiques et des dĂ©chets d’hĂŽpitaux sans traitements.

Sur ce bassin versant existe un systùme d’assainissement à la fois collectif et autonome.

Les canaux pluviaux

3.2.2.2 Milieu biologique

d’Abidjan vĂ©hiculent des dĂ©bits de pointe importants crĂ©Ă©s par les pluies intenses que connaĂźt la ville en saison pluvieuse ruisselant sur des surfaces trĂšs impermĂ©abilisĂ©es. Les ouvrages pluviaux secondaires sont revĂȘtus en bordure de voirie dans les quartiers, mais les drains principaux sont en gĂ©nĂ©ral non revĂȘtus.

Sur le quartier de Marcory, seuls les terrains de l’INJS ne sont pas urbanisĂ©s. La vĂ©gĂ©tation est constituĂ©e d’espĂšces herbacĂ©es et arbustives sans valeur particuliĂšre.

Sur les terrains compris entre la lagune et la résidence de Mme ThérÚse Houphouët-Boigny, les terrains sont cultivés (maraßchage, horticulture), ou utilisés par des pépiniéristes qui cultivent des végétaux décoratifs.

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Dans le thalweg de BlinguĂ©, les espaces non construits sont dĂ©volus en quasi-totalitĂ© Ă  l’agriculture, hormis quelques friches. On y trouve des bananiers, des palmiers Ă  huile, des avocatiers, du manioc et du maĂŻs.

L’ülot Riviera abritait des vestiges de la mangrove (les deux pieds de rhizophora ont Ă©tĂ© dĂ©truits pendant la crise post-Ă©lectorale 2010) qui fut autrefois reprĂ©sentative de la mangrove de la lagune EbriĂ©.

L’arboretum du centre national de floristique constitue le seul espace naturel situĂ© au voisinage du projet. On note quelques pieds provenant du centre qui se sont dĂ©veloppĂ©es hors zone de clĂŽture de ce dernier ont Ă©tĂ© dĂ©truits par les travaux d’assainissement de l’universitĂ© entrepris par le MinistĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche Scientifique en aoĂ»t 2011. En gĂ©nĂ©ral, ces pieds sont dĂ©truits au profit de la culture sur brĂ»lis.

3.2.2.3 Milieu humain

Sur les deux communes concernĂ©es, les donnĂ©es chiffrĂ©es de la population ont Ă©tĂ© estimĂ©es pour l’annĂ©e 2002 Ă  partir des chiffres du recensement de 1989 et de 1998, l’évolution entre 1989 et 1998 Ă©tant prolongĂ©e entre 1998 et 2002 pour obtenir la valeur de population 2002 puis entre 1998 et 2015 pour obtenir la valeur de population 2015 (taux de croissance annuel de l’ordre de 3,5%).

Les chiffres de population estimĂ©s pour chacune des 2 communes sont prĂ©sentĂ©s au tableau ci-aprĂšs, ainsi que l’estimation de population Ă  l’horizon 2015 :

Tableau 3 : Population des communes de Marcory et Cocody

Commune Population 2002 estimée

Population 2015 estimée

Cocody 221 655 690 000

Marcory 195 019 350 000

Total Abidjan 3 036 868 5 252 000

Sur le plan de l’occupation du sol, ces 2 communes prĂ©sentent des caractĂ©ristiques bien tranchĂ©es, comme le montre le tableau suivant :

Tableau 4 : Occupation des sols sur les communes de Marcory et Cocody (en hectares) en 2002

Espaces naturels

Terrains urbains Habitat Activités Equipements Surface

totale Cocody 4156 1253 1174 64 827 7474

Marcory 66 60 485 201 185 997

Total Abidjan 22302 3396 5652 1778 2825 35953

La commune de Marcory (superficie totale d’environ 12,5 km2) est pratiquement totalement urbanisĂ©e, alors que prĂšs de la moitiĂ© de la surface totale (132 km2) de la commune de Cocody est encore inoccupĂ©e. Cela est du notamment Ă  la prĂ©sence d’un vallon cultivĂ© et inondable.

Les chiffres de densitĂ© de population traduisent ces diffĂ©rences dans l’occupation du sol :

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Tableau 5 : Densité de population sur les communes de Marcory et Cocody

Commune Densité de population

rapportée à la surface totale (habitants par hectare)

Densité de population rapportée à la surface hors

espaces naturels (habitants par hectare)

Densité de population rapportée à la surface

d'habitat et terrains urbains (habitants par hectare)

Cocody 30 67 91

Marcory 196 209 358

Total Abidjan 84 222 336

Plus prĂ©cisĂ©ment, sur le tracĂ© du projet pour la partie Nord, l’occupation des sols est la suivante. Dans le vallon, se trouvaient en avril 2009, les cultures pĂ©rennes : principalement des bananiers (environ 500 pieds), une vingtaine de palmiers Ă  huile et quelques avocatiers et des cultures annuelles ou bisannuelles : du manioc et du maĂŻs sur une surface d’environ 15 000 mÂČ. Ce vallon est constituĂ© d’autres espĂšces arbustives et herbacĂ©es d’intĂ©rĂȘt non nĂ©gligeable, notamment dĂ©veloppĂ©es dans les friches sĂ©parant les parcelles de cultures. On note la prĂ©sence, prĂšs de ce vallon, de l’arboretum de l’universitĂ© d’Abidjan qui prĂ©sente de nombreuses espĂšces arbustives d’un grand intĂ©rĂȘt mais qui n’est pas situĂ© sur le tracĂ© du projet. Il faut rappeler que toutes ces cultures ont Ă©tĂ© dĂ©truites par le MinistĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche Scientifique dans le cadre de son programme d’assainissement des universitĂ©s en aoĂ»t 2011. Dans la zone du plateau, en dehors de quelques arbres se trouvant sur l’allĂ©e de Madame HouphouĂ«t-Boigny, il n’y a ni maison, ni culture. En effet, sur cette zone du projet peu Ă©tendue (250 m) mais assez large, se trouvent des horticulteurs de fleurs et quelques maraĂźchers, ainsi qu’une grande villa entourĂ©e d’un parc, d’une maison en construction et de terrains attribuĂ©s et lotis. L’ilot Riviera abritait des vestiges de la mangrove qui fut autrefois reprĂ©sentative de la mangrove de la lagune EbriĂ©. Durant les crises sociopolitiques ces vestiges ont toujours faits l’objet de destruction.

Sur le tracĂ© partie Sud, en partant de la lagune, on trouve le terrain appartenant Ă  l’INJS (Institut de la jeunesse et des sports). Ce terrain prĂ©sente une vĂ©gĂ©tation arbustive et arborĂ©e sans intĂ©rĂȘt Ă©cologique particulier. Entre l’INJS et le canal se sont installĂ©s sur environ 100 m de long et 4 m de large une quarantaine de petites porcheries, comptant chacune 2 ou 3 truies. On trouve Ă©galement sur cette portion de tracĂ© une zone artisanale (commerce de sable et garages) ainsi qu’une plate-forme de collecte de dĂ©chets. On retrouve ensuite le quartier populaire de Marcory trĂšs urbanisĂ©.

Concernant, l’usage des milieux :

- Au niveau de la Riviera, cet usage se limite aux activitĂ©s agricoles le long du vallon de BlinguĂ© et d’horticulture (plantes dĂ©coratives et fleurs) ;

- Au niveau de la lagune, le trafic n’a pas changĂ© en dix ans. Il s’agit entre autres des bateaux bus de la SociĂ©tĂ© des Transports Abidjanais (SOTRA) faisant le trajet Treichville-Blokosso-Plateau et des pinasses et pirogues faisant traverser des personnes dans le sens nord-sud et vis-versa. Les zones traversĂ©es par ces diffĂ©rents moyens de transport ne sont pas concernĂ©es par la zone du projet. Des bateaux de tourisme de la SOTRA et des pinasses traversent de façon hebdomadaire ou par quinzaine la zone du projet. L’usage ludique est trĂšs limitĂ©. La pĂȘche industrielle est interdite sur la lagune.

- Au niveau de Marcory, ce sont des activitĂ©s commerciales (dans l’emprise libĂ©rĂ©e en 1998), agricoles (INJS) et d’élevage de porc qui caractĂ©risent l’usage du milieu.

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4. Impacts positifs et négatifs Cette section :

‱ « doit mettre l’accent sur les impacts positifs qui peuvent ĂȘtre bonifiĂ©s en vue d’amĂ©liorer la performance environnementale et sociale du projet, ainsi que sur les impacts nĂ©gatifs qui nĂ©cessitent des mesures d’attĂ©nuation afin de les minimiser ou de les compenser » (PEES BAfD, annexe 11)

‱ constitue la synthĂšse des diffĂ©rents documents E&S prĂ©cĂ©dents pour ce qui est des sections relatant les impacts du projet. Elle reprend notamment le tableau 36 p. 111 de 2010.

‱ est structurĂ©e en 3 sous-sections : (i) les impacts environnementaux sur le milieu lagunaire (ii) les impacts environnementaux sur le terrestre (iii) les impacts sociaux.

4.1 Impacts environnementaux sur le milieu lagunaire

Le tableau suivant prĂ©sente les impacts de chacune des composantes du projet. Il donne l’ampleur de l’impact rĂ©siduel (c'est-Ă -dire l’impact prĂ©visible une fois que les mesures de prĂ©vention ou d‘attĂ©nuation dĂ©finies auront Ă©tĂ© mises en Ɠuvre). Les impacts rĂ©siduels Ă©valuĂ©s comme « d’ampleur moyenne » sont en gras.

Tableau 6 : Impacts environnementaux du projet en phase travaux et en phase exploitation, et leur importance au regard des activités menées.

Activités Impacts environnementaux sur le

milieu lagunaire Importance de l’impact rĂ©siduel

Trav

aux

Travaux en zone nord

AmĂ©nagement du quai d’accostage

Impacts sur la végétation riveraine Moyen

Nuisance sonore liée au battage des palplanches Mineur

DĂ©vasage de la zone d’emprise de la plateforme

Remise en suspension de fines et impacts associés (augmentation de la turbidité, relargage éventuel de micropolluants, incidences sur la biocénose)

Mineur (car les MES seront aspirés avec la drague)

Modification des caractĂ©ristiques du fond – bathymĂ©trie, nature du sĂ©diment, biocĂ©nose benthique

Mineur (car espace limitĂ© et destinĂ© Ă  ĂȘtre remblayĂ©)

DĂ©pĂŽt des vases en lagune (cĂŽne de diffusion)

Remise en suspension de fines et impacts associés

Moyen (car attĂ©nuĂ© par l’utilisation d’un cĂŽne de diffusion)

Aménagement de la digue de gabions

Remise en suspension de fines et impacts associés Mineur

Creusement de l’aire de circulation des barges

Remise en suspension de fines et impacts associés

Moyen (car attĂ©nuĂ© par l’utilisation des techniques de dragage adaptĂ©es)

Modification des caractéristiques du fond - bathymétrie et biocénose benthique

Mineur (car les sédiments superficiels seront peu perturbés)

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Impact sur la protection de la nappe du continental terminal

Mineur (car la zone d’extraction est d’extension limitĂ©e, ne concerne que les premiers mĂštres de sĂ©diments, ce qui ne reprĂ©sente qu’un faible pourcentage des sĂ©diments accumulĂ©s en fond de lagune)

Remblaiement de la plateforme nord

Remise en suspension de fines et impacts associés

Mineur (car mise en place d’un gĂ©otextile en pĂ©riphĂ©rie de la digue en gabions)

Autres travaux

Sondages prĂ©alables aux travaux Pas d’impact significatif Non significatif

Mise en place des piles

Fuites modérées de bentonite et de lait de ciment Mineur (car fuites modérées)

Remise en suspension de fines et impacts associés Moyen

Modification des caractĂ©ristiques du fond – bathymĂ©trie, nature des sĂ©diments, biocĂ©nose aquatique

Mineur (car volumes de dépÎts relativement modérés)

Travaux en zone sud

Remise en suspension de fines et impacts associés

Moyen (car attĂ©nuĂ© par utilisation d’un cĂŽne de diffusion)

Modification des caractĂ©ristiques du fonds – bathymĂ©trie, biocĂ©nose aquatique

Moyen (car les volumes mobilisés seront significatifs)

Circulation des engins flottants Risque d’épandage de carburants Mineur (car pris en compte dans le

SME)

Expl

oita

tion

Rétrécissement du chenal lagunaire

LégÚre accélération des courants de flot et de jusant et turbulences au niveau des piles

Mineur

Modification de la bathymétrie et de la dynamique sédimentaire avec dépÎts en berge et creusement du chenal

Mineur (à vérifier par un suivi)

Circulation des véhicules sur le

pont

Dégradation de la qualité des eaux lagunaires par rejet des eaux pluviales de drainage du tablier contaminées par les micropolluants

Mineur (au regard de l’ensemble des sources de contamination de la lagune par les micropolluants et du systĂšme prĂ©vu d’assainissement des EP).

Risque de dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux lagunaires par dĂ©versement de produits dangereux en cas d’accidents sur le pont

Mineur (compte tenu de la mise en place d’un systĂšme de caniveaux et de bassins de rĂ©tention)

Rejets d’eaux usĂ©es des bĂątiments d’exploitation

Dégradation de la qualité des eaux lagunaires

Mineur (car le rejet sera raccordĂ© au collecteur d’EU de la Riviera)

A noter que la quantité de déchets industriels banaux (bois, ferraille, déchets inertes, papiers-cartons, autres) et spéciaux (huiles, hydrocarbures
) produits par le chantier du viaduc et des travaux linaires a été estimée par Socoprim à la demande de la BAfD. Le total est estimé à 1 542 tonnes, dont 18 tonnes de déchets spéciaux. Un plan de gestion des déchets sera défini en tant que composante du SME et les déchets seront mis en décharge appropriée ou bien traités selon leur nature, dans le respect de la réglementation et des normes en vigueur.

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4.2 Impacts environnementaux sur le milieu terrestre

Le tableau suivant synthĂ©tise les impacts environnementaux du projet sur le milieu terrestre, en phase chantier et en phase d’exploitation. Les impacts qui ont une importance moyenne Ă  majeure sont en signalĂ©s en gras.

Tableau 7 : Impacts environnementaux du projet sur le mil ieu terrestre et leur importance au regard des activités menées.

Activités Impacts environnementaux sur le milieu terrestre

Importance de l’impact rĂ©siduel

Trav

aux

Engins et transport du matériel, entretien des engins

Nuisance lumineuse, sonore (équipements mobiles, génératrices, compresseurs
)

Mineur

DĂ©gradation du sol Moyen

Génération de poussiÚre, génération de boues sur les voies publiques, Mineur

DĂ©versement accidentel de produits pĂ©troliers (rupture de rĂ©servoir d’engin ou vĂ©hicule, mauvaise manipulation lors de l’avitaillement en carburant d’un engin ou un vĂ©hicule)

Mineur Ă  majeur

Terrassement : dĂ©boisement, mise en place des pistes, des plates-formes techniques, des rĂ©seaux d’assainissement, des ouvrages de franchissement, des dĂ©rivations des cours d’eau et canaux si nĂ©cessaire

Disparition de végétation, génération de déchets solides, génération de boues, destruction du milieu biologique, rejet de poussiÚre

Mineur

Destruction du couvert vĂ©gĂ©tal avec la disparition des restes de mangrove sur l’ülot de la Riviera

Moyen

DĂ©gradation du sol et des berges Moyen

Installation des bĂątiments de chantier

Nuisance sonore Mineur

Dégradation du sol, génération de déchets solides (y compris ménagers) liquides

Mineur

Ferraillage, montage des grues Nuisance sonore Mineur

Génération de déchets solides Mineur

Fondations superficielles

Nuisance sonore Moyen

Dégradation des sols, rejets liquides, génération de boues et de déchets solides

Mineur

Tablier béton Pollution du sol Mineur

Construction et revĂȘtement de la voirie

Génération de déchets solides Mineur

GĂ©nĂ©ration de dĂ©chets liquides (rĂ©sidus de produits d’enrobage) et pollution des eaux et sol (dĂ©versement accidentel de produits d’enrobage)

Mineur Ă  majeur

DĂ©gradation du sol, pollution de l’air Mineur

Nuisance sonore Moyen

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Expl

oita

tion

Trafic intense à grande vitesse et augmentation de la surface imperméable

Ruissellement des eaux de pluie et génération de déchets liquides (eaux hydrocarbonées, fuite de produits pétroliers des engins roulants
)

Faible Ă  majeur

Nuisance sonore Moyen

Pollution de l’air (Ă©mission de gaz des engins roulants) Majeur

DĂ©gradation de la qualitĂ© de l’air Majeur

Pollution des sols par infiltration des eaux contaminées Mineur à majeur

Présence du viaduc Impact paysager Mineur

Trafic et ralentissements, prĂ©sence de l’échangeur

Pollution des sols par infiltration des eaux contaminées Mineur à majeur

Nuisance sonore Moyen

Génération de déchets ménagers Mineur

4.3 Impacts sociaux

En 1998, tous les impacts sociaux nĂ©gatif sur les populations affectĂ©es par le projet ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans le cadre d’un Plan d’Action pour la RĂ©installation (PAR). Le PAR a Ă©tĂ© validĂ© par les autoritĂ©s nationales et les bailleurs de fonds. L’exĂ©cution de ce PAR a permis l’indemnisation et la compensation des personnes affectĂ©es par le projet, la rĂ©alisation des travaux d’amĂ©nagement et de construction et le suivi social du projet. Les droits ont Ă©tĂ© purgĂ©s. Les cas rĂ©siduels de ce PAR font l’objet d’une attention particuliĂšre du Gouvernement ivoirien Ă  travers le MinistĂšre des Infrastructures Economiques. Les activitĂ©s liĂ©es Ă  la rĂ©alisation du projet ont Ă©tĂ© suspendues Ă  cause des crises sociopolitiques qu’a connues le pays.

Dix ans aprĂšs, l’emprise mise en rĂ©serve par l’Etat de CĂŽte d’Ivoire conformĂ©ment aux termes de la Convention de Concession, est de nouveau occupĂ©e par des gĂ©rants d’activitĂ©s Ă©conomiques majoritairement installĂ©es, Ă  titre provisoire, par la Mairie de Marcory. En effet, dans le cadre de la rĂ©vision du PAR de 1998, les rĂ©sultats de l’étude socio-Ă©conomique rĂ©alisĂ©e en juillet 2010 par BURGEAP ont mis en Ă©vidence la prĂ©sence de constructions, d’activitĂ©s commerciales, artisanales et agro-pastorales, ainsi que des Ă©quipements communautaires dans l’emprise du projet dans les Communes de Marcory et de Cocody. Au total, ce sont environ 2 492 personnes d’origines et de statuts d’occupation divers qui sont affectĂ©es par le projet.

La rĂ©alisation du projet impose aux promoteurs (l’Etat ivoirien et la Socoprim), le dĂ©placement de l’ensemble des personnes exerçant des activitĂ©s Ă©conomiques dans son emprise. L’organisation de ce dĂ©placement est assujettie Ă  une bonne maĂźtrise des facteurs socio-Ă©conomiques et humains prĂ©valant dans la zone du projet.

En aoĂ»t 2011, aprĂšs la crise post-Ă©lectorale, les donnĂ©es du Plan de RĂ©installation RĂ©visĂ© (PRR) de juillet 2010 ont Ă©tĂ© consolidĂ©es avec les structures de l’Etat et les populations affectĂ©es par le projet.

Pour minimiser les impacts nĂ©gatifs du projet au niveau des Paps, L’Etat ivoirien s’est engagĂ© Ă  l’octroie d’une aide Ă  la rĂ©installation et non Ă  une indemnisation compte tenu de leur statut dĂ©fini au point (3.4.3) qui stipule que : «Un troisiĂšme groupe est constituĂ© de personnes qui n’ont pas de droits lĂ©gaux ou autres, susceptibles d’ĂȘtre reconnus sur les terres qu’elles occupent, et qui ne rentrent pas dans les deux catĂ©gories dĂ©crites ci-dessus. Ces personnes auront droit Ă  une aide Ă  la rĂ©installation, en lieu et place de l’indemnisation, pour leur permettre d’amĂ©liorer leurs conditions de vie (indemnisation pour la perte d’activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de moyens de subsistance, de propriĂ©tĂ© sur des ressources communes, de cultures, etc.), Ă  condition qu'elles aient occupĂ© le site du projet avant une date limite fixĂ©e par l'emprunteur et acceptable pour la Banque ».

