Microfinance Forum 2009 (3.Ryu Fukui Microfinance Investment)
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Measurer la performance des institutions de microfinance
Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Sous la direction de
Tillman Bruett, Alternative Credit Technologies (ACT)
Auteurs
Isabelle Barres, Microfinance Information eXchange (The MIX)
Tillman Bruett, ACT
Lynne Curran, ACCIÓN International
Ana Escalona, Pro Mujer
Elena Patapievici Nelson, ACDI/VOCA
Dan Norell, World Vision
Beth Porter, Freedom from Hunger
Blaine Stephens, The MIX
Maria Stephens, Catholic Relief Services
Contributeurs
Ruth Dueck Mbeba, MEDA
Joanna Ledgerwood, Chemonics International
Tony Sheldon, Bering Consulting
Chuck Waterfield, MFI Solutions, LLC
Copyright © 2005
The SEEP Network
Certaines parties de ce guide peuvent être reproduites ou adaptées pour répondre aux besoins locaux sans l’autorisation du SEEP Network, à condition que les parties ainsi reproduites soient distribuées gratuitement ou à un coût sans recherche de profit. Pour ces extraits, merci de mentionner la référence du document Mesurer la performance des institutions de microfinance Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi, ainsi que le SEEP Network. Pour toute reproduction commerciale, merci de demander l’autorisation du SEEP Network, 1825 Connecticut Avenue NW, Washington, DC 20009-5721 USA.
ISBN 0-9722582-7-2
Mesurer la performance des institutions de microfinance Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi Imprimé aux USA
Photographie de couverture : Robert Bengtson Photography Correction d’épreuve et conception graphique : TK
Mise en page : Communication Visual Impression : Copy General
Le Projet AMAP (Accelerated Microenterprise Advancement Project) est un instrument d’une durée de quatre ans qui peut être utilisé par l’USAID/ Washington et les missions pour obtenir des services techniques dans le but de concevoir, mettre en œuvre ou évaluer des programmes de développement des microentreprises, outil important pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Pour obtenir plus d’informations sur l’AMAP et les publications associées, se rendre à l’adresse www.microlinks.org.
Numéro de contrat : GEG-I-00-02-00011-00 Task Order: 01 Contractant : Development Alternatives, Inc.
Le SEEP Network est une organisation de plus de 50 organismes non gouvernementaux et privés d’Amérique du Nord qui appuient les micro et petites entreprises ainsi que les institutions financières dans les pays en développement. Sa mission consiste à promouvoir l’évolution des pratiques en matière de développement des micro et petites entreprises au sein de ses membres, de ses partenaires internationaux et d’autres opérateurs. Le SEEP Network offre une analyse collective à partir de laquelle émergent des enseignements qui contribuent au développement professionnel, augmentent l’impact des programmes, favorisent l’innovation permanente et contribuent à l’information des cercles politiques.
Alternative Credit Technologies (ACT) est un cabinet de conseil spécialisé dans le développement et le financement de la petite entreprise. Ses partenaires ont une expérience dans les services bancaires, les politiques publiques, la gestion des institutions de microfinance et le développement communautaire de base. ACT anime les groupes de travail du SEEP Network sur la pauvreté (Poverty Outreach Working Group) et sur les services financiers (Financial Services Working Group).
Ce document est une traduction française du guide Measuring Performance of Microfinance Institutions : A Framework for Reporting, Analysis, and Monitoring. La traduction a été assurée par le Gret, Paris, et financée par le CGAP (Groupe consultatif d’assistance aux pauvres), Washington.
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Avant-propos
Première édition
Le document original « Measuring Performance of Microfinance Institutions: A Framework for Reporting, Analysis and Monitoring », dont est tirée cette traduction, a fait l’objet de plusieurs éditions. Chacune des parutions successives a intégré les évolutions les plus récentes ou compléments aux définitions standard des termes, ratios et retraitements. Pour accéder à la version la plus récente, visitez le site de SEEP Network à l’adresse www.seepnetwork.org ou contactez The SEEP Network à l’adresse 1825 Connecticut Avenue, NW, Washington, D.C. 20009, USA.
Remerciements
Ce cadre se fonde sur le travail réalisé par un ensemble de bailleurs et d’agences de notation associant le SEEP Network. Cette collaboration a abouti à un document antérieur intitulé « Directives concertées pour la microfinance - Définitions de certains termes, ratios et retraitements financiers dans le domaine de la microfinance »1. Ce cadre s’inscrit dans un projet plus large de promotion des normes financières appuyé par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), à travers le projet Financial Services Knowledge Generation de l’AMAP (Accelerated Microenterprise Advancement Project). En tant que principal opérateur de l’AMAP, Development Alternatives, Inc. (DAI) a fourni un appui important à SEEP et à Alternative Credit Technologies, LLC (ACT) dans la réalisation de ce guide.
Le Groupe de travail sur les services financiers du SEEP Network remercie tous les experts qui ont contribué à cet effort, notamment John Berry et Barry Lennon de l’USAID, Colleen Green de DAI, Catherine Johnston d’ACT et DAI, Patricia Mwangi du Groupe Consultatif d’Assistance aux Pauvres, Julius Mokogi de K-Rep Bank, Alice Negre de PlaNet Finance, Didier Thys du Microfinance Information Exchange, Damien von Stauffenberg de MicroRate et Dr. Mohamed Nasr de CPA. Nous sommes particulièrement reconnaissants à Dana de Kanter du SEEP Network pour son soutien infaillible.
Approbation
Le SEEP Network espère que toutes les organisations (opérateurs, bailleurs, agences de notation et autres) qui ont contribué à cet effort et participent au processus de normalisation approuveront les versions futures du cadre.
�. Traductionfrançaisedudocumentoriginal«MicrofinanceConsensusGuidelines:DefinitionsofSelectedFinancialTerms,Ratios,andAdjustmentsforMicrofinance».
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Sommaire
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .v
Première édition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .v
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .v
Approbation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .v
Liste des sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xi
Chapitre 1 Elaborer des définitions standard pour les termes, ratios et retraitements en microfinance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
1.2 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
1.3 L’avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
1.4 Editions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
1.5 Contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
1.6 Utilisation du cadre SEEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Chapitre 2 Etats financiers et rapports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
2.1 Utiliser le cadre pour la création des états financiers et des rapports d’IMF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
2.2 Compte de résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
2.3 Bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
2.4 Tableau des flux de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
2.5 Rapport sur le portefeuille et rapport sur l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
2.6 Rapport sur les données non financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
2.7 Panorama global des états financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
Chapitre 3 Retraitements analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
3.1 Objectif des retraitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45
3.2 Disponibilité des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46
3.3 Méthodologies de retraitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46
3.4 Retraitements au titre des subventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
3.5 Retraitement au titre de l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54
3.6 Retraitements au titre du portefeuille à risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58
3.7 Créer des états financiers retraités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Chapitre 4 Ratios et indicateurs financiers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71
4.1 Ratios de rentabilité et de pérennité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
4.2 Ratios de gestion bilantielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78
4.3 Ratios relatifs à la qualité du portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82
4.4 Indicateurs d’efficience et de productivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85
Chapitre 5 Créer et analyser des rapports de suivi des performances . . . . . . . . . . . . . .95
5.1 Analyse des états et indicateurs financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .96
5.2 Rapports de suivi des performances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
5.3 Check-list de suivi des performances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117
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Liste des tableaux
Tableau 2.1 Exemple de compte de résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
Tableau 2.2 Détail du compte de résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
Tableau 2.3 Exemple de bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
Tableau 2.4 Détail du bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
Tableau 2.5 Classification des entrées et sorties de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25
Tableau 2.6 Exemple de tableau des flux de trésorerie direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
Tableau 2.7 Détail du tableau des flux de trésorerie direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
Tableau 2.8 Exemple de tableau des flux de trésorerie indirect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
Tableau 2.9 Détail du tableau des flux de trésorerie indirect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
Tableau 2.10 Exemple de rapport sur le portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34
Tableau 2.11 Détail du rapport sur le portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
Tableau 2.12 Exemple de rapport sur les données non financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
Tableau 2.13 Détail du rapport sur les données non financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
Tableau 3.1 Synthèse des retraitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44
Tableau 3.2 Différences méthodologiques dans le calcul du retraitement au titre des ressources subventionnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48
Tableau 3.3 Exemple de retraitement au titre des ressources subventionnées à des fins de benchmarking . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50
Tableau 3.4 Différences méthodologiques dans le calcul du retraitement au titre des subventions en nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52
Tableau 3.5 Exemple de retraitement au titre des subventions en nature à des fins de benchmarking . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54
Tableau 3.6 Différences méthodologiques dans le calcul du retraitement au titre de l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
Tableau 3.7 Retraitement au titre de l’inflation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58
Tableau 3.8 Différences méthodologiques dans le calcul du retraitement au titre des provisions pour créances douteuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60
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Tableau 3.9 Retraitement au titre des provisions pour créances douteuses . . . . . . . . . . . . . . .63
Tableau 3.10 Retraitement au titre des abandons de créances à des fins de benchmarking . . .65
Tableau 3.11 Synthèse des effets des retraitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67
Tableau 3.12 Compte de résultat retraité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68
Tableau 3.13 Bilan retraité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
Tableau 3.14 Exemple de présentation des retraitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70
Tableau 4.1 Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72
Tableau 4.2 Calcul des 18 ratios retenus par SEEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92
Tableau 5.1 Modèle de rapport de gestion mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
Tableau 5.2 Exemple de compte de résultat trimestriel avec analyse des produits . . . . . . . .102
Tableau 5.3 Exemple de bilan trimestriel avec analyse de l’allocation des actifs . . . . . . . . .104
Tableau 5.4 Exemple de rapport de gestion trimestriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105
Tableau 5.5 Exemple de rapport trimestriel ou semestriel à l’intention du conseil d’administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .108
Tableau 5.6 Exemple de rapport semestriel à l’intention des bailleurs de fonds, des créanciers et des investisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110
Tableau 5.7 Exemple de check-list de présentation de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112
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Liste des sigles
ACT Alternative Credit Technologies, LLC
AMAP Accelerated Microenterprise Advancement Project Support
CD Certificat de dépôt
CGAP Consultative Group to Assist the Poor
DAI Development Alternatives, Inc.
DFID Department for International Development (Royaume-Uni)
FMI Fonds Monétaire International
IAS International Accounting Standards (Normes comptables internationales)
IFRS International Financial Reporting Standards (Normes internationales d’information financière)
IMF Institution de microfinance
IPC Indice des prix à la consommation
MIX Microfinance Information eXchange
ONG Organisation non gouvernementale
PAR Portefeuille à risque
PNB Produit National Brut
RNB Revenu National Brut
SEEP Small Enterprise Education and Promotion Network
SIG Système d’information de gestion
USAID U.S. Agency for International Development
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
1Elaborer des définitions standard pour les termes, ratios et retraitements en microfinance
La microfinance est aujourd’hui un secteur croissant et diversifié. Des milliers d’institutions de microfinance (IMF) existent de par le monde, depuis les groupes d’entraide communautaires jusqu’aux banques commerciales fournissant des services financiers à des millions de microentreprises et de ménages à faibles revenus. Ces IMF reçoivent un appui et des services non seulement des agences de bailleurs, mais aussi de la part d’investisseurs, de prêteurs, de réseaux, d’agences de notation, de sociétés de conseil en management et d’un ensemble d’autres prestataires spécialisés. Toutes ces organisations forment le secteur florissant de la microfinance au sens large.
Comme tout secteur d’envergure mondiale, la microfinance a besoin de se doter de normes reconnues à partir desquelles les IMF peuvent être évaluées. Les normes communes permettent aux dirigeants et aux administrateurs d’institutions d’évaluer de manière plus précise les performances de leur organisation. Les IMF qui appliquent les normes du secteur sont plus transparentes, autrement dit ces normes rendent plus difficile la dissimulation de mauvaises performances et facilitent l’établissement de références en matière de bonnes pratiques. Pour les IMF, l’existence de normes sectorielles peut faciliter la publication de l’information à destination des bailleurs, des prêteurs et des investisseurs à condition que les destinataires des rapports reconnaissent ces normes. Les références communes permettent aux IMF de parler la même langue que les autres acteurs de la microfinance, qu’ils soient voisins ou de l’autre côté de l’océan.
Les normes en microfinance font l’objet d’une reconnaissance croissante depuis le début des années 1990. En 1995, le SEEP Network a produit une monographie intitulée Financial Ratio Analysis of Microfinance Institutions qui s’est imposée comme un ensemble standard de 16 ratios suivis par les institutions de microfinance. En 2002, un effort conjoint associant des institutions de microfinance, le SEEP Network, des agences de notation et des bailleurs de fonds a abouti à la publication de règles sous le titre Directives concertées pour la microfinance : Définitions de certains termes, ratios et retraitements financiers dans le domaine de la microfinance. Ces directives ont été le résultat de discussions, négociations et compromis ardus visant à établir des définitions généralement acceptées pour le secteur. L’objectif premier de ce document était de fixer des définitions standard pour un certain nombre de termes financiers et de proposer une méthode standard pour le calcul de certains ratios financiers.
Le présent cadre se fonde sur ce consensus.
1.1 Objectif
L’objectif de ce cadre est de fournir aux praticiens de la microfinance un outil pour élaborer des états financiers et rapports qui puissent être exploités de manière pertinente à des fins d’analyse et de suivi
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
et qui soient en accord avec les Normes internationales d’information financière (IFRS). Les auteurs espèrent que ce cadre aidera les dirigeants d’IMF à développer des systèmes de suivi des performances cohérents sur la base des normes internationales de façon à être appuyés dans la prise de décision, l’information du conseil d’administration et le reporting à l’intention des bailleurs, investisseurs et autres parties prenantes.
Si ce cadre a été rédigé par et pour les praticiens, il peut s’avérer utile à de nombreux autres utilisateurs. Producteurs d’information, agences de notation ou auditeurs peuvent exploiter le cadre à leurs fins. Il pourra également servir aux réseaux, bailleurs, investisseurs et autres utilisateurs d’information qui souhaitent utiliser un format de publication standard pour les institutions qu’ils appuient.
Ce guide, qui se fonde sur les Directives concertées mentionnées plus haut, fournit les définitions et formules de calcul les plus actuelles du secteur. Comme son titre l’indique, les Directives présentent la définition de « certains termes et ratios », choisis pour leur fréquence d’utilisation et les difficultés de définition qu’ils pouvaient poser. De nombreux termes nécessaires pour élaborer un ensemble complet d’états financiers n’étaient cependant pas inclus. C’est pour cette raison que le SEEP Network a développé ce cadre qui va au-delà du contenu des directives. Il fournit des modèles d’états financiers et de rapports, propose des calculs de retraitements et formule des recommandations sur les indicateurs à suivre.
Pour les IMF qui manquent d’un cadre complet de publication de l’information financière, ce guide pourra combler un besoin. Quant aux dirigeants qui possèdent déjà des formats de publication, ils pourront trouver ce guide utile pour aligner leur propre modèle sur les termes, ratios et retraitements normalisés du secteur.
1.2 Historique
L’histoire de la microfinance est souvent associée au flot d’organisations non gouvernementales (ONG) offrant des services de microcrédit aux pauvres et au développement d’une poignée de banques de microfinance. Au début des années 1990, des normes ont commencé à émerger, appelant à une gestion financière plus solide les prestataires de microcrédit, particulièrement dans la gestion et la publication des impayés. Dans le même temps, les coopératives de crédit et les banques engagées dans le microcrédit ont développé des techniques de suivi plus solides pour leur portefeuille de microcrédits.
En 1995, le SEEP Network a produit une monographie intitulée Financial Ratio Analysis of Microfinance Institutions. Son objectif premier était de proposer aux dirigeants d’IMF une introduction au calcul et à l’interprétation des ratios financiers. Les auteurs espéraient également que le document contribuerait au développement et à l’adoption de normes de publication financière au sein de la communauté du microcrédit – et ce fut le cas. Depuis 1995, des centaines de nouvelles IMF ont utilisé cette monographie et d’autres guides pour développer leurs états et rapports financiers.
Depuis 1995, les IMF se sont développées ; leur taille, leurs types, leur nombre et leur complexité se sont accrus. Dans le même temps, une importance croissante a été accordée à la gestion, la transparence et la viabilité financières.
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Le concept de norme s’est progressivement imposé largement et a été promu par de nombreux « supporters ». Les organisations de réseaux, le CGAP et ses membres bailleurs de fonds, le MicroBanking Bulletin, les agences de notation et les centres de formation en microfinance, pour n’en nommer que quelques-uns, ont travaillé dur pour promouvoir des indicateurs sur la base de définitions et de calculs communs.
A y regarder de plus près cependant, de nombreux termes et indicateurs financiers considérés comme « standard » continuent d’être associés à des intitulés et des contenus différents selon les IMF. Cela est source de confusion parmi les opérateurs et les analystes et de distorsions considérables lorsque l’on compare les IMF. Le secteur a pris conscience de cette lacune et a convenu que le développement de définitions standard des termes financiers et des indicateurs les plus courants était une étape future importante de son développement.
Les Directives sur les définitions de certains termes et ratios financiers publiées en 2002 ont aidé à réduire un grand nombre d’ambiguïtés en définissant près de 50 termes financiers et en fournissant des règles de calcul pour 20 ratios. Les auteurs espèrent que le présent cadre permettra au secteur d’avancer d’un pas dans l’effort de normalisation en fournissant des exemples, en identifiant des retraitements et en mettant en lumière les indicateurs les plus importants à suivre.
1.3 L’avenir
Ce cadre s’inscrit dans un projet plus global développé par le SEEP Network sur les normes de performance en microfinance. Obtenir la reconnaissance de ces normes est un processus bien plus long. SEEP développe des supports de formation et prévoit d’organiser des cours sur les normes qui pourraient être offerts aux réseaux de microfinance, aux centres d’appui et de formation en microfinance et à tous ceux désireux de promouvoir les normes internationales les plus récentes sur leur marché. SEEP travaille également avec les bailleurs de fonds, investisseurs, agences de notation et autres prestataires de services pour les encourager à intégrer dans leurs propres lexiques les définitions présentées ici et dans les directives précédentes.
Le MIX (Microfinance Information Exchange) travaille également à l’intégration des normes de microfinance au langage XBRL (eXtensible Business Reporting Language). Le langage électronique XBRL est en voie devenir le moyen standard de communication des données financières, permettant à tous les types d’institutions de partager et de comparer leurs données. SEEP va travailler avec le MIX pour s’assurer que le cadre pourra être supporté par le langage XBRL dans le futur.
1.4 Editions
Du fait que ce cadre a pour vocation de présenter les normes les plus récentes, seul un nombre limité d’exemplaires sera publié. Le SEEP Network procèdera à la mise à jour du cadre. Pour être sûr d’utiliser la version la plus récente, visitez le site de SEEP à l’adresse www.seepnetwork.org ou contactez The SEEP Network à l’adresse 1825 Connecticut Avenue, NW, Washington, D.C. 20009, USA
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
1.5 Contenu
Le cadre se compose de cinq chapitres.
Le chapitre 2, Etats financiers et rapports, comprend les trois principaux états financiers :
• Compte de résultat• Bilan• Tableau des flux de trésorerie
Il inclut également deux rapports courants d’IMF :
• Rapport sur le portefeuille et l’activité• Rapport sur les données non financières
Pour chaque état ou rapport sont fournis une courte explication de l’objectif du document, une proposition de modèle et une définition de chaque compte ou terme employé.
Le chapitre 3, Retraitements analytiques, détaille le calcul et l’application des retraitements aux états financiers. Les retraitements minimum recommandés pour permettre le benchmarking et la mesure des « performances réelles » sont les suivants :
• Retraitement au titre des subventions• Retraitement au titre de l’inflation• Retraitement au titre du portefeuille à risque
Etant donné la structure du cadre, il est recommandé au lecteur de commencer par créer un ensemble d’états financiers retraités, selon la description du chapitre 3, avant de calculer les ratios du chapitre 4. Les retraitements analytiques constituent peut-être la partie la plus délicate de ce cadre. Bien que les retraitements soient recommandés, il n’est pas indispensable d’être en mesure d’appliquer chaque retraitement pour calculer les ratios non retraités du chapitre 4 ou pour créer un rapport de performance non retraité comme décrit au chapitre 5.
Le chapitre 4, Ratios financiers et indicateurs, est consacré à la définition et au calcul de 18 ratios de performance, la plupart pouvant être calculés sur une base retraitée ou non retraitée. Le SEEP Network propose une liste de 18 ratios (« SEEP 18 »), présentée en quatre catégories différentes :
• Rentabilité et pérennité• Gestion bilantielle• Qualité du portefeuille• Efficience et productivité
Le chapitre 5, Créer et analyser les rapports de suivi des performances, fournit quelques exemples de rapports destinés à différents publics : direction, conseil d’administration, bailleurs de fonds, prêteurs et investisseurs.
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Le lecteur est invité à créer ses propres rapports à l’aide de ce cadre. Les rapports du chapitre 5 ne sont fournis qu’à titre d’exemples.
Des annexes seront conçues pour guider les responsables d’IMF qui souhaitent créer des états financiers et rapports similaires à ceux contenus dans ce cadre.
1.6 Utilisation du cadre SEEP
Les auteurs partent du principe que le lecteur est familier des institutions de microfinance et possède des notions élémentaires de comptabilité et de publication financière, mais ils ne supposent pas que celui-ci ait une parfaite connaissance de la manière dont les états sont construits. De fait, l’objectif de ce cadre est d’apprendre aux responsables à catégoriser les données en états et rapports, à les analyser et les utiliser à des fins de suivi.
Les personnes ayant contribué aux directives et à ce cadre ont conscience que toutes les institutions de microfinance ne peuvent pas utiliser le même plan comptable ni les mêmes normes et pratiques comptables. Ce cadre est conçu pour le suivi des performances et ne fournit ni plan ni règles comptables. Quelles que soient les normes et obligations locales, toute institution est amenée à développer des rapports utiles à des fins de gestion, de communication au CA ou de publication financière externe. Même si les autorités locales imposent des formats spécifiques pour les rapports externes, ce cadre peut toujours être utilisé pour les besoins de gestion internes. Le SEEP Network a obtenu l’engagement des bailleurs, investisseurs et autres acteurs de la microfinance à accepter ce format de rapport, de façon à ce que les IMF soient en mesure d’utiliser le même modèle pour plusieurs destinataires.
Pour utiliser ce cadre, le lecteur doit d’abord prendre connaissance des conventions de référencement et de calcul décrites ci-après.
1.6.1 Référencement
Ce cadre utilise un système de référencement pour aider le lecteur à identifier les termes utilisés et à interpréter les formules. Pour chaque état ou rapport, les éléments sont numérotés dans l’ordre croissant et sont précédés d’une des lettres suivantes :
I Compte de résultatB BilanC Tableau des flux de trésorerieP Rapport sur le portefeuille et l’activitéR RatiosA RetraitementsN Rapport sur les données non financières
�
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1.6.2 Périodes
Pour faire référence aux comptes de périodes différentes (c’est-à-dire aux données d’une période précédente et aux données de la période courante), un nombre placé en exposant décrit la période concernée comme suit :
1 = fin de la période en cours0 = fin de la période précédente
Par exemple, pour l’année calendaire 2004 :
P1 = 31 décembre 2004P0 = 31 décembre 2003
En l’absence d’indication, les données concernent la période en cours.
1.6.3 Moyenne
De nombreux ratios financiers requièrent le calcul de la moyenne d’un compte du bilan. Dans ce cadre, les moyennes sont indiquées par la mention « moy » placée en exposant. Par exemple :
Pmoy
Les moyennes concernant une période, une année par exemple, peuvent être calculées en additionnant un montant de début de période et un montant de fin de période et en divisant le résultat par deux. Par exemple :
Pmoy = [(P0 + P1)/2]
Encadré 1.1. Comparaison de méthodes de calcul de la moyenne
UneIMFdotéeduportefeuilledecréditssuivantpeutcalculersamoyennededeuxmanières:
Période Date de fin de période Encours brut de crédits
0 3�décembre,annéeprécédente �00
� 3�march 89
2 30juin ��5
3 30septembre 98
4 3�décembre �35
Lamoyenneannuellesimpleestlasuivante:
Pavg=[(�00+�35)/2]=��7,5
Enutilisantl’ensembledessous-périodes,trimestriellesdanslecasprésent,lamoyenneest:
Pavg=(�00+89+��5+98+�35)=�07,4(4+�)
�
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Cependant, les calculs de moyennes simples comme celui-ci aboutissent souvent à une distorsion, en particulier dans le cas d’institutions dont le portefeuille de crédits augmente rapidement ou qui subissent des variations saisonnières importantes de l’activité de prêt. Les moyennes périodiques sont beaucoup plus pertinentes lorsqu’elles sont calculées sur une base mensuelle ou trimestrielle plutôt que sur une base annuelle. Lorsque l’on calcule une moyenne sur plusieurs périodes, le numérateur est la somme des sous-périodes et de la période d’ouverture et le dénominateur est le nombre total de périodes ainsi additionnées. Par exemple, une moyenne sur une base trimestrielle serait calculée comme suit :
Pavg = (P0 + P¹ + P2 + P3 + P4)5
Dans leurs rapports de publication des données, les IMF doivent indiquer comment les moyennes sont calculées et commenter, le cas échéant, les distorsions potentielles résultant de la méthode de calcul retenue. La moyenne simple de deux périodes a été retenue dans ce cadre pour des raisons de facilité de calcul. L’encadré 1.1 montre comment la méthode de calcul de la moyenne peut affecter le résultat.
1.6.4 Annualisation
Pour le calcul des ratios financiers, le cadre part de l’hypothèse que le compte de résultat représente une période d’un an. Si ce n’est pas le cas, la plupart des données tirées du compte de résultat devront être annualisées avant de pouvoir être comparées aux années précédentes ou aux données d’autres IMF.
Pour annualiser un montant, utiliser la formule suivante :
MA = [M x (12/N)]
avec :
MA = montant annualiséM = montantN = nombre de mois dans la période
Par exemple, si les produits financiers de l’IMF atteignent 100 USD au terme de neuf mois, le chiffre annualisé se calcule comme suit :
MA = [100 x (12/9)] = 133,33
L’annexe B « Annualiser les états financiers » expliquera en détail la manière de créer un état annualisé.
1.6.5 Utiliser le cadre
Le cadre est conçu pour être suivi étape par étape. L’utilisateur doit d’abord lire le chapitre 2 et prendre connaissance de la manière de saisir les données de l’IMF dans les formats d’états financiers et de rapports proposés. Le chapitre 3 explique comment ces états peuvent être exprimés sur une base retraitée. Les ratios et indicateurs financiers sont présentés dans le chapitre 4 sur la base des
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données des chapitres 2 et 3. Enfin, le chapitre 5 fournit plusieurs modèles de rapports de suivi des performances pour différents types d’utilisateurs.
Les exemples d’états financiers et de rapports proposés tout au long de ce cadre incluent des données financières telles qu’elles sont habituellement présentées par une IMF. Tous les états sont liés entre eux comme sont liés les états financiers d’une IMF. De cette manière, le lecteur peut déterminer comment créer un système de suivi des performances pas à pas.
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2Etats financiers et rapports
Le point de départ d’une gestion financière saine est la production de rapports financiers fiables en temps utile, ce qui nécessite la tenue de registres financiers fidèles et à jour. Tout commence avec la comptabilité, autrement dit le processus d’enregistrement des transactions financières, de classement par catégorie et de synthèse des données pour une période spécifique ou une date t. La synthèse des données de toutes ces transactions est présentée dans des états financiers standardisés.
Les IMF doivent fréquemment produire des états financiers suivant des modèles requis par les prêteurs, les bailleurs de fonds, les autorités locales de réglementation ou les réseaux. S’ils satisfont aux obligations de publication financière d’un ou plusieurs destinataires, ces formats imposés ne sont pas nécessairement utiles à la gestion interne. Malgré les efforts consentis pour créer une terminologie et des pratiques comptables communes, comme en témoignent les Normes internationales d’information financière (IFRS) et les directives sur la définition de termes et ratios financiers, peu d’initiatives ont tenté d’harmoniser le contenu et la présentation des états financiers.
2.1 Utiliser le cadre pour la création des états financiers et des rapports d’IMF
Tout responsable financier peut l’attester, les états financiers peuvent servir à dissimuler autant qu’à divulguer. Si les états financiers doivent être utilisés comme outils de gestion, chaque état doit révéler au responsable, à l’analyste ou autre lecteur la performance financière ou la situation financière réelle de l’IMF. Ce chapitre fournit une brève description des états financiers des IMF et des principaux comptes financiers ainsi que des exemples de modèles utiles aux responsables d’IMF et autres.
Toutes les IMF doivent élaborer des états financiers. Ces documents sont le premier moyen d’expression des activités financières de l’institution. Certains états contiennent des informations qui présentent une situation à un moment donné dans le temps. D’autres comprennent des données représentant le flux ou la synthèse des transactions propres à une période définie. L’activité centrale des IMF consistant en la prestation de services financiers, les états et rapports financiers sont très similaires à ceux des institutions financières traditionnelles. Les états financiers et rapports des IMF comprennent les documents suivants :
• Comptes de résultat (ou comptes de profits et pertes)• Bilans• Tableaux des flux de trésorerie (ou tableaux des sources et emplois de fonds)• Rapports sur le portefeuille
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Pour suivre ce cadre, les IMF auront également besoin d’un cinquième rapport, présentant les données non financières. Ce rapport contient les informations nécessaires pour calculer les ratios et retraitements financiers, mais il ne fait pas partie des états financiers.
Un sixième rapport, intitulé tableau des variations de la situation nette (ou tableau des variations des fonds propres), est courant parmi les IMF de statut lucratif. Cet état montre comment les transactions financières ont affecté les fonds propres de l’institution pendant une période donnée. Il aide les investisseurs et les bailleurs à évaluer la valeur nette de l’IMF, habituellement par actionnaire. Cet état ne sera pas pris en compte dans le présent document. Un exemple sera toutefois fourni en annexe D.
Lors de la conception des états financiers, les auteurs ont passé en revue les modèles les plus couramment utilisés et sélectionné ceux qui comprenaient un nombre raisonnable de comptes organisés le plus clairement possible. Les formats présentés ci-dessous contiennent la classification minimum des informations financières nécessaires pour compléter le cadre en accord avec les IFRS. La conformité de ces formats aux IFRS a été vérifiée, de sorte qu’au moment de la parution de ce cadre, il n’existait aucune divergence significative.
2.1.1 Correspondance des comptes
Les auteurs sont conscients que les noms des comptes varient d’une IMF à l’autre. Les produits de l’une peuvent correspondre aux revenus de l’autre. Les IMF sont encouragées à utiliser la terminologie employée dans ce document dans la mesure du possible. Les définitions présentées dans ce chapitre aideront l’utilisateur à faire correspondre les comptes d’IMF à ceux du cadre. L’annexe A donnera un exemple de mise en correspondance.
2.1.2 Ajout de comptes
Les utilisateurs peuvent souhaiter créer des sous-comptes à l’intérieur des postes du compte de résultat et du bilan à des fins de gestion. Par exemple, le cadre ne définit que deux catégories de charges administratives : (I19) Amortissements et (I20) Autres charges administratives. Il est simple d’ajouter des comptes, de la façon suivante :
(I20) Autres charges administratives(I20-1) Loyer(I20-2) Frais de transport(I20-3) Fournitures de bureau
Ajouter des comptes intermédiaires permet aux utilisateurs de suivre certains postes spécifiques à leur activité tout en maintenant la cohérence avec les normes sectorielles. Notez que ce cadre ne constitue pas un substitut de plan comptable et que tous les comptes ajoutés le seront pour des raisons analytiques plus que comptables.
2.1.3 Séparer les services financiers et non financiers
De nombreuses organisations mènent à la fois des activités financières et non financières. Si les services non financiers représentent une petite part des activités de l’IMF (c’est-à-dire s’ils
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ne nécessitent pas d’immobilisations significatives ou si les services, comme la formation, sont obligatoires pour recevoir des prêts), classer tous les produits et charges liés à ces activités comme des éléments hors exploitation peut être justifié. Si les activités non financières sont significatives, il est recommandé de répartir l’allocation des coûts entre les différents programmes et de développer des états financiers séparés qui traitent les services financiers comme une activité distincte.
Pour plus d’informations sur les méthodes d’allocation des coûts et les états financiers séparés, se reporter au document Imputation des coûts pour les institutions de microfinancement multiservices.�
2.1.4 Comptabilité de caisse ou d’engagement
Les institutions utilisent la comptabilité de caisse ou la comptabilité d’engagement, parfois une combinaison des deux. La comptabilité de caisse requiert que les produits et charges ne soient enregistrés qu’au moment où ils font l’objet d’un encaissement ou d’un décaissement effectif. La comptabilité d’engagement est un système dans lequel les produits et charges sont reconnus et enregistrés dans la période dans laquelle ils surviennent, quel que soit le moment auquel le montant du produit ou de la charge change réellement de main. Ce cadre pourra être utilisé quelle que soit la méthode employée. L’utilisateur doit toutefois être conscient que les deux méthodes induisent une certaine distorsion.
2.2 Compte de résultat
Le compte de résultat est un compte de flux qui représente l’activité au cours d’une période donnée, comme un jour, un mois, un trimestre ou une année. Le compte de résultat est parfois aussi appelé compte de pertes et profits car il illustre le profit ou la perte globale enregistré(e) pendant la période (certaines IMF peuvent aussi utiliser les termes excédent et déficit). Le compte de résultat synthétise tous les produits et toutes les charges d’une période donnée, habituellement le dernier exercice annuel en date. Il peut se composer de deux colonnes de données indiquant les résultats présents et ceux d’une période antérieure pour faciliter la comparaison.
Le compte de résultat se présente généralement en deux parties : les comptes de produits d’une part et les comptes de charges d’autre part. Il fait habituellement aussi la distinction entre comptes d’exploitation et hors exploitation. Les comptes d’exploitation comprennent tous les produits et toutes les charges directement liés à l’activité principale de l’IMF, l’activité d’octroi de crédits, de mobilisation des dépôts et d’emprunt des fonds et la prestation d’autres services financiers. Les comptes hors exploitation comprennent tous les produits et toutes les charges résultant des activités autres, telles que la formation ou la vente de marchandises. Bien que de nombreuses IMF reçoivent l’appui continu de bailleurs de fonds, les subventions sont considérées comme des produits hors exploitation. Dans ce cadre, toutes les subventions destinées au fonds de crédit et à la couverture des charges d’exploitation sont incluses dans le compte de résultat. Le tableau 2.1 présente un exemple de compte de résultat. L’encadré 2.1 traite de la ligne de résultat du compte de résultat.
2. BrigitHelms,�998,Imputationdescoûtspourlesinstitutionsdemicrofinancementmultiservices,EtudeSpécialeN°2(Washington,D.C.:CGAP)http://www.cgap.org/portal/site/CGAP/menuitem.�b5d�7�ad6c9e30�678080�059�0�0a0/
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Tableau �.1. E�emple de compte de résultat�.1. E�emple de compte de résultat E�emple de compte de résultat
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte 1/1/2004 au 31/12/ 2004
1/1/2003 au 31/12/2003
I1 Produitsfinanciers �8976898 �052�727
I2 C1a Produitsfinanciersduportefeuilledecrédits �7053668 930249�
I3 Intérêtsperçussurlescrédits �3867568 7494464
I4 Fraisetcommissionssurcrédits 3�86�00 �808027
I5 C2a Produitsdesplacements �597830 �003556
I6 C3a Autresproduitsd’exploitation 325400 2�5680
I7 Chargesfinancières �2877�9 853�97
I8 C5a Chargesfinancièressurdettes �0397�9 797869
I9 Intérêtsetfraissurlesdépôts 256343 250000
I10 Intérêtsetfraissurlesemprunts 783376 547869
I11 C6a Autreschargesfinancières 248000 55328
I12 Produitnetbancaire �7689�79 9668530
I13 C29 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
439972 �62862
I14 P8 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses 489�54 297368
I15 P10 Recouvrementsdecréditspassésenperte (49�82) (�34506)
I16 C7a Chargesd’exploitation �5072242 6633�87
I17 Chargesdepersonnel 8700000 4594436
I18 Chargesadministratives 6372242 203875�
I19 C28 Dotationsauxamortissements �597669 3�7057
I20 Autreschargesadministratives 4774573 �72�694
I21 Résultat net d’exploitation 2 176 965 2 872 482
I22 C22a Résultat net hors exploitation (1 403 143) (1 838 992)
I23 Produitshorsexploitation 58647� —
I24 Chargeshorsexploitation (�9896�4) (�838992)
I25 C27 Résultat net (avant impôts et subventions) 773 822 1 033 490
I26 C8a, C30a Impôts 7608�6 732306
I27 B28 Résultat net (après impôts et avant subventions) 13 006 301 184
I28 B25, C20a, C44a Subventions 4582000 3442986
I29 Subventionsenfondsdecrédit — �25829�
I30 Subventionsd’exploitation 4582000 2�84695
I31 Résultat net (après impôts et subventions) 4 595 006 3 744 170
a PourlesIMFquiutilisentlacomptabilitédecaisse,cescomptesaurontlamêmevaleurqueceuxréférencésdansladeuxièmecolonne.PourlesIMFutilisantlacomptabilitéd’engagement,cesvaleursneserontpaslesmêmes.
Le tableau 2.2 fournit une définition pour chaque ligne du compte de résultat de façon à détailler les données qu’elle contient.
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Tableau �.�. �étail du compte de résultat�.�. �étail du compte de résultat �étail du compte de résultat
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
I1 Produitsfinanciers Montanttotaldesproduitsissusdelaprestationdeservicesfinanciers.
I2 + I5 + I6
I2 Produitsfinanciersduportefeuilledecrédits
Produitsdesintérêts,frais,commissionsetautresrevenusduportefeuilledecrédits.Ceposteinclutnonseulementlesintérêtsperçus,maisaussilesintérêtscomptabilisésd’avancequin’ontpasencoreétéversés.
I3 + I4
I3 Intérêtsperçussurlescrédits
Intérêtsperçussurleportefeuilledecrédits.Sil’IMFperçoitdesintérêtssurdescréditsoctroyésàdesemployésoudesmembresduCA,ceux-cidoiventêtredivulgués.Sicesintérêtssontsignificatifs,l’IMFdoitcréerdeuxsous-comptesde(I3):unpourlesintérêtsdesclientsetunpourlesintérêtsdespartiesliées.
I4 Fraisetcommissionssurcrédits
Pénalités,commissionsetautresfraisperçussurleportefeuilledecrédits.Ceux-cipeuventinclurelesproduitsgénérésdanslecadredesystèmesdefinanceislamique.Sil’IMFperçoitdesfraisetcommissionssurdescréditsoctroyésàdesemployésoudesmembresduCA,ceux-cidoiventêtredivulgués.Silesmontantssontsignificatifs,l’IMFdoitcréerdeuxsous-comptesde(I4):unpourlesfraisetcommissionsdesclientsetunpourlesfraisetcommissionsdespartiesliées.
