Les bibliothèques scolaires
à la croisée des chemins…et des disciplines
Jocelyne Dionet Nicole MénardFCPQ - Congrès mai 2005
Introduction: Questions qui m ’interpellent Pourquoi, quand on parle de lecture, ne pense-t-on
pas automatiquement à la bibliothèque? Pourquoi, en dehors des cercles d ’initiés, ne vient-
on pas à la défense des bibliothèques scolaires? Comment croie-t-on préparer des citoyens aptes à
intégrer la société de l ’information en ayant des bibliothèques scolaires aussi pauvres?
Comment développer une société apprenante sans imaginer un réseau de bibliothèques accessibles à tous les citoyens à tous les âges de la vie?
Objectifs de l’atelierCerner les difficultés et défis auxquels
est confronté le réseau de l’éducationPrésenter le Plan d’action sur la lectureExplorer le rôle de la bibliothèque dans
la formation et la réussite des élèvesPréparer les parents comme
intervenants privilégiés
Déroulement de la présentation1re partie:Que vaut la réforme sans l ’apport de
la bibliothèque?
2e partie: Que pouvez-vous faire comme
parents?
Que vaut la réforme sans l ’apport de la bibliothèque?
1. Quelques constats2. Le Plan d’action sur la lecture3. La bibliothèque scolaire
Que pouvez-vous faire comme parents?
4- Rôle des bénévoles: témoignage5- Votre rôle comme parent
Dans les instances décisionnelles auprès de votre enfant
Période de questions
1re partie:Que vaut la réforme sans l ’apport de la bibliothèque?
1- Quelques constats
Analphabétisme et décrochage scolaireUn million de personnes au Québec
de 16 à 65 ans - un adulte sur cinq (21,1%) - éprouvent des difficultés importantes à lire et à écrire
11% d ’entre eux sont des jeunes de 16 à 25 ans
Source: Enquête internationale sur l ’alphabétisation des adultes, EIAA, 1994.
Analphabétisme et décrochage scolaire 80% des jeunes qui ne savent pas lire à la fin de la 1re
année mettront plus de six ans pour effectuer leur primaire et feront partie des ces 30% à 40% de jeunes qui ne termineront pas leur secondaire et qui, onze ans plus tard, seront analphabètes fonctionnels ou illettrés…
30% de chaque génération d ’enfants ne s ’intégreront jamais dans la société parce qu ’il s ne pourront ni travailler ni même se débrouiller dans la vie de tous les jours, simplement parce qu ’ils ne sauront pas lire.
Source: Régine Pierre (2003, 11 nov.). « Avant tout, la lecture et l ’écriture ». Le Devoir, p. A7.
Résultats aux tests PISALes élèves
québécois sont parmi les meilleurs au monde...
Source: La Presse, mercredi 8 déc. 2004, p. A8
Résultats aux tests PISAÀ 15 ans, les résultats moyens en lecture des décrocheurs
étaient beaucoup plus bas que ceux des autres élèves. En moyenne, les décrocheurs se situaient à un niveau en deça des persévérants et des diplômés en ce qui a trait aux compétences en lecture. Un écart d ’un niveau peut être considéré comme important et fait ressortir des différences significatives quant à la nature des tâches que les élèves peuvent accomplir en lecture.
Source: Statistique Canada. Les premiers indicateurs du risque de décrochage au secondaire.[http://www.statcan.ca/francais/freepub/81-004-XIF/2004006/yits_f.htm]
Taux de lectureIl y a moins de lecteurs de livres aujourd ’hui
chez les jeunes qu ’en 1979, et plus particulièrement chez les 25 à 34 ans.
L ’habitude de lire des livres se perd chez les étudiants, comme si la lecture de livres était devenue de moins en moins nécessaire pour réussir ses études: un écart de 20 points s ’est creusé depuis 1979.
