DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.) - fero-science.commotricité intestinale ou colique dans la...
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1
L’Institut Dauphine d’Ostéopathie
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
Promotion 2014
MEMOIRE n°70
Présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par
Mlle MOUMEN MOKHTARY Nawal, née le 14/09/1989 à Paris.
Pour l’obtention du
DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)
Influence de l’approche viscérale dans la prise en charge ostéopathique du syndrome de l’intestin irritable
Membres du jury : Président : Assesseurs : Directeur du mémoire :
2
Sommaire
I- Introduction …………………………………………………………p.4
II- Contexte Sémiologique ……………………………………..………p.7
1. Définition………………………………………………………..p.8
2. Epidémiologie…………………………………………………...p.8
3. Physiopathologie………………………………………………...p.8
a. Troubles de la motricité intestinale et colique……….p.10
b. Troubles de la sensibilité viscérale…………………….p.10
c. Axe cerveau – intestin………………………………..p.11
d. Inflammation de bas grade……………………………..p.13
e. Troubles psychologiques……………………………….p.13
f. Perturbation de la flore colique ou intestinale………….p.13
III- Matériels et méthodes ……………………………………………..p.15
1. Population étudiée……………………………………………...p.16
a. Critères d’inclusion…………………………………….p.16
b. Critères d’exclusion……………………………………p.16
c. Randomisation.………………………………………...p.16
d. Questionnaires de suivi de consultation……………….p.17
2. Tests ostéopathiques…………………………………………...p.17
3. Traitement ostéopathique……………………………………...p.25
a. Groupe 1……………………………………………….p.25
b. Groupe 2……………………………………………….p.37
IV- Résultats…………………………………………………………...p.41
1. Résultats par patient…………………………………………...p.42
a. Groupe 1……………………………………………….p.42
b. Groupe 2……………………………………………....p.43
2. Evolution par symptômes……………………………………..p.44
a. Douleurs abdominales…………………………………p.45
b. Ballonnements / gaz……………………………………p.46
c. Constipation…………………………………………....p.46
d. Diarrhée………………………………………………...p.47
3
V- Discussion………………………………………………………….p.49
1. Interprétation des résultats…………………………………….p.50
2. Les limites de l’étude………………………………………….p.50
VI- Conclusion…………………………………………………………p.52
VII- Bibliographie……………………………………………………….p.54
Annexes……………………………………………………………p.57
4
I- Introduction
5
La colopathie fonctionnelle, encore appelée trouble fonctionnel intestinal (TFI) ou
surtout syndrome de l’intestin irritable (SII), est une affection fréquente qui se
définit par la coexistence de douleurs abdominales chroniques et troubles du
transit (constipation, diarrhée, alternance des deux) qui se majorent lors des
poussées douloureuses. [1]
Le syndrome de l’intestin irritable est le plus fréquent et le mieux individualisé
des syndromes constituants l’ensemble hétérogène des troubles fonctionnels
intestinaux. Ces derniers se définissent de manière large comme un ensemble très
varié de syndromes associant des symptômes attribuables à l’intestin ou au côlon.
Les critères de Rome ont permis de mieux les définir sur la base de l’observation
clinique des patients et de distinguer le syndrome de l’intestin irritable (SII), le
ballonnement abdominal fonctionnel, la constipation fonctionnelle non
douloureuse, les diarrhées fonctionnelles et les douleurs abdominales
fonctionnelles. [2]
Cette affection n’engage pas le pronostic vital mais altère la qualité de vie.
C’est un motif très fréquent de consultations et le retentissement économique est
important (absentéisme, examens complémentaires, médicaments).
Le SII constitue donc, en dépit de sa bénignité, un problème de santé publique. [1]
Cette étude a pour but d’apprécier l’intérêt d’inclure un traitement ostéopathique
dans la prise en charge des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable
mais surtout d’évaluer l’intérêt de l’ostéopathie viscérale dans cette prise en
charge.
Dans un premier temps, nous tâcherons de comprendre au mieux cette pathologie
et d’en exposer les différentes hypothèses étiologiques.
Dans un second temps, nous définirons les différents critères d’inclusion ou de
non-inclusion et nous listerons les outils qui nous ont permis d’établir un
protocole de traitement.
6
Ainsi, les résultats découlant de ce protocole seront établis sous forme de tableaux
et de graphiques.
Enfin, nous proposerons d’étudier les résultats obtenus et de mettre en évidence
les différentes limites de l’étude.
Nous avons pu lire plusieurs études portant sur le syndrome de l’intestin irritable,
dans lesquelles il était souvent question de comparer un groupe recevant un
protocole de traitement à un groupe recevant un traitement placebo.
Ici, nous avons voulu souligner l’efficacité des techniques viscérales dans la prise
en charge de ce syndrome.
7
II- Contexte Sémiologique
8
1. Définition
Le syndrome de l’intestin irritable se traduit par la présence d’un inconfort ou
d’une douleur abdominale présent au moins 12 semaines au cours des 12 derniers
mois qui a au moins 2 des 3 caractéristiques suivantes : 1) soulagé par la
défécation, 2) début associé à une modification de la fréquence des selles, 3) début
associé à une modification de la forme (apparence) des selles.
Certains symptômes associés renforcent le diagnostic : fréquence des selles
anormale, consistance anormale des selles, évacuation anormale des selles,
passage de mucus, ballonnements ou sensation de distension abdominale. [2] [3]
[4]
2. Epidémiologie
Le syndrome de l’intestin irritable est le plus fréquent des troubles fonctionnels
intestinaux et est responsable de nombreuses consultations en gastro-entérologie
ainsi qu’en médecine générale. [2]
La prévalence du SII dans la population générale est d’environ 15%.
Le sexe ratio est de deux femmes pour un homme.
Le diagnostic se fait habituellement entre 30 et 40 ans. Plus rarement, elle peut
également se manifester chez les enfants et adolescents. Dans 20% des cas, le
syndrome de l’intestin irritable apparaît au décours d’un épisode de gastro-entérite
aiguë. [1] [5]
Une étude française a évalué le « coût » du patient atteint d’un syndrome de
l’intestin irritable à 534€ par an. [2]
3. Physiopathologie
La conception physiopathologique actuelle du syndrome de l’intestin irritable
repose sur le modèle d’une maladie multifactorielle proposé par Drossman qui
9
intègre les anomalies des fonctions sensori-motrices du tractus digestif, les
facteurs psycho-sociaux et les traits de personnalité du patient ainsi que les
facteurs environnementaux qui ont marqué son vécu. Ce modèle est centré sur
l’axe cerveau-intestin. [1] [2] [6]
Figure 1 [7]
Début de vie
Facteurs
génétiques
Environnement
Axe cerveau –
intestin
Fonctions digestives
Motricité
Sensibilité
Inflammation
Altération de la flore
bactérienne
Facteurs psycho-sociaux
Evénements stressants
Etat psychologique
Capacité à faire face
Soutien social
Résultats
Traitements
Consultations
Vie quotidienne
Qualité de vie
TFI
Symptômes
Comportement
sy
10
a. Les troubles de la motricité intestinale et colique
Des troubles moteurs ont été décrits au niveau de l’intestin grêle et du côlon. Au
niveau de l’intestin grêle, ils concernent à la fois la motricité inter-digestive et
post prandiale. Dans le côlon, ils s’observent surtout après la prise d’un repas.
