SMAG #3 - Juin 2010

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1 DOSSIER SPÉCIAL SERVETTE ET L’ÉQUIPE NATIONALE MAJID PISHYAR LE BILAN DU PRÉSIDENT FOOTBALL GENEVOIS 2ÈME LIGUE : ENFER OU PARADIS ? MAGAZINE DU FOOTBALL GENEVOIS JUIN 2010 SMAG #03 PATRICK MüLLER INTERVIEW SOUVENIRS

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Le magazine du football genevois

Transcript of SMAG #3 - Juin 2010

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DOSSIER SPÉCIALSERVETTE ETL’ÉQUIPE NATIONALE

MAJID PISHYARle bilan du président

FOOTBALL GENEVOIS2ème ligue : enFer Ou paradis ?

MAGAZINE DU FOOTBALL GENEVOIS JUIN 2010

SMAG#03

PATRIck MüLLERinterVieW sOuVenirs

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Editorial

Cela fait maintenant quatre années que le Servette FC végète en Challenge League. Et quatre ans, c’est long. Le Président Majid Pishyar vient de boucler sa première saison complète à la tête du club. La première partie de l’exercice fut difficile (2 victoires en 15 matches), la seconde nettement plus probante (12 victoires en 15 matches). Si l’on prenait en compte uniquement cette der-nière, Servette serait promu en Super League. Tous les obser-vateurs sont unanimes: Servette est sur une excellente dyna-mique, la meilleure depuis la tragédie de la faillite.

Alors rien de plus légitime que d’ambitionner un retour dans l’élite du foot suisse. Là où Servette a sa place. Car le deuxième club le plus titré de Suisse, n’en déplaise aux mauvaises langues, n’a rien à faire en seconde division. La promotion : c’est désormais l’objectif assumé du Président Majid Pishyar (lire son interview en page 12).

La saison écoulée aura eu l’effet d’un révélateur : rien ne vaut un vrai professionnel. Et João Alves en est un. A lui seul, il a tiré toute l’équipe vers le haut, lui a donné de la consistance, et surtout, de la confiance. Le technicien portugais est la véritable révélation de la saison. Sans fioriture, son travail a recentré les joueurs vers les fondamentaux. En toute modestie, il est parvenu à imposer son système de jeu, sans oublier de donner sa chance à chacun.

Sans aucun doute : “Luvas Pretas” est le meilleur élément du recrutement du Président Pishyar.

Florian MüllerRédacteur en chef du SMAG

photo:manuel bermudez-Kern

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Sommaire

DOSSIERSERVETTE ETL’ÉQUIPE NATIONALEinterVieW de patricK müller

p.22-27

AcTUALITÉSDU SERVETTE Fcle nOuVeau maillOt/interVieW de sébastien FOurnier/bilan du président/Que deVient bertine barberis ?/la saisOn en cHiFFrep. 6-21

LA LÉGENDEl’HistOire des clubs geneVOisdans l’élite natiOnalep. 38-42

LA cHRONIQUE DE...JAcQUES DEScHENAUXp. 50

ÉDITEUR servette Football club 1890 sa - 23, Quai des bergues, 1201 genève

DIREcTEUR DE PUBLIcATION david pivoda

DIREcTEUR cOMMERcIAL roberto rappazzo

REDAcTEUR EN cHEF Florian müller

cONcEPTION GRAPHIQUE zefyr - manuel bermudez-Kern - cyril Jaunin

cORREcTION marcelle andereggen

ONT PARTIcIPÉ A cE NUMÉROTEXTES: maikel Folgar, luca di stefano, tatiana gaillard, christian Jeanmaire, Julien monnard, Florian müller, majid pishyar, Jacques deschenaux, didier rieder.IMAGES: manuel bermudez-Kern, philippe palma, michel Jacquier, eric lafargue, didier rieder, proxifoot.ch, www.footjuniors.ch, source: 1976; servette Football club; Jacques ducret aux éditions “l’age d’Homme”, source: 1990 ; Hors ligne publishing spécial centenaire servette Fc, One click photo.

La rédaction décline toute responsabilité envers les manuscrits et les photos qui lui sont soumis. Tous droits réservés, sauf accord de l’éditeur.

PUBLIcITÉ [email protected]

IMPRESSION srO-Kundig sa, ch. de l’etang 49, cp 451, 1219 châtelaine

FOOTBALL GENEVOIS2ème ligue : enFer Ou paradis ?/rudi elmira,déFenseur éternel/ st-paul : un clubisme Qui paye ?p. 28-37

photo: eric lafargue

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Actualitésdu Servette FC

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Actualitésdu Servette FC

LE NOUVEAU MAILLOT/INTERVIEw DE SÉBASTIEN FOURNIER/BILAN DU PRÉSIDENT/ QUE DEVIENT BERTINE BARBERIS ?/LA SAISON EN cHIFFRES

photo: manuel bermudez-Kern

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LE NOUVEAU MAILLOTDU SERVETTE FCtexte: didier riederphoto: manuel bermudez-Kern

actualités du serVette Fc

Trentadue est l’équipementier officiel du Servette Fc depuis la saison 2009-2010. Les maillots de la marque du Président M. Majid Pishyar ont battu tous les records de vente à la boutique du Servette Fc. David Pivoda, Vice-président du Servette Fc, nous présente en primeur le nou-veau maillot pour la saison 2010-2011.

A l’aube de la saison 2009-2010, le Servette FC a mis en application le proverbe qui dit “On n’est jamais si bien servi que par soi-même” en créant par l’entremise de son Président Majid Pishyar sa propre marque de sportswear Trentadue. La tâche de dessiner la première ligne Trentadue est logiquement confiée à David Pivoda qui peut renouer ainsi avec son premier amour qu’est le stylisme: “Depuis l’âge de 14 ans je dessine des fringues. J’ai touché au monde du stylisme et du mannequinat dans les années 90 lorsque je vivais à Milan. ”

wE cAN DESIGN LESSONS FROM THE PASTLe claim de la marque est “We can design lessons from the past.” “Nous revisitons le passé de façon moderne. Nous puisons notre approche stylistique dans des éléments traditionnels que nous modernisons et intégrons dans notre ligne comme par exemple le col échancré très large du maillot qui lui donne un aspect unique très élégant.” Elégance, le mot est lâché. Rarement un maillot de football en a eu autant, ce qui lui donne la particularité de pouvoir être porté également hors des terrains. “L’objectif était que ce maillot puisse vivre autant au stade qu’en soirée. La matière est un mélange de meryl et de lycra. Le lycra pour l’aspect stretch, le me-ryl pour l’aspect mat, c’est une matière très agréable au touché, très légère. Le maillot de match est très cintré, très proche du corps mais nous avons également pensé à une coupe un peu moins proche du corps pour nos supporters avec une texture polyester dite perforée”, glisse-t-il d’un ton espiègle.

GRENAT ET BLEULors de la saison 2009-2010, le retour à un grenat servettien traditionnel a été salué unanimement. “Nous nous sommes basés sur le maillot Admiral rendu mythique par l’équipe 78-79 et la conquête de quatre trophées. Le grenat est une couleur très difficile à travailler. C’était un véritable casse-tête. Il a fallu du temps, nous avons effectué de nombreux essais durant un mois pour arriver à la bonne recette et au grenat propre au Servette FC. Dans cette optique de revisiter le glorieux passé, l’une des nouveautés 2010-2011 est le retour du bleu. Le short et les finitions sur le maillot seront bleus. ”

SURPRISE ?Le Servette FC célèbre ses 120 ans d’existence durant toute l’année 2010. Qui dit festivités dit habit de gala. Il se murmure dans les couloirs que pour une ou deux rencontres, les Servettiens arboreront un costume d’apparat spécialement conçu pour l’événement. David Pivoda ne nie pas. “C’est une surprise ! Mais effectivement nous travaillons sur un maillot spécial 120 ans.” Les yeux rieurs, il n’en dira pas plus… .

“L’une des nouveautés 2010-2011 est le retour du bleu. Le short et les finitions sur le maillot seront bleus.”

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SÉBASTIEN FOURNIERUN NOUVEAU DÉFItexte: didier riederphotos: didier rieder, eric lafargue

actualités du serVette Fc

Sébastien Fournier a obtenu la promotion en 2ème ligue interrégionale cette saison et fêté dans la foulée le titre de champion de 2ème ligue avec ses M-21 du Team Genève-Servette-carouge. Il s’investit corps et âme pour sa passion, une passion qui le lui rend bien. En récompense de son implication au quotidien, il a été nommé le 28 mai Directeur de l’Académie du Servette Football club.

