Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4...
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Mon mémo«Auxiliaires de cultures»
L a t e r r e , l e s h o m m e s , l e f u t u r
Edito
Jean-Luc Gitton Président de la Commission
Environnement Axéréal
Philippe Lirochon Président délégué au domaine Environnement
à la Chambre régionale d'agriculture du Centre
"L’ensemble des organisations professionnelles agricoles de la région Centre s’inscrit dans une dynamique de progrès, autour d’une meilleure prise en compte des enjeux liés à la biodiversité.
Notre prise de conscience partagée se traduit par des actions communes en faveur de la préservation de cette biodiversité au travers du Réseau rural régional. Notre volonté est également de susciter, chez nos collègues agriculteurs, l’envie d’agir pour la biodiversité présente sur leur ferme et de les accompagner dans la gestion durable des auxiliaires, organismes vivants qui peuvent être des alliés de leurs cultures au quotidien.
Les acteurs du monde agricole sont ainsi rassemblés, autour de ce guide, pour que produire plus et produire mieux soit la réalité d'aujourd'hui et de demain !"
Sommaire
Sur les culturesn Coccinelles p. 4n Chrysopes p. 5n Acariens prédateurs p. 6n Guêpes parasitoïdes p. 8n Syrphes p. 9n Abeilles domestiques p. 10n Pollinisateurs sauvages p. 12
Dans le sol
n Vers de terre (ou lombrics) p. 14
Sur le soln Carabes p. 16
Cocc
inel
les
4
Espèce invasive : La coccinelle asiatique,
introduite en France dans les années 80, est très vorace et capable de se nourrir de coccinelles
autochtones. Sa couleur est très variable. Certaines formes
présentent un "M" sur le thorax (cf photo).
Elles aiment...
Sources : INRA, Syrphis, AREHN
Coccinella septempunctata
(7 points)
Coccinellesà 2 points
Coccinellesà 14 points
Se nourrit d’une grande quantité de pucerons, de cochenilles et d’autres
insectes. Elle a également besoin de pollen et de nectar.
La coccinelle à 2 points est abondante dans les champs
betteraviers.
C'est une espèce assez fréquente, elle
vit dans la strate la plus élevée des
plantes.
Adulte : jusqu'à 100 pucerons/jLarve : jusqu'à 150 pucerons/j
…les larves de coccinelles sont sensibles aux insecticides,
…les adultes peuvent fuir les traitements.
Elles n'aiment pas...
La coccinelle est utilisée, en tant qu'auxiliaire, dans un cadre de lutte biologique contre les pucerons et les cochenilles farineuses.
…le pollen et le nectar des fleurs comme le pissenlit ou le lamier blanc (ortie blanche), notamment à la fin de l’hiver et pendant l’été quand les proies se font plus rares,
…les débris végétaux pour s'y abriter.
Ce qu'elles mangent
Comment en avoir dans ses parcelles ?
La taille de la larve varie de 1 à 10 mm, suivant la taille de ses proies et leur appétit. Ces larves peuvent avoir des régimes alimentaires très variés. Les larves de coccinelles européennes mangent, dans leur majorité, des pucerons ; celles du genre Chilocorus mangent des cochenilles et celles du genre Stethorus des acariens.
Oeufs de ponte
5
Chrysopes
Sources : IFV, INRA
Nom latin Chrysoperla carnea
Intérêt
Prédateurs très efficaces, les larves vivent au sein des colonies de pucerons, dont elles se nourrissent. Les adultes passent l’hiver dans les tas de bois, les feuilles mortes et les habitations.
Description
- Environ 12 à 20 mm de long- Les adultes sont vert pâle et possèdent de longues antennes ainsi que des yeux dorés et brillants.- Ils ont de grandes ailes vert pâle translucides et un corps frêle
Habitat
La larve de chrysope cherche ses proies la nuit sur la plante. Les adultes volent autour des fleurs sur les arbres fruitiers, à la recherche de réserves de pollen et nectar, à la suite de quoi les femelles pondent.
Cycle de vie
Ces insectes sont assez primitifs et leurs larves sont assez résistantes aux insecticides.Cependant, certaines substances sont à éviter : le savon potassique, bifenthrine, chloropyriphos éthyl, delthaméthrine, dichlorvos, diflubenzuron, flufénoxuron, imidaclopride, lambda cyhalothrine.
Elles n'aiment pas...
