10
Commerce des marchandises 34
Commerce des services 47
Chaînes d’approvisionnement mondiales pour les produits chimiques et pharmaceutiques
55
Rapports statistiques 59
Évolution de la structure des échanges
Ce chapitre met en lumière l’évolution de la structure des échanges dans divers secteurs induite par des facteurs tels que les tensions commerciales, l’augmentation de la demande de divers produits, l’impact de la technologie numérique et les effets de la pandémie de COVID-19.
32
Chapitre IV
11
La montée des tensions commerciales en 2019 a
contribué au ralentissement de l’économie mondiale,
les niveaux d’activité commerciale ayant baissé dans
les secteurs et pour les produits affectés par ces
tensions. Cela inclut le secteur du fer et de l’acier, qui
a enregistré un recul de 12% en 2019.
La pandémie de COVID-19 a démontré qu’il était
important de maintenir les chaînes d’approvisionnement
ouvertes pour les produits pharmaceutiques et les
dispositifs médicaux, qui sont essentiels pour lutter
contre le virus. Les exportations mondiales de produits
pharmaceutiques se sont élevées à 706,9 milliards de
dollars EU en 2019.
La pandémie a mis en évidence les limites des outils
statistiques existants pour mesurer le commerce des
marchandises en lien avec la lutte contre la COVID-19.
Les organisations internationales devront intensifier
leur coopération pour se préparer à de futures
difficultés de cette ampleur.
Malgré une baisse de 3% des prix des produits
alimentaires en 2019, les exportations mondiales de
produits alimentaires n’ont diminué que d’à peine 1%
en valeur.
La pression croissante exercée par les consommateurs
en vue de réduire les déchets et l’utilisation de produits
nocifs pour l’environnement a fait augmenter la demande
de produits liés aux énergies renouvelables et de
produits respectueux de l’environnement, tels que
les éoliennes, les panneaux solaires et les voitures
électriques. Le commerce des produits en matières
plastiques a légèrement diminué en 2019.
Les services liés aux marchandises, comme les
services de transport de marchandises et les services
de fabrication, ont été directement affectés par les
tensions commerciales croissantes et la pandémie de
COVID-19. D’autres secteurs, comme le tourisme, ont
aussi été durement touchés.
33
-60
-40
-20
0
20
40
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Mill
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s de
$E
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en
%
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Milliards de $EUVariation annuelle en %
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500
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700
28
Commerce des marchandises
Fer et acier
Graphique 4.1 Exportations mondiales de fer et d’acier, 2000-2019 (Milliards de $EU et variation annuelle en %)
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
• Les exportations mondiales de fer et d’acier ont augmenté de 6% par an en moyenne entre 2000 et 2019. La hausse la plus forte (+48%) a été enregistrée en 2004, pendant l’essor des produits de base observé au cours des années 2000, tandis que la baisse la plus forte a été enregistrée en 2009 à la suite de la crise financière (-45%).
• La baisse de 12% des exportations de fer et d’acier enregistrée en 2019 a été la troisième baisse la plus forte depuis 2000.
Les tensions commerciales ont contribué à faire baisser les exportations de fer et d’acier de 12% en 2019.
48
-45
-12
Examen statistique du commerce mondial 2020
34
Source : Ministère indien du commerce et de l’industrie.
• Parmi les 10 principaux exportateurs de fer et d’acier, l’Inde est le pays dont les exportations de ces produits ont le moins diminué, affichant une baisse de seulement 1% en 2019. Elle a enregistré une diminution importante de ses exportations vers certains de ses principaux partenaires, comme
le Népal (-21%), les États-Unis (-10%) et l’Union européenne (-9%), mais une forte hausse de ses exportations vers d’autres partenaires, comme le Viet Nam (+240%), la Chine (+84%), le Canada (+22%) et les Émirats arabes unis (+17%).
Autres destinationsCanada
MalaisieChineViet NamBangladeshRép. de CoréeÉtats-UnisÉmirats Arabes UnisNepalUnion Européenne
24,6%
6,5%
38,3%
2,8%
3,2%
2,7%
2,3%
2,2%
2,7%2,6%
2,1%1,8%
6,6%
3,8%
10%
22,7%
7,8%
30,9%
8%
4,9% 5,9%
9,4%2018 2019
Graphique 4.3 Principales destinations des exportations indiennes de fer et d’acier, 2018 et 2019 (Parts en %)
Graphique 4.2 Dix principaux exportateurs de fer et d’acier, 2019 (Milliards de $EU)
55
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26
19
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12
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0 50 100 150
Taipei Chinois
Turquie
Brésil
Inde
États-Unis
Fédérationde Russie
Républiquede Corée
Japon
Chine
Union Européenne
Du 9ème au 7ème rang
Du 7ème au 9ème rang
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Mill
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s de
$E
U
• L’Union européenne est restée le principal exportateur de fer et d’acier en 2019. La valeur de ses exportations était près de trois fois supérieure à celles de la Chine, deuxième exportateur.
• Les 10 principaux exportateurs ont tous enregistré une baisse de leurs exportations en 2019, le plus affecté ayant été la Russie (-21%), suivie par le Taipei chinois (-16%), les États-Unis (-14%) et la Turquie (-14%).
• Le classement des 10 principaux exportateurs est resté pratiquement inchangé. Toutefois, l’Inde est remontée du neuvième au septième rang en 2019, tandis que la Turquie est descendue du septième au neuvième rang.
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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500
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IndonésieIndeThaïlandeMexiqueArgentineCanadaChineBrésilÉtats-UnisUnionEuropéenne
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Commerce mondial des produits alimentaires
Les exportations mondiales de produits alimentaires ont augmenté de 7% par an en moyenne entre 2000 et 2019.
Graphique 4.4 Exportations mondiales de produits alimentaires, 2000-2019 (Milliards de $EU et variation annuelle en %)
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Graphique 4.5 Dix principaux exportateurs de produits alimentaires, 2019 (Milliards de $EU et variation annuelle en %)
• Les prix des produits alimentaires ont diminué de 3% en 2019, ce qui a entraîné une baisse de 1% des exportations mondiales de ces produits. Cela contraste avec la croissance de 4% enregistrée en 2018.
• Depuis 2000, la plus forte augmentation des exportations mondiales de produits alimentaires a été enregistrée en 2008 – après la crise mondiale des prix des produits alimentaires de 2007-2008 – (+22%). La baisse la plus importante a été enregistrée en 2009 (-10%).
• Les exportations de produits alimentaires de 8 des 10 principaux exportateurs ont diminué en 2019, les exportations indonésiennes ayant enregistré la baisse la plus forte (-10%). Cela s’explique en partie par une chute de 31% des exportations de produits alimentaires vers
l’Inde. Les exportations argentines ont enregistré la plus forte croissance, celles ci ayant progressé de 16% en 2019 du fait, en partie, d’une augmentation de 51% des exportations de céréales vers le Viet Nam.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Légumes, plantes, racines et tubercules alimentairesLaits et produits de la laiterie ; oeufs d’oiseaux ; miel naturel ; poduits comestibles d’origine animale, n.d.n.c.a.
Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiquesViandes et abats comestibles
20192018201720162015201420132012201120102009
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port
atio
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4,64,5 4,6
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3,63,53,4
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2,5 2,4 2,41,8 1,8 1,7
1,1
2,7 2,6 2,6
7,3 7,4 6,1 6,1 6,2
6,2
6,9 7,1
9,5
11,3
Les importations chinoises de produits carnés ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie.
Graphique 4.6 Importations chinoises des principaux produits alimentaires, 2009-2019 (Part en % des importations chinoises totales de produits alimentaires)
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de Trade Data Monitor.
• Les importations chinoises de viandes ont augmenté de 71% en 2019, pour une valeur totale de 19 milliards de dollars EU (contre 11 milliards de dollars EU en 2018). Les importations de viande bovine congelée ont augmenté de 70% (leur valeur est passée de 5 milliards de dollars EU à 8 milliards de dollars EU). Les importations de viande de porc ont plus que doublé, leur valeur étant passée de 2 milliards de dollars EU en 2018 à 5 milliards de dollars EU en 2019. La forte hausse de ces importations est principalement due à l’augmentation de la demande émanant d’acheteurs plus riches cherchant à obtenir une meilleure qualité. Une baisse de la production nationale de viande de porc enregistrée en 2019 en raison de la peste porcine africaine a également entraîné une hausse des prix.
• S’agissant des importations chinoises de produits alimentaires dans leur ensemble, la part de la viande est passée de 4% en 2009 à 14% en 2019, tandis que celle des poissons/crustacés est passée de 8% à 11% au cours de la même période. La part totale des produits de la catégorie «laits et produits de la laiterie ; œufs d’oiseaux ; miel naturel ; etc.» a également augmenté, mais celle des légumes est tombée de 2% en 2009 à 1% en 2019.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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Exportations Importations Balance commercialeExportations Importations Balance commerciale
Exportations Importations Balance commerciale
Exportations Importations Balance commerciale
Poissons et produits de la pêche
• L’Europe reste le premier importateur de poissons et de produits de la pêche, mais sa part dans les importations mondiales totales est tombée de 41,4% en 2010 à 39,0% en 2019. La valeur des importations européennes a chuté de 3% en 2019, en partie à cause d’une baisse des prix de plusieurs espèces de poissons importées.
• Les importations nord américaines de poissons et de produits de la pêche ont reculé de 2% en 2019, en partie du fait des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Les crustacés dominent les importations de poissons des États-Unis. Les importations de crustacés en provenance de Chine ont chuté de 84% en 2019 en raison de l’augmentation des droits de douane imposés par les États-Unis en septembre 2018.
• Le Moyen-Orient représente la plus petite part des importations mondiales de poissons et de produits de la pêche, mais la demande a augmenté ces dernières années. La croissance démographique, en particulier l’augmentation du nombre de résidents étrangers, a contribué à cette hausse de la demande, qui a progressé de 7% par an en moyenne depuis 2010.
Les importations nord américaines et européennes de poissons et de produits de la pêche ont diminué en 2019.Les importations mondiales de poisson et de produits de la pêche ont atteint environ 146 milliards de $EU en 2019.
Graphique 4.7 Commerce régional des poissons et des produits de la pêche, 2000-2019 (Milliards de $EU)
Europe
Amérique du Nord
Moyen-Orient
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Exportations Importations Balance commercialeExportations Importations Balance commerciale
Exportations Importations Balance commerciale
Exportations Importations Balance commerciale
Les exportations de poissons et de produits de la pêche de plusieurs régions, comme l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale, les Caraïbes et l’Afrique, ont augmenté régulièrement depuis 2000, ce qui a aidé ces régions à obtenir des balances commerciales positives.
Les exportations mondiales de poissons et de produits de la pêche ont atteint 151 milliards de dollars EU en 2019.
Graphique 4.8 Commerce régional des poissons et des produits de la pêche, 2000-2019 (Milliards de $EU)
• L’Asie reste le premier exportateur de poissons et de produits de la pêche, la Chine conservant sa place de premier exportateur mondial. L’amélioration des niveaux de vie en Chine a également entraîné une augmentation spectaculaire de la demande d’importations de poissons et de produits de la pêche. L’Inde est le pays qui a le plus bénéficié de cette augmentation de la demande, ses exportations de poissons et de produits de la pêche vers la Chine ayant dépassé 1 milliard de dollars EU en 2019, contre0,5 milliard de dollars EU en 2018.
• La part de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale et des Caraïbes dans les exportations mondiales de poissons et de produits de la pêche a augmenté pour passer de 8,2% en 2010 à 10,6% en 2019. Le Chili était le premier exportateur de la région, bien qu’il ait enregistré une légère baisse, de 2%. L’Équateur, deuxième exportateur de la région, a vu ses exportations augmenter de 19% en 2019, les exportations vers la Chine ayant plus que doublé.
• La part de l’Afrique dans les exportations mondiales de poissons et de produits de la pêche est tombée à 4,7% en 2019, contre une part record de 6,0% en 2003 et 2009. La Mauritanie a enregistré des résultats particulièrement bons en 2018 (dernière année pour laquelle des données sont disponibles), ses exportations ayant augmenté de 58%. Cela est dû en partie à la participation du pays au Programme de gestion portuaire de la CNUCED, qui l’aide à stimuler son secteur de la pêche.
Asie
Amérique du Sud, Amérique Centrale et Caraïbes
Afrique
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
39
2010 2019
Chine, 2
Chine, 1États-Unis, 1
États-Unis, 2
Japon, 3 Japon, 3
Espagne, 4 Espagne, 4
Norvège, 5 Norvège, 5
Suède, 11
Suède, 6Thaïlande, 6
Thaïlande, 7
Canada, 10
Canada, 8Allemagne, 8
Allemagne, 9
Viet Nam, 13
Viet Nam, 10
France, 7
France, 11
Pays-Bas, 14
Pays-Bas, 12
Italie, 9
Italie, 13
Rép. de Corée, 15
Rép. de Corée, 14
Inde, 24
Inde, 15
Royaume Uni, 12
Royaume Uni, 16
Fédération de Russie, 17 Fédération de Russie, 17
Chili, 19
Chili, 18
Danemark, 16
Danemark, 19
Équateur, 27
Équateur, 20
L’Inde et l’Équateur enregistrent la plus forte progression dans les classements mondiaux relatifs au commerce mondial de poissons.
Graphique 4.9 Principaux importateurs et exportateurs de poissons et de produits de la pêche, 2010 et 2019 (Rang)
Source : Estimations de l’OMC.
• La Chine est le premier importateur et exportateur mondial de poissons et de produits de la pêche depuis 2012, principalement grâce à l’accroissement des exportations. La demande chinoise d’importations a fortement augmenté depuis 2018.
• La Suède a amélioré son classement mondial puisqu’elle est passée du 11ème au 6ème rang, tandis que la France, l’Allemagne et l’Italie ont reculé dans le classement.
• L’Inde a gagné neuf places entre 2010 et 2019, atteignant le 15ème rang, et l’Équateur a gagné sept places pour s’établir au 20ème rang. Ces deux pays ont
bénéficié d’une forte augmentation des exportations de poissons et de produits de la pêche vers la Chine, en particulier en 2018 et 2019.
