Norbert Perrot - Doyen du groupe STI de l’IGEN 1
Séminaire sur les filières en
génie civil
25 novembre 2013
25 novembre 2013 Norbert Perrot - Doyen du groupe STI de l’IGEN 2
Le point sur les réformes S-SI
et STI2D
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La réforme du lycée, menée par le ministre Luc
Chatel, s’est faite dans un contexte de diminution
des effectifs au cycle terminal du lycée, en STS, et
dans les premiers cycles universitaires scientifiques.
La série S ne peut à elle seule fournir les bacheliers
nécessaires à la formation des cadres scientifiques
et technologiques dont la Nation a besoin.
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En effet, si 95 % des S-SI poursuivent des études
supérieures longues scientifiques et
technologiques, ils ne sont que 40 % en S-SVT.
Les nombreuses séries STI étaient identifiées par
des noms évoquant des champs professionnels très
spécialisés. Ces appellations, ainsi que des
enseignements technologiques très porteurs de
savoir-faire professionnels, entretenaient une
confusion entre les objectifs de formation de STI et
ceux du baccalauréat professionnel.
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Le ministre a donc souhaité réorienter la série
STI2D clairement vers la préparation d’études
supérieures longues scientifiques et
technologiques, même si de nombreux parcours
passeront par un BTS.
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Série STIDD
Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement
Durable
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La réforme de la voie technologique industrielle
doit permettre de participer à la réponse de 3
exigences :
- égalité sociale, afin de corriger la courbe
d’évolution de la répartition des CSP de la 6e à
l’université ;
- nécessité d’élargir le vivier de recrutement des
filières scientifiques et technologiques supérieures ;
- 50 % d’une classe d’âge au niveau L.
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Les enjeux fixés par le ministre au CSE du 1e avril 2010 sont les suivants:
• préparer les élèves à la poursuite d’études
jusqu’à M2 ;
• retrouver les effectifs du début des années
2000.
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STI2D BTS
STI2D
Au plus haut niveau : M2 donc L, BTS, DUT
Prépare à la poursuite d’ études
Programmes écrits en fonction des BTS
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Faire de la voie STIDD une voie d’excellence au
même titre que la voie générale destinée à conduire
les élèves au niveau M.
D’où une déspécialisation et une
déprofessionnalisation des anciens baccalauréats
technologiques industriels.
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Déspécialisation et déprofessionnalisation :
sortir du geste du professionnel et/ou du spécialiste
dans un domaine donné.
Cela ne veut pas dire :
- moins d’activités expérimentales ;
- plus de cours de magistraux et « d’hypothético-
déductif ».
Norbert Perrot - Doyen du groupe STI de l’IGEN 12
Toutes ces réflexions et ces principes ont
conduit à un baccalauréat technologique industriel
avec 4 approfondissements.
La formation a pour objectifs de faire acquérir à
l’élève des compétences selon l’approche Matière –
Énergie – Information, et les connaissances
associées, indépendamment des supports utilisés
lors des activités pédagogiques. 25 novembre 2013
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Enseignements technologiques transversaux : 7 heures en première - 5 heures en terminale
Approfondissement : 5 heures en première – 9 heures en terminale
Énergie
Matière
Information
Système d’Information et Numérique
Énergie et Environnement
Architecture et Construction
Innovation Technologique et éco conception
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Enseignements technologiques transversaux
Énergie
Matière
Information
Stratégie refusée
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La « philosophie » de la voie STI2D
et des programmes impose de ne
pas découpler l’enseignement
technologique transversal et
l’enseignement spécifique de
spécialité qui est en réalité un
APPROFONDISSEMENT.25 novembre 2013
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La « philosophie » de la voie STI2D
et des programmes impose de ne
pas fractionner l’enseignement
technologique transversal.
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Premier bilan de la réforme STI2D
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Enseignements
L’esprit des enseignements n’est pas toujours
respecté en STI2D, et la fragmentation dans
l’ETT existe malheureusement.
Certains enseignants ont du mal à se dégager de
l’aspect professionnel de l’ancienne série STI.
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Laboratoires
Globalement, les laboratoires sont conformes à
ce qui est attendu, grâce aux régions qui ont bien
accompagné cette réforme, et ce dès la 3e année
de mise en application de la réforme. Seuls ceux
situés dans les lycées qui étaient spécialisés
génie civil ne présentent pas toujours
l’organisation et les équipements souhaités.
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Enseignements spécifiques de spécialité
Les progressions en ETT et en ESS ne sont pas
toujours pensées comme formant un tout. Des
progrès sont à faire dans ce domaine. Il faut
veiller à ce que la composante professionnelle ne
revienne pas par « la petite porte » en ESS.
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De plus en plus de lycées n’imposent pas à leur
élèves de choisir l’ESS en début de première et
mettent en place une organisation en
conséquence.
Cette initiative doit être considérée et approfondie.
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Projet
Le projet a créé une véritable dynamique qui
correspond à l’état d’esprit des jeunes
d’aujourd’hui.
Des projets « inter ESS » sont de plus en plus
en fréquents, il faut les encourager.
