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OCCGE 1 - CENTRE MURAZ ,SECTION ONCHOCERCOSE Virrations de la biologie et de l’écologie de la femelle de Simdium damnosum Theobald 1903 en hncctron des difFirentts zones b¡o-climatiqas d’hfrique occidentale. Influence de ces variations L sur 1‘ épidimiolagre de I’dnchoce rcose Par R. LE BERRE, &BALAY ,.J. BRENGUES 6 J.CQZ .

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OCCGE 1 - CENTRE MURAZ ,SECTION ONCHOCERCOSE

Virrations d e la b i o l o g i e e t d e l’écologie d e l a femelle de Simdium damnosum Theobald 1903 en hncctron des difFirentts zones b¡o-climatiqas d ’ h f r i q u e occ identa le . Influence de ces v a r i a t i o n s L sur 1‘ ép id imio lagre

d e I’dnchoce rcose

Par

R . LE B E R R E , &BALAY ,.J. BRENGUES 6 J . C Q Z .

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P L A N

E I;

U'

Li

GENERALITEX : Techniques utilisées Desoription des différentes Bones.

VARIATIONS BIOECOLOGIQUES DE LA FEMELLE DE SIMULIUM DAMNOSUMI

I. Aire d'extension

A. Zone de for&. B. Zone de savane guinéenne. C. Zone de savane soudanienne.

D i s cus s i on.

II. Durée de vie de la femelle. - Calcul du taux de survie - Discussion.

BEP~CUSSIONS DE CES VARIATIONS SUR L 'EPID~IIOLOGIE DE L 'ONCHOCERCOSE.

Revue bib1 iagraphique D i s cuss i on

CONCLUSIONS

RESUME - SUMMARY

BIBLIOGRAPHIE.

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Les études effectuées depuis déjà plusieurs amées en vue du cori'cr6le de Simulium damnoswn Théobald, insecte vecteur de ltOnchocercose en :Px%que de l l h e s t , nous ont amené 2t entreprendre une série dlenqu&tes conceri&& *Zfécolo- gie e t la biologie de ce a p t è r e dans les différentes zones bioclimatiques de 1 'Afrique Occidentale francophone :

- zone de foret tropicale humide; - zone de savane guinéenne; - zone de savane soudanienne.

Les variations observées entre ces différentes zones, concernant Cer- tains facteurs bioécologiques, nous ont, de plus, incité B effectuer une enquete supplémentaire dans l e secteur préforestier, B la limite de la savane gaindenne.

l ' in té r ieur de chacune des aones, ces enquetes ont port6 sur une durde minima d'une année, 'a l'exception du secteur préforestier qui .*a pu @.tre contr816 que pendant une période trop brève, faute de temps e t de personnel qualifié.

a ins i que leur rdpercussion sur 1 tépidémiologie de 1 Onchocemose.

Afin de pouvoir ten i r compte des variations saisonnières &stant $.

Nous pdsentons ici les résultats obtenus dans les différenkes zones,

I

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c CfENERALITES -..

TECHNIQUES UITILISmS :

Chaque zone a d'abord f a i t l ' ob je t d'une prospection détai l lde du reseau -.....- __I

r'

hydrographique; l e s formes larvaires e t nymphales de SimuliG-mosum ne se trow vant que dans des conditions Qcologiques tres particulières, l a reparti t ion dea &tes pr8imag;inauX: a pu 8tre déterminée avec précisidn.

LEL formule employ6e pour chaque enquete de zone de savme a la visite hebdomadaire ou bimensuelle de chaque point de capture. E t a n t dom6 l a distance sdparant l a zone forest ière de notre laboratoire, l e s enquetes ntont pu y e t re entreprises que chaqtie mois, mais durant plusieurs jours cons6cuM.f s.

Les captures ont é té effectudes de 6 h.30 & 18 h. 30 (heure solaire), par tine ou plusieurs é q u i p s comprenant chacune deux captureurs se relayant toutes l e s deux heures.

has captureß représentent donc an dchantillon valable de l a population de chaque zone.

certaines raisons exposées ci-dessous, ont eu lieu simultanément B proximite du &te pr&"l e t 'a des distances variables de celui-ci.

re, s o i t aprbs transport au laboratoire, ont é té effechdes selon l a methode de LEWIS (1957), l e s organes examinés afin d f Q t a b l i r la différence entre lea femellerr pares et nullipares &ant successivement :

- l e s réserves abdominales; - 1'8tat des tubea de Malpighi; - et, surtout, l a prdsence ou l'absence de reliques folllcv.la2res &ana lea

Les capturm, pour ltétude de l ' a i r e dlextension de l a femelle 0% pour

Les dissections entreprises, s o i t extemporanement Bur Xes 35- de captu-

-

ovarioles.

D E X R I F T I O N DES DI" ZONES.

Zone de for62 : Les observations ont é té effectuées dans la région de I~ASSALE (150 k m e

d'ABIDJAN, Cate d'Ivoire).

Climatolog&e : - Saisons : '7 mois de saison des pluies;

2 mois intemédiaire; 3 mois de saison sèche.

- Pluviom6Lrie : 1.450 "e par a n o .

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L - Variations annuelles du déficit de saturation : faibles.

- Vé&tation : cette région est si tuée dais la zolle de foret dense humide i‘ semi-de‘cidue ( “moist semi-dccic?v.ov.s forest u des auteurs.

anglo-saxons), te l le que l’a dApi,iliQ I o conseil scientifique inter-Africain ( i n TROCj3AII\I, 1377)-. 3U.e se caractésise part la présence de grands arbres gar*l;icLlement caducif o l i& , l e sous-bois étant toijours semperviront,

Les observations ont été effectuées dans la région de zuE1NOULA (350 km. N*-W* d‘ABIDJAN, Cote d Ivoire)

C l i m a t o 1 o g i e : - %i.sons : l e régime des saisons est pratiquement identique 2i ce que nous

trouvons en zone forestière. - Pluviométrie : 1.300 mmr pa$ ano

Vé& tation : ce secteur préforestier es t consti%& d’une mosarque de forêt e t de savane

constituée par des tlots de foret humide non limités aux abords des cours d’eau, entourés de savane à hautes herbesI

I

_u-* Zone do ..U_”- savane guinéenne : Les observations propres B ce t te zone ont été effectuées dans l a région

s ikée entre BAl”0Rk e t ORODARA. (1 O0 kmr S.-W, de BOBO-DIOULASSO, Haute-Volta) I1 convient de mentionner que cette zone es t si tuée B l a limite Nord de l a savane Guiné eme

Climatologie : - Saisons ; 5 mois de saison des pluies;

2 mois intermédiaires ; 5 mois de saison sèche.

