Éte 2011n°95 – CHF 10.-
STARS DU SPORTLe Grand Chelem de Rafael NadalPortraits d’athlètes au sommetRichard Mille, entre audace et succèsUn été chic et show
TRAJECTOIRE n°95
SOMMAIREÉté 2011
TRAJECTOIRE 6 Été 2011
10 RUE DU RHÔNE Dernières nouvelles de l’artère du luxe.
16 REPéRAGES Quelques adresses sélectionnées pour vous.
20 FESTIVALS Les moments forts du Paléo, de Gstaad, de Verbier et du Montreux Jazz Festival.
30 INVITé Entretien hors court de Rafael Nadal, véritable icône de la terre battue.
34 RICHARD MILLE Rencontre d’un homme au style unique et audacieux dans le monde de la haute horlogerie.
40 PISCINES Les bons plans de l’été.
54 FESTIVAL DE CANNES Une journée de star avec Chopard.
58 MODE Collection de bikinis à croquer !
66 SPéCIAL SPORTIFS Neuf portraits d’athlètes au top
66 Laird Hamilton
68 Aimee Mullins
70 Jenson Button
72 Lia Salvo
74 Sergio Garcia
76 Camille Lacourt
78 Usain Bolt
80 Donna Bertarelli
82 Steve Guerdat
TRAJECTOIRE n°95
SOMMAIREÉté 2011
TRAJECTOIRE 8 Été 2011
88 SAGA Mercedes : 125 ans d’histoire – 2ème partie.
94 AUTOMOBILE Volvo présente l’édition limitée « Volvo Ocean Race ».
98 PSYCHOLOGIE Tics et Tocs.
100 INTéRIEUR Visite guidée d’une maison très « Rive Gauche ».
104 DESIGN Chistophe Pillet nous ouvre les portes de son univers.
108 SAVEURS Claude Frôté, un grand chef étoilé à Neuchâtel.
114 CIGARE Membre fondateur de l’Association Suisse des Golfeurs Indépendants, Pascal Germanier est un épicurien dans l’âme.
118 BEAUTé Le soleil dans la peau.
130 ESCAPADE Un périple initiatique à l’Ouest de l’Angleterre.
136 DESTINATIONS Sélection des plus beaux palaces à travers le globe.
142 PEOPLE Retour sur les plus belles soirées.
ErratumUne erreur s’est glissée dans l’article « Saga Mercedes-Benz Partie 1 », publié dans l’édition n° 94 de Trajectoire, il fallait lire :En 1888, John Boyd Dunlop crée le premier pneu automobile gonflable, et six ans plus tard, un volant de forme circulaire se substitue au principe de direction à manivelle…
N°60 N°10N°92
TRAJECTOIRE 10 Été 2011
EN VUE
RUE DU RHÔNEDernières nouvelles de l’artère du luxe
BOUTIQUE
Bel AirGenève accueille depuis peu la première
adresse suisse de Bel Air, la marque parisienne
de prêt à porter féminin. La collection été
2011 puise son inspiration dans le glamour des
années 1960, façon Brigitte Bardot. Les modèles
font la part belle aux couleurs pastels, avec des
tons corail, turquoise, beiges ou irisés et paille-
tés pour les tenues nocturnes. Bel Air habille
pour cette saison les femmes en combinaisons,
courtes ou longues - la tenue indispensable
de cet été - en robes aux tailles marquées ou
pantalons de toutes les couleurs. Les matières
sont fluides: lin, soie ou coton organique. La
boutique propose également des sacs, po-
chettes, bijoux et, nouveauté cette année, des
maillots de bain. A deux ou trois articles près,
l’enseigne genevoise comprend l’intégralité de
la collection, avec les mêmes modèles que ceux
disponibles à Paris. —
BEL AIRRue du Prince 10
1204 Genève
T. +41 22 310 37 53
www.fashion-belair.com
ENFANTS
Baby DiorCette saison, la collection Baby Dior part en ba-
lade dans la maison d’enfance de Christian Dior
à Granville et prend la couture comme thème
de prédilection. Les petites filles s’habillent de
robes sophistiquées très haute couture. Recon-
naissable par la taille cintrée, les nœuds et les
plis, la ligne « Corolle » évoque les années cin-
quante en version modernisée. Les tons pastels
se mêlent à des tissus particulièrement travaillés,
tels que l’organza. Les garçons aussi jouent aux
grands en portant des modèles inspirés de la
collection homme. Outre le bleu, le gris et le
blanc – les couleurs chères à Monsieur Dior – les
tons sont jaune fluo ou bleu électrique. Cet été,
Baby Dior propose un modèle inédit de souliers
sportswear chic pour garçons : la basket-sandale.
