P i b r a c
P I B R A C
H i s t o i r e l o c a l e
C e r c l e
G é n é a l o g i q u e d e
P i b r a c
site web : http://cgpibrac.free.fr
V I C T I M E S D E S G U E R R E S D U X X ° S I E C L E
N° 4
M a i r i e d e
2
Hommage à Jean-Claude
Originaire du village d ’ Esperce, dans l ’ Ariège, Jean-
Claude LOUGE a su très vite trouver ses marques à Pibrac, son
village d ’ adoption. Impliqué activement dans la vie de la com-
mune, il en est devenu un personnage respecté que l ’ on avait
plaisir à croiser ; Il avait toujours le temps pour écouter les autres.
Homme de la terre, il aimait retrouver les racines indispen-
sables à la vie. Cette vie bien remplie qu’ i l a consacrée pour
nous aider à la trouver plus chaleureuse, plus familiale et plus hu-
maine.
Il était membre du Cercle Généalogique des cheminots ( Rail
Toulouse ) et du Cercle Généalogique du Languedoc. Depuis la
création du Cercle Généalogique de Pibrac, en 2001, il en était le
Président. Pendant toutes ces années il a réussi à constituer un
groupe dynamique et convivial. Le devoir de mémoire était essen-
tiel pour lui et ce fascicule est en grande partie son œuvre.
Robert BON, Maire de PIBRAC
3
LES GRANDS CONFLITS DU XXe SIECLE
Les historiens font commencer le XXe siècle en 1914, avec la Première
Guerre mondiale, pour le terminer en 1989 avec la chute du mur de Berlin.
Le 20ème siècle fut, sans nul doute possible, le siècle le plus meurtrier de
l'histoire de l'humanité, parce que les motivations de guerre furent nombreuses,
parce que les espaces des conflits s'élargirent, mais aussi par les caractères
systématiques et généraux des incarcérations et des massacres qui donnèrent
lieu aux camps et aux génocides.
La Première Guerre mondiale
C ’ est un conflit militaire qui s'est principalement déroulé en Europe de
1914 à 1918. Un des évènements marquants du XXe siècle, cette guerre parfois
qualifiée de totale a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu'alors.
Elle a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de des-
tructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de
soldats y ont pris part. Pendant cette guerre, environ 10 millions de personnes
sont mortes, et environ 20 millions sont devenues invalides .
La Seconde Guerre mondiale ( 1939 –1945 )
Ce conflit armé est le plus vaste que l ’ humanité ait connu, mobilisant plus de
100 millions de combattants, plus de 61 nations, déployant les hostilités sur
quelque 22 millions de km², et tuant environ 62 millions de personnes, dont une
majorité de civils.
Il opposa schématiquement deux camps — les Alliés et l ’ Axe. Il prit fin en
Europe le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich, puis s ’
acheva en Asie et dans le monde le 2 septembre 1945 par la capitulation sans
condition de l'Empire du Japon, dernière nation de l ’ Axe à connaître la défaite.
4
Ce conflit connut de multiples crimes de guerre. Parmi ces crimes figurent la
déportation en camps de concentration, camps de travail et camps de la mort ,
comportant des chambres à gaz à des fins d ’ extermination de catégories parti-
culières d ’ individus ou de populations entières.
La Guerre d ’ Indochine
Ce conflit armé s'est déroulé de 1946 à1954 en Indochine française, et a
abouti au démantèlement de l' Empire colonial français d ’ Indochine.
La création de l'Indochine française, plus précisément Union indochinoise,
remonte à 1887 ( première expédition de missionnaires en 1863 ) . À l'intérieur
de cette entité, le Laos ( r égime mixte ) et le Cambodge ( protectorat, monar-
chie sous tutelle française) gardent leur nom, mais le Viêt Nam n'existait pas
en tant que tel. Trois États occupaient son territoire : le Tonkin, l'Anam, la Co-
chinchine.
5
La guerre d'Algérie
Elle prit place dans le mouvement de décolonisation qui affecta les empires
occidentaux après la Seconde Guerre mondiale.
Cette guerre s'achève à la fois sur la proclamation de l'indépendance de l'Al-
gérie le 5 juillet 1962, sur la naissance de la République algérienne démocra-
tique et populaire le 25 septembre et sur l ’ Exode des Pieds Noirs ( au
nombre d'un million ) .
Monsieur le Président Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir...
6
HISTOIRE DU MONUMENT AUX MORTS
Les personnes dont les noms figurent sur le monument aux morts sont
nées ou domiciliées en dernier lieu à Pibrac. Ou bien encore ont été soi-
gnées à l ’ hôpital complémentaire hébergé sur la Commune. Ils ont tous en
commun d ’ avoir sacrifié leur vie pour défendre la France.
Pour rendre hommage aux « morts pour la France » , la Commune a érigé
un monument où est inscrit leur nom. Il glorifie le sacrifice des soldats qui ont
défendu la patrie. Mais aussi plus généralement, c ’ e st un lieu de recueillement
pour honorer toutes les personnes ayant souffert lors des conflits ou fait preuve
de solidarité avec les combattants et les opprimés.
