Montreux Jazz Chronicle - N°16

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EMELI SANDé Ayant pour influences Nina Simone, Massive Attack et Joni Mitchell, Emeli Sandé a collaboré avec les artistes anglais les plus en vogue (Naughty Boy, Tinie Tempah et Professor Green), avant de lancer sa carrière solo en 2010. La chanteuse de soul et R&B, dont l’album Our Version of Events a été numéro un des ventes en Angleterre dès sa sortie en 2012, sera sur scène ce soir au Miles Davis Hall. Influenced by Nina Simone, Massive Attack, and Joni Mitchell, Emeli Sandé provided guest vocals for UK’s most successful artists like Naughty Boy, Tinie Tempah and Professor Green, before embarking on her own solo career in 2010. The Soul and R&B singer, whose 2012 album Our Version of Events shot up the charts to number one in the UK, will be on stage tonight at Miles Davis Hall. TONIGHT ZOOM What a Fest! Nous avons tant aimé Highlight: Rendez-vous à Londres See You In London Best of: Freaked Out! 3 5 9 Nile Rodgers & Chic | Auditorium Stravinski | 13.07.2012 Emeli Sandé | Miles Davis Hall | 20h30 – 8:30pm FRIDAY NIGHT FEVER Samedi, 14 juillet 2012 Saturday, July 14 th 2012 Le quotidien du Montreux Jazz Festival 2012 The 2012 Montreux Jazz Festival daily newspaper CHRONICLE MONTREUX JAZZ N°16

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Le quotidien du Montreux Jazz Festival 2012 The 2012 Montreux Jazz Festival daily newspaper

Transcript of Montreux Jazz Chronicle - N°16

Page 1: Montreux Jazz Chronicle - N°16

EMELI SANDé Ayant pour infl uences Nina Simone, Massive

Attack et Joni Mitchell, Emeli Sandé a collaboré avec les artistes anglais les plus en vogue (Naughty Boy, Tinie Tempah et Professor Green), avant de lancer sa carrière solo en 2010. La chanteuse de soul et R&B, dont l’album Our Version of Events a été numéro un des ventes en Angleterre dès sa sortie en 2012, sera sur scène ce soir au Miles Davis Hall.

Infl uenced by Nina Simone, Massive Attack, and Joni Mitchell, Emeli Sandé provided guest vocals for UK’s most successful artists like Naughty Boy, Tinie Tempah and Professor Green, before embarking on her own solo career in 2010. The Soul and R&B singer, whose 2012 album Our Version of Events shot up the charts to number one in the UK, will be on stage tonight at Miles Davis Hall.

ToNIGHT ZooM

What a Fest! Nous avons tant aimé

Highlight: Rendez-vous à Londres See You In London

Best of: Freaked out!

3 59

Nile Rodgers & Chic | Auditorium Stravinski | 13.07.2012

Emeli Sandé | Miles Davis Hall | 20h30 – 8:30pm

FRIDAY NIGHT FEVER

Samedi, 14 juillet 2012 Saturday, July 14th 2012

Le quotidien du Montreux Jazz Festival 2012 The 2012 Montreux Jazz Festival daily newspaper

CHRONICLEMONTREUX JAZZN°16 

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Samedi, 14 juillet 20122 Montreux Jazz Chronicle

IMPRESSuMPublished byFondation du Festival de Jazz de MontreuxCreative Content, Brand & Development2M2C Grand-Rue 95 - 1820 Montreux - [email protected] of publishing Alexandre EdelmannProject CoordinatorsMarine Dumas & Isabel SánchezContributing EditorsJulie Hugo, Benjamin Keller, Salomé Kiner, Laura Leishman, Helena Macadam, Garance Zarn, Highlights ContributorsMathilde Blandin, Michel Catanese, Annouk Dietschi, Stéphanie - Aloysia MorettiEditorial Staff Ha-Cam Dinh, Javier Fontes, Sarah Hussain

TranslatorsManuelle Beurdeley, Estéfania Pio, Wendy Savin, James Tarpley, Agnès Vallée Art directoreikonEMF, Joackim DevaudGraphic designereikonEMF, Sara HernandezLayout composerseikonEMF, Zahra Badoui, Sara Hernandez, PhotographersFFJM : Daniel Balmat, Arnaud Derib, Marc Ducrest, Lionel Flusin, EMI, Musikvertrieb, Sony, Universal Music, Warner, Disques Offi ce. Advertising Jessica Decosterd PrintingImprimExpress SàrlPrinted in Villeneuve 5’000 exemplaires on FSC paper.