I5 Produitsdesplacements Produitsdesintérêts,dividendesetautresrecettesgénéréesparlesactifsfinanciersautresqueleportefeuilledecrédits,telsquelesdépôtsrémunérés,lescertificatsdedépôtetlesobligationsduTrésor.Cepostepeutinclureleproduitdelavented’actionsetdedevisesetlesmontantsrecouvrésd’intérêtsauparavantpassésenperte.
I6 Autresproduitsd’exploitation
Touslesautresproduitsdelaprestationdeservicesfinanciers,notammentlesfraisdetransaction,primes,cotisationsd’adhérents,livretsd’épargneetcartesàpuce.Sil’IMFaccordedescréditsàsesemployésouauxmembresduCA,lesproduitsdecescréditsdoiventêtreinclusici.Cepostecomprendégalementlesgainsdechange.
I7 Chargesfinancières Montanttotaldeschargesfinancièresliéesàl’activité. I8 + I11
I8 Chargesfinancièressurdettes
TotaldesIntérêtsetfraissurlesdépôts(I9)etdesIntérêtsetfraissurlesemprunts(I�0),telsquedéfinisci-dessous.
I9 + I10
I9 Intérêtsetfraissurlesdépôts
Intérêtsetfraisverséssurl’ensembledesdépôtsmobilisésparl’IMF.a
I10 Intérêtsetfraissurlesemprunts
Intérêtsetfraisverséssurtouslesempruntsfinançantleportefeuilledecrédits.Cepostenecomprendpaslesintérêtsetfraisliésauxdettesnonfinancières,commeleshypothèquesoulesprêtsautomobiles.CesdernierssontinclusdansleposteAutreschargesfinancières(I��).
a Lesdirigeantspourrontsouhaiterdistinguerdeuxsous-comptes:(I9-�)Intérêtsverséssurlesdépôtset(I9-2)Autresfraissurlesdépôts,defaçonàpouvoircalculerladifférenceentreIntérêtsperçussurlescrédits(I3)etIntérêtsverséssurlesdépôts(I9-�).
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
I11 Autreschargesfinancières
Autreschargesfinancièresliéesauxservicesfinanciers,comprenantnotammentlesintérêtssurlesdettesnonfinancières,tellesqueleshypothèquesetlesprêtsautomobiles.Cepostecomprendégalementlespertesnettesdechange.PourlesIMFcontraintesparlaréglementationlocaled’utiliserlacomptabilitéd’inflation,cecompteinclutaussilemontantdespertesnettesduesàl’inflationsuivantladéfinitiondelaNormeComptableInternationale(IAS)27relativeauxchargesd’inflationb.EnfinilincluttoutesleschargesvisantàréduirelesIntérêtsàrecevoirsurlescréditsduportefeuille(B6)lorsquelesintérêtssontconsidéréscommeirrécouvrables.c
I12 Produitnetbancaire Valeurnettedurésultatfinancierissudesservicesfinanciers.
I1 – I7
I13 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
MontantdelaDotationauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�4)moinslesRecouvrementsdecréditspassésenperte(I�5).
I14 – I15
I14 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
Chargecalculéereprésentantlepourcentagedumontantduportefeuillecaractériséparunrisqued’impayés.dCemontantestcalculédanslerapportsurleportefeuilleetutilisépourcréerouaugmenterlesProvisionspourcréancesdouteuses(B5)dubilan.e
I15 Recouvrementsdecréditspassésenperte
Montanttotalduprincipalrecouvrédesprêtsauparavantpassésenperte.Inclutleprincipaldecréditspartiellementrecouvrésetdecréditstotalementrecouvrés.LesrecouvrementsultérieursdecréditspréalablementpassésenperteréduisentlemontantdesDotationsauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�4)etlemontantnetestexprimédanslaDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�3).
I16 Chargesd’exploitation Montanttotaldeschargesd’exploitation,comprenantlesChargesdepersonnel(I�7)etlesChargesadministratives(I�8)liéesàlaprestationdeservicesfinanciers.
I17 + I18
Tableau 2.2. Détail du compte de résultat (continué)2.2. Détail du compte de résultat (continué) Détail du compte de résultat (continué)
b I��necomprendpaslesretraitementsautitredel’inflationeffectuésuniquementàdesfinsd’analysecommedécritauchapitre3.
c LaNormeComptableInternationaleIAS�8.34stipulequ’encasd’incertitudequantaumomentdupaiementdesintérêtscomptabilisésd’avance,l’institutiondoitenregistrerunechargecorrespondantaumontantincertain(plutôtqu’unecontre-passationdeproduits).Cecisetraduitparunechargeaucomptederésultat,dansAutreschargesfinancières(I��)etparuneréductiondesProduitsàrecevoirsurlescréditsduportefeuille(B6).
d LedocumentoriginalenanglaissouligneunchangementdeterminologiepourlesdeuxpostesI�3etI�4.Auparavantintitulés«NetLoanLossProvisionExpense»et«LoanLossProvisionExpense»,ilsdoiventdésormaisêtreappelésrespectivement«ImpairmentLossesonLoans»et«ProvisionforLoanImpairment»conformémentàl’IAS37.Cependant,letextefrançaisdelanormeIAS37nepermettantpasd’identifierleséquivalentsfrançaisdecesnouveauxtermes,letraducteurachoisidelaisserlestermesconnus(NdT).
e LerecouvrementdescréditspassésenperteestinclusicidansI�3DotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteusesenaccordaveclesNormesinternationalesd’informationfinancière(IFRS).Certainesinstitutionscomptabilisentcesrecouvrementscommedesproduitsextraordinaires,danslecompteProduitshorsexploitation(I23);cependant,lanormeIAS8interditcettepratique.IlestrecommandéauxinstitutionsdefaireapparaîtreàlafoislaDotationauxprovisionspourcréancesdouteusesetlesRecouvrementsdecréditspassésenpertedanslecomptederésultatcommedessous-comptes.Silemontantdesrecouvrementsimprévusestsignificatif,SEEPrecommandequ’ilsoitprésentédemanièredistincte.
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
I17 Chargesdepersonnel Inclutlessalaires,primesetavantagesversésaupersonnelainsiqueleschargessalariales.Comprendégalementlecoûtdurecrutementetdelaformationinitialedesemployés,maispaslecoûtdelaformationcontinueouspécialiséedupersonnelexistantquiconstitueunechargeadministrative(I�8).
I18 Chargesadministratives Chargesnonfinancières,horschargesdupersonneldirectementenchargedelaprestationdeservicesfinanciersoud’autresservicesfaisantpartieintégrantedelarelationentrel’IMFentantqueprestatairefinancieretsaclientèle.
I19 + I20
I19 Dotationauxamortissements
Chargecalculéequipermetderépartirl’allocationducoûtd’achatd’uneimmobilisationsursaduréedevieutile.Lacharged’amortissementestutiliséepourcréerouaugmenterlesAmortissements(B��)dubilan.L’amortissements’appliqueàd’autresimmobilisationscorporellestellesqueleslogiciels.Sil’amortissementestsignificatif,ildoitêtremisenévidence.f
I20 Autreschargesadministratives
ToutesleschargesadministrativesautresquelaDotationauxamortissements(I�9),parexemplelesloyers,services,fournitures,promotion,transport,communicationetfraisdeconseil.Cecomptepeutaussiinclurecertainestaxesliéesàl’administration,tellequelataxesurlavaleurajoutée.Lescatégoriesdechargespeuventfairel’objetdelignesdepostesdistinctessinécessaire.
I21 Résultatnetd’exploitation Revenunetdelaprestationdeservicesfinanciers I12 – I13 – I18
I22 Résultatnethorsexploitation
Revenunetdesproduitsetservicesnondirectementliésàl’activitéprincipaledemicrofinance.Lesinstitutionsdoiventfaireapparaîtrelesmontantssignificatifsdeproduitshorsexploitationencréantdessous-comptessousProduitshorsexploitation(I23)ouChargeshorsexploitation(I24).
I23 – I24
I23 Produitshorsexploitation Touslesproduitsnondirectementliésàl’activitécentraledemicrofinance,telsqueleproduitdesservicesd’appuiauxentreprises,deformation,deconseil,deventedesystèmesd’informationoudemarchandises.N’inclutpaslessubventions(voirI28).Cecomptecomprendlesgainsetproduitsexceptionnels.Lescatégoriesdeproduitshorsexploitationd’unmontantsignificatifdoiventfairel’objetdelignesdepostesdistinctes.
I24 Chargeshorsexploitation Toutesleschargesnondirectementliéesàl’activitécentraledemicrofinance,tellesquelecoûtdeprestationdesservicesd’appuiauxentreprisesoudeformation.Lescatégoriesdechargeshorsexploitationd’unmontantsignificatifdoiventfairel’objetdelignesdepostesdistinctes.
Tableau 2.2. Détail du compte de résultat (continué)2.2. Détail du compte de résultat (continué) Détail du compte de résultat (continué)
f LesréglementationsIFRSconcernantlesamortissementsétantstrictes,ilestrecommandéquelesIMFn’amortissentquelesimmobilisationscorporellesetnonincorporelles(parex.survaleur).
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
I25 Résultatnet(avantimpôtsetsubventions)
Résultatnetdesopérationsdel’institutionavantinclusiondesimpôtsetsubventions.
I21 + I22
I26 Impôts IncluttouslesimpôtspayéssurleRésultatnet(I25)ouuneautremesuredurésultatenfonctiondeladéfinitiondesautoritésfiscaleslocales.
I27 Résultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)
Résultatnetdesopérationsdel’institutionaprèspriseencomptedesImpôts(I26)etavantinclusiondesSubventions(I28).
I25 – I26
I28 Subventions Montantdesdonsetsubventionsenregistrésenproduitsdurantlapériode,affectésounon.
I29 + I30
I29 Subventionsenfondsdecrédit
Montantdessubventionsutiliséespourfinancerleportefeuilledecrédits.DenombreusesIMFsonthabituéesàporterlessubventionsdufondsdecréditdirectementaubilan.Cecadrerequiertqu’ellessoientd’abordenregistréesentantqueproduitshorsexploitationpouraccroîtrelatransparence.
I30 Subventionsd’exploitation Montantdessubventionsutiliséespourfinancerlesopérationsendehorsdufinancementduportefeuille.Cesopérationsincluentlepaiementdeschargesdepersonneletadministrativesetl’achatd’immobilisations.
I31 Résultatnet(aprèsimpôtsetsubventions)
Résultatnetdesactivitésdel’institution,aprèspriseencomptedesimpôtsetaprèsinclusiondessubventions.
I27 + I28
2.3 Bilan
Le bilan est un état qui photographie la situation financière ou structure financière de l’IMF à un moment donné dans le temps. Le bilan est habituellement produit chaque mois ou chaque trimestre (au minimum chaque année), bien que les IMF dotées d’un système d’information de gestion adéquat puissent normalement produire un bilan à une fréquence quotidienne ou hebdomadaire. Le bilan synthétise les soldes de clôture de tous les comptes d’actifs, de dettes et de fonds propres. Le tableau 2.3 présente un exemple de bilan.
L’enregistrement des dons, subventions, contributions en nature est important pour les IMF. L’encadré 2.2 fournit des informations détaillées sur le traitement des subventions.
Le bilan se compose de trois catégories principales de comptes :
• Actifs – tout ce qu’une IMF détient (par ex. investissements, véhicules) et tout ce qui lui est dû (microcrédits, intérêts à recevoir)
• Dettes – tout ce que l’IMF doit à des tiers (par ex. emprunts, dépôts)• Fonds propres – la valeur nette de l’IMF, c’est-à-dire la différence entre les actifs et les
dettes
La présentation du bilan vise à montrer l’équilibre suivant :
Actifs = Dettes + fonds propres
Tableau 2.2. Détail du compte de résultat (continué)2.2. Détail du compte de résultat (continué) Détail du compte de résultat (continué)
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Encadré �.1. Où est le résultat ?
Lalignederésultatn’estpassisimpleàidentifierqu’onpourraitlepenser.Lesresponsablesd’IMFdoiventconnaîtrelesnuancesexistantentrelesdifférenteslignesderésultatetprendreconsciencequechacunepeutavoirunrôledansl’évaluationdelasituationfinancièred’uneinstitution.Comprendrecequicontribueaurésultatetdéfinirclairementcequ’estlerésultatestimportantpourprendredesdécisionsquivontdanslesensdesobjectifsdel’institution.
(I21) Résultat net d’exploitation. Lesecteurdelamicrofinanceconsidèretraditionnellementlerésultatcommelemontantdesproduitsd’exploitationmoinsleschargesd’exploitation.Cequiexcluttouslesélémentshorsexploitationconsidéréscommedistinctsdel’activitécentraledeprestationdeservicesfinanciers.Lessubventionsn’étantpasinclusesdanslerésultatnetd’exploitation,ils’agitbiend’unemesurederentabilité«avantsubvention».Ilpeutaussiêtreprésentésurlabase«avantimpôt»ou«aprèsimpôts».
(I27) Résultat net (après impôts et avant subventions). UneautrelignederésultatestcelleduRésultatnetaprèsimpôtsetavantsubventions,quiinclutd’autresproduitshorsexploitationettoutesleschargeshorsexploitation,maisexclutlessubventions.Onconsidèreiciquemêmesicertainsélémentsdechargesetdeproduitsnesontpasdirectementliésauxservicesfinanciers,ilsaffectentnéanmoinslacapacitédel’IMFàatteindrelarentabilitéetdoiventdoncêtreinclusdansl’analyselorsquel’onévaluelasantéfinancièredel’institution.
(I31) Résultat net (après impôts et subventions). D’unpointdevueréglementaire,lerésultatpeutêtreconsidérécommel’ensembledesproduitsmoinsl’ensembledeschargesdel’institution.Bienquelessubventionsetautresélémentshorsexploitationnesoientpasliésàl’activitécentraledel’IMF,ilspeuventconstituerunepartieintégrantedel’activitédel’IMF(commelesproduitsouchargesliéesàlaformation)susceptiblesderéduireoud’augmentersonrésultatnet.
Résultat d’exploitation net retraité. Lalignederésultat«retraité»existeaussi.Lesretraitementssontdesmodifications(ajoutsoudéductions)apportéesaurésultatnetquivisentàcompenserleseffetsdel’inflation,dessubventionsetd’autreséléments«cachés».LesanalystesdesIMFréétablissentsouventlecomptederésultatdesinstitutionssurunebaseretraitée.Lesretraitementsprincipauxsontprésentésauchapitre3.
Double objectif de résultat.Pourcompliquerunpeuplusleschoses,lacommunautédelamicrofinancefaitsouventréférenceàl’expression«doubleobjectifderésultat»(«doublebottomline»)quimetenévidencelesobjectifsparallèlesdepérennitéfinancièreetd’optimisationdurendementsocial(c’est-à-diretoucherdavantagedeclientsoudesclientspluspauvres).Denombreuxréseauxdemicrofinanceontdéveloppédesindicateurssociauxquicombinentlesdonnéesfinancièresetdémographiquespourdéterminerleniveaudepauvretédesclients.*
Danscecadre,le«résultat»utilisédanslescalculsderatiosestleRésultatnetd’exploitation(I2�)moinslesImpôts(I26)ouleRésultatnetretraitémoinslesImpôts(I26)sil’utilisateurestenmesured’appliquerlesretraitementsdécritdanslechapitre3.
-AdaptédeTillmanBruettetal., Técnicas de gestão microfinanceira, Programa de Desenvolvlimento Institucional (RiodeJainero:BNDES),�96.
* Pourplusd’informationssurlesindicateursdeperformancesociale,voirlesitedeSEEPàl’adressewww.seepnetwork.orgetchercherlarubrique«Pro-clientWorkingGroup».[Enfrançais,voiraussilestravauxduréseauCERISE,www.cerise-microfinance.org,NdT]
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Tableau �.�. E�emple de bilan�.�. E�emple de bilan E�emple de bilan
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Au 31/12/ 2004 Au 31/12/2003Actifs
B1 C26, C50 Caisseetdisponibilitésbancaires 326��95 ��46�42
B2 Placementsàdesfinsdetransaction �06��928 27096586
B3 Encoursnetdecrédits 5338636 3347�489
B4 Encoursbrutdecrédits 55609309 3470�96�
B5 Provisionspourcréancesdouteuses (�270673) (�230473)
B6 Intérêtsàrecevoirsurcréditsduportefeuille �604993 954993
B7 Produitsàrecevoiretautresactifs �6�0308 �0�0308
B8 Autresplacements ��65420 ��65420
B9 Immobilisationsnettes 5567936 4272836
B10 Immobilisations �064005� 7747282
B11 Amortissements (5072��5) (3474446)
B12 Total actifs 78 160 416 69 117 773Dettes
B13 Dépôtsàvue — —
B14 DépôtsàtermeCT 3423878 �030868
B15 Empruntsàcourtterme 2737009 �37�768
B16 Intérêtsàpayersurdettesfinancières 237�77 �37�77
B17 Chargesàpayeretautresdettesàcourtterme
500�00 548000
B18 DépôtsàtermeLT 3000000 3000000
B19 Empruntsàlongterme �666�750 �666�750
B20 Autresdettesàlongterme 3699498 4�99498
B21 Total dettes 30 259 412 26 949 061Fonds propres
B22 Capitalsocial �2000000 �0000000
B23 Subventionsenfondspropres 37�75822 32593822
B24 Exercicesprécédents 32593822 29�50836
B25 I28, C20a, C44a Exerciceencours 4582000 3442986
B26 Reportànouveau (�40�678) (9�4683)
B27 Exercicesprécédents (�4�4683) (�2�5867)
B28 I27 Exerciceencours �3006 30��84
B29 Réserves �26860 489574
B30 Autrespostesdefondspropres
B31 Retraitements des fonds propresB32 Total fonds propres 47 901 004 42 168 713
a PourlesIMFquiutilisentlacomptabilitédecaisse,cescomptesaurontlamêmevaleurqueceuxréférencésdansladeuxièmecolonne.PourlesIMFutilisantlacomptabilitéd’engagement,cesvaleursneserontpaslesmêmes.
2.3.1 Comptes à court terme et à long terme
Fréquemment, les IMF distinguent les actifs et dettes à court terme des actifs et dettes à long terme dans leurs états financiers. Identifier et présenter séparément les comptes à court terme et les comptes à long terme dans un bilan est un outil important de gestion bilantielle. Les IMF doit cependant s’assurer que les actifs et dettes à court terme (ou circulants) peuvent être transformés en liquidités dans un délai d’un an à partir de la date de l’état ou du rapport – et non à partir de la date de décaissement, d’émission ou d’achat.
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En outre, les actifs et dettes à court terme doivent inclure toute partie des actifs et dettes à long terme à recevoir ou à payer dans un délai d’un an, même si la date d’échéance excède l’année du rapport ou de l’état financier.
D’après les Normes comptables internationales, la méthode la plus pertinente de classification des actifs et dettes dans un bilan consiste à les grouper d’abord en fonction du type, puis en fonction de la maturité3. Pour cette raison, et par souci de simplicité dans ce cadre, l’Encours brut de crédits (B4) ne fait l’objet que d’un seul compte, indépendamment de la maturité. Les IMF peuvent cependant souhaiter, à des fins de publication, inclure deux ou plusieurs sous-comptes à l’intérieur de B4, de façon à distinguer la part de crédits dus dans un délai de 12 mois et de crédits dont l’échéance est supérieure à 12 mois à compter de la date de l’état financier. Par exemple :
(B4) Encours brut de crédits(B4-1) Encours brut de crédits dus avant 12 mois(B4-2) Encours brut de crédits dus après 12 mois
Par ailleurs, les IMF doivent noter que le bilan fait référence aux Placements à des fins de transaction4 (B2) et aux Autres placements (B8) plutôt qu’aux placements à court terme et à long terme. Cette classification suit les principes des IFRS qui stipulent que l’utilisation ou l’intention d’utilisation d’un actif financier est plus pertinente que sa maturité réelle. Par exemple, une IMF peut détenir un bon du
3. VoirlanormeIAS30.20.CetteapprocheestégalementpréconiséeparlanormeIAS39,«Instrumentsfinanciers:comptabilisationetévaluation».
4. «TradeInvestments»enanglais(NdT).
Encadré �.�. Traitement des subventions
Traiterlessubventionsrevientàseposerdeuxquestions:oùlesenregistreretquandlesenregistrer?
> Cecadrerecommandequetouteslessubventionsd’exploitationetenfondsdecréditutiliséespendantlapériodeencourssoientenregistréesenSubventions(I28)danslecomptederésultat,lignequialimenteleposteSubventions,exerciceencours(B25)dubilan.Audébutd’unnouvelexercice,ellessonttransféréesde(B25)àSubventions,Exercicesprécédents(B24).Lessubventionsdestinéesàl’exploitationetaufondsdecréditau-delàdelapériodeencourssontenregistréesentantqueproduitsconstatésd’avance.Silecontratdesubventionspécifieàquelmomentlasubventiondoitêtreutilisée,enregistrerlapartiequidoitêtreutiliséedansles�2moisentantqueChargesàpayeretautresdettesàcourtterme(B�7)etenregistrerleresteentantqueAutresdettesàlongterme(B20).Lorsqu’unepartiedelasubventionestutilisée,lemontantcorrespondantesttransférédanslecompteSubventions(I28)ducomptederésultat.
> LesIMFpeuventenregistrerlessubventionsd’équipemententantqueproduitsconstatésd’avancedansAutresdettesàlongterme(B20).Unefoisl’achatdel’immobilisationeffectué,lemontantd’achatesttransférédanslecompteSubventionsd’exploitation(I30).
> Danslecasdedonsd’immobilisations,lesIMFdoiventenregistrerlavaleurcorrespondanteentantqueproduitconstatéd’avancedansAutresdettesàlongterme(B20).Achaquepériodecomptable,habituellementchaquemoisoutrimestre,unmontantéquivalentàl’amortissementdel’immobilisationsurlapériodeesttransférédanslecompteSubventiond’exploitation(I30)etlemêmemontantestcréditédanslesDotationsauxamortissements(I�9).SiL’IMFnecomptabilisepaslesdonsd’immobilisationsdecettemanière,elledoitinclurelavaleurdecesdonsdanslecadred’unretraitement.
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trésor à long terme pour quelques mois seulement à des fins de gestion des liquidités. Dans ce cas, le classer comme un instrument financier à long terme serait trompeur. Le présent cadre a retenu cette approche plutôt que l’ancienne méthode de classification des placements par maturité.
2.3.3 Comptes de contrepartie des comptes d’actif
La plupart des comptes ont une valeur positive. Dans quelques cas cependant, les principes comptables requièrent la création de comptes dont la valeur est négative. Ces sous-comptes viennent en réduction d’un actif et sont appelés comptes de contrepartie des comptes d’actif. Un exemple de ce type de compte est le compte de Provisions pour créances douteuses (B5), qui a pour effet de réduire la valeur de l’encours brut de crédits du portefeuille dans le bilan.
Le tableau 2.4 fournit une définition pour chaque ligne de poste du bilan (tableau 2.3) de façon à détailler les données qu’il contient.
Tableau �.�. �étail du bilan�.�. �étail du bilan �étail du bilan
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
Actifs
B1 Caisseetdisponibilitésbancaires
Liquiditésencaisse,quasi-liquiditésetautresinstrumentstrèsliquidespeuoupasrémunérés.Peutinclurelessoldesetdépôtsbancairesnonrémunérés.PourlesIMFdotéesd’unstatutdebanque,cecomptepeutcomprendrelesplacementssurlemarchéfinancieroubonsàtrèscourtterme(unjour,unesemaine).
B2 Placementsàdesfinsdetransaction
Toutactiffinancieracquisouencouruprincipalementdanslebutd’uneventeoud’unrachatàcourtterme;c’est-à-direconvertibleenliquiditésdansundélaide�2moisouayantuneéchéancepluslonguemaisutiliséàdesfinslucrativesàcourtterme.Ilpeuts’agirdecertificatsdedépôt,notammentdépôtsrémunérésetbonsdutrésor.Cesactifssontsouventutilisésàdesfinsdegestiondesliquidités.
B3 Encoursnetdecrédits
Encoursbrutdecrédits(B4)moinslesProvisionspourcréancesdouteuses(B5).
B4–B5
B4 Encoursbrutdecrédits
Montanttotalduprincipaldûparlesclientsdansundélaide�2moisautitredescréditsencours.Comprendlescréditsàjour,enretardetrenégociés,maispaslescréditspassésenperte.Touslescréditsenretarddoiventêtreconsidéréscommerelevantducourttermeetdoiventêtreinclusdanscecompte.Necomprendpaslesintérêtsàrecevoir.Sil’IMFoctroiedescréditsàsesemployés,àdesmembresduCAouàd’autrespartiesliées,elledoitlecommuniquer.Silemontantdecescréditsestsignificatif,l’IMFdoitcréerdeuxsous-comptesde(B4)pourséparerlescréditsauxclientsdescréditsauxpartiesliées.
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
B5 Provisionspourcréancesdouteuses
Partdel’Encoursbrutdecréditsprovisionnéeenprévisiondepertesduesauximpayés.Cepostereprésentelavaleurcumuléedesprovisionspourcréancesdouteusesmoinslemontantdescréditspassésenperte.Comptedecontrepartied’actifàexprimerenvaleurnégative.a
B6 Intérêtsàrecevoirsurcréditsduportefeuille
Intérêtsàrecevoirsurl’Encoursbrutdecrédits(B4)moinsleschargesvisantàréduirelesintérêtscomptabilisésd’avanceencasd’incertitudequantaupaiementdecesintérêts(voirC��).
B7 Produitsàrecevoiretautresactifs
Touseffetsàrecevoirmoinslesdotationsauxprovisionspourmontantsirrécouvrables.Incluttouslesproduitsàrecevoirautresqueceuxissusdescréditsauxclients,notammentlesproduitsissusdescréditsauxemployésetlesintérêtsàrecevoirsurdesdettesnonfinancièrestellesquedeshypothèques.
B8 Autresplacements(longterme)
Comprendlesplacementsàéchéancefixeouquel’IMFprévoitdedétenirjusqu’àleurdated’échéance.Cecomptepeutinclurelesobligationsouactionsquel’IMFprévoitdedétenirpendant�2moisouplus,oud’autresactifsfinanciersdisponiblespourlaventeetconsidérésnicommedesprêts,nicommedesproduitsàrecevoirnicommedesPlacementsàdesfinsdetransaction(B2).
B9 Immobilisationsnettes
Coûtouvaleurdetouslesbienscorporelsutilisésparl’IMFmoinsleschargesd’amortissement.
B�0+B��
B10 Immobilisations Coûtouvaleurdetouslesbienscorporelsetaméliorationsdecesbiens,mobilieretéquipementsutilisésparl’IMF(ycompristouslesdonsd’immobilisations).Lecompted’Immobilisationspeutaussiinclured’autresbienscorporelstelsqueleslogiciels.Lesimmobilisationsincorporelles(quinesontpasdesbiensphysiquesmaisreprésententunavantageéconomiquefuturpourl’institution)peuventêtreinclusesicisilesnormescomptableslocalesl’autorisent.b
B11 Amortissements Montanttotaldeschargesd’amortissementrelativesauxImmobilisations(B�0)etdel’amortissementd’autresbienscorporelsquin’ontpasencoreétéabandonnésetsupprimésdubilan.Lesamortissementsreprésententuneréductiondelavaleurdesimmobilisationscorrespondantàladuréedevieutilerestantedesbiens.L’amortissementdesimmobilisationsincorporellespeutêtreinclusicisilesnormescomptableslocalesl’autorisent.Cecomptedecontrepartied’actifestexpriméenvaleurnégative.
B12 Totalactifs Montanttotaldescomptesd’actifmoinslavaleurdescomptesdecontrepartied’actif.
B�+B2+B3+B6+B7+B8+B9
Tableau 2.4. Détail du bilan (continué)2.4. Détail du bilan (continué) Détail du bilan (continué)
a CertainesIMFaugmententlesProvisionspourcréancesdouteuses(B5)enpassantunechargedirectementdanslecomptedeReportànouveau(B26)ouunautrecompte.Parsoucidetransparence,ilestrecommandéquelesIMFpassentcettechargeparlecomptedeDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�3).
b LesIFRSétantstrictessurladéfinitiondesimmobilisationsincorporelles,lesIMFsontencouragéesàpasserenrevuelesprincipesdesIFRSavantdecréerdesimmobilisationsincorporellesdansleursregistres.
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
Dettes
B13 Dépôtsàvue Dépôtsmobilisésauprèsdupublicetdesmembresquel’IMFestengagéeàremboursersurdemande.Incluttouslescomptescourants,compteschèquesoucomptesd’épargneremboursablessurdemande.
B14 DépôtsàtermeCT Dépôtsmobilisésauprèsdupublicetdesmembresquel’IMFestengagéeàrembourseràunedatefixedansundélaide�2moisàcompterdeladatedel’étatfinancier.Comprendlescertificatsdedépôtoudépôtsàterme.Inclutégalementlescomptesd’épargneobligatoiredétenusparl’IMFcommeconditiond’octroidescréditsoudeprestationd’autresservicesencoursoufuturs,commelesdépôtsdegarantie.c
B15 Empruntsàcourtterme
Montantduprincipaldû–dansundélaide�2moisàcompterdeladatedel’état–surtouslesfondsobtenusparempruntouautresaccordscontractuelsd’endettement.Inclutlesprêts,lignesdecrédit,autorisationsdedécouvertayantunsoldeencours,ainsiquelapartdesobligationsàlongtermeduedansundélaide�2mois.
B16 Intérêtsàpayersurdettesfinancières
Intérêtscomptabilisésd’avancesurlesdettesquifinancentlesactivitésfinancières,dont(B�3),(B�4),(B�5),(B�8)et(B�9).N’inclutpaslesempruntsdestinésàfinancerl’achatoul’améliorationdebiensimmobiliersoud’autresimmobilisationstellesquedesvéhicules.Ceux-cisontinclusdans(B�7).
B17 Chargesàpayeretautresdettesàcourtterme
Autresdettesàcourttermeduesdansundélaide�2mois,notammentlestaxesetchargessalariales,lesretenuessursalairesetautreseffetsàpayer.Doitégalementincluretoutepartàcourttermedesproduitsconstatésd’avance.d
B18 DépôtsàtermeLT Dépôtsmobilisésauprèsdupublicetdesmembresquel’IMFestengagéeàrembourseràunedatefixesupérieureà�2moisàcompterdeladatedel’étatfinancier.
B19 Empruntsàlongterme
Montantduprincipaldû–dansundélaisupérieurà�2moisàcompterdeladatedel’état–surtouslesfondsobtenusparempruntouautresaccordscontractuelsd’endettementettouteslesdettessubordonnées.eCecomptenedoitpasinclurelesfinancementsàlongtermeassortisd’aucunedateprécisederemboursement,telsquelesprêtssubventionnésàlongtermedesociétésliéesoud’agencespubliques(voirB20).
Tableau 2.4. Détail du bilan (continué)2.4. Détail du bilan (continué) Détail du bilan (continué)
c LesIMFsontencouragéesàdistinguerlesdépôtsd’épargnevolontairedesdépôtsd’épargneobligatoiredansdessous-comptesde(B�4)àdesfinsd’analyse.
d PourlesIMF,lesproduitsconstatésd’avancesontessentiellementconstituésdesubventionsreçuesquin’ontpasencoreétéutiliséesàunobjetspécifique.Sicesressourcesontcontractuellementuneéchéancedecourtterme(c’est-à-diredoiventêtredépenséesdansles�2mois),alorsellesdoiventêtreinclusesdanslesChargesàpayeretautresdettesàcourtterme(B�7).Siellesdoiventêtredépenséesàunobjetspécifiquedansundélaisupérieurà�2moisousil’échéancen’estpasspécifiée,ellesdoiventêtreinclusesdansAutresdettesàlongterme(B20).
e Sil’IMFestenmesuredeséparerlespartsàcourttermedespartsàlongtermedesdettessubordonnées,lesmontantsrespectifsdoiventêtrecorrectementrépartisentre(B�5)et(B�9).Sinon,touteslesdettessubordonnéesdoiventêtrecomptabiliséesdanslesEmpruntsàlongterme(B�9).
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
B20 Autresdettesàlongterme
Autresdettesàlongtermedontl’échéanceestsupérieureà�2mois,notammentlesproduitsconstatésd’avanceàlongterme,dettesliéesaurégimederetraiteetdettesquinefinancentpasdirectementlesactivitésfinancièresdel’IMF,commeleshypothèquesimmobilièresoud’autresempruntspourl’achatd’immobilisations.Lesfinancementsconcessionnelsàlongtermepourlesquelsaucunedatederemboursementn’estdéfinieouanticipée,maisquinesontpasdessubventions,sontégalementinclusdanscecompte.
B21 Totaldettes Montanttotaldescomptesdedettes. B�3+B�4+B�5+B�6+B�7+B�8+B�9+B20
Fonds propres
B22 Capitalsocial Montantducapitalsocialverséparlesactionnaires(oumembres)aprèsdéductiondesactionsrachetéesoudescapitauxremboursés.
B23 Subventionsenfondspropres
MontanttotaldesSubventions(I28)reçuesetenregistréesentantqueproduits.
B24+B25
B24 Exercicesprécédents MontantcumulédesSubventions(I28)reçuesaucoursdesexercicesprécédents.
B25 Exerciceencours MontantdesSubventions(I28)reçuespendantl’exerciceencours.
B26 Reportànouveau MontanttotalduRésultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)(I27)despériodesprécédentesetdelapériodeencours,déductionfaitedesdividendesversésauxactionnairesouauxmembres.
B27+B28
B27 Exercicesprécédents MontantcumuléduRésultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)(I27)despériodesprécédentes,déductionfaitedesdividendesversésauxactionnairesouauxmembres.
B28 Exerciceencours MontantduRésultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)(I27)delapériodecomptableencours.
B29 Réserves Réservesimposéesparlaloi,lestatutoupardécisionduCA.
B30 Autrespostesdefondspropres
Autrespostesdefondspropres,comprenanttouslesretraitementsetréévaluations.PourlesIMFcontraintesd’utiliserunecomptabilitéd’inflation,cecomptedoitêtreutilisépourcompenserlacharged’inflationnette.LesIMFdoiventfaireapparaîtretoutélémentdececomptedontlemontantestsubstantiel.
B31 Retraitementsdesfondspropres
Retraitementsapportésaubilanpourtenircomptedesressourcessubventionnées,subventionsennatureetdel’inflation.Pourplusd’informationssurleretraitementdesfondspropres,sereporterauchapitre3.
B32 Totalfondspropres Montanttotaldetouslescomptesdefondspropres. B22+B23+B26+B29+B30+B3�
Tableau 2.4. Détail du bilan (continué)2.4. Détail du bilan (continué) Détail du bilan (continué)
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2.4 Tableau des flux de trésorerie
Comme son nom l’indique, le tableau des flux de trésorerie est un état représentant les flux entrants et sortants de liquidités durant une période donnée. Figurant parmi les trois états financiers principaux, le tableau des flux de trésorerie (ou des sources et emplois de fonds) est celui que les IMF sont le moins susceptibles de créer. Un tableau des flux de trésorerie mensuel constitue pourtant un outil précieux de gestion des liquidités. Sans une trésorerie suffisante, les IMF ne sont plus en mesure d’octroyer des prêts, de payer leurs employés et d’honorer leurs dettes.
Le tableau des flux de trésorerie synthétise toutes les transactions et tous les évènements qui produisent une augmentation (sources des fonds) ou une diminution (emplois des fonds) des liquidités. Les augmentations de trésorerie ne sont cependant pas en soi des sources ; les sources sont les évènements qui se traduisent par une augmentation de la trésorerie. De même, les diminutions ne sont pas en soi des emplois ; les emplois sont les évènements qui se traduisent par une diminution de la trésorerie. Par exemple, l’augmentation de l’Encours brut de crédits (B4) n’est pas un emploi de fonds ; l’emploi est l’octroi de crédits aux clients.
Les sources de fonds comprennent des évènements qui peuvent causer les changements suivants :
• Diminution des actifs autres que les liquidités, comme dans le cas de l’encaissement de remboursements de prêts de la part de clients
• Augmentation des dettes, par exemple en cas de mobilisation de dépôts ou d’emprunt• Augmentation du Capital social (B22), en cas de vente d’actions à des investisseurs ou
membres par exemple• Augmentation du report à nouveau par la génération d’un Résultat net (après impôts et
subventions) (I31).
Les emplois de fonds comprennent des évènements qui peuvent causer les changements suivants :
• Augmentation des actifs autres que les liquidités, comme dans le cas de l’octroi de crédits à des clients
• Diminution des dettes, par exemple en cas de remboursement de dépôts ou du principal d’un emprunt
• Diminution du Capital social (B22), en cas de rachat d’actions à des investisseurs ou membres par exemple
• Diminution du report à nouveau par la génération d’une perte nette (après impôts et subventions) ou en cas de paiement de dividendes aux actionnaires.
Le tableau des flux de trésorerie classe les entrées et sortie de liquidités en trois principales catégories :
• Activités d’exploitation : encaissements et paiements liés à la prestation de services financiers, notamment aux services de crédit et d’épargne.
• Activités de gestion d’actifs : encaissements ou dépenses liés à l’achat ou à la vente d’immobilisations ou d’instruments financiers.
• Activités de gestion des ressources : emprunts et remboursements d’emprunts, vente ou rachat de parts, et paiement de dividendes.
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Pour les institutions financières, la distinction entre activités d’exploitation et activités de gestion des ressources peut paraître un peu confuse. Les activités d’exploitation comprennent la plupart des activités qui relèveraient des produits d’exploitation (I21) et des charges d’exploitation (I16) dans le compte de résultat, ou encore l’ensemble de l’activité de crédit qui apparaît dans un rapport sur le portefeuille. Par exemple, mobiliser et rembourser des dépôts est considéré comme une activité d’exploitation parce qu’il s’agit de services financiers, tandis que les emprunts sont considérés comme une activité de financement. Tous les intérêts payés sur les dépôts et les emprunts, cependant, sont inclus dans les activités d’exploitation. Le tableau 2.5 illustre le contenu de chaque catégorie.
Plusieurs comptes du tableau des flux de trésorerie sont identiques à ceux du compte de résultat, en particulier si l’IMF utilise la comptabilité de caisse. Par exemple, les Produits, frais et commissions tirés du portefeuille de crédits (C1) sont identiques aux Produits financiers du portefeuille de crédits (I2) si l’IMF utilise la comptabilité de caisse. Si l’IMF comptabilise les intérêts d’avance, ces deux comptes peuvent être différents.