• Des négociations sur la réduction des subventions à la pêche sont en cours à l’OMC. L’objectif des Membres de l’Organisation est de conclure, en 2020, un accord visant à éliminer les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et à interdire certaines formes de subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, en prévoyant un traitement spécial et différencié pour les pays en développement.
Examen statistique du commerce mondial 2020
40
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ions
de
$E
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Monde (y compris le commerce intra-UE) Danemark
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
Produits liés aux énergies renouvelables
Le commerce des produits liés aux énergies renouvelables a fortement augmenté ces dernières années. Les exportations de produits liés à l’énergie éolienne ont été multipliées par 14 entre 2000 et 2019.
Graphique 4.10 Exportations mondiales d’éoliennes, y compris leurs parties et accessoires, 2000-2019 (Millions de $EU)
• Les exportations mondiales d’éoliennes, y compris leurs parties et accessoires, ont augmenté de 15% par an en moyenne entre 2000 et 2019, leur valeur étant passée de 505 millions de dollars EU à 7 270 millions de dollars EU.
• En 2019, les exportations d’éoliennes ont augmenté de 26%. Cela s’explique principalement par une hausse de 74% des exportations danoises de ces produits (les exportations du Danemark vers les Pays-Bas ayant fortement augmenté). Le Danemark est depuis longtemps le premier fournisseur mondial d’éoliennes, y compris
leurs pièces et accessoires. En 2000, sa part dans les exportations mondiales était de 85%. En 2019, elle est tombée à 42%, mais le pays était toujours le premier exportateur mondial, suivie par l’Allemagne (28%), les Pays-Bas (13%) et la Chine (13%).
• En 2019, les principaux importateurs d’éoliennes étaient la Norvège (13% des importations mondiales), les Pays-Bas (11%), le Mexique (7%), l’Australie (7%) et le Royaume-Uni (7%).
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
41
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2019*20182017201620152014201320122011201020092008200720062005
0,8% 0,8%
1,1% 1,1%1,2% 1,2% 1,2%
1,3%
1,5% 1,5%1,6% 1,6% 1,6% 1,6%
1,4%
Par
t en
%
0
50
100
150
200
250
300
BatteriesDispositifs d’éclairage et autres équipementsComposants de système PVProduits destinés à la fabrication de cellules photovolltaïques
2019*20182017201620152014201320122011201020092008200720062005
Mill
iard
s de
$E
U
Produits liés à l’énergie solaire
Les exportations de produits liés à l’énergie solaire et de produits connexes ont doublé depuis 2005.
Graphique 4.11 Exportations mondiales de produits liés à l’énergie solaire et de produits connexes, 2005-2019 (Milliards de $EU)
* Estimation.Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la BDI, de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
• L’une des principales cibles des Objectifs de développement durable de l’ONU consiste à accroître substantiellement la part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale d’énergie d’ici à 2030.
• La valeur des exportations mondiales de produits liés à l’énergie solaire et de produits connexes est passée de 82 milliards de dollars EU en 2005 à 300 milliards de dollars EU en 2019. Cette valeur a augmenté de 10% par an en moyenne.
• En 2019, les composants de systèmes photovoltaïques ont représenté la plus grande part (49%) des exportations de produits liés à l’énergie solaire et de produits connexes, devant les produits destinés à la fabrication de cellules photovoltaïques (29%) et les batteries (13%). Les dispositifs d’éclairage et autres équipements représentaient 10% du total.
Graphique 4.12 Exportations mondiales de produits liés à l’énergie solaire et de produits connexes, 2005-2019 (Part en % des exportations mondiales de marchandises)
* Estimation.Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la BDI, de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
• La part des produits liés à l’énergie solaire et des produits connexes dans les exportations mondiales de marchandises a doublé entre 2005 et 2019, celle-ci étant passée de 0,8% en 2005 à 1,6% en 2019.
• En 2019, les trois principaux exportateurs étaient la Chine (28% des exportations mondiales), le Japon (10%) et les États-Unis (10%). Les principaux importateurs étaient les États-Unis (16% des importations mondiales), la Chine (14%) et le Taipei chinois (8%).
Examen statistique du commerce mondial 2020
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33
8
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26
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Linéaire (Voitures hybrides) Linéaire (Voitures électriques)
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Voitures électriquesVoitures hybrides
2017 2018 2019
Mill
iard
s de
$E
U
0 10 20 30 40 50 60
Japon
Chine
Royaume-Uni
Rép. de Corée
États-Unis
Union Européenne 52,2
30,7
9,2
4,3
1,7
1,7
0 5 10 15 20 25 30 35
Canada
Turquie
Royaume-Uni
Rép. de Corée
Union Européenne
Japon 32,7
23,2
6,3
6,3
5,4
3,5
Voitures hybrides et électriques
Les exportations mondiales de voitures hybrides et électriques ont augmenté de près de 60% en 2019.
Graphique 4.13 Exportations mondiales de voitures hybrides et électriques, 2017-2019 (Milliards de $EU)
Source : Base de données Comtrade de l’ONU et Trade Data Monitor.
• Les exportations mondiales de voitures électriques et hybrides se sont chiffrées à 83 milliards de dollars EU en 2019, ce qui représente une augmentation de près de 60% par rapport à 2018. Les exportations de voitures électriques ont plus que doublé au cours de cette période.
• Les voitures hybrides représentaient 8% des exportations mondiales de voitures particulières en 2019 (contre 6% en 2018). La part des voitures électriques était de 4% (contre 2% auparavant).
• Le commerce des voitures particulières de tous types a diminué de 1% en 2019.
Graphique 4.14 Principaux exportateurs de voitures électriques, 2017-2019 (Part en % des exportations mondiales)
Graphique 4.15 Principaux exportateurs de voitures hybrides, 2017-2019 (Part en % des exportations mondiales)
Source : Trade Data Monitor.
• En 2019, les principaux exportateurs de voitures hybrides étaient le Japon (33% des exportations mondiales), l’Union européenne (23%) et la République de Corée (6%). Les principaux exportateurs de voitures électriques étaient l’Union européenne (52%), les États-Unis (31%) et la République de Corée (9%).
• En 2019, les principaux importateurs de voitures hybrides étaient l’Union européenne (44% des importations mondiales), les États-Unis (23%) et la Chine (9%). Les principaux importateurs de voitures électriques étaient l’Union européenne (51%), la Norvège (12%) et la Chine (10%).
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
43
0
100
200
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Mill
iard
s de
$E
U
Par
t en
%
191 187200
235
290
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381
441
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385
478
558 554
591607
538 540
598
649
615
3,4%3,4%3,4%
3,3%3,3%
3,3% 3,3%
3,2% 3,2% 3,2%3,2% 3,2%3,2%
3,1%3,1%3,1%3,1%3,1%
3,0%
3,5%
Matières plastiques et ouvrages en ces matières (Part en % du commerce mondial)Matières plastiques et ouvrages en ces matières (Milliards de $EU )
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
Matières plastiques
Les exportations de matières plastiques ont plus que triplé depuis 2000. En 2019, une légère baisse a été enregistrée. Cela peut être dû en partie à l’appel mondial en faveur d’une réduction de l’utilisation des matières plastiques.