Taux de lectureLa fin des études
marque pour plusieurs la cessation de la lecture de livres; cette activité n ’est pas suffisamment développée pour persister après la disparition du cadre scolaire
Si l ’école demeure la voie privilégiée d ’accès à la connaissance, on peut maintenant s ’interroger sur sa capacité à former des lecteurs à vie
Source: Chap. 16. Garon, Rosaire (2004). « 20 ans de lecture de livres au Québec », In Observatoire de la culture et des communications du Québec . État des lieux du livre et des bibliothèques. Québec: Institut de la statistique.[http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/etat_livre.htm]
Taux de lectureLa lecture est du
genre fémininLes francophones
accusent un taux de lecteurs inférieur à celui des autres communautés linguistiques
Source: Idem
Dynamisme de la littérature de jeunesse
Des éditeurs innovateurs Des collections pour tous
les âges Un vaste réseau de
librairies Des auteurs traduits en
plusieurs langues Des illustrateurs…
illustres Des prix littéraires qui
soulignent l ’excellence
Un « success story »...
Comment l ’école peut-elle encore résister à la richesse et à la diversité de l ’offre éditoriale en ouvrages jeunesse?
Les lacunes des étudiants
Selon une étude réalisée en août 2003 auprès des étudiants universitaires inscrits au 1er cycle, la majorité :
utilise de façon malhabile les concepts nécessaires pour lancer une recherche
manie maladroitement le vocabulaire permettant de préciser sa requête
ne sait pas reconnaître les particularités d ’une revue savante
Les lacunes des étudiants
ne sait pas s ’y retrouver entre les différents outils de recherche
éprouve de la difficulté à interpréter une référence bibliographique et à évaluer l ’information trouvée dans Internet
Source: Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec. Groupe de travail sur la formation documentaire. Sous-comité des bibliothèques (2003). Études sur les connaissances en recherche documentaire des étudiants entrant au 1er cycle dans les universités québécoises.[http://www.crepuq.qc.ca/article.php3?id_article=471]
Les lacunes des étudiantsL ’étude révèledes résultats
inférieurs à 36%pour 11 des 20
questions
Les lacunes des étudiants
Cette étude démontre bien l ’ignorance des étudiants à comprendre que l ’organisation de la documentation et des outils de recherche est semblable d ’une bibliothèque à l ’autre et que les connaissances en recherche documentaire acquises antérieurement sont transférables.
Celles des enseignants
Selon une enquête de Statistique Canada, « Les écoles du Québec ont beau être branchées, les professeurs ne le sont que peu ou prou. Et pire encore, une nouvelle étude démontre que la nouvelle génération d ’enseignants ne le sera pas davantage.
Celles des enseignants
95% des étudiants au baccalauréat en enseignement secondaire n ’ont jamais, ou très rarement, utilisé Internet, ou même l ’ordinateur, lors de leur dernier stage en milieu scolaire »
Source: Ballivy, Violaine (2004, 28 nov.) « Écoles branchées pour futurs profs débranchés ». Le Soleil. p. A1.
Celles des enseignantsL ’utilisation de
l ’informatique à des fins pédagogiques au secondaire est sporadique
Celles des enseignantsQuels sont les obstacles?Manque de soutien au plan pédagogique
(formation continue et accès à des ressources humaines compétentes)
Manque de qualité et de disponibilité des équipements
Source: Larose, François; Grenon, Vincent; Palm, Stéphane B. (2004) Enquête sur l ’état des pratiques d,appropriation et de mise en œuvre des ressources informatiques par les enseignantes et les enseignants du Québec. Sherbrooke: Centre de recherche sur l ’intervention éducative. Faculté d ’éducation - Université de Sherbrooke.
Les jeunes et InternetInternet est la première source
d ’information pour 82% des jeunesà 77%, les jeunes font confiance à
l ’information qui leur est présenté sur les sites Web
Internet se présente comme une grammaire technologique que les jeunes maîtrisent mieux que leurs parents et leurs enseignants
Lecture et InternetUne étude américaine auprès des 13
à 17 ans les qualifie de jeunes butineurs: « Ils lisent peu ou pas et ne montrent pas de persévérance quand le site leur apparaît trop compliqué ». Un rien les distrait et ils vont d ’un site à l ’autre sans y porter attention.
