• QUELQUES ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DE
L’ACTIVITE PHYSIQUE
AU COURS DU VIEILLISSEMENT
Georges CAZORLA
Quelques définitions…
Qu’est-ce qu’une personne âgée ?
ou autres appellations communes : vieillesse, sénescence, sénior ?
Selon Le Petit Robert :
1) Vieillesse : « Dernière période de la vie normale qui succède à la
maturité, caractérisée par un affaiblissement global des fonctions
physiologiques et des facultés mentales, et par des modifications
atrophiques des tissus et des organes ».
2) Sénescence : « Processus physiologique du vieillissement »
3) Sénior : Personne âgée de plus de 50 ans ».
Le troisième âge commencerait à 60 ans, le quatrième âge
au-delà de 75 ans
QUELQUES ASPECTS PHYSIOLOGIQUES
DU VIEILLISSEMENT
SYSTEME
NERVEUX
UNITES MOTRICES SYSTEME
NEURO-
MUSCULAIRE
SYSTEME
ENERGETIQUE
ANAEROBIE
AEROBIE
ALACTIQUE
LACTIQUE
ACTIVITES
PHYSIQUES
Maturation, maturité, Sénescence
Expériences motrices antérieures
Environnement: affectif, social,
matériel…
Motivation…. pédagogie
SYSTEMES :
Cardio-vasculaire
Ventilatoire
Thermorégulateur
Endocrinien
HYGIENE DE VIE
DIETETIQUE
ENTRAINEMENT
1
2 Commande
motrice 3
5
4
Prise et traitement des
informations (Extéro,pro-
prio et intéroceptives)ou
image mentale.
Facteurs cognitifs
Recrutement
- Spacial
- Temporel
- Synchrone
SYSTEME
MUSCULAIRE
SYTEME BIO-
MECANIQUE
Le système nerveux central présente une cinétique de
régression de 0,5 % par an à partir de 30 ans :
- perte des neurones
- diminution de la production de neurotransmetteurs,
- diminution de 37 % des axones médullaires,
- diminution de 10 % de la vitesse de conduction nerveuse,
- perte significative de l’élasticité des tissus de soutien,
- diminution de l’aptitude à détecter un stimulus,
- diminution de l’aptitude à analyser l’information en vue de la réponse
250 -
230 –
210 –
190 –
170 –
150 –
130 –
• • • • • •
• •
• •
I I I I I I I I I I
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
V.S.
▼
▼
▼
▼ ▼ ▼ ▼ ▼
▼ ▼
J.S.
○ ○ ○ ○ ○
○ ○ ○ ○ ○ V.A.
J.A.
Temps de la réponse motrice à une tâche simple
V.S. : Vieux sédentaires ; V.A. : Vieux actifs
J.S. : Jeunes sédentaires ; J.A. : Jeunes actifs
Nombre d’essais
Tem
ps d
e la r
éponse (
mils
) D’après Spirduso : J. Gerontol, 30: 435, 1975
300 -
280 Ŕ
260 Ŕ
240 Ŕ
220 Ŕ
200 Ŕ
180 Ŕ
• •
• •
• • •
•
•
•
I I I I I I I I I I
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
V.S.
▼ ▼
▼
▼
▼ ▼ ▼
▼
▼
▼ J.S.
○ ○ ○ ○
○ ○ ○ ○
○ ○ V.A.
J.A.
Temps de la réponse motrice à une tâche complexe
V.S. : Vieux sédentaires ; V.A. : Vieux actifs
J.S. : Jeunes sédentaires ; J.A. : Jeunes actifs
Tem
ps d
e la r
éponse (
mils
)
Nombre d’essais
D’après Spirduso : J. Gerontol, 30: 435, 1975
Dans tous les cas, les individus physiquement
actifs, jeunes ou vieux, réagissent plus vite que
leurs congénères sédentaires.
Conclusions :
1) Un mode de vie actif peut modifier significativement et
positivement la fonction neuro-motrice A TOUS ÂGES.