SÉBASTIEN FOURNIER, VOUS AVEZ ÉTÉ NOMMÉ DIREcTEUR DE L’AcADÉMIE DU SERVETTE FOOTBALL cLUB. QUELLE EST VOTRE RÉAcTION À cHAUD ?

Après la victoire contre le FC Collex-Bossy et l’obtention du titre en 2ème ligue avec les M-21, M. Pishyar est venu me voir pour me transmettre ses félicitations et me proposer de reprendre les rennes de l’Académie. C’est avant tout une reconnaissance du travail fourni au club, un signe de confiance. Cela fait bientôt dix ans que je m’investis dans la formation. Nous nous sommes directement mis au travail avec Alfredo Mosca, responsable technique de l’Académie avec qui je vais travailler en étroite collaboration. Notre travail à la formation est différent de celui des autres clubs de la région qui ont des objectifs collectifs de promotion par exemple ou de maintien. Nous privilégions la progression individuelle afin de pourvoir la première équipe en jeunes talents. Cette saison je suis satisfait, quelques joueurs qui faisaient partie du contingent de la première équipe ont bien travaillé avec nous en début de saison, je pense à Nzay, Rüfli ou Kouassi pour ensuite devenir des titulaires à part entière avec la une. Des joueurs comme Monteiro et Routis ont aussi touché à la première.

QUELS SONT LES cHANTIERS DES PROcHAINES SEMAINES ?Nous allons renforcer l’encadrement technique avec Alfredo Mosca, nous donnerons les impulsions aux niveau technique ainsi qu’au ni-veau sportif. Nous allons fixer les axes de travail sur lesquels nous devons progresser prioritairement afin de favoriser le développement des jeunes. L’arrivée de William Niederhauser est un renfort supplémentaire, c’est une personne avec de grandes compétences qui sera en charge des M-18 et d’une partie de la préparation physique en collaboration avec Philippe Marchand.

QUELS SERONT cES AXES DE TRAVAIL ?En comparaison aux autres clubs, nous sommes plutôt bien représentés au niveau suisse. Le football a énormément évolué. Tout va plus vite. Les jeunes sont plus rapides, plus athlétiques, plus techniques. Mon cheval de bataille sera avant tout d’améliorer l’encadrement technique afin de pouvoir travailler avec des groupes réduits, multiplier les répétitions, être plus proche des jeunes et effectuer du travail spécifique. Nous devons nous concentrer sur le développement technique des plus

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jeunes et dès les 16-18 ans nous devons travailler pour favoriser un développement athlétique plus harmonieux. L’apport de Philippe Marchand et de William Niederhauser est un plus extraordinaire à ce niveau. La qualité des techniciens de l’Académie permet-tra d’optimiser la progression des joueurs. Ma patte ? Rien de nouveau, nous allons travailler dur, c’est une certitude. Les mots d’ordres seront : PASSION, TRAVAIL, EMOTION.

L’EXPÉRIENcE DU PROGRAMME SPORT-ÉTUDE A ÉTÉ TRÈS POSITIVE ET VOUS ALLEZ À PRÉSENT OUVRIR cE PROGRAMME AUX M-15 EN cOLLABORATION AVEc LE DÉPARTEMENT DE L’INSTRUcTION PUBLIQUE.

Effectivement, ce programme est très important. J’avais travaillé sur ce projet il y a deux ans avec M. Lanza et M. Bischofberger du Cycle d’orientation de Cayla. M. Mariller, M. Mosca et M. Lanza ont mis cela sur pied l’année dernière pour les M-14. L’expé-rience a été très positive et cette année nous poursuivrons cette expérience avec les M-14 et les M-15. L’aménagement des horaires était primordial, ainsi ces jeunes sont totalement pris en charge par le club et le DIP. Un intendant est à leur disposition, deux fois par semaine ils s’entrainent à Cayla, ils ont des enseignants à disposition pour les études surveillées et à la sortie de l’école nous allons les chercher pour les emmener à Balexert pour l’entraînement de 16h30. A 18h leur journée est terminée, devoirs compris. Nous devons à présent travailler pour trouver des solutions pour le post-obligatoire. Si nous n’arrivons pas à trouver une solution globale, nous nous retour-nerons sur des aménagements individualisés. Les charges de travail sont importantes, à raison d’environ sept séances par semaine. Le jeune peut rapidement exploser s’il n’a pas un horraire aménagé. Ça n’a l’air de rien mais toute cette organisation est un investissement très important de la part du club. Pour ma part je tire un immense coup de chapeau aux jeunes avec qui j’ai travaillé cette saison en M-21 qui ont consenti d’énormes efforts tout au long de la saison. C’était une expérience magnifique qui marque et je m’attends à ce que cela se passe aussi bien la saison prochaine avec un groupe rajeuni.

“ Nous allons travailler dur c’estune certitude, les mots d’ordreseront: PASSION, TRAVAIL,EMOTION.”

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“ Nous allons travailler dur c’estune certitude, les mots d’ordreseront: PASSION, TRAVAIL,EMOTION.”

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LA SAISONEN CHIFFREtexte: didier rieder

actualités du serVette Fc

7 comme le nombre de victoires d’affilée (série en cours).

11 comme le nombre de matches de suite sans défaites (série en cours)

13 comme le nombre de buts encaissés en 2010, soit la meilleure défense de challenge League.

14 comme le nombre de buts inscrits par le meilleur buteur du Servette Fc, le Brésilien Eudis.

1350 comme le nombre de minutes jouées par Jérôme Schneider en 2010. Soit les 15 matches du second tour dans leur intégralité.

37 comme le nombre de points engrangés en 2010 sur un maximum de 45, soit 4 de plus que le premier poursuivant (Fc Thoune)

2530 comme le nombre de minutes jouées par notre joueur le plus utilisé de la saison, le gardien David Gonzalez suivi de près par le capitaine Lionel Pizzinat avec 2298 minutes de jeu.

3585 comme la moyenne de spectateurs à domicile du Servette Fc (meilleure moyenne de challenge League) pour un total de 53774 spectateurs sur l’ensemble de la saison.

4 comme le nombre d’événements déjà organisés dans le cadre des festivités 120 ans d’existence du Servette Fc. ces événements ont été suivis par une moyenne de 5234 spectateurs.

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actualités du serVette Fc

Servette a fini la saison sur une encourageante 4ème place, malgré des débuts difficiles. Retour sur l’exercice écoulé et sur les perspectives d’avenir avec le Président Majid Pishyar.

M. LE PRÉSIDENT, ÊTES VOUS SATISFAIT DE LA DEUXIÈME PARTIE DE SAISON DU SERVETTE Fc ?

Bien sûr. Je m’attendais à cette réaction de la part des joueurs. Donc ce n’était pas une surprise pour moi. Nous avons travaillé dur pour cela, et évidemment je suis très satisfait.

LE STAGE DE PRÉPARATION À DUBAÏ A SANS DOUTE JOUÉ UN RÔLE PRÉ-PONDÉRANT DANS cE cHANGEMENT PAR RAPPORT AU DÉBUT DE SAISON ?

Tout à fait. C’était une de mes principales préoccupations. Normalement, les équipes de Challenge League n’ont pas accès à ce genre de préparation. Avec un encadrement professionnel tel qu’on l’a eu, c’était vraiment optimal. Je savais que ces joueurs valaient mieux que leurs résultats. Il fallait juste leur donner les moyens de leurs ambitions.

REGRETTEZ-VOUS D’AVOIR LAISSÉ wILLIAM NIEDERHAUSER EN PLAcE AU DÉBUT DE LA SAISON ?

Non. Je voulais lui donner sa chance, car je veux avant tout faire confiance au savoir-faire local et aux jeunes. Mais les résultats n’ont pas suivi et j’ai donc dû faire appel à un coach plus expérimenté. Et João Alves a prouvé qu’il était la personne qu’il fallait pour le Servette.

EN DÉBUT DE SAISON VOTRE OBJEcTIF DÉcLARÉ ÉTAIT DE FIGURER DANS LES 5 PREMIERS. FINALEMENT, L’OBJEcTIF EST ATTEINT (NDLR SERVETTE A FINI 4ÈME)?

