Esin EKIZOGLU 10139
ENSAS UEM 123 Projeter avec l’existant
27/05/2013
Marché Beaux-arts Besançon
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Présentation du Bâtiment
Etapes importantes dans l’histoire du processus de la
restructuration/conversion du bâtiment
Le marché couvert et le complexe cinématographique de Besançon est un des
projets des associés Reichen et Robert -Architectes Urbanistes-. Ils remportent le
concours organisé le 26 février 1997 par la ville de Besançon.
Située dans le cœur historique
de Besançon, la place du
marché est, depuis toujours, le
centre marchand de la ville.
Une première halle du XVIe
siècle, devenue conservatoire
de musique, une deuxième du
XVIIIe siècle, devenue le
musée actuel, et un pavillon de
Baltard maintenant démonté,
jalonnent cette histoire. C’est le
pavillon de Baltard qui fait
l’objet d’étude architectes de Reichen et Robert.
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On sait qu’avant l’opération
de restructuration de
Reichen et de Robert, la
place du nouveau marché
couvert des architectes sert
d’un espace de marché pour
les habitants de la ville de
Besançon.
Pavillon de Baltard
Le pavillon de Baltard à
Besançon construit avec une
structure de poteaux en
fonte date du début XXème
siècle. Par son coté
constructif, il montre avec
ses traits assez cartésiens
l’esprit de son temps de
conception «l’ère
industrielle ».
Ce qui est exceptionnel dans cet ensemble c’est qu’il respecte l’histoire de
l’environnement où il s’inscrit. Par exemple le pavillon ne détruit pas les deux
continuités de murs en pierres qui existent déjà sur le site (que l’on va voir au projet
de Reichen et de Robert). Comme les architectes choisissent d’enlever les poteaux
de l’ancien pavillon puis d y incruster leur projet, à la suite du concours la dernière
halle du marché de Besançon (Pavillon de Baltard) est démontée en 1999. Dans un
premier temps ; c’est donc au prix de 10 100 euros que l’on veut vendre , l’ensemble
de poteaux en fonte, à un habitant de Dompierre-les-Tilleuls qui compte l'utiliser
pour abriter un musée consacré à l'histoire des techniques agricoles.
Depuis son démontage au musée des maisons comptoises de Nancray, il est stocké
à 25 kilomètres de Besançon, où il avait été envisagé, à un moment, de la
remonter. Pourtant dans un second temps cet important stock de fonte pose des
questionnements d’usage. Ainsi la ville de Besançon, qui est toujours propriétaire de
la structure, décide de la mettre en vente. Un appel public à la concurrence est
lancé. Il comporte une clause importante, l'acheteur doit s'engager à la remonter. A
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la mairie de Besançon, on précise, en effet, qu'il n'est pas question qu'elle parte à la
ferraille ou qu'elle devienne n'importe quoi : "Ses futures utilisation et lieu
d'implantation seront pris en compte. Il n'est pas obligatoire que ce soit dans la
région. Nous préférons qu'elle serve à réaliser un beau projet à l'autre bout de la
France qu'un projet médiocre dans la région. S'il s'était agi d'un véritable pavillon
Baltard, les choses auraient été différentes". Alors les restes du pavillon de Baltard
cherchent son nouveau propriétaire.
Concours : 26février 1997
L’objet de ce concours est la conception de l’équipement Marché couvert-
Cinéma, de l’aménagement de la Place du Marché et d’une passerelle
piétonne.
Ces 4 équipes sont représentées par :
- M. WILMOTTE associé à MM. KOENIG et
ROLLA
- MM. QUIROT et VICHARD
- M. FAINSILBERG
- MM. REICHEN et ROBERT associés à M.
VARIN.
Finalement le jury choisit le projet de MM. REICHEN et ROBERT associés à M.