Le chronicle est plus beau dans les mains d’un lecteur que par terre.The chronicle looks better in a reader’s hand than on the ground.

Montreux Jazz App Téléchargez l’application offi cielle et accédez à toute l’actualité du Festival Download the offi cial App and stay tuned to the Festival Disponible sur : Available on :

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Saturday, July 14th 2012 3Montreux Jazz Chronicle

WHAT A FEST !

Pauline Saubetin

MAIN PARTNERS

FLASH

NouS AvoNS TANT AIMé

Combien d’escaliers foulés, combien de dos courbés, combien de matins difficiles, combien de cœurs brisés, combien de jours passés sans en voir la lumière ?

Car il en aura fallu du sang, du labeur, des larmes et de la sueur pour faire vivre cette 46ème édition. Mais à Montreux, qui veut la fin veut aussi les moyens : deux semaines exactement après l’ouverture du Festival, malgré la fatigue et le reste, et alors que les couloirs bruissent du mur-mure chagrin des au-revoir, rien ni personne ne saurait empêcher l’immense joie au cœur d’avoir vécu cette aventure.

Vinum et musica laetificant cor, disait déjà l’Ecclésiaste. Si nous n’avons rien inventé, nous n’avons pas non plus démérité. Seize jours et 200 concerts plus tard, nous plions bagage dans les brumes naissantes de la nostalgie, celle-là même qui justifie que nous partions les poches pleines de ces moments de grâce et de féerie rendus pos-sibles par l’alchimie miraculeuse de la volonté des uns associée aux talents des autres. Du génie de Trombone Shorty à la générosité de Jessie J, du charme d’Erykah Badu aux frissons de Rufus Wainwright, de l’envoûtement d’Other Lives à celui d’AfroCubism, il est difficile de dire qui, de tous les artistes venus se produire sur les scènes du Montreux Jazz Festival, aura le plus marqué cette édition. Une belle leçon s’impose néanmoins : à toutes les victimes du syndrome Dorian Gray, sachez que les années n’entament pas la puissance.

S’il fallait choisir de rendre un seul hommage, saluons les aînés de l’affiche. L’œil pétillant de Tony Bennett, l’élégance poignante de Juliette Gréco,

l’endurance de Bob Dylan, la malice de Buddy Guy, l’enthousiasme de Quincy Jones : ils sont quelques uns à charrier derrière eux une carrière magistrale et largement de quoi s’arrêter de tourner. Est-ce parce qu’ils n’avaient rien à prouver qu’ils nous ont tout donné ? Puissions-nous donc nous souvenir avec chaleur de ces ambassadeurs audacieux d’une certaine idée de la musique et de la scène qui n’aurait ni fin ni limite, sinon celle du plaisir de ceux qui l’écoutent. Très certainement, le Montreux Jazz Festival est comme une drogue douce aux volutes exaltantes, qui draine dans ses effluves toutes les octaves du bonheur. Aussi, je ne peux résister à l’envie de remercier dans ces dernières lignes ceux qui permettent son commerce : staffs, techniciens, artistes, programmateurs et festivaliers qui m’avez toujours accueillie avec bienveillance et tendresse, et sans qui je n’aurais jamais eu la joie d’écrire ces 16 chroniques.

« Cet homme n’a plus assez de musique dans son cœur pour faire danser sa vie, » disait le sage Marius dans Marius et Jeannette. Nous sommes, au bas mot, parés pour les 365 jours à venir. A l’année prochaine ! Salomé Kiner

How many flights of stairs taken, how many backs bent double, how many painful mornings, how many broken hearts, how many days passed without once seeing the sun? It took blood, sweat, and toil to bring to life this 46th edition. At the Montreux Jazz Festival, the ends justify the means: exactly two weeks after the Festival’s opening night, in spite of the fatigue and all the rest, and as the passageways buzz with painful farewells, there is no one and nothing that could dull the profound joy in the heart of each and every person having taken part in this adventure.