Ils peuvent être déclenchés par l’alimentation et/ou le stress.
Ils sont inconstants et peu spécifiques. [1]
Les patients présentant un syndrome de l’intestin irritable montrent souvent des
réactions exagérées de la motricité intestinale à divers stimuli : nourriture, acides
gras, sels biliaires, hormones, stress physique ou psychologique. [2]
Divers types de troubles moteurs ont été décrits : hyperactivité des contractions
recto-sigmoïdiennes, diminution des contractions. [2] [8]
Cependant aucune de ces réactions ne se retrouve de manière constante chez tous
les patients. Il est actuellement démontré qu’il n’existe pas d’anomalie basale
spécifique du syndrome de l’intestin irritable. [2]
b. Les troubles de la sensibilité viscérale
Il a été impossible de démontrer la responsabilité d’un trouble précis de la
motricité intestinale ou colique dans la physiopathologie des douleurs
abdominales liées au syndrome de l’intestin irritable. L’apparente sensibilité de
l’intestin à divers stimuli de nature très différente chez ces patients ont conduit à
l’hypothèse d’une hypersensibilité digestive qui serait due à une capture et/ou à
une transmission anormale des informations de l’intestin vers le système nerveux
central. [2]
A l’origine de cette hypothèse, une expérience en 1973 montrait qu’une distension
rectale effectuée par un ballonnet entrainait une douleur abdominale chez 55% des
patients atteints alors que les sujets sains ne percevaient qu’une discrète gêne dans
5% des cas. [8]
Les patients présentent des seuils inférieurs de perception et de tolérance à la
douleur par rapport à un groupe témoin. [2] [9]
11
Les sujets atteints du syndrome de l’intestin irritable perçoivent les événements
dans la lumière intestinale et dans la paroi intestinale différemment. [2] [10] [11]
[12]
Une hypersensibilité viscérale existe alors chez 60% des malades. [1] [2]
Les malades vont percevoir de façon pénible des phénomènes physiologiques
normaux tels que la distension intestinale induite par les gaz ou les contractions
intestinales. [1]
L’hypersensibilité viscérale n’apparait pas liée à une seule anomalie qui
entrainerait la sensibilisation des voies afférentes mais à la sommation de
plusieurs facteurs qui interviennent à différents niveaux, depuis les récepteurs
pariétaux jusqu’au cortex. [2]
Elle peut résulter de plusieurs mécanismes : sensibilisation des neurones afférents
primaires de la paroi digestive, recrutement de nocicepteurs normalement
silencieux, hyperexcitabilité des neurones de la corne postérieure de la moelle
amplifiant les messages sensitifs d’origine digestive, troubles de l’intégration des
messages sensitifs d’origine digestive au niveau supra-spinal/central. [1] [8]
c. Axe cerveau – intestin
Il s’agit de la théorie la plus récente. [2] [8]
Les liens du tube digestif avec le système nerveux central passent par la moelle
épinière via les fibres sympathiques afférentes véhiculant la sensibilité
douloureuse, par le bulbe via le nerf vague afférent, et par les organes
circumventriculaires qui sont localisés en dehors de la barrière hémato-
encéphalique.
A partir de ces 3 portes d’entrée, le SNC intègre l’information provenant du tube
digestif. [8]
12
Figure 2. Points de sensibilisation des voies nerveuses afférentes d’origine
digestive qui peuvent être impliqués dans le déclenchement d’une hypersensibilité
viscérale
Nerfs vagues
Voies
efférentes
Plexus myentérique
Contrôle moteur
Voies
afférentes
Aliments
Processus corticaux de
perception
Hypersensibilité
des
mécanorécepteurs
pariétaux
Sensibilisation des
afférences primaires
Activation des noyaux
thalamiques
Sensibilisation des efférences
périphériques
Sensibilité des efférences
primaires
Interaction
Mastocytes-terminaisons nerveuses
13
d. Inflammation de bas grade
Parmi les hypothèses avancées, la réflexion visant à intégrer les troubles de la
motricité et de la sensibilité digestives à la recherche d’un facteur primitif de ces
troubles ont conduit à considérer un processus inflammatoire (infectieux ou non)
précédant et favorisant l’apparition du syndrome de l’intestin irritable [2] [13]
[14]
Un syndrome de l’intestin irritable peut apparaitre à distance d’un épisode de
gastro-entérite dans 10 à 20% des cas. L’inflammation engendrée par l’infection
serait le stimulus qui perturbe de manière durable la fonction sensorimotrice du
tube digestif. Cette inflammation colique pourrait persister à bas bruit avec
apparition d’une hypersensibilité viscérale. [8]
e. Troubles psychologiques
Les facteurs psychosociologiques jouent un rôle important dans l’apparition ou la
sévérité des symptômes du syndrome de l’intestin irritable.
Certains événements antérieurs tels que les abus sexuels ou physiques semblent
être plus fréquent chez les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable [8] ;
plusieurs études ont démontré la prévalence de tels abus chez les patients atteints
de syndrome de l’intestin irritable : entre 35% et 40% selon les études. [2]
Certains profils psychologiques – tels que les troubles de l’humeur et de la
personnalité, les troubles psychiatriques, un comportement hypochondriaque, un
état dépressif ou anxieux – sont souvent notés en cas de troubles fonctionnels
intestinaux. [1] [2] [8]
Ces facteurs psychologiques pourraient moduler l’expression clinique des
anomalies sensitives ainsi qu’accroitre la demande de soins.
f. Perturbation de la flore colique ou intestinale
Le microbiote intestinal joue un rôle dans la motricité et la sensibilité digestive et
produit des gaz et acides gras à chaines courtes par fermentation.
14
Chez les patients atteints de TFI, la microflore est altérée avec une augmentation
du nombre de bactéries facultatives et une réduction du nombre de lactobacilles et
bifidobactéries. [8] [15] [16]
15
III- Matériels et méthodes
16
1. Population étudiée
Les patients intégrés à l’étude présentent tous une colopathie fonctionnelle ou
syndrome de l’intestin irritable. Ce syndrome étant un diagnostic d’élimination
[8], les patients ont reçu les examens complémentaires nécessaires ayant éliminé
une éventuelle pathologie organique.
a. Critères d’inclusion
Les patients sélectionnés ont tous répondu au questionnaire. [Annexe 1]
De ce questionnaire, ont été inclus les patients présentant :
- un score supérieur ou égal à 5 pour la douleur abdominale
- un score supérieur ou égal à 5 pour les ballonnements/gaz
- un score supérieur ou égal à 5 pour l’un des troubles du transit
Leur âge est compris entre 18 et 70 ans.
b. Critères d’exclusion
Les patients présentant une cause organique expliquant les symptômes ne sont pas
inclus dans l’expérience.
