Bulletin de la S. M. F., tome 115 (1987), p. 361-390 - Numdam
La fonction hypergéométrique - Numdam · 2019-05-10 · LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE Par M. J....
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MÉMORIAL DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
J. KAMPÉ DE FÉRIETLa fonction hypergéométriqueMémorial des sciences mathématiques, fascicule 85 (1937)<http://www.numdam.org/item?id=MSM_1937__85__1_0>
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SCIENCES MATHÉMATIQUES PUBLIh SOUS LE PATRONAGE DK
L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS, DES ACADEMIES DE BELGRADE, BRUXELLES. BUCAREST, COIMBRE, CRACOVIE, KIEW,
MADRID, PRAGUE, ROME, STOCKHOLM (FONDATION MITTAG-LEFFLER), DE LA SOCIÉTÉ MATHEMATIQUE DE FRANCE, AVEC LA COLLABORATION DE NOMBREUX SAVANTS.
DIRECTEUR
Henri VILLAT Membre de l'Institut
Professeur à la Sorbonne Directeur du « Journal de Mathématiques pures et appliquées •
FASCICULE LXXXV
La fonction hypergéométrique Par M. J. KAMPÉ DE FÉRIET Piofesseur a la Faculté des Sciences ds Lille
PARIS GAUTHIER-VILLARS, ÉDITEUR
LIBRAIRE DO BUREAU DES LONGITUDES, DE L*ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Quai des Grands-Augustins, 55.
1937
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés nmir t m u navs réservés pour tous pays.
LA
FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE
Par M. J. KAMPÉ DE FÉRIET,
P r o f e s s e u r à la F a c u l t é des S c i e n c e s de L i l l e .
J. — INTRODUCTION.
1. Historique. — L'expression « progressio hypergeometrica » paraît avoir été appliquée pour la première fois par J. Wallis (i655)
à la série de terme général -a "?"• ' ' ,— , , —- > qui serait dési-° b.2 b .. . (n — \)b n
gnée actuellement par « W ^ - f - i , i, i, i j .
L. Euler, tout en employant encore le qualificatif « hypergéo-métrique » dans ce sens particulier, considère d'autre part la série telle qu'elle est définie au n° 3, sans lui donner aucun nom spécial; dans (b) (i 778), il remarque que cette série vérifie une équation différentielle linéaire du deuxième ordre, qu'il utilise pour en établir une formule de transformation; antérieurement (a) (1769) il avait déjà, dans un cas particulier, intégré cette équation par une intégrale définie. J. Pfaff (1797) consacre un long chapitre à l'étude de cette équation et aux diverses formes des séries qui la vérifient.
Mais c'est G. F . Gauss ( 1813) qui sortant du pur formalisme a véritablement fondé la théorie; désignant la série par F (a, (3, y, # ) , il établit d'abord (a) que. dans le plan complexe, elle converge à l'intérieur du cercle | x | = 1 ; il introduit la notion de « fonctions contiguës » et forme les équations qui lient de telles fonctions; il développe en
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2 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
fraction continue le quotient de deux fonctions contiguës; il retrouve (b) l'équation différentielle d'Euler qu'il intègre systématiquement par des séries F .
E. Kummer (i83a) (appliquant pour la première fois le qualificatif « hypergéométrique » à la série de Gauss) exprime 24 intégrales particulières par des séries F ; dans un mémoire profond, il montre que le problème des transformations rationnelles ou algébriques de la série hypergéométrique (dont il forme de nombreux exemples) dépend de l'intégration d'une équation du troisième ordre.
G. G. J. Jacobi (mémoire posthume, 1869) exprime d'une façon élégante les 24 intégrales de Kummer par des intégrales définies et Rattache au cas où la série se réduit à un polynôme.
Avec B. Riemann (1856) apparaît le point de vue moderne : la notion de In fonction hypergéométrique se précise, avec la considération de ses branches s'échangeant quand x tourne autour des trois points singuliers o, 1, 00 et la formation de son groupe; retournant le problème il montre que la donnée des points singuliers et de Fallure de deux branches autour de chacun de ces points, détermine la fonction.
H. Schvvarz (1871) ouvre un filon nouveau en découvrant que le rapport s(x) de deux intégrales de Féquation hypergéométrique (qui vérifie une équation du troisième ordre) donne la représentation conforme d'un demi-plan sur un triangle d'arcs de cercle; il en déduit tous les cas où la fonction hypergéométrique est rationnelle ou algébrique en x. L'élude de la fonction inverse x(s) devait ouvrir la voie à la découverte des fonctions fuchsiennes par H. Poincaré (1881).
Par une méthode plus directe E. Goursat (1881) retrouve les cas où F est algébrique et résout entièrement le problème de ses transformations rationnelles et algébriques.
Divers auteurs forment des expressions analytiques représentant élégamment une branche quelconque de la fonction hypergéométrique : C. Jordan (1887) et L. Pochhammcr (1890) introduisent une intégrale prise le long d'un double lacet; S. Pincherle (1888), Hj. Mellin (1896), E. Barnes (1900) utilisent une intégrale portant sur un quotient de fonctions gamma. F . Klein (1891) remarque que les intégrales de Jordan sont des fonctions entières par rapport à a, (3, y.
Conformément à une vue générale de Poincaré, en prenant pour x une fonction modulaire de 7, la fonction hypergéométrique devient une fonction uniforme de T. W. Wirtinger (1902) exprime très sim-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 3
plement la fonction uniformisée par une intégrale portant sur un produit de fonctions thêta.
L'étude du développement de la théorie de la fonction hypergéométrique est attachante parce qu'elle a puissamment agi sur l'évolution de plusieurs chapitres de l'Analyse, devenus très importants, par exemple : la représentation conforme, les équations linéaires à coefficients rationnels, les fonctions fuchsiennes. La thèse de L. Jecklin résume assez fidèlement les travaux jusqu'à Riemann; la notice de E. Papperitz (d) donne des renseignements substantiels jusqu'en 1889, qu'on peut compléter par les quelques pages de E. Hilb. Le grand ouvrage de F. Klein (e), malheureusement déjà un peu ancien, donne un exposé largement synthétique illustré de nombreux aperçus historiques.
2. Notations. — Les notations suivantes permettront d'abréger beaucoup l'exposé :
1 ° Dans le plan (X) de la variable complexe x = (R(x) -f- i3{x), je désignerai par (G0) et (C'0) les domaines | a ? | < i et > i , par (C<) et (C,) les domaines | x — 11 < i et > i . par (E0) et (E,) les demi-plans
&~(x) < et > -; les domaines qui se déduisent de (X) en y traçant
comme coupures certains segments de l'axe réel seront ainsi désignés :
Coupure.
(-+-1,-4-00) ( — 00 ,0 ) ( — 00, 0 ) e t C-t-1,-1-00) (0,-+-00) (0 , -4 -1 ) ( — o o , - + - i )
Domaine.
( x 0 (X2) fX3) (X,) (X5j (X t)
2° En généralisant la notation de P. Appell, je poserai
t\ rjL, r(X + ,x)
X et ix étant des nombres complexes quelconques; en particulier (X, 0)==1 et(X, A) = X(X-r-i).. .(X + Ar — i) (£ entier positif).
3° Lorsque interviennent les fonctions elliptiques j'emploie les notations de Tannery et Molk (Éléments de la théorie des fonctions elliptiques, Gauthier-Villars, éditeur).
4 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
If. — L A SÉRIE ET LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUES.»
3. La série hypergéométrique. — La série hypergéométrique
H—-hao
f ' ' m* ( y , / n ( i , w ;
__ a (a H- i ) . . .(a -+- n — i ) (3( (3 -+- i ). . .((3 *-+- w — i ) W~" W y + i ) . . . ( f + /i — i ) i . 2 . . . / ?
dépend des quatre quantités a, (3, y, J; que Gauss (a) nomme respectivement : ier, 2e, 3e. 4e élément; c'est une série entière en x, une série de polynômes en OL et en (3, une série de facultés en y.
Les éléments OL et (3 jouent évidemment un rôle symétrique. Le coefficient «„ de .r" a une valeur finie et non nulle, hormis les cas suivants :
I. A partir d'un certain rang : i° si y est nul ou entier négatif, les an sont infinis;
2° si y et a (ou (3) sont simultanément nuls ou entiers négatifs, les an sont sous la forme indéterminée o : o ;
3° si a (ou (3) est nul ou entier négatif, les an sont nuls; la série se réduit à un polynôme en x de degré \a\ (ou | (3 | ).
Ces valeurs exclues, pour examiner la convergence de la série, Gauss (a) forme le rapport
«/n-i _ n} •+• ( a -+- p ) n -4- a 3 _ a + p « n /?" -H < 7 -4- i ) /i -r- 7 ?^*0(i);
en supposant x complexe, mais OL, (3, y réels, il en déduit que la série converge pour | x \ << i, diverge pour | x | >> i ; pour | x j = i, il y a doute : il n'examine que le cas o u a ? = i .
K. Weierstrass a complètement résolu la question
IL Quelles que soient les quantités complexes a, (3, y (hormis les cas exclus) la série hypergéométrique admet (G0) comme cercle de convergence', sur (C0) la série est
i° absolument convergente, si (R(y — OL — (3) > o ;
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 5
2° semi-convergente, sauf au point x = \ ,si — i < <&(y —« — (3)<o, 3° divergente, si<K(y — OL — (3) <|— i.
Ce résultat a été retrouvé par Scheibner (voir aussi A. Pringsheim et M. Godefroy). Il est clair que x désignant un point intérieur à (G0) la série hypergéométrique définit une fonction entière par rapport à a et à (3, une fonction méroinorphe par rapport à y, admettant pour pôles simples les points y = o, — i, . . . , — n
Comme Gauss l'a remarqué de très nombreuses séries « élémentaires » se déduisent de la série hypergéométrique en donnant à ex, (3, y des valeurs particulières (série du binôme (3 = y; série logarithmique : a = (3 = i, y = a ; séries trigonométriques, etc.).
4^ Prolongement analytique; fonction hypergéométrique; branche principale. — La série F ( a , [3, y, x), convergente à l'intérieur de (C0). définit un élément d'une fonction analytique de la variable x, qu'on obtiendra en effectuant le prolongement analytique de la série au dehors de (G0)- On pourrait étudier ce prolongement, notamment déterminer les points singuliers, par les méthodes générales applicables aux fonctions définies par une série de Taylor. Mais les expressions analytiques simples données plus loin pour cette fonction et l'étude de l'équation différentielle qu'elle vérifie conduisent à des résultats précis que nous énoncerons dès maintenant.
III. Le prolongement analytique de la série F (ex, (3, y, x) définit une fonction multiforme de la variable x, la fonction hypergéométrique 3* (ex, (3, y, x), dont les seuls points singuliers sontx = o, x = i, x = oo. En effectuant le prolongement sans franchir la coupure ( + i, -h oo) on définit la branche principale &* (ex, (3, y, x) de la fonction hypergéométrique ; cette branche est holomorphe dans tout le domaine (X,), qui constitue Vétoile principale de la fonction. Le point x~o est en général singulier pour toute autre branche que la branche principale ( • ).
(1) Je m'excuse d'introduire les nouvelles notations 3 et #, mais il m'a semblé que l'habitude de désigner trois choses différentes : la série, la fonction, la branche principale, par le même symbole F, obligeait à des périphrases perpétuelles et conduisait parfois à des confusions.
6 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
Nous verrons au n° 16 que la surface de Riemann de la fonction multiforme êF est en rapport étroit avec celle de la fonction r = z(x), inverse de la fonction modulaire x = <?(T)8.
Parmi l'ensemble dénombrable de valeurs prises, en un pointa?, par 3* (ex, (3, y, x), pour en préciser une, il suffit de spécifier le chemin suivi, à partir de (C0) , pour aboutir à x; la branche principale correspond uniquement aux chemins qui ne franchissent pas la coupure ( + i, - j - oo); on observera qu'à l'intérieur de (G0)
Il serait naturel d'énumérer ici les cas où &* se réduit aux fonctions élémentaires (rationnelles ou algébriques); mais la difficulté du problème et la nature des méthodes employées pour le résoudre conduisent à le rejeter beaucoup plus loin.
III. — FONCTIONS HVPERGÉOMÉTRIQUES (ONTIGUKS ET ASSOCIÉES.
5. Fonctions contiguës; équations aux différences finies. — Gauss (a) nomme fonction conliguë à 5* (OL, |3, y, x) une fonction hypergéométrique qui s'en déduit en ajoutant ou retranchant l'unité à l'un des trois premiers éléments, les autres conservant la même valeur; il y a donc six fonctions contiguës à &*, qu'on désignera par ^ a ± 1 , S^±1 , ^ ï ± 1 .
IV. La fonction hypergéométrique 3* et deux de ses fonctions contiguës sont liées par une équation linéaire homogène dont les coefficients sont des polynômes en o, |3, y, x.
Gauss forme, ainsi i5 équations entre fonctions contiguës; par exemple
( 0 (Y — «) (7 — H ) - ^ 7 + 1 - 71Y — ij<ï — ^ » ^ 7 - 1
-*-Y[Y — 1 - - ( 2 7 - a — p — i ) # ] 5 = °-
En réalité Gauss établit seulement ces équations pour les séries hypergéométriques, mais elles subsistent pour les fonctions, en vertu du principe de permanence ; toutefois les fonctions étant multiformes les trois prolongements doivent être effectués le long du même chemin (ou de chemins équivalents se réduisant l'un à l'autre sans passer par
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 7
les points singuliers); en particulier les équations ont lieu, dans tout ( X ^ , pour les trois branches principales.
V. Par rapport à chacun des éléments ex, 0, y la fonction hypergéométrique vérifie une équation linéaire aux différences finies du deuxième ordre, dont les coefficients sont des polynômes en ex, (3, y, x
('a -+- i ) ( i — x) AJ & -+- [y — ( a -4- p -+- i ) x] A a ^ — $œ& = c ,
(7 -4- i — a > ( 7 -4- i — ï)x\* 5 -f- J T( 7 -4-1} -+- [( y + , ) ( , __ a — fi) -4- 2 a (3] # J
A A ^ ,= 3 ^ - - 5 , A;.^ = ^ ^ , - 9 ^ , ^ - 4 - ^ .
J. Thomae (c, d) a esquissé*une étude de la fonction hypergéométrique, en prenant comme point de départ les propriétés des facultés analytiques et des équations aux différences finies linéaires; on trouvera dans W . Heymann (c) une énuméralion des principales formes d'équations aux différences finies hypergéométriques. S. Pincherle (c) a étudié ces équations sous la forme d'équations de récurrence; par exemple la fonction u„= &(ex + n, (3, y, x) vérifie l'équation de récurrence du deuxième ordre
( a - w i 4 - I ) ( I — # ) a„+*-+-[ 7 — 2 ( a -4- / n - 1 ) — (j3 — a — AI — \)x]un+i
— (y — a — n —• v)un= o,
dont les coefficients sont des polynômes en /1. Les deux solutions Un
et V„ pour lesquelles
U 0=i, Ui = o, Vo = o, Yi = i,
forment un système principal d'intégrales et toute autre solution est de la forme
un= U„ Wo-+- VrtMt.
Pincherle a introduit la notion importante de l'intégrale distinguée, qui est telle que la limite de son rapport à toute autre intégrale tend vers o avec 1 : n; la condition nécessaire et suffisante pour que l'intégrale distinguée existe c'est que U„ : V„ tende vers une limite quand n augmente indéfiniment.
Les équations aux différences finies linéaires ont fait l'objet de très nombreux travaux, qu'on trouvera exposés dans l'ouvrage de N. E. Nôrlund ( / ) ; l'étudedes équations hypergéométriques a certainement
8 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
joué un rôle dans l'orientation générale de la théorie, qui par bien des points se rapproche aujourd'hui de la théorie des équations différentielles du type de Fuchs. Pour représenter leurs intégrales on dispose de trois types d'expressions analytiques :
T° Les séries de facultés; soit par exemple l'équation hypergéométrique
( y - 4 - i — a ) ( y - 4 - i — $)xu^ - + - 2 ) - 4 - ( y - 4 - i ) [ y — ( 2 7 - 4 - 1 — a — ( 3 ) # ]
u( 7 -4- 1) — 7 ( 7 -+-1 ) ( 1 — x ) u( 7 ) = o ;
en supposant | x | < 1, on obtient pour solutions particulières les deux séries hypergéométriques
Ml (7) = F(a< Pi Y*-'*>' M*'Y) = r / r ( T ) r ! r T r l ) p x*-Ki-xÏÏ-*-ÏV(i-*, 1-3 ,2 —y,ar) ' r(y — a)T(mf — p)
(séries de facultés par rapport à y); la solution générale est de la forme P\ (y) U\(y) -\-pi(y) ^ ( Y ) ? Pi e t P* étant des fonctions périodiques arbitraires de période 1 ; uK et u* sont des fonctions méromorphes de 7, mais une solution quelconque peut n'être pas même analytique.
20 Les intégrales définies (moyennant la transformation de Laplace) : voir le n° 13.
3° Les fractions continues : voir le n° 11.
6. Fonctions associées. — Nous dirons que la fonction
&(a -4- m, p -4- /i, 7-4-/?, x),
où m, n,p désignent trois entiers (positifs, nuls ou négatifs), est une fonction associée (*) à &*( ex, [3, y, x); cette définition contient comme cas particulier celle des fonctions contiguës. La notion ne prend son véritable relief que dans l'étude du groupe de la fonction hypergéométrique.
VI. Trois fonctions associées à &* sont liées par une équation linéaire hontogène dont les coefficients sont des polynômes
• en ex, (3, 7, x. En particulier une fonction associée à &* s'exprime
(1) Cette expression commode est la traduction libre de la terminologie des auteurs allemands, qui nomment de telles fonctions « verwandte Funktionen », « benachbarte » étant réservé aux fonctions contiguës.
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 9
linéairement au moyen de 3* et de l'une des six fonctions contiguës à &.
En se bornant aux valeurs — i, o, H- i, il y a 26 fonctions associées à &* liées deux à deux avec 2F par 320 équations linéaires.
7. Dérivées de la fonction hypergéométrique. — En dérivant tertne à terme la série hypergéométrique par rapport à x, on obtient une nouvelle série hypergéométrique, ce qui conduit à la formule valable dans tout le domaine de définition
fa&{a> P'Y>*>= 7 ^ ( a •+• •> ? •+• •> Y •+• •>*•>;
au contraire les dérivées par rapport à ex, [3, Y ne sont pas des séries hypergéométriques (*)
n=0
<h
P, 7, x ) = 2 L ^ « "+• n) — ^(«)] «n**.
F i a , p. y,ar) = y |.V(YJ — W{*(-h n)]anx».
Ce sont les différences par rapport à ex, (3, y qui conduisent à des séries hypergéométriques
dx a A a ^ = P A ; ^ = ( 1 — y)Ay5"Y-i = #
Par récurrence on obtient pour les dérivées et différences d'ordre supérieur
VII. Toute fonction associée à &* s'exprime linéairement au d$_ dx ] moyen de &* et de -J-J les coefficients étant rationnels en
ex, (3, y, x.
En particulier 3* et ses deux premières dérivées sont liées par une
(1) W désigne selon l'usage la dérivée logarithmique de T.
10 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
équation linéaire; l'étude de cette propriété fondamentale fera l'objet du paragraphe VI.
8. Valeur de F(a, (3, y, i) lorsque <JL(y — ex — (3) > o. — Lorsque (fi(y — ex — |3) > o la série hypergéométrique reste ' convergente au point x = i ; de l'équation de récurrence ( 5 ^ Gauss déduit
F(a, p,y, i )= (Y-7«»*)<Y — M ) F ( p k (* entier positif). \ > n P J ( ^ A:)(y — a — p, k) v M ' r /
Lorsque À' augmente indéfiniment, la série tend vers î ; en appliquant aux expressions (1, k) la formule limite qui lui sert de définition pour la fonction T, Gauss obtient ce résultat
<•> '<-M...-;;v_ rVr-'i ' «<T—»>«-Lorque cR(y — ex — (3)^°? ^a série diverge pour x = i; M. Hill
(a, b) montre que la somme S,,(ex, (3, y) de ses p premiers termes, multipliée par r(a).T((3) : T ( Y ) . tend asymptotiquement vers log/> ou p*+-p-( selon que (&(y — ex —(3) = o ou < o ; il donne de nombreuses équations de récurrence entre les S;,(a, (3, y) relatives à des fonctions contiguës.
9. Développement en fraction continue des quotients de fonctions associées. — La forme des équations de récurrence hypergéométriques a conduit naturellement Gauss à représenter certains quotients de fonctions associées par des fractions continues. On simplifie beaucoup les calculs en remplaçant l'équation de récurrence du deuxième ordre par un système de deux équations du premier ordre, qu'on peut mettre sous la forme
l pn+x{X) Un+l{x)-h Un(x) — Sn(x)Vn(x) — 0, (l)
( qn^(x) un + \(x) — rn+\(x) vn+\(x) — vn(x) = o;
de ce système on tire immédiatement les relations {2) u0(x)~ s0\ q,\ si\ "•' *„| Pn+X ' vn(x)
J P\_ __ _^i _/_ _ !Ji_ _ >°«-H _ . Vn+\(X) * o | qi\ Si\ '" Sn\ qn+l\ ' "^* Mln-l(a77,
où les deuxièmes membres utilisant le symbole connu désignent des
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. i l
fractions limitées. Gauss part du système obtenu en prenant
r g . 4 -^_ l ) ( T . 4 -^_,_p) Pn — , X = On X.