Wine and music gladden the heart, the scrip-tures tell us. Our merit is no less great for others having passed this way before us. Sixteen days and two hundred concerts later, we pack our

bags in the gathering mists of nostalgia. That same nostalgia justifies our leaving with hearts filled by elegant, magical moments made possible by the miraculous alchemy of goodwill on the one hand and talent on the other. Between the genius of Trombone Shorty, the generosity of Jessie J, the charm of Erykah Badu, the shivers from Rufus Wainwright, or the spells cast by Other Lives and by AfroCubism, it is impossible to say who, out of all the artists who performed at the Montreux Jazz Festival, will have made the biggest impression on this edition. One lesson stands out, however: for all those suffer-ing from Dorian Gray syndrome, it must be said that years have in no way diminished prowess. If we are to render homage a single group, let us applaud the senior performers on the program. The sparkling eyes of Tony Bennett, the poignant elegance of Juliette Gréco, the endurance of Bob Dylan, the wit of Buddy Guy, the enthusiasm of Quincy Jones—these are only a few of those carrying in their wake magnificent careers that would easily justify an end to touring. Is it because they have nothing to prove that they give their all? Let us then remember warmly these daring ambassadors of an image of music and performance with no ends and no limits, excepting perhaps that of the pleasure of their listeners. The Montreux Jazz Festival is like a drug, with fragrant curls of smoke in which waft every octave of happiness. I cannot resist the urge to use these last lines to thank those who make the Festival possible: staff, technicians, artists, programmers, and festival-goers who have given me such a caring and loving response, and without whom I would never have had the joy of writing these sixteen columns.

“This man doesn’t have enough music in his heart to make his life dance,” said the wise Marius in the film Marius and Jeannette. We have been sufficiently dosed for at least the next 365 days. See you next year!

CoNCouRS!votre photo en 3ème page du Montreux Jazz Chronicle!Prenez une photo au Festival,envoyez-la à [email protected] meilleure photo publiée dans un des numéros du Montreux Jazz Chronicle parmi les 15 sélectionnées sera récompensée par un appareil photo Leica X2.** Format paysage. Une seule photo par jour par personne. Aucune correspondance ne sera échangée à propos du règlement, de l’organisation ou du résultat de ce concours. Tout recours juridique est exclu. Le prix ne pourra pas être converti en espèces. Le gagnant sera avisé personnellement par e-mail.

CoNTEST!Your picture on the 3rd page of the Montreux Jazz Chronicle!Take a picture on site and share it with usSend it to [email protected] best picture among the 15 published in the Montreux Jazz Chronicle wins a Leica X2 camera.** Landscape format. One picture per person per day. No correspondence will be entered on the regu-lation, organization or the outcome of this contest. Any legal action is excluded. The prize can not be converted into cash. The winner will be notified personally by e-mail.

gagnEZ!WIn!

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Samedi, 14 juillet 20124 Montreux Jazz Chronicle

PRoGRAMME

ToDAY 14.07.12 Scène Venue

Artiste Artist

Horaire Schedule

Auditorium Stravinski LILaBUngaLOWHERBERT gRÖnEMEYER

20:00 | 8 PM

Miles Davis Hall KIMBRaEMELI SanDÉJanELLE MOnÁE

20:30 | 8:30 PM

Montreux Jazz Café FREE

SPoT oN DENMARk PRESENTSaSBJØRn (DK) gIana FaCTORY (DK)BOn HOMME (DK)

TEED (UK)After show LaURa LEISHMan (Ca)

22:00 | 10:00 PM

The Studio

FREE

THE STuDIo CLoSINGTREMEnDO (CH)aDRIaTIQUE (CH)MaTT KaY (CH)FIngER TanZEn (CH)

23:00 | 11 PM

Music in the Park FREE

L.E.S. BIg BanD (UK)PHILaDELPHIa JaZZ ORCHESTRa (US)YOUng PLanET OnSTagE: VERSUS PEOPLE (CH)YOUng PLanET OnSTagE: DaXX & ROXanE (CH)MaRY’S PRIVaTE EYES (CH)gOCOO (JP)WILL anD THE PEOPLE (UK)

13:00 | 1:00 PM

14:30 | 2:30 PM

16:45 | 4:45 PM

17:30 | 5:30 PM

19:15 | 7:15 PM

21:30 | 9:30 PM

23:30 | 11:30 PM

Workshops Petit Palais

FREE

uNIGE-CISA PRESENTSnEUROSCIEnTIC VIEW On EMOTIOnS In MUSIC anD THE VOICEbyJohanna Wiebke Trost, Dr. Sasha Fruehholz

17:00 | 5:00 PM

Bateaux & trains NEW oRLEANS JAZZ TRAINTHE MOOnLIgHT SEREnaDE & PaRaDISE CREEK nEW ORLEanS JaZZ BanD

14:47 | 2:47 PM

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Saturday, July 14th 2012 5Montreux Jazz Chronicle

HIGHLIGHTS

RENDEZ-vouS À LoNDRES

  Le concept Montreux Jazz Café poursuit son expansion. Après Genève en 2008 et Zurich l’année passée, un troisième Café hors Montreux verra le jour à Londres le 17 juillet prochain, au sein du prestigieux magasin de luxe Harrods. L’ouverture des portes aura lieu une dizaine de jours avant le début des jeux Olympiques. Une coïncidence qui n’en est pas une. « Nous avons fait en sorte d’être prêts avant les Jeux afi n de bénéfi cier de leur visibilité », explique Laurent Buri, responsable opérationnel des Montreux Jazz Café. L’inauguration offi cielle est agendée au mois de septembre.

