PHYSIOPATHOLOGIE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES ASPECTS PARTICULIERS CHEZ LE DREPANOCYTAIRE
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PHYSIOPATHOLOGIE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES
ASPECTS PARTICULIERS CHEZ LE DREPANOCYTAIRE
F.Noizat-Pirenne, Etablissement Français du SangSite Henri Mondor
DU DREPANOCYTOSE
L’HEMOLYSE POST-TRANSFUSIONNELLE
CLASSIQUEMENT :
Conflit antigène érythrocytaire/anticorps anti-érythrocytaire
Les antigènes :
- Antigènes de groupes sanguins exprimés à la membrane du GR
Les anticorps
- Anticorps préexistants « naturels » du système ABO
accident immédiat, erreur humaine
- Anticorps d’allo-immunisation : nécessitent une exposition préalable à l’antigène via la transfusion, la grossesse, la greffe
accident retardé : restimulation d’un anticorps
Les hémolyses post-transfusionnelles au cours de la drépanocytose ont descaractéristiques particulières sur le plan : Clinique :
- peuvent se manifester par la récurrence des crises occlusives- jusqu’à 10 à 15 jours après la transfusion : « delayed hemolytic transfusion réaction » DHTR
Immuno-hématologiques : en + des allo-anticorps classiques et des Ac naturels :
- auto anticorps- anticorps considérés comme non significatifs (anti-M, anti-Lea ..)- absence d’anticorps détectables
Hématologiques :
- hyper hémolyse : destruction des GR transfusés et des propres GR du patient- réticulopénie, accentuant la baisse du Tx d’Hb- exacerbation de l’hémolyse par la poursuite des transfusions
AU COURS DE LA DREPANOCYTOSE
MANIFESTATIONS CLINIQUES CLASSIQUES
Absence de rendement transfusionnel Décès avec choc, IRA et CIVD
Non spécifiques, variables :
Frissons fièvreHypotensionHémoglobinurie/hémoglobinémieDouleursSignes respiratoiresSaignementTachycardieMalaise
On distingue schématiquement:
Les formes graves précocesHémolyse intra-vasculaire
Hémoglobinémie/urieIctère à bilirubine libreCollapsusSy hémorragique par CIVDInsuffisance rénale aiguë
Les formes retardées mineuresHémolyse intra-tissulaire
Signes discrets d’hémolyseFréquence des réactions fébrilesAbsence de rendement
Rôle toxique de l’Hb libre et des stromasLibération de médiateurs de l’inflammation:
Cytokines C3a, C5a
Perturbations vaso motrices : TA, collapsusTroubles de la coagulation (CIVD)Insuffisance rénale
HOD et al, Blood, 2008 : Cytokine storm in a mouse model of IgG-mediated hemolytic
transfusion reactions.
Von Zabern et al , Transfusion, 1998 : Release of mediators of systemic inflammatoryresponse syndrome in the course of a severe delayed hemolytic transfusion reaction caused by anti-D
CHEZ LA SOURIS : TEMPETE CYTOKINIQUE AU COURS DE L’HEMOLYSE POST-TRANSFUSIONNELLE
Hod EA et al. Blood. 2008;112(3):891
MECANISMES CLASSIQUES DE DESTRUCTIONS DES GR
IgG-sensitized RBCs
CYTOTOXICITY(ADCC)
PHAGOCYTOSIS FRAGMENTATION
Fc receptorC3b receptor
From Petz and GarratyImmune Hemolytic AnemiasSecond edition
C
CC MAC
Intravascular RBC destruction
C3bC3b
C3b
Activation of Complement cascade
C9MAC formation
Attachment of Complement onIgG-sensitized RBCs (IgG1-3)
and IgM-sensitized RBCs
C3b
Extravascular RBC destruction
Recognition by macrophagesThrough Fc and C receptors
FACTEURS D’HEMOLYSE
Anticorps : -spécificité-concentration-classe, sous-classe-capacité de fixation du complément-optimum thermique
Antigène :-quantité de GR transfusés-densité des sites antigéniques-de « l’état » des GR transfusés et du milieu « in vivo »
Capacité phagocytaire du système réticulo-endothélial
