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Horticulture ornementale écologique : connaître le consommateur pour orienter les décisions Étude sur les facteurs amenant les consommateurs à choisir des produits et services plus sains pour l’environnement dans le secteur de l’horticulture ornementale.

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  • Horticulture ornementale cologique : connatre le consommateur pour orienter les dcisions

    tude sur les facteurs amenant les consommateurs choisir des produits et services plus sains pour lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale.

  • Crdits

    Recherches documentaires :Lova Ramanitrarivo, Anas Poncin,

    Simona Untaru, Frdric Par

    Rdaction :Lova Ramanitrarivo, Anas Poncin

    Recherche auprs de commerants :Formulation du guide et suivi conseil sur la dmarche :

    Franois Charbonneau et Cadet Fleurius Ralisation et rdaction :

    Anas Poncin

    Sondage national :Firme de sondage : CROP inc.

    Soutien la formulation du sondage : Frdric Par

    Comit de consultation : Michle Hivon, Table de filire horticulture ornementale du Qubec

    Luce Daigneault, Fdration interdisciplinaire de lhorticulture ornementale du QubecGuy Massicotte, citoyen

    Franoise Paquet, Conseil qubcois du commerce de dtailSimon Collin, ministre de lAgriculture, des Pcheries et de lAlimentation du Qubec

    Ren Paquet, Fdration des socits dhorticulture et dcologie du QubecJean-Jacques Lincourt, Jardin botanique de MontralEdith Smeesters, Biologiste, auteure et confrencireManon Lavoie, Amnagement Passion paysages Inc.

    Graphisme : Kakee design graphique responsable inc.Traduction : Zozita

    Communication et diffusion : Marie-ve Roy, Eveline Trudel-Fugere et Marie ClercRvision linguistique : Nicole Labrecque

    Coordination : Lova Ramanitrarivo

    Les auteurs remercient Industrie Canada pour laide financire accorde ce projet de recherche. Les opinions exprimes dans ce rapport ne sont pas ncessairement celles

    dIndustrie Canada ou du gouvernement du Canada.

    Dpt lgal - Bibliothque et Archives nationales du Qubec, 2008Dpt lgal - Bibliothque et Archives Canada, 2008

    ISBN 978-2-922563-13-9Aussi publi en anglais sous le titre Ecological Ornamental Horticulture: Getting to Know Consumers to Guide their Decision-making - Study on factors leading consumers to choose more environmentally friendly ornamental horticulture

    products and services. ISBN 978-2-922563-14-6

  • Introduction 4

    Sommaire excutif 7

    1. Revue de littrature 111.1 Introduction 11

    1.2 Limportance conomique du secteur de lhorticulture ornementale 14

    1.3 Les habitudes dachat de produits et services en horticulture ornementale 14

    1.4 Le jardinage et sensibilisation par rapport lutilisation de produits horticoles respectueux de lenvironnement 15

    1.5 La perception des consommateurs vis--vis des rglementations 15

    1.6 Bilan de lutilisation des pesticides en horticulture ornementale au Qubec 16

    . Sondage national auprs des consommateurs et des municipalits 1

    2.1 Introduction 212.1.1 Contexte de ltude 212.1.2 Rappel mthodologique 21

    2.2 Faits saillants 222.2.1 Les habitudes dachat 222.2.2 Les comportements en matire de jardinage 232.2.3 Les opinions relatives au jardinage 252.2.4 Les acteurs du march 262.2.5 Linformation 262.2.6 Profil dtaill des usagers des entreprises de services horticoles 26

    2.3 Prsentation et analyse des rsultats 272.3.1 Profil des personnes qui jardinent 282.3.2 Comportements des personnes qui jardinent 292.3.3 Opinion des personnes qui jardinent 422.3.4 Opinions relatives aux intervenants 512.3.5 Sources dinformation 55

    2.4 Les segments 582.4.1 Les dsintresss 602.4.2 Les fiers 612.4.3 Les hdonistes 612.4.4 Les idalistes 62

    Table des matires

    2.5 Conclusions 63

    2.6 Stratgie et action marketing 662.6.1 Consolider le march des hdonistes 662.6.2 Conqurir les fiers 672.6.3 Convertir les dsintresss 67

    . Entrevues auprs des commerants et des municipalits 68

    3.1 Introduction 68

    3.2 Mthodologie 683.2.1 Mthode de cueillette de donnes et laboration du guide 683.2.2 Recrutement, plan dchantillonnage et ralisation des entrevues 693.2.3 Limites 70

    3.3 Rsultats 703.3.1 Perspectives gnrales sur le secteur de lhorticulture ornementale 713.3.2 Perspectives spcifiques sur le secteur de lhorticulture ornementale cologique 713.3.3 tat actuel du march de lhorticulture ornementale cologique au Canada : faits et dfis 723.3.4 Perception des commerants sur le comportement des consommateurs 773.3.5 Appellations et certifications en horticulture ornementale cologique 80

    3.4 Conclusion sur les entrevues auprs des commerants et des municipalits 813.4.1 Les responsabilits dans le dveloppement de loffre de produits et services sains pour lenvironnement en horticulture ornementale 813.4.2 Les recommandations des commerants et prestataires aux autres acteurs du secteur 82

    4. Recommandations aux intervenants 84.1 Recommandations lgard des gouvernements 84

    4.2 Recommandations lgard des municipalits 85

    4.3 Recommandations lgard des commerants 85

    4.4 Recommandations lgard des organisations de la socit civile 86

    Rfrences bibliographiques 87

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    Ce projet de recherche comporte un double objectif : dabord celui didentifier les diffrents facteurs favorables et dfavorables la consommation des produits et services plus sains pour lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale ; ensuite celui de dterminer les facteurs les plus efficaces qui pourraient amener les consommateurs choisir ces produits et services.

    Note au lecteur :Dans le prsent document, on entend par produits en horticulture ornementale les intrants (engrais, amendements, terre, fertilisants, pesticides, etc.) ainsi que les vgtaux (plantes, fleurs, arbres ou arbustes, semences, etc.).

    Le 3 avril 2003, le Code de gestion des pesticides, une rglementation provinciale, est entr progressivement en vigueur au Qubec. Depuis le mois davril 2006, le Code interdit la vente et lapplication de 20 ingrdients actifs, considrs comme tant les plus nocifs pour la sant et lenvironnement1 sur les surfaces gazonnes des terrains privs, commerciaux, publics, parapublics et municipaux.

    Or, depuis plusieurs annes, un vaste march sest dvelopp dans le secteur de lhorticulture ornementale en sappuyant notamment sur ces produits maintenant interdits. Au Qubec, lindustrie de lhorticulture ornementale fait donc face la ncessit dadopter un virage cologique. Cependant, les produits dits cologiques en horticulture restent pour linstant soit marginaux, ou au mieux, correspondent un march de niche.

    1 Gouvernement du Qubec, 2008, Code de gestion des pesticides, http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/ (site consult le 28 fvrier 2008).

    2 Les personnes qui jardinent rpondent aux critres suivants :

    - Disent sadonner au jardinage. Nous entendons par jardinage lentretien dune pelouse, lamnagement paysager extrieur impliquant lentretien de plantes et de fleurs excluant les potagers.- Possdent un terrain leur permettant de jardiner, quil soit annex leur rsidence principale ou secondaire.

    Introduction

    Cette recherche comporte une recension des tudes dj effectues sur ce sujet. La porte de nos actions sur lhorticulture ornementale cologique et sur les alternatives aux pesticides nous permet de constater quil existe trs peu dtudes dans ce domaine et quil est trs difficile dobtenir des donnes statistiques jour. Elle comporte galement un sondage national pan-canadien, ralis auprs de 1311 personnes qui jardinent2. Enfin, une srie dentrevues avec des acteurs commerciaux et municipaux nous ont permis de vrifier leurs perceptions du comportement des consommateurs par rapport aux produits et services cologiques en horticulture ornementale.

    Lensemble de ces donnes nous permet maintenant de dgager des solutions, des recommandations et des mesures pour outiller lindustrie sur son offre de produits et services. Ces recommandations sadressent aux acteurs commerciaux, aux consommateurs eux-mmes, mais aussi aux gouvernements et aux organisations afin dencourager la consommation de produits et services sains pour lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale.

    Depuis une dizaine dannes, des efforts de sensibilisation ont t effectus afin damener le consommateur adopter le virage cologique en horticulture ornementale. Puis, lanne 2003 marque lentre en vigueur du Code de gestion des pesticides au Qubec.

  • 3 Marcon-DDM pour la Table filire de lhorticulture ornementale (Qubec), 2006, tude de perception et de consommation des produits et services dhorticulture ornementale.

    Cest la premire rglementation en Amrique du Nord qui interdit la vente et lusage de produits populaires en horticulture ornementale, dont le 2,4-D, un herbicide trs utilis pour lentretien de la pelouse. Le consommateur est ainsi plac devant une situation o il doit revoir ses habitudes en matire de jardinage et surtout trouver des solutions de rechange ou des produits alternatifs .

    Lhorticulture tant un loisir trs populaire au Qubec, cet enjeu affecte une grande partie de la population. Selon une tude effectue par la Table filire de lhorticulture ornementale et finance conjointement par la Fdration interdisciplinaire de lhorticulture ornementale du Qubec (FIHOQ) et le ministre de lAgriculture, des Pcheries et de lAlimentation du Qubec (MAPAQ) en 2005, on constate que 51,7 % des mnages consommateurs de produits en horticulture ornementale sont davantage sensibiliss lenvironnement en 2005 quen 2004 et, quau total, 93 % des consommateurs se disent sensibiliss lenvironnement3. On assiste galement une plus grande ouverture des consommateurs aux produits cologiques en horticulture ainsi qu une augmentation des offres de services alternatifs aux pesticides de la part des professionnels en amnagements paysagers (utilisation dengrais naturels, application de biopesticides, arrachage manuel) qui cherchent rpondre de nouveaux besoins.

    Depuis longtemps, les produits cologiques en horticulture ornementale sont marginaux bien quils occupent de plus en plus despace sur les tagres des dtaillants et des centres jardins. Pour linstant, aucun indicateur ne permet de mesurer cette volution, mais nos activits auprs des citoyens nous dmontrent que malgr leur intrt pour les produits cologiques les consommateurs se plaignent du choix restreint de produits qui leur sont offerts sur le march ainsi que de lefficacit mitige de ces produits. En effet, mme si le consommateur est favorable une rglementation qui protge sa sant et son environnement, lesthtique occupe une place trs importante en horticulture ornementale. Nous en sommes ainsi une tape charnire qui dcidera du dveloppement de la consommation des produits cologiques . Ces produits et services deviendront-ils des produits de consommation courante ou resteront-ils des produits de niche et marginaliss ? Il est donc essentiel de sintresser aux facteurs les plus efficaces pour amener les consommateurs faire dores et dj des choix de consommation cologiques , afin que les efforts de sensibilisation dploys jusqu prsent ne soient pas gaspills.

    tant donn que lengouement grandissant pour les produits et services cologiques en horticulture ornementale est trs rcent, il existe peu ou pas de donnes sur les ventes et lutilisation des produits alternatifs aux pesticides dans ce secteur.