2) Le vieillissement biologique de certaines fonctions neuro
musculaires est probablement retardé par une participation
régulière à des exercices physiques.
Vieillissement et fonction musculaire
Quelques rappels sur la fonction musculaire
D’après Burke et Edgerton (1975)
La contraction musculaire
I I I I I I I I
20 30 40 50 60 70 80 90
200 –
-
180 –
-
160 –
-
140 –
-
120 –
-
100 –
-
80 –
-
60 –
-
40 –
-
20 –
○ ○ ○ ○
○
○
○ • • •
• •
•
• Non entraînés
Entraînés
Évolution avec l’âge de la force maximale d’extension du genou chez les
hommes entraînés et non entraînés. D’après Wilmore et Costill, 1998
Âges (années)
Forc
e m
axim
ale
d’e
xte
nsio
n d
u g
en
ou (
Nm
)
La force isocinétique des extenseurs du genou (quadriceps) diminue ≈ 14 %
par décennie chez l’homme comme
chez la femme (Hughes et al. 2001)
30 à 60 % de la masse musculaire entre l’âge de 30 et 80 ans
force et endurance musculaires de 10 à 15 % par décennie après 50 ans
de la surface du vaste externe de 40 % entre 20 et 80 ans
Perte de fibres et réduction du volume des fibres surtout de type II
Diminution du nombre d’unités motrices (McComas, 1996; Chan et al.,2001)
de la synthèse protéique
Déclin à partir de 30 ans et plus dramatique après 70 ans
Davantage expliqué par l’inactivité que par le vieillissement
S a r c o p é n i e « Sarkos = chair », « penia = pauvreté »
Causes de la sarcopénie
Causes multiples et inter actives :
Inactivité physique
Diminution d’hormones anabolisantes (testostérone,
déhydroépiandostérone (DHEA), hormone de croissance,
insulin-like-growth factor-1)
Augmentation de l’activité des cytokines de type inflammatoires
à effet catabolique sur le tissu musculaire (interleukines 1 et 6,
tumor-necrosis fator-)
Perte d’appétit et refus progressif du stress physique
Diminution de la production musculaire d’IGF-1 (Hammeed 2002)
L’ATP : L’ENERGIE DE LA CONTRACTION ET
DE L’ACTIVITE MUSCULAIRE
Les réserves en ATP musculaires sont faibles : 4 à 6 millimoles par kilogramme de
muscle frais.
Pour une personne de 70 kg le travail musculaire ne peut compter au total que
sur une réserve de 1.3 à 1.6 kJ, soit à peine l'énergie nécessaire pour parcourir :
1 m à 1 m 20 à une vitesse de course de 10 m/s soit 10 s au 100 m,
2 m 60 à 3 m 50 à une vitesse de course de 7,1 m/s soit 3 min 32 s au 1 500 m,
3 m 50 à 4 m 20 à une vitesse de course de 6,3 m/s soit 13 min 13 s au 5 000 m,
4 m 15 à 5 m 10 à une vitesse de course de 5,6 m/s soit 2 h 10 au marathon,
ou 7 m 80 à 9 m 60 à une vitesse de marche de 1,11 m/s soit 4 km/h c'est-à-dire à
une allure de promenade.
SOURCES ENERGETIQUES ET VIEILLISSEMENT
ENERGIE
ENERGIE
Aliments ingérés,
digestion, réserves
1) HYDROLYSE
(catabolisme)
2) PHOSPHORYLATION
(anabolisme)
TRAVAIL BIOLOGIQUE
+ CHALEUR
ATP
ADP + Pi
D’OÙ PROVIENT L’ENERGIE DU TRAVAIL MUSCULAIRE ?
40 à 50 kJ/mol.