Graphique 4.16 Exportations mondiales de matières plastiques et d’ouvrages en ces matières, 2000-2019 (Milliards de $EU et part en %)
* Estimation.Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade et de Trade Data Monitor.
• Les exportations mondiales de matières plastiques et d’ouvrages en ces matières ont augmenté de 6% par an en moyenne entre 2000 et 2019, leur valeur étant passée de 193 milliards de dollars EU en 2000 à 615 milliards de dollars EU en 2019.
• En 2019, les exportations ont affiché une baisse de 5% et ont donc diminué plus rapidement que les exportations totales de marchandises ( 3%), en partie du fait des tensions commerciales internationales.
• La part des matières plastiques et des ouvrages en ces matières dans les exportations mondiales totales est passée de 3,1% en 2000 à 3,4% en 2019.
Examen statistique du commerce mondial 2020
44
Autres matières plastiques
Vaisselle, articles de ménage ou d'économie domestique et articles de toilette, en matières plastiques
Plaques, feuilles, bandes, etc., auto-adhésives, en matières plastiques
Tubes et tuyaux et leurs accessoires, en matières plastiques
Plaques, feuilles, bandes, etc., auto-adhésives, en matières plastiques
Polymères de propylène ou d'autres oléfines, sous formes primaires
Contenants, bobines et emballages, en matières plastiques
Polyacétals, polyéthers, polycarbonates, etc., sous formes primaires
Plaques, feuilles et pellicules en matières plasiques non alvéolaires, renforcées
Polymères de l'éthylène, sous formes primaires12%
9%
9%
9%
7%
8%
4%
4%
3%
38%
12%
9%
38%
5%4%4%
3%
9%
7%
9%
NetherlandsBelgiumKorea, Rep. ofUnited StatesGermanyChina
15%
6%
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5%4%
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13%
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5%
36%
4%
3%
11%
5%4%
3%
3%
11%
AutresCanada
Taipei chinoisPays-BasItalieHong Kong, ChineFranceJaponBelgiqueAllemagneÉtats-Unis
Rép. de CoréeChine
Graphique 4.17 Dix principaux exportateurs de matières plastiques et d’ouvrages en ces matières, 2000 et 2019 (Part en % du commerce mondial)
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade (2000) et de Trade Data Monitor (2019).
• En 2019, la Chine était le premier exportateur mondial de matières plastiques, avec une part de 14% dans le commerce mondial. En 2000, elle ne figurait même pas parmi les 10 principaux exportateurs.
• Les États-Unis étaient le premier exportateur en 2000 et sont tombés au troisième rang en 2019. L’Allemagne est restée le deuxième exportateur.
2000 2019
2019
Graphique 4.18 Exportations mondiales de matières plastiques et d’ouvrages en ces matières, par type de produit, 2019 (Part en %)
Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de Trade Data Monitor.
• En 2019, les exportations mondiales de matières plastiques étaient composées en majorité (12%) de «polymères de l’éthylène, sous formes primaires», le plastique le plus couramment utilisé aujourd’hui, principalement pour l’emballage. Arrivaient ensuite les «plaques, feuilles
et pellicules en matières plastiques non alvéolaires, renforcées», utilisées principalement dans la construction (9%), et les «polyacétals, polyéthers, polycarbonates, etc., sous formes primaires», largement utilisés dans l’industrie automobile et l’électronique grand public (9%).
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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0,0%
0,5%
1,0%
1,5%
201620152014201320122011 2018201020092008200720062005 20172004200320022001 2019*2000
0
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3,0
4,0
5,0
6,0
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Mill
iard
s de
$E
U
Par
t en
%
1,4 1,4 1,51,8
2,6
3,6
4,4
5,3
5,9
5,2
6,2
6,76,9
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5,3
4,7
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7,2 7,1
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0.5%
1,0%
1,1%
1,2%
1,1% 1,1%1,1%
1,1%
0,9%
0,8%
1,3%1,3%1,3%1,3%1,3%
0,7%
0,8%
0,7%
0,8%
Déchets, rognures et débris de matières plastiques (Milliards de $EU) Déchets, rognures et débris de matières plastiques (Part en %)
Graphique 4.20 Principaux importateurs de déchets plastiques, 2019 (Millions de $EU)
• En 2019, les principaux importateurs de déchets plastiques étaient les États-Unis (249 millions de dollars EU), Hong Kong (Chine) (199 millions de dollars EU; importations principalement destinées à la réexportation) et les Pays-Bas (190 millions de dollars EU). Jusqu’en 2017, la Chine était le premier importateur de déchets plastiques (3 259 millions de dollars EU au total en 2017), mais, depuis 2018, elle a considérablement réduit ses importations, dont la valeur est tombée à 49 millions de dollars EU en 2018, puis à 0,5 million de dollars EU en 2019.
* Importations principalement destinées à la réexportation.Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de Trade Data Monitor.
0 50 100 150 200 250
Indonésie
Italie
Belgique
Malaisie
Turquie
Allemagne
Taipei Chinois
Pays-Bas
Hong Kong,Chine *
États-Unis
Importations (Millions de $EU)
249
199
190
181
165
117
110
94
92
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Graphique 4.19 Exportations mondiales de déchets plastiques, 2000-2019 (Milliards de $EU et part en %)
* Estimation.Source : Secrétariat de l’OMC, d’après les données provenant de la base de données Comtrade (2000 2018) et de Trade Data Monitor (2019).
• Les exportations mondiales de déchets plastiques («déchets, rognures et débris de matières plastiques») ont atteint une valeur record de 7,2 milliards de dollars EU en 2011 (contre 1,4 milliard de dollars EU en 2000). Depuis, elles ont constamment diminué, leur valeur étant tombée à 3,0 milliards de dollars EU en 2019.
• La part des déchets plastiques dans les exportations totales de matières plastiques est tombée à 0,5% en 2019, après avoir culminé à 1,3% en 2011.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Q1 202020192018201720162015201420132012201120102009200820072006
Varia
tion
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Commerce mondial des marchandisesServices mondiaux de transports de marchandises
Commerce des services
Services de transport de marchandises
• Les services de transport de marchandises reflètent généralement de près l’évolution du commerce des marchandises. À l’échelle mondiale, les services de transport de marchandises via tous les modes (maritime, aérien, routier et ferroviaire), qui représentent 47,3% des
exportations de services de transport, ont diminué de 2% en 2019, se chiffrant à 486 milliards de dollars EU. Cela représente une perte à l’exportation de 13 milliards de dollars EU pour les entreprises de transport, après une croissance en 2017 et 2018.
Graphique 4.21 Exportations mondiales de services de transport de marchandises et commerce mondial des marchandises, 2006-2020T1 (Variation annuelle et trimestrielle en % d’une année sur l’autre)
Les services mondiaux de transport de marchandises déclinent à mesure que le commerce des marchandises se contracte.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
47
Autres modes de transportTransport aérienTransport maritime
67,5%
57%10,3%
11,9%
22,2%
31,1%
2010 2019
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%
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201920182017
Autres modes de transportTransport aérienTransport maritime
-3
-5
1010 10
1413
15
Graphique 4.22 Croissance des exportations mondiales de services de transport de marchandises par mode, 2017-2019 (Variation annuelle en %)
Les services mondiaux de transport maritime de marchandises se sont effondrés depuis 2010.