( y -+- 2 /i — 2 ) » y +- 2 /« — î ) (p-4- Ai)(y-+- n — OL)
rn = H —• -v x = cnx, q„ = s,,— i, ( y - + - 2 AI — i ) ( y - 4 - 2 Ai) ' * '
qui admet comme intégrales particulières les séries hypergéométriques
a ( ,V(a?) = F ( a -+- n, p -+- AI, 7 -H- *> AI, # ) ,
ptj/i .-P ) = F ( a -+- Al, p -4- A? H- 1, y -+-*>/! H-I, # ) .
Si y est nul ou entier négatif un bn et un cw deviennent infinis : on ne peut poursuivre le développement (2) au delà d'un certain rang/i; si a, (3, Y — a ou y — (3 est un entier négatif, un bn ou un cn s'annule, le développement, poursuivi jusqu'à ce rang, se réduit à une fraction rationnelle en x. Ces cas écartés, Gauss passant à la limite écrit le développement en fraction continue illimitée.
v«Ux) _ F ( g , p - + - i . y - n , a Q K } u"0\x) " F ( a . p , y , . r )
_ 1 b\ x c\x bnx cnx
~ T\~T\ ~"'~~~T| T\
Mais ce résultat était purement formel, car Gauss n'a pas établi la convergence de la fraction continue ni prouvé qu'elle représentait bien vl*]: w(
0n, plutôt que le quotient des deux autres intégrales parti
culières du système
u<"ù)= < r - ' , 2 A Q ( y - i , a n - n ) ^ n " v ' ( y — a, A?) ( y — p, / i ) ( a . Ai ) ( p, n)
X F ( i — a — /*, 1 — p — n, 2 — y — 2 n, x),
„(»>, r > = ( y , 2 A i M y , 2 A i - 4 - i ) x_tn
" (y -4- 1 — a, / i j (y — P, / i ) ( « , n)( p -+- 1, n )
X F ( L — a — n, — 8 — n, 1 — y — 2 ny x).
Gauss a donné plusieurs développements formels analogues et remarqué que, pour (3 = o, le premier membre de (3) se ramène à la série F(ex, 1, y, x).
VIII. Dans lé domaine, déduit de (X, ) en excluant les zéros de 3*(ex, (3, y, x), la fraction continue de Gauss converge uniformément; dans tout (X1 ) elle représente effectivement le quotient
12 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
&* (ex, p -f- i, y 4- i, x) : &* (ex, (3, y, x), qui est une fonction méro-morphe dans ce domaine.
La première démonstration paraît due à B. Riemann (b) (mémoire posthume rédigé par H. Schwarz), qui a exprimé les numérateurs P„ et les dénominateurs Q„ de la réduite de rang n au moyen de sa fonction P, ce qui l'a conduit à une expression asymptotique du reste v^-.u^ — PniQn.
Indépendamment de ce résultat, resté inédit, E. Heine (b,d) a pu exprimer les numérateurs et dénominateurs par des séries hypergéométriques.
Partant de ces expressions, L. Thomé (c, d) pose x = 4 * ( i H- z)~'i ce qui lui donne la représentation conforme de (X1 ) sur l'intérieur du cercle | z | = i ; il obtient la valeur asymptotique du reste
b\.c\ .bt.Ct . . . (4 s )n I -=-(i — *)Y-a-?fi -+- z)*+$
5[a . p, y, 4 z( i -+- z y
qui tend vers zéro, pour | z I <C i, quels que soient ex, (3, y, sauf pour les valeurs de z annulant le dénominateur : ces valeurs sont les pôles du quotient v{
0*]: u{^\
Ce résultat se déduit encore des théorèmes généraux de E. van Vleck (b), qui a étendu aux fractions du type (3), lorsque bn et cn
sont complexes, certaines propositions de Stielljes: il suppose que lim | 6„ | = lim | cn j — p et que
bn À • ~ / l \ Cfl À / I \
cn n \ft-J bn+i n \ A i 3 /
et démontre que la fraction continue représente une fonction méro-
morphe en dehors du segment (j-i + <x>) de l'axe réel.
Enfin les formules générales de la théorie des différences réciproques conduisent N. E. Nôrlund aux expressions très simples des réduites
pour établir la convergence vers v^' : u{^\ il lui suffit de montrer que lim u\y : u{
n'] = lim v\]] : t^2) == o; on voit ainsi nettement le rôle joué
par les intégrales distinguées du système. G. Frobenius a développé
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. l 3
le quotient F ( a , (3 •+- i, y + 1, x~'2) : xF(ex, [3, Y? X~-) SOUS la forme i i . . . très différente de (3) ; L. Schendel a développé le
O Q X j 6\ X j
quotient de fonctions contiguës F (ex + i, (3, y, x) : F (a. (3 -+-1, y, # ) ;
L. Gegenbauer a donné de nombreuses formules notamment le déve
loppement de x~*F ( -j i , / i + i. x~'2) (voir aussi H. Padé). C. G. J.
Jacobi a étudié les réduites de x~] F (ex, i, y, x"x ). Parmi les nombreux résultats élégants dus à N. E. Nôrlund (a)
citons celui-ci; le système obtenu en faisant
P"= TTZ V ?» = n — i p -4- Ai >— î
* ( Y — P * . _ ' p -+- n — i x(<x -+- AI)
a d m e t les intégrales part icu l ières
_ » r i a - + - / i ) r ( p - m ) ^ ( T — p ) r < T - h / i )
X ^ ( a -+- Ai, p -4- Al, y -4- Al, # ) ,
• d i _ r(a-+-Ai-+- i )r(p-+-AI) "« - r(Y-4-Ai-4-1)
x 3M a -4- /i -4- I , p -4- Al, y -+- Ai -4- I, x)r
" "K ] r ( a -+-p-Y + / i-m; X 3M a -+- /?, p -4- / i . a -4- p — Y-4- /1-4-L, 1— # ),
c î - - ,V» r ( a - + - A i - + - i ) r ( S - + - / i ) . « ~ ( - l> r ( a + 6 - T + /i + l)
X ^ ( a + « + i, p -4- n. a -+- p — y -+- n -4-1, i — x).-
Soient-les deux fractions continues
ax <z(x — i) ' (a-+-i):r ( p - 4 - i ) ( # — i) 7 i :
i l Y — PI «I Y — PI $(x — 1) (<x-+-i)x ( p -+- i)(x — l )
T— PI n T - P I ^ " #(# — i) L
Dans tout le demi-plan (E0) y\ converge vers v(0i](x) : uL
0i)(x)ety2
vers u\i](x) : *>(0
n(#); dans tout le demi-plan ( E ^ yA converge vers VKQ\X) : u{^(x) ety2 vers u^\x) : f(
02î(#); les fonctions représentées
par ys çXy2 dans (E0) et (E,) ne sont pas le prolongement analytique Fune de l'autre.
14 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
IV. — INTÉGRALES HYPERGÉOMÉTRIQUES.
10. L'intégrale» hypergéométrique d'Euler. — IX. Lorsque <?£(Y) > (&((3) > o, la branche principale de la fonction hypergéométrique est représentée dans tout le domaine (Xi)par l'intégrale
B(P,Y —P)^(a , P, Y> *> = f u^(i — u)y-^-Ui—ux)-^du= f U(u)du;
le chemin d'intégration est le segment rectiligne (o, -+> i); la fonction multiforme \J(u) admettes points de ramification o, i, oo, i \x\ sa détermination est choisie de manière que : arg u = o, arg(i — u) — o et arg(i — ux) = o pour u = o.
Pour établir la proposition il suffit de constater que l'intégrale représente une fonction de x holomorphe dans tout (X 4 ) et qu'à l'intérieur de (C0) , en développant le binôme ( i — ux)~* en série et en intégrant terme à terme, on retrouve la série hypergéométrique.
La première considération de cette intégrale parait duc àEuler (a); elle est la plus simple des expressions analytiques représentant 3* dans toute son étoile d'holomorphie. La restriction imposée à CR((3) et ^ I ( Y ) (indispensable pour que l'intégrale ait un sens) est assez gênante; lorsque < J t ( ( 3 ) < o o u d l ( y — ( 3 ) < o o n peut tourner la difficulté en exprimant au préalable S* au moyen de deux de ses fonctions associées, pour lesquelles les conditions sont vérifiées. Ce procédé, utile dans certains cas, se prête mal aux démonstrations générales.
En faisant x = i dans l'intégrale, elle conserve un sens si (K(y — ex — (3) > o et l'on retrouve la formule ( 8 ^ , mais établie avec la restriction surabondante iH( (3) >> o.
11. Les formules de transformation d'Euler et de Gauss. — Jacobi a remarqué qu'en faisant dans l'intégrale d'Euler l'un des changements de variable
u = i—-v, u = v : (i — x -t- vx), u = ( i — v) : ( i— vx),
elle se change en une intégrale du même type.
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. l 5
X. La fonction hypergéométrique admet les trois formules de transformation, valables dans (X, )
( i ) &(*, p, y, ar ) = <-i — a r ) - « 5 ( a , y — p, y, — ^ - )
(2) ^ - ^ ^ ( y - a ^ Y , - ^ )
(3) = 'i — a?.»Y-*-P?(y — a, y — p. y, # >
(on doit prendre pour les binômes leur branche principale). La fonction qui figure*dans (3) est développable en série hypergéométrique à l'intérieur de (C0); comme dl[y — (y — a)—(y — (3)] = — dl(y—a—(3), cette série est convergente sur (C0) lorsque F ( a . (3, y, #) est divergente; en particulier on tire de (84) cette formule qui la complète
tRiy — a — p ) < o .
Les fonctions qui figurent au deuxième membre de (i) et (2) sont développables en série hypergéométrique, procédant selon les puissances de x : (x— 1), convergente dans tout le demi-plan (E 0 ) .
XI. D'après (3), si y — (3 (ou y— ex) est nul ou entier négatif, sans qu'il en soit de même de y, 3»(ex, (3, y, x) se réduit à un polynôme en x, multiplié par (1 — ̂ )T~a-P; si en outre ex (-ou (3) est un nombre rationnel, la fonction hypergéométrique est donc algébrique en x.
Euler et Gauss étaient parvenus aux formules de transformation par une voie moins élégante que celle de Jacobi.
12. Intégrales de Jordan-Pochhammer, le long d'un double lacet. — On peut se débarrasser de la restriction tR(y) > ^v(P) > o en substituant au chemin d'intégration rectiligne de la fonction U(u), un contour tournant deux fois en sens contraire autour de chacun des points o et 1 ; un tel contour se ramène à la forme typique du double lacet ^0,1. B. Riemann paraît s'être servi le premier de telles intégrales de contour; C. Jordan en a fait un usage systématique pour représenter les intégrales de certaines équations différentielles linéaires; P. A. Nekrasov (a) a obtenu des résultats analogues; L. Poch-hammer a publié de nombreux mémoires sur ces intégrales (Doppel-
16 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
urnlaufintegral), retrouvant et développant les résultats fondamentaux de Jordan.
Jordan et Pochhammer (d) généralisent d'abord l'expression de la fonction eulérienne, en démontrant que
(l) ê(p,q) = e-KHP+q) f uP-i(i^u)9-idu=—$Mnpiz$'mçKB(p,q),
.cette formule étant valable quelles que soient dl(p) et dl(q); &(p, q) est une fonction entière de p et q qui s'annule pour toutes les valeurs entières positives de p, q et \—p — q. Ceci posé (96, c, d, e).
XII. Quels que soient ex, (3, y on a dans tout (X, )
( 2 i Si p, y _ p ) W(a, p, y, x) = f iip-t ( i - u ,v-p-M { , _ ux _ a du
Cette formule fournit une représentation de la branche principale pour toutes les valeurs de ex, (3, y sauf : i° si (3 ou y — (3 est entier positif, la fonction & et l'intégrale s'annulant simultanément; 2° si Y est nul ou entier négatif, & s'annulant sans qu'il en soit de même de l'intégrale.
En effet si i : x n'est pas sur le segment (o, H- i ), J?0j< ne contient que les deux points de ramification u = o et u = i ; \](u) revient à sa détermination initiale quand u a tourné deux fois en sens contraire autour de chacun de ces points; U (u) étant continu par rapport à u sur i?0 j l et holomorphe par rapport à x dans (X< ), l'intégrale définit une fonction holomorphe de x dans (X 4 ) ; soit p > i le maximum de | a | sur j?0 | l : en développant (i — ux)-* en série à l'intérieur du cercle \x\ = i : p, on retrouve, en s'appuyant sur ( i ) , la série
S(P ,y -P )F ( a , p ,Y , . r ) .
Lorsque (R(y) > <ft((3) > o, en faisant tendre vers zéro dans i?0>l
les rayons des petites circonférences entourant les points o et i, l'intégrale (a) tend vers l'intégrale d'Euler multipliée par
[i __ et%t$ ] [i — éf^ir-p)] .
Lorsque (3 ou y — (3 est entier positif, l'un des points o ou i cesse d'être singulier pour U et £»iK peut se réduire à un point : l'intégrale
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 17
s'annule en même temps que &\ mais on sait (I etXI) que & est alors une fonction élémentaire. Lorsque y est entier négatif & s'annule : &* n'a plus de sens, mais on voit que la fonction 3*(ex, (3, y, x) : T(Y) reste finie et bien déterminée.
U est une fonction entière de ex, (3, y; d'où ce résutat, important pour fixer la nature de 3* comme fonction de ex, (3, y :
XIII. Dans tout (X,) , ê((3, y — (3) W(OL, (3, y, x) est une fonction entière par rapport à chacun des éléments ex, (3. y. (F. KLEIN, d, e.)
Dans l'intégrale (2) Klein a substitué à la variable u des variables homogènes uK et w2; en mettant aussi sous forme homogène (a\, a2), ( 6 h 62), (c\, c2), (di, d2) les quatre points de ramification de U, l'intégrale devient une forme homogène de d^gré — 1:2 par rapport aux variables binaires (« , , a..,).... C Schellenberg a fait une élude approfondie de ce point de vue.
13. Applications des intégrales hypergéométriques. — L'intégrale d'Euler intervient dans de nombreuses applications; on obtient beaucoup plus de souplesse, en effectuant sur la variable u une transformation linéaire; les points de ramification o. 00, 1. T : x de\J(u changent en a^ a2î a.s, ah si l'on pose
u = s ( p a 3 a i 0 i ) , x •=(ahraViana\)
(la parenthèse désignant le rapport anharmonique de quatre on obtient ainsi
(i> B(3 , y — 3 ) # [ a , p, y, ^aKa^ata\ )] •»«3
= / " (vaza\aî)$(va\azai)*t-$-x (' vaid^a*)-* d\o%( va-Àa\a*)\ -V
l'intégrale est prise sur la circonférence passant par aK, a2, a3 en allant de aK vers a:i sans passer par a2; on prend
arg(ert3tfitt::) = arg(paia3<2î) = o et arg^aiâufts ) =? o pour y = «j -r
le point a4 est simplement assujetti à ne pas traverser le chemin d'intégration, pour assurer l'uniformité de la branche principale. Cette formule suppose Ûi(y)>(K(^)> o; dans le cas contraire il suffit de remplacer l'arc (aAa*) par un double lacet autour de aA
et de an. MKMORIAI. DES %C. MATH. — N° 8 5 . 2
l 8 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
Représentation conforme d'un cercle sur un triangle. — Soient a, b, c trois points se succédant dans le sens direct sur une circonférence (y) el/\ , /JL, v trois nombres positifs tels que X-r-/x-|-v= i; la fonction
(2) £<"*') = ïi("c— b)*>(a — b)\Ma — c)'"
x j (v — a /'-1 ( v — c )^-1 iv — b f-* dv -+- Çfr «Ai
= îi / ( vbacY < vabc)'— ' rflog( vbac) -4- £0 «Ai
= 4^ ( s6«c fA #[r — v, À, À -4-1, ('s6ac)] -+- $0
fournit la représentation conforme du domaine intérieur au cercle (Y) dans le plan z sur le domaine intérieur à un triangle ABC du plan Ç; les sommets A, B, C correspondent aux points a, b, c; les angles
intérieurs ont pour valeur \ A B , A C / = 7 r X , \ B C , B A / = 7 r v ,
\ C A , C B / = 7rp. ; le sommet A est placé aux point Ç0 et
arg(B — A) = arg^.
Ce résultat important, dû à H. Schwarz (a) et à E. B. Chrislofïel, devient presque évident en posant dans l'intégrale
u =(vbao, x ={ zbao,
«- n
le domaine intérieur à (y ) se transforme dans le demi-plan J(x)> o,
(y) correspondant à l'axe réel, les points z = a, b, c correspondant
à x = o, 1,00; il est clair d'autre part que \ = Ç(x) donne la repré
sentation conforme du demi-plan sur le triangle ABC [voir aussi un
important travail de L. Schlàfli (b)].
Fonctions elliptiques : i° Notation de Jacobi. — Posons dans l'intégrale (1)
v = sn*u. ai = of «2=30, j?3 = i, a 4 =i :À- 2 ;
pour v=±aK et v — a2, on a donc w = o e t « = K; nous obtenons
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 19
ainsi la formule
(3) f sn*P-iucnm-?)-iudni-*-*udu= -B($, y— P)#(a,p,y, k*), J0 2
qui contient de nombreuses formules usuelles dans la théorie des fonctions elliptiques, en particulier l'expression de la période
2° Notation de Weierstrajs. — Posons dans l'intégrale ( i )
i> = jy&, « i = oo> a*=e:h a:{ = e t , a i = e* ( e 4 -4- e*-4- e 3 = o';;
pour v = a{ et v = aA, on peut prendre u = o et M = M,, ; ce qui conduit à la formule
( 4 ) / ( pw — ^i) 2 (pw — e 2 r ( p a — e;i ) 2 aa
= : B ( 3 , y - P ) ( e i - ^ r ^ ( a , p , Y , ^ ^ ) ,
qui condense un grand nombre de résultats, notamment
e o j i = - ( e t — c 3 - y ( - , - , 1, • 2 \ 2 2 ex-v-e^}
14. Intégrale de Mellin-Barnes d'un quotient de fonctions gamma. — S. Pincherle (a) et Hj. Mellin (a, b, c, d, e) ont, indépendamment, donné une représentation de &* par une intégrale d'un type différent du précédent : la fonction sous le signe somme est uniforme, méro-morphe et s'exprime au moyen de la fonction T. Les importants travaux de Mellin concernent une classe très étendue de fonctions, vérifiant une équation différentielle linéaire à coefficients rationnels et seront exposés dans un autre fascicule. E. -W. Barnes (e) a retrouvé postérieurement ce mode de représentation dont il a fait un usage systématique.
XIV. Si ex et (3 ne sont ni nuls ni entiers négatifs la branche principale est représentée dans tout le domaine (X,,) par Uintè-
20 J. KAMPÉ DE FÉR1ET.
grale
(D 5i*, p, i , x ) = . • / / : \—x\*ds 2 J t ? , / _ . i y , * ) ( l . * ) S1I17U*
(i ) =—= ——~nr / —F7-1—• r{—s)i—x)'dir
le contour d'intégration se composant de l'axe imaginaire complété : i° par un petit demi-cercle de manière à laisser à sa droite les pôles de T(— s); 2° si di(ex) < o [ou tfi((3) < o] , par un lacet de manière à laissera sa gauche les pôles de T(ex -\-s) [ou de r((3 H-*)]; dans les cas exclus la fonction hypergéométrique se réduit à un polynôme.
On établit d'abord que l'intégrale définit une fonction holomorphe de x dans le domaine
(2 ) a ^arg^r ^ 2 ^ — z, i'^.\x \^i : i ;
on applique ensuite le théorème de Cauchy au contour fermé C
composé : i° du segment — i(n + M , -+- i(n -f- - J de l'axe imagi
naire (n entier > o ) complété comme plus haut; 2° de la demi-
circonférence \s\ = n-\- 7) (K(s) > o. A l'intérieur de C la fonction
à intégrer possède les pôles simples o, ï, . . ., n ; en supposant | x | <C ï, quand n tend vers l'infini, l'intégrale le long de la demi-circonférence tend vers zéro et la somme des résidus tend vers la série hypergéométrique.
Entre autres résultats importants, on déduit des théorèmes généraux de Mellin, que dans le domaine (2) on peut poser, en supposant
tR(p)>#(a ) ,
^ i ^ ^ x ^ ^ - x ^ ^ ^ ^ ^ ^ i x ^
la fonction f](x) tendant uniformément vers.zéro avec 1 : x.
V. — SURFACE DE BIEMANN ET UNIFORMISATION
DE LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE.
