PARENTS ET
ORIENTATION SCOLAIRE
Observatoire départemental des
familles de la Haute-Garonne
Enquête 2011
UDAF 31 – Point Info Famille 57 rue Bayard – 31000 TOULOUSE
05 61 13 13 82 – [email protected]
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................... 3
CONTEXTE D’ENQUETE ................................................................................................. 4
METHODOLOGIE ........................................................................................................... 13
PARTIE 1 : Représentation du parcours d’orientation ..................................................... 18
1/ Représentation de l’orientation scolaire ................................................................... 18
2/ Rôle des parents ...................................................................................................... 19
3/ Préoccupations des parents ..................................................................................... 23
4/ Difficultés des parents .............................................................................................. 26
PARTIE 2 : Le choix d’orientation. ................................................................................... 28
1/ Moments d’échange et éléments déterminants du choix d’orientation ..................... 28
2/ Avis sur le choix d’orientation ................................................................................... 30
3/ Relations avec l’équipe éducative ............................................................................ 33
PARTIE 3 : Les dispositifs d’aide à l’orientation .............................................................. 36
1/ Positions vis-à-vis des services d’aide à l’orientation ............................................... 36
2/ Recours aux structures d’aide à l’orientation ........................................................... 37
3/ Participation et opinion sur les réunions d’information ............................................. 40
CONCLUSION ................................................................................................................. 43
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 44 ANNEXES ....................................................................................................................... 45
3
INTRODUCTION
L’orientation scolaire – et professionnelle - joue un rôle déterminant dans l’avenir des enfants
et est ainsi une grande préoccupation pour les parents.
Plus largement, l’orientation est aujourd’hui l’objet de questionnements et de réformes, face
aux constats de mauvaises connaissances des débouchés et des métiers, de manque de
coordination entre les différents services et acteurs en jeu ou encore de l’accès inégal à ces
services, alors même qu’elle doit permettre à chacun de trouver sa place dans la société et
garantir le principe d’égalité des chances.
En moyenne, 2 millions d’élèves des collèges et lycées doivent chaque année faire un choix
de formation1. Or, la construction d’un projet personnel est complexe et peut évoluer.
L’enfant, sa famille, le personnel enseignant, les acteurs de l’orientation doivent favoriser ce
choix car l’orientation ne va pas de soi et ne se résume pas au fait de rechercher des
informations sur une formation ou un métier. Il s’agit bien d’un processus de construction
d’un parcours.
L’objectif de ce rapport n’est pas d’analyser les choix d’orientation réalisés mais bien de
comprendre comment les parents s’investissent dans l’orientation de leur(s) enfant(s), quelle
que soit l’orientation envisagée.
Si les études portant sur l’influence des facteurs socio-économiques sur les choix
d’orientation et des inégalités qui en découlent sont nombreuses, bien peu s’attachent à
questionner la position des parents sur ce thème.
Les parents ont pourtant un rôle majeur, reconnu par la loi. Ils ont la possibilité de rencontrer
les enseignants et les personnels d’orientation. Ils disposent également de nombreuses
ressources, que ce soit sous forme d’outils (site internet, fiches…), ou de structures (CIO,
PIJ…). L’information existe mais elle n’est pas toujours identifiée et lisible.
Par cette enquête, nous avons donc choisi d’interroger comment l’orientation scolaire est
vécue par les parents et de quelles manières ils en sont acteurs.
La première partie de ce rapport revient sur la façon dont les parents se représentent le
parcours d’orientation. La deuxième partie est axée sur leur place dans le choix d’orientation.
Enfin la dernière partie questionne les relations que les parents entretiennent avec les
dispositifs d’aide à l’orientation.
1 Haut Conseil de l’Education, L’orientation scolaire, Bilan des résultats de l’Ecole, 2008, p.7
4
CONTEXTE D’ENQUETE
La question de l'orientation scolaire et professionnelle a beaucoup évolué au cours ces
dernières années, suite à l’évolution de la société (augmentation du chômage, élévation du
niveau d’études, recul de l’âge d’entrée dans le monde du travail, diversification des
parcours professionnels…) et représente aujourd’hui un enjeu majeur.
Qu’est-ce que l’orientation scolaire ?
Initiée au début du 20ème siècle, l’orientation a connu de nombreuses évolutions.
D’abord pensée pour les jeunes sortants de l’école primaire, elle s’étend petit à petit à
l’ensemble des élèves et étudiants, et concerne aujourd’hui chacun tout au long de sa vie. La
scolarisation obligatoire jusqu’à 16 ans et la démocratisation de l’enseignement, les
difficultés d’insertion socio-professionnelle des jeunes ou encore le chômage ont participé à
ces modifications pour parvenir à une conception éducative de l’orientation scolaire et
professionnelle2.
L’orientation professionnelle est définie officiellement pour la première fois, par décret, en
1922, comme « l’ensemble des opérations qui précèdent le placement des jeunes gens et
des jeunes filles dans le commerce et l’industrie et qui ont pour but de révéler leur aptitudes
morales, physiques et intellectuelles ».
L’Institut National d’Orientation Professionnel (INOP) est créé en 1928 (devenu INETOP en
1941) pour former les conseillers d’orientation professionnelle.
En 1938, est fait obligation aux jeunes de moins de 17 ans, souhaitant intégrer le monde du
travail, de consulter un centre d’orientation professionnelle, avant la mise en place dans les
années 1950 de l’examen d’orientation professionnelle qui « fournit aux jeunes et aux
familles, des informations sur les aptitudes du jeune et sur les exigences des métiers qui
peuvent les aider dans leur choix d’une profession ou, le plus souvent, d’une formation
professionnelle »3.
Dans les années 1970, l’Office National d’Information sur les Enseignements et les
Professions (ONISEP) voit le jour et un décret précise les missions des services d’orientation
qui ont pour objectif d’ « organiser l’information et l’orientation des élèves dans un parcours
2 BLANCHARD Serge, SONTAG Jean-Claude, « Histoire de l’orientation professionnelle et scolaire en
France », Formation et Territoire, n°9, juillet 2004. 3 Ibid.
5
éducatif d’observation continue, de façon à favoriser leur adaptation à la vie scolaire, de les
guider vers l’enseignement le plus conforme à leurs aptitudes, de contribuer à
l’épanouissement de leur personnalité et de les aider à choisir leur voie dans la vie active en
harmonie avec les besoins du pays et les perspectives du progrès économique et social ».
Dans les années 1980, l’accent est mis sur l’insertion des jeunes en difficultés. Suite au
rapport Schwartz4, les Permanences d’Accueil d’Information et d’Orientation et les Missions
Locales sont créées.
Les années 1990 consacrent le principe de l’éducation à l’orientation par deux circulaires5 et
la mise en place des conseillers d’orientations psychologues en 1991, qui ont plus
aujourd’hui une fonction d’accompagnateurs qu’une mission d’experts. L’objectif est de
rendre les élèves et leur famille acteurs du choix d’orientation : « l’éducation à l’orientation
est une pratique pédagogique dont la progression tout au long de la scolarité vise à donner à
l’ensemble des élèves des compétences pour être à même de choisir et de s’orienter tout au
long de leur vie »6, par des informations mais également des conseils, des outils
d’évaluation, des formations.
Les élèves doivent disposer d’une meilleure connaissance de l’environnement économique
et social, des systèmes de formation et d’eux-mêmes.
Cette position se concrétise depuis le début des années 2000 au niveau européen puisque
« l’Union Européenne s’est engagée à réformer sa politique d’éducation et de formation en
donnant une place centrale à l’orientation » et qu’un Réseau européen pour le
développement des politiques d’orientation tout au long de la vie a été instauré7.
La conception de l’orientation a évolué en parallèle des politiques éducatives et de l’évolution
du marché du travail. Ainsi, pour le Haut Conseil de l’Education, « une orientation réussie
doit permettre à chacun d’exploiter son potentiel et de s’insérer professionnellement ». Cela
ne peut se faire sans des « compromis entre capacités et aspirations individuelles et
familiales, projet personnel et offre de formation […] besoins économiques et réalités des
débouchés professionnels »8.
4 SCHWARTZ Bertrand, L’insertion professionnelle et sociale des jeunes, 1982
5 Circulaire n°96-204 du 31 juillet 1996 et circulaire n°96-230 du 1
er octobre 1996 relatives à la mise en
œuvre de l’expérimentation sur l’éducation à l’orientation au collège et dans les lycées d’enseignement général et technologique 6 Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle, Les
dossiers de la veille, septembre 2008, p.5 7 Ibid, p.6
8 Haut Conseil de l’Education, L’orientation scolaire, Bilan des résultats de l’Ecole, 2008, p.9, 35, 36
6
Selon le dictionnaire Larousse9, l’orientation scolaire et professionnelle, renvoie à la
détermination de la meilleure voie scolaire ou professionnelle, en fonction des aptitudes et
des motivations. Plus généralement, il s’agit d’aider l’élève ou l’étudiant à opérer les choix
les plus favorables pour son avenir.
Concernant plus spécifiquement la place des parents, nous avons retenu pour l’enquête
l’orientation scolaire comme le fait d’accompagner et d’aider son enfant à trouver les études
qui le conduiront vers le métier qu’il aime.
Qui intervient dans l’orientation ?
Le droit à l’orientation est consacré par le Code de l’Education, qui définit également les
fonctions et rôles de chacun.
La loi d’orientation et de programmation pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 précise que
« les élèves élaborent leur projet d’orientation scolaire et professionnelle avec l’aide des
parents, des enseignants, des personnels d’orientation et des autres professionnels
compétents ».
De ce fait, la réussite de la scolarité des enfants, entendue dans le sens d’une orientation
correspondant au projet de l’enfant, dépend du dialogue établi entre les membres de l’équipe
éducative, les parents et les enfants.
1. L’équipe éducative et les partenaires extérieurs10
Plusieurs membres de l’équipe éducative interviennent dans l’orientation scolaire et
professionnelle des élèves, en particulier les enseignants, le conseiller d'orientation-
psychologue et le chef d'établissement.
Sont également associés des partenaires extérieurs à l'Éducation nationale pour faire
connaître le monde du travail ou préparer une insertion professionnelle.
