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23/10/2015
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Mémoire de recherche sur le projet et
les pratiques professionnelles
B. Lafon, 2015-2016
Plan du cours (TD) :
1. Projets individuels
2. Qu’est-ce qu’une approche
communicationnelle ?
3. et 4. Projet professionnel et problématique :
de l’observation à la réflexion (données et
indicateurs, concepts)
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5. 6. 7. et 8. Projets individuels
9. Le mémoire professionnel : un
document à produire
10. Bibliographie : les SIC et les SHS pour
questionner le milieu professionnel
3. et 4. Projet professionnel et problématique : de l’observation
à la réflexion (données et indicateurs, concepts)
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1. Collecte des données : quelques techniques d’enquête
2. Du traitement à la présentation des données : les
indicateurs
3. Commenter les résultats et conceptualiser
1. Collecte des données : quelques techniques d’enquête (cf. ppts
détaillés)
Sources, entre autres :
Combessie (Jean-Claude), La méthode en sociologie, Paries, La Découverte, coll. Repères,
2003.
Ghiglione (Rodolphe), Matalon (Benjamin), Les enquêtes sociologiques : théories et
pratique, Paris, A. Colin, 1998.
A. L’observation
B. Entretiens et questionnaires
C. Analyses de produits
D. Archives et documentations
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A. L’observation
Techniques issues de l’anthropologie : méthodes ethnographiques.
A la base :
• bien noter quelques informations de type contextuel (lieu,
date/heure au minimum),
• toutes informations permettant de donner des éléments de
compréhension (photos…).
L’observation est toujours participante :
• L’observateur n’est pas neutre, il observe et est
observé. De ce fait, il prend part à la vie de l’organisation
qu’il étudie et peut apprendre à mettre à jour ses
rouages.
• Il peut ainsi développer un réseau d’informateurs, qui
joueront le rôle de médiateurs, d’intermédiaires entre le
reste du groupe et lui.
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B. Entretiens et questionnaires
Techniques très diverses.
Les techniques d'interrogation différent selon leur plus ou
moins grande directivité :
• entretien ou d'interview (qui sont en général synonymes)
= techniques les moins directives,
• questionnaire = formes d'interrogation où les questions
sont formulées à l'avance.
Dans la variété des techniques qu'on peut imaginer, 4 principales :
1. L'entretien non directif : l'enquêteur propose un thème et
n'intervient que pour relancer et encourager.
2. L'entretien semi-directif : (appelé aussi parfois clinique ou
structuré) : l'enquêteur connaît tous les thèmes sur lesquels il doit
obtenir les réactions de l'enquêté, mais l'ordre et la manière dont
il les introduira sont laissés à son jugement, la consigne de départ
étant seule fixée.
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3. Le questionnaire ouvert : la formulation et l'ordre des
questions sont fixés, mais le sujet peut, répondre aussi
longuement qu'il le désire, et il peut y être incité par des
relances de l'enquêteur.
4. Le questionnaire fermé : la formulation des questions, leur
ordre et la gamme des réponses possibles sont fixés.
En pratique, il est fréquent de recourir à des méthodes
mixtes.
Ex. un entretien non directif immédiatement suivi d'une
phase semi-directive, ou un questionnaire alternant
questions ouvertes et questions fermées
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C. Analyses de produits
Au pluriel car c’est un ensemble de méthodes disparates.
Peuvent être utilisées soit pour produire de la connaissance en
tant que telle (analyse de textes historiques par exemple), soit
pour administrer une preuve, visant à appuyer votre propos à
démontrer un certain nombre d’hypothèses formulées
préalablement.
Le terme contenu englobe des matériaux divers que vous
sélectionnerez en fonction de leur pertinence par rapport à votre
sujet (sous entendu : contenu d’un corpus).
Corpus :
Ensemble de documents à analyser (population).
Ex. : contenus médiatiques (sites web, presse, discours
politiques…), contenus communicationnels...