Puis une plaque portant le nom des « morts pour la France », soldats et
résistants, de la deuxième guerre mondiale a été ajoutée sur la stèle.
La première liste présente sur ce monument sont les morts de la grande
guerre de 14-18. Puis une plaque portant le nom des soldats et résistants de la
deuxième guerre mondiale a été ajoutée sur la stèle. Enfin pour compléter la
liste des victimes de ces guerres, les soldats africains morts sur la commune
dans l ’ hôpital complémentaire des suites de leurs blessures ou maladie con-
tractée au front y trouvent leur place. Tout comme les deux mères de famille
7
juives et leur enfant raflés sur la commune, déportés et assassinés à Dachau.
Le monument aux morts de Pibrac fut érigé en 1919 derrière l ’ église
dans l ’ ancien cimetière, puis en 1990 rénové et déplacé sur l ’ Esplanade, site
remarquable, pour être vu de chaque habitant ou passant.
Régulièrement, quatre fois par an, le Conseil Municipal, l ’ association des
anciens combattants et le Conseil municipal des Jeunes appellent la population
à se rassembler autour du monument pour célébrer la fin de ces guerres et pour
commémorer les autres conflits coloniaux.
Ces journées du souvenir permettent de transmettre les valeurs de solida-
rité et de fraternité et d ’ accomplir le nécessaire et indispensable travail de
mémoire auprès des nouvelles générations.
Jean-Claude LOUGE
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CRÉATION D ’ UN MONUMENT AU CIMETIÈRE POUR
SOLDATS MORTS POUR LA PATRIE.
Délibération du 19 novembre 1916
« Le Conseil, sur la proposition de M. le Comte de Pibrac prend la
délibération suivante :
- considérant que la guerre dans laquelle nous sommes engagés
depuis 1914 a fait dans notre Commune de nombreuses victimes et la prolonga-
tion des hostilités en grossira certainement la liste ;
- considérant que tous nos mobilisés ont fait vaillamment leur de-
voir et qu ’ i l est du devoir de la Commune de Pibrac de conserver pour les gé-
nérations futures, le souvenir de ceux qui sont morts héroïquement pour la dé-
fense de la patrie ;
Décide qu ’ un monument sera élevé dans le cimetière de Pibrac à
la mémoire des enfants de la commune morts à l ’ ennemi. Ce monument sera
construit avec les fonds que produira une souscription communale complétés
par une subvention à voter par le Conseil Municipal.
M. le Maire ( Adrien de Laportalière ) et M. le Comte de Pibrac
( R aoul Dufaur de Pibrac) sont chargés de s ’ entendre avec M. Moulins,
sculpteur à Toulouse pour adopter le type de monument à édifier et fixer les
conditions de son exécution. »
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10
Comme la plupart des communes, beaucoup de sacrifices ont été
consentis par les habitant ( e ) s de Pibrac pendant la terrible guerre de 14-18.
D ’ abord, par les jeunes de Pibrac, « morts pour la France », loin
de leur terre. Les noms figurent sur le monument aux morts où, chaque année
le 11 novembre, est commémoré le souvenir de toutes les victimes de ce con-
flit.
Ensuite, par la mobilisation de la population, individuellement ou
collectivement, qui apporte toutes sortes d ’ aides et héberge l ’ hôpital complé-
mentaire N° 74 dans l ’ immeuble Sainte Anne ( actuelle Mairie ) pour accueil-
lir les nombreux blessés.
Enfin, en entretenant et visitant régulièrement à la toussaint, les
tombes de ces tirailleurs marocains et algériens qui ont fini leur vie de blessés
de guerre à l ’ hospice temporaire de Pibrac, très loin de leur pays.
Une délibération prise par le Conseil Municipal en 1914, résume
assez bien l ’ élan de solidarité que la population pibracaise organise autour
des blessés pendant cette douloureuse période.