« Jeunes butineurs » (2005, 1er fév.). La Presse.
Lire...À l ’écran
« L ’écran favorise le passage d ’une page à l ’autre, sans continuité […] Recueillir et accumuler de l ’information, ce n ’est pas comprendre. »
Dans un livre« Le livre […] se lit dans
la continuité, dans la concentration, et contribue au développement d ’une pensée structurante, tout en facilitant l ’accès à une langue de qualité. »
Source: Lebrun, Monique (2004). Les habitudes de lecture des adolescents québécois.p. 144-145.
Biblio et réussite des élèves
Ce que révèlent plusieurs recherches...
Recherches et réussite scolaire« Il a été démontré que lorsque les
bibliothécaires et les enseignants travaillent en collaboration, les élèves font des progrès en écriture et en lecture, savent mieux apprendre et résoudre des problèmes. Ils acquièrent une expérience des techniques de l ’information et de la communication »
Source: Manifeste de l ’Unesco, 2000.
Recherches et réussite scolaireDe 1993 à 1999, au Colorado, en Alaska et en
PennsylvanieLes études démontrent une fois de plus la
corrélation positive et statistiquement signifiante entre la taille de la bibliothèque scolaire et de ses ressources et la présence de personnel et entre les résultats scolaires des élèves, nonobstant le ratio profs/élèves, le $/élève et le niveau de scolarité des parents ainsi que l ’origine socio-économique des élèves
Un investissement, non une dépense
Au Colorado, les résultats aux tests ont augmenté de 14 % dans les écoles primaires qui ont renouvelé leurs collections, comparativement à ceux des écoles avec des collections désuètes
Dans les 3 états, les résultats ont progressé de 10 à 15 points dans les écoles qui avaient un programme soutenu de développement de bibliothèque et qui pouvaient compter sur la présence de personnel qualifié en nombre suffisant
Facteurs de réussitePrésence de personnel qualifié, de ressources
variées et actualisées et disponibilité des technologies
Rôle du bibliothécaire confirmé comme un leader et un formateur auprès de l ’équipe-école et travail en collaboration avec le personnel enseignant
Bibliothèque intégrée au processus éducatif et appui de la direction
Accessibilité accrue et en réseau dans l ’école
2- Le plan d ’action sur la lecture
ProblématiqueLes garçons obtiennent généralement de moins
bons résultats que les filles dans les textes standardisés de langue maternelle
l ’apprentissage de la langue est la cause du taux plus élevé de redoublement et de retard scolaire des garçons par rapport aux filles
Le taux de décrochage est plus élevé chez les garçons que chez les filles
Moins de garçons que de filles font des études universitaires
Problématique
De faibles compétences en matière de lecture et d ’écriture ont de lourdes incidences sur:
le rendement dans les autres disciplines
les chances de réussite tout au long de la vie
En résuméLe plan d ’action sur la lecture veut
s ’attaquer aux problématiques suivantes:l ’enseignement de la lecturela motivation et les habitudes de lecture
des jeunesle rôle des parents et de la communautél ’accessibilités aux ressources littéraires
et documentaires
Enfin, un plan d ’action triennalplacé sous le signe du plaisir et de la
découverteinvestissement de 60 millions dans
les bibliothèques scolaires
Les 4 mesures du Plan d ’action
Des actions pour:susciter l ’engagement des jeunessoutenir le réseau scolaireaméliorer l ’accès à des ressources
documentaires et littéraires et à des lieux structurés et diversifiés
promouvoir et valoriser la lecture et le livre afin de renforcer le rôle des parents
Que dit la règle budgétaire?… ou la mesure 50680
DescriptionCette mesure vise à contribuer au financement (…)
de l’acquisition de livres pour la bibliothèque scolaire.
