Joachim du bellay
(1522-1560)
Le Premier Livredes Antiquités de Rome
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Nicolas Poussin
Les Andelys (près de Rouen), 1594 - Décès : Rome, 1665
Ecole française - Période baroque
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Le Premier Livre des Antiquités de Rome
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AU ROI Ne vous pouvant donner ces ouvrages antiquesPour votre Saint-Germain ou pour Fontainebleau,Je vous les donne, Sire, en ce petit tableauPeint, le mieux que j'ai pu, de couleurs poétiques :
Qui mis sous votre nom devant les yeux publiques,Si vous le daignez voir en son jour le plus beau,Se pourra bien vanter d'avoir hors du tombeauTiré des vieux Romains les poudreuses reliques.
Que vous puissent les dieux un jour donner tant d'heur,De rebâtir en France une telle grandeurQue je la voudrais bien peindre en votre langage :
Et peut-être qu'alors votre grand Majesté,Repensant à mes vers, dirait qu'ils ont étéDe votre monarchie un bienheureux présage.
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Divins esprits, dont la poudreuse cendreGît sous le faix de tant de murs couverts,Non votre los, qui vif par vos beaux versNe se verra sous la terre descendre,
Si des humains la voix se peut étendreDepuis ici jusqu'au fond des enfers,Soient à mon cri les abîmes ouvertsTant que d'abas vous me puissiez entendre.
Trois fois cernant sous le voile des cieuxDe vos tombeaux le tour dévotieux,A haute voix trois fois je vous appelle:
J'invoque ici votre antique fureur,En cependant que d'une sainte horreurJe vais chantant votre gloire plus belle.
Le Babylonien ses hauts murs vantera,Et ses vergers en l'air, de son EphesienneLa Grèce décrira la fabrique ancienne,Et le peuple du Nil ses pointes chantera:
La même Grèce encor vanteuse publieraDe son grand Jupiter l'image Olympienne,Le Mausole sera la gloire Carienne,Et son vieux Labyrinth' la Crète n'oubliera.
L'antique Rhodien élèvera la gloireDe son fameux Colosse, au temple de Mémoire:Et si quelque oeuvre encor digne se peult vanter
De marcher en ce rang, quelque plus grand facondeLe dira: quant à moi, pour tous je veux chanterLes sept coteaux romains, sept miracles du monde.
Nouveau venu, qui cherches Rome en RomeEt rien de Rome en Rome n'aperçois,Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine : et commeCelle qui mit le monde sous ses lois,Pour dompter tout, se dompta quelquefois,Et devint proie au temps, qui tout consomme.
Rome de Rome est le seul monument,Et Rome Rome a vaincu seulement.Le Tibre seul, qui vers la mer s'enfuit,
Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !Ce qui est ferme, est par le temps détruit,Et ce qui fuit, au temps fait résistance.
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Celle qui de son chef les étoiles passait,Et d'un pied sur Thétis, l'autre dessous l'Aurore,D'une main sur le Scythe, et l'autre sur le More,De la terre et du ciel la rondeur compassait :
Jupiter ayant peur, si plus elle croissait,Que l'orgueil des Géants se relevât encore,L'accabla sous ces monts, ces sept monts qui sont oreTombeaux de la grandeur qui le ciel menaçait.
Il lui mit sur le chef la croupe Saturnale,Puis dessus l'estomac assit la Quirinale,Sur le ventre il planta l'antique Palatin,
Mit sur la dextre main la hauteur Célienne,Sur la senestre assist l'échine Exquilienne,Viminal sur un pied, sur l'autre l'Aventin.
Qui voudra voir tout ce qu'ont pu nature,L'art et le ciel, Rome, te vienne voir :J'entends s'il peut ta grandeur concevoirPar ce qui n'est que ta morte peinture.
Rome n'est plus : et si l'architectureQuelque ombre encor de Rome fait revoir,C'est comme un corps par magique savoirTiré de nuit hors de sa sepulture.
Le corps de Rome en cendre est devalé,Et son esprit rejoindre s'est alléAu grand esprit de cette masse ronde.
Mais ses écrits, qui son los le plus beauMalgré le temps arrachent du tombeau,Font son idole errer parmi le monde.
Telle que dans son char la BérécynthienneCouronnée de tours, et joyeuse d'avoirEnfanté tant de dieux, telle se faisait voirEn ses jours plus heureux cette ville ancienne :
Cette ville, qui fut plus que la PhrygienneFoisonnante en enfants, et de qui le pouvoirFut le pouvoir du monde, et ne se peut revoirPareille à sa grandeur, grandeur sinon la sienne.
