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LES PRODUCTIONS DU TRÉSORPRÉSENTENT

UN FILM DE

PHILIPPE LEFEBVRE

FRANÇOISBERLÉAND

THIERRYLHERMITTE

SAMIBOUAJILA

FREDTESTOT

CLÉMENTINECÉLARIÉ

VIRGINIEEFIRA

DISTRIBUTION :EuropaCorp Distribution 137, rue du Faubourg St-Honoré75008 ParisTél. : 01 53 83 03 03 Fax : 01 53 83 02 04www.europacorp.com

PRESSE : BROOK PR

Astrid Gavard64bis, rue du Ruisseau

75018 ParisTél. : 09 54 04 44 99Port. : 06 22 73 65 09

[email protected]

MUSIQUE ORIGINALE : SINCLAIR

D’APRÈS LE ROMAN DE

LAURENT CHALUMEAU“MAURICE LE SIFFLEUR”

DURÉE : 1H27

SORTIE LE 6 JANVIER 2010

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SYNOPSIS

oleil, Cannes, Côte d’Azur. ArmandTeillard coule une préretraite dorée.Une boutique de prêt-à-porter quilui assure un revenu confortable,une petite amie charmante, une col-lection de vinyls impressionnante

et… un jardin secret : l’Aline Roc. Une terrasse surplombant la mer où, tous les joursà la même heure devant un poisson grillé, Armand s’isole, s’évade et rêve… Hommeheureux, Armand… Jusqu’au jour où Sofia, la patronne, lui annonce qu’elle va vendre.Oh, pas de gaieté de cœur, mais contrainteet forcée. Racket. Fini l’Aline Roc, rasé. A saplace, un complexe hôtelier pour milliardairesrusses…

Fidèle à sa nature, Armand va-t-il se résigner,abdiquer ? Pas cette fois. Il veut bien s’ac-quitter d’un contrôle fiscal douteux, laisser lecafetier installer sa terrasse devant la vitrinede sa boutique… Mais que l’on rase l’AlineRoc ! Ça, Armand ne peut l’accepter…

Sauf qu’en face, c’est du sérieux. Jean-Pa-trick Zapetti. Promoteur véreux qui arrose,depuis une dizaine d’années, tout ce que larégion compte d’élus ou d’adjoints à l’urba-nisme.

Et si jamais, comme c’était le cas au débutavec Sofia, l’argent ne suffit pas, il envoieKarim Chaouche et Xavier Mazini dont lesméthodes finissent toujours par convaincreles propriétaires récalcitrants. Alors évidem-ment, Armand, avec son petit costume et sesbonnes manières… Pas vraiment taillé pourl’aventure. Et puis, tout ce petit monde auraitvite fait de s’en prendre à son petit commerceou pire, à Vivianne, sa compagne…

… Il devient vraiment urgent pour Armand defaire appel à son frère jumeau, plus sûr de lui,plus élégant, plus implacable, sûrement unpeu mafieux…

Le teint bronzé, le regard sombre, un cos-tume très bien coupé, un cabriolet flambantneuf… Armand Teillard a cédé la place àMaurice Le Siffleur…

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OOnn vvoouuss ccoonnnnaaîîtt ssuurrttoouutt ccoommmmee aacctteeuurreett ssccéénnaarriissttee.. CCoommmmeenntt vvoouuss rreettrroouu--vveezz--vvoouuss rrééaalliissaatteeuurr dduu SSiifffflleeuurr ??A la base, je suis acteur. Tout commenceen 1995 au café du Trésor (dont le patronétait Alain Attal), avec Guillaume Canet etFrank Dubosc. On jouait tous les mer-credi soirs un petit spectacle comique de45 minutes, qu’on renouvelait chaque se-maine. Soit quatre spectacles à écrire parmois ! Un exercice intéressant, mais as-treignant, voire étouffant. Mais qui m’afilé le virus de l’écriture. Parallèlementaux rôles qu’on m’a proposés par lasuite, j’ai collaboré à une première ver-sion de Narco de Tristan Aurouet et Gil-les Lellouche, et à Mon Idole deGuillaume Canet.

EEtt ccoommmmeenntt vviieenntt llee vviirruuss ddee llaa rrééaalliissaa--ttiioonn ??Il vient plus lentement, car conscient dela masse de travail à fournir, il me fallaitun sujet suffisamment fort pour bosserdessus deux ans sans me lasser. Cen’est donc pas du tout une frustration descénariste. J’ai d’abord vu le plaisir queprenaient les réalisateurs à mettre enscène des scénarios sur lesquels j’avaistravaillé, et avec quel bonheur ils s’ap-propriaient l’histoire et la réinventaientjusqu’au montage.

CCoonnttrraaiirreemmeenntt àà bbeeaauuccoouupp dd’’aauutteeuurrssqquuii ffoonntt lleeuurrss pprreemmiieerrss ppaass ddeerrrriièèrree llaaccaamméérraa aavveecc uunn ssccéénnaarriioo oorriiggiinnaall,, vvoouusscchhooiissiisssseezz dd’’aaddaapptteerr uunn lliivvrree,, MMaauurriicceellee ssiifffflleeuurr ddee LLaauurreenntt CChhaalluummeeaauu……C’est François Berléand, sur le tournagede Ne le dis à personne, qui me parle dece livre, m’enjoignant à l’adapter pour lecinéma. En parallèle, il saoûle Alain afinqu’il produise ce film. Alain lit plus rapidement que moi ce fameux livre, etme laisse entendre qu’il y a effectivementquelque chose à en faire. Et même quec’est peut-être là mon premier film entant que réalisateur. Or, quand un type enqui vous avez une totale confiance vousdit une chose pareille, vous lisez le bou-quin autrement. De fait, au bout d’une se-maine que je travaillais dessus,j’imaginais déjà des plans, des acteurs…J’étais mordu.8 9

INTERVIEW

PHILIPPE LEFEBVRE

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DD’’aaccccoorrdd,, mmaaiiss qquu’’eesstt--ccee qquuii vvoouuss aa pplluuddaannss ll’’hhiissttooiirree ??La galerie de personnages. Tous m’appa-raissaient sympathiques et j’avais enviede les retrouver à chaque page. Il nes’agit pas d’une comédie concept où ilarrive quelque chose, mais d’une comédieoù il arrive des gens tellement spéciauxqu’il se passe quelque chose.