Intervention de facteurs cellulaires et génétiques
PARAMETRES MAJEURS INFLUANT LA REACTION HEMOLYTIQUE
Le complément
Les récepteurs Fc des IgG sur les cellules effectrices
L’état du GR transfusé
L’état d’activation des cellules effectrices
ACTIVATION DU COMPLEMENT
Élément majeur de la physiopathologie des hémolyses post-transfusionnelles
Facteur de destruction des GR- via le complexe d’attaque membranaire (CAM)- via les récepteurs du C sur les macrophages
facilitation de la phagocytose par les FcR*
Facteur de la réaction inflammatoire
*Yazdanbakhsh, Blood, 2003
La fixation et l’activation du complément dépend:
Des anticorps : IgG1, IgG3, IgMDes antigènes : sites antigéniques
ABO : 2 à 8.105/GRKell : 3 à 6.103/GR
VoieClassique
C3 convertases-C4b2a, C3bBb
C3 C3a
C3b
C5 convertases-C4b2a3b, C3bBb3b
C5 C5a
C5b-9
C6, C7, C8, C9
Ig + C1q
C3biC3c
C3dg
C3dC3g
Lyse intra-vasculaire des GR
Opsonisation des GRDestruction GR par macrophages
Chimiotactisme, Réaction inflammatoireActivation cellulaire
Chimiotactisme cytokines pro-inflammatoires Activation cellulaireFcRIIb, FcRIIIa sur les macrophages*
*Shushakova, J Clin Invest, 2002
CR1
GR SENSIBILISES PAR DES IgG : SOUS LE CONTROLEDES RECEPTEURS Fc DES IgG (FcR)
Exprimés sur les macrophages, les NK
-Des sous-classes d’IgG
-Du nombre de sites antigéniques
-De la fixation du C (facilitation de la phagocytose)
-Du taux d’expression des récepteurs Fc (cytokines ++++)
-Polymorphismes génétiques des gènes des récepteurs Fc
La destruction des GR-IgG via les récepteurs FcR dépend :
RECEPTEURS Fc DES IgG
ss
ss
ss
ssFcRI
CD64
a
Motif ITAM
V158F
V158 IgG1 et 3 F158 IgG1 et 3
Affinité IgG monomériques
Forte IgG1-IgG3Faible IgG4 (IgG2)
Expression Macro/neutro
Pas de polymorphisme
I232T
T232 : accès aux radeauxlipidiques
FcRIIaCD32
IgG multimériques, CI,cell opsoniséesIgG2-IgG4IgG3>IgG1Macro/neutro/eosino/plq
(ou V176F)
ss
IgG multimériques, CI, cellules opsonisées
IgG1 et IgG3
Macro/PNN/LyB
FcRIIIa CD16
ss
ss
a
Macro/NK
H131 : IgG2R131 : IgG2
H131R
Motif ITIM
FcRIIb
inhibiteur
REGULATION DE L’EXPRESSION DES RECEPTEURS Fc
T helper 1 INF
FcRI FcRIIb, FcRIIIa
T helper 2 IL4, IL10, IL5, IL13
FcRIIb, FcRIIIa
Cytokines
C5a : après ligation au C5aR des macrophages FcRIIb, FcRIIIa
Complément
FcRIIb sur les monocytes de souris 4H après injection de IVIG
IVIG
Shushakova, J Clin Invest, 2002
L’ETAT DU GR TRANSFUSE
Au cours de la drépanocytose :
-l’état du GR transfusé
-l’impact du contexte drépanocytaire in vivo
semblent impliqués dans la survenue et la gravité des hémolyses post-transfusionnelles
FcRIIIaFcRIIa
+ -
PSr
C3bi
CR FcRIIbactivation
ITAM
SIRPa inhibition
« don’t eat me »
A.SialiqueCD47
CD47
A.Sialique
-ITIM ITIM
-
Phagocytose
PS*
*PS=phosphatidylsérine
drépanocytaire
HbA
HbS Mauvais rendement transfusionnelHémolyses post-transfusionnelles
Conflit antigène/anticorps
70% 30%
Hémolyses sans anticorps détectables
Pronostic vital
2 à 6%
Anticorps d’allo-immunisationpolymorphisme donneurs/receveurs25% d’immunisés/2-5% population générale
Auto-anticorps
HbS
CARACTERISTIQUES IMMUNO-HEMATOLOGIQUES CHEZ LE DREPANOCYTAIRE
ALLO-IMMUNISATION: CAUSE MAJEURE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLESDU DREPANOCYTAIRE
Elle est favorisée par :
le polymorphisme des antigènes de groupes sanguins entre-donneurs d’origine Européenne-receveurs d’origine Africaine et Antillaise
d’autres éléments associés à la maladie pourraient rentrer en compte :
-l’état inflammatoire ++++ (modèles murins)
facteurs immuno-génétiques ???
