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Echange franco-allemand en tiers-lieu Deutsch-französischer ......Vaihingen an der Enz,...
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Echange franco-allemand en tiers-lieu
Deutsch-französischer Schüleraustausch am Drittort
11.05 – 13.05.2015
A l’occasion de la Commémoration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, la classe
de 3ème E avait participé au premier trimestre au concours scolaire franco-allemand intitulé
« Se souvenir – Raconter – Partager / Erinnern – Erzählen – Erfahren » initié par le Goethe
Institut de Paris et l’lnstitut Français d’Allemagne. La vidéo réalisée par les élèves a retenu
l’attention du jury binational et le deuxième prix lui a été décerné !
En prolongement de ce projet pluridisciplinaire autour de la Grande Guerre, 20 élèves de 3ème ont
participé à un échange franco-allemand dans les Vosges du 11.05 au 13.05.2015. C’est à
Xonrupt-Longemer, petite commune des Vosges, située sur la Route des Crêtes, que nos élèves
ont fait la connaissance de leurs correspondants allemands du Stromberg-Gymnasium de
Vaihingen an der Enz, accompagnés de leurs professeurs Mme Eva Theysohn et M. Stefan
Manka. Au programme de cet échange étaient prévues en premier lieu la visite de deux
mémoriaux dédiés à la mémoire de la Première Guerre Mondiale et des randonnées sur des
anciens champs de bataille et dans les tranchées, témoins indéfectibles de la guerre de position.
Lundi 11 mai, Nicolas Vignos et son collègue, nous ont chaleureusement accueillis dans l’Abri-
Mémoire à Uffholtz, devenu aujourd’hui « un espace d’échange et de partage », qui a pour
« vocation de conserver le patrimoine de mémoire lié à la Grande Guerre en Alsace et dans les
Vosges » et qui, « par sa dimension franco-allemande, œuvre pour la citoyenneté et la paix.» Dans
cet ancien abri de guerre 14-18, nos élèves ont d’abord visité une exposition fort intéressante
consacrée à la fonction sanitaire de l’abri en temps de guerre, puis, dans un deuxième temps, ils
ont participé à un atelier de lecture de lettres du Poilu Léon Marty qui a combattu dans les
tranchées du Hartmannswillerkopf, plus communément appelé HWK ou le « Mangeur d’hommes ».
Ce massif dominant la plaine d’Alsace fut en 1915 le théâtre de combats acharnés entre Français
et Allemands. Entre 25 et 30 000 soldats allemands et français moururent au HWK ! C’est dans
l’après-midi, d’ailleurs, que nos élèves ont visité ce haut-lieu de la Grande Guerre où fut construit
le monument national français du Vieil Armand. Gilbert Wagner et son collègue nous ont tout
d’abord fait découvrir la crypte qui renferme les ossements de milliers de soldats anonymes. Le
moment de recueillement franco-allemand autour du Bouclier de la Patrie a été un moment fort de
notre échange. Nous avons visité ensuite l’Autel de la Patrie et la Nécropole, le cimetière militaire
français où 1256 soldats français sont inhumés sous les croix qui « s’alignent comme à l’infini ».
Une randonnée dans les champs de bataille qui nous a conduit dans les tranchées françaises et
allemandes jusqu’à la croix sommitale a permis de conclure notre visite du HWK.
Mardi 12 mai, notre guide féru d’histoire et passionné par la période de la Première Guerre
Mondiale nous a transporté dans un voyage dans le temps inoubliable ! Nous avons randonné
ainsi le long du circuit historique du Hohrodberg sur les traces encore visibles des anciennes
Lignes Françaises et Allemandes, jusqu’au champ de bataille du Linge où des affrontements
meurtriers eurent lieu dans les tranchées en 1915. Cette randonnée qui a été éprouvante pour nos
élèves, constitue un autre moment fort de notre échange. Elle restera d’autant plus ancrée dans
leur mémoire. La visite du musée mémorial du Linge a été ensuite l’occasion d’approfondir nos
connaissances de la guerre de montagne et de mieux appréhender les âpres combats qui se
déroulèrent en Haute-Alsace et dans les Vosges.
Mercredi 13 mai, notre séjour s'est terminé à Colmar, où nous avons visité le Musée
Bartholdi. Soucieux de réussir leur examen d’histoire de l’art, nos élèves ont écouté avec
attention un exposé passionnant sur la Statue de la Liberté, « La Liberté éclairant le
monde ». Avant de quitter Colmar, une photo de groupe devant la réplique colmarienne de la
Statue de la Liberté inaugurée en 2004, à l’occasion du centenaire de la mort du sculpteur
Auguste Bartholdi, a immortalisé pour une dernière fois notre aventure franco-allemande.
En participant à cet échange franco-allemand, nos élèves ont participé en même temps à
une commémoration franco-allemande du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Ce
travail de mémoire est un véritable acte citoyen. Il est à mes yeux indispensable et même
vital afin de lutter contre la « mémoire oublieuse » et dans le souci de préserver l’amitié
franco-allemande et la paix en Europe et dans le monde. Cette expérience franco-allemande
a permis aussi à nos élèves d’approfondir leurs connaissances de la guerre 14-18, de
prendre réellement conscience des horreurs et de l’absurdité de cette guerre et de mener
une réflexion sur la guerre et la paix, sur les rapports humains, sur la relation franco-
allemande et l’Europe. Nous espérons que cette aventure franco-allemande reste un
très bon souvenir pour nos élèves et que les liens qu’ils ont noués avec leurs
correspondants se renforcent et perdurent au-delà de cette année scolaire.