Le dernier né des Montreux Jazz Café pren-dra ses quartiers au troisième étage de l’enseigne londonienne, avec pour voisin de palier direct un magasin de musique – ça ne s’invente pas. D’une surface de 235m2, l’espace a été divisé en trois. Pièce maîtresse du Café, un restaurant d’une capacité de 70 couverts avec cuisine ouverte se chargera de régaler les visiteurs. Comme la perfection se niche dans les détails, les gourmets pourront y choisir leur repas sur des menus à l’aspect de vinyle. Côté merchandising, un Montreux Jazz Shop regroupera les classiques du Festival, tandis que la Claude’s Collection off rira un assortiment exclusif de produits labellisés Montreux Jazz Festival. Une Funky Claude’s Lounge dédiée à la détente a également été mise en place.

Des écrans seront répartis en plusieurs endroits pour retransmettre les meilleurs moments du Fes-tival, tandis que les thèmes et les couleurs – décli-naisons de teintes violettes – ont été harmonisés avec les Montreux Jazz Café déjà existants. S’il fallait résumer l’atmosphère de ce nouveau Café en trois adjectifs ? « Intimiste, musical et détendu, résume Laurent Buri. L’idée, c’est de reproduire l’ambiance du Festival et de donner du plaisir. Le principal défi a été de parvenir à combiner l’atmos-phère d’Harrods avec la musique. »

Emplacement de luxe Pour le Montreux Jazz Festival, établir un

relais à Londres revêt un triple avantage. « Londres est l’une des villes principales au niveau musical en Europe et dans le monde, souligne Laurent Buri. Il s’agit en outre d’une destination touristique de premier plan. Enfi n, Harrods est la référence absolue en matière de luxe. » Une référence qu’il n’a pas été facile d’intégrer. Il a fallu une année et demie pour parvenir à convaincre les responsables de ce club très select, réservé aux plus grandes marques, d’y accueillir un Montreux Jazz Café.

Après la capitale britannique, d’autres Mon-treux Jazz Café seront inaugurés à Paris-Gare de Lyon en 2013 puis à l’Ecole Polytechnique Fédé-rale de Lausanne en 2014, dans le cadre du projet de numérisation des archives du Montreux Jazz Festival. Pas question toutefois de s’étendre à tout va. « L’objectif n’est pas de devenir un nouveau Hard Rock Café », déclarait il y a dix jours Peter Rebeiz, président de Montreux Jazz International,

dans les colonnes du Montreux Jazz Chronicle (lire notre édition du 4 juillet 2012).

Quant à l’accueil réservé au Montreux Jazz Café londonien, Laurent Buri se montre confi ant. « Le Festival est très connu à l’étranger, affi rme-t-il. Tout le monde a déjà entendu parler du Montreux Jazz ! » Benjamin Keller

SEE You IN LoNDoN

The Montreux Jazz Café concept keeps on growing. After Geneva in 2008 and Zurich last year, a third Café outside of Montreux will be opening in London on the 17th of July, within the walls of the prestigious luxury retailer Harrods. The doors will open about ten days before the beginning of the Olympic Games, which is not a coincidence. “We made sure we would be ready before the Games, in order to benefi t from their visibility,” explains Laurent Buri, operations manager for the Montreux Jazz Café. The grand opening is planned for September.

The latest Montreux Jazz Café will be situ-ated on the third fl oor of the London landmark, next to a music store – it was meant to be! The 2500 square feet are divided into three spaces. The main room of the Café, a restaurant with an open kitchen and a 70-seat capacity, will welcome the diners. Details make all the diff erence, and so gourmets will be able to choose their meal on menus shaped like vinyl records. On the merchandising front, a Montreux Jazz Shop will off er all the Festival classics, and ‘Claude’s Col-lection’ will make available an exclusive line of offi cial Montreux Jazz Festival products. There will also be a Funky Claude’s Lounge for those looking for relaxation.