La collection pour bébé s’inscrit quant à elle
dans la même continuité, en misant sur la qualité
des matières et travail des finitions. —
DIOR Rue du Rhône 60
1204 Genève
T. +41 22 310 62 55
www.dior.com
GUCCI
L’Atelier des ArtisansQuelques clients chanceux ont eu l’opportu-
nité de découvrir l’Atelier des Artisans, il y a
quelques semaines à la boutique Gucci de la rue
du Rhône. Un évènement spécial initié en 2011
par la marque afin de présenter au public ses
ateliers de maroquinerie situés à Florence. Tout
au long de l’année, les artisans les plus expéri-
mentés de la Maison voyagent ainsi à travers le
monde pour mettre en lumière leur savoir-faire
dans certaines boutiques Gucci. Installés sur des
tables de travail spécialement mises en place
pour l’occasion, les artisans réalisent leur travail
face aux clients. Cette tournée met à l’honneur
la maroquinerie, dont les sacs Handmade et
Snaffle Bit. L’atelier a déjà eu lieu à Boston,
Berlin, Genève, Bruxelles et Dubai. Cet été, il
fera halte à Milan, New Delhi, Vienne, Londres
et Budapest. D’autres destinations suivront par
la suite. —
GUCCIRue du Rhône 92
1204 Genève
T. +41 22 310 84 06
www.gucci.com
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Nous sommes fiers
d’être partenaire
du Verbier Festival et de
soutenir les jeunes
talents de son Académie.
Verbier Festival
15-31 juillet 2011
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TRAJECTOIRE 10 Été 2011
TRAJECTOIRE 30 Été 2011 TRAJECTOIRE 31 Été 2011
L’INVITÉ
COUVERTUREPar Roger JAUNINPhotos Ella LING
A vec neuf titres Grand
Chelem, dont cinq à Ro-
land-Garros, deux finales
à Wimbledon et autant de
victoires en Coupe Davis, un titre de cham-
pion olympique à son palmarès, Rafael
Nadal a bien mérité d’être désigné comme
le digne successeur de Sa Majesté Roger
Federer. A tout juste 25 ans, le jeune joueur
espagnol a d’ores et déjà marqué l’histoire
du tennis et, aujourd’hui, rien ne dit qu’un
jour il ne fera pas mieux que le Maître du jeu.
Né à Majorque au sein d’une famille très
unie, « Rafa » s’est très vite révélé comme
l’un des plus talentueux espoirs du ten-
nis espagnol. Passé professionnel à l’âge
de seize ans il n’a depuis jamais cessé de
gravir les échelons de la hiérarchie, jusqu’à
ravir, le 18 août 2008, la première place du
classement mondial à Roger Federer.
Sa stature, ses allures de grand combat-
tant et ses tenues le plus souvent bigarrées
ont fait de ce jeune homme plutôt réservé
hors le court une véritable icône des jeunes
passionnés de tennis.
Avec quelques 40 millions de dollars de
gains en tournois, Rafael Nadal est devenu
le troisième joueur de tennis le mieux ré-
compensé de ses victoires. Et il n’est guère
que Roger Federer et Pete Sampras qui, à
ce jour, ont fait (un peu) mieux. Retour de
services, en février 2008 il lance « The Rafa
Nadal Foundation ». Celle-ci focalise ses
actions sur le territoire espagnol et dans
les pays en voie de développement. Ses
objectifs sont l’aide sociale, la coopération
au développement et la promotion du sport
en tant qu’outil d’intégration pour les per-
sonnes qui en ont le plus besoin, comme
ceux ayant un handicap, les immigrants
ou ceux dans une situation d’exclusion so-
ciale ; avec une attention spéciale pour les
enfants et la jeunesse.