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Ainsi, au terme des Ă©changes trĂšs libres, vĂ©ritablement ouverts, enrichissantes et citoyens, les mesures suivantes ont Ă©tĂ© consensuellement arrĂȘtĂ©es par catĂ©gorie, afin d’éviter de connaĂźtre le mĂȘme sort que d’autres personnes dĂ©guerpies en aoĂ»t 2011 sans aucune aide du domaine publique occupĂ© illĂ©galement.

Les Paps ont été regroupés par catégorie. Nous avons entre autres :

- Les fripiers, deux catĂ©gories de personnes ont Ă©tĂ© identifiĂ©es Ă  savoir les permanents et les non permanents. Il a Ă©tĂ© retenu de rĂ©installer 185 personnes dont 143 fripiers permanents au premier Ă©tage du marchĂ© central de Marcory. Le Gouvernement, en relation avec la Mairie de Marcory a dĂ©jĂ  entamĂ© les travaux d’amĂ©nagement de la plate forme et les conditions de rĂ©installation et de distribution des places sont arrĂȘtĂ©es de commun accord avec les reprĂ©sentants des fripiers. Pour les non permanents, ils ont eux-mĂȘmes identifiĂ© un site au grand marchĂ© « privĂ© » des Deux Plateaux dans la commune de Cocody. Le Gouvernement a optĂ© pour la rĂ©installation provisoire de 3 ans et Ă  charge aux fripiers de complĂ©ter le montant de 200 000 F CFA pour une installation dĂ©finitive. Toutefois, pour leur faciliter le paiement, l’Etat prend en charge la caution de 60 000 F CFA et le promoteur a donnĂ© son accord pour un versement Ă©chelonnĂ© sur une pĂ©riode de dix (10) mois Ă  raison de 14 000 FCFA par mois. En somme, il est prĂ©vu la rĂ©installation de 419 fripiers non permanents. La liste a Ă©tĂ© validĂ©e suite Ă  une confrontation avec celle transmise par les reprĂ©sentants des fripiers et les donnĂ©es du recensement effectuĂ© par BURGEAP.

Les commerçants des autres produits vestimentaires, produits manufacturĂ©s et cosmĂ©tiques qui font partie des PAPs seront installĂ©s au 1er Ă©tage du marchĂ© en mĂȘme temps que les 143 fripiers.

- Toutes les autres catĂ©gories (commerçants, maraĂźchers, fleuristes, maquis-restaurants, lavage auto, kiosques Ă  cafĂ©, Ă©leveurs de porcs et artisans) ont chacun bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une indemnitĂ© forfaitaire de rĂ©installation comprise variant 100 000 FCFA Ă  250 000 FCFA en fonction de la taille de l’activitĂ©. Les employĂ©s des exploitants agricoles (maraĂźchers et fleuristes) ont quant Ă  eux perçu chacun une indemnitĂ© de 35 000 FCFA pour perte de revenu. Ces diffĂ©rentes catĂ©gories des populations affectĂ©es ont signĂ© les certificats de compensation qui leur ont Ă©tĂ© soumis par la Cellule et ont libĂ©rĂ© l’emprise du projet en septembre 2011.

S’agissant des propriĂ©taires des bĂątis, le MinistĂšre des Infrastructures Economiques (MIE) et le MinistĂšre de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme (MCAU) ont lancĂ© l’opĂ©ration d’expertise immobiliĂšre des constructions situĂ©es dans les emprises du pont et du poste de pĂ©age dans le quartier de la Riviera Cocody. Les propriĂ©taires de ces bĂątis dĂ©tiennent des titres de propriĂ©tĂ©s (Titres Fonciers etc.). Ainsi, la procĂ©dure administrative et judiciaire pour un rĂšglement de ce problĂšme est proposĂ©e. Une rencontre avec la Cellule d’ExĂ©cution du PRR et les propriĂ©taires de bĂątis de Cocody s’est dĂ©jĂ  tenue et le dialogue sera maintenu jusqu’au rĂšglement dĂ©finitif du problĂšme.

Au niveau de la commune de Marcory, les bĂątis et Ă©tals construits en planches et caisses mĂ©talliques ont Ă©tĂ© dĂ©montĂ©s par leurs propriĂ©taires. Pour le poste de groupage des dĂ©chets mĂ©nagers, la Mairie de Marcory qui est la principale bĂ©nĂ©ficiaire de cette infrastructure communautaire est en train de travailler Ă  l’identification d’un autre site plus appropriĂ©.

En plus de ces dispositions sociales prise par le Gouvernement ivoirien qui a en charge Ă  mise Ă  disposition de l’emprise libĂ©rĂ©e au Promoteur, il est prĂ©vu au titre des mesures d’attĂ©nuation sur les infrastructures communautaires par le projet les actions suivantes :

- la construction d’une passerelle au niveau de l’Ecole Primaire Publique Assamoi dĂ©jĂ  reconstruite en R+1 par le projet ;

- la construction d’une passerelle au niveau du marchĂ© de Marcory ; - le rĂ©tablissement de la circulation piĂ©tonne pour le franchissement de la bretelle sud et de la

bretelle nord ; - la construction d’un viaduc au niveau du pont d’Anoumabo ; - la mise en place de protection phonique au niveau des bretelles sud et nord ; - des actions de sensibilisation en sĂ©curitĂ© routiĂšre.

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5. Programme d’attĂ©nuation et de bonification

Cette section prĂ©sente, conformĂ©ment Ă  l’annexe 11 des PEES de la BAfD, « les mesures rĂ©alisables et Ă©conomiquement efficaces » que le Maitre d’ouvrage s’engage Ă  mettre en place en rĂ©ponse aux impacts prĂ©cĂ©demment dĂ©finis « afin d’accroĂźtre les bĂ©nĂ©fices du projet (mesures de bonification) ou de rĂ©duire les impacts environnementaux et sociaux potentiellement nĂ©gatifs Ă  des niveaux acceptables (mesures d’attĂ©nuation) ». Les diffĂ©rentes mesures, identifiĂ©es dans le rapport d’EIES et ses mises Ă  jour de 2009 et 2010, ont Ă©tĂ© revues et amendĂ©es en concertation avec le maĂźtre d’ouvrage. Elles sont dĂ©veloppĂ©es ci-aprĂšs avec la prĂ©sentation standard dĂ©crite dans l’introduction. Les mesures d’attĂ©nuation/bonification listĂ©es au tableau suivant, sont regroupĂ©es en 2 catĂ©gories : - Mesures d’attĂ©nuation/bonification relatives au milieu lagunaire (L1 Ă  L5) - Mesures d’attĂ©nuation/bonification relatives au milieu terrestre (T1 Ă  T6)

Les mesures sociales ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dans un document Ă  part, au titre du Plan d’action de rĂ©installation (PAR) et de sa rĂ©vision (PRR)

Tableau 8 : Liste des mesures environnementales d’attĂ©nuation Ă  mettre en Ɠuvre au titre du PGES

Catégorie N° Intitulé de la mesure Réf. rapports antérieurs (1) Phase

Mesures environnementales (milieu lagunaire)

L1 Effectuer des sondages sédimentologiques dans les zones concernées par les travaux

M2 (2010) Pré-construction

L2 Optimiser et suivre les opérations de dragage & dépÎt des sédiments

M7 (2010) Construction

L3 DĂ©pĂŽt des argiles extraites des forages de fondation du pont M3 (2010) Construction

L4 Prolonger la conduite de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera

M4 (2010) Pré-construction

L5

Signaliser les aires réservées pour les travaux en lagune et celles réservées pour la navigation

M5 (2010) Construction

L6

Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet en lagune

M8 (2010) Construction Exploitation

Mesures environnementales (milieu terrestre)

T1

RĂ©tablir la circulation vĂ©hicule et piĂ©tons pour le franchissement de la bretelle sud et l’accĂšs au pont du canal d’Anoumabo

p. 114 (1998) p.52 (2009) Construction

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T2 Rétablir la circulation piétonne pour le franchissement de la bretelle nord

p. 115 (1998) p.52 (2009) Construction

T3 Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle sud

p. 128 (1998) Exploitation

T4 Mettre en place une protection phonique bretelle nord

p.128 (1998) p.52 (2009) Exploitation

T5

Mettre en place une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crue et d’érosion par le ruisseau de BlinguĂ©

p.129 (1998) Exploitation

T6 Maintenir un rideau de végétation riveraine dans les zones affectées par le chantier

M6 (2010) Construction Exploitation

(1) : rĂ©fĂ©rence(s) au(x) rapport(s) EIES dans le(s)quel(s) la mesure a Ă©tĂ© introduite. 1998 = rapport d’EIES initial 2009 = premier rapport de mise Ă  jour ; 2010 = deuxiĂšme rapport de mise Ă  jour

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5.1 Mesures d’attĂ©nuation relatives au milieu lagunaire

Mesure n° L1

Intitulé Effectuer des sondages sédimentologiques dans les zones concernées par les travaux

CatĂ©gorie Mesures d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de prĂ©-construction

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

Des investigations sĂ©dimentologiques relatives au projet « 3e pont » ont Ă©tĂ© menĂ©es : (i) par le CRO en 1998 et en 2010 dans le cadre de l’EIE du projet, pour ce qui concerne les sĂ©diments superficiels dans la zone du projet ; (ii) par MECASOL en 1999 pour ce qui concerne la stratigraphie sĂ©dimentaire dans la zone d’emprise du futur pont, avec des sondages jusqu’à une profondeur de 60 m.

Une synthĂšse des diffĂ©rents rĂ©sultats est donnĂ©e en section 3.4 de la mise Ă  jour du rapport d’EIES (Burgeap, juillet 2010).

Les sondages sur les sĂ©diments superficiels ont mis en Ă©vidence une importante hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© spatiale, aussi bien en nature qu’en qualitĂ©. De façon trĂšs schĂ©matique : - les sables dominent sur les haut fonds qui bordent la rive nord et, dans une moindre mesure, en rive sud ; - les vases dominent dans le fond du chenal principal et au dĂ©bouchĂ© du canal d’Anoumabo et de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera. Par ailleurs, les 5 Ă©chantillons prĂ©levĂ©s en 2010 pour analyse des micropolluants par le CRO et comparaison des teneurs mesurĂ©es aux rĂ©fĂ©rentiels europĂ©ens, ont mis en Ă©vidence des paramĂštres dĂ©classants (Cu, Ni, Cd, Hg et HAP), avec une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© d’un Ă©chantillon Ă  l’autre. Les concentrations ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme « compatibles avec un dĂ©pĂŽt en lagune effectuĂ© de façon contrĂŽlĂ©e et prĂ©cautionneuse ».

Sur la base de ces rĂ©sultats, des modalitĂ©s de dragage et de dĂ©pĂŽt des sĂ©diments ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans la mise Ă  jour du rapport d’EIES (Burgeap, 2010 (section 4. « ComplĂ©ments Ă  la description du projet »). Cependant, le rapport concluait que : « lors du chantier, on ne saurait que trop recommander au maĂźtre d’ouvrage d’effectuer des sondages complĂ©mentaires avant travaux pour apprĂ©hender de façon plus prĂ©cise la qualitĂ© des sĂ©diments en rĂ©ponse Ă  des prĂ©occupations techniques ».

Objectif Concevoir et mettre en Ɠuvre un programme d’investigation sur la nature et la qualitĂ© des sĂ©diments en vue de rĂ©pondre aux prĂ©occupations environnementales relatives aux mouvements de sĂ©diments prĂ©vues lors du chantier.

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ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Le programme d’investigations sĂ©dimentologiques sera ciblĂ© sur les besoins du chantier et portera sur toutes les zones oĂč il est prĂ©vu des mouvements de sĂ©diments (dragage et dĂ©pĂŽts de vases, extraction de matĂ©riaux sableux 
). Il s’agit en particulier de s’assurer que les teneurs en micropolluants dans les sĂ©diments remaniĂ©s sont compatibles avec un dĂ©pĂŽt en lagune. Les investigations porteront sur les aspects suivants : 1/ RĂ©partition, Ă©paisseur et qualitĂ© des vases dans la zone d’emprise de la plateforme nord et de l’aire attenante Ă  creuser pour permettre la circulation des barges

- localisation des zones envasées par (i) échosondage double fréquence et/ou (ii) campagne de prélÚvements en surface (benne) selon un maillage serré couplés à des sondages à la pige. Chaque point sera géo-référencé.

en prĂ©alable Ă  l’opĂ©ration de dĂ©vasage Ă  la drague suceuse.

- représentation cartographique de la répartition des vases dans la zone à dévaser.

- estimation du volume de vases Ă  extraire.

- dĂ©termination du degrĂ© de contamination par les micropolluants (mĂ©taux lourds, organochlorĂ©s, HAP) Ă  partir de 5 Ă  10 prĂ©lĂšvements de vases sur la zone d’emprise de la plateforme, entre la sortie de l’émissaire d’EU et le talus du chenal principal. Il s’agit de vĂ©rifier que le niveau de contamination est conforme Ă  l’étude de rĂ©fĂ©rence.

- comparaison des concentrations moyennes aux rĂ©fĂ©rentiels nationaux existants (France, Pays Bas 
) et aux donnĂ©es de 1985, de façon Ă  conclure quant Ă  la faisabilitĂ© d’un dĂ©pĂŽt de ces vases en lagune.

2/ Nature et qualité des vases dans les zones lagunaires proposées pour le dépÎt des vases

- dĂ©termination prĂ©cise des zones proposĂ©es pour le dĂ©pĂŽt des vases en intĂ©grant les diffĂ©rents paramĂštres (bathymĂ©trie, Ă©loignement par rapport au site d’extraction 
). En premiĂšre approche, il a Ă©tĂ© proposĂ© que les vases soient dĂ©posĂ©es sur les talus nord et sud du chenal principal, qui d’aprĂšs les donnĂ©es existantes, se caractĂ©risent par un fond vaseux et des vitesses de courant relativement Ă©levĂ©es.

par la méthode du cÎne de dispersion.

- estimation de l’épaisseur des vases par Ă©chosondage double frĂ©quence.

- campagne de prĂ©lĂšvements de vases (en surface et en profondeur) pour dĂ©termination de la nature du sĂ©diment (validation/caractĂ©risation du caractĂšre vaseux) et analyse de leur degrĂ© de contamination par les micropolluants (mĂ©taux lourds, organochlorĂ©s, HAP) Ă  partir de quelques prĂ©lĂšvements. Il s’agit de vĂ©rifier que le niveau de contamination est conforme Ă  l’étude de rĂ©fĂ©rence.

- comparaison des concentrations moyennes : (i) aux rĂ©fĂ©rentiels nationaux (France, Pays Bas 
) et aux donnĂ©es de 1985 ; (ii) aux donnĂ©es sur la qualitĂ© des matĂ©riaux Ă  dĂ©poser Il s’agit de vĂ©rifier que le dĂ©pĂŽt des vases ne va pas modifier de façon significative

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l’état de contamination des fonds. 3/ Nature du fond et propriĂ©tĂ©s gĂ©ophysiques des matĂ©riaux sableux

- relevé bathymétrique précis (échosondage et/ou sondage au plomb de sonde).

Ă  extraire pour la circulation des barges et la constitution du remblai de la plateforme nord.

- prĂ©lĂšvement d’échantillons en surface et en profondeur pour analyse granulomĂ©trique et investigations gĂ©otechniques, afin de caractĂ©riser le matĂ©riau de remblai.

- collecte de l’information brute disponible au CRO sur les investigations de 1998 et 2010 (pourcentage de fines dans les Ă©chantillons, donnĂ©es granulomĂ©triques brutes).

- délimitation précise des zones à draguer en fonction des caractéristiques du fond et des contraintes de chantier (volume de remblai nécessaire, technique de dragage 
).

- matérialisation in situ des zones à draguer (par des bouées).

4/

- relevé bathymétrique précis des zones à draguer (échosondage et/ou sondage au plomb de sonde).

Nature des fonds et qualité des sédiments à extraire en zone Sud

- campagne de prĂ©lĂšvement pour dĂ©terminer la nature du sĂ©diment (sable, vase, sable vaseux) et analyse du degrĂ© de contamination par les micropolluants (mĂ©taux lourds, organochlorĂ©s, HAP) Ă  partir de quelques prĂ©lĂšvements, Il s’agit de vĂ©rifier que le niveau de contamination est conforme Ă  l’étude de rĂ©fĂ©rence

- détermination précise des zones à draguer en fonction des caractéristiques du fond et des contraintes de chantier (volume de remblai nécessaire, technique de dragage 
).

- matérialisation in situ des zones à draguer par des bouées.

- Validation de la gestion prévue pour les matériaux de dragage (valorisation des sables en matériaux de remblais, épandage des vases sur le talus sud du chenal principal par cÎne de dispersion).

5/

- relevĂ© bathymĂ©trique prĂ©cis et estimation de l’épaisseur des vases sur une bande de 50 m dans l’axe du viaduc (Ă©chosondage double frĂ©quence).

Nature des fonds et qualité des sédiments à extraire pour les fondations du viaduc

- prĂ©lĂšvement de vases et sables en au moins 5 stations reprĂ©sentatives des sites concernĂ©s par les forages, et depuis la surface jusqu’à une profondeur de quelques mĂštres (au moins 2 Ă©chantillons). Analyses de la granulomĂ©triques et des concentrations en micropolluants (il s’agit de vĂ©rifier que le niveau de contamination est conforme Ă  l’étude de rĂ©fĂ©rence). L’objectif est de

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valider l’option d’un dĂ©pĂŽt de ces sĂ©diments en lagune, Ă  proximitĂ© des points de forage.

- d’autres investigations Ă  visĂ©es gĂ©otechniques seront menĂ©es parallĂšlement en complĂ©ment des premiers sondages MECASOL.

- Ă  l’occasion des sondages complĂ©mentaires (ou lors des premiers forages) des prĂ©lĂšvements seront effectuĂ©s dans les matĂ©riaux extraits (argiles) pour analyse de qualitĂ© (pour vĂ©rifier la non- contamination par les micropolluants, et la faisabilitĂ© d’un dĂ©pĂŽt en dĂ©charge, cf fiche suivante).

Les spĂ©cifications techniques dĂ©taillĂ©es du programme d’investigation sur les sĂ©diments seront Ă©tablies par la Socoprim en concertation avec l’entreprise sous-traitante en charge des opĂ©rations de dragage.

Planification de la mise en Ɠuvre

Les prĂ©lĂšvements et analyses sont a rĂ©aliser avant le dĂ©but des travaux en lagune afin de rĂ©orienter en consĂ©quence les modalitĂ©s d’exĂ©cution des travaux, le cas Ă©chĂ©ant. Cette mesure actuellement en cours

Parties prenantes

est programmée en phase de pré-construction (novembre - décembre 2011).

Socoprim et/ou Bouygues TP : ‱ revue des spĂ©cifications techniques ‱ suivi/validation de la mise en Ɠuvre du programme d’investigation sur

les sĂ©diments ‱ revue des rĂ©sultats de qualitĂ© des sĂ©diments et des conclusions en

matiÚre de conduite des travaux en lagune Entreprise spécialisée en travaux de dragage en milieux aquatiques sensibles :

‱ Ă©tablissement des spĂ©cifications techniques, ‱ identification, choix et gestion du (des) prestataire(s) pour

prĂ©lĂšvements et analyses ‱ interprĂ©tation des rĂ©sultats de qualitĂ© des sĂ©diments ‱ conclusions en matiĂšre de conduite des travaux en lagune

Prestataire pour les investigations en lagune (CRO ?) ‱ prĂ©lĂšvement des sĂ©diments sur la base des spĂ©cifications techniques

Laboratoire spécialisé en analyse de qualité des sédiments. NB : Les analyses de micropolluants sont techniquement délicates et demandent un niveau élevé de compétence technique. Les échantillons seront confiés à un laboratoire reconnu et accrédité, donnant toutes les garanties de compétence et effectuant en routine des analyses de qualité des sédiments.