Rome seule pouvait à Rome ressembler,Rome seule pouvait Rome faire trembler :Aussi n'avait permis l'ordonnance fatale
Qu'autre pouvoir humain, tant fût audacieux,Se vantât d'égaler celle qui fit égaleSa puissance à la terre et son courage aux cieux.
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Sacrés coteaux, et vous saintes ruines,Qui le seul nom de Rome retenez,Vieux monuments, qui encor soutenezL'honneur poudreux de tant d'âmes divines :
Arcs triomphaux, pointes du ciel voisines,Qui de vous voir le ciel même étonnez,Las, peu à peu cendre vous devenez,Fable du peuple et publiques rapines!
Et bien qu'au temps pour un temps fassent guerreLes bâtiments, si est-ce que le tempsOeuvres et noms finablement atterre.
Tristes désirs, vivez doncques contents :Car si le temps finit chose si dure,Il finira la peine que j'endure.
Par armes et vaisseaux Rome dompta le monde,Et pouvait-on juger qu'une seule citéAvait de sa grandeur le terme limitéPar la même rondeur de la terre et de l'onde.
Et tant fut la vertu de ce peuple fécondeEn vertueux neveux, que sa postérité,Surmontant ses aïeux en brave autorité,Mesura le haut ciel à la terre profonde :
Afin qu'ayant rangé tout pouvoir sous sa main,Rien ne pût être borne à l'empire romain :Et que, si bien le temps détruit les républiques,
Le temps ne mît si bas la romaine hauteur,Que le chef déterré aux fondements antiques,Qui prirent nom de lui, fut découvert menteur.
Astres cruels, et vous dieux inhumains,Ciel envieux, et marâtre nature,Soit que par ordre ou soit qu'à l'aventureVoise le cours des affaires humains,
Pourquoi jadis ont travaillé vos mainsA façonner ce monde qui tant dure ?Ou que ne fut de matière aussi dureLe brave front de ces palais romains ?
Je ne dis plus la sentence commune,Que toute chose au-dessous de la luneEst corrompable et sujette à mourir :
Mais bien je dis (et n'en veuille déplaireA qui s'efforce enseigner le contraire)Que ce grand Tout doit quelquefois périr.
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Plus qu'aux bords Aetëans le brave fils d'Eson,Qui par enchantement conquit la riche laine,Des dents d'un vieux serpent ensemençant la plaineN'engendra de soldats au champ de la toison,
Cette ville, qui fut en sa jeune saisonUn hydre de guerriers, se vit bravement pleineDe braves nourrissons, dont la gloire hautaineA rempli du Soleil l'une et l'autre maison :
Mais qui finalement, ne se trouvant au mondeHercule qui domptât semence tant féconde,D'une horrible fureur l'un contre l'autre armés,
Se moissonnèrent tous par un soudain orage,Renouvelant entre eux la fraternelle rageQui aveugla jadis les fiers soldats semés.
Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heurA ses neveux que l'impuissance humaineEnorgueillie en l'audace romaineSemblait fouler la céleste grandeur,
Refroidissant cette première ardeur,Dont le Romain avait l'âme si pleine,Souffla son feu, et d'une ardente haleineVint échauffer la gothique froideur.
Ce peuple adonc, nouveau fils de la Terre,Dardant partout les foudres de la guerre,Ces braves murs accabla sous sa main,
Puis se perdit dans le sein de sa mère,Afin que nul, fût-ce des dieux le père,Se pût vanter de l'empire romain.
Tels que l'on vit jadis les enfants de la TerrePlantés dessus les monts pour écheller les cieux,Combattre main à main la puissance des dieux,Et Jupiter contre eux, qui ses foudres desserre :
Puis tout soudainement renversés du tonnerreTomber deçà delà ces squadrons furieux,La Terre gémissante, et le Ciel glorieuxD'avoir à son honneur achevé cette guerre :
Tel encore on a vu par-dessus les humainsLe front audacieux des sept coteaux romainsLever contre le ciel son orgueilleuse face :
Et tels ores on voit ces champs déshonorésRegretter leur ruine, et les dieux assurésNe craindre plus là-haut si effroyable audace.