Les patients présentant de nouveaux symptômes, au cours de l’étude, pouvant
nous faire suspecter une pathologie, autre que le syndrome de l’intestin irritable,
seront exclus de l’expérience.
Les femmes enceintes ou qui seraient enceintes au cours de l’étude sont également
exclues.
c. Randomisation
Les patients ont été séparés en deux groupes, de manière aléatoire :
17
- Groupe 1 : Patients recevant un traitement ostéopathique incluant des
techniques viscérales
- Groupe 2 : Patients recevant un traitement ostéopathique sans techniques
viscérales
Les patients n’étaient pas au courant de l’existence du 2ème
groupe et donc de
l’autre protocole de traitement.
Les tests ont été effectués de la même manière pour les deux groupes.
d. Questionnaires de suivi de consultation
Un questionnaire de suivi a été mis en place pour permettre d’objectiver les
résultats des séances au fur et à mesure. [Annexe 2]
A chaque début de consultation les patients devaient quotter, sur une échelle
visuelle analogique, l’intensité de leurs symptômes.
2. Tests ostéopathiques
Nous avons réalisés plusieurs tests visant à évaluer la mobilité intestinale et
colique ainsi que leurs moyens de fixité.
Des tests articulaires vertébraux ou encore crâniens ont également été effectués.
Tous les tests ont été réalisés à l’ensemble des patients.
Les tests ont été réalisés dans le but de déterminer tous les points clés permettant,
lors du traitement, de lever les restrictions de mobilité des organes viscéraux
concernés et de permettre leur bon fonctionnement.
En effet nous avons testé les mobilités propres aux organes ainsi que leurs moyens
d’unions, les rapports anatomiques directs et les liens neurologiques avec :
- les vertèbres dorsolombaires qui apportent le contingent sympathique aux
ganglions cœliaque et mésentériques supérieurs et inférieurs
18
- la base du crâne, pour l’émergence des nerfs vagues qui assurent la
principale innervation parasympathique
- les sacro-iliaques pour les nerfs splanchniques pelviens assurant une partie
de l’innervation parasympathique.
Ecoute générale assise [17]
Le patient est assis, ce qui court-circuite les informations venant de membres
inférieurs.
Derrière le patient, le praticien pose la paume de la main dominante sur le sommet
du crâne et l’autre au niveau dorsal.
Le patient va se diriger là où se situe la plus grosse fixation.
Selon les angles décrits par la position du corps, on peut savoir
approximativement où se situe la lésion.
Ecoute bi-manuelle en diabolo [17]
L’examen consiste à poser les mains d’une part et d’autre d’une partie du corps.
Les mains sont entrainées par un mouvement giratoire dans le même sens, elles
constituent les bases des deux cônes.
Une main se déplace d’avantage avec une base plus grande que celle décrite par
l’autre main.
La lésion est située du côté de la main qui bouge peu ou pas.
Cela permet de situer la profondeur de la lésion et de déterminer l’organe lésé.
19
Test articulaire du rachis dorsal [18]
Le patient est assis en bord de table, coudes croisés, mains sur les épaules
opposées.
Le praticien est derrière le patient. Il saisit les coudes du patient et place une main
sur le rachis dorsal avec le pouce au contact des épineuses.
Les vertèbres sont testées dans leurs trois plans de mouvement.
Dans le plan sagittal pour les mouvements de flexion et extension.
Dans le plan transversal pour les rotations droite et gauche.
Dans le plan frontal pour les inclinaisons droite et gauche.
Test articulaire du rachis lombaire [18]
Le patient est testé en latérocubitus, genoux fléchis.
Le praticien teste la vertèbre sus-jacente par rapport la vertèbre sous-jacente.
Les vertèbres sont testées dans leurs trois plans de mouvement.
Dans le plan sagittal pour les mouvements de flexion et extension.
Dans le plan transversal pour les rotations droite et gauche.
Dans le plan frontal pour les inclinaisons droite et gauche.
Test global du crâne : prise à huit doigts [19]
Le but est de tester le crâne globalement pour évaluer sa qualité.
Le patient est en décubitus.
20
Le praticien se place à la tête du patient, confortablement installé dans son axe, les
pieds au sol, avant-bras sur la table (2/3 – 1/3). Ses mains prennent la tête au
niveau de la voute avec les doigts latéralement posés sur l’ensemble du crâne.
Après un temps de présence, le praticien se centre, il porte son attention sur le
crane. Son intention est de savoir comment se présente le crâne.
Il exerce une légère pression des deux mains, au niveau de a partie distale de la
paume et de la partie proximale des doigts en s’aidant de tout son corps. Il évalue
la qualité du crâne.
Le praticien peut évaluer plusieurs types de réponses en fonction de son intention.
Les résultats de ce test sont résumés dans le tableau ci-dessous.
21
1. Ressenti global 2. Première
impression
3. Interprétation
possible
4. Techniques
Traction hors crâne Bas loin Traction hors crane Dure-mère, Colonne
vertébrale, bassin,
ceinture scapulaire,
etc.
1) Difficulté de
perception
Perception
défaillante
Dense + tendu +
inertie
Revoir sa palpation
Crane bloqué
Patience, travail,
persévérance,
expérience
CV4
2) Mouvement Facile
Pas facile
MRP
Test de la vitalité
entre avant et après
traitement
3) Qualité
tissulaire
Densité
Traumatique/ostéo-
articulaire
Technique
articulatoire
mécanique (ostéo-
articulaire)
Tendu Stress/membraneux Technique MTR
Inertie Métabolique/fluide
4) Direction de
la traction
Avant
Face/Sphère antérieure
Technique Face et
Technique ATM
Arrière
Base
Technique sphère
postérieure bilatérale
DD/Centre SSB Technique SSB
Latéralité
Temporaux
Technique OM,
technique sphéno-
pétreuse
Haut
Voute Lift pariétal et frontal
Bas court Axe osseux crane Technique des 3
vertèbres crâniennes
5) Occipito-
mastoïdienne
Côté droit ou
gauche
Temporaux Technique OM et
temporaux
22
Test des articulations sacro-iliaques [18]
Le patient est décubitus dorsal.
Le praticien emmène le membre inférieur homolatéral à lui en triple flexion.
Il repère, avec sa main externe, l’articulation sacro-iliaque et place la pulpe de son
deuxième et troisième doigt dans le sulcus.
Avec sa main interne, il exerce des poussées et tractions du membre inférieur (en
triple flexion) dans l’axe du fût fémoral.
Il ressent au niveau de sa main postérieure, une éventuelle restriction de mobilité
de l’articulation sacro-iliaque.
Test des 9 cadrans [20]
Le patient est allongé sur le dos avec les genoux fléchis.
Le praticien est debout à hauteur de l’abdomen du sujet.