- Pluviométrie : 1.250 mm. par an. . i

- Variations annuelles du déf ic i t de saturation : fortes (7-17 mm.)

Végétation : Cette région est située dans l a zone de savane bots& par dégradation de

l a f o r & dense xéroyhile qui en constituait l a végétation n o m l e t dont il existe dtixLlleurs quelques f l o t s %eliquesrt à proximité dl ORODARA;

eours dleau permanents alimentés par une nappe phrdatique importante. Ces cours d‘eau conditionnent sur leur berge l‘existence de galeries forestières continues dont les arbres ?i feuilles persistantes forment l a plupart du temps une canopée au-dessus du coursI Ltexistsnoe de ces galeries forestières parfois Qpaisses â&er-

D‘autre part, le réseau hydrographique très dense est consOitu6 de nombreux

r ’ , *I*

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i

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n mine un micro-climat totalement diff &rent des conditions climatologiques existant dans l a savane alentour; . .

Zone de s a x q e soudanienne : Llenquete a été effectuée : - d'une par t SUT l a Volta Noire b SA,MANDEXI (50 km N, do DOBOIDIOULASSO,

- d'auire part en différents points de l a Volta Rouco (G,-S,If. de OUAGADOU-

2 Haute-Volta) i

GOU, kute7V'olta) . ... . Ces deux zonw présentent des caracteristiques comunos : ClimatoZo@e z - Saisom 3 4 mois de saison des pluies;

2 mois &termédiaires; 6 nois de saison shche.

- Pluviométrie t de 900 B leo00 am# par an. - Variatiom annuelles du déf ic i t de saturation z t r è s fortes (15 B 27 m a )

VE?& ta t ion : Elle e s t constitu& par une savane 2r. tapis grminéen dense e t continu, 8.

boisement c la i r ; Ezn ce qui concerne l e s galeries forestlbres, el laa sont, quand e l les existent, t r è s olairsemkes et, sauf exception, fréquemment interrompues.

%gime hydrographique : Tous l e s cours d'eau appartenant aux bassins de l a Volta Rouge cessent de

couler durant la saison sèche. .

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i-

#'

V'TIONS BIOECOLOGIQVES DE LA FEIBLLE DE SIMULIUM DAMNOSUM

- A) - ZONE DE FORMI :

- I O ) - Répartition dqs, gîtes, prki-.>$;igisM : Les &tes préïmgii1all:c 2% ,ye. -dgn.nosum sont localisés

sus l e fleuve Bandana e t sai aTîlv.eiit principal, l e W t Z i , Tous l es autres co.t?r,< C!"XI~ cle cet te région sont in-

deplnes de cet te espèce, C e qui &e des conditions idéalos pour il ' c h d e de 1 QcoLogb de 1 Insecte, plus particulière- ment de s a distance de vol e$ de son aire d'extension.

j Le Bandama comporte de trbs inpo&ants &tes 3 s. dam- noi.lm) ces gftes prennent plam, en saisdn sèche, au niveau des niptkrds de pente; peu dccentuées mais t rès nombreuses qui exi!$tent sur l'ehs&mble du c o ~ a i La disparitîion, du fa i t de l a montée des eaux en saison des pluies, de ces accidents de terrain ebt bompensée par l'accroissement rlo l a vi tesse du courant , 1 espèce trouvant a ins i des conditions f a$orables B son instal la t ion tout au long de l'année* Dautre part , nous n'avons pas ic i , comme pour certains &tes de zone de savane, les interruptions momentanées de polmlation dues aux variations brutales du régime hydrographique des cours d'eau. Les vxria- tions de niveau, en période de crue, sont lentes e t ne donnent pas l ieu k l a destruction subite des &tes préimaginaux par %oyadell des larves et des nyqhes sous de trop grandes pra- fondeurs d'eau. Lf existence de ces enormes grtes préimaginaux provoque l a présence dans ce t te zone d'un nombre considérable de femelles de S. damnosum* Signalons qu'il ne s'agit pas i c i de conditions exceptionnelles, une prospection sommaire d'au- tres fleuves tels que l a Como%, l e Sassandra (fleuves cStiers de Cbte d'Ivoire) nous ayant d-onné les memes résultats. ,

- 20) - Variations annuelles de gogatr : La courbe ci-jointe (fig. 1 , a) nous donne l a frequen-

ce des captures pour chaque saison. Cette courbe fa i t apparaf- t re :

- un maximum de ca~tu-res c ~ i saison des pluies, ce qui s 'explique par 1 laccroiacer?lent des &tes préimagi- naux, tant en norixe q:ìm curface propice à l a f i- xation des larves e% des nymphes;

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- une chute assez, brutale de l a courbe en ddbut de saison sèche, cet te chute étant due à l'abaissement relativement rapide du niveau des eaux;

- Comme nous l'avons deja mentionné', l a présence per- manente de femelles piqueuses, e t ceci B un degr4 assez élev6 puisque l e minimum des captures ne des- cend jamais au-dessous de cent femelles par captu- reur e t par jour.

- S o ) - Aire d'extension de l a femelle : L'aire d I extension d tune population d linsectes , c est-

à-dire l a surface occupée par cet te population autour de son gr te préimaginal, e s t conditionnée par deux séries de facteurs t

- l e facteur intrinsèque : l a puissance de vol. Rappelons que l a puissance de vbl de S. damno- - sum, du moins en ce qui concerne l a femelle, es t con-

sidérable puisque l e s distances accouplies à par t i r du grte préimagina1 se chiffrent par diaaines de ki-

I lomètres. - l e s facteurs extrinsèques :

I - ~

La femelle ne s'é1oi;ne CIO ~1Qco-climat favo- rable environnant son &te que si les conditions cli- matologiques sont acceptables; llun de nous (R;IG;B,) a pu mettre en Qvidence que les facteurs essentiels étaient :

- lthygrométrie, qui constitue un facteur l i m i - tant au-dessous d'un certain seuil ;

- l a protection contre les rayons solaires qui peut e t r e procurée par l e s conditions ataos- phériques d lune part (n&ulosité, brouillard), l e couvert dlune végétation dense e t ininterwc:-- rompue d'autre paylt.lEn oe qui concerne l a zone forestière, nous avons pu dégager les observations suivantes 2

- Les distances accomplies par certaines fe- melles sont considérables, puisque des cap= tures peuvent Q t re effectuées B 40 km. du gPte, e t plus.