Celle-ci prévoit des allocations spécifiques du Ministère totalisant 40 millions au terme d’un programme triennal (…). Ces allocations permettront l’achat de livres de fiction ou de référence pour la bibliothèque, sous forme imprimée ou numérique.
La mesure: suiteNormes d’allocationL’allocation est égale aux deux tiers d’un montant
par élève (…). Cette allocation est conditionnelle à ce que la commission scolaire s’engage à investir une somme équivalente au tiers de ce montant par élève (…).
Lors de l’analyse des rapports financiers de la commission scolaire, le Ministère pourra procéder aux contrôles qu’il jugera nécessaires relativement aux dépenses engagées pour cette allocation.
3- La bibliothèque scolaire
Témoignage d ’un écrivain
« […] ici, c ’est l ’univers de la bibliothèque. Il n ’y a pas de race, pas de classe, pas de sexe, pas d ’époque, pas de genre, il n ’y a que le libre plaisir de la lecture, ce « vice impuni » ».
Laferrière, Dany (2005, 13 fév.). « Chronique du temps perdu ». La Presse.
Témoignage d ’un ancien
« À l ’école, j ’étais maigre, j ’avais la peau basanée et je réussissais bien. Bref, j ’avais tout pour me faire haïr et je fus un temps le bouc-émissaire qui allait se réfugier à la bibliothèque ».
Khadir, Amir (2005, 13 fév.). « L ’éclaireur ». La Presse.
Un jeune lecteur témoigne
« La littérature est ma grande passion depuis que je sais lire. Avant cela, j ’étais loin de me douter que ces feuilles de papier, pleines de gribouillis étranges me procureraient autant de plaisir lorsque je pourrais les décrypter »
Lauzon-Payette, Gabriel (2005, 13 fév.). « La passion des mots ». La Presse.
Sa mission
LECTURECULTUR
EINFORMATION
ENSEIGNEMENT
APPRENTISSAGE
MÉDIASMÉTHODE
ESPRITCRITIQUE
AUTONOMIE
Selon l ’Unesco
La bibliothèque scolaire fournit l ’information et les idées indispensables à quiconque veut réussir sa vie dans la société d ’aujourd ’hui qui repose sur l ’information et le savoir.
Suite...
La bibliothèque scolaire, en permettant aux élèves d ’acquérir les outils qui leur permettront d ’apprendre tout au long de leur vie et en développant leur imagination, leur donne les moyens de devenir des citoyens responsables.
Source: Manifeste de la bibliothèque scolaire. Unesco/IFLA, 2000.
Ses objectifs, selon l ’APSDSParticiper au développement global et à la
formation fondamentale de l ’élèveêtre un lien culturel et éducatif face au
patrimoine d ’ici et d ’ailleurs, d ’hier, d ’aujourd ’hui et de demain
être une ressource pour l ’enseignement en relation avec les programmes d ’études
être un moyen d ’apprentissage et de développement des habiletés d ’information
Pourquoi pas la bibliothèque publique?
Publique Répond prioritairement aux
besoins des enfants de 0 à 5 ans et de leurs parents et des adultes en général
Soutient des activités et des programmes d’alphabétisation
Fournit des services d’information aux entreprises et associations
Assure l’accès aux informations d’ordre communautaire
Scolaire Répond aux besoins des
élèves de 5 à 17 ans Répond aux besoins des
enseignants Soutient les activités
d’apprentissage et d’enseignement
S’arrime au projet éducatif de l’école et au programme d’études
D’autres différences…Publique
Aménagée pour accueillir des individus
Même formation de base: maîtrise en bibliothéconomie et technique en documentation
Scolaire Conçue pour recevoir
des groupes classes Connaissance du
programme d’études et des diverses approches pédagogiques
Que dit le Programme de formation? Réussite de tous les élèvesVolet culturel dans toutes les disciplineslire et apprécier des œuvres littéraires Interdisplinarité et multidisciplinaritécompétences transversales: apprendre à
apprendredomaines généraux de formation: médias
Les conditions essentiellesDes lieux adéquatsUn personnel qualifiéDes ressources diversifiées et
actualisées
Des lieux adéquatsDes espaces revus
en fonction des différentes activités
un environnement convivial
un mobilier adapté des équipements
informatiques adéquats
La clé maîtresse: un personnel qualifiéDes bibliothécairesdes techniciennes
et techniciens en documentation
du personnel de soutien administratif
À la commission scolaireDans l ’écoleEn réseau...