« Zum ewigen Frieden » est le titre d’un ouvrage de philosophie politique d’Emmanuel Kant
où il propose un « Projet de paix perpétuelle ». Si on passe en revue les combats sanglants
et inhumains, qui se sont déroulés au HWK ou au Linge pendant quatre ans, ayant laissé
des séquelles, mais n’ayant pas empêché une Deuxième Guerre Mondiale, quand on
considère les différents conflits armés qui se sont déclarés encore jusqu’en 2015, il est
légitime de se demander si la guerre est inhérente à la nature humaine. En effet, depuis le
Néolithique, les hommes n’ont cessé de guerroyer et de s’entretuer. Le XXe siècle a même
connu des guerres totales... Serions-nous donc inexorablement assujettis à la guerre? ou
« existe-t-il un moyen d’affranchir les hommes de la menace de la guerre ? » comme se le
demandait Albert Einstein au début de sa correspondance « Pourquoi la guerre ? ».
Pouvons-nous espérer un jour une paix entre les hommes? Ne pourrions-nous pas résoudre
nos problèmes et nos conflits autrement que par la guerre?
Pour finir, une citation d’Albert Einstein extraite du texte « Für einen militanten Pazifismus »
(Pour un pacifisme militant) qui mérite la plus grande attention :
„Was für eine Welt könnten wir bauen, wenn wir die Kräfte, die ein Krieg entfesselt, für den
Aufbau einsetzten. Ein Zehntel der Energien, die die kriegführenden Nationen im Weltkrieg
verbraucht, ein Bruchteil des Geldes, das sie mit Handgranaten und Giftgasen verpulvert
haben, wäre hinreichend, um den Menschen aller Länder zu einem menschenwürdigen Leben
zu verhelfen sowie die Katastrophe der Arbeitslosigkeit in der Welt zu verhindern.
Wir müssen uns stellen, für die Sache des Friedens die gleichen Opfer zu bringen, die wir
widerstandslos für die Sache des Krieges gebracht haben. Es gibt nichts, das mir wichtiger ist
und mir mehr am Herzen hegt.
Was ich sonst mache oder sage, kann die Struktur des Universums nicht ändern. Aber
vielleicht kann meine Stimme der größten Sache dienen: Eintracht unter den Menschen und
Friede auf Erden.“
„Quel monde pourrions nous créer, si nous engagions les énergies que déclenche une guerre,
pour sa construction. Un dixième des énergies, une fraction des sommes d’argent que les
nations participant à la guerre mondiale dépensent pour leurs grenades à main et leurs gaz
toxiques, suffiraient pour aider les populations du monde à vivre une vie en dignité et pour
éviter la catastrophe du chômage dans le monde.
Il faut que nous nous préparions à consentir aux mêmes sacrifices pour la paix, que ceux
auxquels nous avons consenti sans résistance pour la guerre. Il n’y a rien de plus important
pour moi, rien qui me tienne plus à cœur.
Ce que je fais ou ce que je dis d’autre, ne peut pas changer les structures de l’univers. Mais
peut-être que ma voix peut servir la cause la plus grande: la concorde entre les hommes et la
paix sur la terre. «
Mmes Hertzog, Theysohn, MM. Hoen et Manka et moi-même remercions
Laza Andriamampianina, Narek Avanessian, Tuba Basaran, Hakim Bouayach,
Oussama Bouchih, Youssef Bouda, Lionel Bourdageau, Almedin Cehajic, Oren
Chauvy, Audrey Claude, Eleazar Ekobe, Mohamed El Firari, Burkay Kurekci, Can
Kurekci, Leandro Lobo, Vo Vinh Loc Nguyen, Jules Thouvenot, Vini Possi, Nicolas
Metz et Reyan Unlu d’avoir participé à cet échange franco-allemand, à cette rencontre
citoyenne à dimension européenne. Nous tenons aussi à saluer leur comportement
exemplaire durant les visites effectuées où ils ont manifesté de l’intérêt et de la curiosité. Car
nous avons été heureux de vivre avec eux ces trois jours de partage dans la
concorde.
Nous remercions M. Guéry de nous avoir accueillis dans son auberge de jeunesse La
Roche du Page située dans un cadre idyllique, où notre rencontre franco-allemande a pu se
dérouler dans de bonnes conditions.
Nous remercions Nicolas Vignos et son collègue pour leur dévouement, leur engagement
auprès de nos élèves et leur accompagnement pédagogique précieux. Nous saluons
également leur travail remarquable au service de la mémoire de l’Histoire.
Nous remercions Gilbert Wagner et son collègue pour leur visite guidée vivante et fort
enrichissante du HWK et pour avoir transmis à nos élèves leur connaissance infaillible du
site historique.
Nous remercions notre guide touristique du Linge. Animé par une grande passion pour
l’histoire et intarissable sur le sujet de la Grande Guerre, il nous a accompagné sur les
sentiers historiques du Hohrodberg et nous a fait découvrir les anciens champs de bataille
du Linge. Nous avons été séduits par sa bonhomie et son dynamisme et impressionnés par
l’étendue de ses connaissances.
Nous remercions le Musée Bartholdi de Colmar pour son accueil et pour nous avoir donné
un éclairage nouveau sur Auguste Bartholdi, l’une des personnalités emblématiques
d’Alsace.
Nous remercions enfin la Maeri de Strasbourg qui nous a matériellement permis de réaliser
cet échange franco-allemand.
Mme Porquet