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    Les derniers chiffres disponibles obtenus auprs des services des pesticides du ministre du Dveloppement durable, de lEnvironnement et des Parcs (MDDEP) en matire de vente de pesticides, datent de 2004. Cette tude nous permet didentifier des solutions et des mesures pour favoriser le dveloppement des produits et des services horticoles cologiques afin davoir un vritable impact conomique et environnemental sur cette industrie en expansion et sur le comportement des consommateurs.

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    Sommaire excutif

    Connatre le consommateur pour orienter les dcisionstude sur les facteurs amenant les consommateurs choisir des produits et services plus sains pour lenvironnement dans le secteur de lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale.

    Une revue documentaire, des entrevues menes auprs de 16 commerants de Montral, Vancouver et Toronto, et un sondage effectu auprs de 1311 citoyens canadiens qui jardinent nous ont permis den apprendre davantage sur leurs connaissances, leurs perceptions, leurs habitudes et leur engagement lgard des produits et services plus sains pour lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale. Les rsultats obtenus apportent un nouvel clairage sur cette ralit montante.

    La premire partie de la prsente tude a consist en une recherche documentaire qui a permis de mettre laccent sur limportance conomique du secteur de lhorticulture ornementale au Canada ainsi que sur la popularit de lactivit de jardinage auprs des Canadiens. En effet, plus de la moiti des Canadiens disent pratiquer rgulirement ou occasionnellement des activits de jardinage, et cette pratique rgulire est plus courante chez les 45 ans et plus. Cette revue de littrature a galement permis de mettre en vidence les diffrences significatives de comportements, de perceptions et dhabitudes des personnes qui jardinent selon leur situation gographique, leur niveau dexprience en jardinage et leur sensibilit lenvironnement. Par ailleurs, les rglementations sur les pesticides semblent avoir eu des impacts considrables sur les habitudes de jardinage des Canadiens. En effet, lutilisation des pesticides a diminu

    de moiti au Qubec, passant de 30 % en 1994 15 % en 2005, alors quelle na que faiblement diminu lchelle nationale. Dune manire gnrale, la population semble tre favorable la mise en place dune rglementation limitant lusage des pesticides des fins esthtiques alors quun sondage ralis auprs des rsidants de lOntario a montr que plus de 7 Ontariens sur 10 (71 %) appuieraient la mise en place dune telle rglementation. Ces diffrences ont influenc llaboration des questionnaires qui ont t remis aux commerants et aux consommateurs.

    Le sondage effectu auprs des 1311 rpondants qui jardinent confirme ces donnes bibliographiques. la lumire des rsultats, il apparat que le march des consommateurs nest pas homogne, et ce, autant pour ce qui est des valeurs, des croyances, des attitudes que des comportements. On observe des diffrences dans le comportement de jardinage selon le secteur gographique, en particulier selon la taille de la ville. En gnral, les personnes qui jardinent et qui habitent dans les petites villes adoptent des comportements qui se comparent la moyenne des gens, sauf pour tout ce qui touche leur pelouse. La fiert des habitants des petites villes concernant leur gazon est palpable dans leurs comportements ; lapparence esthtique de leur terrain prend le dessus sur leurs proccupations environnementales.

    Il apparat aussi que les comportements adopts en matire de jardinage sont dabord tributaires des valeurs de chacun. La proccupation cologique ne semble pas constituer une valeur de fond assez puissante pour influencer et guider elle

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    seule les comportements en jardinage. Finalement, les comportements de jardinage sont aussi tributaires de lexprience des individus pour cette activit. Les plus expriments adoptent davantage de bons comportements de jardinage.

    Les pesticides ne sont pas bien perus par les rpondants, car la majorit (71 %) pense que les pesticides chimiques devraient tre interdits, tandis que seulement 25 % des rpondants disent avoir recours aux pesticides. Par ailleurs, cette tude dmontre que la lgislation passe au Qubec concernant lutilisation des pesticides a modifi les opinions et les comportements des personnes qui jardinent. En effet, la trs grande majorit (86 %) des Qubcois savent que les pesticides sont interdits au Qubec et ils sont plus nombreux croire que les pesticides peuvent reprsenter un danger pour la sant et lenvironnement. Ils sont aussi plus nombreux croire quil est possible dobtenir des rsultats satisfaisants sans avoir recours aux pesticides chimiques.

    Quant aux habitudes dachat, seulement 7 % des Canadiens ont recours des services dentretien pour la pelouse et 13 % pour les services damnagement paysager. La grande majorit des personnes qui jardinent font leurs achats dans les ppinires ou les grandes surfaces. Les gens recherchent avant tout un bon rapport qualit-prix et 6 % des gens ont rpondu spontanment que lenvironnement est leur premier critre dachat de produits et services horticoles. En moyenne, 35 % des rpondants disent avoir dj eu recours une entreprise offrant des services reconnus cologiques. Toutefois, le prix demeure un enjeu important et 82 % des gens croient que les produits plus sains pour lenvironnement en horticulture

    ornementale sont plus chers. Les perceptions sur le prix restent trs marques, car 83 % pensent que les tarifs des entreprises de services horticoles reconnus cologiques sont plus levs. Par ailleurs, prs de la moiti avouent ne pas vouloir payer plus cher pour des produits et services reconnus cologiques alors que 89 % des rpondants pensent que les produits reconnus cologiques sont vraiment meilleurs pour lenvironnement et que 84 % dentre eux pensent que les entreprises de services donnent des rsultats satisfaisants. Par contre, les entreprises de services horticoles cologiques sont difficilement accessibles selon 63 % des rpondants, tandis quune assez bonne partie de la population, soit 64 %, trouve quil y a assez de produits cologiques pour rpondre ses besoins

    Un Canadien sur deux (51 %) pense que les produits reconnus cologiques sont faciles trouver et une grande majorit (82 %) pense quils sont faciles utiliser. Par contre, pour ce qui est de lefficacit des produits reconnus comme tant cologiques, les opinions sont plus partages. En effet, 43 % pensent quils seraient moins efficaces que les produits conventionnels.

    Lopinion des voisins revt toujours une importance considrable dans la faon des Canadiens dentretenir leur gazon. Pour la moiti des rpondants (50 %), lavis des voisins sur lentretien de leur terrain est trs important.

    Par ailleurs, la tolrance des Canadiens qui jardinent envers les mauvaises herbes et le gazon jauni demeure trs faible. En effet, 64 % dentre eux trouvent les mauvaises herbes intolrables, tandis que 62 % ne tolreraient pas un gazon jauni ou laid. Les personnes habitant dans les petites agglomrations sont les moins tolrantes cet gard.

  • Il est intressant de noter que pour la trs grande majorit des gens, jardiner est en soi un geste environnemental. Seulement 25 % croient que jardiner peut endommager lenvironnement. Toutefois, 80 % des gens pensent que certaines pratiques en matire de jardinage peuvent tre dommageables pour lenvironnement.

    Par ailleurs, il y aurait lieu damliorer la diffusion de linformation sur les pratiques ainsi que sur les produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture cologique. Dune part on observe un manque dintrt pour prs de la moiti (46 %) des personnes qui jardinent ; dautre part linformation nest pas entirement satisfaisante pour ceux qui sy intressent. En effet, prs de la moiti (46 %) disent consulter rarement ou jamais des sources dinformation pour se renseigner sur ce qui peut tre bnfique ou dommageable pour lenvironnement en jardinage et 48 % jugent linformation insuffisante. Les trois sources dinformation privilgies sont, dans lordre : Internet (74 %), les rfrences personnelles (72 %) et les employs des commerces de dtail (66 %). Quant aux renseignements qui permettent de distinguer les produits cologiques de ceux qui ne le sont pas, la grande majorit (80 %) pensent quil y a un manque dinformation ce sujet.

    Pour bon nombre de rpondants, le gouvernement figure parmi les trois premiers intervenants qui devraient endosser la responsabilit de favoriser le dveloppement des produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture ornementale. Viennent ensuite les municipalits et les commerces de dtail. Pour linstant, 36 % des rpondants seulement sont satisfaits des ralisations du gouvernement pour la promotion

    des produits et services plus sains pour lenvironnement, tandis que 50 % dentre eux se disent satisfaits des municipalits qui sont davantage proactives.

    Les commerants interrogs dans la troisime partie de ltude sont diviss en trois catgories : les prestataires de services, les dtaillants et les municipalits. Bien que chaque catgorie de commerants ait donn des rponses aux questions propres leur ralit, ils saccordent tous sur limportance de leur rle dans le dveloppement de loffre de produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture ornementale. Cest notamment en formant leurs employs afin quils renseignent adquatement leur clientle et en offrant davantage de produits et services alternatifs, quils y arriveront. Ils sont aussi unanimes sur le fait que lhorticulture ornementale soucieuse de lenvironnement est sans conteste un phnomne durable et un secteur avec un grand avenir, notamment pour ce qui est des prestataires de services. Toutefois, le dveloppement des produits et services horticoles plus sains pour lenvironnement fait face plusieurs dfis. Au premier rang, vient un ncessaire changement de mentalit de la population sur sa perception dun beau gazon ou dun bel amnagement en sant. Pour cela, lducation et laccroissement de la sensibilisation des consommateurs sont indispensables. Le travail de fond des groupes environnementaux permettra de prparer le terrain pour le virage vert des consommateurs qui vont ensuite exiger des produits sains pour lenvironnement ainsi que des services qui vont de pair. Les principaux obstacles identifis par les commerants sont les rsultats mitigs de certains produits reconnus cologiques . Une des solutions cites est de pouvoir

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    4 Le terme Greenwashing ou mascarade cologique est utilis pour dsigner un procd de marketing utilis par une organisation (entreprise, gouvernement, etc.) dans le but de donner lopinion publique une image cologique responsable, alors que plus dargent a t investi en publicit verte quen de relles actions en faveur de lenvironnement.

    dmontrer la clientle que les produits ou services cologiques donnent de bons rsultats.

    Enfin, un dfi de taille est celui de rglementer le recours aux appellations cologiques et biologiques en envisageant des lgislations tant au niveau fdral que local et en mettant sur pied une certification indpendante pour les produits et les services plus sains pour lenvironnement. Sans cet encadrement plus strict, on va continuer assister au phnomne du greenwashing4 qui est inacceptable long terme dans une optique de croissance du secteur de lhorticulture soucieuse de lenvironnement.

    La responsabilit du gouvernement dans le dveloppement des produits et services plus sains pour lenvironnement est constamment mentionne par les commerants, car, selon eux, ce dernier nest pas assez proactif et nencourage pas suffisamment les commerants qui dsirent proposer des produits et des services cologiques .