Adultes : pollen et nectar ou pucerons
Larves : 500 pucerons ou 3 000 acariens par cycle
Ce qu'elles mangent
Les chrysopes se caractérisent par des ailes transparentes et nervurées.Elles ont un corps de couleur verte. Les adultes sont actifs du printemps à l’automne.
1
2 3 4
Oeufs isolés ou en bouquets Larve
CoconAdulte
3 à 6 jours
15 à 20 jours
8 à 12 jours
Acar
iens
préd
ateu
rs
6
Nom latin Typhlodromus pyri Neoseiulus fallacis et Phytoseiulus persimilis
Intérêt
Prédateur de basse densitéC’est un acarien généraliste
polyphage. Il est présent en permanence
dans la culture. Il a une capacité de reproduction faible et des besoins alimentaires limités. Il est capable de survivre quand sa proie favorite (l’acarien rouge) est absente. Il a alors une alimentation purement végétale
(surtout pollen).
Prédateur de haute densitéIls ont une capacité de
reproduction importante, une grande taille, un déplacement
rapide. Ce sont des prédateurs
spécialistes (une à quelques espèces bien spécifiques). Ils sont présents dans la parcelle
seulement si leurs proies spécifiques sont en quantité
importante. Ce sont des prédateurs du
genre Tetranychus.
Habitat
Ils se trouvent sur le feuillage pendant la saison de végétation. A la mauvaise saison, ils vont s'abriter dans (ou sur)
le sol ou sous l'écorce.
• les acariens rouges, jaunes• les acariens responsables de l’acariose et de l’érinose
Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles. Il est préférable de les observer à la loupe.
Ce qu'ils mangent
Où les observer ?
Les acariens prédateurs sont des auxiliaires importants en viticulture. Ils sont présents en permanence dans les vignobles et ont une capacité de prédation variable en fonction des espèces.
Une femelle adulte peut consommer
15 larves d’acariens rouges par jour !
7
Acariens prédateurs
Sources : INRA, Syrphis, AREHN, FREDON Centre
Ils n'aiment pas...
…être dans un environnement semi-naturel au sein des parcelles (couverts herbacés, haies, bosquets…),
…les végétaux en décomposition sur le sol,
…l’enherbement diversifié dans les inter-rangs.
Ils aiment...
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Les erythraeides : acariens de grande taille, rougeâtres à bruns. L’espèce la plus importante et la mieux connue est Balaustium putmani sur vigne. Sa larve se nourrit d’acariens tétranyques et de pollen. L’adulte se nourrit d’œufs, de larves et d’adultes d’arthropodes divers (acariens, papillons, cochenilles, cicadelles...). Leurs populations ont une faible capacité d’accroissement.
Les anystides : acariens de grande taille (3 mm), rougeâtres et à l'aspect en forme de crabe. Ils sont très polyphages. Le régime alimentaire est très variable en fonction des espèces. Ils mangent des acariens phytophages, des insectes (thrips, cicadelles…) mais peuvent également avoir une alimentation végétale. Leurs
populations ont une faible capacité d’accroissement.
Les acariens solitaires
À SAVOIR
…les acaricides,…le mancozèbe, par exemple. Préférez l’utilisation de produits neutres à faiblement toxiques.
La présence d’un typhlodrome par feuille
suffit à réguler les populations d’acariens
rouges.
BSV – Viticulture (Gaillac) – mai 2012
Guêp
es pa
rasit
oïde
s
8 Sources : INRA, Syrphis, AREHN
Comment en avoir dans ses parcelles
…les vieux murs, les haies, les talus, les arbres et les broussailles pour s'abriter,
…la fauche tardive et/ou alternée des bandes herbacées (ou des inter-rangs de vigne) pour un maintien de nourriture variée.
Elles aiment...
Quelques caractéristiques
Les adultes se nourrissent de nectar et de pollen.
1 femelle pond dans une centaine d'oeufs de ravageurs.
• La tordeuse de la grappe,• Les pyrales, cicadelles,• Les cochenilles,• Les pucerons…
Elles servent à éliminer
Les trichogrammes (= micro-guêpes de 0,3 mm) sont lâchés dans des champs de maïs. Les femelles vont pondre dans les oeufs de la pyrale qui sera détruite et ne pourra pas éclore. Lorsque les oeufs de trichogrammes vont éclore, de nouvelles femelles vont pondre dans les oeufs de pyrales. Cette méthode permet d'éviter l'utilisation d'insecticides.