15. Formules de transformation. Prolongement analytique de la branche principale. — Les expressions analytiques des numéros pré-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 21
cédents représentent la branche principale dans tout son domaine d'holomorphie, il convient maintenant d'examiner ce que devient le prolongement analytique de la fonction lorsqu'on le poursuit en franchissant la coupure ( ï , -4-00). La réponse à cette question se déduit de deux formules de transformation qui jouent un rôle fondamental
( ¥(<x} p, y, j?) = A . f i a , p, a -4- p-4-I — y, I — x )
(j) ) -HB(I —ar)Y-*-P?<Y —a, Y~ P, Y-»-i — * —P,-i — *h ) ^ r(Y).r(y — a - P ) r(y)r(a-4-p — y).
r<Y — a ) r ( y - P ) ' r ( a ) i ^ ) *'
5F ( a, p, y, a: ) = G ( - .r r a & U, a -4- i - y, a -+- i - p, l )
(2 ) ^ -+- l)<— *; r P f ( p -i- i — y, p, p -H i — a, I") ,
c = r< Y) r< P ~ g ) o = t<( Y ) r < g — 3)
r<Y — a)T(p)' ~ r ( a ) r , Y —p,»"
Ces formules ont été ^données par Gauss ( a ) et par Kummer (b), mais non sans ambiguïté, les branches des fonctions multiformes n'étant pas suffisamment précisées. Elles ont été établies en toute rigueur par E. Goursat (a), par une méthode élégante qui consiste à appliquer le théorème de Cauchy à la fonction U(u) pour des contours d'intégration convenablement choisis; prenons par exemple un contour formé des segments (—ï :>e, —e) , (e, i—e) , (1 + 6,.1 : e) de l'axe réel, réunis par les trois demi-cercles
J ( M _ ) > O , | u | = e, \i — u\ = z, | « | = i : e ;
si 3(x)>o, U(u) est holomorphe à l'intérieur de ce contour; en supposant tfl((3). dl(y — (3) e t d l ( a -f-1 —y) positives, les intégrales prises le long des demi-cercles tendent vers zéro avec s, le théorème de Cauchy fournit une relation entre les intégrales prises le long des trois segments (— oo, o), (o, i) , ( i , - j - oo), intégrales qui s'expriment immédiatement, moyennant la formule (\3\), par des branches principales.
Si l'on veut; lever la restriction relative à ^1((3) etc., on peut recourir à une intégrale de double lacet ou encore partir de la formule de Mellin (i40> E. Barnes obtient immédiatement, par exemple, la relation (2) en appliquant le théorème de Cauchy à la fonction méro-
22 J. RAMPÉ DE FÉRIET.
m o r p h e F(a -+-$»r<'3 -+-*»
~ - i L r — r(—s)(—x)* I ( y - f - 5 )
le long d'un contour se composant : i° du segment — / Y ^ + I ) ,
- W f r c + i j (n entier positif) de l'axe imaginaire, complété au
besoin par des lacets de manière à laisser à sa gauche les pôles de
r ( a + s ) et T((3 + ^) et à sa droite ceux de T(—s); 2° de la demi-
circonférence \s\ = /* + i , <R(s)<o. En supposant \x\> i, l'inté
grale le long de la demi-circonférence tend vers zéro avec i : n et la
somme des résidus tend vers la somme de deux séries convergentes
qui représentent précisément le développement du deuxième membre
de ( 2 ) dans (C'0).
Précisons le sens et la portée des formules de transformation; il faut tout d'abord supposer que | y |, | y — <* — (3 |, | a — (3 | ne sont ni nuls ni entiers (voir au n° 23 , comment on doit modifier les formules dans cette hypothèse). Les trois branches principales qui figurent d a n s ( i ) restent uniformes si x et 1 —- x ne prennent pas de valeurs réelles plus grandes que 1, c'est-à-dire si x ne franchit pas les coupures ( — 00, ô) e t ( i , +00 ) ; la formule ( i ) e s t ainsi valable dans tout le domaine (X3); on achève de la préciser en prenant arg(i — x) — o sur (o , 1). De même les trois branches qui figurent dans ( 2 ) demeurent uniformes si x ne franchit pas les coupures (o , 1) et ( i , + oo); ( 2 ) est donc valable dans tout le domaine (X,,); on précise en prenant arg(— x) = o sur (—00, o ) .
Soit Ç un point de l'axe réel situé sur un segment considéré comme coupure; si nous envisageons \ comme point limite d'un ensemble de points x tous situés dans le demi-plan 3(x) > o, nous dirons qu'il appartient au bord supérieur de la coupure et nous le représenterons par le symbole £ + /o ; si les x sont tous dans le demi-plan 3(x) < o , nous dirons que le point limite appartient au bord inférieur de la coupure et nous le représenterons par \ — io.
Ceci étant, supposons I < £ < + O O ; ( I , + G O ) n'est pas une coupure pour les branches qui figurent au deuxième membre de (1), de sorte que
&(a, P, a-f- P-+-I — y, 1 — J -4- /o) = W(a, 3, a -+- Q -+- 1 — y, 1 — £ — g0)
= *(«> P,a-4-p-+-i — y, 1 —Ç),
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 2 3
et de même pour l'autre; mais par contre c'est une coupure pour le binôme
[i — (Ç -h « O ) J Y - * - P = (ç — i;Y-o-,3c-itf(Y-a-3)
[i—(Ç — /o )]Y-»-?= (ç - i >Y-«-?0*/(Y-a-3| I a r ° ( 5 —D = o|:
De sorte qu'en appliquant la formule (2 ) sur les deux bords, on obtient
(3) ¥(a, P, y, ? -f- io) — ÏÏi a, p, y, J — 10 )
= — 2«B(Ç — I ) T - « - P s înn(y - a i - ? ) ? ( « , p, a -4- p -+- 1 - y, 1 — ç ).
X V . La branche principale W'(ex, (3, y, x) prend des valeurs différentes sur les deux bords de la coupure ( 1 , + 0 0 ) , ce qui prouve que ^(CL, (3, y, x) est multiforme; quand on effectue le prolongement en traversant la coupure, on obtient deux nouvelles branches représentées d'une manière uniforme dans tout (X 3 ) par
(4) 5 = A^(>, p, a -hp-h i —y, ï - ^ y
•4- B*««UT-«-Pï(i - * ,Y-a-P?(y - a, y - ?, y -h 1 - a - p, 1 - *);
le signe + ou — convient selon que la traversée a lieu de bas en haut ou de haut en bas; on prend toujours arg(i — x ) = o sur ( o , 1). Ces deux branches sont évidemment distinctes et différentes de la branche principale; de chacune d'elles se déduit une nouvelle branche, en répétant simplement le raisonnement précédent; n traversées consécutives de la coupure (1 , + 0 0 ) (dans le même sens) conduisent à la branche, uniforme dans (X : { )
(5; 5 = A?(Œ> p , a - 4 - p - 4 - i - T j i-x)
-hBc«»u«lT-«-?)n-^T-*-??(y - a, y - p, y - f - i - a - p, i - * ) ,
que l'on peut écrire aussi
(5') & = &(OL, p, y, x) — B[ i — e±2*7t'(Y-a-p)]
X (I - ar)Y-»-P?(y - a, y - p, y 4-1 - - a - p, 1 - * ) ,
ce qui met nettement en évidence la manière dont elle se distingué de la branche principale. La branche[(5) ne prend pas les mêmes
valeurs sur les deux bords de la coupure ( — 0 0 , 0 ) . En effet, le changement de x en 1 — x dans (1) donne cette formule de Iransfor-
24 J. KAMPÉ DE FÉR1ET.
mation valable dans (X3)
(C)' ^ ( a , P, y, i-X)= AÂF(a, P, a -+- p -4- i - y, x)
-+-B^Y-«-P^(y — a , y — p, y -+- i — a -^ p, * ) ,
où l'on prend arg.# = o sur (o. ï). En utilisant (6), (5') conduit à cette nouvelle représentation de la branche (5)
/ & = ?(«, p, y, x)— B[,i — c**»it'(Y-«-P)J
( 5 „ } 1 x [A'5(a, P, y,#)-4- B'*MrF(a-+-i — y, p -+- i - y, % — y, x)\ I A ' - r ( y - 4 - i - « - P ) r ( i - y ) r ( Y - 4 - i - a - P ) r ( y - i ) t r ( I _ a ) r ( i - p ) ' r ( y - a ) r ( y - p )
Soit donc £ <C o; (— oo, o) n'est pas une coupure pour les branches qui figurent au deuxième membre de (5/;); par contre c'est une coupure pour # , _ ï
(£ -4- ioy-y={— ÇV-Ye^d-Y), (ç _ to)J-Y = (— ?)c-^d-Y)
[arg ( -g ) = o];
c'est donc une coupure pour la branche (5) .
XVI. Si en partant d'une branche, différente de la branche principale ^(cx, (3, y, x), on effectue le prolongement à travers la coupure (—oo, o), on obtient deux nouvelles branches distinctes de la fonction £F(ex, (3, y, x), selon le sens dans lequel on traverse la coupure.
16. Uniformisation de &*(ex, [3, y, x)] intégrale de W. Wirtinger. — On peut uniformiser localement &(&, (3, y, x) dans le domaine de x = o ou x = i, en posant
x = evit ou x = entt-4-i9
toute branche devient une fonction uniforme de la variable uniformisante t, holomorphe dans le demi-plan 3(t)>o qui correspond à l'intérieur de (C0) ou (Ci) ; quand x franchit la coupure ( — oo, o) ou ( ï , +oo) t augmente de 2 et la même expression analytique (en t) représente successivement les branches qui se permutent autour du point de ramification.
La possibilité d'uniformiser dans son ensemble 3* (ex, (3, y, x) en exprimant paramétriquement x par une fonction modulaire conve-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 25
nablement choisie a été explicitement énoncée par H. Poincaré, au début de ses mémorables travaux sur les fonctions fuchsiennes (Œuvres, t. II, p. 7); E. Papperitz (e) a ensuite consacré un long mémoire à la question; mais W. Wirtinger (a , 6) a fait faire un pas décisif en fournissant la fonction uniformisée sous la forme d'une intégrale définie, très propre à mettre en relief ses propriétés.
Le nombre x étant donné, les conditions
( i ) eA — e{=i, e 2 _ e 3 — x^ €x _ e, — r _ x^ 6x _+_ <,„ _,_ g 3 = = 0
déterminent une fonction pu; considérons le rapport de deux périodes T = W3 : co,; nous supposerons T dans le demi-plan (©), J ( T ) > O ;
soit v = u : 2to<; on a en introduisant les fonctions thêta
(2) ^ v ? ^ 7 : = ^ ^ 7 ^ ) | ^ ,
d'où en particulier, en faisant u = o, ces formules qui expriment x par une fonction modulaire de r
(3) 3g(olT)v Srt(o|x)*
?̂ est une fonction uniforme de T, holomorphe dans (*©), Faxe réel constituant la frontière de son domaine d'existence; à tout point r de (¾) correspond une valeur de x différente de o, i, 00; la fonction modulaire x(z) demeure invariante pour toutes les substitutions
ai -4- b . "Ci = -j {ad — 6c = 1, a == tf = ï , b =s c == o, niod 2 ) .
ci -4- a ' ' » /»
qui forment le sous-groupe T6 du groupe modulaire, et dérivent des substitutions fondamentales
U : Tt = T -+ 2 , V : TI = . .
Le domaine fondamental ( CD) de T6 est le quadrilatère ABCD ayant pour sommets
A : T = O , B : T = I , C : 1= — 1, D : - c = - + - * o o ,
26 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
les côtés étant les demi-droites (BD) et (CD) : di(z)=±i et les
demi-circonférences (AB) et (AC) : \z ± i == -• La fonction X(T)
donne la représentation conforme de (CD) sur (X3) ; les sommets ABCD correspondent à x = \, oo, oo, o; les côtés (CD) et (BD) d'une part, (AC) et (AB) d'autre part, correspondent aux bords inférieur et supérieur des coupures (—00,0) et ( i , + o o ) ; les triangles ABD et ACD correspondent aux demi-plans J(x)^>o et < o . Les substitutions U, U - 1 , V, V~' transforment (CD) cn quatre quadrilatères que nous désignerons par IJ(CD), \J~{(CD), X(CD) et V_,(tX)) et qui sont respectivement son symétrique par rapport aux côtés (BD), (CD), (AC), (AB); toute substitution W de T6 transforme (CD) en un quadrilatère W(CD); le réseau de ces quadrilatères couvre (¾) d'une manière uniforme. En deux points congruents, x(z) prend la même valeur; quand r traverse un côté d'un quadrilatère, x franchit une des coupures de (X.j).
Ceci rappelé, en supposant toujours que pu soit déterminée par les conditions (1), l'intégrale (\'5\) s'écrit
1 —y y —a —fi
2U>1# 2 (i— X) *
1
x f & I (P | T)*P-t &-.(«*! T)-(Y-P)-t SrB(p | T)t-*«3r4(p | T)*--tY-«) rfp.
Pour se rendre compte de la nature de cette fonction de T, il est commode d'introduire la variable auxiliaire q = e™', au demi-plan (¾). correspond l'intérieur de la circonférence (Q) : | q \ = 1. En remplaçant « , , x, 1 — x, et les fonctions S par leurs développements en produits infinis, uniformément convergents à l'intérieur de (Q) , l'intégrale prend la forme
1
(4) lU(q) f sin'P-iKPCos^Y-Pî-iïupH,'*, q}dv,
II0 et n4 désignant des produits infinis uniformément convergents, dont tous les termes sont de la forme
(i±gr*/* et (\'±.q^e±-*'Rlv)V- (k entier > o ) ;
les points de ramification de ces termes sont tous sur (Q) , v parcou-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 2?
rant le segment ( o, i J; par conséquent une fois choisie sa détermination initiale, chacun est uniforme à l'intérieur d e ( Q ) ; il en est donc de même des produits II0 et 11^ Ainsi l'expression (4) est une fonction uniforme de q, holomorphe dans (Q) , donc une fonction uniforme et holomorphe de r dans (¾).
XVII. Quand on exprime x par la fonction modu /aire x = <p (T)8 , la fonction hypergéométrique devient une fonction uniforme de T représentée dans tout le demi-plan (¾). son domaine d'existence, par Vexpression analytique
I B ( p f y _ p , ^ f a , p, y, x(i)]
i-Y Y-g-ft
= 2(0i# 2 ( i — X ) *
(5)
9
x r 5i(i>\ï,*^$*(i>\x)*V-?)-*3z(v\z)i-**5i(p\x)i-*(Y-«><fr
i
= w*PSr3(o |x;*P f $<P|T)rfp,
^ ^ - L&WO]T ,J LSïïoTôJ x [ S ^ p J j O l i - ^ p4(p |T)- | i r g(y-a)
L^:«<O|T)J L ^ ( . h ) J ;
à l'intérieur du quadrilatère fondamental (CD), & coïncide avec
la branche principale &* (Wirtinger).
Lorsque la condition dl (y) > Ûl(fi) > o n'est pas vérifiée, l'ensemble du raisonnement précédent subsiste, en remplaçant le segment rcctiligne d'intégration par un double lacet.
17. Surface de Riemann de & (ex, (3, y, x), — Dans (CD), &[<*-> P, y, #(?) ] coïncide avec la branche principale W; il en est de même dans les quadrilatères adjacents U(CD) et \J~l(CD) et plus généralement dans tout quadrilatère U± , l(d3); en effet, d'après les formules de transformation des fonctions 3 , l'expression (i65) admet la période 2 (par rapport à T ) ; ceci correspond au fait qu'un circuit
28 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
autour de x = one modifie pas 3*. Au contraire dans V((D)el V - 1 (CD). &* coïncide respectivement avec chacune des branches (i5-, ), qui se déduisent de JfF en franchissant une fois la coupure ( i , + 0 0 ) ; on retrouve ces deux mêmes branches dans tous les quadrilatères YU±n(CD) et V~*U±n(CD) à cause de la périodicité; ce qui s'explique de la manière suivante : quand T passe de CD k V(CD),x franchit une fois la coupure (1, +00); quand T passe de (CD) à \U±n(CD), x franchit n fois la coupure (— 00, o), puis une fois la coupure ( 1 , + 00) on retrouve bien la même branche dans les deux cas, car les n circuits préliminaires autour de x = o sont sans effet sur êF. Cette remarque est générale : dans les deux quadrilatères W(CD) ^ W U ± B ( f i ) ) , êF représente toujours la même branche. 11 suffit donc de considérer l'ensemble des quadrilatères compris dans la bande — 1 < (R (T) <^ + 1, pour obtenir toutes les branches, ce qui revient à négliger les circuits préliminaires autour de x — o, sans effet avant d'avoir franchi une première fois la coupure (1. + 0 0 ) . Enroulons le demi-plan (¾) sur un cylindre de manière que les côtés (BD)et (CD) de (d)) viennent en coïncidence; après cette opération les quadrilatères W((D) et WU±/ ((ffl) seront confondus et la frontière de (CD) se composera des deux côtés (AB), (AC). Considérons une infinité dénombrable de feuillets étalés au-dessus du plan (X) , munis des coupures (—00, o) et (1, +00) sauf l'un d'eux-, le feuillet principal, muni de la seule coupure (1, + 00). Etablissons une correspondance bïunivoque entre les feuillets et les quadrilatères du réseau enroulé au moyen de la fonction modulaire X(T). qui fournil la représentation conforme de chaque quadrilatère sur un feuillet, les côtés correspondant aux quatre bords des coupures ; (CD) est représenté par le feuillet principal, ses deux côtés correspondant aux bords de la coupure unique. Etant donnés deux quadrilatères adjacents, réunissons par une soudure les bords des coupures qui, sur les deux feuillets correspondants, sont les images du côté commun; cette opération étant efïectuée pour tous les feuillets, nous obtenons ainsi un domaine continu; c'est la surface de Riemann [3^] de la fonction hypergéométrique 3* (ex, (3, y, x)\ il est clair, en effet, que la fonction est uniforme sur cette surface, puisque chaque fois que x franchit une coupure le point représentatif change de feuillet; sur le feuillet principal 3* coïncide avec 3*.
La surface de Riemann de la fonction
<&(X)=± xp(i — xp&{ OL, p , y , X )
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 29
est aussi utile à conuaîlre; elle est distincte de [3F], car"<b[x(r)] ne prend pas les mêmes valeurs dans deux quadrilatères W(CD) et WU±n(CD), la branche principale elle-même O = J?P(I — x)°&* [ a rg# :=a rg ( i — x) = o sur (o, i)] étant modifiée par la traversée de la coupure (—oo, o). Le procédé de construction reste analogue au précédent; on ne peut plus enrouler (fë) sur un cylindre : à chaque quadrilatère W(CD) correspond un feuillet; en outre le feuillet piin-cipal lui-même doil être muni des deux coupures (— oo, o), ( i , -+ oo). La surface de Riemann ainsi construite est identique à celle de la fonction multiforme r — r(x), inverse de la fonction modulaire x(z); nous la désignerons par [TJ ,
Le groupe modulaire T comprend toutes les substitutions
ai -4- b "i = -, < ad — bc = i. «, 6, c, d entiers),
elles dérivent des deux substitutions fondamentales
( S ) T 1 = T + I,
( T ) T , = - I . T ,
à chacune d'elles correspond une transformation simple de la surface [ T ] ; en effet, elles laissent invariante la fonction modulaire
j<T) = — * '—*-*-^^ = A i~?( t ) i 6 -+-<w-) i 6 r 27 X'(l—xy 27 Ç(T)l«»'i>(T)1«» '
donc elles transforment linéairement,x(z) en échangeant les points x = o , 1, 00.
Les six transformations linéaires de x peuvent s'obtenir ainsi
S0 = i Si = S S, = T S3 = ST S t = TS S3 = S - i T S ,
_ 1 _ • — 1 1 — [ T
" ~~ T ^ ~ T-+-I ^ ~ ,T' = 7^7'
X0r=X ^ l = _ i _ X l = l _ x Xi=_J_ ^ i = ' £ _ H l X,= l . X — i i _ X x x
Si dans l'intégrale de Wirtinger on effectue une substitution d<j ce tableau, les formules de transformation des fonctions 2r, conduisent immédiatement à une formule de transformation de 3* ; S, redonne la formule d'Euler ( n 2 ) ; S2 et S5 donnent les formules (i5,) e t ( i5 2 ) . Cette méthode élégante a été suivie par F . Graf, K. Pelr, A. Cermak.
36 J. RAMPÉ DE FÉRIET.
Signalons encore que les formules de transformation d'ordre supérieur (exemple r i = 2z) conduisent pour x aux transformations algébriques, auxquelles correspondent pour &* les formulés du paragraphe X.
Vf. — L'ÉQUATION" DIFFERENTIELLE L)'EuLEH ET DE GAUSS.