Le nombre de femelles r6coltdes loin des gttes est parfois t rès important (plus de 400 femelles par jour par captureur, 8. 20 km.. du grte, durant l e mois de ju f l l e t I 963)

- Les variations saisonnières de l ' a i r e d'ex- tension n'ont pas une grande amplitude. & ef fe t , 1lhygrom6trie en foret, Sam Qtre de valeur constante, ne descend cependant jamais au-dessau8 d'un certain saiil, créaxtt a ins i '

y

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des conditions continuellement 'favorables à l a dissémination de ltespècei 11 en est de meme pour la nébulosité e t l a végétation qui garantissent à La femelle une protection cons- tante. Nous avons pix toutefois observer Cer- taines variatioris, l ' a i r e d'extension maxima s e si tuant en j u i l l v r a n t ïeque1 nòus avons enregistré l e s plus for tes valeurs d'hu-

_ .

,midité relative; l'&;e dlextension minima se si tuant au milieu de l a sdson sèohe.

.. B) .. ZONE DE SAVAXB GUINEENNE - .. 1 O ) .. Répartition, des &$es, pr,éimaginaux :

Comme nous l'avons déjà mentionné, l e réseau hydrogra- phique de cette zone e s t très dense, e t constitué de multiples cours d'eau permanents

Les &tes préfmaginaux de S. damyo6um sont siWh au ni- veau de nombreux seui ls rocheux que franchissent oes cours d' eauI Ceux-ci sorit pe"+nt$, '&,is l es variations du régime hydrographique sont importante$ e t , en periode de crde, b 3 p ta les* Les &tes préimaginaux sdumis B ces variations sont parfois noyés pendant un certain temps sou~g des Qpaisseurs d t eau trop importantes pour permettre l e développement des lar- ves e t nymphes. D'autre part, lors de la décrue, l e s gPtes de saison sèche ne se repeuplent qu'après uiz cer'c,?in temps.

Ces &tes sont loin d'atteindre l ' i~;?ortmce de ceux que l'on peut observer en &ne forestière ( irmi& fleu-ves c&tiers), mis leur abondance détermine, dans toute l a zone, l a présen- oe de nombreuses femelles de S , o s - u ~ ~

- 2O) - Variations annuelles de population :

La courbe ci-jointe (fig. I , b) posskde les caractéris-

- un pic de saison skche, provenant du fa i t que l e ni- veau des cours d'eau s ' e s t s tabi l ls6 Sc 1'Qtiage;

- un pic de saison des pluies, l e s femelles provenant des &tes fonctionnels durant cet te saison;

- entre ces deux pics, deux zones oh Le nombre des femel- l e s capturées diminue sensiblement, ceci étant dQ & certains facteurs qui seront développés ultérieurement (RI LE BERRE, non publié).

tiques suivantes :

Malgré ces diminutions dans les captures durant les sai- sons de transition, nous enregistrons i c i encore la présence constante de femelles de X, damnosum.

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.- 3 O ) - Aire d'extension de l a fAqeLk2 : Des observations effec-i;iuhs dahs cette zone, nous

- en saison des p l d e s , l e s conditions extrinsèques étant partout favorablins (humidité acceptable par l e s femelles, nébuLosit6 fréquente), l e s f e m e l l s

á T e l l e que nous trouvons en foret. - en saison sèche, les conditions cXJ.imatolo_iiques

.-plus favogbles' (hwnibTe relative trop faible, nébulosité nulfe), l e s femelles se cand tonnent aux environs immédiats de leur Ehes peuvent toutefois s e propager à des distances paS. f o i s considérables, si l a galerie forest ière bor- dant l a r ivière es t assez dense e t ininterrompue.

pouvons dégager les points aaivmts : - ..C.*

* ye S ' 6 6 .\

Nous avons donc en cet te zone deux types bien dis-

- en saison des pluies, une propagation rayonnante autour du &te préimaginal;

- en saison sèche, w e propagation l inéaire l e long des cours d'eau, sous l ' abr i des galeries fores- t ières .

t inc ts de propagation des femelles :

- C) .,. ZONE DE SAVANE SOUDANIENNE : #

Les deux %ones étudiées pr6sentent des différences essentiel- les dans l e régime hydrographique des cours d'eau baignant l e s gî tes pr6imaginauxr Ces différences ont une répercussion t e l l e sur la ré- parti t ion annuelle de s, .damnosum qu ' i l est iiidispensable de les examher séparément . - a) - Zone de l a Volta Noire : - _

- 1 O ) - Répartition des g2te-g-j-&&n~a&-~~. :

Les gftes de cet te ré&ion sont localisés exclu- sivement sur la Volta Noire, l e s affluents de ce fleu- ve ne présentant pas de vitesse de courant suffisante à l ' ins ta l la t ion de &tes de l'espèce envisag6eB Les variations du régime hydrographique sont de t r è s gran- de amplitude, e t , en crue, l e fleuve s 'é ta le dans une plaine d'inondation qui peut atteindre plusieurs k i l o - mètres de largeur. Cet étalenent en largeur provoque, sauf exception, un ralentissement de l a vitesse de courant t e l que L'espèce ne krouve plus les conditions nécessaires à 1' instal la t ion de ses &tes préinmginaux. En saison sèche, l e fleuve ayant regagné son lit mineur, ces gl tes s e reforment;

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- 9 - ,a - 2 0 ) - Vmiations m u e l l e s de p6puation :

Dli fa i* de l a disparition des &tes préima@nawc l a courbe de PO lat ion de ce t te en saidon des pluie

n'es% dr~ilieurs pab pa3?ti.CLl~jh?8 h cette ré

en év'idGnde uh meme tyye de copbe--au. Ghana, & - h e la- t i tude bien hférieutm-. -- -.-.+

adne ne p,&den$b qu i? un pic (fig. $, cfi: Cette courbe

m8me B cet te song bioclimatique, CRISP (1956

- ja) - &re d'ext,eMion d e ~ ~ . $ ~ e g e J & t

Les f e el les ntétañt prEscntes qu'en saison sèche, l ' a i r e d'ex k ension de celles-ci es t t rès réduite e t s e borne aux abords immédiats du fleuve, la propagation pouvant cependant s e f a i r e linéairement, 8. l a faveur de galeries f orestigres suffisamment denses

c. b) - Zone des Volta Blanche e t Rouge t

- l o ) - Répartition des &tes pré.ima&nawr : Ainsi que nous l'avons adj& mentionné, l e s cours

d'eau de cet te zone cessent de couler durant l a saison seche. Les &tes préimag-inawr ne peuvent donc exister h ce t te période. Par contre, en saison des pluies, l e s grtes s e créent Et l a faveux de seui ls rocheux détemi- nant des ruptures de pente, ou de rétrécissements du cours determinant une accélération de la vitesse du courant. En outre, i1 conrient de signaler l 'existence, dans cet te zone, de nombreux &tes a r t i f i c i e l s t e l s que barrages sur les affluents, radiers sur l e cours prin- cipal, etc.