Le Trichogramme pour lutter contre la pyrale du maïs
Les guêpes parasitoïdes déposent leurs oeufs à l’intérieur ou à proximité d’un animal (ex. : ravageur de culture).Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement conduit à la mort du ravageur. Le parasitisme peut avoir lieu à tous les stades de développement de l'animal (oeuf, larve, nymphe).
?
Cycle de vie (exemple de parasitisme d'un puceron
La larve éclot dans le puceron et s'y alimente
Développement de l'adulte 15 à 20 jours
La femelle pond dans le puceron (200 à 1 000 pucerons parasités par guêpe)
HYMENOPTERES PARASITOÏDES (trichogramme, ichneumon…)
= Guêpes parasitoïdesLes guêpes parasitoïdes déposent leurs œufs à l’intérieur d’un animal ravageur de culture.Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement, à l’intérieur duravageur, conduit à sa mort.
contact: [email protected]
Cycle de vie
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Ils aiment…1. …les vieux murs , les haies, les talus et les arbres pour
faire leurs nids
2. …la fauche alternée des rangs pour un maintien denourriture variéeM
ai 2
012:
INRA
, LPO
P
hoto
s: C
IVAM
Bio
66,
Jard
inos
cope
puceron
guêpe
La femelle guêpe pond dans le puceron (200 à 1000 pucerons parasités/guêpe)
La larve éclot dans le
puceron et s’y alimente
Développement de l’adulteQuelques caractéristiques
Intérêt
En été, les guêpes d’un seul nid (10 000 individus)peuvent détruire des milliers d’insectes ravageurs etde chenilles. Les abeilles et bourdons sont en outred’excellents pollinisateurs.
HabitatLes adultes se nourrissent de nectar et de fruits, maisrecherchent également des aliments carnés pour nourrirleurs larves.
Ils servent à éliminer• La tordeuse de la grappe• Les pyrales, cicadelles• Les cochenilles,…
Ichneumon sp(taille ≈ 5 mm)
Trichogramma sp(taille ≈ 0,3 mm)
HYMENOPTERES PARASITOÏDES (trichogramme, ichneumon…)
= Guêpes parasitoïdesLes guêpes parasitoïdes déposent leurs œufs à l’intérieur d’un animal ravageur de culture.Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement, à l’intérieur duravageur, conduit à sa mort.
contact: [email protected]
Cycle de vie
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Ils aiment…1. …les vieux murs , les haies, les talus et les arbres pour
faire leurs nids
2. …la fauche alternée des rangs pour un maintien denourriture variéeM
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012:
INRA
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IVAM
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66,
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puceron
guêpe
La femelle guêpe pond dans le puceron (200 à 1000 pucerons parasités/guêpe)
La larve éclot dans le
puceron et s’y alimente
Développement de l’adulteQuelques caractéristiques
Intérêt
En été, les guêpes d’un seul nid (10 000 individus)peuvent détruire des milliers d’insectes ravageurs etde chenilles. Les abeilles et bourdons sont en outred’excellents pollinisateurs.
HabitatLes adultes se nourrissent de nectar et de fruits, maisrecherchent également des aliments carnés pour nourrirleurs larves.
Ils servent à éliminer• La tordeuse de la grappe• Les pyrales, cicadelles• Les cochenilles,…
Ichneumon sp(taille ≈ 5 mm)
Trichogramma sp(taille ≈ 0,3 mm)
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Syrphes
Episyrphus balteatusSyrphe ceinturé
Eupeodes corollae
Syrphe des corolles
Scaeva pyrastriSyrphe pirastre
Sphaero-phoria scriptaSyrphe
porte-plume
La larve se nourrit de pucerons, de cochenilles,
de psylles et de cicadelles. Elle peut
engloutir jusqu’à 700 pucerons dans son cycle
de vie.
La larve consomme
entre 120 et 150 espèces de pucerons différentes.
La larve se nourrit de nombreuses espèces de pucerons présents
sur les arbustes et dans les cultures.
La larve se nourrit de 50
à 100 espèces de pucerons
Ils aiment... …les zones semi-naturelles, les forêts, les haies et le fauchage tardif : les adultes ont besoin de pollen et de nectar pour se nourrir, se reproduire et emmagasiner du carburant pour le vol,
… la diversité floristique et surtout les ombellifères ou les astéracées.
Ils n'aiment pas...