Muscle Tissu adipeux Foie
Tg, AG
Glyc,
Tg, AA,
Prot
Glyc,Gluc
AG, TG,
AA, Prot
STRESS THERMIQUE A LA CHALEUR
Au repos ou à l’exercice maximal, le sujet âgé a une température centrale
plus élevée que le sujet plus jeune lorsqu’il est exposé à la chaleur;
Le sujet âgé produit moins de sueur,
La moindre production de sueur réduit l’évacuation de la chaleur par
évaporation
Le sujet âgés ressent moins la soif et le besoin de s’hydrater,
Ses systèmes thermorégulateurs sont moins sensibles et moins efficaces,
Le stress thermique au chaud est un problème majeur pour les sujets âgés
Une trop forte exposition à la chaleur peut être fatale chez les personnes
âgées
ATP
ADP + Pi Créatine + Pi
Phosphorylcréatine (PCr)
Rappel des caractéristique des différentes sources énergétiques
sollicitées au cours de l’exercice musculaire.
SOURCES
1) Immédiate : ou « anaérobie alactique » : Sprints courts : départ…10 à 30 m, sauts
et tout exercice très court ( 1 à 4 - 5s ) et très intense.
Glycogène
Acide lactique
2) Retardée : ou « anaérobie lactique » : 60, 80, 100, 200, 400, 800, 1500m (6-7s à 2-
3min)
+ +
=
CO2 + H2O
3) Très retardée : aérobie : 5-10000m, semi marathon, marathon et ultra marathon
Glycogène, glucose, acides
gras libres, acides aminés
+ O2
100 %
50 % _
10s 20s 30s 40s 50s 1min 2min 3min 4min 10min 20min
DUREE (s et min)
PREDOMINANCE DE
LA SOURCE DES
PHOSPAGENES
1 à 6 s
PREDOMINANCE DE LA
GLYCOLYSE LACTIQUE
6 s à 1min
PREDOMINANCE
DE LA GLYCOLYSE
AEROBIE : 2 à 7min
PREDOMINANCE
DE L’OXYDATION
DE DIFFERENTS
SUBSTRATS
> 7min…
GLYCOGENE..acide
lactique
GLYGOGENE…
acide lactique
GLYCOGENE
...H2O + CO2
GLYCOGENE
+ GLUCOSE
+ ACIDES
GRAS LIBRES
+ ACIDES AMINES
Contribution respective de chaque processus métabolique dans l ’apport énergétique total (courbe du haut)
lors de courses d’intensités et de durées différentes. En fonction de ces deux variables, on peut remarquer
la prédominance d ’une source énergétique mais aussi l’interaction constante des autres.
ATP + PCr
+ Glycogène
+ PCr + Glycogène
aérobie
+ Glycogène
(acide lactique)
+ GLYCOGENE
aérobie
ZONE MIXTE
ZONE MIXTE
Plusieurs des grands
systèmes sont
sollicités par les
exercices aérobies
FREQUENCE
CARDIAQUE MAX
FC max
VOLUME D’EJECTION
SYSTOLIQUE MAX
VS max
DEBIT CARDIAQUE
MAXIMAL :
DIFFERENCE ARTERIO-
VEINEUSE EN O2 max
CONSOMMATION MAX
D’OXYGENE: VO2 max
[Hb]; % Sa O2
DENSITE
CAPILLAIRE
MITOCHONDRIES
ENZYMES
OXYDATIVES
ENDURANCE AEROBIE:
% de VO2 max
ECONOMIE DE
LOCOMOTION
MASSE
CORPORELLE SPECIALISATION
CAPACITE AEROBIE
FACTEURS PHYSIOLOGIQUES DE LA CAPACITE AEROBIE
LES EFFETS DE L’ÂGE SUR LES
FONCTIONS
CARDIO- RESPIRATOIRES
105 –
-
100 –
-
95 –
-
90 –
-
85 –
-
80 –
-
75 –
-
70 – I I I I I I I I I I
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Fréquence cardiaque
Débit cardiaque
Volume d’éjection systolique
Effets de l’âge sur les valeurs maximales du débit cardiaque,
du volume d’éjection systolique et de la fréquence cardiaque
Âge (années)
% d
e la
va
leu
r m
axim
ale
à 2
0 a
ns
Fréquence cardiaque et vieillissement
La fréquence cardiaque diminue avec l’âge (FC max = 220 Ŕ âge)
La baisse est identique chez le sédentaire et le sujet entraîné
Altérations morphologiques et électrophysiologiques du tissu de conduction
cardiaque (nœud sinusal et faiseau de His)
Dow-régulation des récepteurs cardiaques bêta = diminution de la sensibilité
du tissu myocardique à la stimulation par les catécholamines.