Viewing screens will be placed all over in order to broadcast the best moments of the Festival. The themes and colors – declined in purple tones – have been harmonized with the existing Montreux Jazz Café locations. Buri sums up the atmosphere of the new Montreux Jazz Café in three words: “intimacy, music, and relaxation.” He goes on: “The idea is to reproduce the ambiance of the Festival for the pleasure of our guests. The main challenge has been to harmonize the atmosphere of Harrods with our music.”

Luxury venue  Establishing a foothold in London has three

advantages for the Montreux Jazz Festival. As Buri explains: “Musically speaking, London is one of the most important cities not just in Europe, but worldwide. It is also a major tourism destina-tion. Finally, Harrods is the absolute reference in terms of luxury.” It has not been easy to get a foot in the door of this world-famous depart-ment store. It took more than eighteen months to convince the executives of this exclusive club, reserved for only the very best brands, to host a Montreux Jazz Café.

After London, other Montreux Jazz Café locations will be inaugurated in Paris-Gare de Lyon in 2013 and at the Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne in 2014, as part of the digi-talization project of the Montreux Jazz Festival archives. However, willy-nilly expansion is out of the question. “We are not aiming to become the new Hard Rock Café,” explained Peter Rebeiz, president of Montreux Jazz International, ten days ago in the columns of the Montreux Jazz Chronicle (see our edition of 4 July 2012).

Buri is highly confi dent that the Montreux Jazz Café in London will be welcomed warmly: “The Festival is very well known internationally.ne has already heard of Montreux Jazz!”

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PORTFOLIO13.07.2012

Jam Session, Funky Claude’s Lounge,1h30

Nile Rodgers, Auditorium Stravinski, 20h30

Nada Surf, Miles Davis Hall, 21h30

Nile Rodgers & Claude Nobs,

Auditorium Stravinski, 20h

Martha Wash,

Auditorium Stravinski, 21h15

King Charles, Miles Davis Hall, 21h

Batucada Sound Machine,

Music in the Park, 21h15

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FREAK OUT Night! Auditorium Stravinski, 22h30

We Are The 90’s, Montreux Jazz Café, 1h

King Charles, Miles Davis Hall, 21h

Arnaud Derib, Montreux Jazz Chronicle Photographer Batucada Sound Machine,

Music in the Park, 21h15 Wildest Night, Montreux Jazz Café, 1h30

Montreux Jazz TV studio, 22h

La Roux, Auditorium Stravinski, 23h30

Ultra Naté, Auditorium Stravinski, 21h

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Samedi, 14 juillet 20128 Montreux Jazz Chronicle

INTERVIEW

Vous avez joué au Miles Davis Hall en 2003. Qu’est-ce qui a changé chez Nada Surf depuis 9 ans ?

Nous serons cinq ce soir. A part cela, rien n’a changé. Par contre, d’un point de vue per-sonnel, beaucoup de choses ont changé : deux d’entre nous ont des familles maintenant. J’ai un fils et Ira, le batteur, a une petite fille. Nous habitons plus loin les uns des autres : Daniel habite à Ibiza et moi, je suis à Cambridge, en Angleterre.

Vous avez d’ailleurs tourné un clip à Ibiza, tout récemment.

Oui. L’été dernier, c’était cool. Dans « Waiting For Something », il y a une référence aux ronds-points en Espagne, qui sont très mal décorés. J’adore l’Espagne et les gens qui y vivent, mais les ronds-points, c’est de l’art abstrait vraiment mauvais. Donc nous voulions faire un clip près d’un de ces ronds-points. Dans ce clip, nous sommes devant un rond-point, avec une grande main en plâtre de dix mètres de long et des statuettes de chien dessus. N’importe quoi !

Comment s’est passée l’écriture de votre dernier album, The Stars Are Indiff erent to Astronomy, sorti au début de l’année ?

La seule chose qui change des autres albums, c’est le fait que j’ai essayé d’écrire moins sur moi-même. Quand nous avons sorti If I Had a Hi-Fi, notre album de reprises, nous avons donné trois concerts, chacun reprenant un album : Let Go, The Weight Is a Gift et Lucky. Pour réapprendre les chansons de ces albums, que j’avais un peu oubliées, j’ai dû beaucoup les réécouter. J’ai alors remarqué que j’écrivais

sans cesse les mêmes chansons, que je me regardais dans un miroir psychologique. Je voulais changer cela.

Nada Surf a bientôt 20 ans et vous ne vous êtes jamais séparés, ce qui est assez rare…

C’est fabuleux, nous sommes comme une famille. Même si j’écris la plupart des chansons, nous parta-geons réellement tout. Une des choses qui peut détruire un groupe, c’est d’être sur diff érents niveaux. Nous pouvons aussi remercier le public, qui nous a toujours soutenus, même dans les moments diffi ciles. Benjamin Keller

You played at Miles Davis Hall in 2003. How has Nada Surf changed over the last nine years?