Délibération du 4 octobre 1914
« Monsieur le Maire ( Adrien Taillefer de Laportalière) rappelle au Con-
seil les terribles catastrophes occasionnées par la guerre qui a été déclarée à
notre pays et son invasion par l ’ Allemagne. Il énumère les devoirs que cette
situation nous impose et parmi ces devoirs le premier et le plus impérieux est de
soigner les innombrables blessés de la guerre et de subvenir à leurs multiples
besoins. Les vastes salles bien aérées entourées d ’ un grand parc situé dans
l ’ immeuble que la société Sainte Anne possède à Pibrac étaient des plus pro-
pices pour l ’ installation d’ u ne ambulance ou hospice temporaire, où les sol-
dats blessés pourraient trouver des soins appropriés et attendre leur complet
11
rétablissement dans les meilleures conditions. Ces locaux offerts au service de
santé furent aussitôt agréés. Mais pendant qu ’ on s ’ enquérait de l ’
autorisation des propriétaires, madame l ’ Institutrice communale, sur l ’
inspiration et l ’ ordre de l’ a dministration académique ouvrait une souscription
à laquelle les habitants ont pu répondre par des dons en argent et en nature et
de linge dont monsieur le Maire ignore l ’ importance. En lui donnant son obole,
M. le Maire fit part à Mme l’ I nstitutrice du projet qui était en voie de réalisation
et son désir de voir les offrandes des habitants de Pibrac servir à l ’ œuvre com-
munale d ’ hospitalisation. Mme l ’ Institutrice promit de transmettre conformé-
ment à son devoir ce désir à l ’ administration académique et de donner une
réponse. Cette réponse ayant été négative, M. le Maire a tenté d ’ accord et de
concert avec Mme l ’ Institutrice une nouvelle démarche auprès de l ’
administration académique et il est assuré d ’ aboutir à un heureux résultat. Le
Conseil peut tenir pour acquis que la somme de 328f.25cts recueillie par ma-
dame Antichan viendra s ’ ajouter aux autres contributions communales. Entre
temps, il fut par les soins de M. le Maire, ouvert à la Mairie une souscription qui
a produit jusqu ’ à ce jour une somme de 1030 frs ( mille trente francs ) . Dans
une assemblée tenue sous la présidence de M. le Maire à laquelle furent convo-
qués toutes celles qui paraissaient avoir des loisirs leur permettant de s ’
intéresser à l ’ œuvre des soldats blessés, les dames de Pibrac décidèrent de
créer un ouvroir. Il fonctionne très bien. Une quantité considérable de linges de
toute nature fut offerte ; quelques achats furent faits avec des fonds prélevés
sur le montant de la souscription. Ces dames se réunissent deux fois par se-
maine et travaillent avec un dévouement digne de louange à la transformation
des linges offerts et à la fabrication de tous les objets nécessaires à la bonne
marche d ’ un hôpital et aux divers besoins de nos chers blessés. M. le Comte
de Pibrac dont la charité n’ e st jamais en défaut lorsqu ’ i l y a quelque bien à
faire s ’ est chargé de l ’ a ménagement des locaux et tout est installé dans les
meilleures conditions. Il se propose d ’ intervenir encore dans la limite que seule
sa générosité déterminera. M. le Maire a en outre adressé un appel aux habi-
12
tants. Ils ont répondu avec empressement admirable et nous disposons à l ’
heure actuelle de plus de quarante lits absolument complets.
L ’ administration et le fonctionnement de l ’ hospice sont tout entiers à la
charge de la Commune. Elle doit pourvoir à tout, moyennant une indemnité for-
faitaire de deux francs par jour et par malade fournie par l ’ administration.
M. le Maire s ’ est adressé aux sœurs hospitalières de la Croix qui ont à Colo-
miers un établissement provincial et leur a demandé de vouloir se charger de la
gestion d l ’ hospice. Il a obtenu satisfaction ; ces dames ont envoyé deux reli-
gieuses dont l ’ une, infirmière diplômée et ont promis d ’ en envoyer deux
autres ayant, quant à la gestion, une compétence spéciale, dès que le besoin
s ’ en ferait sentir.
Le service médical et la gestion étant assurés, M. le Maire propose de
confier l ’ administration du dit hospice à une commission composée de six
membres dont deux seraient pris parmi les conseillers municipaux et les autres
parmi les habitants de Pibrac qui, par leur empressement à répondre aux appels
qui leur ont été adressés, ont bien mérité d ’ être représentés au sein de cette
commission.
M. le Maire, en terminant son exposé, exprime l ’ espoir que tout marche-
ra bien et que la Commune de Pibrac aura bien rempli son devoir patriotique.
Le Conseil,
- vu l ’ exposé qui vient d’ ê tre fait par M. le Maire, adoptant les considérations
qu ’ i l a fait valoir approuve intégralement ce qui a été fait. En conséquence un
hospice temporaire est créé à Pibrac en vue de soigner les soldats blessés à la
guerre et de pourvoir à leurs besoins.