Modification du volume d’éjection systolique avec l’âge
Diminution due à l’augmentation des résistances périphériques
Diminution de la compliance,
Diminution de la puissance contractile
Effets inverses avec l’entraînement
EFFETS DE L’ACTIVITE PHYSIQUE
SUR LA SANTE ET LA CONDITION
PHYSIQUE DES PERSONNES ÂGEES
Deuxième partie
Qu’est-ce qu’«être en bonne
santé» ?
Selon l’Organisation Mondiale de la
Santé,
« la santé est un état de bien-être mental,
physique et social »
QU’EST-CE QUE “ ÊTRE EN BONNE
CONDITION PHYSIQUE” ?
Approche subjective : “ bien se sentir dans son corps
et accomplir ses diverses activités quotidiennes avec
plaisir”.
Approche physiologique et médicale : Réduire les
facteurs de risque, prévenir les maladies cardio-
vasculaires, réduire son éventuel embonpoint,
améliorer sa santé et maintenir ses performances
motrices.
FACTEURS DE LA CONDITION PHYSIQUE
LIEE A LA SANTE
ENDURANCE CARDIO-
RESPIRATOIRE
(capacité aérobie)
COMPOSITION
CORPORELLE
(% de graisse )
FORCE MUSCULAIRE
(endurance et puissance musculaire)
AMPLITUDE MUSCULO-ARTICULAIRE
(souplesse)
Amélioration de la capacité de travail
Réduction de la fatigue
Réduction des risques de maladie coronarienne
Réduction des risques
- d’hypertension
- de maladie coronarienne
- de diabète
Amélioration de la capacité fonctionnelle musculaire
de travail (levée et transport de charges)
Renforcement du gainage dorso-abdominal :
réduction des douleurs dorso-lombaires
Amélioration de la capacité fonctionnelle des
articulations (flexions, torsions...)
Réduction des risques de douleurs articulaires :
épaules, dorso-lombaires...
D’après Pate et Shephard, dans : Gisolfi et Lamb, 1989.
Des constats…plus sédentaires
qu’avant
25% 24%
25%
36%
31% 33%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
Hommes Femmes Hommes et Femmes
% d
es a
du
lte
s s
éd
en
tair
es
1992-93
1998
80 - 60 - 40 - 20 - 0
MORTALITE : Toutes causes confondues
Hommes
Femmes
NIVEAU D’ACTIVITE
Faible Moyen Elevé
Relation inverse entre le niveau de pratique et le taux de mortalité sur
10 000 personnes-années (P Ŕ A). Adapté de Blair, 1990.
25 - 20 - 15 - 10 - 5 - 0 -
MORTALITE : Maladies cardiovasculaires
Hommes
Femmes
NIVEAU D’ACTIVITE
Faible Moyen Elevé
Relation inverse entre le niveau de pratique et le taux de mortalité sur
10 000 personnes-années (P Ŕ A). Adapté de Blair, 1990.
20 - 16 - 12 - 8 - 4 - 0 -
MORTALITE : Cancers
Hommes
Femmes
NIVEAU D’ACTIVITE
Faible Moyen Elevé
Relation inverse entre le niveau de pratique et le taux de mortalité sur
10 000 personnes-années (P Ŕ A). Adapté de Blair, 1990.