Tableau �.�. Classi��cation des entrées et sorties de trésorerie�.�. Classi��cation des entrées et sorties de trésorerie Classi��cation des entrées et sorties de trésorerie
Classification Entrées de trésorerie Sorties de trésorerie
Activitésd’exploitation • Remboursementsduprincipal• Intérêtsetcommissionstirésde
l’Encoursbrutdecrédits(B4)etdesplacements
• Autresproduitstirésdelaprestationdeservicesfinanciers
• Fondsissusdelamobilisationdel’épargne
• Décaissementsdecrédits• Investissementsdansplacementsà
desfinsdetransaction• Paiementdesintérêtset
commissions• Rémunérationdupersonnel
oupaiementdeschargesadministratives(I�8)
• Paiementdesimpôts• Fondsremboursésauxépargnants
Activitésdegestiond’actifs
• Produitdelavented’unplacement• Produitdelavente
d’Immobilisations(B�0)
• Achatd’Autresplacements(B8)• Achatd’Immobilisations(B�0)
Activitésdegestiondesressources
• Fondsissusdesemprunts• AugmentationduCapitalsocial
(B22)parlaventedeparts
• Remboursementsduprincipaldesemprunts
• RachatdepartsduCapitalsocial(B22)• Versementdedividendes
Un tableau des flux de trésorerie peut être construit suivant la méthode directe, qui consiste à faire apparaître toutes les transactions entraînant des entrées et sorties de trésorerie du compte Caisse et disponibilités bancaires (lignes C1-C26 du tableau 2.6). Il peut aussi être créé selon la méthode indirecte, qui consiste à déduire les mouvements de trésorerie à partir des variations de comptes spécifiques du compte de résultat et du bilan (lignes C27-C50 du tableau 2.6). Les deux méthodes sont présentées dans les sections suivantes. L’encadré 2.3 explique les différences existant entre les deux.
2.4.1 Tableau des flux de trésorerie direct
La méthode directe de création du tableau des flux de trésorerie est la plus intuitive des deux. Elle consiste à reconstruire le compte de résultat à partir des mouvements de trésorerie et en prenant en compte d’autres évènements hors compte de résultat à l’origine d’une entrée ou sortie de trésorerie.
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Le tableau des flux de trésorerie direct de l’exemple 2.6 (lignes C1-C26) a plusieurs comptes identiques à ceux du tableau des flux de trésorerie de l’exemple 2.8 (lignes C27-C50). Les références croisées indiquent quels sont les comptes communs aux deux types de tableaux.
Tableau �.�. E�emple de tableau des ��u� de trésorerie direct�.�. E�emple de tableau des ��u� de trésorerie directE�emple de tableau des ��u� de trésorerie direct
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Du 1/1/2004
au 31/12/ 2004Du 1/1/2003
au 31/12/2003
Flux de trésorerie d’exploitation
C1 I2a Produits,fraisetcommissionstirésduportefeuilledecrédits
�6403668 8847498
C2 I5 a Intérêtsperçussurlesplacements �597830 �003556
C3 I6 a Autresproduitsd’exploitationperçus 325400 2�5680
C4 C31 Montantdescréditsremboursés �37620072 �07900427
C5 I8 a (Chargesfinancièresverséessurdettesfinancières) (9397�9) (8�0692)
C6 I11 a (Autreschargesfinancièresversées) (248000) (55328)
C7 I16 a (Chargesd’exploitationversées) (�3522473) (7426274)
C8 I26 a (Impôtsversés) (7608�6) (732306)
C9 C32, P2 (Montantdescréditsdécaissés) (�59603437) (�2�456864)
C10 C33 (Achat)/Ventenet(te)desplacementsàdesfinsdetransaction
�6484658 340630�
C11 C34 Dépôts/(Retraits)desclients 23930�0 �030868
C12 Variationsdetrésorerieliéesauxautresactifsetdettesd’exploitation
(��00000) (�0�0308)
C13 C37 Flux de trésorerie net d’exploitation (1 349 808) (9 087 441)
Flux de trésorerie liés à la gestion d’actifs
C14 C38 (Achat)/Ventenet(te)d’autresplacements — 334580
C15 C39 (Achat)/Ventenet(te)d’immobilisations (2892769) (747282)
C16 C40 Flux de trésorerie net lié à la gestion d’actifs (2 892 769) (412 702)
Encadré �.�. Compte de résultat et tableau des ��u� de trésorerie
Lesprincipalesdifférencesentrelecomptederésultatetletableaudesfluxdetrésoreriesontlessuivantes:
• Letableaudesfluxdetrésorerieexclutouélimineleseffetsdeschargescalculées(commeladotationauxamortissementsouauxprovisionspourcréancesdouteuses)
• Letableaudesfluxdetrésorerieinclutdestransactionsetévènementsquinesontnidesproduitsnidescharges,maisdesaugmentationsoudiminutionsd’actifsoudedettes(décaissementsdecréditsouachatd’immobilisationsparexemple).
Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,beaucoupdescomptesdeproduitsetdechargesducomptederésultataurontlamêmevaleurquelessourcesetemploisdefondsd’exploitationdutableaudesfluxdetrésorerie.Sil’IMFutiliselacomptabilitéd’engagement,beaucoupdescomptesdeproduitsetdechargesserontlégèrementsupérieursouinférieursauxcomptesdutableaudesfluxdetrésoreriecarl’institutioncomptabiliselesproduitsetchargesavantqu’ilsnesoienteffectivementreçusoupayés.
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Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Du 1/1/2004
au 31/12/ 2004Du 1/1/2003
au 31/12/2003
Flux de trésorerie liés à la gestion des ressources
C17 C41 Fondsreçus/(remboursés)desempruntsàcourtetlongterme
�36524� 65335�8
C18 C42 Emission/(rachat)departssociales 2000000 �000000
C19 C43 (Dividendesdistribués) (500000) --
C20 I28, C44, B25
Subventionsenfondspropres 4582000 3442986
C21 C45 Flux de trésorerie net lié à la gestion des ressources 7 447 241 10 976 504
C22 I22, C46 Variationsdetrésoreriehorsexploitation (�403�43) (�838992)
C23 C47 Variation nette de trésorerie du compte caisse et disponibilités bancaires
1 801 521 (362 632)
C24 C48 Caisse et disponibilités bancaires en début de période
1 146 142 900 000
C25 C49 Gains/(Pertes)dechangesurlesliquidités 3�3532 609774
C26 C50 Caisse et disponibilités bancaires en fin de période
3 261 195 1 146 142
a PourlesIMFquiutilisentlacomptabilitédecaisse,cescomptesaurontlamêmevaleurqueceuxréférencésdansladeuxièmecolonne.PourlesIMFutilisantlacomptabilitéd’engagement,cesvaleursneserontpaslesmêmes.Dansl’exempleci-dessus,l’IMFutiliselacomptabilitéd’engagementpourlesproduitsfinanciers,leschargesfinancièresetleschargesd’exploitationdesorteque(C�),(C5)et(C7)ontdesvaleursdifférentesdecellesdespostescorrespondantsducomptederésultat.
Le tableau 2.7 fournit une définition pour chaque ligne du tableau des flux de trésorerie direct (tableau 2.6) de façon à détailler les données qu’elle contient.
Tableau �.�. �étail du tableau des ��u� de trésorerie direct�.�. �étail du tableau des ��u� de trésorerie direct �étail du tableau des ��u� de trésorerie direct
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
Flux de trésorerie d’exploitation
C1 Produits,fraisetcommissionstirésduportefeuilledecrédits
Montanttotaldesproduitsfinanciersissusdel’Encoursbrutdecrédits(B4)ayantfaitl’objetd’entréesdetrésorerie.Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseralemêmequelesProduitsfinanciersduportefeuilledecrédits(I2).N’inclutpaslesfraisdécritsdanslesAutresproduitsd’exploitation(I6).
C2 Intérêtsperçussurlesplacements
MontanttotaldesproduitsfinanciersissusdesPlacementsàdesfinsdetransaction(B2)etdesAutresplacements(B8)ayantfaitl’objetd’entréesdetrésorerie.Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseralemêmequelesProduitsfinanciersdesplacements(I5).
Tableau 2.6. Exemple de tableau des flux de trésorerie direct (continué)
�8
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
C3 Autresproduitsd’exploitationperçus
Montanttotaldesproduitsd’exploitationissusdelaprestationdesservicesfinanciersayantfaitl’objetd’entréesdetrésorerie.Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseraidentiqueauxAutresproduitsd’exploitation(I6).
C4 Montantdescréditsremboursés
Montanttotaldesremboursementsdeprincipalversésparlesclientsdel’IMFennumérairependantlapériode.Inclutlesremboursementsdescréditsencours(àjouretenretard)maisaussilesrecouvrementsdecréditspassésenperte.
C5 (Chargesfinancièresverséessurdettesfinancières)
Montanttotaldeschargesd’intérêtetfraisversésennumérairesurlesdépôtsetlesemprunts.Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseraidentiqueauxChargesfinancièressurdettesfinancières(I8).
C6 (Autreschargesfinancièresversées)
Montanttotaldesautreschargesfinancièrespayéesennuméraire.LaplupartdesautreschargesfinancièresdesIMFsontdeschargescalculées(chargesd’inflationparexemple)etnesontdoncpasinclusesdanscecompte.
C7 (Chargesd’exploitationversées)
Montanttotaldeschargesdepersonneletadministrativesliéesàlaprestationdeservicesfinanciers,payéesennuméraire.N’inclutpasleschargescalculéescommelesamortissements.Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseraidentiqueàlasommedesChargesdepersonnel(I�7)etdesChargesadministratives(I20).
C8 (Impôtsversés) Montanttotaldesimpôtsversésennuméraire.Inclutlesimpôtspayéssurlerésultatnetoutouteautremesuredubénéfice.Lestaxesliéesàl’emploiouauxacquisitions,commelaTVA,sontinclusesdanslesChargesd’exploitation(I�6).Sil’IMFutiliselacomptabilitédecaisse,ceposteseraidentiqueauxImpôts(I26).
C9 (Montantdescréditsdécaissés)
Montanttotaldescréditsdécaissésennumérairependantlapériode.Cecompteestlemêmeque(P2).
C10 (Achat)/Ventenet(te)desplacementsàdesfinsdetransaction
Montantversépourl’achatdePlacementsàdesfinsdetransaction(B2)(aprèsdéductiondesproduitsdelavente).Silesacquisitionsexcèdentlesventes,cemontantseranégatif.Lesacquisitionspeuventconcernerdescertificatsdedépôt,notammentdesdépôtsrémunérés,etdesbonsduTrésor.Commeilssonthabituellementutilisésdanslagestiondesliquidités,ilssontconsidéréscommerelevantdelatrésoreried’exploitation.CecomptedoitêtreidentiqueàlavariationdesPlacementsàdesfinsdetransaction(B2)(B20–B2�)
C11 Dépôts/(Retraits)desclients
Dépôtsouretraitseffectuésennuméraireparlesclientsdel’IMFentantqueDépôtsàvue(B�3),DépôtsàtermeCT(B�4),ouDépôtsàtermeLT(B�8)détenusparl’institution,calculéssuivantlaformule(B�3�–B�30)+(B�4�+B�40)+(B�8�–B�80).
Tableau 2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué) Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)
��
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
C12 Variationsdetrésorerieliéesauxautresactifsetdettesd’exploitation
Touteentréeousortiedetrésorerieayantpoureffetd’augmenterlesProduitsàrecevoiretautresactifs(B7)oulesChargesàpayeretautresdettesàcourtterme(B�7)etlesAutresdettesàlongterme(B20).Parexemple,décaissementsouremboursementsd’avanceoudecréditsauxemployésetversementsdepensions.Cecomptenecomprendpaslespaiementsdeservicesquiaugmententlesactifs–telsqueloyerouassurancesprépayés–inclusdanslesChargesd’exploitationversées(C7).
C13 Fluxdetrésorerienetd’exploitation
Sommedetouteslesvariationsdetrésorerieliéesauxprincipalesactivitésgénératricesderevenusdel’institutionetd’autresactivitésquinesontliéesniàlagestiond’actifs,niàlagestiondesressources.
C�+C2+C3+C4+C5+C6+C7+C8+C9+C�0+C��+C�2
Flux de trésorerie liés à la gestion d’actifs
C14 (Achat)/Ventenet(te)d’autresplacements
Montantennuméraireversépourl’achat(déductionfaitedumontantdelavente)desAutresplacements(B8).Silesachatsexcèdentlesventes,cemontantseranégatif.Peutinclurelesobligationsouactionsquel’institutioncomptedétenirplusd’unan.CemontantdoitêtreidentiqueàlavariationdesAutresplacements(B8)(B80–B8�).
C15 (Achat)/Ventenet(te)d’immobilisations
Montantennuméraireversépourl’achatd’immobilisations,bâtimentsetéquipements,déductionfaitedumontantdelaventedecesmêmesbiens.CemontantdoitêtreidentiqueàlavariationdesImmobilisations(B�0)(B�00–B�0�).
C16 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiond’actifs
Sommedesfluxdetrésorerieliésàl’acquisitionetàlacessiond’actifsàlongtermeetd’autresplacementsnoncomprisdanslesliquidités.
C�4+C�5
Flux de trésorerie liés à la gestion des ressources
C17 Fondsreçus/(remboursés)desempruntsàcourtetlongterme
Entrées/sortiesdetrésorerieliéesauxempruntsouàl’émissiond’effets.CemontantdoitêtreidentiqueàlavariationdesEmpruntsàcourtterme(B�5)etdesEmpruntsàlongterme(B�9):[(B�5�–B�50)+(B�9�–B�90)].
C18 Emission/(rachat)departssociales
Entrées/sortiesdetrésorerieliéesàl’émission(ouaurachat)departsouautresinstrumentsdefondspropres.
C19 (Dividendesdistribués) Montantdesdividendesdistribuésennuméraireauxactionnairesouauxmembres.CesdistributionsdoiventêtreeffectuéesàpartirduReportànouveau(B26).
C20 Subventionsenfondspropres
Montantdessubventionsreçuesennumérairedurantlapériodeencours.
C21 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiondesressources
Sommedesfluxdetrésorerieissusdesactivitésquisetraduisentpardeschangementsdevolumeetdecompositiondesdettesfinancièresetdesfondspropresdel’institution.
C�7+C�8+C�9+C20
Tableau 2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué) Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)
�0
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
C22 Variationsdetrésoreriehorsexploitation
Sommedesentréesetsortiesdetrésorerieliéesauxactivitéshorsexploitation.
C23 Variationnettedetrésorerieducomptecaisseetdisponibilitésbancaires
Sommedesentréesetsortiesdetrésorerieliéesàl’exploitation,àlagestiond’actifs,àlagestiondesressourcesetauxactivitéshorsexploitation.
C�3+C�6+C2�+C22
C24 Caisseetdisponibilitésbancairesendébutdepériode
Avoirsencaisse,disponibilitésbancairesetautresinstrumentstrèsliquidespeuoupasrémunérésaudébutdelapériode.CemontantestidentiqueàceluiducompteCaisseetdisponibilitésbancaires(B�)àlafindelapériodeprécédente.
C25 Gains/(Pertes)dechangesurlesliquidités
Gainsetpertesnonréaliséssurlesdisponibilitésendevisesissusdesvariationsdestauxdechange.
C26 Caisseetdisponibilitésbancairesenfindepériode
Avoirsencaisse,disponibilitésbancairesetautresinstrumentstrèsliquidespeuoupasrémunérésàlafindelapériode.CemontantestidentiqueàceluiducompteCaisseetdisponibilitésbancaires(B�)àlafindelapériodeencours.
C23+C24+C25
2.4.2 Tableau des flux de trésorerie indirect
La méthode indirecte est déductive. A partir du Résultat net (après impôts et avant subventions) (I27), elle consiste à ajouter toutes les autres sources de fonds (telles que les remboursements de crédits) et à soustraire tous les autres emplois (tels que les décaissements de crédits) qui peuvent être déduits des variations des comptes du bilan.
L’un des aspects délicats du tableau des flux de trésorerie déductif est le traitement des charges dites calculées, telles que la Dotation nette aux provisions pour créances douteuses (I13)5 et la Dotation aux amortissements (I19). Il s’agit de charges qui apparaissent sur le compte de résultat mais qui ne résultent d’aucun évènement de trésorerie ; du fait qu’aucun flux de trésorerie ne sort de l’IMF ni ne rentre dans l’IMF, le montant de ces charges doit faire l’objet d’un rajout dans le tableau des flux de trésorerie. Le tableau 2.8 fournit un exemple de tableau des flux de trésorerie indirect.
5. LaDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteusescomprendàlafoisun«évènementdetrésorerie»,àsavoirlesrecouvrementsdecréditspassésenperte,etun«évènementhorstrésorerie»qu’estlaprovisionpourperte.Cependant,lesRecouvrementsdecréditspassésenpertesontdéjàinclusdansletableaudesfluxdetrésorerieindirectdansleposteMontantdescréditsremboursés.C’estpourquoilatotalitédelaDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteusesestintégrée.
Tableau 2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)2.7. Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué) Détail du tableau des flux de trésorerie direct (continué)
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.�. E�emple de tableau des ��u� de trésorerie indirect�.�. E�emple de tableau des ��u� de trésorerie indirectE�emple de tableau des ��u� de trésorerie indirect
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Du 1/1/2004 au
31/12/ 2004Du 1/1/2003 au
31/12/2003
Flux de trésorerie d’exploitation
C27 I25a Résultatnet(avantimpôtsetsubventions) 2�76965 2872482
C28 I19 Dotationauxamortissements �597669 3�7057
C29 I13 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
439972 297368
C30 I26, C8 (Impôtsversés) (7608�6) (732306)
C31 C4 Montantdescréditsremboursés �37620072 �0776592�
C32 C9, P2 (Montantdescréditsdécaissés) (�59603437) (�2�456864)
C33 C10 (Achat)/Ventenet(te)desplacementsàdesfinsdetransaction
�6484658 340630�
C34 C11 Dépôts/(Retraits)desclients 23930�0 �030868
C35 (Augmentation)/Diminutiondesproduitsàrecevoiretautresactifs
(�250000) (�46530�)
C36 Augmentation/(Diminution)deschargesàpayeretautresdettes
(447900) (��22967)
C37 C13 Fluxdetrésorerienetd’exploitation (1 349 808) (9 087 441)
Flux de trésorerie liés à la gestion d’actifs
C38 C14 (Achat)/Ventenet(te)d’autresplacements — 334580
C39 C15 (Achat)/Ventenet(te)d’immobilisations (2892769) (747282)
C40 C16 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiond’actifs (2 892 769) (412 702)
Flux de trésorerie liés à la gestion des ressources
C41 C17 Fondsreçus/(remboursés)desempruntsàcourtetlongterme
�36524� 65335�8
C42 C18 Emission/(rachat)departssociales 2000000 �000000
C43 C19 (Dividendesdistribués) (500000) —
C44 C20, I28a, B25
Subventionsenfondspropres 4582000 3442986
C45 C21 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiondesressources
7 447 241 10 976 504
C46 I22a, C22 Variationsdetrésoreriehorsexploitation (1 403 143) (1 838 992)
C47 C23 Variationnettedetrésorerieducomptecaisseetdisponibilitésbancaires
1 801 521 (362 632)
C48 C24 Caisseetdisponibilitésbancairesendébutdepériode
1 146 142 900 000
C49 C25 Gains/(Pertes)dechangesurlesliquidités 3�3532 608774
C50 C26, B1 Caisseetdisponibilitésbancairesenfindepériode 3 261 195 1 146 142
a PourlesIMFquiutilisentlacomptabilitédecaisse,cescomptesaurontlamêmevaleurqueceuxréférencésdansladeuxièmecolonne.PourlesIMFutilisantlacomptabilitéd’engagement,cesvaleursneserontpaslesmêmes.
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Le tableau 2.9 fournit une définition pour chaque ligne du tableau des flux de trésorerie indirect (tableau 2.8) de façon à détailler les données qu’elle contient. Plusieurs des comptes utilisés dans le tableau des flux de trésorerie indirect sont les mêmes que ceux du tableau des flux de trésorerie direct, dont les définitions sont fournies dans le tableau 2.7. Comme indiqué ci-dessous, le tableau des flux de trésorerie comprend de nombreux liens avec le compte de résultat et le bilan et a en commun certains comptes avec ces deux états financiers.
Tableau �.9. �étail du tableau des ��u� de trésorerie indirect
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
Flux de trésorerie d’exploitation
C27 Résultatnet(avantimpôtsetsubventions)
IdentiqueàRésultatnet(avantimpôtsetsubventions)(I25)
C28 Dotationsauxamortissements
IdentiqueàDotationsauxamortissementspourlapériode(I�9).Cettechargecalculéecorrespondàladiminutionthéoriquedelavaleurd’uneimmobilisation.
C29 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
IdentiqueàDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�3)
C30 (Impôtsversés) IdentiqueàImpôtsversés(C8)
C31 Montantdescréditsremboursés
IdentiqueàMontantdescréditsremboursés(C4)
C32 (Montantdescréditsdécaissés)
IdentiqueàMontantdescréditsdécaissés(C9)
C33 (Augmentation)/Diminutiondesplacementsàdesfinsdetransaction
Identiqueà(Achat)/Ventenet(te)desplacementsàdesfinsdetransaction(C�0)
C34 Augmentation/(Diminution)desdépôts
IdentiqueàDépôts/(Retraits)desclients(C��)
C35 (Augmentation)/Diminutiondesproduitsàrecevoiretautresactifs
VariationdelasommedesIntérêtsàrecevoir(B6)etdesProduitsàrecevoiretautresactifs(B7)delapériodeprécédente,calculéedelamanièresuivante:(B60–B6�)+(B70–B7�)
C36 Augmentation/(Diminution)deschargesàpayeretautresdettes
VariationdelasommedesIntérêtsàpayersurdettesfinancières(B�6),desChargesàpayeretautresdettesàcourtterme(B�7)etdesAutresdettesàlongterme(B20)delapériodeprécédente,calculéedelamanièresuivante:(B�6�–B�60)+(B�7�–B�70)+(B20�–B200).
C37 Fluxdetrésorerienetd’exploitation
IdentiqueàFluxdetrésorerienetd’exploitation(C�3) C27+C28+C29+C30+C3�+C32+C33+C34+C35+C36
Flux de trésorerie liés à la gestion d’actifs
C38 (Augmentation)/Diminutiondesautresplacements
Identiqueà(Achat)/Ventenet(te)d’autresplacements(C�4)
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
C39 (Augmentation)/Diminutiondelavaleurcomptabledesimmobilisations
Identiqueà(Achat)/Ventenet(te)d’immobilisations(C�5)
C40 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiond’actifs
IdentiqueàFluxdetrésorerienetliéàlagestiond’actifs(C�6)
C38+C39
C41 Augmentation/(Diminution)desempruntsàcourtetlongterme
IdentiqueàFondsreçus/(remboursés)desempruntsàcourtetlongterme(C�7)
C42 Augmentation/(Diminution)ducapitalsocial
IdentiqueàEmission/(rachat)departssociales(C�8)
C43 (Dividendesdistribués) IdentiqueàDividendesdistribués(C�9)
C44 Subventionsenfondspropres
IdentiqueàSubventionsenfondspropres(C20)
C45 Fluxdetrésorerienetliéàlagestiondesressources
IdentiqueàFluxdetrésorerienetliéàlagestiondesressources(C2�)
C4�+C42+C43+C44
C46 Variationsdetrésoreriehorsexploitation
IdentiqueàVariationsdetrésoreriehorsexploitation(C22)
C47 Variationnettedetrésorerieducomptecaisseetdisponibilitésbancaires
Sommedesfluxdetrésorerieliésàl’exploitation,àlagestiond’actifs,àlagestiondesressourcesetauxactivitéshorsexploitation
C37+C40+C44+C46
C48 Caisseetdisponibilitésbancairesendébutdepériode
Avoirsencaisse,disponibilitésbancairesetautresinstrumentstrèsliquidespeuoupasrémunérésaudébutdelapériode.CemontantestidentiqueàceluiducompteCaisseetdisponibilitésbancaires(B�)àlafindelapériodeprécédente.
C49 Gains/(Pertes)dechangesurlesliquidités
Gainsetpertesnonréaliséssurlesdisponibilitésendevisesissusdesvariationsdestauxdechange
C50 Caisseetdisponibilitésbancairesenfindepériode
Avoirsencaisse,disponibilitésbancairesetautresinstrumentstrèsliquidespeuoupasrémunérésàlafindelapériode.CemontantestidentiqueàceluiducompteCaisseetdisponibilitésbancaires(B�)àlafindelapériodeencours.
C47+C48+C49
2.5 Rapport sur le portefeuille et rapport sur l’activité
Le rapport sur le portefeuille et le rapport sur l’activité lient les informations du portefeuille de crédits aux trois états financiers précédemment présentés – le compte de résultat, le bilan et le tableau des flux de trésorerie. L’objectif du rapport sur le portefeuille est de présenter en détail l’activité de crédit de l’IMF, de renseigner sur la qualité du portefeuille de crédits et de détailler la façon dont l’institution provisionne ses pertes potentielles. Contrairement aux précédents états, le format de ce rapport varie d’une IMF à l’autre. Le contenu doit cependant être cohérent et comprendre les informations suivantes :
• Données sur l’activité du portefeuille• Variations des provisions pour créances douteuses• Balance âgée du portefeuille de crédits
Tableau 2.9. Détail du tableau des flux de trésorerie indirect (continué)
��
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Les informations sur les variations de la dotation aux provisions pour créances douteuses et sur la balance âgée du portefeuille de crédits sont liées à l’évaluation réalisée par l’IMF du risque d’impayés associé à son portefeuille de crédits. Comme mentionné dans la section 2.3.2, les Provisions pour créances douteuses (B5) sont un compte de contrepartie d’actif qui a pour effet de réduire la valeur de l’Encours brut de crédits du portefeuille (B4). Le montant des provisions est déterminé en établissant préalablement une balance âgée du portefeuille.
Toutes les IMF doivent définir une politique de calcul de provisions et d’abandon de créances. La méthode généralement acceptée pour évaluer le risque d’impayés d’une IMF est fondée sur le délai de remboursement du principal des prêts. L’hypothèse sous-jacente consiste à estimer que plus le remboursement d’un crédit est en retard, plus le risque associé au solde restant dû de ce crédit est élevé. Le solde restant dû des crédits en retard constitue le portefeuille à risque. Il est important de comprendre la différence entre les notions d’impayés ou d’arriérés et la notion de portefeuille à risque. Les arriérés correspondent à la somme des remboursements non honorés à l’échéance, tandis que le portefeuille à risque prend en compte le montant total du capital restant dû des prêts dont au moins un remboursement est en retard – autrement dit un montant bien plus élevé.
Tableau �.1�. E�emple de rapport sur le porte�euille�.1�. E�emple de rapport sur le porte�euilleE�emple de rapport sur le porte�euille
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte
Du 1/1/2004 au 31/12/2004
Du 1/1/2003 au 31/12/2003
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
Activité du portefeuille
P1, P2 C9, C32 Créditsdécaissés 32�48 �59603437 26990 �2�456864
P3, P4 B4 Encoursdecrédits �4587 55609309 ���83 3470�96�
Variations des provisions pour créances douteuses
P5 B5Provisionspourcréancesdouteuses,débutdepériode
�230473
P5 B5 Provisionspourcréancesdouteuses,findepériode
�270673
P6, P7 Abandonsdecréances �47 448954 0 0
P8 I14 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
489�54 297368
P9, P10
Créditsenrecouvrementourecouvrés
�4 49�82 53 �34506
Balance âgée du portefeuille
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
Taux de provision
(%)a
Montant des
provisions
P11, P12 Portefeuillesain 8729 5��55003 0
��
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Ref. Réf. croisées Intitulé du compte
Du 1/1/2004 au 31/12/2004
Du 1/1/2003 au 31/12/2003
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
P13, P14
Portefeuilleàrisque�à30jours
2��0 2224372 �0 222437
Portefeuilleàrisque3�à60jours
2022 ���2�86 25 278047
Portefeuilleàrisque6�à90jours
927 556093 50 278047
Portefeuilleàrisque9�à�80jours
556 �66828 75 �25�2�
PortefeuilleàrisquePlusde�80jours
204 24468� �00 24468�
P15, P16
Créditsrenégociés�–30jours
28 55609 50 27805
Créditsrenégociés>30jours
�� 94536 �00 94536
P3, P4 B4 Encoursdecrédits �4587 55609309 �270673
a Lescatégoriesd’anciennetéettauxdeprovisiondecetableausontindiquésàtitred’exempleetneconstituentpasdesrecommandations.LesIMFdoiventfixerleurstauxenfonctiondeleursbesoinsetdeleurstauxdepertehistoriques,ainsiquedesréglementationslocaleslecaséchéant.
L’IMF crée une balance âgée du portefeuille en répartissant les crédits par catégorie en fonction de l’« ancienneté » des retards, autrement dit du nombre de jours écoulés depuis la date de la première échéance non acquittée. Chacune de ces catégories est associée à un taux de provisionnement, qui reflète la probabilité de perte définitive.
Le montant du portefeuille à risque pour chaque « classe d’ancienneté » est ensuite multiplié par le taux de provisionnement approprié. La somme de ces calculs constitue le montant que l’IMF doit provisionner. Si le montant des provisions pour créances douteuses existant est inférieur aux besoins, l’IMF doit l’augmenter, habituellement chaque mois ou chaque trimestre, par le biais d’une dotation aux provisions (P8).
Les IMF doivent aussi se doter d’une politique d’abandon de créances. L’encours brut de crédits ainsi que les provisions pour créances douteuses sont tous deux réduits du montant de l’abandon de créances, ce qui réduit le montant total des actifs de l’IMF. Cette action est la traduction financière de la conviction de la direction selon laquelle la probabilité de remboursement des crédits est très faible. Bien sûr, l’IMF doit poursuivre ses efforts de recouvrement jusqu’à ce que tous les recours aient échoué. Si l’abandon de créances excède le montant des provisions pour créances douteuses, l’IMF doit d’abord augmenter ces provisions par le biais d’une dotation aux provisions pour créances douteuses (I13) avant de réduire l’encours brut de crédits et les provisions. Le tableau 2.10 donne un exemple de rapport sur le portefeuille.
Le tableau 2.11 fournit une définition pour chaque ligne du rapport sur le portefeuille (tableau 2.10) de façon à détailler les données qu’elle contient.
Tableau 2.10. Exemple de rapport sur le portefeuille (continué)2.10. Exemple de rapport sur le portefeuille (continué)Exemple de rapport sur le portefeuille (continué)
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.11. �étail du rapport sur le porte�euille�.11. �étail du rapport sur le porte�euille �étail du rapport sur le porte�euille
Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
P1 Nombredecréditsdécaissés
Nombretotaldescréditsdécaissésdurantlapériode.PourlesIMFutilisantuneméthodologiedecréditdegroupe,lenombredecréditsdoitfaireréférenceaunombred’individusrecevantunprêtentantquemembred’ungroupeoudanslecadred’uncréditcollectif.Silamêmepersonnereçoitplusieursprêtsaucoursdelapériode,tousdoiventêtrecomptabilisés.
P2 Montantdescréditsdécaissés
IdentiqueauMontantdescréditsdécaissés(C9)
P3 Nombredecréditsencours Nombredecréditsdel’Encoursbrutdecrédits(B4)duportefeuille.PourlesIMFutilisantuneméthodologiedecréditdegroupe,lenombredecréditsdoitfaireréférenceaunombred’individusrecevantunprêtentantquemembred’ungroupeoudanslecadred’uncréditcollectif.
P��+P�3+P�5
P4 Montantdel’encoursdecrédits
Identiqueàl’Encoursbrutdecrédits(B4) P�2+P�4+P�6
P5 Provisionspourcréancesdouteuses
IdentiqueauxProvisionspourcréancesdouteuses(B5)
P6 Nombredecréditspassésenperte
Nombredecréditsenregistréscommeirrécouvrablespourdesraisonscomptables
P7 Montantdescréditspassésenperte(abandondecréances)
Montanttotaldescréditsenregistréscommeirrécouvrablespourdesraisonscomptables.L’abandondecréancesestuneprocédurecomptablequiconsisteàdéduirelesolderestantdûdescréditspassésenpertedel’Encoursbrutdecrédits(B4)etdesProvisionspourcréancesdouteuses(B5).Ainsi,l’abandondecréancesn’affectepasl’Encoursnetdecrédits(B3),nileTotaldesactifs(B�2),niaucunautrecomptedefondspropres.SilesProvisionspourcréancesdouteusesnesontpassuffisantespourcouvrirlemontantpasséenperte,l’excédentseratraduitendotationauxprovisions.
P8 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
IdentiqueàlaDotationauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�4).CemontantestcalculéensoustrayantlemontantdesprovisionspourcréancesdouteusesdedébutdepériodedumontantdesprovisionsrequisetenajoutantleMontantdescréditspassésenperte(P7).
P5–P5+P7
P9 Nombredecréditsenrecouvrementourecouvrés
Nombredecréditspréalablementpassésenperteayantétérecouvrés.Cenombreinclutlescréditsremboursésentotalitéetlescréditspourlesquelslerecouvrementaétépartieldurantl’exerciceécoulé.
��
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Ref. Intitulé du compte Définition Calcul
P10 Recouvrementsdecréditspassésenperte
Montanttotalduprincipalrecouvrédescréditspréalablementpassésenperte.Cemontantinclutlescréditspartiellementrecouvrésetlescréditsremboursésentotalité.CesmontantssontcomptabilisésdanslecompteRecouvrementsdecréditspassésenperte(I�5).
P11 Nombredecréditsduportefeuillesain
Nombredeprêtsencoursdontaucunremboursementn’estenretarddeplusd’unjour.Cenombren’inclutpaslesprêtsrenégociés.
P12 Montantduportefeuillesain Montantdel’encoursdescréditssansretardderemboursement.Necomprendpaslesintérêtscomptabilisésd’avancesurlescrédits.
P13 NombredecréditsduportefeuilleàrisqueàplusdeXXjours
Nombredeprêtsencoursdontunouplusieursremboursementsduprincipalaccuse(nt)unretarddeplusdeXXjours.Necomprendpaslescréditsrenégociés.
P14 MontantduportefeuilleàrisqueàplusdeXXjours
Montantdel’encoursdescréditsdontunouplusieursremboursementsduprincipalaccuse(nt)unretarddeplusdeXXjours.Cemontantcomprendlatotalitédusolderestantdû,remboursementsenretardetremboursementsfuturs,maispaslesintérêtscomptabilisésd’avance.Neprendpasencomptelescréditsrenégociés.Leportefeuilleàrisqueesthabituellementrépartiparcatégorie,enfonctiondunombredejoursécoulésdepuisladatedelapremièreéchéancenonacquittée.
P15 Nombredecréditsrenégociés
Nombredecréditsencoursayantfaitl’objetsoitd’unerestructurationpourmodifierlesconditionsetlecalendrierderemboursementinitiaux,soitd’unrefinancementparledécaissementdeprêtssuivantspourremplacerousolderleprêtinitial.
P16 Montantdescréditsrenégociés
Montantduprincipalrestantdûdescréditsayantfaitl’objetsoitd’unerestructurationpourmodifierlesconditionsetlecalendrierderemboursementinitiaux,soitd’unrefinancementparledécaissementdeprêtssuivantspourremplacerousolderleprêtinitial.
2.6 Rapport sur les données non financières
Outre les informations présentées dans les précédents rapports, d’importantes données opérationnelles et macroéconomiques doivent être collectées pour calculer les ratios financiers clés de ce cadre. Ce cadre visant à fournir des outils capables de restituer un tableau complet de la situation financière de l’IMF, le rapport sur les données non financières comprend des informations sur les produits et les clients de l’institution, ainsi que des données sur les ressources utilisées pour servir la clientèle. Le tableau 2.1.2 fournit un exemple de rapport sur les données non financières. Les dirigeants d’IMF pourront élargir ce rapport en y ajoutant d’autres informations utiles pour eux.
Tableau 2.11. Détail du rapport sur le portefeuille (continué)2.11. Détail du rapport sur le portefeuille (continué) Détail du rapport sur le portefeuille (continué)
�8
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.1�.�.1�. E�emple de rapport sur les données non ��nancières
Intitulé du compte Au 31/12/ 2004 Au 31/12/2003
Données opérationnelles
N1 Nombredeclientsactifs �4658 ��458
N2 Nombredenouveauxclientsdurantlapériode 7584 7589
N3 Nombred’emprunteursactifs �3472 �0857
N4 Nombrededéposants(épargnevolontaire) – 752 – 254
N5 Nombredecomptesdedépôt – 752 – 254
N6 NombredeclientsépargnanthorsIMF – �3005 – ��023
N7 Nombredemembresdupersonnel – ��5 – 89
N8 Nombred’agentsdecrédit – 75 – 48
Données macroéconomiques
N9 Tauxd’inflation – 5,6% – 4,3%
N10 Tauxd’empruntdumarché 9,5% 8,6%
N11 Tauxdechange(monnaielocale/USD,euroouautre) – 48,0 – 45,0
N12 Revenunationalbrut(RNB)parhabitant –�2000,0 �2000,0
Le tableau 2.13 fournit une description de chaque ligne du rapport sur les données non financières (tableau 2.12) de façon à clarifier son contenu.
Tableau �.1�. �étail du rapport sur les données non ��nancières�.1�. �étail du rapport sur les données non ��nancières�étail du rapport sur les données non ��nancières
Ref. Intitulé du compte Définition
Données opérationnelles
N1 Nombredeclientsactifs
Nombred’emprunteurs,déposantsetautresclientsactifsquiutilisentunouplusieursservicesfinanciersdel’IMF,c’est-à-direquiontunprêt,uncompted’épargneoud’assuranceactifàladatedurapport.Lesclientsutilisantplusieursservicesnedoiventêtrecomptésqu’uneseulefois.Ceuxquin’ontpasdecompteencoursnesontpascomptabilisés.Lesemprunteursdontlesprêtsontétépassésenperteetlesdéposantsquin’onteffectuénidépôtniretrait,etn’ontpasperçud’intérêtsdansles�2moispassésnesontpasconsidéréscommeclientsactifs.
N2 Nombredenouveauxclientsdurantlapériode
Nombredeclientsquin’avaientpasdecompteactifaudébutdelapériodeetquiontuncompteactifàlafindelapériode.
N3 Nombred’emprunteursactifs
Nombredeclientsquiontuncréditencoursauprèsdel’IMFousontlesprincipauxresponsablesduremboursementd’unepartiedel’Encoursbrutdecrédits(B4).Lesclientsdétenantplusieursprêtsnedoiventêtrecomptésqu’uneseulefois.
N4 Nombrededéposants(épargnevolontaire)a
Nombredeclientsayantdesfondsendépôtauprèsdel’IMFsurunebasevolontaire,c’est-à-diren’étantpasobligésdemaintenirundépôtcommeconditiond’accèsauxcrédits.Cenombrenes’appliquequ’auxdépôtsdétenusparl’IMF,nonauxdépôtsdesclientsdel’IMFdétenusdansd’autresinstitutions.Ildoitsefondersurlenombred’individusplutôtquesurlenombredegroupes.Uncomptededépôtpeutreprésenterplusieursdéposants.
a Lescooperativesetlesmutuellesdecréditutilisesouventleterme«épargne»etnonleterme«dépôt».Sanstenircomptedutermeutilisé,ladéfinitiondevraitêtrelamême.