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Dans tous les cas, c’est votre grille d’analyse (élaborée en
amont) qui doit vous permettre de faire « parler » les
documents que vous comptez exploiter
Etapes :
• construction d’un corpus pertinent
• catégorisation des documents au sein du corpus
• comptabilisations :
� Les thèmes ou sujets abordés
� La présence des acteurs
� L’évolution au cours d’une période
� Les différences et similitudes avec des supports concurrents
� Plus spécifique : analyse lexicale
• Analyse qualitative :
� vient en général en complément de la précédente
� permet de mettre en exergue certains éléments
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D. Archives et documentations
- Recension et analyse de documents professionnels et
organisationnels (données écrites)
=> travail de fouille nécessaire
- Recherche de données en ligne : sources officielles, avec open
data croissante (cf. INSEE), bases de données numérisées
(telles que documents numérisés, etc.).
2. Du traitement à la présentation des données : les
indicateurs
a. Présentation des données en tableaux
b. Différents types de graphiques :
histogrammes et secteurs
c. Représentations cartographiques
d. Graphiques divers et enrichis
e. L’AFC et les « mappings »
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a. Présentation des données en Tableaux
La présentation basique des données est le tableau croisé
ou tableau de contingence, ventilant deux séries de
variables. L’une est portée en lignes, l’autre en
colonnes. Les cases sont alors le nombre d’occurrences.
Il peut aussi s’agir d’un tableau synthétique présentant
une série de pourcentages.
Il peut aussi s’agir d’un tableau présentant des
regroupements, ce qui techniquement se réalise par la
fusion de cases (cellules).
Le but est de donner la présentation la plus claire possible,
au besoin en utilisant certaines possibilités des logiciels
utilisés
Exemples dans les diapos suivantes (commentés en cours).
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b. Différents types de graphiques : histogrammes et secteurs
Les histogrammes ou graphiques en “bâtons” permettent de
présenter des données discontinues, qu’il s’agisse de variables
ou de classes (périodes, populations).
Généralement et de manière très concrète, la question se pose
souvent de savoir s’il est plus pertinent de présenter ses
données en histogramme ou en secteurs.
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La finalité est différente :
• les histogrammes permettent de comparer des
données (nombre d’occurrences ou
pourcentages),
• les secteurs présentent les proportions de
l’ensemble d’une population.
La présentation par secteurs est davantage “fermée” et
met tous les éléments sur un pied d’égalité.
Pour des présentations complexes et plus souples
(personnalisables), on préfèrera l’histogramme.
Pour davantage de simplicité et un esprit plus synthétique, on
présentera ses données par secteur (plus rare)
Exemples dans les diapos suivantes (commentés en cours).
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3,5 3,6 12,2
32,2
88,9
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1997 1998-2001 2002-2005 2006-2009 25/06/2009…
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Espace réservé sur la page d’accueil Ina.fr aux services de visionnage (post 25/06/09)
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Un autre type d’histogramme plus complexe existe et
comporte 3 dimensions.
Un graphique en 3 dimensions permet d’ajouter un
troisième axe et donc une série d’informations
supplémentaires par rapport à un graphique à deux
axes.
Ce type de graphique est très utile dans une optique
comparative.
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Les limites tiennent au grand nombre de données contenues
et au fait que certaines en masquent d’autres.
Il faut donc présenter ce type de graphique sous le meilleur
angle, des logiciels tels que Excel permettant de faire des
rotations dans l’espace pour parvenir à la meilleure
lisibilité.
Exemples dans les diapos suivantes (commentés en cours).
Nombre de fictions sur le cancer diffusées par chaîne et par décennie
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c. Représentations cartographiques
Les cartes permettent une représentation géographique
des données : elles peuvent être utiles pour comparer
différentes zones, et peuvent remplacer de nombreuses
données.
Une carte peut être descriptive ou comporter des données
quantitatives : dans ce cas, des classes seront
symbolisées par différents aplats ou textures, ou encore
par des surfaces variables.
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D’autres études ont utilisé la géographie et la
comparaison de cartes comme méthode de recherche.
C’est le cas des travaux de l’un des pionniers de la
sociologie politique, André Siegfried.
Exemples diapos suivantes.
Carte
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La superficie de chaque circonscription électorale est
proportionnelle à sa population.
André Siegfried,
“Géographie électorale de l’Ardèche sous la IVème République”
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André Siegfried, “Géographie électorale de l’Ardèche sous la IVème R épublique”
d. Graphiques divers et enrichis
Lorsque les données à traiter sont complexes, on peut éprouver la
nécessité d’opter pour des représentations plus originales.
