STOP AUX PHOSPHATES !
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LE PHOSPHATE INDISPENSABLE À LA VIE
Le phosphate est la forme sous laquelle le phosphore est assimilé par les êtres vivants, notamment les algues. Les phosphates sont indispensables à la vie vé-gétale et animale et, en eux-mêmes, ils ne sont pas toxiques.
Toutefois lorsqu’ils sont présents en excès (la quantité normale de phosphate dans une rivière est d’environ de 0.03 mg/litre) dans les rivières et dans les zones humides, ils sont responsables de la prolifération d’algues et d’autres végétaux. Cette prolifération, appelée l’eutrophisation, est dangereuse pour tous les milieux aquatiques. Le phosphate remplit différentes fonctions dans la formulation des détergents, en particulier anti-calcaire et anti-redéposition. Agissons pour réduire les phosphates dans les eaux des rivières et des lacs.
LE SAVIEZ-VOUS ? POUR LES INITIÉS Chimiquement, l’ion phosphate ( PO4
3 – ) est une combinaison d’atomes de phosphore (P) et d’oxygène (O).
PHOSPHATES : TOUS PRODUCTEURS !
Industries
Rejets domestiques (métabolisme et détergents)
Cycle naturel de minéralisation (forêt, sol, êtres vivants)
Agriculture (engrais – élevage)
Attention ! Les apports issus des activités humaines sont excessifs.
Stations d’épuration villes < 2.000 habitants (non tenues à l’élimination)
LES LESSIVES ET POUDRES À LAVER : UNE COMPOSITION COMPLEXE
Au fil du temps, nos habitudes de lessives ont évolué : nous lavons plus souvent de moindres quantités de linge moins sale. Nous choisissons des températures de lavage plus basses pour des mélanges de textiles et le linge doit sortir de la machine « plus blanc que blanc », « extra doux », « fleurant le propre et la lavande »… Nous utilisons donc chaque année davantage de produits lessiviels, qui ne sont pas neutres pour notre environnement à tous.
La lessive est un produit complexe, issu de recherches technologiques avancées, qui doit répondre à divers objectifs : as-surer le nettoyage, adoucir et parfumer, respecter les différents types de textile, ménager la santé humaine et si possible l’environnement… Les agents lavants, ap-pelés tensioactifs, décollent les saletés du linge et les empêchent de s’y redéposer. Les anti-calcaires empêchent la formation de dépôts grisâtres sur le linge et les incrusta-tions de calcaire sur les parties chauffantes des machines à laver. Ce sont les phos-phates, phosphonates, et leurs substituts : les zéolites, le NTA, le citrate de sodium… Le perborate et le percarbonate de sodium décolorent eux les taches de café, de thé, de jus de fruits et désinfectent.
Législation En juillet 2007, un décret interdisant les phosphates dans les lessives pour les mé-nages est paru et nous nous en réjouissons. Depuis ce sont des substituts qui sont utilisés : zéolites…Cependant, les lessives pour collectivi-tés et entreprises ne sont pas concernées par cette interdiction… Établissements scolaires, cantines, maisons de retraite, hôpitaux peuvent en toute légalité con-tinuer à envoyer ces rejets polluants dans les milieux aquatiques.Néanmoins, certains ont déjà choisi de lancer des appels d’offre pour des les-sives sans phosphates, en attendant l’interdiction totale indispensable.
Les enzymes s’attaquent aux salissures de lait, de sang d’œuf… Les azurants optiques s’accrochent aux fibres textiles et transfor-ment le rayonnement ultraviolet en lumière visible, ce qui donne au linge une coloration légèrement bleutée et renforce l’impression de blancheur. Les additifs facilitent l’action des ingrédients principaux et confèrent au produit de lessive ses caractéristiques finales.
L’eutrophisation perturbe gravement l’équilibre bio-logique des rivières et des fleuves. Les organismes (algues, diatomées, cyanobactéries, etc.) prolifèrent, consomment l’oxygène de l’eau la nuit et en privent les autres êtres vivants. Certaines espèces aquatiques disparaissent, d’où un déséquilibre de la chaîne ali-mentaire.
- L’eutrophisation accélère la disparition des espèces sensibles comme les salmonidés, truite, ombre, sau-mon.
- L’eutrophisation accélère aussi le colmatage du fond des rivières dans les parties lentes, perturbant ainsi la vie aquatique (reproduction de poissons…)
- Elle rend plus difficile la production d’eau potable qui devient plus coûteuse.
- Les sécrétions toxiques produites par certaines algues et cyanobactéries peuvent être dangereuses pour l’homme et certains animaux.
- Elle rend les eaux plus troubles, génère des odeurs nauséabondes (putréfaction d’algues).