��
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Ref. Intitulé du compte Définition
N5 Nombredecomptesdedépôt
Nombretotaldecomptesdedépôt,àlafoisvolontairesetobligatoires,ouvertsauprèsdel’IMF,dontlesoldeestremboursableparl’IMFsurdemande.Cenombredoitsefondersurlenombredecomptesindividuelsplutôtquesurlenombredegroupes.
N6 NombredeclientsépargnanthorsIMFb
Nombredepersonnesdétenantuncompted’épargnedansd’autresinstitutionsparlebiaisdel’IMF.Cetteépargnen’apparaîtpassurlebilandel’IMF.DenombreusesIMFcollaborentavecdestiers,habituellementunebanquecommercialeoulegroupedeprêtlui-même,pourpermettreàsesemprunteursdedéteniruncompted’épargne,quipeutounonêtreutilisécommegarantieparl’IMF.
N7 Nombredemembresdupersonnel
Nombred’individusactivementemployésparl’IMF.Cenombreinclutlesemployéscontractuelsouconseillersquiconsacrentunepartsubstantielledeleurtempsdetravailàl’IMF,mêmes’ilsnefigurentpassurlalistedesemployésdel’institution.Cenombredoitêtreexpriméenéquivalentpleintemps.
N8 Nombred’agentsdecrédit
Nombredemembresdupersonneldontlaprincipaleactivitéconsisteàgérerdirectementunepartiedel’Encoursbrutdecrédits(B4).Unagentdecréditestunemployédirectementresponsabledel’octroietdusuividescréditsauxclients.Letermedésignelepersonneldeterrainoulesemployéseninteractiondirecteaveclesclients,etpaslepersonneladministratifquitraitelescréditssanscontactdirectaveclaclientèlec.Lesagentsdecréditpeuventincluredesemployésquinefontpaspartiedupersonnelpermanent,maisauxquelsl’IMFarecoursrégulièrementenqualitéd’agentsdecrédit.Cenombredoitêtreexpriméenéquivalentpleintemps.
Données macroéconomiques
N9 Tauxd’inflation Tauxestiméd’augmentationducoûtlocaldesbiensetservices.Bienqu’ilexisteplusieursmesuresdel’inflation,danscecadreletauxd’inflationutilisédoitêtreceluidurapportduFondsMonétaireInternational(FMI),ligne64x.CetauxestégalementaccessiblesurlesiteduMicrofinanceInformationExchange(www.themix.org).
N10 Tauxd’empruntdumarché
Lecadrerecommandepourapprochercetauxd’utiliserletauxd’escomptedurapportduFMI,ligne60.Ils’agitdutauxdecréditaccordéparlabanquecentraleauxinstitutionsmobilisantlesdépôtspourdesbesoinsdeliquidité
d.Cetaux,ainsiqued’autrestauxdecrédit,sontaccessiblessurlesiteduMicrofinanceInformationExchange(www.themix.org).
N11 Tauxdechange(monnaielocale/USD,euroouautre)
Tauxdechangeofficielentrelamonnaielocaleetladevisederéférenceàlafindelapériode.Pourobtenirlestauxdechangepassésetencours,serendresurlesiteOANDA,www.oanda.com.
N12 Revenunationalbrut(RNB)parhabitant
AnciennementProduitNationalBrut,leRNBparhabitantestlerevenunationalbrutconvertienUSDparlaméthodeAtlasdelaBanquemondiale,diviséparlapopulationàmi-année.LeRNBestletotaldelavaleurajoutéeproduiteparlesrésidents,plustouteslestaxessurlesproduits(moinslessubventions)noninclusesdanslavalorisationdelaproduction,pluslemontantnetdesrevenusprimaires(rémunérationdessalariésetrevenussurlapropriété)del’étranger.CetauxestaccessiblesurlesiteduMicrofinanceInformationExchange(www.themix.org).
b CetteligneestutilepourlesIMFnemobilisantpaslesdépôtsmaisquitravaillentavecdesgroupesd’épargneoudesbanqueslocalespourfourniràleursclientsunaccèsàdesservicesd’épargne.Inclutàlafoisl’épargnevolontaireetobligatoire.
c LesIMFontsouventdessuperviseursdontlaseuleresponsabilitéconsisteàencadrerlesagentsdecrédit.Lessuperviseursnesontpasconsidéréscommedesagentsdecréditàmoinsqu’ilsnesoientégalementresponsablesd’unportefeuilledeclients.
d Letauxd’escompteestsouventlégèrementsupérieurautauxducertificatdedépôtàtroismois(tauxauquellesbanquespeuventseprocurerdel’argent),maisinférieurautauxpréférentielaccordéparlesbanquesàleursmeilleursclients.
Tableau 2.13. Détail du rapport sur les données non financières (continué)
�0
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2.7 Panorama global des états financiers
Les états financiers et rapports présentés dans ce chapitre contiennent le minimum d’informations requis pour présenter de manière précise les activités et résultats d’une IMF. Chacun des éléments qu’ils contiennent est également nécessaire aux dirigeants d’IMF pour analyser la performance et la situation de l’institution et pour établir des rapports de suivi des performances pour eux-mêmes et pour des tiers.
Comme mentionné dans l’introduction de ce chapitre, les dirigeants pourront souhaiter ajouter des sous-comptes aux états financiers ou des informations complémentaires dans le rapport sur les données
Encadré �.�. Quels liens entre états ��nanciers ?
Lesétatsfinanciersprésentésdanscedocumentsontliésentreeux.Lesdirigeantsdoiventenconnaîtrelesprincipalesconnexions.Cetteconnaissanceleurserautilepourl’analysedesétats.Letableauci-dessousmetenévidencelesprincipauxliensentrelesexemplesd’étatsfinanciersutilisésdanscechapitre.
Compte de résultat
(tableau 2.1)
Bilan (tableau 2.3)
Tableau des flux de trésorerie
(tab. 2.6 et 2.8)
Rapport sur le portefeuille
(tableau 2.10)
Lien
Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses(I�4)
Provisionspourcréancesdouteuses(B5)
Montantdescréditspassésenperte(P7)
B5�=B50+I�4�–P7�
Dotationsauxamortissements(I�9)
Amortissements(B��)
Dotationauxamortissements(C28)
B���=B��0+I�9�
Subventions(I28)
Subventionsenfondspropres,exerciceencours(B25)
Subventionsenfondspropres(C20,C44)
B24�=B240+I280
Résultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)(I27)
Reportànouveau,exerciceencours(B28)
I27=B28
Caisseetdisponibilitésbancaires(B�)
Variationnettedetrésorerieducomptecaisseetdisponibilitésbancaires(C23);Gains/(Pertes)dechangesurlesliquidités(C25)
B��=B�0+C23+C25
Encoursbrutdecrédits(B4)
Montantdescréditsdécaissés(C9);Montantdescréditsremboursés(C4)
Montantdel’encoursdecrédits(P4);Montantdescréditspassésenperte(P7);Montantdescréditsdécaissés(P2)
B4�=B40+C9–C4–P7
��
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non financières. D’une manière générale, il est recommandé de ne faire des ajouts que lorsque le compte ou l’élément additionnel est significatif.
Avec un peu de pratique, les dirigeants, membres du CA et autres observateurs comprendront les liens entre les différents états financiers et la manière dont la variation d’un compte affecte un autre compte d’un état financier différent. Ces liens sont brièvement décrits dans l’encadré 2.4.
Communiquer moins d’informations (mais plus pertinentes) est parfois préférable à fournir des informations détaillées sans explication6. Les synthèses, descriptions et notes de bas de page sont essentielles pour rendre les états financiers transparents et accessibles à la fois à des analystes financiers et à des lecteurs peu avertis. Un exemple d’états financiers accompagnés de notes sera fourni dans l’annexe D7.
6. Anita Campion, �998,AnitaCampion,�998, Current Governance Practices of Microfinance Institutionsfinance Institutionsnance Institutions,ConferencePaperNo.4,(Washington,D.C.:TheMicroFinanceNetwork),20.http://www.accion.org/pubs/micro_pubs_list.asp
7. VoirRichardRosenbergetal.,2003,«Directivesconcertéespourlamicrofinance:Directivesrelativesàlapublicationdel’informationfinancièreparlesinstitutionsdemicrofinance»(Washington,D.C.:CGAP/TheWorldBankGroup).http://www.cgap.org/portal/binary/com.epicentric.contentmanagement.servlet.ContentDeliveryServlet/Documents/Guideline_disclosure_French.pdfCedocumentduCGAPneportepassurlacréationd’étatsfinanciersplusdétaillés.Ilsdoiventêtreconsidéréscommeunensembled’informationminimum.
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
3Retraitements analytiques
Bien que la plupart des dirigeants d’institutions de microfinance soient familiers du terme « retraitement » dans le domaine de la publication financière, il ne signifie pas la même chose pour tout le monde. Les Directives relatives à la publication de l’information financière par les institutions de microfinance fournissent des définitions pour certains des retraitements les plus couramment utilisés dans l’analyse des IMF. Ces directives n’expliquent cependant pas en détail la manière dont ces retraitements sont calculés. L’objectif de ce chapitre est d’éclairer les méthodes usuelles de retraitement employées en microfinance en examinant leurs différences, similitudes et effets sur le résultat, et en recommandant certains calculs standard.
Comme on l’a noté dans l’introduction de ce document, il n’est pas indispensable d’être en mesure d’appliquer chaque retraitement pour calculer les ratios du chapitre 4. Des retraitements correctement calculés fournissent cependant des informations précieuses aux dirigeants.
Trois principaux types de retraitements sont habituellement appliqués aux IMF, ayant trait aux trois domaines suivants :
1. Subventions2. Inflation3. Portefeuille à risque
Pour chacune des grandes catégories de retraitement, le chapitre présente les informations suivantes :
• Une description des retraitements• Les différences existant entre les diverses méthodes de calcul• Des recommandations de retraitements pour mettre en évidence les performances réelles• Des recommandations de retraitement standard permettant le benchmarking• Une description des effets des retraitements
Le tableau 3.1 synthétise les retraitements décrits dans ce chapitre.
��
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Tableau �.1. �ynthèse des retraitements�.1. �ynthèse des retraitements �ynthèse des retraitements
Ref. Intitulé Explication
Subventions
A1 Retraitementautitredesressourcessubventionnées
Examineladifférenceentreleschargesfinancièresréellesd’uneIMFetcellesqu’elleauraitàpayersielleseprocuraitsesfinancementsautauxdumarché.
A2 Retraitementautitredessubventionsennature
Différenceentrecequel’IMFpayeréellementpourunbienouservicemisàdispositionousubventionnéetcequ’elleauraitàpayerpourlemêmebienouserviceachetésurlemarché.Lesbailleursdefondsfournissentsouventdesfondsoubiensetservicesgratuitsouàuncoûtinférieuràceluidumarché.Lesexempleslespluscourantsdesubventionsennaturesontdesordinateurs,servicesdeconseil,bureauxgratuitsetmiseàdispositiond’unmanager.
Inflation
A3 Retraitementautitredel’inflation
L’argumentquisous-tendleretraitementautitredel’inflationestqu’uneIMFdoit,auminimum,préserverlavaleurdesesfondspropres(etdesfondsdesactionnairesoubailleurs)contrel’érosiondueàl’inflation.Enoutre,ceretraitementestimportantàprendreencompteàdesfinsdebenchmarkingentreinstitutionsdepaysetd’environnementséconomiquesdifférents.Contrairementauxretraitementsliésauxsubventions,lecalculduretraitementautitredel’inflationestcourantdanslaplupartdesrégionsdumondeetestrenduobligatoireparlasection29desnormescomptablesinternationales(IAS)dansleséconomiesàforteinflation.
Crédits non productifs
A4 Retraitementautitredesprovisionspourcréancesdouteuses
Viseàalignerlavaleurdesprovisionspourcréancesdouteusessurlaqualitéduportefeuilledecréditsdel’institution.
A5 Retraitementautitredesabandonsdecréances
Viseàidentifier,parmilescréditsfigurantsurlesregistresdel’IMF,ceuxquidoiventêtrepassésenperteselontelleoutellenormeraisonnable.Ceretraitementpeutréduiredemanièresignificativelavaleurdesactifsdel’IMFsidescréditsdontleretardpersistenesontpascomptabilisésdansleportefeuillebrutdecrédits.
A la fin de ce chapitre sont présentés un exemple de compte de résultat retraité et un exemple de bilan retraité créés sur la base des états financiers du chapitre 2.
Ce chapitre illustre différentes techniques de retraitement utilisées par un certain nombre d’organisations, mais il ne présente pas l’ensemble des options existantes8. Bien que les retraitements les plus courants soient détaillés dans ce chapitre, certaines organisations procèdent à des retraitements complémentaires, tels que la contre-passation des intérêts comptabilisés d’avance et le retraitement au titre des gains et pertes de change qui ne sont pas mentionnés dans ce cadre.
8. LesorganisationsutilisantcestechniquescomprennentACCIONInternational,leCGAP,DéveloppementINternationalDesjardins,leMIX,UnitedKingdomDepartmentforInternationalDevelopment,PlaNetRatingetWomen’sWorldBanking.
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
3.1 Objectif des retraitements
Les institutions de microfinance, quelle que soit leur mission sociale, sont des intermédiaires financiers. En tant que tels, il est essentiel que leurs dirigeants et d’autres parties prenantes puissent évaluer de manière fiable la viabilité et la santé financière de l’IMF.
Les retraitements sont habituellement réalisés pour deux raisons :
• Refléter la performance réelle de l’IMF (ou sa capacité à maintenir son niveau d’activité sur le long terme)
• Permettre la comparaison des performances avec un ensemble d’autres institutions (benchmarking)
Bien que les banques commerciales ne soient habituellement pas concernées par les retraitements, le besoin de retraitements dans le domaine de la microfinance est de plus en plus reconnu. Ceux-ci rendent possible et pertinente la comparaison des IMF en dépit de la diversité du secteur. Les retraitements permettent également aux dirigeants et analystes extérieurs de mesurer la performance réelle de l’IMF et d’analyser sa viabilité à long terme en étudiant sa capacité à couvrir tous ses coûts.
3.1.1 Performance réelle
Les retraitements ayant pour but de mettre en évidence la performance réelle de l’institution aident à compenser les politiques comptables qui peuvent présenter une image biaisée de la situation de l’IMF. Les données non retraitées – même présentées selon le format standard du chapitre 2 – peuvent donner une représentation erronée de la performance de l’IMF si les pratiques et politiques comptables sous-jacentes ne prennent pas en compte certains risques. Certaines IMF se conforment à des règles bancaires strictes obéissant à certains principes comptables et certaines normes prudentielles, tandis que d’autres sont libres d’adopter des pratiques comptables ou politiques souples qui ne garantissent pas nécessairement la viabilité à long terme. Certaines IMF fonctionnent également grâce à des subventions qui peuvent cesser à plus ou moins long terme. Les définitions, états financiers et modèles de rapport communs proposés dans le chapitre 2 peuvent contribuer à aplanir certaines difficultés liées aux différences comptables, mais ils ne règlent pas la question de la gestion du risque ni des décisions comptables des IMF.
En outre, les retraitements à des fins d’analyse de la performance réelle peuvent contribuer à stimuler les performances de l’IMF dans des conditions similaires à celles d’une opération financée par des sources commerciales. Retraiter les états financiers permet aux dirigeants de quantifier la part subventionnée des opérations et le montant des revenus complémentaires ou le degré d’efficience additionnelle nécessaire pour compenser l’absence de subvention.
Recourir aux retraitements pour analyser la performance réelle de l’IMF est un exercice qui nécessite de très nombreux choix et peut s’avérer très minutieux. Il existe de nombreuses variations du calcul de ces retraitements car les environnements dans lesquels opèrent les IMF sont très variés. Dans ce chapitre, une formule générale est fournie pour le calcul des retraitements à des fins d’analyse de la performance réelle et des variables sont identifiées. Les encadrés 3.1 à 3.5 illustrent les retraitements à partir de l’exemple d’une IMF fictive. La direction doit déterminer les variables les plus appropriées par rapport à son propre environnement.
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3.1.2 Benchmarking
En plus de donner une meilleure indication de la performance réelle de l’IMF, les retraitements permettent aussi aux dirigeants et aux analystes extérieurs de comparer les performances des institutions de microfinance entre elles. Les retraitements visent à établir des normes minimales communes relatives à l’enregistrement et à la gestion du risque de crédit, du risque pays et du risque opérationnel dans les états financiers. Ces normes éliminent un grand nombre des distorsions causées par les différences de statut légal, d’environnement réglementaire, de politiques comptables et autres politiques institutionnelles d’une IMF à l’autre.
Tout au long de ce chapitre, les normes de benchmarking présentées suivent la méthodologie utilisée par le MicroBanking Bulletin9. Le lecteur peut utiliser les retraitements présentés dans ce chapitre pour développer un ensemble d’états financiers retraités et comparer leurs performances aux références internationales régulièrement publiées dans le MicroBanking Bulletin10.
3.2 Disponibilité des données
La disponibilité des données est une question essentielle pour décider des retraitements à appliquer et de la méthode à suivre. Les retraitements nécessitent en effet souvent des informations qui ne se trouvent pas dans les états financiers. Certains retraitements requièrent en outre des estimations, comme le coût de remplacement d’un bien ou d’un service fourni à titre gratuit ou le coût des ressources au taux du marché.
Un arbitrage est souvent nécessaire entre la précision des données et le coût de leur collecte. Plus les données sont précises, plus elles sont coûteuses à obtenir. Collecter les données les plus précises pour déterminer la performance réelle de l’institution peut nécessiter de la part de l’IMF de consacrer plus de temps et plus d’argent à la collecte. Pour les besoins du benchmarking, ce chapitre utilise des données qui sont dans le cadre ou peuvent être obtenues assez facilement et à un coût minimum pour l’institution.
3.3 Méthodologies de retraitement
Les différences dans les méthodologies de retraitement sont dues aux différents critères utilisés pour déterminer :
• Les comptes entrant dans le calcul du retraitement• La période concernée par le retraitement• L’estimation du taux utilisé dans le calcul du retraitement• La formule de retraitement
En dépit de ces différences, qui dépendent de l’objectif du retraitement et de la disponibilité des données, toutes les méthodologies suivent une approche similaire, résumée dans l’encadré 3.1.
9. LeMicroBankingBulletincollectelesdonnéesfinancièresetduportefeuillefourniesvolontairementpardesinstitutionsdemicrofinance,organiselesdonnéespargroupesdepairsetdiffuselesrésultats.Sesanalysescomparativessontlargementutiliséesparlesinvestisseurs,lesbailleursdefondsetautresprestatairesdeservicesetconcourentàlastandardisationetàunemeilleurecompréhensiondudéveloppementdusecteurdelamicrofinance.Pourobtenirplusd’informationsetlesnumérosrécentsdubulletin,serendresurwww.mixmbb.org.
�0.Lesvariablescourantesutiliséespourlescomparaisonssontlamaturité,lemarchécible,latailleetlarégiond’opération.
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Plusieurs points clés valables pour tous les retraitements sont également traités dans ce chapitre.
• Si le calcul du retraitement produit un nombre négatif, le retraitement n’est pas appliqué. Un nombre négatif indique soit que les pratiques comptables de l’institution satisfont déjà à des normes minimales, soit que le risque n’est pas significatif pour l’IMF.
• Les dirigeants doivent expliquer le calcul du retraitement ainsi que les variables retenues. Cette explication doit être fournie chaque fois que les données retraitées sont présentées.
• Les retraitements peuvent être appliqués à n’importe quelle période. Les états financiers sont habituellement retraités sur une base annuelle. Les retraitements peuvent cependant être calculés pour un trimestre ou même un mois.
• La méthode utilisée pour calculer les moyennes peut faire varier les retraitements. Certains retraitements sont calculés à l’aide d’une moyenne pour la période. Comme on l’a vu dans le chapitre 1, les dirigeants doivent privilégier les moyennes mensuelles lorsque c’est possible et indiquer la méthode retenue pour le calcul des moyennes.
La suite de ce chapitre est consacrée à la présentation de chaque retraitement, comprenant une description des différences clés entre les méthodes de retraitement utilisées par les dirigeants d’IMF, les analystes, les agences de rating, les bailleurs de fonds et les investisseurs.
3.4 Retraitements au titre des subventions
La plupart des IMF bénéficient de subventions sous une forme ou sous une autre. Si certaines IMF peuvent espérer bénéficier de subventions sur une longue période, celles-ci ne sont souvent ni permanentes, ni prévisibles. Les IMF doivent enregistrer la valeur de ces subventions et comprendre leur degré de dépendance vis-à-vis d’elles. Se projeter dans un avenir sans subvention requiert d’analyser ce que serait la performance de l’institution sans ces ressources. En outre, les retraitements au titre des subventions permettent une comparaison plus pertinente des indicateurs de performance entre les IMF. Communiquer les informations sur les subventions démontre la volonté et la capacité de transparence de la direction. Cette transparence est de plus en plus nécessaire pour attirer les financements des sources commerciales et des bailleurs de fonds.
Deux retraitements sont recommandés pour compenser l’effet des subventions : le retraitement au titre des ressources subventionnées et le retraitement au titre des subventions en nature.
E1 REtRaitEmEntautitREdEsREssouRcEssubvEntionnéEs
Description
Le retraitement prenant en compte le coût des ressources subventionnées a été mis au point pour appliquer une valeur de marché à tout emprunt spécial dont bénéficie l’IMF. Ces emprunts, souvent appelés prêts à taux subventionné, proviennent souvent de programmes spéciaux du gouvernement ou de bailleurs de fonds, ou sont des prêts à faible taux d’intérêt octroyés par le réseau dont fait partie l’IMF. Le retraitement est effectué pour déterminer le coût que l’IMF aurait à payer pour ces emprunts si elle devait les contracter sur le marché.
�8
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Différences
Le tableau 3.2 met en évidence des exemples de variations de méthodologie dans le retraitement au titre des ressources subventionnées. Toutes les méthodes analysées dans ce chapitre utilisent la même formule pour retraiter le coût des ressources, laquelle consiste à calculer la charge additionnelle que l’IMF aurait à acquitter si elle payait ses ressources au taux du marché.
Tableau �.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au titre des ressources subventionnées
Critère utilisé dans le retraitement Exemples
Comptesutilisés • Totaldesemprunts• Empruntsau-dessousdutauxdumarché• Totaldesdettesfinancières(dontdépôts)• Totaldesdettesfinancières(horsdépôtsvolontaires)• Chargesd’intérêtetcommissionssurdettesfinancières• Chargesd’intérêtetcommissionssuremprunts• Chargesd’intérêtsurdettesfinancières• Chargesd’intérêtsurlesemprunts
Tauxdumarché • Tauxd’épargne/tauxlocaldescertificatsdedépôt(CD)• TauxdesCDàtroismoisdurapportduFondsMonétaireInternational(FMI),
ligne60l• Tauxd’escompteissudurapportFMI(ligne60)• Moyennepondéréedesempruntscommerciauxencoursdel’IMF• TauxproposéspardesbanquesauxIMFàpeuprèsdelamêmetaille
Encadré �.1. Retraitement au titre des ressources subventionnées à des ��ns d’analyse de la per�ormance réelle
MICROIMFfinancesonportefeuilleprincipalementàl’aidedesesfondspropresetd’unprêtàsixansde�00000USDoctroyéparuneagenced’aideinternationale.Leprêtaétéreçuilyadeuxansetestassortid’untauxd’intérêtde5%paranenmonnaielocale.L’équipededirectionarécemmententamédesnégociationsavecunebanquelocalepourobtenirdesfinancementscomplémentaires;cesfondscommerciauxsontassortisd’untauxde�3%paran.PouranalyserlaperformanceréelledesonIMFsurl’année,sondirecteurchoisitd’utiliserletauxde�3%commetauxdumarchépourlesressources:
Moyenne des comptes : �00000USD(pasdemouvementsducomptependantl’année)Période : �anTaux : �3%Charges d’intérêt et commissions :5000USDpourlapérioded’unan
A1 = (100 000 $ x 13%) – 5 000 $ = 13 000 $ – 5 000 $ = 8 000 $
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Formule
Toutes les méthodes de retraitement analysées dans ce chapitre utilisent une formule similaire même si les comptes et taux utilisés diffèrent :
A1 = (moyenne de la période <comptes>) x [taux] – charges d’intérêt (et commissions) sur <comptes>11
Toutes les périodes peuvent être utilisées (mois, trimestre, année, etc.) ; cependant, toutes les méthodes utilisent la moyenne des comptes en cours sur la période. Le retraitement n’est appliqué aux dettes financières de l’IMF que si celle-ci paye un taux inférieur à celui du marché, c’est-à-dire si E1 est positif. Si le résultat du calcul est négatif, le retraitement n’est pas appliqué.
Analyse de la performance réelle
Lors de l’analyse de sa performance réelle, l’IMF doit déterminer quels sont les comptes et le taux les plus appropriés pour ce retraitement. Le moyen le plus fiable de calculer ce retraitement est de partir d’une décomposition des soldes moyens quotidiens pour chaque dette financière et de comparer le taux réel avec celui du marché. Pour chaque dette financière assortie d’un taux inférieur à celui du marché, la différence entre le taux du marché pour ce type de dépôt ou d’emprunt et la charge d’intérêt réelle est ajoutée au retraitement. Les IMF qui ont déjà accès à un montant significatif de financements commerciaux peuvent choisir d’utiliser le taux moyen pondéré de ces fonds comme taux du marché. Les IMF qui n’empruntent pas sur le marché peuvent examiner le taux moyen pondéré des emprunts commerciaux de leurs concurrents pour estimer un taux du marché.
Cette approche demande du temps et des données concises. Les IMF peuvent choisir d’utiliser une approche moins détaillée fondée sur la comparaison entre le taux moyen pondéré payé sur les dettes financières et un taux du marché publié. L’encadré 3.1 fournit un exemple de retraitement au titre des ressources subventionnées visant à mesurer la performance réelle.
Norme pour le benchmarking
A1 = [(Emprunts court terme moyens + Emprunts long terme moyens) x taux d’emprunt du marché] – intérêts et frais sur emprunts
A1 = [(B15 avg
+B19 avg
) x N10] – I10
Pour les besoins de la comparaison entre des IMF diverses opérant dans le monde entier, le MicroBanking Bulletin recommande les critères suivants :
Comptes :• (B15) Emprunts à court terme • (B19) Emprunts à long terme• (I10) Intérêts et frais sur les emprunts
��.Certainsanalystespréfèrentutiliserleschargesd’intérêtsur[comptes].
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Le retraitement prend en compte le montant moyen des emprunts à court et long terme sur la période. Ce sont les comptes les plus couramment utilisés. Le calcul ne prend pas en compte les dépôts que l’IMF est moins susceptible de lever à des taux inférieurs au marché.
Période : moyenne
Le retraitement étant fondé sur le coût des ressources pendant la période, il est appliqué au montant moyen des emprunts à l’aide des Intérêts et frais sur les emprunts enregistrés à la fin de la période analysée.
Taux : taux d’escompte
Le taux d’escompte publié dans le rapport du FMI, ligne 60, est utilisé à des fins de benchmarking car il est facilement accessible12. Ce taux est indiqué dans les données non financières en tant que (N10) Taux d’emprunt du marché. Le tableau 3.3 présente un exemple de calcul de ce retraitement.
Tableau �.�. E�emple de retraitement au titre des ressources�.�. E�emple de retraitement au titre des ressourcesE�emple de retraitement au titre des ressources subventionnées à des ��ns de benchmarkin�
Retraitement au titre des ressources subventionnées Formule Retraitement
Empruntscourttermemoyensplusempruntslongtermemoyens
B�5moy+B�9moy �87�6�38
Tauxdumarché,findepériode N�0� 9,5%
Coûtdesressourcesautauxdumarché (B�5moy+B�9moy)xN�0� �778033
Intérêtsetfraissurlesemprunts I�0 �0397�9
Retraitementautitredesressourcessubventionnées**
[(B�5moy+B�9moy)xN�0�]–I�0 7383�4
**Leretraitementn’estappliquéquesilerésultatest>0.
Effet sur les états financiers
Le retraitement au titre des ressources subventionnées est appliqué au compte suivant :
• Augmentation des Charges financières sur dettes (I8)
Cette augmentation des charges se traduit par une réduction du Report à nouveau, exercice en cours (B28). Pour compenser cette diminution, le montant du retraitement est ajouté aux Retraitements des fonds propres (B31) dans le bilan.
a2 REtRaitEmEntautitREdEssubvEntionsEnnatuRE
Description
Les IMF reçoivent souvent des subventions en nature, sous la forme de dons de véhicules ou d’ordinateurs, de mise à disposition de locaux gratuits, ou de rémunération directe des membres
�2.LesdonnéesduFMIrégulièrementmisesàjoursontdisponiblesparpayssurleMIXMarketàl’adressehttp://www.mixmarket.org/en/environment/environment.search.asp
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du personnel par un tiers, telle qu’une organisation faîtière de réseau. Si ces éléments n’ont pas de répercussions sur la trésorerie de l’IMF, le fait d’occulter leur coût réel ne permet pas d’obtenir une image fidèle des coûts de fonctionnement de l’institution. La direction a besoin de connaître le degré de dépendance de l’IMF vis-à-vis de telles subventions en nature pour la poursuite de son activité.
Différences
Le tableau 3.4 met en évidence des exemples de variations de méthodologie dans le retraitement au titre des subventions en nature.
Encadré �.�. Retraitement au titre des subventions en nature à des ��ns d’analyse de la per�ormance réelle
MICROIMFaétéfondéeparunegrandeorganisationinternationale,AIDE,quicontinueàluifournirunappui.Outrelamiseàdispositiond’undirecteurinternational,AIDEfournitunpersonneld’assistancelocalquisoutientl’IMFenoffrantdesservicesdecomptabilité,uneassistanceensystèmed’informationdegestionetunformateuràpleintempspourlesclientsdel’institution.MICROIMFesthébergéedansunimmeubleappartenantàAIDEetbénéficied’unbaildelocationdecinqansàuncoûtinférieuràceluidumarché.AIDEaégalementdonnéàl’IMFdeuxvéhiculesayantunanetquatreordinateursprovenantdesonprogrammedesecoursauxrégionsinondéesdanslesuddupays.MICROn’apascomptabilisécesdonsd’immobilisationslorsqu’ellelesareçus.
Avecl’aideducomptabled’AIDE,MICROacalculésonretraitementautitredessubventionsennatureàl’aidedutableauci-dessous.
Personnel
Coût du marché mensuel
estimé (a)
Coût mensuel réel (b)
Nbre de mois (c)
Subvention(a – b) x c
i Directeur 2000 0 �2 24000
ii Comptable 800 0 �2 9600
iii Directeur du SIG à temps partiel 400 �00 �2 3600
iv Formateur 400 200 6 �200
Retraitementdeschargesdepersonnel 38400
Autres charges administratives
i Loyer �500 400 �2 �3200
ii Support logiciel 50 0 �2 600
Retraitementdesautreschargesadministratives
�3800
Taux d’amortissement des immobilisations Taux d’amortissement
i Véhicule du siège �2000 0 20% 2400
ii Véhicule de l’agence �8000 0 20% 3600
iii 4 ordinateurs, agence 3600 500 33,33% �033
Retraitementdeschargesd’amortissement 7033
Total retraitement au titre des subventions en nature 59400
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Tableau �.�.�.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au titre des subventions en nature
Critère utilisé dans le retraitement
Exemples
Comptesutilisés Touteslesméthodesderetraitementanalyséesdanscechapitrepermettentleretraitementdetoutoupartiedeschargesd’exploitationsuivantes:• chargesdepersonnel• chargesadministratives• certainesméthodesretraitentaussiautitredesdonsd’immobilisations
Estimationducoûtdumarché
L’IMFestimelecoûtderemplacementdel’élémentdesubvention(personneavecunposteéquivalentrecrutélocalement,ordinateur,loyer)oupeuts’enremettreàunanalysteexternequiconnaîtlescoûtsd’autresIMF.
Formule
Toutes les méthodes de retraitement analysées dans ce chapitre utilisent la même formule même si les comptes et le taux diffèrent :
A2 = Coût du marché estimé sur la période des [comptes] – Coût réel sur la période des [comptes]
L’une des questions délicates pour les dirigeants d’IMF tient au traitement des dons d’immobilisations. Ce cadre recommande que les dons d’immobilisations soient enregistrés dans la comptabilité générale plutôt que pris en compte dans les retraitements (voir encadré 2)13. Si l’IMF ne procède pas ainsi, elle peut inclure la valeur de ces immobilisations dans le retraitement à des fins d’analyse de la performance réelle. Cependant, elle n’y est pas obligée à des fins de benchmarking.
Analyse de la performance réelle
Le retraitement au titre des subventions en nature est essentiel pour des IMF qui souhaitent déterminer leur niveau d’autosuffisance financière ou leur capacité à couvrir leurs coûts à partir de leurs produits. Pour obtenir une estimation précise, les dirigeants doivent prendre en compte toutes les subventions en nature reçues, dont le personnel, les immobilisations et toute autre forme de support opérationnel14. Pour déterminer les taux à utiliser, l’institution doit appliquer une juste valeur locale de remplacement aux services, actifs ou membres du personnel subventionnés. Pour le personnel et les subventions administratives, la différence entre le coût estimé du marché et le coût effectif est ajoutée au retraitement au titre des subventions en nature. En ce qui concerne l’analyse de la performance réelle, les dons d’immobilisations, telles que les ordinateurs ou véhicules, qui ne sont pas enregistrés dans la comptabilité générale en amortissements, peuvent être pris en compte dans le retraitement au titre des subventions en nature. Les l’IMF doit déterminer le coût d’achat de l’actif et sa durée de vie utile, puis appliquer la valeur des immobilisations « consommées » au cours de la période et ajouter ce montant au retraitement.
�3.LesIMFdoiventenregistrerlesdonsd’immobilisationsentantqueproduitsconstatésd’avancedanslesAutresdettesàlongterme(B20).Achaquepériodecomptable,habituellementtouslesmoisoutrimestres,unmontantéquivalentàl’amortissementdesimmobilisationspourlapériodeesttransférédanslecompteSubventionsd’exploitation(I30)etlemêmemontantestcréditédanslecomptedeDotationauxamortissements(I�9).Siellesnetraitentpasainsilesdonsd’immobilisationsdansleurcomptabilité,ellesdoiventinclurelavaleurdesimmobilisationsdansceretraitement.
�4.Sil’accordpasséaveclebailleurconduitl’IMFàaccepterunbienouservicequ’ellen’auraitautrementpasacquis,celui-cin’estgénéralementpastraitécommeunesubventionennaturelorsducalculdeceretraitement.
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L’encadré 3.2 fournit un exemple de calcul du retraitement au titre des subventions en nature à des fins d’analyse de la performance réelle, comprenant un exemple de prise en compte des dons d’immobilisations n’ayant pas été enregistrés dans la comptabilité de l’IMF.
Norme pour le benchmarking
A2 = A2.1 + A2.2avec :
A2.1 = coût du marché du personnel – coût réel du personnel A2.2 = coût estimé des autres charges administratives – coût réel des autres charges
administratives
A2.1 = coût du marché estimé pour I17 – valeur réelle de I17A2.2 = coût du marché estimé pour I20 – valeur réelle de I20
À des fins de benchmarking, les comptes suivants sont utilisés pour ce retraitement :
Comptes :• Charges de personnel (I17)• Autres charges administratives (I20)
A des fins de benchmarking, l’analyste doit considérer toutes les subventions ayant réduit les charges de personnel ou administratives. Comme noté plus haut, aucun calcul concernant les dons d’immobilisations n’est inclus dans le retraitement au titre des subventions en nature à des fins de benchmarking.
Période : Fin de période
Le retraitement étant fondé sur le total des subventions reçues pendant la période, il est calculé sur les charges totales durant la période, telles qu’elles apparaissent dans le compte de résultat à fin de période.
Taux : estimation du coût du marché
Il n’existe pas de recette simple pour estimer le coût du marché d’un bien ou service subventionné. En ce qui concerne le personnel rémunéré par une tierce partie, la méthode généralement reconnue consiste à déterminer le coût de remplacement de ce personnel.
Par exemple, certaines IMF peuvent bénéficier de la mise à disposition gratuite d’un cadre ou conseiller au salaire élevé, expatrié parfois. L’IMF doit estimer le coût de remplacement de cette personne par un individu recruté localement. Le coût d’autres fournitures ou services subventionnés doit être fondé sur le coût réel d’obtention de ces biens auprès d’un vendeur local.
A des fins de benchmarking, les IMF peuvent utiliser le tableau 3.5 pour calculer leur retraitement.
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Tableau �.�. E�emple de retraitement au titre des subventions en nature à des ��ns de benchmarkin�
Retraitement au titre des subventions en nature Estimé (x) Réellement
payé (y)Retraitement
(x – y)
Charges de personnel
i Directeur �200000 ��30000 70000
ii Conseiller SIG sur site (temps partiel) 600000 - 600000
iii
iv
E2.1 Sous-total : retraitement des charges de personnel 670 000
Chargesadministratives
i Appui technique du Réseau sur site et hors site 840000 2�0000 630000
ii Loyer subventionné par les autorités locales �500000 230400 �269600
iii
iv
E2.2 Sous-total : retraitement des charges administratives 1 899 600
Retraitement au titre des subventions en nature : E2.1 + E2.2 2 569 600
Effet sur les états financiers
Le retraitement au titre des subventions en nature est appliqué aux comptes suivants :
• Augmentation des Charges de personnel (I17)• Augmentation des Autres charges administratives (I20)• Si les immobilisations sont également incluses et amorties, il peut augmenter les Dotations
aux amortissements (I19) (à des fins d’analyse de la performance réelle uniquement)
Cette augmentation des charges se traduit par une réduction du Report à nouveau, exercice en cours (B28). Pour compenser cette diminution, le montant du retraitement est ajouté aux Retraitements des fonds propres (B31) dans le bilan.
3.5 Retraitement au titre de l’inflation
Toutes les IMF sont concernées par l’inflation. Une inflation élevée complique le fonctionnement des IMF et a un effet d’érosion sur leurs fonds propres. Dans certains pays, l’inflation a pris une telle importance que la norme IAS 29 impose ce retraitement dans les économies hyperinflationnistes. Même dans les pays où l’inflation n’est pas très élevée, il est important de procéder à ce retraitement.
E3 REtRaitEmEntautitREdEl’inflation
Le retraitement au titre de l’inflation est différent de la comptabilité d’inflation. Dans certains pays, les réglementations locales imposent aux IMF d’enregistrer une charge calculée reflétant les effets de l’inflation. Comme on l’a vu dans le chapitre 2, les IMF peuvent ajouter un sous-compte à Autres
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charges financières (I11), intitulé Charges d’inflation (I11-1), pour faire apparaître ce montant. Du fait que les méthodes utilisées pour la comptabilité d’inflation peuvent varier d’un pays à l’autre, et que l’application de ces méthodes n’est pas homogène, le retraitement au titre de l’inflation à des fins de benchmarking garantit l’application d’un minimum standard pour toutes les IMF.