CoĂ»t estimĂ© Le coĂ»t de cette mesure est estimĂ© Ă  1 400 000 €

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Mesure n° L2

Intitulé Optimiser et suivre les opérations de dragage & dépÎt des sédiments

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

Pour toutes les opĂ©rations de dragage et dĂ©pĂŽt des sĂ©diments, la Socoprim a prĂ©vu de faire appel Ă  des techniques qui constituent, dans le contexte du chantier, les meilleures pratiques en matiĂšre d’environnement. Elles permettront de diminuer considĂ©rablement la remise en suspension des fines et des Ă©ventuels contaminants associĂ©s. Il s’agit :

- du dragage des matériaux sableux et vaseux par succion et aspiration

- du dĂ©pĂŽt en lagune des vases extraites pendant le chantier (dans la zone d’emprise de la plateforme nord, en zone sud et aux points de forage des piles) par la

(voir section 4.2.1.2 de la mise Ă  jour du REIES de 2010)

technique du cĂŽne de diffusion

Ces techniques ont d’ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es au mode d’exĂ©cution du chantier en tant que mesures prĂ©ventives. Par consĂ©quent, elles sont prĂ©sentĂ©es dans la section 4 « complĂ©ment Ă  la description du chantier » du rapport de mise Ă  jour de l’EIES de 2010, et ne sont pas rappelĂ©es dans le PGES.

(prĂ©sentĂ©e en section 4.2.1.1 du mĂȘme document).

Afin qu’elles remplissent pleinement leurs objectifs, la mise en Ɠuvre de ces techniques nĂ©cessitera une Ă©tude d’optimisation en phase de prĂ©paration des travaux et un suivi pendant la phase de travaux

Objectif Adapter et suivre les opĂ©rations de dragage & dĂ©pĂŽt des sĂ©diments intĂ©grant les meilleures techniques, de façon Ă  ce qu’elles rĂ©pondent au mieux Ă  leur objectif sur le plan environnemental.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre

En phase de prĂ©paration du chantier, une rĂ©flexion prĂ©alable sera menĂ©e par la sociĂ©tĂ© en charge des dĂ©pĂŽts de dragage sur la façon d’optimiser et d’adapter les techniques proposĂ©es - extraction de sable par drague suceuse et dĂ©pĂŽt par cĂŽne de diffusion - en tenant compte : (i) des rĂ©sultats des investigations rĂ©alisĂ©es ou Ă  venir (voir mesure L1) sur la nature et la qualitĂ© des sĂ©diments ; (ii) des contraintes du chantier (volumes concernĂ©s, cadences, coĂ»ts 
). En phase de rĂ©alisation du chantier, et dans le cadre du SME, la mise en application des techniques de dragage et de dĂ©pĂŽt des vases fera l’objet par la sociĂ©tĂ© en charge des dĂ©pĂŽts de dragage, d’un relevĂ© quotidien systĂ©matique (sous forme de registre) des paramĂštres liĂ©s Ă  l’engin (positionnement GPS de la drague ou du cĂŽne de diffusion, volumes traitĂ©s, incidents et observations de nature technique et environnementale). Ce suivi sera utilisĂ© pour l’amĂ©lioration en continu des performances environnementales de dragage et dĂ©pĂŽt de vase.

Calendrier Les Ă©tudes d’optimisation se feront en phase de prĂ©paration du chantier. Le suivi se fera pendant la rĂ©alisation du chantier Cette mesure est programmĂ©e sur 6 mois (janvier-juin 2012), parallĂšlement Ă  la phase 1 de la construction (« travaux prĂ©paratoire hors viaduc »).

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Parties prenantes Socoprim Entreprise sous-traitantes des travaux de dragage en lagune

Coût estimé Sans objet - Le coût de cette mesure est intégré au coût de réalisation des travaux en lagune, dont il est indissociable.

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Mesure n° L3

Intitulé DépÎt des argiles extraites des forages de fondation du pont

CatĂ©gorie Mesures d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

Les Ă©tudes stratigraphiques ont montrĂ© que le forage des 62 fondations va gĂ©nĂ©rer l’extraction d’un volume consĂ©quent d’argiles estimĂ© Ă  environ 8 000 m3. Ce matĂ©riau argileux se prĂȘte mal, de par ses propriĂ©tĂ©s gĂ©otechniques, Ă  une valorisation comme remblai. Son dĂ©pĂŽt in situ en lagune, bien qu’il s’agisse d’un matĂ©riau a priori non contaminĂ©, n’est pas souhaitable car hĂ©tĂ©rogĂšne avec les sĂ©diments de fonds (sables et vases). La Socoprim envisage de rĂ©cupĂ©rer les argiles sur une barge au fur et Ă  mesure de leur extraction et de les transporter Ă  terre sur un site appropriĂ©. Les services municipaux, contactĂ©s par BURGEAP RCI, ne voient aucun obstacle Ă  un dĂ©pĂŽt en dĂ©charge municipale, dans la mesure oĂč il est Ă©tabli qu’elles ne sont pas contaminĂ©es. Cette non contamination est quasi certaine compte-tenue de l’ñge et de la nature des dĂ©pĂŽts. Elle sera nĂ©anmoins vĂ©rifiĂ©e sur la base des prĂ©lĂšvements et analyses prĂ©vus dans la fiche prĂ©cĂ©dente. Il est important d’insister sur le fait que l’analyse de la qualitĂ© des matĂ©riaux Ă  dĂ©poser en dĂ©charge vise avant tout Ă  rassurer les parties prenantes. En effet, compte tenu de l’ñge de ces dĂ©pĂŽts, de leur profondeur (plusieurs dizaines de mĂštres sous la lagune et de leur nature argileuse) il n’y a aucune raison de penser que ces matĂ©riaux aient Ă©tĂ© contaminĂ©s par des micropolluants d’origine anthropique.

Objectif Transfert à terre et sur un site approprié (décharge municipale) des argiles extraites lors du forage des fondations, aprÚs vérification que la qualité du matériau est compatible avec ce dépÎt.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Les sondages gĂ©otechniques prĂ©alables aux travaux apporteront des informations complĂ©mentaires sur le matĂ©riau (estimation plus prĂ©cise des volumes Ă  extraire, type d’argile, vĂ©rification de leur non-contamination par des micropolluants
). Le plan de chantier Ă©tablira les modalitĂ©s du forage et du stockage sur barge des matĂ©riaux extraits, de leur transfert Ă  terre, et de leur dĂ©pĂŽt sur un site de dĂ©charge. Le constructeur prendra contact avec les services municipaux responsables des dĂ©charges municipales en charge du dĂ©pĂŽt des matĂ©riaux, pour organiser les conditions de ce dĂ©pĂŽt. En cas de modification de modalitĂ© de forage, les dĂ©tails de cette mesure seront revus et validĂ©s par le responsable environnemental et par les reprĂ©sentants des bailleurs de fonds.

Planification de la mise en Ɠuvre

Cette mesure est programmée sur 8 mois (août 2012 à mars 2013, phase de construction des fondations)

Parties prenantes Socoprim /Bouygues TP Entreprise en charge des sondages de dragage

CoĂ»t estimĂ© CoĂ»t estimĂ© par le maitre d’ouvrage : 233 024 € (inclus dans L2-001). NB : cette mesure relĂšve de la conduite gĂ©nĂ©rale du chantier.

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Mesure n° L4

IntitulĂ© Prolonger la conduite de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation et de bonification

Mise en Ɠuvre Phase de prĂ©-construction

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

L’émissaire d’eaux usĂ©es de la station d’épuration de la Riviera - actuellement non fonctionnelle – dĂ©bouche au droit de l’emprise de la plateforme nord. Le schĂ©ma d’assainissement d’Abidjan ne prĂ©voit pas que ce rĂ©seau soit raccordĂ© au collecteur principal avec Ă©vacuation en mer Ă  Port Bouet. L’amĂ©nagement de la plateforme impose de prolonger cet Ă©missaire au-delĂ  des limites de la digue de pourtour de la plateforme, pour permettre une Ă©vacuation des eaux usĂ©es. Le rejet actuel se fait directement en rive, avec un impact notable du au caractĂšre confinĂ© du site (faibles vitesses de courant, peu de renouvellement, faible bathymĂ©trie). Un dĂ©placement du rejet sur le cĂŽtĂ© est ou sur le cĂŽtĂ© ouest de la plateforme, et toujours Ă  proximitĂ© de la rive ne ferait qu’aggraver la situation car le confinement serait encore plus important avec la prĂ©sence de la digue. Que la station d’épuration soit remise en route ou pas, il est souhaitable que l’émissaire soit prolongĂ© jusqu’à l’extrĂ©mitĂ© sud de la plateforme (ou bien au-delĂ ) de façon Ă  ce que les eaux usĂ©es soient dĂ©versĂ©es dans le chenal principal oĂč les courants sont plus importants et oĂč les rejets seront plus vite diluĂ©s.

Objectif Concevoir et amĂ©nager un prolongement de l’émissaire d’eaux usĂ©es jusqu’à la partie centrale du chenal lagunaire.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Cette mesure Ă  caractĂšre compensatoire doit ĂȘtre envisagĂ©e en concertation avec les parties prenantes, notamment la SODECI, responsable du rĂ©seau d’assainissement et la commune de Cocody. Des Ă©tudes techniques prĂ©alables devront dĂ©terminer le positionnement optimal de la conduite (en tranchĂ©e dans la plateforme ?) et du rejet (Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la digue ou bien plus en avant dans la lagune) ainsi que les modalitĂ©s de travaux

Planification de la mise en Ɠuvre

Les Ă©tudes doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es avant les travaux d’amĂ©nagement de la plateforme de telle façon que la pose de la conduite puisse se faire en mĂȘme temps que ces travaux. Cette mesure est programmĂ©e pour novembre/dĂ©cembre 2011 parallĂšlement Ă  la phase de construction.

Parties prenantes Socoprim SODECI Service de l’Assainissement

CoĂ»t estimĂ© CoĂ»t prĂ©vu pour le maĂźtre d’ouvrage : 55 290 € (inclus dans L11-019) NB : les travaux feront l’objet d’une convention avec la SODECI qui est co-financeur de l’opĂ©ration.

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Mesure n° L5

Intitulé Signaliser les aires réservées pour les travaux en lagune et celles réservées pour la navigation

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

Le chantier va utiliser un certain nombre d’engins flottants : vedettes, remorqueurs, pontons (supportant les dragues, les unitĂ©s de forage, le systĂšme du cĂŽne de dispersion
), barges (transports des Ă©lĂ©ments du pont, des matĂ©riaux extraits 
). La circulation et le mouillage de ces engins se feront dans une aire situĂ©e entre le quai d’accostage, la zone d’emprise de l’ouvrage et ses abords, et les zones de dragage et de dĂ©pĂŽt des sĂ©diments Par ailleurs, le chenal lagunaire dans la zone du projet est frĂ©quentĂ© par des embarcations tierces (pirogues de pĂȘcheurs, pinasses, vedettes de plaisance
) La matĂ©rialisation des zones de circulation/mouillage des embarcations du chantier, de travaux en lagune (dragage, Ă©pandage) et de circulation des embarcations tierces est jugĂ©e indispensable pour des raisons techniques (matĂ©rialiser les zones de dragage/Ă©pandage), de sĂ©curitĂ© (empĂȘcher les embarcations tierces de pĂ©nĂ©trer dans les aires de chantier, Ă©viter les risques de collision 
) et d’environnement (Ă©viter la divagation des engins de chantier et les mouvements de sĂ©diment en dehors des zones dĂ©finies).

Objectif Signaliser les zones de circulation réservées aux embarcations et engins flottants du chantier et celles réservées au trafic lagunaire.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Concevoir et mettre en place un systĂšme de signalisation visible de jour comme de nuit pour matĂ©rialiser : (i) les zones de dĂ©placement des embarcations et barges du chantier ; (ii) la prĂ©sence des engins flottants au mouillage ; (iii) les zones de chantier en lagune (extraction et dĂ©pĂŽt des sĂ©diments, forages 
) ; (iv) les couloirs rĂ©servĂ©s Ă  la circulation des embarcations tierces (pinasses, vedettes 
) Le systĂšme de signalisation sera Ă©tabli Ă  l’aide de bouĂ©es, piquets, barrages flottants, en conformitĂ© avec les normes internationales relativement au balisage en zone portuaire. Il sera autant que nĂ©cessaire complĂ©tĂ© par une signalisation Ă©crite appropriĂ©e (« zone interdite – danger ») et par des dispositifs lumineux pour une visibilitĂ© de nuit. A l’issue du chantier, matĂ©rialiser le chenal de navigation prĂ©fĂ©rentiel pour le trafic lagunaire (pinasses et vedettes) en travers de l’ouvrage par un balisage normalisĂ© sur l’ouvrage et en lagune. Ce chenal occupera une ou deux travĂ©es Ă  un endroit adaptĂ© en termes de bathymĂ©trie et de tirant d’air.

Planification de la mise en Ɠuvre

Le systÚme de signalisation en zone lagunaire sera conçu en phase de pré-construction et mis en place en phase de construction. Le balisage lié au chantier restera en place pendant toute la durée des travaux en lagune (mars 2012 à début 2014). Le balisage lié à la circulation en lagune sera permanent.

Parties prenantes Socoprim/SACPRM (conception et mise en place du dispositif de balisage des zones de travaux et des zones réservées aux embarcations tierces) Entreprise en charge des travaux de dragage (signalisation des zones de travaux et des engins flottants)

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Autorités responsables de la navigation

Coût estimé

lagunaire dans la zone du projet (validation du systÚme de signalisation, information aux différents usagers)

CoĂ»t prĂ©vu par le maĂźtre d’ouvrage : 100 000 € (inclus dans L14-02)

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Mesure n° L6

Intitulé Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet en lagune

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction / phase d’exploitation

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

La prĂ©sence de l’ouvrage va gĂ©nĂ©rer :

- des rejets d’eaux usĂ©es (dont eaux vannes) issues de bĂątiments d’exploitation amĂ©nagĂ©s sur la plateforme nord, avec prĂ©sence sur site d’une vingtaine de personnes affectĂ©es Ă  l’exploitation.

- des rejets d’eaux pluviales sur le tablier et les plateformes nord et sud (avec un certain degrĂ© de contamination par les hydrocarbures et les mĂ©taux lourds)

- un risque accidentel de dĂ©versement en lagune de produits polluants (par exemple : dĂ©versement de produits pĂ©troliers suite au renversement d’un camion citerne aprĂšs un accident)

Objectif PrĂ©venir et attĂ©nuer les impacts sur le milieu lagunaire des rejets d’eaux pluviales et d’eaux usĂ©es, et les dĂ©versements accidentels de produits polluants.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Les eaux usĂ©es du bĂątiment d’exploitation (essentiellement des eaux vannes) seront traitĂ©es par un dispositif d’assainissement autonome de type « assainissement par le sol » ou «fosse septique » (pas de rejet direct en lagune). Les eaux de ruissellement du tablier seront Ă©vacuĂ©es en lagune, comme cela est le cas sur l’ensemble des voies urbaines et ponts d’Abidjan. Il est prĂ©vu un systĂšme de gargouilles et de descentes d’eau le long des appuis afin d’éviter des rejets sauvages sur la navigation. Afin d’éviter les risques accidentels, le franchissement du pont par des vĂ©hicules de type « camion citerne » transportant des hydrocarbures ou autres produits polluants sera soit interdit soit autorisĂ© sous conditions particuliĂšres (horaires, fermeture d’une voie, vitesse limitĂ©e, escorte par des vĂ©hicules Socoprim
). Ces conditions seront dĂ©crites dans le plan d’urgence et/ou le plan d’exploitation qui sera Ă©laborĂ© au titre du SME

Planification de la mise en Ɠuvre

Conception des dispositifs en phase de pré construction. Mise en place des dispositifs vers la fin de la période de construction du pont (fin 2013)

Parties prenantes

Constructeur (conception et mise en Ɠuvre des dispositifs) Exploitant (entretien des dispositifs, Services en charge de l’assainissement (Direction de l’assainissement, SODECI, mairie de Cocody). Ces services seront informĂ©s des dispositions prises par le maĂźtre d’ouvrage.

CoĂ»t estimĂ© Dispositif d’assainissement autonome NB : les coĂ»ts du dispositif d’évacuation des eaux pluviales sur le tablier sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t global de l’ouvrage et n’apparaissent pas dans le PGES. CoĂ»t estimĂ© par le maĂźtre d’ouvrage :

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‱ Dispositif eaux pluviales du tablier 142 875 € (inclus dans L11-018). NB : cet Ă©quipement, qui fait partie intĂ©grante de l’ouvrage, ne doit pas ĂȘtre comptĂ© au titre du PGES.

‱ Dispositif d’assainissement autonome (sĂ©parateur dĂ©bourbeur + bac de rĂ©tention) 11 042 €

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5.2 Mesures d’attĂ©nuation relatives au milieu terrestre

Mesure n° T1

IntitulĂ© RĂ©tablir la circulation piĂ©tonne pour le franchissement de la bretelle sud et l’accĂšs au canal d’Anoumabo

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Les perturbations liĂ©es aux travaux auront des consĂ©quences sur la fluiditĂ© routiĂšre avec encombrement des voies existantes et risque d’augmentation du nombre de sinistres Ă  certains points de franchissement de l’ouvrage. La mise en service de la voie, sur laquelle une forte densitĂ© de circulation est attendue, rendra difficile et dangereux les traversĂ©es des piĂ©tons et des engins Ă  traction humaine ou animale. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de mettre en place des ouvrages de franchissement pour les piĂ©tons. Les mesures retenues consistent :

‱ Ă  Ă©largir de façon importante l’ouvrage qui rĂ©tablira le Boulevard du Cameroun sous la nouvelle voie. Cela afin de permettra une traversĂ©e des piĂ©tons au sol dans des conditions identiques Ă  la situation actuelle et de libĂ©rer une surface suffisante pour le stationnement des vĂ©hicules.

‱ Ă  construire des passerelles piĂ©tonnes aux principaux passages oĂč la sĂ©curitĂ© de traversĂ©e est mise en cause.

Objectif Assurer la traversée aisée et en toute sécurité de la voie par les piétons, cyclistes et autres véhicules à traction humaine ou animale..

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

L’élargissement de la voie proposĂ© pour le Boulevard du Cameroun

‱ rĂ©tablir dans les deux sens et dans de bonnes conditions la circulation de vĂ©hicules lĂ©gers et d’autobus sur les directions Anoumabo – Marcory RĂ©sidentiel, Anoumabo – Marcory Remblai et Marcory Remblai – Marcory RĂ©sidentiel. Les fonctionnalitĂ©s qu’assure le carrefour actuel seront ainsi rĂ©tablies dans des conditions de circulation au moins Ă©quivalentes aux conditions actuelles ;

présentera une largeur suffisante pour :

‱ permettre le passage aisĂ© des piĂ©tons, charrettes et cyclistes. Deux passerelles piĂ©tonnes seront construites

‱ l’une est destinĂ©e Ă  desservir le marchĂ© depuis le lotissement SICOGI

:

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‱ l’autre sera construite pour desservir l’école primaire Assamoi Alphonse pour la traversĂ©e en toute sĂ©curitĂ© des Ă©coliers et de tout autre usager.

Planification de la mise en Ɠuvre

Les passerelles ainsi que l’agrandissement du boulevard du Cameroun seront Ă  rĂ©aliser pendant la phase de construction (pĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : septembre Ă  dĂ©cembre 2012)

Parties prenantes Socoprim Entreprises sous-traitantes

CoĂ»t estimĂ© CoĂ»t estimĂ© par le maĂźtre d’ouvrage pour les deux passerelles : 1 266 030,29 €

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Mesure n° T2

Intitulé Rétablir la circulation piétonne pour le franchissement de la bretelle nord

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Dans les rapports antĂ©rieurs de l’EIES, il est Ă©noncĂ© ce qui suit : Une passerelle piĂ©tons sera mise en place au niveau du quartier de BlinguĂ© pour permettre les passages entre les habitations situĂ©es Ă  l’ouest de la voie et celles situĂ©es Ă  l’est, ainsi que l’accĂšs Ă  Riviera depuis les habitations de l’ouest du quartier (cf. rapport 1998 p. 115) Il est proposĂ© la mise en place de passerelles pour dĂ©sengorger les quartiers et permettre la circulation des piĂ©tons (cf. rapport 2009 p. 52) Bien que le quartier de BlinguĂ© ait Ă©tĂ© dĂ©truit en aoĂ»t 2011 dans le cadre du programme d’assainissement des universitĂ©s entamĂ© par le MinistĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de Recherche Scientifique

Objectif Assurer la traversée aisée et en toute sécurité de la voie par les piétons dans les deux sens (ouest-est/est-ouest)

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Une passerelle piĂ©tonne sera construite pour le franchissement de la bretelle nord de l’ouvrage.