Le chef d'établissement facilite le dialogue avec les élèves et les familles sur le sujet,
développe les opérations d'animation sur les métiers, l'emploi et l'insertion, préside le conseil
9 Encyclopédie Larousse, Orientation scolaire, 2008
10 Site du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative,
www.education.gouv.fr.
7
de classe et arrête les décisions d'orientation. D'une façon générale, il est le garant du
respect des procédures d'orientation.
L’enseignant doit, selon le référentiel de compétences de la formation initiale et
continue, mobiliser ses connaissances dans le domaine de l'orientation pour "aider l'élève et
ses parents dans l'élaboration d'un projet professionnel". Il participe à l'évaluation scolaire
individuelle, il s'implique dans l'accompagnement du parcours de chacun de ses élèves afin
d'éclairer les propositions faites en conseil de classe.
Le professeur principal a un rôle essentiel, notamment depuis la mise en œuvre des
entretiens personnalisés d’orientation. Il facilite l'information sur la formation, l'emploi et
l'insertion, coordonne les actions d'éducation à l'orientation et assure la liaison entre tous les
membres de l'équipe éducative. Il a en charge la conduite du dialogue avec chaque élève et
sa famille, dont les entretiens personnalisés d'orientation et travaille en étroite collaboration
avec le conseiller d'orientation-psychologue et les partenaires extérieurs.
Le conseiller d'orientation-psychologue11 est en lien avec les enseignants et le chef
d'établissement. Il dispose de la connaissance des systèmes de formation, des procédures
d'affectation, des professions et de l'insertion, ainsi que de compétences en psychologie. Il
dispense une information pratique et concrète sur les filières, les procédures d’inscription et
de sélection, les chances de réussite, les débouchés aux élèves et à leurs familles.
L'entreprise et le monde du travail sont les principaux partenaires extérieurs de
l'orientation, avec pour mission de faire connaitre concrètement aux élèves et à leurs familles
les métiers et les débouchés des formations.
2. Les parents
Les parents jouent un rôle essentiel dans l'orientation de leur(s) enfant(s). Ils accompagnent
l’enfant dans sa scolarité en l’aidant à découvrir, à éveiller sa curiosité et en l’amenant vers
l’autonomie.
L’Etat a l’obligation de soutenir l’action éducative des familles.
11
Le terme de conseiller d’orientation-psychologue (COP) est utilisé depuis 1991 mais la fonction
existe depuis les années 1920. Les missions des COP sont inscrites au décret n°91-290 du 20 mars
1991 : « Ils assurent l'information des élèves et de leurs familles. Ils contribuent à l'observation continue des élèves, ainsi qu'à la mise en œuvre des conditions de leur réussite scolaire. Ils participent à l'élaboration ainsi qu'à la réalisation des projets scolaires, universitaires et professionnels des élèves et des étudiants en formation initiale afin de satisfaire au droit des intéressés au conseil et à l'information sur les enseignements et les professions ».
8
Le rôle et la place des parents sont reconnus et garantis par le Code de l’Education12.
L’article L111-4 stipule que « les parents d’élèves sont membres de la communauté
éducative. Leur participation à la vie scolaire et le dialogue avec les enseignants et les
autres personnels sont assurés dans chaque école et dans chaque établissement. Les
parents d’élèves participent par leurs représentants aux conseils d’école, aux conseils
d’administration des établissements scolaires et aux conseils de classe ».
Ces dispositions sont précisées dans la circulaire n°2006-137 du 25 août 2006 : « la
régularité et la qualité des relations construites avec les parents constituent un élément
déterminant dans l’accomplissement de la mission confiée au service public de l’éducation.
L’obligation faite à l’État de garantir l’action éducative des familles requiert de soutenir et
renforcer le partenariat nécessaire entre l’institution scolaire et les parents d’élèves,
légalement responsables de l’éducation de leurs enfants »13.
Selon le Ministère de l’Education Nationale, les parents « sont étroitement associés,
notamment dans le cadre de leur participation aux différentes instances pour lesquelles ils
élisent des représentants […]. Les parents sont tout particulièrement impliqués dans la
construction du parcours de formation de leur enfant. La nécessité d'un consensus avec les
familles est une des priorités. Ils ont un rôle déterminant dans la décision et le soutien du
choix d'orientation retenu avec leur enfant. Toute communication au sujet de l'orientation les
associe. Ils participent notamment aux entretiens personnalisés d'orientation en classe de
troisième, de première et de terminale […] Les parents ont accès à toutes les informations
disponibles pour aider leur enfant dans les choix qui engagent sa vie d'adulte. Ils doivent
pouvoir bénéficier d'une information précise, fiable et sincère sur les formations, les
débouchés, les perspectives du marché du travail »14.
12
Décret n° 2006-935 du 28-7-2006, relatif aux parents d’élèves, aux associations de parents d’élèves et aux représentants des parents d’élèves et modifiant le code de l’éducation Circulaire n° 2006-137 du 25-8-2006, relative au rôle et à la place des parents à l’Ecole 13
Bulletin officiel n°31 du 31 août 2006 du Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement
supérieur et de la recherche 14
Site du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, www.education.gouv.fr.
9
Quelles sont les grandes étapes ?
1. Les périodes d’orientation
Les décisions d’orientation concernent les différentes voies possibles selon le niveau de
scolarisation. Ces décisions sont prises par le chef d’établissement, après avis du conseil de
classe : passage ou redoublement en fin de 6ème et de 4ème, choix de la seconde (générale,
technologique, professionnelle) en fin de 3ème, choix de la série du baccalauréat en fin de
seconde générale ou technologique…
Si la décision du conseil de classe porte sur un redoublement, les parents peuvent faire
appel et c’est alors la commission d’appel qui prendra la décision définitive.
2. Les moyens mis en œuvre
Le parcours de découverte des métiers et des formations
A partir de la 5ème et jusqu’à la terminale, les élèves réalisent, selon leur niveau de formation,
des visites, entretiens, stages d’observation pour « faire le lien entre le travail en classe et
leur parcours de formation, ouvrir leur horizon personnel et acquérir des connaissances, des
capacités et des attitudes utiles tout au long de la vie »15.
Les parents sont associés aux différentes étapes du parcours.
La découverte professionnelle en 3ème
Une option facultative de 3H par semaine et un module de 6H par semaine sont proposés
aux élèves de 3ème pour découvrir les métiers, les milieux professionnels et les formations16.
L’entretien personnalisé d’orientation
Afin de favoriser un accompagnement renforcé à l’orientation, la circulaire n°2006-213 du 14
décembre 2006 prévoit la mise en place d’un entretien personnalisé d’orientation pour les
élèves en classe de troisième, de première et terminale de la voie générale, technologique
ou professionnelle des lycées, et en première année des sections professionnelles.
15
Site du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative,
www.education.gouv.fr. 16
Arrêté du 14 février 2005
10
La participation des parents, même si elle doit être systématiquement recherchée, n’est pas
obligatoire.
L'objectif est d'instaurer une relation de dialogue entre le professeur principal et chacun de
ses élèves (et sa famille) à propos de son parcours de formation et d'insertion : démarches
documentaires, entretiens d'orientation approfondis avec le conseiller d'orientation-
psychologue, etc.
Le livret de compétences
La circulaire n°2009-192 du 28 décembre 2009 prévoie l’expérimentation d’un livret de
compétences dans 166 établissements entre septembre 2010 et juin 2012. L’objectif est de
centraliser l’ensemble des compétences acquises par les jeunes dans le cadre de l'éducation
formelle mais également les compétences acquises hors du cadre scolaire et les
expériences de découverte du monde professionnel et des voies de formation.
Les inégalités à l’œuvre
Les élèves et leur famille ne sont pas tous égaux face à l’éducation et à l’orientation, même
si « un des enjeux majeurs de l’éducation dans un contexte démocratique est de parvenir à
faire réussir tous les élèves, de les préparer à l’autonomie et à la responsabilité,
indépendamment de la disparité des avantages culturels et sociaux que leur procure leur
milieu familial. Autrement dit, il s’agit pour l’école d’éviter que les inégalités sociales ne se
traduisent, de manière systématique, en terme d’inégalités scolaires »17.
La situation professionnelle et le niveau de diplôme des parents ont une influence certaine
sur la scolarité des enfants que ce soit en termes de résultats scolaires ou de projets
professionnels. En effet, de nombreuses études ont montré que les inégalités socio-
économiques désavantagent les élèves issus de milieux sociaux et culturels défavorisés car
éloignés des modèles légitimés par l’école, auxquelles s’ajoutent des inégalités d’origine, de
genre ou de territoire18.
« L’orientation, comme la notation, participe alors activement à entériner scolairement les
inégalités socioculturelles des élèves […]. La croyance dans le mythe de l’école de l’égalité
17
NAU Xavier, Les inégalités à l’école, Rapport du Conseil Economique, social et environnemental,
septembre 2011, p.34. 18
Pour plus d’informations, voir à ce sujet les travaux de Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron,
Marie Duru-Bellat.
11
des chances et du mérite favorise la mise en place d’une orientation par l’échec »19, selon la
hiérarchie établie entre les différentes filières (du professionnel au général, en passant par le
technologique) et les différents métiers (métiers estimés plus ou moins prestigieux, des
métiers féminins ou masculins, des métiers manuels ou intellectuels).
Le prestige accordé aux filières générales fait que « l’orientation vers les cursus
professionnels dépend à la fois des résultats scolaires, de l’origine sociale et des attentes
familiales. Elle se situe entre le modèle de la transmission/reproduction pour les professions
indépendantes (agriculteurs, artisans, commerçants) et celui de la relégation pour les élèves
en échec scolaire »20.
En effet, « les spécialités de formation et les filières organisent un système lui-même
hiérarchisé où les jeunes les moins bien informés et les moins bien dotés se trouvent
relégués dans des formations sans perspectives professionnelles très claires »21.
Ce qui implique, qu’en cas de mauvaise orientation, peu de possibilités existent et qu’il est
très difficile de changer, notamment pour revenir vers des filières générales. Une autre
conséquence est la sortie de 120 000 jeunes chaque année du secondaire sans diplôme22.
Les structures nationales
582 centres d'information et d'orientation (CIO) et 4300 conseillers d’orientation-
psychologues (COP) sont répartis sur l'ensemble du territoire.