Description
Le but du retraitement au titre de l’inflation est de calculer la réduction en valeur réelle (ou en pouvoir d’achat) des fonds propres due à l’inflation. Les IMF ont deux types d’actifs, les actifs monétaires et les immobilisations, tandis que les dettes sont généralement toutes de type monétaire. L’inflation modifie la valeur des actifs monétaires nets (actifs monétaires moins dettes monétaires) mais pas la valeur des immobilisations. C’est pourquoi un retraitement au titre de l’inflation nécessite deux étapes. Le moyen le plus simple d’isoler la perte nette de pouvoir d’achat des actifs monétaires due à l’inflation consiste à effectuer deux calculs. D’abord, le retraitement doit quantifier l’érosion du pouvoir d’achat des fonds propres. Ensuite, il doit prendre en compte le fait que les immobilisations n’ont pas perdu de valeur15. La manière la plus courante de calculer ce retraitement des fonds propres
�5.Siletauxd’inflationestnégatif,aucunretraitementn’estappliqué.UneIMFdétenantunmontantéquivalentdefondspropresetd’immobilisationsneserapasaffectéeparleretraitementautitredel’inflation,carlerevenutirédelaréévaluationdesimmobilisationsseracompenséparlemontantdedévaluationdesfondspropres(effetnetnul).
Encadré �.�. Retraitement au titre de l’in��ation à des ��ns d’analyse de la per�ormance réelle
MICROIMFopèredansunpaysdanslequell’inflationestrelativementstabled’uneannéesurl’autreetsesituehabituellemententre4et�2%.D’aprèslaBanquecentrale,letauxd’inflationmoyenannualisépourl’annéeétaitde6,5pourcent.MICROIMFbénéficied’unaccorddesubventionavecunbailleurmultilatéral.L’IMFperçoitdesfondsaudébutdechaquemoisconformémentàcetaccordetliquidelesavancesàlafindechaquetrimestre.Alafindel’année,MICROIMFavaitutiliséunepartiedumontantdureportànouveaupouracheterdeuxnouveauxvéhicules.Cetteacquisitionaquasimentdoublélavaleurdesimmobilisationsnettesdel’institution.
Pourcalculerleretraitementautitredel’inflationàdesfinsd’analysedelaperformanceréelle,MICROIMFadéterminéqu’ilétaitplusadaptéd’utiliserlavaleurdesimmobilisationsnettesdudébutdel’annéeavantl’achatdecesdeuxnouveauxvéhicules,réalisépeuavantlafindel’année.Parailleurs,ladirectionpensequ’utiliserlemontantmoyendesfondspropresconstituelameilleureapprochecarlavaleurdessubventionsenfondspropresetdureportànouveauaétérelativementstabletoutaulongdel’année.Ladirectionutiliseunemoyennemensuelle.
Immobilisations nettes, début d’exercice = 150 000Fonds propres moyens = 1 800 000Taux d’inflation = 6,5%
MICROIMFcalculeleretraitementautitredel’inflationcommesuit:
A3.1 = Fonds propres moyens x Taux d’inflation = (1 800 000 x 6.5%) = 117 000 A3.2 = Immobilisations nettes x Taux d’inflation = (150 000 x 6.5%) = 9 750 A3 = A3.1 – A3.2 = (117 000 – 9 750) = 107 250
L’effetdeceretraitementsurlecomptederésultatdeMICROIMFestl’augmentationdelachargenetted’inflationde�07250,quisetraduitparunediminutionéquivalentedurésultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions).Sursonbilan,l’institutionenregistreuneaugmentationdesimmobilisationsnettesde9750.Dufaitdecetteaugmentationde9750desimmobilisationsetdeladiminutionde��7000desfondspropres,MICROIMFdoitajouter�07250auretraitementappliquéaucomptedefondsproprespourrétablirl’équilibredubilan.
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consiste à utiliser le taux d’inflation comme substitut, car l’IMF doit générer un rendement au moins suffisant pour couvrir l’érosion de ses fonds propres due à l’augmentation du niveau des prix.
Différences
Le tableau 3.6 met en évidence des exemples de variations de méthodologie dans le retraitement au titre de l’inflation. Toutes les méthodes analysées dans ce chapitre utilisent la même formule pour le retraitement au titre de l’inflation, qui consiste à calculer l’érosion des fonds propres et à réévaluer les immobilisations.
Tableau �.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au titre de l’in��ation
Critère utilisé dans le retraitement
Exemples
Comptesutilisés • Immobilisationsnettesettotaldesfondspropres• Immobilisationsnettes,totaldesfondspropresetrésultatnet
Période • Moyennedelapériode• Débutdelapériode(findelapériodeprécédente)• Findelapériodeencours
Taux • Calculéàpartirdel’indicedesprixàlaconsommation(IPC)• ObtenudelaBanquecentrale(ouautresourcefiable)• Déterminéenpropre• Tauxd’inflationdurapportduFMI(ligne64X)
Formule
A3 = A3.1 – A3.2 avec :
A3.1 = (Comptes de fonds propres x <Taux>)A3.2 = (Immobilisations nettes x <Taux>)
Si l’IMF calcule déjà une charge d’inflation dans les Autres charges financières (I11), le retraitement au titre de l’inflation n’est appliqué que si son montant est supérieur à la charge d’inflation enregistrée. L’écriture comptable passée dans les états financiers retraités est A.3 moins la charge d’inflation (I11-1).
La formule du retraitement au titre de l’inflation est la suivante :
A3 = (A3.1 – A3.2) – (I11-1) Charge d’inflation
Analyse de la performance réelle
Toutes les IMF doivent utiliser le montant des fonds propres et des immobilisations pour le calcul du retraitement au titre de l’inflation. Les institutions peuvent choisir d’utiliser le montant de début de période, de fin de période ou une moyenne de ces comptes. Le taux d’inflation le plus récent et le plus fiable doit être utilisé. Souvent la Banque centrale publie l’indice des prix à la consommation ou le taux d’inflation à intervalle régulier sur un site web ou dans une publication quelconque.
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Le taux d’inflation peut également être publié dans les données statistiques du FMI16. Le taux doit couvrir la même période que celle qui fait l’objet de l’analyse. L’encadré 3.3 fournit un exemple de calcul du retraitement au titre de l’inflation à des fins d’analyse de la performance réelle.
Norme pour le benchmarking
A3 = A3.1 – A3.2avec :
A3.1 = (Fonds propres, début de période x Taux d’inflation)A3.2 = (Immobilisations nettes, début de période x Taux d’inflation)
A3.1 = (B320 x N9)
A3.2 = (B90 x N9)
A des fins de benchmarking, les critères suivants sont utilisés.
Comptes :• (B9) Immobilisations nettes• (B32) Total fonds propres
Ces deux comptes sont utilisés quelle que soit la méthode retenue. Ce sont les plus courants pour le benchmarking.
Période : Début de période
Le retraitement prenant en compte les effets de l’inflation au cours de la période, la formule utilise le montant des Immobilisations nettes et des Fonds propres au début de la période (ou à la fin de la période précédente). Cela permet de montrer les effets de l’inflation au cours de la période sur la valeur de début de période des immobilisations et des fonds propres. Cela suppose que tout effet de l’inflation sur les immobilisations vendues ou acquises au cours de la période est déjà intégré dans le prix de vente ou d’achat. Bien que ce calcul ne constitue pas une mesure parfaite, l’utilisation du montant de début de période fournit une bonne approximation des effets de l’inflation.
Taux : taux d’inflation
Le taux d’inflation est habituellement disponible auprès de la Banque centrale. Le taux d’inflation publié dans les données statistiques du FMI, ligne 64X, est utilisé par le MicroBanking Bulletin car il est facile à trouver.
Pour calculer le retraitement au titre de l’inflation, les IMF peuvent utiliser le tableau 3.7.
�6.LesdonnéesduFMIrégulièrementmisesàjoursontdisponiblesparpayssurleMIXMarketàl’adressehttp://www.mixmarket.org/en/environment/environment.search.asp
�8
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Tableau �.�. Retraitement au titre de l’in��ation�.�. Retraitement au titre de l’in��ationRetraitement au titre de l’in��ation
Retraitement au titre de l’inflation Formule Retraitement
Fondspropres,débutdepériode B320 42�687�3
Tauxd’inflation N9 5,6%
Retraitementdesfondspropres A3.�=B320xN9 236�448
Immobilisationsnettes,débutdepériode B90 4272836
Tauxd’inflation N9 5,6%
Retraitementdesimmobilisations A3.2=B90xN9 239279
Retraitementnetautitredel’inflation A3.�–A3.2 2�22�69
Effet sur les états financiers
Le retraitement au titre de l’inflation peut avoir un effet sur les comptes suivants :
• Augmentation des Autres charges financières (I11)• Augmentation des Immobilisations nettes (B9)
Cette augmentation des charges se traduit par une réduction du Report à nouveau, exercice en cours (B28) ; la réévaluation des Immobilisations nettes a pour effet d’augmenter le Total des actifs (B12). Pour compenser ces mouvements, la somme des deux effets est ajoutée aux Retraitements des fonds propres (B31) dans le bilan retraité.
3.6 Retraitements au titre du portefeuille à risque
Le traitement appliqué par une IMF à son portefeuille à risque peut avoir un impact essentiel sur ses résultats financiers. Les IMF continuent à appliquer des politiques comptables très différentes en ce qui concerne les prêts improductifs. Il n’existe aucune norme internationale relative à ces pratiques, même si les normes comptables locales, les agences de réglementation et les taux historiques de perte sur crédits peuvent aider à déterminer à partir de quand les crédits doivent être passés en perte ou comment calculer la dotation aux provisions pour créances douteuses. S’il existe des normes locales, elles doivent être suivies lors de la création des rapports à l’intention des autorités de réglementation et des auditeurs. L’objectif de ces retraitements est le suivi des performances ; ils garantissent que certaines normes minimales sont appliquées au portefeuille à risque. Quelles que soient les obligations réglementaires, les IMF doivent procéder à un retraitement tenant compte du portefeuille à risque. Ne pas prendre en considération les composantes improductives du portefeuille peut induire en erreur voire tromper les parties prenantes sur la situation financière réelle de l’IMF.
Deux retraitements sont recommandés concernant le portefeuille à risque : un premier prenant en compte les provisions pour créances douteuses et un second relatif aux abandons de créances. Un troisième retraitement, consistant dans l’annulation des intérêts comptabilisés d’avance sur le portefeuille à risque, est également utilisé par de nombreux analystes. Bien que ce dernier ne figure pas parmi les retraitements standard inclus dans ce cadre, les IMF doivent le prendre en considération lors de l’analyse de la performance réelle. L’encadré 3.6 détaille le retraitement au titre des intérêts comptabilisés d’avance.
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E4 REtRaitEmEntautitREdEspRovisionspouRcRéancEsdoutEusEs
Description
Le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses, présenté ici, est un type de retraitement de la valeur de l’Encours brut de crédits (B4) visant à refléter la qualité des crédits du portefeuille.
Les IMF doivent être dotées d’une politique de provisions pour créances douteuses qui reflète leurs
taux de perte historiques, le risque de crédit perçu et les normes locales. Si les dirigeants suivent une politique de ce type et la mettent en œuvre effectivement, le retraitement proposé dans cette section n’est pas nécessaire pour l’analyse de la performance réelle. Si aucune politique d’abandon de créances n’est en place, les dirigeants doivent procéder à ce retraitement et également envisager de revoir leur politique de provisions pour l’y inclure.
Encadré �.�. Retraitement au titre des provisions pour créances douteuses à des ��ns d’analyse de la per�ormance réelle
LeréseauinternationalauquelappartientMICROaétabliquel’IMFdevaitmaintenirunniveaudeprovisionspourcréancesdouteuseségalà4%del’encoursdesonportefeuille.Pouranalysersaperformanceréelle,ladirectionaappliquécertainspourcentagesdeprovisionauportefeuillesurlabasedelabalanceâgée.Letauxappliquéparladirectionestfondésurlestauxdepertehistoriquesdesdeuxannéespassées.
Encours Taux requis
Montant de provisions obligatoire
Taux reflétant la performance
réelle
Montant retraité des provisions
Portefeuilleàjour 2000000 � 20000
Portefeuilleenretardde�-30jours
4200000 5 2�000
Portefeuilleenretardde3�-90jours
340000 �5 5�000
Portefeuilleenretardde9�-�80jours
2�0000 85 �78500
Portefeuilleenretardde>�80jours
30000 �00 30000
Total 3000000 4% �20000 300500
Pouraugmenterlesprovisionspourcréancesdouteusesàdesfinsd’analysedelaperformanceréelle,ladirectionappliqueunretraitementpouraccroîtreladotationauxprovisionssurlecomptederésultatetlesprovisionssurlebilan:
Provisions pour créances douteuses : 120 000Provisions retraitées pour créances douteuses : 300 500
A4 = Encours brut de crédits x <taux de provision> – Provisions pour créances douteuses
A4 = 300 500 – 120 000 = 180 500
�0
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Le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses est précieux du point de vue du benchmarking car son objectif premier est d’imposer une norme minimale. Il permet aux dirigeants d’IMF et aux observateurs extérieurs d’examiner la performance de l’institution lorsqu’elle est tenue de satisfaire à un niveau de provisionnement minimum.
Différences
Le tableau 3.8 met en évidence des exemples de variations de méthodologie dans le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses.
Tableau �.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�.�. �i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au�i��érences méthodolo�i�ues dans le calcul du retraitement au titre des provisions pour créances douteuses
Critère utilisé dans le retraitement Exemples
Comptesutilisés Leretraitementutilisetoujourslescomptesduportefeuilleàrisque(PAR).Bienquelescalendriersdeprovisionnementvarient,labalanceâgéeduportefeuillelapluscouranteprésentelesprêtsenretardparclassed’ancienneté:
• 0jour• �-30jours• 3�-60jours• 6�-90jours• 9�-�80jours• �8�-365jours• Plusde365jours
Parmilesvariationsfigurent:
• Lacréationdebalancesâgéesdifférentesselonlesproduitsdecrédit• Laséparationdetouslescréditsrééchelonnés• Leclassementduportefeuillerééchelonnéparancienneté
Tauxdeprovision C’estauniveaudestauxdeprovisionquelesdifférencesméthodologiquessontlesplusimportantes.Danslesméthodologiesanalysées,letauxétaitsoit:
• basésurl’analysehistoriquedutauxdepertesurcréancesdel’IMF• basésurl’analysehistoriquedutauxdepertesurcréancesd’ungrouped’IMF• imposéparuneagencederéglementation• basésurunpourcentageminimumduportefeuilletotal
Lestauxutilisésparlesorganisationsanalyséesétaientlessuivants:
• 0jour(àjour):0%• �-30jours:0%,�0%• 3�-60jours:0%,�0%,25%,30%• 6�-90jours:0%,25%,30%,50%• 9�-�80jours:25%,50%,60%,75%• �8�-365jours:75%,�00%• Plusde365jours:75%,�00%
Encequiconcerneleportefeuillerééchelonné,lestauxsontbaséssurunecombinaisondesdifférentstauxdeprovision,ouuntauxuniqueestdéfinipourl’ensemble.
Formule
Bien que les comptes, la période et le taux diffèrent selon la méthodologie, la formule utilisée pour le retraitement était la même.
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A4 = Encours brut de crédits x [taux de provision] – (provisions pour créances douteuses)
Dans toutes les méthodologies, c’est la fin de la période qui est utilisée. Comme pour les autres retraitements, si le résultat est négatif, le retraitement n’est pas appliqué.
Analyse de la performance réelle
Comme mentionné précédemment, une IMF qui est en mesure de déterminer les taux de provision à des fins d’analyse de la performance réelle doit envisager d’intégrer ces taux dans sa politique officielle de provisionnement. Plusieurs facteurs peuvent limiter la capacité de la direction à le faire cependant, notamment les réglementations locales, des politiques dépassées, ou le manque d’informations disponibles pour l’analyse du risque. Dans ce cas, il est recommandé aux IMF de réaliser ce retraitement dans un but analytique uniquement, de façon à déterminer pour elles-mêmes les niveaux de provisionnement les plus appropriés.
L’encadré 3.4 fournit un exemple de retraitement au titre des provisions pour créances douteuses à des fins d’analyse de la performance réelle.
Norme pour le benchmarking
[Portefeuille à jour, PAR 1–180 jours, portefeuille renégocié) x Taux standard de provisions pour le benchmarking) – (Dotations aux provisions
pour créances douteuses) (P14 x Taux standard de provisions pour le benchmarking) + (P16 x Taux standard
de provisions pour le benchmarking)] – B5
Pour les besoins du benchmarking, les critères suivants sont utilisés.
Comptes :• Portefeuille à risque (> 1 jour) (P14)• Montant des crédits renégociés (P16)• Provisions pour créances douteuses (B5)
La plupart des IMF sont en mesure de créer une balance âgée du portefeuille, comme décrit dans le chapitre 2. Pour faciliter la comparaison, tous les prêts non rééchelonnés, quel que soit leur terme ou leur type, sont soumis aux même taux de provision dans le cadre d’un retraitement à des fins de benchmarking (quel que soit le produit). Tous les prêts rééchelonnés sont considérés à part (et soumis au même provisionnement quelle que soit l’ancienneté du retard).
Période : Fin de période
Les montants des comptes en fin de période sont utilisés dans tout le calcul.
Taux : Taux standard de provisions pour le benchmarking
Le taux proposé correspond à un provisionnement minimum et aux taux utilisés par le Microbanking Bulletin pour créer des références internationales.
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• Portefeuille à jour -- 0%• PAR 1-30 jours -- 10%• PAR 31-90 jours -- 30%• PAR 91-180 jours -- 60%• PAR > 180 jours -- 100%• Portefeuille renégocié -- 100%
Les taux ci-dessus sont présentés à des fins de benchmarking international uniquement et ne doivent pas être considérés comme des recommandations à l’intention des IMF pour leur utilisation interne. La plupart des IMF doivent se doter de taux de provision plus stricts. Le tableau 3.9 présente un exemple de retraitement au titre des provisions pour créances douteuses à des fins de benchmarking.
Encadré �.�. Retraitement au titre des abandons de créances à des ��ns d’analyse de la per�ormance réelle
MICROIMFopèredansunpaysdanslequelleministredesFinancesn’autorisepaslesIMFàpasserenpertelescréditsayantmoinsde365joursderetard.BienqueMICROsuivecetteréglementation,ladirectionestimequecettepérioden’estpasappropriéeauportefeuilledemicrocréditsdel’institutiondontletermemoyenestdesixmois.Pourdesbesoinsanalytiques,MICROretraitesonportefeuilledecréditsdefaçonàpasserenpertetouslescréditsenretarddeplusde�80jours,commedétailléci-dessous.MICROoffreégalementquelquescréditsàdespetitesentreprises–représentantenviron5%desonportefeuilletotal–dontl’échéancemoyenneestde36mois.Cescréditssontgarantisetl’expériencemontrequelaplupartsontrecouvrés,mêmelorsqu’ilssontenretarddeplusde�80jours.Ladirectionachoisidenepasretraiterleportefeuilledecréditsauxentreprisescommeleportefeuilledemicrocréditsetdesuivreplutôtpourlepremierl’obligationréglementaired’abandondecréancesàplusde360jours.
Portefeuille de microcrédits : 2850000Portefeuille de crédits aux petites entreprises : �50000Encours brut de crédits : 3000000
Provisions pour créances douteuses : �20000PAR> 180 jours – microcrédits : 25000PAR> 180 jours – crédits petites entreprises : 5000Nombre de crédits en cours : 50000Nombre de microcrédits en retard > 180 jours : 200Nombre de crédits petites entreprises en retard > 180 jours : 4
A5.1 = 25 000A5.2 = 200
MICROIMFaensuitecalculélesmontantsretraitéssuivants:
Encours de crédits brut retraité : 3000000–25000=2975000Provisions pour créances douteuses retraitées : �20000–25000=95000Nombre de crédits en cours retraités :50000–200=49800
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Tableau �.9. Retraitement au titre des provisions pour créances douteuses
FormuleRetraitement au titre des provisions
Nombre de crédits
Montant du portefeuille
Taux de provision
Provisions pour créances
douteuses
P11, P12 Portefeuilleàjour 8729 5��55003 0% --
P13, P14 PAR�-30joursPAR3�-90joursPAR9�-�80joursPAR>�80jours
2��02949
556204
2224372�668279
�6682824468�
�0%30%60%
�00%
222437500484�0009724468�
P15, P16 Portefeuillerenégocié
39 �50�45 �00% �50�45
B5ret Provisionspourcréancesdouteusesretraitées �2�7844
B5 Moinsprovisionspourcréancesdouteusesréelles �270673
A4 = B5 ret – B5 Retraitementdesprovisionspourcréancesdouteuses(si>0) --
Effet sur les états financiers
Le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses peut avoir un effet sur les comptes suivants :
• Augmentation des Provisions pour créances douteuses (B5)• Augmentation de la Dotation aux provisions pour créances douteuses (I14)
Bien que l’Augmentation de la Dotation aux provisions pour créances douteuses (I14) réduise le Report à nouveau, exercice en cours (B28), l’augmentation de B5 réduit du même montant les actifs retraités de l’IMF. Aucune écriture supplémentaire n’est nécessaire du point de vue du retraitement des fonds propres.
E5 REtRaitEmEntautitREdEsabandonsdEcRéancEs
Description
Comme on l’a vu dans le chapitre 2, passer un crédit en perte est un traitement comptable visant à reconnaître que la probabilité de recouvrement de ce crédit est très faible, même si les efforts de recouvrement sont poursuivis. Si aucune politique d’abandon de créances n’est imposée par la réglementation, le CA et la direction de l’institution doivent s’accorder sur une politique et des procédures propres d’abandon de créances. De même que pour le provisionnement, la décision de passer un crédit en perte doit se fonder sur l’ancienneté du retard. Comme pour le retrait de crédits irrécouvrables du portefeuille, l’abandon de créances ne doit pas avoir d’effets sur les efforts de recouvrement des crédits en retard. Le retraitement au titre des abandons de créances est un exercice analytique, non une décision opérationnelle.
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Différences
Les différents retraitements au titre des abandons de créances appliqués par les IMF, analystes et autres observateurs, utilisent la même formule. Les comptes les plus fréquemment utilisés sont les suivants :
• Abandon de créances PAR > 180 jours• Abandon de créances PAR > 365 jours
Formule
A5 requiert deux valeurs différentes :
A5.1 = Portefeuille à risque > XX joursA5.2 = Nombre de crédits > XX jours
Ces valeurs sont ensuite utilisées dans les formules, comme décrit dans l’encadré 3.5.
Analyse de la performance réelle
Idéalement, la politique d’abandon de créances d’une IMF devrait refléter la meilleure information fondée sur l’analyse du risque et l’expérience passée, et aucun retraitement ne devrait être nécessaire. Dans certains cas cependant, du fait d’obligations réglementaires ou même de normes imposées par le CA de l’institution, ses bailleurs ou le réseau auquel elle appartient, la politique d’abandon de créances adoptée ne reflète pas la meilleure information. L’analyse de la performance réelle est plus fiable
Encadré �.�. Retraitement au titre des intérêts comptabilisés d’avance
DenombreusesIMFdeparlemondeenregistrentlesintérêtssurcréditssuivantlaméthodedelacomptabilitédecaisse,neprenantencomptequelesintérêtsayantétéeffectivementperçusetreportéssurlecomptederésultat.D’autresIMFsuiventlaméthodedelacomptabilitéd’engagement,etlespratiquesdiffèrentencequiconcernelacomptabilisationdesintérêtssurlescréditsenretard.Lesinstitutionsfinancièrestraditionnellescomptabilisantsouventlesintérêtsd’avancesurlescréditsenretardjusqu’à90joursvoirplus,certainesIMFsuiventlamêmepratique.Desétudesontmontrécependantquesilesintérêtssurlesprêtscommerciauxenretardde90joursontencoreunebonneprobabilitéderecouvrement,enrevanchelesIMFsontbeaucoupmoinssusceptiblesderecouvrerdesintérêtssurdesprêtsenretarddeplusde30jours.C’estpourcetteraisonquecertainesagencesdenotationouautresanalystesprocèdentàdesretraitementspourtenircomptedelacomptabilisationdecesintérêts.
Bienqueceretraitementnesoitpasdétaillédansleprésentcadre,laplupartdesIMFsontenmesured’estimerlemontantdesintérêtscomptabilisésd’avancesurlesprêtsenretardetpeuventchoisirdeprocéderàceretraitement.DenombreusesIMFprocèdentdefaitàlacomptabilisationdesintérêtscréditparcréditetpeuventfacilementidentifierlemontantdesintérêtscomptabilisésd’avancecorrespondantauxcréditsenretarddeplusde30jours.D’autrespeuventavoirbesoind’estimercettevaleur.Différentesméthodessontemployéespourestimerleretraitementautitredesintérêtscomptabilisésd’avance.*
* VoirD.SalingeretS.Salzman,�998,«TheACCIONCAMEL»(Boston,MA:ACCIONInternational),http://www.microlinks.org/ev_en.php?ID=3�04_20�&ID2=DO_TOPIC
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lorsque l’IMF peut classer son portefeuille non seulement par ancienneté des retards, mais aussi par type ou par risque et appliquer le taux de provision le plus approprié. Par exemple, les IMF qui offrent à la fois des crédits de petit montant et de montant moyen, assortis d’une échéance et de conditions qui peuvent être très différentes, peuvent établir une balance âgée différente et appliquer des taux de provision différents selon la catégorie de prêt.
Norme pour le benchmarking
A5.1 = Portefeuille à risque > 180 joursA5.2 = Nombre de crédits > 180 jours
A5.1 = P14 > 180 joursA5.2 = P13 > 180 jours
L’objectif de ce retraitement est de garantir l’adoption d’un standard minimum. A des fins de benchmarking, les critères suivants sont utilisés :
Comptes :(P14) Portefeuille à risque > 180 jours(P13) Nombre de crédits du portefeuille à risque > 180 jours
Ce retraitement doit être réalisé sur la base de la balance âgée du portefeuille à la fin de la période analysée, par exemple un trimestre ou une année. Lors de l’abandon de crédits, le nombre correspondant de crédits et d’emprunteurs est également déduit de façon à ne pas biaiser les chiffres de productivité.
Le tableau 3.10 fournit un exemple de calcul du retraitement au titre des abandons de créances à des fins de benchmarking.
Tableau �.1�. Retraitement au titre des abandons de créances à des ��ns de�.1�. Retraitement au titre des abandons de créances à des ��ns deRetraitement au titre des abandons de créances à des ��ns de benchmarkin�
Retraitement au titre des abandons de créances Formule Montant retraité
PAR>�80joursderetard A5.�=P�4>�80jours 24468�
NombredecréditsduPAR>�80jours A5.2=P�3>�80jours 204
Effet sur les états financiers
Le retraitement au titre des abandons de créances peut avoir un effet sur les comptes suivants :
• Diminution de l’Encours brut de crédits (B4)• Diminution des Provisions pour créances douteuses (B5)
Ce retraitement ne produit aucun effet net sur l’Encours net de crédits, par conséquent aucune écriture supplémentaire n’est requise du point de vue du retraitement des fonds propres. Une diminution du Nombre d’emprunteurs actifs (N3) se produit par ailleurs.
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Les IMF peuvent souhaiter passer également en perte les intérêts à recevoir. L’annulation des intérêts comptabilisés d’avance n’est pas traitée dans ce cadre. Toutefois, l’encadré 3.6 explique le retraitement au titre des intérêts comptabilisés d’avance.
3.7 Créer des états financiers retraités
Lorsque l’IMF a calculé tous ses retraitements, elle doit créer un compte de résultat et un bilan retraités pour analyser l’impact global des retraitements. Comme on l’a vu dans le tableau 3.11, qui synthétise les effets des retraitements, les retraitements courants présentés dans ce chapitre se traduisent habituellement par une augmentation des charges ou une réduction des actifs. Pour compenser ces effets, le bilan retraité possède un compte supplémentaire appelé retraitements des fonds propres. Ces retraitements apparaissent dans le tableau 3.12, Compte de résultat retraité et dans le tableau 3.13, Bilan retraité. Une fois les retraitements calculés et les états financiers retraités créés, les ratios financiers présentés au chapitre 4 peuvent être calculés.
Le tableau 3.13 donne un exemple des informations à présenter dans les états financiers retraités. Cette synthèse est importante pour un analyste qui peut ainsi voir quels retraitements ont été effectués, selon quelle méthode et à partir de quels comptes.
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.11. �ynthèse des e��ets des retraitements�.11. �ynthèse des e��ets des retraitements�ynthèse des e��ets des retraitements
Retraitement Comptes concernés
Effet du retraitement sur les états financiers
Types d’institution les plus concernés par le
retraitement
A1Retraitementautitredesressourcessubventionnées
I8B28B31
AugmentationdesChargesfinancièressurdettes(I8 + A1)DiminutionduReportànouveau,exerciceencours(B28 + A1)Augmentationduretraitementdesfondspropres(B31 + A1)
IMFbénéficiantd’empruntsfortementsubventionnés
A2Retraitementautitredessubventionsennature
I17I20B28B31
AugmentationdesChargesdepersonnel(I17 + A2.1)AugmentationdesAutreschargesadministrativesa
(I20 + A2.2)DiminutionduReportànouveau,exerciceencours(B28 + A2)Augmentationduretraitementdesfondspropres(B31 + A2)
IMFfonctionnantavecdupersonnelexpatriéfinancéparunorganismeextérieur;IMFutilisantdesbiensouservicespourlesquelsellesnepayentpasletauxdumarché.
A3Retraitementautitredel’inflation
B9I11B31
AugmentationdesImmobilisationsnettes(B9 + A3.2)Augmentationdelachargenetted’inflation(I11 + A3)Augmentationduretraitementdesfondspropres(B31 + A3.1)
IMFfinancéesdavantagesurfondspropresqueparendettement;IMFopérantdansdespaysàforteinflation.
A4Retraitementautitredesprovisionspourcréancesdouteuses
B5I13B28
AugmentationdesProvisionspourcréancesdouteuses(B5 + A4)AugmentationdelaDotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses(I13 + A4)DiminutionduReportànouveau,exerciceencours(B28 – A4)
IMFayantunepolitiquedeprovisionnementtropfaibleetunportefeuilleàrisqueélevé.
A5Retraitementautitredesabandonsdecréances
B4B5P3P6
Diminutiondel’Encoursbrutdecrédits(B4 – A5.1) DiminutiondesProvisionspourcréancesdouteuses(B5 – A5.1)DiminutionduNombredecréditsencours(P3 – A5.2)AugmentationduNombredecréditspassésenpertependantlapériode(P6 + A5.2)
IMFquinepassentpasenpertelescréditsimproductifsdemanièresuffisante.
a Sil’IMFprocèdeàunretraitementautitredesdonsd’immobilisations,lepostedeDotationsauxamortissements(I�9)peutégalementêtreinclus.
�8
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Tableau �.1�. Compte de résultat retraité
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte 1/1/2004 au
31/12/ 2004 Retraitement 1/1/2003 au 31/12/2003
I1 Produits financiers 18 976 898 18 976 898
I2 Produitsfinanciersduportefeuilledecrédits
�7053668 �7053668
I3 Intérêtsperçussurlescrédits �3867568 �3867568
I4 Fraisetcommissionssurcrédits 3�86�00 3�86�00
I5 Produitsdesplacements �597830 �597830
I6 Autresproduitsd’exploitation 325400 325400
I7 Charges financières 1 287 719 4 148 202
I8 A1 Chargesfinancièressurdettes �0397�9 738 314 �778033
I9 Intérêtsetfraissurlesdépôts 256343 256343
I10 Intérêtsetfraissurlesemprunts 783376 783376
I11 A3 Autreschargesfinancières 248000 2�22�69 2370�69
I12 Produitnetbancaire 17 689 179 14 828 696
I13 A4 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
439972 — 439972
I14 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
489�54 �34506
I15 Recouvrementsdecréditspassésenperte
(49�82) —
I16 Chargesd’exploitation 15 072 242 17 641 842
I17 A2.1 Chargesdepersonnel 8700000 670000 9370000
I18 Chargesadministratives 6372242 827�842
I19 Dotationsauxamortissements �597669 �597669
I20 A2.2 Autreschargesadministratives 4774573 �899600 6674�73
I21 Résultatnetd’exploitation 2 176 965 (3 253 119)
I22 Résultatnethorsexploitation (1 403 143) (1 403 143)
I23 Produitshorsexploitation 58647� 58647�
I24 Chargeshorsexploitation (�9896�4) (�9896�4)
I25 Résultatnet(avantimpôtsetsubventions)
773 822 (4 656 262)
I26 Impôts 7608�6
I27 Résultatnet(aprèsimpôtsetavantsubventions)
13 006 (5 417 078)
I28 Subventions 4582000 4582000
I29 Subventionsenfondsdecrédit — —
I30 Subventionsd’exploitation 4582000 4582000
I31 Résultatnet(aprèsimpôtsetsubventions)
4 595 006 (835 078)
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.1�. �ilan retraité�.1�. �ilan retraité�ilan retraité
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Exercice
en cours Retraitement Exercice en cours retraité
Actifs
B1 Caisseetdisponibilitésbancaires 326��95 326��95
B2 Placementsàdesfinsdetransaction �06��928 �06��928
B3 Encoursnetdecrédits 5338636 54338638
B4 A5 Encoursbrutdecrédits 55609309 (24468�) 55364628
B5 A4, A5 Provisionspourcréancesdouteuses (�270673) 24468� (�025992)
B6 Intérêtsàrecevoirsurcréditsduportefeuille
�604993 �604993
B7 Produitsàrecevoiretautresactifs �6�0308 �6�0308
B8 Autresplacements ��65420 ��65420
B9 A3.2 Immobilisationsnettes 5567936 239279 58072�5
B10 Immobilisations �064005� �064005�
B11 Amortissements (5072��5) (5072��5)
B12 Total actifs 78 160 416 239 279 78 399 695
Dettes
B13 Dépôtsàvue — —
B14 DépôtsàtermeCT 3423878 3423878
B15 Empruntsàcourtterme 2737009 2737009
B16 Intérêtsàpayersurdettesfinancières 237�77 237�77
B17 Chargesàpayeretautresdettesàcourtterme
500�00 500�00
B18 DépôtsàtermeLT 3000000 3000000
B19 Empruntsàlongterme �666�750 �666�750
B20 Autresdettesàlongterme 3699498 3699498
B21 Total dettes 30 259 412 30 259 412
Fonds propres
B22 Capitalsocial �2000000 �2000000
B23 Subventionsenfondspropres 37�75822 37�75822
B24 Exercicesprécédents 32593822 32593822
B25 Exerciceencours 4582000 4582000
B26 Reportànouveau (�40�678) (683�76�)
B27 Exercicesprécédents (�4�4683) (�4�4683)
B28 A1, A2,A3, A4 Exerciceencours �3006 (5430083) (54�7078)
B29 Réserves �26860 �26860
B30 Autrespostesdefondspropres —
B31 Retraitementsdesfondspropres 5669362 5669362
B31-1 A1 Autitredesressourcessubventionnées
7383�4
�0
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Réf. croisées Intitulé du compte Exercice
en cours Retraitement Exercice en cours retraité
B31-2 A2 Autitredessubventionsennature 2569600
B31-3 A3 Autitredel’inflation 236�448
B32 Total fonds propres 47 901 004 48 140 283
Tableau �.1�. E�emple de présentation des retraitements�.1�. E�emple de présentation des retraitementsE�emple de présentation des retraitements
Objectif du retraitement Benchmarking Benchmarking Benchmarking Benchmarking
Type de retraitement
(A�)Coûtdesressourcessubventionnées
(A2)Subventionennature
(A3)Inflation (A4)Provisionspourcréancesdouteuses(A5)Abandonsdecréances
Comptes potentiellement concernés
Chargesfinancières(I7)
Chargesdepersonnel(I�7)Autreschargesadministratives(I20)
Autreschargesfinancières(I��)Immobilisationsnettes(B9)
Encoursbrutdecrédits(B4)Provisionspourcréancesdouteuses(B5)
Taux, calendrier ou montant
DonnéesstatistiquesduFMI,ligne60
Coûtlocalderemplacementdupersonneletdessubventions;coûtréeldel’appuiréseauinternational
DonnéesstatistiquesduFMI,ligne60
Voirnormeminimaledeprovisionnementci-dessous
Calcul TotaldettesfinancièresxTauxdumarché–Chargesfinancièressurdettes
Coûtderemplacement–Coûtréel
(Fondspropres,débutdepériodexInflation)–(Immobilisationsnettes,débutdepériodexInflation)
(PARxTauxrecommandépourlebenchmarking)–Provisionspourcréancesdouteusesréelles
Effet sur la pérennité financière
Diminuelerésultatnetd’exploitation
Diminuelerésultatnetd’exploitation
Diminuelerésultatnetd’exploitation;augmentelesimmobilisations
Aucuneffetsurladotationauxprovisionspourcréancesdouteuses;diminuel’encoursbrutdecrédits
Balance âgée Portefeuille courant (non renégocié) Portefeuille renégocié
Norme de provisionnement min. (%) Norme de provisionnement min. (%)
A jour 0 �00
PAR 1-30 jours �0 �00
PAR 31-60 jours 30 �00
PAR 61-90 jours 60 �00
PAR 91-180 jours �00 �00
PAR 181-365 abandondecréances �00
PAR > 365 jours abandondecréances �00
Tableau 3.13. Bilan retraité (continué)
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4Ratios et indicateurs financiers
Il existe une multitude de ratios et d’indicateurs financiers, qui peuvent tous être utiles aux dirigeants d’une institution de microfinance (IMF). Les ratios et indicateurs aident à évaluer la performance de différents aspects de l’activité de l’organisation. Les 18 indicateurs choisis dans ce cadre correspondent aux domaines de mesure prioritaires pour la plupart des IMF. Ces indicateurs sont répartis en quatre catégories :
• Rentabilité et pérennité• Gestion bilantielle• Qualité du portefeuille• Efficience et productivité
Ce chapitre commence par récapituler les noms et formules des ratios, en précisant pour chacun l’objet de la mesure. Chaque ratio est ensuite détaillé à l’intérieur de sa catégorie. Chaque catégorie fait l’objet d’une brève introduction et chaque ratio d’une définition. Pour chacun de ces ratios, le cadre décrit :
• La formule• Pourquoi le ratio est important• Comment utiliser des données retraitées dans les calculs et quels sont les effets des
retraitements17
Chaque ratio peut être tiré directement des états financiers et des rapports présentés dans le chapitre 2. La plupart des ratios peuvent être calculés à l’aide des états financiers retraités présentés dans le chapitre 3. Si l’IMF est en mesure de réaliser les retraitements, elle doit calculer ces ratios à la fois sur une base retraitée et non retraitée. Ensemble, ces ratios fournissent une perspective multidimensionnelle de la santé financière des activités de crédit et d’épargne de l’institution. Les ratios doivent être analysés ensemble, car utiliser un ratio de manière isolée peut fournir une image incomplète.