Graphique 4.23 Structure des exportations mondiales de services de transport de marchandises par mode, 2010 et 2019 (%)
2010 2019
• Au cours de la dernière décennie, la part du transport maritime dans le total des services de transport de marchandises a diminué de plus de 10 points de pourcentage à l’échelle mondiale, cette part étant tombée
de 67,5% en 2010 à 57,0% en 2019, en raison de la baisse des coûts du transport maritime due à une surcapacité et à la faiblesse de la demande mondiale.
• En 2019, les services mondiaux de transport maritime de marchandises ont diminué de 3% pour s’établir à 277 milliards de dollars EU. Plusieurs grands importateurs et exportateurs ont enregistré une baisse. Singapour, premier exportateur mondial, a vu ses exportations diminuer de 5%, le Japon, de 14%, et la République de Corée, de 7%.
• Au Danemark et en Allemagne, le transport maritime de marchandises a diminué de 2% et en Norvège, de 3%. En Afrique, les exportations égyptiennes ont chuté de 37% et ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2009, malgré une activité accrue dans la région du canal de Suez.
Tous les modes de transport montrent un déclin.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Services mondiaux de transport maritime de marchandisesCommerce maritime mondial
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ce 2
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Services mondiaux de transport aérien de marchandises
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Commerce aérien mondial
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tion
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elle
en
%
Mill
ions
de
tonn
es
Les services de transport maritime de marchandises ont décliné malgré l’augmentation du volume des marchandises expédiées.
Graphique 4.24 Services mondiaux de transport maritime de marchandises et commerce maritime mondial, 2010-2019 (Indice 2010 = 100)
Source : CNUCED pour le commerce maritime mondial. Estimations pour 2019.
• En 2019, les exportations mondiales de services de transport aérien de marchandises ont chuté de 5%, reflétant une diminution du rendement du fret aérien et représentant la première baisse du volume du transport
aérien de marchandises depuis 2012. Aux États-Unis, qui représentent un quart des services mondiaux de transport aérien de marchandises, les exportations ont diminué de 5%. En Russie, elles ont chuté de 26%.
Graphique 4.25 Services mondiaux de transport aérien de marchandises et volume du transport aérien mondial de marchandises, 2010-2019 (Variation annuelle en % et millions de t)
Source : IATA pour le volume du transport aérien de marchandises.
• Les services de transport de marchandises par d’autres modes, routier, ferroviaire et par les voies navigables intérieures, n’ont diminué que de 0,4%. Ces services ont augmenté de 5% par an en moyenne depuis 2010. L’Union européenne représente plus des deux tiers du total mondial. Au sein de l’UE, le principal mode de transport des marchandises est le transport routier (52,4% en 2018), suivi du transport ferroviaire (13%) et du transport par les voies navigables intérieures (4,1%).1 En 2019, les exportations de services de transport de marchandises de l’UE sont restées stables.
• La baisse des exportations mondiales de marchandises enregistrée au premier trimestre de 2020 (-5%) en raison de la pandémie de COVID-19 et la contraction plus marquée du commerce des marchandises attendue au deuxième trimestre se traduiront inévitablement par un recul des services de transport de marchandises en 2020, en particulier dans le secteur du transport maritime. Il s’agira de la troisième baisse des services de transport de marchandises ces 10 dernières années. Toutefois, son ampleur est difficile à prévoir.
1 Source : Eurostat. En 2018, le transport maritime représentait 30% du transport de marchandises intra-UE, contre seulement 0,4% pour le transport aérien.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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Services de fabrication TextilesMatériel de bureau et de télécommunication
Produits de l’industrie automobile
Vêtements
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Indi
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0
Services de fabrication
Les exportations mondiales de services de fabrication diminuent à mesure que la production ralentit.
• Les exportations mondiales de «services de fabrication fournis sur des intrants physiques détenus par des tiers» ont diminué de 2% en 2019 après avoir augmenté de 16% en 2018. Ces services couvrent des activités telles que l’assemblage, la transformation, l’emballage et l’étiquetage effectuées sous contrat. Ils sont intimement liés aux chaînes de valeur mondiales car les économies délocalisent de plus en plus leur production vers des pays tiers pour bénéficier de coûts moins élevés ou d’une main d’œuvre qualifiée (voir le graphique 4.26).
• Les tensions commerciales ont perturbé les chaînes de valeur mondiales auxquelles l’Asie participe, ce qui a affecté les tâches d’assemblage des produits. Le recul des
services de fabrication destinés à la production de biens intermédiaires et finals est lié à la baisse de la demande de matériel de bureau et de télécommunication et de produits de l’industrie automobile, elle même due à une augmentation des restrictions commerciales.
• Le ralentissement économique, conjugué à la faiblesse de la demande, a pesé sur le secteur de la fabrication de textiles et de vêtements, dont les exportations ont stagné en 2019. Ce secteur faisant partie des chaînes de valeur de la mode, dans le cadre desquelles les vêtements sont fabriqués dans divers pays, les exportations de services de fabrication ont été affectées.
Graphique 4.26 Exportations mondiales de certains produits manufacturés et de services de fabrication, 2010-2019 (Indices, 2010 = 100)
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Chine, 21 979
19 531, Chine
France, 11 84110 937, France
Viet Nam, 9 578
10 725, Viet Nam
Allemagne, 8 9548 366, Allemagne
Pays-Bas, 7 835
8 242, Pays-Bas
Myanmar, 1 209
1 827, Myanmar
Royaume-Uni, 3 021
3 293, Royaume-Uni
Taipei chinois, 2 781
3 214, Taipei chinois
Maroc, 1 6881 619, Maroc
Fédération de Russie, 1 637
1 170, Fédération de Russie
Vingt et un des 25 principaux exportateurs de services de fabrication ont vu leurs exportations diminuer ou stagner en 2019.• Les exportations de services de fabrication des principaux
exportateurs ont diminué ou stagné en 2019. Les exportations chinoises ont diminué de 11%. Cela est dû en partie aux tensions commerciales. Toutefois, depuis 2015, les exportations chinoises de services de fabrication
diminuent de 1% par an en moyenne, certaines des activités de transformation effectuées par le pays dans les chaînes de valeur ayant été transférées vers des pays voisins, comme le Viet Nam ou le Myanmar.
Graphique 4.27 Exportations des 25 principaux exportateurs de services de fabrication, 2015-2019 (Millions de $EU)
• Les exportations vietnamiennes de services de fabrication ont augmenté de 11% en 2019. L’investissement étranger direct considérable des grandes entreprises et des principaux fabricants de produits électroniques a permis au Viet Nam de se spécialiser dans l’assemblage de pièces, de composants et de produits finis.2 En 2019, les exportations vietnamiennes de matériel de bureau et de télécommunication ont augmenté de 19%, principalement en raison de l’augmentation des exportations d’ordinateurs et de composants électroniques. Le Viet Nam est également devenu le troisième exportateur mondial de téléphones mobiles après la Chine et Hong Kong, Chine.3
• En Europe, la France et l’Allemagne ont enregistré les baisses les plus importantes des exportations de services de fabrication en 2019 (23% et 16%, respectivement), ces baisses étant principalement liées aux produits de l’industrie automobile. Les Pays Bas ont vu leurs exportations de services de fabrication augmenter de 5%, probablement en raison d’une poussée des exportations de fournitures médicales et d’appareils orthopédiques.