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Ni la fureur de la flamme enragée,Ni le tranchant du fer victorieux,Ni le dégât du soldat furieux,Qui tant de fois, Rome, t'a saccagée,
Ni coup sur coup ta fortune changée,Ni le ronger des siècles envieux,Ni le dépit des hommes et des dieux,Ni contre toi ta puissance rangée,
Ni l'ébranler des vents impétueux,Ni le débord de ce dieu tortueuxQui tant de fois t'a couvert de son onde,
Ont tellement ton orgueil abaissé,Que la grandeur du rien qu'ils t'ont laisséNe fasse encore émerveiller le monde.
Comme on passe en été le torrent sans danger,Qui soulait en hiver être roi de la plaine,Et ravir par les champs d'une fuite hautaineL'espoir du laboureur et l'espoir du berger :
Comme on voit les couards animaux outragerLe courageux lion gisant dessus l'arène,Ensanglanter leurs dents, et d'une audace vaineProvoquer l'ennemi qui ne se peut venger :
Et comme devant Troie on vit des Grecs encorBraver les moins vaillants autour du corps d'Hector :Ainsi ceux qui jadis soulaient, à tête basse,
Du triomphe romain la gloire accompagner,Sur ces poudreux tombeaux exercent leur audace,Et osent les vaincus les vainqueurs dédaigner.
Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,Qui jouissant de la clarté du jourFîtes sortir cet orgueilleux séjour,Dont nous voyons les reliques cendreuses :
Dites, esprits (ainsi les ténébreusesRives de Styx non passable au retour,Vous enlaçant d'un trois fois triple tout,N'enferment point vos images ombreuses),
Dites-moi donc (car quelqu'une de vousPossible encor se cache ici dessous)Ne sentez-vous augmenter votre peine,
Quand quelquefois de ces coteaux romainsVous contemplez l'ouvrage de vos mainsN'être plus rien qu'une poudreuse plaine ?
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Comme l'on voit de loin sur la mer courroucéeUne montagne d'eau d'un grand branle ondoyant,Puis traînant mille flots, d'un gros choc aboyantSe crever contre un roc, où le vent l'a poussée :
Comme on voit la fureur par l'Aquilon chasséeD'un sifflement aigu l'orage tournoyant,Puis d'une aile plus large en l'air s'esbanoyantArrêter tout à coup sa carrière lassée :
Et comme on voit la flamme ondoyant en cent lieuxSe rassemblant en un, s'aiguiser vers les cieux,Puis tomber languissante : ainsi parmi le monde
Erra la monarchie : et croissant tout ainsiQu'un flot, qu'un vent, qu'un feu, sa course vagabondePar un arrêt fatal s'est venue perdre ici.
Tant que l'oiseau de Jupiter vola,Portant le feu dont le ciel nous menace,Le ciel n'eut peur de l'effroyable audaceQui des Géants le courage affola :
Mais aussitôt que le Soleil brûlaL'aile qui trop se fit la terre basse,La terre mit hors de sa lourde masseL'antique horreur qui le droit viola.
Alors on vit la corneille germaineSe déguisant feindre l'aigle romaine,Et vers le ciel s'élever derechef
Ces braves monts autrefois mis en poudre,Ne voyant plus voler dessus leur chefCe grand oiseau ministre de la foudre.
Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu voisFurent premièrement le clos d'un lieu champêtre :Et ces braves palais, dont le temps s'est fait maître,Cassines de pasteurs ont été quelquefois.
Lors prirent les bergers les ornements des rois,Et le dur laboureur de fer arma sa dextre :Puis l'annuel pouvoir le plus grand se vit être,Et fut encor plus grand le pouvoir de six mois :
Qui, fait perpétuel, crut en telle puissance,Que l'aigle impérial de lui prit sa naissance :Mais le Ciel, s'opposant à tel accroissement,
Mit ce pouvoir ès mains du successeur de Pierre,Qui sous nom de pasteur, fatal à cette terre,Montre que tout retourne à son commencement.
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Tout le parfait dont le ciel nous honore,Tout l'imparfait qui naît dessous les cieux,Tout ce qui paît nos esprits et nos yeux,Et tout cela qui nos plaisirs dévore :
Tout le malheur qui notre âge dédore,Tout le bonheur des siècles les plus vieux,Rome du temps de ses premiers aïeuxLe tenait clos, ainsi qu'une Pandore.
Mais le destin, débrouillant ce chaos,Où tout le bien et le mal fut enclos,A fait depuis que les vertus divines
Volant au ciel ont laissé les péchés,Qui jusqu'ici se sont tenus cachésSous les monceaux de ces vieilles ruines.