En fait, secrètement j’ambitionnais de finir 2ème. Mais le mau-vais début de saison nous a handicapé. Cette saison doit servir la prochaine, qui elle aura comme ambition la promotion.

texte: Florian mullerphotos: eric lafargue

“Je savais que ces joueurs valaient mieux que leurs résultats. Il fallait juste leur donner les moyens de leurs ambitions.”

MAJID PISHYARLE BILAN DU PRÉSIDENT

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“ João Alves a prouvé qu’il était la personne qu’il fallait pour le Servette.”

MAJID PISHYARLE BILAN DU PRÉSIDENT

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DONc, SERVETTE EN SUPER LEAGUE EN 2011, c’EST VOTRE OBJEcTIF ASSUMÉ ?Oui, notre objectif est la promotion. Mais le football a toujours sa part d’imprévu, on ne peut être sûr de rien. Ce qui est important c’est de pouvoir compter sur un groupe homogène, sans être dépendant d’un ou deux joueurs clés. Ce n’est que comme ça que nous pourront faire une saison pleine et construire sur le long terme avec des bases solides.

PARLONS UN PEU DE VOTRE RAPPORT AVEc LE FOOTBALL. QU’EST-cE QUI VOUS A DONNÉ LA PASSION POUR cE SPORT ?

Quand j’étais jeune, j’étais passionné de football. A l’âge de 11 ans j’avais monté une équipe locale en Iran. Elle s’appelait “Babak”. Nous avons eu beaucoup de succès, à tel point que les grands clubs nationaux se sont intéressés à nous. C’est un souvenir formidable. Ensuite j’ai bifurqué vers ma carrière dans les affaires. Il fallait faire un choix. Mais je m’étais promis de me réinvestir un jour dans le football.

QUEL EST VOTRE JOUEUR PRÉFÉRÉ ?J’aime beaucoup Michel Platini. On a exactement le même âge. Dans ma jeunesse, j’ai eu l’occasion de rencontrer Pelé qui était venu avec le Santos en Iran. C’était un joueur extraordinaire. Eusebio aussi m’impressionnait beaucoup.

VOUS AVEZ UN FAVORI POUR LA cOUPE DU MONDE 2010 ?J’espère que la Suisse fera un grand parcours. Mais l’Espagne sera très difficile à battre. Sinon il faudra se méfier de l’Allemagne, toujours présente lors des grands rendez-vous.

QUE PENSEZ-VOUS DE LA POSSIBLE VENUE DU Fc EVIAN-THONON-GAILLARD AU STADE DE GENÈVE ?

Je comprends leur désir, d’ailleurs je pense qu’il n’y a pas de frontières dans le sport. Mais je suis contre cette idée. Les supporters ont été traumatisé lorsqu’on a fermé les Charmilles. Ils ont eu, et ont toujours, de la peine à s’identifier au Stade de Genève. Cette saison, sur la fin, on était presque à 6000 spectateurs de moyenne. La mayonnaise commence enfin à prendre. Ce serait terrible pour les supporters de voir un autre club évoluer dans “leur” stade. Il doit rester aux Genevois.

AVEZ-VOUS UN MOT À ADRESSER AUX SUPPORTERS ?J’aimerais tout d’abord leur dire merci. Nous avons un public formidable. La plupart des jeunes qui viennent au stade n’ont pas connu le grand Servette. Et pourtant ils sont là. J’ai rarement vu un tel attachement. Je veux leur offrir un nouveau grand Servette, pour qu’ils puissent le voir de leurs yeux et vivre leur passion.

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QUE DEVIENTBERTINE BARBERIS?LE gRENAT DE COEUR

texte: didier riederphoto: speciale centenaire servette Fc, 1990 Hors ligne publishing

Je suis né le 5 juin 1952 à Sion. Avec Servette, j’ai été deux fois champion de Suisse, j’ai soulevé trois fois la coupe de Suisse, j’ai remporté trois fois la coupe de la Ligue et deux fois la coupe des Alpes. J’ai fait partie de la fabuleuse équipe de 1978-1979, j’ai été élu à deux reprises “Meilleur joueur” du championnat de France. Je suis ? Umberto “Bertine” Barberis.

BERTINE, QUE DEVENEZ-VOUS AUJOURD’HUI ?Je continue à entraîner, j’ai vécu une expérience extraordinaire au Maroc qui m’a redonné la joie d’entraîner. Je suis parti dans un endroit nouveau pour moi dans un monde musulman basé sur le respect, les gens se sont beaucoup impliqués, c’était une expérience en tout point fantastique.

cONTINUEZ-VOUS À SUIVRE LE PARcOURS DU SERVETTE Fc ?Oui évidemment même si je suis un peu le Servettien des Charmilles. J’étais très attaché à cet endroit. Je suis un sentimental donc pas très objectif. Depuis, pas mal d’eau à couler sous les ponts. Le grand redressement de ce printemps du Servette FC est peut-être le fait d’arme le plus important de la Challenge League qui je l’espère augure une envie de vouloir monter. Le fait d’être titillé par Evian-Thonon-Gaillard et Trottignon doit booster l’ensemble. Les Charmilles ont été servettiens. Il ne faudrait pas que Servette se perde comme simple colocataire à la Praille. On ne doit pas tirer sur les clubs en pleine reconstruction et faire preuve de beaucoup de patience. La bataille va être rude. Aarau sera dans le coup, Vaduz s’est renforcé, Winterthour montra un jour ou l’autre. Est-ce que Lugano va s’effondrer ? Il faudra laisser travailler l’entraîneur qui a effectué un excellent boulot depuis son arrivée.

QUEL SOUVENIR GARDEZ-VOUS DE VOTRE PÉRIODE EN GRENAT ?Des résultats exceptionnels, 2 titres, 3 coupes, des grands matches de Coupe d’Europe, l’osmose avec le public, le plaisir d’avoir pu faire partie de cette équipe extraordinaire. On a fait une fin de saison phénoménale en remportant les 10 matches du tour final. Les Charmilles avec ce côté stade anglais, côtoyer

actualités du seVette Fc

au quotidien des joueurs de grande qualité. Servette faisait trembler tout le monde. On a donné un nombre impossible à citer d’internationaux. C’était que du bonheur. Je suis ar-rivé comme Valaisan relativement jeune, j’ai fait la connaissance d’un grand président avec M. Cohannier puis on a eu un côté plus argent avec Lavizarri et Tornare mais c’était bien aussi. On était présents dans toutes les compétitions. C’est une très belle tranche de ma vie. Il y a des clubs rouges, verst, bleus, grenats c’est commun, mais grenat c’est unique, c’était le Servette ! On doit à présent gommer la nostalgie par des résultats. Il y a beaucoup de belles choses à faire à Genève.

UNE PERSONNALITÉ VOUS A-T-ELLE MARQUÉ PLUS QU’UNE AUTRE DU-RANT VOTRE PÉRIODE SERVETTIENNE ?

Peter Pazmandy était un entraîneur formidable, dur, exigeant et très humain. Bien sûr il avait à disposition une grande équipe mais ce n’est pas évident de devoir gérer ces personnalités, ces caractères. Il m’a beaucoup apporté sur le plan humain comme la discipline. Il voyait tout, il savait tout. Parfois il passait l’éponge sur des sorties (rire). On ne partait pas à 100km faire la fête, il était rencardé par tout le monde. On sortait parfois en piste avec Guyoz, Schnyder et Hamberg, cela nous permettait de nous souder, forger un esprit d’équipe. Il connaissait bien nos qualités qui étaient grandes mais également nos défauts et travaillait sur nos qualités. On est comme tout le monde sauf qu’on fait un sport public, un sport-spectacle. J’ai eu la chance de jouer dans un club comme ça, ça marque une vie. Je ne peux plus échapper au destin. Quand je passe devant les Charmilles j’ai la boule au ventre, j’aurais préféré qu’il soit totalement éliminé, là il est complètement désossé, un mélange grenat et de rouille. Je dois être pareil. J’aime les endroits chargés d’histoire.

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QUE DEVIENTBERTINE BARBERIS?LE gRENAT DE COEUR

“Il y avait ce public, cette âme. On voyait les gens remonter par milliers la rue de Lyon.”