Des ressources diversifiées et actualisées
En quantité suffisanteouvrages de fiction et
ouvrages documentaires
sur différents supports
élagage régulierorganisées et
classifiées
La triste réalité du Québec...« Je vais quand même à la bibliothèque,
mais pas ici [à l ’école] parce qu ’il n ’y a pas grand chose à lire. Il y a beaucoup de livres mais ils ne sont pas récents ».
« Ceux qui y travaillent [les bibliothécaires], c ’est important qu ’ils donnent de la motivation, qu ’ils soient plus accueillants. Le répertoire de livres n ’est pas bon. »
« Je trouve que l ’ambiance est lourde. »« Et les néons qui font du bruit… »
… dans la province voisine Les commissaires du Toronto School
District ont voté en faveur de la création de 65 postes de bibliothécaires dans les écoles primaires
Ces employés s ’ajouteront aux 235 professionnels déjà à l ’emploi dans les écoles secondaires
L’étude 2005 de Statistique CanadaLe Québec consacre 2649$ par école pour la
documentation imprimée, sous la moyenne canadienne (3414$) juste devant les provinces maritimes
Le Québec dépense 8,46$ par élève, le Manitoba, 17,32$, la Saskatchewan, 23,31$…
Le Québec compte 0,07 bibliothécaire pour 1000 élèves; la moyenne nationale se situe à 0,68
Source: Coish, David (mai 2005). « Bibliothèques scolaires et enseignants-bibliothécaires au Canada » sur le site de Statistique Canada http://www.statcan.ca/Daily/Francais/050504/q050504a.htm
2e partie:Que pouvez-vous faire
comme parents
Que pouvons-nous faire comme parents ?
Nous pouvons agir à plusieurs niveaux :
À la bibliothèque, comme bénévolesAu sein du conseil d’établissement et
des autres instances participativesAu sein des fondations scolairesAuprès de nos enfants
Le rôle central des bénévoles
En 1997, des parents bénévoles étaient responsables des trois quarts des bibliothèques des écoles primaires du Québec.
Imaginez aujourd’hui !
Un exemple qui illustreles défis de ce bénévolat
École primaire de la CSDM d’environ350 élèves
Bibliothèque créée il y a cinquante ans Prise en charge par les parents depuis
de nombreuses années Opération de revitalisation en cours
depuis l’automne 2004
Qui sont ces bénévoles ? Des mères, qui disposent d’au moins
une heure et demie par semaine pendant les heures d’école
Un point commun : elles fréquentent les bibliothèques publiques avec leurs enfants
Scolarité et expériences professionnelles diversifiées
Bénévole pourquoi ? Pressions de la part des jeunes Volonté de maintenir la présence
de la bibliothèque à l’école Plaisir à être en contact avec les
jeunes Gratification personnelle
Leurs tâches
Accueil des groupes une fois par semaine : enregistrement des prêts et retours
Rangement des livresPréparation des nouveaux livresAteliers de réparation de livres
Une motivation en baisse
La situation en octobre 2004 :Une collection près de 8 000 livres
dont bon nombre endommagés, désuets ou périmés.
Un local mal situé, surchauffé et partagé avec d’autres services (service de garde, repas, bricolages, chorale, etc.).
Sans compter…
Des fichiers de référence non fonctionnels, leur mise à jour ayant été suspendue en 1980 dans l’attente d’une informatisation qui n’a pas eu lieu.