Elle est destinĂ©e Ă  desservir les cĂŽtĂ©s ouest et est de l’ouvrage au niveau du thalweg Ă  l’emplacement du quartier dĂ©truit pour la traversĂ© en toute tranquillitĂ© dans les deux sens des piĂ©tons. Cela permettra de rĂ©tablir la circulation piĂ©tonne dans les deux sens et dans de bonne condition

Planification de la mise en Ɠuvre

La passerelle sera rĂ©alisĂ©e pendant la phase de construction (pĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : janvier Ă  mars 2013)

Parties prenantes Socoprim Entreprises sous-traitantes

CoĂ»t estimĂ© Le coĂ»t estimĂ© par le maĂźtre d’ouvrage pour la passerelle : 536 553,70 €

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Mesure n° T3

Intitulé Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle sud

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Le projet rĂ©tablit un nouvel axe oĂč le volume de trafic routier sera dense. A la mise en service de l’ouvrage, les prĂ©visions de l’étude de 1998 ont estimĂ© le dĂ©bit horaire entre 6h et 22h Ă  2350 vĂ©hicules dans le sens Bd MittĂ©rand-pĂ©age et Ă  3060 vĂ©hicules dans le sens PĂ©age-Bd Giscard D’Estaing. Ces chiffres plus tard, pourraient atteindre entre 6h et 22h, 4410 vĂ©hicules dans le sens Bd Mitterand-pĂ©age et 7175 vĂ©hicules dans le sens PĂ©age-Bd Giscard D’Estaing. Les bruits Ă©mis par les engins Ă  moteur en circulation, vont contribuer considĂ©rablement Ă  l’augmentation du niveau de bruit dans les zones habitĂ©es ou frĂ©quentĂ©es le long de l’ouvrage. L’étude acoustique menĂ©e pour l’indicateur LAeq (6h-22h) met en Ă©vidence une augmentation du niveau de bruit sur l’ensemble du secteur sud traversĂ© par le projet. Des secteurs initialement reconnus comme de zones calmes, vont connaĂźtre une perturbation de leur quiĂ©tude d’antan. Cette Ă©tude met en Ă©vidence deux zones qui seront particuliĂšrement exposĂ©es. Ce sont les zones traversĂ©es de l’INJS en longeant le canal d’Anoumabo et la façade de l’école primaire Assamoi Alphonse. Le secteur de l’INJS a montrĂ© un Ă©tat initial oĂč le niveau de bruit est faible. Pendant les phases de travaux et de l’exploitation de l’ouvrage, cette zone pourra connaĂźtre une augmentation du niveau sonore d’environ 15 dB(A) pour les bĂątiments les plus proches, tels que des salles de classes de INJS et la façade des bĂątiments situĂ©e le long du canal et un minium de 5dB(A) pour les bĂątiments situĂ©s Ă  300m. Au niveau de la façade de l’école primaire qui initialement Ă©tait Ă©loignĂ© de la voie existante d’une distance de 15 m se retrouvera a environ 3m de la nouvelle voie. Le niveau sonore constatĂ© Ă  l’état initial, de l’ordre de 55 dB (A) pourrait avoisiner les 80 dB(A) pour l’indicateur LAeq (6h-22h).

Objectif RĂ©duire l’intensitĂ© des Ă©missions sonores pour les zones susceptibles d’ĂȘtre fortement exposĂ©es Ă  un niveau Ă©levĂ© de bruit.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Une protection phonique par la construction d’un mur bĂ©ton sur une longueur d’environ 80 m linĂ©aire devant la façade de l’école Assamoi Alphonse sera rĂ©alisĂ©e. Un merlon Ă  l’ouest de la voie permettra de rĂ©duire l’impact sonore au niveau des bĂątiments de l’INJS Un rideau d’arbres sera mis en place en rive droite du canal d’Anoumabo

Planification de la PĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : janvier Ă  mars 2013

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mise en Ɠuvre

Parties prenantes Socoprim Entreprises sous-traitantes

CoĂ»t estimĂ© Les coĂ»ts de construction pour la mise en place de ces protections phoniques sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t global de l’ouvrage et n’apparaissent pas dans le PGES

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Mesure n° T4

Intitulé Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle nord

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Deux zones de bruit diffĂ©rentes ont Ă©tĂ© observĂ©es le long de la zone du projet dans son Ă©tat initial : -une zone bruyante situĂ©e aux extrĂ©mitĂ©s de l’ouvrage, prĂšs des infrastructures existantes, - une zone calme comprise entre les deux zones bruyantes. Pour l’ensemble des zones situĂ©es dans l’emprise du projet, la circulation des engins motorisĂ©s augmentera le niveau des Ă©missions de bruit. Les zones bruyantes aux extrĂ©mitĂ©s de l’ouvrage, le niveau de bruit n’augmentera pas considĂ©rablement par rapport niveau actuel dĂ©jĂ  supĂ©rieur Ă  60 dB(A). Le niveau de bruit estimĂ© pour la façade des bĂątiments situĂ©e dans la zone, reste infĂ©rieur Ă  65 dB(A) ; Ă  l’exception de l’école la Joconde situĂ©e au dessus de l’échangeur Mitterrand oĂč le niveau prĂ©visionnel de bruit en façade est Ă©gal Ă  65 dB (A). Les bĂątiments situĂ©s dans le quartier rĂ©sidentiel de la Rivera 1 et de l’universitĂ© (situĂ©s dans la zone calme) seront soumis en phase d’exploitation Ă  des niveaux de bruit infĂ©rieurs Ă  60 dB (A). seuls quelques bĂątiments prĂ©senteront des niveaux sonores en façade, supĂ©rieur Ă  60 dB (A) (le Centre Nationale de Floristique Ă  l’ouest du projet et quelques villas se trouvant Ă  flanc de la colline Ă  l’est du projet). L’impact du projet sur les infrastructures proches sera supĂ©rieur Ă  65 (A).

De façon gĂ©nĂ©rale, sur la brettelle nord la prĂ©vision de l’impact phonique fait constater une augmentation du niveau de bruit Ă  la mise en service de l’infrastructure infĂ©rieur Ă  2,5 dB (A). Compte tenu de la topographie des lieux, il est impossible en pratique de rĂ©aliser une protection phonique efficace des bĂątiments de Riviera situĂ©es sur le versant est. Un rideau d’arbres en bordure de la bretelle est de la Liaison Riviera-Marcory permettra, dans une certaine mesure, de rĂ©duire l’incidence.

Objectif AttĂ©nuer l’effet des Ă©missions sonores sur les riverains par la mise en place d’un Ă©cran vĂ©gĂ©tal.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Rideau d’arbre en bordure de la bretelle Mise en place d’un rideau d’arbres en bordure de la bretelle est.

Planification de la mise en Ɠuvre

PĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : fin 2013 (3 mois avant la fin du chantier).

Parties prenantes Socoprim Entreprises sous-traitantes

CoĂ»t estimĂ© Les coĂ»ts de mise en place de cet Ă©cran vĂ©gĂ©tal sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t de l’amĂ©nagement paysager et n’apparaissent pas dans le PGES.

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Mesure n° T5

IntitulĂ© Mettre en place une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crue et d’érosion par le ruisseau de BlinguĂ©

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Le cours d’eau naturel qui arrose le thalweg de BlinguĂ© peut prĂ©senter des crues violentes du fait de la pente de l’impermĂ©abilisation du bassin versant (cf. rapport 1998 p. 129) Les vitesses atteintes (plus de 3m/s) supposent, dans le type de terrain sableux concernĂ©, la mise en place de protections anti-Ă©rosives (enrochements ou matĂ©riaux dit « zones inondables »), qui seront Ă©galement Ă©tudiĂ©es.

Objectif RĂ©tablir le cours d’eau de BlinguĂ© pour faciliter l’écoulement de l’eau

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crues et d’érosions par le ruisseau de BlinguĂ© sera construite pour permettre au ruisseau d’avoir un Ă©coulement normal. La bretelle sera construite avec matĂ©riaux anti-Ă©rosifs. Des dispositions prĂ©cises seront prises afin de garantir d’une part la tenue de la voie et ses remblais, et d’autre part Ă©viter des dĂ©sordres Ă  l’amont ou Ă  l’aval en rĂ©tablissant la situation Ă  l’identique. Cette protection permettra aussi de canaliser le ruisseau qui traverse Ă  plusieurs endroits le thalweg.

Planification de la mise en Ɠuvre

PĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : mai Ă  dĂ©cembre 2012

Parties prenantes Socoprim Entreprises sous-traitantes

CoĂ»t estimĂ© Le coĂ»t est estimĂ© Ă  650 000€

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Mesure n° T6

Intitulé Maintenir un rideau de végétation riveraine dans les zones affectées par le chantier

CatĂ©gorie Mesure d’attĂ©nuation

Mise en Ɠuvre En phase de construction et d’exploitation

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Les berges en rive nord et en rive sud portent une frange plus ou moins dense et continue d’arbres et d’arbustes, qui possĂšde une certaine valeur Ă©cologique et paysagĂšre. Cette vĂ©gĂ©tation sera impactĂ©e par les travaux de mise en place du quai d’accostage et de l’aire de travaux (rive nord) et des plateformes nord et sud.

Objectif Maintenir un rideau de vĂ©gĂ©tation dans la zone riveraine affectĂ©e par le chantier en prĂ©servant autant que possible la vĂ©gĂ©tation existante et en replantant Ă  l’issue du chantier.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Avant travaux : ‱ Identifier les Ă©lĂ©ments de la vĂ©gĂ©tation riveraine prĂ©sentant un intĂ©rĂȘt

écologique et paysager particulier (grands manguiers, autres arbres remarquables, formations végétales particuliÚres) dont la préservation est compatible avec le chantier.

‱ Mettre en place un systĂšme de signalisation et de protection pour les arbres et autres Ă©lĂ©ments dont la prĂ©servation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e.

‱ Etablir des prescriptions pour le constructeur et les entreprises en charge des travaux en vue de la prĂ©servation de ces Ă©lĂ©ments.

Pendant les travaux : ‱ Prendre les mesures nĂ©cessaires pour la prĂ©servation des arbres et autres

Ă©lĂ©ments de la vĂ©gĂ©tation Ă  prĂ©server (information du constructeur et des entreprises, manchons de protection
). Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la conduite environnementale du chantier.

AprĂšs travaux : ‱ Concevoir et mettre en Ɠuvre un programme de replantation en pĂ©riphĂ©rie

des plateformes nord et sud, et le long du quai d’accostage en rive nord. Cette action s’inscrit dans le cadre du traitement paysager du site

‱ PrĂ©voir un programme d’entretien des espaces verts du site

Planification de la mise en Ɠuvre

Avant les travaux (identification et signalisation des Ă©lĂ©ments Ă  prĂ©server) Pendant les travaux (mesures de prĂ©servation) AprĂšs les travaux (replantation, entretien ultĂ©rieur) PĂ©riode prĂ©vue de mise en Ɠuvre : janvier 2012 Ă  janvier 2014 (= toute la phase de construction)

Parties prenantes Socoprim (identification/signalisation des Ă©lĂ©ments Ă  prĂ©server, rĂ©daction de prescriptions, surveillance chantier, TDR pour replantation et entretien) Constructeur et entreprises sous-traitantes en charge des travaux en rive (respecter les prescriptions relatives Ă  la prĂ©servation des Ă©lĂ©ments de vĂ©gĂ©tation) Entreprises paysagistes (mise en Ɠuvre des opĂ©rations de replantation et

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d’entretien). Les communes de Cocody et Marcory seront concertĂ©es pour la mise en Ɠuvre de cette mesure (Ă©lĂ©ments Ă  prĂ©server, programme de replantation)

CoĂ»t estimĂ© Le programme de replantation auquel s’engage Socoprim : 200 000 € NB : les autres tĂąches sont considĂ©rĂ©es comme faisant partie de la gestion environnementale du chantier et de l’ouvrage

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6. Programme de suivi Le programme de suivi dĂ©fini ci-aprĂšs vise, comme indiquĂ© dans l’annexe 11 des PEES de la BAfD, « Ă  ce que les mesures d’attĂ©nuation et de bonification soient mises en Ɠuvre, qu’elles produisent les rĂ©sultats anticipĂ©s et qu’elles soient modifiĂ©es, interrompues ou remplacĂ©es si elles s’avĂ©raient inadĂ©quates. De plus, il permet d’évaluer la conformitĂ© aux politiques et aux normes environnementales et sociales nationales, ainsi qu’aux politiques et directives de la Banque ». Le programme de suivi environnemental, en phase chantier puis en phase d’exploitation, comprend des activitĂ©s d’inspection et des activitĂ©s de collecte d’indicateurs. Il s’agit de caractĂ©riser les niveaux d’impact rĂ©siduels, de s’assurer de la conformitĂ© aux normes de l’exploitant et du bailleur et Ă  la rĂ©glementation nationale, de dĂ©tecter les dysfonctionnements et de mettre en place des mesures correctives appropriĂ©es le cas Ă©chĂ©ant. Le programme de suivi est partie intĂ©grante du SystĂšme de management environnemental (SME) dont l’organisation gĂ©nĂ©rale est dĂ©veloppĂ©e au chapitre 7. Les diffĂ©rentes mesures de surveillance/suivi sont reprises de celles identifiĂ©es dans le rapport d’EIES de 1998 et ses mises Ă  jour de 2009 et 2010. Elles ont Ă©tĂ© revues et amendĂ© en concertation avec le maĂźtre d’ouvrage. Elles sont dĂ©veloppĂ©es ci-aprĂšs sous forme de fiches, avec la mĂȘme prĂ©sentation que pour les mesures d’attĂ©nuation de la section prĂ©cĂ©dente. La rubrique « modalitĂ©s de mise en Ɠuvre » porte en particulier sur le choix des indicateurs, les mĂ©thodes de prĂ©lĂšvement et d’analyse, et les standards ou grilles de rĂ©fĂ©rence. Les mesures de surveillance/suivi Ă  caractĂšre social sont dĂ©veloppĂ©es avec le Plan d’action de rĂ©installation (PAR) et dans sa rĂ©actualisation (PPR)

Tableau 9 - – Liste des mesures de suivi/ survei llance environnementale à mettre en Ɠuvre au titre du PGES

Catégorie N° Intitulé de la mesure Ref. rapports antérieurs (1) Phase

Mesures de surveillance et de suivi

S1 Effectuer un suivi bathymétrique M9 (2010) Pré-constr.

Construction Exploitation

S2 Suivre les concentrations de matiĂšres en suspension pendant les travaux en lagune

M10 (2010) Construction

S3

Effectuer une surveillance environnementale des travaux Ă  terre et un suivi des indicateurs de maĂźtrise environnementale

p 134 (1998)

§ 942 & § 9.5, tab 37 (2009)

Construction

S4

Effectuer un suivi des indicateurs de maütrise environnementale de l’ouvrage en cours d’exploitation

p 136-138 + tab 34 (1998) § 943 & § 9.5, tab 37 (2009)

Exploitation

(1) : rĂ©fĂ©rence(s) au(x) rapport(s) EIES dans le(s)quel(s) la mesure a Ă©tĂ© introduite. 1998 = rapport d’EIES initial 2009 = premier rapport de mise Ă  .jour ; 2010 = deuxiĂšme rapport de mise Ă  jour

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Mesure n° S1

Intitulé Effectuer un suivi bathymétrique

Catégorie Mesure de surveillance/suivi

Mise en Ɠuvre Phases de prĂ©-construction, construction, exploitation

Milieu Lagunaire

Eléments du contexte

La bathymĂ©trie dans la zone du projet a fait l’objet de plusieurs campagnes par le CRO rĂ©alisĂ©es en 1998, 2005 et 2010. Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s et analysĂ©s en section 3.4 du rapport de mise Ă  jour de l’EIES de 2010. Les donnĂ©es de 2005 et 2010 n’étant pas utilisable du fait d’erreurs dans le traitement des donnĂ©es, le rapport EIES de 2010 s’est appuyĂ© uniquement sur les relevĂ©s de 1998. La Socoprim envisage des relevĂ©s bathymĂ©triques complĂ©mentaires (Ă©chosondage) plus prĂ©cis et ciblĂ©s sur les zones concernĂ©es, pour les besoins des travaux et du suivi environnemental.

Objectif Acquérir des données bathymétriques complémentaires dans la zone du projet avant travaux (préoccupations liées au chantier) et aprÚs travaux (préoccupations liées au suivi environnemental)

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

En phase de préparation des travaux

Les zones concernĂ©es sont : (i) la zone d’emprise de la future plateforme, (ii) la zone Ă  creuser pour la circulation des barges et le remblai de la plateforme nord ; (iii) la zone d’emprise des fondations ; (iv) les zones Ă  creuser en rive sud ; (iv) les zones choisies pour le dĂ©pĂŽt des vases.

, des relevĂ©s bathymĂ©triques prĂ©cis seront effectuĂ©s dans les zones prĂ©vues pour l’extraction de sĂ©diments et pour la circulation des embarcations et engins flottants.

A clĂŽture des travaux, un Ă©tat de rĂ©fĂ©rence de la bathymĂ©trie dans la zone du projet (Ă©tat de recollement) sera Ă©tabli. Il sera comparĂ© Ă  l’état initial avant travaux et utilisĂ© comme rĂ©fĂ©rence pour le suivi ultĂ©rieur dĂ©crit ci-aprĂšs. En phase d’exploitation

La technique prĂ©conisĂ©e pour les relevĂ©s bathymĂ©triques est l’échosondage double frĂ©quence pour caractĂ©riser du mĂȘme coup la profondeur d’eau et l’épaisseur des vases. Des essais prĂ©alables seront effectuĂ©s afin de valider la fiabilitĂ© de la mĂ©thode et des rĂ©sultats.

, le plan de suivi intĂ©grĂ© au SME comprendra des relevĂ©s bathymĂ©triques pĂ©riodiques de façon Ă  anticiper sur les Ă©volutions naturelles du fond en liaison avec la prĂ©sence de l’ouvrage (engraissement des hauts fonds, creusement du chenal 
) Ces relevĂ©s seront Ă  rĂ©aliser selon une frĂ©quence Ă  dĂ©terminer et localisĂ©s de façon judicieuse (transects). Ils seront couplĂ©s Ă  des analyses de sĂ©diments, observations de l’exploitant (associĂ©es Ă  des photos) et tĂ©moignages d’usagers du plan d’eau. Le recueil de ces observations sera dĂ©fini par une procĂ©dure du SME et consignĂ© dans un registre.

Planification de la mise en Ɠuvre

En phase de prĂ©paration des travaux : relevĂ©s bathymĂ©triques ponctuels selon les besoins du chantier A l’issue du chantier : relevĂ© bathymĂ©trique de recollement En phase d’exploitation : suivi rĂ©gulier En continue (janvier 2012 Ă  fĂ©vrier 2014)

Parties prenantes Socoprim Entreprise sous-traitante des travaux lagunaires Prestataire en charge du suivi environnemental (CRO, université)

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Administrations concernées par le suivi et la gestion du milieu lagunaire (CRO, CIAPOL).