LLee ddééccoorr,, llaa CCôôttee dd’’AAzzuurr,, yy eesstt ppoouurrbbeeaauuccoouupp,, nnoonn ??Et comment ! C’est un microcosme trufféde personnages haut en couleurs. A évo-luer 70 % de l’année sous le soleil, leurmode de vie est totalement différent. Lesvêtements, la conception du travail…Leur devise pourrait être : « Demain, ilfera jour et il fera beau. » En gros, rienn’est super grave. Durant les repérages,on était frappé, avec mon assistant, parcette réflexion systématique que les gensnous faisaient : « Putain, il fait beau, hein ! ». Le soleil, c’est leur fierté, leurbien. C’est donc un univers très ancré. Etl’histoire du Siffleur n’aurait pu se dérou-ler ailleurs. Car la région, et Cannes en

particulier, suscite l’envie, la convoitise.Les yachts, les boutiques de marque, les voitures de luxe, les villas… Passerdevant tous les jours sans pouvoir y accéder peut facilement monter au cerveau.

LLaauurreenntt CChhaalluummeeaauu eesstt rrééppuuttéé ppoouurr ssoonnssttyyllee ddiiaalloogguuéé.. AAvveezz--vvoouuss ggaarrddéé qquueell--qquueess--uunneess ddee sseess rréépplliiqquueess ??Bien sûr. Le ton de Chalumeau est ànotre époque ce que celui de Michel Au-diard était à celle d’hier. Par exemple, «Toi, t’es un mec, sur un viol, on peut pascompter dessus ». La sentence tombeaprès un échange entre les deux lascarsjoués par Fred et Sami, retranscris à lavirgule près parce que relevant d’une mé-canique impeccable.

AAvveezz--vvoouuss eeuu uunnee aapppprrééhheennssiioonn llee pprree--mmiieerr jjoouurr ddee ttoouurrnnaaggee ??Oui, parce que je suis produit parquelqu’un qui me soutient et que je n’aipas envie de décevoir ; parce que je sensFrançois Berléand chaud comme une ba-raque à frites à l’idée de voir ce film se

tourner et qu’il n’est pas question nonplus de le décevoir ; parce qu’il me fautce fameux soleil tous les jours vu que 80% du tournage est en extérieur ; parceque la toute première scène de tournageest avec Alain Chabat… Du coup, dansla nuit qui précède le premier clap, jedors super mal. Et j’ai mis deux semai-nes avant de prendre vraiment du plaisir.Et là, c’est devenu exactement ce quej’imaginais.

DD’’aauuttaanntt qquuee vvoouuss êêtteess aappppuuyyéé ppaarr uunneeééqquuiippee tteecchhnniiqquuee hhaabbiittuuééee aauuxx PPrroodduucc--ttiioonnss dduu TTrrééssoorr,, eett qquuee vvoouuss ccoonnnnaaiiss--sseezz ddoonncc bbiieenn……C’est rassurant et enthousiasmant. Ils onttous fait plein de films et ne le font jamaissentir. Si l’un a un avis contraire, il vousmontrera une autre issue mais ne vous ypoussera pas. Ils m’ont soutenu commeon soutient un petit frère. Mais surtout, leplus important, on est en accord artisti-quement.

QQuueell llooookk vvoouulliieezz--vvoouuss ddoonnnneerr àà vvoottrreeffiillmm ??

Avec Christophe Offenstein, le chef-opé-rateur, on voulait montrer deux facettesde la Côte d’Azur : l’historique, à traversArmand, avec des endroits authentiques,comme ce petit restaurant dans cette cri-que ; et le clinquant, à travers les autrespersonnages. Dans leur tête, ils vivent àMiami. La lumière devait aller dans cesens.

CCoommmmeenntt ddééffiinniirriieezz--vvoouuss AArrmmaanndd ??MMoouu,, ddéébboonnnnaaiirree,, ddééppaasssséé ??C’est un brave type qui pense, au débuten tout cas, que la vie est plus simple s’ilne va pas au conflit. On le voit à traversles petites scènes du début : face à cetinspecteur des impôts corrompu à qui ilveut faire un chèque, face à ce restaura-teur qui installe impunément ses tablesdevant la vitrine de son magasin… C’estun homme qui s’est fait marcher sur lespieds toute sa vie et qui, bon an mal an,s’en est sorti pas trop mal. Et puis, à 60ans, il s’offre une nouvelle jeunesse. Undeuxième souffle. Avec ce jumeau, il estcomme un môme qui s’offre une panopliede Spiderman, persuadé qu’il pourra voler. 1110

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EEttaanntt àà ll’’oorriiggiinnee dduu pprroojjeett,, llee rrôôllee rreevvee--nnaaiitt ddee ffaaiitt àà FFrraannççooiiss BBeerrllééaanndd..C’est un acteur exceptionnel. Dès la première prise, on peut travailler dans ledétail. Au montage, je me suis aperçu quesi je voulais changer la direction d’unescène, il suffisait de fouiller dans les rus-hes et je trouvais mon bonheur. Françoisest un grand magasin où on trouve tout !Je connais très peu de comédiens commelui. Il est dans un plaisir permament du jeu,de la composition. Et à l’exception de vins,il pourrait ne parler que de ça : du jeu.