…les produits phytosanitaires utilisés contre les pucerons qui peuvent provoquer la mort de 100 % des larves dans la parcelle.
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Sources : INRA, Syrphis, AREHN
Les syrphes sont des diptères (une seule paire d’ailes). Leurs coloris vifs, souvent jaunes et noirs, les confondent avec certains hyménoptères (guêpes).Cependant les syrphes ne possèdent pas de dards et ne peuvent donc pas piquer. Leur vol est très caractéristique : ils sont capables de pratiquer le vol stationnaire et de voler latéralement de manière très rapide.
À SAV
OIR
Vous pouvez rencontrer d’autres espèces sur votre exploitation comme Melanostoma mellinum ou Melanostoma scalare suivant
la hauteur des cultures et la période de l'année.
- La larve mange 400 à 700 pucerons par cycle, - Les adultes sont des pollinisateurs,- Jusqu'à 7 générations par an.
Un triple intérêt
10
Abei
lles d
omes
tique
s
Nom latin Apis Mellifera
Intérêt
L’abeille contribue à la pollinisation (transport du pollen permettant la
reproduction des plantes).
Les colonies d’abeilles souffrent d’un déclin depuis plusieurs années. Cette surmortalité est due à une combinaison de facteurs (parasite acarien varroa, baisse de ressources alimentaires, sensibilité aux produits phytosanitaires…). Ces attaques affaiblissent le système immunitaire des abeilles qui ne sont plus assez robustes pour passer l’hiver. Les apiculteurs peuvent ainsi perdre 30 % de leur cheptel pendant l’hivernage alors qu’un taux de perte acceptable se situe aux alentours de 5 à 10 %.
Le déclin des abeilles
Une ruche produit en moyenne de 30 à 50 kg de miel/an.
La France produisait 25 500 tonnes de miel en 2004, elle n’en a produit que 18 300 tonnes en 2010.
La Consommation de miel est stable en France : 40 000 tonnes par an dont plus de 54 % importé en 2010.
Chiffres clés
Les abeilles domestiques sont des hyménoptères (4 ailes), végétariens et butineurs. Elles vont de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen et ainsi alimenter la colonie.
À SAVOIRLes parcelles de plantes à siliques (colza, moutarde, choux, radis…) peuvent
voir leur rendement augmenter grâce aux
pollinisateurs.
11
Abeilles domestiques
Sources : miel-et-gelee-royale.com, INRA, Coop de France, ADAPIC, Wikipedia, AFPP
88 apiculteurs professionnels et environ 3 000 apiculteurs amateurs
La filière apicole en Région Centre
1) Entamer le dialogue avec l’apiculteur présent à proximité de vos champs,
2) Bien lire et respecter scrupuleusement les indications mentionnées sur l'étiquette des produits phytosanitaires,3) Ne traiter que si nécessaire et respecter les seuils d'intervention, 4) Ne pas traiter à l'insecticide ou à l'acaricide en période de floraison ou de production d'exsudat (arrêté du 28/11/2003), sauf avec des produits portant la mention "abeilles" (spécifiquement autorisés dans ces conditions) et en dehors de la présence d'abeilles,
5) Éviter de traiter en période de butinage, les abeilles sortent généralement à des températures supérieures à 13°C, préférer les fins de journée,
6) Préserver les milieux semi-naturels : une alimentation variée permet aux abeilles d’être plus résistantes aux maladies.
Comment les préserver ?
L’apiculture dépend fortement des ressources naturelles environnantes : présence de milieux sauvages ou cultivés à polliniser et d’un point d’eau*.
Fonctionnement de l'apiculture en région de grandes cultures
Colza
Acacia
Forêt
Tournesol
Hivernage
Callune / Sarrazin
Mars/Avril
Sept/Octobre
*Les miels d’Auvergne, de Bourgogne ou de régions bocagères ne répondent pas au même schéma que celui-ci.
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Polli
nisa
teur
s sau
vage
s
CollètesLes abeilles sauvages
OsmiesLes papillons
à langue courte à langue longue
Inté
rêt
1 000 espèces d’abeilles sont recensées en France, la majeure partie est solitaire. Cette diversité est essentielle pour la pollinisation des cultures car les complémentarités entre abeilles sauvages et domestiques améliorent l’activité pollinisatrice. Certaines cultures dépendent d’espèces autres que l’abeille domestique.