SI VOUS NE DEVIEZ GARDER QU’UN SEUL SOUVENIR EN GRENAT, cE SERAIT LEQUEL ?

Il y en a tellement. On a réalisé des exploits sans précédents. Quand tu fais ce qu’on a fait en 78-79 ce n’est plus ordinaire, cela devient extraordinaire. On a même joué une fois avec notre gardien Karl Engel durant 20 minutes sur l’aile droite à Bâle. Les remplaçants 12-13-14 étaient aussi forts que les 11 premiers. Les remplaçants rentraient et amenaient vraiment un plus. Grasshopper et Bâle avaient la trouille de nous. On damnait souvent le pion aux Suisses-allemands. Il y avait ce public, cette âme. On voyait les gens remonter par milliers la rue de Lyon. Il allait se passer quelque chose.

LE SERVETTE Fc FÊTE DURANT TOUTE L’ANNÉE 2010 SES 120 ANS. QUE cELA VOUS INSPIRE-T-IL ?

J’ai vécu le siècle, c’était un événement très important. Tous les grands clubs en Champions League ont une histoire d’un siècle. J’ai eu la chance de figurer dans l’équipe du siècle du Club, toute proportion gardée. C’est un sondage politique qui n’a de valeur que pour celui qui est nommé car des gens ont eu la gentillesse de penser à toi. C’est bien de se souvenir qu’il y a une grande histoire à la base du club, une certaine tradition. Personne n’a le droit de bafouer cette histoire. Ça fait mal quand des gens l’oublient, il faut cultiver cette histoire. Se souvenir de son passé est important, mais cela ne veut pas dire qu’il faille se montrer conservateur, bien au contraire, il faut aller de l’avant. Les gens doivent arrêter d’être négatifs. Il faut être patient et travailler dans la continuité et ne pas paniquer au premier arrêt.

AVEZ-VOUS UN MOT POUR LES FANS DU SERVETTE Fc ?C’est difficile de parler de soi-même mais je crois avoir toujours été populaire. Pourquoi ? J’ai donné tout ce que je pouvais et ça les supporters le savent. J’ai entretenu de bonnes relations avec eux et ils me l’ont bien rendu. J’ai toujours aimé ces supporters, c’était une époque fantastique. Tu sortais du vestiaire, il y avait 500 personnes et plus qui t’attendaient. Tu passais devant eux avec ton sac, on ne faisait rien pour se mettre en avant, on était simple, on sortait du boulot et là tu vois les gars, tu discutes, tu refais le monde, il y en avait toujours un qui n’était pas d’accord. J’ai toujours aimé ces contacts. Je ne suis pas de Genève, mais je me suis senti Servettien et Genevois. Tous ceux qui sont venus à Genève ont eu le même sentiment que moi. C’était dur de jouer à Genève, tu joues chaque année pour le titre, tu finissais deuxième tu n’avais rien fait, tu avais raté ta saison mais avec ces gens, ce soutien, tu n’as pas le droit de les décevoir. J’ai plein de copains de Suisse ou de l’étranger avec qui j’ai joué, pas un seul n’est parti sans avoir les larmes aux yeux. C’est pour dire comment ça nous prend, c’est dans nos tripes. Il y avait beaucoup d’émotion autour du stade, de l’équipe, des chants, ce soutien. C’est une longue tradition, une réputation. La base des supporters était à Genève, mais on avait des clubs de supporters en Suisse-allemande, en Valais, à Fribourg, Zürich, Baden, partout ! C’est la réalité, c’est ce que j’ai vécu.

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Dossier Servette et

l’équipe nationale

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INTERVIEw DE PATRIck MüLLER

photo: eric lafargue

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cOUPE DU MONDE 2006PATRICK MÜLLERREFAIT L’HISTOIRE

Il y a quatre ans de cela, l’équipe nationale Suisse se rendait en Allemagne pour disputer la coupe du Monde 2006. Le SMAG a rencontré Patrick Müller afin de nous remémorer, à travers ses souvenirs, le parcours de la Nati lors de cette compétition. L’ancien international suisse nous livre également quelques pronostics sur la 19ème édition de la plus prestigieuse compétition de football qui débutera le 11 juin prochain.

PARTIcIPER À UNE cOUPE DU MONDE c’EST VRAIMENT UNE cONSÉcRATION POUR UN JOUEUR DE FOOTBALL ?

Un footballeur fait ce métier pour connaître des moments incroyables. Lorsque nous avons la chance de participer au Mondial, nous avons atteint quelque chose de magnifique. C’est vraiment la plus prestigieuse des compétitions pour un footballeur avec la Ligue des Champions. Nous avons tous envie de la gagner, mais cela est très difficile.

LE 11 MAI DERNIER, LES ENTRAîNEURS DE cHAQUE PAYS ONT DONNÉ LEUR LISTE DES 23 JOUEURS SÉLEcTIONNÉS POUR LA cOUPE DU MONDE 2010. cOMMENT AVIEZ-VOUS VÉcU L’ATTENTE DE LA FAMEUSE LISTE QUE DEVAIT RENDRE köBI kUHN ?

J’ai très peu de souvenirs de cette attente. Je n’ai pas vraiment attendu et regardé avec impatience la liste quand elle est sor-tie. C’est loin d’être prétentieux de ma part, mais c’est parce que je crois me souvenir que nous avions été prévenus avant par le sélectionneur.

texte: tatiana gaillardphotos: eric lafargue

dOssier serVette et l’éQuipe natiOnale

EST-cE QUE LA PARTIcIPATION À LA cOUPE DU MONDE 2006 FAIT PARTIE DES PLUS BEAUX SOUVENIRS DE VOTRE cARRIÈRE ?

C’est vrai que lorsqu’on me pose la question à savoir quels sont les plus beaux moments que j’ai vécu durant ma carrière. Celui qui me vient le plus rapidement à l’esprit, c’est la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Notre parcours durant les qualifications a été exceptionnel avec seulement une défaite contre la Turquie en match de barrage. Nous avions un groupe très fort et soudé. L’état d’esprit et l’ambiance au sein de l’équipe étaient extraordinaires. Nous avons vécu quelques semaines ensemble en Allemagne où tout s’était très bien passé. Je me souviens également de la ferveur des supporters. Tous les Suisses étaient derrière nous pour nous encourager. Il y avait beaucoup de supporters suisses dans les stades allemands et en Suisse c’était la fête un peu partout. Pour moi, c’est l’un des plus beaux moments de ma carrière.

LORS DE LA SAISON 2005-2006 VOUS ÉVOLUEZ À L’OLYMPIQUE LYONNAIS. LORSQUE VOUS APPRENEZ QUE VOUS ALLEZ JOUER LE PREMIER MATcH DE LA cOUPE DU MONDE cONTRE LA FRANcE, cOMMENT cELA SE PASSE-T-IL AVEc VOS cOÉQUIPIERS FRANçAIS ÉVOLUANT À LYON ?

Nous en avons bien évidemment parlé. Quelques joueurs de Lyon étaient en équipe nationale française. Les deux équipes s’étaient déjà affrontées auparavant en faisant deux fois match nul. La France était clairement l’équipe favorite du groupe lors de ce Mondial. Pourtant, je me souviens, qu’ils disaient que cela n’allait pas être facile contre nous. Nous avons d’ailleurs réussi à leur tenir tête lors du premier match.

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cOUPE DU MONDE 2006PATRICK MÜLLERREFAIT L’HISTOIRE

“Un footballeur fait ce métier pour connaître des moments incroyables. Lorsque nous avons la chance de participer au Mondial, nous avons ateint quelque chose de magnfique.”

UNE FOIS EN ALLEMAGNE, TOUT AVAIT BIEN cOMMENcÉ POUR LA NATI QUI TERMINE EN TÊTE DU GROUPE G, DEVANT LA FRANcE EN ÉLIMINANT RESPEcTIVEMENT LA cORÉE DU SUD AINSI QUE LE TOGO. cOMMENT AVEZ-VOUS VÉcU cES TROIS PREMIERS MATcHES DE QUALIFIcATION ?

FRANcE-SUISSE 0-0C’était notre premier match de la compétition qui se déroulait à Stuttgart. Je me souviens qu’il faisait très chaud. C’était l’après-midi. C’était un match particulier. Il n’y avait pas beau-coup de rythme. Cela était peut-être dû à la chaleur ainsi qu’à l’enjeu du match. En effet, il était important puisque c’était le premier match de la compétition. Sur le terrain, il y avait de la retenue et un peu de crainte de la part des deux équipes. Nous avions eu quelques occasions de gagner ce match. Au final, ce fut un match nul, 0 à 0. De notre côté, nous étions assez satisfaits puisque c’était contre la France équipe favorite du groupe.