Un mobilier peu convivial : rayons trop étroits, meubles trop hauts, etc.
Une organisation physique inadéquate.
Et surtout…Budget 2004-2005 : nulSoutien professionnel : nul
Faut-il s’étonner que le «poste» de responsable bénévole n’attire
personne ?
Constat Les bénévoles peuvent assurer la survie d’une
bibliothèque scolaire pendant un certain temps. À elles seules, elles ne peuvent pas faire
évoluer la bibliothèque pour l’adapter aux besoins.
Résultat : une désaffection des jeunes, des enseignants …et des bénévoles.
Des interventions à d’autres niveaux sont essentielles
Notre stratégie
Mettre fin à notre position d’attentisme.
Obtenir des appuis pour tirer le maximum de la bibliothèque avec les ressources disponibles.
Faire des pressions pour obtenir des ressources additionnelles.
La clé : un engagement de tous les acteurs concernés
Les parents bénévolesLa direction de l’écoleL’équipe-écoleLa commission scolaireLa Fondation de l’école
Comment nous y sommes arrivés
En posant des conditions pour prendre en charge la bibliothèque scolaire :
Une redéfinition des responsabilités des bénévoles,
La réappropriation des locaux,La révision des règlements, de concert
avec les enseignants,
Comment nous y sommes arrivés (suite)
L’autorisation d’élaguer un certain nombre de livres et un soutien professionnel pour le faire,
De l’aide pour réaménager la bibliothèque, à partir du mobilier existant,
Un budget pour du matériel de signalisation afin de compenser les lacunes des fichiers de référence
La recherche de fonds pour acquérir de nouveaux livres.
La redéfinition des responsabilités des bénévolesAu total douze parents bénévoles.La responsable en lien direct avec le directeur
de l’école.Mandat élargi à la mise en place de conditions
plus favorables aux activités de bibliothèque.Trois comités :
Accueil des groupes, Réparation de livres et préparation des acquisition, Aménagement et animation de la bibliothèque.
La réappropriation des lieux
Sur intervention du directeur de l’école :
Fin du partage des locaux de la bibliothèque avec le service de garde
Amélioration du confort des lieux (chauffage, etc.)
Élimination de mobilier non compatible avec les activités de bibliothèque
Modification du code d’accès pour éliminer le va-et-vient des jeunes en dehors des heures d’ouverture
L’élagage
Avec l’aide d’une bibliothécaire et d’une technicienne de la commission scolaire :
Retrait de 1 850 livres endommagés, désuets ou périmés (près de 20 % de la collection)
Activités d’information auprès de l’équipe-école, du Conseil d’établissement et des parents membres de la Fondation pour la coïncidence de cet élagage et de demandes de fonds
Le réaménagement
Avec l’aide du personnel d’entretien, ainsi que d’une bibliothécaire et d’une agent de bureau de la CDSM :
Réduction du nombre de rayons pour que tous les livres soient debout et accessibles
Réaménagement selon le modèle appliqué dans les bibliothèques publiques : Regroupement des volumes de documentation Regroupement des livres de littérature et des contes et
légendes Aménagement d’une section pour les jeunes du 1er cycle
La signalisation
Avec l’aide d’une bibliothécaire de la CSDM :
Étiquetage de tous les rayons de la section documentation pour indiquer les cotes Dewey et les sujets principaux.
Affiches sur les sections du système Dewey.Reclassement par ordre alphabétique
d’auteur des œuvres de littérature et livres d’histoires, avec repères.
Présentation «promotionnelle» de livres au-dessus des rayons concernés
La révision des règlements
Avec l’aide de la conseillère pédagogique :
Révision des règlements de la bibliothèque Partage des responsabilités avec les enseignants Sections accessibles aux divers groupes Emprunts de bandes dessinées Livres en retard, perdus, etc.
Consultation des enseignants et adoption des règlements
L’obtention de fonds
Avec l’aide du directeur de l’école et des membres de la Fondation :
Obtention d’un premier don de 500 $ pour l’achat de livres.