Le test consiste à palper les 9 cadrans de l’abdomen et d’en apprécier la tonicité.
Test de mobilité viscérale [17] [20]
Intestin grêle
Le patient est allongé sur le dos, genoux fléchis.
Pour tester le grêle, il faut prendre différents point d’appui sur la paroi abdominale
selon un arc de cercle qui se situe en dedans du caecum et du colon ascendant et
au-dessus de la vessie.
23
Le test consiste à soulever ces différents points pour apprécier la résistance et
l’élasticité du grêle ; une zone fixée est douloureuse et nécessite une traction plus
importante.
Côlon
Le patient est allongé sur le dos, genoux fléchis.
Le praticien teste chaque segment du côlon.
Il apprécie la capacité des côlons ascendant et descendant à aller en rotation
externe lors de l’inspiration et à revenir en rotation interne lors de l’expiration. Il
en est de même pour le caecum et le côlon sigmoïde.
Pour les angles hépatique et splénique, le praticien place ses pouces dans l’angle
et ressent la fermeture de l’angle à l’inspiration et accentue l’ouverture de l’angle
à l’expiration.
Test de motilité viscérale [17]
Pour la motilité, nous parlons de temps d’inspir et d’expir.
Intestin grêle
Le patient est allongé sur le dos, genoux fléchis.
Le praticien effectue le test en s’aidant des deux mains :
- Une main sur la partie gauche de l’intestin grêle. La main est positionnée
selon une direction horizontale vers la gauche. Il s’agit de la main dite
jéjunale.
- Une main sur la partie inférieure et droite du grêle. La main positionnée de
manière verticale vers la tête du patient. Nous parlons ici de la main iléale.
24
Pendant l’expir, la main jéjunale se dirige en bas et en dedans et la main iléale
vers le haut et le dedans. Les deux mains se rapprochent l’une de l’autre vers l’axe
médian.
Côlon
Le patient est dans la même position.
Le praticien teste la motilité globale du colon en plaçant une main sur la colonne
colique ascendante et une main sur le colon descendant (mains orientées
parallèlement à l’axe).
Pendant l’expir, le colon fait un mouvement global de rotation horaire et
rapprochement de l’axe médian.
Tests des moyens d’union [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, à hauteur de l’abdomen du sujet.
Le praticien repère au préalable les deux organes concernés par l’insertion
ligamentaire qu’il souhaite tester.
Le test consiste à se placer sur les deux extrémités du ligament donc une main sur
chaque organe. Le but étant de bloquer un organe à l’inspiration tout en
accompagnant, avec l’autre main, l’étirement du ligament. A l’expiration la main
accompagnatrice va effectuer des mouvements d’étirements par à-coups.
Test du diaphragme [20]
25
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout à hauteur de l’abdomen du sujet.
Le praticien place chaque pouce sur une hémi-coupole diaphragmatique en
crochetant les rampes chondrales. Le reste de ses doigts repose sur les côtes
basses.
Le praticien teste la capacité de chaque hémi-coupole à descendre sur un temps
inspiratoire et remonter sur un temps expiratoire.
3. Traitement ostéopathique
Tous les patients ont eu deux consultations espacées chacune de trois semaines.
Le traitement a été séparé en deux parties.
L’une étant d’inclure les techniques viscérales, pour redonner une mobilité
optimale aux viscères concernés, par des manipulations directes et en agissant
également sur le rachis dorsolombaire, la base du crâne et le sacrum pour les
innervations sympathiques et parasympathiques.
L’autre étant d’exclure les techniques viscérales du protocole de traitement.
Pour le protocole viscéral, nous avons tenu à libérer les structures d’aval en
amont.
a. Groupe 1
Technique de déroulement global du crâne [19]
Le patient est en décubitus.
26
Le praticien se place à la tête du patient, confortablement installé dans son axe, les
pieds au sol, avant-bras sur la table (2/3 – 1/3). Ses mains prennent la tête au
niveau de la voute avec les doigts latéralement posés sur l’ensemble du crâne.
Après un temps de présence, le praticien se centre, il porte son attention sur le
crâne.
Son intention est de traiter le crâne globalement.
Par une légère pression des deux mans, au niveau de la partie distale de la paume
et de la partie proximale des doigts, en s’aidant de tout son corps, en se penchant
en avant. Le praticien met en place la densité en « comprimant » le crâne, puis la
tension en effectuant une contraction isométrique des doigts.
Un mouvement avec une certaine vitesse s’affiche alors. Le praticien suit ce
déroulé tissulaire. Dans un premier temps le mouvement est anarchique et
irrégulier puis arrive un point neutre (Still-point) et un mouvement
d’expansion/rétraction apparait signifiant le retour de l’expression d’une meilleure
physiologie tissulaire.
Technique d’ouverture du foramen jugulaire [21]
Le patient est en décubitus dorsal.
Le praticien est assis à la tête du sujet, le thorax reposant sur la tête du patient.
Il prend en coupe l’occiput du patient avec une main. Avec l’autre main, il prend
en prise papillon le temporal du côté à traiter.
1er
temps de la technique : le praticien effectue une ouverture par traction du
temporal perpendiculairement à la suture.
2ème
temps de la technique : le praticien fait monter le temporal le long du rail
occipital et fait une rotation postérieure.
3ème
temps de a technique : ouverture de l’articulation pétro-jugulaire.
27
La technique se fait sur un temps expiratoire.
Manipulations HVBA des vertèbres dorsales [22]
Le patient est en décubitus dorsal, coudes croisés, les mains sur les épaules
opposées.
Le praticien, avec sa main céphalique (ou externe), saisit le moignon de l’épaule
opposée. Avec sa main caudale (ou interne), il repère l’étage à manipuler et se
place en poing sur celui-ci : il laisse un espace entre le talon de sa main et ses
phalanges ; dans cet espace se longent les épineuses.
Mise en place du trust : la main céphalique prend en berceau la tête de patient ;
avec tout son corps le praticien met en place les paramètres de correction
(flexion/extension, rotations, inclinaisons).
Le trust est un mouvement de haute vélocité basse amplitude qui s’effectue par un
lâché de corps.
Manipulations HVBA des vertèbres lombaires [22]
Le patient est en décubitus latéral.
Le praticien met en place deux leviers :
- Il verrouille jusqu’à l’étage sus-jacent en faisant une dérotation de la
ceinture scapulaire
- Il verrouille jusqu’à l’étage sous-jacent en emmenant le membre inférieur
en triple flexion
Le praticien cherche les paramètres de flexion/extension, inclinaisons et rotation.
28
Le trust est un mouvement de haute vélocité basse amplitude qui s’effectue par un
lâché de corps.
Traitement de la sacro-iliaque [19]
Le patient est décubitus latéral, sur le côté opposé à la lésion.
Le praticien est debout, devant le patient, à hauteur de son bassin.
L’avant-bras caudal se place en supination sur le sacrum. L’avant-bras céphalique
passe sous le bras du patient. Les deux mains se rejoignent.