Le plus souvent : restimulation d’un anticorps
dans les ATCDs : allo immunisation connueRAI devenue négative : donc non prise en compte de l’anticorps
primed CD4
B
CD4
P
Modèles murins : Inflammation favorise la prise en charge par les CDversus les macrophages
Hendrickson, Transfusion 2006; Blood, 2007
T Reg
Modèles murins ++Souris répondeuse :T reg : activité suppressiveBao, Blood, 2009
HLA 2Détermine l’efficacité de la présentationNoizat-Pirenne, Transfusion, 2007
Allo + autoInhibé par anti-CD20Noizat-Pirenne,Haematologica, 2007
Allo-immunisation anti-érythrocytaire
ALLO-IMMUNISATION: CAUSE MAJEURE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLESDU DREPANOCYTAIRE
Le plus souvent : restimulation d’un anticorps
Dans les ATCDs : allo immunisation connue
RAI devenue négative : donc non prise en compte de l’anticorps
References Cases withNo antibody
CasesWith antibodies
Montalembert et al, 2011
4 4
Win et al, 2010 1: anti-S+anti-Fy3+anti-Jkb + auto antibodies
Chadebech et al , 2009
2 1 : non characterized
Islam et al, 2009
1 : anti-E+anti-M+anti-Fya+anti-Fy3
Elenga et al, 2008
1 1 : anti-S
Win et al, 2008 1
Noizat-Pirenne et al, 2007
1 : Auto antibodies
Proudfit et al, 2007
1: Anti-E+anti-Fya+anti-C+ anti-c+anti-Jka+anti-I+ auto antibodies
McGlennan et al, 2005
1 anti-S+anti-Jkb
Talano et al, 2003
3 4: anti-E+anti-
Aygun et al, 2002
1 4 : auto antibodies3 restimulation of allo
Noizat-Pirenne et al, 2002
1 : anti-D+anti-HrS
Win et al, 2001 1 (or anti-HLA)
1 : auto antibody
Fabron et al, 1999
1 : anti-c
Kalayanaraman et al, 1999
1 : anti-s
Anderson et al, 1997
1 Anti-Jsa
King et al, 1997 2 3: anti-E+anti-S; anti-E+anti-Jka; anti-Fya
Larson et al, 1996
1 :Anti-Goa
Syed et al, 1996
1 :anti-Jkb+anti-S+anti-M; Multiple allo-antibodiesAllo Not identified
Thornton et al, 1993
1 : Anti-C +anti-Fya +anti-E
Bowen et al, 1988
1 : Anti-Fya + anti-Fy5
Cox et al, 1988 3 cases with antibodies (anti-RH18; anti-C +anti-E; anti-RH46)
Rao et al, 1989 1 2: anti-E+anti-C+anti-M; anti-Jka +anti-E
Milner et al, 1985
4 6 cases with antibodies
Squires et al, 1985
1 case with anti-Cob
Brumfield et al, 1984
1: : allo
20 47
MAIS CARACTERISTIQUES CHEZ LE DREPANOCYTAIRE
-Possibilité d’ hémolyse post-transfusionnelle du fait d’auto-anticorps
-Des enticorps habituellement « non dangereux » peuvent être retrouvés
- Hémolyses post-transfusionnelles sans anticorps détectables
Tableau d’AHAI post-transfusionnelle : Attention récente sur ce syndrome Young, Transfusion, 2004
PRODUCTION D’AUTO-ANTICORPS
Production d’auto-anticorps stimulée par la transfusionmodèles animaux Naysmith, Imm Rev, 1981nombreuses données chez l’homme Garraty, Transfusion, 2004