100 - 80 - 60 - 40 - 20 - 0 -
Niveau d’activité et autres facteurs de risques
(hommes) Faible
Moyen
Relation inverse entre le niveau de pratique et le taux de mortalité sur
10 000 personnes-années (P Ŕ A). Adapté de Blair, 1990.
Elevé
Pression Systolique
> 140 mm HG
Cholestérol
> 260 mg /dl Tabac
Troisième partie: « Comment m’entraîner?
QU’ELLES PRECAUTIONS PRENDRE AVANT D’ENTREPRENDRE UN
PROGRAMME DE REMISE EN CONDITION PHYSIQUE ? LE Q-AAP
Si vous répondez “oui” à une des questions suivantes, consultez votre médecin.
- Souffrez-vous déjà d’un trouble cardiaque diagnostiqué ?
- Ressentez-vousfréquemment des douleurs à la poitrine, au cœur ou dans le bras gauche ?
- Ressentez vous des étourdissement ou des “coups de pompe” ?
- Votre tension artérielle est-elle trop élevée ( 140 mm hg ) ?
- Vous a-t-on diagnostiqué des troubles osseux ou articulaires comme l’arthrite,
qui pourraient être aggravés par l’exercice ?
- Existe-t-il d’autres raisons d’ordre physique non mentionnées ci-dessus
susceptibles de vous empêcher de faire de l’exercice même si vous le
désirez ?
- Etes-vous âgé(e) de plus de 65 ans et peu habitué(e) aux exercices
vigoureux ?
Population
totale
Q-AAP
100 %
Examen médical
Approfondi (15-25 %)
Tests d’effort non médicaux
et programme non médical
de remise en condition
physique (85-90 %)
Test d’effort médical Programme d’exercices spéciaux
sous contrôle médical (10-15 %)
Non médical Médical
Condition physique
> 55 ans…
Amplitude
articulaire
Equilibre
Endurance
Musculaire
Agilité Capacité
aérobie
Force
Musculaire
Musculation : Augmentation
de la force et de l’endurance
musculaire
Minimum 2 séances/semaine.
60 à 100 % du 1 RM (intensité :
facteur clé) 12 - 16 semaines. Adaptation > 90 ans
Fibres rapides: résistances relativement élevées
Bien toléré > 60 % du 1 RM
6 femmes, 4 hommes; 86 à 96 ans; 8 semaines.
80 % du 1 RM
Force : 174 % masse musculaire des cuisses : 9 %
vitesse de marche : 48 %
Amélioration : hommes = femmes
Fiatarone et al. (1990) High-Intensity Strength
Training in Nonagenarians JAMA 263:3029-34.
MAINTIEN OU DEVELOPPEMENT DE
LA CAPACITE AEROBIE
VO2 max quantification de l’aptitude physique
Intensité maintenue 4 à 8 minutes
8 M.E.T.
Course (13 km/h)
Escalier + charge13 kg
Course (9 km/h)
Travail manuel dur
Marche
Travaux ménagers
Ski de fond
compétition
2 M.E.T. 50watts
150 Watts
250 Watts
350 Watts
180 Ŕ
170 Ŕ
160 Ŕ
150 Ŕ
140 Ŕ
130 Ŕ
120 Ŕ
110 Ŕ
100
180 Ŕ
170 Ŕ
160 Ŕ
150 Ŕ
140 Ŕ
130 Ŕ
120 Ŕ
110 Ŕ
I I I I I
20 30 40 50 60
Fréquences cardiaques cibles en fonction
de l’âge et du niveau d’entraînement :
AGE (ans)
FR
EQ
UE
NC
E C
AR
DIA
QU
E (
ba
t/m
in)
Sédentaire 500 1000 1500 2000 2500 3000 Quantité d’activité physique (kcal / semaine)
Relation « quantité-bénéfices » illustrant le lien entre la dépense
hebdomadaire d’énergie et les bénéfices attendus pour la santé
chez les personnes sédentaires (D’après Kino-Québec 1999)
Sédentaire 100 200 300 400 500 600
Durée hebdomadaire (en minutes)