La mise en place du traitement se fait en trois temps :
- Premier temps : Amener le sacrum vers l’iliaque
On met en place la densité en basculant légèrement le tronc du patient vers
l’arrière, en demandant au patient d’inspirer et souffler et de tourner son regard
vers le plafond. On entre en contact léger avec l’iliaque du patient par un appui
avec le thorax. Cela dans le but de rapprocher l’iliaque vers le sacrum.
- Deuxième temps : Amener l’iliaque vers le sacrum
On exerce un couple de force dans les mains. La main caudale verrouille le
sacrum en majorant la supination et en le remontant céphaliquement. On remonte
ensuite le sacrum vers le plafond tout en augmentant la compression de l’iliaque
avec le thorax. Cela amène le sacrum en compression sur l’iliaque.
- Troisième temps : le déroulement tissulaire
Le paramètre de densité en place, on met en tension par la contraction isométrique
des doigts. L’intention et l’attention sont sur l’articulation. Le déroulement
démarre lorsque les paramètres sont justes et continue jusqu’à la détente en
respectant la vitesse. En expansion, on a la sensation que le sacrum descend vers
la table.
29
Le praticien remet le patient sur le dos et teste le bassin globalement. Souvent il
faut intervenir sur l’autre sacro-iliaque.
Traitement du diaphragme [20]
Dysfonction d’inspiration
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, controlatéral à l’hémi-coupole en dysfonction, à hauteur
de l’abdomen du sujet.
Le praticien crochète, avec ses deux pouces, la rampe chondrale et vient se placer
en contact de l’hémi-coupole diaphragmatique.
A l’inspiration, il va bloquer la descente de la coupole.
A l’expiration, il va accompagner et majorer la remontée de la coupole.
Le traitement s’effectue sur plusieurs cycles respiratoires, en maintenant toujours
le gain (ici, en élévation).
Dysfonction d’expiration
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, à la tête du sujet.
Le praticien ses mains, superposées, sur le sternum du patient.
A chaque expiration, il appuie vers le bas et l’arrière. Il bloque ces paramètres à
l’inspiratoire.
Après trois à quatre cycles respiratoires, il demande une inspiration profonde et
fait un recoïl au début de cette inspiration.
30
Traitement des ligaments [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, à hauteur de l’abdomen du sujet.
Le praticien repère au préalable les deux organes concernés par l’insertion
ligamentaire qu’il souhaite traiter.
Le traitement consiste à se placer sur les deux extrémités du ligament donc une
main sur chaque organe. Le but étant de bloquer un organe à l’inspiration tout en
accompagnant, avec l’autre main, l’étirement du ligament. A l’expiration la main
accompagnatrice va bloquer le retour.
Apres plusieurs cycles respiratoires, la tension sera maximale. Le praticien
exercera alors, sur un temps expiratoire, des mouvements d’étirements par à-
coups.
Normalisation de la boucle sigmoïdienne [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout à gauche du patient.
Il place son pouce droit sur la face médiale du sigmoïde et son pouce gauche dans
la boucle sigmoïdienne.
La technique s’effectue sur plusieurs cycles respiratoires.
31
A chaque inspiration, il emmène le sigmoïde en rotation externe et vers la fosse
iliaque droite avec son pouce droit. Le pouce gauche effectue une élévation de la
boucle sigmoïdienne.
A chaque expiration, le praticien bloque le retour du colon sigmoïde et de la
boucle sigmoïdienne.
Désinvagination colo-sigmoïdienne [20]
Le patient est décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien se tient debout, à la tête du sujet, latéralisé vers l’épaule droite.
Le praticien va placer sa main droite sur le sigmoïde et sa main gauche sur l’angle
colique gauche.
Pour la main sigmoïdienne, il place 4 doigts au niveau de la face médiale du
sigmoïde.
Avec son pouce gauche, il se place dans l’angle colique gauche.
Lors de l’inspiration, le praticien emmène le sigmoïde en rotation externe et vers
le bas et le dehors. En même temps, il accompagne l’angle colique gauche vers le
haut et le dehors.
Lors de l’expiration, il maintient le colon sigmoïde en rotation externe et l’angle
colique vers le haut.
Le test s’effectue sur plusieurs cycles respiratoires.
Traitement du fascia de Told gauche [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
32
Le praticien est debout, à gauche et à hauteur de l’abdomen du patient.
Le praticien place le pouce de sa main droite dans l’angle colique gauche.
Il crochète avec quatre doigts de la main gauche la face médiale du colon sigmoïde.
Lors de l’inspiration, le praticien effectue une rotation externe du colon sigmoïde ainsi
qu’une rotation externe et élévation de l’angle colique gauche.
Lors de l’expiration, le praticien effectue des élévations et abaissements des deux mains
en faisant des saccades.
Traitement du colon descendant [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien se tient debout à droite du patient.
Le praticien bascule les genoux du patient à 90° vers lui, les jambes du patient reposent
sur la cuisse gauche du praticien.
Il place sa main gauche sur la face latérale du grill costal.
Le pouce droit se place dans l’angle colique gauche et les doigts de cette même main
crochètent la face postérieure du colon descendant.
Lors de l’inspiration, le praticien emmène le colon en rotation externe et l’hémi-thorax
vers lui.
Lors de l’expiration, le praticien amène le colon descendant en rotation interne et relâche
l’hémi-thorax.
Ouverture de l’angle colique gauche [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le patient est debout, à droite du patient.
33
Il place ses deux pouces dans l’angle colique gauche : un qui va longer le colon
descendant, l’autre qui va contacter le colon transverse.
A l’inspiration, le praticien bloque la fermeture de l’angle.
A l’expiration, le praticien majore l’ouverture de l’angle colique gauche.
Traitement du colon transverse et normalisation du mésocolon transverse
[20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, à hauteur de l’abdomen du patient.
Il place son pouce droit dans l’angle splénique et son pouce gauche dans l’angle
hépatique.
A chaque inspiration, le praticien majore l’élévation et la rotation externes des deux
angles. A l’expiration, il bloque le retour des angles et maintient le gain obtenu.
Apres plusieurs cycles respiratoires, il atteint une tension maximale. A ce moment, le
praticien va effectuer, sur un temps expiratoires, des saccades de droite à gauche pour
normaliser le mésocolon transverse.
Ouverture de l’angle colique droit [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le patient est debout, à gauche du patient.
Il place ses deux pouces dans l’angle colique droit : un qui va longer le colon ascendant,
l’autre qui va contacter le colon transverse.
A l’inspiration, le praticien bloque la fermeture de l’angle.
34
A l’expiration, le praticien majore l’ouverture de l’angle colique droit.
Traitement du fascia de Told droit [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien est debout, à droite et à hauteur de l’abdomen du patient.
Le praticien place le pouce de sa main gauche dans l’angle colique droit.
Il crochète avec quatre doigts de la main droite la face médiale du caecum.