OOnn llee ddiitt aauussssii ttrrèèss ddiissssiippéé ssuurr uunn ppllaatteeaauu..Oui, mais il est pourvu d’une gentillessesi profonde qu’il n’énerve jamais per-sonne. Sa générosité fait qu’on lui passetout. Même sur des plans compliqués oùtout le monde est stressé. En plus, il estfaussement désinvolte, car en amont, il atellement bossé le personnage qu’il estimmédiatement bon.

NN’’ééttaaiitt--iill ppaass ttrroopp mmaallhheeuurreeuuxx dd’’êêttrreeoobblliiggéé ddee ssee rraasseerr ??Il n’a pas rechigné car c’était dans le scé-nario, mais je sais qu’il n’aime pas cela.Et puis je lui ai fait pire. La première se-maine, on a tourné toutes les scènesd’Armand, où il est comme on le connaît,avec sa barbe et ses cheveux poivre etsel. Le dimanche, il était prévu qu’on lerase et qu’on le teigne pour devenir Mau-rice. Mais à cause d’un jour de pluie, ondevait rattraper un ou deux plans où il ap-paraissait de loin. La teinture demandant

un certain temps, on l’a faite, mais on nel’a pas rasé. L’idée était de le filmer deloin, après lui avoir mis de la poudre blan-che sur les cheveux, pour que ce soitraccord. Du coup, il s’est retrouvé tout unweek-end avec la barbe blanche et lescheveux bruns. Il n’a pas mis le nez de-hors, enfermé chez lui à regarder la télé.

PPaarr qquuii ccoommmmeenncceezz--vvoouuss ddaannss llee cchhooiixxddee sseess ppaarrtteennaaiirreess ??Thierry Lhermitte. L’idole de notre jeu-nesse, quand même ! Je ne l’avais jamaisvu dans un personnage aussi sec, cas-sant, grossier. Et avec néanmoins unecertaine classe. Je cherchais un AlecBaldwyn français. Le Alec Baldwyn deGlengarry Glenn Ross. Et Thierry s’estengouffré dans la peau de ce type avecun plaisir incroyable.12

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EEtt vvoouuss vvoouuss êêtteess ggaarrddéé llee mmeeiilllleeuurr ppoouurrllaa ffiinn :: lleess ddeeuuxx llaassccaarrss..Oui, parce que je savais que là, je seraisdans la jouissance ! Ce binôme m’exci-tait tellement ! J’ai commencé par FredTestot, dont je suis un fan absolu. De sonSAV avec Omar Sy, mais aussi de sontravail d’acteur par ailleurs. Notammentdans ce court-métrage d’Arnaud Mal-herbe, Dans leur peau, où il a une têtede fou avec un regard d’enfant. Pour LeSiffleur, je l’ai obligé à laisser pousserses cheveux. Je voulais qu’il change detête, de statut. Il est le clébard de Sami,qui lui-même est le clébard de Thierry. Unjour, il m’appelle de Corse et m’annoncequ’il a craqué et s’est rasé. Effondré, j’aimarqué un long silence, qu’il a brisé en

me disant : « Alors ok ! Je ne me lescoupe pas. Je voulais savoir si tu y tenaisvraiment. » En ce qui concerne Sami, jerêve depuis toujours de jouer avec lui. Jene le connaissais pas personnellement.Quand je lui ai proposé, il m’a posé unecondition : savoir qui était son partenaire.Quand il a su que c’était Fred, il a immé-diatement accepté. J’appréhendais larencontre : Sami, étiqueté cinéma intello,face à Fred, connu surtout comme comi-que… Et dès les essais caméra, ça afonctionné. Ils avaient l’un pour l’autre unrespect mutuel. L’un qui était sidéré devoir la décontraction de l’autre, lequelétait épaté de la capacité de concentra-tion de son complice.

PPeeuutt--oonn ddoonncc ddiirree qquuee vvoouuss aavveezz aatttteeiinntt vvoottrree bbuutt,, àà ssaavvooiirr vvoouuss ffaaiirreeppllaaiissiirr eenn rrééaalliissaanntt vvoottrree pprreemmiieerr lloonngg--mmééttrraaggee ??Sans aucun doute. Mais au-delà de l’idéede se faire plaisir, j’avais l’ambition de signer un film ludique et jubilatoire. S’ilest perçu comme tel, alors là, oui, j’auraivraiment atteint mon but.

EEtt VViirrggiinniiee EEffiirraa ??J’ai pensé à elle en écrivant sans savoirqu’elle le ferait. Je la trouve immédiate-ment sympathique. Or, je voulais qu’onait envie de suivre son personnage, bienqu’il s’agisse d’une bimbo limite call girl.C’est elle qui m’a donné l’idée du plon-geon. Au début, le film s’ouvrait sur cettefemme qui plongeait superbement dansune piscine… Virginie me conseille deprendre une doublure. « Je plongecomme une enclume » m’annonce-t-elle.Et là, je me dis qu’après tout, la piscinedans cette villa, c’est le royaume du per-

sonnage, qui rêve de plonger comme uneprincesse et qui travaille pour. Mais n’yarrive pas. Et durant ses vacances,Virginiem’envoyait des MMS pour me montrerses progrès en plongeons ratés !

