La morphologie flexionnelle
La grammaire
- classes fermées- sens abstraits
Le lexique
- classes ouvertes- sens plus concrets
Les noms et les verbes
un nom – la ‘condensation’ atemporelle
arbre, chute, beauté, indépendance
un verbe – l’étalage temporel
vois, tombait, était, parla
détermination le/un/ce/mon etc.nombre chat/chatsgenre chat/chatte, long/longuepersonne je, tu, il, elle, etc.
temps chanteraaspect je dormais/j’ai dormi mode
qu’elle chante; pars!
Les dimensions nominales
Les dimensions verbales
La détermination
Le déterminant est comme un contenant, le nom son contenu
Les déterminants
L’article indéfini un, une, des
L’article défini le, la, les
L’adjectif démonstratif ce, cette, ces
L’adjectif possessif mon, ma, mes...
Les déterminants et le sens
un, une, des, le, la, les ce, cette, ces mon, ma, mes du, de la
livre
thé
idée
départ
soeur
pays
Le nombre
Noms dénombrables - les noms qu’on peut compterNoms non dénombrables - les noms qu’on ne peut pas compter
chat le chat, un chat, deux chats, les chats
eau l’eau, de l’eau
Transformer: dénombrable à non dénombrable, ou vice-versa
chatlait
vitesse
sabletable
constructionpiedmot
liberté
intelligence
Notez donc le rôle du déterminant
Individus et classes
Ce matin, j’ai vu un chat
Ce matin, j’ai vu deux chats
Ce matin, j’ai vu des chats
Ce matin, j’ai vu les chats du voisin
Les chats sont intelligents
Le chat est intelligent
Ce matin, j’ai vu un chat
Ce matin, j’ai vu deux chats
Ce matin, j’ai vu des chats
Ce matin, j’ai vu les chats du voisin
Les chats sont intelligents
Le chat est intelligent
Individus
Classe
Différence de sens ?
Les castors sont des animaux
Le castor est un animal
Les castors construisent des barrages
Le castor construit des barrages
Le genre
genre grammatical vert/vertesexe chat/chatte
Mâle, femelle des animaux et nom de l’espèce
le canard la ?
le ? la chèvre
le ? la dinde
le lapin la ?
le lion la ?
le loup la ?
l’ours l’?
le ? la poule
le tigre la ?
le ? la vache
Le genre comme mécanisme de désambiguïsation
Cependant, en apparence du moins, rien de plus absurde. Élisabeth avait trente-cinq ans et était dans l'éclat parfait de sa beauté, avec une réputation d'esprit grandissant tous les jours et qu'il était impossible de surfaire. De son côté Rothbanner, pour faire admettre son bonheur, n'exhibait que ses vingt-deux ans, une jolie tournure et rien encore de cette valeur intrinsèque qu'on lui a reconnue depuis. Ce joyau était alors caché dans sa coquille. Pour déterminer ce qui était arrivé il avait fallu cette profondeur de réflexion et cette sagacité d'égoïsme, dons précieux de la comtesse, la plus accomplie des créatures en toutes choses, et surtout cette sagesse des enfants du siècle qui mène ceux qui la possèdent à n'avoir pas volé la damnation éternelle. Élisabeth Hermansburg avait pensé qu'au comble de sa gloire elle était bien voisine de la pente qui allait la conduire à en descendre. Elle avait monté dans les fleurs; il allait falloir bientôt revenir dans les ronces. Pour savoir ce qu'une femme adorée devient d'ordinaire, elle n'avait pas eu besoin que de jeter les yeux autour d'elle, et les jardins d'Armide où elle régnait lui avaient montré en foule leurs gazons verdoyants peuplés de vieilles cigales dont les voix prophétiques n'étaient comprises de personne hormis d'elle-même. Elle examina l'une après l'autre les destinées de ces tristes métamorphosées et elle crut pouvoir admettre que la cause de leur malheur était à trouver dans l'insouciance avec laquelle chacune avait lié son bonheur à un homme qui la dominait, et qui, partant, la pouvait fuir aussitôt que son coeur à lui conseillerait la désertion.
(Tiré de Gobineau, Adelaïde, http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?adelaide2)
Les marques du genre et leurs antécédents
L’attribution du genre
Quel genre?
acheteur, vendeur, buveur, orateur
pâleur, longueur, lenteur
pommier, poirier, citronnier
brise-glace, porte-avions
samedi, dimanche, lundi
fraise, pomme, orange, framboise
citron, pamplemousse
banc, flanc, temps, ...