Lors de l’inspiration, le praticien effectue une rotation externe du caecum ainsi qu’une
rotation externe et élévation de l’angle colique droit.
Lors de l’expiration, le praticien effectue des élévations et abaissements des deux mains
en faisant des saccades.
Traitement du colon ascendant [20]
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le praticien se tient debout à gauche du patient.
Le praticien bascule les genoux du patient à 90° vers lui, les jambes du patient reposent
sur la cuisse droite du praticien.
Il place sa main droite sur la face latérale du grill costal droit.
Le pouce gauche se place dans l’angle colique droit et les doigts sur la face postérieure du
colon ascendant.
Lors de l’inspiration, le praticien emmène le colon en rotation externe et l’hémi-thorax
vers lui.
Lors de l’expiration, le praticien amène le colon ascendant en rotation interne et relâche
l’hémi-thorax.
35
Traitement du caecum [20]
Le patent est en décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le patient est debout à gauche du patient.
Le praticien bascule les genoux du patient à 90° vers lui, les jambes du patient reposent
sur la cuisse droite du praticien.
Il place sa main gauche sur la face latérale du grill costal droit.
Les quatre doigts de la main droite contactent la face médiale du caecum.
Lors de l’inspiration, il emmène le caecum en rotation externe. A l’expiration, il bloque le
caecum en rotation externe et exerce une vibration dessus.
Technique de désinvagination iléo-caecale [20]
Le patient est décubitus latéral gauche, genoux fléchis.
Le praticien se place derrière le sujet.
Avec sa main droite, le thérapeute soulève la masse gastro-intestinale.
Avec sa main gauche, il repère puis crochète le caecum au niveau de la valvule. Enfin, il
place son pouce droit sur la valvule iléo-caecale et lâche la masse intestinale.
Lors de l’inspiration, il accompagne le caecum en rotation externe avec sa main gauche.
Lors de l’expiration, il maintient la rotation externe du caecum et, avec son pouce droit, il
écarte l’iléon vers la fosse iliaque gauche.
Après plusieurs cycles respiratoires, le praticien va, dans l’ordre : soulever à nouveau la
masse gastro-intestinale, relâcher le pouce droit qui est sur la valvule iléo-caecale, relâche
le caecum et enfin relâche la masse gastro-intestinale.
36
Manipulation directe du grêle [17]
Le patient est en position de décubitus dorsal, genoux fléchis.
Le thérapeute est debout à hauteur de l’abdomen du patient. Il place la paume de
sa main sur la ligne ombilico-EIAS un peu en dedans du caecum, il pousse ensuite
sa main, d’abord en arrière, puis en haut et en dedans, en direction de l’ombilic.
En cas de fixation, le praticien ressent, au fur et à mesure de l’appui, les attaches
se libérer.
Traitement des points réflexes de l’intestin grêle selon Chapman [23]
Les points réflexes antérieurs sont repérés au niveau des huitième, neuvième et
dixième espaces intercostaux (des deux côtés).
Les points réflexe postérieurs sont situés entre les processus transverses de T8 et
T9, de T9 et T10 et de T10 et T11, à mi-chemin entre processus épineux et
extrémité du processus transverse (des deux côtés)
Pour le traitement le thérapeute pose un doigt tout doucement sur le point réflexe,
puis applique une légère pression. Les points réflexes sont souvent très sensibles.
Ouverture de l’angle duodéno-jéjunal [20]
Le patient est allongé sur le dos, genoux fléchis.
Le praticien est debout à hauteur de l’abdomen du sujet. Il place ses pouces dans
l’angle duodéno-jéjunal.
A l’inspiration, il bloque la fermeture de l’angle.
37
A l’expiration, il majore l’ouverture de l’angle.
La technique s’effectue sur quatre à cinq cycles respiratoires.
b. Groupe 2
Technique de déroulement global du crâne [19]
Le patient est en décubitus.
Le praticien se place à la tête du patient, confortablement installé dans son axe, les
pieds au sol, avant-bras sur la table (2/3 – 1/3). Ses mains prennent la tête au
niveau de la voute avec les doigts latéralement posés sur l’ensemble du crâne.
Après un temps de présence, le praticien se centre, il porte son attention sur le
crâne.
Son intention est de traiter le crâne globalement.
Par une légère pression des deux mans, au niveau de la partie distale de la paume
et de la partie proximale des doigts, en s’aidant de tout son corps, en se penchant
en avant. Le praticien met en place la densité en « comprimant » le crâne, puis la
tension en effectuant une contraction isométrique des doigts.
Un mouvement avec une certaine vitesse s’affiche alors. Le praticien suit ce
déroulé tissulaire. Dans un premier temps le mouvement est anarchique et
irrégulier puis arrive un point neutre (Still-point) et un mouvement
d’expansion/rétraction apparait signifiant le retour de l’expression d’une meilleure
physiologie tissulaire.
Technique d’ouverture du foramen jugulaire [21]
Le patient est en décubitus dorsal.
38
Le praticien est assis à la tête du sujet, le thorax reposant sur la tête du patient.
Il prend en coupe l’occiput du patient avec une main. Avec l’autre main, il prend
en prise papillon le temporal du côté à traiter.
1er
temps de la technique : le praticien effectue une ouverture par traction du
temporal perpendiculairement à la suture.
2ème
temps de la technique : le praticien fait monter le temporal le long du rail
occipital et fait une rotation postérieure.
3ème
temps de a technique : ouverture de l’articulation pétro-jugulaire.
La technique se fait sur un temps expiratoire.
Manipulations HVBA des vertèbres dorsales [22]
Le patient est en décubitus dorsal, coudes croisés, les mains sur les épaules
opposées.
Le praticien, avec sa main céphalique (ou externe), saisit le moignon de l’épaule
opposée. Avec sa main caudale (ou interne), il repère l’étage à manipuler et se
place en poing sur celui-ci : il laisse un espace entre le talon de sa main et ses
phalanges ; dans cet espace se longent les épineuses.
Mise en place du trust : la main céphalique prend en berceau la tête de patient ;
avec tout son corps le praticien met en place les paramètres de correction
(flexion/extension, rotations, sides).
Le trust est un mouvement de haute vélocité basse amplitude qui s’effectue par un
lâché de corps.
39
Manipulations HVBA des vertèbres lombaires [22]
Le patient est en décubitus latéral.
Le praticien met en place deux leviers :
- Il verrouille jusqu’à l’étage sus-jacent en faisant une dérotation de la
ceinture scapulaire
- Il verrouille jusqu’à l’étage sous-jacent en emmenant le membre inférieur
en triple flexion
Le praticien cherche les paramètres de flexion/extension, sides et rotation.
Le trust est un mouvement de haute vélocité basse amplitude qui s’effectue par un
lâché de corps.
Traitement de la sacro-iliaque [19]
Le patient est décubitus latéral, sur le côté opposé à la lésion.
Le praticien est debout, devant le patient, à hauteur de son bassin.