CoĂ»t estimĂ© Le coĂ»t est Ă©valuĂ© Ă  250 000 €

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Mesure n° S2

Intitulé Suivre les concentrations de matiÚre en suspension pendant les travaux en lagune

Catégorie Mesure de surveillance/suivi

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Lagunaire

ÉlĂ©ments de contexte

La remise en suspension des fines et ses consĂ©quences (augmentation de turbiditĂ©, colmatage des fonds, Ă©ventuelles mises en suspension de contaminants, incidences sur la biocĂ©nose..) constitue le principal impact du projet sur le milieu lagunaire. La section 5 du rapport de mise Ă  jour de 2010 (« Ă©valuation des impacts ») a mis en Ă©vidence un certain nombre d’opĂ©rations susceptibles de remettre en suspension des MES (dĂ©vasage de la zone d’emprise de la plateforme nord, extraction des sĂ©diments sableux sur le haut fond rive nord, forage des fondations, dĂ©pĂŽts de vase en lagune, remblai de la plateforme 
). MĂȘme en utilisant les meilleures techniques (drague suceuse avec optimisation de la technique de mise en Ɠuvre pour limiter la remise en suspension de fines, dĂ©pĂŽt par cĂŽne de diffusion, digue de gabion doublĂ©e d’un gĂ©otextile en ceinture de la plateforme nord), un certain niveau de remise en suspension des sĂ©diments est inĂ©vitable. Chaque opĂ©ration engendrera des zones de turbiditĂ© qui vont augmenter la turbiditĂ© naturelle du milieu. L’augmentation de la charge en MES et l’extension spatiale du panache turbide seront fonction du type de travaux et aussi des conditions du milieu (nature des fonds, courantologie). La charge en MES peut ĂȘtre approchĂ©e de diffĂ©rentes façons, les plus courantes Ă©tant : - l’observation visuelle, - la profondeur de disparition du disque de Secchi, - la concentration en MES (pesĂ©e sur filtre) et - la mesure de la turbiditĂ© (turbidimĂštre).

Objectif Effectuer un suivi de la charge de MES dans la zone d’impact du chantier et sur une station de rĂ©fĂ©rence situĂ©e en dehors de la zone d’impact

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Pendant toute la durĂ©e des travaux, la Socoprim prĂ©voit de mettre en place un suivi de la charge de MES : (i) Ă  proximitĂ© des sites de remise en suspension liĂ©s aux opĂ©rations en lagune, (ii) Ă  une station de rĂ©fĂ©rence non affectĂ©e par le chantier. Les travaux sont prĂ©vus Ă  diffĂ©rents endroits de la lagune (zone nord, zone sud, zone d’emprise du viaduc). Plusieurs opĂ©rations gĂ©nĂ©ratrices de MES pourront ĂȘtre menĂ©es simultanĂ©ment (par exemple : dĂ©vasage de la plateforme nord et dĂ©pĂŽt des vases dans le chenal central). Le meilleur endroit pour Ă©valuer l’impact du chantier est un point Ă  proximitĂ© du site de travaux, non loin du fond et sous le courant (de jusant ou de flot selon le cycle de marĂ©e). A cet endroit, la charge en MES est maximale. Elle diminue ensuite au fur et Ă  mesure que l’on s’éloigne du chantier et que le panache turbide est diluĂ©. Pour ce qui est de mesurer la charge en MES de rĂ©fĂ©rence, celle-ci se trouve en amont du chantier par rapport au courant, donc Ă  l’ouest ou Ă  l’est des opĂ©rations de travaux en fonction du sens du courant (flot ou jusant) La mise en place d’un protocole de mesure de la charge en MES Ă  la fois facile Ă  mettre en Ɠuvre et permettant de mesurer la « surcharge en MES » apportĂ©e

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par le chantier n’est donc pas aisĂ©e. Le protocole proposĂ© est de mesurer la charge en MES :

- par les indicateurs « turbidité » (turbidimÚtre) et « transparence » (disque de Secchi) qui à la différence du dosage des MES permettent une lecture instantanée. Ces indicateurs seront couplés à des observations directes.

- Ă  une frĂ©quence journaliĂšre, Ă  heure fixe, et idĂ©alement en milieu ou fin de journĂ©e, alors que les travaux ont commencĂ© depuis le matin. Une frĂ©quence hebdomadaire ou mensuelle n’est pas adaptĂ©e Ă©tant donnĂ© la variabilitĂ© du milieu (variabilitĂ© du sens et de la force du courant en fonction de la marĂ©e et de la crue ; variabilitĂ© de la charge en MES naturelle en fonction des apports en eau douce).

- en surface

- sur au moins 4 stations de prĂ©lĂšvement : deux stations fixes situĂ©es dans le chenal principal de part et d’autre du futur ouvrage et Ă  une distance suffisante (distance proposĂ©e : 700 m ; les stations seront marquĂ©es par une bouĂ©e) et deux stations mobiles, situĂ©es sous le courant des deux sites d’opĂ©ration en lagune le plus gĂ©nĂ©rateurs d’impact, Ă  l’endroit oĂč le panache turbide apparaĂźt en surface.

Chaque relevĂ© consistera en un prĂ©lĂšvement d’échantillon pour analyse de la turbiditĂ©, une mesure de la transparence au disque de Secchi, un positionnement GPS du point de prĂ©lĂšvement pour les stations mobiles et des observations sur les panaches turbides avec photos numĂ©riques Ă©ventuelles. Le fichier de suivi (Excel) comprendra, pour chacune des 4 stations, la localisation GPS du point, l’heure, l’heure et le coefficient de marĂ©e du jour (Ă©phĂ©mĂ©rides du port autonome), la transparence, la turbiditĂ©, l’orientation et la force du courant (Ă  partir du modĂšle 3D de Wango et al.) Les donnĂ©es seront analysĂ©es Ă  intervalle rĂ©gulier en tenant compte uniquement des situations de flot et de jusant (les situations d’étale seront supprimĂ©es). Le protocole et le mode de traitement, prĂ©sentation et diffusion des rĂ©sultats seront prĂ©cisĂ©s et le cas Ă©chĂ©ant modifiĂ©s dans le cadre du SME

Planification de la mise en Ɠuvre

Pendant toute la durée des travaux en lagune En continue (janvier 2012 à janvier 2014, phase de construction)

Parties prenantes Socoprim Entreprise sous-traitante des travaux lagunaires Prestataire spécialisé en suivi environnemental

CoĂ»t estimĂ© Le coĂ»t de cette mesure est estimĂ© Ă  200 000 €

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Mesure n° S3

Intitulé Effectuer une surveillance environnementale des travaux à terre et un suivi des indicateurs de maßtrise environnementale

Catégorie Mesure de surveillance/suivi

Mise en Ɠuvre Phase de construction

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Le SystĂšme de management environnemental (SME) du constructeur prĂ©voit la mise en Ɠuvre d’un programme de surveillance/suivi environnemental du chantier. Ce programme comprend des visites et inspections de chantier et le contrĂŽle des impacts rĂ©siduels potentiels : pollution de l’air (Ă©missions de poussiĂšre et de gaz), du sol et des eaux souterraines nappes (en particulier par les hydrocarbures et autres polluants), impacts sonores ... Les mesures de suivi correspondent uniquement aux composantes terrestres du projet. Celles relatives Ă  la partie lagunaire du chantier ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans les fiches prĂ©cĂ©dentes (S1 et S2).

Objectif

Effectuer une surveillance environnementale du chantier et un suivi rĂ©gulier d’indicateurs de ses principaux impacts rĂ©siduels sur les composantes terrestres du milieu, de façon Ă  vĂ©rifier que le niveau d’impact est conforme aux normes et Ă  la rĂ©glementation en vigueur, et dans le cas contraire, Ă  engager des mesures correctives et prĂ©ventives complĂ©mentaires.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / tĂąches

Le programme de surveillance et de suivi proposĂ© sera mis en Ɠuvre conformĂ©ment aux standards contenu dans le Manuel Environnement de Bouygues TP, version du 11-01-2011. Il comprendra des visites de surveillance et le suivi d’indicateurs des impacts environnementaux.

Visites ou inspections du chantier (rĂ©guliĂšres selon une frĂ©quence Ă  dĂ©finir, ou par surprise). Ces visites seront rĂ©alisĂ©es par le responsable HSE et feront l’objet d’une fiche de compte rendu portĂ© au « journal environnemental » du projet. Elles mentionneront toute observation, dysfonctionnement ou incident de nature environnementale (cf Manuel environnement, section 4.10 : « surveillance opĂ©rationnelle », page 19).

1/ Visites de surveillance

Les paramÚtres suivants seront relevés réguliÚrement et comparés aux normes adoptées par Bouygues TP.:

2/ Suivi des indicateurs

- Air

-

: Ă©lĂ©ments particulaires (PM10 et PM2,5), du dioxyde de souffre (SO2) et des oxydes d’azote (NOx) et vĂ©rification du non dĂ©passement des normes (prĂ©lĂšvement en continu avec data logger ou mesure de frĂ©quence journaliĂšre).

Sols

-

: mesure de la contamination aux hydrocarbures (HAP, HCT) prĂšs des aires de stockage de carburant et d’entretien des engins mĂ©caniques (prĂ©lĂšvement semestriel) et sur les sites polluĂ©s par des dĂ©versements accidentels d’hydrocarbures (au cas par cas).

Eaux de nappe : installation de deux piézomÚtres dans la zone de chantier, cÎté Riviera, mesure du niveau piézométrique, analyse des paramÚtres OMS de potabilité et de la contamination aux hydrocarbures : HAP, HCT (fréquence

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mensuelle) - Eaux de surface

-

: dans le cas oĂč des structures de confinement pour les sĂ©diments contaminĂ©s seraient mises en place, les eaux d’exhaure feront l’objet d’un suivi des MES et des micropolluants (PCB, HAP, mĂ©taux lourds). A noter qu’au vu des premiers rĂ©sultats d’analyse de sĂ©diments, l’exploitant a estimĂ© que ces structures ne semblaient pas nĂ©cessaires.

Bruit

: contrÎle des niveaux de bruit ambiants pendant la phase de construction prÚs des bureaux, des camps de construction et du site de construction principal. Les mesures seront effectuées par un bureau spécialisé En complément, un sonomÚtre sera disponible sur le chantier.

Dans le cadre de la mise en Ɠuvre du SME, le service HSE prĂ©cisera la liste des paramĂštres Ă  suivre, la localisation des mesures, les modalitĂ©s de mesure, le matĂ©riel nĂ©cessaire, et le responsable des mesures. Les relevĂ©s des diffĂ©rents indicateurs seront consignĂ©s dans un registre spĂ©cifique (« journal environnemental) constituant un Ă©lĂ©ment clĂ© du SME. Le contrĂŽle pĂ©riodique des indicateurs permettra de vĂ©rifier que le chantier est conforme aux normes Bouygues TP et autres exigences stipulĂ©es dans le SME. En cas de non-conformitĂ© (cf Manuel Environnement, section 4.11 « Non-conformitĂ©, actions correctives et prĂ©ventives ») : - les causes en seront analysĂ©es selon 5 critĂšres : (i) main d’Ɠuvre, (ii) matĂ©riaux/matiĂšres, (iii) matĂ©riels, (iv) mĂ©thodes et (v) milieu. Cette analyse de non-conformitĂ© est enregistrĂ©e dans une « Fiche de non-conformitĂ© environnementale ». - des actions correctives de nature technique et/ou organisationnelle doivent ĂȘtre dĂ©finies et mises en Ɠuvre, avec une obligation d’échĂ©ance de rĂ©alisation et d’évaluation d’efficacitĂ© avant la clĂŽture de la non-conformitĂ©. A noter qu’une non-conformitĂ© peut ĂȘtre Ă©galement dĂ©tectĂ©e Ă  partir de dysfonctionnement constatĂ©, d’analyse de plainte, d’inspection administrative, d’audit interne ou de certification.

Planification de la mise en Ɠuvre

La dĂ©termination des indicateurs de suivi et les procĂ©dures de contrĂŽle et de mise en Ɠuvre seront dĂ©finies avant la phase de chantier de façon Ă  ĂȘtre applicables dĂšs le dĂ©but de la phase de construction En continue (janvier 2012 Ă  janvier 2014, phase de construction)

Parties prenantes Services HSE exploitant (Socoprim) et constructeur (Bouygues TP) Direction de projet constructeurs et sous traitants en charge des travaux Laboratoires et bureaux prestataires spécialisés pour certains volets du suivi

CoĂ»t estimĂ© Les coĂ»ts d’inspection et de suivi sont compris dans le cout global de la gestion environnementale du chantier, telle que dĂ©finie dans le SME.

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Mesure n° S4

IntitulĂ© Effectuer un suivi des indicateurs de maĂźtrise environnementale de l’ouvrage en cours d’exploitation

Catégorie Mesure de surveillance/suivi

Mise en Ɠuvre Phase d’exploitation

Milieu Terrestre

ÉlĂ©ments de contexte

Le SystĂšme de management environnemental (SME) du concessionnaire prĂ©voit la mise en Ɠuvre d’un programme de surveillance/suivi environnemental de l’ouvrage. Il comprend des visites et inspections de l’ouvrage et des installations annexes (bĂątiment administratif, espaces verts...) et le contrĂŽle des impacts rĂ©siduels potentiels : pollution de l’air (Ă©missions de poussiĂšre et de gaz), du sol et des eaux souterraines nappes (en particulier par les hydrocarbures et autres polluants), impacts sonores ... Les mesures de suivi correspondent uniquement aux composantes terrestres du projet. Celle relative au milieu lagunaire ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans les fiches (= suivi de l’évolution de la bathymĂ©trie) a Ă©tĂ© dĂ©finie dans la fiche S1 ci-avant.

Objectif Effectuer une surveillance environnementale de l’ouvrage et de ses installations annexes et un suivi rĂ©gulier d’indicateurs des principaux impacts rĂ©siduels, de façon Ă  vĂ©rifier que le niveau d’impact est conforme aux normes adoptĂ©es par l’exploitant et Ă  la rĂ©glementation en vigueur, et dans le cas contraire, engager des mesures correctives et prĂ©ventives complĂ©mentaires.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / tĂąches

Le programme de surveillance/suivi environnemental proposĂ© sera mis en Ɠuvre conformĂ©ment aux standards adoptĂ©s par le concessionnaire. Il comprendra des visites/inspections et le suivi des indicateurs environnementaux suivants : - Air

-

: Ă©lĂ©ments particulaires (PM10 et PM2,5), du dioxyde de souffre (SO2) et des oxydes d’azote (NOx) et vĂ©rification du non dĂ©passement des normes (prĂ©lĂšvement en continu avec data logger)

Sols

-

: mesure de la contamination aux hydrocarbures (HAP, HCT) sur les plateformes (prĂ©lĂšvement semestriel) et sur les sites polluĂ©s par des dĂ©versements accidentels d’hydrocarbures

Eaux de nappe

-

: suivi des piézomÚtres installés sur le site de projet, cÎté Riviéra, mesure du niveau piézométrique, analyse des paramÚtres OMS de potabilité et de la contamination aux hydrocarbures : HAP, HCT (fréquence mensuelle).

Rejets d’eaux usĂ©es

-

: suivi de la qualitĂ© des rejets d’eaux usĂ©es du bĂątiment administratif et des eaux de ruissellement du tablier (frĂ©quence semestrielle).

Bruit

-

: contrĂŽle des niveaux de bruit aux diffĂ©rents points de mesure choisis pour caractĂ©riser l’état initial (mesure Ă  une heure de grande circulation et de faible circulation) . Les mesures seront effectuĂ©es par un bureau spĂ©cialisĂ©.

Végétation

Dans le cadre de la mise en Ɠuvre du SME, le service HSE du concessionnaire prĂ©cisera la liste des paramĂštres Ă  suivre, la localisation des mesures, les modalitĂ©s de mesure et le matĂ©riel nĂ©cessaire, le responsable des mesures.

: contrÎle de la bonne prise des plantations (fréquence semestrielle)

Les différents indicateurs seront consigné dans un registre spécifique « journal

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environnemental » constituant un Ă©lĂ©ment clĂ© du SME. Le contrĂŽle pĂ©riodique des indicateurs permet de vĂ©rifier que l’exploitation environnementale de l’ouvrage est conforme aux normes et exigences qui figurent dans le SME du concessionnaire, et de prendre des mesures correctives complĂ©mentaires le cas Ă©chĂ©ant

Planification de la mise en Ɠuvre

La dĂ©termination des indicateurs de suivi et les procĂ©dures de contrĂŽle et de mise en Ɠuvre seront dĂ©finies avant la mise en exploitation de façon Ă  ĂȘtre applicables dĂšs le dĂ©but de la phase d’exploitation En continue (phase d’exploitation)

Parties prenantes Services HSE exploitant (Socoprim) Laboratoires et bureaux prestataires spécialisés pour certains volets du suivi

CoĂ»t estimĂ© Les coĂ»ts d’inspection et de suivi sont compris dans le cout global de la gestion environnementale de l’ouvrage en exploitation, tels que dĂ©finis dans le cadre du SME.

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7. Consultations publiques : Information & participation du public

Au stade actuel du projet, les procĂ©dures rĂ©glementaires de consultation du public ont eu lieu. La phase initiale de la procĂ©dure d’EIES du projet (1997-1998) a donnĂ© lieu Ă  une intense consultation du public, mise en Ɠuvre selon un Plan de consultation publique et de diffusion publique de l’information, donnĂ© en annexe 4 du rapport d’EIES de 1998. Ce rapport dĂ©taille en section 2 (« consultation du public ») .es diffĂ©rentes actions mises en Ɠuvres : (i) prĂ©-information lors des enquĂȘtes mĂ©nage et rĂ©unions publiques d’information du recensement des biens et personnes (dĂ©cembre 1997) ; (ii) rĂ©unions publiques d’information et de consultation en mairie (janvier 1998) ; (iii) enquĂȘte comodo-incomodo (fĂ©vrier- mars 1998) ; (iv) dispositif de mĂ©diation avec l’ONG Caritas, (v) enquĂȘte publique associĂ©e Ă  des rĂ©unions publiques (avril 1998). Lors de la mise Ă  jour de l’EIES (2009), la procĂ©dure d’information du public n’a pas Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e, mais des actions de consultation ont Ă©tĂ© menĂ©es dans le cadre de la mise Ă  jour du Plan d’action de rĂ©installation en aoĂ»t 2010 et 2011. L’exploitant entend poursuivre les dĂ©marches d’information et de consultation du public aux diffĂ©rentes phases du cycle de projet (prĂ©-construction, construction, exploitation). Il s’engage Ă  mettre en place une politique de communication externe dans le cadre de son SME.

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Mesure IP1

IntitulĂ© DĂ©finir et mettre en Ɠuvre les modalitĂ©s de la communication externe

Catégorie Information et participation du public

Mettre en Ɠuvre En phase de prĂ©-construction/construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

Le porteur de projet et le constructeur entendent dĂ©finir et mettre en Ɠuvre des modalitĂ©s de communication externe relativement aux enjeux environnementaux du projet et aux actions menĂ©es en matiĂšre de gestion environnementale (SME, dĂ©marche Ecosite
). Ses mesures rentrent dans le cadre des actions sociales et sociĂ©tales de la politique dĂ©veloppement durable de Bouygues

Objectif DĂ©finir une politique et des outils d’information/communication externe avec le grand public, les riverains, les collectivitĂ©s, les pouvoirs publics.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

Un plan de communication externe sera produit par le constructeur dans le cadre du SME. Des centres d’information permanents seront ouverts dans les diffĂ©rentes mairies des communes concernĂ©es par la rĂ©alisation du projet. Ce plan comportera notamment des actions suivantes:

- Ă©tablir un dialogue constructif

-

avec les parties prenantes, Ă  savoir les personnes affectĂ©es (pĂȘcheurs, riverains, INJS
), les administrations, les collectivitĂ©s (communes de Marcory et Cocody, villages EbriĂ© 
) etc. Les rĂ©sultats de ces concertations seront intĂ©grĂ©s au processus d’amĂ©lioration continue

mettre en place des outils d’information

-

sur le projet, dans ses aspects techniques, environnementaux et sociaux : plaquettes, site web accessible au grand public et réactualisé périodiquement 


organiser des visites du chantier

-

par les pouvoirs publics et les représentants concernés de la société civile

mettre en place des consultations

-

, si nécessaire, pour les mesures du PGES ayant des implications vis-à-vis des riverains (dispositifs de déviation, murs anti-bruits 
)

tenir

Planification de la mise en Ɠuvre

un registre de doléance à la disposition du public et permettre aux autorités de le consulter.

La communication externe est Ă  mettre en place dĂšs le dĂ©but de la phase de construction et Ă  poursuivre jusqu’au dĂ©but de la phase d’exploitation. En continue (novembre 2011 jusque la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Direction de Bouygues TP et direction de projet Socoprim Riverains

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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8. Initiatives complĂ©mentaires : conception et mise en Ɠuvre du SME

Cette section prĂ©sente, au titre des « initiatives proposĂ©es pour amĂ©liorer la performance environnementale ou sociale du projet » (cf. PEES BAfD, annexe 11, §9), les engagements de l’exploitant (Socoprim) et du constructeur (SACPRM) en matiĂšre de SystĂšme de Management Environnemental (SME).