Ils ont pour mission d’accueillir gratuitement élèves, étudiants et adultes, pour leur délivrer
information et conseil personnalisé d'orientation. Ils ont également une fonction de conseil
technique des établissements et d’observation de l'évolution du système éducatif et de
l'environnement socio-professionnel.
L'office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP) est un
établissement public sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale et du ministère de
l’enseignement supérieur et de la recherche. Il élabore et diffuse toute l'information sur les
formations et les métiers auprès des élèves, des parents et des équipes éducatives.
19
Ibid. p.9 20
Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle, Les dossiers de la veille, septembre 2008, p.6 21
ARRIGHI Jean-Jacques, GASQUET Céline, « Orientation et affectation : la sélection dans
l’enseignement professionnel du second degré », in Formation Emploi, n°109, 2010. 22
Haut Conseil de l’Education, L’orientation scolaire, Bilan des résultats de l’Ecole, 2008, p.35
12
Deux sites Internet et deux numéros de téléphone sont disponibles pour répondre aux
questions des jeunes et de leur famille :
- www.orientation-pour-tous.fr / 0811 70 3939 mis en ligne fin 2011
- www.monorientationenligne.fr / 01 77 77 12 25 mis en œuvre par le Ministère de
l’Education Nationale et l’ONISEP qui répond à 800 000 questions par an : 57% sont posées
par t’chat (90% de jeunes), 33% par mail (75% de jeunes), 10 % par téléphone (80% de
parents).
Les données locales
Le département de la Haute-Garonne compte 98 000 élèves dans le secondaire23, scolarisés
dans 195 établissements : 93 collèges, 14 lycées professionnels, 27 lycées d‘enseignement
général et technologique et un établissement régional d’enseignement adapté (EREA).
Taux de scolarisation selon l'âge en Haute-Garonne
Sources : Insee, RP1999 et RP2008 exploitations principales.
23
117 618 élèves sont scolarisés en primaire dans 875 établissements.
13
METHODOLOGIE
L’étude porte sur un échantillon de 473 familles de Haute-Garonne ayant au moins un enfant
à charge âgé de plus de 11 ans24.
Le questionnaire a été adressé à 3000 familles du département, à partir d’un échantillonnage
aléatoire (location d’un fichier de 3000 adresses auprès de Médiapost), 473 d’entre elles y
ont répondu, soit un taux de retour de 16%.
Les réponses ont été saisies et traitées à partir du logiciel statistique Question data.
L’ensemble des corrélations présentées dans ce rapport ont été mesurées par le test du
Khi2.
Représentativité de l’échantillon
Afin d’obtenir le degré de représentativité de l’échantillon, une comparaison est réalisée avec
la distribution de la population du département, à partir des derniers recensements de la
population (RP 2007) de l’INSEE, selon trois variables de références : la catégorie socio-
professionnelle de la personne de référence du ménage25, le type de famille et l’âge de la
personne de référence.
CSP de la personne de référence
Enquête 2011
RP 2007 Familles avec enfants de
11 à 25 ans
CSP +26
181 39% 50 587 35%
Professions intermédiaires27
71 15% 33535 23%
CSP -28
172 37% 48 220 33%
Sans activité29
41 9% 12 554 9%
Total 465 100% 144 896 100%
24
Les enfants âgés de 11 ans sont scolarisés en 5ème
(s’il n’y a pas eu de redoublement), classe au cours de laquelle la question de l’orientation scolaire commence à se poser. 25
Au sein d’un couple, la personne de référence prise en compte est l’homme 26
Agriculteurs, Artisans/Commerçants/Chefs d’entreprise, Cadres/Ingénieurs/Professeurs 27
Travailleurs sociaux, professeurs des écoles, technicien, infirmiers… 28
Ouvriers, employés 29
Retraités, demandeurs d’emploi, étudiants, au foyer
14
Type de famille
Enquête 2011
RP 2007 Familles avec enfants de
11 à 25 ans
Famille monoparentale 101 22% 34 763 24%
Famille « couple » 355 78% 109 483 76%
Total 456 100% 144 246 100%
L’échantillon présente une sous-représentation des professions intermédiaires. En effet,
l’appartenance à la CSP a été faite sur le mode du déclaratif. L’écart entre les réponses de
l’échantillon et la distribution de la population peut s’expliquer par le fait que beaucoup de
personnes appartenant aux professions intermédiaires ont tendance à se qualifier soit
comme employés, soit comme cadres.
Concernant les différences relatives à l’âge, elles tiennent à la population prise en compte :
d’une part, pour l’enquête, uniquement les familles ayant des enfants d’au moins 11 ans,
d’autre part, pour le recensement, l’ensemble des familles avec enfants à charge.
L’échantillon est donc logiquement plus âgé.
Aucun redressement n’a été effectué afin de ne pas déséquilibrer l’échantillon.
Les données présentées dans ce rapport sont issues des réponses de l’échantillon.
Age de la personne de référence
Enquête 2011
RP 2007 Ensemble des familles avec enfants à charge
Moins de 25 ans 0 0% 2775 1,5%
25 à 39 ans 31 7% 69 168 36,5%
40 - 54 ans 345 74% 90 477 48%
55 ans et plus 92 20% 26 283 14%
Total 468 100% 188 702 100%
15
Couples Dont familles recomposées
Familles monoparentales
78%
17%
22%
Situation familiale
Toulouse Pôle urbain Agglomération urbaine
Autres communes
16%
47%
25%
12%
Lieu de résidence
Présentation de l’échantillon
Les graphiques ci-dessous reprennent quelques caractéristiques de l’échantillon : lieu de
résidence, situation familiale, catégorie socio-professionnelle et niveau de diplôme de la
personne de référence, nombre d’enfants et niveau de scolarité des enfants.
16
4% 5%
32%
15% 16% 12%
15%
Niveau de diplôme de la personne de référence
1%
10%
28%
15%
29%
8% 7%
2%
Catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence
17
Un enfant Deux enfants Trois enfants et plus
17%
54%
29%
Nombre d'enfants
25%
15%
9%
4%
22% 25%
Niveau de scolarité
Difficultés scolaires Pas de difficultés scolaires
49% 51%
Difficultés scolaires des enfants
18
PARTIE 1
Représentation du parcours d’orientation
Si le rôle des parents consiste surtout à informer les enfants sur les différents types de
métiers, à les conseiller et à les accompagner dans la construction de leur projet, en tenant
compte de leurs goûts et de la manière dont ils envisagent leur avenir, cette place n’est pas
toujours évidente.
Comment guider l’enfant sans lui imposer ses propres choix ? Comment l’aider à découvrir
ce qui pourrait l’épanouir ? Comment l’accompagner ? sont autant de questions qui se
posent aux parents.
Cette première partie est consacrée à la manière dont les parents se représentent
l’orientation scolaire, au rôle qu’ils pensent avoir à y jouer, à la manière dont ils s’impliquent
et aux préoccupations et difficultés qu’ils ont pu rencontrer.
1/ Représentation de l’orientation scolaire
Comment les parents se représentent-ils l’orientation scolaire ?
La réussite de l’orientation scolaire passe, avant tout, pour les parents par l’épanouissement
de l’enfant, qu’il soit personnel (45%) ou professionnel (47%).
Etre épanoui professionnellement
Etre épanoui personnellement
Avoir un métier
Obtenir un diplôme
Avoir exploité ses ressources
Etre indépendant financièrement
47%
45%
41%
21%
20%
19%
Une orientation réussie, c'est :
19
Parents
Famille/amis/collègues
Professeur principal
Conseiller d'orientation (CIO, école)
Conseiller privé
Personne, mon enfant n'a pas besoin d'aide
Autres
91%
30%
24%
26%
4%
6%
6%
Personne qui aide ou a aidé, le plus, l'enfant dans son orientation
L’obtention d’un métier apparait également comme une finalité importante de l’orientation
pour 41% alors que l’indépendance financière n’intervient que pour un parent sur cinq.
Cette représentation de l’orientation est partagée par l’ensemble des parents, quel que soit
leur niveau de formation ou leur emploi actuel.
Toutefois, on note une tendance à mettre plus en avant pour les filles l’exploitation des
ressources et l’obtention d’un diplôme alors que pour les garçons les parents évoquent plus
facilement l’indépendance financière et l’épanouissement personnel30.
Alors qu’en cette période de crise et de chômage massif des jeunes, on aurait pu faire
l’hypothèse que l’orientation est d’abord pensée en terme de débouchés professionnels,
c’est bien l’épanouissement de l’enfant que les parents cherchent à valoriser en priorité.
2/ Rôle des parents
Les parents pensent ’ils avoir un rôle à jouer dans l’orientation scolaire de l’enfant ?
30
Cette représentation différenciée de l’orientation en fonction du sexe a des conséquences sur les
parcours et l’insertion professionnelle. Pour plus d’informations, se référer, entre autres, aux travaux de Marie Duru-Bellat.
20
Echanges avec l'enfant
Recherche d'établissements
Aide pour inscription dans établissements
Aide à la découverte du monde du travail
Encouragement à poursuivre des études
Recherche d'entreprises pour l'alternance
Autres
90%
63%
49%
33%
31%
25%
3%
Modes d'implication des parents
Les parents se définissent très majoritairement comme les premiers acteurs de l’orientation
(91%). L’entourage familial, amical ou professionnel occupe également une place importante
dans l’aide apportée à l’enfant pour son orientation (30%), au même titre que l’équipe
éducative, que ce soient les conseillers d’orientation psychologues (26%) ou le professeur
principal (24%).
Le recours à des intervenants privés (conseillers, psychologue, coach) reste très marginal
(4%), tout comme les parents qui estiment que l’enfant n’a pas besoin d’aide pour faire ses
choix d’orientation (6%).
De quelle manière les parents s’impliquent-ils dans l’orientation de l’enfant ? Est-ce
que c’est un sujet parlé en famille ?
La quasi-totalité (90%) des parents envisagent d’abord leur rôle dans l’orientation scolaire
par le dialogue et l’échange avec l’enfant.
Ils sont également nombreux à apporter une aide concrète en recherchant des écoles (63%)
ou en appuyant l’enfant pour ses inscriptions (49%).
Ce point est également soulevé dans l’enquête qualitative réalisée par l’UNAF31 qui précise
la place centrale des parents dans l’orientation : « ce sont eux qui réellement font figure
31
UNAF, L’orientation scolaire vécue par les jeunes et leurs parents, Etude qualitative n°2, 2009, p.3
21
d’accompagnateurs, et cet accompagnement ne se fait pas sur un mode autoritaire, mais sur
le mode de l’échange de points de vue, d’aide à la réflexion ».