SUISSE-TOGO 2-0Le deuxième match, contre le Togo, se déroulait à Dortmund devant plus de 60’000 personnes. D’ailleurs les gradins étaient rouges. Tout le stade était derrière nous. C’était un assez bon match. Je me souviens qu’il y avait eu des situations un peu délicates me concernant. J’avais eu de la réussite.

SUISSE-cORÉE DU SUD 2-0Le match décisif pour la qualification en 1/8ème de finale se jouait donc contre la Corée du Sud. J’ai une image qui me reste tou-jours en tête. C’est le but de Philippe Senderos. Suite à son bon coup de tête qui nous permet de mener à la marque, il s’ouvre

le nez. Il a le visage en sang, et nous pouvions voir toute sa rage de vaincre.

LA SUISSE EST ÉLIMINÉE DE LA cOUPE DU MONDE EN 8ÈME DE FINALE cONTRE L’UkRAINE ET cELA SANS PERDRE UN MATcH (NDLR : UNE DÉFAITE AUX TIRS AU BUT N’EST PAS cONSIDÉRÉE cOMME UNE DÉFAITE STATISTIQUEMENT). J’IMAGINE QUE c’EST RAGEANT. AVEZ-VOUS EU DE LA PEINE À VOUS EN REMETTRE ?

Nous avons effectivement joué les 1/8ème de finale contre l’Ukraine. Je pense que c’était un adversaire largement à notre portée. Nous savions qu’en cas de qualifica-tion nous aurions joué contre l’Italie en 1/4 de finale. Cela aurait été quelque chose de fabuleux. Malheureusement, nous avons été éliminé aux tirs au but. Cela reste une grosse déception. Ce fut dur à vivre. Surtout qu’il ne manquait pas grand chose pour continuer cette aventure. Nous avions tous envie d’aller plus loin. Ensuite, nous sommes rentrés en Suisse le lendemain et là, nous avons eu un accueil extraor-dinaire de la part des supporters à l’aéroport de Zürich. Je m’en souviendrai toujours. Je crois qu’il y avait environ 10’000 personnes qui nous attendaient. Malgré l’élimination, tous les supporters suisses étaient derrière nous. Ils nous ont soutenu et cela nous a aidé à digérer cette déception.

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EN TANT QUE PATRON DE LA DÉFENSE, AVEZ-VOUS UNE cERTAINE FIERTÉ À N’AVOIR ENcAISSÉ AUcUN BUT DURANT LA cOMPÉTITION ?

Oui, c’est une fierté. Mais je n’aime pas dire que lorsque nous marquons des buts c’est grâce aux attaquants et lorsque nous n’en encaissons pas c’est grâce aux défenseurs. C’est vraiment le résultat d’un groupe solide et solidaire. Tout le monde était prêt à faire des efforts en plus pour son partenaire. C’est grâce à cela que nous n’avons pas pris de but. Et puis, il y avait un très bon gardien. Pascal Zuberbühler a tenu la “baraque” derrière. Cette performance a pu être réalisée grâce à tous les joueurs de l’équipe.

QUELLE ÉTAIT L’AMBIANcE DANS LES TRIBUNES DE cES GRANDS STADES ALLEMANDS ?

Durant les matches de qualifications, nous avions déjà commencé à ressentir l’enthousiasme et l’euphorie de nos supporters. Se retrouver à la Coupe du Monde, en Allemagne, et voir le nombre de Suisses qui se sont mobilisés pour l’événement c’était impressionnant. A Stuttgart, lors du match face à la France, il y avait plus de supporters suisse dans le stade. A Dortmund, c’était fabuleux parce que le stade était immense et complètement rouge. A l’hôtel, nous avions les chaînes suisses. Lors des différents téléjournaux nous avons pu nous rendre compte qu’il y avait une ambiance extraordinaire autour de l’équipe suisse et cela nous a beaucoup aidé.

cOUPE DU MONDE 2010

QU’AVEZ-VOUS PRÉVU DE FAIRE DU 11 JUIN AU 11 JUILLET PROcHAIN ? Je vais suivre la première partie du Mondial à la télévision, à Monaco. Je vais regarder les matches autant que possible et surtout ceux de l’équipe suisse. Fin juin, je serai en plein déménagement pour revenir habiter à Genève. J’espère pouvoir regarder à nouveau les matches à partir du mois de juillet.

QUEL MESSAGE SOUHAITEZ-VOUS FAIRE PASSER AUX JOUEURS SUISSES QUI SE RENDENT EN AFRIQUE DU SUD ?

J’ai envie de leur dire de profiter un maximum. Il faut qu’ils soient libérés et qu’ils prennent beaucoup de plaisir. Il faut y aller avec beaucoup de culot. Lorsque nous voyons l’équipe suisse des M-17 qui est parvenue à être championne du monde. Pourquoi pas l’équipe première de Suisse ? Ils peuvent faire quelque chose de magnifique.

PETITS PRONOSTIcS

QUEL SERA LE PARcOURS DE L’ÉQUIPE SUISSE ? Je pense qu’ils vont réussir à se qualifier pour les 1/8ème de finale. Après, c’est dur à dire. Cela dépendra du tirage, de l’adversaire et de la forme des joueurs le jour J. Dans cette compétition, il faut être à 100% pour avoir une chance de continuer et d’aller très loin.

QUEL JOUEUR VOYEZ-VOUS BRILLER ? Il y a beaucoup de joueurs qui peuvent briller. Mais je ne vais pas être très original, je vais dire Lionel Messi.

VOTRE FINALE DE RÊVE POUR cETTE ÉDITION 2010 ? Suisse - Italie

dOssier serVette et l’éQuipe natiOnale

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ENFER OU PARADIS ?/RUDI ELMIRA, DÉFENSEUR ÉTERNEL/ST-PAUL : UN cLUBISME QUI PAYE ?

photo: One click photo

FootballGenevois

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texte:Julien monnardphoto: One click photo

FOOtball geneVOis

Un peu plus de dix ans après sa naissance, la 2ème ligue interrégio-nale suscite toujours autant de controverses…

Pour combler le fossé entre la 1ère ligue et les différentes 2ème ligue régionales, l’ASF décide de créer une ligue intermédiaire il y a dix saisons de cela. Cette nouvelle catégorie de jeu devait permettre aux clubs qui y accèdent de pouvoir mieux se préparer tant au niveau sportif que financier pour une éventuelle promotion en 1ère ligue.Depuis, cette catégorie est souvent une ligue de passage. En moyenne, la plupart des clubs y restent au maximum quatre voire cinq saisons avant de rejoindre l’échelon supérieur ou de retrouver les ligues régionales. L’exemple du FC Signal Bernex Confignon est le plus révélateur. Sous la houlette de son président Ortiz, le club de la Champagne y est resté cinq saisons avant de vivre une promotion en 1ère ligue (ndlr : pour finalement retomber l’année suivante)

NIVEAU ELEVÉLes joueurs doivent avoir un investissement proche de celui de la 1ère ligue, la quantité d’entraînements est relativement élevée et les déplacements sont nombreux. Un sacrifice que tout le monde n’est pas prêt à faire. D’un autre côté, comme l’explique Florian Brunner, joueur du FC Perly-Certoux, “c’est aussi l’occasion de croiser le fer avec d’anciens joueurs chevronnés de ligue nationale, comme Girod, Parra, Petrini à Perly, Yoksuzoglu, Tranchet, Weber, Koum à Bernex, Rossi, Taljevic à Xamax ou encore Ostermann, Chedly, Lacroix, Wissam dans les équipes vaudoises. Le niveau y est assez homogène et la possibilité est également offerte à de jeunes joueurs, pas forcément passés par les filières de formation des grands clubs, de faire leurs armes avant de passer au niveau supérieur.” On pense ici notamment aux jeunes Prébandier et Besnard qui éclosent cette saison au sein du FC Perly-Certoux ou encore de Vitagliano et Malanda du Fc Signal Bernex Confignon.