Le Conseil
- félicite M. le Maire de son initiative et des bons résultats auxquels ses négo-
ciations ont abouti ;
- adresse à M. le Comte de Pibrac l ’ expression de sa vive reconnaissance
pour sa brillante et généreuse intervention ;
13
- décide la création d ’ un livre d ’ or destiné à être conservé dans les archives
communales et à recevoir les noms de tous les donateurs et bienfaiteurs de l ’
hospice temporaire ;
- remercie les membres de la société Sainte Anne d’ a voir accepté dans leur
maison la création d ’ un hospice temporaire communal et les sœurs de la Croix
d ’ en avoir bien voulu assurer la gestion ;
- décide que l ’ administration du dit hospice temporaire sera confié à une com-
mission composée de délégués du Conseil municipal et de représentants des
habitants ;
- nomme pour ses deux délégués M. le comte de Pibrac avec le titre de Prési-
dent et de M. de Laportalière ;
- approuve le choix de MM. L ’ abbé Rougé, Proubet, Castex et Géraud comme
membres de la dite commission ;
En adressant aux dames de Pibrac ses sentiments de particulière recon-
naissance pour leur dévouement et ses remerciements aux donateurs,
Le Conseil
- exprime avec entière confiance le vœu que tant par leurs offrandes que par
leur intervention personnelle dans les soins à donner, si le besoin s ’ en faisait
sentir, les habitants de Pibrac continuent à faire œuvre de bons français et à
bien mériter de la Patrie ;
- décide que la présente délibération sera portée par voie d ’ affichage à la con-
naissance des habitants. »
14
MORTS A LA GRANDE GUERRE - 1914-1918
AJAC Laurent, Jean, né le 12 janvier 1893 à Laurabue ( Aude ) , 2ème
classe au 80ème Régiment d ’ infanterie, décédé le 19 août 1914, à l ’ âge de
21 ans à Bisping Ecluse ( M euse ) , tué à l ’ ennemi, fils de Antoine et de
Barthes Marie-Paule, domiciliés à Pibrac. ( E17 Photo 2595 Acte n°33 )
AJAC Michel, né le 22 novembre 1894 à Laurabue ( Aude ) , 2ème
classe au 142ème Régiment d ’ infanterie, décédé le 29 septembre 1915, à l ’
âge de 21 ans à Bisping Ecluse ( Meuse ) , tué à l ’ ennemi, fils de Antoine et
de Barthes Marie-Paule, domiciliés à Pibrac. ( E16 Photo 2488 Acte n°1 )
AJAC Marius, né le 5 mars 1896 à Laurabue ( Aude) , 2ème classe au
Chasseurs d ’ Afrique, décédé le 6 novembre 1918, à l ’ âge de 22 ans à Iom
Polanka ( Bulgarie ) de maladie, fils de Antoine et de Barthes Marie-Paule do-
miciliés à Pibrac. ( E17 Photo 2573 Acte n°32 )
ALBUS Jean, né l e 29 décembre 1897 à Pibrac, 1ère classe au 15ème
Régiment d ’ Infanterie, décédé le 21 février 1917 à l ’ âge de 20 ans, à Albi
( T arn ) de maladie.
ANGLOSSE Jean Marie, né le 9 février 1897 à Pibrac, brigadier au
57ème Régiment d ’ Artillerie, décédé le 30 juillet 1916, à l ’ âge de 19 ans à
Chalons-sur-Marne ( Marne ) , de maladie, fils de Guillaume et Milharoux Marie
-Paule, domiciliés à Pibrac. ( E16 Photo 2495 Acte n°19 )
AZIMOND Laurent, né le 27 mai 1885 à Pibrac, 2ème classe au 64ème
Régiment d ’ Infanterie, décédé le 18 juin 1918 à l ’ â ge de 33 ans, à Saint Dié
( V osges ) , gazé.
BARRE Michel, né le 19 juin 1893 à Saint Martin du Touch ( Haute-
Garonne ) , sergent dans les tirailleurs, décédé le 10 septembre 1915, à l ’ âge
de 22 ans, à Rivière ( P as de Calais ) , tué à l ’ ennemi, fils de Géraud et
Frances Antoinette. ( E16 Photo 2491 Acten°7 )
BERAIL Joseph, né le 7 novembre 1876 à Pibrac,
BLES Ernest, né le 12 février 1884 à Pibrac, soldat au 153ème Régiment
d ’ Infanterie, décédé le 24 novembre 1918, à l ’ âge de 24 ans, à Colomiers
15
( H aute-Garonne ) d ’ une broncho pneumonie.
BLES François, né le 22 août 1880 à Pibrac, 2ème classe au 153ème
Régiment d ’ Infanterie, décédé le 11 décembre 1914, à l ’ âge de 34 ans, à
Saint-Julien ( Belgique ) , tué à l ’ ennemi, fils de Jacques et Labatut Bertrande.
( E 17 Photo 2594 Acte n°28 )
BOUSSION Pierre, né le 25 septembre 1881 à Montaigut-sur-Save
( H aute-Garonne ) , 2ème classe au 96ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le
22 novembre 1914 à l ’ â ge de 33 ans, à Zillibeck ( Belgique ) , tué à l ’
ennemi, fils de Bernard et Aubrespin Grassiette. ( E16 Photo 2512 Acte n°5 )
CALESTROUPAT Pierre, né le 28 avril 1892 à Saint-Lys ( Haute-
Garonne ) , 2ème classe au 80ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 30 sep-
tembre 1915, à l ’ âge de 23 ans, à Main de Massiges ( Marne ) , tué à l ’
ennemi, fils de François et Biau Jeanne, domiciliés à Pibrac. ( E16 Photo 2472
Acte n° 25 )
CARRERE Thomas, né le 13 novembre 1895 à Pibrac, 2ème classe au
50ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 30 octobre 1915, à l ’ âge de 20 ans,
à Neuville-St-Vaast ( Pas de Calais ) , tué à l ’ ennemi, fils de Guillaume et Du-
pont Blanche. ( E17 Photo 2587-2588 Acte n°13 )
COSTES Jean, né le 24 septembre 1894 à Brax ( H aute-Garonne ) ,
2ème classe au 63ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 13 décembre 1915, à
l ’ âge de21 ans, à Paris, de maladie, fils de Philippe et Laffont Marie, domiciliés
à Pibrac. ( E16 Photo 2489 Acte n°2 )
De REVELH Henri, capitaine,
DES Jean, né le 11 décembre 1891 à Gourvielle ( Aude ) , 2ème classe
au 88ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 28 août 1914, à l ’ âge de 23 ans,
à Angecourt ( Ardennes ) , suites de blessures, fils de Jean-Marie et Malbese
Bernarde, domiciliés à Pibrac.