1er cas : juxtaposition d’histogrammes présentant les mêmes
caractéristiques dans un but synthétique et comparatif. Le but
est alors de présenter des histogrammes très simples afin de
pouvoir les comparer entre eux.
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2ème cas : représentation graphique hybride entre le tableau
croisé et l’histogramme.
On peut ainsi mieux visualiser des fréquences ou la
répartition des populations. L’avantage de ce type de
représentation est de pouvoir du premier coup d’œil
distinguer des éléments structurants.
L’inconvénient est le manque de précision : il s’agit plutôt
de présenter qualitativement des données quantitatives.
3ème cas : histogramme enrichi.
Il s’agit dans ce cas de retoucher le graphique et d’y adjoindre
des renseignements supplémentaires dans le but de le rendre
plus pertinent pour l’analyse.
On peut ainsi trier les données, coloriser les bâtons, ajouter
des éléments tels que légendes supplémentaires, flèches et
commentaires, etc.
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Représentation hybride
Représentation hybride
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Histogramme enrichi
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e. L’AFC (analyse factorielle des correspondances) et les
« mappings »
L’AFC est requise si l’on veut éviter d’en rester au niveau d’un
jeu de causes simples et élémentaires.
Il faut traiter le complexe en tant que tel.
Cette complexité se reflète dans des dossiers très
volumineux, qu'il s'agisse de relevés, d'enquêtes ou
d'archives.
Il faut transformer ce dossier en un tableau qui en représente
les éléments chiffrés.
Cette opération de codage est une opération fondamentale qui
conditionne la qualité des résultats obtenus.
→ construcTon d’un tableau croisé, étape essenTelle de l’AFC.
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On classe les différentes techniques de codage des données en
deux grandes catégories la seconde permettant une analyse
factorielle :
• codage où certaines variables, c'est-à-dire certaines colonnes,
jouent un rôle particulier (régression et segmentation).
• codage où toutes les variables, c'est-à-dire toutes les colonnes
du tableau, jouent des rôles identiques (analyse factorielle ou
classification)
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Exemple de segmentation
Exemples introductifs : application de l’analyse factorielle à divers domaines
1/ Le marketing
Par exemple les services commerciaux d'une entrepri se qui s'attachent à définir les besoins des consommateurs, ou à « positionner » un nouveau produit.
Exemple d’une étude qui avait pour objet de choisir un nom pour une nouvelle cigarette. Cette carte résume l'information recueillie en associant 11 attributs à 12 marques possibles de cigarettes.
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Le tableau de données est tiré de « Optimisation en Analyse ordinale des
données » J-F MARCOTORCHINO et Pierre MICHAUD, Masson 1979.
Le cas est réel, le nom finalement choisi par la SEITA a été « Fontenoy »
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Le premier axe s'interprète comme une opposition sémantique
(vulgaire/distingué), le second axe représente l'idée de mode
(vieillot-désuet/pour une femme), le troisième voit racé et
Alezan s'opposer à désuet et Directoire: c'est le facteur de
l'originalité, alors que le quatrième est un facteur de virilité où
«pour une petite nature» s'oppose à «pour un homme».
La cible visée était un public «distingué et masculin »: Fontenoy
et Alezan convenaient tous deux a priori.
Cet exemple offre peu d'intérêt statistique, mais il introduit bien
à la forme des résultats.
2/ En Sociologie
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3/ En médecine
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4/ En agronomie
étude réalisée en déc. 1975 pour la Chambre d'Agriculture de
Maine-et-Loire (échantillon de 202 agriculteurs).
Axe 1 horizontal : sur cet axe on trouve à l'extrême droite les
agriculteurs ayant des bas revenus avec un système traditionnel
peu rentable et à l'extrême gauche les agriculteurs ayant de
très hauts revenus
Axe 3 vertical : il met en évidence l'opposition des niveaux
d'intensification; au fur et à mesure qu'on se déplace vers le
bas, on passe des systèmes extensifs vers des systèmes très
spécialisés
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L’AFC – Principes de base
Exemple fondé sur les notes obtenues dans diverses matières par les élèves d'une même classe.