Non autrement qu'on voit la pluvieuse nueDes vapeurs de la terre en l'air se soulever,Puis se courbant en arc, afin de s'abreuver,Se plonger dans le sein de Téthys la chenue,
Et montant derechef d'où elle était venue,Sous un grand ventre obscur tout le monde couver,Tant que finablement on la voit se crever,Or en pluie, or en neige, or en grêle menue :
Cette ville qui fut l'ouvrage d'un pasteur,S'élevant peu à peu, crut en telle hauteurQue reine elle se vit de la terre et de l'onde :
Tant que ne pouvant plus si grand faix soutenir,Son pouvoir dissipé s'écarta par le monde,Montrant que tout en rien doit un jour devenir.
Celle que Pyrrhe et le Mars de LibyeN'ont su dompter, cette brave citéQui d'un courage au mal exercitéSoutint le choc de la commune envie,
Tant que sa nef par tant d'ondes ravieEut contre soi tout le monde incité,On n'a point vu le roc d'adversitéRompre sa course heureusement suivie :
Mais défaillant l'objet de sa vertu,Son pouvoir s'est de lui-même abattu,Comme celui que le cruel orage
A longuement gardé de faire abord,Si trop grand vent le chasse sur le port,Dessus le port se voit faire naufrage.
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Quand ce brave séjour, honneur du nom Latin,Qui borna sa grandeur d'Afrique et de la Bise,De ce peuple qui tient les bords de la Tamise,Et de celui qui voit éclore le matin,
Anima contre soi d'un courage mutinSes propres nourrissons, sa dépouille conquise,Qu'il avait par tant d'ans sur tout le monde acquise,Devint soudainement du monde le butin :
Ainsi quand du grand Tout la fuite retournée,Ou trente-six mille ans ont sa course bornée,Rompra des éléments le naturel accord,
Les semences qui sont mères de toutes chosesRetourneront encore à leur premier discord,Au ventre du Chaos éternellement closes.
O que celui était cautement sage,Qui conseillait, pour ne laisser moisirSes citoyens en paresseux loisir,De pardonner aux remparts de Carthage !
Il prévoyait que le romain courage,Impatient du languissant plaisir,Par le repos se laisserait saisirA la fureur de la civile rage.
Aussi voit-on qu'en un peuple otieux,Comme l'humeur en un corps vicieux,L'ambition facilement s'engendre.
Ce qui advint, quand l'envieux orgueilDe ne vouloir ni plus grand ni pareilRompit l'accord du beau-père et du gendre.
Si l'aveugle fureur, qui cause les batailles,Des pareils animaux n'a les coeurs allumés,Soit ceux qui vont courant ou soit les emplumés,Ceux-là qui vont rampant ou les armés d'écailles :
Quelle ardente Erinnys de ses rouges tenaillesVous pincetait les coeurs de rage envenimés,Quand si cruellement l'un sur l'autre animésVous détrempiez le fer en vos propres entrailles ?
Etait-ce point, Romains, votre cruel destin,Ou quelque vieux péché qui d'un discord mutinExerçait contre vous sa vengeance éternelle ?
Ne permettant des dieux le juste jugement,Vos murs ensanglantés par la main fraternelleSe pouvoir assurer d'un ferme fondement.
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Que n'ai-je encor la harpe thracienne,Pour réveiller de l'enfer paresseuxCes vieux Césars, et les ombres de ceuxQui ont bâti cette ville ancienne ?
Ou que je n'ai celle amphionienne,Pour animer d'un accord plus heureuxDe ces vieux murs les ossements pierreux,Et restaurer la gloire ausonienne ?
Pussé-je au moins d'un pinceau plus agileSur le patron de quelque grand VirgileDe ces palais les portraits façonner :
J'entreprendrais, vu l'ardeur qui m'allume,De rebâtir au compas de la plumeCe que les mains ne peuvent maçonner.
Qui voudrait figurer la romaine grandeurEn ses dimensions, il ne lui faudrait querreA la ligne et au plomb, au compas, à l'équerre,Sa longueur et largeur, hautesse et profondeur :
Il lui faudrait cerner d'une égale rondeurTout ce que l'océan de ses longs bras enserre,Soit où l'astre annuel échauffe plus la terre,Soit où souffle Aquilon sa plus grande froideur.