Attribution du genre en français (traduit de Corbett 1991: 59)
Noms à terminaison consonantique
Consonne Nombre% masc. Exemples du masc.finale de noms
/Z/ 1453 94.2 tricotage, prestige/m/ 1406 91.9 symbolisme, volume/f/ 301 89.0 bœuf, veuf/r/ 5175 76.8 acheteur, bar/g/ 235 73.2 monologue, orgue/k/ 833 66.6 asterisque, risque/b/ 129 65.1 verbe, arabe/l/ 1581 58.4 signal, hôtel/t/ 2269 51.2 culte, texte/p/ 214 48.6 isotope, groupe/N/ 69 39.0 parking, camping/s/ 1380 38.5 indice, divorce/d/ 714 38.1 stade, exode/S/ 290 34.0 reproche, bateau-mouche/j/ 352 32.4 détail, chandail/v/ 143 31.5 fleuve, fauve/n/ 1135 31.5 chêne, homophone/z/ 612 10.0 gymnase, lactose
Attribution du genre en français (traduit de Corbett 1991: 59)
Noms à terminaison vocalique
Voyelle Nombre% masc. Exemples du masc.finale de noms
/oe~/ 17 100 un, brun/A~/ 1963 99.3 carburant, vent/E~/ 938 99.0 grain, puritain/o// 189 97.4 feu, bleu/o/ 865 97.2 pot, dos/E/ 625 90.2 palais, essai/u/ 171 87.7 bout, fou/a/ 970 82.6 plat, gras/y/ 201 71.6 imprévu, écu/e/ 2791 50.1 pavé, thé/O~/ 2665 29.8 thon, don/i/ 2336 24.6 riz, gris
Prédire le genre selon les facteurs phonétiques
levain, airain
empathie, momie
robot, tarot
falaise, hypothèse
lettrage, pianotage
jambier, clé
Les marqueurs du féminin en français
lentbascurieuxinquiet
neufserveur
légerbonjumeau
actuel
Régularités?
Et à l’oral?
La personne - un marqueur de participation
La personne
Perspective sémantique
je tu il/elle
La personne
Perspective sémantique
je tu il/elle
La personne
Perspective sémantique
je tu il/elle
La personne
Perspective sémantique
je tu il/elle
nous, vous, ils, elles, on ?
Une perspective formelle sur la personne
la personne en latin et en français
amo j’aimeamas tu aimesamat il/elle aime
amamus nous aimonsamatis vous aimezamant ils/elles aiment
Cf. la langue parlée
La morphologie verbale
Le temps
en français: ex. chanter, partir
présentpassé composéimparfaitplus-que-parfaitfuturfutur antérieurpassé simplepassé antérieur
(Tiré de http://www.leconjugueur.com/)
Sens?
Un cas spécial: le passé surcomposé
Sens?
L’aspect
- une perspective sur les actions en termes de durée
Calculez la durée de chaque action:
Je dormais quand le réveil-matin s’est mis à sonner. Il continuait à sonner jusqu’au moment où je l’ai frappé. Je me suis mis à faire du café. Entre la cuisine et le salon, j’ai trébuché sur le chat qui dormait sur le plancher. J’ai laissé tomber le café, et le chat m’a griffé.La journée était bien partie.
L’aspect lexical - porté par le sens des verbes
Je DORMIR quand le réveil-matin SE METTRE à SONNER. Il CONTINUER à SONNER jusqu’au moment où je l’FRAPPER. Je me METTRE à FAIRE du café. Entre la cuisine et le salon, j’TRÉBUCHER sur le chat qui DORMIR sur le plancher. J’LAISSER TOMBER le café, et le chat m’GRIFFER.La journée ÊTRE bien partie.
Quelques aspects lexicaux:
inchoatif: début d’une action se mettre à
duratif: action qui continue dormir
ponctuel: action sans durée trébucher
itératif: action répétée sonner
L’aspect grammatical - porté par la terminaison
Je ___ais quand le réveil-matin s’est mis à _____er. Il _____ait à sonner jusqu’au moment où je l’ai ____é. Je me suis mis à ______ du café. Entre la cuisine et le salon, j’ai _____é sur le chat qui ____ait sur le plancher. J’ai ____é _____er le café, et le chat m’a ____é.La journée __ait bien partie.
Quelques aspects grammaticaux:
passé composé: action terminéea sonné
imparfait: action en cours sonnait
Un exemple à travailler:
Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de ferme, par-dessus les grands hêtres des fossés. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau; et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle, dans le vert foncé de l'herbage.
Quatre jeunes génisses paissaient, attachées en ligne, meuglaient par moments vers la maison; les volailles mettaient un mouvement coloré sur le fumier, devant l'étable, et grattaient, remuaient, caquetaient, tandis que les deux coqs chantaient sans cesse, cherchaient des vers pour leurs poules qu'ils appelaient d'un gloussement vif.
Guy de Maupassant, Le vieux
La barrière de bois s'ouvrit; un homme entra, âgé de quarante ans peut-être, mais qui semblait vieux de soixante, ridé, tordu, marchant à grands pas lents, alourdis par le poids de lourds sabots plein de paille. Ses bras longs pendaient des deux côtés du corps. Quand il approcha de la ferme, un roquet jaune, attaché au pied d'un énorme poirier, à côté d'un baril qui lui servait de niche, remua la queue, puis se mit à japper en signe de joie. L'homme cria:
-- A bas, Finot !
Le chien se tut.
Une paysanne sortit de la maison. Son corps osseux, large et plat, se dessinait sous un caraco de laine qui serrait la taille. Une jupe grise, trop courte, tombait jusqu'à la moitié des jambes, cachées en des bas bleus, et elle portait aussi des sabots pleins de paille. Un bonnet blanc, devenu jaune, couvrait quelques cheveux collés au crâne, et sa figure brune, maigre, laide, édentée, montrait cette physionomie sauvage et brute qu'ont souvent les faces des paysans.
Guy de Maupassant, Le vieux
Le mode
perspective (et formes linguistiques) basées sur la notionde mondes actuels et possibles
Indicatif: Tu pars.
Subjonctif: Je veux que tu partes.
Impératif: Pars!
Monde actuel ou possible?
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