Les papillons interviennent au même
titre que d’autres insectes, dans la
pollinisation des plantes à fleurs. Lorsqu’ils butinent, ils transportent du pollen d’une fleur à une autre.
Desc
riptio
n
Les collètes, halictes, dasypodes… sont des espèces terricoles. Elles nichent dans le sol. Les espèces à langue courte récoltent souvent le pollen sur une ou quelques espèces de plantes (lierre…)
Les mégachilidés (mégachiles, anthidies, osmies…) ont des brosses ventrales (scopa) permettant d’accumuler le pollen.Les mégachiles coupent ou mâchent des feuilles pour confectionner leur nid. Les osmies nichent dans les trous des fenêtres.
Les papillons sont des lépidoptères. En France, on connaît aujourd’hui
257 espèces de papillons de jour et 5 200 espèces de papillons de nuit. Les
plus communs dans vos champs : piérides
blanches, lycène, gazé et hespérides.
70 % des espèces cultivées dans le monde dépendent ou bénéficient de la pollinisation par les insectes. La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d'euros au niveau mondial.
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Pollinisateurs sauvagesÀ SAVOIR
Les insectes contribuent pour 30 % à la pollinisation des colzas classiques et pour près de 90 %
à la production de colzas semences hybrides.
(INRA, 2010)
Fabriquer un nichoir et, suivant le type d’abeilles ayant niché, vous observerez des bouchons formés avec des feuilles, de la terre, de la boue, du coton…
Comment les observer ?
Ils vivent en colonies et certains sont domestiqués au même titre que les abeilles. On trouve environ 30 espèces de bourdons en France. Ils ont la capacité de sortir à une température plus basse que les abeilles. Ils aiment particulièrement la sauge (les aromatiques en général), les pois, les rosiers, les fleurs de ronces, les fruitiers.
Focus sur les bourdons
Nichoirs à abeilles solitaires
• observation tous les mois (5 minutes par nichoirs) : nombre de loges occupées, nature du bouchon, présence d’insectes, photographie facultative
Le protocole =
• poser en bordure de parcelle 2 nichoirs à5 mètres d’écart, selon une orientation sud et à 1 m de haut sur un piquet
Nichoir à abeille solitaire
…la raréfaction des milieux sauvages ou semi-sauvages (haies, bosquets…),
…l’entretien exagéré des bords de champs et des haies,
…les traitements en période de butinage.
Ils n'aiment pas...
…les fleurs sauvages, la fauche tardive, les arbustes fruitiers dans les haies,
…le colza, le tournesol, la moutarde,
…les cultures porte-graine telles que les carottes, les choux, la ciboulette, les échalotes, les navets, les oignons, le persil, les poireaux, les radis…,
…les intercultures,…les légumineuses fourragères : luzerne, lotier, sainfoin, trèfles…,
…les maïs et les cultures ornementales et florales.
Ils aiment...
Comment avoir des polinisateurs sauvages dans ses parcelles ?
Vers
de te
rre
14Sources : Chambre agriculture, MNHN, www.agrireseau.qc.ca, www.ecobiosoil.univ-rennes1.fr/OPVT_accueil.php
…le labour,…la monoculture,…l’acidification,…l’appauvrissement en matière organique,…le cuivre,...la majeure partie des insecticides et molluscicides, certains fongicides et quelques herbicides.
Ils n'aiment pas...
…le semis direct,…les couverts végétaux,…le pH neutre,…les amendements organiques,…les légumineuses.
Ils aiment...
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Epigés Anéciques Endogés
Ils participent activement au fractionnement de la matière
organique et ingèrent peu de matière minérale. Ils se situent en surface et
mesurent de 1 à 5 cm.
vers digesteurs
Ils brassent et mélangent la matière organique et
minérale. Ils vivent dans le sol, s'approvisionnent en
surface et rejettent leurs déjections sous formes de turricules. Ils mesurent de
10 à 110 cm.vers laboureurs
Ils créent une structure grumeleuse
qui joue un rôle sur la rétention et
l’infiltration de l’eau dans le sol. Ils vivent en permanence dans
le sol et mesurent de 1 à 20 cm.
En 1882, Darwin a dit : «La charrue est une des inventions les plus anciennes et les plus importantes de l’Homme ; mais longtemps avant qu’elle n’existe, le sol était de fait labouré régulièrement par les vers de terre et il ne cessera jamais de l’être encore. »
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Vers de terre : rôle et observation
www.observatoire-agricole-biodiversite.fr
Leur rôle en agronomie
Comment les observer ?