Rome fut tout le monde, et tout le monde est Rome.Et si par mêmes noms mêmes choses on nomme,Comme du nom de Rome on se pourrait passer,
La nommant par le nom de la terre et de l'onde :Ainsi le monde on peut sur Rome compasser,Puisque le plan de Rome est la carte du monde.
Toi qui de Rome émerveillé contemplesL'antique orgueil, qui menaçait les cieux,Ces vieux palais, ces monts audacieux,Ces murs, ces arcs, ces thermes et ces temples,
Juge, en voyant ces ruines si amples,Ce qu'a rongé le temps injurieux,Puisqu'aux ouvriers les plus industrieuxCes vieux fragments encor servent d'exemples.
Regarde après, comme de jour en jourRome, fouillant son antique séjour,Se rebâtit de tant d'oeuvres divines :
Tu jugeras que le démon romainS'efforce encor d'une fatale mainRessusciter ces poudreuses ruines.
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Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché,Qui pour son ornement quelque trophée porte,Lever encore au ciel sa vieille tête morte,Dont le pied fermement n'est en terre fiché,
Mais qui dessus le champ plus qu'à demi penchéMontre ses bras tout nus et sa racine torte,Et sans feuille ombrageux, de son poids se supporteSur un tronc nouailleux en cent lieux ébranché :
Et bien qu'au premier vent il doive sa ruine,Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,Du dévot populaire être seul révéré :
Qui tel chêne a pu voir, qu'il imagine encoreComme entre les cités, qui plus florissent ore,Ce vieil honneur poudreux est le plus honoré.
Tout ce qu'Egypte en pointe façonna,Tout ce que Grèce à la corinthienne,A l'ionique, attique ou dorienne,Pour l'ornement des temples maçonna :
Tout ce que l'art de Lysippe donna,La main d'Apelle ou la main phidienne,Soulait orner cette ville ancienne,Dont la grandeur le ciel même étonna :
Tout ce qu'Athène eut onques de sagesse,Tout ce qu'Asie eut onques de richesse,Tout ce qu'Afrique eut onques de nouveau,
S'est vu ici. O merveille profonde !Rome vivant fut l'ornement du monde,Et morte elle est du monde le tombeau.
Comme le champ semé en verdure foisonne,De verdure se hausse en tuyau verdissant,Du tuyau se hérisse en épi florissant,D'épi jaunit en grain, que le chaud assaisonne :
Et comme en la saison le rustique moissonneLes ondoyants cheveux du sillon blondissant,Les met d'ordre en javelle, et du blé jaunissantSur le champ dépouillé mille gerbes façonne :
Ainsi de peu à peu crût l'empire Romain,Tant qu'il fut dépouillé par la barbare main,Qui ne laissa de lui que ces marques antiques
Que chacun va pillant : comme on voit le glaneurCheminant pas à pas recueillir les reliquesDe ce qui va tombant après le moissonneur.
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De ce qu'on ne voit plus qu'une vague campagneOù tout l'orgueil du monde on a vu quelquefois,Tu n'en es pas coupable, ô quiconque tu soisQue le Tigre et le Nil, Gange et Euphrate baigne :
Coupables n'en sont pas l'Afrique ni l'Espagne,Ni ce peuple qui tient les rivages anglais,Ni ce brave soldat qui boit le Rhin gaulois,Ni cet autre guerrier, nourrisson d'Allemagne.
Tu en es seule cause, ô civile fureur,Qui semant par les champs l'émathienne horreur,Armas le propre gendre encontre son beau-père :
Afin qu'étant venue à son degré plus haut,La Romaine grandeur, trop longuement prospère,Se vît ruer à bas d'un plus horrible saut.
Espérez-vous que la postéritéDoive, mes vers, pour tout jamais vous lire?Espérez-vous que l'oeuvre d'une lyrePuisse acquérir telle immortalité?
Si sous le ciel fût quelque éternité,Les monuments que je vous ai fait dire,Non en papier, mais en marbre et porphyre,Eussent gardé leur vive antiquité.
Ne laisse pas toutefois de sonner,Luth, qu'Apollon m'a bien daigné donner :Car si le temps ta gloire ne dérobe,
Vanter te peux, quelque bas que tu sois,D'avoir chanté, le premier des François,L'antique honneur du peuple à longue robe.