Relation entre la durée hebdomadaire de participation à des
activités physiques et les bénéfices attendus pour la santé
chez les personnes sédentaires (d’après Kino-Québec 1999)
Intensité % PAM (1) % FC max (2) MET (3) kcal.min-1 (4)
Hommes (70 kg) 40 à 60 50 à 70 4.4 à 6.6 5.4 à 8.1
Femmes (55 kg) 40 à 60 50 à 70 3.6 à 5.4 3.5 à 5.2
Équivalences entre différentes unités de mesure de l’intensité modérée
(1) Pour une PAM moyenne de 11 METS chez l’homme et de 3 METS chez la femme
(2) La FC max équivaut en moyenne à environ 220 bat/min moins l’âge
(3) Un MET équivaut à une dépense énergétique moyenne au repos de 3.5 ml O2.kg-1.min-1
(4) La consommation d’un litre d’O2/min équivaut à une dépense approximative de 5 kcal/min
D’après Comité scientifique de Kino-Quebec 1999
Faible (< 40 % PAM) Modérée (40 à 60 % PAM) Elevée ( > 60 % PAM)
Marche lente (< 4 km/h) Marche rapide ( de 5 à 7 km/h) Jogging ( 8 km/h)
Course à pied (10 km/h)
Ergocycle (< 50 watts) Vélo (randonnée ou transport Vélo rapide (20 km/h)
Vélo (promenade ( 10 km/h) de 12 à 15 km/h) Montée d’escaliers
Natation (brasse : 50s / 25 m) Natation (brasse : 40s / 25m) Natation (brasse : 30s / 25m)
Ski de randonnée (lent), ski alpin Ski de randonnée (de 4 à 5 km/h)
Golf (voiturette électrique) Golf (tirer la voiturette)
Tennis de table Tennis, badminton Squash, racquetball,
tennis (simple)
Fitness (loisir), Basket-ball, Football Hockey Volley-
ball (loisir)
Bowling
Aquaforme (activité lente) Aquaforme (activité vigoureuse) Saut à la corde
Danses : disco, aérobique
Canot (loisir, de 2 à 4 km/h) Canot (rapide : 4 km/h)
Exemples d’activités physiques aux trois niveaux d’intensité
pour des adultes en santé (d’après Kino-Quebec, 1999).
25 35 45 55 65
16 -
14 -
12 -
10 -
8 -
6 -
4 -
2 -
Kcal.m
in-1
Âge (années)
Zones d’intensité maximale (PAM) et modérée ( 40 à 60 % de PAM)
NE PAS OUBLIER DE BIEN RECUPERER ENTRE
DEUX EXERCICES OU DEUX SEANCES
À QUEL ÂGE COMMENCER UN PROGRAMME
DE REMISE EN CONDITION PHYSIQUE ?
SI NON...
Vous pouvez entamer votre programme de
remise en condition physique en prenant la
sage précaution de commencer vos
exercices à faible intensité et n’augmenter
cette dernière que très progressivement.
Exemple des premières séances pour une
personne adulte sédentaire: règle des 4-4-4
marcher 4 km à 4 km/h 4 fois par semaine et
augmenter d’1 km/h par semaine pour
atteindre 70 % de votre vitesse aérobie
maximale pendant au moins 15 minutes.
L’ESSENTIEL ÉTANT DE VOULOIR DÉBUTER VOTRE
PROGRAMME, DE CHANGER VOS HABITUDES SI CELLES-
CI SONT TROP PROCHES DE LA SÉDENTARITÉ ET DE
CONSERVER LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE VOTRE
MOTIVATION POUR UNE PRATIQUE RÉGULIÈRE D’UNE
ACTIVITÉ PHYSIQUE
“Pense une idée, récolte une action
Répète une action, récolte une habitude
Poursuis une habitude, récolte un trait de
caractère”
« Je ne veux pas vivre vieux, je veux vivre mieux
Je veux vivre jeune! »
MERCI DE VOTRE ATTENTION
Le concept du ... F.A.I.T.P.A.S.