L’AFC permet de repérer les élèves en fonction du profil de leurs notes dans plusieurs matières.
Le dossier des élèves se présente comme un tableau où chaque élève représente une ligne et chaque matière une colonne.
Tableau croisé à soumettre à l’analyse
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3. Commenter les résultats et
conceptualiser
Quelques articles
intéressants dans l’ouvrage
suivant :
Cf. Jacques Le Bohec et S.
Olivesi.
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A. « Des idées aux faits, des faits aux idées »
B. Problématiser : qu’est-ce que cela signifie ?
C. L’usage des concepts
A. « Des idées aux faits, des faits aux idées »
Une fois le traitement des données établi :
- Commenter l’aspect des visualisations
- Commenter les indicateurs produits
⇒En tirer des conclusions : « montée en généralité »
⇒Retour sur la problématique : affiner la problématique
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B. Problématiser : qu’est-ce que cela signifie ?
Problématique (déf. de J. Le Bohec, Intro à la recherche en
SIC, p. 264) :
« Combinatoire cohérente de questions scientifiques
(hypothèses) inspirées par des travaux antérieurs et des
données empiriques partielles, le tout articulé à un travail
réflexif de délimitation de l’objet et à une utilisation
vigilante de techniques, méthodes et concepts. »
Ce que la problématique n’est pas :
• Une synthèse de lectures
• Une modélisation abstraite
Ni :
• Une monographie
• Une série de descriptions
⇒ « la décantation temporelle est utile pour
prendre du recul et affiner la problématique » (Le
Bohec, p. 264).
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Possibilité d’utiliser des mid-term concepts (R. Merton) à mi-
chemin entre théoricisme et empirisme.
Exemples données par Le Bohec : rôle, configuration,
processus, contrainte, interaction, etc.
Autres exemples de concepts : dispositif, logique d’acteur (à
rapprocher de rôle), interdépendance…
Processus plus particuliers (et métaphoriques) :
sédimentation, cristallisation, construction…
Problématiser, c’est donc :
•Poser un questionnement élaboré à l’aide de concepts clairs
(et clairement définis);
•Souligner un processus : une problématique doit toujours
souligner un mouvement, une dynamique, une évolution en
cours;
•Se distancier après avoir pris une posture réflexive qui
permet de se positionner par rapport à l’objet.
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Trois risques majeurs pour la problématisation :
L’ethnocentrisme : mécanisme insidieux qui consiste à « projeter son
univers familier sur autrui en supposant que les choses se passent (ou
devraient se passer) partout et toujours pareil » (JLB, p. 269).
Le technocentrisme : prêter à la technique une autonomie qui en fait un
principe central et actif.
Le déterminisme : consiste à prêter aux processus observés une
direction prédéterminée. Déterminisme historique par exemple.
Conseils pour problématiser :
1. Formuler simplement (en une phrase) l’objet et le processus à l’œuvre = concepts articulés
2. Pouvoir expliquer en quoi cette question est importante = souligner et expliciter les enjeux
3. Pouvoir positionner le type d’approche et les méthodes mobilisées de manière claire.
→ d’où la nécessité de maîtriser la question de la conceptualisation.
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B. Conceptualiser pour problématiser
Cf. Olivesi S., « Le travail du concept : théories, modèles,
catégories », in Olivesi S., Introduction à la recherche en
SIC, Grenoble, PUG, pp. 221-240.
Les données sont recueillies et donc construites.
Idem pour les concepts = leur choix, leur définition, leur
utilisation construit l’analyse.
L’analyse est toujours une construction subjective :
Oppositions classiques : concret / abstrait, empirique /
théorique, particulier / général, matière / esprit...
Mais ces oppositions sont problématiques : la mise en
intelligibilité de données empiriques suppose toujours le
recours à des « abstractions structurantes » (champ,
configuration, dispositif...).
Pour le dire autrement : « des idées aux faits, des faits aux
idées ».
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Paradoxe :
plus on recourt à des abstractions et plus on est en
mesure de saisir des réalités concrètes.
Inversement :
sans effort de théorisation, de formalisation, de
conceptualisation, on accumule des éléments épars :
impossible de dégager la signification des
phénomènes étudiés...