18. Les diverses formes de l'équation différentielle hypergéométrique. — XVIII. La fonction t?(ex, (3. y, x) vérifie l'équation différentielle linéaire à coefficients rationnels en x et ex, [3, y
(1) * < " i - * ) ^ + [ Y - f » + p-i-iur] ^ - . 3 ^ = , , ,
(2) dx-*+ [x + x-l \a^x + xTx-=T)y = °-
Cette propriété découverte par Euler (b), retrouvée par Gauss (6) (pour la série hypergéométrique) est le point central de la théorie: l'étude de l'équation différentielle hypergéométrique a fait l'objet de nombreux travaux, dont plusieurs ont marqué une date dans le développement de l'Analyse et ont préparé l'élaboration de la théorie générale des équations différentielles linéaires.
L'équation (ï) est susceptible par des changements simples de fonction et de variable de prendre plusieurs formes remarquables; par exemple, en posant
y y x) = x?(i — x )<* z(x ) ,
on obtient cette nouvelle forme qui intervient souvent
o ^_f |"2p -4- y *.>.«r -+- a -4- p -+-1 — Y ~] dz dx- Y x x — i J dx diz |~2p -4- y
__L_ _^_
•I ) <T{ <r 4 - a -+-p — y ) ["P('p -+- Y L (x — if-
p( <r -+- a -+- p -h i — y ) -+- <J< p -+- y ) -+- ap J5 s=Vi
X(X — I ) J
En prenant 2p = — y, 2 or — y — ex — (3 — ï, on fait disparaître la dérivée première, ce qui conduit à h forme normale (ou réduite) de
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 3 l
Féquation hypergéométrique
7 ; »- 7 "* ; ^ - 7 Y = R ( À , J J L , V , # ) Y ; ^ Y
dx* ~~ 4 (4) { _Y y - q - p - i
y(x) = x -(i — x) - Y(ar); X* = (i — y)«, jx* = ( a - P ) * , v*=(y — a - P ) « :
La fraction rationnelle R(A, f*vv, # ) se comporte d'une manière très simple vis-à-vis des six substitutions (171) de la variable x qui échangent les points x = o, 1,00; d'où cette proposition qui fait l'intérêt de la réduction à la forme (4)-
XIX. Si la fonction Y (A, f*, V, X) vérifie l'équation hypergéométrique normale, il en est de même des quarante-huit fonctions.
Y(± X, =fc ji, ± v, x), - ^ Y ( ± X, ± v, ± n, j ^ j ,
Y(±v, ±{x, ±X, i - # ) , (i — x)Y ^±Fi , ± v , ± X , — i ^ ,
( i - * ) Y ( ± v , + X , ± [ x , ^ i ) , ^ Y ( ± H L , ± X , ± v , i ) .
On trouvera dans W . Heymann (c) un certain nombre d'équations du.deuxième ordre et de systèmes d'équations du premier ordre se ramenant à l'équation hypergéométrique.
19. Intégrale générale de l'équation hypergéométrique. Tableau de Kummer. — Les fonctions rationnelles p (x) etq(x), coefficients de yr et y dans (i82), admettent comme pôles simples les points x = o et 1 ; dans le domaine de x = 00, leurs développements commencent par (a + (3 + 1) : x et a(3 : x2. Les racines des équations déterminantes relatives aux points o, 1, 00 sont : o, 1 — y ; o, y — ex — [3 ; ex, (3. Donc d'après les théorèmes généraux aujourd'hui classiques.
XX. Une intégrale de Véquation hypergéométrique est holomorphe dans le domaine de tout point sauf peut être des trois points x=o, 1,00, qui sont singuliers réguliers; lorsque aucun des nombres y, y — ex — (3, ex — (3 n'est nul ou entier, il existe deux intégrales indépendantes régulières dans le domaine de chacun
3 2 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
des points singuliers :
y\* > = %2(x — 1) rif > = (1 — a?)T-H*-PfC4(a:' - 1),
y- ) = tf"«25 ( I ) y - ) = *-P26 ( i ) .
# ( # —-a) désignant une fonction holomorphe dans le domaine de x = a, S(o) ^éo.
Réciproquement J. Tannery a démontré que toute équation linéaire du deuxième ordre, n'admettant que trois points singuliers réguliers peut se ramener à l'équation hypergéométrique par une substitution linéaire sur la variable, suivie d'un changement de fonction du type (183).
Gauss (b) a développé les six fonctions *£ en séries hypergéométriques; puis Kummer. (b) en appliquant à chacune de ces six séries, les formules de transformation (1 11,2,3) a formé un tableau de vingt-quatre intégrales exprimées par des séries hypergéométriques de la forme
*P.-(i —a?y*F(«,, p,, T/, xt),
«ii P*> YM Ph °ï é t a n t linéaires en ex, (3, y et xt désignant une des six substitutions (171).
Le procédé le plus simple pour former le tableau de Kummer est de partir de la proposition XIX et de remarquer, qu'-en vertu de XVIII on connaît une intégrale de l'équation hypergéométrique normale
i - À 1—v
Y(X, ^ v , * ) - * » ( i - * ) » g r ^ i - X - [ , - v > i - X + a - v > i _ > ^ ;
on en déduit, presque sans calcul, quarante-huit intégrales et à chacune correspond une intégrale de l'équation ( 1 8 ^ elle-même; cependant on convient de négliger la permutation de signe de p, qui revient à échanger le rôle de ex et (3 dans &', ce qui réduit le tableau à vingt-quatre intégrales. Chaque intégrale
^81/1= * * ( ! - * ) * ' * [ « ! , Pi, Yf, *!(*)]
est une fonction multiforme de x; l'indice a = o, 1, 00 indique le point x = a pour lequel xt(a) = o. La colonne 2 fournit le domaine du plan (X) , correspondant à l'intérieur du cercle \xt(x)\<i; on
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 33
/,«> =*(«, p,T,*) ( O (x»)
/,<>> = ( , - * ) - « * ( « , Y - p , T , ^ 7 ) (E.)
riS = < i - * H » * ( ï - « , P.T. j É i ) B
//>,', = ( l - * ) ï - « - P * ( ï - a , - T — & Y, *) (C.) /,«> = j i - r y ( « + i - y , p + i — Y, 2 — Y , x) » (X,)
y2») = * ' - i ( i - * ) r n y ( « + i - T l , _ p > a _ T > _ £ _ ) (Eo) »
jif , i = * « 4 ( i - * ) H t - i y ( i - « , p + i - Y , î - r , ^ ) • »
^°,i = *«7Ï( i -a; )T-«-?^( i —a, i - (3, 2 - Y , * ) (G.) » y^) =&(*, S, a + p + i — Y , i - « ) (G,) ( X Î )
y,',» = * — * ( « , a - h i - Y , a + p + i - Y , 2 L z l ) • (Et)
y , l , L = a r - P ^ ( p - t - l —Y, S, a + P-Hl — v, ~ ^ ) • » »
•rV,3 = a?1_ïS r(«-i-i — T , p + i — r, a + P + i — Ï , i — «) (Ci) » ^y» = ( 1 — ^ ) 7 - « - ? ^ ( Y - a , Y — P, ï + l — « - P , i — x) »» (X,)
y3\\ =a;«-T(i — a;)Y-«-P^(Y — a . « — a> Y + 1 — «— P. - ^ ) (E»> »
^ H = « P - ï ( i — a;)Y-«-?Sr(i— p, Y — P, Y-M — « — P, — — ) » »
ftiX-xl-^ii — ar)Y-«-P3r(i — a, i— p, Y + I — a — S, i — «) (Ci) »
/,«> = ( - x ) - « ^ ( a , a + i - Y , a + i - p , i ) (.C,) (X t )
/ ^ = ( . - ^ ) - ^ ( a , Y - P , a + l - p , ^ ) (C,)
/ " i , = (— ar)MT(l — aOY-a- 'W i— P, a-t-I — Y, a-H i — p, — j — j » »
/ - )3 = ( - ^ ) P - Y ( i - i r ) Y - « - P ^ ( i - p ) . Y - P , a + i - p , i ) (G,)
/.?> = ( - * ) H ^ ( p + i - Y , P, p + i - « , i ) •••••
/ # = ( 1 - * ) - ! ^ ^ - « , P, P + i - a , ^ ) (G',)
•JW = (~ «O'-ïO -*)T-«H»# ( p + , _ Y, i - a, p + i - a, _ L J ) . . . . »>
ys!i. = ( - *y*-T(i ~ « ) Y - a - P ^ ( Y — «, I — «, P H- I — a, ^ ) (C, )
MÉMORIAL DES SC. MATH. —- N* 8 5 . 3
»
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1>
34 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
précise la branche principale y\$n, à l'intérieur de ce domaine, en prenant pour &* la série hypergéométrique convergente selon les puissances de xi ; en outre on choisit, si a = o ou i, arg x •= arg ( i — x) = o sur (o, -h i) et si a =• oo, arg( — x) = arg(i — x) = o sur (—oo, p). La colonne 3 indique le domaine de (X) dans lequel le prolongement de la branche vj;;^ reste uniforme; si x franchit une des coupures de ce domaine, le prolongement fournit une nouvelle branche de y%\n.
Pour chaque valeur de a, m prend les valeurs i et 2, n les valeurs o, 1,2, 3 (si n=o, on supprime cet indice), le choix des indices
étant fait de telle manière que les branches principales y*"n' e t X^n" soient deux intégrales indépendantes régulières dans le domaine de x = a.
20. Relations linéaires entre trois intégrales du tableau de Kummer. — Trois des vingt-quatre fonctions du tableau sont nécessairement liées par une relation linéaire à coefficients constants ; il suffit évidemment de connaître les relations qui unissent les branches principales. Le système complet de ces relations a été formé pour la première fois avec toute la précision désirable pour les déterminations des fonctions multiformes, par E. Goursat (a).
En vertu des formules de transformation d'Euler ( 111,2,3) on a d'abord
—in) _ -pa)
ce qui permet de se ramener' toujours aux six intégrales, pour lesquelles n = o.
Les formules de transformation du n° 15 donnent immédiatement l'expression des intégrales régulières dans le domaine de x = o, en fonction des intégrales régulières dans le domaine de x= 1 ou de x = oc
(i) B( p, y - P) J<<» = B( p, y - « - P)y(/ ) -+- B(y - p, a -+- p - y) j / , ' >,
(2) B(P + i - y , i - P ) / 2 0 ) = B ( p - h i - y , y - a - p ^ V î - f - B d - p ^ + p - y ) ^ ) ,
ces relations sont valables dans (X3) où les branches principales sont
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 35
simultanément uniformes :
(3) B ( P , y - P ) 7 ^ ) = B ( p - a 5 Y - P ) 7 r , + B ( ^ a - P ) ? 2 a o )5
(4) e±^d-y)B(P-4-i —y, i— p)j(2
0)
= B ( P - a , i - P ) j ^ ) - f - B ( S - + - i - Y , a - p ) 7 2 - > ,
(3) est valable dans (X4) où les branches sont uniformes; au contraire (4) a deux formes : il faut prendre — ou + selon que 3(x) > o ou < o, cela lient à ce que tout segment de l'axe réel est une coupure pour une au moins des trois branches y{£\ y{"\ y^\
21. Groupe de l'équation hypergéométrique. — XXI . Une branche d'une intégrale régulière dans le domaine d'un point singulier est multipliée par une constante lorsque x décrit un circuit autour de ce point.
Un circuit direct, autour de x = o, ï, oo respectivement, transforme les branches régulières dans le domaine du point correspondant
en ri0) et 7i»(; /V} e t rit)m> y{™] e t Jsf'
y?) et e'*'u-Y)Jy» ; y\v> et eSTtziy-a-Pyn).
e2Tt*aJ(») e t e2Ttî3y»).
Ce résultat très simple, joint aux formules du n° 20, permet d'obtenir le prolongement des six branches principales, quand x franchit une des coupures et de proche en proche le prolongement d'une branche quelconque.
On peut donner une forme élégante aux calculs en introduisant le groupe de l'équation. Les intégrales y\0) et y\" sont indépendantes et toutes deux uniformes sur la surface de Riemann [ T ] . Toute intégrale peut se mettre sous la forme
> XXII. L'intégrale y(x) est uniforme sur la surface de
Riemann [ T ] , sa branche principale étant définie sur le feuillet principal par __
y(x) = My\0) -+- N/V5 = Mu -+- NP,
quand x décrit un contour fermé dans le plan, le point représen-
36 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
tatif passant sur \ T] d'un feuillet à un autre, sa valeur est donnée par
y(x) = Mu -4- NP',
où u', v' se déduisent de u, v par une des substitutions du groupe dérivant des substitutions fondamentales
(Uo Ul = u, Pi = n a + p + 1 - y ) r( i - y ) _ e^l(l-V]u ew-v I ( a - 4 - i — y ) T ( p - 4 - i — y ) L J 9
(Vi) Ul=e*™n-*-ftu-h ^(y)riy~*~V[i- g^Y-«-P»]p, P = pt. 1 I y — a ) T ( y — p ) J '
Les substitutions U^ etV"1 correspondent au passage du bord supérieur au bord inférieur des coupures ( — oo, o) et ( ï , -f- oo) respectivement. Le groupe de l'équation hypergéométrique est évidemment holoédriquement isomorphe au groupe r 6 .
22. Intégration par des intégrales définies. — i° Intégrales d'Euler. — On doit à Jacobi cette élégante proposition (les notations restent celles du n° 10).
XXIII. L'intégrale définie
(i) y(*)= f U(u)du,
ou g et h sont deux des quatre quantités o, oo, ï, ï : x représente (lorsqu'elle a un sens) une branche uniforme d'une intégrale particulière de l'équation hypergéométrique.
En prenant comme chemin d'intégration les segments (o, ï) (i : x. + o o ) (o, — oo) ( i , i :x) ( ï , -f-oo) (o, i : x) on obtient ainsi une représentation respectivement des branches y^\ y{?], y{*\ y{*\ y\"\y[™\ valable dans tout le domaine où elles sont uniformes; on trouvera le tableau des déterminations à préciser dans chaque cas pour U(u) et des conditions que doivent vérifier Ûi(ex), tH((3), dl(y) pour que l'intégrale ait un sens, dans E. Goursat (a) . . Il est souvent commode de mettre l'intégrale d'Euler sous la forme ( i3 i )
rh' y(x) = / (^«3«i«2)P(f«ia3«*ÏÏ""^""1(^ai«4«â)~a^log(pa3aiaî)
x ±= (a4a3a»«i),
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 37
g' et h' désignant deux des quantités aha^azaki de simples permutations conduisent ainsi à une représentation des branches principales des vingt-quatre intégrales du tableau de Kummer.
2° Intégrales de Jordan-Pochhammer. — Les intégrales d'Euler donnent des représentations très maniables des intégrales; néanmoins elles ont le grand inconvénient de ne pas être valables quels que soient ex, [3, y. On échappe à cette objection en utilisant l'intégrale de Jordan-Pochhammer.
XXIV. Quels que soient ex, (3, Y, l'intégrale
(2) y(x)= f\J{u)du
représente une intégrale particulière de l'équation hypergéométrique, si C est un contour fermé tel que U (u) revienne à sa détermination initiale quand u a parcouru ce contour (Jordan).
Si C ne contient aucun point de ramification de U(u) on a y =0; mais s'il en contient au moins deux, on obtient effectivement une intégrale particulière; Pochhammer (-c, d, e) a explicitement indiqué six double-lacets qui conduisent aux intégralesy\0), )(
20), etc.
3° Intégrales de Wirtinger. — En faisant dans l'intégrale (1) le changement de variable du n° 16 :
XXV. La fonction
( 3 ) t v ( T ) = 7c2p3r3(o|T)*P / $ ( t* |T: )d lr ;
I T l -+- T
où vK et v2 sont deux des quatre quantités o, -5 2> —— > est uni
forme dans tout le demi-plan (©), qui est son domaine d'existence
et représente une intégrale particulière de l'équation hypergéo
métrique lorsqu'on exvrime x par la fonction modulaire
x = 9(7)8 . .
Cette formule résout ainsi le problème de Funiformisation des 24 intégrales du tableau de Kummer.
4° Intégrales de Mellin. — Au lieu de la fonction multiforme
38 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
U ( M ) , considérons la fonction méromorphe
GU) = r(a + 5 ) r (p + s ) r ( i - Y - s ) r < ' - s ) .
XXVI. Dans tout le domaine (X 4 ) , l'intégrale
(4) /
-Hoo
G(*)[M sin n(y -+- s) — N sin «*] (— xfds
représente une intégrale particulière de l'équation hypergéométrique, M e ^ N étant des constantes arbitraires (Mellin).
Le contour d'intégration se compose de l'axe imaginaire complété par des lacets de manière à laisser à sa gauche les pôles des deux premières fonctions T et à sa droite ceux des deux dernières. En se reportant à (i4<) on voit que les coefficients de M et N sont proportionnels à3>> ety2
0 ) . Mais l'intégrale (4) se laisse mettre aisément sous une forme équivalente
/
-+-/00
G(*)[M'sin *( p -+- s) -4- N'sin w(a -+-*)]( — x )*ds, —Zoo
en posant
M sin r. y = M'sin n p -+- N'sin «a, M cos rcy — N = M'cos TU p -+- N'cos TUOS;
les coefficients de M'et N' sont proportionnels à y^] eiy^ ; cette facilité du passage des intégrales régulières dans le domaine de x = o aux intégrales régulières pour x = oo est un des avantages marquants de la représentation de Hj. Mellin.
23. Modification du tableau de Kummer quand y ou Y <* P ou a— (3 est un entier. — Lorsque la différence i — y, y — ex— [3, a — (3 des racines de l'une des équations déterminantes est entière ou nulle, il peut exister une intégrale, régulière dans le domaine du point singulier correspondant, qui contienne un logarithme; il se peut aussi que le point devienne apparemment singulier. Gauss (b) a déterminé, par passage à la limite, ce que deviennent certaines intégrales quand y tend vers une valeur entière; cette méthode a été développée systématiquement par J. Tannery et E. Goursat; E. Lindelôf, au contraire, cherche directement le développement en série des nouvelles intégrales; des formules intéressantes ont été données par S. Spitzer (a), Michaëlsen, A. Winter, W . Johnson.
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. $9
Dans le tableau de Kummer les branches y\Q) ely^] fournissent deux intégrales indépendantes régulières dans le domaine de x = o ; mais si y = i ces deux fonctions sont confondues; si i — y est entier positif ou négatif la fonction y\0) ou / 2
0 ) respectivement peut ne plus avoir de sens.
Pour déterminer les modifications du tableau il suffit de substituer au couple d'intégrales y\°\ j 2
0 ) le couple constitué par celle de ces fonctions qui conserve un sens et par la fonction
y ,o ) = G [ r ( I _Y) r ( a ) r ( j i ) y t ° ) + r (Y- i ) r fa -+- i —y)r(p-+-i-y)7 (2
0 )] ,
qui est manifestement une intégrale, mais qui conserve un sens quand i — y tend vers une valeur nulle ou entière (positive ou négative). Pour exposer les résultats nous désignerons par k, kr, k" trois entiers tels que o<k'<k<k"; par P (a , (3, k, a?) le polynôme de degré k — i
P i . P le r \ - V ( l , A l - Q ( - * , A l ) .
par <&(a, (3, Y? # ) l a fonction dont la branche principale, uniforme dans (X 4 ) , est représentée à l'intérieur de (C0) par la série convergente
/1=-+-00
- ~ V> («, /i ) ( 3 , /i)
«=o x[W(a -4- Al) -4- W( P-wi) — tF(y -4- Al)— W{i+n)]xn',
l° ï " 1 , yio)=^^20) = ^ ( a , p , i , ^ ) , (̂30) = ^(a, p, i, # ) log # -4- $(a, p, i, x);
2o Y = i -+- k, a(ou P) T̂ i -4- k' :
7<o> = # ( a , p , i - + - * , * ) , y30) = # ( a , p, i -+- k, x) log # -+- 4>(a, p, i -4- k, x) -+- #-*P(a, p, k, x))
30 Y = 1-4- k, a(ou P) = i-h k' :
^ 0 ) = ^ ( 1 - + - ^ , p, 1-+-*, x),
yv=x-*&(i -+- * ' - k, p - *, 1— k, x);
40 y = i _ k, a(ou P) 7̂ — k :
ri*)=:xk&(oi.-hk9 P-4-A:, i-h k,x), /v = ^^^(a -+- k, P -4- £, 1 -+- k, x) log # -4- #*$(a -+- /V, P -+- /V, 1 -+- A", a?)
-+-P(a-4-#, P-+-A:, A:, #);
4 ° J. KAMPÉ DE FÉRIET.
et
Ô» Y = . I - £ , «(ou p) = - ^ :
ri" = *(-K,%i-k,x), ri0) = x*$(% + *,B + * , i + A^) .
Dans les cas ï0, 20 et 4° il y a donc une intégrale régulière dans le domaine d e # = o, qui contient un terme logarithmique. Dans le cas 3°, le tableau de Kummer n'est pas modifié, l'intégrale / 2
0 ) conservant son sens; en effet \-\-k1 — k est un entier négatif supérieur ou égal à 1— k : & se réduit donc à un polynôme. L'intégrale générale est uniforme dans le domaine de x~o et admet ce point pour pôle d'ordre k. De même dans le cas 5° l'intégrale y\0)
conserve son sens, car la fonction & est un polynôme de degré k'\ en outre / 2
0 ) admet x=o comme zéro d'ordre A. L'intégrale générale est holomorphe dans le domaine de x = o, qui devient apparemment singulier.