There will be fi ve of us this evening. Apart from that, nothing has changed. On the other hand, from a personal perspective, lots of things have changed: two of us have families now. I have a son and Ira, the drummer, has a little girl. We live farther from one another now—Daniel lives in Ibiza and I live in Cambridge, England.

 Didn’t you fi lm a video in Ibiza recently?Yes, last summer—it was cool. In “Waiting

for Something” there’s a reference to the really badly decorated roundabouts in Spain. I love Spain and the people who live there, but those roundabouts have really bad art in them. So we decided to film a video near one of these roundabouts. In the video we are in front of a roundabout with a big 30-foot-long plaster hand with little dog statues on it—crazy!

How did the writing process go for your most recent album, The Stars are Indifferent to As-tronomy, released at the beginning of the year?

What makes it different from our other albums is that I tried to write less about myself. When we released If I Had a Hi-Fi, our album of covers, we gave three concerts, each return-ing to one of our albums: Let Go, The Weight Is a Gift, and Lucky. To relearn the songs from those albums, that I had sort of forgotten, I had to listen to them again over and over. That was when I realized that I kept writing the same songs and that I was looking at myself in a psychological mirror. I wanted to change that.

Nada Surf has been together nearly 20 years without ever breaking up, which is pretty rare…

It’s amazing—we’re like a family. Even though I write most of the songs, we really share every-thing. One of the things that can destroy a band is being on diff erent levels. We are also grateful to our fans—they have always supported us even when things weren’t going smoothly.

Nada Surf | Miles Davis Hall | 13.07.2012

NADA SURF Matthew Caws – chanteur et guitariste Matthew Caws – singer and guitarist

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Saturday, July 14th 2012 9Montreux Jazz Chronicle

BEST OF

FREAKED OUT! Il régnait comme une ambiance de bal de fin

d’année hier soir au Montreux Jazz Festival. Boule à facette, écrans lumineux, vestes et perruques à paillettes : l’Auditorium Stravinski scintillait de mille feux pour accueillir les invités de prestige réunis lors de la très attendue FREAK OUT ! MONTREUX « ALL NIGHT » Dance Party orga-nisée par le producteur américain Nile Rodgers, faiseur de rois de la Dance music, et son acolyte Mark Ronson, enfant prodige de la pop britannique. Même le personnel du Stravinski s’était paré de ses habits de lumière.

A 20h10, Nile Rodgers apparaissait sur scène tel un gourou, tiré à quatre épingles dans son costard noir. « Trouvez quelqu’un que vous ne connaissez pas et faites connaissance, car vous allez sûrement lui marcher sur les pieds en dansant ! », rigolait le maître de cérémonie devant une foule impatiente. Il fût rejoint quelques minutes plus tard par Claude Nobs – costume noir également – le temps de prendre quelques photos de l’assemblée.

Amis de longue date, les deux hommes se sont tombés dans les bras. « This is an incredible night », s’est ému le fondateur du Festival en anglais, avant de se voir remettre une guitare signée par tous les artistes présents. Jamais à court d’anecdotes, il a rappelé la première venue de Nile Rodgers à Montreux et les nombreux couacs qui s’étaient accumulés : pas de voiture, pas de chambre d’hôtel et du café froid.

Saturday Night Fever Depuis, du chemin a été parcouru et les deux

complices n’avaient qu’une seule idée en tête vendredi soir : faire se trémousser les spectateurs jusqu’au bout de la nuit. « Jamais une telle soirée ne sera organisée ailleurs qu’à Montreux », s’est enthousiasmé Claude Nobs, le sourire jusqu’aux oreilles. En hommage aux Bee Gees, auxquels ils étaient très liés, c’est le groupe Tavares qui a ouvert les feux, tout de blanc vêtus. Un petit air de Fièvre du samedi soir flottait sur le Stravinski.

Mais comme dans tout bal de promotion, les corps ont mis du temps à s’échauffer. Martha Wash a été la première à briser la glace avec son tube « It’s Raining Men », qui a fait se remuer tous les noctambules. Puis les légendes de la musique disco et de la pop se sont succédées pour faire

s’agiter la foule. Mention spéciale à Elly Jackson, alias La Roux, qui est parvenue, malgré quelques hésitations sans doute liées à l’émotion, à envoyer son tube « Bulletproof » et à prouver que le public n’était pas à l’abri de ses balles sonores.