L’avant-bras caudal se place en supination sur le sacrum. L’avant-bras céphalique
passe sous le bras du patient. Les deux mains se rejoignent.
La mise en place du traitement se fait en trois temps :
- Premier temps : Amener le sacrum vers l’iliaque
On met en place la densité en basculant légèrement le tronc du patient vers
l’arrière, en demandant au patient d’inspirer et souffler et de tourner son regard
vers le plafond. On entre en contact léger avec l’iliaque du patient par un appui
avec le thorax. Cela dans le but de rapprocher l’iliaque vers le sacrum.
- Deuxième temps : Amener l’iliaque vers le sacrum
40
On exerce un couple de force dans les mains. La main caudale verrouille le
sacrum en majorant la supination et en le remontant céphaliquement. On remonte
ensuite le sacrum vers le plafond tout en augmentant la compression de l’iliaque
avec le thorax. Cela amène le sacrum en compression sur l’iliaque.
- Troisième temps : le déroulement tissulaire
Le paramètre de densité en place, on met en tension par la contraction isométrique
des doigts. L’intention et l’attention sont sur l’articulation. Le déroulement
démarre lorsque les paramètres sont justes et continue jusqu’à la détente en
respectant la vitesse. En expansion, on a la sensation que le sacrum descend vers
la table.
Le praticien remet le patient sur le dos et teste le bassin globalement. Souvent il
faut intervenir sur l’autre sacro-iliaque.
41
IV- Résultats
42
1. Résultats par patient
L’étude a porté sur 14 patients qui ont été répartis en deux groupes.
Les résultats obtenus pour chaque patient ont été récapitulés, d’abord, sous forme
de tableaux.
a. Groupe 1
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 1] avant la première consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
F MM 7 7 8 3 Oui
C C 5 7 7 2 Non
J K 7 7 7 5 Oui
N M 6 8 4 6 Oui
M G 6 6 6 6 Oui
O H 8 5 5 8 Oui
L B 5 6 1 7 Non
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 2] 3 semaines après la première
consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
F MM 3 4 5 3 Oui
C C 4 6 7 1 Non
J K 6 4 4 3 Oui
N M 6 7 4 5 Oui
M G 7 5 3 6 Oui
O H 5 5 5 5 Oui
L B 3 2 0 4 Non
43
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 2] 3 semaines après la deuxième
consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
F MM 2 3 3 2 Oui
C C 3 3 3 0 Non
J K 2 2 2 1 Non
N M 3 2 3 3 Oui
M G 3 3 2 2 Oui
O H 4 1 4 3 Oui
L B 1 2 0 2 Non
b. Groupe 2
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 1] avant la première consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
AS N 5 8 8 3 Oui
D N 8 7 7 2 Non
E D 5 5 7 5 Oui
M D 6 5 4 6 Oui
A MM 7 7 6 6 Oui
L T 5 5 5 8 Oui
S I 6 7 6 6 Oui
44
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 2] 3 semaines après la première
consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
AS N 5 6 6 3 Oui
D N 7 7 7 2 Non
E D 3 3 5 5 Oui
M D 6 6 4 5 Oui
A MM 5 7 6 6 Oui
L T 5 5 5 4 Oui
S I 3 5 4 3 Oui
Résultats obtenus sur l’échelle EVA [Annexe 2] 3 semaines après la deuxième
consultation
Patients Douleurs
abdominales
Ballonnements
/ gaz
Constipations Diarrhées Alternance
constipation
/ diarrhée
AS N 5 6 6 3 Oui
D N 6 6 7 2 Non
E D 3 3 5 5 Oui
M D 6 6 4 5 Oui
A MM 5 7 6 6 Oui
L T 5 5 5 4 Oui
S I 3 5 4 3 Oui
2. Evolution par symptômes
Dans un souci de clarté, nous avons représenté l’évolution des différents
symptômes au cours des consultations sous forme de graphiques.
Les résultats sont établis grâce aux questionnaires [Annexes 1 ; 2].
45
Pour chaque symptôme, au sein du même groupe nous avons calculé une
moyenne.
Dans les graphiques ci-dessous, nous notons :
- 0, comme étant les résultats moyens avant la première consultation
- 1, comme étant les résultats moyens obtenus 3 semaines après la première
consultation
- 2, représentant les résultats moyens constatés à la fin du protocole, c’est-à-
dire 3 semaines après la 2ème
consultation
a. Douleurs abdominales
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2 3
Groupe 1
Groupe 2
46
b. Ballonnements / gaz
c. Constipation
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2 3
Groupe 1
Groupe 2
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2 3
Groupe 1
Groupe 2
47
d. Diarrhées
e. Alternance diarrhée/constipation
Les histogrammes ci-dessous représentent le nombre de patient ayant une
alternance diarrhée/constipation en 1 et le nombre de patient déclarant ne pas
avoir d’alternance diarrhée/constipation en 2.
Avant la première consultation
0
1
2
3
4
5
6
1 2 3
Groupe 1
Groupe 2
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2
Groupe 1
Groupe 2
48
Après la première consultation
Après la deuxième consultation
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2
Groupe 1
Groupe 2
0
1
2
3
4
5
6
7
1 2
Groupe 1
Groupe 2
49
V- Discussion
50
1. Interprétation des résultats
Les résultats montrent une différence significative entre les deux traitements
ostéopathiques.
La différence est d’autant plus remarquable après la deuxième consultation
qu’après la première.
Les patients du groupe 1, qui ont reçu le protocole ostéopathique complet,
montrent des améliorations nettes de leurs symptômes. Les différents graphiques
le montrent mais les patients eux-mêmes l’objectivent et décrivent une
amélioration de leur qualité de vie.
Les patients du groupe 2 ressentent une amélioration de leurs symptômes pour la
plupart mais la décrivent tous comme « insuffisante ».
Tous les symptômes sont améliorés grâce au protocole du groupe 1.
2. Les limites de l’étude et autocritique
Nous avons rencontrés plusieurs limites et obstacles à cette étude.
Le premier obstacle a été de trouver un nombre de patients suffisant.
Cependant, nous pouvons dire qu’une étude portant sur deux groupes de sept
patients parait insuffisant. Il faudrait une étude qui porte sur un panel de patients
plus large.
Pour augmenter la randomisation et la reproductibilité du protocole, il aurait été
intéressant que plusieurs praticiens participent à l’étude, rendant ainsi le protocole
moins opérateur-dépendant.
Il faut prendre en compte un éventuel effet placebo qui aurait pu joué dans cette
expérimentation.
51
En effet, pour le groupe 1, le fait d’avoir une approche directe au niveau de la
zone douloureuse peut faciliter le traitement et donc avoir une action placebo.
Les résultats de l’étude se sont basés sur le ressenti du patient, ce qui est très
subjectif. Cependant, il s'agit d’une pathologie se manifestant par des symptômes
qui ne sont objectivables que par le patient. Il nous a donc paru difficile de baser
les résultats sur d’autres critères.