Quels sont les moyens utilisés ?
Parmi les moyens utilisés par les parents pour accompagner leur(s) enfant(s), Internet
occupe une place de choix (71%), loin devant les recherches sur des magazines ou des
revues spécialisées (31%).
La fréquentation de salons d’étudiants, de forums ou les rencontres avec des professionnels
(41%) sont également des outils dont les parents se saisissent, tout comme les rencontres
avec les professionnels de l’établissement scolaire (professeurs, conseillers d’orientation)
(38%).
Enfin, seuls 4% des parents n’ont recours à aucun outil pour accompagner l’enfant.
Les parents utilisent prioritairement leurs ressources personnelles pour accompagner
l’enfant dans son orientation. Le recours aux professionnels ou aux membres de
l’établissement dans lequel l’enfant est scolarisé intervient dans un second temps.
Recherche d'informations sur Internet
Fréquentation de salon/forum/rencontre avec professionnels
Rencontre avec membres de l'établissement
Recherche d'informations dans magazines/revues
Autres
Aucun
71%
41%
38%
31%
9%
4%
Moyens utilisés pour accompagner l'enfant
22
Oui tout à fait Oui plutôt Non pas vraiment
Non pas du tout
9%
34%
47%
10%
Pensez-vous avoir, ou avoir eu, toutes les informations nécessaires pour bien conseiller votre (vos) enfant(s) ?
Y a-t-il des freins ? Si oui, lesquels ?
43% des parents indiquent disposer des informations nécessaires pour bien conseiller leur(s)
enfant(s) dans les choix d’orientation. Parallèlement, 47% disent manquer de certaines
informations et 10% ne s’estiment pas du tout informés32.
Ce manque d’information est d’autant plus ressenti lorsque les enfants ont eu des difficultés
scolaires (63%) et conduit les parents à mettre plus en avant le rôle des conseillers
d’orientation privés.
Aussi, les familles qui ne trouvent pas les informations nécessaires pour accompagner
l’enfant dans son orientation ont recours plus fréquemment que les autres à des
professionnels de l’orientation extérieurs à la communauté éducative.
Parmi les 57% de parents qui estiment avoir manqué d’informations pour conseiller l’enfant,
le déficit porte en priorité sur les formations existantes (64%), sur les filières porteuses en
matière de débouchés (62%) et sur les filières professionnelles en général (55%).
41% indiquent également qu’ils manquent de connaissances sur les structures d’information
dédiées à l’orientation.
32 A titre comparatif, selon l’enquête de l’AFEV, 32,4% des familles de quartiers populaires
souhaiteraient avoir plus de conseils sur l’orientation scolaire et professionnelle - AFEV, Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache l’inquiétude des parents, septembre 2011.
23
Sur les formations existantes
Sur les filières porteuses en matière de débouchés
Sur les filières professionnelles existantes
Sur les aides financières
Sur les structures d'information sur l'orientation
Sur les métiers existants
Autres
64%
62%
55%
42%
41%
36%
4%
Type d'informations manquantes :
3/ Préoccupations des parents
L’orientation scolaire, de par la place qu’elle occupe dans la vie de l’enfant et de sa famille,
est source de préoccupations pour les parents :
97% des parents se sont posé des questions sur l’orientation scolaire de leur(s)
enfant(s), pour 75% ces interrogations ont été nombreuses.
91% des parents chez qui l’orientation scolaire a généré des inquiétudes, beaucoup
d’inquiétudes pour la majorité.
80% des parents pour qui l’orientation scolaire est synonyme de difficultés.
75% des parents chez lesquels l’orientation scolaire a été source de stress.
28% des parents pour lesquels l’orientation a été source de conflits.
24
Des interrogations
Des inquiétudes Des difficultés Du stress Une source de conflit
74%
60%
36% 36%
12%
23% 31%
45% 39%
16%
2%
9%
18% 20%
38%
0% 0% 2% 5%
33%
Préoccupations liées à l'orientation scolaire
Oui beaucoup Oui un peu Non pas vraiment Non pas du tout
Si l’orientation scolaire pose question à l’ensemble des familles, pour les autres types de
préoccupations, des différences existent.
Les parents d’enfants âgés de 11 à 14 ans font face à moins d’inquiétudes et de stress que
les autres. On peut supposer que ces parents n’ont que partiellement été confrontés à la
question de l’orientation scolaire et/ou que les choix d’orientation réalisés pour le moment
sont moins déterminants pour l’avenir de l’enfant.
L’orientation représente une source de conflit (28%) plus importante pour les familles qui
estiment qu’une orientation scolaire réussie c’est obtenir un diplôme (42%). L’orientation est
ici perçue dans un but précis plus que dans une recherche d’épanouissement de l’enfant, ce
qui peut engendrer des tensions au sein de la famille.
Le niveau de diplôme et le métier exercé par les parents ont des conséquences sur le stress
engendré par l’orientation scolaire.
Comme le montre le graphique ci-après, on peut observer que plus les parents ont un
diplôme élevé, moins ils sont stressés par l’orientation, et que le stress est plus fréquent au
sein des familles les moins favorisées (sans activité professionnelle, ouvriers, employés).
25
Agriculteur
Retraité
Profession intermédiaire
Artisan, commerçant, chef d'entreprise
Cadre, ingénieur, professeur
Employé
Sans activité professionnelle
Ouvrier
Brevet des collèges ou inférieur
BEP CAP
Bac
Bac +2 à Bac +4
Bac +5 et supérieur
50%
59%
66%
69%
76%
82%
88%
89%
81%
82%
76%
71%
62%
Stress ressenti selon le niveau de diplôme et la CSP
On peut faire l’hypothèse dans ce cas, d’une pression sociale plus importante pour ces
familles, relative à la réussite scolaire de leurs enfants et à un objectif d’ascension sociale
par l’école, dans un contexte de reproduction des inégalités33.
De la même manière, les difficultés scolaires de l’enfant, le choix d’orientation contraint et le
manque d’information des parents conduisent les familles à ressentir plus d’inquiétudes, de
difficultés, de stress et de conflits face à l’orientation scolaire.
Une enquête réalisée par l’AFEV en 2011 auprès des familles de quartiers populaires34
montre, ainsi, « l’inquiétude des parents quant à la réussite scolaire de leur enfant, mais
aussi leur désarroi et leurs difficultés à comprendre les codes de l’école et à pouvoir aider
leurs enfants dans leur parcours scolaire ». L’enquête indique également que l’école est une
source d’inquiétude, de tensions et de conflit au sein de la famille.
33
Pour plus d’informations, se référer, entre autres, aux travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude
Passeron. 34
AFEV, Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache
l’inquiétude des parents, septembre 2011.
26
14%
34%
40%
12%
Difficultés pour rassurer l'enfant
23% 27%
34%
17%
Difficultés pour encourager l'enfant
23%
36% 35%
6%
Difficultés pour renseigner l'enfant
18%
37% 35%
10%
Difficultés pour conseiller l'enfant
4/ Difficultés des parents
Les parents rencontrent un certain nombre de difficultés pour accompagner l’enfant dans son
orientation :
De manière générale, les parents se sentent plus capables de rassurer (52%) et
d’encourager (50%) l’enfant que de le conseiller (45%) ou renseigner (41%), missions qui
pourraient relever plutôt des professionnels de la communauté éducative.
Si l’on regroupe les parents qui ont exprimé, au moins une fois être « très souvent » ou au
moins deux fois être « assez souvent » en difficultés pour rassurer, encourager, renseigner
27
ou conseiller l’enfant, on peut dire que 65% des parents rencontrent des difficultés pour
accompagner l’enfant dans son orientation.
Logiquement, cet accompagnement s’avère plus difficile pour les parents qui manquent
d’informations.
Mais c’est également le cas lorsque les enfants ont des difficultés scolaires et/ou qu’ils n’ont
pas pu choisir librement leur orientation. A l’inverse, les parents d’élèves scolarisés en lycée
général ont moins de difficultés à encourager et rassurer leur enfant.
De plus, le niveau de diplôme des parents a également une influence sur les difficultés
rencontrées dans l’accompagnement. Les parents qui ont un BEP-CAP ou un niveau
inférieur, sont plus souvent confrontés à des difficultés pour encourager ou renseigner leur(s)
enfant(s). En effet, ces parents, étant sortis du système scolaire relativement tôt, ne
disposent pas de l’expérience et des connaissances du système scolaire, ce qui peut
également engendrer un manque de légitimité35 dans l’accompagnement de l’enfant.
Pour les parents, l’orientation doit avant tout permettre à l’enfant d’être épanoui, tant sur le
plan personnel que professionnel.
Ils sont fortement investis dans le parcours d’orientation de leur(s) enfant(s), investissement
qui se traduit par un accompagnement basé sur l’échange et le dialogue.
Mais ce rôle n’est pas toujours facile et est une source de préoccupation importante, sans
pour autant être un sujet de conflit au sein de la famille.
Plus de la moitié des parents ne se sentent pas suffisamment informés pour assurer au
mieux cette mission. Mais pour autant, ils privilégient la recherche autonome de
documentation (par Internet notamment) plutôt que les rencontres avec des professionnels
ou des membres de la communauté éducative.
35
A ce sujet, l’enquête de l’AFEV précise que « peu de familles se reconnaissent comme des acteurs
capables de dispenser un savoir ». AFEV, Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache l’inquiétude des parents, septembre 2011.
28
Au moment fixé par l'école
Aux 1ères difficultés scolaires
Sur demande des professeurs
Sur demande de l'enfant
Autres
36%
20%
7%
29%
8%
Quand vous-êtes vous interrogez pour la première fois sur l'orientation scolaire ?
PARTIE 2
Le choix d’orientation
Alors que la première partie s’attachait à mesurer la représentation que les parents se font
de l’orientation scolaire et des difficultés auxquelles ils ont été confrontés, cette partie
questionne plus précisément le choix d’orientation en lui-même.
1/ Moments d’échange et éléments déterminants du choix d’orientation
Quand et comment l’orientation a-t-elle été abordée ?