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table des incipit
Astres cruels, et vous dieux inhumains,
Celle que Pyrrhe et le Mars de Libye
Celle qui de son chef les étoiles passait,
Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que
tu vois
Comme le champ semé en verdure foisonne,
Comme l'on voit de loin sur la mer courroucée
Comme on passe en été le torrent sans danger,
De ce qu'on ne voit plus qu'une vague campagne
Divins esprits, dont la poudreuse cendre
Espérez-vous que la postérité
Le Babylonien ses hauts murs vantera,
Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heur
Ne vous pouvant donner ces ouvrages antiques
Ni la fureur de la flamme enragée,
Non autrement qu'on voit la pluvieuse nue
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Le Premier Livre des Antiquités de Rome
O que celui était cautement sage,
Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,
Par armes et vaisseaux Rome dompta le monde,
Plus qu'aux bords Aetëans le brave fils d'Eson,
Quand ce brave séjour, honneur du nom Latin,
Que n'ai-je encor la harpe thracienne,
Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché,
Qui voudrait figurer la romaine grandeur
Qui voudra voir tout ce qu'ont pu nature,
Sacrés coteaux, et vous saintes ruines,
Si l'aveugle fureur, qui cause les batailles,
Tant que l'oiseau de Jupiter vola,
Telle que dans son char la Bérécynthienne
Tels que l'on vit jadis les enfants de la Terre
Toi qui de Rome émerveillé contemples
Tout ce qu'Egypte en pointe façonna,
Tout le parfait dont le ciel nous honore,
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L'Enfance de Bacchus, dit aussi La Petite Baacchanale, Vers 1624-1625
97 x 136 cmLouvre Museum Database, Paris
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Midas and Bacchus, 1624
Canvas : 98,5 x 153 cmFrom the Electoral Gallery
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Apollo and Daphne, 1625
oil on canvasPinakothek at Munich
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The Victory of Joshua over the Amalekites, 1624-1625
Oil on canvas : 97,5 x 134 cmHermitage Museum, Saint Petersburg, Russia
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The Victory of Gideon over the Midianites, 1624-1625
Óleo sobre lienzo : 98 x 137 cmPicture Gallery. The Vatican.
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Bethlehemitischer Kindermord, 1625-1626
Öl auf Leinwand : 98 x 133 cmParis, Musée du Petit Palais
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The Death of Germanicus, 1627
Oil on canvas : 148 x 198 cmMinneapolis Institute of Arts, Minnesota
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Beweinung Christi, 1627
Öl auf Leinwand : 103 × 149 cmAlte Pinakothek, München
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Le triomphe de Flore, Vers 1627-1628
165 x 241 cmLouvre Museum Database, Paris
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Bacchanale à la joueuse de guitare, dit aussi La Grande Bacchanale, Vers 1627-1628
121 x 175 cmLouvre Museum Database, Paris
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Venus and Adonis, 1628-1629
Oil on canvas : 98,5 x 134,6 cmKimbell Art Museum, Fort Worth, Texas
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Cephalus and Aurora, 1627-1630
Oil on canvas : 96,5 x 130,8 cmNational Gallery, London, UK
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Rinaldo and Armida, 1630
Oil, Canvas : 82,2 x 109,2 cmDulwich Picture Gallery, London, UK
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The Nurture of Jupiter, 1630
Oil on Canvas : 96,2 x 119,6 cmDulwich Picture Gallery, London, UK
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Akis und Galathea, 1629-1630
Öl auf Leinwand : 97 × 135 cmNational Gallery of Ireland, Dublin
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Tancred and Erminia, 1620-1630
Oil on canvas : 98,5 x 146,4 cmHermitage Museum, Saint Petersburg, Russia
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Selene and Endymion Diana and Endymion (36.11), 1630
Oil on canvas : 122 x 169 cmDetroit Institute of Arts, Michigan
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Mars and Venus, 1630
Oil on canvas : 154,9 x 213,7 cmMuseum of Fine Arts, Boston
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Écho et Narcisse, Vers 1630
74 x 100 cmthe Louvre Museum Database, Paris
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Saint John Baptizing in the River Jordan, 1630
Oil on canvas : 37 13/16 x 47 13/16 in.J. Paul Getty Museum, Los Angeles
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The Triumph of David, 1628-1631
Oil on Canvas : 118,4 x 148,3 cmDulwich Picture Gallery, London, UK
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L'Inspiration du poète, Vers 1629-1630
183 x 213 cmLouvre Museum Database, Paris
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La Peste d'Asdod, 1630-1631
148 x 198 cmLouvre Museum Database, Paris
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Das Reich der Flora, 1631