Attention !
Risque de l’ « oubli de l'abstraction » : le chercheur travaille sur
des abstractions comme s'il s'agissait directement du réel.
Le « terrain » ou le « groupe » observé fonctionne comme un
véritable mythe scientifique : la simple sélection d'un terrain
est un choix subjectif.
Idem pour les « corpus » : une œuvre n'existe pas en soi, elle
est une unité illusoire, une abstraction que l'on prend à tort
pour la réalité...
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Cet oubli de l'abstraction repose sur 3 postulats:
• la vérité du monde social se livrerait directement au regard
scrutateur (et participant) du chercheur;
• l'observateur ne pâtirait d'aucune détermination de nature à
conditionner son regard (ni inconscient au sens freudien, ni histoire
sociale et conditions matérielles d'existence, ni formatage
disciplinaire, ni prénotions);
• l'écriture visant la restitution de l'observation serait un média
neutre.
C. L’usage des concepts
Nécessité de définir les objets, processus, notions : concepts. Par exemple :
Les notions de « champ » (Pierre Bourdieu) et de « configuration »
(Norbert Elias), ont de nombreux points communs mais appartiennent à
des catégories distinctes (on pourrait parler de paradigmes différents).
Idem pour la notion de « dispositif », beaucoup plus complexe, de Michel
Foucault.
→ des postures d’analyses différentes en découlent.
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Champ Configuration Dispositif
Pierre Bourdieu Norbert Elias Michel Foucault
Les champs se
structurent autour de
rapports de domination
entre des agents en lutte,
inégalement pourvus de
ressources, mais les
agents sociaux agissent
stratégiquement selon
les formes de capitaux
dont ils disposent.
Concept d’interdépendance
qui met l'accent sur le
caractère à la fois
nécessaire et contraignant
de la relation sociale
associant les individus.
Dans une configuration, les
acteurs dépendent les uns
des autres dans des
proportions variables
visée non sociologique:
elle ne prend pas pour
objet principal les
relations entre agents et
les rapports sociaux, mais
intègre des productions
signifiantes, des
agencements d'éléments
divers, des formes
d'action construites et
instituées, etc.
Champ Configuration Dispositif
Pierre Bourdieu Norbert Elias Michel Foucault
But : saisir les formes
de domination et les
rapports de force
constitutifs de la
structure du champ.
Mettre à jour les
différents capitaux
dont disposent les
acteurs constitutifs
des champs en
concurrence et leurs
logiques dans ces
tensions.
But : mettre à jour des solidarités intéressées en
raison des liens de
dépendance mutuelle; le
développement d'échanges
(symboliques) entre agents
participant à un même jeu;
les nécessités s’imposant
aux acteurs insérés dans une
configuration spécifique
(concept d’autocontrainte).
But : objectiver des
expériences, des
agencements, des formes
parfois durables de
domination, des
structurations composites
(discours, pratiques, savoirs,
relations de pouvoir, formes
de subjectivité afférentes...)
qui définissent la réalité dont
on souhaite mettre au jour à
la fois les diverses
déterminations.
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Le choix des concepts se trouve donc lié à des catégories
préexistantes.
D’où une difficulté de positionnement.
Pour éviter les problèmes, recours aux sources
bibliographiques, aux manuels permettant de positionner
les auteurs :
- au niveau des catégories
- au niveau des concepts
- au niveau socio-historique
Le chercheur doit livrer bataille avec le langage en plusieurs
directions :
• combat contre les préjugés véhiculés par le langage
ordinaire;
• combat contre le risque permanent de faire du travail
des concepts une fin en soi;
• combat contre le recours à une rhétorique pratique et
séduisante (mauvais concepts);
• combat encore contre la polysémie des termes et les
flottements sémantiques...
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Ex. de notions floues : « les jeunes », « l'opinion
publique », « le pouvoir »…
Problème de ces prénotions : elles sont d'autant plus
dangereuses qu'elles ont pour elles la force de
l'évidence.
→ la compréhension des phénomènes (analyse
empirique) est indissociable d'un travail préalable sur
les catégories auxquelles on recourt pour saisir la
réalité (travail conceptuel).