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    5 Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de lenvironnement, Statistique Canada EnviroStats, Automne 2007, Les pelouses et les jardins au Canada : o sont-ils les plus verts ?

    6 Statistique Canada, 2006. Portrait de la population canadienne en 2006. http://www12.statcan.ca/ francais/census06/analysis/popdwell/highlights.cfm (site consult le 21 fvrier 2008).

    7 Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de lenvironnement, Statistique Canada EnviroStats, Automne 2007, Les pelouses et les jardins au Canada : o sont-ils les plus verts ?

    1. Revue de littrature

    1.1 Introduction

    Cette partie du rapport consiste en une revue documentaire sur les habitudes de consommation de produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture ornementale. Nous exposons ici des donnes provenant soit dtudes ralises auprs de consommateurs, soit de portraits lis au secteur de lhorticulture ornementale.

    Afin de mieux cerner le sujet, dbutons avec les rsultats dune tude publie en 2007 par Statistique Canada5 , fonde principalement sur les donnes de lEnqute sur les mnages et lenvironnement (EME) mene en 2006 dans le cadre du projet des Indicateurs canadiens de durabilit de lenvironnement sur la question du jardinage. Cette tude donne un aperu des habitudes de jardinage des Canadiens. Il est noter que les donnes qui portent sur lutilisation des pesticides ont t tires de lEnqute sur les mnages et lenvironnement de 1994.

    Note au lecteur : Selon Statistique Canada, le Recensement de la population du 16 mai 2006 a permis de dnombrer

    31 612 897 personnes au Canada6.

    Le soin des pelouses et des jardins est une activit prise par les CanadiensLamnagement paysager est un passe-temps pour bien des Canadiens qui consacrent beaucoup dnergie et dargent lentretien des pelouses et des jardins. Au cours dune journe type, en 2005, prs de 11 % des Canadiens de 30 ans et plus ont pass, en moyenne, plus de deux heures entretenir leur pelouse et leur jardin.

    Toutefois, il faut noter que tous les Canadiens ne sont pas galement adeptes du jardinage. Selon un sondage CROP ralis en 2006 auprs de 2 724 personnes, 29 % des Canadiens pratiquent rgulirement des activits de jardinage et 25 % le font loccasion ; 14 % le font rarement et 31 %, jamais. Ce sondage montre que cette pratique rgulire est plus courante parmi les personnes de 45 ans et plus (39 %) et/ou dans les provinces des Prairies et de lOuest (30 %) alors quau Qubec ce chiffre est de 24 %.

    La popularit des travaux damnagement paysager a fait prosprer lindustrie des pelouses et des jardins. La vente de produits, de matriel et de plantes cette fin chez les grands dtaillants uniquement est passe de plus de 600 millions de dollars en 2002 plus de 2 milliards de dollars en 2006.

    En 2006, environ 1 mnage canadien sur 4 possdait une pelouse ou un jardin, et ce, plus particulirement dans les provinces de lAtlantique avec en tte Terre-Neuve-et-Labrador, lle-du-Prince-douard et le Nouveau- Brunswick.

    Lutilisation des pesticides a un peu flchi lchelle nationale, tandis quau Qubec, elle a diminu de moiti7. Malgr les efforts dploys pour mieux sensibiliser les gens aux dangers que reprsentent les pesticides pour la sant, la consommation que font les mnages canadiens de ces produits pour la pelouse

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    8 Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de lenvironnement, Statistique Canada EnviroStats, Automne 2007, Les pelouses et les jardins au Canada : o sont-ils les plus verts ?

    9 Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de lenvironnement, Statistique Canada EnviroStats, Automne 2007, Les pelouses et les jardins au Canada : o sont-ils les plus verts ?

    ou le jardin na gure volu. La proportion de mnages consommateurs na que faiblement diminu, passant de 31 % en 1994 29 % en 2005. Toutefois, au Qubec, la proportion de mnages qui se servaient de pesticides pour la pelouse ou le jardin a diminu de moiti, passant de 30 % en 1994 15 % en 2005. Les seules autres provinces qui aient vu dcrotre la proportion de mnages utilisant les pesticides ont t le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-cosse et la Colombie-Britannique. Par ailleurs, le pourcentage de mnages consommateurs a plus que doubl Terre-Neuve-et-Labrador et a augment de prs de la moiti au Manitoba.

    Les Prairies ont domin pour la consommation de pesticides8 En 2005, ce sont les provinces des Prairies (Alberta, Saskatchewan et Manitoba) qui ont utilis le plus de pesticides. En effet, environ 2 mnages sur 5 (40 %) employaient des pesticides. En comparaison, cette consommation tait nettement infrieure lle-du-Prince-douard et au Qubec avec environ 1 mnage consommateur sur 7 (14 %).

    Dans le cas des rgions mtropolitaines recenses (RMR), on constate des tendances semblables. Dans les trois premires RMR, soit celles de Winnipeg, de Saskatoon et de Regina, presque la moiti des mnages employaient des pesticides pour la pelouse ou le jardin. Cest dans les villes du Qubec que cette consommation tait la moindre : Saguenay (12 %), Montral (14 %),

    Sherbrooke (15 %) et Trois-Rivires (16 %). En Ontario, la consommation tait plus varie, se situant entre des proportions approximatives des mnages de 45 % Hamilton, Oshawa et Kitchener et dun peu moins de 30 % Kingston.

    En Ontario, les mnages utilisent des pesticides dans le cadre dun programme dentretien offert par une entreprise de services et, dans les Prairies, en cas de difficult Il y a deux grandes faons de recourir aux pesticides, soit i) dans le cadre dun programme dentretien de la pelouse ou du jardin offert par une entreprise de services, soit ii) en cas de difficult ou dinfestation. Dans le deuxime cas, la frquence dutilisation peut tre moindre.

    Sur le nombre de mnages canadiens consommateurs de pesticides, un peu plus de la moiti sen servaient dans le cadre dun programme dentretien. Cest en Ontario quon relevait le pourcentage le plus lev au pays avec presque 60 % de mnages consommateurs en 2005.

    Le Manitoba (41 %) et la Saskatchewan (42 %) comptaient proportionnellement le moins de mnages qui employaient des pesticides dans le cadre dun programme dentretien offert par une entreprise de service. Les mnages du Manitoba et de la Saskatchewan prfraient les utiliser lorsque survenait un problme de parasites de la pelouse ou du jardin, soit presque 60 % des utilisateurs, proportion la plus leve au pays.

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    10 Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de lenvironnement, Statistique Canada EnviroStats, Automne 2007, Les pelouses et les jardins au Canada : o sont-ils les plus verts ?

    11 C. Mason, 1991, Biology of Freshwater Pollution, John Wiley &Sons, Inc., New York.

    12 Gouvernement du Qubec, 2008, Code de gestion des pesticides, http://www.mddep.gouv.qc.ca/pestici-des/permis/code-gestion/ (site consult le 28 fvrier 2008).

    13 Kansas State University, 2000 , Horticulture Report: Kentucky Bluegrass Lawns.

    Dans les Prairies, on soigne la pelouse avec des engrais et, au Qubec, on opte pour le naturel 10 Les engrais lazote, au phosphore et la potasse enrichissent les pelouses et les jardins. Toutefois, ils peuvent causer des problmes lenvironnement si on les applique de manire inapproprie ou excessive, auquel cas les lments nutritifs quils apportent peuvent gagner par ruissellement les gouts pluviaux et les cours deau locaux, puis les lacs et les autres plans deau11.

    La consommation dengrais chimiques par les mnages tait plus frquente en Alberta et en Saskatchewan. En effet, prs de la moiti des mnages ayant une pelouse ou un jardin en utilisaient en 2005. Le Manitoba suivait de prs avec presque 40 % de mnages consommateurs. Lemploi dengrais tait particulirement frquent Saskatoon (57 %), Regina (54 %), Calgary (49 %) et Edmonton (48 %). Cest au Qubec que les mnages consommateurs taient proportionnellement les moins nombreux (environ 15 %). Montral (13 %), Saguenay (15 %), Sherbrooke (16 %) et Trois-Rivires (17 %) comptaient en proportion le moins de mnages consommateurs au pays. Lutilisation et la vente dengrais chimiques ne sont pas interdites dans cette province, mais depuis avril 2004, en vertu du Code de gestion des pesticides, la vente de mlanges engrais pesticides est proscrite12.

    Arrosage avec modrationLarrosage des pelouses et des jardins est une autre activit qui peut nuire lenvironnement. Les diffrences de climat, de lgislation, de caractristiques naturelles et dinfluences culturelles peuvent agir sur cette utilisation. La consommation domestique deau peut saccrotre en t de prs de 50 %, car bien des gens arrosent pelouses et jardins. Le pturin des prs, qui est frquemment utilis pour le gazon en Amrique du Nord, rsiste mal la scheresse et demande plus deau que les autres espces dherbacs de la pelouse13. En 2005, les trois quarts des mnages ont arros leur pelouse ou leur jardin. Au Nouveau-Brunswick et lle-du-Prince-douard, ces mnages taient proportionnellement moins nombreux. LOntario et la Colombie-Britannique taient les deux seules provinces qui dpassaient la moyenne nationale.

    Quatre mnages canadiens sur cinq arrosent leur jardin et environ la moiti, leur pelouse. Les diffrences entre les provinces taient significatives pour ce qui est de larrosage des pelouses. lle-du-Prince-douard et au Nouveau-Brunswick, les mnages consommateurs taient denviron 2 sur 10. En revanche, 6 mnages sur 10 arrosaient leur pelouse en Alberta, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Ontario. Les diffrences provinciales taient moins prononces dans le cas de larrosage des jardins. Prs du quart des mnages canadiens ayant une pelouse ou un jardin se sont servis de minuteries darrosage en

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    14 Simon Collin, 2006, Direction des tudes conomiques et dappui aux filires, MAPAQ, Portrait sommaire de lindustrie de lhorticulture ornementale au Qubec.

    15 Institut de la statistique du Qubec (ISQ) et ministre de lAgriculture, des Pcheries et de lAlimentation (MAPAQ), 2008, Profil sectoriel de lindustrie horticole au Qubec. dition 2007.

    16 coRessources Consultants pour le Conseil qubcois de lhorticulture, 2006, Enjeux, contraintes et opportunits du secteur de la production horticole lhorizon 2010.

    17 Marcon-DDM pour la Table filire de lhorticulture ornementale (Qubec), 2006, tude de perception et de consommation des produits et services dhorticulture ornementale.

    2005. Le Qubec est la seule autre province o lutilisation de minuteries darrosage ait dpass la moyenne nationale. En effet, 28 % des mnages qubcois ayant une pelouse ou un jardin ont dclar utiliser de telles minuteries.