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1re AC EE ITECH SIN
R 2011 3119 6535 8244 7697 25595
R 2012 3392 6295 8611 8383 26681
R 2013 3407 5195 8331 8162 28531
La dernière ligne mérite l’attention car les effectifs dans les approfondissements ne sont pas encore connus pour toutes les académies, certaines proposent aux élèves de choisir au bout de quelques mois.
Effectifs en 1re STI2D en France métropolitaine
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Cette augmentation des effectifs ne s’est pas faite
au détriment de la série S-SI dont les effectifs en
métropole en première sont passés de 15940 à la
rentrée 2011 à 17850 la rentrée 2013.
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Dans la réforme du lycée, cette série a été
souhaitée plus conceptuelle et plus scientifique.
En sciences de l’ingénieur, le programme est basé
autour du triptyque M-E-I et de la mise en évidence
des écarts entre le souhaité, le réalisé et le simulé.
Les domaines d’application ont aussi été étendus
à celui de la construction.
Domaine du laboratoirePerformances
mesurées
Domaine du commanditairePerformances
attendues
J'ai envie
J'ai besoin
Domaine de la simulationPerformances
simulées
Éca
rt L
-CÉ
cart
S-L Éca
rt S
-C
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Système souhaité
Systèmeréel
Systèmesimulé
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Le projet présenta aussi un caractère novateur (Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010)
Interdisciplinarité
En classe de première, les travaux personnels
encadrés sont intégrés dans l’horaire de sciences
de l’ingénieur. Le principe de base est la
pluridisciplinarité, deux disciplines au moins doivent
être impliquées : la discipline caractéristique de la
série ainsi que, par exemple, les mathématiques, la
physique-chimie ou encore les sciences de la vie et
de la Terre.
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En classe terminale, un projet interdisciplinaire sera
également mis en place dans un volume horaire
d’environ 70 heures en collaboration avec les
disciplines scientifiques ou encore les disciplines
de l’enseignement commun.
L’horaire affecté pour le programme (hors projet et
TPE) de sciences de l’ingénieur est donc de 6
heures, aussi bien en première qu’en terminale.
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Objectifs
1. Gommer l’effet néfaste des 8 (respectivement 7)
heures hebdomadaires en sciences de l’ingénieur en
terminale (respectivement en première), en
introduisant l’interdisciplinarité.
2. Initier et valoriser les comportements collaboratifs
dans les classes. Le mode de formation traditionnel
et unidirectionnel (un professeur face à ses élèves)
doit être complété par une pédagogie plus
participative.
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Moyens pour le projet et le TPE
L’horaire officiel de SI est de 8 heures en terminale
(respectivement de 7 heures en première), dont 2
heures pour le projet (respectivement 1 heure pour
le TPE). Ces 2 heures (respectivement 1 heure)
sont à répartir entre les professeurs qui
interviennent sur le projet (respectivement le
TPE).
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Les moyens existent donc pour mettre en place ces
projets interdisciplinaires qui ne sont pas des
projets GE-GM, contrairement à ce que sous-
entend cette phrase maintes fois entendues :
« certains chefs d'établissement et/ou chefs de
travaux n'ont pas joué leur rôle incitateur arguant de
l'absence de moyens horaires dédiés dans leur
DHG ».
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En S-SI : par une approche analytique et conceptuelle,
s'appuyer sur les sciences pour découvrir et approfondir le
monde technologique qui est associé aux études
supérieures. Des sciences vers la technologie.
En STI2D : par une approche concrète et active, s'appuyer
sur la technologie pour acquérir les bases scientifiques
nécessaires à la réussite dans l'enseignement supérieur.
De la technologie vers les sciences.
Les stratégies pédagogiques, les démarches
(inductive, déductive), la durée de l’enseignement
sont différentes.
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Bac S - SI Bac STI2D
Objectifs
Développer des compétences
et des démarches pour
aborder des systèmes pluri
technologiques dans leur
complexité.
Modéliser, analyser, prédire le
comportement et les
performances attendues.
Analyser de manière
fonctionnelle et
structurelle des
solutions
technologiques qui
répondent à un besoin
donné.
Concevoir, réaliser, ….
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Les projets en S-SI portent plus sur l’élaboration et
la mise au point d’un couplage entre un protocole
expérimental et une modélisation que sur la
conception structurelle d’un objet technique.
Ces profils de projet, plus scientifiques, constituent
une différence marquée avec les projets
d’approfondissement menés en terminale STI2D,
qui sont davantage centrés sur la conception
structurelle et son prototypage de validation.
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Les programmes de S-SI et de STI2D se situent
dans un véritable continuum de l’enseignement
de la technologie de la 6e aux sciences
industrielles de l’ingénieur en CPGE. Il s’agit
d’une avancée considérable qu’il faut faire
fructifier.
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Les sciences industrielles de l’ingénieur n’ont pas
vocation à n’être enseignées que dans certains
lycées. Il faut promouvoir leur enseignement
dans tous les lycées, d’autant plus que 95 %
des bacheliers S-SI poursuivent des études
supérieures scientifiques et technologiques. Il
en est de même pour les bacheliers STI2D
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Cette promotion passe aussi par la participation à
des concours nationaux comme les olympiades de
sciences de l’ingénieur et Batissiel.
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