PAS D’ÉQUILIBRE BUDGÉTAIREToutefois, du point de vue des présidents de clubs, c’est un peu la soupe à la grimace. Beaucoup de dépenses pour peu de rentrées. Les pertes engrangées lors de la période passée en 2ème ligue interrégionale laissent parfois des traces sur plusieurs saisons. Les déplacements coûtent chers et les arbitres également. De plus, il faut également payer des primes aux joueurs pour leur investissement. En retour, rien ou presque. La quantité de spectateurs n’augmente que très peu voire même pas du tout, alors que la médiatisation de cette ligue est pratiquement inexistante en Romandie. Du point de vue des joueurs, on prend souvent beaucoup de plaisir à évoluer dans cette catégorie. De celui des clubs, on la qualifie souvent de ligue “bâtarde”. Pourtant, son avenir ne semble pas menacé, puisque la Ligue Amateur a décidé d’augmenter le nombre de groupe de 2ème ligue interrégionale la saison prochaine. Alors, la deuxième ligue interrégionale, enfer ou paradis ? A vous de choisir…

2ÈME LIGUE:ENFER OU PARADIS ?

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“Les joueurs doivent avoir un investissement proche de celui de la 1ère ligue, la quantité d’entraînements est relativement élevée et les déplacements sont nombreux.”

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RUDI ELMIRADÉFENSEURÉTERNEL A 47 ans, l’exemplaire capitaine du Fc Geneva va mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Hommage.

“C’est ma dernière saison”. Combien de fois a-t-il dit cette phrase avant de changer d’avis ? Cette fois, Rudi Elmira dit que c’est sûr, que c’est la dernière. Alors on le croit. A 47 ans, le défenseur français du FC Geneva joue sa dernière saison parmi les actifs. Un monument s’en va. Tout en discrétion et en sagesse, il s’apprête à saluer ses coéquipiers qui perdront bien plus qu’un simple défenseur central.

A le regarder, la ligne est parfaite. Son secret, il est simple : “Jamais d’excès, pas d’alcool, pas de fumée et du sport, toujours du sport”, explique simplement Rudi Elmira. Et puis il y a le mental, “garder une mentalité de gagneur, mais il faut s’accrocher et ce n’est pas toujours facile”. Du reste, le défenseur est convaincu que son corps lui aurait permis de continuer encore. Et c’est peut-être davantage la saison difficile en 2ème ligue interrégionale que la condition physique qui aura déterminé son choix.

PARcOURS ET SOUVENIRS

C’est en 1994 que Rudi Elmira a porté les couleurs d’une équipe suisse pour la première fois. Le Français arrivait à Carouge, en Ligue Nationale B, après avoir construit une belle carrière en deuxième division française qui l’a vu transiter par Bourges, Le Mans ou Grenoble. Son meilleur souvenir reste la promotion en LNA avec la formation de la Fontenette en 1997. “C’était un groupe qui prenait beaucoup de plaisir sur le terrain”, se souvient Rudi Elmira. De son expérience carougeoise, il garde un excellent souvenir de Michel Pont et se souvient avoir apprécié l’homme et sa capacité à dialoguer : “Même lorsqu’il était mécontent, il réussissait à faire passer son message et on voulait tous se défoncer pour lui ”.

texte: luca di stefanophoto: proxifoot.ch

FOOtball geneVOis

Depuis sept saisons, c’est à Geneva – anciennement Cologny – que Rudi Elmira guide sa défense. Les entraîneurs, les joueurs, les relégations et les promotions sont passées par là, et Rudi Elmira n’a pas bougé. Lorsqu’il a rejoint le club de Frontenex, c’était en 2ème ligue interrégionale. Aujourd’hui, la relégation menace Geneva et le défenseur craint de finir sur une fausse note : “ Ce serait frustrant de terminer comme ça. Mais les jeunes doivent comprendre que leurs qualités ne servent à rien sans humilité”. Pour Auro Duarte, son entraîneur, “Rudi Elmira est l’exemple à suivre. Si seulement il y en avait deux comme lui dans cette équipe, on n’en serait sûrement pas là. ”

PÈRE ET FILS

La longévité de Rudi Elmira a même permis une situation insolite: père et fils dans la même équipe. Durant le premièr tour de cette saison, Loris, 17 ans, a évolué aux côtés de son père, ou plutôt devant lui, au milieu de terrain. “Comme moi, c’est un garçon discipliné et sérieux”, dit le père. Désormais intégré au centre de formation du FC Evian-Thonon-Gaillard, Loris Elmira semble suivre le chemin de son paternel: “tout donner pour ne jamais avoir de regrets, c’est ce que m’a transmis mon père ”, explique le jeune Elmira. A n’en pas douter, le meilleur des exemples est devant lui.

“Tout donner pour ne jamais avoir de regrets, c’est ce que m’a transmis mon père”

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Fc SAINT-PAUL UN CLUBISMEQUI PAyE ?

FOOtball geneVOis

2ÈME LIGUE: SUJET TABOUEn l’an 2000, le FC Saint-Paul voyait sa première équipe d’ac-tifs être reléguée en 3ème ligue, catégorie que l’équipe n’a pas quittée depuis. Une attente beaucoup trop longue pour un des clubs phares de la rive gauche. Aujourd’hui, exactement dix ans plus tard, le club est on ne peut mieux placé pour retrouver l’élite du football cantonal. Mais malgré cette position avantageuse -l’équipe pointe en tête du classement du groupe 1 de 3ème ligue à deux journées de la fin-, parler de promotion reste un sujet interdit au Stade de la Californie. Car si Saint-Paul effectue une année 2010 parfaite (neuf victoires en autant de rencontres), personne ne veut parler de la 2ème ligue. “La montée reste un sujet tabou, même si nous sommes à deux matches de la fin”, est le message que nous transmettent non seulement président et entraîneurs, mais aussi quelques joueurs majeurs de la première équipe comme Christophe Levet, Steve Cardoso ou Jean-Charles Tombeur, tous au club depuis des années.

PARI SUR LES GENS DU cLUBAprès moultes tentatives depuis une décennie, les Collongeois avaient toujours échoué à cette promotion rêvée, non sans faute de moyens (une certaine idole des Charmilles, José Sinval, y a évolué il y a quelques années). C’est là que le club prit une nouvelle direction avec l’arrivée du jeune Claudio Fedele (38 ans) à la présidence en 2007. Avec lui, c’est la confiance dans des gens du club qui s’installe, avec notamment l’instauration cette année des inexpérimentés Marcel Nobel (28 ans) et Florian Eder (32 ans) à la tête de la première équipe. Un pari qui s’est avéré fructueux à la vue des brillants résultats. Comment expliquer une telle réussite ? “Nous avons peut-être un groupe plus soli-daire que les autres années, avec une meilleure alchimie entre vieux et jeunes. Mais le plus important c’est que nous sommes un groupe de vingt potentiels titulaires, donc tout le monde est concerné”, nous explique l’un des entraîneurs, Marcel Nobel.

texte: maikel Folgarphoto: proxifoot.ch

“Nous sommes un groupe de vingt potentiels titulaires, donc tout le monde est concerné.”

JUNIORS À REcONSTRUIREAvec Fedele à sa tête, le projet du club était de monter en 2ème ligue dans un délai de trois ans. Pour cela, il faut une formation suffisante pour alimenter la première équipe. Mais comment Saint-Paul a-t-il réagi à l’exode de ses juniors A inter, partis en masse à Meinier il y a deux ans à la quête d’une éventuelle montée? “Nous avons très mal vécu ce départ, surtout la manière... Mais je respecte que l’on aille chercher un projet sportif ailleurs”, nous confie le président. Le club a vite tourné la page en repartant de zéro avec des Juniors A régionaux 2ème degré cette année, équipe qui se porte bien puisqu’elle est première du classement et finaliste de la coupe genevoise!

Malgré la prudence qui règne du côté de Collonge-Bellerive, le succès de ce nouveau projet est déjà une réalité. Saint-Paul est une des rares équipes cantonales gérées par de vrais “clubistes”, donnant leur chance à des gens de la maison. Une formule qui a tendance à être rare dans le football genevois de nos jours. Dommage, car Saint-Paul nous prouve qu’un esprit de club peut s’avérer payant...

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Fc SAINT-PAUL UN CLUBISMEQUI PAyE ?