La soirée a vraiment pris son envol aux alentours de 23h30 avec l’entrée en scène de Chic, le groupe de Nile Rodgers. La mythique formation new-yor-kaise s’est chargée de réveiller l’assistance avec un « Everybody Dance » bien senti, puis a enchainé tube sur tube, de « Dance, Dance, Dance » à « I Want Your Love ». A l’heure où étaient écrites ces lignes, la fête battait encore son plein et devait se poursuivre jusqu’au petit matin, avec notamment la présence surprise de Patrick Juvet. On y retourne, histoire de vérifier. Benjamin Keller

FREAKED OUT! Last night at the Montreux Jazz Festival,

the ambiance was similar to that of an end-of-the-year dance. Disco ball, light screens, sequined jackets and wigs: Auditorium Stravinski sparkled brilliantly as it welcomed the prestigious guests assembled for the highly anticipated FREAK OUT! MONTREUX “ALL NIGHT” Dance Party. Even the Stravinski staff was dressed in their brightest Disco outfits for this exceptional event organized by American producer Nile Rodgers, Dance music’s kingmaker, and his acolyte Mark Ronson, child prodigy of British Pop.

At 8:10pm Nile Rodgers appeared on the stage like a guru, dressed to the nines in his black suit. Laughing, he addressed the impatient crowd:

“Find someone you don’t know and introduce yourself, because you are sure to step on their toes when you start dancing!” A few minutes later he was joined by Claude Nobs—also in a black suit—who seized the moment to take some photos of the crowd.

These two men are long-time friends, as was evident from the warmth of their hugs. “This is an incredible night,” said the visibly moved Festival founder, in English, before receiving a guitar signed by all the artists present. Always ready with an anecdote, he recounted Rodgers’ first trip to Montreux, and all the little problems that had occurred: no car, no hotel room, and cold coffee.

Saturday Night Fever The two accomplices have come a long

way since then and on Friday night, they had just one thing in mind: to make the audience dance and shimmy all night long. “This kind of party could only happen in Montreux,” said Claude Nobs, with enthusiasm, smiling ear to ear. The group Tavares, all dressed in white, opened the evening with a tribute to the Bee Gees, with whom they were very close. Suddenly, Auditorium Stravinski seemed to be channeling Saturday Night Fever.

Like at any Prom, it took a while for the crowd to limber up. Martha Wash was the first to really break the ice with her hit single “It’s Raining Men,” which got the partyers moving. Then a succession of Disco and Pop legends kept the crowd crazy. Particularly moving was the performance by Elly Jackson, aka “La Roux,” who pushed through her emotions to perform her song “Bulletproof,” thereby proving conclusively that the audience was more than susceptible to her musical munitions.

The evening really took off around 11:30pm when Chic, Nile Rodgers’ band, took the stage. This legendary New York group woke up the audience with a well-timed performance of “Everybody Dance,” followed up by “Dance, Dance, Dance” and “I Want Your Love.” As I write these lines the party is in full swing and is expected to continue until the wee hours of the morning, with persistent rumors of a surprise performance by Patrick Juvet. I had better head back to Auditorium Stravinski just to make certain…

Nile Rodgers & Mark Ronson | Auditorium Stravinski | 13.07.2012

Page 10: Montreux Jazz Chronicle - N°16

FLASHBACK

Samedi, 14 juillet 201210 Montreux Jazz Chronicle

3 QUESTIONS

Petit bilan de cette édition: satisfait?Satisfait en général, oui. Satisfait surtout des

prestations musicales, de belles découvertes, des artistes que j’attendais comme Woodkid, Alabama Shakes, Jamie N Commons et tous les groupes du Café…

Entre les Montreux Jazz Café, le chocolat, les festivals à l’étranger, vous menez beaucoup de projets de front. Jusqu’où irez-vous?

Jusqu’où le vent nous portera ! On a commencé cette aventure en 2008, alors que peu de gens y croyaient, par le Café à Genève, puis à Zürich ; mais on cherchait à développer la franchise dans des lieux iconiques. Les choses se sont complète-ment débloquées du moment qu’on a eu Harrods parce que c’est le deuxième lieu le plus touristique d’Angleterre. Le fait de pouvoir y être nous a ouvert des portes qui restaient fermées jusqu’à présent, notamment celles du Royal Opera House qui n’avait jamais accueilli d’autres musiques que du classique. C’est donc un immense honneur pour nous mais il faut maintenant s’en montrer digne. Je pense que 2013 sera une année assez incroyable.

Dans un marché musical en plein bouleversement, le Montreux Jazz Festival a-t-il toujours sa place ?