LE F.A.I.T.P.A.S. ET LA GESTION DE
L’ENTRAÎNEMENT
F de fréquence : combien de fois s’entraîner par
semaine ? Minimum 2 fois (entretien et
développement modeste), optimum pour les
personnes âgées : 4 fois par semaine, maximum
inconnu à ce jour.
On peut appréhender la fréquence de plusieurs
façons, comme :
Le nombre de répétitions d’un exercice au sein
d’une série
Le nombre de séries au sein d’une séquence, Le nombre de séquences au sein d’une séance, Le nombre de séances d’entraînement au sein d’un microcycle, Le nombre de séries au sein d’une séquence, Le nombre de séquences au sein d’une séance, Le nombre de séances d’entraînement au sein
d’un microcycle
« A » d’assiduité : la condition physique optimale s’acquiert
lentement (8 à 10 semaines en s’entraînant 4 à 6 fois par
semaine, 12 à 14 semaines en s’entraînant 2 à 3 fois)
s’entretient aisément (1 à 2 fois par semaine) et se perd très
rapidement (en 2 à 3 semaines).
PERIODE D’ENTRAINEMENT (mois) PERIODE D’ARRET (semaines)
I I I I I I I I I I I
1 2 3 4 5 6 1 2 3 4
30 –
20 –
10 –
0 -
1
Maintien de deux séances
d’activité physique par semaine
2
Arrêt total de
l’entraînement
Période de
développement
Période de stabilisation ou de
sensible développement
Période de maintien ou
de perte des acquis
AM
EL
IOR
AT
ION
(%
du
niv
ea
u d
e d
ép
art
) ASSIDUITE : Les effets d’une période d’arrêt de l’entraînement
« I » d’intensité : la gestion individuelle de l’intensité
est aujourd’hui très accessible grâce à l’évaluation et
aux références qui en résultent : maxima estimés, %
du maximum de la force, de la P.M.A., de la V.A.M. et
des fréquences cardiaques qui les accompagnent.
« Seuls les exercices qui sollicitent fortement les réserves énergétiques et
qui entraînent une fatigue aiguë permettent une amélioration du
potentiel initial par des phénomènes de « surcompensation » Matveiv
« T » de temps : -1- durée d ’un exercice
nécessaire pour mobiliser la source
énergétique aérobie (minimum 15 min et
durée de la récupération pour reconstituer
les réserves énergétiques sollicitées.
-2- Durée d’une séance
d’entraînement : quatre séances hebdomadaires
bien gérées de trente minutes valent mieux que
deux séances d ’une heure ou qu ’une séance de
deux heures.
« P » de progressivité :
Une augmentation progressive, du volume et de
l’intensité sont indispensables aux réactions
d’adaptations physiologiques recherchées.
La gestion des intensités requises dépend aussi
de l’évaluation préalable et ensuite répétée à
périodes régulières des capacités physiques.
« A » d’alternance des exercices, des séances
d ’entraînement, et de la récupération. La
récupération fait partie intégrante de l’entraînement :
ce qui est mobilisé au cours de l’exercice se régénère
et s’améliore au cours de la récupération (effets
réparateurs, épurateurs et de surcompensation).
« S « de spécificité. Les intensités des
entraînements doivent être spécifiquement
adaptées aux capacités propres de la
personne qui s’entraîne.