- Elle cause une gêne pour les loisirs et les sports aquatiques, pouvant conduire à l’interdiction de baignade et donc à la baisse des activités touris-tiques.
- Bref, l’eutrophisation n’est pas seulement une cala-mité pour les milieux naturels. C’est une nuisance qui pèse sur toute la collectivité, toute la commu-nauté des usagers des rivières.
L’EUTROPHISATION, DES DÉGÂTS À TOUS LES ÉTAGES
LE SAVIEZ-VOUS ?
LE PROGRÈS
DE LA BIODÉGRADABILITÉ
Dans les années 50, on a eu de plus
en plus recours aux tensioactifs de
synthèse d’origine pétrochimique,
peu biodégradables. Ces produits for-
maient des mousses à la surface des
rivières et détruisaient la vie aqua-
tique. Des règlements ont alors imposé
une biodégradabilité plus élevée aux
tensioactifs de lessives :
la biodégradabilité est la propriété des
substances qui peuvent être décomposées
par des organismes vivants (bactéries,
champignons).
Une biodégradabilité de 90 signifie
que le tensioactif perd 90 % de ses
propriétés moussantes en 19 jours.
LE SAVIEZ-VOUS ?EN GÉNÉRAL
L’homme a besoin en moyenne d’un gramme (1000 mg) de phosphate par jour. Il en rejette 600 à 1 400 mg par les urines, 300 à 500 mg par les selles.
EUTROPHISATION, EAUX COURANTES, EAUX STAGNANTES
L ’ i m p o r t a n c e
des phénomènes
d’eutrophisation
dans un milieu
d’eaux stagnantes
est aussi conditionnée par les variations annuelles
de plusieurs facteurs : la biodisponibilité et la
quantité de phosphore disponible dans l’eau,
le temps de séjour des eaux dans la retenue, la
stabilité thermique du plan d’eau, la tempéra-
ture de l’eau et la luminosité, la quantité de
prédateurs et consommateurs d’algues (zoo-
plancton). Le lessivage des sols lors des pluies
abondantes, souvent lié à de mauvaises pra-
tiques agronomiques entraîne dans les rivières
des quantités importantes de phosphore et ag-
grave l’eutrophisation.
Avec l’eutrophisation, l’accumulation de
débris organiques putrescibles en excès
provoque la désoxygénation des eaux
profondes et la mort progressive des lacs
et retenues. Un milieu d’eau stagnante
comme un grand barrage accélère donc
le phénomène, car ses eaux circulent très
lentement. La retenue joue un rôle de
décanteur, stocke les pollutions, dont les
phosphates. À l’inverse, un milieu d’eau
courante, véritable station d’épuration
naturelle, recyclera plus facilement une
partie du phosphore en excès.
- Le barrage de Villerest, situé à 5 km en amont de Roanne, est destiné à l’écrêtement des crues et au soutien des débits. Dès sa mise en eau en 1985, des développements excessifs d’algues en suspension se sont manifestés tous les ans, en relation avec les apports de nutri-ments issus du bassin versant, en particulier du fleuve Loire et de ses affluents.
LE SAVIEZ-VOUS ?
LE SAUMON ATLANTIQUE :UN TÉMOIN REMARQUABLE DU « BON ÉTAT ÉCOLOGIQUE D’UN FLEUVE »
UNE DIRECTIVE CADRE EUROPÉENNE QUI OBLIGE À RESTAURER LES RIVIÈRES
La DCE — Directive Cadre sur
l’Eau – de l’Union Européenne
du 22 octobre 2000 a deux
objectifs prioritaires : aller vers
le « bon état écologique » du
milieu aquatique et « éviter la
poursuite de sa dégradation ».
Elle exige une forte participa-
tion du public aux choix et aux
décisions.
Le saumon de la Loire et de
l’Allier est le dernier saumon
de longue migration d’Europe,
avec 900 km de voyage en eau
douce. Sa population est pas-
sée de 100 000 individus à
quelques centaines de poissons.
Sur la Loire amont, les sau-
mons sont aujourd’hui bloqués
par le barrage de navigation de
Roanne, bientôt équipé d’échelles
à migrateurs puis par celui de
Villerest, pour l’instant complè-
tement infranchissable, mais
sur lequel une réflexion pour le
franchissement est en cours dans
le cadre du « Plan Loire Gran-
deur Nature».
L’interdiction des phosphates
dans les lessives n’a pas été
étendue aux produits lave-
vaisselle. Il est donc indis-
pensable de regarder la compo-
sition qui peut indiquer 30 %
de phosphates.
Les collectivités et les industriels
doivent donc là aussi faire des
choix…
Les laveries industrielles et arti-
sanales sont également concer-
nées.