Deux cas particuliers de 3° et 5° offrent un grand intérêt :
6° y = 1-+- k, a ( o u p ) = i -h k', et en outre P(ou a) = 1-+- k" :
ri" = &(l+k', 1-4-*", I-h*,aO = ( i - * ) * - * ' - * * - ! * ( * _ *', * _ * " , 1-4-*,*),
y2°> = * - ^ ( i - h # ' - À , 1-+-*"-A, i - A , x \
les fonctions y\0) etj-y» sont rationnelles, admettant pour pôle respectivement x = 1 et x = o.
L'intégrale générale de l'équation hypergéométrique est dans ce cas une fonction rationnelle [H. Schwarz(ô)].
70 y — ,__ k, a(ou P)=— k\ et en outre P(ou a) = —kff:
ri"=S(-k,-k; i~k,x), }^=x^{k-kf, k~k", i-+-/f, x);
y\0) est un polynôme de degré k', / 20 ) un polynôme de degré £". Dans
ce cas l'intégrale générale de l'équation hypergéométrique est un polynôme [H. Schwarz (6)].
L'élude des couplesy[]), y[y ou y\-\ y^ quand y — ex — [3 ou ex — (3 est entier se déroule identiquement à la précédente; nous n'en retiendrons que les résultats suivants :
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 4 l
8° y — a — $ = k, a (ou P)=— A', le point x = i est apparemment singulier ;
90 p — a = ± *, a (ou P) = — k, le point x = 00 est un pôle d'ordre k'; si k = o c'est un point apparemment singulier.
En accord avec ce qui précède, S. Spitzer, Borchardt, Michaëlsen, puis d'une manière très générale A. Winler, ont déterminé comment sont modifiées les intégrales d'Euler dans les cas envisagés; de même J. Tannery, E. Goursat, E. Lindelôf ont donné les relations qui unissent trois intégrales du tableau de Kummer modifié; en partant de là il est facile de trouver dans chaque cas ce que devient le groupe de l'équation; par exemple dans le cas 5, la substitution U, se réduit à la substitution identique.
24. Résultats divers. ï0 Déterminant de Wronski. — Le déterminant de deux intégrales a pour valeur
dy* dvi
en remarquant que la dérivée logarithmique d'une intégrale y{£]n est
de la forme Pi _^_ g/ + ai_Pt dxi ff(at-n, pi-t-i , Y1-+-1, xt) x x — i y, dx &(al9 p£, y z , xt) '
on en déduit pour chaque couple d'intégrales du tableau de Kummer une relation où figurent les produits deux à deux des quatre fonctions ^ ( a . , Pu /n * . ) , ^ ( « . + 1. ( 3 t + i , y f + i , x,), & (*k, (3,, y,, xk). &*(exk-+ 1, P * + i , y*-h 1, Xk); Gauss a donné quelques-unes de ces formules.
20 Dérivée nième. — En dérivant n fois l'équation hypergéométrique, on obtient pour la dérivée nieme de y une équation qui se déduit simplement de la première en y remplaçant ex, (3, y par ex + n, j3 4- n, y + n (à rapprocher du n° 7).
3° Rapport de deux fonctions associées. — Le rapport des fonctions associées
u= &(QL+-m> J3-4""* Y-*-/»i * ) *(«, p, y, ar)
vérifie l'équation de Riccatti
-r- -4- A ( # ) M 2 H - B ( # ) M - 4 - C(#) = o,
42 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
A, B, G étant des fonctions rationnelles de x. Ce résultat est évident pour la dérivée logarithmique de 3F, qui correspond km = n = / > = i ; le cas général s'en déduit en remarquant que toute fonction associée
d$F
s'exprime linéairement au moyen de S7 et de ^ - ; T. J. Stieltjes (c) a
fait d'élégantes remarques sur le cas m = o, n =p = ï, qui corres
pond à la fraction de Gauss.
4° Fonctions elliptiques. — En gardant les notations du n° 16, les périodes de la fonction pu vérifient l'équation hypergéométrique
correspondant « a = ( 3 = - ? y = i
d*u) dix) i ( I ) ^ . ^ - ^ - , ^ ) - - - 0 , = 0-,
les trois équations déterminantes admettent une racine double; on a
donc les intégrales
,?>-*(;, j . . , . ) ,
.r^'= *(£>£' i,*)logtf + * ( i , i > , , # ) ,
-'̂ ' = 5 ( i '5 ' '' l~x)' jyj = 3f(i, i , i, i -*) iogf i — * n - « ( i j l> i, i -* .)?
j¥" = (-*>~4*(H' " ï ) ' "̂> = ( -* '"*[ ' (5»5» I ' ï ) l o 8i + *(r î ' 1 ' ï ) ] -
Les relations qui lient ces intégrales ont été déterminées par L. Fuchs, J. Tannery, E. Goursat, E. Lindelôf [les log prenant leur valeur réelle sur (o, i)]
71 '
I — , e 37(0) = , y r )=F^ 7 ( r ) , / ^ = 1 / ^ 3U
qui sont valables dans ( X3) sauf la 3e où il faut prendre - - ou -f- selon que J(x) > o ou < o. Les intégrales de Mellin se prêtent particulièrement bien à la détermination de ces relations [E. W . Barnes (e)].
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 43
i i
La fcnction Q(x) = x2 (i — x)2to(x) vérifie l'équation hypergéo-métriq je réduite où X = /JL — v = o.
V I I . — LA FONCTION P DE RlEMANN.
25. Le problème de Riemann. — Dans un mémoire célèbre B. Riemann (a) pose le problème suivant :
Soient a, b, c trois points donnés et ex, ex', (3, (3'', y, Y' des nombres complexes tels que
a-r-a'-h p H- p' -+- y -+- y' = i,
aucune des différences ex — ex', (3 — (3;, y—y' n'étant entière; déterminer une fonction P(x) telle que :
i° toute branche de P (x) soit holomorphe dans tout le plan (l'infini compris) sauf dans le domaine des trois points a, b, c;
2° trois branches quelconques de P ( # ) , soient liées par une relation linéaire à coefficients constants;
3° dans le domaine de x = a, b, c toute branche de P(x) soit respectivement de la forme
C«P.(*)-hCa.Pa'(ar), CpPp (#) + Cp'Pp'O), <\Pr<*> + GT'PY'(*)>
les C\ désignant des constantes et les PÂ étant telles que y
Pa(#) = ( x — ajtxfô^x — a ), Pa'(^) = {x — «)a '#a ' ( .r — a), Vp(x) = (x— bft$p(x — b), Pp>(x) = (x — bfî'%p'(x — b), P^{x) = (x — c)y%Y(x — c), P^Xx) = (x — c)T&y'(x — c),
les fonctions &\(l\) étant holomorphes dans le domaine de% = o, avec <£)(o)^é o.
Riemann a montré (et c'était un progrès capital pour la théorie des fonctions) que ce problème admet une solution (déterminée à une constante multiplicative près), qu'il désigne par le symbole
I a b c a p y x
«' p' y' '
44 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
mettant en évidence les points de ramification a, b, c et les couples d'exposants (ex, exf), ((3, (3'), (y, y'); il est clair qu'on peut permuter deux exposants d'un même couple ou bien deux colonnes : ce qui donne 48 formes différentes pour le symbole de la même fonction. Si l'on effectue une transformation linéaire #, = xK (x) on a
!
xi(a) xi(b) xi(c) i [ a b c j
« P Y ari(ar)./ = p | a p y x [; a ' ?' Y 1 ( a' p' y' \
d'autre part ( p -f- <r -+- T = o ) i a b c \
(x — a)?(x — b)<*(x — c)*P< a p y x\ \ * P' Y' 1
[ a b c \
on en conclut
i a b c
a P y
a' ^ Y
= P / a - + - p P-4-a y -+• x
f a ' + p P'H-Œ y'-4-T
.1 f o 00 ï \
= {xcab)*(xacbftv) o a -+- p -+- y o (xcab) \
f a — a a-+-P'-+-y y'—y ^
qui ramène le problème au cas où les points de ramification sont o, oo, i, deux des exposants étant nuls.
26. Équation différentielle de la fonction P . — L'énoncé même du problème montre que la fonction P se comporte comme l'intégrale d'une équation différentielle
, . d*Y dy (D âp-^Piie>±-*-9('Y = o,
dont les seuls points singuliers sont les points « réguliers » a, b, c, les racines des équations déterminantes étant (ex, ex'), ((3, [3'), (y, y'). En partant des intégrales particulières P a et Pa/ on détermine Fallure de p et q pour x = a, puis d'une façon analogue pour x = b et c ; en écrivant en outre que oo est un point ordinaire, Riemann a pu montrer que p et q étaient deux fractions rationnelles, dont il n'a explicite-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 45
ment calculé les coefficients que dans le cas a = o, b = oo, c = i, Y = o. E. Papperitz (a) a donné le résultat général sous une forme élégante :
XXVII. La fonction P (x) vérifie l'équation différentielle ( i)
où ! _ a __ a ' | Ï _ p _ p' ^ i — y — y'
x — a i
P(X)= 1 ! T — " - + -
?(*) = (a? — a)(x — b)(x — c)
^L # _ « n # — b " # —C
On voit immédiatement que l'équation vérifiée par la fonction
l O oo I j
( 2 ) P | O A O X \
\ i — G B G — A — B \
s'identifie avec celle de la fonction hypergéométrique êF(A, B, C, x); grâce à (25, ) on exprime ainsi la fonction P au moyen de la fonction hypergéométrique
(3) l>(x) = (xcab)*(xacb)y$ÏQL-h$-h7J a + P ' - h y , n - a — a, (xcab)];
en effectuant dans P les permutations permises, on obtient 48 expressions distinctes de P par une fonction hypergéométrique; par rapport à l'équation de Papperitz, ce tableau est équivalent à celui de Kummer (doublé); dans le cas de la fonction spéciale (2) il lui devient identique; ce procédé de formation du tableau de Kummer, n'exigeant que des permutations, est l'un des plus simples [voir L. W . Thomé (c)].
Le point x = 00 est apparemment singulier pour l'équation, car P est holomorphe dans son domaine, mais le déterminant de Wronski Q(x a ) a + a ' - 1 (x — b)$+V~*(x — cyr+Y'-1 possède ce point comme zéro d'ordre 2. Si a + a ' + |3 H- (3'+ y + y s a n s ê t r e é 8 a l a I est néanmoins entier, l'intégrale générale reste uniforme dans le domaine de x = ao [voir F . Klein (e)]; F . Schilling (mémoire posthume développé par E. Ritter) a étudié spécialement le cas où cette somme est nulle.
La formule (3) montre que la surface de Riemann de la fonc-
46 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
tion multiforme P(x) se ramène immédiatement à la surface [T ] (n° 17); quant au groupe de monodromie de P(x) il est complètement déterminé par les formules du n° 22. Riemann a formé ce groupe par un raisonnement direct; d'autres auteurs [J. Thomae (a), O. Bolza, E. W . Barnes (e), K. Abramovio (6)] sont partis des représentations des diverses branches par des intégrales définies (n°28).
27. Équations aux différences finies entre fonctions P contiguës et associées. —• Riemann dit que deux fonctions P ayant mêmes points de ramification sont contiguës si la deuxième se déduit de la première en ajoutant l'unité à un exposant et en la retranchant à un autre; en généralisant la locution du n°6, nous dirons que deux fonctions P (ayant pour points de ramification a, b, c) sont associées si leurs exposants sont de la forme
(«!«'/-! (P, P')i (Y»Y'>I ( O H - I W , a - t - i » ' ) , (P-+-AI, P'-h/i'), (Y-*-/>>Y'-+70f
les six entiers m, mr, ... étant tels que m -h m!-\- n -\- n1-f-p -f-/>'==o.
XXVIII. Une fonction P et deux de ses fonctions associées sont liées par une équation linéaire homogène dont les coefficients sont des polynômes en x.
Il existe notamment 435 relations entre P et ses 3o fonctions contiguës.
Klein (e) a formulé quelques critiques sur la définition des fonctions associées, préférant la faire reposer sur l'identité du groupe de monodromie (voir une note de M. Winston).
28. Représentation des branches de la fonction P par des intégrales définies. — Gomme Riemann Fa remarqué [voir aussi J. Thomae (a)] (263) permet de représenter les branches de P par des intégrales définies; le résultat le plus général s'obtient en partant de l'intégrale de Jordan-Pochhammer.
XXIX. La fonction
y(x) = (x — a)*(x- b)P(x — c)y
X f{y -a)<*'+-P+Y-i(^ — fya+P'+Y-K*' — <.)*+-?+T'-i(p — x)*'+-V'+l'-* do
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 47
est une intégrale particulière de l'équation de Papperitz et, par conséquent, une branche de la fonction P, si C est un contour fermé tel que la fonction multiforme de v revienne à sa détermination initiale quant v l'a parcouru.
On obtient effectivement une branche non nulle en prenant pour G un double lacet entourant 2 des 4 points a, b, c, x. F. Klein (d) a fait ud usage systématique de ces représentations, mais en introduisant, comme au n° 12, des variables homogènes (a^a*)(b, 6o)(c, c2)(x\X^)', il ramène ainsi P à une forme normale qui est une forme covariante des quatres séries de variables binaires et une fonction entière des exposants (voir un travail étendu de G. Schellenberg).
VIII. — LA FONCTION S DE ScHWARZ.
29. L'équation différentielle de Schwarz et la fonction sÇk, jx, v, x).
— L'expression [formée avec les dérivées s', s", s"f d'une fonc
tion .?(#)]
r , s'" 3 / * " y ( 1 ) ^ 1 ^ 7 - 2 ( 7 ) *
avait été utilisée (implicitement) par Jacobi, puis par Kummer (voir au n° 37) , enfin par Riemann dans son enseignement oral; A. Gayley l'appelle un schwarzien, à cause du rôle fondamental que lui a fait jouer H. Schwarz (a, b).
La propriété caractéristique du schwarzien est son invariance vis-à-vis d'une transformation linéaire effectuée sur s(x)
(2) -j\ = f s l r (a, b, c, d constantes arbitraires). t_ es -4- a j -y
L'effet d'un changement de variable est donné par (15 , d)
(3) M r = M s ( ^ y - H [ 5 ] ; c .
X X X . Le rapport s(x) de deux intégrales particulières de
l'équation hypergéométrique vérifie l'équation différentielle de
48 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
Schwarz //x ri I T I — X* I — v* i — X 2 - 4 - u * - v n
X*=( l_ T ) * , , ! » = ( * - p)*, v* = ( T - « - P ) t .
Réciproquement si s (JS) est une intégrale particulière de cette équation, les fonctions
<«> »•<•)-(£)"*.. *•<•>«(£)"* sont deux intégrales indépendantes de l'équation hypergéométrique normale (184) (H. Schwarz).
Il est d'usage de désigner l'intégrale générale deFéquation du troisième ordre (4) sous le nom de « fonction » de Schwarz s(l, /JL, V, x); il convient d'observer que ce symbole représente non une fonction analytique déterminée, mais un ensemble de fonctions analytiques; nous choisirons en général une intégrale particulière qui sera la détermination principale de la « fonction » de Schwarz et que nous désignerons par S(X, jx, v, x); toute autre détermination sera de la forme
/ C \ / \ « S ( X , u , v, x)-h b ( o ) s{x)= ' (a, b. c, « constantes).
Cb( A, [X, V, .2?) -4- d ' ' '
Toute détermination est évidemment uniforme sur la surface de Riemann [T], ses seules singularités possibles, sur cette surface, élant des pôles d'ordre i. On peut choisir la détermination S(X, JJL, V, X) de manière que sa branche principale S (À, JJL, V, X) prenne des valeurs données en trois points arbitraires du feuillet principal ; les autres -branches se déduisent de S par une substitution telle que (6). Sur un feuillet quelconque, dans le domaine des points de ramifications = o, ï. oo, il y a toujours une délerminalion respectivement de la forme
x^cIi(x), (x — i)\h&i(x), x-v$s(x),
avec toutefois la possibilité d'un terme logarithmique si 1, /JL ou v est nul ou entier :
#X£i (x j -+ - ]og ,» , (x — i )V-&t{x)-+- log {x — i), x-v%3\x) -4- log - . X
Toutes ces propriétés, déduites par Schwarz d'une étude directe, sont des conséquences immédiates du paragraphe VI. En particulier
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 49
de XIX on tire de suite les 48 relations fonctionnelles.
s(zt X, dz^x, ± v , x) = s(± X, ± v , ± JJL, X_ j = 5 ( ± v , ± î i , = b X , i— x)
= s(± [ i , ± v, + X, - L - ) = * ( ± v , ± X , ± p , ^ - = - ^ = ^ ± { x , + X , d z v , i j .
On peut déterminer S(X, JUL, V, X), par exemple, en prenant sa branche principale S(X, /UL, V, # ) égale au quotient des branches principales de deux des 24 intégrales du tableau de Kummer, représentées sur tout le feuillet principal par le quotient de deux intégrales de Jordan-Pochhammer; ces intégrales étant des fonctions entières de ex, (3, y, il est clair que la branche S(À, /JL, V, X) est une fonction
méromorphe de\, \L, V dans tout le domaine ( X 3 ) .
Exemples de fonctions de Schwarz. — i° Fonctions élémentaires
i S'X, X, 1, x) = x*, S(o, o, 1, x) = log#,
(7) \ „ / 1 1 \ . i-+-v/#
j SU'a'0'")=l0g737î-2° Fonction du triangle rectiligne. — La fonction (n° 13) qui
donne la représentation conforme du demi-plan 3(x) > o sur un triangle rectiligne d'angles 7rX. 7T/UL, TCV (X, /JL, V > o, X -+- //. 4 - v = 1) a pour expression
( 8 ) J ? X # ( I _ v , X, X-+-1, j?) = S^X, 1 — X — v, v, . r ) .
3° Fonction modulaire. — D'après le n° 2 4 , 4° ^ e rapport z^des
périodes de la fonction pu (avec les notations du n° 16) correspond
au cas remarquable
( 9 ) t(x) = S ( o , 0 , 0 , # ) .
Remarque. — Le quotient dé deux intégrales de l'équation de Papperitz, c'esH*-dire de deux branches de la fonction P, vérifie l'équation (87 -a ) .
r,i = L L J,r (x — a){x— b)(x — c)
L x—a ^ x—b ' x—c J
X*=(a ' -a )* , , 1 î = ( P ' - p ) i > v 2 = ( Y ' _ y ) 2 ,
qui contient comme cas particulier Féquation (4).
MÉMORIAL DES SG. MATH. — N° 8 5 . 4
5o J. KAMPÊ DE FÉR1ET.
30. Représentation conforme du demi-plan sur un triangle d'arcs de cercle. — Etant donné sur la surface [T] un domaine intérieur à une courbe fermée sans points doubles, une détermination S(X, p., v, x) lui fait évidemment correspondre sur le plan (S) un autre domaine, mais qui peut contenir le point à l'infini et se recouvrir partiellement lui-même.
En supposant X, JJL, V réels, Schwarz a établi une propriété géométrique remarquable de cette correspondance; ex, (3, y devant être réels, nous pouvons prendre : X = 11 — y], p = j a — (31, v = | y — ex — (3| puisque leurs carrés seuls interviennent. Considérons sur le feuillet principal le contour C(s) formé par les segments (—i'.s, —s) , (-\-z, ï — s) , (i-+-£, -+>i:e) et les trois demi-cercles : | j? | = s, \x — i | = e, | # | = I :E . 3(X) >> o. Quand x décrit dans le sens positif la courbe C(s), en partant du point -f- s, S = S(X, p, v, x) décrit, en marchant toujours dans un même sens, un contour A-HC~C"hB_B+A~, composé de trois arcs de cercle A+C~, C+B"", B+A~ (qui peuvent chacun contenir plusieurs circonférences entières) et de trois courbes A _ A + , B-B^~, C~~C+, qui tendent respectivement vers trois points A, B, C (intersections des cercles) si s tend vers zéro; lorsque S décrit les courbes A~A+, B~B+", C~~C^ l'argument de S—A, S — B, S — C diminue respectivement de 7rX, 7TJJL, 7rv.
Pour établir cette proposition, il suffit de remarquer que, ex, (3, y étant réels, sur chacun des 3 segments de l'axe réel, il y a 2 intégrales du tableau de Kummer qui sont réelles : par exemple, sur (n- e, i — e) : y ( \ ] e t J^20,j ^a détermination de s(\, p., v, x) qui leur correspond décrit donc un segment de Faxe réel, toujours dans un même sens
(puisque -£- ne peut s'annuler que pour x = o, i, oo ) ? l'axe réel
pouvant d'ailleurs être décrit plusieurs fois, puisque s va à l'infini
chaque fois que x traverse un zéro dey20). La détermination S(X, /JL, V, X)
se déduisant de cette détermination particulière par une transfor
mation linéaire, il en résulte bien qu'elle décrira simultanément un
arc de cercle.