Je pense qu’il l’a plus que jamais. On est passé à un monde du gigantisme avec des tournées hallucinantes. Bien sûr, dans ce contexte-là, le Festival ne peut pas tout faire. Mais je crois qu’il ne faut pas s’entêter à faire ce que les autres font, il faut cultiver nos valeurs essentielles qui sont la convivialité, la proximité et l’authenticité. Pour moi, l’authenticité est l’élément phare du Festival parce qu’on voit que, petit à petit, un certain nombre d’artistes reviennent à Montreux pour s’offrir un bon moment d’intimité avec le public. On peut

penser à Prince, qui a pourtant fait des tournées gigantesques mais qui est venu à Montreux parce qu’il recherchait quelque chose de plus intime. A Montreux, les musiciens retrouvent intimité et plaisir de jouer, ce qui est malheureusement trop rare aujourd’hui. Le public le sent et c’est là que se trouve l’avenir de Montreux.

Are you pleased with the outcome of the 2012 Montreux Jazz Festival?

In general, yes, I am. I’m especially pleased with the performances, some nice discoveries, artists I was longing to see like Woodkid, Alabama Shakes, Jamie N Commons and all the bands who played the Café…

You have quite a lot of projects at the moment: Montreux Jazz Café, chocolate, festivals abroad… Where are you headed?

Wherever the wind blows us! When we started this venture in 2008, very few people believed in it. We opened a Café in Geneva, then another in Zurich, but we were looking to develop the franchise in iconic locations. Things really started to move when we landed an agreement with Harrods because it’s the second biggest tourist attraction in England. Having a Café there opened up doors that had remained closed until then, like those of the Royal Opera House, where they had never brought in any music other than Classical. It’s a great honor for us but now we have to live up to expectations. I think 2013 is going to be a pretty amazing year.

The music industry is changing radically. Is the Montreux Jazz Festival still relevant in that context?

I think it is, and more than ever. Everything

is gigantic these days, with mind-blowing tours. Obviously, in such a context, the Festival can’t do everything. But I don’t think we should try to do what others do, we need to cultivate our core values: conviviality, proximity and authenticity. To me, authenticity is the key element of the Festival because we see that, little by little, some artists return to Montreux to be closer to their audience. People like Prince who, although he did gigantic tours, came to Montreux because he was looking for a more intimate vibe. At the Montreux Jazz Festival, the musicians reconnect with their audience and really enjoy performing, which is all too rare nowadays. The audience feels this, and that’s where the future of Montreux lies.

1970

Stone The Crows © 1970 G. Braunschweig for GM Press

MATHIEU JATON

Depuis les débuts du Festival, j’ai toujours essayé d’aller au-delà du raisonnable pour donner aux artistes un espace de liberté. Ce jour-là, Stone the Crows a pris d’assaut la scène de la piscine du Casino. Un vrai rassemblement hippie ! Mais surtout, des heures de concert avec une intensité rarement atteinte.

Ever since the Festival began, I have always tried to go to any lengths, even unreasonable ones, to give the artists a space in which they can be completely free. That day, Stone the Crows stormed the swimming-pool stage at the Casino. It was a real Hippie get-together! Even more, it resulted in hours of performances of an intensity that you very rarely see.

Claude Nobs

Secrétaire Général - Fondation du Festival de Jazz de Montreux Secretary General - Fondation du Festival de Jazz de Montreux

Page 11: Montreux Jazz Chronicle - N°16

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Page 12: Montreux Jazz Chronicle - N°16

SEE YOU NEXT YEAR!

JULY 5-20 201347TH MONTREUX

JAZZ FESTIVAL

THANK YOU

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Au printemps 1968, je suis parti à New York pour engager les artistes qui joueraient à Montreux en été. J'avais avec moi une foi inébranlable pour cette aventure naissante et deux boîtes de chocolat. Mon rêve était de faire venir Aretha Franklin. Mais Montreux n'avait ni la réputation ni les moyens qui sont les siens aujourd'hui. D’ailleurs son agent ne semblait pas particulière-ment convaincu. Je lui ai tout de même donné les deux boîtes, en lui faisant promettre d'en offrir une à Aretha. Le lendemain matin, il m'a appelé. "Aretha adore vos chocolats, elle vient à Montreux !".

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Samedi, 14 juillet 201212 Montreux Jazz Chronicle

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Retrouvez la UBS Chair aujourd’hui à la Funky Claude’s Lounge à partir de 19h Retrouvez votre vidéo sur facebook.com/MontreuxJazzFestival

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