Fréquent chez les drépanocytaires et les thalassémiquesChaplin, Arch Inter Med, 1981; Castellino,Br J Haematol, 1999; Singer, Blood, 2000; Aygun,Transfusion,2002
Rôle des T Regs dans le contrôle de l’AHAI induite par la Transfusion Mqadmi, Blood, 2005
Rôle d’une allo-immunisation préalable : *spécificité croisée*stimulation de clones T auto-réactifs par les cytokines produites au cours de l’allo-immunisation (IL4)
ETUDE CLINICO-BIOLOGIQUE D’UN CAS
*Patient drépanocytaire SS, 33 ans*ATCD : 2 interventions orthopédiques, 2 épisodes d’hémolyses post-transf*Aucun besoin transfusionnel en dehors des épisodes chirurgicaux*Profil immuno-hématologique :
- O Dccee, Kel-, Fy(a-,b-), Jk(a+,b+), S-,s+, Do(a-b+)- anti-C, anti-RH23, anti-Fya, anti-S, anti-Ytb
*Hospitalisé en 2005 pour reprise de PTH *Transfusion : 7 CGR phénotypés, compatibilisés cryoconservés à J0 et J1
AHAI post-transfusionnelle à J14 : pas de nouvel allo-anticorps
Noizat-Pirenne F et al, Haematologica, 2007
Absolute Lymphocyte Counts
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
0 5 8 15 17 25Days
Ce
ll N
um
be
r (C
D3
, C
D4
, C
D8
)
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
NK
/ C
D1
9
Nu
mb
er
CD3
CD4
CD8
CD19
NK cells
Retic. 303 235 235 155 70 155 362 444 364
- - - - - +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++DAT
- - - - - +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++Cross
Cyclophosphamide Corticotherapy
4 3 4 4
0,1 0,1
46,8 48,8 48
70,662,1 58,7
4132,3
22,2
0102030405060708090
100
-7 0 1 5 8 14 15 17 19 22 25 27 30
Days
Hb
A (
%)
012345678910
To
tal
Hb
(g
/dL
)HbATotal Hb
Bili : 111LDH : 12460
EPISODE 2005
Actions de l’anti-CD20
Apoptose
CDC
ADCC (régulée par les FcR)
Au niveau des LB
Pas d’action sur les plasmocytes Prévention de la production d’auto-anticorps
LB auto-réactifs
LB présentateurs d’auto-Ag aux LTet producteur de cytokines (TNFa, IL10, IL4)
LB périphériques et mémoires
Coopération T-B
0,1 0,1
35,440,8
34,129
2520 17,3
0102030405060708090
100
-4 0 1 3 8 10 14 17 21
days
Hb
A (
%)
012345678910
To
tal
Hb
(g
/dL
)
HbATotal Hb
4
Anti-CD20Anti-CD20
3
Retic. 233 306 371 184 217 239
- - - - - - - - -DAT- - - - - - - - -Cross
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
-4 0 3 8 14 21Days
Ce
ll N
um
be
r (A
V)
NK
/ C
D1
9 N
um
be
r (A
V)
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000Anti-CD20Anti-CD20 CD3
CD4
CD8
CD19
NK cells
Absolute Lymphocyte Counts
EPISODE 2007
ABSENCE D’ANTICORPS DETECTABLES
Situation retrouvée dans près de 30 % des cas
-La RAI pré-transfusionnelle est négative
-La RAI et l’ensemble du bilan immuno-hématologique au décours de l’hémolyse sontnégatifs :
Coombs Direct, Elution
-A distance de l’épisode , aucun anticorps n’est retrouvé
Certains mettent en cause la sensibilité des techniques ….