XXXI. Les paramètres X, /JL, V étant réels. o<X, p, v < 2 , la branche principale d'une détermination S(X, p, v, x) donne la représentation conforme du demi-plan 3(x) > o sur l'intérieur d'un triangle d'arcs de cercle ABC, les sommets A, B, C corres-
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 5 l
pondant respectivement aux points 0,00, 1, les côtés BA, AC, CB aux segments (—00, o), (o, + 1), (-+-1, + 00), les angles mesurés vers l'intérieur étant 7rX, TTJUL, 7TV (H. Schwarz).
Soient 7rX0, 7ip.0, 7uv0 les angles du triangle rectiligne ABC; la fonction (29s) S(X0, /x0, v0, x) donne la représentation conforme du demi-plan sur l'intérieur de ce triangle. En posant,
X ( * ) = ' X 0 - M X — XQ)t, \x(t) = ^ 0 - + - ( ^ - ^ 0 ) ^ ,
V(*) = V0-+-(V— V0)A:, 0<^t<:l,
pour chaque valeur de t on peut construire un triangle d'arcs de cercle ABC d'angles 7rX(£), TT|JI(£), Ttv(t). Le domaine intérieur au triangle rectiligne se transforme ainsi d'une manière continue, sans que le contour présente jamais de point double, puisque pendant la déformation X(j), p(£), v(0> n e passent pas par les valeurs o ou 2.
La correspondance entre l'axe réel et le contour étant donc biuni-voque, S(X, p., v, x) donne effectivement, en vertu d'un théorème fondamental bien connu, la représentation conforme du demi-plan sur le domaine intérieur au contour simple ABC (limite de A+C-C+B-B+A-) .
En prenant le symétrique du triangle ABC par rapport à ses trois côtés, on obtient trois triangles d'arcs de cercle ABC, AB'G, A'BC; la branche principale S donne la représentation conforme du demi-plan 3(x) < o sur AB'C; ses prolongements à travers les coupures ( — 00, o) ou (-j- 1, 4- 00) donnent les représentations du même demi-plan sur ABC et A'BC.
La branche principale S donne ainsi la représentation conforme du feuillet principal de [T] sur le quadrilatère ABCB', les côtés BA, B'A correspondant aux bords supérieur et inférieur de la coupure (—00, o), les côtés CB et CB' aux bords" supérieur et inférieur de la coupure ( + 1, -+- 00) ; on passe des côtés AB et CB aux côtés AB' et CB', par les substitutions linéaires qui correspondent pour S à l'effet d'une rotation autour de x = 0 et x = 1; ces substitutions sont du type elliptique, ou exceptionnellement parabolique, lorsque les côtés sont tangents.
Pour X = fx = v = o on retrouve le quadrilatère fondamental du groupe modulaire (n° 16).
31. Les triangles d'arcs de cercle les plus généraux.
52 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
débarrasser de la restriction X, pi, v < 2, il est indispensable d'élargir la notion de triangle d'arcs de cercle : nous désignerons désormais ainsi un domaine du plan (S) (Membrandreieck, F . Klein), dont la frontière ABC est constituée par trois arcs de cercle qui se coupent, ce domaine pouvant se recouvrir lui-même et contenir le point à l'infini; il est souvent plus commode dans leur étude de remplacer (S) par une sphère (1), qui lui correspond stéréographi-quement, le point 00 ne jouant plus un rôle particulier; la frontière du domaine de (2) est encore composée de 3 arcs de cercle 6Lûb£. Si l'on veut éviter le recouvrement il suffit de subsistuer à (S) [ou ( 2 ) ] une surface de Riemann, dont les points de ramification sont les sommets A, B, C [ou Cl, Ûh, C]. Dans l'étude actuelle tous les triangles qui ont les mêmes angles TTX, 7rp, 7rv sont équivalents, leurs sommets pouvant être amenés en coïncidence par une transformation linéaire.
F. Klein et E. Schilling ont montré que, X, p., v étant arbitraires, le triangle correspondant se déduit par déformation continue d'un triangle où X = pi = v = o. SoientX ^ pi > v > o,' posons
2 r t = | { J L - + - V — X | , > 6 = V - 4 - X — |JL, 2C = X-4-[JL — V.
Triangle de première espèce : X< pi 4- v. — Parlant de 1, on lui fait subir l'opération qui, sur (2) , consiste à faire tourner le plan du côté ÔbC de na autour de la droite ÔhC, le côté « tirant » le domaine à la manière d'une membrane; le triangle 4 a ainsi pour angles o,7r#, Tia; en faisant tourner les plans de CGL, CLÔbàe nbetnc on aboutit au triangle cherché, où X = b 4- c, pt == c-\-a, v = a-\- b.
Triangle de deuxième espèce : X>pi-f-v. — Partant de i', on fait tourner le diamètre AC de iiza, le côté tirant la membrane; le triangle 3' a pour angles 27ra. o, o; puis laissant A, B, C fixes, on opère sur AB et AC comme dans 1 : faisant tourner &LC de 7:(6 — a) et (9UB de rc(c — a ) , on obtient le triangle cherché, où X = è 4 - c , p. = c — a, v = b — a .
Dans les deux cas, le domaine formé par la membrane ainsi étirée (le « triangle ») peut se recouvrir; dans le cas 1 aucun des 3 arcs ne. peut dépasser une circonférence; dans le cas 2 cette circonstance peut se présenter pour le seul côté BC, opposé au plus grand angle : il comprend un nombre entier de circonférences égal à E( —t J •
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 53
XXXII. Les paramètres!, pi, v étant réels X>pi^v>o, la branche principale d'une détermination S(X, pi, v, x) fait correspondre au demi-plan J(x)>o, un triangle d'arcs de cercle ABC, les
sommets correspondant aux points 0,00, 1, les angles ayant pour valeur 7rX, 7ipi, 7rv ; si l'on napasl, pi, v << 2 la correspondance n'est pas biunivoque, le domaine du triangle se recouvrant lui-même; pour la. rendre telle, il suffit de remplacer le plan (S) par une
54 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
surface de Riemann ramifiée en A, B, C ; S définit alors la représentation conforme du demi-plan sur, ce domaine.
Cette proposition se justifie par la même méthode de continuité que XXXI; on part, selon le cas, de ï ou i', qui est la représentation conforme de J(x) > o fournie par la branche d'une détermination convenablement choisie S(o ,o , o, x), puis on déforme par continuité le domaine de manière à aboutir au triangle correspondant à (X. pi, v).
H. Schwarz a indiqué que si X, pi. v sont purement imaginaires le domaine qui correspond à J(x) > o est encore limité par 3 arcs de cercle, mais qui ne se coupent pas, le domaine se recouvrant. Enfin F . Schilling a étudié le cas où X, pi, v sont des nombres complexes par une belle méthode géométrique.
32. Triangle minimum, triangles réduits, triangles associés. — Soit ABC un triangle correspondant à (X, p., v); on obtient son triangle « réduit » (X', pi', v') en « détendant la membrane » de la manière suivante :
Première espèce : on fait tourner, sur (1), chaque côté d'autant de fois 7r que possible, en sens inverse de celui qui a servi à tendre la membrane
X = X'-+-6,,-+- c0, p = |j/-hCo-4-ao3 v = v ' + a 0 - h è 0
(o^X', p', v ' < i , a0, b0, c0 entiers).
Deuxième espèce : on opère sur AC et AB comme au cas i, puis on fait revenir le diamètre AC en arrière d'autant de tours complets que possible :
X = A ' + 2 f l 0 + 6 n + c0, p = p/-+-c0, v = v'-4-60
(o^X' < 2, o g p / , v ' < i, a0i bQ, c0 entiers).
Tout triangle réduit satisfait donc aux conditions
o<;X'<2 , o ^ p ' , v ' < i .
D'autre part sur les cercles qui portent les côtés d'un triangle, on peut construire une infinité de triangles (X", pi", v") (membranes), parmi lesquels il y en a une seule paire pour laquelle les conditions
o ^ ' f ^ v ^ i , * ogp'H-v", vff-+-X", X"-+-p"<;i
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 55
sont satisfaites : tout triangle vérifiant ces conditions se nomme un triangle minimum (Minimaldreieck, F . Klein). Un triangle minimum (X", pi", v") étant donné, construisons les 16 triangles :
(X",p",v"), (\% i - p " , i - v " ) , d -X f f ,p" , i - v " ) , ( i -X", i - p " , v'O; (2 -X" , p", v"), (2-X", i - p " , i - v" ) , 'i-+-X', p", i - v" ) , d-4-X", i -p f f , v"); (X", 2 - p " , v"), (IT, i+p" , I - V " ) / ( I - X " , 2 - p " , i -v") , ( i-X", i-+-p", v'>; .(X", p", 2 -v") , (X", i - p " , !+vff),(i-X", p", i-4-v"), (i-r, 1 - ^ , 2 - / ) ;
ce sont des triangles réduits. A tout triangle (X, p., v) on peut ainsi attacher un triangle minimum (Y, p."', v") en posant comme condition que le triangle réduit (Y, pi', v') de (X, pi, v) so*/: Z'M/I des 16 triangles réduits correspondant au triangle minimum (X", p, v")
par le procédé précédent. Deux triangles qui ont même triangle minimum sont associés et on
nomme fonctions associées les fonctions S correspondantes [voir E. Papperitz (a)\
La proposition suivante joue un rôle important :
XXXIII. Le cercle orthogonal aux trois côtés d'un triangle est imaginaire, réduit à un point ou réel selon que pour son triangle minimum (Y. pi", v") la somme X"-h f/ + v " est supérieure, égale ou inférieure à un (H. Schwarz).
L'existence du cercle orthogonal est encore équivalente aux faits géométriques suivants. Dans (S), transformons deux des cercles du triangle en droites : les trois cas correspondent à la position intérieure, frontière ou extérieure du point d'intersection des droites par rapport au troisième cercle; dans la position frontière, une nouvelle inversion rend le triangle rectiligne. Sur (2) les trois cas correspondent à la position intérieure, frontière, ou extérieure du point d'intersection des 3 plans des côtés, par rapport à la sphère.
33. Inversion de la fonction s(X, pi, v, x). — L'inversion de la fonction r(x) = S(o, o, o, x) conduit à une fonction uniforme, la fonction modulaire, définie dans le demi-plan J ( T ) > O , et invariante par rapport aux substitutions du groupe T6 (n° 16). H. Schwarz a fait faire un progrès fondamental à la théorie en établissant que :
XXXIV. La condition nécessaire et suffisante pour que l'inver-
56 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
sion d'une détermination S de la fonction sÇk, pi, v, x) fournisse pour x une fonction uniforme de s, c'est que les paramétresX, pi, v soient égaux à zéro ou à l'inverse d'un entier.
Le triangle correspondant (i :/, i ira, \\n) (l, m, n entiers) est réduit mais non nécessairement minimum; les propriétés de la fonction inverse x(s), étroitement liées à celles du réseau déduit par symétrie de ce triangle, sont très différentes selon que son triangle minimum (X", p.", v") se trouve dans chacun des trois cas énoncés dans XXXIII.
Premier cas : Y -\- p." 4- v">» 1, fonctions polyédriques.
XXXV. Lorsque les entiers l, m, n vérifient l'équation
1 1 1 2 (1) 7 H 1 =1-4---- (N entier positif), v } t m n N v f /i
l'inversion de la fonction s(\\l, \\m, \\n, x) donne pour x une fonction rationnelle de s.
L'équation (1) admet, pour /, m, n, les cinq solutions :
1, AI, n (N = /i); 2, 2, n (N = 2AI); 2, 3, 3 (N=i2); 2, 3, 4 (N = 24); 2, 3, 5 (N = 6o).
La première conduit à la fonction x = sn, demeurant invariante pour les substitutions du groupe cyclique, le réseau se compose de n angles de sommet O et d'ouverture n'.n; dans les autres cas, il est possible, sur (1), de choisir 6L6hC de manière que les plans de ses côtés soient des plans de symétrie de l'un des polyèdres réguliers de (1), respectivement du dièdre n-gonal, du tétraèdre, du cuf?e et de l'octaèdre, de l'icosaèdre et du dodécaèdre. Le réseau ne comprend qu'un nombre fini de triangles, égal à 2N, couvrant une fois tout le plan; à une valeur x ne correspond qu'un nombre fini de valeurs de s. La fonction uniformex(s) est rationnelle; on la nomme fonction polyédrique parce qu'elle demeure invariante pour les 2N substitutions linéaires du groupe qui correspond au groupe des rotations du polyèdre régulier. A. Cayley (d), G. Halphen, F . Klein ont démontré cette élégante proposition : l, m, n désignant une solution de (1), on peut former 3 polynômes V(s), Q(*) , R(^) , de degrés
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 5j
égaux ou inférieurs à N: / , N:ra, N:/i , vérifiant l'équation
P ( ' ) / + Q ( i ) ™ 4 - R ( i ) » = o;
la fonction polyédrique correspondante s'obtient en posant :
x=— P ( * ) ' R ( * ) - « ; d'où x — i = Q(*)'«R(5)-".
Remarque. — Les équations différentielles hypergéométriques se déduisant des valeurs X = i :/, pi = i \m, v = i \n (pour chaque système, il y en a i\) portent le nom du polyèdre régulier correspondant; l'équation du tétraèdre notamment :
. d*y f i 7 \dy i
a faitFobjetde nombreux travaux de A. Cayley (6) , J. Gockle (b, d), S. Spitzer (b), D. Besso, F . Brioschi (b).
Deuxième cas : Y 4- pi" 4- v" = 1, fonctions elliptiques.
XXXVI. Lorsque les entiers l, m, n vérifient l'équation
( 2 ) y H h - = 1 , t in n
l'inversion de la fonction s ( 1 :/, \\m, \\n, x) donne, pour x une fonction elliptique de s.
L'équation (2) admet pour /, m, n les 5 solutions :
1 ,00 ,00 ; 2 , 2 , 0 0 ; 2 , 3 , 6 ; 2 , 4 , 4 ; 3 , 3 , 3 .
Le triangle ABC peut être pris rectiligne; dans le premier cas il a 2 sommets à l'infini (bande); dans le deuxième cas, un seul (demi-bande); dans les autres cas, c'est respectivement un triangle rectangle, rectangle isoscèle, équilatéral. Le réseau se compose d'une infinité de triangles égaux couvrant tout le plan. Les deux premiers cas donnent p o u r # ( s ) une fonction périodique (pour le premier, par exemple : x = e21llS) : ce sont des dégénérescences; dans les autres la double périodicité se met facilement en évidence, (voir des expressions élégantes dans G. Halphen).
58 j . KAMPÉ DE FÉRIET.
Troisième cas : X"-f- pi" 4- v"< 1, fonctions fuchsiennes.
X X X V I I . Lorsque les entiers l, m, n vérifient l'équation
I I I 2 (3) T H 1 = 1 — — (N entier positif), 7 / AAÏ n N r /»
l'inversion de la fonction s(i'.l, \\m, \\n, x) donne pour x une
fonction fuchsienne de s.
L'équation (3 ) admet une infinité de solut ions . Les côtés du
triangle ABC sont orthogonaux à un même cercle ( Y ) ; le réseau com
prend une infinité de triangles tous or thogonaux à (y) qui couvrent
le domaine du plan, limité par ( Y ) , contenant ABC. La fonction
uniforme x(s), admet tant ( Y ) pour coupure , et prenant la même
valeur en tous les points homologues du réseau, fournit l 'exemple
le plus simple des fonctions fuchsiennes, introduites dans l 'Ana
lyse par H . Poincaré .
Les fonctions modulaires x = <p(r)8 (n° 16) et J ( T ) (n° 17) corres
pondent respectivement aux solutions 00, 00, 00 et 2, 3 , 00.
IX. — CAS où LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE EST ALGERRIQUE EN X.
34. Cas où l'équation hypergéométrique admet une seule intégrale particulière algébrique. — Une intégrale algébrique de l 'équation
hypergéométr ique ne saurait admet t re d 'autres points de ramifica
tion que x = o, 1, 00; si ï elle est la seule intégrale algébrique un
circuit au tour d 'un de ces points a pour effet de la mult ipl ier p a r
une constante : elle doit donc être régulière dans le domaine des trois
poin ts ; par conséquent elle est de la forme
y(x)=*x9{i — xfg{x),
p et <r étant des nombres rat ionnels , g(x) un polynôme de degré / i ;
d 'après le n° 19, p ne peut prendre que les valeurs o et 1 — y, cr les
valeurs o et Y — a — (3, p 4 - o- 4 - n les valeurs — ex et — 6. Tous les
cas possibles sont donc contenus dans ce tableau ( H . Schwarz) où l 'on
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 59 peut permuter ex et (3
P
0
i - y
1 —Y
9
0
y - a - j j 0
y — a — (3
a
— A l
— (Al 4 Î )
— (n -4-p)
— ( / 1 4 - ï + p )
P
y -hA i
Al -+- I
r
V 1
V 1
I — p
ï — p
L'enlier positif n et les nombres rationnels p et o- étant choisis on constatera qu'il y a une des 24 fonctions hypergéométriques du tableau de Kummer (n° 19) qui est effectivement algébrique; toutefois si Fun des nombres y, y — a — (3, ex — (3 est entier on se reportera au n° 23.
35. Cas où l'intégrale générale de l'équation hypergéométrique est algébrique. — Pour que l'intégrale générale soit algébrique, il faut et il suffit que l'équation admette deux intégrales indépendantes algébriques; l'expression (n° 24) du déterminant fournit une condition nécessaire : a, (3, y doivent être réels et rationnels.
i° Méthode de Schwarz. — Il considère la fonction s(l, pi, v, x) correspondante, pour laquelle X, pi, v sont évidemment réels. Pour que l'intégrale générale soit algébrique il est nécessaire et suffisant qu'une détermination de s(\, pi, v, x) soit elle-même algébrique; la proposition directe est évidente, la réciproque résulte de (295). A chaque fonction s algébrique correspondent 48 fonctions S* (ex, [3, y, x) algébriques.
XXXVIII. Pour ques(l, pi, v, x) soit algébrique il faut et il suffit qu'à une valeur de x corresponde un nombre fini de valeurs de s, c'est-à-dire que le réseau déduit'de ABC ne comporte qu'un nombre fini de triangles, recouvrant un nombre fini de fois le plan (S).
Supposons d'abord qu'aucun des X, pi, v ne soit entier; le triangle minimum (X", p.", v") est alors, sur ( 2 ) , déterminé par trois plans de symétrie d'un polyèdre régulier; d'où le tableau des i5 cas possibles; N indique le nombre de quadrilatères du réseau et N7 combien de fois
6o J. KAMPÉ DE FÉRIET.
le plan est recouvert
Polyèdre.
Dièdre Ai-gonal
Tétraèdre
Cube et
Octaèdre
Icosaèdre et
dodécaèdre
N o
du cas.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
44.
45.
ï
2
I
2
2
3
I
2
2
3
I
2
2
5
2
3
I
2
3
5
2
5
2
3
4
5
ï
2
3
5
!*• ï
2
I
3
i
3
i
3
i
4
i
3
ï
3
i
5
2
5
ï
3 2
5
I
3
ï
5
2
5
2
5
Al
3
i
3
ï
4 ï
ï
5
i
3
i
5
ï
5
ï
5
2
5
ï
5
ï
5
i
3
ï
3
N.
n
24
24
6o
6o
6o
6o
6o
6o
6o
6o
6o
6o
P
2
3
4
6
6
6
7
io
A chacun de ces i5 triangles minimum correspondent 16 triangles réduits (X', p/, v'), desquels se déduisent par « extension de la membrane » une infinité de triangles (X, pi, v), pour lesquels s(l, pi, v, x) est algébrique. Comme il fallait s'y attendre, les cas où x(s) est rationnelle (n° 33) Çgurent dans ce tableau : cas i ( s i p = ï ) , 2, 4 , 6 .
Lorsqu'un des X, pi, v est entier, le triangle minimum a deux côtés tangents ou portés par un même cercle ; le premier cas, qui donne pour s un point singulier logarithmique, est à exclure; en particulier aucun
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 6 l
des paramètres ne pourra être nul. Si X seul est entier les côtés AB et AC seront portés par un même cercle à condition que X — p. — v ou X — p. 4- v soit un nombre impair; le réseau est alors fini et s est algébrique. Si deux des paramètres sont entiers, il doit en être de même du troisième; les trois côtés seront portés par un même cercle à condition que X 4- p. 4- v soit un nombre impair et que chacun des paramètres soit plus petit que la somme des deux autres; le réseau ne comporte que deux triangles qui couvrent le plan
N' = -(X 4 - [ x 4 - v - i ) fois;
s est une fonction rationnelle de degré N' et ce cas est le seul où il en est ainsi.