Le tableau 4.1 récapitule les 18 ratios retenus par SEEP en indiquant leur formule de calcul qui utilise les informations des états financiers des chapitres 2 et 3.
Les ratios sont habituellement exprimés en montant ou pourcentage annualisé. Ils peuvent cependant être calculés sur toute période, allant du mois à l’année, et les dirigeants sont encouragés à calculer des ratios mensuels ou trimestriels. Avant de calculer ces ratios, il convient de réfléchir aux questions de calcul de la moyenne et d’annualisation, traitées dans le chapitre 1.
�7.Danscertainscas,lesratiosnepeuventpasêtrecalculéssurunebaseretraitéeoul’intérêtdelefaireestminime.Pourcesratios,l’effetduretraitementn’estpasindiqué.
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Tableau �.1. �ynthèse des 1� ratios retenus par �EE��.1. �ynthèse des 1� ratios retenus par �EE��ynthèse des 1� ratios retenus par �EE�
Ref. Intitulé Formule Explication
Pérennité et rentabilité
R1 Autosuffisanceopérationnelle
Autosuffisancefinancière
Produitsfinanciers(Chargesfinancières+Dotationaux
provisionspourcréancesdouteuses+Chargesd’exploitation)
Produitsfinanciersretraités(Chargesfinancièresretraitées+Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
retraitée+Chargesd’exploitationretraitées)
ÉvaluedansquellemesureuneIMFcouvresescoûtsavecsesproduitsd’exploitation.
ÉvaluedansquellemesureuneIMFcouvresescoûtsaprèsretraitementdesproduitsetchargesd’exploitation.
R2 Rendementadesactifs(ROA)
Rendementretraitédesactifs(AROA)
(Résultatnetd’exploitation–impôts)Montantmoyendesactifs
(Résultatnetd’exploitationretraité–impôts)
Montantmoyenretraitédesactifs
Mesurelacapacitédel’IMFàutilisersesactifspourgénérerunrendement.Ceratios’entendnetd’impôtsetexclutlesélémentshorsexploitationetlessubventions.
R3 Rendementdesfondspropres(ROE)
Rendementretraitédesfondspropres(AROE)
(Résultatnetd’exploitation–impôts)Montantmoyendesfondspropres
(Résultatnetd’exploitationretraité–impôts)
Montantmoyenretraitédesfondspropres
Calculeletauxderendementdumontantmoyendesfondsproprespourlapériode.Dufaitquelenumérateurn’inclutpaslesélémentshorsexploitationetlessubventionsets’entendnetd’impôts,ceratioestfréquemmentutilisépourmesurerlarentabilitécommerciale.
Gestion bilantielle
R4 Rendementduportefeuillebrutdecrédits
Intérêts,fraisetcommissionsperçussurleportefeuilledecrédits
Encoursdecréditsbrutmoyen
Indiquelacapacitédel’IMFàgénérerdesproduitsfinanciers(intérêts,fraisetcommissions)àpartirduportefeuilledecréditsbrut.Necomprendpaslesproduitscomptabilisésd’avancemaisnonperçus.
R5 RatioPortefeuille/Actifs
EncoursdecréditsbrutActifs
Mesureledegréd’allocationdesactifsàl’activitédecréditdel’IMF.Indiquelacapacitédeladirectionàaffecterdesressourcesàl’activitépremièredel’IMF,etaussilaplusrentable:octroyerdesmicrocrédits.
R6 Ratioducoûtdesressources
Ratioretraitéducoûtdesressources
Chargesfinancièressurdettesfinancières(Montantmoyendesdépôts+montant
moyendesemprunts)
Chargesfinancièresretraitéessurdettesfinancières
(Montantmoyendesdépôts+montantmoyendesemprunts)
Représenteletauxd’intérêtmoyenpayéparl’IMFsursesdettesfinancières.
Leratioretraitéestgénéralementplusélevédufaitdel’effetduretraitementautitredesressourcessubventionnées.
a Leterme«rentabilité»s’emploieégalementpourceratioetlessuivants(R�,R2).
��
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Ref. Intitulé Formule Explication
R7 RatioDettes/Fondspropres
RatioretraitéDettes/Fondspropres
DettesFondspropres
DettesFondspropresretraités
Mesurelelevierfinancierdel’institutionetle«matelas»dontelledisposepourabsorberlespertesaprèspaiementdetouteslesdettes.Leratioretraitéprendencomptelesréductionsdesfondspropresdusauxretraitements.
R8 Ratiodeliquidité Caisse+Placementsàdesfinsdetransaction
(Dépôtsàvue+DépôtsàtermeCT+Empruntsàcourtterme+Intérêtsàpayer
surdettes+ChargesàpayeretautresdettesàCT)
Indiqueleniveaudecaisseetdisponibilitésquel’IMFmaintientpourcouvrirsesdettesàcourtterme.Parcourtterme,onentendtoutoupartiedesactifsoudettesayantunedated’échéanceoudematuritéinférieureouégaleà�2mois,oupouvantêtrefacilementconvertisenespècesen�2mois.
Qualité du portefeuille
R9 Ratiobduportefeuilleàrisque
Ratioretraitéduportefeuilleàrisque
PAR>30jours+Valeurdescréditsrenégociés)
Encoursdecréditsbrut
PARretraité>30jours+Valeurdescréditsrenégociés)Encoursdecréditsbrutretraité
Ratiolepluscourammentacceptéenmatièredemesuredelaqualitéduportefeuille.LesmesureslespluscourantesduPARsurleplaninternationalsont>30jourset>90jours.LePARretraitéréduitl’encoursdecréditsbrutdumontantduretraitementautitredesabandonsdecréances.
R10 Ratiod’abandondecréances
Ratioretraitéd’abandondecréances
MontantdesabandonsdecréancesEncoursdecréditsbrutmoyen
Montantdesabandonsdecréances+Retraitementautitre
desabandonsdecréancesEncoursdecréditsbrutmoyen
Représentelepourcentagedescréditsd’uneIMFayantfaitl’objetd’unabandondecréanceetdontlemontantaétédéduitdel’encoursdecréditsbrut(carilestpeuprobablequ’ilssoientremboursés).Lespolitiquesd’abandondecréancesvarientselonlesIMF;ilestrecommandédecalculerceratiosurunebaseretraitée.
R11 Ratiodecouverturedurisque
Ratioretraitédecouverturedurisque
ProvisionspourcréancesdouteusesPortefeuilleàrisque>30jours
Provisionspourcréancesdouteusesretraitées
Portefeuilleàrisqueretraité>30jours–Retraitementautitredes
abandonsdecréances
Indiquedansquellemesureleportefeuilleàrisqueestcouvertparlesprovisionspourcréancesdouteusesd’uneIMF.
Leratioretraitéintègreleretraitementautitredesprovisionspourcréancesdouteusesetleretraitementautitredesabandonsdecréances.
Tableau 4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)
b Onutiliseégalementl’expression«tauxdeportefeuilleàrisque»,demêmequepourlesratiossuivants(«tauxd’abandondecréances»,«tauxdecouverturedurisque»).
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Ref. Intitulé Formule Explication
Efficience et productivité
R12 Ratiodeschargesd’exploitation
Ratioretraitédeschargesd’exploitation
Chargesd’exploitationEncoursdecréditsbrutmoyen
Chargesd’exploitationretraitéesEncoursdecréditsbrutmoyenretraité
Ceratiocomparantleschargesdepersonneletchargesadministrativesauportefeuilledecréditsestl’indicateurd’efficienceleplusutilisé.
Leratioretraitéestgénéralementsupérieurlorsquelessubventionssontprisesencompte.
R13 Coûtparclientactif
Coûtretraitéparclientactif
Chargesd’exploitationNombremoyendeclientsactifs
Chargesd’exploitationretraitéesNombremoyendeclientsactifs
Offreunemesureutiledel’efficienced’uneIMF,endéterminantcequeluicoûteenmoyenneunclientactif.
Leratioretraitéestgénéralementsupérieurlorsquelessubventionssontprisesencompte.
R14 Nombred’emprunteursparagentdecrédit
Nombred’emprunteursactifsNombred’agentsdecrédit
Indiquelachargedetravailmoyenne(i.e.lenombremoyend’emprunteurssuivisparchaqueagentdecrédit).
R15 Nombredeclientsactifsparmembredupersonnel
NombredeclientsactifsEffectiftotal
Renseignesurlaproductivitégénéraledupersonneldel’IMFencequiconcernelesuividesclients(emprunteurs,épargnantsvolontairesetautresclients)
R16 Rotationdelaclientèle
Nombredeclientsactifs,débutdepériode+Nombredenouveaux
clientspendantlapériode–Nombredeclientsactifs,findepériode
Nombremoyendeclientsactifs
Mesurelepourcentagedeclientsquiontutiliséleservicependantlapériodemaisnelefontplus;généralement,lesIMFs’efforcentdemaintenirunfaibletauxderotationdelaclientèle.
R17 Soldemoyendeprêt
Soldemoyenretraitédeprêt
EncoursdecréditsbrutNombredecréditsencours
EncoursdecréditsbrutretraitéNombredecréditsencoursretraité
Mesurelesoldemoyendescréditsencoursparemprunteur.Ceratioestunmoteurdelarentabilitéetmesurequellepartdechaqueprêtestdisponiblepourlesclients.
Leratioretraitéintègreleretraitementautitredesabandonsdecréances.
Tableau 4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Intitulé Formule Explication
R18 Montantmoyendescréditsdécaissés
MontantdescréditsdécaissésNombredecréditsdécaissés
Mesurelataillemoyennedescréditsoctroyésauxclients.Ceratioestfréquemmentutilisépourprojeterlesdécaissements.CeratioainsiqueR�7peutêtrecomparéauRNBparhabitant(N�2).c
c Bienquelemontantdescréditsaitlongtempsétéutilisécommeuncritèreindicatifduniveaudepauvretédesclients,cettepratiqueestcontestée.DemeilleursindicateursdepauvretésontdéveloppésparlegroupedetravailduSEEPNetworksurlaportéeauprèsdespauvres.Pourplusd’informations,visitezlesitewww.seepnetwork.org.
4.1 Ratios de rentabilité et de pérennité
Les ratios de rentabilité et de pérennité traduisent la capacité de l’IMF à maintenir son activité et assurer sa croissance dans le futur. La plupart des IMF reconnues s’efforce d’atteindre la pérennité, quel que soit leur statut, lucratif ou non. Les bailleurs de fonds et investisseurs sont de leur côté à la recherche d’institutions pérennes. Plusieurs facteurs sont susceptibles d’avoir un effet sur la rentabilité et la pérennité. Même si des institutions nouvellement créées ou en croissance rapide peuvent avoir une rentabilité faible, elles construisent les fondations nécessaires à la pérennité future. Les ratios recommandés dans cette section sont ceux les plus largement reconnus dans le secteur.
R1 autosuffisancEopéRationnEllE/autosuffisancEfinancièRE
Formule
AO = Produits financiers
(Charges financières + Dotation aux provisions pour créances douteuses + Charges d’exploitation)
R1 = I1 I7 + I13 + I16
Pourquoi ce ratio est-il important ?
L’autosuffisance opérationnelle est la mesure la plus élémentaire de la pérennité. Elle indique si les produits d’exploitation sont suffisants pour couvrir toutes les charges d’exploitation. Comme les précédentes mesures de rendement, l’AO utilise les produits et charges liés à l’activité principale de l’IMF, en laissant de côté les produits hors exploitation et subventions. Les charges financières et dotations aux provisions pour créances douteuses sont incluses dans ce calcul parce qu’elles constituent des coûts normaux (et significatifs) d’exploitation. En se concentrant sur la couverture des coûts, l’AO traduit la capacité de l’IMF à poursuivre ses opérations sans subventions futures.
Le seuil de rentabilité des opérations d’une IMF se situe à 100%. Les jeunes IMF peuvent avoir besoin de plusieurs années pour atteindre l’équilibre. Une fois que celui-ci est atteint, le ratio d’autosuffisance opérationnelle ne doit plus descendre au-dessous de 100%. L’autosuffisance opérationnelle n’est pas aussi fluctuante que d’autres ratios. La croissance et l’amélioration de l’efficience suffisent à assurer une tendance positive. L’AO est une mesure de rentabilité qu’il est intéressant de suivre sur une base mensuelle. Les dirigeants doivent s’efforcer d’analyser les moteurs de l’AO – est-ce la taille des
Tableau 4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)4.1. Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)Synthèse des 18 ratios retenus par SEEP (continué)
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
prêts, les rendements élevés, la faiblesse des charges financières ou l’efficience des opérations ? Bien qu’elle ne soit pas considérée comme un indicateur aussi rigoureux que le rendement retraité des fonds propres, l’autosuffisance opérationnelle est une mesure simple et utile pour les dirigeants d’IMF, en particulier pour les jeunes IMF qui souhaitent suivre leur évolution vers la pérennité.
Effets des retraitements
AF =
Produits financiers retraités(Charges financières retraitées + Dotation aux provisions pour créances douteuses retraitée +
Charges d’exploitation retraitées)
R1ret = I1
I7 retraité + I13 retraité + I16 retraité
Le ratio retraité d’autosuffisance opérationnelle est appelé autosuffisance financière (AF). Quatre des retraitements ont une influence sur l’AF, du fait qu’ils augmentent les charges financières, les dotations aux provisions pour créances douteuses et les charges d’exploitation. Seul le retraitement au titre des abandons de créances n’a d’effet ni sur les produits ni sur les charges. La différence entre ce ratio et l’AO est que l’AF mesure non seulement la capacité de l’IMF à couvrir ses coûts d’exploitation, mais aussi sa capacité à maintenir la valeur de ses fonds propres par rapport à l’inflation et à fonctionner et se développer sans subventions. En bref, l’AO mesure la capacité de survie tandis que l’AF est un meilleur indicateur de la capacité de croissance.
Les dirigeants d’IMF doivent chercher à atteindre un ratio d’autosuffisance financière supérieur à 100%. L’AF peut être affectée par plusieurs facteurs externes, tels que l’inflation et le taux du marché local pour l’emprunt, qui peuvent conduire à des fluctuations annuelles. L’AF est moins susceptible de fluctuer dans le cas d’IMF ayant une faible dépendance aux subventions et un levier plus élevé (et des retraitements plus faibles), comme les institutions commerciales et les mutuelles de crédit. Une IMF en mesure de calculer l’AF peut aussi calculer le rendement retraité des fonds propres et le rendement retraité des actifs. Lorsqu’une IMF se maintient à un niveau d’autosuffisance financière supérieur à 100%, les dirigeants doivent prêter attention au rendement retraité des fonds propres et des actifs, qui sont des mesures plus commerciales de la performance.
R2 REndEmEntdEsactifs/REndEmEntREtRaitédEsactifs
ROA = (Résultat net d’exploitation – impôts)Montant moyen des actifs R2 = (I21 – I26)
B12moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le rendement des actifs (ROA) renseigne sur la performance de gestion des actifs de l’IMF visant à optimiser leur rentabilité. Ce ratio inclut non seulement le rendement du portefeuille mais aussi tous les autres produits tirés des placements et autres activités d’exploitation. Lorsque le ROA d’une institution est relativement constant, il peut être utilisé pour projeter les revenus des périodes futures. Contrairement au rendement des fonds propres (ROE), ce ratio mesure la rentabilité quelle que soit la structure de financement sous-jacente de l’institution. Il ne défavorise pas les IMF essentiellement financées sur fonds propres. C’est pourquoi le ROA est une bonne mesure pour comparer les IMF commerciales et non commerciales. En réalité, les IMF non commerciales dotées de faibles ratios dettes/fonds propres ont souvent un ROA plus élevé que leurs homologues commerciales parce qu’elles ont des charges financières plus faibles et payent moins d’impôts.
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Le ROA doit être positif. Ces dernières années, les IMF ont atteint des niveaux de ROA inhabituellement élevés. Une corrélation positive existe entre ce ratio et le ratio Portefeuille/Actifs ; il est plus élevé pour les institutions dont le portefeuille de crédits constitue une large part des actifs.
Effets des retraitements
AROA = (Résultat net d’exploitation retraité – impôts)Montant moyen retraité des actifs R2ret = (I21 – I26) retraité
B12moy retraité
Les cinq retraitements ont un effet sur ce ratio. Comme pour le rendement retraité des fonds propres, l’effet principal est la réduction du résultat net d’exploitation. La plupart des IMF ne peuvent pas compter financer leur croissance future avec des apports continus de subventions. Le rendement retraité des actifs (AROA) donne une indication de leur capacité à se développer de manière rentable avec des fonds non subventionnés. L’AROA permet une comparaison intéressante de la rentabilité entre IMF, car il rend bien compte des coûts supportés par une IMF commerciale sans pénaliser les IMF non commerciales pour la faiblesse de leur levier. Il révèle que les IMF non commerciales peuvent être très rentables.
R3 REndEmEntdEsfondspRopREs/REndEmEntREtRaitédEsfondspRopREs
ROE = Résultat net d’exploitation – impôtsMontant moyen des fonds propres R3 = (I21 – I26)
B32moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Dans une IMF à but lucratif, le rendement des fonds propres (ROE) est l’indicateur de rentabilité le plus important. Il mesure la capacité de l’IMF à rémunérer la participation de ses actionnaires, à renforcer ses fonds propres par les bénéfices non distribués et à lever d’autres participations en fonds propres. Pour une IMF à but non lucratif, le ROE indique sa capacité à renforcer ses fonds propres grâce aux bénéfices, des fonds propres renforcés permettant à l’institution de lever davantage de financements pour développer son portefeuille. En excluant les subventions et produits hors exploitation, ce ratio montre la capacité de l’institution à générer des revenus à partir de son activité principale de services financiers.
Certaines IMF matures ont atteint un niveau de rendement des fonds propres remarquablement élevé, supérieur à celui des banques. Les jeunes organisations peuvent avoir besoin de plusieurs années pour arriver à un bon niveau de ROE et même une IMF expérimentée peut voir son ROE temporairement en diminution à cause d’évènements imprévus (tels que des catastrophes naturelles) ou planifiés (comme une croissance). Le ROE tend à fluctuer davantage que le ROA. Les mesures mensuelles du ROE peuvent être trompeuses, car de nombreux coûts ne sont pas enregistrés avant la fin de l’exercice. Les dirigeants doivent s’assurer que la tendance est positive sur plusieurs années et que le niveau du ratio est similaire ou supérieur à celui de leurs concurrents. Lorsque le marché sature et que la concurrence augmente, le ROE peut se stabiliser.
Les IMF uniquement financées par des dotations en capital trouveront ce ratio moins pertinent car les bailleurs fondent rarement leurs décisions d’investissement futur sur le ROE. Ce dernier est cependant un bon indicateur de la manière dont l’IMF utilise les bénéfices non distribués et les fonds des bailleurs pour s’efforcer d’atteindre la rentabilité.
�8
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Effets des retraitements
AROE = (Résultat net d’exploitation retraité – impôts)Montant moyen retraité des fonds propres R3ret = (I21 – I26) retraité
B32moy retraité
Les retraitements au titre des ressources subventionnées, de l’inflation et des subventions en nature ont un effet sur le rendement retraité des fonds propres (AROE) du fait de la diminution du résultat d’exploitation net. Le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses peut réduire le résultat d’exploitation net et les fonds propres moyens. Avec ce ratio, les dirigeants et autres parties prenantes peuvent déterminer la performance potentielle d’une IMF dans un environnement commercial sans subventions. L’AROE est un bon critère indicatif de la viabilité commerciale et la plupart des investisseurs s’en servent. Comme il élimine l’effet positif des subventions et des emprunts à taux subventionné et applique une norme minimale de traitement du portefeuille à risque, l’AROE est utile pour comparer une IMF à une autre.
4.2 Ratios de gestion bilantielle
La base de l’intermédiation financière est la capacité à gérer les actifs (emplois des fonds) et les dettes (sources des fonds). La gestion bilantielle intervient aux différents niveaux suivants :
• Gestion du taux d’intérêt. L’IMF doit s’assurer que les emplois de fonds génèrent des revenus supérieurs aux coûts des fonds.
• Gestion des actifs. Les fonds doivent être utilisés pour créer des actifs qui produisent le plus de revenus (les plus « productifs »).
• Levier financier. L’IMF cherche à emprunter des fonds pour augmenter les actifs et par-là augmenter les produits et le bénéfice net. Dans le même temps, l’IMF doit gérer le coût et l’emploi de ses emprunts de manière à générer des revenus supérieurs au montant des intérêts et frais payés sur ces emprunts. Elle doit également veiller à ne pas emprunter davantage que ce qu’elle peut rembourser dans les périodes difficiles.
• Gestion des liquidités. L’IMF doit s’assurer qu’elle a suffisamment de fonds disponibles (« liquides ») pour honorer toutes les obligations à court terme.
• Gestion des devises. Concerne les IMF qui prêtent, investissent ou empruntent en monnaie étrangère. Le risque est d’autant plus grand lorsqu’il existe un décalage entre la valeur des actifs en devises et celle des dettes en devises, exposant l’IMF à un déclin de la valeur de ses actifs ou à une augmentation du solde de ses dettes financières en cas de mouvement significatif des taux de change.
Bien que les cinq indicateurs suivants soient importants pour toute IMF, ils sont particulièrement importants pour les IMF qui acceptent des dépôts et empruntent des fonds.
R4 REndEmEntdupoRtEfEuillEbRutdEcRédits
Rendement = Intérêts, frais et commissions perçus
sur le portefeuille de créditsEncours de crédits brut moyen
R4 = I1B4moy
��
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Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le rendement du portefeuille brut de crédits, ou rendement du portefeuille, mesure la valeur des intérêts, frais et commissions réellement perçus des clients pendant la période. Ce ratio est le premier indicateur de la capacité d’une IMF à générer des liquidités destinées aux opérations à partir du portefeuille de crédits. Les encaissements de produits issus du portefeuille sont essentiels pour la survie de l’IMF. En tant que mesure de la trésorerie, cet indicateur n’est faussé ni par des politiques de comptabilisation ou constatation d’avance irréalistes, ni par le refinancement de prêts, ni par d’autres paiements calculés susceptibles de masquer les problèmes de retard.18
Le rendement du portefeuille doit être analysé dans le contexte du marché local et des taux d’intérêt en vigueur. Les rendements ne doivent pas fluctuer de manière significative à moins que l’IMF ne modifie fréquemment les conditions de ses prêts. Les dirigeants de l’IMF doivent régulièrement comparer le rendement du portefeuille au taux d’intérêt effectif des prêts ou au rendement contractuel du portefeuille pour surveiller l’apparition éventuelle d’un « écart de rendement ». Si le rendement est fortement ou systématiquement inférieur au taux d’intérêt effectif, cela peut indiquer des problèmes de recouvrement.
Les dirigeants doivent être prudents lors du calcul d’une moyenne ou d’une annualisation pour les besoins du calcul du rendement. Lorsque l’encours brut de crédits d’une IMF est en croissance rapide, une simple moyenne peut fausser le calcul du rendement. De même, considérer le rendement sur une période courte, comme un mois, peut également fausser le rendement. Il est recommandé de suivre ce ratio à une fréquence mensuelle ou trimestrielle et de faire connaître les distorsions éventuelles dues aux calculs des moyennes ou de l’annualisation.
R5 RatiopoRtEfEuillE/actifs
Portefeuille/Actifs = Encours de crédits brutActifs R5 = B4
B12
Pourquoi ce ratio est-il important ?
L’activité première d’une IMF consiste à octroyer des crédits et à fournir d’autres services financiers aux microentrepreneurs. Ce ratio montre dans quelle mesure l’IMF affecte ses actifs à son activité première et, dans la plupart des cas, à son activité la plus rentable, à savoir l’octroi de crédits.
En un coup d’œil, les dirigeants peuvent connaître le degré d’utilisation des ressources de l’IMF dans l’octroi de microcrédits à fort rendement. Ce ratio est particulièrement utile lorsqu’il fait l’objet d’un suivi mensuel. L’encours brut de crédits peut connaître des fluctuations très importantes d’un mois sur l’autre si la demande de crédits subit des variations saisonnières. Les dirigeants peuvent également utiliser ce ratio pour identifier des fluctuations pouvant résulter de rigidités structurelles ou opérationnelles entraînant le remboursement ou le décaissement d’un grand nombre de prêts au même moment. Selon le contexte, ce ratio peut indiquer un besoin de financements complémentaires ou
�8.LesIMFquiutilisentlacomptabilitéd’engagementetontdesdifficultésàdéterminerlemontantdesintérêts,fraisetcommissionstirésduportefeuillepeuventchoisird’utiliserlesProduitsfinanciers(I�)aunumérateur.Ilestégalementpossibled’utiliserlesProduitsfinanciers(I�)moinslesIntérêtsàrecevoir(B6)commeestimationdumontantdesintérêtsetfraisperçus.Cetteestimation(I�–B6)neconstituecependantpasunindicateurtrèsfiablepourlesIMFdontlesprêtssontassortisd’échéanceslongues,depériodesdegrâceétenduesouderemboursementinfinedesintérêts.
80
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traduire un excès de liquidité. Tout dépend des besoins de liquidité de l’institution et de ses capacités de gestion bilantielle : les IMF dont le financement du portefeuille repose fortement sur l’épargne tendent à maintenir un ratio Portefeuille/Actifs élevé et stable.
R6 coûtdEsREssouRcEs/coûtREtRaitédEsREssouRcEs
Coût des ressources =
Charges financières sur dettes financières(Montant moyen des dépôts + montant
moyen des emprunts)R6 =
I8(B13moy + B14moy + B15moy
+ B18moy + B19 moy)
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Ce ratio permet de fournir un taux d’intérêt unique pour l’ensemble des dettes, dépôts et emprunts de l’IMF. Le dénominateur n’inclut pas d’autres dettes, tels que les effets à payer ou prêts hypothécaires. Par comparaison avec (R4), il révèle la relation entre le coût de financement du portefeuille par les emprunts et le rendement du portefeuille. Cette relation est l’élément clé d’une bonne gestion des taux d’intérêt.
Les institutions financières cherchent à minimiser le coût des ressources et à maximiser le rendement. Idéalement, les IMF parvenant à maintenir un coût des ressources peu élevé sont celles qui ont accès à la mobilisation des dépôts et/ou aux emprunts à un coût raisonnable car déposants et créanciers ont confiance en leur solvabilité. Plus une IMF est solvable, plus le coût sera faible. Il existe plusieurs raisons qui peuvent expliquer un faible coût des ressources, toutes n’étant cependant pas saines pour la croissance à long terme de l’institution. Pour certaines, le faible coût des ressources peut s’expliquer par l’accès à des emprunts subventionnés.
Le coût des ressources dépend du marché et varie donc en fonction du pays, du type institutionnel et du statut légal. Un responsable d’IMF doit régulièrement surveiller le coût des ressources de son institution. Ce ratio est particulièrement utile lorsqu’il est comparé avec le Rendement du portefeuille brut de crédits (R4). Il est recommandé de veiller à maintenir une marge financière suffisante entre le coût des ressources et le rendement.
Effets des retraitements
Coût des ressources =
Charges financières retraitées sur dettes financières
(Montant moyen des dépôts + montant moyen des emprunts)
R6ret = (I8 retraité)
(B13moy + B14moy + B15moy + B18moy + B19 moy)
Le retraitement au titre des ressources subventionnées augmente les charges financières sur les dettes et augmente le coût des ressources. Comparer ce ratio avec le Rendement du portefeuille brut de crédits (R4) pour connaître la marge financière de l’IMF – c’est-à-dire la différence entre son taux d’emprunt et son taux de prêt. Les dirigeants d’IMF peuvent souhaiter suivre le niveau de dépendance aux emprunts subventionnés en surveillant la différence entre le coût des ressources non retraité et le coût des ressources retraité.
8�
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R7 RatiodEttEs/fondspRopREs,RatioREtRaitédEttEs/fondspRopREs
Dettes/Fonds propres = DettesFonds propres R7 = B21
B32
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio dettes/fonds propres est couramment utilisé pour mesurer l’adéquation du capital des IMF. Il indique la marge de sécurité dont dispose l’institution pour absorber les pertes avant de faire courir un risque à ses créanciers. Il reflète la capacité de l’IMF à augmenter ses fonds propres par effet de levier, en empruntant pour accroître ses actifs. C’est pourquoi il est souvent appelé « ratio de levier ». En général, ce ratio est important pour les investisseurs et les prêteurs.
Le ratio dettes/fonds propres est un ratio d’« état », qui rend compte de la situation à un moment précis dans le temps. Il peut fluctuer quotidiennement et doit faire l’objet d’un suivi aussi régulier que possible dans les IMF à fort coefficient d’endettement. Les dirigeants peuvent également envisager de surveiller le ratio dette/fonds propres moyen sur une période donnée, pour une meilleure appréciation du risque. Les IMF mobilisant des dépôts et les organisations fondées sur l’épargne présentent généralement un ratio plus élevé que les IMF non commerciales. Dans de nombreux pays, le niveau des dettes rapportées aux fonds propres est limité par les réglementations locales ou contrôlé indirectement par des restrictions d’emprunt.
Les dirigeants d’IMF ne doivent pas se contenter de surveiller le ratio dettes/fonds propres. Il existe d’autres indicateurs, comme les ratios fonds propres/actifs ou fonds propres/actifs ajustés en fonction des risques, qui sont couramment utilisés par les banques pour évaluer l’adéquation du capital. Le « multiplicateur » de fonds propres (actifs/fonds propres) est un ratio simple pour mesurer le niveau de levier d’une IMF, car il montre comment l’IMF utilise ses fonds propres pour accroître ses actifs en s’endettant. Cependant, aucun de ses ratios dettes/fonds propres ne renseigne sur l’adéquation des conditions et de la durée d’endettement de l’IMF au regard de sa base d’actifs. A des fins de gestion, un dirigeant peut également créer des tableaux pour suivre les échéances et les coûts de ses dettes, et ainsi repérer toute différence notable entre l’échéance et le rendement de ses actifs.
Effets des retraitements
Dettes/Fonds propres retraité = DettesFonds propres retraités R7ret = B21
B32 retraité
À l’exception du retraitement au titre des abandons de créances, les retraitements entraînent généralement une baisse des fonds propres. Une réduction des fonds propres a pour effet d’augmenter ce ratio, indiquant un niveau de risque accru pour l’IMF. Si un écart important apparaît entre le ratio non retraité et le ratio retraité, les dirigeants doivent déterminer si la base de fonds propres de l’IMF est suffisante pour rembourser toutes les dettes en période de difficultés ou en l’absence de subventions, en particulier si le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses est important.
8�
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R8 RatiodEliquidité
Ratio de liquidité =
Caisse + Placements à des fins de transaction(Dépôts à vue + Dépôts à terme CT+ Emprunts à
court terme + Intérêts à payer sur dette financière + payer sur dette financière +payer sur dette financière + Charges à payer et autres dettes à court terme et autres dettes à court termeet autres dettes à court terme
R8 =B1 + B2
(B13 + B14 + B15 + B16 + B17)
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio de liquidité sert à mesurer si les ressources en liquidités sont suffisantes pour couvrir les obligations à court terme à l’égard des déposants, des prêteurs et des autres créanciers. Les institutions financières sont particulièrement vulnérables au manque de liquidités car leur activité repose entièrement sur la gestion correcte des flux de liquidité entrants et sortants. Pour les IMF, il est important de maintenir un niveau de liquidités suffisant non seulement pour payer les factures, les salaires et les créanciers, mais également pour honorer leur engagement de renouvellement des prêts, qui constitue l’une des principales motivations de remboursement pour les clients. De même, une institution financière qui n’est pas en mesure de restituer les dépôts en temps voulu perd généralement la confiance de sa clientèle et l’accès aux financements futurs.
Le ratio de liquidité permet aux dirigeants de vérifier que les liquidités sont à tout moment suffisantes pour subvenir aux obligations les plus immédiates, soit les dépôts à court terme, les emprunts à court terme et les autres charges et dettes à court terme. Dans ce document, « court terme » se réfère aux actifs et aux dettes qui peuvent être liquidés dans un délai d’un an à partir de la date d’établissement de l’état ou du rapport, et non à partir de la date de décaissement, d’émission ou d’achat19.
Aucun ratio de liquidité, utilisé seul, n’est adéquat pour suivre la trésorerie. Les dirigeants doivent mettre en place des politiques de gestion de trésorerie garantissant la disponibilité des liquidités en temps voulu dans toutes les agences.
Effets des retraitements
Aucun des retraitements présentés dans ce document n’influe sur le ratio de liquidité.
4.3 Ratios relatifs à la qualité du portefeuille
L’encours brut de crédits constitue le principal actif d’une IMF. La qualité du portefeuille est essentielle pour le succès financier de toute institution de microfinance. Une baisse de la qualité du portefeuille peut indiquer un recul de la satisfaction de la clientèle, qui risque de se traduire par un faible taux de fidélisation et une hausse des coûts d’acquisition de clients. Elle peut également être le symptôme de problèmes au niveau de l’encadrement et de la surveillance du personnel. Dans tous les cas, la mauvaise qualité d’un actif a pour conséquence des coûts supplémentaires et des revenus plus faibles. Il convient d’examiner la qualité du portefeuille sous plusieurs angles différents, pour se faire une idée plus claire de la situation. Les trois ratios présentés dans ce chapitre doivent être considérés comme un tout : aucun des trois ne suffit à lui seul pour une analyse efficace.
�9.Silesdirigeantspeuventrépartirlesactifsetlesdettesselondifférenteséchéances,ilspeuventappliquerceratioauxactifsetauxdettesdusouéchusdansundélaidetroismois.
8�
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R9 poRtEfEuillEàRisquE/poRtEfEuillEàRisquEREtRaité
PAR = Portefeuille à risque > 30 jours + Crédits renégociésEncours brut de crédits R9 = P14 > 30 j + P16
B4
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Comme nous l’avons expliqué au chapitre 2, le Portefeuille à risque (PAR) est important car il traduit le potentiel de pertes futures sur la base de la performance actuelle du portefeuille de crédits. Le ratio PAR est l’instrument le plus communément utilisé dans le secteur de la microfinance pour mesurer la performance de crédit. Le PAR > 30 jours est souvent considéré comme le seuil au-delà duquel les crédits sont considérés comme plus risqués.
Ce ratio inclut également les crédits renégociés, afin non seulement d’éviter la dissimulation des prêts problématiques par le rééchelonnement ou le refinancement, mais également de refléter le niveau de risque accru associé aux clients qui rencontrent des problèmes pour assurer les remboursements.
Le niveau de ce ratio doit être bas et relativement stable. Si possible, les dirigeants doivent le contrôler quotidiennement. Lorsqu’elle se réfère au PAR, l’IMF doit toujours spécifier le nombre de jours. Le calcul du PAR > 1 jour est un excellent outil pour suivre le remboursement des prêts et le risque d’impayés. Il permet aux dirigeants de remédier aux problèmes avant de perdre tout contrôle. Les dirigeants d’IMF proposant des crédits soumis à une fréquence de remboursement élevée, hebdomadaire par exemple, doivent être particulièrement attentifs au PAR > 1 jour. Les clients qui effectuent des remboursements hebdomadaires peuvent avoir déjà trois paiements de retard ou plus avant d’atteindre le seuil du PAR > 30 jours.
Le ratio PAR proprement dit ne fournit que très peu d’informations sur les raisons des impayés, mais une comparaison du portefeuille à risque entre différents produits, agences, voire agents de crédit peut mettre les dirigeants sur une piste. Les dirigeants doivent surveiller la proportion du PAR qui est finalement passé en perte. Si ce pourcentage est élevé, cela peut indiquer un problème systémique au niveau du recouvrement des crédits en retard. Lorsqu’une IMF abandonne immédiatement ces créances, le niveau du PAR reste faible, mais cette image est faussement optimiste.
Comme nous l’avons expliqué au chapitre 2, le PAR ne doit pas être confondu avec le taux d’impayés : le taux d’impayés porte exclusivement sur les remboursements en retard, sans prendre en compte les remboursements futurs, lesquels ne sont pas encore arrivés à échéance mais présentent déjà un risque accru du fait des impayés précédents.
Effets des retraitements
PAR retraité = PAR retraité > 30 jours + Crédits renégociésEncours brut de crédits retraité R9ret = P14ret > 30 j. + P16
B4 retraité
Le retraitement au titre des abandons de créances affecte le ratio en réduisant la taille du portefeuille à risque et de l’encours brut de crédits, puisque le Portefeuille à risque > 180 jours est passé en perte. Comme il limite l’analyse à la partie du portefeuille pour laquelle on peut encore raisonnablement attendre des remboursements, le ratio PAR peut aider les dirigeants à concentrer leurs efforts sur le traitement précoce des impayés.
8�
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R10 Ratiod’abandondEcRéancEs/RatioREtRaitéd’abandondEcRéancEs
Ratio d’abandon de créances = Montant des crédits passés en perteEncours brut moyen de crédits R10 = P7
B4moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio d’abandon de créance renseigne sur la qualité passée de l’encours brut de crédits. Les abandons de créances constituent le plus grand danger pour une IMF, car elles se traduisent par une réduction de ses actifs et de son potentiel de gain présent et futur. Un ratio élevé peut traduire un problème au niveau des mesures de recouvrement.
Les abandons de créances sont un instrument comptable destiné à supprimer des états financiers les crédits présentant des retards de remboursement persistants. Il est largement influencé par les choix politiques de l’IMF. La fréquence de contrôle de ce ratio doit être identique à celle des abandons de créances20. La politique d’abandon de créances de l’IMF doit être transparente : elle doit être clairement définie, appliquée et contrôlée par le conseil d’administration. Cependant, il convient de maintenir les abandons de créances à un niveau minimal ; la plupart des IMF présentent un ratio extrêmement bas.
Le ratio d’abandon de créances se fonde sur l’encours brut moyen de crédits car les abandons de créances sont généralement enregistrés tout au long d’une période donnée. Une politique agressive en matière d’abandon de créances réduit le ratio PAR. C’est pourquoi le ratio PAR et le ratio d’abandon de créances doivent être analysés ensemble. Une politique agressive d’abandon de créances doit s’accompagner de mesures rigoureuses en matière de recouvrement. Les dirigeants doivent suivre de près le compte Montant des prêts recouvrés (P10).
Effets des retraitements
Ratio d’abandon de créances retraité =
Montant des crédits passés en perte + Retraitement au titre des abandons de créances
Encours brut moyen de crédits retraité R10ret = P7 + E5
B4moy retraité
Le retraitement au titre des abandons de créances affecte le ratio d’abandon de créances en augmentant le montant des crédits passés en perte et en réduisant l’encours brut moyen de crédits21.
Comme nous
l’avons expliqué au chapitre 3, les politiques d’abandon de créances varient d’une IMF à l’autre, ce qui rend les comparaisons difficiles. Pour le retraitement au titre des abandons de créances, il est recommandé de passer en perte les prêts présentant des retards de remboursement de plus de 180 jours, et le ratio retraité reflète cette pratique. Ce retraitement ne s’applique pas aux IMF pratiquant une politique plus agressive.