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L’HISTOIRE DES cLUBS GENEVOISDANS L’ÉLITE NATIONALE

photos: speciale centenaire servette Fc, 1990 Hors ligne publishing

La légende

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la légende

texte: christian Jeanmairephoto: speciale centenaire servette Fc, 1990 Hors ligne publishing

Au début du siècle dernier, Servette prend rapidement l’ascendant sur les autres équipes du canton. Exception faite d’une petite parenthèse dans les années trente, les Grenat ont toujours dominé le football genevois. Quels ont été ses rivaux cantonaux ?

LES INSTITUTS PRIVÉS À LA FIN DU 19 ÈME SIÈcLELe football est né en Angleterre au dix-neuvième siècle. Grâce à des échanges estudiantins et commerciaux avec les Britanniques, ce sport s’impose rapidement dans presque tous les pays du monde. A l’aube du vingtième siècle, les clubs se font et se défont rapidement. A Genève, les instituts de La Châtelaine et du Château de Lancy représentent le canton au niveau suisse. Le premier nommé joue la finale du premier championnat, non encore officiel, de l’ASF. Après s’être défait de l’éphémère Racing Club de Genève, Châtelaine échoue en finale contre les Grasshoppers de Zürich sur le score de 2 à 0 le 4 avril 1898 à Lausanne. L’année suivante, les instituts, composés en majorité d’étudiants anglais, refusent de jouer le dimanche et créent leur propre ligue : la ligue Romande. Cette dernière n’aura qu’un succès éphémère. Le Championnat de l’ASF s’imposera définitivement quelques années plus tard grâce à de nouveaux venus dont le FC Servette.

Lors de la saison 1977-1978,Genève tient le haut du pavé avec trois équipes sur douze enLigue Nationale A.

L’HISTOIRE DES cLUBSgENEVOIS DANSL’ÉLITE NATIONALE

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L’HISTOIRE DES cLUBSgENEVOIS DANSL’ÉLITE NATIONALE

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cAROUGE : L’AMOUR DU BEAU JEULe livre de Serge Dournow de 1977 consacré au club nous indique que le FC Carouge demande son affiliation à l’Association Cantonale Genevoise de Football en 1904. Des écoliers carougeois fondent de leur côté l’Etoile-Sportive du Léman. Ces deux sociétés fusionnent en 1922. L’équipe prend le nom d’Etoile-Carouge. Les stelliens accèdent à la série A l’année suivante grâce à une victoire épique contre le Signal Lausanne aux Charmilles. L’arrivée dans l’élite correspond à l’inauguration du nouveau stade municipal de la Fontenette. En 1928, Carouge est champion romand de série A, devant Servette. Il échoue dans le tour final contre les nouveaux champions suisses, les incontournables Grasshopper. Sept ans plus tard, Etoile-Carouge est en faillite. Son nom ne peut plus être utilisé pendant vingt ans. Carouge-Stade prend le relai, mais végète dans les ligues mineures. En 1955, le club repart de plus belle en reprenant son nom d’origine. Grâce entre autre à Paul Garbani, le club retrouve l’élite et même la Ligue Nationale A en 1977 pour une saison. Les joueurs de la ville sarde connaîtront par la suite essentiellement la Ligue B et la première ligue accompagné d’un nouveau passage éphémère en LNA lors de la saison 1977-1978. Une constante demeure néanmoins depuis les années vingt: l’amour du beau jeu, tant apprécié des Genevois.

UGS : LE RIVAL DE LA RIVE GAUcHELe FC Urania est créé le 9 février 1896. A cette même époque, deux autres clubs, le FC Helvétique et le FC Genève fusionnent. Le club s’inscrit en série A nationale en 1904. Les débuts sont difficiles. En 1910, Helvétique-Genève, après une nouvelle fusion avec Choulex et Shamrock, (re)prend le nom de FC Genève. Ce regroupement des forces a pour but de rivaliser avec Servette. Le succès ne sera pas au rendez-vous. Le 10 août 1922, Urania et Genève fusionnent à leur tour et décident de continuer leur activité sous le nom d’Urania Genève Sport (U.G.S.). Il faut attendre 1929 pour que les violets soient sacrés champion romand. En finale, ils échouent contre le nouveau champion Young Boys. Ils se vengeront en Coupe de Suisse en s’imposant à Frontenex contre les bernois sur le petit score de 1 à 0. C’est à ce jour le seul titre national remporté par une autre équipe genevoise que Servette. En 1931, U.G.S. remporte le dernier championnat du groupe ouest qui est composé des Romands. Dans le tour final, les Genevois échouent pour un point face aux sauterelles zurichoises. Les violets remportent, la même année, la victoire au Tournoi international de l’Exposition coloniale de Paris qui réunit les meilleures formations européennes.

la légende

L’année suivante, la Ligue Nationale est créée et les équipes sont scindées en deux groupes. Les Ugéistes accèdent pour la dernière fois au tour final qui est remporté par Lausanne-Sport. Comme Carouge, le club de la rive gauche connaîtra ensuite toutes les ligues, y compris à de nombreuses reprises la Ligue Nationale A, mais ne parviendra plus jamais à détrôner les grenats.

cHENOIS: L’ETONNANTE AVENTURE D’UN cLUB DE cAMPAGNELe FC Thônex voit le jour en 1907. Comme nous le rappelle l’ex-cellent livre “L’aventure du Club Sportif Chênois” paru pour le 100ème anniversaire du club, ce dernier a longtemps végété dans les ligues mineures. En 1924, il prend le nom de CS Chênois, plus représentatif des “Trois Chêne”. C’est en 1973, grâce notammant à la venue quelques années auparavant comme entraîneur de Peter Pazmandy, que les banlieusards accèdent à la LNA après un un match de barrage épique au Stade Saint-Léonard de Fribourg contre Lucerne remporté 2 à 1 aux prolongations. La saison en ligue supérieure débute par une injuste défaite contre le FC Bâle devant plus de 7’000 spectateurs. La star péruvienne Teófilo Cubillas, découvert lors du Mundial mexicain trois ans plus tôt, marque l’unique but de la partie. Lors de la saison 1977-1978, Genève tient le haut du pavé avec trois équipes sur douze en Ligue Nationale A (Carouge est le troisième larron). Jusqu’en 1981, l’équipe tien-dra un rôle intéressant dans l’élite avec, notamment, de fameux derbies contre Servette. En Coupe de Suisse, les Chênois échoueront deux fois en demi-finales (en 1975 contre Bâle 1-4, 1-2) et en 1979 contre YB (0-1 aux prolongations). Contre les Bernois, devant plus de 15’000 spectateurs, la défaite est rageante. Un penalty est manqué par Manai à la fin de la première prolongation. Quelques instants plus tard, l’ex-servettien Alfred Hussner délivre les ours. Le rendez-vous avec l’histoire est manqué. L’adversaire en finale aurait été Servette.

Une constante demeure néanmoins depuis les années vingt: l’amour du beau jeu, tant apprécié des Genevois.

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Une constante demeure néanmoins depuis les années vingt: l’amour du beau jeu, tant apprécié des Genevois.

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12 JUILLET 2010STADE DE GENÈVE

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ÉTÉ 2010 Camps internesPour les enfants de 10 à 14 ans

Semaine Début Fin Lieu Âge Tarif

1 05.07.2010 10.07.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

2 12.07.2010 17.07.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

3 19.07.2010 24.07.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

4 26.07.2010 31.07.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

5 02.08.2010 07.08.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

6 09.082010 14.08.2010 Val d’Illiez 1996 à 2000 CHF 545

Camps externesPour les enfants de 7 à 12 ans à la journéePour les enfants de 5 à 6 ans à la demi-journée

Nº Lieu Début Fin Horaires Âge Tarif

7A7B7C

Balexert 19.07.2010 23.07.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 295

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

8A8B8C

Collex-Bossy 26.07.2010 30.07.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 295

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

9A9B9C

Frontenex* 02.08.2010 06.08.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 200

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

10A10B10C

Perly 02.08.2010 06.08.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 295

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

11A11B11C

Balexert 09.08.2010 13.08.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 295

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

12A12B12C

Balexert 23.08.2010 27.08.2010

9h00 – 17h00 1998 à 2003 CHF 295

9h00 – 12h0014h00 – 17h00

2004 à 2005 CHF 120

Tel. : 022 / 340 54 74 www.servettefc.chContact :