    1.2 Limportance conomique du secteur de lhorticulture ornementale

    Selon un portrait sommaire ralis par le MAPAQ, au Qubec, lhorticulture ornementale arrive au premier rang parmi les productions horticoles devant les lgumes frais. Pour 2004, avec des recettes montaires de plus de 287 millions de dollars, la production (valeur la ferme) en horticulture ornementale (qui comprend la floriculture, les ppinires et les gazons) reprsente 36 % des recettes montaires de lensemble de lindustrie de lhorticulture (fruits, lgumes et vgtaux dornements)14. Pour lanne 2006, les recettes montaires en provenance du march de la production de lensemble de lindustrie de lhorticulture ornementale slvent plus de 290 millions de dollars15.

    Par ailleurs, les ventes ont augment de 20,2 % entre 1998 et 2003 pour les vgtaux dornements, les produits de serre, les ppinires, les fleurs coupes et les plantes dcoratives16.

    1.3 Les habitudes dachat en produits et services en horticulture ornementale

    Selon une tude ralise pour la Table filire de lhorticulture ornementale du Qubec, en 2006, 46 % des mnages consommateurs jardinent pour lamlioration visuelle de leur demeure tandis que 36,6 % considrent le jardinage comme tant un passe-temps agrable17. Les consommateurs interrogs prvoient que lhorticulture ornementale occupera une place plus importante dans leurs loisirs au cours des prochaines annes.

    Par ailleurs, lattrait de lhorticulture ornementale rside surtout dans la volont damliorer laspect visuel de sa demeure, car prs dune personne sur deux jardine pour cette raison.

    Toujours selon cette tude, les produits achets par le plus grand nombre de consommateurs de produits et services dhorticulture ornementale sont : la terre, le compost et le paillis (66,3 %), les annuelles (63,1 %) et les vivaces (51,1 %).

    Par contre, une faible proportion de mnages fait appel des services dhorticulture ornementale. Ce sont surtout les propritaires, les rsidants de maisons unifamiliales et les mnages dont le revenu est suprieur 75 000 $ et plus qui y recourent. Les services dentretien de la pelouse est le service horticole achet par le plus grand nombre

  • 1

    18 Marcon-DDM pour la Table filire de lhorticulture ornementale (Qubec), 2006, tude de perception et de consommation des produits et services dhorticulture ornementale.

    19 M. Christie, Private Property Pesticide Bylaws in Canada. http://www.flora.org/healthyottawa/BylawList.pdf(Site consult le 12 fvrier 2008).

    20 Les personnes cibles par le sondage devaient tre des rsidents adultes qui parlent le franais et/ou langlais, possdant un espace vert (terrain, pelouse, jardin-potager) et soccupant personnellement de son entretien

    de consommateurs de produits et services dhorticulture ornementale (19,3 %).

    Les principaux critres qui guident les consommateurs dans le choix de vgtaux sont : la beaut, la qualit et la sant, la dure et la priode de floraison, la couleur et la rusticit. Pour ce qui est des principales sources dinformation, les consommateurs sonds sont plus nombreux se renseigner par le biais de revues spcialises (42,3 %), de parents et amis (28,0 %) et dmissions de tlvision spcialises en horticulture (27,5 %). Une fois en magasin, les consommateurs font appel des conseillers ou se fient ltiquetage des produits pour obtenir de linformation sur les produits.

    En ce qui concerne les tendances dachat de services dhorticulture ornementale pour les trois prochaines annes, les consommateurs sonds prvoient augmenter leurs achats dans les catgories de services dhorticulture ornementale tels que la fertilisation de la pelouse, lmondage et la taille des arbres, les autres traitements pour la pelouse, lamnagement paysager et la tonte de la pelouse.

    1.4 Le jardinage et sensibilisation par rapport lutilisation de produits horticoles respectueux de lenvironnement

    Les tudes menes auprs des consommateurs qubcois dmontrent une augmentation de leur sensibilisation

    vis--vis de lenvironnement. En effet, 51,7 % des mnages interrogs disent quils sont davantage sensibiliss lenvironnement en 2006 quen 2004, tandis que 42,1 % se disent aussi sensibiliss en 2006 quen 2004.

    Au total, 93 % des consommateurs en horticulture se disent sensibiliss lutilisation des produits horticoles respectueux de lenvironnement18.

    1.5 La perception des consommateurs vis--vis des rglementations

    Au cours des deux dernires dcennies, environ 140 localits canadiennes ont adopt des rglements municipaux visant interdire ou limiter lutilisation des pesticides des fins esthtiques sur les proprits publiques et prives19. De manire gnrale, la population semble tre favorable la mise en place dune telle rglementation.

    Par exemple, la Ville de Montral, au Qubec, qui compte plus de 1,8 million dhabitants, a adopt en avril 2004 un rglement relatif lutilisation des pesticides sur le territoire. Aprs trois ans de campagne de sensibilisation active, la Ville a procd un sondage auprs de ses rsidants20 afin de mesurer lefficacit du plan de communication relatif cette rglementation et les activits de sensibilisation relies aux pratiques de jardinage plus sains pour lenvironnement.

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    21 Ville de Montral, 2007, Plan de communication 2006, Campagne de sensibilisation.

    22 Oracle Poll research pour Pesticides Free Ontario et Canadian Physicians for the Environment, 2007, Rapport de sondage.

    23 Gorse, I. et S. DION, 2008, Bilan des ventes de pesticides au Qubec pour lanne 2004, Qubec, ministre du Dveloppement durable, de lEnvironnement et des Parcs, 92 p.

    Les rsultats sont les suivants : Prs de la moiti (48 %) des citoyens nemploient pas de produits dentretien pour la pelouse ou le jardin. Une minorit de rsidants de Montral (environ 1 personne sur 10) possde un contrat dentretien paysager ou darrosage. La trs grande majorit (85 %) des rsidants de la Ville de Montral connat lexistence du rglement municipal interdisant lutilisation de pesticides. 7 personnes sur 10 (68 %) se considrent trs ou assez informes sur le rglement. 43 % des 18 34 ans se disent peu informs par rapport 29 % dans le reste de lchantillon. 8 personnes sur 10 (83 %) sont plutt ou tout fait daccord pour dire que leur utilisation de pesticides a diminu depuis la mise en vigueur du rglement municipal21.

    Dautre part, afin de mesurer si la population de lOntario appuierait ou sopposerait la mise en place dune rglementation semblable au Code de gestion des pesticides du Qubec, qui viserait interdire lutilisation de pesticides chimiques populaires sur les surfaces gazonnes et les jardins, les organismes Pesticide Free Ontario et Canadian Physicians for the Environment ont mandat la firme Oracle Poll research afin quelle ralise un sondage en fvrier 2007 auprs de1000 rpondants, rsidants de lOntario et en ge lgal de voter. Les rsultats de ce sondage ont montr que

    plus de 7 Ontariens sur 10 (71 %), avec une marge derreur de +/- 3,1 %, appuieraient 19 fois sur 20 la mise en place dune telle rglementation22.

    1.6 Bilan de lutilisation des pesticides en horticulture ornementale au Qubec

    Le ministre du Dveloppement durable, de lEnvironnement et des Parcs du Qubec labore rgulirement un bilan des ventes de pesticides. Les donnes brutes qui sont colliges pour la ralisation de ce bilan proviennent des titulaires de permis de vente en gros de pesticides tablis au Qubec. Pour lanne 2004, le taux de rception des tats des ventes est de 89 %, ce qui est comparable aux compilations des autres annes. Le plus rcent bilan disponible fait tat des ventes de pesticides pour lanne 2004.

    Le march canadien des pesticides ne reprsente que 2 % du march mondial et les ventes de pesticides sont principalement ralises dans les provinces canadiennes de lOuest. Au Qubec, elles constituent environ 4 % du march canadien. Lanne 2004 connait un accroissement des ventes de 2 % par rapport lanne 2003 dans lensemble du Canada (tout secteur dutilisation confondu : forestier, industriel, domestique, production agricole, entretien des espaces verts, extermination et autres)23.En 2004, les ventes de pesticides au Qubec totalisent 9 818 690 kg de

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    24 Gouvernement du Qubec, 2008, Rglement sur les permis et les certificats pour la vente et lutilisation des pesticides, c. P-9.3, r.0.1, http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/P_9_3/P9_3R0_1.HTM, (page consulte le 19 mars 2008).

    25 Gouvernement du Qubec, 2008, Rglement sur les permis et les certificats pour la vente et lutilisation des pesticides, c. P-9.3, r.0.1, http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/P_9_3/P9_3R0_1.HTM, (page consulte le 19 mars 2008).

    produits commerciaux. Cette quantit brute de pesticides contient 3 659 767 kg dingrdients actifs, ce qui reprsente une trs lgre diminution de moins de 0,1 % des ventes par rapport lanne prcdente et une diminution de 9,3 % comparativement lanne 1992, premire anne de compilation des ventes de pesticides au Qubec.

    Notes au lecteur :Dans le bilan des ventes, les diffrents secteurs dutilisation des pesticides sont : la production agricole, le secteur domestique, le secteur industriel, le secteur de lentretien des espaces verts, lextermination, llevage et les autres travaux agricoles, le secteur forestier et le secteur autre.

    Les pesticides du secteur domestique sont utiliss par les particuliers lintrieur et autour des rsidences. Ces pesticides des classes 4 et 5 (selon la classification dicte par le Rglement sur les permis et les certificats pour la vente et lutilisation des pesticides24) sont vendus en petites quantits, gnralement dilus et prts lemploi. Les ventes dans ce secteur incluent les engrais imprgns de pesticides qui ont t vendus aux particuliers, malgr le fait que le Code de gestion des pesticides en interdit la vente au dtail depuis le 3 avril 2004.

    Les pesticides du secteur de lentretien des espaces verts regroupent les pesticides de classe 3 (selon la classification dicte par le Rglement sur les permis et les certificats pour la vente et lutilisation des pesticides25) utiliss par les entreprises dentretien des espaces verts (rsidentiels et commerciaux) ainsi que ceux utiliss pour lentretien des espaces verts municipaux et des terrains de golf.

    En 2004, au Qubec, les ventes les plus importantes ont t effectues dans le secteur de la production agricole avec 73,4 % des ventes. Le secteur domestique arrive au deuxime rang avec 13,2 % des

    ventes.Le secteur de lentretien des espaces verts arrive au quatrime rang avec 5,3 % des ventes.

    Au Qubec, tous les secteurs dutilisation, sauf le secteur domestique et le secteur de lentretien des espaces verts, sont en rgression depuis 1992. Le milieu urbain, constitu de ces deux secteurs, est donc le seul connatre une progression constante des ventes de pesticides depuis le dbut des compilations et afficher une croissance importante de la pression environnementale.