- 2 O ) - Variations annuelles de l a population : Ici encore, nous nravons qu'un seul pic de popula-

t ion qui s e trouve sitaé5 cet te fois , en saison des pluies (fig, I , a), Dès que l e s Volta s e mettent à couler, nous observons 1 *apparition des femelles dont la population s 'accroft dans l a deuxième par t ie de l a saison des pluies, pour d i apa rd t r e brusquement durant l e s premiers mois de l a saison sèche.

- 3') - Variations de 1 a i r e &Lo?%ke;@-i& .: - -.. ~

Les facteurs extrinsbques conditionnant l a propa- gation des femelles autour de leur gf te préimagina1 sont, dans ce t te zone, l e plus souvent d6favorablss. En effet, l e s précipitations sont faibles, l a nébulosité peu in- tense, e t l e s galeries forestières bordant les cours d'eau sont, quand e l l e s existent, peu denses e t tres souvent interrompuest Tars ces facteurs tendent b res- treindre l ' a i r e d'extension des femelles, celles-ci ne pouvant sréloigner de leur &te qu'Et l a faveur de .: i-: pet i tes galeries forestières bordant les affluents e

Nous observons i c i uns propagation l inéaire des femelles

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S A I S O N DES PLUIES S A I S O N S E C H E

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f i g 2 : Variations ,de l'aire dixkension dc la Fe'smellr de Shu/ium damnosum T h . en Fonction : - d r Ja zona biociimatiqut . I d e l asa isan

Src leur i lV,V,VI : sctcurs d*infection individarlle chrz l 'hôte , arir é l e v ; -

I'interieur d c s p e f s la tranAmiaion rrt intense et le taux

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I 1 0 D

, l a propagation rayonnante autour du &te nlayant l i eu qu'exceptionnellement .

DISCUSSION :

Les enquetes effectuées dans les différentes zones mettent en évi-

Nous avow essay6 de schématiser (fig. 2) l es différentes zones

dence l a rétraction progressive de l * a i re d * extension dee femelles . QtudiBes, ainsi que l e s observat5ons obtenues dans chacune de celles-ci aux deux saisons de l'année.

_I- @ne de f o r & : La propagation des femelles est constamient r mante awìxur du

&te, l e s différences observées entre les deux saisons étant minimes. Cette p_nop,gation crée une dilution du nombre de feaelle$ par unité de surface, l e contact homme/simulie qui s'ajoute, étant domé l a multitude Be points d'eau possibles, B une dilution parallèle de l a population hmdne, n 'é tant jamais é t ro i t , mais cependant permanent dans toute l ' a i r e d ' e x t e n s i o y -

Zone de savane Guinéenne : La propagation rayonnante, en saison des pluies, esit semblablé 8. ce

que nous trouvons en zone forestière. Les femelles rayonnent sur une grande surface, le seul facteur limitant étant alors l e facteur intrinsèque (puis- sanoe de vol); Le contact homme/simulie est, i c 2 a c - o a rekativemen$,J&- @e, mais e x i s t e y f o i s considérabl&; &rant l a daidhh sèche au contraire, l ' a i r e d'extension étant res t re inte aux alentours des gt tes e t aux galeries-an;es, l e nombre de femelles cap- turées en ces lieux augmente considérablement e t Le contact homme/simulie devient t rès é t roi t .

Signalons que l a m'&me particularité a déjà été observée par NASI3 ¿k PAGE (1 953) en ce qui concerne l a femelle de &o$@-ajalpalis RDesv., insecte de galerie forest ière en zone de savane.

11 convient de signaler l e cas particulier de certains villages qui sont si tués apparemment t r è s loin des gfttes (15-20 km.), mais re l iés h ceux-ci par une galerie forest ière propice au passage des femelles de 5 _w_ damnoswar -- ces villages participent également d tune infestation simulidienne, donc onchocerquienne, de saison sèche.

L Zone de savane Soudanienne : En ce qui concerne l a première zone (Vo1'~a -:aire), S. damnosum n'

existant qu'en saison sèche, l ' a i r e d'extension e s t czcessivement réduite e t l e contact homme/simulie txs étro i t aux aboxds 'des &tes*

sèques peu favorables meme en saison des plaies, détermine également un contact homme/simulie t rès dense aux abords des gPtes préimaginaux, avec cependant l a possibil i té pour l e s femelles de se propager l e long des gale-

, La eone des Vol ta Blanche e t Rouge, étali domé l e s conditions extrin-

. * */*.

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r i e s forestières, quand celles-ci existent. Le tableau met également en dvl- dence l e fa i t que la zone de savane guinéenne constitue en quelque sor te la transit ion écologique entre les deux zones extrames; en effet , l a réparti- t ion des femelles autour des af tes mdimaginaux appartient, en saison des - p&uL~s. au type forest ier : rzpar t ikon rayonnante dans toutes lems directions; & en saison sèche, par contre, nous retrouvons l e trie l inéaire propre -~ aux . $ zones de savane SoudanlefIlTe.

h point de vue de l a transmission de l'onchocercose, l es observa- tions ayant t r a i t aux variations de l ' a i r e d'extension du vecteur recouvrent exactement les résultats ' obtenus l o r s des cliff érentes enquêtes épidémiolo- giques, dont celle de BUDDEN (1963), au Nigéria e t au sud Cameroun. Dans l a première région, les foyers d 'onchocercose sont restreints, limités aux abords des cours d'eau comportant des gt tes préimaginaux de l'espèce vec- t r ice , séparés par de larges zones indemnes. contraire, les foyers d onchocercose sont dfeiiclvs, s e rejoignent, e t il est d i f f ic i le , parfois même impossible, de '~c;rovsror v37- village indemne.

la deuxième région, au

La durée moyenne de vie d'un insecte vecteur intervient directement dans les possibilités de transmission d k n e maladie par celui-ci.

h ce qui concerne Ss damnosm, LEUIS fut l o premier 'a mettre en Qvidence l e s différences existant sur ce point entre les zones forestières e t les zones de savane. En effet , alors que l e s observations effectuées pax cet auteur en savane (1958 a-1961) avaient mis en Qvidence un taux normal de femelles piquant pour l a première f o i s (femelles nullipares), l e s enque- tes de zone de f o r e t (1 958 b-1960), tant au Cameroun qu'au Liber ia e t ?.u Sierra Leone, donnent toutes un pourcentage extremement important de f emel- Xes nullipares dans l e s captures; cet auteur attr ibue ce phénomène au f a i t qu'en zone forestière, les f e plus de difficult& .& e$- fectuer leur repas-sanguin ensité de population humai- ne, ce qui aurait comme cõnséquence, pour l 'auteur, de diminuer l a durée de vie moyenne de ces femelles.