LAVE-VAISSELLE :ENCORE DES PHOSPHATES
SOLUTIONS
- Pour réduire les quantités de phosphate rejetées dans nos rivières, agissons à la source : achetons des lessives et des poudres à laver sans phosphate et sans phosphonate. Nous pouvons aussi ne pas forcer les doses, c’est inutile, voire les diminuer légèrement pour un même résultat. Bien sûr, remplissons la machine le plus possible, trions le linge et évitons les lavages en excès.
- Des stations d’épuration performantes sont aussi indispensables. Elles doivent toutes trai-ter les phosphates.
- Les agriculteurs doivent réduire leurs apports de phosphate, en particulier celui qui pro-vient des élevages industriels (porcs, volailles) et également veiller à réduire l’érosion des sols. Les doses doivent être calculées en fonc-tion des besoins de la culture en cours et des réserves de phosphate disponibles dans le sol.
LE SAVIEZ-VOUS ?
À GRANGENT, UN BRASSAGE DE L’EAU QUI MONTRE SES LIMITES.
Dans le plan d’eau du barrage de
Grangent, un système de brassage de
l’eau a été installé en 1996 pour lut-
ter contre la prolifération des algues.
Actuellement, le système est toujours
utilisé, même si son efficacité n’est que
partielle. Le système est composé d’un
compresseur sur la rive, de lignes de
bullage et de tuyaux dans l’eau. Le
compresseur insuffle de l’air dans les
tuyaux. L’objectif est de brasser l’eau
afin de freiner le développement des
algues vertes.
« L’installation ne fait que déplacer les algues, elle n’empêche pas leur proliféra-tion. En plus il n’y a que 6 kilomètres de canalisation, alors que le plan d’eau fait 350 hectares. » Le Progrès – 8 août 2005
L’assainissement du barrage est un en-
jeu important pour le fleuve, car Grang-
ent sur la Loire est la première retenue
d’eau où cette pollution sévit, le fleuve
arrive donc déjà pollué dans les bar-
rages de l’aval.
Réduire, voire supprimer les rejets de phosphate, c’est possible !
AGIR ENSEMBLE POUR SUPPRIMER LES PHOSPHATES
Les actions de suppression des apports en phosphates doivent être amplifiées par tous les acteurs du bassin, collectivités territoriales, agriculteurs, industriels, par-ticuliers, fabricants de lessives. Les villes du Puy-en-Velay et du bassin de l’On-daine ont donné l’exemple avec des stations d’épuration performantes. La station d’épuration Furania de la ville de Saint-Étienne, située au Porchon sur le Furan, tient ses promesses et permet une réduction de près de 80 % des quantités de phos-phore rejetées.
Les premiers progrès, sur la Loire amont
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire- Bretagne, entré en application fin 1996 et relayé localement par le SAGE Loire en Rhône-Alpes (Schéma d’Aména-gement et de Gestion des Eaux) lancé en 2006, fixe les grandes orientations de la politique de gestion de l’eau pour l’avenir. Il préconise une concentration limite en phosphore de 0,1 mg/litre (10 microgrammes) dans les eaux de la Loire à l’entrée de Villerest. Cet objectif améliorerait fortement la situa-tion actuelle. Depuis 1988, les efforts de réduction des rejets de phosphore dans les stations d’épuration et la mise sur le marché de lessives à teneur réduite en phosphate ont déjà contribué à faire baisser les concentrations en phosphore dans la Loire.
LE SAVIEZ-VOUS ? ATTENTION À L’EMBALLAGE Privilégions les emballages durables,
réutilisables et les recharges intégrant
des matières recyclées ou recyclables
(papier, carton, polyéthylène).
COMMENT DEVENIR UN CONSOMMATEUR VIGILANT, UN ÉCOCONSOMMATEUR, UN CONSOM’ACTEUR ?
mais sont parfois fantaisistes, incom-
plets ou tendancieux : ne nous laissons
pas abuser par les messages publicitaires.
Le contenu d’un bon produit Un bon produit contient du savon ou
des tensioactifs provenant d’acides gras
d’origine végétale, davantage biodégra-
dables et issus de ressources renouve-
lables, des adjuvants tels que les zéolites
ou le citrate de sodium, du percarbonate
de sodium comme agent blanchissant (pas
de perborate ni d’azurants optiques), pas
de colorant. On peut trouver des produits
lessiviels plus respectueux de l’environne-
ment, dont l’efficacité est tout à fait accep-
table. Privilégions les produits avec l’éco-
label.
Apprendre à décrypter les étiquettes Avant de choisir un produit lave-vaisselle,
prenons le temps de lire et comparer les
étiquettes. Apprenons à distinguer les in-
formations objectives des slogans publici-
taires. Les seules informations imposées
sur l’emballage sont la dénomination du
produit, les coordonnées du responsable de
la mise sur le marché et le poids du contenu.