LL’’aauuttrree ffeemmmmee ddee ll’’hhiissttooiirree,, cc’’eesstt CClléémmeennttiinnee CCééllaarriiéé……Il n’y avait qu’elle pour incarner ce personnage plein de fantaisie, capablede transpirer la légèreté sans tomberdans la comédie pure. Elle interprète àmerveille la belle Cannoise mûre, soignéeet pétillante. 1514

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Pas assez à mon goût. J’étais présentsur le choix des acteurs, sur sa manièrede raconter l’histoire, sur les différentesversions de scénario, sur les idées dedécor (car je connais bien la région)... surle tournage, aussi. Mais j’étais moins pré-sent que sur ma première production,Mon idole – que Philippe a co-écrit, d’ail-leurs. Mais à l’époque, je n’avais qu’unlong-métrage à m’occuper. Là, il y avaitégalement ceux de Nicole Garcia [Unbalcon sur la mer] et de Radu Mihai-leanu [Le Concert].

QQuueellss ccoonnsseeiillss aavveezz--vvoouuss pprrooddiigguuéé ààPPhhiilliippppee ??J’aime comprendre en amont ce que veu-lent dire les réalisateurs. Ainsi, avec Phi-lippe comme avec Guillaume, Nicole ouRadu, ma présence n’est que rassurante,comme un pense-bête, comme un petitmémo avec des questions sur le pourquoidu comment. Ce qui me permet de les en-courager et les pousser dans la directionqu’ils m’ont indiquée avant le tournage.

EEtt qquueellllee ddiirreeccttiioonn aavvaaiitt--iill cchhooiissiiee ??Le film aurait pu s’appeler De l’autrecôté de la Croisette ou Hors saison.Car on connaît Cannes à travers son Fes-tival, le Cap d’Antibes ou les jolies pé-pées, mais Le Siffleur parle avant toutdes locaux, du quotidien de la région.C’est ce qui me plaît dans cette histoire.Entre les promoteurs immobiliers véreuxet les petites frappes, le rêve de la Côted’Azur y est un peu écorné.

EEtteess--vvoouuss iinntteerrvveennuu aauu mmoonnttaaggee ??Avant d’intervenir, je laisse avancer Phi-lippe et son monteur. Je vois un premierbout à bout, puis on discute. J’ai expliquéma vision à Philippe : ce n’est pas une co-médie tenue à une efficacité extrême dugag. Mon souci n’était pas de faire riretoutes les deux minutes. On est plus dansun cinéma grinçant, décalé mais pas dé-janté non plus, dans la veine des films descomédies américaines des années 1980,genre Veuve mais pas trop, RechercheSusan désespérément, Dangereusesous tous rapports... Fort de cela, ondoit respecter des codes, ne pas foirer lessurprises, se tenir à un spectacle de purdivertissement. D’ailleurs, c’est la raisonpour laquelle on sort le film en plein moisde janvier : quand il fait froid et la nuittombe vite, tandis qu’à l’écran le soleilbrille, la mer est sublime, on roule dansdes belles bagnoles et les personnagesse la pètent !

PPoouusssseezz--vvoouuss PPhhiilliippppee àà rreennoouuvveelleerrll’’eexxppéérriieennccee ddeerrrriièèrree llaa ccaamméérraa ??Bien sûr ! Il s’est si bien débrouillé poursa première fois ! Dans sa manière de ra-conter une histoire, de la mettre enscène, dans ses choix de direction d’ac-teurs... Mais ce n’est ni moi, ni lui qui dé-cideront de la suite. C’est la façon dontles gens, public et professionnels, vonts’accaparer son film. Je ne parle pas debox-office, mais de l’émergence d’ununivers, d’une image propre à Philippe.Et je ne suis pas inquiet.

QQuuiidd ddee ll’’oorriiggiinnee dduu SSiifffflleeuurr ??Le Siffleur est avant tout un roman deLaurent Chalumeau. Or, je connaissaisLaurent depuis Mon idole. A l’époque, jelui avais demandé un coup de main surles dialogues de ce premier film de Guil-laume [Canet]. Il s’est penché sur le scé-nario et m’a dit qu’il n’y avait rien à faire,que tout était bon en l’état, excepté deuxou trois petites idées à peaufiner. Et onest devenu potes. Donc, quand FrançoisBerléand me parle du Siffleur, je le lisavec avidité et j’y vois immédiatement unfilm.

PPoouurrqquuooii eenn aavvooiirr ccoonnffiiéé llaa rrééaalliissaattiioonnàà PPhhiilliippppee LLeeffeebbvvrree ??Je n’imaginais pas une autre personneque lui pour l’adapter. Il aime beaucoupla comédie et, comme depuis longtemps,on parlait ensemble de ses velléités de

mise en scène, j’ai vu dans ce projet l’oc-casion idéale de concrétiser son envie.Notamment parce que je savais qu’il se-rait entouré par une équipe bienveillante,de l’acteur principal aux techniciens avecqui il avait déjà travaillé.

CC’’eesstt ddoonncc uunnee ccoommmmaannddee ??Pas tout à fait. Une commande, c’est unprojet développé par un producteur quifera un casting de réalisateurs. Moi, je nefonctionne que si j’ai le metteur en scèneavant même l’écriture du scénario. Jeveux son coup de tampon dès la pre-mière ligne. Et je voulais que Le Siffleursoit empreint de la personnalité de Phi-lippe, féru depuis toujours de comédie.

CCoommmmee cc’’ééttaaiitt ssoonn pprreemmiieerr lloonngg--mméé--ttrraaggee,, ll’’aavveezz--vvoouuss ppaarrttiiccuulliièèrreemmeennttééppaauulléé ssuurr llee ttoouurrnnaaggee ??