Comme nous l’avons vu dans la 1ère partie, les parents se définissent comme les personnes
les plus à même pour aider l’enfant dans son orientation, notamment au travers d’échanges
et de discussions. Pour autant, c’est bien l’école qui définit à quel moment ce sujet doit être
abordé au sein de la famille (36%), en fonction des différentes échéances-clés qui ponctuent
le parcours scolaire de l’enfant.
Néanmoins, seuls 7% des parents ont évoqués ce sujet suite à la demande des professeurs.
La question de l’orientation est également abordée lorsque l’enfant en fait la demande
(29%). Toutefois, dans ce cas, nous pouvons supposer que la demande de l’enfant émerge
lorsque l’institution scolaire en parle et lui demande d’y réfléchir.
29
Choix de l'enfant
Résultats scolaires de l'enfant
Capacités de l'enfant
Place disponible dans les établissements
Coût scolarité / formation
Opinion équipe éducative
Proximité établissement
Choix des parents
Autres
85%
68%
64%
18%
15%
14%
7%
2%
1%
Quels sont les éléments qui comptent, ou qui ont compté, le plus dans le choix d'orientation ?
Enfin, une proportion non négligeable de parents (20%) s’interrogent et parlent avec l’enfant
d’orientation lorsque celui-ci présente des difficultés scolaires.
Qu’est-ce qui détermine le choix d’orientation ?
Pour les parents, l’orientation dépend avant tout de l’enfant. C’est en particulier son choix qui
prévaut (85%), choix qui doit être validé par ses résultats scolaires (68%) et ses capacités
personnelles (64%).
Cette perception est conforme au Code de l’éducation qui stipule dans l’article L313-1 que
« l’orientation et les formations proposées aux élèves tiennent compte de leurs aspirations,
de leurs aptitudes et des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la
société, de l’économie et de l’aménagement du territoire ».
Les conditions pratiques, telles que les places disponibles, le coût ou la proximité du lieu de
formation n’entrent que peu en compte dans le choix d’orientation.
L’opinion de l’équipe éducative semble également peu importante (14%) aux yeux des
parents, alors qu’elle joue un rôle majeur sur la validation des compétences des élèves et les
possibilités de passage au niveau supérieur ou d’accès aux filières.
Enfin, le choix des parents sur l’orientation n’est mis en avant que pour 2% d’entre eux, ce
qui confirme qu’ils conçoivent leur rôle d’accompagnant avant tout sur du l’échange, et non
comme une façon d’imposer leur choix.
30
Ces résultats doivent être mis en regard avec les différentes études portant sur le choix
d’orientation, qui montrent que ce dernier est fortement conditionné par le niveau de diplôme
des parents et le milieu social dans lequel les élèves évoluent36.
En effet, « les stratégies familiales en matière de choix d’établissement et surtout de classe
selon les options proposées sont socialement diversifiées et participent à la production
d’inégalités sociales […]. (L’orientation) est avant tout perçue comme une réponse aux
demandes des familles qui varient selon leur niveau socioéconomique et culturel »37, et
« même à résultats scolaires comparables, l’orientation varie en fonction de la profession
des parents et de leurs diplômes […]. L’institution scolaire a encore des progrès à faire pour
que les décisions d’orientation encouragent, lorsqu’elles sont légitimes, les ambitions des
élèves des milieux les moins favorisés, les moins diplômés, et aussi les moins informés »38.
Ainsi, comme le montre les résultats de l’enquête, si en moyenne 26% des enfants des
familles interrogées poursuivent actuellement des études supérieures, cette proportion est
de 45% pour les enfants dont les parents ont un niveau de diplôme supérieur ou égal à bac
+5, contre 17% pour ceux qui ont un BEP ou CAP ; et de 35% pour les enfants de classes
favorisées contre 21% pour les enfants d’ouvriers et d’employés.
Les éléments énoncés par les parents comme déterminants le choix d’orientation doivent
être rapportés aux inégalités socio-économiques à l’œuvre dans le champ de l’éducation.
2/ Avis sur le choix d’orientation
L’orientation a-t-elle été faite par défaut ou plutôt librement ?
Selon les parents, le choix d’orientation de l’enfant a été fait plutôt librement dans 78% des
cas alors que 22% des enfants auraient été contraints dans leur choix.
Là encore, des inégalités sont à l’œuvre.
Ce choix contraint a été plus subi par les enfants qui ont rencontré des difficultés scolaires
(34%). La vision hiérarchisée des filières et l’orientation par l’échec peuvent en effet conduire
à une « relégation » des élèves présentant des difficultés vers des filières qui ne leur
36
Pour plus d’informations, voir à ce sujet les travaux de Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron,
Marie Dru-Bellat. 37
Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle, Les dossiers de la veille, septembre 2008, p.10 38
Haut Conseil de l’Education, L’orientation scolaire, Bilan des résultats de l’Ecole, 2008, p.12
31
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Difficultés scolaires
Pas de difficultés scolaires
66%
90%
34%
10%
Plutôt librement Plutôt par défaut
CSP +
Prof. …
CSP -
Sans activité
Brevet ou inférieur
BEP CAP
Bac
Bac +2 à Bac +4
Bac +5 et supérieur
85%
77%
72%
71%
65%
73%
84%
78%
90%
15%
23%
28%
29%
35%
27%
16%
22%
10%
Choix d'orientation selon la CSP et le niveau d'études des parents
Plutôt librement Plutôt par défaut
correspondent pas forcément mais qui sont compatibles avec leurs résultats scolaires,
notamment les filières professionnelles.
Le niveau d’études des parents ainsi que leur emploi actuel ont également une influence sur
le choix plus ou moins contraint d’orientation : plus les parents ont un niveau scolaire élevé
et une profession favorisée, plus l’orientation est choisie librement. En effet, « les
populations défavorisées ne maitrisent pas les jeux des hiérarchies entre établissements,
filières et options, ainsi que les processus d’orientation qui produisent des écarts manifestes
entre les élèves »39.
39
Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle, Les dossiers de la veille, septembre 2008, p.15
32
Oui tout à fait Oui plutôt Non pas vraiment
Non pas du tout
49%
36%
12%
3%
Pensez-vous que l'orientation scolaire de votre enfant lui convient ?
L’enquête montre également que les parents qui ont rencontré des difficultés pour
accompagner l’enfant dans son choix d’orientation et/ou qui pensent avoir manqué
d’informations pour le faire, sont plus nombreux à évoquer un choix d’orientation par défaut.
Les parents qui ne détiennent pas toutes les informations et tous les « codes »40
nécessaires, n’ont pas toujours capacité à accompagner l’enfant sur une formation adaptée
à ses envies et ses capacités.
L’orientation convient-elle à l’enfant ?
85% des parents déclarent que l’orientation scolaire convient à l’enfant, et pour un enfant sur
deux, elle convient même tout à fait.
Ces résultats correspondent à l’enquête qualitative menée par l’UDAF « L’orientation
scolaire vécue par les jeunes et leurs parents », dans laquelle il est indiqué que les jeunes,
« à quelques exceptions près, et certains malgré un parcours relativement chaotique, se
déclarent tous plutôt heureux de leur situation actuelle et plutôt confiant dans l’avenir »41.
Mais, logiquement, lorsque l’orientation a été faite par défaut, elle convient moins à l’enfant.
Ainsi près d’un enfant sur trois qui n’a pas choisi librement son parcours d’orientation se
retrouve dans une filière, un métier qui ne lui convient pas, ce qui peut conduire à un arrêt
précoce de l’école, un décrochage scolaire.
40
Voir les théories sur la reproduction, les codes sociaux et culturels légitimés par l’institution scolaire. 41
UNAF, L’orientation scolaire vécue par les jeunes et leurs parents, Etude qualitative n°2, 2009, p.3
33
Plutôt librement
Plutôt par défaut
91%
68%
9%
32%
Position de l'enfant vis à vis de sa filière selon que l'orientation a été choisie ou subie
Orientation convient Orientation ne convient pas
On retrouve donc ici les mêmes différences que sur le choix d’orientation plus ou moins
contraint, en fonction du niveau de diplôme, de la profession et du degré d’information des
parents.
Par exemple, plus les parents ont un niveau de diplôme élevé, plus l’orientation est jugée
convenir à l’enfant. 97% des parents ayant un diplôme supérieur ou égale à bac +5 estiment
que l’orientation scolaire convient à l’enfant contre 81% de ceux qui disposent d’un BEP ou
CAP. De la même manière, 78% des ouvriers et employés estiment que l’orientation
convient à l’enfant contre 96% des professions intermédiaires.
3/ Relations avec l’équipe éducative
Concernant les relations que les parents entretiennent avec l’équipe éducative, nous avons
vu précédemment les rôles respectifs de chacune des personnes intervenant dans
l’orientation des enfants (professeur principal, conseiller d’orientation psychologue, chef
d’établissement), ainsi que la volonté, affichée légalement, d’associer au maximum les
familles sur cette question.
Mais les résultats du questionnaire mettent en avant un manque de communication
important entre l’équipe éducative et les parents.
En effet, seulement 34% des parents estiment être informés sur les possibilités d’orientation
et 39% être impliqués dans le choix d’orientation, alors même que les parents se définissent
comme les mieux à même d’accompagner l’enfant dans son orientation.
D’autre part, seuls 35% des parents pensent que l’équipe éducative accompagne l’enfant
dans son choix d’orientation et un peu plus de la moitié d’entre eux (55%) indiquent que le
choix de l’enfant est pris en compte.
34
Vous informe sur les possibilités d'orientation
Vous implique dans le choix d'orientation
Prend en compte le choix de l'enfant
Accompagne l'enfant dans son choix
34%
39%
55%
35%
66%
61%
45%
65%
Est-ce que l'équipe éducative ?
Oui Non
Ces résultats viennent en contradiction avec le fait que, selon les parents, c’est le choix de
l’enfant qui détermine prioritairement l’orientation et non l’opinion de l’équipe éducative.
En retenant les parents qui ont répondu par l’affirmative à au moins trois des quatre
propositions ci-dessus, il a été estimé que 27% des parents avaient une opinion positive42 de
l’équipe éducative (et 73% une opinion plus partagée).
On retrouve parmi eux les parents qui ont indiqué un rôle plus important des professeurs et
des conseillers d’information et d’orientation de l’établissement dans l’aide à l’orientation des
enfants (cf partie 1), et également une proportion plus importante de parents qui ont participé
à des réunions d’information sur l’orientation (cf partie 3).