DUMAS Jean-Marie, né le 07 juin 1895 à Léguevin ( Haute-Garonne ) ,
2ème classe au 100ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 15juillet 1916, à l ’
âge de 21 ans, à Fleury ( Meuse ) , tué à l ’ ennemi.
16
FAURE Jean-Baptiste, né le 25 septembre 1877 à Pibrac, 2ème classe
au 138ème Régiment d ’ I nfanterie, décédé le 25 octobre 1918 à l ’ âge de 41
ans, à Tirlaucourt ( Oise) de maladie, fils de Pierre et Chabanon Bernarde.
( E 17 Photo 2570 Acte n° ..
FAYET Géraud, né le 27 janvier 1892 à Pibrac, sergent au 214ème Régi-
ment d ’ Infanterie, décédé le 12 mars 1916 à l ’ âge de 24 ans, à Savonnières
( M euse ) , de suites de blessures, fils de Martial et Granet Marie, Guilhemine.
( E 16 Photo 2494 Acte n°17 )
GERAUD Antonin, né le 01 novembre 1895 à Toulouse, 2ème classe
dans les Marcheurs d ’ Afrique, décédé le 14 septembre 1916 à l ’ âge de 21
ans, à Bouchavesnes ( Somme ) tué à l ’ ennemi.
GINET Jean, né le 10 mars 1891 à Pibrac, 2ème classe au 59ème Régi-
ment d ’ Infanterie, décédé le 25 septembre 1914 à l ’ âge de 23 ans, à Hurlus
( M arne ) , tué à l ’ ennemi, fils de Baptiste et Balech Jeanne. ( E16 Photo
2515 Acte n°12 )
GUITARD Pierre, né le 25 juin 1885
LACUBE Baptiste, né le 17 avril 1889 à Larcat ( Ariège ) , 2ème classe
au 97ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 10 juillet 1916 à l ’ âge de 27 ans,
à Menil-la-Tour ( Meurthe et Moselle ) des suites de blessures, fils de Jean-
Baptiste et Bonnan Marianne. ( E16 Photo 2497 Acte n°23 )
LOMBEZ Paulin, né le 20 janvier 1891 à Fontenilles ( Haute-
Garonne ) , caporal au 40ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 03 octobre
1918 à l ’ âge de 27 ans, à Monthois ( Ardennes ) , tué à l ’ ennemi, fils de
Pierre et Dauriac Marguerite, domiciliés à Pibrac. ( E 17 Photo 2585 Acte
n°17 )
LOUBERES Louis, né le 15 décembre 1894 à Pibrac, 2ème classe au
96ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 06 mars 1915 à l ’ âge de 21 ans, à
Beauséjour ( Marne ) , disparu au combat, fils de Dominique et Mouch Fran-
çoise, Marie.
MARCET Jean, né le 24 février 1890 à Pujaudran ( G ers ) , 2ème classe
17
au 57ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 25 août 1914 à l ’ âge de 24 ans,
à Einvaux ( Meurthe et Moselle ) , tué à l ’ ennemi, fils de Jean et Soulier Ma-
rie. ( E16 Photo 2490 Acte n°5 )
MAURY François, né le 13 octobre 1890 à Pibrac, 2ème classe au
53ème régiment d ’ Infanterie, décédé le 02 novembre 1914 à l ’ âge de 24 ans,
à Saint-Eloi ( Belgique ) , tué à l ’ ennemi, fils de Pierre et Chausson Clé-
mence, domiciliés à Pibrac. ( E16 Photo 2469 Acte n°13 )
MONFRAIX Guillaume, né le 18 janvier 1897 à Pibrac, 2ème classe au
1er Régiment d ’ Infanterie, décédé le 31 août 1917 à l’ â ge de 20 ans, à Beau
Marais ( Marne ) , tué à l’ e nnemi, fils de Jean et DEVIC Fran9oise? Domici-
liés à Pibrac. ( E17 Photo 2593 Acte n°27 )
PETIT Paul, né le 13 août 1887 à Montesquieu ( Haute-garonne ) 2ème
classe au 24 colonial, décédé le 23 août 1914 à l ’ âge de 27 ans, à Jausoigne
( B elgique ) , tué à l ’ ennemi, fils de Pierre et Raspaud Antonine. ( E17 Photo
2586-2587 Acte n°12 )
RIVIERE Paul, né le 10 octobre 1885 à Mazères ( Ariège ) , caporal au
4ème chasseurs, décédé le 26 avril 1915, à l ’ âge de 30 ans, à Brielan Pilkey
( B elgique ) , tué à l ’ ennemi, fils de François et Respaud Jeanne.