INTERVIEW

ALAIN ATTAL, PRODUCTEUR

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PPhhiilliippppee LLeeffeebbvvrree ddiitt qquuee vvoouuss lluuii aavveezzssoouufffflléé ll’’iiddééee dd’’aaddaapptteerr MMaauurriiccee llee SSiifffflleeuurrddee LLaauurreenntt CChhaalluummeeaauu……Un jour, Thierry Lhermitte me passe un coup de grelot. Il me recommande vivement de me jeter sur le bouquin deChalumeau, dont je tombe raide dinguetout de suite. Pour le produire au cinéma,je ne voyais qu’Alain Attal, un dabe toujourscurieux de projets originaux et décalés.Depuis que je le connais, je lui ai déjà proposé six ou sept scénarios d’auteursde mon entourage. Sans vraiment de succès, mais je gardais bon espoir. Là, jelui file le livre, qu’il lit durant un week-end.Et le lundi, il sortait les talbins pour ache-ter les droits ! Très vite, il a pensé à Phi-lippe Lefebvre pour l’adapter. Et j’avouequ’il a fait un taf remarquable, à garder lemeilleur de la rhétorique de Chalumeau, età élaguer tout ce qui n’était pas visuel.

SSuurrttoouutt,, iill aa ééccrriitt llee ssccéénnaarriioo eenn ppeennssaannttàà vvoouuss ddaannss llee rrôôllee dduu SSiifffflleeuurr……Chalumeau lui avait même dit qu’il nevoyait que mes zigues pour le jouer. C’estflatteur, mais ça met la pression. Interdit dese vautrer ! Mais comme c’est du pur jeu,j’étais sûr de me marrer. Armand est untype qui fait toujours semblant d’aller bienalors que ça va mal, d’être un dur alors quec’est un cave… D’ailleurs, il fallait toujoursgarder ça en tête, et ne surtout pas le jouerpremier degré, genre vrai caïd.

SSoouuss vvooss ddeehhoorrss ttrrèèss bbllaagguueeuurr,, oonn vvoouussddiitt ttrrèèss ccoonnsscciieenncciieeuuxx.. CCoommmmeenntt pprréé--ppaarreezz--vvoouuss cceettttee ddoouubbllee ccoommppoossiittiioonn ??Déjà, j’apprends tous les dialogues parc?ur avant le premier jour de tournage.Même ceux des autres – au cas où on mechange de rôle, on ne sait jamais ! [rires]Une fois que je connais parfaitement le

texte, je peux verser dans la nuance, fairedans le velours, me plier sans douleur auxindications de Philippe. En même temps,savoir son texte par cœur, c’est un peu leb.a.-ba du comédien, hein ! On est payépour ça, après tout. D’autant que le rôlem’est tombé dessus dès l’origine du pro-jet. Il s’agissait de ne pas décevoir.

MMêêmmee ssii cc’’eesstt ppoouurr ddee ffaauuxx,, vvoouuss jjoouueezzuunn dduurr,, uunn eemmppllooii qquuee vvoouuss nn’’aavviieezz jjaa--mmaaiiss tteennuu jjuussqquu’’àà pprréésseenntt.. YY aavveezz--vvoouusspprriiss uunn vvrraaii ppllaaiissiirr ??Pour de faux, pour de faux… Si on veut.En fait, c’est du jeu dans le jeu. Un trucraffiné comme je les apprécie. D’un côté,il y a Armand ; de l’autre, il y a Armandqui s’invente ce personnage de Mauricele Siffleur… Et là, il fallait que j’en rajoute.Contrairement à Thierry qui, lui, interprèteun vrai boss. Il n’a pas à rouler des méca-niques. Moi, je colle à l’état d’esprit d’Ar-mand, dont les références musicalessont le jazz, et par conséquent celles ci-

nématographiques se rapportent auxfilms des grands disparus : Mélodie ensous-sol, Le cave se rebiffe, etc. Il nefallait pas être sur Tarantino, mais surMelville, Verneuil, ou le patron : MichelAudiard.

VVoouuss aavveezz ééttéé ttrrèèss mmaallhheeuurreeuuxx ddee vvoouussrraasseerr ??J’ai surtout été très malheureux aveccette teinture ! Je mettais sans arrêt deschapeaux, des casquettes tellementj’avais honte ! Et puis je me suis fait uneraison : j’étais dans la région de Franceoù on se teint le plus les cheveux, alors…Pour la disparition de ma barbe, je m’enrendais compte tous les matins en me la-vant les dents : je voyais ma tête et j’étaisdésespéré par ma tronche. Je m’y suishabitué au bout d’un mois. Et j’ai mêmetrouvé ça agréable. Personne ne me re-connaissait dans la rue. Au pire, on medévisageait comme un vieux con qui seteint les cheveux ! 2120

INTERVIEW

FRANÇOIS BERLÉAND

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VVoouuss aavveezz llee rrôôllee--ttiittrree,, mmaaiiss LLee SSiifffflleeuurreesstt aavvaanntt ttoouutt uunn ffiillmm cchhoorraall.. VVoouussêêtteess--vvoouuss sseennttii bbiieenn eennttoouurréé ??Et comment ! Quand Philippe m’a parléde Sami Bouajila, j’ai pas gambergé long-temps. Sami, c’est une épée dans le mé-tier. Fred Testot, je n’avais aucun avis. Ilme fait bien marrer dans le SAV, mais jene l’imaginais pas dans autre chose. Au-tant vous dire que sur le plateau, j’ai ra-valé mes certitudes : Fred est un acteurincroyable ! Toujours en demande, àl’écoute, et très fort dans sa composition.Son personnage est à la fois drôle et ef-frayant. Virginie Efira, je ne la connaissaispas. Mais alors pas du tout ! Je n’ai jamaisregardé la Nouvelle Star. Après m’être ren-seigné, j’avoue avoir eu un a priori. Et puisje l’ai vue aux essais. Elle est arrivée enmini-jupe, super maquillée… C’était lepersonnage ! D’autant que dans la vie,elle est tout le contraire ! Sous son im-peccable carosserie, elle est sympathi-que, intelligente, et a de la dérision,essentiel pour une actrice. Enfin, en cequi concerne Clémentine Célarié, jen’imaginais pas une autre comédiennecapable de jouer ce personnage de ca-gole quinquagénaire séduisante.