ZONE ---I- --------

TIRSS&E (Foret)

__I

ORODARA (%rane guinéenne)

ZIOU (Savane soudanienne)

Pourcentage de f alilelles i i Taux de survie Pares I

~-4ELEATJ I : montrait l e pourcentage des femelles pares dans chacune des zones, a ins i que l e taux de survie correspondant.

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'

i ' - 1 2 -

- L

.rln

I

I r _

Le tableau ci-dessus (tableau I) donne, pour c:.aci?nc 6.0s zones envisa- gées, l e taux de femelles pares mis en Bvidence lors de nos dissections. Préci- sons imm6diatement que Ces chiffres ne tiennent compte cae clc go-mlations simu- lidiennes stables, Les périodes d ins tab i l i t é des g9-t es prdinqinaux pouvant favoriser une deb catégories de f emelles envisagées e t fausser l e s pourcentages obtenus l o r s des dissections L

Notons également que ndus avons additionné l'es résul ta ts des captur'es effectuées sur l e &te préimagirial e t à distance de celui-ci, l e s femelles riul- lipares ayant une tendance certaine 'a sféloigner de leur &te en plus grande proportion que l e s femelles pares (LE B-, non pub1ié)b

Les captures e t dissections de zone forest ière ayant &té effectu6es dans une zone 'a densité humaine importante, du moins pour l e continent africain oÙ les femelles ont des possibil i tés identiques B. celles de savane en ce qui c o b cerne l e repas sanguin, l e s hypothèses 1iS.l; l a proportion é l e

Nous pouvons constater, ?i l a lecture de ce tableau, une progression r& "

guliere du pourcentage de femelles pares, des zones forest ières aux zones de savanes guinéenne, puis soudanienne

Lf enqu@ce effectuée dans l e secteur préforestier nta malheureusement pu, faute de tenps e t de personnel qualifié, e t re poursuivie durant une année. De plus, les observations ont é té effectuées durant une période de plein accroisse- ment des &tes pr&maginaw, ce qui se traduit toujours par une proportion plus élevée que la nomale des femelles nullipares, jeunes, dans l e s capturesr Les résultats obtenus sont néavlmoins intéressants puisque, malgré ce déséquilibre de la population, l e taux des nullipares es t tout de meme inférieur 8 celui des zones forestières, e t s e s i tue entre l e s chiffres obtenus en for& e t en zone de savane guinéenne.

1). Les résul ta ts sont extramement s ign i f ica t i f s tant OIL ce q,ui concerne la d i f - férence ForQtbavane guinéenne, que l a d i f f Qrence Savane. ;,i:jnbonne/Savane souda- nienne. Nous pouvons en conclure que l a probabilité de survie dftme femelle de s. dmosum es t absolument différente d'une zone à l 'atttre. Afin de calculer cet te probabilité de sumie, nous avons u t i l i s é l a méthode do COZ e t coll. (1961).

Nous avons, B par t i r de ces chiffres, effectué L'i1 calcv-1 de x2 (annexe

CALCUL DU TAUX DE SURVIE.

L f ensemble de l a population simulidienne supposée en Qquilibre e s t assi- milde & l a some d'une progression &om&rique de raison :

r 3

ou x est l e nombre de simulies qui naissent par jour, e t p l a probabili- t6 de survie de l'espèce considérée.

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3 I3 - 7 hn f a i t , i1 n'est possible de capturer qxe 1es:"fanblles qui viennent pi-

quer, c'est-à-dire une pet i te partie de la population représentée par :

* - I O ) - l e s nullipares qui ont un jour .: xp - 2 O ) - llensemble des femelles pares : q6 - 1

1 - p6

I étant entendu, comme nous l e verrons ci-iicaaocs :

- que l a femelle nullipare pique l e 1endociáin 8-e sa naissance, e t qu ' i l l u i faut quatre jours pour son cycle gonotrophique;

- que l a femelle pare 1 pique cinq jotxrs l e premier repas sanguin, et qu ' i l l u i faut cinq jours, s o i t wi jour de plus que les ferneiles nullipares, pour amener leur ponte à maturité;

~JOUS obtenons donc l a succession : - premier repas sur xp - première ponte sur xp5 - cleuxième repas sur xp6

Ltememble des pares es t représenté par :

n r

xP6 ' (alternance de 6 jours entre l e s repas sanguins observés 1 - p6 chez l e s pares). * "Y -

I Le rapport Pares =

Nullipares xl!

ORODARA. = 1949 0,874 -= I 2231

VOLTA ROUGE= 2849 1,489 -= 1 91 4

I

On voit, en se référant aux abaques (hîio;:c II) donnant l e taux de survie en fonction du rapport pares , que nous avais oislenu ;

nullipares

TIASSALE p = 0,64 ORODARA p = Q,87 VOLTA ROUGE p = 0,91

Il convient de transposer ces résultats SUT l e plan de l a transmission de l'onchocercose, pour laquelle deux facteurs sont 8. envisager :

.e./ , .

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- 1 4 -

- durée du cycle d'O, volvulus chez la femelle de s. damnosum : ~- Du f a i t des diff icul tés que pose le maintion en survie, en capti-

vi t&, de la femelle de S. damosum, t rès peu do travaux ont pu e t re menés bien concernant l e cycle du parasite chez l e vecteur.

BMCXLOCK (1 926) qui, rappelons-le, f u t l e preaier 'a é tab l i r de façon certaine l e r81e de S. damnosum dans l a transmission de l'onchocer- cose, met en Qvidenceas&e de 7 jours 'a l ' i s sue duquel l e s nicrofi- l a i r e s ingérées sont retrouvées dans l a trompe, sous forme infestante.

vent un cycle p a r a s i t a i r e 2 g C a 7=j=o-w33 'a l a température de 22-24O C.

laboratoire donc certainement non infestées aqarava i t , trouve des larves mures d'O. volvulus dans la t ê t e de l ' insecte, h par t i r du septième jour

&.