• Malgré les incertitudes causées par son retrait de l’Union européenne, le Royaume-Uni a vu ses exportations de services de fabrication augmenter de 9% en 2019, tirées par les exportations vers les Pays Bas.
• En Afrique, les exportations marocaines de services de fabrication ont diminué de 4% en 2019, après avoir augmenté de 18% en 2018. La participation du Maroc à la production de composants et à l’assemblage de biens finals dans les chaînes de valeur de l’industrie automobile a entraîné une croissance de 2% des exportations de ces produits, mais les exportations de vêtements ont diminué de 5%, ce qui a eu une incidence négative sur ses exportations totales de services de fabrication.
• Les exportations russes de services de fabrication ont chuté de 28% en 2019, soit la baisse la plus forte parmi les 25 principaux exportateurs de ce type de services, en raison d’un recul de 22% des exportations de fer et d’acier du pays.
2 Office général de la statistique du Viet Nam: The Economic Census 2017 – Results of Foreign Invested Enterprises in the period 2011-2016. 3 Base de données Comtrade de l’ONU – exportations des produits relevant de la position 851712 du SH d’après toutes les données disponibles pour 2019.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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VêtementsProduits de l’industrie automobile
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La perturbation des chaînes de valeur mondiales et la baisse de la demande de nombreux produits dues à la pandémie de COVID-19 devraient avoir une incidence négative sur les services de fabrication en 2020.
• Les données préliminaires indiquent une contraction de 9% du commerce des produits manufacturés au premier trimestre de 2020. Les exportations de produits de l’industrie automobile et de vêtements ont diminué de 12% et celles de matériel de bureau et de télécommunication, de 4%.4
• Les importations de produits de l’industrie automobile ont chuté de 60% en avril 2020 en raison de la fermeture d’usines de montage automobile en Europe et en Amérique du Nord et de la diminution des achats de véhicules.5
• En avril 2020, le commerce des produits électroniques a reculé de 2,4% d’une année sur l’autre. Dans le secteur de la téléphonie mobile, les grandes marques ont transféré la production vers divers fournisseurs de services de fabrication en raison du durcissement des
mesures de confinement. Toutefois, les mesures strictes de confinement imposées en République de Corée ont perturbé l’approvisionnement en intrants essentiels utilisés pour l’assemblage de téléphones mobiles, ce qui a eu une incidence négative sur la fourniture de services de fabrication.6
• D’après des estimations préliminaires, la demande mondiale de vêtements a diminué de 37% en avril 2020, d’une année sur l’autre. Des commandes à l’exportation de vêtements ont été annulées, ce qui a gravement affecté les fournisseurs de services de fabrication destinés à l’industrie du vêtement. Au Bangladesh, où les vêtements représentent 33% des exportations totales, le montant des commandes annulées a atteint 3,18 milliards de dollars EU en avril, les exportations ayant chuté de 81% par rapport à avril 2019.7
Graphique 4.28 Importations de certains produits manufacturés pour diverses économies, janvier 2017-avril 2020 (Millions de $EU)
Note : Les estimations sont fondées sur un échantillon d’économies pour lesquelles des données étaient disponibles en avril 2020, représentant 61% des importations mondiales de produits de l’industrie automobile et de vêtements en 2019.Source : Trade Data Monitor.
4 Les données préliminaires sont fondées sur un échantillon des données disponibles en avril 2020, représentant 60% des importations mondiales de produits manufacturés en 2019.5 D’après les dernières données disponibles du Bureau des analyses économiques (BEA), au premier trimestre de 2020, la consommation personnelle de véhicules automobiles et de pièces de
véhicules aux États-Unis a affiché une baisse de 3,5% d’une année sur l’autre, corrigée des variations saisonnières. 6 « Lex in-depth: why coronavirus spells trouble for smartphones », Financial Times, 03/19/2020. https://www.ft.com/content/16209002-6531-11ea-a6cd-df28cc3c6a687 « Can fast fashion’s $2.5tn supply chain be stitched back together? », Financial Times, 05/17/2020. https://www.ft.com/content/62dc687e-d15f-46e7-96df-ed7d00f8ca55
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Arrivés de voyageurs chinois
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Dépenses des voyageurs chinoisDépenses des voyageurs venant d’autres pays
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Services relatifs aux voyages
Le tourisme fléchit du fait des tensions commerciales et de la pandémie de COVID-19.
Graphique 4.29 États-Unis et Chine : Exportations et importations de services relatifs aux voyages, 2018-2019 (Variation annuelle en %)
• Après des années de croissance annuelle rapide, les arrivées de touristes chinois aux États-Unis ont diminué de 5% en 2019, en raison des tensions commerciales entre les deux pays. Avec 2,8 millions de visiteurs en 2019, la Chine n’occupe que le cinquième rang en termes d’arrivées de touristes étrangers aux États-Unis. Toutefois, elle reste la principale source de recettes au titre des voyages pour les États-Unis, devant le Canada et le Mexique.
• En 2019, les dépenses des voyageurs chinois pour l’achat de marchandises et de services aux États-Unis ont représenté environ 16% des recettes totales des États-Unis au titre des voyages. Toutefois, elles ont diminué de 3% pour s’établir à 31 milliards de dollars EU, soit moins qu’en 2016. Les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), ont été durement touchées dans l’ensemble des États-Unis, notamment dans les secteurs de l’hébergement, des excursions touristiques, des transports locaux, de la vente au détail, du divertissement et des loisirs.
Graphique 4.30 Arrivées de voyageurs chinois aux États-Unis et dépenses liées aux voyages, 2014-2019 (Variation annuelle en pourcentage pour les arrivées ; indice 2014 = 100 pour les dépenses liées aux voyages)
Source : Département du commerce des États-Unis, Bureau national des voyages et du tourisme (NTTO).
• Le ralentissement économique mondial résultant des tensions commerciales et de la pandémie de COVID-19 a eu un impact important sur le tourisme international. Les exportations de services relatifs aux voyages n’ont augmenté que de 1% en 2019, contre 8% en 2017 et 2018. Cela s’explique par une baisse mondiale des arrivées de touristes internationaux due à une baisse du revenu disponible pour de nombreux consommateurs, à la dépréciation de la monnaie dans certains pays et au choix de ne pas voyager fait par de nombreux consommateurs. En 2019, les recettes mondiales tirées des services relatifs aux voyages représentaient encore près d’un quart des recettes issues des exportations mondiales de services commerciaux, pour un montant total de 1 440 milliards de dollars EU et une part de 1,7% dans le PIB mondial.