Öl auf Leinwand : 131 × 181 cmGemäldegalerie, Dresden
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A Bacchanalian Revel before a Term, 1632-1633
Oil on canvas : 98 x 142,8 cm.National Gallery, London, UK
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Adoration of the Magi, 1633
Oil on canvas : 160 x 182 cmGemäldegalerie, Dresden
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The Adoration of the Golden Calf, 1633-1634
Oil on canvas : 153,4 x 211,8 cmNational Gallery, London, UK
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The Abduction of the Sabine Women, probably 1633–34
Oil on canvas : 154,6 x 209,9 cmMetropolitan Museum of Art, New York City
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Le Jeune Pyrrhus sauvé, 1634
116 x 160 cmthe Louvre Museum Database, Paris
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The Triumph of Neptune, 1634
Oil on canvas : 114,5 x 146,6 cmPhiladelphia Museum of Art, Philadelphia
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Helios and Phaeton with Saturn and the Four Seasons, 1635
Oil on canvas : 122 x 153 cmStaatliche Museen, Berlin
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Die Überquerung des Roten Meeres, 1633-1637
Öl auf Leinwand : 154 × 210 cmNational Gallery of Victoria, Melbourne
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L'Enlèvement des Sabines, 1637-1638
159 x 206 cmLouvre Museum Database, Paris
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Conquest of Jerusalem by Emperor Titus, 1638
Canvas : 148 x 199 cmKunsthistorisches Museum, Vienna
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Moïse sauvé des eaux, 1638
94 x 121 cmLouvre Museum Database, Paris
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Ordination, 1637-1640
Oil on canvas : 95,5 x 121 cmNational Gallery, London, UK
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Les Bergers d'Arcadie, dit aussi Et in Arcadia ego, Vers 1638-1640
85 x 121 cmLouvre Museum Database, Paris
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The dance to the music of time, 1640
Oil on canvas : 84,8 x 107,6 cmWallace Collection, London
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The Feeding of the Child Jupiter, 1640
oil on canvas : 117,4 x 155,3 cmNicolas Poussin at the National Gallery of Art, Washington D.C.
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Landscape with Saint John on Patmos, 1640
Oil on canvas : 100,3 x 136,4 cmArt Institute of Chicago
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Landschaft mit dem Hl. Matthäus, 1642
Öl auf Leinwand : 99 × 135 cmGemäldegalerie, Berlin
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Die sieben Sakramente, 1644
Öl : 114 x 171 cmEdinburgh, private Sammlung, Ellesmere, ?
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Holy Family on the Steps, 1648
oil on canvas : 68,6 x 97,8 cmThe National Gallery of Art, Washington D.C.
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Eliezer and Rebecca, 1648
Oil on canvas : 118 x 199 cmLouvre Museum, Paris
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Landscape with Orpheus and Euridice, 1648
Oil on canvas : 124 x 200 cmMusée du Louvre, Paris
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Landscape with a Man killed by a Snake, 1648
Oil on canvas : 118,2 x 197,8 cm.National Gallery, London, UK
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Diogène jetant son écuelle, 1648
160 x 221 cmLouvre Museum Database, Paris
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The Funeral of Phocion, 1648
Oil on canvas : 114 x 175 cmNational Museum of Wales, Cardiff, Wales, UK
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the ashes of phocion collected by his widow, 1648
Oil on canvasMerseyside County Art Galleries, Liverpool
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Ideal Landscape, 1645-1650
Oil on canvas : 120 x 187 cmMuseo del Prado, Madrid
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Moses Striking the Rock, 1649
Oil on canvas : 122,5 x 191 cmHermitage Museum, Saint Petersburg, Russia
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Landscape with Polyphemus, 1649
Oil on canvas : 155 x 199 cmHermitage Museum, Saint Petersburg, Russia
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Landscape with a Woman Washing her Feet, 1650
oil on canvas : 116,5 x 174,7 cmNational Gallery of Canada, Ottawa
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Discovery of Achilles on Skyros, 1649–1650
Oil on canvas : 97,5 x 131,1 cmMuseum of Fine Arts, Boston
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The Exposition of Moses, 1650
Oil on canvas : 105 x 204 cmAshmolean Museum, Oxford
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Les Aveugles de Jéricho, 1650
119 x 176 cmLouvre Museum Database, Paris
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La Sainte Famille avec saint Jean et sainte Élisabeth dans un paysage, Vers 1650
94 x 122 cmLouvre Museum Database, Paris