IJANSON e t coll. (1 945), à propos de l a meme espèoe vectrice, obser-

WIRKEAD-THOMSON (1 957), travail lant sur des femelles élevées au 6

aprèa l'infection. . .. * .

i 8 jours après l e repas infestant. IXJICE (1962) met également en Qvidence des formes métacycliques 7

M JOLIS voyons donc que tous les auteurs ont obtmu pratiquement l e s memes chiffres, e t que la durée du cycle ntest j d s inférieure à s i x joursr 11 est vraisemblable que l a durée du cyole parasitaire chez l e vecteur es t influencée par certains facteurs : température, humidité, etc. Aucune étude ntayant é té effectuée à ce sujet , nous ne tiendrons pas camp- t e de ces variations qui, nous l e verrons par ail leurs, n'influencent que t r è s peu l a transmission.

- Intervalle entre les repas sanguins de l a femelle de S; damnosum. La femelle de S. dmosum n'effectue de repas sanguin qu'afin d'a-

mner sa ponte 8. maturité. Cette femelle ne peut donc s ' infecter ou, à l ' inverse, transmettre l 'agent pathogène qu'au début de chaque cycle go- notrophique, l e s cas de double repas sanguins par cycle constituant une rareté chez les simulies.

Lea expérimentations effectuées par l'un de nous (R.L.B.) sur l a dur6e ¿lu cycle gonotrophique ont montré que celui-cS ! subit .certaines varia- tions :

- en fonction des conditions extrinsèques, l a durée du cycle étant inversement proportionneLle 8. l a température du milieu. Notons cependant que les variations ne sont pas de grande amplitude, e t peuvent e t re négligées s i l 'on considère l e cas général de 1 A f rique de 1 1 Ouest.

- en fonction de 1IBge de la femelle : en effet , l a durée du cycle gonobophique augmente B par t i r du dev.::ibue repas sanguin, e t nous avons pu observer un allongement do 24 Leures dans l a durée du cycle des femelles pareso Etant dom6 qye nous n'avons pas obser- vé de rétention to ta le de ponte, l~ SexL!.le de S. damnosum dépose ses oeufs quatre jours après l e preiici- repas sanguin. ~ l a u t r e part, l 'é ta* des reliques fol l iculaires montre que l a femelle effectue son deuxième repas sanguin l e lendemain de l a première ponte; l a deuxième ponte s'effectuant cinq jours après l e deu- xième repas, e t l a troisième piqfire ayant l i eu 24 heures après;

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TABLEAU 2.

Jours

I 2

3 4 5 6

7 8

9 I O

I 1

12

13 14 15 16

77 18

19 20 21

Cycle gonotrophique

l e r repas sanguin

l è r e p a r t i e

2ème repas sanguin

2ème ,ponte

Sème repas sanguin

3ème ponte 4ème repas sanguin

ZONES BIOCLIMATIQUES

T TASSALE ( f o r ê t )

1 O00

640 410 260 170 1 I O

7

5 3 2

I

-

ORODARA (savane guinéew

I O00

870 760 6 60

570 500 430 3 80

330 290

250

2 20

190

160 140 120

1 I O

9(?

70 60

ao

ZIOU ' (savane souda-

nienne

I O00

910 830 750 6 90 6 20

570 3 520

470 430 '

3 90

3 50

3 20

290

270 240

220 '

200

180

4 70 150

PROBABILITE DE SURVIE DES FEMELLES DE S. DAMNOSUM POUR CHACUNE DES ZONES ETUDIEES o

L a progression, mul t ip l iée par 1000, f a i t appara î t re l e nombre dc femelles r e s t a n t en v i e pour l e t rois ième repas de sang.

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. .J Y I . I : Ziou (., Savane soudinienne

g ui n ; t n n i ' p

kumido

I

1 Y Ts u) rv e .r L

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- I 5 -

nous obtenons l a chrotmlo&e gui apparaPt sur l e tableau 2 et l a figure 3;

I La combinaison du cycle paraditaire e t des différer-ts cycles gono-

- l e cycle du pakasite es t d'une duréeitrop grande pour &tre effec- tué entre deux repas de sang success& de la femelle, quelques soient les conditiong de milieu dans lesquelles a ét6 effectué l e cycle. <

résultant de l ih fdska t ion par un repas de sang donné, que lors du deuxième repiu ap@s celui-oiic

trophiques de l a femelle vectrice nous donne Leo résultats suivants :

- l a femelle ne peut dmc trxdsmettre les fomes métacycliques

I 1 Le tableau 2,donn.hnt la probabilité de surtrie des femelles à l ' in-

tékieur de chacune des iqodes bioclimatiques ejnvisagées, met en evidence deb d i f f érences conside2aQles dans l e rio&bre de f edelles ef f ectbant leur troisième repas sanguin. Bn effet, sur ItOOO feueiles piquant pour la pre- &&re f o i s , en admettant que toutes aicn-i; l a possibilite5 d'ingé'ser des ai- crdf !ilAires d t o,. volvuLus, nous obbnoids ;,

- en zone forestière : 7 femelles ayant l a possibil i té de kransmettre des formes méta-

' cycliques. - en zone de savane guinéenne : 220 femelles ayant l a possibili-

te' de transmettre des formes me'... tacycliques

: 350 femelles3"ayant l a p o s s i b i l 5 te' de transmettre des formes ne- taoycliques *

- en zone de savane soudanieme

Etant donné qu ' i l n'y a pas hposs ib i l i td pour les femelles de sr infester lors du deuxième repas sanguín, celles-ci pourront encore transma& tre' l o r s des repas postérieurs au troisième; Les chiffres obtenus alors augmentent encore l a diff Qrence existant entre l e s trois zones considérée&

REPERCUSSION DE CES VARIATIONS SUR L?EPIDENIOLOGIE DE L 1 ONCHOCEXICOSE

De nombreuses Qtudes effectuées concernant l'dpiddmiologie de 1' onchocercose, llobservation l a plus int&essante, e t ,d la i l leurs l a plus controversée, es t celle qui concerne les différences constatées dans l e s manifestations cliniques de cette endémie entre les zones de ~ savane e t l es zones forestières. Plusieurs hypothèses ont été avancées, pour tenter d'ex-

Bliquer ce phénomène : KERSHAW, DUKE ¿k I3UDDEN (1 954) d&aoi?-trent les premiers que l a pré-

sence des lésions oculaires es t Liée 'a la deilsité de microfilaires dans l e derme c

P . ./. .