• Pour la première fois depuis la crise financière de 2009, les États-Unis, premier exportateur mondial de services relatifs aux voyages avec une part du marché mondial de ces services de 13,4%, ont enregistré une baisse (-2%) de leurs exportations dans ce secteur. En outre, la Chine, le pays qui dépense le plus au titre des voyages avec une part de 18% dans les importations mondiales de services relatifs aux voyages, a enregistré une forte baisse de ses dépenses dans ce secteur, qui ont chuté de 9%.Source : OMC et CNUCED, en coopération avec l’ITC et la DSNU.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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Importations de services relatifs aux voyages
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Importations de services de transport aérien de passagers
Exportations de services de transport aérien de passagers
Importations de servicesrelatifs aux voyages
Exportations de servicesrelatifs aux voyages
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• Les frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis ont principalement entraîné une augmentation des droits de douane pour les marchandises. Toutefois, ces tensions se sont répercutées sur le secteur des services et ont affecté le tourisme, le secteur de services où il y a le moins de restrictions.
• D’après les données bilatérales de la Chine pour 2015 et 2016, dernières années pour lesquelles des données sont disponibles, les États-Unis étaient le deuxième bénéficiaire des dépenses des voyageurs chinois à l’étranger (avec une part de 21%), derrière Hong Kong, Chine. Ils étaient aussi la deuxième destination des exportations chinoises de services relatifs aux voyages avec une part de 14%, là aussi derrière Hong Kong, Chine.8 En 2019, les dépenses des voyageurs des États-Unis en Chine ont diminué de
3%, ce qui a fait baisser les recettes des fournisseurs de services locaux.
• La pandémie de COVID-19 a entraîné une perturbation sans précédent de l’offre et de la demande dans le secteur mondial du tourisme, qui devrait connaître une nouvelle baisse des arrivées de touristes en 2020. Les restrictions en matière de voyages et de transport imposées à des fins sanitaires ont eu une incidence brutale sur les exportations américaines de services relatifs aux voyages et sur les importations chinoises de ces services. Les exportations américaines de services relatifs aux voyages ont diminué de 73% en avril 2020 par rapport à avril 2019, après avoir chuté de 53% en mars. Les dépenses de la Chine au titre des voyages ont chuté de plus de 60% en mars et avril 2020 d’une année sur l’autre.
8 Source : Ministère du commerce de la République populaire de Chine (MOFCOM).
Graphique 4.31 États-Unis – Exportations et importations de services relatifs aux voyages et de services de transport aérien de passagers, janvier 2008-avril 2020 (Millions de $EU, données corrigées des variations saisonnières)
Source : Bureau national des voyages et du tourisme (NTTO) du Département du commerce des États-Unis.
Graphique 4.32 Chine – Importations de services relatifs aux voyages, janvier 2015-avril 2020 (Millions de $EU)
Source : Administration nationale des changes (SAFE) de la République populaire de Chine.
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ManufacturesPrimary
Services Chemicals and Pharmaceuticals
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Commerce de gros et de détail 10,4Autres services aux entreprises 7,6Autres services 6,9Finance et assurance 3,7Transport et stockage 3,3Électricité, etc. 2,6
Industries extractives 6,2Agriculture 1,7Autres 1,6
Autres 5,5Pétrole raffiné 1,8Produits alimentaires 1,1
Produits chimiques et pharmaceutiques 47,8
Services 34,4
Produits primaires 9,5
Produits manufacturés 8,4
Chaînes d’approvisionnement mondiales pour les produits chimiques et pharmaceutiques
La crise liée à la COVID-19 a montré qu’il était important de maintenir les chaînes d’approvisionnement ouvertes pour les produits pharmaceutiques, qui sont essentiels dans la lutte contre le virus.
Graphique 4.33 Origine de la valeur ajoutée9 dans les exportations mondiales de produits chimiques et pharmaceutiques10, 2015 (Part en %)
Source : Base de données TiVA de l’OCDE.
• D’après les dernières données disponibles, les exportations mondiales de produits chimiques et pharmaceutiques révèlent que 47,8% de la valeur ajoutée est créée dans le secteur de ces produits, tandis que plus de la moitié provient d’autres secteurs de la chaîne d’approvisionnement.
• Les services représentent plus d’un tiers de la valeur ajoutée des exportations mondiales de produits chimiques et pharmaceutiques.
• Les services de distribution, à savoir le commerce de gros et de détail et les autres activités de services aux entreprises, représentent la moitié de la valeur ajoutée des services dans les exportations mondiales de produits chimiques et pharmaceutiques.
• Des mesures gouvernementales visant à rendre les chaînes d’approvisionnement plus résilientes aideraient les économies à faire face aux crises sanitaires dans le futur.
9 Les statistiques du commerce en valeur ajouté et les données sur le commerce des biens intermédiaires révèlent le niveau de fragmentation de la production internationale de produits manufacturés, dans le cadre de laquelle les industries optimisent leurs avantages comparatifs avec les partenaires mondiaux en termes de coûts, de ressources naturelles, de compétences, d’infrastructures ou de procédés.
10 Les «produits chimiques et pharmaceutiques» incluent les médicaments et correspondent aux divisions 20 et 21 de la CITI Rev.4.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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Valeur en exportation (axe de gauche) Teneur des exportations en valeur ajoutée étrangère (en %, axe de droite)Fé
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Moyenne mondiale (25.5%)
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Graphique 4.34 Vingt principaux exportateurs de produits chimiques et pharmaceutiques, 2016 (Milliards de $EU et part en %)
Source : Base de données TiVA de l’OCDE.Note : Les exportations totales concernent l’année 2015. La teneur des exportations en valeur ajoutée étrangère est la valeur des biens ou services étrangers importés par le biais des chaînes d’approvisionnement pour fabriquer les produits d’exportation d’une économie.
• En 2016, les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques comprenaient en moyenne 25,5% d’intrants étrangers fournis par des partenaires de la chaîne de valeur mondiale.
• En 2016, c’était aux États-Unis que la part d’intrants étrangers dans les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques était la plus faible, soit moins de 10%. Les exportations d’autres grands exportateurs, comme la Chine et le Japon, affichaient aussi une faible teneur en valeur ajoutée étrangère, estimée à environ 14%.
• Le Taipei chinois et Singapour dépendent davantage des fournisseurs étrangers pour fabriquer leurs produits d’exportation, la teneur de leurs exportations de produits chimiques et pharmaceutiques en valeur ajoutée étrangère étant supérieure à 40%.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Exportations de composés chimiques et d’IPAMilliards de $EU
1 milliard$EU
100 milliards$EU
Europe Asie Amérique de Nord Moyen-Orient
Exportations de médicaments
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5,0
5,0 10,0 15,0 20,0
10,0
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20,0
50 milliards$EU
États-Unis
Irlande
ChineSuisseBelgique
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Espagne
IsraëlSingapour
Suède
JaponCanadaInde
France
Pays-Bas
Commerce des biens intermédiaires dans les chaînes de valeur des produits pharmaceutiques
En 2019, les États-Unis et la Chine étaient respectivement le premier acheteur et le premier fournisseur de matières premières dans les chaînes d’approvisionnement pour les produits pharmaceutiques. Les économies européennes ont développé des chaînes de valeur régionales qui sont très actives dans la fourniture d’intrants pharmaceutiques.