    Bilan des ventes de pesticides dans le secteur domestique au Qubec

    Le volume des ventes de pesticides du secteur domestique est le deuxime en importance en 2004 avec 481 951 kg dingrdients actifs (13,2 % des ventes totales). Cette quantit reprsente une diminution de 6,9 % des ventes par rapport 2003, mais une augmentation de 25,2 % par rapport 1992. Ce sont les insecticides qui se vendent le plus dans le secteur domestique ; ils reprsentent 84,4 % des ventes en 2004. Les herbicides arrivent au deuxime rang avec 8,6 % des ventes.

    Les ventes dinsecticides dusage domestique ont lgrement diminu en 2004 par rapport 2003 (- 1,8 %) pour atteindre 406 940 kg dingrdients actifs. Les herbicides utiliss sur les pelouses, y compris ceux ajouts aux engrais imprgns, et ceux utiliss pour dtruire totalement

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    la vgtation viennent au deuxime rang avec 8,6 % des ventes, ce qui constitue une importante rgression. tant donn que la vente des engrais-herbicides a t interdite partir du 3 avril 2004 (en vertu du Code de gestion des pesticides), peu de ces produits ont t vendus, ce qui a considrablement fait chuter la vente des herbicides dusage domestique (- 36,3 % entre 2003 et 2004). Outre les produits antimites vendus en grande quantit (38,5 %), les insectifuges (25,6 %) et les insecticides pour jardins (9,1 %) prsentent les ventes les plus importantes dans le secteur domestique en 2004. Certaines autres catgories de produits sont nettement la hausse depuis le dbut des compilations. Cest le cas des fongicides et des appts fourmis. Il est proccupant de constater cette importante augmentation des fongicides pour jardins et de toutes les catgories dinsecticides pour lextrieur ou lintrieur des maisons tant donn que ce sont des produits qui prsentent une certaine toxicit pour les utilisateurs et les membres de leur famille. Les herbicides pour gazon et les prservateurs bois sont les deux catgories de produits dusage domestique qui ont le plus rgress en 2004.

    Bilan des ventes de pesticides dans le secteur de lentretien des espaces verts au Qubec

    Au total, 192 781 kg dingrdients actifs ont t vendus dans le secteur de lentretien des espaces verts en 2004. Les ventes de ce secteur ont augment de 1,3 % en 2004 par rapport 2003 et de 66,8 % par rapport 1992. Les herbicides sont les pesticides les plus vendus dans ce secteur avec 65,5 % des ventes, soit 5,3 % des ventes totales. Les autres types de pesticides vendus dans ce secteur sont les fongicides (26,4 % des ventes), les insecticides (8 %

    des ventes) et, en 2004, pour la premire fois, les rgulateurs de croissance, en petite quantit.

    Les ventes totales dans le secteur de lentretien des espaces verts, ont augment de 1,3 % en 2004 par rapport 2003, bien que le Code de gestion des pesticides ait interdit, compter du 3 avril 2003, lutilisation de certains pesticides sur les surfaces gazonnes des terrains publics, parapublics et municipaux. Seuls les insecticides ont en fait connu une diminution des ventes, alors que les herbicides et les fongicides sont en progression. Malgr cette chute importante des ventes dinsecticides (- 37,3 %), celles-ci demeurent bien au-dessus des ventes des annes antrieures. Pour 2004, on peut attribuer cette utilisation considrable des insecticides la prsence des vers blancs, qui ont ravag de grandes superficies de surfaces gazonnes.

    Peu dherbicides sont utiliss sur les terrains de golf de la province, ce qui laisse prs de 94 % des herbicides pour les terrains rsidentiels, commerciaux et municipaux. De plus, seulement 13 % des insecticides vendus dans le secteur de lentretien des espaces verts sont utiliss sur les terrains de golf alors que 56 % des fongicides sy retrouvent. Les terrains de golf sont donc en 2004 de grands consommateurs de fongicides, mais utilisent peu dinsecticides et trs peu dherbicides comparativement aux autres secteurs de lentretien des espaces verts.

    Afin de comparer les pesticides du secteur domestique vendus pour les pelouses avec ceux du secteur de lentretien des espaces verts qui sont utiliss uniquement sur les pelouses, une quantification a t ralise.

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    Cet exercice a t effectu dans le but dvaluer lusage urbain des pesticides pour pelouses. Pour quantifier la part des ventes du secteur domestique quon peut attribuer lentretien des pelouses, on a effectu un tri exhaustif des produits. Ainsi, ltiquette de chaque produit dusage domestique vendu a t analyse pour en connatre lutilisation. Seuls les herbicides destins un usage exclusif sur les pelouses (correspondant la catgorie domestique herbicides pour pelouses ), les fongicides et les insecticides pour pelouses de mme que les ingrdients actifs des engrais imprgns pour pelouses ont t conservs. Ces quantits ont t compares celles utilises par les professionnels en entretien des espaces verts. Il est toutefois impossible de connatre la part des ingrdients actifs servant uniquement lentretien des pelouses rsidentielles effectu forfait par les entreprises dentretien despaces verts. En effet, il sagit des mmes produits susceptibles dtre utiliss sur les terrains de golf et les espaces verts municipaux ou commerciaux. De mme, les superficies traites par lun ou lautre de ces secteurs

    ne sont pas connues. De plus, certains produits commerciaux peuvent, eux aussi, tre utiliss en dautres endroits que sur les pelouses (arbustes ou plates-bandes, par exemple).

    Malgr ces imprcisions, lexercice demeure utile pour dgager certaines tendances.

    Effectivement, le tableau 1 montre les proportions dingrdients actifs utilises sur les pelouses rsidentielles par les particuliers. Pour les herbicides, les quantits vendues ont chut de 47,2 % par rapport 2003 pour atteindre 30 253 kg dingrdients actifs en 2004, soit une des plus faibles quantits vendues depuis 1992. Les insecticides sont cependant en forte hausse (+ 43,4 %) par rapport 2003 et atteignent leur plus haut niveau de ventes depuis le dbut des compilations. Les quantits totales de pesticides dusage domestique utilises sur les pelouses sont la baisse en 2004, pour se situer lgrement au-dessus de la moyenne des treize annes de compilation des donnes.

    Tableau 1 : Rpartition des ventes de pesticides pour pelouses du secteur domestique pour 1 et de 1 004 au Qubec

    Types dutilisa-tion

    004(kg) i.a.

    00(kg) i.a.

    00(kg) i.a.

    001(kg) i.a.

    000(kg) i.a.

    1(kg) i.a.

    1(kg) i.a.

    Herbicides 30 253 57 280 72 991 74 338 64 040 36 597 51 368

    Insecticides 29 049 20 262 11 649 8 352 7 216 9 554 6 569

    Fongicides

    0 0 37 23 28 0 60

    TOTAL 0 77 4 84 677 8 71 71 84 46 11 7 7

    i.a : ingrdients actifs Source : MDDEP, 2008.

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    Pour conclure sur le bilan des ventes de pesticides au Qubec, prcisons quen 2004 les ventes totales de pesticides ont trs lgrement diminu (0,1 %) par rapport 2003 et prsentent une diminution de 9,3% par rapport 1992, anne de base des compilations.

    Tous les secteurs dutilisation, sauf le secteur domestique et le secteur de lentretien des espaces verts, ainsi que le secteur industriel, sont en rgression depuis 1992. Le milieu urbain, constitu de ces deux secteurs, est donc le seul connatre une progression constante des ventes de pesticides depuis le dbut des compilations et afficher une croissance importante de la pression environnementale.

    Tableau : Pourcentage de variation par secteur dutilisation au Qubec

    Secteurs dutilisation Ventes 004 (kg) i.a.

    Variation par rapport 00%

    Variation par rapport 1 %

    Moyenne des 1 annes

    Production agricole 2 686 538 - 1,9 - 12,4 2 858 161

    Domestique 481 951 - 6,9 + 25,2 375 834

    Industriel 254 920 + 53,3 + 19,0 177 479

    Entretien des espaces verts

    192 781 + 1,3 + 66,8 155 260

    Extermination 23 250 + 44,9 - 27,3 33 063

    Autre 9 896 - 13,5 - 73,5 46 022

    levage et autres travaux agricoles

    9 747 + 20,7 - 81,0 42 580

    Forestier 684 - 94,8 - 99,5 20 773

    TOTAL 6 767 - 0,1 - , 70 17

    i.a : ingrdients actifs Source : MDDEP, 2008.

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    2. Sondage national auprs des consommateurs

    2.1 Introduction

    .1.1 Contexte de ltude

    En octobre 2007, quiterre mandatait la firme CROP Inc. afin quelle procde une enqute auprs de la population du Canada visant mieux cerner la comprhension, la perception et le niveau dengagement des consommateurs quant la consommation de produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture ornementale. Ltude a pour objectif principal didentifier, du point de vue du consommateur, les diffrents facteurs favorables et dfavorables la consommation des produits et services plus sains pour lenvironnement dans le secteur de lhorticulture ornementale.

    .1. Rappel mthodologique

    Avant de rdiger le questionnaire de recherche, une revue de la littrature existante sur le sujet a t ralise par quiterre et a t remise CROP Inc. Ces documents ont permis de diriger la construction de loutil de mesure, tant sur le choix des thmes aborder et des questions approfondir ou actualiser, que sur la slection des chelles de mesure utiliser.

    La population de ce sondage tait constitue de Canadiens gs de 18 ans et plus, en mesure de sexprimer en franais ou en anglais et rsidant au Canada en permanence. Les questions initiales ont permis didentifier ceux et celles qui ont une activit rgulire ou occasionnelle de jardinage. Le sondage principal a t complt par un chantillon de 111 rpondants pratiquant rgulirement ou loccasion des

    activits de jardinage, soit 176 (7 %) dans les Maritimes, 536 (24 %) au Qubec, 991 (38 %) en Ontario, 136 (6 %) au Manitoba, 143 (6 %) en Saskatchewan, 134 (5 %) en Alberta et 411 (13 %) en Colombie-Britannique. Cela a permis dobtenir lopinion de cette population avec une marge derreur maximale de 2,7 %, suivant un intervalle de confiance de 95 %. Lchantillon initial requis pour rejoindre ces gens (excluant les coordonnes non valides et le taux de non-rponse) tait de 2527 personnes auprs de qui le dpistage de personnes qui jardinent a eu lieu suivant un taux dincidence globale de 52 %. Pour constituer lchantillon, un critre de stratification rgionale a t appliqu pour permettre une reprsentation suffisante de chacune des grandes rgions du pays.

    Cette tude a t effectue par voie de sondage en ligne et CROP a eu recours aux services de lun des principaux fournisseurs de panel web au Canada, Open-Venue (Research Now) www.openvenue.com. Cette firme a t charge de lenvoi des courriels dinvitation au sondage et de lhbergement du questionnaire sur son site.