AAvveecc uunnee tteellllee bbaannddee,, vvoouuss aavveezz ddûûbbeeaauuccoouupp rriirree ??De toute façon, je ne peux pas m’imagi-ner sur un plateau sans me fendre lagueule ! Là, je suis sur une comédie, avecPhilippe qui adore se marrer, Fred quin’arrête pas de déconner, Clémentine quiest une sacrée nature, Thierry qui rigolebeaucoup, Sami qui a un sacré humour…De bout en bout, il a régné un bon esprit.Ce qui n’est pas si évident sur un premierlong.

PPoouurr vvoouuss,, ccee nn’’eesstt ppaass uunn ssoouuccii ddee ttrraa--vvaaiilllleerr aavveecc uunn jjeeuunnee mmeetttteeuurr eenn ssccèènnee ??Non, surtout avec un type comme Phi-lippe. C’est un pro, et sincère en plus,pas du genre à jouer les trompettes quisavent tout. Quand il avait des trous, desdoutes, il ne s’en cachait pas. Il cessaitde répondre à tout le monde, restait là,au milieu du plateau à réfléchir à ce quilui manquait ou ce qu’il devait faire, etaprès deux, trois minutes comme ça, sor-tait de son silence rassuré, serein. Et puisPhilippe est honnête : son but était avanttout de faire un divertissement, pas defaire son malin avec sa caméra. Il veutavant tout être efficace.

YY aa--tt--iill eeuu uunnee ssccèènnee pplluuss ddiiffffiicciilleeqquu’’uunnee aauuttrree ??Celle où on me pend par les pieds dansle vide. Evidemment, ce n’est pas mapomme, mais un mannequin. Sauf quedans la séquence, je joue après avecThierry au bord du parapet, d’où on a unéchange avec ses hommes de mains(Fred et Sami). Une trentaine de mètresde hauteur. Or, j’ai le vertige. Mais vrai-ment, hein ! La plupart des scènes oùMaurice arrive en roulant au bord de lacorniche, j’ai une doublure ! C’est vousdire ! Sinon, tout le reste était franche-ment agréable. Excepté la dernière scènequ’on a tournée, celle où j’amène Samiet Fred dans la boîte de mon pote. Pasparce qu’elle était dure à jouer, maisparce que le tournage s’arrêtait aprèsdeux mois de jubilation. J’étais triste,j’avais des sueurs froides… Le contre-

coup de plus de huit semaines de bonssouvenirs. Le bilan est donc largementpositif. 2322

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VVIIRRGGIINNIIEE EEFFIIRRAA

Un métier ? Elle serait femme au foyer à condition que le foyer fasse 400 m2,qu'il y ait une piscine, du personnel et surtout pas d'enfants.

Un animal ? Un dauphin à qui il manquerait les nageoires. Suffit de la voir plonger.

Un vêtement ? Forcément quelquechose de très minimaliste. Et de brillant.Ou transparent. Classe, quoi.

Un plat ? Un yaourt au bifidus actif.

Un film ? Jackie Brown de Tarantino.

Une chanson ?« Diamond's Are The Girl Best Friend » de Marilyn.

Une célébrité ? Victoria Beckham. Ou Tony Montana.

Un livre ? « Eloge de la paresse ». De Lafargue. Qu'elle n'a pas lu. Moi non plus d'ailleurs.

Une devise ? La fin justifie les moyens.En toute circonstance.

Un juron ? Buze.

TTHHIIEERRRRYY LLHHEERRMMIITTTTEE

Si votre personnage était un métier ?Zapetti serait prince d’une principauté.

Un animal ? Zapetti est un loup parmi les loups.

Un vêtement ? Zapetti est une vesteSmalto en soie sauvage.

Un plat ? Zapetti est du foie gras au caviar avec plein de safran.

Un film ? Zapetti c’est Titanic, le plusgros succès de tous les temps.

Une chanson ? Zapetti c’est « J’aurais voulu être un Artiste ».

Une célébrité ? Zapetti c’est lui la célébrité.

Un livre ? Zapetti aime bien « Les hommes viennent de Mars », etc.

Une devise ? Zapetti aime bien les dollars.

Un juron ? Zapetti dit facilement « Fuck ».

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LES AUTRES

PERSONNAGES

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FFRREEDD TTEESSTTOOTT

Si votre personnage était un métier ? Il serait patron de boîte de nuit sur une île des Caraïbes.

Un animal ? Un singe.

Un vêtement ? Une chemise à fleurs.

Un plat ? La salade niçoise.

Un film ? Full Contact avec Jean-Claude Van Damme.

Une chanson ? « Bad boys de Marseille» (Fonky Family et IAM).

Une célébrité ? Tarzan.

Un livre ? Un dictionnaire.

Une devise ? Une journée sans papillon est une journée sans soucis.

Un juron ? Pas de juron. Un coup de tête direct.

CCLLÉÉMMEENNTTIINNEE CCÉÉLLAARRIIÉÉ

Si votre personnage était un métier ? Ce serait le sien... Vendeuse de sous-vêtements !

Un animal ? Une chatte ou autre félin.

Un vêtement ? Une nuisette.

Un plat ? Un macaron au caramel et beurre salé.

Un film ? Ce serait une comédie italienne genre pain et chocolat...

Une chanson ? Une chanson d'amour italienne, romantico-sexy.