VARIN par son coté urbain. Car dans un premier temps l’argument le plus fort du jury
en choisissant ce projet se repose sur la défense de la logique du garage sous
terrain proposée par le groupe. Puis le traitement de la passerelle urbaine est
séduisant, fait partie d’un des arguments qui remporte le concours.
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Etude sur le projet de restructuration
Aspect urbain du projet
Insertion dans le site
Pour la requalification de la place
du marché , à la place de
l’ancienne halle, le groupe
d’architecte propose un bâtiment
résultant de l’emboîtement de
deux volumes en forme
d’équerre, composé, d’un côté,
de deux façades en pierre, et, de
l’autre, de deux façades en verre
Le marché est implanté en rez-
de-chaussée, le multiplex en
étage. Implanté derrière le musée,
il manquait au lieu une visibilité et
une adresse. La rue Paris, qui
sépare la façade arrière du
musée et la façade transparente
du complexe, devient un passage
couvert en verre, constitué d’un
encorbellement en porte-à-faux
de 7 mètres qui se coordonne
avec la corniche du musée.
Le projet architectural doit
composer avec l’héritage des
façades en pierre de Chailluz.
Ces pierres sont les vestiges d’un
ancien îlot démoli avant la
construction du pavillon de
Baltard au XXème siècle
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Forme générale
La forme générale qui se montre comme un parallélépipède rectangulaire dès le
départ reste assez compacte après l’intervention de restructuration, il est dans une
continuité d’assemblage avec les autres niveaux.
L'équipement a pour emprise un quadrilatère comprenant l'ancien Îlot Pâris et
l’emplacement de |'ancienne halle Baltard. A |'alignement des quatre rues existantes,
la volumétrie du bâtiment est à I`échelle de |'îlot formé par le musée des Beaux Arts
en surface et en hauteur. Cependant I’ enclavement du nouvel équipement, la
disparité des vis à vis de chacune des façades la conservation des façades de pierre,
n`appellent pas la réalisation d`un bâtiment unitaire comme l`est le musée (ancienne
halle aux grains). Au contraire la toiture est fractionnée en plusieurs éléments
volumétriques juxtaposés reprenant la complexité des toitures de la vieille ville.
Aspect architectural
Le concept architectural peut se résumer à
l'emboîtement de deux volumes : l'un
traditionnel où dominent les pleins, l'autre
contemporain et transparent. A l`équerre des
murs en pierre existants ou reconstitués et
surmontés de toits en tuiles, s'oppose une
équerre de verre et de métal où s'accroche
sur un des cotés à 14m de hauteur une
marquise vitrée monumentale couvrant la
rue Päris. Le rythme des structures
verticales apparentes, la trame des éléments
vitrés sont à l`image de l’ordonnancement
des façades du musée ou de l`ancienne
halle du marché couvert. Mais aux murs de
pierre épais (à la fois découpés et pleins), du
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musée qui lui fait face, sont opposées les parois lisses transparentes et légères du
nouvel équipement. Ainsi le nouveau bâtiment et le musée se mettent mutuellement
en valeur par complémentarité. Par ailleurs on voir une volonté de recherche qui
essaie de faire cohabiter l’acier et la pierre ensemble. Les cadrages à partir de
l’intérieur de l’opération le prouvent d’une certaine manière
Travail méticuleux à l’intérieur du cinéma
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Programme général –différentes partie
Pour moderniser les usages existants et y
introduire la fonction de loisirs urbains, le
programme prévoit un nouveau marché
couvert et un multiplexe.
Les deux mots « Marché ›› et « Cinéma ››
sont chaque fois associés au nom « Beaux
Arts ›› qui désigne le lieu et lui donne son
identité. Au dessus de l'entrée du marché,
c'est le mot « Marché ›› qui domine, au
dessus de l’entrée du cinéma, c’est |'inverse.
Ces enseignes sont constituées de lettres
lumineuses, situées derrière le vitrage
Réalisées en tubes néon de petite section,
leur graphisme est épuré avec une couleur
pour le marché, une autre pour le cinéma.