    Le questionnaire a t administr en franais et en anglais. La collecte des donnes a t effectue par CROP au moyen de ce panel Web, du 18 octobre au 7 novembre 2007. La dure moyenne pour remplir le questionnaire a t de 11,2 minutes au total pour lensemble des rpondants et de 21 minutes pour les personnes qui jardinent. Les rsultats ont t pondrs selon les rgions, lge, le sexe et la langue parle la maison afin de rendre lchantillon reprsentatif de lensemble de la population adulte canadienne.

  • Le questionnaire dtude se composait principalement de questions fermes et semi-fermes; il comportait aussi quelques questions ouvertes (pr-codes en partie).

    Le questionnaire dtude a t labor et traduit par CROP, puis programm pour utilisation en entrevue assiste par ordinateur (logiciels et systme Interviewer de la compagnie VoxCo) ; un pr-test a ensuite t ralis, en franais et en anglais, auprs de quinze personnes vises par le projet.

    Les donnes ont t traites laide de tableaux statistiques produits avec le logiciel de traitement statistique STAT-XP, prsentant les rsultats pour chaque question, ventils selon les variables pr-identifies.

    Notes au lecteur :Les personnes qui jardinent rpondent aux critres suivants :

    1. Disent sadonner au jardinage. Nous entendons par jardinage, lentretien dune pelouse, lamnagement paysager extrieur impliquant lentretien de plantes et de fleurs. Notez toutefois que nous excluons les potagers.

    2. Possdent un terrain leur permettant de jardiner, quil soit annex leur rsidence principale ou secondaire.

    Les rsultats prsents dans les pages suivantes sont reprsentatifs des Canadiens qui jardinent selon les critres mentionns ci-dessus et ne peuvent pas tre extrapols lensemble de la population canadienne en gnral.

    La dfinition de la taille de la ville tait dtermine par les rpondants eux-mmes, en rponse la question suivante :

    Votre rsidence principale est situe : Dans une grande ville 01 RMR (Rgion mtropolitaine de recensement) En banlieue dune grande ville 02 RMR (Rgion mtropolitaine de recensement) Dans une petite ville 03 Petite ville

    Dans une petite agglomration 04 Petite agglomration

    Dans une rgion rurale 05 Rgion rurale

    2.2 Faits saillants

    ..1 Les habitudes dachat

    Seulement 7 % des Canadiens ont recours des services dentretien pour la pelouse. Cette proportion augmente 13 % pour les services damnagement paysager. La grande majorit des personnes qui jardinent achtent dans les ppinires et centres de jardin ou les grandes surfaces. Toutefois, plus on sintresse au jardinage, plus on magasine dans des endroits spcialiss. Les grands magasins sont davantage frquents par des hommes, par des individus plus jeunes et par des Qubcois. En somme, les gens recherchent un bon rapport qualit-prix. Les propritaires de petits terrains (50 m ou moins) dpensent beaucoup moins que ceux qui ont un terrain avec une superficie moyenne. Toutefois, entre ceux qui ont un terrain de taille moyenne et ceux avec un grand terrain, on constate peu de diffrence au niveau des dpenses. Comme premier critre dachat, les gens recherchent surtout un bon rapport qualit-prix. Toutefois, 6 % des personnes interroges ont rpondu spontanment que lenvironnement est leur premier critre dachat.

  • .. Les comportements en matire de jardinage

    Le ramassage des feuilles mortes Trs peu de gens qui jardinent (8 %) ont jet ou brl leurs feuilles mortes. Pour la plupart, ils les ont tout simplement laisses sur leur terrain (22 %). Certains nous ont mentionn les avoir utilises comme paillis (16 %), dautres les avoir transformes en compost (21 %). Toutefois, il se peut quil y ait chevauchement entre les lments de rponse. Bon nombre de rpondants nous ont mentionn quils les utilisaient comme paillis ou les transformaient en compost quand en fait ils les laissent tout simplement sur leur terrain.

    La tonte du gazon La majorit (6 %) des rpondants utilisent une tondeuse essence pour couper leur gazon. La taille du terrain a une influence directe sur les moyens utiliss pour tondre la pelouse. Plus le terrain est vaste, plus la tondeuse ou le tracteur essence est utilis. La majorit (61 %) coupent leur gazon plus de trois pouces de hauteur.

    Larrosage du gazon En termes darrosage, la majorit des gens adoptent de bonnes habitudes. Seulement prs du tiers (30 %) arrosent leur gazon de manire systmatique (une fois par semaine ou plus souvent) alors que 36 % narrosent jamais leur gazon. On parle ici darrosage du gazon, ce qui nexclut pas larrosage des plates-bandes et des amnagements paysagers.

    Lutilisation de pesticides Les pesticides ne sont pas bien perus. La majorit des rpondants (71 %) croient que les pesticides chimiques devraient tre interdits, mais 96% pensent quils seraient tout de mme utiliss mme sils taient interdits. Trs peu de gens disent utiliser des pesticides. Seulement 25 % disent y avoir eu recours, parmi lesquels, la majorit (62 %) ont utilis des pesticides chimiques. Pour cette portion, il semble ne pas y avoir beaucoup de diffrence entre les pesticides chimiques et naturels. La majorit des gens (62 %) croient que les pesticides naturels peuvent aussi comporter des risques. Ainsi, la majorit des gens (70 %) nutiliseraient pas dherbicides pour enrayer un envahissement de pissenlits. La plupart dentre eux les arracheraient avec un outil spcial (32 %) ou les couperaient avec la tondeuse (22 %). La majorit (61 %) ont mentionn utiliser des recettes maison comme herbicides. Par ailleurs, cette tude nous dmontre que la lgislation concernant lutilisation des pesticides, qui est entre en vigueur au Qubec, a modifi les opinions et les comportements des personnes qui jardinent. En effet, la trs grande majorit (86 %) des Qubcois savent que les pesticides sont interdits au Qubec. Ils sont plus nombreux croire que les pesticides peuvent reprsenter un danger pour la sant et lenvironnement. Ils sont aussi plus nombreux croire quil

  • 4

    est possible dobtenir des rsultats satisfaisants sans avoir recours aux pesticides chimiques. Cette perception ngative entourant les pesticides se reflte bien entendu dans les comportements. Lusage des pesticides est beaucoup moins rpandu au Qubec comparativement aux autres provinces (13 % au Qubec versus 26 % pour le reste du Canada). Parmi les plus grands adeptes de pesticides au Canada, nommons lOntario ( %) et les Prairies (0 %). Toutefois, notez que malgr une plus grande utilisation, la majorit (64 % et 60 %) dentre eux sont en faveur dune rglementation les interdisant. Ajoutons quune bonne partie (43 % et 33 %) dentre eux ne savent pas ou ne croient pas que lusage des pesticides soit permis dans leur province respective.

    Lutilisation dengrais ou damende-ments pour le sol La majorit (66 %) disent utiliser du compost. Toutefois, les besoins en compost peuvent dpasser les quantits produites la maison. Consquemment, les personnes qui jardinent lachtent en grande partie. Lutilisation dengrais chimiques est beaucoup moins courante, seulement 30 % disent en utiliser.

    Le compostage (domestique) Fait trs tonnant, % des personnes qui jardinent feraient leur propre compost. Cette proportion est certainement bien au-dessus de la ralit. Plusieurs lments peuvent lexpliquer : Confusion possible entre utiliser du compost et faire du compost . Au dbut du questionnaire, nous les

    avons interrogs sur ce quils faisaient de leurs feuilles mortes. Nous avons suggr comme choix de rponse transformes en compost . Il est possible que les gens ayant adopt ce comportement avec leurs feuilles mortes aient rpondu oui pour le compost en gnral. Notez toutefois que nous avons sond les rpondants plus loin dans le questionnaire sur le compostage domestique et que nous avons obtenu sensiblement le mme rsultat (58 %).

    La rcupration de leau de pluie Plus du tiers (8 %) des personnes qui jardinent utilisent leau de pluie pour arroser leur terrain. Qui plus est, la moiti (52 %) des gens habitant des rgions rurales adopteraient ce comportement.

    Le choix des types de plantes La grande majorit (87 %) des gens choisissent des types de plantes en fonction des conditions du terrain. La majorit ( %) ont plant des plantes indignes (ou sauvages). Il est noter quil est possible que les rpondants aient confondu plantes indignes avec plantes rustiques ou vivaces. Prcisons que cette tendance sobserve davantage dans les rgions rurales o la grande taille des terrains incite les gens semer des plants plus rsistants et mieux adapts aux conditions locales.

    Valeur perue pour les produits et services horticoles reconnus cologiques Prs de la moiti des rpondants avouent ne pas vouloir payer plus cher pour un produit cologique.

  • Le prix demeure un enjeu important. Environ 82 % des gens croient que les produits plus sains pour lenvironnement sont plus chers.

    .. Les opinions relatives au jardinage

    Pour la moiti des rpondants (0 %), lavis des voisins sur lentretien de leur terrain est trs important.

    Tolrance aux mauvaises herbes 64 % des rpondants trouvent les mauvaises herbes intolrables, tandis que 6 % ne tolreraient pas un gazon jauni ou laid. Le Qubec est la province o il y a la plus faible proportion de personnes intolrantes aux mauvaises herbes et au gazon jauni. Les personnes habitant dans les petites agglomrations sont moins tolrantes aux mauvaises herbes et au gazon jauni.

    Opinions gnrales relatives au jardinage cologique Pour la trs grande majorit des gens, jardiner est en soi un geste environnemental. Seulement % croient que jardiner peut endommager lenvironnement. Fait contradictoire, 80 % des gens pensent que certaines pratiques en matire de jardinage peuvent tre dommageables pour lenvironne- ment. Les 25-34 ans sont les plus nombreux (88 %) le croire ainsi que les gens qui ont un niveau de scolarit plus lev : 83 % chez les universitaires et 88 % pour ceux ayant un troisime cycle. Il y a % des gens qui disent avoir dj eu recours une entreprise offrant des services reconnus

    cologiques. Cest au Qubec que ce pourcentage serait le plus lev avec une moyenne de 51 %.

    Opinion lgard des produits reconnus comme cologiques Plusieurs (82 %) pensent que les prix des produits cologiques sont plus levs. Toutefois, les opinions sont plus partages quant lefficacit de ces produits, car 43 % pensent quils seraient moins efficaces que les produits conventionnels. Un Canadien sur deux (51 %) pense que les produits cologiques sont faciles trouver. Une grande majorit de gens (82 %) pensent que les produits cologiques sont faciles utiliser. Au niveau des renseignements qui permettent de distinguer les produits cologiques de ceux qui ne le sont pas, la grande majorit (80 %) pensent quil y a un manque dinformation ce sujet. En fait, 89 % des Canadiens pensent que les produits cologiques sont vraiment meilleurs pour lenvironnement. Au niveau de lidentification, un Canadien sur deux (51 %) pense que les produits cologiques sont facilement identifiables lachat. Une assez bonne partie de la population, soit 64 % des gens trouvent quil y a assez de produits cologiques pour rpondre leurs besoins

    Opinion lgard des entreprises de services horticoles cologiques Il y a 83 % des gens qui pensent que les tarifs des entreprises de services horticoles reconnus cologiques sont plus levs. Toutefois, elles donneraient des rsultats satisfaisants selon la grande majorit des rpondants (84 %).