La gestion environnementale du chantier sera menĂ©e dans le cadre d’un SME mis en place par le constructeur, et supervisĂ©e par l’exploitant dans le cadre de son propre SME. La gestion environnementale de l’ouvrage en phase d’exploitation se fera dans le cadre du SME Socoprim. Le SME de l’exploitant et celui du constructeur constituent le SME du projet.

Au stade d’un PGES, il ne s’agit pas de dĂ©velopper toutes les constituantes du SME mais de prĂ©ciser au bailleur le niveau d’engagement en matiĂšre de gestion environnementale, en prĂ©sentant les principaux Ă©lĂ©ments qui cadrent ou constituent ce SME.

Ces Ă©lĂ©ments sont prĂ©sentĂ©s ci-aprĂšs sous forme de 7 fiches-mesures selon la prĂ©sentation adoptĂ©e aux sections prĂ©cĂ©dentes (fiches SME1 Ă  SME7). Elles ont Ă©tĂ© formulĂ©es avec l’appui de Socoprim et en collaboration Ă©troite avec le service HSE de Bouygues TP. Elles en s’appuyant sur les standards Bouygues TP en matiĂšre de gestion environnementale et sur les Ă©lĂ©ments de gestion environnementale qui figuraient dans le rapport EIES de 1998 et ses mises Ă  jour de 2009 et 2010.

Le SME complet avec toutes ses constituantes sera conçu en phase de prĂ©paration de projet, sous forme d’un document intitulĂ© « Plan de management de l’environnementale » (PME) de façon Ă  ĂȘtre opĂ©rationnel dĂšs le dĂ©but du chantier.

Tableau 10 – Liste des mesures relatives au SME auxquelles s’engage le maütre d’ouvrage

Catégorie N° Intitulé de la mesure Réf.

rapports antérieurs

Phase

SystĂšme de Management Environnemental

SME1

Concevoir et mettre en Ɠuvre, chez le porteur de projet et chez le constructeur, des SME conformes aux standards internationalement reconnus

§9.4/9.5 pp. 116-121 (2010)

Pré-construction Construction Exploitation

SME2

Engager au niveau managérial le porteur de projet et le constructeur vis-à vis de la gestion environnementale

§9.4.4 p. 119 (2010)

Pré-construction Construction Exploitation

SME3 Mettre en place une unité HSE au sein de porteur de projet et du constructeur

§9.5 p.119 (2010)

Pré-construction Construction Exploitation

SME4

ProcĂ©der Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier de la bonne mise en Ɠuvre des engagements en matiĂšre de gestion environnementale

§9.4.8 p. 120 (2010)

Construction Exploitation

SME5 Élaborer un plan de gestion des dĂ©chets

§9.4.9 p. 121 (2010)

Construction Exploitation

SME6 Mener le chantier selon la démarche Ecosite Construction

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Mesure SME1

IntitulĂ© Concevoir et mettre en Ɠuvre, chez le porteur de projet et chez le constructeur, des SME conformes aux standards internationalement reconnus

Catégorie SME

Mettre en Ɠuvre En phase de prĂ©-construction/construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

Le SME constituera le cadre de gestion environnementale « au quotidien » du projet dĂšs la phase de prĂ©paration du chantier et pendant les phases de rĂ©alisation puis d’exploitation. La Socoprim s’engage auprĂšs de la BAfD :

‱ Ă  s’assurer que le constructeur (SACPRM, filiale de Bouygues TP) dĂ©veloppe pour ce projet un SME conforme Ă  la norme ISO 14001 version 2004 et aux standards de Bouyges TP

‱ à suivre, auditer et contrîler la mise en place de ce SME pendant la phase de construction,

‱ Ă  dĂ©velopper son propre SME lors de la phase d’exploitation.

Objectif Concevoir et mettre en Ɠuvre au niveau porteur de projet et au niveau constructeur, un SME conforme aux standards, de façon Ă  minimiser les impacts environnementaux nĂ©gatifs du projet en phase travaux et en phase exploitation

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

Le SME adopté par SACPRM sera mis en place conformément : (i) à la norme ISO 14001 version 2004, pour laquelle Bouygues TP est certifiée et (ii) aux standards environnementaux internes de Bouygues TP défini dans le document «

Conception du SME « constructeur »

Manuel Environnement SACPRM s’engage Ă  rĂ©diger un

» (réf. ENV.MA.FR.01.01.3001.A, 01/11). Plan Environnement

-

pendant la pĂ©riode de prĂ©paration du chantier. Ce plan dĂ©crit la structure du SME et apporte des dĂ©tails sur les mesures, les dĂ©marches, les procĂ©dures et les initiatives qui seront mises en place par SACPRM dans le cadre du projet, afin de limiter les impacts environnementaux pouvant se prĂ©senter lors de la phase d’exĂ©cution et de se prĂ©parer Ă  leur survenance le cas Ă©chĂ©ant. Ce Plan Environnement traite des aspects suivants :

Effectuer une analyse des exigences environnementales

-

(lĂ©gales, rĂšglementaires, contractuelles
) applicables au projet, afin d’assurer la conformitĂ© des activitĂ©s du constructeur,

Effectuer une analyse environnementale

- Définir, en fonction des résultats obtenus lors de ces analyses, des

de ces mĂȘmes activitĂ©s, avec pour objectif l’identification, l’évaluation et la hiĂ©rarchisation des impacts environnementaux, ceci afin de dĂ©ployer des mesures de prĂ©vention et d’attĂ©nuations pertinentes,

objectifs pertinents

-

afin de suivre et Ă©valuer la performance Environnementale du projet,

DĂ©finir l’organisation et les ressources humaines nĂ©cessaires et leurs responsabilitĂ©s en matiĂšre de gestion environnementale (cf fiche SME3 ci-aprĂšs),

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- Former et sensibiliser le personnel

-

aux enjeux environnementaux du projet (cf. section 9 du présent rapport, fiche RC1)

DĂ©finir la documentation du SME nĂ©cessaire au projet, notamment les procĂ©dures maĂźtrise opĂ©rationnelle, les plans de maĂźtrise environnementale, les instructions de travail, les registres, les fiches de suivi, fiches de non-conformité  Les enregistrements liĂ©s Ă  l’environnement seront maintenus et archivĂ©s conformĂ©ment Ă  la procĂ©dure de gestion documentaire du projet

- DĂ©finir les mesures nĂ©cessaires Ă  la maĂźtrise opĂ©rationnelle des activitĂ©s en s’appuyant sur la dĂ©marche Ecosite de Bouygues Travaux Publics (cf. fiche SME7 ci-aprĂšs) ainsi que sur les rĂ©sultats des analyses environnementales spĂ©cifiques aux activitĂ©s. Les principes de gestion et des mesures de prĂ©vention en phase de construction sont dĂ©finis dans le Plan Environnement sur les domaines suivants :

.

o Établir un plan de gestion des dĂ©chets

o

générés sur le chantier : déchets industriels banals, déchets de chantier, déchets dangereux, etc. (cf. fiche SME6 ci-aprÚs) Assurer la maßtrise et la gestion des produits ou matiÚres dangereuses :

o

Un registre de l’ensemble des produits dangereux sera tenu, les quantitĂ©s seront suivies, les fiches de donnĂ©es de sĂ©curitĂ© analysĂ©es afin de d’établir les rĂšgles de stockage adĂ©quates (dimensionnement des rĂ©tentions, sĂ©paration des substances incompatibles, Ă©tiquetage systĂ©matique
). Des formations seront donnĂ©es aux utilisateurs de ces produits, Protection de l’air :

o

Des mesures de prĂ©vention visant Ă  Ă©viter la pollution de l’air (poussiĂšre, odeur, fumĂ©e
) et la gĂȘne occasionnĂ©e aux riverains seront mises en place (arrosage des pistes, maintenance des engins, interdiction de tout brĂ»lage
), Protection de l’eau :

o Des actions de

des actions visant à protéger de toute pollution, directe ou indirecte, les eaux superficielles, souterraines ou maritimes seront déployés (Stockage adéquat des produits chimiques, entretien régulier des matériels et installations de décantation et de drainage, kits de dépollution disposés de maniÚre adéquate sur le site
). Des équipements de collecte ou de traitements des eaux issues des activités du projet (eaux de lavage, eaux usées domestiques, eaux issues de la fabrication du béton
) seront installés et maintenus en état de fonctionnement. Des dispositions seront mises en place pour limiter les impacts environnementaux sur la qualité des eaux de la lagune,

réduction des nuisances sonores

-

seront également déployées.

Établir un plan de suivi et surveillance environnementale

-

avec dĂ©finition d’indicateurs et de moyens de mesurage, (cf. section 6 du prĂ©sent rapport, fiche S1 & S2)

Effectuer des inspections pĂ©riodiques, contrĂŽle de -conformitĂ©, audits, revues pĂ©riodiques de direction (‘au niveau projet, Direction, Direction gĂ©nĂ©rale) comportant systĂ©matiquement un chapitre « QSE » (cf.

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fiche SME4 ci-aprĂšs)

- Établir des procĂ©dures d’urgence

-

, aprĂšs identification des risques potentiels sur l’environnement (dĂ©versements de carburants et autres produits Ă  risque, pollution importante du sol, des nappes phrĂ©atiques, de la lagune, incendies...) afin de pouvoir fournir une action rapide et efficace en cas d’accident. Ces procĂ©dures prĂ©ciseront en fonction du niveau de gravitĂ© de l’incident et/ou de dĂ©gradation des situations, le diagramme d’alerte, les responsabilitĂ©s et autoritĂ©s des diffĂ©rentes intervenants, les actions d’intervention des services de secours internes et extĂ©rieurs, les moyens Ă  mettre en Ɠuvre pour lutter immĂ©diatement contre la situation d’urgence
 Ces procĂ©dures seront testĂ©es de maniĂšre rĂ©guliĂšre lors d’exercices.

Définir les modalités de la communication externe et interne

-

(cf. fiche SME5 ci-aprĂšs)

Établir pĂ©riodiquement un bilan de performance environnementale,

lors des revues de direction projet et un bilan spécifique en fin de chantier,

Le SME adoptĂ© par la Socoprim pour la supervision des travaux et, ultĂ©rieurement, pour la phase d’exploitation de l’ouvrage, sera conçu selon les mĂȘmes normes, et comportera les mĂȘmes constituantes, que le SME constructeur.

Conception/mise en Ɠuvre du SME « Socoprim »

Le SME pour la supervision des travaux sera conçu de telle façon qu’il permette une bonne articulation avec le SME constructeur.

Une revue du SME constructeur, comprenant l’analyse des rĂ©sultats des audits et autres inspections faites sur site, sera effectuĂ©e pĂ©riodiquement et en prĂ©sence du Directeur du projet, du chef de dĂ©partement QHSE, du Responsable HSE ainsi que des reprĂ©sentants des dĂ©partements et toutes autres personnes conviĂ©es par le Directeur du projet.

Revue du SME

La revue du SME inclura Ă©galement : - l’avancement des objectifs, - l’évaluation de la conformitĂ© rĂ©glementaire, - les plaintes reçues, - les statuts des documents du systĂšme QSE (y compris HSE), - le bilan des actions correctives et prĂ©ventives, - les pistes d’amĂ©lioration.

Planification de la mise en Ɠuvre

Le SME relatif Ă  la phase « travaux », aussi bien chez le porteur de projet que chez le constructeur, doit ĂȘtre conçu et planifiĂ© de façon Ă  ce que les Ă©lĂ©ments relatifs Ă  la phase travaux soient pleinement opĂ©rationnels dĂšs le lancement du chantier.

Le SME Socoprim relatif Ă  la phase d’exploitation sera mis en place ultĂ©rieurement, avant la mise en exploitation.

En continue (novembre 2011 jusque la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Socoprim, unitĂ© QSE SACPRM, direction de projet et unitĂ© QSE Bouygues TP, direction d’exploitation, service QSE Prestataires extĂ©rieurs (auditeurs, concepteurs de la documentation QSE)

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autoritĂ©s ivoiriennes en charge de la gestion de l’environnement et du milieu lagunaire (ANDE, CIAPOL 
)

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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Mesure SME2

Intitulé Engager au niveau managérial le porteur de projet et le constructeur vis-à vis de la gestion environnementale

Catégorie SME

Mettre en Ɠuvre En phase de prĂ©-construction/construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

L’exĂ©cution du SME nĂ©cessite un engagement rĂ©el de la direction Ă  Ă©tablir les objectifs, Ă  fixer les buts, les mesures et la rĂ©vision selon les rĂ©sultats. La Socoprim s’engage Ă  formuler et appliquer un engagement managĂ©rial en matiĂšre de suivi environnementale de la phase de construction, et Bouygues TP s’engage, avec sa filiale SACPRM, Ă  appliquer ses propres engagements managĂ©riaux.

Objectif Formuler les engagements managériaux du porteur de projet (Socoprim) et du constructeur (SACPRM) vis-à-vis du projet.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

Ces engagements, valables quelque soit le projet, sont mentionnés de façon synthétiques dans le document « Manuel environnement » de Bouygues TP, version du 10-01-2011 (page 6) et formalisés dans la « Politique de la Direction Générale ».

Engagements de la direction de Bouygues TP

Ces engagements sont développés selon quatre axes : 1. intégrer la dimension environnementale dans toutes les étapes du

projet, L’identification et la prise en compte, dùs la phase commerciale et

tout au long du cycle du projet, des exigences environnementales, La diminution de notre empreinte Carbone, L’intĂ©gration de nos ouvrages dans le patrimoine culturel et

naturel, L’adĂ©quation des ressources et des moyens mis en Ɠuvre pour

atteindre nos objectifs. 2. développer et valoriser les compétences environnementales de

l’ensemble des collaborateurs par : La formation et la sensibilisation des collaborateurs sur l’utilitĂ© des

bonnes pratiques et leurs effets sur l’environnement, La valorisation des bonnes pratiques des collaborateurs, La mobilisation de tous, autour des standards environnementaux

de la dĂ©marche Ecosite pour atteindre un niveau d’efficacitĂ© Ă©levĂ©,

3. contribuer localement Ă  la prĂ©servation de l’environnement par l’anticipation des impacts occasionnĂ©s par les activitĂ©s du maĂźtre d’Ɠuvre, la gestion raisonnĂ©e des ressources, la prĂ©vention de toute pollution, la gestion exemplaire des dĂ©chets et la prĂ©servation de la biodiversitĂ©,

4. faire preuve d’exemplaritĂ© dans le respect des exigences lĂ©gales et contractuelles auxquelles Bouygues TP souscrit.

SACPRM dĂ©finira la politique environnementale du projet en reprenant les engagements de Bouygues Travaux Publics et en s’engageant sur des objectifs environnementaux propres au projet.

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Ils ont Ă©tĂ© formulĂ©s comme suit dans le rapport de mise Ă  jour de l’EIES (section 9.4.4 « engagement managĂ©rial ») : « La Direction de Socoprim :

Engagements de la direction Socoprim

1. reconnaĂźtra la gestion environnementale comme une prioritĂ© d’entreprise et adoptera des politiques, programmes et pratiques pour la conduite des affaires de maniĂšre environnementale et acceptable,

2. Ă©valuera, concevra, construira, opĂ©rera et procĂ©dera Ă  la fermeture des installations en conformitĂ© avec les politiques de la SociĂ©tĂ© et avec toutes les lĂ©gislations applicables prĂ©voyant des dispositions de protection de l’environnement, des employĂ©s et du public. LĂ  oĂč la lĂ©gislation est inexistante ou inadĂ©quate, la SociĂ©tĂ© adoptera les meilleures pratiques de gestion pour faire avancer la protection environnementale et minimiser les risques et les impacts,

3. intÚgrera des politiques, programmes et pratiques environnementales dans chacune de ses activités comme élément essential de gestion du projet,

4. dĂ©veloppera, concevra et exploitera les installations de maniĂšre acceptable d’un point de vue environnement, tout en prenant en considĂ©ration l’usage efficient de l’énergie et des matĂ©riaux, et la gĂ©nĂ©ration et la destruction saine des dĂ©chets et sous-produits,

5. fournira les ressources, le personnel et la formation nécessaires afin de faire que tous ses employés soient conscients et capables de prendre leurs responsabilités environnementales.

Planification de la mise en Ɠuvre

Sans objet En continue (novembre 2011 jusque la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Direction de Bouygues TP Direction de la Socoprim

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du systÚme de management environnemental du projet

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Mesure SME3

IntitulĂ© Mise en place d’unitĂ©s HSE au sein du constructeur et du porteur de projet

Catégorie SME

Phase de mis En phase de pré-construction/construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

La gestion environnementale du projet implique que soit mis en place au niveau du projet une organisation appropriĂ©e avec une cellule constituĂ©e de gens qualifiĂ©s. Cette gestion environnementale comprend notamment : (i) la conception et la mise en Ɠuvre du SME, aussi bien chez le constructeur (phase de construction) que chez le porteur de projet (phases de construction et d’exploitation) ; (ii) la mise en Ɠuvre des autres engagements formulĂ©s au titre du PGES. Dans le mode d’organisation, la gestion environnementale est couplĂ©e avec celle des aspects hygiĂšne et sĂ©curitĂ© du personnel dans le cadre des cellules HSE dĂ©pendant de la direction.

Objectif Mettre au sein de la direction de projet, aussi bien chez le constructeur que chez le porteur de projet, une cellule HSE avec du personnel qualifiĂ© pour la conception et la mise en Ɠuvre du SME et des autres engagements vis-Ă -vis de la gestion environnementale du projet.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

La direction de Bouygues TP et celle de Socoprim s’engagent Ă  constituer une cellule HSE spĂ©cifique au projet pour la phase construction (SACPRM et Bouygues TP) et pour la phase d’exploitation (Socoprim), Ces cellules seront constituĂ©e de personnes recrutĂ©es sur des fonctions bien dĂ©finies au regard des tĂąches Ă  rĂ©aliser et dirigĂ©es par un cadre HSE expĂ©rimentĂ©. La direction du projet rĂ©partira les responsabilitĂ©s entre les collaborateurs de la cellule HSE, les directions de production, la maĂźtrise du chantier
 La cellule HSE sera composĂ©e d’une Ă©quipe de 10 personnes La cellule HSE bĂ©nĂ©ficiera du support administratif lui permettant d’exĂ©cuter ses tĂąches de façon adĂ©quate. Pendant la phase de construction, la cellule HSE travaillera en Ă©troite collaboration avec le reprĂ©sentant HSE de Socoprim. La cellule HSE aura notamment en charge de coordonner les diffĂ©rents aspects du SME, de contrĂŽler l’exĂ©cution des mesures du PGES, de vĂ©rifier l’allĂ©gement des impacts environnementaux, de fournir des formations au personnel sur les standards et engagements HSE, de s’assurer de la conformitĂ© aux normes, de mettre Ă  jour le plan environnement du projet en se fondant sur les donnĂ©es obtenues lors des contrĂŽles/audits, de rapporter instantanĂ©ment les cas de non-conformitĂ© selon les normes, les procĂ©dures ou les mĂ©thodes approuvĂ©es. Le bon fonctionnement des cellules HSE et leur adĂ©quation aux tĂąches requises sera contrĂŽlĂ©s lors des audits internes et externes

Planification de la mise en Ɠuvre

La cellule HSE est constituĂ©e en phase de prĂ©-construction afin qu’elle soit opĂ©rationnelle en phase de construction/exploitation La cellule HSE Socoprim devra ĂȘtre rĂ©organisĂ©e avant le dĂ©marrage de

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l’exploitation de façon Ă  ĂȘtre opĂ©rationnelle pour les tĂąches spĂ©cifiques Ă  l’exploitation En continue (novembre 2011 jusque la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Direction de Bouygues TP, SACPRM Direction de la Socoprim

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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Mesure SME4

IntitulĂ© ProcĂ©der Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier de la bonne mise en Ɠuvre des engagements en matiĂšre de gestion environnementale.