Alors que les parents qui présentent une opinion partagée sur équipe éducative ont plus
tendance à préciser que l’enfant n’a pas besoin d’aide pour son orientation.
L’opinion des parents sur l’équipe éducative est différente en fonction de l’âge des enfants.
En effet, les parents dont l’aîné à charge est âgé de plus de 18 ans ont une opinion plus
partagée. Ces parents ont donc l’expérience d’un parcours d’orientation abouti, ou du moins
bien engagé. Ils ont donc une vision plus globale, et semble-t-il plus critique, sur l’équipe
éducative.
Les difficultés scolaires de l’enfant, couplées à un choix d’orientation plutôt contraint,
conduisent également les parents à avoir une opinion plus partagée sur l’équipe éducative.
42
Ont été regroupés dans cette catégorie, les parents qui ont répondu « oui » à des trois des quatre propositions sur l’équipe éducative, à savoir information des parents, implication des parents, prise en compte du choix de l’enfant, accompagnement de l’enfant.
35
Plutôt librement
Plutôt par défaut
Difficultés scolaires
Pas de difficultés scolaires
32%
13%
22%
33%
68%
87%
78%
67%
Opinion sur l'équipe éducative selon les difficultés scolaires et le choix d'orientation
Opinion positive Opinion partagée
Enfin, les parents qui ont rencontré des difficultés dans l’accompagnement de leur enfant et
qui estiment avoir manqué d’information ont aussi une opinion plus partagée. Un manque
d’explications, d’informations, de soutien de l’équipe éducative est donc mis en avant par ces
parents.
Même si les parents occupent le rôle premier pour accompagner l’enfant dans la définition
du choix d’orientation, c’est bien l’institution scolaire qui détermine le moment où le sujet est
abordé en famille. L’orientation est plus identifiée à partir des échéances qui ponctuent le
parcours scolaire que vue comme un processus.
Pour les parents, l’enfant est au cœur de son projet d’orientation mais son choix n’est pas
toujours pris en compte par l’équipe éducative.
Les élèves sont toutefois nombreux à avoir choisi librement leur orientation et à s’y trouver
bien43. Pour autant un certain nombre d’entre eux , issus de milieux sociaux plus défavorisés,
confrontés à des difficultés scolaires, dont les familles n’ont pas toujours les ressources pour
les accompagner et conseiller, se voient obligés de reconsidérer leur choix et de suivre une
formation qui ne correspond pas forcément à leur aspiration et qu’ils ont du mal à
s’approprier.
Enfin, les parents évoquent un manque de communication avec l’équipe éducative.
43
Sachant que ce choix reste plus ou moins conditionné par les inégalités socio-économiques.
36
Tests de culture générale, de personnalité, d'évaluation
Rencontres avec les professionnels
Documentation
Stages en entreprises
66%
90%
92%
85%
34%
10%
8%
15%
Opinion sur les services d'aide à l'orientation
Utile Pas utile
PARTIE 3
Les dispositifs d’aide à l’orientation
L’objet de cette dernière partie est d’évaluer la connaissance que les parents ont des aides
et dispositifs relatifs à l’orientation scolaire et professionnelle, mais également de voir dans
quelle mesure et de quelle manière ils y ont recours.
De nombreux services et outils sont en effet mis à la disposition des parents et des jeunes
pour les accompagner et les aider dans la définition d’un projet professionnel et donc d’un
choix d’orientation.
1/ Position des parents vis-à-vis des services d’aide à l’orientation
92% des familles trouvent la documentation relative à l’orientation scolaire utile.
Comme nous l’avons vu dans la première partie, la documentation est plus consultée sur
internet qu’en version papier.
Cette documentation est jugée plus utile pour les familles avec un seul enfant à charge
(97%), à contrario des familles nombreuses (87%) : l’expérience et la connaissance liée aux
premiers enfants viendrait remplacer en partie l’appui sur de la documentation.
A noter que pour les jeunes qui ont été contraints dans leur choix d’orientation, la
documentation est moins souvent jugée utile (84%), peut-être parce que leur orientation a
37
été plus déterminé par leurs résultats et la décision de l’équipe éducative, et qu’ils n’ont pas
eu à faire de recherches de leur côté, les perspectives étant limitées.
90% des familles reconnaissent que les rencontres avec des professionnels sont
utiles pour aider les enfants à choisir leur orientation.
85% des familles mettent en avant le rôle positif des stages en entreprises.
66% des familles estiment que les tests de culture générale, de personnalité ou
d’évaluation ont une utilité.
Les services d’aide au choix d’orientation sont donc considérés comme utiles par une très
large majorité de familles.
2/ Recours aux structures d’aide à l’orientation
La Haute-Garonne dispose d’un réseau de structures implantées sur l’ensemble du
département :
- 6 Centres d’Information et d’Orientation (Muret, St Gaudens, Toulouse Centre,
Toulouse Mirail, Toulouse Nord, Toulouse Rangueil)
- 27 Points Info Jeunesse (4 à Toulouse, Roques, Launaguet, Tournefeuille, Auterive,
Revel, Cugnaux, Drémil-Lafage, Villefranche de Lauragais, Castanet Tolosan, Grenade,
Villemur sur Tarn, Montrastruc la Conseillère, St Lys, Ramonville St Agne, Montaigut sur
Save, Nailloux, Fronton, St Orens, Blagnac, Colomiers, Venerque, Plaisance du Touch,
Aussonne)
- 12 Missions Locales (Toulouse Bagatelle, Toulouse Centre-Ville, Toulouse Empalot,
Toulouse Nord, Toulouse Jolimont, Toulouse Reynerie, Lauragais, Muretain Volvestre,
Comminges, Aucamville, Blagnac, Colomiers)
Ces structures sont parfois regroupées, pour tout ou partie, au sein des Maisons Communes
Emploi Formation (MCEF).
Le CIO est, ou a été fréquenté, par 70% des jeunes alors que les autres structures
répertoriées ne reçoivent qu’une minorité de jeunes (cf graphique p38).
Il est vrai que le CIO représente la structure de référence pour accompagner les jeunes et
leur famille et mettre à leur disposition de la documentation et des conseils. Il a une visée
plus large que les autres structures qui s’adressent à un public plus spécifique.
38
• Accueil de tout public et en priorité des jeunes scolarisés et de leur famille
• Information sur les études, les formations professionnelles, les qualifications et les professions
• Conseil en orientation lors d’entretiens individuels menés par des Conseillers d’Orientation-Psychologues (aider la personne à mieux se connaître, à retenir les informations utiles, à organiser les éléments de son choix...)
• Observation du système éducatif et des évolutions du marché du travail ainsi que la production de documents de synthèse à destination des équipes éducatives ou des élèves.
• Chaque CIO possède : - un fonds documentaire sur les enseignements et les professions, - un service d'auto-documentation permettant à toute personne accueillie de consulter des documents à partir de ses intérêts et de son niveau scolaire.
CIO Centre
d'Information et d'Orientation
• Réseau d'information généraliste ouvert à tous les jeunes quelle que soit leur situation
• Informe les jeunes au plan national, régional et local sur tous les domaines qui les concernent (vie quotidienne, formation, emploi, loisirs, santé, logement, etc.).
CIDJ Centre
d'Information et de Documentation
Jeunesse
• Lieu d’accueil et d’information, principalement à destination des jeunes de 15 à 25 ans mais ouvert à toute personne en recherche d’information (parents, associations....). L’accueil est anonyme et gratuit.
• Documentation en libre consultation, pratique, impartiale et actualisée dans les différents domaines qui concernent les jeunes : Enseignement et formation, Emploi et métiers, Loisirs, vacances , sports, Vie quotidienne, Logement , Santé, Europe et international.
• Labellisé par le Ministère des Solidarité et de la Cohésion Sociale
PIJ Point Information
Jeunesse
• CCI : Des informations pratiques sur l'apprentissage, l'alternance, les formations, les stages...
• CMA : Grâce au Centre d'Aide à la Décision, propose un bilan d'orientation, élaboration d'un parcours individualisé d'accès à la formation et un accompagnment dans la recherhche d'un contrat emploi-formation.
CCI et CMA Chambre de
Commerce et d'Industrie
Chambre des Métiers et de
l'Artisanat
• Ces structures associatives sont chargées de l'accueil des jeunes de 16 à 25 ans.
• Assurer des fonctions d'accueil, d'information, d'orientation et d'accompagnement pour aider les jeunes de 16 à 25 ans à résoudre l'ensemble des problèmes que pose leur insertion sociale et professionnelle (l'emploi, la formation, le logement, la santé, le sport, les loisirs).
Mission Locale
PRINCIPALES STRUCTURES D’ORIENTATION SCOLAIRE
39
CIO
CIDJ
PIJ
CMA CCI
Mission locale
70%
30%
14%
12%
13%
26%
59%
72%
81%
79%
4%
11%
14%
7%
8%
Structures fréquentées par l'enfant
Oui Non NSP
L’âge des enfants est déterminant. En effet, les jeunes de 11 à 14 ans, en début de parcours
d’orientation, sont beaucoup moins nombreux à avoir utilisé ce type de services.
Le fait que l’enfant ait eu des difficultés scolaires est aussi un facteur explicatif de l’utilisation
plus importante de ces structures. Ce point rejoint l’obligation pour les familles confrontées à
des difficultés scolaires de reconsidérer le parcours d’orientation et donc de rechercher des
informations et conseils auprès des différentes structures.
Enfin, lorsque les parents connaissent des difficultés dans l’accompagnement, les enfants
sont plus nombreux à recourir à ces services, notamment le CIO et la CMA/CCI, d’où
l’importance de ces structures en appui et/ou en complément des parents.
La fréquentation des Missions Locales varie en fonction du diplôme des parents et de la
liberté dans le choix d’orientation.
Les enfants, dont les parents disposent d’un diplôme supérieur ou égal à bac +3, ont moins
que les autres eu recours à la Mission Locale. Il est vrai que les Missions Locales
s’adressent aux jeunes en recherche d’emploi, sortis du système scolaire et ayant un niveau
scolaire inférieur à un bac +2, et que les enfants issues de milieux favorisés font des études
plus longues et sont moins confrontés au chômage.