Rafael Nadal, depuis toujours ou presque vous travaillez avec votre oncle Toni, lui-même ancien footballeur pro-fessionnel. Est-ce pour vous un besoin impérieux d’être entouré de gens qui vous sont naturellement proches ?Toni a en effet été à mes côtés depuis que
j’ai commencé à jouer au tennis. Il a été à la
fois mon entraîneur et mon oncle, et avec le
temps nous sommes parvenus à créer une
énorme complicité. Ainsi, il a toute la liberté
du monde pour me dire ce qu’il attend de
moi. Je crois que cela a été très important
dans ma carrière.
Vous avez d’ores et déjà marqué l’his-toire du tennis. Etait-ce un but en soi ? Aussi loin que remontent vos souvenirs, avez-vous toujours espéré être un jour numéro un mondial ?Non, je n’ai jamais dit que mon objectif était
d’être numéro un. Pour moi, ce qui importe,
RAFAEL NADALD’aborD rival, ensuite successeur De roger FeDerer, le joueur espagnol
est Devenu une véritable icône auprès Des jeunes passionnés De tennis.
plutôt Discret hors le court, « raFa » est aussi, et surtout, un homme
sensible et attachant.
c’est de remporter des tournois et, grâce
à cela, d’être le plus haut possible dans le
classement mondial. Atteindre la première
place est une bonne chose, mais s’il y en a
un autre qui est meilleur que vous, il n’y a
rien d’autre à faire que de continuer à tra-
vailler et à tenter de s’améliorer.
Que ressentez-vous lorsque vous en-trez sur le court et que vous entendez le speaker annoncer « Rafael Nadal, Es-pagne, numéro un mondial » ?A chaque fois que je pénètre sur un court,
je ressens cela comme quelque chose
d’important, un moment de tension et de
nervosité qui dépend du match. Qu’on an-
nonce ou pas que je suis numéro un, deux
ou trois ne change rien pour moi. Chaque
rencontre a ses propres données, sa
propre histoire et je sais parfaitement que
je ne suis jamais à l’abri d’une défaite. Ce
qui se passe avant le début des échanges
est de peu d’importance…
En Espagne, le football est le sport roi. Pourquoi avez-vous choisi le tennis ?C’est un sport qui me va bien et qui m’a
toujours beaucoup plu. J’ai également joué
au football jusqu’à l’âge de 11 ans, et là, il
a fallu que je fasse un choix. Le football est
un sport que j’apprécie et dans une cer-
taine mesure cela m’aurait sans doute plu
d’être footballeur. Mais je crois aussi que
ma décision a été la bonne…
TRAJECTOIRE 30 Été 2011 TRAJECTOIRE 31 Été 2011
Christophe pillet, design en douCe
trAJeCtoire 104 Été 2011 trAJeCtoire 105 Été 2011
design
BY PILLETPar Paul-Henry BIZON
i l est partout, Pillet. Sur tous
les fronts. Mobilier, produits,
architecture d’intérieure d’hô-
tels, de bars, de restaurants,
de boutiques… Alors, évidemment, il n’est
pas là, Pillet. Il est parti, il est ailleurs, il est
occupé. Une interview ? Il va falloir être pa-
tient. Soit. A force de fréquenter ce milieu
de nouvelles stars – architectes, designers,
stylistes et consorts – et son lot de faux-
semblants médiatiques, on finit – malgré
soi – par s’habituer aux caprices, aux re-
ports de rendez-vous pour causes un peu
louches, aux fins de non-recevoir, etc. Le
car Christophe Pillet est aujourd’hui l’un
des quelques designers français à avoir
acquis, au fil d’une carrière dense et ho-
mogène une véritable reconnaissance in-
ternationale.