  • 6

    Par contre, elles sont difficilement accessibles selon 63 % des rpondants.

    ..4 Les acteurs du march

    Nous avons sond le niveau de satisfaction quant limplication de diverses instances pour le dveloppement des produits et services plus sains pour lenvironnement en horticulture ornementale. Deux dentre elles semblent plus satisfaisantes, les organismes environnementaux et les personnes qui jardinent elles-mmes. En contrepartie, les rpondants sont beaucoup moins satisfaits des gouvernements (6 %). Ils considrent plus proactives les municipalits pour lesquelles 50 % dentre eux se disent satisfaits. Ils ont une opinion mitige par rapport aux commerces de dtails, 48 % sont satisfaits du rle de ces derniers. Pour lavenir, ils attendent beaucoup des gouvernements et des municipalits et accordent le mme degr dimportance aux commerces de dtail de produits cologiques, aux entreprises de services horticoles et aux organismes environnementaux dans leur rle pour favoriser le dveloppement et lutilisation de produits sains pour lenvironnement.

    .. Linformation

    Il y a assurment place lamlioration pour la diffusion de linformation entourant le jardinage cologique. Dune part on observe un manque dintrt pour

    prs de la moiti (46 %) des personnes qui jardinent ; dautre part linformation nest pas entirement satisfaisante pour ceux qui sy intressent. Prs de la moiti (46 %) de ceux qui sintressent au jardinage cologique disent consulter rarement ou jamais des sources dinformation pour les renseigner sur ce qui peut tre bnfique ou dommageable pour lenvironnement. Seulement 11 % se disent trs bien informs. La grande majorit dentre eux sont plutt bien informs (51 %) et plusieurs (38 %) se disent trs mal informs. De plus, 48 % jugent linformation insuffisante. Les trois sources dinformation privilgies sont, dans lordre : Internet (74 %), les rfrences personnelles (7 %) et le personnel des commerces de dtail (66 %).

    ..6 Profil dtaill des usagers des entreprises de services horticoles

    Au total, 17 % des personnes qui jardinent font affaire avec une entreprise de services horticoles. Parmi elles, 40 % y ont recours pour lentretien de la pelouse et 73 % pour lamnagement paysager. Une dispersion rgionale qui se compare la moyenne des Canadiens qui jardinent, o videmment la majorit se retrouvent en Ontario (45 %) et au Qubec (21 %). Notez une trs faible prsence dans les Maritimes (5 %). Les gens qui jardinent sont plus gs, prs des trois quarts (72 %) ont 45 ans ou plus. On note galement une plus forte proportion de 65 ans ou plus (18 %). Par consquent, plus du tiers (34 %) sont retraits. Notez que malgr

  • 7

    leur ge, davantage sont plus scolariss. En termes de sexe et de revenus, on y retrouve une rpartition se comparant la moyenne. Ils habitent davantage dans les grandes villes (28 %) ou les banlieues urbaines (20 %). En termes de comportement dachat, ils dpensent plus que les autres. Prs du tiers (32 %) dpensent plus de 00 $. Ils privilgient largement la qualit (34 %) plutt que le prix (24 %). Bien entendu, ils dmontrent peu dintrt pour le jardinage, le quart dentre eux ont donn une note de 5 ou moins. De manire gnrale, ils nadoptent pas de bons comportements pour lentretien de leur terrain. Ils utilisent davantage les pesticides chimiques que les autres (49 %) et plus du tiers (36 %) sont dailleurs contre leur interdiction. Nanmoins, ils ont aussi davantage recours des produits ou des services dits cologiques. Prs de la moiti dentre eux (46 %) les ont utiliss. De plus, davantage (23 %) disent utiliser des pesticides naturels.

    2.3 Prsentation et analyse des rsultats

    Notes au lecteur :Les textes en encadr qui accompagnent chaque rsultat (graphique ou tableau) donnent des donnes supplmentaires pertinentes. On y relve les donnes qui prsentent une diffrence significative en comparaison de la moyenne.

    Tous les rsultats concernent les rpondants qui jardinent et qui possdent un espace de jardinage, soit dans leur rsidence principale ou leur rsidence secondaire.

    Le traitement statistique des donnes a t effectu laide du logiciel STAT XP afin de produire des tableaux

    croiss permettant une analyse dtaille des rsultats. Le total de certains rsultats ngale pas toujours 100 % puisque les calculs sont bass sur des pourcentages arrondis. Le total des rsultats peut parfois excder 100 % lorsquune question permet des rponses multiples. Lorsque ctait pertinent, des diffrences statistiquement significatives ont t notes.

  • 8

    ..1 Profil des personnes qui jardinent

    Profil des rpondantsRpartition par sexe Rpartition par ge (n = 1311)

    Rpartition par niveau dtudes (n = 1311) Rpartition par revenu (n = 1311)

    47 % 50 %53 %

    50 %

    Hommes

    Personnes qui jardinentPersonnes qui ne jardinent pas

    Femmes

    5 %

    19%

    12 %

    19 % 21

    %

    19 %

    21 %

    23 %

    15 %

    29 %

    15 %

    8 %

    4 % 4 %

    4 %

    18-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-70 71 ou +

    50

    25

    12,5

    18,75

    6,253,125

    Personnes qui jardinentPersonnes qui ne jardinent pas

    1 %

    36 %

    2 %

    39 %

    55 %

    51 %

    9 % 8 %

    Primaireou moins

    Secondaire 3e cycleUniversitaire

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125 1 %

    36 %

    2 %

    39 %

    55 %

    51 %

    9 %

    8 %

    < 40 K$ 40 K$-60 K$ 60 K$-100 K$ > 100 K$

  • * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    La rpartition de la population selon son niveau de scolarit telle que reprsente ici reflte lensemble de la population canadienne avec un cart denviron 3 % par catgorie par rapport la population totale (comparaison avec les donnes de Statistique Canada).

    .. Comportements des personnes qui jardinent

    Dpenses en produits de jardinage*Dpenses en magasin, au cours de la dernire anne, pour lachat de produits de jardinage servant lentretien de votre terrain (n = 1311)

    Ceux qui dpensent davantage Les Ontariens (24 % ont dpens plus de 300 $) Les 55-64 ans (24 % ont dpens plus de 300 $) Les rsidants des rgions rurales (25 % ont dpens plus de 300 $)

    Ceux qui dpensent moins Les 25-34 ans (42 % ont dpens 100 $ ou moins)

    Recours aux services dhorticulture*Recours un service dentretien pour la pelouse (n = 1311)

    28 % 28 %20 % 25 %

    100 $ou

    moins

    100 $

    300 $

    plusde

    300 $

    NSP

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

    Moyenne = 300 $

    20 %

    7 %

    Oui

    Non 93 %27 %

    18 %

    36 %

    175 $ou

    moins

    plusde

    350 $

    175 $

    350 $

    NSP

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

    Moyenne = 462 $

    Dpenses pour le service dentretien de la pelouse au cours de la dernire saison estivale (n = 86)

  • 0

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Ceux qui ont davantage recours Les Qubcois (17 %) et les rsidants de la Colombie-Britannique (11 %).

    Ceux qui ont moins recours LOntario (3 %), les Maritimes (3 %) et les Prairies (3 %). Plus la ville est petite, moins on a recours lentretien des pelouses.

    Recours au service damnagement paysager (n = 1311)

    Ceux qui ont davantage recours Les Ontariens (18 %) et les 65 ans et plus (19%). Les gens ayant un niveau dtudes universitaires (15%). Plus la ville est grande, plus il y a de gens qui recourent ce service.

    Ceux qui ont moins recours Les Qubcois (3%) et les 35-44ans (10 %). Les gens ayant un niveau dtudes secondaires (9 %).

    Dans ce contexte, les services damnagement paysager concernent lentretien des plates-bandes et les amnagements paysagers. On parle donc ici de tous les services autres que ceux concernant la pelouse.

    26 %

    Oui 13 %

    Non 87 % 30 %

    20 % 24 %

    175 $ou

    moins

    plusde

    350 $

    175 $

    350 $

    NSP

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

    Moyenne = 302 $

    Dpenses au cours de la dernire saison estivale pour le service damnagement paysager(n = 172)

  • 1

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Endroits pour lachat des produits dentretien du terrain*

    Endroits les plus frquents pour lachat des produits servant lentretien du terrain

    TOTAL(n = 111)Mentions multiples

    Ppinires ou centres de jardin 69 %

    Magasins de grandes surfaces ou quincailleries 62 %

    Marchs publics 9 %

    Directement chez le producteur agricole 6 %

    Canadian Tire 1 %

    Wal Mart 1 %

    Magasin dalimentation 1 %

    Autres 3 %

    Ceux qui sintressent le plus au jardinage achtent davantage dans les ppinires ou les centres de jardin (74 %) comparativement la moyenne de 69% et directement chez les producteurs agricoles (7 %).

    Avec une moyenne de 74 %, les Qubcois sont les plus nombreux se rendre aux magasins de grandes surfaces ou dans les quincailleries pour lachat de produits de jardinage.

    Les hommes (74 %) frquentent plus les magasins de grandes surfaces ou les quincailleries alors que les femmes (11 %) frquentent davantage les marchs publics.

    Les plus jeunes (25-34 ans et 35-44 ans) sont plus enclins frquenter les magasins de grandes surfaces ou les quincailleries (73 % et 71 %) alors que les gens plus gs (55-64 ans et 65 ans ou plus) privilgient les ppinires ou les centres de jardin (74 % et 76 %).

    Les gens dont les revenus sont les plus levs (plus de 100 K$) sont plus enclins (81 %) frquenter les ppinires ou les centre de jardin.

  • * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    27 %

    9 %

    26 %

    7 %

    6 %

    3 %

    0 % 50 %25 %

    2 %

    2 %

    2 %

    2 %

    2 %

    1 %

    Prix

    Qualit

    Choix

    Bon pour lenvironnement

    Bonne sant des plantes

    Expertise des employs/bon service

    Efficacit des produits

    Rputation des marques de magasin

    Facilit

    Apparence/couleur

    Emplacement et proximit du magasin

    Disponibilit

    12,5

    6,25

    25

    5037,5 100

    Premier critre dachat de produits et de services de jardinage*Quel est le premier critre que vous jugez le plus important lors de lachat de produits ou de services de jardinage pour lentretien de votre terrain? (n = 1311)

    Mentions spontanes

    En somme, les gens recherchent un bon rapport qualit-prix.

    6 % ont mentionn spontanment lenvironnement comme premier critre dachat.