On retrouve également une proportion plus grande d’enfants qui ont choisi leur orientation
par défaut à la Mission Locale. En effet, une orientation mal adaptée peut engendrer
décrochage scolaire, sortie précoce et/ou sans qualification du système, et chômage.
40
Oui
Non
54%
46%
Participation des parents aux réunions d'information
Collège
Lycée général
Lycée professionnel
Apprentissage
Etudes supérieures
Plus scolarisé
17%
74%
55%
61%
65%
54%
83%
26%
45%
39%
35%
46%
Participation aux réunions d'information selon la situation scolaire de l'enfant
Oui Non
3/ Participation et opinion sur les réunions d’information
54% des parents ont déjà participé à une réunion d’information concernant l’orientation
scolaire de l’enfant.
Le niveau de scolarité de l’enfant détermine la participation ou non à ce type de réunion, la
fréquentation augmente notablement après le collège.
En effet, pour les enfants les plus jeunes, scolarisés en collège, la participation aux réunions
d’information est beaucoup moins importante car non ou peu proposés à ce moment de la
scolarité.
Pour les autres, il apparait que ce sont les parents d’enfants en lycée général qui y
participent le plus. On peut faire l’hypothèse que les enfants en apprentissage ou en lycée
professionnel ont déjà un parcours plus orienté vers un métier, donc un besoin moindre
d’informations.
41
68%
32%
61%
26%
7% 7%
Si oui, elles ont répondu à vos attentes pour :
11%
6%
57%
7% 4% 4%
29%
13%
Si non, pourquoi :
Ce constat peut également se vérifier avec la participation moins importante des parents
dont les enfants ont choisi leur orientation par défaut et qui n’ont donc pas eu le choix et pas
eu à s’interroger sur cette question, ou qui, au contraire, ne se sont pas saisi des réunions
d’informations et n’ont pas eu tous les éléments pour faire le « bon » choix.
L’utilité des réunions d’information réside essentiellement pour les parents dans l’acquisition
de connaissances sur les formations (68%) et sur les établissements scolaires (61%). Dans
une moindre mesure, les parents y trouvent également des éléments d’information sur les
débouchés (32%) et les différents métiers (26%).
La non-participation à ce type de réunions tient au fait que les parents n’en ont pas
connaissance (57%) ou que cela n’a pas été proposé par l’établissement dans lequel leur
enfant est scolarisé (29%). Mais il s’agit rarement d’un désintérêt (11%), d’une absence
d’envie (4%) ou de besoins (6%).
42
La plupart des services d’aide à l’orientation sont jugés utiles par les parents bien que ce ne
soient pas forcément des outils qu’ils mobilisent, comme nous l’avons vu en 1ère partie.
En ce qui concerne les structures d’aide à l’orientation, le CIO est la structure de référence
pour aider les enfants et leur famille dans l’orientation et sa fréquentation augmente avec
l’âge des enfants. A noter que l’enquête n’a pas montré de différences relatives au recours à
ces structures en fonction de la zone de résidence des familles, ce qui souligne un bon
maillage du territoire.
Enfin, malgré le manque de communication avec l’équipe éducative soulignée dans la 2ème
partie, les parents ne se saisissent pas forcément des réunions d’informations mises en
place44, ceci notamment car ils n’en connaissent pas l’existence.
44
A ce titre, selon l’enquête de l’AFEV menées auprès des familles de quartiers populaires, « les
parents s’impliquent peu dans la vie scolaire de l’établissement et ont peu de relations avec les enseignants » et « ils souffrent de l’absence de communication entre l’institution scolaire et le milieu familial même s’ils ne participent pas toujours aux réunions parents-professeurs proposées par l’école », Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache l’inquiétude des parents, septembre 2011
43
CONCLUSION
Définir une orientation scolaire et professionnelle est primordiale pour le devenir de l’enfant.
Les parents et les différents acteurs de l’orientation œuvrent ensemble pour accompagner
l’enfant dans son choix.
Les parents se sentent concernés et s’impliquent largement dans ce rôle, en initiant un
échange avec leurs enfants pour les aider à définir leur projet, tout en étant confrontés à des
préoccupations et difficultés.
Premiers conseillers, les parents expriment des attentes vis-à-vis de la communauté
éducative pour les aider dans cette mission.
Un travail de fond semble indispensable pour restaurer la relation entre les parents et
l’équipe éducative et, par là, améliorer l’opinion que ceux-ci ont de ces derniers.
Cela semble d’autant plus nécessaire que les parents témoignent, à travers cette enquête,
du rôle de cette équipe éducative dans le choix de l’orientation d’une part et, d’autre part,
d’un manque d’information et de communication qui peut engendrer chez eux des difficultés
dans l’accompagnement de l’enfant.
Pour autant, les parents n’ont pas forcément recours à l’ensemble des outils, structures et
services mis à leur disposition.
Afin de favoriser le dialogue et de mieux impliquer les parents, il serait intéressant de leur
apporter une plus grande lisibilité sur le fonctionnement des différentes filières et les
possibilités existantes en matière d’orientation45 et de les sensibiliser davantage à ce qui
existe pour qu’ils puissent s’en saisir et être confortés dans leur rôle.
L’orientation, dans sa conception éducative, devrait s’envisager comme un processus tout au
long de la vie. Or, même si les parents occupent le rôle premier pour accompagner l’enfant
dans la définition du choix d’orientation, c’est bien l’institution scolaire, par les différentes
échéances-clés du parcours scolaire, qui détermine le moment où le sujet est abordé en
famille. Renforcer le dialogue entre l’école et les parents pourrait permettre de développer
cette conception dynamique de l’orientation.
45
Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle, Les
dossiers de la veille, septembre 2008
44
BIBLIOGRAPHIE
AFEV, Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache
l’inquiétude des parents, septembre 2011.
BLANCHARD Serge, SONTAG Jean-Claude, « Histoire de l’orientation professionnelle et
scolaire en France », Formation et Territoire, n°9, juillet 2004.
Bulletin officiel n°31 du 31 août 2006 du Ministère de l’éducation nationale, de
l’enseignement supérieur et de la recherche
Circulaire n°96-204 du 31 juillet 1996 et circulaire n°96-230 du 1er octobre 1996 relatives à la
mise en œuvre de l’expérimentation sur l’éducation à l’orientation au collège et dans les
lycées d’enseignement général et technologique
Circulaire n° 2006-137 du 25 août 2006, relative au rôle et à la place des parents à l’Ecole.
Circulaire n°2006-213 du 14 décembre 2006, relative à la mise en place d’un entretien
personnalisé d’orientation.
Code de L’Education, Chapitre III : L’information et l’orientation, Art L313-1.
Décret n° 2006-935 du 28-7-2006, relatif aux parents d’élèves, aux associations de parents
d’élèves et aux représentants des parents d’élèves et modifiant le code de l’éducation.
Décret n°91-290 du 20 mars 1991, relatif aux directeurs de centre d’information et
d’orientation et conseillers d’orientation-psychologues.
Encyclopédie Larousse, Orientation scolaire, 2008.
Haut Conseil de l’Education, L’orientation scolaire, Bilan des résultats de l’Ecole, 2008.
Institut National de Recherche Pédagogique, Orientation scolaire et insertion professionnelle,
Les dossiers de la veille, septembre 2008.
NAU Xavier, Les inégalités à l’école, Rapport du Conseil Economique, social et
environnemental, septembre 2011.
Site du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative,
www.education.gouv.fr.
SCHWARTZ Bertrand, L’insertion professionnelle et sociale des jeunes, 1982.
UNAF, L’orientation scolaire vécue par les jeunes et leurs parents, Etude qualitative n°2,
2009.
45
ANNEXES
Lettre d’accompagnement
Madame, Monsieur,
Depuis plus de 60 ans, les Unions Départementales des Associations Familiales,
UDAF, représentent l’ensemble des familles auprès des pouvoirs publics. Chargées par la loi
de cette mission, elles sont en contact régulier avec les élus, les administrations, les
institutions et associations œuvrant dans le cadre de la politique familiale.
L’UDAF de la Haute-Garonne, porte-parole officiel, représente l’ensemble des
familles du département. Elle est ainsi force de proposition dans la définition de la politique
familiale. Elle gère également des services : Service de Protection des Majeurs, Pôle Petite
Enfance, Point Info Famille; et défend les intérêts des familles en justice.
Pour pouvoir assurer ce rôle l’UDAF 31 a besoin de mieux connaître les familles,
leurs opinions et leurs besoins.
Aussi l’UDAF 31 a décidé de mettre en place un Observatoire Départemental des
Familles. Il s’agit d’interroger des familles, de manière anonyme, sur des sujets les
concernant.
C’est pourquoi nous vous adressons aujourd’hui ce questionnaire sur l’orientation
scolaire (c’est-à-dire le fait d’accompagner, d’aider son enfant à trouver les études qui le
conduiront vers le métier qu’il aime). Par cette enquête nous voulons comprendre comment
vous la vivez au quotidien avec vos enfants, votre rôle, votre implication…
En nous retournant ce questionnaire, vous nous permettrez de mieux vous représenter,
vous défendre et de suggérer de nouvelles propositions.
Nous vous rappelons que l’enquête est totalement anonyme, que les questionnaires ne
seront pas communiqués et que seuls des résultats généraux issus de traitements statistiques
seront publiés.
Cette enquête a fait l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL.
Nous vous remercions de bien vouloir remplir le questionnaire avec un stylo bille noir
ou bleu et de nous le retourner dans l’enveloppe T ci-jointe (déjà affranchie) sous 3
semaines, avant le 30 octobre 2011.
Pour toute question ou renseignement complémentaire, vous pouvez nous contacter au
05 61 13 13 87 ou à [email protected]
Il s’agit de la cinquième enquête menée par l’Observatoire Départemental des Familles
de la Haute-Garonne.
Vous pouvez les enquêtes précédentes sur le site Internet de l’UDAF 31 :
www.udaf31.fr, rubrique Observatoire des familles.
Les résultats de l’enquête ci-jointe sur l’orientation scolaire seront diffusés et mis en
ligne sur le site en début d’année 2012.