ROLLAND Georges, né le 03 mars 1891 à l ’ Isle-Jourdain ( Gers ) ,
2ème classe au 59ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 09 décembre 1914 à
l ’ âge de 23 ans, à Bois de Guine ( Marne ) , disparu au combat, fils de Pierre
et Lavat Philomène. ( E17 Photo 2596 Acte n°34 )
SACRISTAN François, né le 19 juillet 1884 à Brax ( H aute-Garonne ) ,
sergent au 167ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 02 octobre 1918 à l ’ âge
de 34 ans, à Staadin ( Belgique ) , tué à l ’ ennemi, fils de André et Markes Ma-
rie. ( E17 Photo 2572 Acte n°30 )
SICARD Jean, né le 01 mai 1883 à Toulouse, adjudant au 126ème Régi-
ment d ’ Infanterie, décédé le 08 septembre 1914 à l’ â ge de 31 ans, à Châtel
Raould Saint-Louvent ( M arne ) , tué à l ’ ennemi ( E16 Photo 2468 Acte n°
11 )
18
TAILLEFER de LAPORTALIERE Albert, né le 13 juillet 1882 à Angou-
lème ( Charentes ) , capitaine au 10ème Dragons, décédé à l ’ âge de 35ans, à
Pargny-Fialin ( Aisne ) , tué à l ’ ennemi.
THOMAS Antoine, né le 17 juin 1876 à Balma ( Haute-Garonne ) , sol-
dat au 8ème Régiment de Cavaliers, décédé le 21 octobre 1917 à l ’ âge de 31
ans, à Toulouse de fièvre typhoïde, fils de Jacques et Argans Maeguerite.
TOURNIE Marius, né le 09 novembre 1894 à Pibrac, 1ère classe au
13ème Régiment d ’ Infanterie, décédé le 09 juin 1918 à l ’ âge de 24ans, à
Domfront ( Oise ) , tué à l’ e nnemi, fils de Jean et Carriere Marie, domiciliés à
Pibrac. ( E17 Photo 2562-2563 Acte n°4 )
19
HOSPICE TEMPORAIRE
En 1914, la Commune de Pibrac accepta d ’ accueillir dans un immeuble de la
société Sainte Anne un hospice temporaire ( hôpital complémentaire n° 14 )
pour les soldats blessés.
Malheureusement plusieurs y décédèrent suite aux blessures ou maladies con-
tractées au front :
Benahmed Mohammed
Originaire de Boghari ( Algérie )
( 9 ème tirailleurs Algériens ) le 3 avril 1918 à 24 ans.
Sammar Mohammed ben Hamdem
( 3 èmè tirailleurs algériens ) le 22 mai 1918 à 36 ans
Briek ben Mohammed
( 2 ème tirailleurs Marocains ) le 29 juin 1918 à 21 ans.
Lazizi Amar ben Mohammed
( 9 ème tirailleurs Algériens ) le 29 septembre 1918 à 20 ans.
Amhed ben Mohammed
( 4 ème tirailleurs ) le 6 novembre 1918 à 24 ans.
20
LA STELE DES FUSILLES
« Au carrefour de la route de Lévignac
et de l'avenue François Verdier se trouve
une stèle dite "des fusillés". Elle fut érigée
en 1946 à la mémoire de 8 Résistants par
la municipalité de Pibrac. Tous les ans, le
premier dimanche qui suit le 12 juin, une
cérémonie commémorative s'y déroule. Voi-
ci l'histoire d'un événement qui nous amène
à se retrouver sur ce lieu.
Huit jeunes se trouvent à Toulouse dans
le quartier du Capitole. Ils veulent rejoindre
la Résistance et essaient de prendre des
contacts pour atteindre cet objectif. Un indi-
cateur lors d'une conversation dans un bar de la ville apprend leur dessein. Il
entre en contact et propose de les aider dans leur entreprise. Il est convenu
qu'une voiture les prendra le soir pour les placer en lieu sur. Le rendez-vous a
lieu. Les huit jeunes sont conduits rue des Martyrs de la Libération où ils sont
soumis à la question et torturés mais ils ne parlent pas. Ils sont alors transportés
à l'entrée de la Forêt de Bouconne où ils sont abattus par la Milice et la Gesta-
po, ce 12 juin 1944.
L'un d'eux laissé pour mort, qui n'avait pas reçu le coup de grâce, rejoint
péniblement la ferme où habite la famille Bellardi, agriculteur à Pibrac. Il est pris
en charge par la Résistance locale et conduit à l'Hôtel Dieu de Toulouse où il
est soigné. Quelque temps plus tard, grâce au Comité de la Résistance, il sort
de l'Hôpital muni de faux papiers.
A ce jour, 3 corps de ces jeunes Résistants sont toujours à Pibrac dans le
cimetière où un hommage leur est rendu au moment de la Toussaint. »
21
FUSILLÉS LE 12 JUIN 1944 ROUTE DE LÉVIGNAC
À PIBRAC HTE GARONNE À 13H
BESSIERES Roger Paul , né le 10 août 1922 à PARIS XIV, fils de BESSIERES Médéric
et de TARDIEU Jeanne, 22 ans, manœuvre
domicilié 60, rue Jeanne d ’ Arc PARIS XIII
LAFON Henri Joseph, né le 24 mars 1910 à ST MEDARD EN JALLES Gironde, fils de
LAFON Pierre et de BERLUREAU Marie Madeleine, 24 ans, chauffeur
domicilié 2 rue du 1er mai à TOULOUSE – Hte Garonne
MARCHAND Robert, né le 24 juin 1926 à St DENIS – SEINE, 18 ans, manœuvre
domicilié 62 rue Albert PARIS XII
MARIN Antoine Gilbert, né le 4 novembre 1911 Au Creusot - Saône et Loire , fils de MA-
RIN Antoine Marius et de COURTOT Jeanne, 24 ans, manœuvre
domicilié 18, Place Jeanne d’ A rc - PARIS XIII
MAUREL René,né le 5 novembre 1920 à PARIS, fils de MAUREL Jules et de DUVAL
Désirée, 24 ans, manœuvre
Domicilié 133, Boulevard de la Gare - PARIS XIII
PARIS Pierre Michel Louis, né le 29 octobre 1924 à TOULOUSE – Hte Garonne
fils de PARIS Emile et de LIMOUZIN Marie, 2O ans, manœuvre.