Une célébrité ? Un mix de Dalida et Tina Turner.

Un livre ? Un catalogue de La Redoute ou des Trois Suisses.

SSAAMMII BBOOUUAAJJIILLAA

Si votre personnage était un métier ? Il serait cordonnier.

Un animal ? Un singe.

Un vêtement ? Un costume bien coupé.

Un plat ? Un chili con carne.

Un film ? Les Tontons Flingueurs.

Une chanson ? Une romance amoureuse mexicaine.

Une célébrité ? Fangio.

Un livre ? « Les Pieds Nickelés ».

Une devise ? Ce qui ne tue pas rend plus fort.

Un juron ? Merde. 2726

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QUELQUES NOTES SUR LA MUSIQUE PAR

SINCLAIRIl y a un esprit dans le scénario que jetrouve proche de celui des frères Coen,l’occasion pour moi de coller à quelquechose de coloré, un truc auquel je nem’étais jamais vraiment frotté. Et j’aitrès vite imaginé un son tendance « bigband » qui correspondrait à l’âge duhéros, la cinquantaine. Philippe m’adonné le feu vert. Le ton était donné.

EEnnffiinn,, vvaarriieerr lleess ppllaaiissiirrss eett lleess tthhèèmmeess..

On parle beaucoup dans Le Siffleur. Ducoup, pas facile de glisser de longuesplages de musique. Et je me suis aperçuque faire des mélodies par petits boutsdemande d’aller droit au but. Le film estainsi bourré de petits riffs qui accompa-gnent les personnages. En mêmetemps, il ne faut pas tomber dans l’indi-geste. Tout doit être de la même couleur.De la même saveur disons, pour resterdans le goût. Le bon, j’espère.

Le morceau qu’Armand a en tête quandil se rend à son restaurant, son hâvre depaix, son graal, a une rythmique trèsdouce, apaisante, cuivre et clavier, am-biance gomina, très Smokey Robin-son… Il s’assied, il est à la plage, il estcontent, il est tranquille.

Pour le thème des deux escrocs (jouéspar Fred Testot et Sami Bouajila), je lorgne vers celui de la Panthère Rose,et je pense au crocodile dans PeterPan : toujours là, avec une déclinaisonde tic tac de réveil agrémentée de per-cussions. La scène du gunfight elle,dont la violence est réduite à l’extrêmerapport au genre où elle s’inscrit (la co-médie, donc), j’ai voulu l’« emphaser »,un peu comme dans la série télé Bat-man, appuyer le côté ludique avec unsolo de trompette et de batterie, versercarrément dans le free jazz. On est à lafin, on peut se lâcher complètement.

DD’’aabboorrdd,, ssiifffflleerr……

Je suis musicien, mais avant tout mélo-mane. En clair, je joue de tous les instruments, mais je n’ai aucuneconnaissance de la musique. Tout estinstinctif – d’ailleurs, bosser avec moin’est pas une sinécure. J’ai donc trou-ver logique d’appuyer le titre avec unsifflement, parce qu’on est dans unecomédie, genre de l’évidence où le gagn’est pas au cinquième degré. Il fallaitune harmonie simple. Et un jour d’août2008, alors que je me trouvais à Los An-geles, sans me poser la moindre ques-tion, j’ai sifflé ce dont j’étais capable –pas une mélodie élaborée, hein ! Untruc qui m’est passé par la tête, tandisque je roulais en voiture. Je l’ai immé-diatement enregistré sur mon mobile,avant de rentrer illico pour bosser lemorceau. J’étais dans le cadre idéal :Cannes, c’est le Los Angeles du sud de

la France ! Quelques mois plus tard, lemorceau a évolué, et on a carrémentfait appel, pour le siffler parfaitement, àCurro Savoy, le roi des siffleurs qui in-terprète comme personne les thèmesd’Ennio Morricone.

EEnnssuuiittee,, hhaabbiilllleerr……

Le thème verrouillé, il me manquait unhabillage qui pète. Et je me suis pris latête à écrire pour des cuivres – je n’ai ja-mais écrit pour des cuivres ! D’ailleurs, jen’écris pas : comme je l’ai dit, je com-pose à l’instinct, avant de travailler avecun arrangeur. Là, j’en avais un pour lescuivres et un autre pour les cordes. Phi-lippe [Lefebvre] avait en tête une musi-que très rhythm’n’blues. Pour moi, c’étaittrop balisé, trop entendu. Je voulais allervers quelque chose de plus large, mélan-ger les styles, tordre les sons, et en sor-tir du moderne teinté d’ancien. 2928

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AARRMMAANNDD//MMAAUURRIICCEE TTEEIILLLLAARRDD ..........................................................FFrraannççooiiss BBEERRLLEEAANNDDJJEEAANN--PPAATTRRIICCKK ZZAAPPEETTTTII ......................................................................................................TThhiieerrrryy LLHHEERRMMIITTTTEEKKAARRIIMM CCHHAAOOUUCCHHEE ............................................................................................................................................SSaammii BBOOUUAAJJIILLAAXXAAVVIIEERR MMAAZZIINNII ..........................................................................................................................................................................FFrreedd TTEESSTTOOTTCCAANNDDIICCEE ........................................................................................................................................................................................................................VViirrggiinniiee EEFFIIRRAAVVIIVVIIAANNEE VVAATTIINNEETT ............................................................................................................................................................CClléémmeennttiinnee CCEELLAARRIIEESSOOFFIIAA ................................................................................................................................................................................................................................................CCoonnssttaannccee DDOOLLLLEEMMAARRTTIIAALL ..........................................................................................................................................................................................................................SSttéépphhaannee DDEE GGRROOOODDTTCCOONNTTRROOLLEEUURR DDEESS IIMMPPOOTTSS ..........................................................................AAllaaiinn CCHHAABBAATTLLAAUURREENNCCEE RROONNDDEEAAUU ........................................................................................................................AAlleexxaannddrraa MMEERRCCOOUURROOFFFFBBRRUUNNOO ......................................................................................................................................................................................................................................AArrnnaauudd HHEENNRRIIEETTTTHHIIEERRRRYY VVAASSSSEEAAUU--VVEESSSSIIEERREESS ..............................................JJeeaann--NNooëëll BBRROOUUTTEE