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The Holy Family with the Infant Saint John the Baptist and Saint Elizabeth, 1650-1651
Oil on canvas : 99,9 cm. x 132,4 cmHarvard University Art Museums Database, Massachusetts
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The Holy Family, 1651
Oil on canvas : 39 5/8 x 52 1/8 in.J. Paul Getty Museum, Los Angeles
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The Finding of Moses, 1651
Oil on canvas : 115,7 x 175,3 cmNational Gallery, London, UK
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Landscape with a Calm, 1650-1651
Oil on canvas : 38 3/16 x 51 9/16 in.J. Paul Getty Museum, Los Angeles
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Strormy Landscape with Pyramus and Thisbe, 1651
Oil on canvas : 192,5 x 273,5 cmStädelsches Kunstinstitut, Frankfurt
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La Mort de Saphire, Vers 1652
122 x 199 cmLouvre Museum Database, Paris
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Le Christ et la femme adultère, 1653
121 x 195 cmLouvre Museum Database, Paris
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Orphée et Eurydice, Vers 1650-1653
124 x 200 cmLouvre Museum Database, Paris
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The Holy Family in Egypt, 1655-1657
Oil on canvas : 105 x 145 сmHermitage Museum, Saint Petersburg, Russia
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The Infant Bacchus Entrusted to the Nymphs of Nysa; The Death of Echo and Narcissus, 1657
Oil on canvas : 123 cm x 179 cmHarvard University Art Museums Database, Massachusetts
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Paysage aux deux nymphes, vers 1659
huile sur toile : 118 x 179 cmChantilly, musée Condé
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L'Automne ou La Grappe de raisin rapportée de la Terre promise, 1660-1664
117 x 160 cmLouvre Museum Database, Paris
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Le Printemps ou Le Paradis terrestre, 1660-1664
118 x 160 cmLouvre Museum Database, Paris
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Summer, or Ruth and Boaz ou Ruth et Booz, 1660-64
Oil on canvas : 118 x 160 cmLouvre Museum, Paris
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L'Hiver ou Le Déluge, 1660-1664
118 x 160 cmLouvre Museum Database, Paris
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Landscape with Diana and Orion, 1660-1664
Oil on canvas : 119 x 183 cmMetropolitan Museum of Art, New York
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Apollon amoureux de Daphné : 1664
155 x 200 cmLouvre Museum Database, Paris
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Vénus montrant ses armes à Enée, 1665
Huile sur toile : 107 x 146 cmMusees de la Ville de Rouen, France
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Thésée retrouvant l'épée de son père
Óleo sobre lienzo : 98 x 129 cmGalería de los Uffizi. Florencia. Italia
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Moses schlägt Wasser aus dem Felsen
Öl : 99 x 136,3 cmEdinburgh, private Sammlung, Ellesmere, ?
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Moïse sauvé des eaux
huile sur toile : 116,5 x 196 cmLille, musée des Beaux-Arts
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Parnassus
Canvas : 145 x 197 cmPrado Museum, Madrid
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Narziß und Echo
Öl auf Leinwand : 72 × 96,5 cmGemäldegalerie, Dresden
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Landschaft
Öl : 72 x 95 cmMadrid, öffentliche Sammlung, Museo del Prado
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Landschaft mit Ruinen
Öl : 72 x 98 cmMadrid, öffentliche Sammlung, Museo del Prado
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Landschaft mit Nymphen und Satyrn
Öl : 97 x 127 cmCleveland (Ohio), öffentliche Sammlung, Cleveland Museum of Art
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Campagne Romaine
Öl & Leinwand : 95 x 140 cmWinterthur, öffentliche Sammlung, Sammlung Oskar Reinhart
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Eine römische Straße
Öl : 49 x 99,7 cmLondon, öffentliche Sammlung, Dulwich College Picture Gallery
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L'Orage (dit l'orage Pointel)
huile sur toile : 99 x 132 cmRouen, musée des Beaux-Arts
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Sleeping Venus and Cupid
Oil on canvasPublic collection
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La caza de Meleagro
Lienzo : 160 x 360 cmMuseo del Prado. Madrid. España
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à propos
La transcription “Des Antiquités de Rome” de Joachim du Bellay, la collecte des images des tableaux de Nicolas Poussin la mise en page et sa navigation interactive ont été accomplies par votre impécunieux copiste rééditant les ouvrages lui manquant :
Dominique Petitjean.
Livre numérique édité aux dépens d’un amateur en vue d’un usage strictement personnel et non-marchant à la date du : mercredi 26 mars 2008
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