Domicilié 6, rue Traversière Bergeaud TOULOUSE – Hte Garonne
RAVENEAU Daniel Georges, né le 23 décembre 1923 à PARIS XIII, fils de RAVENEAU
Charles et de ASTIE Marie, 21 ans, manœuvre
Domicilié 54 rue du Châteu des Rentiers – PARIS
INCONNU, âgé de 30 à 35 ans.
MÈRES DE FAMILES JUIVES RAFLÉES SUR LA COMMUNE,
DÉPORTÉES ET ASSASSINÉES À DACHAU
HANAU Gertrude, Betty épouse SCHEIER Ernest, Walter.
ROTHSCHILD Charlotte, Joséphine épouse MENTZEL Louis, Albert.
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FORAIN François VERDIER
François Verdier né à Lézat sur Lèze le 7 septembre 1900. Il reprend, l ’
entreprise de machines agricoles des ses parents, à la sortie de la guerre de 14
-18 qui marque une certaine prospérité due à l ’ absence de bras et à la déserti-
fication des campagnes. Cette ascension sociale lui donne un statut de digni-
taire dans la ville de Toulouse ou il s ’ est installé. Il est nommé juge au tribunal
de commerce, Il Il est franc-maçon, secrétaire fédéral de la Ligue des droits de
l ’ homme, inscrit au parti radical socialiste
Dès 1938 il distribue des aides sous forme de matériel aux républicains espa-
gnols et cette homme de conviction entre naturellement dans la résistance lors-
que la guerre éclate
Dans les années 1940-1941, il a appartenu à plusieurs groupes toulousains
dissidents avant de rejoindre Libération-Sud. Il prend alors le pseudonyme de
Forain. Chef régional des MUR pour la région R4 ( Toulouse ) , pressenti pour
être commissaire de la République, il est arrêté par la Gestapo le 13 décembre
1943 et torturé. Il est assassiné le 27 janvier 1944, son corps est retrouvé mutilé
en Forêt de Bouconne. Il était père de deux enfants. Deux cérémonies se déroulent chaque année à sa mémoire :
le dimanche qui suit le 27 janvier en forêt de Bouconne ( Commune de Las-
serre ) sur le lieu où son corps martyrisé fut découvert. Plusieurs personnali-
tés de la résistance ou de la vie civile y furent conviées pour des discours,
parmi lesquels Jean Cassou, les historiens Jean-Pierre Vernant et Pierre Vi-
dal-Naguet.
le 1er dimanche de septembre à Lézat-sur-Lèze, dépôt de gerbe devant la mai-
son natale.
À Toulouse, une station de métro de la ligne B, inaugurée le 30 juin 2007,
porte son nom.
Les collèges de Lézat-sur-Léze et de Léguevin, les communes où il est né et
près de l'endroit où son corps a été retrouvé, portent le nom de François Ver-
dier. Une avenue de Pibrac porte son nom.
23
A son épouse qui lui disait « on va un jour nous prendre » il lui répondit
« Et oui, un jour on va nous prendre. Mais après, ce ne sera plus pareil »
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Maurice FONVIEILLE
Il est né le 15 juin 1896 à Montlaur. Jusqu ’ à 16 ans, il poursuit ses
études à Villefranche de Lauragais. Il enseigne ensuite le français à Berlin puis
dans des familles moscovites.
Il est engagé volontaire pendant la Première guerre mondiale et le 21
mars 1918, il est décoré par le Général Pétain.
En 1919, il épouse Adrienne CAMBON. De cette union naîtront deux fils :
Max et Jean.
Après la guerre, il exerce divers métiers. Mais sa passion pour l ’
enseignement le rattrape : il occupe un poste d ’ instituteur au Burgaud, à Mour-
villes Hautes, à Labarthe Inard puis à Pibrac de 1927 à 1931. ( Il a été le pre-
mier instituteur du groupe scolaire qui porte son nom, en 1929 ) .
Il fonda le syndicat des instituteurs.
Grand résistant, il participe à la création des groupes Francs, respon-
sable régional du maquis des mouvements, il est arrêté le 4 février 1944 à
l ’ imprimerie des frères Lion à Toulouse par la Gestapo, transféré à Compiègne
puis au camp de Güsen ou il meurt en 1945.
Maurice et Adrienne Fonvieille avec leurs élèves en 1928.
Ecole rue de Tounis ( actuellement rue de la Gare ) .