3130

RREEAALLIISSAATTEEUURR..........................................................................................................PPhhiilliippppee LLEEFFEEBBVVRREESSCCEENNAARRIIOO,, AADDAAPPTTAATTIIOONN,, DDIIAALLOOGGUUEE ....................................................................................................................................PPhhiilliippppee LLEEFFEEBBVVRREEDD’’AAPPRREESS LLEE RROOMMAANN «« MMaauurriiccee llee ssiifffflleeuurr »»..................................................ddee LLaauurreenntt CCHHAALLUUMMEEAAUUPPRROODDUUCCTTEEUURR DDEELLEEGGUUEE ........................AAllaaiinn AATTTTAALLDDIIRREECCTTEEUURR DDEE LLAA PPHHOOTTOOGGRRAAPPHHIIEE ..............................................................CChhrriissttoopphhee OOFFFFEENNSSTTEEIINNCCHHEEFF DDEECCOORRAATTRRIICCEE........................................................SSyyllvviiee OOLLIIVVEEMMUUSSIIQQUUEE ..........................................................................................................................................SSIINNCCLLAAIIRRMMOONNTTAAGGEE ....................................................................................................................................JJeeaann-- CChhrriissttoopphhee HHYYMMSSOONN ..................................................................................................................................................................................PPhhiilliippppee RRIICCHHAARRDDCCHHEEFF CCOOSSTTUUMMIIEERREE ..............................................................MMaarriiee--LLaauurree LLAASSSSOONNCCHHEEFF DDEECCOORRAATTRRIICCEE........................................................SSyyllvviiee OOLLIIVVEESSUUPPEERRVVIISSEEUURR DDEE PPRROODDUUCCTTIIOONN ..................................................................................HHuuggoo SSEELLIIGGNNAACCDDIIRREECCTTEEUURR DDEE PPRROODDUUCCTTIIOONN ..................................................................................BBrriiggiittttee FFAAUURREE11eerr AASSSSIISSTTAANNTT RREEAALLIISSAATTEEUURR..........................................................................................................LLuuddoovviicc BBEERRNNAARRDDCCOOPPRROODDUUIITT PPAARR ..................................................................................EEUURROOPPAACCOORRPP......................................................................................................................................................................................................................MM66 FFIILLMMSSVVEENNTTEESS IINNTTEERRNNAATTIIOONNAALLEESS EEUURROOPPAACCOORRPP

LISTE ARTISTIQUE

LISTE TECHNIQUE

AFFICHE : JEFF POUR YDÉOCRÉATION : CAROLINE SERRA POUR YDÉO

PHOTOS : PASCAL CHANTIERTEXTES : GUS LE BLUFFEUR

IMPRESSION : GRAPHIC UNION OCTOBRE 2009© 2009 LES PRODUCTIONS DU TRESOR - EUROPACORP - M6 FILMS

CE DOSSIER N'EST PAS SOUMIS AUX OBLIGATIONS PUBLICITAIRES / HORS COMMERCE

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1 Yamakasi, les samouraïs des temps modernes

2 15 Août3 Antitrust4 Péché Originel5 le Baiser Mortel du Dragon6 Divine mais Dangereuse7 Wasabi8 Blanche9 Peau d’Ange10 le Transporteur11 la Turbulence des fluides12 Rire et Châtiment13 Moi César, 10 ans 1/2, 1m3914 Fanfan la Tulipe15 Tristan16 les Côtelettes17 Zéro Un18 Haute Tension19 la Couleur du Mensonge20 la Felicita,

le Bonheur ne coûte rien21 Michel Vaillant22 l’Enfant au Violon23 A Ton Image24 les Rivières Pourpres 2,

les anges de l’apocalypse25 Ong Bak26 Mensonges et Trahisons

et plus si affinités…

27 Banlieue 1328 A Corps Perdus29 les Bouchers Verts30 Danny The Dog31 Ze Film32 LE SOUFFLEUR33 LEs yeux clairs34 imposture35 au suivant !36 le transporteur 237 revolver38 la boite noire39 trois enterrements,

los tres entierros de melquiades estrada

40 appelez-moi kubrick41 angel-a42 BANDIDAS43 les filles du botaniste44 dikkenek45 QUAND J’ÉTAIS CHANTEUR46 ne le dis à personne47 arthur48 michou d’auber49 Zéro DEUX50 love (et ses petits désastres)51 l’invité52 si j’étais toi53 le dernier gang54 quatre minutes55 hitman

56 frontiere(s)57 un chateau en espagne58 TAKEN59 SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ60 august rush61 G.A.L. uN CRIME D’ÉTAT

62 les hauts murs63 sagan64 coup de foudre

à rhode island65 BEING W.66 le transporteur 367 envoyés très spéciaux68 Banlieue 13 - ultimatum69 Villa Amalia 70 little new york (staten island)

71 human zoo72 le Missionnaire73 charleston et vendetta74 ong bak 275 rose et noir76 the cove - LA BAIE DE LA HONTE

77 le concert 78 A L’ORIGINE79 ARTHUR ET LA VENGEANCE

DE MALTAZARD80 le siffleur

DÉJÀ PARUS :