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c

. *'

I

. I )

- I 6 - RODGER (1957) pense q u ( i l faut attr ibuer l e s lésions postérieures de

l ' o e i l B une carence en vitamhe A des populations de savane. . . IIOODRUFF & MlTRRAY (1957) i n WOODRUFF e t coll. (1963) ne croient pas

que 1 ' intensité de 1 'infestation onchocerquhne s o i t responsable des lésions oculaires, e t prennent comme exemple l e d i s t r i c t de calabar, en %one de for& humide du sud Nigéria, dans lequel l e taux dtinflestathn es t tres élevé (84 $1 e t l e s lésions oculaires rares. 11s pensent qu'un faoteur tnpplémeqtaire,

RODGER &: BROW (I 957), comparant l e s résul ta ts obtenus dans l e sud de l a Nige'ria e t dans l e nord Ghana, aboutissent 'a l a conolusion qu ' i l faut sé- parer l ' indice de morbidité de l a densité de l f infeot ion individuelle : l lhfec- t i v i t y r a t e l a not related t o the density of infection";

CHOYCE (1 958) éc r i t que seules les lésions du segment antérieur, rare- ment suffisamment sérieuses pour constituer une oause importante de cécité, sont attribuables à 1' onchocercoge, e t que les lésions postérieures partici- pent dtune maladie à caractère génétique.

LAGMULET 8~ AMMANN (1 961 ) retrouvent ces différences caract6ristiques, e t séparent égalenent l e taux d'infestation e t l e degr6 dfinfection indivi- duelle 1

IfOODRUFF 8s Coll. (1963), dans une zone de foret tropicale humide de l1 ouest Uganda oh l e vecteur majeur es t S. damnosum, concluent qu ' i l n'y a pas d'association évidente entre l ' in tensi té de lfinf'estation e t l e taux des 18- sions du segment postérieur. Ces auteurs mentionnent cependant que l e s indivi- dus qui développent des complications oculaires importantes constituent une population chez laquelle une infestation intense a du avoir'lieu durant un& période exceptionnellemenc longue.'

BUIDEN (1 963), dont les travaux antérieurs (-i!%] avaient amen6 l a preuve que l texistence des lésions oculaires es t en ?elation directe avec le d9grS)'dIirdestation de l a peau par l e s microfilaires d''O, volvulus, effectue une enquete oomparakive en deux régions de l a Nigé&Et o une région de savane, e t une s&$-on forestière. Les résul ta ts obtenus, f o r t intéressants, peuvent -

- en 50ne forestière, l'endémie onchocerquienne es t s i étendue qu ' i l e s t d i f f ic i le , probablement impossible ajoute ltauteur, de trouver un vil lage indemne Le' dénombrement des microfilaires chez 1 1 homme met en évidence un degré d'infection individuel. peu élevé, e t il existe t r è s peu d'affections oculaires, l e taux de ces affections oculaires étank semblable b celui que l'on peut trouver en zone de savane modérément infectée, L'auteur euggère en outre que l e decteur

t déterminant ainsi périeure du corps.

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I I7 - S L .

A la faveur de ce résumé bibliographique, il appara2-t : - que de nombreuses hypothèses ont été envisag6es concernant les cliffé-

- qu'il faut absolument dissocier le taux dtinfestation général d'une rences constatées entre les deux zones;

population d'une part, la densité d'infection individuelle d'autre part (RODGER 8s BROWN, 1957)

Les diffdrences constatées peuvent Qtre résunées come suit : - en for8tt les foyers d'onchocercose sont très étendus, le taux d'infes- tation de la population peut atteindre de fortes proportions, mais la densit6 dlinfection individuelle est faible;

- en savane, les foyers d'onchocercose sont localisés, le taux d'infesta- tion de la population est élevé, et la densit6 dtinfection individuelle trks importante.

Noua allons maintenant transposer sur le p~an épidémiologique les résul- tats obtenus lors' de nos enquetes sur les variations des facteurs bio-Qcologiques du vecteur dans les trois zones bioclimatiques de l'Afrique de l'ouest.

-1"- Zone d e foret : Le type de propagation des femelles lie a;<xissant pas de variations

considérables durant l'année, il n'est pas n6ccsnaire îci de diss3cies les deux saisons (secteurs 1 et II; fig. I ) , I__- -

r{k.l.gré le grand nombre de femelles de ~~.&g.mosum que l'on peut rencontrer dans cette zone (SJOODRUFF, BARNLEY et c01YJ'T963), en Uganda, EuDDEf\T (1 963) dans le sud Cameroun, LE l3EXEE (non publié) en zone fores- tière de Cote d'Ivoire), le degré de transmission de l'onchocercose est peu élevé, étant donné la faible proportion de femelles vectrices vivant assez longtemps pour avoir la possibilité de transmettre (7/1000)

conditionne la transmission de l'endémie sur de larges surfaces, comme en témoignent les résultats de BUDDED (1963),

La faible possibilité de transmission du vecteur d'une part, la dilution de cette transmission sur de grands espaces drautre part, d e n t pour chaque individu des possibilités dtinfestations très espacées dans le temps, donc 1 impossibilitd d'infestations fréquentes dont la répéti- tion conditionne l'apparition de fomes graves de cette maladie chronique.

Drautre part, l'aire dl extension consid6rable de ces femelles

I

Zone de savane guinéenne : La proportion des femelles susceptibles de transmettre est, dans

oette none, considérable (220/1000) , et très nettement supérieure B ce que nous trouvons en zone forestière. Les possibilités d'infestation par individu sont donc nettement supérieures;

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- 18 - u - Saison des pluies :

J

9

Du f a i t du rayonnement de? femelles autour do leur &te prétmaginal, l a transmission est , i c i encou'e, diluée) e t les p o s s i b i l i t d s d'infestation par individu n1 acquièrent que t rès rarement 1 tintcnsi 'd mîT5sante à ent ra t i ner des complications oculaires,

Saison sèche : La concentration des femelles autour de leur &te préimagina1 ou

en certains points re l iés à celui-ci pas galeries forestières, l i é e au potentiel de tr,ansmission élevé du vecteur, déterminent, a insi que l 'ont montré l e s enquetes de MASSEGUIN e t co l l . (1 954) dans l e s zones de savane guinéenne de Haute-Volta e t du Mali, des conditions épidémiologiques sembla- bles & ce que naus pou-rom observer en zone de savane soudanienne.

En rdsuné, l e s villages non situés à proximité des &tes préima- ginaux ou non r e l i é s à ceux-ci par une galerie forest ière continue, partici- pent d'une infestation de saison des pluies 2i caractère fores t ie r (Secteur ,

III, f i g r I);

Les villages si tués B proxim3.té des &tes, ou re l iés & ceux-ci par une galerie forestière, participent également d'une infestation de saison &che & caractère soudanien (secteur IV, fig. I).