20 Méthode de E. Goursat. — Cette méthode, plus élémentaire, part du groupe de l'équation hypergéométrique (n° 21); l'intégrale générale étant mise sous la forme y (x) = My\0)-{- Ny\*\ un contour fermé la transforme en M'y\0)-]- Nfy\i]; Goursat (a) établit que la condition nécessaire et suffisante pour que l'intégrale générale soit algébrique c'est que le rapport M : N = z étant arbitraire, le rapport W : N'== z' ne puisse prendre qu'un nombre fini de valeurs. Or, un circuit direct autour de x = o ou 1 se traduit respectivement pour ce rapport par les substitutions
zx — a = e-*n^-V(z — a), — — b = c-*itHT-a-p) (L — b \
_ r ( a - + - p - n - y ) r ( i - Y ) _ r(y — q)r(y — 3) a r(«-4-i — T ) r (p -h i— y)' r (y)r (y —a—p) '
Le problème est donc ramené à la recherche des cas où le groupe, déduit de ces deux substitutions elliptiques, est fini : ce qui conduit tout naturellement aux polyèdres réguliers.
36. Kecherches de E. Landau. — Quelle que soit la beauté du résultat de Schwarz, on doit reconnaître qu'il n'est obtenu que par un long détour; les coefficients de la série hypergéométrique déterminant la fonction, on est tenté de chercher une méthode purement arithmétique mettant sur eux-mêmes en évidence les cas où la fonction est algébrique. Le point de départ de E. Landau a été le théorème
62 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
d'Eisenstein : Si la fonction y (x), définie par l'élément ianxnj
où les atl sont rationnels, est algébrique, il existe une valeur de x pour laquelle tous les termes de la série sont des entiers. Ecartant le cas banal où ex, (3, y — a ou y — (3 est un entier il suppose ex, (3, Y rationnels : ex = a : m, (3 = b : m, y = c : m (a, b, c, m premiers entre eux).
La condition nécessaire et suffisante pour que le théorème d'Eisenstein s'applique à la série hypergéométrique c'est que pour tout nombre p premier avec m le plus petit reste positif (modm) de pc soit compris entre ceux de pa et pb.
Landau a d'abord (a) établi cette proposition pour p = i, puis (b) simultanément avec E. Stridsberg (a, b) pour p quelconque. En formant les valeurs de a, b, c, m correspondant au tableau de Schwarz, on voit que la condition est toujours vérifiée : donc elle est nécessaire. Réciproquement A. Errera, ayant formé tous les systèmes de quatre nombres vérifiant cette condition, a constaté qu'il n'y en a pas d'autres que ceux de Schwarz : donc elle est suffisante.
X. — TRANSFORMATIONS RATIONNELLES ET ALGÉBRIQUES
DE LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE.
37. L'équation de Kummer. — L'équation différentielle du troisième ordre
(ï) [x]t- 2R(X, p, v, x)^y = -2K( X', p', v', ç),
rencontrée pour la première fois par Kummer, joue un rôle fondamental dans le problème de la transformation de l'équation hypergéométrique; en effet, étant données les équations de Schwarz
(o ) [f JT = - 2 R ( X , p, v, x), [,]ç = - a R ( X ' , p/, v', ç),
il est clair, d'après (293), que la première se transforme dans la deuxième, si l'on y fait un changement de variable en prenant pour# une intégrale x(^) de l'équation (1).
XXXIX. — La connaissance d'une intégrale x(^) de l'équation de Kummer conduit à une formule de transformation de la
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 63
fonction hypergéométrique; en effet, la relation
(3) SfX, p, v, * ( 5 j l = S(X', p', v', ?)
entraîne, d'après (295), pour deux intégrales des équations hypergéométriques normales correspondantes
1 (4) Y[X, ^ v , * ( Ç ) ] = ( ? | ) 2 Y ( X ' , n ' ,v ' ,Ç)
ou, d'après (184), pour deux intégrales des équations hypergèo--métriques elles-mêmes
(5) x~(i-x)— y[\, p, v, xiï)] = ^ i i - ^ ( ^ y y ( l ' , p', v', g).
Remarquons que l'équation (1) reste invariante si l'on effectue sur x ou sur £ l'une des six substitutions linéaires qui permutent les points o, 1, 00, en permutant simultanément X, pi, v ou X', p/, v'; d'une seule intégrale, on en déduit ainsi 36, qui peuvent d'ailleurs n'être pas toutes distinctes.
38. Intégrales rationnelles de l'équation de Kummer. — Kummer a formé un nombre considérable d'intégrales de l'équation ( 3 7 ^ qui sont des fonctions rationnelles de £ et pour chacune d'elles il a donné la formule de transformation rationnelle correspondante de 3* (ex, (3, y, x) ; par exemple :
( 1 )
( 2 )
* [«, & « H- P -f- £1 45(i-E)] = * ( * « , 2p, a -+- p -+- I , ^,
<*(?)< 5.
^[a, fi, a + (3-+-1,45(1-5)] = ^(2«, 2 0, a H-?-+-£, i - g ) ,
* < * » ; ;
mais il ne précisait pas, comme nous venons de le faire, les branches des fonctions multiformes, ce qui pouvait conduire à des méprises; Gauss se demandait notamment pourquoi en égalant les deuxièmes membres de ces équations on obtenait une absurdité; la raison en est
64 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
manifeste : quand \ traverse la droite <&(\\) = - i la variable
* = 45( i -5)
franchit la coupure (4- 1, 4- 00) et le premier membre de (1) ne reste pas égal à celui de (2) .
Il était évident que les calculs de Kummer n'épuisaient pas toutes les intégrales rationnelles; dans une suite d'importants Mémoires E. Goursat (b, c. d, g) a entièrement résolu ce problème.
En prenant pour x une fonction rationnelle #(£), le premier membre de (3n,,) est lui-même une fonction rationnelle dont le développement se déduit immédiatement de celui de x — x0= A0(£ - - £0)
A 4- . . . ; en l'identifiant avec le développement de — 2R(X', pi', v', £), on obtient ces conditions nécessaires et suffisantes :
i° x étant arbitraire, mais diffèrent de o, 1, 00, les racines de l'équation x(%) — x. différentes de o, 1, 00, sont toutes simples;
20 les racines des équations x(^) = 0, x(\) = 1, x(\\) = 00, différentes de o, 1, 00 ont toutes respectivement un même degré de multiplicité.
Soient N le degré de la fonction rationnelle, a le nombre des racines de l'équation x(£) = o égales à o, 1, 00; r le nombre de ses racines différentes de o, 1, 00 et / leur degré commun de multiplicité; b, s, m et c, t, n les nombres analogues relatifs à x(£)=z\ et x(l) = 00.
XL. Toute solution en nombres entiers du système
(3) N = tt-4-/7 = 6-4-sm = c-h*Ai = i-+-r-+-s4-£ (a-+-6-f-c^3 )
fournit une intégrale rationnelle et réciproquement; les valeurs correspondantes de X, X', . . . se déterminent ainsi : si r — o, X reste arbitraire, si r > o, X — 1 : /; puis >/= /rX, où k désigne le nombre des racines de l'équation x(\) = o égales à o.
Premier cas : r = s = t — o; d'où N = a = è-^=c = i ;on obtient les six fonctions linéaires x = £, x — 1 — \, x = 1 : ^ . . . ; X, pi, v sont arbitraires et X', pi', v' s'en déduisent par permutation.
Deuxième cas : r ^ o, s = t = o; d'où a = o, N = 6 = c = 2; toutes les intégrales se déduisent de celle-ci \x — (%\ — i)2 , X = i : 2,
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 65
pi, v arbitraires; X ' = p . , = p., v ' = 2 v ; Kummer les avait toutes obtenues.
Troisième cas : r ^ o, s ^ o, t = o; on obtient sept solutions de degré N = 2A 4- 2, 2 / : 4 - 1 , 3, 4, 6, 4« 3 (AIT arbitraire) pour lesquelles respectivement X = pi = 1 : 2 (deux premières); X = 1 : 2, pi = 1 : 3 (trois suivantes); X = i 12, /JL = 1 : \\ X = /JL = 1 : 3 ; v demeurant seul arbitraire.
Quatrième cas : r, s, t ^ o; X, p., v sont alors tous les trois déterminés; les valeurs de Z, m. n sont données par le tableau
X-4-{i-+-v>i. X-+-{JL-+-v= i . X-4-[X-M/<i.
1. 2 . 3 . 4. rô7~S. 7? 8. 9. 10. U . Z 2 2 2 2 2 2 3 2 2 ? 2 AAl 2 3 3 3 3 4 3 4 3 3 3 AI a r b i t . 3 4 5 6 4 3 5 7 8 9
0 0 0 0 0 0 0 0 3 1 1 1 6 2 1
La dernière ligne indique combien de valeurs de X', p.', v' correspondent à chaque valeur de X, p., v; à chaque système de valeurs de X, pi, v, X7, p/, v' correspond une seule intégrale rationnelle dans les quatre premiers et quatre derniers cas, une infinité dans les trois cas intermédiaires; il n'y a donc qu'un très petit nombre d'intégrales rationnelles, lorsque X 4- pi 4- v «< 1.
39. Intégrales algébriques de l'équation de Kummer. — La connaissance de deux formules de transformation rationnelles équivaut à celle d'une transformation algébrique; E. Goursat a montré que toutes les transformations algébrique^ s'obtiennent par ce procédé lorsqu'un au moins des paramètres X, X', . . . est laissé arbitraire; par contre il existe des transformations algébriques qui ne se déduisent pas de deux transformations rationnelles, lorsque tous les paramètres ont certaines valeurs numériques déterminées. E. Papperitz (c) a abordé direclement la recherche des intégrales algébriques de l'équation de Kummer. Soit f(x, £) = o la relation algébrique irréductible définissant une intégrale x(l), de degré N en £, N' en x et de genre p) à l'ensemble des points analytiques (x{), £0)5 vérifiant cette relation, correspondent biunivoquement deux surfaces de Riemann [E]e t [#] , à N et N'feuillets respectivement. Les points de ramification de [£]
MKMORÏAL DES SC. MATH. — N" 8->. 5
66 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
et [x] correspondent aux points analytiques où l'une au moins des deux variables x ou éprend une des valeurs o, i, oo; si l'une des variables est égale à o, i, oo sans qu'il en soit de même de l'autre, le point de ramification est de première espèce; dans le cas contraire, de deuxième espèce. Supposons qu'il y ait respectivement r, s, t, r', s', tf
points de première espèce de la forme (o, £0)7 (i> £o), (oo? E0)* (#<)> o), (x{), i) , (x0, oo); la surface [t] doit être ramifiée de la manière suivante : x = o, r cycles de Z feuillets; x= i, s cycles de m feuillets; x = <x>, t cycles de n feuillets; aux r1 points correspondants à (xu, o), i cycle de l\ feuillets; aux s' points (xQ, i) , i cycle de m\ feuillets; aux tr points (x0, co), i cycle de n\ feuillets; la ramification de [x] est symétrique. Les paramètres ont les valeurs suivantes :
x = li : /, JJL = mi : AAI, v = Aii : AI,
X'= /', : /', p '= m\ : A/I', v'= n\ : AI';
toutefois si r, par exemple, est nul, X est arbitraire. En considérant les points de deuxième espèce on obtient encore neuf équations
X 3 0 ) 0 = X'o'0?0 , X o 0 1 = p ' 8 ' 0 ï l , X 8 0 ï W = v ' o ' 0 | M , p 81 j0 = X' 8'1 j 0 , . . . ,
où â0?0 et à'O0 indiquent le nombre des feuillets passant par le point (0,0), respectivement sur [£] et [# ] : en désignant par q le nombre des cycles de deuxième espèce, puis en posant
a = 80,0 -+- ^0,1 -+- ào,*>
et les analogues, on obtient le système d'équations
N=a-hrl=b-+-sm=c-htn (a -h b -4- c^.q, U, mu n\ g N'),
N'=a'-hA*'Z'= 6'H-S'AAI' = c'-+• t'n' (a'-h b'•+• cf^q, l\, m\, n\ £ N ),
2p-+- q — 2 = 1S —r —s — t -h r,(l\ — ])-hs'(m\~i)-h t\n\ — 1),
2jt?-h q — 2 = N ' — r'— s'— t'-+-r(ti — 1) -+- s (ATCI — 1) -4- t (nx — 1),
qui contiennent comme cas particulier celles du n° 38; contrairement à celles-ci elles fournissent seulement des conditions nécessaires, mais non suffisantes.
L'existence d'une formule de transformation algébrique prend un aspect intuitif si l'on introduit les réseaux de quadrilatères que les fonctions S(X, p, v, x) et S(V, p/, v', Ç) font correspondre aux plans des x et des £ : il faut et il suffit qu'il existe un domaine du plan (S)
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 67
qui se décompose en N quadrilatères du premier réseau et N' du deuxième. En particulier l'équation
N(i _ X - p - v ) = N ' ( i - X ' - p ' - v ' ) ,
conséquence importante des équations ci-dessus, a une interprétation immédiate ( ' ) . On retrouvera l'étude de ce point de vue dans E. Goursat ( / ) .
40. Méthode élémentaire de E. Goursat. — Dans sa Thèse (a), E. Goursat a résolu le même problème par une voie plus élémentaire en remarquant que pour obtenir une formule de transformation rationnelle ou algébrique, il suffit de déterminer une fonction x(%) rationnelle ou algébrique telle qu'en faisant le changement de variable x = x(\) dans l'équation (183) vérifiée par la fonction
z(x) = x?(i — X)<*&(OL, p, y, x)
elle se transforme en une équation du même type vérifiée par
Z(5) = 5 P ' ( i - 5 W « ' . P', Y', 5).
X I . — RÉSULTATS DIVERS.
41. Les racines de la fonction hypergéométrique. — F. Klein (a) a déterminé le nombre N des racines réelles, comprises entre o et i, de F (a , (3, y, x) en partant du théorème de Sturm sur les racines des intégrales réelles des équations linéaires du deuxième ordre. Supposant ex, (3, y réels, soieu.ty](x)ety2(x) deux intégrales de l'équation hypergéométrique, réelles sur le segment (o, 4- i) ' leurs racines se séparent mutuellement. Si y , s'annule au point x = o et en ^ points intérieurs à (o, 4 - i ) , toute autre intégrale réelle possédera dans cet intervalle au moins ^ et au plus ^ 4-1 racines ; x est le nombre caractéristique de l'intervalle (o, 4- i)-
Si l'on considère le triangle ABC que fait correspondre à 3(x) >> o
la branche S(X, pi, v, x)=y2 '.y\, il est clair que le côté AG se
( l ) Le problème du n° 35 rentre comme cas très particulier dans celui ci en y faisant X'= \L'= V'= I; on peut constater que les nombres du tableau de la page 6o vérifient l'équation N(i — A — fx — v) -= — a N \
68 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
recouvre ainsi ^ fois lui-même. Le résultat de la page 02 fournit immédiatement la valeur
,= E( i i : - P I - h - Y l - l Y - a - P l - K i 1
une discussion très simple montre ensuite dans quels cas on doit prendre N = ^ ou N = ^ -f-1.
A. Hurwitz (b) a déterminé N, d'une façon élémentaire, en formant une suite de Sturm. D'abord si a, (3, Y > O , F reste évidemment positive dans (o. 4- 1); soit ensuite
FA =F(a-+-*, p-+-£, y-h*, x),
considérons la suite F 0 , F , , . . ., Fn, n étant tel que « + /i, jî 4- n, y 4- n > o : N est égal à la différence du nombre des termes négatifs, pour x = o et pour x = 1, de la suite
(a^i)(^i) ( a , 2 ) ( p , 2 ) T 7 p . M , - I K * ) ( M > P P Y F°F<> 7 ^ 7 - F l F " - > ( - • ) " T H _ „ _ _ t F»-iFi.,
en supposant a>(3, Y — <* — P !> o> c a s auquel on peut toujours se ramener [voir L. GIGENBAUER (b), P. PORTER (a, b) et W . HEAL],
En supposant toujours ex, (3, y réels A. Hurwitz (d) a déterminé le nombre des racines de S* (a, j3, y, x) situées dans le domaine (X,,); sa méthode, très générale, est basée sur l'élude de la variation du logarithme d'une fonction le long d'un contour fermé. E. Van Vleck (b, c) avait abordé le même problème par une méthode géométrique comme celle de Klein. G. Herglotz a étudié, par une méthode géométrique intéressante, les racines d'une branche de la fonction P situées à l'intérieur du cercle qui passe par les points de ramification.
42. Polynômes hypergéométriques de Jacobi. — Lorsque a (ou (3) est un entier négatif, sans qu'il en soit de même de y, la fonction hypergéométrique se réduit à un polynôme; la classe des polynômes hypergéométriques a fait l'objet de travaux nombreux; voici une simple énumération des principaux résultats. Soit
&nl*, Y> œ) = F ( — n> a •+" ni YJ # ) ;
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 69
Jacobi (b) a d'abord établi que ce polynôme s'exprime par la formule
/ £ l y ( | /y. )*' a (/il
(y, AI) dx11 L N J
qui contient comme cas particulier celle d'O. Rodrigues pour les polynômes de Legendre; en développant en fraction continue la fonction
B ( a . T _ a ) - F ( a 7 , , 7 , - ) = ( — rf«,
il obtient pour dénominateur de la réduite de rang n, précisément #*/i(Y — '» a? #)• Ce fait est lié à cette propriété fondamentale : T?(x) étant un polynôme arbitraire de degré inférieur à n,
f a?a-i(i — a?)y-*-i5r#l(a, y, # ) P( a? ) dx = o;
il en résulte en particulier que les polynômes fFn forment une suite de polynômes orthogonaux, l'intégrale
x 1
X*-+(\ — X)t-*-l&m&n dx 0
étant nulle tant que m est différent de n. On peut donc calculer par la méthode de Fourier les coefficients du développement d'une fonction arbitraire; les conditions pour que ce développement converge en un point x de (o, 4- i) et y représente la fonction ont été étudiées notamment par W . Steckloff(a, b), N. Kryloff, E. Kogbe-Hantz, W. Myller-Lebedeff (a, b, c).
T. J. Stieltjes (b) a démontré, que a et y étant réels, Y > o et ex + i — y >> o, &*n a ses racines réelles et comprises entre o et i ; il en a formé diverses fonctions symétriques. D. Hilbert a également étudié les racines de &n et formé leur discriminant [voir C. PossÉ (a, b) et L. GEGENBAUER (b)].
43. Expression de êF(ex, (3, y, x) par une dérivée généralisée. — En introduisant le symbole J)^f(x) de la dérivée de Riemann-Liou-ville (défini quel que soit le nombre complexe X), J. Kampé deFériet a montré que la branche principale s'exprimait, dans tout ( X , ) . de
1* J- KAMPÉ DE FÉRIET.
la manière suivante :
* ' a , p, y, x) = ^ ^ - T D ( « - ï ) [ ^ a - i ( I _ . < r ) - p ]
T(y) = r ( Y _ _ a ; ^1 _ T ( l - ^;ï"a-PD<-a)[ ^y-a-i(! — #)p-Y j,
la seconde formule coïncide avec celle de Jacobi (42,) lorsque « est ,un entier négatif.
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. Jt
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
OUVRAGES A CONSULTER.
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(1) Cette bibliographie ne contient que les travaux parvenus à ma connaissance avant le I e r janvier 1928, date à laquelle j'ai terminé mon manuscrit. D'autres obligations ne m'ayant pas permis de continuer à me tenir au courant des publications dans ce domaine, seule la très amicale insistance de M. Villat a pu obtenir que je livre à la presse ces feuilles, dans l'état où elles se trouvaient depuis que je les avais abandonnées pour d'autres recherches.
("*) Une rééditition de cet ouvrage fondamental a paru chez Springer en 1933 dans la collection Grundlehren der Mathematischen Wissenschaften, t. X X X I X .
72 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
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74 J- KAMPÉ DE FÉRIET.
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LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 75
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39. GRAF (F.). — a. Sur le groupe de l'équation différentielle hypergéométrique
(tchèque) (Cas. Math. Fys. Prag., t. 36, 1906-1907, p. 354-36o).
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(tchèque) (Rozpr. Ceské Ak. Frant. Tos. Prag, 1908).
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41. GRÙNERT (J. A.). — Summirung der Reihe I + ' -\ -, : - } - • • • x ' Z Z [ Z 1 )
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(Journ. reine angew. Malh., t. 7, I 8 3 I , p. 3o6). 43. HABAN (M.). — a. Ueber die Fàlle der Gauss'schen Differentialgleichung,
in welchen die unabhângige Variable eine eindeutige und doppeltpe-riodische Funktion der Integralquotienten ist. (Math. natw. Ber. Ungarn, Leipzig, t. 19, 1903, p. 224-241).
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44. HALPHEN (G.). — a. Sur la réduction des équations différentielles linéaires * aux formes intégrables (Mém. sav. Acad. Se, 2 e série, t. 28, 1884, p. 1).
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45. HATHAWAY (R. M.). — On some points in the theory of the hypergeometric function expressed as a double circuit intégral (Ann. Math, pure applied., Harvard, 2 e série, t. 2, 1901, p. i37-i45).