References Cases withNo antibody
CasesWith antibodies
Montalembert et al, 2011
4 4
Win et al, 2010 1: anti-S+anti-Fy3+anti-Jkb + auto antibodies
Chadebech et al , 2009
2 1 : non characterized
Islam et al, 2009
1 : anti-E+anti-M+anti-Fya+anti-Fy3
Elenga et al, 2008
1 1 : anti-S
Win et al, 2008 1
Noizat-Pirenne et al, 2007
1 : Auto antibodies
Proudfit et al, 2007
1: Anti-E+anti-Fya+anti-C+ anti-c+anti-Jka+anti-I+ auto antibodies
McGlennan et al, 2005
1 anti-S+anti-Jkb
Talano et al, 2003
3 4: anti-E+anti-
Aygun et al, 2002
1 4 : auto antibodies3 restimulation of allo
Noizat-Pirenne et al, 2002
1 : anti-D+anti-HrS
Win et al, 2001 1 (or anti-HLA)
1 : auto antibody
Fabron et al, 1999
1 : anti-c
Kalayanaraman et al, 1999
1 : anti-s
Anderson et al, 1997
1 Anti-Jsa
King et al, 1997 2 3: anti-E+anti-S; anti-E+anti-Jka; anti-Fya
Larson et al, 1996
1 :Anti-Goa
Syed et al, 1996
1 :anti-Jkb+anti-S+anti-M; Multiple allo-antibodiesAllo Not identified
Thornton et al, 1993
1 : Anti-C +anti-Fya +anti-E
Bowen et al, 1988
1 : Anti-Fya + anti-Fy5
Cox et al, 1988 3 cases with antibodies (anti-RH18; anti-C +anti-E; anti-RH46)
Rao et al, 1989 1 2: anti-E+anti-C+anti-M; anti-Jka +anti-E
Milner et al, 1985
4 6 cases with antibodies
Squires et al, 1985
1 case with anti-Cob
Brumfield et al, 1984
1: : allo
20 47
DHTR SANS ANTICORPS DETECTABLE
• HYPOTHESES :
– effet toxique de l’environnement du drépanocytaire : sénescence accélérée des GR transfusés: ERYPTOSIS
– Maintien d’une boucle inflammatoire par les GR sénescents : interaction avec les cellules immunocompétentes
ETUDE PROSPECTIVE DE 49 PATIENTS TRANSFUSES
Chadebech et al, Transfusion 2009
Patients transfusés en situation aigue ou chronique, échanges ou transfusion simple
Prélèvements à J0, J5, J10, J20, J30
RAI , Coombs Direct, Elution,Compatibilités entre les échantillons de CGR conservés et les plasma
94 55 67 68 33 20
665 395 561 937 1194 623
38 37 75 219 80 42
376 414 768 490 302
40 42 39 50 15 37
1024 824 486 1213 591 316
- -
Bili.
LDH
IH
DAT+ DAT+ DAT+
- - - - - -
Bili.
LDH
IH
- - - - - -
Bili.
LDH
IH
Patient 1
0
2
4
6
8
10
0 1 5 8 13 20T
otal
Hb
(g/d
L)
0
10
20
30
40
50
60
70
Hb
A
(%)
393405
412
437
470
Days
3
Patient 2
0
2
4
6
8
10
12
0 1 5 7 11 21Days
Tot
al H
b (g
/dL)
0
10
20
30
40
50
60
70
Hb
A (
%)
220
135180
333
202
2
Patient 3
0
2
4
6
8
10
0 3 6 7 10 19Days
Tot
al H
b (g
/dL)
0
10
20
30
40
50
60
70
Hb
A (
%)
63
191
277
180
3 2
DHTR sans anticorpsdans 2 cas
NON RARE
3 hémolyses post-transfu
lavages
10 µl
Incubation 24 et 48h 37°C
RBC O-C-E-K-
Échantillons de GR de poches
AnnexinV-FITC
100 µl49 Plasma pre transfusionnels
- - -
GR normal
GR senescent - - -PS - - -PS PS - - - - - -PS
- - - - - - - - -
- - -PS
PS PS PS
SC
RA
MB
LA
SE
Intra-cellulaire Intra-cellulaire
MacrophagePS- Receptor
Adherence to the vascular endothelium
Complement binding (C5-C9)
Yasin Blood 2003; de Jong Br J Haematol 2006; Petz Transf Med RRev 2006; Liu, Blood, 1999
« Clusterisation » of bande 3Target of auto-antibodies
« don’t eat me » signalsSialic acid, CD47
Lysis by PLA2
0
10
20
30
40
50
Sujets sains Drep stables CVO±STA Hémolyses sans Ac
1.94.7
12.8
37.1
In v
itro
PS
-RB
Cs
(%)
p=0.048
p=0.0071
ETUDE IN VITRO DE L’EXPRESSION DE LA PS SUR DES GR DE POCHES INCUBES DANS LE PLASMA PRE TRANSFUSIONNEL DES 49 PATIENTS
Eryptosis in vitro : reflet de l’eryptosis in vivo ?