46
Questionnaire
1) Selon vous, une orientation scolaire réussie c’est : (2 réponses maximum)
(1) Avoir exploité ses ressources (4) Etre épanoui personnellement
(2) Obtenir un diplôme (5) Etre épanoui professionnellement
(3) Avoir un métier (6) Etre indépendant financièrement
2) De quelles façons vous impliquez-vous, ou vous êtes-vous impliqués, dans l’orientation scolaire de votre (vos) enfant(s) ? (Plusieurs réponses possibles)
(1) Vous échangez avec votre enfant sur son choix d’orientation (aide à la réflexion, mise en garde…) (2) Vous recherchez des écoles correspondant au choix d’orientation de votre enfant (3) Vous encouragez votre enfant à poursuivre des études longues (4) Vous aidez concrètement votre enfant pour son inscription dans les écoles (5) Vous aidez votre enfant à découvrir le monde du travail (6) Vous aidez votre enfant à rechercher des entreprises pour sa formation en alternance (7) Autres, précisez : 3) Qui, selon vous, aide ou a aidé le mieux votre (vos) enfant(s) dans son (leur) orientation scolaire ? (3 réponses maximum)
(1) Vous-même ou votre conjoint (2) La famille, les amis, les collègues (3) Le (la) professeur(e) principal(e) (4) Un conseiller d’orientation / psychologue dans un CIO ou à l’école (5) Un conseiller d’orientation / psychologue privé (6) Personne, mon enfant n’a pas besoin d’aide (7) Autres, précisez : 4) Quel(s) moyen(s) utilisez-vous, ou avez-vous utilisé, pour accompagner votre enfant dans son orientation ? (Plusieurs réponses possibles)
(1) La recherche d’informations sur internet (2) La fréquentation de salon d’étudiants ou forum de rencontre avec professionnels (3) La recherche d’informations dans des magazines ou des revues spécialisées (4) La rencontre avec des professionnels au sein de l’établissement scolaire de votre (vos) enfant(s) (5) Aucun (6) Autres, précisez : …
5) En pensant à votre expérience avec vos enfants, diriez-vous que l’orientation scolaire des enfants, c’est :
(1 réponse par ligne) Oui beaucoup Oui un peu Non pas vraiment
Non pas du tout
Des interrogations (1) (2) (3) (4)
Des inquiétudes (1) (2) (3) (4)
Des difficultés (1) (2) (3) (4)
Du stress (1) (2) (3) (4)
Une source de conflit (1) (2) (3) (4)
6) Concernant l’orientation scolaire de votre (vos) enfant(s), vous arrive-t-il, ou vous est-il arrivé, de rencontrer des difficultés :
(1 réponse par ligne) Très souvent Assez
souvent Rarement Jamais
Pour rassurer votre enfant (1) (2) (3) (4)
Pour encourager votre enfant (1) (2) (3) (4)
Pour renseigner votre enfant (1) (2) (3) (4)
Pour conseiller votre enfant (1) (2) (3) (4)
47
7) D’une manière générale, pensez-vous avoir, ou avoir eu, toutes les informations nécessaires pour bien conseiller votre (vos) enfant(s) dans son (leur) orientation scolaire ? (1) Oui tout à fait Passez en q8 (2) Oui plutôt Passez en q8
(3) Non pas vraiment (4) Non pas du tout 7b) Si non, quelles sont celles qui vous manquent ou vous ont manqué le plus ? (Plusieurs réponses possibles)
(1) Manque de connaissance sur les formations existantes (2) Manque d'information sur les filières professionnelles existantes (3) Manque d'information sur les filières porteuses en matière de débouchés (4) Manque d'information sur les métiers existants (5) Manque de connaissance sur les structures d’information sur l’orientation (6) Manque d’information sur les aides financières (7) Autres, précisez : 8) Pour chacun de vos enfants, à quel moment vous êtes-vous interrogés, pour la première fois, sur leur orientation scolaire ?
9) Selon vous, quels sont les éléments qui comptent, ou ont compté, le plus dans le choix d’une orientation scolaire ? (3 réponses possibles)
(1) Les résultats scolaires de l’enfant (2) Les capacités de l’enfant (3) Le choix de l’enfant (4) Le choix des parents (5) L’opinion de l’équipe éducative (6) La place disponible dans les établissements (7) La proximité de l’établissement (8) Le coût de la scolarité ou de la formation (9) Autres, précisez : 10) En pensant à votre expérience avec vos enfants, diriez-vous que l’équipe éducative :
(1 réponse par ligne) Oui tout à
fait Oui plutôt
Non pas vraiment
Non pas du tout
Non concerné
Vous informe sur les possibilités d’orientation de votre (vos) enfant(s)
(1) (2) (3) (4) (5)
Vous implique dans le choix d’orientation de votre (vos) enfant(s)
(1) (2) (3) (4) (5)
Prend en compte le choix d’orientation de votre (vos) enfant(s)
(1) (2) (3) (4) (5)
Accompagne votre (vos) enfant(s) dans son (leur) choix d’orientation
(1) (2) (3) (4) (5)
11) Concernant l’orientation de votre (vos) enfant(s), diriez-vous que vous avez choisi :
(1) Plutôt librement (2) Plutôt par défaut (3) La question ne s’est pas encore posée
(1 réponse par ligne)
Au moment fixé par l’école pour le choix d’orientation
Au moment des premières difficultés scolaires
Lorsque les professeurs ont évoqué le sujet
d’orientation avec vous
Lorsque votre enfant vous en a
parlé
Autre Précisez…
1er enfant (1) (2) (3) (4) (5) ……..........
2ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5) ……..........
3ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5) ……..........
4ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5) ……..........
5ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5) ……..........
48
12) Selon vous, quelle est l’utilité des services suivants pour aider votre (vos) enfant(s) à choisir son orientation scolaire ?
(1 réponse par ligne) Tout à fait
utile Plutôt utile
Pas vraiment
utile
Pas du tout utile
Les tests de culture générale, de personnalité, d’évaluation
(1) (2) (3) (4)
Les rencontres avec des professionnels (1) (2) (3) (4)
La documentation (1) (2) (3) (4)
Les stages en entreprise (1) (2) (3) (4)
Autres précisez :
13) Pour son orientation, est-ce que l’un de vos enfants est déjà allé dans l’une des structures suivantes ?
(1 réponse par ligne) Oui Non Ne sait pas
Centre d’information et d’orientation (CIO) (1) (2) (3)
Centre d’Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ) (1) (2) (3)
Point info jeunesse (PIJ) (1) (2) (3)
Chambre de Métiers et de l'Artisanat, Chambre de Commerce et de l’Industrie
(1) (2) (3)
Mission locale (1) (2) (3)
Autres précisez :
14) Avez-vous déjà participé à des réunions d’information à l’orientation scolaire pour l’un de vos enfants ? (1) Oui Passez en q14b (2) Non Passez en q14c
14b) Si oui, ont-elles répondu à vos attentes pour : (Plusieurs réponses possibles)
(1) Connaître les formations (2) Connaître les débouchés (3) Connaître les établissements (4) Connaître les métiers (5) Connaître les aides financières (6) Autres, précisez : 14c) Si non, pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)
(1) Ce type de réunion ne présente aucun intérêt (2) Vous n’avez pas besoin d’assister à ce type de réunion (3) Vous n’avez pas entendu parler de ce type de réunion (4) Vous n’avez pas le temps (5) Vous n’avez pas envie d’aller à ce type de réunion (6) Ce type de réunion ne concerne que des enfants en grandes difficultés scolaires (7) Ce type de réunion n’a pas lieu dans l’établissement scolaire de mon enfant (8) Autres, précisez : 15) Dans l’ensemble, pensez-vous que l’orientation scolaire de votre enfant lui convient ?
(1 réponse par ligne)
Oui tout à fait Oui plutôt Non pas vraiment Non pas du tout Pas encore concerné
1er
enfant (1) (2) (3) (4) (5)
2ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5)
3ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5)
4ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5)
5ème
enfant (1) (2) (3) (4) (5)
49
S1-a Département : 09 12 31 32 46 65 81 82
S1-b Commune d’habitation : Code postal :
S2- Combien d’enfants avez-vous ? ______________________________________________________
S3-a Merci de donner leur année de naissance : Enfant 1 : Enfant 2 : Enfant 3 : Enfant 4 : Enfant 5 :
S3-b Merci de donner leur sexe : Enfant 1 : Enfant 2 : Enfant 3 : Enfant 4 : Enfant 5 :
S4- Situation actuelle de votre (vos) enfant(s) âgé(s) de plus de 11 ans :
S5- Est-ce que l’un de vos enfants a rencontré des difficultés scolaires ? (1) Oui (2) Non S6- Est-ce que vous vivez ?
(1) En couple (marié, pacsé, en union libre…) Famille recomposée (1) Oui (2) Non (2) Seul (1) Célibataire (2) Veuf (ve) (3) Divorcé(e) ou séparé(e) VOUS VOTRE CONJOINT (si en couple)
S7- Sexe : (1) Homme (2) Femme (1) Homme (2) Femme
S8- Age :
S9- Niveau du plus haut diplôme obtenu :
VOUS VOTRE CONJOINT (si en couple)
S10- Travaillez-vous ? (1) Oui (2) Non (1) Oui (2) Non S11- Profession :
CSP : (1) Agriculteur (1) Agriculteur
(2) Artisan, commerçant, chef d’entreprise (2) Artisan, commerçant, chef d’entreprise
(3) Cadre, ingénieur, professeur (3) Cadre, ingénieur, professeur (4) Profession intermédiaire (4) Profession intermédiaire
(5) Employé (5) Employé
(6) Ouvrier (6) Ouvrier (7) Retraité (7) Retraité
(8) Sans activité professionnelle (8) Sans activité professionnelle
Nous vous remercions du temps que vous avez eu la gentillesse de nous consacrer
(1 réponse par ligne)
Collège Lycée général Lycée
professionnel Apprentissage
Etudes supérieures
Plus scolarisé
Enfant 1 (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Enfant 2 (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Enfant 3 (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Enfant 4 (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Enfant 5 (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Vous Votre conjoint
Aucun diplôme (1) (1)
Certificat d’études primaires, BEPC, brevet des collèges (2) (2)
CAP ou BEP (3) (3)
Baccalauréat ou brevet professionnel (4) (4)
Diplôme de niveau bac +2 (5) (5)
Diplôme de niveau bac + 3 ou bac + 4 (6) (6)
Diplôme de niveau bac + 5 ou supérieur (7) (7)
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