R11 RatiodEcouvERtuREduRisquE/RatioREtRaitédEcouvERtuREduRisquE
Ratio de couverture du risque =
Provisions pour créances douteusesPortefeuille à risque > 30 jours R11 = B5*
P14 > 30 jours
*Ceratioestexprimésouslaformed’unpourcentagepositif.
20.CertainesIMFnepassentlescréditsenpertequ’unefoisparan:lerationepeutalorsêtresuiviqu’annuellement.2�.Certainesméthodes,commelesystèmeCAMELd’ACCIÓN,prévoientuncalculsansretraitementdel’encoursbrut
moyendecrédits.
8�
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Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio de couverture du risque sert à mesurer la capacité des provisions pour créances douteuses à rendre compte des pertes potentielles sur crédits. Les provisions pour créances douteuses constituant une anticipation des pertes sur crédits, le ratio de couverture du risque est un indicateur approximatif de la capacité de l’institution à absorber les pertes sur crédits dans le scénario le moins favorable, c’est-à-dire dans le cas où la totalité du portefeuille à risque > 30 jours s’avère irrécouvrable. Bien que les provisions pour créances douteuses figurent sous forme de nombre négatif dans le bilan, le ratio de couverture du risque est exprimé sous forme d’un pourcentage positif.
Même en cas d’anticipation idéale du risque d’impayés, ce ratio n’est pas forcément égal à 100 %. Comme nous l’avons décrit au chapitre 2, le montant des provisions pour créances douteuses dépend de la balance âgée du portefeuille. Par exemple, si la plupart des crédits présentant des arriérés ont plus de 180 jours de retard, le ratio tend vers 100 % ; en revanche, si les retards de paiement sont majoritairement inférieurs à 90, le ratio est inférieur à 100 %.
Dans tous les cas, il doit rester relativement constant. Toute variation brusque indique une détérioration ou une amélioration de la qualité du portefeuille de crédits, ou alors un excès ou une insuffisance de provisions pour créances douteuses.
Les autorités réglementaires ou fiscales locales peuvent imposer des exigences en matière de ratios de couverture du risque, en définissant un niveau autorisé de dotations aux provisions pour créances douteuses. Pour toutes ces raisons, nous recommandons aux dirigeants de publier la totalité de la balance âgée du portefeuille en retard, comme nous l’avons expliqué au chapitre 2.
Effets des retraitements
Ratio retraité de couverture du risque =
Provisions retraitées pour créances douteuses
PAR > 30 jours retraité – Retraitement – Retraitement– Retraitement au titre des abandons de créances
R11ret =B5* retraité
P14 > 30 jours retraité – E5
*Ceratioestexprimésouslaformed’unpourcentagepositif.
Le retraitement au titre des provisions pour créances douteuses accroît les provisions pour créances douteuses et donc le ratio. Le retraitement au titre des abandons de créances réduit le portefeuille à risque > 30 jours. Le ratio retraité traduit la capacité de l’IMF à absorber les pertes sur crédits en tenant compte de la totalité des pertes potentielles.
4.4 Indicateurs d’efficience et de productivité
Les indicateurs d’efficience et de productivité reflètent l’efficacité avec laquelle l’IMF utilise ses ressources, en particulier ses actifs et ses ressources humaines. Les IMF appliquent divers indicateurs d’efficience et de productivité en fonction de leur structure organisationnelle, lignes de produits et priorités de suivi.
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Comme variable de référence pour les ressources humaines dans ses calculs de productivité, l’IMF doit choisir entre le nombre de membres du personnel et le nombre d’agents de crédit. Les agents de crédit peuvent être considérés comme une catégorie distincte car ils sont en général directement impliqués dans les activités de génération de produits (soit la distribution et le recouvrement des prêts), contrairement aux autres membres du personnel. Toutefois, on observe une tendance à inclure la totalité du personnel dans les calculs de productivité, car les activités des agents de crédit peuvent recouper partiellement celles du personnel administratif.
Outre la sélection d’un dénominateur adapté aux caractéristiques de l’institution, les dirigeants doivent examiner l’impact éventuel de la durée des prêts, des méthodes de prestation de crédit et des conditions macro-économiques (par exemple le revenu national brut par habitant et le coût local de la main d’œuvre) sur l’interprétation et la pertinence de certains des ratios décrits dans ce chapitre. Il peut être utile d’observer simultanément plusieurs d’entre eux, pour obtenir une description plus complète et significative du succès actuel et futur de l’institution en matière de gestion financière. C’est pourquoi le lecteur doit parfaitement maîtriser les composantes de ces indicateurs et savoir les utiliser conjointement.
R12 RatiodEchaRgEsd’Exploitation/RatioREtRaitédEchaRgEsd’Exploitation
Charges d’exploitation rapportées à l’encours brut moyen de crédits =
Charges d’exploitationEncours brut moyen de crédits R12 = I16
B4moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio de charges d’exploitation permet aux dirigeants de comparer rapidement les charges administratives et les charges de personnel avec le rendement réalisé par l’IMF sur l’encours brut de crédits. C’est pourquoi il est souvent appelé ratio d’efficience. Suivre la tendance de ce ratio est un moyen simple d’observer si l’IMF améliore son efficience à mesure qu’elle développe son portefeuille de prêts.
Plus le ratio est bas, plus l’institution est efficiente. Les IMF doivent donc s’efforcer de le réduire progressivement, même si la taille du portefeuille stagne, jusqu’à ce qu’elles soient convaincues d’avoir épuisé toutes les possibilités de gains d’efficience. Ce ratio peut fluctuer d’un mois sur l’autre, mais il doit décliner d’une année sur l’autre. Si les IMF commerciales et les mutuelles de crédit supportent des charges d’exploitation plus élevées du fait des services d’épargne, elles s’avèrent beaucoup plus efficaces que les IMF non commerciales en matière de contrôle des coûts d’exploitation.
Il existe une multitude d’indicateurs d’efficience. Ils consistent généralement en un compte de produits ou de charges divisé par un compte de bilan. Par exemple, les dirigeants peuvent suivre les charges de personnel séparément (charges de personnel/encours brut moyen de crédits) pour repérer des possibilités de gains d’efficacité du personnel. Pour calculer les indicateurs d’efficience, les IMF doivent choisir le dénominateur qu’elles veulent utiliser. Les plus courants sont les suivants :
• Encours brut moyen de crédits• Actifs productifs moyens• Actifs totaux moyens
La plupart des IMF choisissent l’encours brut moyen de crédits car il sert également de dénominateur pour le calcul d’autres ratios, par exemple le rendement du portefeuille. Cependant, il existe de solides
8�
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arguments en faveur de l’utilisation des actifs productifs, la norme appliquée dans le secteur bancaire commercial, ou des actifs moyens totaux, plus faciles à calculer. Quel que soit le dénominateur sélectionné, l’IMF doit en faire une application cohérente. Pour simplifier la présentation, nous avons choisi d’utiliser uniquement l’encours brut moyen de crédits dans ce document.
L’octroi de petits prêts et la prestation de services financiers dans des régions isolées constituent une activité très coûteuse. Les mécanismes de prestation mis en place par l’IMF peuvent avoir une influence considérable sur le coût par client actif. Par exemple, il est plus coûteux de se rendre sur place, dans les communautés, pour fournir les services que de faire venir les clients jusqu’à l’agence. Les dirigeants doivent continuer à réduire le ratio des charges d’exploitation même une fois que la croissance du portefeuille a commencé à ralentir. Ils doivent examiner les causes des variations de l’efficience d’exploitation : elles peuvent être dues à l’augmentation de la taille des prêts, à l’amélioration des économies d’échelle, à l’introduction d’une nouvelle technologie, etc. D’une manière générale, plus les crédits sont petits, moins les IMF apparaîtront efficientes. Dans le même temps, le suivi des variations de ce ratio peut informer les dirigeants sur les résultats de leurs efforts d’accroissement de l’efficience.
Effets des retraitements
Charges d’exploitation retraitées / Encours brut
moyen de crédits =
Charges d’exploitation retraitéesEncours brut moyen de crédits retraité R12ret = I16 retraité
B4moy retraité
Les retraitements au titre des subventions en nature et des abandons de créances influencent ce ratio, respectivement en augmentant les charges d’exploitation et en réduisant l’encours brut moyen de crédits. Les dirigeants doivent accorder une grande attention à ce ratio retraité car il traduit l’efficience réelle de l’IMF après exclusion de toutes les subventions.
R13 coûtpaRcliEnt/coûtREtRaitépaRcliEnt
Coût par client = Charges d’exploitationNombre moyen de clients actifs R13 = I16
N1moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Concrètement, le ratio Coût par client indique le montant de charges de personnel et de charges administratives que l’institution mobilise pour servir un seul client actif. Il informe l’IMF du montant du produit à réaliser sur chaque client pour atteindre la rentabilité. Les dirigeants d’IMF sont souvent étonnés d’apprendre que le coût par client actif est égal à la moitié du Montant moyen des crédits décaissés (R18). Ce ratio peut être utilisé pour comparer des institutions de tailles différentes car l’encours brut moyen de crédits n’est pas intégré dans le calcul. Une comparaison du coût par client avec le RNB par habitant de la région permet de se faire une idée approximative des coûts de la main d’œuvre sur le marché local. Comme les coûts locaux de la main d’œuvre sont un facteur échappant largement au contrôle de l’IMF, les dirigeants peuvent ainsi déterminer si une réduction du coût par client résulte d’une réduction du coût de la main d’œuvre ou d’une utilisation plus efficiente des ressources humaines. Lorsque l’on procède à des comparaisons internationales sur la base de ce ratio, il convient de tenir compte des différences de revenu national.
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Effets des retraitements
Coût retraité par client = Charges d’exploitation retraitéesNombre moyen de clients actifs R13ret = I16 retraité
N1moy
Le retraitement au titre des subventions en nature augmente les charges d’exploitation. Les dirigeants doivent être très attentifs à l’indicateur retraité car il reflète le coût réel, non subventionné, du service aux clients. Ce ratio retraité peut être utile pour la planification : il permet aux dirigeants d’établir des projections des coûts futurs inhérents à la croissance de la clientèle.
R14 EmpRuntEuRspaRagEntdEcRédit
Emprunteurs par agent de crédit =
Nombre d’emprunteurs actifsNombre d’agents de crédit R14 = N3
N8
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Ce ratio, couramment utilisé par les IMF, permet de mesurer la productivité des agents de crédit. Dans la planification, il est utile de fixer aux agents de crédit des objectifs en termes de nombre de dossiers, et ce ratio fournit une mesure simple et efficace des progrès réalisés en direction de ces objectifs.
Ce ratio augmente jusqu’à un niveau optimal, puis reste constant. Les dirigeants doivent le suivre mensuellement. Le niveau plateau peut être dépassé grâce à des remaniements structurels ou techniques, comme la rationalisation de la méthodologie ou l’introduction d’une nouvelle technologie.
Il est également possible de le dépasser en augmentant les mesures incitatives destinées à accroître l’efficience du personnel, par exemple les primes accordées aux agents de crédit. Le ratio emprunteurs par agent de crédit permet aux dirigeants de suivre les gains de productivité obtenus grâce à ces changements.
Ce ratio est influencé par des facteurs relatifs à l’environnement local, tels que la densité de population et l’accessibilité des clients. Il peut également varier considérablement en fonction des conditions de distribution (par exemple selon que l’IMF pratique les prêts individuels ou de groupe) et de la méthodologie appliquée (fréquence des réunions). Les IMF doivent suivre les progrès accomplis tout en gardant un œil sur le portefeuille à risque afin de s’assurer que les gains de productivité ne se font pas au détriment de la qualité des actifs. Lorsqu’un groupe de nouveaux agents de crédit est intégré à la fin de la période, cela peut créer des distorsions du ratio. Si l’IMF se développe rapidement, augmentant à la fois le nombre d’emprunteurs et le nombre d’agents de crédit, les dirigeants peuvent utiliser des moyennes par période pour le numérateur et le dénominateur.
Il est recommandé de respecter la définition de l’agent de crédit exposée au chapitre 2 (voir N8 dans le tableau II.13). A des fins de gestion, les IMF peuvent également remplacer le nombre d’emprunteurs actifs par le nombre de crédits en cours, à condition de justifier explicitement leur choix de numérateur et de dénominateur.
8�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Effets des retraitements
Les retraitements recommandés dans ce document n’affectent pas cet indicateur. Si l’IMF choisit d’utiliser le nombre de crédits en cours par agent de crédit (voir ci-dessus), les dirigeants doivent intégrer le retraitement au titre des abandons de créance, qui réduit le nombre de prêts en cours.
R15 cliEntsactifspaREmployé
Clients actifs par employé = Nombre de clients actifsNombre d’employés R15 = N1
N7
Pourquoi ce ratio est-il important ?
La mesure de la productivité globale du personnel est indispensable. Elle implique d’examiner la capacité des employés de l’IMF à gérer tous les clients, à savoir emprunteurs, épargnants volontaires et autres clients. A mesure que les IMF offrent davantage de produits pour répondre aux divers besoins financiers de leurs clients, il est plus pertinent de choisir le nombre de clients actifs par employé que le nombre d’emprunteurs par agent de crédit comme principal ratio de productivité du personnel.
Ce ratio varie en fonction des mêmes facteurs que le ratio emprunteurs par agent de crédit (R14), décrits plus haut. La tendance de ce ratio de productivité doit être positive. Un ratio peu élevé ne signifie pas que les membres du personnel ne travaillent pas assez. Des problèmes internes, tels que l’excès de paperasserie et de procédures, ou externes, tels que l’éloignement des régions d’activité, peuvent peser sur la productivité. Il existe un nombre optimal de clients par employé spécifique à chaque IMF. L’IMF doit en faire un objectif dans son plan de développement. Si les IMF respectent la définition de client actif présentée dans ce document, ce ratio peut également être utile pour procéder à des comparaisons avec d’autres institutions.
Effets des retraitements
Les retraitements recommandés dans ce document n’affectent pas cet indicateur.
R16 RotationdElacliEntèlE
Rotation de la clientèle =
Nombre de clients actifs, début de période + Nombre de clients actifs pendant la période
– Nombre de clients actifs, fin de périodeNombre moyen de clients actifs
R16 = N10+N2–N11
N1moy
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le ratio de rotation de la clientèle est souvent utilisé par les dirigeants pour déterminer le niveau de satisfaction de la clientèle à l’égard des produits et des services de l’IMF. Les raisons qui amènent un client à quitter une IMF sont nombreuses, mais des études révèlent que le manque de flexibilité des produits, qui ne répondent pas suffisamment à leur demande, demeure une cause majeure de départ de clients. Un principe largement reconnu veut que la fidélisation des clients coûte nettement moins
�0
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
cher que l’acquisition de nouveaux clients22. C’est pourquoi la mesure de la rotation de la clientèle constitue un précieux instrument de gestion pour repérer les départs, dont les dirigeants doivent ensuite déterminer les causes.
Dans ce ratio, le terme de « rotation » est préféré à celui de « perte » car tous les clients qui partent ou restent inactifs pendant un certain temps ne sont pas forcément perdus pour l’IMF. Lorsque l’IMF parvient à remettre en activité des clients inactifs, les crédits qui leur sont accordés sont alors généralement moins risqués et requièrent moins de temps de travail. Cependant, la rotation de la clientèle implique certains coûts supplémentaires pour l’IMF, même lorsque les clients reviennent. Si les dirigeants remarquent que de nombreux clients partent et reviennent, ils peuvent envisager de modifier leurs politiques pour fidéliser les bons clients et faciliter l’accès aux crédits et autres services pour les bons clients qui reviennent. Les dirigeants peuvent aussi suivre uniquement la rotation des emprunteurs, en utilisant dans leur analyse le nombre d’emprunteurs actifs.
A mesure que les IMF arrivent à maturité et augmentent le nombre de leurs produits, la rotation de la clientèle devient plus difficile à mesurer et moins pertinente. Il n’est pas dans l’intérêt des clients d’être perpétuellement endettés. Il est difficile de déterminer le statut d’activité des clients qui utilisent occasionnellement des services autres que le crédit, par exemple pour des envois de fonds. Le niveau du ratio peut également s’avérer plus faible pour les IMF collectrices de dépôts qui gèrent de nombreux petits comptes d’épargne.
S’il n’est pas parfait, ce ratio est encore couramment utilisé, même si les méthodes de calcul diffèrent. Nous recommandons aux dirigeants d’utiliser ce calcul de la rotation de la clientèle à des fins comparatives.
Effets des retraitements
Les retraitements recommandés dans ce document n’affectent pas cet indicateur.
R17 soldEmoyEndEpRêt/soldEmoyEnREtRaitédEpRêt
Solde moyen de prêt = Encours brut de créditsNombre de crédits en cours R17 = B4
P3
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Il devient de plus en plus évident que le solde moyen de prêt n’est pas un indicateur fiable du niveau de pauvreté des clients. Cependant, ce ratio est encore largement utilisé par les IMF pour suivre le degré de portée parmi les clients à faibles revenus. La taille des prêts est également un facteur majeur de rentabilité et peut être utilisée pour établir des projections de croissance du portefeuille.
Le solde moyen de prêt est l’un des critères indicatifs de la capacité d’une IMF à toucher les clients les plus pauvres. Même si plusieurs facteurs autres que le niveau de revenu des clients contribuent à réduire la taille des prêts en cours, il existe une corrélation entre ce ratio et le niveau moyen des
22.VoirBrigitHelmsetImranMatin,2000,Institutions de microfinance en Afrique de l’Est : pourquoi des clients en sortent et d’autres n’y entrent pas,NoteFocusn°�6(Washington,D.C.:CGAP).
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
revenus dans les régions desservies. Il peut être utile aux dirigeants des IMF d’observer ce ratio à la lumière du RNB par habitant et du coût par client.
Effet des retraitements
Solde moyen retraitéde prêt = Encours brut de crédits retraitéNombre retraité de crédits en cours R17ret = B4 retraité
P3 – E5.2
Le retraitement au titre des abandons de créances a pour effet de réduire l’encours brut de crédit et le nombre de prêts en cours. Ce ratio retraité élimine les distorsions du solde moyen des prêts en cours en supprimant les prêts qui présentent des retards de remboursement depuis une longue période, et souvent des soldes peu élevés.
R18 montantmoyEndEspRêtsdécaissés
Montant moyen des prêts décaissés =
Montant total des prêts décaissésNombre de prêts décaissés R18 = P2
P1
Pourquoi ce ratio est-il important ?
Le montant moyen des prêts décaissés fait souvent l’objet d’un suivi car il est un facteur de rentabilité et indique l’augmentation de la demande en crédits ainsi que la capacité des clients à gérer l’endettement.
Ce ratio peut fluctuer, mais ne doit pas marquer de hausse ni de déclin trop prononcés d’une période à l’autre. L’information qu’il livre est parcellaire : elle porte uniquement sur les variations du montant moyen. Pour comprendre les raisons de ces variations, les dirigeants doivent déterminer si la croissance de la taille moyenne des prêts est induite par la demande, reflétant la croissance des entreprises des clients et démontrant leur aptitude à gérer les dettes, ou si elle est liée à l’offre ou à des causes structurelles, par exemple à des méthodologies de progression programmée du montant des prêts ou à des mesures incitatives encourageant les agents de crédit à accroître la taille de leurs comptes. Ce ratio doit être observé en relation avec le portefeuille à risque (R9), pour comprendre si la hausse de la taille des crédits a un effet négatif sur la qualité du portefeuille.
Le tableau 4.2 fournit un récapitulatif des 18 ratios retenus par SEEP, avec leur calcul à partir des comptes présentés dans les exemples d’états financiers et de rapports des chapitres 2 et 3. Ce tableau se fonde sur l’hypothèse que l’IMF dispose de données depuis le début de l’année 2002, à partir desquelles on a calculé les moyennes utilisées dans les ratios pour 2003.
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.�. Calcul des 1� ratios retenus par �EE��.�. Calcul des 1� ratios retenus par �EE� Calcul des 1� ratios retenus par �EE�
Réf. Intitulé du compte FormuleAu
31/12/ 2004
Au 31/12/ 2003
R1 AutosuffisanceopérationnelleAutosuffisancefinancière
R�=
R�ret=
I�(I7+I�3+I�6)
I�(I7retraité+I�3retraité+I�6retraité)
��3%
85%
�38%
73%
R2 Rendementdesactifs
Rendementretraitédesactifs
R2=
R2ret=
(I2�–I26)B�2moy
I2�retraité–I26B�2moyretraité
�,9%
–5,5%
3,4%
–�7,6%
R3 RendementdesfondspropresRendementretraitédesfondspropres
R3=
R3ret=
(I2�–I26)B32moy
I2�retraité–I26B32avgretraité
3,�%
–8,9%
5,4%
–28,4%
R4 Rendementduportefeuillebrutdecrédit
R4= C�B4avg
36,3% 29,6%
R5 Ratioportefeuille/actifs
R5= B4B�2
7�% 50%
R6 Ratioducoûtdesressources
Ratioretraitéducoûtdesressources
R6=
R6ret=
I8(B�3moy+B�4moy+B�5moy+B�8moy+
B�9moy)I8retraité
(B�3moy+B�4moy+B�5moy+B�8moy+B�9moy)
4,3%
7,4%
4,4%
8,6%
R7 Ratiodettes/fondspropresRatioretraitédettes/fondspropres
R7=R7ret=
B2�B32B2�
B32retraité
63%
63%
64%
64%
R8 Ratiodeliquidité R8= B�+B2(B�3+B�4+B�5+B�6+B�7)
20�% 9�5%
R9 RatioduPAR
RatioduPARretraité
R9=
R9ret=
P�4>30jours+P�6B4
P�4>30joursret.+P�6B4retraité
3,8%
3,8%
4,5%
6,8%
R10 Ratiod’abandondecréancesRatioretraitéd’abandondecréances
R�0=
R�0ret=
P7B4moy
P7+E5B4moyretraité
�,0%
�,6%
0%
4,4%
R11 RatiodecouverturedurisqueRatioretraitédecouverturedurisque
R�� =R��=
R��ret=
B5P�4>30jours
B5retraitéP�4ret.>30jours–E5
60%
54%
78%
26%
R12 Ratiodeschargesd’exploitationRatioretraitédeschargesd’exploitation
R�2=
R�2ret=
I�6B4moy
I�6retraitéB4moyretraité
33%
40%
22%
34%
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Réf. Intitulé du compte FormuleAu
31/12/ 2004
Au 31/12/ 2003
R13 Coûtparclientactif
Coûtretraitéparclientactif
R�3=
R�3ret=
I�6N�moy
I�6retraitéN�moy
��54
�35�
650
95�
R14 Emprunteursparagentdecrédit
R�4= N3N8
�80 226
R15 Clientsactifsparmembredupersonnel
R�5= N�N7
�27 �29
R16 Rotationdelaclientèle
R�6= N�0+N2–N��
N�moy
7,9% �0,3%
R17 Soldemoyendeprêt
Soldemoyenretraitédeprêt
R�7=
R�7ret=
B4P3
B4retraitéP3–E5.2
38�2
3849
3�03
3239
R18 Montantmoyendescréditsdécaissés
R�8= P2P�
4965 4500
Tableau 4.2. Calcul des 18 ratios retenus par SEEP (continué)4.2. Calcul des 18 ratios retenus par SEEP (continué) Calcul des 18 ratios retenus par SEEP (continué)
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
5Créer et analyser des rapports de suivi des performances
La création de rapports de suivi des performances financières n’est qu’un élément du système général de suivi des performances. La mise en place de ce système commence avec l’élaboration d’un plan de développement, une gestion axée sur les résultats, le suivi des progrès, ainsi que la responsabilisation des dirigeants et du personnel à l’égard des résultats. Toutes les institutions créent des rapports pour orienter leur gestion sur les résultats et suivre les progrès accomplis. Le contenu des rapports de suivi des performances varie en fonction de leur finalité ainsi que des besoins et exigences de l’utilisateur. Les rapports doivent non seulement exposer les données détaillées, mais également fournir une analyse pertinente de la performance et de la santé de l’IMF.
Le chapitre 4 passe en revue les 18 ratios et indicateurs retenus par SEEP utiles pour l’analyse. Dans le présent chapitre, trois types d’analyse sont abordés :
• Analyse des tendances• Analyse des écarts• Analyse comparative ou benchmarking
Chacun de ces types d’analyse est illustré par au moins un exemple des principaux rapports de suivi des performances financières des IMF :
• Rapport de gestion mensuel• Rapport de gestion trimestriel• Rapport trimestriel à l’intention du conseil d’administration• Rapport semestriel à l’intention des bailleurs de fonds• Rapport semestriel à l’intention des investisseurs
Les modèles de rapport ne sont présentés qu’à titre d’exemples. Ils sont destinés à encourager les dirigeants, administrateurs, bailleurs et autres intéressés à créer et à utiliser leurs propres rapports. Pour déterminer le contenu de ces rapports, les dirigeants doivent examiner quatre aspects principaux :
• L’actualité des données dépend de la fréquence à laquelle l’IMF peut produire les informations requises et du temps nécessaire pour les produire.
• L’exactitude et l’intégrité des données dépendent non seulement du système d’information, mais également de la compétence de l’utilisateur et des contrôles mis en place.
• La pertinence des données dépend de l’utilisateur – souvent, il vaut mieux fournir moins d’information qu’une information très détaillée mais peu instructive.
• Les exigences des membres du conseil d’administration, des bailleurs, des investisseurs et autres parties prenantes doivent être respectées. Dans la conception de leurs rapports, les dirigeants doivent soigneusement passer en revue les obligations relevant des statuts, des accords et des contrats.
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Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
5.1 Analyse des états et indicateurs financiers
L’analyse financière consiste à interpréter les états et indicateurs financiers, en examinant la performance passée et en l’analysant, en vue d’utiliser les acquis comme aide à la décision.
Sans l’analyse, l’établissement d’états financiers demeure une activité purement comptable. Outre l’analyse des ratios, il existe plusieurs méthodes pour tirer des états et des ratios financiers davantage d’informations sur la performance d’une IMF.
5.1.1 Analyse des tendances
L’analyse des tendances consiste à examiner l’évolution des états financiers et des indicateurs d’une entreprise dans le temps afin de déterminer l’effet des diverses mesures sur les résultats. Les états financiers établis pour une seule période ne renseignent pas beaucoup sur l’institution. La meilleure méthode pour réaliser une analyse de tendances consiste soit à comparer la période en cours avec une période antérieure de même durée, par exemple le trimestre en cours avec le trimestre précédent, soit à annualiser les indicateurs pour la période en cours et à les comparer avec les indicateurs annualisés de l’exercice précédent.
La formule de base pour déterminer la variation d’un compte est la suivante:
Ptendance = P0 – P1
P0
Cette formule permet aux dirigeants de calculer la variation relative entre les périodes. Par exemple :
Encours brut de créditstendance
= 1 500 000 – 1 250 000 = 20 %1 250 000
Elle peut également être utilisée pour les ratios, par exemple :
Autosuffisance financièretendance = 85 % – 73 % = 16 %73 %
La formule ci-dessus révèle que l’autosuffisance financière a progressé de 16 % par rapport à la période précédente. Lorsqu’on utilise les ratios pour comparer deux périodes, il est plus courant d’examiner la variation en termes absolus que la variation relative. On applique la formule suivante :
Rtendance = R1– R0
Dans notre exemple, on obtient le résultat suivant :
Autosuffisance financièretendance = 85 % – 73 % = 12 %
Cette formule indique qu’en termes absolus, l’autosuffisance financière est supérieure de 12 % à celle de l’année précédente. Cette convention pour l’analyse des ratios est la plus répandue.
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Lorsque l’on analyse les variations des comptes ou des ratios, il importe de déterminer les causes de ces variations. Par exemple, la direction doit connaître les tendances saisonnières, comme une forte croissance du portefeuille pendant une période de vacances, afin de distinguer entre les fluctuations saisonnières et les tendances générales des affaires. L’encadré 5.1 présente un exemple.
Encadré �.1. Analyse des tendances : e�emple de calculs
LesdirigeantsdeMICROIMFveulentdéterminersil’institutionaaméliorésesperformancesparrapportàl’anpassé. Ils décident d’examiner les performances de l’IMF à la fin du premier semestreIls décident d’examiner les performances de l’IMF à la fin du premier semestreIlsdécidentd’examinerlesperformancesdel’IMFàlafindupremiersemestreetdelescompareraveccellesdel’annéeprécédente. Ils choisissent trois comptes et trois ratios àIls choisissent trois comptes et trois ratios àIlschoisissenttroiscomptesettroisratiosàintégrerdansl’analyse.
A B C D E = (C – D) / C
Compte Période en cours
Facteur d’annualisation
(12/6 = 2)
Compte annualisé
Année précédente
Variation (%)
I�9 Résultatnetd’exploitation
65000 2 �90000 �20000 8,3
P2 Montantdescréditsdécaissés
5500000 2 ��000000 6600000 28
B4 Encoursbrutdecrédits
2340000 N/A 2340000 �850000 26
A B C = (A x C) D E = (C – D)
Ratio trimestriel
(%)
Facteur d’annualisation
(13/3 = 4)
Ratio annualisé
(%)
Année précédente
(%)
Variation (%)
R� Autosuffisancefinancière
92 N/A 92 9� �
R2 Rendementretraitédesactifs
–�,3 2 −2,6 –4 �,4
R�2 Ratiodechargesd’exploitation
�9 2 38 35 –3
Pourcalculerlestendances,l’IMFdoitannualisertouteslesdonnées de flux,tellesquelerésultatnetd’exploitation(I�9)etlemontantdescréditsdécaissés(P2),demêmequelesratioscomprenantunmélangededonnéesdefluxetdedonnées d’état,commelerendementretraitédesactifs(R2)etleratiodechargesd’exploitation(R�2). �uant à l’encours brut de crédits (B4), donnée d’état, et�uant à l’encours brut de crédits (B4), donnée d’état, et�uantàl’encoursbrutdecrédits(B4),donnéed’état,etàl’autosuffisanceopérationnelle(R�),quinecontientquedesdonnéesdeflux,ilsn’ontpasbesoind’êtreannualisés.
L’analyserévèlequelesperformancesdel’IMFsontglobalementmeilleuresquel’anpassé. CetteCetteCetteaméliorationestgénéréeparlaprogressiondurésultatnetd’exploitation,de8,3%entermesannualisés. L’autosuffisance opérationnelle n’a que faiblement progressé (� %), mais la hausseL’autosuffisance opérationnelle n’a que faiblement progressé (� %), mais la hausseL’autosuffisanceopérationnellen’aquefaiblementprogressé(�%),maislahaussedumontantdesprêtsdécaissés(28%)etdel’encoursbrutdecrédits(26%)estnettementplusimportante. La direction de MICRO IMF doit à présent se demander pourquoi une telle croissance n’aLa direction de MICRO IMF doit à présent se demander pourquoi une telle croissance n’aLadirectiondeMICROIMFdoitàprésentsedemanderpourquoiunetellecroissancen’ainduitqu’uneaugmentationaussimodestedelarentabilité.
�8
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
5.1.2 Analyse des écarts
L’analyse des écarts s’opère en comparant la performance actuelle de l’IMF à la performance prévue dans les projections. Ce type d’analyse est un outil très utile pour mesurer la réalisation des objectifs fixés par la direction.
Comme les IMF investissent du temps et des ressources dans la planification, il est important de ne pas en rester à la production d’un document. La formule pour l’analyse des écarts est la suivante :
Pécart = Pactuel
Pplanifié
Ce ratio permet aux dirigeants de calculer la variation relative entre les périodes. Par exemple :
Encours brut de créditsécart = 1 500 000 = 93,75 %1 600 000
L’IMF a réalisé 93,75 % de son objectif de croissance de l’encours de crédit. La même formule peut être utilisée pour les ratios :
Autosuffisance opérationnelleécart = 109 % = 87,2 %125 %
Cette équation indique que l’IMF a réalisé 87,2 % de son objectif en matière d’autosuffisance opérationnelle. Comme pour l’analyse des tendances, les performances planifiées et actuelles peuvent être comparées sur la base de l’écart absolu entre deux ratios :
Récart = Ractuel – Rplanifié
Autosuffisance opérationnelleécart = 109 % – 125 % = –16 %
Dans ce cas, l’IMF est 16 % en deçà de son objectif en matière d’autosuffisance opérationnelle.
L’encadré 5.2 fournit un exemple d’analyse des écarts.
5.1.3 Benchmarking
Le benchmarking consiste à comparer les performances d’une institution à celles de ses pairs au sein du secteur. La pertinence du benchmarking dépend de la disponibilité et de la qualité des données comparatives. Un corpus relativement important de données comparatives est désormais disponible à des fins de benchmarking grâce au MicroBanking Bulletin, aux agences de notation ainsi qu’aux réseaux internationaux et locaux. Ce document entend promouvoir encore la disponibilité des données en fournissant des définitions et des formats standard pour faciliter l’échange d’informations entre les institutions et les différents continents.
Les comparaisons entre les institutions ou les groupes de pairs requièrent une certaine prudence. Les conditions locales, les caractéristiques institutionnelles et les choix des dirigeants peuvent affecter les
��
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
performances d’une institution. De plus, si le nombre d’institutions comprises dans le groupe de pairs est insuffisant, les valeurs moyennes et médianes peuvent être trompeuses. L’encadré 5.3 décrit la méthode appliquée par le MicroBanking Bulletin pour composer des groupes de pairs.
5.2 Rapports de suivi des performances
Les dirigeants sont tenus d’établir des rapports de suivi des performances. Ces rapports ne remplacent pas les états financiers ou les rapports annuels (voir encadré 5.4), mais compilent des données (comptes, ratios et indicateurs) importantes pour les destinataires. Ils contiennent également des éléments d’analyse à l’intention des utilisateurs. Pour chaque catégorie de destinataires, les dirigeants doivent déterminer les informations nécessaires et la fréquence de leur présentation. Cette section
Encadré �.�. Analyse des écarts : e�emple de calculs e�emple de calculse�emple de calculs
MICROIMFveutsavoiroùelleenestdanslaréalisationdesesobjectifsannuels. Les dirigeantsLes dirigeantsLesdirigeantsdécidentdoncd’examinerlesperformancesdel’IMFàlafindutroisièmetrimestrepourévaluerlesprogrèsaccomplis. Ils choissent d’observer deux comptes et deux indicateurs.Ils choissent d’observer deux comptes et deux indicateurs.Ilschoissentd’observerdeuxcomptesetdeuxindicateurs.
A B C = A/C D E = C/D
Compte Période en cours
Facteur d’annualisation
(12/9 = 1,33)
Compte annualisé
Objectif annuel
Réalisation (annualisée)
(%)
I� Produitsfinanciers
900000 �,33 ��97000 950000 �26
I�9 Résultatnetd’exploitation
�20000 �,33 �59600 �75000 9�
A B C = (A x C) D E = (C – D)
Ratio trimestriel
(%)
Facteur d’annualisation
(12/9 = 1,33)
Ratio annualisé
(%)
Objectif de ratio
(%)
Au-dessus / (en dessous) de l’objectif (%)
R4 Rendementduportefeuillebrutdecrédits
5�% �,33 67,8% 55% �2,8
R� Autosuffisanceopérationnelle
87% N/A 87% �00% –�3
Pourcalculerlesécarts,l’IMFdoitannualisertouteslesdonnées de flux,tellesquelesproduitsfinanciers(I�)etlerésultatnetd’exploitation(I�9),demêmequelesratioscomprenantunmélangededonnéesdefluxetdedonnées d’état,commelerendementduportefeuillebrutdecrédits(R4). �uant�uant�uantàl’autosuffisanceopérationnelle(R�),ellenecontientquedesdonnéesdeflux: le ratio n’a donc pasle ratio n’a donc pasleration’adoncpasbesoind’êtreannualisé.
L’analysedesécartsrévèlequeMICROIMFadéjàatteintsonobjectifannuelpourlesproduitsfinanciers(à�26%)etestbienpartiepouratteindrel’objectifderésultatnetd’exploitationqu’elles’estfixé,carelleenadéjàréalisé9�%. Ces résultats peuvent s’expliquer par les deux ratios suivants :Ces résultats peuvent s’expliquer par les deux ratios suivants :Cesrésultatspeuvents’expliquerparlesdeuxratiossuivants:lerendementdel’institutionsurpassede�2%l’objectif,cequigénèredesproduitsfinanciersplusélevésqueprévu. Parallèlement, l’autosuffisance opérationnelle est de �3 % inférieure à l’objectif.Parallèlement, l’autosuffisance opérationnelle est de �3 % inférieure à l’objectif.Parallèlement,l’autosuffisanceopérationnelleestde�3%inférieureàl’objectif.Cetteanalysesuggèreque,siMICROIMFobtientdetrèsbonsrésultatsentermesdeproduits,elledépasseégalementseschargesbudgétées. Il conviendrait d’étendre l’analyse à d’autres comptes etIl conviendrait d’étendre l’analyse à d’autres comptes etIlconviendraitd’étendrel’analyseàd’autrescomptesetratiospouridentifierlescausesetl’amplitudedecesdépassementsdecoûts.
�00
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
présente des modèles que les dirigeants peuvent utiliser pour concevoir des rapports, pour eux-mêmes ou pour le conseil d’administration, les bailleurs et les investisseurs.
Les dirigeants doivent garder à l’esprit que tous les ratios combinant des données de flux et des données d’état, par exemple le résultat net d’exploitation du compte de résultat et l’encours brut de crédits du bilan (voir chapitre 1), doivent être annualisés.
5.2.1 Rapport de gestion mensuel
Généralement, les IMF n’établissent pas d’états financiers complets sur une base mensuelle. Au minimum, elles doivent produire chaque mois un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie et un rapport sur le portefeuille non retraités. Idéalement, les états financiers doivent être établis pour
Encadré �.�. Groupes de pairs pour le benchmarkin�
Ungroupedepairsestunensembledeprogrammesprésentantdescaractéristiquessimilaires–suffisammentsimilairespourqueleursdirigeantsestimentutiledecomparerleursrésultatsavecceuxdesautresorganisationsdugroupe.LeMicroBanking Bulletincomposelesgroupesdepairssurlabasedetroisprincipauxindicateurs:larégion,l’échelled’activitéetlemarchécible.Cescritèressontparfoismodifiéspourintégrerdeschangementsdanslesecteurmondialdelamicrofinancemais,globalement,lesgroupesdepairssontétablisselonlesprincipesci-dessous.
Région Echelle d’activité Marché cible
Encours brut de crédits (en dollars US)
Solde moyen de prêtPNB par habitant
AfriqueAsieEuropedel’Est/Asiecentrale
Grande–8millionsouplusMoyenne–2-8millionsPetite–2millionsoumoins
Segmentsupérieur–�50-249%Segmentintermédiaire–20-�49%Segmentinférieur–<20%enmoyenneousoldemoyendeprêt<�50dollars
Amériquelatine Grande–�5millionsouplusMoyenne–4-�5millionsPetite–4millionsoumoins
Encadré �.�. Rapports annuels
Lesrapportsannuelssontlesrapportslespluscourantsproduitsparlesinstitutionsfinancières.Ilssontégalementlesplusimportantspourlesanalystes,bailleurs,prêteursetinvestisseursdusecteurdelamicrofinance.Lesrapportsannuelscontiennentgénéralementdesétatsfinanciersauditésetdesanalysesrédigéesdesperformancesdel’IMF.Commelesbanquescommerciales,deplusenplusd’IMFproduisentdesrapportsannuelscomplets,encouleur,comprenantnonseulementdesétatsfinanciersetdesratios,maiségalementdesrésumésdétaillésdesactivitésdel’exercice,desdomainesd’opérationetdesprojetsdel’équipedirigeante.
Plusieursressourcessontdisponiblespouraiderl’IMFàélaborerdesrapportsannuels.LesDirectivesconcertéespourlamicrofinance« Définitions de certains termes, ratios et retraitements financiers dans le domaine de la microfinance »et« Directives relatives à la publication de l’information financière par les institutions de microfinance »,publiéesparleCGAP,sontutilespourselancerdanslaconceptiondesrapportsannuels.
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
le mois en cours et en cumul annuel à la date du rapport. En outre, les dirigeants doivent produire un rapport de gestion mensuel reprenant les principaux comptes et indicateurs. Ce rapport mensuel doit être concis, comprendre des informations pertinentes pour les prises de décisions mensuelles et être diffusé dans toute l’institution. Le tableau 5.1 présente un rapport de gestion mensuel.
Tableau �.1. �odèle de rapport de �estion mensuel�.1. �odèle de rapport de �estion mensuel �odèle de rapport de �estion mensuel�odèle de rapport de �estion mensuel
Réf. Du 1/1/2004 au 30/6/2004 Mois en cours
Cumul annuel
Projection pour le 31/12/2004 % réalisé
Portée
P1 Nombredeprêtsdécaissésaucoursdelapériode
257� �2859 30000 43
P2 Montantsdesprêtsdécaissésaucoursdelapériode
��099427 7�709752 �50000000 49
N3 Nombred’emprunteursactifs �2957 �2957 �3500 96
N4 Nombrededéposants(épargnevolontaire)
489 489 750 65
Rentabilité
I1 Produitsfinanciers �6�6733 9700397 �8000000 54
I21 Résultatnetd’exploitation (2�3480) (330368) 2500000 –�3
Qualité du portefeuille
P14 Portefeuilleàrisque(PAR)>30jours
2�46550 2�46550 2000000 �07
P13 Nombredeprêtsàrisque>30jours
3254 3254 2500 �30
R9 RatioduPAR 5,2% 5,2% 5,0% 0,2
R10 Ratiod’abandondecréances 0,2% 0,3% 0,5% –0,2
Gestion bilantielle
B4 Encoursbrutdecrédits 452355�0 452355�0 50000000 92
R4a Rendementduportefeuillebrutdecrédits
32,5% 34% 32% 2
B13 + B14 + B18
Totaldesdépôts 5240000 5240000 �0000000 52
Liquidité
B1 Caisseetdisponibilitésbancaires
5687200 5687200 4600000 �24
C23 C47 Variationnettedetrésorerieducomptecaisseetdisponibilitésbancaires
–45258 �345090 2000000 67
R8 Ratiodeliquidité 295% 295% 200% 95
Efficience et productivité
I16 Chargesd’exploitation �808669 9043345 �2000000 75
R12* Ratiodechargesd’exploitation 54,5% 45,4% 27% �8,4
R17 Soldemoyendeprêt 3645 3645 3750 97
aAnnualisé
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
L’analyse des écarts (telle que présentée dans l’encadré 5.2) permet aux dirigeants d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs annuels de l’IMF. Si les dirigeants ont des objectifs mensuels, ils peuvent évaluer les progrès par rapport à ces objectifs mensuels – dans ce cas, l’écart optimal serait supérieur ou égal à 100 %. Si l’IMF n’a que des objectifs annuels, les dirigeants peuvent mesurer les performances en cumul annuel jusqu’à la date de rapport. L’écart montre alors la part des objectifs déjà réalisés, il reste donc normalement inférieur à 100 % pendant la majeure partie de l’année. En juin, par exemple, l’IMF peut avoir réalisé 60 % de son objectif annuel pour les produits financiers (I1).
En raison des fluctuations des activités mensuelles, l’analyse de tendances n’est pas toujours l’outil de gestion le plus pertinent. Pour effectuer une analyse mensuelle des tendances, il est recommandé de comparer les données annuelles cumulées à la date de rapport avec les données annuelles cumulées précédentes, plutôt que le mois en cours avec le mois précédent. Il est également difficile de procéder à une analyse de benchmarking sur la base de résultats mensuels, car la plupart des ensembles de données comparables sont composés de données annuelles retraitées.
5.2.2 Rapports de gestion trimestriels ou semestriels
Les dirigeants doivent être en mesure d’établir des états financiers retraités pour chaque trimestre et semestre, notamment un rapport sur le portefeuille et l’ensemble des « 18 ratios SEEP ». Comme pour les états financiers mensuels, le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie trimestriels ou semestriels doivent comprendre les résultats pour le trimestre (ou semestre) et pour la période écoulée depuis le début de l’année. Une analyse utile pour le compte de résultat trimestriel et semestriel consiste à diviser chaque compte concerné par les produits financiers (I1). Cette analyse des produits (présentée dans le tableau 5.2) fait apparaître la contribution de chaque compte de produits aux produits financiers totaux et la part de produits financiers consommée par chaque compte de charges.
Les dirigeants d’IMF peuvent également utiliser un bilan trimestriel ou semestriel pour effectuer une analyse d’allocation des actifs. La proportion des actifs d’une IMF allouée aux actifs productifs, c’est-à-dire ceux qui génèrent des produits financiers, notamment à l’encours brut de crédits (B4), aux placements à des fins de transaction (B2) et aux autres placements (B8), constitue un bon indicateur de son efficience. Les dirigeants peuvent diviser chaque compte de bilan par le total des actifs (B12) pour déterminer l’allocation des actifs. Ce calcul (présenté dans le tableau 5.3) révèle également la façon dont ces actifs sont financés, c’est-à-dire la part d’actifs financée par chaque compte de dettes et de fonds propres.
Tableau �.�. E�emple de compte de résultat trimestriel avec analyse des�.�. E�emple de compte de résultat trimestriel avec analyse des produits
Ref. Compte de résultat
Trimestre en cours, du 30/6/2004 au
30/9/2004
Cumul annuel, du
1/1/2004 au 30/9/2004
Cumul annuel, du 1/1/2004
au 30/9/2004, retraité
En % des produits
financiers (I1)
I1 Produits financiers 3 226 166 12 926 563 12 926 563 100
I2 Produitsfinanciersduportefeuilledecrédits
3052550 �2096873 �2096873 94
I3 Intérêtsperçussurlescrédits
�94�460 9707298 9707298 75
I4 Fraisetcommissionssurcrédits
����090 2389575 2389575 �8
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Compte de résultat
Trimestre en cours, du 30/6/2004 au
30/9/2004
Cumul annuel, du
1/1/2004 au 30/9/2004
Cumul annuel, du 1/1/2004
au 30/9/2004, retraité
En % des produits
financiers (I1)
I5 Produitsdesplacements �59783 7�9024 7�9024 6
I6 Autresproduitsd’exploitation
�3833 ��0667 ��0667 �
I7 Charges financières 198 791 670 328 2 995 150 23
I8 Chargesfinancièressurdettes
�49�9� 57��28 ��24864 9
I9 Intérêtsetfraissurlesdépôts
5�269 �79440
I10 Intérêtsetfraissurlesemprunts
97922 39�688
I11 Autreschargesfinancières 49600 99200 �870286 �4
I12 Produit net bancaire 3 027 376 12 256 235 9 931 413 77
I13Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
407822 8�5644 8�5644 6
I14 Dotationauxprovisionspourcréancesdouteuses
I15 Recouvrementsdecréditspassésenperte
I16 Charges d’exploitation 2 064 565 11 107 910 12 430 210 96
I17 Chargesdepersonnel 67367� 6090000 6425000 50
I18 Chargesadministratives �390894 50�79�0 60052�0 46
I19 Dotationsauxamortissements
299563 ��98252 ��98252 9
I20 Autreschargesadministratives
�09�33� 38�9658 4806958 37
I21 Résultat net d’exploitation 554 988 332 681 (3 314 441) – 26
I22 Résultatnethorsexploitation (699836) (�204�82) (�204�82) –9
I23 Produitshorsexploitation �95490 58647� 58647� 5
I24 Chargeshorsexploitation (895326) (�790653) (�790653) –�4
I25 Résultat net (avant impôts et subventions)
(144 848) (871 501) (4 518 622) – 35
I26 Impôts �90204 380408 380408 3
I27 Résultat net (après impôts et avant subventions)
(335 052) (1 251 909) (4 899 030) – 38
I28 Subventions 3054667 4582000 4582000 35
I29 Subventionsenfondsdecrédit
— — — 0
I30 Subventionsd’exploitation 3054667 4582000 4582000 35
I31 Résultat net (après impôts et subventions)
2 719 615 3 330 091 (317 030) – 2
Tableau 5.2. Exemple de compte de résultat trimestriel avec analyse des produits (continué)5.2. Exemple de compte de résultat trimestriel avec analyse des produits (continué)
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.�. E�emple de bilan trimestriel avec analyse de l’allocation des acti�sE�emple de bilan trimestriel avec analyse de l’allocation des acti�s
Ref. Bilan au 30/9/2004 Année en cours
Année en cours après retraitement
En % du total des actifs (B12)
Actifs
B1 Caisseetdisponibilitésbancaires 4�68880 4�68880 6
B2 Placementsàdesfinsdetransaction �4673450 �4673450 20
B3 Encoursnetdecrédits 4720003� 4720003� 64
B4 Encoursbrutdecrédits 49492285 4922888� 67
B5 Provisionspourcréancesdouteuses (2292255) (202885�) –3
B6 Intérêtsàrecevoirsurcréditsduportefeuille
�974�4� �974�4� 3
B7 Produitsàrecevoiretautresactifs 837360 837360 �
B8 Autresplacements ��65420 ��65420 2
B9 Immobilisationsnettes 3087�56 32666�5 4
B10 Immobilisations 638403� 6563490 9
B11 Amortissements (3296875) (3296875) –4
B12 Total actifs 73 106 438 73 285 897 100
Dettes
B13 Dépôtsàvue — — 0
B14 DépôtsàtermeCT 2054327 2054327 3
B15 Empruntsàcourtterme �779056 �779056 2
B16 Intérêtsàpayersurdettesfinancières 320�89 320�89 0
B17 Chargesàpayeretautresdettesàcourtterme
490098 490098 �
B18 DépôtsàtermeLT 3000000 3000000 4
B19 Empruntsàlongterme �666�750 �666�750 23
B20 Autresdettesàlongterme 3329548 3329548 5
B21 Total dettes 27 634 968 27 634 968 38
Fonds propres
B22 Capitalsocial �2000000 �2000000 �6
B23 Subventionsenfondspropres 35648489 35648489 49
B24 Exercicesprécédents 32593822 32593822 44
B25 Exerciceencours 3054667 3054667 4
B26 Reportànouveau (2666592) (63�37�4) −9
B27 Exercicesprécédents (�4�4683) (�4�4683) −2
B28 Exerciceencours (�25�909) (4899030) −7
B29 Réserves 489574 489574 �
B30 Autrespostesdefondspropres — — 0
B31 Retraitementsdesfondspropres 382658� 5
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Bilan au 30/9/2004 Année en cours
Année en cours après retraitement
En % du total des actifs (B12)
B31-1 Retraitementautitreducoûtdesressourcessubventionnées
553736 �
B31-2 Retraitementautitredessubventionsennature
�322300 2
B31-3 Retraitementautitredel’inflation �950545 3
B32 Total fonds propres 45 471 470 45 650 929 62
Les dirigeants peuvent créer un rapport trimestriel qui résume les principaux résultats du trimestre en combinant les comptes et les ratios pour établir un rapport de suivi des performances concis, complet et informatif. Ces rapports de suivi des performances sont utiles pour l’analyse des tendances, l’analyse des écarts et le benchmarking, et doivent être diffusés dans toute l’institution.
Le tableau 5.4 présente un exemple de ce type de rapport trimestriel. L’encadré 5.1 contient des informations supplémentaires sur l’analyse des tendances.
Tableau �.�. E�emple de rapport de �estion trimestriel�.�. E�emple de rapport de �estion trimestriel
Ref. Intitulé du compte
Au 31/12/ 2003
Au 30/9/ 2004
Tendance au 30/9/ 2004 (%)
Objectifs planifiés au 30/9/2004
Ecart (%)
Bench- mark
Portée et activité
N1 Nombredeclientsactifs
��458 �3960 22 �5000 93 N/A
N3 Nombred’emprunteursactifs
�0857 �3058 20 �3500 97 22627
N5 Nombredecomptesdedépôt
254 489 93 750 65 N/A
P1 Nombredecréditsdécaissés
26990 23�47 �4 30000 77 N/A
P2 Montantdescréditsdécaissés
�2�456864 �22664850 35 �50000000 82 N/A
N7 Nombredemembresdupersonnel
89 �02 �5 ��0 93 ��8
N8 Nombred’agentsdecrédit
48 70 46 75 93 N/A
Rentabilité
I1 Produitsfinanciers
�0564338 �2926563 63 �8000000 72 N/A
I21 Résultatnetd’exploitation
29�5093 33268� –84 2500000 �3 N/A
Tableau 5.3. Exemple de bilan trimestriel avec analyse de l’allocation des actifs (continué)Exemple de bilan trimestriel avec analyse de l’allocation des actifs (continué)
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Intitulé du compte
Au 31/12/ 2003
Au 30/9/ 2004
Tendance au 30/9/ 2004 (%)
Objectifs planifiés au 30/9/2004
Ecart (%)
Bench- mark
R1 Autosuffisanceopérationnelle
�38% �03% –35 �30 –27 �28%
Autosuffisancefinancière
73% 80% 6 �00 –20 �23%
R2a Rendementdesactifs
3,4% �,�% –2,3 5 –4 N/A
Rendementretraitédesactifs
–�8% –3,0% �4,6 –5 2 4%
R3a Rendementdesfondspropres
5,4% �,8% –3,6 �5 –�3 N/A
Rendementretraitédesfondspropres
–28,4% –9,7% �8,7 –�0 0 9%
Qualité du portefeuille
I13 Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses
�62862 8�5644 40�% �500000 54 N/A
R9 RatioduPAR 4,5% 5,�% 0,6% 5,0 0 N/A
RatioPARretraité
6,8% 5,�% –�,7% 5,0 0 3,4%
R10 Ratiod’abandondecréances
0,3% �,8% �,5% 0,5 � N/A
Ratioretraitéd’abandondecréances
3,5% 2,�% –�,4% 0,5 2 N/A
R11 Ratiodecouverturedurisque
78% 82% 3,6% 75,0 7 N/A
Ratioretraitédecouverturedurisque
26% 74% 48,�% 75,0 –� �20%
Gestion bilantielle
B4 Encoursbrutdecrédits
3470�96� 4922888� 42% 50000000 98 32337�248
R5 Ratioportefeuille/actifs
50% 67% �7% 75 –8 78%
B13 +
B14 +
B18
Totaldesdépôts
4030868 5054327 25% 5000000 �0� �2047040
R4a Rendementduportefeuillebrutdecrédits
30% 38% 8% 32 6 38%
Tableau 5.4. Exemple de rapport de gestion trimestriel (continué)5.4. Exemple de rapport de gestion trimestriel (continué)
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Ref. Intitulé du compte
Au 31/12/ 2003
Au 30/9/ 2004
Tendance au 30/9/ 2004 (%)
Objectifs planifiés au 30/9/2004
Ecart (%)
Bench- mark
R6a Ratioducoûtdesressources
4,4% 4,2% –0,2% 5 –� N/A
Ratioretraitéducoûtdesressources
8,6% 7,2% –�,4% 8 –� 7%
Efficience et productivité
I16 Chargesd’exploitation
6633�87 ���079�0 67% �2000000 93% N/A
R12a Ratiodechargesd’exploitation
22% 35% �3% 27% 8% N/A
Ratioretraitédechargesd’exploitation
34% 40% 6% 32% 8% �9,8%
R13a Coûtparclientactif
650 874 34% 650 �34% N/A
Coûtretraitéparclientactif
95� 978 3% 950 �03% N/A
R14 Emprunteursparagentdecrédit
226 �87 –�8% 22 83% 552
R15 Clientsactifsparmembredupersonnel
�29 �37 6% �50 9�% �90
R16a Rotationdelaclientèle
�0% 8% –3% �0% –3% N/A
R17 Soldemoyendeprêt
3�03 3770 2�% 4000 94% �8480
Soldemoyenretraitédeprêt
3239 3526 9% 4000 88% N/A
R18 Montantmoyendescréditsdécaissés
4500 4835 7% 5000 97% N/A
a Indiqueunindicateurannualisé.N/A=nonapplicable.
5.2.3 Rapport trimestriel à l’intention du conseil d’administration
La plupart des IMF sont tenues de présenter des rapports trimestriels et semestriels à leur conseil d’administration ou à d’autres organes de gouvernance. Chaque trimestre, elles doivent fournir à leur conseil d’administration des états financiers retraités, un rapport sur le portefeuille et l’ensemble complet des « 18 ratios SEEP ». De plus, les dirigeants doivent compiler un bref rapport récapitulatif pour les administrateurs, comprenant les principales données et leur analyse. Les dirigeants et les administrateurs doivent s’entendre sur les comptes et ratios les plus pertinents pour le type d’analyse dont le conseil d’administration a besoin pour exercer ses fonctions de supervision. Un exemple est présenté dans le tableau 5.5.
Tableau 5.4. Exemple de rapport de gestion trimestriel (continué)5.4. Exemple de rapport de gestion trimestriel (continué)
�08
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Tableau �.�. E�emple de rapport trimestriel ou semestriel à l’intention du�.�. E�emple de rapport trimestriel ou semestriel à l’intention du conseil d’administration
Réf. Intitulé du compte
Au 31/12/ 2003
Au 30/9/2004
Tendance au
30/9/2004
Objectifs planifiés au 30/12/2004
Ecart Benchmark
Portée et activité
N1 Nombredeclientsactifs
��458 �3960 22% �5000 93% N/A
Rentabilité
I21 Résultatnetd’exploitation
29�5093 33268� –89% 2500000 �3% N/A
R1 Autosuffisanceopérationnelle
�38% �03% –35% �30% –27% �28%
Autosuffisancefinancière
73% 80% 6% �00% –20% �23%
R3a Rendementdesfondspropres
–�8% –3% �5% –5% 2% 4%
Rendementretraitédesfondspropres
5% 2% –4% �5% –�3% N/A
Gestion bilantielle
B4 Encoursbrutdecrédits
3470�96� 4922888� 42% 50000000 98% 32337�248
R7 Ratiodettes/fondspropres
64% 6�% –3% 65% –4% �,7
Ratioretraitédettes/fondspropres
64% 6�% –4% 65% –4% N/A
Qualité du portefeuille
R9 RatioduPAR 4,5% 5,�% 0,6% 5,0% 0% N/A
RatioPARretraité 64% 6�% –3% 65% –4% �,7
R10 Ratiod’abandondecréances
64% 6�% –4% 65% –4% N/A
Ratioretraitéd’abandondecréances
4,5% 0,05�% 0,6% 0,05% 0,�% N/A
Efficience et productivité
R12a Ratiodechargesd’exploitation
22,2% 35,2% �3,0% 27,0% 8,2% N/A
Ratioretraitédechargesd’exploitation
33,8% 40,3% 6,5% 32,0% 8,3% 20%
R17 Soldemoyendeprêt
3�03 3770 2�% 4000 94% �8480
Soldemoyenretraitédeprêt
— 3526 9% 4000 88% N/A
a Annualisé.N/A=nonapplicable.
�0�
Mesurer la performance des institutions de microfinance : Un cadre pour la publication, l’analyse et le suivi
Encadré �.�. Inté�ration des e�i�ences des bailleurs en matière de présentation d’in�ormation
L’undesobjectifsduSEEPNetworkconsisteàintervenirauprèsdesbailleursdefondspours’assurerqu’ilsacceptenttouslesformatsprésentésdanscedocument,dansunsoucid’harmonisationdelaprésentationdel’information.Danscetteoptique,leSEEPacollaboréavecleCGAPpourdévelopperunformatconcisetsimplederapportsemestrielàl’intentiondesbailleurs.Ceformatcomprendl’informationminimalequelesbailleursdoiventexigerselonlesrecommandationsduCGAP.
IlestprésentédansleGuide des bonnes pratiques pour les bailleurs de fonds dans la microfinance,publiéparleCGAP.Ceguideestdisponibleàl’adressesuivante:http://cgap.org/docs/donorguidelines.pdf.
Réf. Intitulé du compte Période en cours au 30/6/2004
N11 Tauxdechange(monnaielocale/dollarUS) 47
N12 RNBparhabitant(dollarsUS) 255$
Portée
N1 Nombredeclientsactifs �3005
R17 Soldemoyendeprêt 3645
R17 N11
SoldemoyendeprêtTauxdechange(dollarUS)
78$
R17 N12
SoldemoyendeprêtRNBparhabitant
3�%
Qualité du portefeuille
R9 RatioduPAR 5,20%
R10 Ratiod’abandondecréances 0,30%
Rentabilité
R1 Autosuffisancefinancière 87%
R2* Rendementdesactifs 0,7%
Rendementretraitédesactifs –3,0%
R3*,** Rendementdesfondspropres 2,3%
Rendementretraitédesfondspropres –7,5%
Efficience
R12* Ratiodechargesd’exploitation 45,40%
R13* Coûtparclientactif 2�$
*Donnéeannualisée.**UniquementpourlesIMFcommerciales,àbutlucratif.
Source:CGAP/Banquemondiale,2004,Systèmes financiers inclusifs : guide de bonnes pratiques pour les bailleurs de fonds dans la microfinance(Washington,D.C.:CGAP/Banquemondiale).http://www.cgap.org/publications/donor_issues.html.
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5.2.5 Rapport semestriel à l’intention des bailleurs, des créanciers et des investisseurs
De nombreuses IMF reçoivent des financements de bailleurs, qui exigent souvent la soumission de rapports dans un format imposé. Certaines institutions reçoivent également des fonds de prêteurs et d’investisseurs, notamment de banques, de fonds d’investissement et d’investisseurs d’orientation sociale. Les investisseurs demandent généralement la présentation annuelle d’états financiers audités, à partir desquels ils effectuent leur propre analyse. Lors de la négociation d’un contrat de subvention, de prêt ou d’investissement, les dirigeants doivent se renseigner sur les données clés à communiquer aux investisseurs et aux prêteurs, ainsi que sur la fréquence de présentation de l’information. Dans le cadre de leur responsabilité de relation avec les bailleurs de fonds et les investisseurs, les dirigeants doivent envisager de fournir des comptes de résultat résumés et des informations bilantielles essentielles, en sélectionnant les comptes les plus importants, sur une base trimestrielle ou semestrielle. Ces informations, combinées aux ratios clés, doivent être présentées en cumul annuel à la date du rapport pour la période en cours et pour l’année passée. Un exemple de ce type de rapport est présenté au tableau 5.6.
Tableau �.�. E�emple de rapport semestriel à l’intention des bailleurs de�.�. E�emple de rapport semestriel à l’intention des bailleurs de �onds, des créanciers et des investisseurs
Réf. Intitulé du compteCumul pour
l’année en cours au 30/6/2004
Année précédente au
31/12/2003
Compte de résultat résumé
I1 Produitsfinanciers 9700397 �0564338
I7 (Chargesfinancières) (86�949) (853�97)
I13 (Dotationnetteauxprovisionspourcréancesdouteuses)
(�2547�) (�62862)
I16 (Chargesd’exploitation) (9043345) (6633�87)
I21 Résultatnetd’exploitation (330368) 29�5093
Bilan résumé
B4 Encoursbrutdecrédits 46235350 3470�96�
B3 Encoursnetdecrédits 44990348 3347�489
B12 Totaldesactifs 734�2892 69��7773
B13 + B14 + B18 Totaldesdépôts 45�4327 4030868
B15 + B19 Totaldesemprunts �8355806 �80335�8
B21 Totaldesdettes 272920�4 2694906�
B32 Totaldesfondspropres 46�20878 42�687�3
Rentabilité
R2* Rendementdesactifs 0,7% 3,5%
Rendementretraitédesactifs –3,0% –�6,5%
R3* Rendementdesfondspropres 2,3% 3,5%
Rendementretraitédesfondspropres –7,5% –26,5%
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Réf. Intitulé du compteCumul pour
l’année en cours au 30/6/2004
Année précédente au
31/12/2003
Gestion bilantielle
R7 Ratiodettes/fondspropres 59% 64%
Qualité du portefeuille
R9 RatioduPAR 5,2% 4,5%
R10 Ratiod’abandondecréances 0,3% 0,3%
Efficience
R12* Ratiodechargesd’exploitation 45% 22%
Portée
N1 Nombredeclientsactifs �3005 ��458
R17 N12
SoldemoyendeprêtRNBparhabitant
30% 26%
*Annualisé.
5.3 Check-list de suivi des performances
L’élaboration d’une check-list de présentation d’information à des fins de suivi des performances permet aux dirigeants de suivre la production et la diffusion des états financiers et des rapports de l’IMF. Les dirigeants doivent s’entendre avec le conseil d’administration, les bailleurs, les prêteurs
Tableau 5.6. Exemple de rapport semestriel à l’intention des bailleurs de fonds, des créanciers et des5.6. Exemple de rapport semestriel à l’intention des bailleurs de fonds, des créanciers et des investisseurs (continué)
Encadré �.�. Fré�uence des rapports à l’intention du conseil d’administration
En�998,leMicroFinanceNetworkaréaliséuneenquêteauprèsde25IMF,destatutlucratifetnonlucratif,pourdéterminerletypeetlafréquencedesétatsfinanciersetrapportsprésentésparlesdirigeantsàleurconseild’administrationouorganedegouvernance.L’enquêtearévéléqu’enmoyenne,lerapportsurleportefeuilleétaitledocumentleplusfréquemmentprésenté,etletableaudesfluxdetrésorerie,lemoinsfréquent(lerapportsurlesratiosn’étaitpasprisencomptedansl’étude).Cesrésultatssuggèrentpeut-êtrequeletableaudesfluxdetrésorerieestunoutilmoinspertinentpourlesdirigeants.ParmilesIMFinterrogées,beaucoupneproduisentprobablementpasrégulièrementdetableaudesfluxdetrésorerie.DèslorsquelesIMFcommencentàcollecterdesdépôtsouàemprunterdesfonds,ilestimportantdeprésenteruntableaudesfluxdetrésorerieauconseild’administration.
Type de rapport IMF de statut non lucratif IMF de statut lucratif
Comptederésultat 5 5
Bilan 5 5
Tableaudesfluxdetrésorerie 4 2
Rapportsurleportefeuille 6 �0
Source:AnitaCampion,�998,Current Governance Practices of Microfinance Institutionsfinance Institutionsnance Institutions,ConferencePaperNo.4,(Washington,D.C.:TheMicroFinanceNetwork),20.http://www.accion.org/pubs/micro_pubs_list.asp.
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et les investisseurs sur le contenu et la fréquence de publication de chaque rapport et établir un calendrier. Après plusieurs trimestres, ils pourront identifier les éléments d’information qui sont les plus longs à collecter et prendre des mesures pour améliorer les procédures de collecte des données et d’établissement des rapports. L’encadré 5.6 traite de la fréquence à laquelle les conseils d’administration reçoivent des rapports, et le tableau 5.7 contient un exemple de check-list de présentation de l’information.
Tableau �.�. E�emple de check�list de présentation de l’in�ormation�.�. E�emple de check�list de présentation de l’in�ormation
Rapport FréquenceDélai : nb. de jours après la
fin de la périodeDestinataires Achevé le
Comptederésultat Mensuelle 7jours Cadressupérieurs,directeursd’agence
Comptederésultatretraité
Trimestrielle �5jours Conseild’administration,cadressupérieurs,directeursd’agence
Bilan Trimestrielle �0jours Conseild’administration,cadressupérieurs
Bilanretraité Trimestrielle 7jours Conseild’administration,cadressupérieurs
Tableaudesfluxdetrésorerie
Mensuelle 7jours Cadressupérieurs,directeursd’agence
Etatsfinanciersaudités
Annuelle 90jours Investisseurs,bailleurs,cadressupérieurs
Rapportsurleportefeuille
Mensuelle 7jours Conseild’administration,cadressupérieurs,directeursd’agence,agentsdecrédit
Rapportsurlesdonnéesnonfinancières
Mensuelle 7jours Cadressupérieurs,directeursd’agence
Rapportsurles«�8ratiosSEEP»
Trimestrielle �5jours Conseild’administration,cadressupérieurs,directeursd’agence
Rapportdegestionmensuel
Mensuelle 7jours Cadressupérieurs,directeursd’agence
Rapportdegestiontrimestriel
Trimestrielle �5jours Cadressupérieurs,directeursd’agence
Rapporttrimestrielàl’intentionduconseild’administration
Trimestrielle �5jours Conseild’administration
Rapportsemestrielàl’intentiondesbailleursdefonds
Semestrielle �5jours Bailleursdefonds
Rapportsemestrielàl’intentiondesinvestisseurs
Semestrielle �5jours Investisseurs
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6Glossaire
Intitulé du poste Définition
Actif SelonladéfinitiondesNormescomptablesinternationales(IAS),ressourcecontrôléeparl’institutionrésultantd’évènementspassésetdevantsetraduireparuneentréed’avantageséconomiquesfuturspourl’institution.
Arriérés Montantduprincipaléchumaisnonversédesprêtsayantunouplusieursremboursementsduprincipalenretardd’unjouraumoins.
Balanceavantinventaire Présentationdessoldesdedébitetdecréditdel’ensembledescomptesàunpointdonnédansletemps.Lesécrituresdedébitsontprésentéesdanslacolonnedegaucheetlesécrituresdecréditdanslacolonnededroite.Lesdeuxdoiventêtreégales.
Bilan Etatfinancierfournissantune«photographie»delasituationfinancièredel’institutionàunedatedonnée,faisantétatdesesressourceséconomiques,desesobligationsetainsidesavaleurpatrimoniale.
Charges SelonladéfinitiondesIAS,montantsvenantendiminutiondesavantageséconomiquespendantlapériodecomptablesouslaformededécaissements,diminutionsdesactifsouengagementssetraduisantparunediminutiondesfondspropresautrementqueparlaredistributionauxactionnaires.
Comptedecontrepartiedescomptesd’actif
Compted’actifnégatifquicumulelesmontantsvenantendéductiond’autrescomptesd’actif.
Comptedeprofitsetpertes
Voircomptederésultat.
Comptederésultat Etatfinanciersynthétisanttouslesproduits,charges,gainsetpertessurunepériodedonnée.
Comptesd’exploitation Comptesdeproduitsetdechargesliésàl’activitéprincipaledel’institution,àsavoirlaprestationdeservicesfinanciers.
Compteshorsexploitation Comptesdeproduitsetdechargesnonliésàl’activitéprincipaledel’institution,àsavoirlaprestationdeservicesfinanciers.
Créditimproductif Voirportefeuilleàrisque.
Dette Obligationprésentedel’institutionrésultantd’évènementspassés,dontlerèglementdoitsetraduireparunesortiederessourcesreprésentativesd’avantageséconomiques.
Dettesfinancières Touteslesdettesutiliséespourfinancerlesactifsfinanciersdel’IMF.
Ecartdetaux Différence–enpourcentage–entreletauxd’intérêtappliquésurlescréditsoctroyésetlecoûtdesressourcesduprêteur.
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Equivalentpleintemps Moyendecalculdutempsdetravaild’unmembredupersonnel.Parexemple,unconseillerconsacrantdeuxtiersdesontempsàuneinstitutionseraconsidérécommedeuxtiersd’unepersonneàpleintemps.Demême,lorsducalculdel’équivalentpleintempsd’unpostedonné,l’institutiondoitcomptabiliserletempsqu’unmembredupersonnelconsacreauxtâchesdeceposteenpourcentagedutempsqu’unemployépleintempsàceposteconsacreraitàcesmêmestâches.Parexemple,uneinstitutionquicomptecinqagentsdecréditetunsuperviseurgérantcertainsprêtspeutindiquerunnombred’agentsdecréditégalà5,5.
Flux Changementdanslemontantd’unpostedansletemps(contraired’état).
Fondspropres SelonladéfinitiondesIAS,valeurrésiduelledesactifsaprèsdéductiondel’ensembledesdettesdel’institution.
Gain(perte)dechange SelonladéfinitiondesIAS,gain(ouperte)issudel’existencedepostesenmonnaieétrangère,àsavoirdeliquiditésoud’actifsetdettesàrecevoirouàpayerd’unmontantfixeoudéterminable.Cetypedegain(oudeperte)survientlorsquelemêmenombred’unitésenmonnaieétrangèreestexpriméenmonnaielocalesuivantdifférentstauxdechangeentreledébutetlafind’unepériode.
Gains SelonladéfinitiondesIAS,augmentationdesavantageséconomiques–entantquetels,ilsnediffèrentpasdesproduits.
Inflation Pertedupouvoird’achatdelamonnaiequisetraduitparuneaugmentationgénéraleetdurabledesprix.
Liquidité Disponibilitédefondsenvolumesuffisantpourrépondreauxdemandesderetraitetautresobligationsfinancièresaumomentdeleuréchéance.
Méthodedirectedecréationdutableaudesfluxdetrésorerie
Présentationdesencaissementsetdécaissementsréaliséssurunepériodedonnée.Laprésentationdessourcesetemploisdefondsestsouventdiviséeenactivitésd’exploitation,activitésdegestiond’actifsetactivitésdegestiondesressourcespourdéterminerl’emploidesressourcesdanschacundecesdomaines.
Méthodeindirectedecréationdutableaudesfluxdetrésorerie
Enlienavecletableaudesfluxdetrésorerie,montreleschangementsdelasituationdetrésorerieenpartantdurésultatnetetenindiquantlesretraitementsappliquésauxproduitsetauxchargesnedonnantpaslieuàdesfluxdetrésorerie.Cetteprésentationestsouventdiviséeenactivitésd’exploitation,activitésdegestiond’actifsetactivitésdegestiondesressourcespourdéterminerl’emploidesressourcesdanschacundecesdomaines.
Normescomptablesinternationales(IAS)
LesIASontétépubliéesparleComitédesnormescomptablesinternationales(IASC)de�973à2000.LeConseildesnormescomptablesinternationales(IASB)aremplacél’IASCen200�.Depuis,l’IASBaamendécertainesIAS,proposél’amendementd’autresIAS,proposéderemplacercertainesIASpardenouvellesNormesinternationalesd’informationfinancière(IFRS)etadoptéouproposédenouvellesIFRSsurdessujetspourlesquelsiln’existaitpasdeprécédentesIAS.
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Normesinternationalesd’informationfinancière(IFRS)
Nouvellessériesdenormespubliéesparl’IASBetdistinctesdesNormescomptablesinternationales(IAS)publiéesparsonprédécesseur.Plusgénéralement,lesIFRSrenvoientàl’ensembledesdéclarationsdel’IASB,notammentlesnormesetinterprétationsapprouvéesparl’IASBetleComitéd’interprétationdesnormes(SIC).LesétatsfinanciersnesontconsidéréscommeconformesauxIFRSques’ilssatisfontàtouteslesobligationsdechaquenormeapplicableetàchaqueinterprétationapplicable.
Période(comptable) Lapsdetempsécouléentredeuxbilansconsécutifs.
Pertes Diminutiondesavantageséconomiques–entantquetelles,ellesnediffèrentpasdescharges.
Portefeuilleàrisque Solderestantdû(principal)detouslesprêtsencoursayantunouplusieursremboursementsenretardd’aumoinsunjour.
Produits SelonladéfinitiondesIAS,fluxbrutd’avantageséconomiquesaucoursd’unepériodedonnéeprovenantdesactivitésordinairesdel’institutionlorsquecesfluxsetraduisentparuneaugmentationdesfondspropresautrequelesaugmentationsliéesàl’apportdeparticipantsaucapital.
�ualitédel’actif Indicationduniveauderisqueinhérentauxactifsd’uneorganisation,fondéesurlaprobabilitédepertedecesactifsetdoncdeperted’avantageséconomiquesfuturs.
Remboursementsenretard
Montantduprincipaletdesintérêtséchusmaisnonversésdesprêtsayantunouplusieursremboursementsduprincipalenretardd’unjouraumoins.Diffèrentdesarriérés.
Résultatnet Excédentdesproduitsetdesgainssurleschargesetpertespendantunepériodedonnée.
RevenuNationalBrut Valeurmarchandedetouslesbiensetservicesproduitsàl’intérieurd’unpaysetparcepaysàl’étrangeraucoursd’uneannée.Ils’agitduproduitintérieurbrutpluslesrevenusobtenusàl’étrangerparlesrésidentsdecepays,moinslesdéboursementsàl’étranger.ExpressionremplaçantProduitnationalbrut(PNB).Source :ACDIetPNUD.LeRNBparhabitantsecalculeendivisantleRNBparlapopulationdupaysàmi-année.
Significatif Seditd’uneinformationdontlanon-divulgationestsusceptibled’influencerlesdécisionséconomiquesdespartiesintéressées.
Situationfinancière SelonladéfinitiondesIAS,relationentrelesactifs,lesdettesetlesfondspropresd’uneinstitution,tellequ’elleestreprésentéedanslebilan.
Solvabilité SelonladéfinitiondesIAS,disponibilitédetrésoreriesurlelongtermepermettantderépondreauxobligationsfinancièreslorsqu’ellesarriventàéchéance.
Stock,état Représenteunemesuredecequel’onpossèdeàunpointdonnédansletemps,paroppositionàflux.
Survaleur(goodwill) SelonladéfinitiondesIAS,excédentdelavaleurglobaled’uneacquisitionàunedatedonnée,surlajustevaleurattribuéeauxélémentsidentifiablesdesonactifnetàcettedate.
Tableaudevariationdelasituationnette
VoirTableaudevariationdesfondspropres
Tableaudevariationdesfondspropres
Etatfinancierquisynthétiselestransactionséconomiquesayantuneffetsurlesfondspropresdel’institutionpendantunepériodedonnée.
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Tableaudesfluxdetrésorerie
Etatfinanciersynthétisantlesentréesetsortiesdetrésoreried’uneinstitutionsurunepériodedonnée.
Tableaudessourcesetemploisdefonds
VoirTableaudesfluxdetrésorerie.
Tauxd’épargne SelonladéfinitionduFondsMonétaireInternational(FMI),letauxd’épargnedésignehabituellementletauxoffertauxclientsrésidentspourlarémunérationdesdépôtsàvue,àtermeetdépôtsd’épargne.
Valeurnette Voirfondspropres
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TELEPHONE +�.�0�.88�.8��� FAX +�.�0�.88�.8���
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