* Prévoir un pique-nique

Page 47: SMAG #3 - Juin 2010

Plus de renseignements: www.servettefc.ch ou au 079 340 62 16

COMMANDE D’ABONNEMENT AU SERVETTE FC SAISON 2010 - 2011

OBJECTIF SUPER LEAGUE

+ CHF 5.00 pour envoi

AVANTAGES ABONNÉS• Débutduchampionnat24-25juillet2010• 15matchesde“ChallengeLeague”auStadedeGenève,exceptéCoupeSuisse• 32%deréductionàlaboutiquesupporters• 32%deréductionàlaBrasserie“LeGrenat”auStadedeBalexert(horsboissons)• Echarpecollector“TOUSUNISDANSLALÉGENDE”aux1000premiersabonnésen

collaborationavecnospartenairesl’AéroportInternationaldeGenève et 32Group

TRIBUNE PRINCIPALE – Secteurs CDE – places numérotées Nombre d’abonnements

Tarif normal CHF 490.-

AVS, AI, Etudiants (-25ans), Souscripteurs. CHF 400.-

Enfants (6 -16 ans) CHF 70.-

TRIBUNE NORD – Secteur IJK Nombre d’abonnements

Tarif normal CHF 200.-

AVS, AI, Etudiants (-25ans), Souscripteurs. CHF 160.-

Enfants (6 -16 ans) CHF 35.-

TARIFS FAMILLE (enfants de 6 -16 ans)

Cochezl’abonnementdevotrechoix

1 parent + 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants

Tribune Principale CDE CHF 535.- CHF 580.- CHF 625.- CHF 670.-

Tribune Nord IJK CHF 220.- CHF 240.- CHF 260.- CHF 280.-

2 parents + 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants

Tribune Principale CDE CHF 865.- CHF 910.- CHF 955.- CHF 1’000.-

Tribune Nord IJK CHF 355.- CHF 375.- CHF 395.- CHF 415.-

Couple

Tribune Principale CDE CHF 820.-

Tribune Nord IJK CHF 335.-

ABONNEMENT CLUB SUPPORTERS GRENAT – CDE – places numérotées

Nombre d’abonnements

• AbonnementenTribunePrincipale• Participationà2verréesannuelleset1repasenprésence des joueurs et dirigeants du Servette FC • 32%deréductionàlaboutiquesupporters• 32%deréductionàlaBrasserie“LeGrenat”auStadedeBalexert(horsboissons)• Diversesmanifestations

CHF 710.-

(couple)CHF 1’260.-

Mêmes prestations pour la Tribune Nord CHF 420.-

(couple)CHF 775.-

ABONNEMENT VIP – Secteur VIP Nombre d’abonnements

Tarif normal CHF 1’700.-

Plus de renseignements: www.servettefc.ch ou au 079 340 62 16

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FORMULAIRE D’INSCRIPTION

Société

Nom et prénom

Adresse

NPA – Ville

Tél Date de naissance

e-mail Date et Signature

Souscripteur au Stade de Genève: OUI/NON N° de place

AVS-AI-Etudiant (-25 ans): envoyer un justificatif

Enfant: envoyer une copie de la carte d’identité

Nom et prénom de(s) enfant(s)

retnesérp es ed seéirp tnos elapicnirp enubirt al ruop ecalp ruel risiohc tneriséd iuq sennosrep seLau secrétariat du Stade de Balexert. Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00. Tél: 022/340 54 74

Le Servette FC se fera un plaisir de vous attribuer vos places en cas de commandes par internet, par fax ou par écrit.

Commandes en ligne sur: www.servettefc.ch. Par fax au: 022/340 54 73Par courrier: Servette Football Club 1890 SA – av. du Pailly 11 – 1219 Châtelaine

Mode de paiement: Je désire recevoir un bulletin de versement Je paie avec le bulletin de versement joint Je paie par télébanking: Servette Football Club 1890 SA Quai des Bergues 23 - 1201 Genève BCGE IBAN CH5800788000050143348

Les abonnements seront envoyés par recommandé, après la réception du paiement. La majoration de Fr. 5.00 est à payer en même temps que l’abonnement.

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PARTENAIRESMEDIASSERVETTE FcAIME

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LA cHRONIQUE DE JACQUES DESCHENAUX

SFc : SERVETTE = FIERTÉ + cONFIANcE

Le premier match auquel j’ai assisté à Genève date de 1970. Vivant à Fribourg où je terminais mes études de droit tout en pratiquant le journalisme en qualité de correspondant sportif de la Tribune de Genève, je suivais volontiers le FC Fribourg qui évoluait alors en LNA. Par un beau dimanche d’automne, je “descendis” à Genève avec un ami pour assister au match Servette - Fribourg au Stade des Charmilles. A vrai dire, mis à part quelques Genevois d’adoption qui n’avaient pas renié leurs origines noires et blanches, nous étions probablement les deux seuls supporters à avoir fait le déplacement, tant les Grenats étaient archi-favoris de ce derby face à de bien pâles Pingouins.

Une grande partie du public s’était massée derrière le but du gardien fribourgeois Brosi, et nous avions décidé de nous placer derrière celui de Jacky Barlie, autant pour éviter les quolibets lorsque Servette marquerait que dans l’espoir de l’hypothétique exploit d’un attaquant fribourgeois. Et c’est ce qui arriva ! En deuxième mi-temps, tandis que Servette dominait outrageusement, une contre-attaque fulgurante permit au dénommé Ryf de marquer l’unique but de la rencontre, un de ces hold-up qui font la beauté du sport dans sa glorieuse incertitude. Inutile de dire que notre retour à Fribourg fut triomphal et copieusement arrosé jusque très tard dans la nuit ! J’étais cependant bien loin de penser que Servette allait bientôt devenir le Club favori de mon cœur…

Etabli à Genève en 1973, je me mis à fréquenter assidûment les Charmilles chaque fois que l’occasion se présentait. Bien que n’appartenant pas à la très sélective “rubrique foot” de la TSR, j’ai toujours nourri un très grand intérêt pour le football, même si l’étiquette dont j’étais alors affublé se rapportait plus à la Formule 1 (déjà !), au ski alpin, au basket ou à la gymnastique.

J’ai ainsi partagé aux côtés des Servettiens ce mélange de grandes joies et de profondes tristesses, de bonheurs et de désillusions, vécus à travers la formidable épopée d’un Club à nul autre pareil. Vouloir retracer en quelques lignes les grands moments de ces 40 années de l’histoire du Servette FC m’obligerait à faire des choix subjectifs privilégiant des matchs, des joueurs, des entraî-neurs, voire des Présidents, par rapport à d’autres. Ceux qui ont contribué à écrire la saga des Grenats sont si nombreux qu’il est impossible de n’en citer que quelques-uns.

Aussi je préfère me souvenir de l’exploit collectif le plus abouti, celui de la saison 1978-79, à l’issue de laquelle Servette a remporté les quatre compétitions dans lesquelles il était engagé, à savoir le Championnat suisse, la Coupe de Suisse, la Coupe de la

Ligue et la Coupe des Alpes. C’était l’époque, bénie des dieux, des Engel, Guyot, Schnyder, Didi Andrey, Barberis, Hamberg, Joko Pfister etc, sans oublier l’entraîneur Peter Pazmandy et le charismatique Président Cohannier.

Des périodes difficiles qui, immanquablement assombrissent la vie de tout grand Club, mais sans jamais décourager ses supporters inconditionnels, la plus pénible fut sans doute celle de la faillite et de la relégation en 1ère ligue. Une désillusion aujourd’hui rangée dans les dossiers du passé, sinon encore totalement oublié, et qui a donné l’élan du renouveau.

Sous l’impulsion volontariste et généreuse de son nouveau Président Majid Pishyar, la direction, l’encadrement et le contingent du SFC ont sonné l’heure de la renaissance et ils affichent de véritables ambitions. La promotion en Super League à la fin de la saison 2010-2011 est un objectif impératif que le club s’est donné les moyens d’atteindre. Avec le soutien des fidèles supporters, gageons que le public prendra en nombre le chemin du Stade de la Praille et que des investisseurs genevois viendront appuyer ceux qui, aujourd’hui, assurent seuls la pérennité de ce Club emblématique qui va continuer à faire la fierté des Genevois, en Suisse et à l’étranger !

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LA cHRONIQUE DE JACQUES DESCHENAUX

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