L’indication de la composition est obligatoire
et des conseils de dosage ont été exigés par
la Commission européenne. Tous les autres
renseignements sont fournis à l’initiative des
producteurs (une fiche d’information doit être
disponible sur le site du fabricant). Ils ne peu-
vent pas être mensongers, en vertu de la ré-
glementation sur les pratiques du commerce,
La France a interdit les phosphates en 2007, mais seulement pour l’instant dans les lessives à destination des particuliers.
LE SAUVETAGE MODÈLE DU LAC LÉMAN : L’EXEMPLARITÉ SUISSE
Dès les années 50, des signes d’altération des eaux du Léman sont apparus suite à la pol-
lution domestique, aux activités agricoles et industrielles. La Suisse et la France ont mis
en place en 1960 la CIPEL (Commission Internationale pour la Protection des Eaux du
Léman), qui a recommandé d’importants travaux d’assainissement et la déphosphatation
systématique dans les stations d’épuration. La Suisse a interdit les phosphates dans les
lessives textiles en 1986, la France ayant seulement engagé une réduction progressive des
teneurs en phosphate dans les produits lessiviels. Grâce à l’interdiction Suisse, des signes
de restauration biologique du lac sont apparus.
Mais cette amélioration étant encore insuffisante, de nouveaux plans d’action ont été lancés
en 1990 et 2000 avec des objectifs de réductions à 20 microgrammes par litre (0.02 mg/l) en
2010, la concentration en phosphore dans le lac, aujourd’hui, étant de 30 microgrammes
par litre. L’amélioration de la collecte des eaux usées et la maîtrise des apports diffus
domestiques et agricoles dont les élevages ont été renforcées.
En 2004 une grande campagne d’information a été engagée en direction du public pour
réduire à la source les émissions de phosphates. Le report des consommateurs sur des
produits sans phosphate a contribué à faire pression sur les fabricants pour supprimer
totalement cet élément dans le lavage textile, les produits lave-vaisselle et autres détergent.
L’ensemble de ces actions a largement contribué à la prise de conscience des élus et du
public et a déjà eu des résultats remarquables. Faisons de même pour la Loire Amont !
RAPPEL
Associations Familiales Laiques
RÉDUIRE ET SUPPRIMER LES PHOSPHATES POUR SAUVER LA LOIRE AMONT : UNE CAMPAGNE QUI RASSEMBLE.
Le Collectif Loire Amont Vivante a été crée en 1999. Il regroupe des ONG qui veulent redonner vie à la Loire amont , dans l’espr it de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Il réunit le WWF, la Frapna, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la Fédération de pêche de la Loire, des consommateurs, le CPSFV...Le CLAV est ouvert à tous. Bienvenue !Pour toute information et adhésion, s’adresser à la Maison de la Nature : 4, rue de la Richelandière, 42100 Saint-Etienne - 04 77 41 46 60
DOCUMENT RÉALISÉ AVEC L’AIDE FINANCIÈRE DE
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Le WWF, Organisation mondiale de conservation de la nature, est présent dans une centaine de pays. Il a mené à ce jour 12 000 programmes de conservation. Son programme « Rivières Vivantes » appuie la mise en œuvre de pratiques de gestion durable des fleuves, visant à récon-cilier les hommes et les rivières. Sur la Loire, il appuie le Plan Loire Grandeur Nature lancé en 1994, qui vise à restaurer le « dernier fleuve sauvage d’Europe ».
WWF – 1, Carrefour de Longchamp 75 016 Paris – Tél. : 01 55 25 84 84 WWF, Programme Rivières Vivantes 26, rue Brossard, 42000 Saint-Étienne
Tél. : 04 77 21 58 24 – [email protected] – www.wwf.fr
ACTION MENÉE AVEC LE SOUTIEN DE
Associations de consommateurs, environnementalistes, pêcheurs, parents d’élèves, citoyens, agissons ensemble :- en interpellant députés et sénateurs,- en demandant l’utilisation de produits sans phosphates partout,- en travaillant avec les entreprises pour trouver de réelles alternatives durables,- en exigeant une vraie biodiversité.
Le CDAFAL (Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques de la Loire) est une association familiale de consommateurs, agréée par les pouvoirs publics. Le CDAFAL défend les intérêts des familles sur tous les terrains de la vie sociale : habitat, consommation, protection sociale, loisirs, culture, éducation, santé, environnement. En 2002, il a rejoint le Collectif Loire Amont Vivante.CDAFAL – 28, rue Polignais, 42000 Saint-Etienne – Tél. : 04 77 33 98 08 - www.cdafal42.org
[email protected] – Siret : 349 914 976 500 035 – Code APE/NAF : 913E
Loire
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