Catégorie SME

Mettre en Ɠuvre En phase de construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

Le contrĂŽle rĂ©gulier du bon fonctionnement de la gestion environnemental via les procĂ©dures de visite, d’inspections et d’audit interne et externe est un point crucial pour l’atteinte des objectifs de performance dans ce domaine

Dans le cas particulier de ce projet, ces procédures doivent tenir compte à la fois :

- des standards adoptĂ©s par Bouygues TP qui seront repris par SACPRM (en particulier la norme NF EN ISO 19011-2002 « Lignes directrices pour l’audit des systĂšmes de Management de la QualitĂ© et/ou du Management Environnemental » (la procĂ©dure est prĂ©sentĂ©e en page 19 du Manuel Environnement Bouygues TP de 2011 et dĂ©taillĂ©e dans le Manuel QualitĂ©)

- de la rĂ©glementation ivoirienne en matiĂšre d’audit (arrĂȘtĂ© n° 00973 du 14 nov. 2007, art. 20-36). Cette rĂ©glementation exige notamment de l’opĂ©rateur la production de rapports annuels d’audit environnemental et de bilans Ă©cologiques

Objectif VĂ©rifier via des visites/inspections/audits, la bonne mise en Ɠuvre du SME, vĂ©rifier l’adĂ©quation aux standards, procĂ©der Ă  la mise Ă  jour des objectifs, et identifier les nouvelles actions correctives et prĂ©ventives Ă  mettre en place en matiĂšre d’environnement.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

La Socoprim s’engage à ce que, au niveau du constructeur:

- des visites, inspections et audits soient réalisés périodiquement pendant la durée des travaux, par le chargé Environnement, le responsable HSE et par la direction du projet ainsi que par la cellule QHSE de Bouygues TP.

- les audits, dits « de systÚme », se déroulent selon les principes de la norme NF EN ISO 19011-2002.

- des plans d’action seront dĂ©ployĂ©s en fonction des rĂ©sultats de ces visites/inspections/audits et seront communiquĂ©s aux personnes concernĂ©es.

Par ailleurs, des visites/audits externes seront effectuées par la cellule HSE Socoprim, par les autorités locales ainsi que par le client.

ParallÚlement, le porteur du projet doit se conformer à la réglementation ivoirienne avec :

Prise en compte de la réglementation ivoirienne

- production par un bureau d’étude environnemental agrĂ©Ă©, de rapport annuel d’audit environnemental (en dĂ©but de chaque annĂ©e) et de

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bilans Ă©cologiques (6 mois aprĂšs le rapport d’audit) (art 20)

- dĂ©pĂŽt impĂ©ratif de ces rapports Ă  l’ANDE, au plus tard un mois aprĂšs leur rĂ©alisation (art 21).

- rĂ©alisation de l’audit environnemental suivant les prescriptions du permis environnemental d’exploiter ou de l’étude de prescription technique environnementale d’activitĂ© en cours de validitĂ© (art 22)

- rĂ©alisation du bilan Ă©cologique selon les prescriptions contenues dans l’article 23 de l’ArrĂȘtĂ©.

Le SME devra dĂ©finir un processus d’audits qui rĂ©ponde Ă  la fois aux exigences de la rĂ©glementation ivoiriennes et Ă  celles de la norme NF EN ISO 19011-2002.

SimultanĂ©ment ou non Ă  des audits de systĂšme, le chantier sera auditĂ© pour obtenir le label Ecosite de Bouygues Construction. Cet aspect fait l’objet de la mesure SME7.

Planification de la mise en Ɠuvre

Le processus de rĂ©alisation des visites/inspections/audits environnementaux et bilans Ă©cologiques, pendant la phase de construction puis pendant la phase d’exploitation, sera dĂ©finie avant le dĂ©marrage de chaque phase et figurera dans le Plan Environnement du projet.

En continue (janvier 2012 jusque la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Socoprim, SACPRM, Bouygues TP Agence Nationale de l’Environnement (ANDE)

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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Mesure SME5

IntitulĂ© Élaborer un plan de gestion des dĂ©chets pour la phase chantier

Catégorie SME

Mettre en Ɠuvre En phase de construction

ÉlĂ©ments de contexte

La BAfD, lors de la finalisation du rapport d’EIES, a portĂ© une attention particuliĂšre Ă  une bonne gestion des dĂ©chets lors de la phase de construction. La construction de la liaison Riviera-Marcory va gĂ©nĂ©rer des dĂ©chets de diverses catĂ©gories qui doivent faire l’objet d’un plan de gestion en tant que partie du SME. Selon les standards environnementaux Bouygues TP « la gestion des dĂ©chets relĂšve de la responsabilitĂ© de ceux qui les produisent ou les dĂ©tiennent et ce, de leur production Ă  leur Ă©limination (enfouissement, valorisation, recyclage
) ». Cette mesure est complĂ©tĂ©e par la mesure SME6 « Mener le chantier selon la dĂ©marche Ecosite »

Objectif Se doter d’un plan de gestion des dĂ©chets visant Ă  minimiser Ă  la source la quantitĂ© de dĂ©chets produite, Ă  les trier sur site et valoriser/recycler ceux qui peuvent l’ĂȘtre pour maintenir un Ă©tat salubre de la zone de construction et rĂ©duire l’impact environnemental du projet.

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

Le plan de gestion des déchets abordera notamment les points suivants :

- l’identification des types de dĂ©chets gĂ©nĂ©rĂ©s, (dĂ©chets industriels banals, dĂ©chets de chantier, dĂ©chets dangereux
voir typologie plus prĂ©cise ci-aprĂšs)

- l’estimation prĂ©alable des quantitĂ©s Ă©vacuĂ©es

- un registre avec indicateurs de suivi des matériaux entrants et des produits, sous-produits, des quantités de déchet produites par catégorie et des modes de gestion (ce registre, à fréquence semestrielle, sera communiqué aux autorités compétentes).

- les filiÚres potentielles, valorisation, de réduction des volumes, de recyclage ou de dépÎt/enfouissement

- les modalités de tri et de stockage avant enlÚvement par une société spécialisée.

Les dĂ©chets gĂ©nĂ©rĂ©s par la construction et l’exploitation du projet sont rĂ©partis comme suit :

déchets incinérables ou recyclables (bois, papiers, plastique
), métaux, déchets inertes : minéraux solides qui ne subissent aucune

transformation physique, chimique ou biologique importante (sables, gravats, béton, ciment
),

déchets non-dangereux souillés (chiffons, cartons
), déchets solides dangereux (résidus de peinture, bombes

aérosols, batteries, boues de curage
), déchets liquides dangereux : huiles de vidange, liquides de frein,

de refroidissement, huiles de coupe, solvants
,

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Des dĂ©chets domestiques, tels que les emballages plastiques, papiers, cartons, et dĂ©chets organiques seront Ă©galement gĂ©nĂ©rĂ©s au niveau des infrastructures connexes (cantonnements des ouvriers
). Le principe de minimisation des dĂ©chets sera appliquĂ© avec : (i) une rĂ©duction Ă  la source par l’entremise de bonnes pratiques opĂ©rationnelles telles que le mĂ©nage, l’entretien planifiĂ©, la formation du personnel, la manipulation correcte des matĂ©riaux et (ii) un recyclage et/ou une valorisation. Les dĂ©chets rĂ©siduels seront traitĂ©s et Ă©liminĂ©s par des prestataires spĂ©cialisĂ©s. Durant la construction, le chantier sera maintenu dans un Ă©tat d’ordre et de propretĂ©. Un systĂšme sera installĂ© prĂšs de la sortie du site, permettant de laver rapidement les roues des camions et Ă©vite la propagation sur la voie publique. La mise en Ɠuvre de la mesure sera suivie par les registres semestriels et par la comparaison de la situation observĂ©e Ă  la situation prĂ©vue dans les rapports HSE lors des audits

Planification de la mise en Ɠuvre

Le plan de gestion des déchets sera mis en place dÚs le début de la phase de construction. En continue (janvier 2012 à janvier 2014)

Parties prenantes SACPRM, Responsable HSE, chargés HSE Bouygues TP, Responsable HSE, chargés HSE

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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Mesure SME6

Intitulé Mener le chantier selon la démarche Ecosite

Catégorie SME

Mettre en Ɠuvre En phase de construction

ÉlĂ©ments de contexte

Le secteur de la construction a des impacts environnementaux forts, que ce soit en termes de consommation des ressources naturelles, d’énergie, d’émissions de CO2, ou de production de dĂ©chets. Pour rĂ©duire l’impact environnemental des chantiers, des rĂ©ponses concrĂštes ont Ă©tĂ© apportĂ©es par Bouygues Construction par la formalisation des standards environnementaux chantierCes standards sont issus des rĂ©glementations nationales les plus exigeantes et de pratiques exemplaires observĂ©es au sein du groupe.

, communs Ă  l’ensemble des entitĂ©s du groupe.

Cette démarche, appelée Ecosite,

Pour que cette démarche ait une réelle ambition, le label

vise par l’application des standards, de diminuer au maximum les impacts potentiels sur l’environnement pendant la phase de construction.

Ecosite

Objectif

a été créé. Ce label récompense les chantiers qui ont mis en place et respectent les standards environnementaux de Bouygues Construction.

Les objectifs de la dĂ©marche Ecosite de Bouygues Construction sont : 1. d’amĂ©liorer la performance environnementale en s’imposant des

minimas à respecter sur l’ensemble des chantiers du groupe quelque soit le pays dans lequel l’entreprise travail ;

2. de mobiliser les Ă©quipes autour d’objectifs environnementaux clairement affichĂ©s ;

3. de valoriser cette dĂ©marche environnementale en interne et externe. L’objectif pour Bouygues Travaux Publics est d’engager la dĂ©marche Ecosite pour le chantier du 3Ăšme pont d’Abidjan

ModalitĂ©s de mise en Ɠuvre / TĂąches

Trois outils ont été développés pour une approche opérationnelle : 1. Un guide des standards environnementaux

Analyse environnementale du projet

, expose les responsabilitĂ©s de l’entreprise en matiĂšre d’environnement et les actions Ă  mettre en Ɠuvre autour de 11 thĂ©matiques :

DĂ©chets Produits dangereux Bruit Air Milieu aquatique BiodiversitĂ© (Faune et flore) Consommations PropretĂ© et rangement Communication Situations d’urgence

Pour chacune des 11 thématiques environnementales on retrouve dans le guide :

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Actions incontournables Ă  mettre en place Exemples de bonnes pratiques Exemples d’éco-matĂ©riels

2. 58 critĂšres sur 11 thĂšmes

Une grille d’évaluation :

46 critĂšres incontournables 3 niveaux de performance

3. Le label Ecosite

Respect de tous les critĂšres incontournables

: le label est obtenu suite à un audit dont les conditions d’obtention sont les suivantes :

Moyenne des critĂšres applicables ≄ 2 ValiditĂ© : 1 an

L’obtention du label Ecosite est concrĂ©tisĂ©e par la remise d’un drapeau, symbole de l’engagement et de la motivation des Ă©quipes. Le drapeau est hissĂ© sur le chantier en prĂ©sence du client, de la direction de l’entreprise, de toute l’équipe travaux et des partenaires.

Nombreux sont les critĂšres, aussi bien techniques, matĂ©riels, organisationnels, Ă  mettre en place par les Ă©quipes du projet pour obtenir le label Ecosite. Des audits de contrĂŽle annuel seront effectuĂ©s pour vĂ©rifier le maintien du respect des critĂšres, et ce tout au long de l’avancement des travaux (Indicateur : Note obtenue lors de l’évaluation).

Planification de la mise en Ɠuvre

L’évaluation est gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ©e entre 15 et 25 % d’avancement du chantier. Lorsque les Ă©quipes environnement du chantier ont eu le temps de former et sensibiliser les collaborateurs du site, et lorsque les travaux sont reprĂ©sentatifs.

L’audit est rĂ©alisĂ© par un reprĂ©sentant des directions QSE des entreprises. Il vĂ©rifie la mise en place des standards environnementaux et Ă©value le respect aux exigences de la dĂ©marche.

En continue (janvier 2012 Ă  janvier 2014)

Parties prenantes Cette dĂ©marche permet de mobiliser les Ă©quipes travaux autour d’objectifs environnementaux ambitieux et clairement affichĂ©s. Le label Ecosite constituera pour ces Ă©quipes et celles de nos partenaires un vrai objet de fiertĂ©.

Pour les clients, riverains et autres organismes environnementaux, c’est l’assurance que le chantier est rĂ©alisĂ© dans le plus grand respect de l’environnement.

Coût estimé Sans objet. Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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9. ResponsabilitĂ©s et dispositions institutionnelles Cette section vise, conformĂ©ment Ă  l’annexe 11 des PEES,

- Ă  « identifier les responsabilitĂ©s de la Banque, de l’Emprunteur, des agences d’exĂ©cution et des autres parties prenantes dans la mise en Ɠuvre du PGES, et plus particuliĂšrement le programme de suivi » (§ 9.1)

- Ă  « proposer des mesures d’appui aux organismes dont les capacitĂ©s sont insuffisantes pour s’acquitter de leurs obligations. Cet appui peut provenir de divers mĂ©canismes tels que l’assistance technique, la formation et/ou l’acquisition de matĂ©riel. » (§ 9.2)

9.1 ResponsabilitĂ©s dans la mise en Ɠuvre du PGES

- ResponsabilitĂ©s de la Banque La Banque s’engage Ă  vĂ©rifier que le PGES est conforme Ă  ses standards et que les engagements pris par le constructeur et l’exploitant dans le dit PGES sont mis en Ɠuvre par la suite.

- ResponsabilitĂ©s du constructeur Le constructeur s’engage : - Ă  mettre en Ɠuvre les mesures contenues dans le PGES, - Ă  mettre en place un SME comme indiquĂ© en section 8 pour assurer avec efficience la supervision de la gestion environnementale pendant le chantier, puis la gestion environnementale du chantier et Ă  dĂ©signer un responsable QSE.

- ResponsabilitĂ©s de l’exploitant L’exploitant s’engage : - Ă  mettre en Ɠuvre les mesures contenues dans le PGES, - Ă  mettre en place un SME comme indiquĂ© en section 8 pour assurer avec efficience la supervision de la gestion environnementale du constructeur pendant le chantier, puis la gestion environnementale de l’ouvrage en exploitation. Monsieur Bruner est le responsable HSE. 9.2 Mesures de renforcement des capacitĂ©s

Le constructeur et l’exploitant prĂ©voient la mise en place d’un programme de formation du personnel y compris celui des entreprises sous-traitantes.

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Mesure RC1

IntitulĂ© Mettre en Ɠuvre un programme de formation du personnel

Catégorie Renforcement des capacités

Mise en Ɠuvre Phases de prĂ©-construction/construction/exploitation

ÉlĂ©ments de contexte

L’EIES a mis en Ă©vidence les risques environnementaux spĂ©cifiques au projet. La formation du personnel, aussi bien chez l’exploitant que chez le constructeur et chez les entreprises sous-traitantes est un Ă©lĂ©ment capital pour une bonne gestion environnementale et une maĂźtrise des risques. En effet, les compĂ©tences initiales du personnel employĂ© sur le site ne permettront pas d’apprĂ©hender l’ensemble des risques : des compĂ©tences spĂ©cifiques seront requises.

Objectif Permettre Ă  chaque employĂ© ou sous-traitants : - d’ĂȘtre informĂ©s des risques liĂ©s Ă  l’exĂ©cution de leurs tĂąches et des

dispositions sĂ©curitaires prĂ©vues; - d’avoir les compĂ©tences nĂ©cessaires pour accomplir leurs tĂąches

dans des conditions de sĂ©curitĂ© ; - de mettre de maniĂšre efficace en Ɠuvre les procĂ©dures de sĂ©curitĂ©.

ModalitĂ©s de la mise en Ɠuvre / TĂąches

Le programme de formation pourrait s’articuler autour des points suivants : - un briefing dĂ©taillĂ© portant sur les activitĂ©s du chantier et en

particulier sur les activitĂ©s des zones prĂ©sentant des risques pour la santĂ©-sĂ©curitĂ© des personnes et de l’environnement ;

- une technologie de contrĂŽle de pollution ; - un plan d’urgence d’intervention (scĂ©narii de sinistres, organisation

des interventions, moyens matĂ©riels, etc.) ; - un principe de lutte contre l’incendie ; - un principe de mise en Ɠuvre des premiers secours.

Ces formations apporteront une plus value aux compĂ©tences de base de chaque employĂ© et lui permettront de prendre connaissance et conscience des risques liĂ©s au site, de s’imprĂ©gner des mĂ©thodes, des techniques et procĂ©dures de sĂ©curitĂ©s dĂ©veloppĂ©es par Socoprim. Une formation spĂ©cifique adaptĂ©e aux tĂąches sui generis Ă  accomplir en ce qui concerne le plan d’urgence et la lutte contre l’incendie ou celui de mise en Ɠuvre de premiers secours. Ces diffĂ©rents modules de formation devront d’ĂȘtre dĂ©finis de maniĂšre dĂ©taillĂ©e et adaptĂ©s aux techniques de travail afin de prĂ©venir les impacts environnementaux et sociaux gĂ©nĂ©rĂ©s par les activitĂ©s de chantier. Des registres seront tenus pour toutes les formations et audits rĂ©alisĂ©s. Ces types de formation font partie du code d’ETIQUE du groupe du promoteur

Planification de la mise en Ɠuvre

Ces formations devraient avoir lieu avant et pendant les phases de chantier et de construction. En phase d’exploitation, former les nouveaux employĂ©s aux mĂȘmes mĂ©thodes et recycler les anciens employĂ©s dans une optique d’amĂ©lioration continue des compĂ©tences et performances. En continue (de novembre 2011 Ă  la phase d’exploitation incluse)

Parties prenantes Socoprim Direction du projet Prestataires extérieurs (formateur, sous-traitant, clients
)

Coût estimé Sans objet, ce coût est déjà intégré au coût global du projet

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10. Estimation des coĂ»ts Concernant l’estimation des coĂ»ts, la BAfD prĂ©cise que lorsque les fonds de mise en Ɠuvre du PGES ne peuvent pas faire partie de l’enveloppe globale, « cette section doit traiter des sources possibles de financement ». Le tableau suivant prĂ©sente les coĂ»ts estimĂ©s pour chaque mesure.

Tableau 10 – RĂ©capitulatif des mesures proposĂ©es au titre du PGES et des coĂ»ts estimĂ© Type de mesure

Code Intitulé de la mesure Coût estimé

Programme d’attĂ©nuation (= section 5)

milieu lagunaire

L1 Effectuer des sondages sédimentologiques dans les zones concernées par les travaux

Tous les sondages & diffĂ©rentes analyses 1 400 000€

L2 Optimiser et suivre les opérations de dragage & dépÎt des sédiments

SO

L3 DĂ©pĂŽt des argiles extraites des forages de fondation du pont

SO dans PGES Mais inclus dans L02-001 DĂ©boursĂ© 233 024€

L4 Prolonger la conduite de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera

L11 019 (vente 55 280 €)

L5 Signaliser les aires réservées pour les travaux en lagune et celles réservées pour la navigation

Inclus dans L14-02 DĂ©boursĂ© 100 000€

L6 Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet en lagune

Eaux pluviales tablier (L11-018) Vente 142 875€ (SO dans PGES) Dispositif d’assainissement autonome (sĂ©parateur dĂ©bourbeur + bac de rĂ©tention) 11 042 €

milieu terrestre

T1 RĂ©tablir la circulation vĂ©hicule et piĂ©tons pour le franchissement de la bretelle sud et l’accĂšs au pont du canal d’Anoumabo

CoĂ»t des deux passerelles : 1 266 030.29€

T2 Rétablir la circulation piétonne pour le franchissement de la bretelle nord

Une passerelle prĂ©vue 536553.70€

T3 Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle sud

Les coĂ»ts de construction pour la mise en place de ces protections phoniques sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t global de l’ouvrage et n’apparaissent pas dans le PGES

T4 Mettre en place une protection phonique bretelle nord

Les coĂ»ts de mise en place de cet Ă©cran vĂ©gĂ©tal sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t de l’amĂ©nagement paysager et n’apparaissent pas dans le PGES

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T5 Mettre en place une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crue et d’érosion par le ruisseau de BlinguĂ©

Le coût est inclus dans les déboursés du budget terrassement

T6 Maintenir un rideau de végétation riveraine dans les zones affectées par le chantier

Budget du programme de replantation : 200 000€ Les coĂ»ts de mise en place du programme de replantation sont intĂ©grĂ©s au coĂ»t de l’amĂ©nagement paysager et n’apparaissent pas dans le PGES

Programme de suivi (= section 6)

S1 Effectuer un suivi bathymĂ©trique Budget de 250 000€ Inclus dans FD 4030

S2 Suivre les concentrations de matiĂšres en suspension pendant les travaux en lagune

Budget de 200 000€

S3 Effectuer une surveillance environnementale des travaux Ă  terre et un suivi des indicateurs de maĂźtrise environnementale

Les coĂ»ts d’inspection et de suivi sont compris dans le cout global de la gestion environnementale du chantier, telle que dĂ©finie dans le SME.