Obtention des budget et de l’aide technique pour l’informatisation de la bibliothèque.
Les nouveaux défis
L’informatisationL’arrimage au projet
pédagogiqueL’enrichissement de la collectionL’animation
L’informatisation En cours depuis la mi-mai, avec le soutien
de la CSDM.Avantage : accessibilité accrue et en
réseau dans l’école : Consultation de la collection par le Web Opérations de prêts améliorées et plus rapides Contrôles, listes et statistiques
À venir : présentation et formation (enseignants, bénévoles, jeunes)
L’arrimage au projet pédagogique
Objectif : soutenir les enseignants et les jeunes dans le développement de compétences, en respectant le rythme de chaque cycle : Apprentissage de la lecture (1er cycle) Initiation au système de classification
Dewey (2e cycle) Utilisation des index et outils de
recherche informatiques (3e cycle)
L’enrichissement de la collection
Définir des priorités à la lumière du catalogue informatisé de la collection et des besoins exprimés par les enseignants et les jeunes
Obtenir des budgets.Obtenir le soutien de ressources pour
le choix des acquisitions ; bibliothécaire, libraires, conseillère pédagogique, etc.
Un dossier où les parents ont fait la différence
Facteurs de réussite de notre démarche : Soutien actif de la direction et de
l’équipe-école Collaboration de la CSDM
Élément déclencheur : Détermination et dynamisme de
l’équipe des parents bénévoles
En conclusion…
Les parents peuvent aussi intervenir auprès des diverses instances décisionnelles:
Les conseils d’établissementL’assemblée des commissaires
Comment?En posant des questions
Éléments de réflexionQuel est le degré d ’accessibilité de la
bibliothèque?Quel est le portrait de la collection?Qui procède au choix des documents?Quel est le $/élève consacré à l ’achat des
documents?Nos enfants apprennent-ils à faire des
recherches?
D ’autres éléments de réflexion Le personnel enseignant sait-il comment guider
nos enfants lors de recherches, à la bibliothèque ou sur Internet?
Le personnel enseignant s ’intéresse-il à la littérature de jeunesse?
Combien y-a-t-il de bibliothécaires, de techniciens en documentation à la commission scolaire?
Quel est le degré d ’intégration de la bibliothèque et de ses ressources au processus éducatif de l ’école?
avec son enfant…Lire et raconter aux petits et aux grandsLaisser traîner des livresÊtre un modèleLaisser la liberté dans le choixAbonner notre enfant à une revueFréquenter la bibliothèque du quartier, la
librairieÉchanger avec lui sur ses lectures… et les
vôtres
Accompagner, c’est aussiPoser des questions pendant et
après sa lectureDévelopper les capacités de lecture
et d’écriture à travers des activités de tous les joursSurtout, ne pas forcer un enfant
récalcitrant… la lecture ne doit pas devenir une corvée
Finalement…Vous pouvez adhérer
à la Coalition en faveur des bibliothèques scolaires
http://www.BibliothequesScolaires.qc.ca/
Références utilesPIBS- Le Portail d’information sur les
bibliothèques scolaireshttp://www.cla.ca/pibs/Association pour la promotion des services
documentaires scolaires (APSDS)http://rtsq.grics.qc.ca/apsds/Accueil/Index2.
htmCanadian Association for School Librarieshttp://www.caslibraries.ca/
Suite… Manifeste de l’Unesco de la bibliothèque scolairehttp://www.ifla.org/VII/s11/pubs/mani-f.htm Les bibliothèques scolaires québécoises: plus que
jamais…; rapport du comité d’étude, mai 1989http://www.meq.gouv.qc.ca
/publications/guide/16-7412.pdfAchieving Information Literacy: Standards for School
Library Programs in Canada, 2003. (19,95$)*http://www.cla.ca/marketplace/clabooks.htm* Cette publication n’est disponible qu’en version imprimée
La parole est à vous…
Top Related