- Les tunnels qu’ils creusent améliorent l'aération du sol, - Leurs nombreuses galeries permettent une meilleure infiltration de l’eau, - Ils sont capables de "briser" la semelle de labour, - Ils diminuent les zones de compaction, - Ils gèrent les matières organiques fraîches, - La structure du sol en est grandement améliorée.Ils déposent de grandes quantités (≈ 40 à 100 tonnes par hectare et par année) de déjections dans la terre et à la surface du sol. Entre 1 et 10% du volume du sol sur une parcelle agricole est travaillé par les lombrics chaque année.Selon les espèces, la quantité ingérée de litière et de terre, transitant par le tube digestif d’un ver de terre, est de 100 à 400 kg de biomasse vivante par an, dans un sol de prairie.
Conditions d'observation : - Période : janvier au 15 avril - Heure : le matin
- Positionner en ligne trois zones de 1m² espacées deux à deux de 6 mètres sur une surface homogène et représentative de la parcelle. En prairie, raser la végétation et l’enlever juste avant de faire le prélèvement.
- Préparer la solution sur place : pour chaque arrosage, diluer 300g de moutarde Amora® fine & forte du commerce dans un arrosoir de 10 L d’eau.
- Pour chacune des trois zones d’1m² étudiées, appliquer à 15 minutes d’intervalle 2 épandages de moutarde diluée, de façon homogène. Entre les deux épandages et environ un quart d’heure à la suite du deuxième, récolter les vers de terre qui remontent à la surface puis les compter et les identifier.
Un sol est considéré comme très riche en vers de terre pour 400 à 500 individus au m2 (sol de prairie) ; un sol pauvre compte 20 individus au m2.
minimum 10m
6m
3 placettes d'1m2
Bordure de la parcelle
Parcelle
Zone d'échantillonnage
16
Cara
bes :
des r
égul
ateu
rs in
disp
ensa
bles
Sources : CETU Innophyt, projet CASDAR 2011 Auxiprod
…parcourir de longues distances sans pouvoir se réfugier (75 mètres maximum à l’intérieur de la parcelle),…les limaces ayant mangé de l’anti-limace + ils meurent,…le labour qui peut détruire leurs larves et nymphes, notamment le labour d'hiver.
Ils n'aiment pas...
…les bandes enherbées en bords de champs,…les bandes enherbées à l’intérieur des parcelles pour pouvoir se réfugier,…se réfugier sous des morceaux de bois au pied des haies.
Ils aiment...
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Au stade adulte : limaces, acariens, diptères, larves.
Au stade larvaire : oeufs d'escargots, jeunes limaces, pucerons, taupins,
charançons du colza...
Ce qu'ils mangent
Les carabes sont des coléoptères (4 ailes). Généralement, ils sont inaptes au vol. Afin de distinguer un carabe d’un autre coléoptère, il faut regarder la partie ventrale. Au niveau de l’insertion des pattes, une partie ressemblant à une boursouflure est visible.
Anchomenus dorsalis Poecilus cupreus Pterostichus
melanarius Ophonus rufipes
Se nourrit d’œufs de limaces, de pucerons et
d’insectes de petites tailles.
Se nourrit de limaces, de nombreux
ravageurs et parfois de végétaux
(graines).
Prédateurs efficaces de limaces et de ravageurs de
cultures.
Attaque les mollusques et les
vers. Consomme des pucerons, cicadelles
et des végétaux. Grand pouvoir de
déplacement d’une parcelle à une autre.
Notes : .............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
en région Centre
Cette plaquette a été réalisée dans le cadre du Réseau rural régional Centre, avec le soutien financier du Ministère en charge de l'Agriculture, du Conseil Régional du Centre et du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER).
Rédactrice : Céline Montauriol
Relecteurs : Jérôme Lesage et Caroline le Bris (Hommes & Territoires), Céline Cervek (CRA Centre), Monique Chariot (FREDON Centre) et les conseillers techniques des Chambres d’Agriculture du Centre.
Conception et mise en page : Eloïse Bergeron (Axéréal)
Crédits photos : Fotolia, Céline Montauriol, FREDON Centre.
Impression : Color 36
Date de publication : Mars 2013
Pour toutes questions ou informations supplémentaires :
L a t e r r e , l e s h o m m e s , l e f u t u r