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b. Auszug eines Schreibens ûber Kettenbrûche (Journ. reine angew. Math., t. 53, 1857, p. 284).
c. Ueber die Zâhler und Nenner die Nàherungswerthe von Ketton-brùche (Journ. reine angew. Malh., t. 57, 1860, p. 231-247).
d. Handbuch der Kugelfunctionen.
76 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
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c. Ueber Differential und Differenzengleichungen welche duich die hypergeometrische Reihe integrirt werden kônnen (Journ. reine angew. Math., t. 122, 1900, p . 164-171).
51 . HILBERT (D.). — Ueber die Discriminante der im Endlichen abbrechenden hypergeometrischen Reihe (Journ. reine angew. Math., t . 103, 1888, p . 337-345).
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b. A formula for the sum of a finite number of terms of the hypergeometric séries when the fourth élément is equal to unity (Proe. London Math. Soe, 2 e série, t. 6, 1908, p . 339-348).
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b. Sur les équations de Didon(iVoiw. Ann. Math., 1.19,19i9,p.443-45i) . c. Sur les polynômes hypergéométriques [C. R. Acad. Se, t . 172,
1921, p . 1282). d. Sur certains polynômes orthogonaux (C. R. Acad. Se, t. 176, 1923,
p . 1282). 57. HURWITZ (A.). — a. Ueber die Nullstellen der hypergeometrischen Reihe
(Nachr. Gesell. Wiss. Gôttingen, 1890, p. 557-564). b. Ueber die Nullstellen der hypergeometrischen Reihe (Math. Ann.,
t . 38, 1891, p . 452-458). c. Ueber die imaginâren Nullstellen der hypergeometrischen Funktiôn
(Nachr. Gesell. Wiss. Gôttingen, 1906, p. 275-277).
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 77
d. Ueber die Nullstellen der hypergeometrischen Funktiôn (Math. Ann., t. 64, 1907, p. 517-560).
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c. Sur l'emploi des dérivées généralisées pour la formation et l'intégration de certaines équations différentielles linéaires (C. R. Acad. Se, t. 170, 1920, p. io45).
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1894). /. Ueber lineare Differentialgleichungen der Zweiter Ordnung (Vorles,
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angew. Math., t. 15, i836, p. 39-83 et 127-172). e De integralibus quibusdam definitis et seriebus infinitis (Journ.
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b. Sur l'équation différentielle de la série hypergéométrique (russe) (Bul. Soe Math. Kharkoff, t. 2, 1887, p. 5i-62 et 95-113).
c. Sur un polynôme égal au produit de deux séries hypergéométriques (russe) (Bul. Soe Math. Kharkoff, 2 e série, t. 3, 1892, p. 252-254).
d. Sur la série hypergéométrique (Math. Ann., t. 40, 1892, p. 3 i3-3i6) . e. Sur la série hypergéométrique (C. R. Acad. Se, t. 114, 1892, p. 54). f. Sur le polynôme
J..F(_;i=V-e--'' + — \ , _ A , i \ \ 2 2 x]
xF/^+V^—rc + ' + V + .y > • ; )
(russe) (Mem. Saint-Pétersbourg, 7e série, t. 41, 1893, n° 2).
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LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 79
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b. Ueber die fundamentale Wichtigkeit des Satzes von Cauchy fur die Theorien der Gamma und hypergeometrischen Functionen (Acla Soc. Se Fennicae, t. 21, 1896, n° 1).
c. Ueber gewisse, durch bestimmte Intégrale vermittelte Beziehungen zwischen linearen Differentialgleichungen mit rationalen Coeflicienten (Acta Soc. Se Fennicae, t. 21, 1896, n° 6).
d. Grundzuge einer einheitlichen Théorie der Gamma und hypergeometrischen Funktionen (Ann. Acad. Se. Fennicae, i r e série A., n° 3, 1909, p. 1-54).
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b. Sur l'équation hypergéométiique (C. R. Acad. Se, t. 149,, 1909, p. 56i).
c. Orthogonale hypergeometrische Funktionen (Math. Ann., t. 70, 1910, p. 87-93).
82. NEKRASOV (P. A.). — a. Ueber lineare Differentialgleichungen, welche mittelst bestimmter Intégrale integriert werden (Math. Ann., t. 38, 1891, p. 5o8-56o).
b. Les fonctions hypergéométriques et les classes d'équations différentielles non linéaires intégrables par ces fonctions (à propos d'une lettre de I. R. Brajcev) (Matem. Sborn. Moskva, t. 27, 1904, p. 5i5-522).
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c. Sur une classe d'intégrales définies (Journ. Math, pures appliq., 6 e série, t. 9, 1913, p. 77-88).
80 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
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c. On divergent hypergeometric séries (Trans. Cambridge Phil. Soe, t. 19, 1900, p. I 5 I - I 5 5 ) .
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87. PAPPERITZ (E.). — a. Ueber verwandte s-Functionen (Math. Ann., t. ?5, i885, p. 212-221 et t. 26, p. 97-105).
b. Zur algebraischen Transformation der hypergeometrischen Functionen (Berich. Ver. Gesell. Wiss., Leipzig, i885, p. 60-69).
e Untersuchungen ûber die algebraische Transformation der hypergeometrischen Functionen (Math. Ann., t. 27, 1886, p. 3i5-357).
d. Ueber die historische Entwickelung der hypergeometrischen Functionen (Gesell. Isis Dresden, 1899, Abh. 4).
e. Ueber die Darstellung der hypergeometrischen Transcendenten durch eindeutige Functionen (Math. Ann., t. 34, 1889, p. 247-296).
88. PEARSON (K.). — On certain propeities of the hypergeometrical séries and on the fitting of such séries to observation polygons in the theory of chance (Phil. Mag., 5e série, t. 47, 1899, p. 236-246).
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91. PETR (K.). — Remarques sur les intégrales de l'équation hypergéométrique (tchèque) (Cas. Math. Fys. Prag., t. 38, 1909, p. 294-306).
92. PETROVICH (M.). — Séries hypergéométriques (C. R. Acad. Se, t. 156, I9i3 , p. i823).
93. PFAFF (J.). — Disquisitiones analyticae (Helmstadii, 1797). 94. PICK (G.). — a.fZur Théorie der hypergeometrischen Intégrale am ellip-
tischen Gebilde (Mon. hefte Math. Wien, t. 18, 1907, p. 317-320). b. Zur hypergeometrischen Differentialgleichung (Sitz. berich. math,
nat. Clas. Ak. Wien, Abt. II, t. 117, 1908, p. 100-109). c. Ueber die Differentialgleichung der hypergeometrischen Funktiôn
(Atti IV Congr. Intern. Matem. Roma, t. 2, 1909, p. 74).
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 8 l
95. PINCHERLE (S.). — a. Sulle îunzioni ipergeometriche generalizzate (Rend. Ae Lincei, t. 4, 1888, p. 694-700 et 792-799).
b. Una nuova estensione délie funzioni sferiche (Mem. Ae Se Ist., Bologna, 5e série, t. 1, 1891, p. 337-369).
c. Délie funzioni ipergeometriche et di varie questioni ad esse attinenti (Giorn. mat. Bataglini, t. 32, 1894, p. 209-291).
96. POCHHAMMER (L.). — a. Notiz ùber die Herleitung der hypergeometrischen Differentialgleichungen (Journ. reine angew. Math., t. 73, 1871, p. 85).
b. Notiz ùber die Abbildung der Kreisbogenpolygone (Journ. reine angew. Math., t. 76, 1873, p. 170-174).
c. Ueber ein Intégral mit doppeltem Umlauf (Malh. Ann., t. 35, 1890, p. 470-494).
d. Zur Théorie der Eulers'chen Intégrale (Math. Ann., t. 35, 1890, p. 495-526).
e. Ueber eine Classe von Intégral mit geschlossener Integrationscurve (Math. Ann., t. 37, 1890, p. 5oo-5n) .
97. POLIAKOV (A. P.). — a. Sur l'inversion de la fonction hypergéométrique et sa réduction aux intégrales elliptiques (russe) (Mal. Sborn. Moskva t. 27, 1911, p . 424-432).
b. Sur la réduction de la fonction hypergéométrique aux intégrales, hyperêlliptiques (russe) (Mal. Sborn. Moskva, t. 28, 1912, p. 235-265).
98. PORTER (M. B.). — On the number of roots of the hypergeometric séries between zéro and one (Proe American Math. Soe, 2 e série, t. 3 , 1897,
p. 274-278).
99. PossÉ (C). — a. Sur certaines fonctions analogues à celles de Legendre (russe) (Bul. Soc. Math. Kharkoff, t. 2, i885, p. 155-169).
b. Sur quelques applications des fractions continues algébriques (Saint-Pétersbourg, 1886).
400. PRINGSHEIM (A.). — Ueber Konvergenz-kriterien fur Reihen mit complexen Gliedern (Archiv. Math. Phys., 3 e série, t. 4, 1903, p. 1-19).
101. RADAU (R.). — Sur une notation propre à représenter certains développements (C. R. Acad. Se, t. 98, 1884, p. 3o).
402. RADICKE (E. A.).— Ueber die mathematische. Darstellung der Riemann'schen P. Function (Progr., Bromberg, 1875).
-103. RAJEWSKI (J.). — Intégration de l'équation
( c i / 1 + b*x -f «*)y" -f- (b\.r -j- ct\) \' + aK\ = o
par la méthode de Laplace (polonais) (Mém. Acad. Se, Cracovie, t. 9,
1884). 404. RIEMANN (B.).— a. Beitrâge zur Théorie der durch die Gauss'sche F (a, £*, y, x),
darstellbaren Functionen (1857) (Gesammelte Werke, 1876, p. 62). b. Sullo svogilmento del quoziente di due série ipergeometriche in
frazione continua in fini ta (i863) (Gesammelte Werke, 1876, p. 4oo).
405. RITTER (E.). — Ueber die hypergeometrische Function mit einem Neben-punkt (Math. Ann., t. 48, 1896, p. 1-36).
82 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
196. RUTGERS (J. G.). — Bijtrage tôt de théorie der faculteitemeeksen (Nieuw. Archiv. Wisk., Amsterdam, t. 8, 1907, p. i o 4 - u 5 ) .
107. SCHAEFFER. — Adnotationes ad seriem 1 + - v + '—-———! ,,•» 4. y y (y +1)
(Journ. reine angew. Malh., t. 37, 1848, p. 127-160). 108. SCHAFHEITLIN (P.). — a. Ueber eine gewisse classe Klasse linearer Diffe
rentialgleichungen (Inaug. Diss. Halle, i885). b. Ueber die Darstellung der hypergeometrischen Reihe durch ein
bestimmtes Intégral (Malh. Ann., t. 30, 1887, p. 157 178). c. Ueber die Gaussische und Besselsche differentialgleichung und
eine neue Integralform dei Letzteien (Journ. reine angew. Malh., t. 114, 1894, p. 3 i ) .
d. Ueber die Producte der Lôsungen homogener linearer Differentialgleichungen (Progr. Sophien Real. Gym., Berlin, n° 99, 1895).
e. Die Nullstellen der hypergeometrischen Funktiôn (Sitz. berich. math. Gesell., Berlin, t. 7, 1908, p. 19 28).
/. Bemerkung zu dem Vortrage ; die Nullstellen der hypergeometrischen Funktiôn (Sitz. berich. math. Gesell., Berlin, t. 7, 1908, p. 88).
109. SCHELLENBERG (C). — Neue Behandlung der hypergeometrischen Function auf Grund ihrer Définition durch das bestimmte Intégral (Diss. Gôttingen, 1892).
110. SCHENDEL (L.). — Ueber eine Kettenbruchentwickelung (Journ. reine angew. Math., t. 80, 1875, p. 95).
111. SCHILLING (Fr.). — a. Beitrâge zur geometrischen Théorie der Schwarz* schen s-Function (Math. Ann., t. 44, 1894, p. 162-260).
b. Die geometrische Théorie der Schwarz' schen s-Function fur complexe Exponenten (Malh. Ann., t. 46, 1895, p. 62-76 et 529-538).
c. Ueber Kreisbogendreicke mit einfachem Knotenpunkt (Jahr. berich. Deul. Mat. Ver., t. 5, 1897, P- 7^)-
d. Geometrisch-analytische Théorie der symmetrischen s-Functionen mit einem einfachen Nebenpunkt (Nova Acta Leop Carol. Akad., t. 71, 1897, p. 207-300).
e. Ueber die Théorie der symmetrischen s-Functionen mit einem einfachen Nebenpunkt (Malh. Ann., t. 51, 1898, p. 48i-522).
112. SCHLAFLI (L.). — a. Ueber die Gauss'sche hypergeometrische Reihe (Math. Ann., t. 3, 1870, p. 286-295).
b. Ueber die allgemeine Môglichkeit der conformen Abbildung einer von geraden begrenzten ebenen Figur in eine Halbebene (Journ. reine angew. Math., t. 78, 1873, p. 63).
113. SCHULZE. — Zur Geschichte der hypergeometrischen Reibe (Mitt. Hamburger Math. Gesell. n° 5, i885, p. 110).
114. SCHWARZ (H. A.). — a. Ueber einige Abbildungsaufgaben (Journ. reine angew. Math., t. 70, 1869, P- io5- i2 i ) .
b. Ueber diejenigen Fàlle in welchen die Gauss'sche hypergeometrische Reihe eine algebraische Function ihres viertes Elementes dars-tellt (Journ. reine angew. Math., t. 75, 1873, p. 292-335).
LA FONCTION HYPERGEOMETRIQUE. 83
115. SHEPPARD (W. F.). — Summation of the coefficients of some terminating
hypergeometric séries (Proe London Math. Soe, 2 e série, t. 10, 1912,
p . 469-478). 116. SMITH (O. A.). — Quelques remarques sur la fonction hypergéométrique
(danois) (Mal. Tids. Kobenhavn., t. 22, 1911, p . 29 32).
117. STECKLOFF (W.). — a. Sur le développement d'une fonction donnée en série procédant suivant les polynômes de Jacobi (C. R. Acad. Se, t . 136, 1903, p. 1230).
b. Sur le développement d'une fonction donnée en série suivant les polynômes de Tchebichef et en particulier suivant les polynômes de Jacobi (Journ. reine angew. Math., t. 125, 1903, p . 207-236).
c. Sur une application de la théorie de fermeture au problème du développement d'une fonction arbitraire en série procédant suivant les polynômes de Tchebichef (Bul. Acad. Se, Saint Pétersbourg, 6e série, t. 7, 1913, p . 87).
118. S T I E L T J E S (T. J .) . — a. Sur quelques théorèmes d'algèbre (C. R. Acad. Se, t. 100, i885, p. 439). b. Sur les polynômes de Jacobi (C. R. Acad. Se, t. 100, i885, p . 620).
c. Correspondance d'Hermite et de Stieltjes, t. 2, p . i32, i34, 142.
149. STRIDSBERG (E.). — a. Sur quelques propriétés arithmétiques de certaines
fonctions transcendantes (Acta Malem., t. 33, 1910, p . 233-292). b. Sur le théorème d'Eisenstein et l 'équation différentielle de Gauss
(Ark. Malem., Stockolm, t. 6, n° 35, 191 J). 420. SPITAER (S.). — a. Note iiber die Differentialgleichung der hypergeome-
trichen Reihe (Journ. reine angew. Malh., t. 57, 1860, p . 78). b. Note ùber lineare Differentialgleichungen (Arch. Math. Phys., U 65,
1880, p . 3o6 32i) . 121. SVANBÈRG (A. F.). — Mémoire sur quelques intégrales définies (Journ.
reine angew. Math., t. 18, i838, p. 55). 122. TANNERY (J.). — Sur une équation différentielle linéaire du deuxième
ordre (Ann. Se Ée Norm., 2e série, t. 8, 1879, P- ^9-194)-
123. THEISINGER (L.). — Ueber einige Reihenentwickelungen der hypergeometrischen Funktiôn (Arch. Math. Phys., 3 e série, t . 24,1915, p . I 3 I - I 3 8 ) .
124. THOMAE (J.). — a. Beitrag zur Théorie der Funktiôn P ( , £[,) x (Zeit.
Math. Phys., t. 14, 1869, p . 48-61). b. Intégration der Differenzengleichung
(w + / : - i - i ) ( / i + ) . -hi iA*©(Ai) + ( a + 6 / i )Aœi«j + c{p(7i)=;0 (Zeit. Math. Phys., t. 16, 1871, p . I 4 6 - I 5 8 et 428-439).
c. Elementare Behandlung der hypergeometrischen Reihe (Zeit. Math. Phys., t . 26, 1881, p . 3i4 333).
d. Elementare Behandlung der hypergeometrischen Reihe (Zeit. Math. Phys., t . 27, 1882, p . 4i-56).
e. Bemerkungen iiber die Gauss'sche Reihe (Nachr. Gesell. Wis., Gôttingen, 1884, p . 493).
84 J. KAMPÉ DE FÉRIET.
/. Ueber eine Gaussische Reihe in verschiedenen Theilen ibres Conver-genzgebietes (Nachr. Gesell. Wis., Gôttingen, 1904, p. 465).
125. THOMÉ (L. W.). — a. Ueber die Kettenbruchentwickelung der Gauss'schen
Function F^a , i , y , - j (Journ. reine angew. Math., t. 66, 1866,
p. 322-336).
b. Ueber die Kettenbruchentwickelung der Gauss'schen Quotienten
F(a, 3 - n , y - h ix) Foc, ;s, y, J:)
(Journ. reine angew. Math., t. 67, 1867, P- 299-309). c. Zur Théorie der linearen Differentialgleichungen (Journ. angew.
Math., t. 87, 1879, P- 222-349).
126. TICHOMANDRITZKV (M.). — Sur les séries hypergéométriques (russe) (Thèse Saint-Péters bourg, 1876).
127. TORELLI (G.). — Su qualche proprieta degli integrali definiti trinomii che soddisfano all'equazione differenziale lineare di 2° ordine illustrata da Gauss (Mém. Soe Italiana Se, 36 série, t. 7, 1889).
12b. VAN VLECK (E. B.). — a. On the roots of Bessel and P. functions (American Journ. Math., t. 19, 1897, p. 75-85).
b. On the convergence of the continued fraction of Gauss and other continued fractions (Ann. Math. Cambridge, 2 e série, t. 3, 1901, p. 1-18).
c. Détermination of the nomber of real and imaginary roots of the hypergeometric séries (Trans. American Malh. Soe, t. 3,1902, p. 1 io- i3r) .
129. WALLIS (J.). — Opéra Mathematica I. (Oxoniae, 1695).
130. WATSON (G* N.). — a. The Expansions of products of hypergeometric functions (Quart. Journ. Malh., t. 39, 1907, p. 27-51).
b. A séries for the square of the hypergeometric function (Quart. Journ. Math., t. 40, 1908, p. 46-57).
c. The cubic transformation of the hypergeometric function (Quart. Journ. Math., t. 41, 1909, p. 70-79).
d. Asymptotic expansions of hypergeometric functions (Cambridge Phil. Trans., t. 22, 1918, p. 277-308).
431. WEIERSTRASS (K.). —- Ueber dre Théorie der analytischen Facultâten (Journ. reine angew. Math., t. 51, i855, p. |i-6o).
132. WINSTON (M.). — Eine Bemerkung zur Théorie der hypergeometrischen Function (Math. Ann., t. 46, 1895, p. 159).
133. WINTER (A.). — Ueber die logarithmischen Grenzfâlle der hypergeometrischen Differentialgleichungen mit zwei endlichen singulâren Punkten (Diss. Kiel., 1905).
134. WIRTINGER (W.). — a. Zur Darstellung der hypergeometrischen Function durch bestimmte Intégrale (Sitz. berich. malh. nalur. Clas. Ak. Wis. Wien., Abt. lia, t. 111, 1902, p. 894-900).
LA FONCTION HYPERGÉOMÉTRIQUE. 85
b. Eine neue Verallgemeinerung der hypergeometrischen Intégrale (Sitz. berich. math, natur. Clas. Ak. Wis. Wien., 1.112,1903, p. 1721-1733).
e Riemann Vorlesungen ùber die hypergeometrische Reihe und ihre Bedeutung (Verh. intern. Math. Kongr., Leipzig, t. 3, 1904, p. 121-139).
135. WOLSTENHOLME (J.). — On the summation of certain séries (Proe London Math. Soe, t. 4, 1873, p. 283 287).
TABLE DES MATIERES.
Pages.
I. Introduction i
II. La série et la fonction hj^pergéométriques 4
III. Fonctions hypergéométriques contiguès et associées 6
IV. Intégrales hypergéométriques i4
V. Surface de Riemann et uniformisation de la fonction hypergéométrique.. 20
VI. L'équation différentielle d'Euler et de Gauss 3o
VII. La fonction P de Riemann 43
VIII. La fonction s de Schwarz 47
IX. Cas où la fonction hypergéométrique est algébrique en x 58
X. Transformations rationnelles et algébriques de la fonction bypergéomé
trique 62
XI. Résultats divers 67
Bibliographie 71