Zone de savane soudanienne : 11 semble que nous atteignons, dans cet te one, l e aclimaxlt de l a

transmission de l'onchocercose. En effet , nous n'avons jusqutà présent envi- sagé la transmission que dans l e sens vecteur/h$te; en fa i t , l e s possibili- tés d ' infestation dans l e sens hÔte/vecteur subissent également des varia- t i ons e t s i l e taux d'infestation global peut etre, en zone forestière, t rès élevé, il n 'a t te int jamais les proportions enregistrées en zone de savane. D'autre part, il est vraisemblable que l a densit6 de l'iulfection in=' dividuelle, l i é e & l a densité des microfilaires d e d p e s , intervient dans la transmission en fournissant à l a femelle vectrice de glus grandes POSSi- b i l i t é s d'effectuer un repas infeste' de microfilairex.

- b

Ces différeats facteurs réunis occasionneiit &<c., ea zone soudanien- ne, de t rès , grandes possibil i tés d'infestation grave cllez 1'118-te. Les enque- tes de ~UYELo HOLSTEIN (1 950) dans l e s foyers des Volta Blanche e t Rouge, de l~sE&JIfl 6L coll. (1 954) dans l e s zones de savane du I'iali e t de l a Haute- Vol t a , de RODXR (1 957) dans l e nord du Ghana, de LAGRAULET & ANIW '( f961) dans les foyers maliens e t voltGques, e t de BUDDEN (1955, 1958, 1963) au Nige'ria, corroborent d 'ail leurs cet é t a t de fait.

Nous voyons donc que l e s variations des facteurs bib-écologiques du vecteur ont une ii?fluence essentielle SUT ll&pidémiologi.e de l'onchocercose.

J. ~

i i

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- 19 - I * -

sans vouloir écarter définitivement l e s différentes hypothèses portant c sur des facteurs pour lesquels nous n'avons aucune compétence, il semble que cea * variations bio-écologiques suffisent 'a e l les seules b egpliquer les d i f f Qrences

observées

Chacun des deux facteurs envisages su f f i r a i t b crder, d'une zone h l'au- t re , des différences considérables. En effet , si l 'on considère l a zone de savane guinéenne, nous pouvons voir que, malgré l a fo r t e potentialitd de transmission du vecteur (220/1 ooo), l e s infestations de saison. des pluies amènent rarement des manifestations graves de l'endémie. Le Bac-l;ev.r .. ~

. a i r e d'extension s u f f i t donc & créer l a différence. D'autre part, l e ??it, q?e, des zones forestières aux zones soudaniermes, l e coefficient de tra.nsaission augmente de cinquante fo is , ne peut

qzt I augmenter ces d i f f grences dans des proportions considérables

Il appara2t également qu'une enquete Qpidémiologique valable ne peut e t se effectuée qu'en tenant compte du vecteur e t de son Qcologie; l es points suivants devront e t re envisagés :

- variations annuelles de l a population; - variations de l '&e moyen du vecteur, donc de sa potentiali té de trw-

mission z l e s abaques ci- jointes ( m e x e II) permettent, connaissant le rapport femelles pares d'une région donnée, de connattre l a proba-

b i l i t e ' de survie e t , partant, lo potentiel de transmission de cet te popu- lation. I1 es t cependant essentiol de ne t ravai l ler que sur une popula- t ion en équilibre.

- variations annuelles de l ' a i r e d'extension. Ce point es t surtout vala- ble en zone de savane guinéenne, du f a i t des variations observées durant l'année; pour chaque village, il conviendra de tenir compte de l a saison de transmission, l e r81e des galeries forestières étant, nous l'avons vu, t rès important. Toutes ces études nécessitent évidement, au préslr lable, l a reconnaissance soigneuse de tous les &tes larvaires existant dans l a région, et ceci aux différentes saisons de l'année.

femelles nullipares

a.

Des enquetes couvrant un cycle aimuel, oEectuées en zone forestière, sec- teur préforestier, zone de savane guinéenno & zone de savane soudanienne, ont pu mettre en évidence des variations &qor.l-an-bes de certains facteurs bio-écologiques de la femelle de S. damnosum, vecteur de 1,'onchocercose en Afrique de L'Ouest;

de l a femelle, autour de son &te préiaaginal; e l les déterminent, en for&, un contact vecteur/h8te t r è s lache e t peu. fréquent, en savane, un contact t r è s étrait.

chaque zone déterminent en foret un coefficient de transmissibilit6 t r è s faible; ' on savane, ce coefficient es t , au contraire, t r è s élevé.

Ces variations ont é té enregistr6es en ce qui concerne l ' a i r e d'extension

Des variations importantes des probabi l i th de sumie des femelles de

P D . J..

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- 20 - Nous pensons que l a superposition, dans chaque zone, de ces deux facteurs

suffisent auplement B expliquer les d i f f Qrences épidémiologiques de 1 onchocercose observées par l e s auteurs entre l e s zones de savane e t l e s sones de foret.

SUpmY :

The authors investigated the bio-ecology of kimulium damnosum, vector of h u m Onchocerciasis i n West Africa i n three different bio-climatic areas. This study was followed f o r a whole year.

The following areas were used i n this s h d y : - Tropical forest and forest gu inea savannah mosaïc (Ivory coast). - Guinean savannah and sudan savannah (Upper Volta).

Some important variations i n the bio-ecology of s. damnosum have been ob- served from one sone t o another. The expectation of l i f e of the female increase from the tropical forest t o the sudan savannahe The area of dispersal of the female around the larval breeding place decreases f rom tropical forest t o savan- nah; this difference i n behaviour is i n relaJcion I&-& 'che different eco-climatic conditions These variations are sufficient t o oxplain the huge epidemiological differences observed by numerous authors between savannah and forest i n Africa. In the savannah, long-lived females of S. daanosum are concentrated i n the imme- d ia te neighbourhood of the i r larval breeding place. %e r i sk of infection of human beeinga is enomous near the breeding place and f a i r l y low at a distance of i t a In the forest , the females are short-lived and widespread on a huge area around the i r larval breeding place. The r i sk of infection of human beeings is evenly low, but extended to a large area.

Nous tenons à remercier : - Monsieur l e Docteur P. GRENIER, Chef de l a Section d'Entomologie Midi= cale de l'O.R.S.T.OA, qui a bien voulu superviser notre travail;

- Messieurs les Docteurs P. RICHET, Secrétaire Général Permanent de 1' O.C.C.G*E*, e t M, OVAZZA, Chef de l a Section Onchocercose, qui nous ont encouragé B. effectuer ces enquetes;

- Madame M. OVAZZA, sans qui nous ntaurions pu mener B bien l e s longues séries de dissections nécessaires & l tétude du vecteur.

O .ROS T O B. O C C 4 G *E. Section Onchocercose e t Laboratoire d'Entomologie

Centre Nuray, - LODO-DIOULASSO

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