Graphique 4.35 Principaux importateurs et exportateurs de médicaments sous forme de produits finals et de composés chimiques et d’ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) sous forme de biens intermédiaires, 2019 (Milliards de $EU)
Source : Estimations de l’OMC, d’après les données provenant de Trade Data Monitor.Note : La taille de la bulle reflète la valeur des exportations totales de médicaments sous forme de produits finals en 2019.
• En 2019, la Chine était le premier fournisseur de matières premières dans les chaînes de valeur de produits pharmaceutiques. Ses exportations de composés chimiques et d’IPA se sont chiffrées à 17,8 milliards de dollars EU, ce qui représentait 16% des exportations mondiales de produits pharmaceutiques sous forme de biens intermédiaires. La Chine s’est spécialisée dans la production et l’exportation d’IPA, principalement pour des entreprises européennes et américaines. Les exportations chinoises de médicaments sous forme de produits finals représentaient seulement 1% des exportations mondiales.
• En 2019, l’Irlande était le deuxième fournisseur mondial de composés chimiques et d’IPA, ses exportations s’étant chiffrées à 15,1 milliards de dollars EU. L’Allemagne et la Suisse étaient les principaux exportateurs de médicaments sous forme de produits finals. Elles étaient également actives dans la fourniture de biens et de services intermédiaires.
• La Suisse est particulièrement active dans la fabrication d’IPA nécessaires à la fabrication de produits pharmaceutiques complexes utilisés pour le traitement du cancer, par exemple. Ces IPA sont fournis à des usines de transformation en Autriche, en Allemagne et en Pologne pour la fabrication de médicaments.
• Les États-Unis sont le premier importateur mondial d’IPA, la valeur de ces produits ayant atteint 15 milliards de dollars EU en 2019. Ils se spécialisent dans des activités à forte valeur ajoutée au sein de la chaîne d’approvisionnement, comme la recherche développement, le brevetage de produits, les essais cliniques et la commercialisation. Ils délocalisent la production d’autres intrants vers des économies telles que la Chine et l’Inde.
Chapitre IV : Évolution de la structure des échanges
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MédicamentsComposés chimiques et IPA
85%
15%
Les composés chimiques et les ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA)11, qui sont les principaux composants des médicaments, ont représenté 15% des exportations mondiales de produits pharmaceutiques en 2019.
Graphique 4.36 Exportations mondiales de produits pharmaceutiques, 2019 (Milliards de $EU et part en %)
Source : Estimations de l’OMC, d’après les données provenant de Trade Data Monitor.
• Les exportations mondiales de produits pharmaceutiques ont atteint 706,9 milliards de dollars EU en 2019. Elles étaient composées à 85% de médicaments sous forme de produits finals et à 15% de composés chimiques et d’IPA sous forme de biens intermédiaires.
• Les composés chimiques et les IPA constituent tous les intrants chimiques, ou biens intermédiaires, incorporés dans la fabrication de médicaments. Les composés chimiques sont des matières premières utilisées pour la fabrication des IPA, qui constituent les principaux composants des médicaments pharmaceutiques.
• Les médicaments12 sont des produits finals, qui englobent les médicaments pharmaceutiques, les vaccins et d’autres produits pharmaceutiques, tels que les réactifs destinés à la détermination des groupes ou des facteurs sanguins et les pansements médicamenteux.
706,9milliards
$EU
11 Incluent certaines sous-positions relevant des positions 2918, 2922, 2923, 2924, 2932, 2933, 2939, 2934, 2935, 2940, 2936, 2937, 2938 et 2941 du SH2017 et toutes les sous-positions relevant de la position 3003.
12 Incluent certaines sous-positions relevant des positions 3001, 3002, 3005 et 3006 du SH2017 et toutes les sous-positions relevant de la position 3004.
Examen statistique du commerce mondial 2020
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Rapports statistiques
L’établissement de rapports statistiques a été entravé par un certain nombre de difficultés liées à la COVID-19, plusieurs pays ayant communiqué leurs données sur le commerce avec du retard. Il est donc trop tôt pour quantifier l’effet de la pandémie sur le commerce mondial. En outre, le système de classification des marchandises n’est pas suffisamment détaillé pour permettre d’identifier toutes les marchandises liées à la lutte contre la COVID-19.
• Après la flambée de COVID-19 survenue en février 2020, certains pays n’ont pas communiqué de données sur le commerce pour le début de l’année. En conséquence, certaines statistiques ad hoc ont été utilisées pour estimer le commerce pour certains mois.
• Le commerce de navette, dans le cadre duquel les entrepreneurs achètent des marchandises à l’étranger pour les revendre sur des marchés de rue ou dans de petites boutiques dans leur propre pays, est important dans certaines économies. Étant donné le confinement généralisé et la fermeture des frontières nationales pour les particuliers, le commerce de navette entre pays voisins n’a pas pu avoir lieu. Les flux commerciaux ont également été restreints en raison de la limitation du nombre de frontières ouvertes, ce qui fait baisser le nombre de déclarations en douane.
• Il s’est avéré difficile d’identifier tout l’éventail des marchandises, médicales et non médicales, échangées en vue de traiter et d’endiguer la COVID-19. Les produits médicaux sont répartis entre divers chapitres du Système harmonisé (SH) utilisé pour classifier les marchandises. L’absence de codes de classification spécifiques à certains produits dans le SH fait qu’il est difficile de mesurer le commerce de ces produits.
• Les listes existantes de produits médicaux figurant dans le Système harmonisé (SH) visent à faciliter et à simplifier les procédures douanières et non à établir des statistiques
commerciales. En outre, les produits identifiés n’incluent pas les biens intermédiaires fournis dans les chaînes de valeur mondiales pour la fabrication du produit final.
• La coopération internationale est plus que jamais nécessaire pour mobiliser des ressources et actualiser les outils statistiques existants afin que la communauté des statisticiens puisse mesurer efficacement les tendances émergentes du commerce international. Ces statistiques sont importantes pour l’élaboration des politiques commerciales et pour aider à endiguer la pandémie à l’échelle mondiale. Un exemple de cette coopération est l’effort de collaboration déployé par l’Organisation mondiale des douanes et l’Organisation mondiale de la santé pour établir une liste des fournitures médicales liées à la lutte contre la COVID-19. Cette liste est disponible à l’adresse https://www.wto.org/english/news_e/news20_e/rese_03apr20_e.pdf.
• Toutefois, cette liste vise non pas à établir des statistiques commerciales, mais à faciliter et à simplifier les procédures douanières. En outre, les produits identifiés n’incluent pas les biens intermédiaires fournis dans les chaînes de valeur mondiales pour la fabrication du produit final.
• Les statistiques du commerce international peuvent orienter des décisions importantes qui auront une incidence non seulement sur la reprise de l’économie mondiale, mais aussi sur la vie des populations du monde entier.
Les difficultés engendrent des possibilités
Outils statistiques actualisésDonnées liées et harmoniséesAnalyse statistique éclairée pour de meilleures décisions
Risques inconnus (environnement, finances, technologie de l’information et biotechnologie)
Création d’une économie numérique
Régionalisation
Que faut-il mesurer d’autre?
Par quoi faut-il commencer?
État souhaitéÉtat actuel
Données sur le commerce des marchandises,
Données sur les services commerciauxDonnées sur les chaînes
de valeur mondiales
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