    Plus les gens ont un revenu lev, plus ils cherchent avoir le choix.

  • * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Accordent plus dimportance Accordent moins dimportance

    Prix Les Prairies (32 %) Les 25-34 ans (41 %)

    Le Qubec (21 %) et la C-B (20 %) Les gens avec un revenu de 100 K$ et plus (17 %)

    Qualit Le Qubec (34 %) Les rgions rurales (32 %)

    Les Maritimes (19 %)

    Environnement Le Qubec (14 %) Les 35-44 ans (9 %)

    LOntario (3 %) Les 25-34 ans (1 %)

    Temps consacr aux activits de jardinage*Temps consacr, par mois, lentretien du gazon, au cours de la dernire saison estivale (n = 1311)

    Ceux qui consacrent davantage de temps Les gens des Maritimes (68 % accorder plus de trois heures par mois) Les hommes (64 % parmi eux consacrent plus de trois heures cette activit) Les rsidants des rgions rurales (69 % accordent plus de trois heures)

    Ceux qui consacrent moins de temps Les Qubcois et les gens de la C-B (22 % et 23 % respectivement ne consacrent pas de temps) Les personnes ges de 65 ans et plus (23 % ne consacrent pas de temps) Les personnes vivant dans les grandes villes (23 % parmi elles ne consacrent pas de temps) Plus les villes sont grandes et moins on consacre du temps

    Aucun 17 %

    1h ou -17 %

    Entre 1h et 3h 22 %

    + de 3h 53 %

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

  • 4

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Temps consacr, par mois, lentretien des plates-bandes ou des botes fleurs, au cours de la dernire saison estivale (n = 1311)

    Ceux qui consacrent davantage de temps Les femmes (62 % accordent plus de trois heures) Les 45-54 ans (54 %), les 55-64 ans (53 %) et les 65 ans ou plus (58 %) accordent plus de trois heures

    Ceux qui consacrent moins de temps Les gens des Maritimes (12 % parmi eux naccordent pas de temps) Les hommes (9 % naccordent pas de temps) Les 25-34 ans (11 % naccordent pas de temps et 29 % une heure ou moins) Ceux qui gagnent moins de 40 K$ (8 % ne consacrent pas de temps)

    Temps consacr, par mois, la semence ou la plantation de nouvelles plantes ou fleurs, au cours de la dernire saison estivale (n = 1311)

    Ceux qui consacrent davantage de temps Les femmes (39 % accordent plus de trois heures) Les 55-64 ans (35 % accordent plus de trois heures) Les gens dans les petites agglomrations (38 % accordent plus de trois heures)

    Ceux qui consacrent moins de temps Les gens des Maritimes (17 % naccordent pas de temps ) Les 18-24 ans et les 25-34 ans (18 % parmi eux naccordent pas de temps cette activit) Les gens gagnant moins de 40 K$ (13 % naccordent pas de temps)

    6 %Aucun

    1h ou -17 %

    Entre 1h et 3h 28 %

    + de 3h 49 %

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

    Aucun

    1h ou -26 %

    10 %

    Entre 1h et 3h 34 %

    + de 3h 30 %

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

  • * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Faon de couper le gazonChez vous, comment coupez-vous le gazon ? (n = 1311)

    Mentions multiples

    Ceux qui utilisent une tondeuse essence ou un tracteur Les Maritimes (79 %) et les Prairies (70 %) Les hommes (74 %) Les rsidants des rgions rurales (86 %) et ceux des petites agglomrations (73 %) Les personnes revenus entre 60 K$ et 100 K$ (70 % utilisent des moyens polluants)

    Ceux qui utilisent un autre moyen Les gens de la C-B (51 %) Les 18-24 ans (34 % ) Les rsidants des grandes villes (52 % utilisent des moyens polluants et 30 % utilisent des moyens non polluants) Plus les villes sont grandes et moins on utilise des moyens polluants Les gens gagnant moins de 40 K$ (58 % utilisent des moyens polluants)

    57 %

    16 %

    14 %

    14 %

    8 %

    1 %0 % 50 % 75 %25 %

    Tondeuse essence

    Tracteur

    Ne coupe pas le gazon

    Tondeuse manuelle

    Tondeuse lectrique

    Weedeater (taille bordure)

    12,5

    6,25

    25

    5037,5 100

    Machines essence 71 %

    Autres moyens 39 %

  • 6

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Frquence darrosage*

    Arrosage systmatique C-B (47 %) Les rsidants des petites villes (34 %) Les personnes dont le revenu est entre 60 K$-100 K$ (36 %) et plus de 100 K$ (37 %)

    Arrosage au besoin Les Prairies (41 %) Les rsidants des grandes villes (41 %)

    Pas darrosage Le Qubec (45 %) et les Maritimes (51 %) Les rsidants des rgions rurales (56 %) Les personnes gagnant moins de 40 K$ (42 %)

    On parle ici de larrosage du gazon, ce qui nexclut pas larrosage des plates-bandes et des fleurs.

    Comportement face un envahissement de pissenlits ou de mauvaises herbes*

    Les arracher ou les couper (6 %) Les Maritimes (80 %) et le Qubec (69 %) Les femmes (67 %) Les personnes gagnant moins de 40 K$ (69 %)

    Les laisser pousser (7 %) Le Qubec (18 %) Les femmes (8 %) Les rsidants des rgions rurales (12 %) Les personnes gagnant 40 K$ 60 K$ (9 %)

    Utiliser un herbicide (7 %) Le Qubec (33 %), lOntario (40 %) Les hommes (35 %) Les 55-64 ans (33 %) Les rsidants des petites agglomrations (33 %) Les personnes gagnant entre 60 K$ et 100 K$ (32 %) et plus de 100 K$ (40 %)

    {{

    Frquence darrosage pendant la dernire saison estivale

    TOTAL (n = 111)

    Quotidiennement ou presque 3 %

    Deux fois ou plus par semaine 14 %

    Une fois par semaine 13 %

    Uniquement aprs une longue priode sans pluie

    32 %

    Je possde un systme dirrigation quip dun dispositif darrt en cas de pluie

    2 %

    Je narrose pas mon gazon 36 %

    {

    Quel serait votre comportement face un envahissement de mauvaises herbes sur votre terrain ?

    TOTAL(n = 111)

    Arracherait une une la main 9 %

    Arracherait avec un outil spcial pour a

    32 %

    Couperait avec une tondeuse 22 %

    Ne ferait rien / les laisserait pousser

    7 %

    Utiliserait un herbicide pour les faire disparatre

    12 %

    Utiliserait un herbicide pour prvenir leur apparition

    8 %

    Aurait recours un service dentretien spcialis

    7 %

    {

  • 7

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Comportement face aux feuilles mortes*

    8 % Mauvais comportements

    78 % Bons comportements

    Les bons comportements ( %) Maritimes (73 %) et la C-B (67 %) Les rsidants des rgions rurales (80 %) et des petites agglomrations (68 %) Plus les villes sont petites et plus on on adopte de bons comportements

    Les mauvais comportements ( %) Le Qubec (13 %) et les Prairies (15 %) Les 25-34 ans (13 %) Les rsidants des grandes villes (11 %)

    Cet automne, quavez-vous fait des feuilles tombes sur votre terrain ?

    TOTAL (n = 111)

    Jetes la poubelle 7 %

    Brles 1 %

    Laisses sur le terrain 22 %

    Utilises comme paillis 16 %

    Transformes en compost 21 %

    Rcupres par la municipalit 19 %

    {{

  • 8

    * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Recours aux produits ou aux services de jardinage cologiques*Avez-vous dj eu recours des produits ou des services de jardinage reconnus pour tre cologiques ? (n = 1311)

    Ceux qui ont davantage recours Le Qubec (51 %) Les grandes villes (40 %) Les gens gagnant 40 K$-60 K$ (42 %)

    Ceux qui ont moins recours Les Maritimes (25 %) Les gens gagnant moins de 40 K$ (29 %)

    Comportements adopts lors du jardinage*Proportions de gens ayant adopt chacun de ces comportements (n = 1311)

    Oui 35 %

    Non 65 %

    50

    25

    37,5

    12,5

    18,75

    6,253,125

    87 %

    61 %

    66 %

    61 %

    59 %

    59 %

    0 % 50 % 100 %75 %25 %

    38 %

    30 %

    23 %

    7%

    Choisir des types de plantes en fonction des conditions du terrain

    Utiliser du compost sur le terrain

    Utiliser des recettes-maison contre les insectes ou les maladies

    Faire du compost

    Couper le gazon plus de 3 pouces de hauteur

    Planter des plantes indignes

    Arroser avec leau de pluie rcupre

    Utiliser de lengrais chimique

    Utiliser des types de plantes autres que la pelouse

    Utiliser un systme dirrigation automatique

    12,5

    6,25

    25

    5037,5 100

  • * Pour les rpondants qui jardinent et possdent un espace de jardinage ou une rsidence secondaire.

    Comportements adopts lors du jardinage*

    Ceux qui sont plus enclins

    Ceux qui sont moins enclins

    Choisir des types de plantes en fonction des conditions du terrain (87 %)

    Les femmes (92 %) Les gens ayant un niveau

    de 3e cycle (94 %)

    Les hommes (82 %) Les 18-24 ans (77 %) et

    les 25-34 ans (78 %) Les 55-64 ans (41 %)

    Utiliser du compost sur le terrain (66 %)

    La C-B (75 %) Les hommes (70 %) Les 55-64 ans (71 %) et

    les 65 ans ou plus (76 %) Les rgions rurales (74 %)

    Les Prairies (57 %) Les femmes (62 %) Les 25-34 ans (55 %) Les grandes villes (60 %)

    Utiliser des recettes maison contre les insectes ou les maladies (61 %)

    Les femmes (69 %) Les 55-64 ans (66 %) et

    les 65 ans ou plus (70 %) Les rgions rurales (69 %) Les gens gagnant moins

    de 40K$ (65 %)

    LOntario (56 %) Les hommes (52 %) Les 18-24 ans (45 %) et

    les 25-34 ans (50 %) Les gens gagnant plus

    de 100K$ (53 %)

    Couper le gazon plus de pouces de hauteur (61 %)

    LOntario (66 %) Les femmes (64 %)

    La C-B (52 %) Les hommes (58 %) Les 18-24 ans (44 %)

    Faire du compost ( %) La C-B (72 %) Les hommes (63 %) Les 55-64 ans (65 %) Les rgions rurales (72 %)

    Le Qubec (59 %) Les femmes (54 %) Les 25-34 ans (51 %) et

    les 45-54 ans (54 %) Les grandes villes (49 %)

    Planter des plantes ou des fleurs indignes (61 %)

    Les 35-44 ans (66 %) et les 55-64 ans (64 %)

    Les rgions rurales (70 %)

    Les 25-34 ans (49 %) et les 65 ans ou plus (47 %)

    Les petites v