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8 mai 1992, discours prononcé par Jean Fonvieille
« La plaque commémorative que vous avez bien voulu, Monsieur le Maire, apposer à l ’ école
de Pibrac, et qui honore toute notre famille, rappelle un nom qui peut servir d ’ exemple et de sym-
bole aux jeunes générations.
Maurice Fonvieille, notre père, a en effet lutté toute sa vie pour la liberté, la justice, la paix et le
tolérance il s ’ est engagé dans tous le combats contre l ’ antisémitisme, le racisme et la xénopho-
bie.
Si nous sommes libres aujourd ’ h ui, c ’ est grâce à des hommes comme lui, qui sont allés jus-
qu ’ au sacrifice suprême pour défendre un idéal auquel ils croyaient par dessus tout.
Je voudrais surtout m ’ adresser aux jeunes pour leur dire : cette liberté dont vous jouissez au-
jourd ’ hui et dont nous avons été privés de 1940 à 1944, a été très dure à reconquérir, elle a coûté
très cher, beaucoup de larmes et beaucoup de sang. Profitez-en, cela est normal, mais surtout,
protégez-la. La liberté n ’ est jamais définitivement acquise, il faut la défendre tous les jours, et rap-
pelez-vous qu ’ i l est plus facile de la protéger que de la reconquérir lorsqu ’ on l ’ a perdue.
Or, actuellement, la liberté est menacée. Je voudrais rappeler deux événements récents.
Le premier concerne les dernières élections régionales et cantonales. A l ’ issue de ces élec-
tions on a vu une montée, certes pas aussi importante qu ’ on aurait pu le craindre, du Front Natio-
nal, un parti qui s ’ inspire directement des idéologies nazis. Les 14 à 15% u ’ i l a obtenu ne sont
pas à prendre à la légère.
N ’ oublions pas qu ’ Hitler, après un putsh manqué est arrivé au pouvoir tout à fait légalement
et démocratiquement. De 1930 à 1932 il n ’ avait pas plus de voix que Le Pen et n ’ était pas pris au
sérieux. 2 ans plus tard, en 1934, Dachau ouvrait ses portes. Pensez-y et méditez la leçon.
Le deuxième événement est le non lieu prononcé le 13 avril dernier en faveur de Paul Touvier,
par la Chambre d ’ accusation de la cour d ’ Appel de Paris. Ce jugement est une insulte à la mé-
moire de tous ceux qui, comme Maurice Fonvieille, ont lutté et ont été les victimes de Touvier et de
ses semblables. Ce jugement est un crime contre la mémoire. Il légalise le crime contre l ’ humanité.
Et plus grave peut être encore que ce non lieu, sont les attendus qui l’ a ccompagnent et qui cher-
chent à réhabiliter le régime de Vichy et de son chef Pétain.
On veut effacer de notre mémoire ce qui s ’ est passé pendant une période particulièrement
tragique de notre histoire. Cela n’ e st pas tolérable. Même si cela est encore gênant pour certaines
personnes, nous ne devons pas oublier.
Un vieux proverbe espagnol, repris par le philosophe américain George Satayan dit : « ceux qui
ne veulent pas connaître leur passé sont condamnés à le revivre . »
L ’ oubli est une forme de mépris, la mémoire est le respect de la vérité.
C ’ est pourquoi, monsieur le Maire, je vous remercie de participer à la préservation de cette
mémoire en ayant apposé le nom de Maurice Fonvieille sur cette école. »
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Cimetière de Pibrac :
tombes de jeunes résistants abattus par la Gestapo le 12 juin 1944,
à l ’ entrée de la forêt de Bouconne
Stèle des fusillés
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Le soldat
Ô mort parmi les morts, dont nul ne gardera
Le nom, humble relique,
Toi qui fus un élan, une démarche, un bras
Dans la masse héroïque,
Faible humain qui connus jusqu ’ au fond de tes os
L ’ unanime victoire
D ’ être à toi seul un peuple entier, qui prend d ’ assaut
Les sommets de l ’ histoire !
Toi, corps et cœur chétifs, mais en qui se pressait,
Comme aux bourgeons sur l ’ arbre,
Le renaissant printemps du grand destin français,
Fait de rire et de marbre,
- Enfant qui n ’ avais pas, avant le dur fléau,
L ’ âme prédestinée à un devoir si haut, -
Quand même ta naïve et futile prunelle
N ’ eût jamais reflété
Qu ’ un champ d ’ orge devant la maison paternelle,
que ta vigne en été,
Quand tu n ’ aurais perçu de l’ é nigme du monde
Que le soir étoilé,
Quand tu n ’ aurais empli ta jeune tête ronde
Que d ’ un livre épelé,
Quand tu n ’ aurais donné qu’ u ne caresse frêle
À quelque humble beauté,
Se peut-il que tu sois dans la nuit éternelle,
Toi qui avais été !
Anna de Noailles
Les Forces éternelles
Arthème Fayard & Cie, Éditeurs
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« Le monument aux morts de Pibrac fut érigé en
1919 derrière l’église dans l’ancien cimetière,
puis en 1990 rénové et déplacé sur l’Esplanade, site
remarquable, pour être vu de chaque habitant ou
passant. »
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