S4 Effectuer un suivi des indicateurs de maütrise environnementale de l’ouvrage en cours d’exploitation

Les coĂ»ts d’inspection et de suivi sont compris dans le cout global de la gestion environnementale de l’ouvrage en exploitation, tels que dĂ©finis dans le cadre du SME.

Mesures information/ consultation (= section 7)

IP1 DĂ©finir et mettre en Ɠuvre les modalitĂ©s de la communication externe

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

Conception et mise en Ɠuvre du SME (= section 8)

SME1 Concevoir et mettre en Ɠuvre des SME conformes aux standards internationalement reconnus

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

SME2 Engager au niveau managérial le porteur de projet et le constructeur vis-à vis de la gestion environnementale

SO Fait partie du SystĂšme de Management Environnemental du projet

SME3 Mettre en place une unité HSE au sein de porteur de projet et du constructeur

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

SME4

ProcĂ©der Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier de la bonne mise en Ɠuvre des engagements en matiĂšre de gestion environnementale

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

SME5 Élaborer un plan de gestion des dĂ©chets

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

SME6 Mener le chantier selon la démarche Ecosite

SO Le coût fait partie du coût global de gestion environnementale du projet

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Mesures renforcement capacités (= section 9)

RC1 Mettre en Ɠuvre un programme de formation du personnel

SO Ce coût est déjà intégré au coût global du projet

LĂ©gende : SO = sans objet

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11. ÉchĂ©ancier de mise en Ɠuvre et production de rapports

Selon l’annexe 11 de la BAfD, l’échĂ©ancier de mise en Ɠuvre doit tenir compte « de l’ensemble des activitĂ©s relatives aux mesures proposĂ©es (bonification et attĂ©nuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives complĂ©mentaires et aux dispositions institutionnelles. De plus, l’échĂ©ancier doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ© par phase et en coordination avec le plan global d’exĂ©cution du projet. Les dĂ©lais relatifs Ă  la production des rapports doivent ĂȘtre spĂ©cifiĂ©s dans l’échĂ©ancier de mise en Ɠuvre. Cette section doit Ă©galement prĂ©senter les procĂ©dures relatives Ă  la production des rapports. » L’échĂ©ancier des mesures (bonification et attĂ©nuation), du programme de suivi et les modalitĂ©s de la communication externe a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© en fonction de son planning gĂ©nĂ©ral avec les Ă©tapes de production des rapports. Les rapports d’activitĂ©s seront produits Ă  la date de la fin d’exĂ©cution de chaque activitĂ© selon l’échĂ©ancier ci-dessous. Il aura environ 25 rapports. Ce sont des rapports mensuels d’avancement. Chacun de ces rapports comprendra :

- les photographies et les descriptions dĂ©taillĂ©es de l’avancement de chacune des phases de conception, d’approvisionnement, de fabrication, de recettes en usine, de livraison sur le site, de construction, de montage et de mise en marche ;

- le rappel des faits marquants survenus durant la période ; - les graphiques indiquant le statut des documents, des commandes, de la fabrication et de la

construction ; - en ce qui concerne la fabrication de chacun des éléments principaux des équipements et des

matĂ©riaux, le nom du fabricant, le site de fabrication, le pourcentage d’avancement et les dates effectives ou attendues de dĂ©but de fabrication, d’inspection ; d’essai et de livraison ;

- la liste du personnel et du matĂ©riel de l’entrepreneur qui sont prĂ©sents sur le site ; - les donnĂ©es synthĂ©tiques concernant la documentation d’assurance qualitĂ© ; - les statistiques concernant la sĂ©curitĂ©, qui donneront toutes prĂ©cisions sur tout incident

dangereux et sur les activitĂ©s concernant l’environnement ; - les donnĂ©es concernant les relations publiques ; et - la comparaison entre l’avancement prĂ©vu et la rĂ©alisation effective, donnant des prĂ©cisions sur

les difficultĂ©s significatives qui pourraient affecter l’achĂšvement conformĂ©ment au contrat et les mesures prĂ©cises (ou Ă  prendre) afin de faire face Ă  ces situations.

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Phases Pré-constru.

Construction Exploitation

Année 2011 2012 2013 2014

Code Intitulé de la mesure

nov

déc

janv

févr

mar

avr

mai

juin

juil

août

sept

oct

nov

déc

janv

févr

mar

avr

mai

juin

juil

août

sept

oct

nov

déc

janv

févr

L1 Effectuer des sondages sédimentologiques dans les zones concernées par les travaux

L2 Optimiser et suivre les opérations de dragage & dépÎt des sédiments

L3 DĂ©pĂŽt des argiles extraites des forages de fondation du pont

L4 Prolonger la conduite de l’émissaire d’eaux usĂ©es de la Riviera

L5 Signaliser les aires réservées pour les travaux en lagune et celles réservées pour la navigation

L6

Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet en lagune : - Dispositif d'assainissement autonome (janv 2012- Mai 2012) - Eaux pluviales tablier (déc 2013 - fév 2014)

T1 RĂ©tablir la circulation vĂ©hicule et piĂ©tons pour le franchissement de la bretelle sud et l’accĂšs au pont du canal d’Anoumabo

T2 Rétablir la circulation piétonne pour le franchissement de la bretelle nord

T3 Mettre en place une protection phonique le long de la bretelle sud

T4 Mettre en place une protection phonique bretelle nord

T5 Mettre en place une protection de la bretelle nord contre les phĂ©nomĂšnes de crue et d’érosion par le ruisseau de BlinguĂ©

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Phases Pré-constru.

Construction Exploitation

Année 2011 2012 2013 2014

Code Intitulé de la mesure

nov

déc

janv

févr

mar

avr

mai

juin

juil

aoĂ»

sept

oct

nov

déc

janv

févr

mar

avr

mai

juin

juil

aoĂ»

sept

oct

nov

déc

janv

févr

T6 Maintenir un rideau de végétation riveraine dans les zones affectées par le chantier

S1 Effectuer un suivi bathymétrique

S2 Suivre les concentrations de matiĂšres en suspension pendant les travaux en lagune

S3 Effectuer une surveillance environnementale des travaux Ă  terre et un suivi des indicateurs de maĂźtrise environnementale

S4 Effectuer un suivi des indicateurs de maütrise environnementale de l’ouvrage en cours d’exploitation

IP1 DĂ©finir et mettre en Ɠuvre les modalitĂ©s de la communication externe

SME1 Concevoir et mettre en Ɠuvre des SME conformes aux standards internationalement reconnus

SME2 Engager au niveau managérial le porteur de projet et le constructeur vis-à vis de la gestion environnementale

SME3 Mettre en place une unité HSE au sein de porteur de projet et du constructeur

SME4 ProcĂ©der Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier de la bonne mise en Ɠuvre des engagements en matiĂšre de gestion environnementale

SME5 Élaborer un plan de gestion des dĂ©chets

SME6 Mener le chantier selon la démarche Ecosite

RC1 Mettre en Ɠuvre un programme de formation du personnel

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Annexes

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Annexe 1 : Contenu caractĂ©ristique d’un plan de gestion environnementale et sociale

(PEES BAfD, 2001, Annexe 11) Cette annexe contient 03 pages

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Contenu caractĂ©ristique d’un plan de gestion environnementale et sociale (PEES BAfD, 2001, Annexe 11)

Un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) est requis pour tous les projets de CatĂ©gories 1 et 2 financĂ©s par la Banque. Le but du PGES est de dĂ©finir et de conclure un accord avec le promoteur du projet sur les mesures d’attĂ©nuation et de bonification, de suivi, de consultation et de renforcement institutionnel, Ă  mettre en Ɠuvre durant l'exĂ©cution et les opĂ©rations du projet. Le PGES doit ĂȘtre intĂ©grĂ© aux documents de prĂȘt signĂ©s par l'Emprunteur et la Banque.

Le format du PGES doit ĂȘtre flexible afin d’assurer l'intĂ©gration d’exigences spĂ©cifiques au projet en matiĂšre d'attĂ©nuation, de bonification et de suivi. Par exemple, le PGES doit intĂ©grer ou au moins faire rĂ©fĂ©rence Ă  toute initiative qui peut contribuer Ă  amĂ©liorer la performance environnementale ou sociale du projet (par exemple, les plans de rĂ©installation), mais qui peut ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e soit sĂ©parĂ©ment ou Ă  l’intĂ©rieur du rapport de l’EIES. De plus, le format du PGES doit faire en sorte qu’il puisse ĂȘtre adaptĂ© ou rĂ©visĂ© afin de reflĂ©ter tout nouveau dĂ©veloppement et rĂ©sultat lors de la mise en Ɠuvre et des opĂ©rations du projet.

Le PGES doit ĂȘtre prĂ©parĂ© par l'Emprunteur, sauf si OP dĂ©cide de le faire aprĂšs avoir pris en compte les capacitĂ©s en gestion environnementale et sociale de l’Emprunteur. La portĂ©e et le niveau de dĂ©tail du PGES doivent ĂȘtre proportionnels au nombre et Ă  la complexitĂ© des mesures requises pour assurer la viabilitĂ© environnementale et sociale du projet. Tout changement au PGES doit ĂȘtre approuvĂ© par la Banque ainsi que par, le cas Ă©chĂ©ant, les autoritĂ©s rĂ©glementaires locales et/ou nationales appropriĂ©es.

Les éléments suivants constituent le contenu minimal d'un PGES:

1. Informations gĂ©nĂ©rales ‱ NumĂ©ro de projet

‱ Date du dĂ©but de la mise en Ɠuvre

‱ Date d’achùvement du projet

‱ Date des opĂ©rations

‱ PĂ©riode couverte par le plan

2. Objectifs du PGES

Cette section doit spĂ©cifier que le PGES vise Ă  ce que le projet soit en conformitĂ© aux exigences lĂ©gales nationales applicables en matiĂšre environnementale et sociale et aux politiques environnementales et sociales de la Banque Africaine de DĂ©veloppement. Un autre objectif du PGES est de dĂ©crire les mesures d’attĂ©nuation et de bonification, de suivi, de consultation et institutionnelles requises pour prĂ©venir, minimiser, attĂ©nuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux nĂ©gatifs, ou pour accroĂźtre les impacts positifs du projet. Il doit Ă©galement traiter des besoins de renforcement des capacitĂ©s, afin d’amĂ©liorer les capacitĂ©s en matiĂšre environnementale et sociale de l'Emprunteur, si nĂ©cessaire.

3. Contexte

Le PGES doit briĂšvement dĂ©crire les activitĂ©s du projet et les principales composantes environnementales et sociales qui peuvent vraisemblablement ĂȘtre affectĂ©es positivement ou nĂ©gativement par le projet. Pour les projets de CatĂ©gorie 1, l’information doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e de maniĂšre concise puisque le rapport de l’EIES couvre dĂ©jĂ  cet aspect en dĂ©tail. En fait, il est recommandĂ© de faire rĂ©fĂ©rence au rapport de l’EIES dans cette section.

Par contre, pour les projets de CatĂ©gorie 2, la section sur le contexte doit ĂȘtre plus dĂ©taillĂ©e. Elle doit dĂ©crire et analyser les conditions physiques, biologiques et humaines existantes dans la zone du projet, en mettant l’accent sur les enjeux environnementaux et sociaux pertinents. Au niveau du milieu humain, les principaux enjeux qui doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration comprennent les caractĂ©ristiques et les tendances de la population, les disparitĂ©s en termes de revenus, les diffĂ©rences entre les genres, les problĂšmes de santĂ©, l’accĂšs aux ressources naturelles et leur propriĂ©tĂ©, les profils d’occupation du sol et

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le niveau d’organisation de la sociĂ©tĂ© civile. L’Annexe 2 des PEES prĂ©sente de plus amples informations sur les composantes typiques Ă  considĂ©rer lors d’une EES.

De plus, la section sur le contexte doit dĂ©crire les interrelations entre les processus Ă©cologiques et sociaux. Par exemple, dans le cas d'un projet d’amĂ©lioration de l'approvisionnement en eau, la section sur le contexte doit identifier les bĂ©nĂ©ficiaires sur la base de l’accĂšs rĂ©el aux nouveaux services, puisque les personnes ĂągĂ©es, les handicapĂ©s ou les pauvres n’ont peut-ĂȘtre pas la capacitĂ© de se dĂ©placer ni de payer pour les nouveaux services d'approvisionnement en eau. De mĂȘme, un meilleur approvisionnement en eau tend Ă  rĂ©duire les risques pour la santĂ© (maladies transmissibles comme la diarrhĂ©e), mais il accentue les problĂšmes de gestion des eaux usĂ©es dans certains cas. Ces interrelations entre les composantes du milieu doivent ĂȘtre prises en considĂ©ration dans le cadre de l'Ă©valuation des impacts et du dĂ©veloppement des mesures d’attĂ©nuation et de bonification.

4. Impacts positifs et nĂ©gatifs Cette section doit mettre l’accent sur les impacts positifs qui peuvent ĂȘtre bonifiĂ©s en vue d’amĂ©liorer la performance environnementale et sociale du projet, ainsi que sur les impacts nĂ©gatifs qui nĂ©cessitent des mesures d’attĂ©nuation afin de les minimiser ou de compenser. Pour les projets de CatĂ©gorie 1, la description des impacts dans le PGES doit ĂȘtre brĂšve et faire rĂ©fĂ©rence au rapport de l’EIES pour de plus amples dĂ©tails. Pour les projets de CatĂ©gorie 2, le PGES doit clairement identifier les impacts et indiquer leur niveau d'importance.

5. Programme d’attĂ©nuation et de bonification

Cette section doit proposer des mesures rĂ©alisables et Ă©conomiquement efficaces rĂ©pondant aux impacts prĂ©cĂ©demment dĂ©finis, afin d'accroĂźtre les bĂ©nĂ©fices du projet (mesures de bonification) ou de rĂ©duire les impacts environnementaux et sociaux potentiellement nĂ©gatifs Ă  des niveaux acceptables (mesures d’attĂ©nuation). Chaque mesure doit ĂȘtre dĂ©crite en dĂ©tail, incluant l’ensemble de l’information technique requise pour sa mise en Ɠuvre (conception, description de l’équipement et procĂ©dures opĂ©rationnelles, si nĂ©cessaire).

6. Programme de suivi

Un programme de suivi vise Ă  ce que les mesures d’attĂ©nuation et de bonification soient mises en Ɠuvre, qu'elles produisent les rĂ©sultats anticipĂ©s et qu'elles soient modifiĂ©es, interrompues ou remplacĂ©es si elles s’avĂ©raient inadĂ©quates. De plus, il permet d’évaluer la conformitĂ© aux politiques et aux normes environnementales et sociales nationales, ainsi qu’aux politiques et directives de la Banque. Un programme de suivi doit comprendre deux volets, soit les activitĂ©s de surveillance et de suivi.

Activités de surveillance

La surveillance environnementale vise Ă  ce que les mesures d’attĂ©nuation et de bonification proposĂ©es soient effectivement mises en Ɠuvre pendant la phase de construction.

Activités de suivi

Ces activitĂ©s consistent Ă  mesurer et Ă  Ă©valuer les impacts du projet sur certaines composantes environnementales et sociales prĂ©occupantes et Ă  mettre en Ɠuvre des mesures correctives au besoin.

Le programme doit dĂ©finir aussi clairement que possible les indicateurs Ă  utiliser pour assurer le suivi des mesures d’attĂ©nuation et de bonification qui ont besoin d’ĂȘtre Ă©valuĂ©es pendant l'exĂ©cution et/ou l’opĂ©ration du projet. Le programme doit Ă©galement fournir les dĂ©tails techniques sur les activitĂ©s de suivi telles que les mĂ©thodes Ă  employer, les lieux d’échantillonnage, la frĂ©quence des mesures, les limites de dĂ©tection, ainsi que la dĂ©finition des seuils permettant de signaler le besoin de mesures correctives.

7. Consultations publiques

La mise en Ɠuvre et le suivi de certaines mesures d’attĂ©nuation ou de bonification peuvent exiger que des mĂ©canismes de consultation soient utilisĂ©s. Dans ces cas, le PGES doit d'abord identifier pour quelles mesures des consultations devront ĂȘtre conduites, ainsi que les objectifs et les rĂ©sultats attendus de ces consultations. Le PGES doit ensuite prĂ©ciser les groupes cibles, les processus appropriĂ©s de consultation, la frĂ©quence des consultations, les mĂ©thodes de production de rapports et les procĂ©dures de diffusion des rĂ©sultats.

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8. Initiatives complémentaires

Le PGES doit intĂ©grer ou au moins faire rĂ©fĂ©rence Ă  toutes les initiatives qui sont proposĂ©es pour amĂ©liorer la performance environnementale ou sociale du projet. Puisque le rapport de l’EIES rĂ©alisĂ© pour les projets de CatĂ©gorie 1 peut comprendre de telles initiatives, celles-ci doivent ĂȘtre briĂšvement prĂ©sentĂ©es dans cette section. De plus, ces initiatives complĂ©mentaires doivent ĂȘtre prises en compte lors de la dĂ©termination des responsabilitĂ©s, des dispositions institutionnelles, des estimations de coĂ»ts et de la prĂ©paration de l’échĂ©ancier.

9. Responsabilités et dispositions institutionnelles

La mise en Ɠuvre des mesures de bonification, d’attĂ©nuation et de suivi exige de dĂ©finir clairement les responsabilitĂ©s des diffĂ©rents organismes impliquĂ©s dans l'exĂ©cution et l'opĂ©ration du projet. Ultimement, c’est l'Emprunteur qui est responsable d’assurer le suivi et de rapporter les rĂ©sultats atteints, mais il peut devoir ĂȘtre assistĂ© pour mettre en Ɠuvre le PGES par l’équipe de projet et des consultants externes.

Ainsi, le PGES doit identifier les responsabilitĂ©s de la Banque, de l'Emprunteur, des agences d’exĂ©cution et des autres parties prenantes dans la mise en Ɠuvre du PGES, et plus particuliĂšrement le programme de suivi. De plus, le PGES doit proposer des mesures d'appui aux organismes dont les capacitĂ©s sont insuffisantes pour s'acquitter de leurs obligations. Cet appui peut provenir de divers mĂ©canismes tels que l'assistance technique, la formation et/ou l’acquisition de matĂ©riel.

10. Estimation des coûts

Cette section estime les coĂ»ts d’investissement et d’opĂ©ration relatifs aux diffĂ©rentes mesures proposĂ©es (bonification et attĂ©nuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives complĂ©mentaires et aux dispositions institutionnelles. Bien que les fonds de mise en Ɠuvre du PGES doivent faire partie de l’enveloppe globale du projet, cela peut ne pas toujours ĂȘtre possible. Dans ces cas, cette section doit traiter des sources possibles de financement.

11. ÉchĂ©ancier de mise en Ɠuvre et production de rapports

L'ESMP doit comprendre un Ă©chĂ©ancier de mise en Ɠuvre qui tient compte de l’ensemble des activitĂ©s relatives aux mesures proposĂ©es (bonification et attĂ©nuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives complĂ©mentaires et aux dispositions institutionnelles. De plus, l’échĂ©ancier doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ© par phase et en coordination avec le plan global d'exĂ©cution du projet.

Afin de dĂ©tecter le plus tĂŽt possible les conditions environnementales et sociales critiques et pour fournir des donnĂ©es sur les progrĂšs et les rĂ©sultats des mesures d’attĂ©nuation, les dĂ©lais relatifs Ă  la production des rapports doivent ĂȘtre spĂ©cifiĂ©s dans l’échĂ©ancier de mise en Ɠuvre. Cette section doit Ă©galement prĂ©senter les procĂ©dures relatives Ă  la production des rapports.