L’EsThéTIsmE au cordEauLe design n’avait pourtant rien d’évident
pour Christophe Pillet. Il le confesse volon-
tiers : « Ce qui m’intéressait, c’était la mu-
sique. Je suis entré aux Arts Déco de Nice
pour rassurer mes parents. Ces études
étaient une couverture et avaient l’avan-
tage de me laisser beaucoup de temps… »
raccourci est facile et se soucie bien peu
du talent : ni une ni deux, on classe Chris-
tophe Pillet et ses faux airs de Pascal
Greggory, sous l’euphémisme « designer
condescendant ». Une fois n’est pas cou-
tume – car si le journaliste veut bien céder
au mea culpa, il n’est pas pour autant prêt à
perdre la face ! – nous nous sommes trom-
pés et dans les grandes largeurs. Arrivé
dans son studio parisien des abords de la
gare de l’Est, Christophe Pillet est là et bien
là. Disponible et sensé, à l’image de son
design, élégant et cultivé. Les états d’âme
sont vite oubliés, il faut revenir à l’essentiel
Créateur prolifique au physique
de roCk star, Christophe pillet
Cultive l’art de la ligne Claire
autant que Celui de la surprise. nommé
direCteur du design de laCoste, symbole en voie
d’extinCtion du sportswear bourgeois à la française,
il fait aujourd’hui souffler un vent nouveau sur les
produCtions de la firme au CroCodile.
© M
aout
trAJeCtoire 104 Été 2011 trAJeCtoire 105 Été 2011
© D
R
TRAJECTOIRE 134 Été 2011 TRAJECTOIRE 135 Été 2011
DESTINATIONS
PALACESPar Gérard ULMANN
L’envie de voyages, comme un écho au souvenir nos-
talgique d’un monde jadis inexploré, c’est l’espoir de
réenchanter un quotidien trop prévisible. C’est aussi
tout simplement la quête d’un bonheur, fait d’émerveillement et de
découverte, saupoudré d’un brin de paresse. Ce nirvana où indo-
lence ne rime pas avec ennui, et vie trépidante avec harassement,
est l’apanage de lieux rares dont les palaces ont la clé. Maîtres
d’une alchimie faite de beauté, d’attentions, d’exaltation des sens,
et d’exceptionnel, ils savent préserver l’intimité, même au cœur
des mégalopoles, agrémenter la solitude, même sur une île dé-
serte. A l’écoute des moindres désirs, ils n’offrent que le meilleur,
plaisirs du palais, bien-être du corps. Une sélection qui a comme
un avant-goût de paradis.
géOgRAphIE Du pLAISIRLe voyage, c’est une promesse d’un aiLLeurs merveiLLeux, une quête du
bonheur. mais partir à sa recherche ne suffit pas. voici queLques adresses
subLimes pour y arriver.
FOuR SEASONS RESORT BORA BORA Polynésie
Peintres et romanciers ont décrit ces îles du bout du monde
comme l’antichambre du paradis. Lagon turquoise, brise ma-
rine et panorama grandiose semblent leur donner raison. Si à
cela on ajoute le savoir-faire d’un grand groupe, le ravissement
est garanti. Les quatre restaurants du Resort font la part belle
à la pêche locale, et un Spa spectaculaire reposera un corps
fatigué d’activités nautiques et sportives ou d’une trop non-
chalante langueur.
www.fourseasons.com
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TRAJECTOIRE 134 Été 2011 TRAJECTOIRE 135 Été 2011
ONE&ONLy pAmILLA Los Cabos, Mexico
Face à la Mer de Cortès, les ombres de John Wayne ou Bing Cros-
by hantent encore le bar de l’hôtel aujourd’hui rénové et agrandi.
Un parcours de golf entre montagnes arides de la Basse Californie
et Océan Pacifique peut distraire de la vue des baleines ou dé-
tourner d’un programme de soin du corps mais pas des tentations
proposées dans trois restaurants. Quand les chambres se décli-
nent en douze catégories, impossible de ne pas trouver la bonne.
www.oneandonlyresorts.com
ThE pIERRE New York
Dans la ville de toutes les démesures, le classicisme du style Géor-
gien de l’hôtel est une ode au bon goût. Dès les années vingt, les
plus grands magnats de la finance le fréquentaient assidûment.
Maintenant complètement rénové et embelli, il offre le nec plus
ultra des services hôteliers à une clientèle pour qui le luxe est la
norme. Pour son concierge, il n’y pas de souhaits irréalisables car
comme le rappelle la vue sur Central Park : c’est l’Amérique.
www.tajhotels.com
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