L’environnement plasmatique du patient est délétère pour les GR sains transfusés
Patients 1 and 2
Chadebech, 2009, Transfusion
QUESTIONS EN SUSPENS
1/ Quels sont les facteurs plasmatiques responsables de l’éryptose observée in vitro ?
Hypothèses : cytokines pro inflammatoires ???
Au cours de la CVO : production de cytokines pro-inflammatoiresRécepteurs sur les CGR pour les cytokines pro-inflammatoires (DARC)
Les cytokines sont produites au cours des complications de la drépanocytose-Altered levels of cytokines and inflammatory mediators in plasma and leucocytes of SCA patients and effect of hydroxyurea therapy. Lanaro, Jl of Leucocyte Biology, 2009-Childhood sickle cell crises: clinical severity, inflammatory markers and role of IL8, Hardy-Dessources, Haematologica, 2004.-PAF in plasma of patients with sickle cell disease in steady state. So, J Lab Clin Med, 1997
QUESTIONS EN SUSPENS
2/ L’éryptose observée in vitro peut elle rendre compte de la destruction accélérée des GR transfusés observés in vivo ?
-Macrophages : récepteurs de la PS-Interaction augmentée avec les cellules immunocompétentes-Facilitation de la fixation du Complément-PS : substrat de la PLA2, produite au cours des STA et CVO, lyse les GR exprimant PS-Activation de la voie alterne du comlément ?
Hypothèses :
In vivo : EXPRESSION DE LA PS SUR LES GR DES PATIENTS AU COURS DE L’EPISODE TRANSFUSIONNEL
0
2
4
6
8
0 0-3 5 ± 2 10 ± 2 20 ± 5
Suivi (Jours)
An
ne
xin
e-V
in v
ivo
(f
act
eu
r d
’au
gm
en
tatio
n)
p=0.009
p=0.007
non-DHTR
DHTR
Hémolysis
IMPACT IN VIVO DE L’AUGMENTATION DE LA PS SUR LES GR AUTOLOGUES
-Peut être impliqué :-Dans le phénomène d’hyper hémolyse
-GR drépanocytaires détruits via différents mécanismes impliquant la PS
-Dans la récurrence des crises vaso occlusives au moment de l’hémolyse
-La PS augmente l’adhérence des GR à l’endothélium
Des données récentes chez la souris démontrent aussi l’impact de la production des cytokinesau cours de l’hémolyse sur la récurrence des CVO.
HTR et CVO
Jang et al. J Clin Invest 2011;121:1397
CHEZ LA SOURIS :2/ LA CYTOKINE CXCL1 ET SON RECEPTEUR SONT DES MEDIATEURS DE LA CVO AU COURS DES REACTIONS POST
TRANSFUSIONNELLES HEMOLYTIQUES
CGR
VOC / ACSTransfusion
PS expositionEryptosis
PS
PSROS
Oxydative stress
NO
HEMOLYSIS
E.C.
ADHERENCE PHAGOCYTOSIS
MΦ
PLASMATIC FACTORS
C5bPLA2
oxydative stress CYTOKINES
PS
PSPS
PS-Exposition
cytokines
PS
PS
Stress oxydatifFacteurs inflammatoires
MΦ
Patients drépanocytaires avec anticorps
C
DestructionPar les macrophages
PS récepteurCD47 ..
C
C C
C C
Lyse par le C
ERYPTOSE : MECANISME POUVANT POTENTIALISERLA DANGEROSITE DES ANTICORPS ?
CE QU’IL FAUT RETENIR
Toute crise vaso occlusive au décours d’un épisode transfusionnel doit faire suspecterune hémolyse post-transfusionnelle
Le bilan immuno-hématologique peut être négatif ou ne mettre en évidence que desanticorps habituellement non significatifs, le dosage de l’HbA démontre la destruction des GR transfusés
L’allo-immunisation reste cependant la première cause des hémolyses post-transfusionnellesdu drépanocytaire
La reprise des transfusions peut mettre en jeu le pronostic vital
Les hémolyses sans anticorps détectables semblent plus souvent associées à la transfusion dans un cadre aigu, leur survenue est imprévisible et non spécialement récurrente pour un même malade
LA PREVENTION DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES
1/ Prévention de l’allo-immunisation ++++
2/ Pour les DHTR sans anticorps :
nécessité de déterminer les facteurs de risques : recherche en cours ++++
ETUDE PROSPECTIVE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES