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7/23/2019 LM252 http://slidepdf.com/reader/full/lm252 1/1 ZOOM SUR…    L    E    C    H    I    F    F    R    E SUPPLÉMENT AU N° 252 • SEPTEMBRE 2010 • LOGISTIQUES MAGAZINE  1 LA LETTRE Supplément au n° 252 – Septembre 2010 Optimiser durablement les coûts logistiques poids lourds par an. C’est l’objectif de trafic du ferry qui relie Montoir-de-Bretagne à Gijon (Espagne) pour désengorger l’autoroute A10 et améliorer le bilan carbone. (source : Louis Dreyfus Armateurs) Il s’agit de remettre en question la supply chain et le développement bien compris de la mutualisation, de la collaboration, de l’externalisation. 46 000 S i l’optimisation des coûts logistiques constitue une préoccupation majeure des entreprises, les moyens d’y parvenir dépendent du contexte éco- nomique. «Durant la crise,l’objectif des entrepreneurs a été de les optimiser à court terme, principalement par les négociations tarifaires. Alors que la crise s’estompe, on assiste à une attitude de remise en cause, de reconcep- tion du système,pour gagner en flexibilité,se développer à l’international et réduire les coûts de manière durable», constate Mike Haziza, associé-fondateur du cabinet de conseil en stratégie opérationnelle Traker.La remise en cause aboutit à des solutions variées. Exemple en logistique amont, «avec ce groupe de restauration qui est passé d’approvisionne- ments décentralisés à une mutualisation com-  plète avec une centrale d’achat,unique presta- taire.Exemple en logistique aval,avec cet industriel de l’agroalimentaire qui discute avec la grande distribution pour réviser les exigences en matière d’ex-  péditions et entame une collaboration qui doit se traduire  par des économies partagées». Dans d’autres cas,il ne s’agit pas seulement pour le chargeur de négocier les tarifs de transport mais de rechercher l’optimisation du remplissage des palettes et des tournées de livrai- son. Ou de s’interroger sur la valeur ajoutée de certains maillons de la chaîne pour les externaliser. La remise en cause conduit également des PME sans «culture supply chain » à se poser la question de l’opportunité de mettre en place une chaîne logistique pour mieux maîtriser les délais et gagner en flexibilité.Conséquence : «les rapports sont en train de devenir plus sains,la logique  gagnant/gagnant prenant le pas sur une discussion pure- ment tarifaire ». Les systèmes d’information sont éga- lement concernés. «On voit apparaître des projets de mise en place de nouveaux systèmes qui “servent à quelque chose’’ car il ne suffit pas de mettre des informations dans une base de données pour bien exploiter et reporter les informations.Les outils de reporting doivent être repré- sentatifs de l’activité et les indicateurs de résultats sont  plus intéressants que les indicateurs d’action». Comment réaliser une optimisation durable des coûts logistiques ? Pour le responsable du cabinet Traker,la réponse se trouve dans les compétences des collabo- rateurs. «La supply chain évolue pour obtenir une réduc- tion des coûts mais c’est l’existence de compétences à l’in- térieur de l’entreprise qui est le gage de réductions durables, d’optimisation durable. Traker travaille d’ailleurs avec un cabinet de recrutement afin de trouver les compétences  pointues correspondant aux besoins ». Ainsi, cette entre- prise de l’agroalimentaire avait installé un énorme sys- tème de transitique qui, à l’usage, manquait de flexi- bilité.Les compétences,la faculté de remise en question de celui qui avait mis en place le système a permis de revenir à un picking plus traditionnel mais également plus simple et plus souple pour traiter des petits lots et des gros lots de produits. “La remise en cause de la supply chain permet de développer une logique gagnant/gagnant et des rapports plus sains”

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SUPPLÉMENT AU N° 252 • SEPTEMBRE 2010 • LOGISTIQUES MAGAZINE   1

LA LETTRESupplément au n° 252 – Septembre 2010

Optimiser durablement

les coûts logistiques

poids lourds par an. C’est l’objectif de trafic

du ferry qui relie Montoir-de-Bretagne à Gijon(Espagne) pour désengorger l’autoroute A10et améliorer le bilan carbone.(source : Louis Dreyfus Armateurs)

Il s’agit de remettre en question la supply chain et le développement bien

compris de la mutualisation, de la collaboration, de l’externalisation.

46000

Si l’optimisation des coûts logistiques constitueune préoccupation majeure des entreprises, lesmoyens d’y parvenir dépendent du contexte éco-

nomique. «Durant la crise, l’objectif des entrepreneursa été de les optimiser à court terme, principalement par les négociations tarifaires. Alors que la crise s’estompe,

on assiste à une attitude de remise en cause,de reconcep-tion du système,pour gagner en flexibilité,se développer à l’international et réduire les coûts de manière durable»,constate Mike Haziza,associé-fondateur du cabinet de

conseil en stratégie opérationnelle Traker.Laremise en cause aboutit à des solutions variées.Exemple en logistique amont,«avec ce groupede restauration qui est passé d’approvisionne-ments décentralisés à une mutualisation com- plète avec une centrale d’achat,unique presta-taire.Exemple en logistique aval,avec cet industriel de l’agroalimentaire qui discute avec la grande

distribution pour réviser les exigences en matière d’ex-

 péditions et entame une collaboration qui doit se traduire par des économies partagées ». Dans d’autres cas, il nes’agit pas seulement pour le chargeur de négocier lestarifs de transport mais de rechercher l’optimisationdu remplissage des palettes et des tournées de livrai-son.Ou de s’interroger sur la valeur ajoutée de certainsmaillons de la chaîne pour les externaliser. La remiseen cause conduit également des PME sans «culturesupply chain» à se poser la question de l’opportunité

de mettre en place une chaîne logistique pour mieux maîtriser les délais et gagner en flexibilité.Conséquence :«les rapports sont en train de devenir plus sains,la logique gagnant/gagnant prenant le pas sur une discussion pure-ment tarifaire». Les systèmes d’information sont éga-lement concernés. «On voit apparaître des projets de

mise en place de nouveaux systèmes qui “servent à quelquechose’’car il ne suffit pas de mettre des informations dansune base de données pour bien exploiter et reporter lesinformations.Les outils de reporting doivent être repré-sentatifs de l’activité et les indicateurs de résultats sont  plus intéressants que les indicateurs d’action».Comment réaliser une optimisation durable des coûtslogistiques ? Pour le responsable du cabinet Traker, laréponse se trouve dans les compétences des collabo-rateurs. «La supply chain évolue pour obtenir une réduc-tion des coûts mais c’est l’existence de compétences à l’in-térieur de l’entreprise qui est le gage de réductions durables,d’optimisation durable. Traker travaille d’ailleurs avec 

un cabinet de recrutement afin de trouver les compétences pointues correspondant aux besoins ».Ainsi,cette entre-prise de l’agroalimentaire avait installé un énorme sys-tème de transitique qui,à l’usage,manquait de flexi-bilité.Les compétences,la faculté de remise en questionde celui qui avait mis en place le système a permis derevenir à un picking plus traditionnel mais égalementplus simple et plus souple pour traiter des petits lots etdes gros lots de produits.

“La remise en causede la supply chain permetde développer une logiquegagnant/gagnantet des rapports plus sains”