Dehors dedans
Le complexe cinématographique est tracé
avec des traits épurés simples et des couleurs
vives. Depuis les fenêtres de cet espace
plusieurs cadrages architecturaux sont mis en
place. La confrontation du nouveau et de
l’ancien est signifiée par la mise en scène de
la ville en pierre -du dehors- par les finitions
métalliques des
fenêtres -de dedans-.
Le marché couvert
fait preuve d’une
extrême
fonctionnalité. Même
si la structure
abondante du dedans
est le métal et à la
première vue il parait
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une manque de cohérence avec le reste de la ville ( en pierre à cet endroit) l’espace
horizontal de la ville travaillé avec des lignes fuyantes par les architectes dans le
marché fait que la rue continue. Enfin il est difficile de comprendre où se trouve les
frontières du marché et de la ville une fois que on est physiquement dans le marché.
Dessin des façades
Les façades contemporaines
Du fait de l`option tout vitrage de
l'équerre Nord Ouest- Sud Ouest, le
piéton, qu`il vienne du parking des
remparts ou de la place de la
Révolution, découvre d'un coup d'œil
le marché couvert et distingue les
étals intérieurs des commerçants. La
vue diagonale axée sur les deux
entrées principales est notamment
favorisée par I’ absence de poteaux
intérieurs grâce au système
constructif retenu.
A l'étage, niveau des salles de cinéma, |`œil bute sur une paroi qui délimite l'espace
de la galerie périphérique de desserte. Ce deuxième plan très proche de la paroi de
verre donne la véritable profondeur à la façade. Réalisé en panneaux d'aluminium
texturé anodisé, sa teinte argentée prend toute sa valeur le soir avec l`éclairage. La
paroi pourra être le support d'un décor graphique à base de titres et de citations de
films célèbres imprimés sur les panneaux.
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Appréciations personnelles de l’opération
Réponse Correcte
A partir de la manière de conception de Reichen et de Robert on comprend qu’ils
pensent à l’architecture comme un ensemble de projets liés les uns aux-autres avec
une cohérence complexe. Par exemple la solution qu’il trouve afin de lier leur « objet
d’architecture » en faisant un passage à la rue de Paris est judicieuse. Avec ce geste
qui parait assez simple ils créent un espace urbain central qui fonctionne avec le
reste de la ville et fait une transition entre la ville et le nouvel complexe. La deuxième
et grande réponse correcte est de s’insérer dans les murs en pierre existants en
forme d’une équerre. L’opération gagne à la fois une fluidité spatiale et une
compacité indéniable tout en gardant les traits historiques. En plus cette histoire est
menée à la vie contemporaine avec l’utilisation des matériaux d’aujourd’hui, comme
le verre et l’acier.
Programme Bien Choisi, Bien Placé
A côté de la place du Marché, le programme mixte distribué par niveaux d’étage fait
que la ville qui continue horizontalement jusqu’ là prend un aspect vertical. Avec une
bonne distribution du programme dans l’opération, on peut dire que l’on monte
l’espace urbain aux étages. De plus avec la mise en place du garage au sous-sol on
gagne de l’espace horizontal qui anime le quartier.
Traitement élaboré des façades de l’intérieur
La façon dont les architectes traitent la façade semble assez contemporaine.
Pourtant elle se fonde dans ce qui existe tout en donnant des qualités spatiales à
l’opération. Les alignements avec la rue, les proportions choisies ne perturbent pas
l’aspect historique du quartier, ainsi deviennent une partie de l’histoire du lieu.
Partie cinéma : L’éclairage et les couleurs vives de l’intérieur donnent une certaine
chaleur à l’opération. Les accès aux salles et les sorties semblent être à chaque fois
des promenades architecturaux.
Partie marché : L’utilisation de l’acier donne délibérément une sensation de propreté
au lieu. Le plan lui-même avec des traits fuyants lient le marché nouveau à la place
du Marché.
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