Nous avons choisi l’ordre de traitement de la manière qui nous a semblé être la
plus logique. Le choix du traitement viscéral en partant d’aval en amont nous a été
suggérer au cours de la lecture de Ostéopathie viscérale – Principes et techniques
de E. Hebgen aux éditions Maloine. Nous aurions pu le faire dans un autre ordre.
Enfin, nous aurions pu ajouter un troisième groupe à l’étude, celui-ci ne recevant
qu’un traitement viscéral.
52
VI- Conclusion
53
A travers notre étude, nous avons voulu établir un protocole de traitement efficace
dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints du syndrome de
l’intestin irritable et prouver l’intérêt des techniques viscérales dans cet axe de
traitement.
Encore mal comprise, cette pathologie pousse les patients à avoir une approche
thérapeutique pluridisciplinaire. Il nous a semblé essentiel de trouver un protocole
précis qui puisse répondre aux plaintes des malades. Cependant, le fait d’établir
un protocole unique nous éloigne du principe de globalité du corps important en
ostéopathie.
Les résultats obtenus ont été encourageant et à la suite de cette étude, les patients
du groupe 2 ont pu bénéficier du protocole complet établi. Ce traitement n’entrant
pas en compte dans l’étude, les résultats obtenus n’y sont pas exposés mais ils
nous confortent dans l’idée que le protocole est efficace.
Si nous pouvions donner des conseils aux prochains ostéopathes voulant
reprendre, affiner, améliorer voire modifier le présent protocole, nous leur
conseillerons plusieurs points :
- Avoir un nombre de patients beaucoup plus important
- Randomiser l’étude avec plusieurs praticiens
- Trouver des patients ayant une symptomatologie similaire et/ou un
environnement de vie similaire (niveau social, sexe, etc.)
Si l’expérience venait à être renouvelée, nous aimerions pouvoir y collaborer.
54
VII- Bibliographie
55
[1] Hépato-gastro-entérologie, par la CDU-HGE, 2ème
édition. 2012.
[2] Delvaux Michel. Sensibilité viscérale, Edition Springer Digest. 2002 p95 à
116 (PEC thérapeutique)
[3] Dapoigny Michel. Gastro-entérologie, AUF, 2ème édition. Ellipses 2005.
p470-478..
[4]. Longstreth G. F., Thompson W. G., Chey W. D., Houghton L. A., Mearin F.,
and Spiller R. C.. Functional bowel disorders April 2006
[5] http://www.ameli-sante.fr/colopathie-fonctionnelle/symptomes-colopathie-
fonctionnelle.html
[6] Drossman DA, Witehead WE, Camilleri M. Irritable Bowel Syndrome : A
technical review for practice guideline development. Gastroenterology. 1997
[7] Drossman D. A. The functional Gastrointestinal disorders and the Rome III
Process. April 2006
[8] Hépato-gastro-entérologie médicale et chirurgicale 7ème
édition. Editions
Vernazobres-Greco. p 211 – 218
[9] Houghton LA, Whorwell PJ. Opening the doors of perception in the irritable
bowel syndrome. Gut 1997;41:567-8.
[10] Mertz H, Naliboff B, Munakata J, Niazi N, Mayer EA. Altered rectal
sensation is a biological marker of patients with irritable bowel syndrome.
Gastroenterology 1995;109:40-52.
[11] Stein C. The control of pain in peripheral tissue by opioids. N Eng J Med
1995;332:1685-90.
[12] Bueno I, Fioramonti J, Delvaux M, Frexinos J. Mediators and pharmacology
of visceral sensitivity: from basic to clinical investigations. Gastroenterology
1997; 112:1714-43.
56
[13] O'Sullivan M, Clayton N, Breslin NP, Harman I, Bountra C, McLaren A, et
al. Increased mast cells in the irritable bowel syndrome. Neurogastroenterol Motil
2000 ; 12 : 449-57.
[14] Spiller RC, Jenkins D, Thornley JP, Hebden JM, Wright T, Skinner M, et al.
Increased rectal mucosal enteroendocrine cells, T lymphocytes, and increased gut
permeability following acute Campylobacter enteritis and in post-dysenteric
irritable bowel syndrome. Gut 2000 ; 47 : 804-11.
[15] Kassinen A, Krogius-Kurikka L, Makivuokko H, et al. The fecal microbiota
of irritable bowel syndrome patients differs significantly from that of healthy
subjects. Gastroenterology 2007; 133: 24-33
[16] Korpela Rita, Nittynen Leena. Probiotics and irritable bowel syndrome. FFF
Probiotics 2012
[17] Barral J.P, Mercier P. Manipulations viscérales I. 2ème
édition. ELSEVIER
[18] Chang Isabelle. Tests ostéopathiques articulaires PCEO2 et PCEO3. IDO
2011-2012
[19] Bel François. Cours d’ostéopathie crânienne – L’approche vitaliste du crâne
– CSO. IDO 2013-2014
[20] Bedin Fabrice. Techniques viscérales PCEO4. IDO 2012-2013
[21] Benoit-Levy Rodolphe. Techniques crâniennes Structurelles. PCEO4. IDO
2012-2013
[22] Hennebicq J.F. Techniques structurelles HVBA. PCEO2 – PCEO3. IDO
2011-2012
[23] Hebgen E., Ostéopathie viscérale – Principes et techniques. Maloine
57
Annexes
58
[Annexe 1]
Questionnaire de sélection des patients à intégrer à l‘étude.
Entourez une valeur entre 0 et 10 correspondant à l’intensité des symptômes
ressentis au cours des derniers mois. (0 = absence du signe ; 10 = intensité
intolérable)
Douleurs
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ballonnements/gaz
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Diarrhée
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Constipation
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Alternance constipation/diarrhée
Oui Non
59
[Annexe 2]
Questionnaire de suivi de consultation
Entourez une valeur entre 0 et 10 correspondant à l’intensité des symptômes
ressentis depuis la dernière séance. (0 = absence du signe ; 10 = intensité
intolérable)
Douleurs
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ballonnements/gaz
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Diarrhée
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Constipation
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Alternance constipation/diarrhée
Oui Non
60
Résumé
Le syndrome de l’intestin irritable est une pathologie sans traitement
précis.
Plusieurs études ont montré l’efficacité du traitement ostéopathique dans la
prise en charge thérapeutique de ce syndrome. Nous avons réalisé un protocole
expérimental mettant en évidence l’intérêt des techniques viscérales dans cette
prise en charge.
Nos objectifs étaient de tester l’efficacité du protocole que nous avons mis
en place et de comparer les résultats de ce protocole avec ceux d’un traitement
excluant les techniques viscérales.
Abstract
The irritable bowel syndrome is pathology with no treatment.
Several studies showed the efficiency of the osteopathic treatment in the
therapeutic care of this syndrome. We realized an experimental protocol showing
the interest of the visceral techniques in this treatment.
Our objectives were to test the efficiency of the protocol and to compare the
results with a treatment excluding visceral techniques.