Encore une fois, avant d’entreprendre un
programme de développement de la
condition physique, l’évaluation des
capacités physiques et physiologiques
s’avère indispensable
TEMPS LIMITE
0 50 100 150
40
45
50
INT
EN
SIT
E V
O2
(m
l.m
in-1
.kg
-1)
DUREE (min)
VO2max
100%
90%
80%
25 min 50 min
A B
Vieillissement et
exercice
25 35 45 55 65 75
16 -
14 -
12 -
10 -
8 -
6 -
4 -
2 -
0 -
Kcal.m
in-1
Âge (années)
Exemples d’activités physiques en fonction de l’âge et la PAM
Jogging (8 km/h)
Ski de randonnée : 5 km/h
Vélo : 15 km/h
Canotage : 5 km/h
Marche : 6 km/h
Marche : 4 km/h
Sommeil, assis au repos
RISQUES : EXERCICE VS SEDENTARITE
Activité physique Mortalité Effort Repos Effort / Repos
(min / semaine) (Total) (108 P Ŕ h)
0 18 - - 18 - -
1 Ŕ 19 14 ( x 1.3) 732 13 ( x 1.4) x 56
29 Ŕ 139 6 ( x 3.0) 66 5 ( x 3.6) x 13
> 140 5 ( x 3.6) 21 4 ( x 4.5) x 5
Les valeurs entre parenthèse indiquent les risques des sédentaires par rapport à
chacun des autres groupes
Risques opposés de l’état de sédentarité et de la pratique de l’activité physique
en fonction du niveau de pratique d’activités physiques
(D’après Siscovick et al. 1984).
RISQUES D’ACCIDENTS CADIOVASCULAIRES ET DE DECES
PAR 30 min D’ACTIVITES PHYSIQUES PRATIQUEES PAR DES
PERSONNES SEDENTAIRES POUR 5 MILLIONS DE SUJETS
(Hommes et femmes de 40 Ŕ 60 ans)
Absolu Relatif
Accidents cardiovasculaires 1.2 0.000024 %
Décès 0.4 0.000008 %
LES RISQUES DU SEDENTAIRE
D’après Shephard, 1977
Etudes Intensité Quantité
kcal.min-1 Kcal.jour-1
Morris et al., 1953 7.5 200 à 250
Rose, 1969 4.0 à 7.0 80 à 140
Shapiro et al., 1969 4.0 à 12.0 200 à 400
Epstein et al., 1976 7.5 200 à 250
Paffenbarger et al., 1986 4.0 200 à 400
Leon et al., 1987 4.0 150 à 200
Différences de dépense énergétique entre le groupe d’hommes
sédentaires ou moyennement actifs et le groupe d’hommes actifs
ayant le plus bas taux de mortalité par maladie cardiovasculaire.
RISQUES RELATIFS A DIFFERENTS TYPES D’EFFORTS PHYSIQUES
ACTIVITES Augmentation des risques
Marathon (sujets bien portants) 3 à 4 fois
Activités sexuelles (coronariens) 5 fois
Activités physiques diverses (coronariens) 6 à 12 fois
Test médical à l’effort (50 % des sujets à risques) 30 à 60 fois
D’après Shephard, 1977)
Le stress diminue avec l’augmentation
d’une production endogène de morphine
(endomorphine) par le cerveau au cours
de l’exercice physique: action sur l’augmen-
tation ou sur l’inhibition de la dégradation de la
dopamine, (hormone du plaisir !).
L’exercice physique procure à court terme une
sensation de bien-être et à moyen terme
permet de se sentir bien dans son corps ce qui
fait mieux accepter les soucis quotidiens.
1- LE STRESS
2- LA CIGARETTE
Pour des raisons inverses, les accros
de la nicotine en deviennent moins
dépendants : une drogue “positive”
- l’activité physique - peut en remplacer
une autre…: la nicotine avec tous les
effets négatifs du tabac sur la santé.
3- LES EFFETS DE L’ENTRAÎNEMENT
SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA
CONDITION PHYSIQUE
Évaluation de la condition physique
Interprétation du questionnaire RISKO
6 – 11 : Très faible risque
12 – 17 : Risque faible
18 – 24 : Risque dans la moyenne
25 – 31 : Risque préoccupant (consultez un médecin)
32 – 40 : Risque grave ( consultez un cardiologue)
41 – 62 : Danger urgent ( bilan hospitalier recommandé)
Quelle évaluation de la
composition corporelle?
Masse grasse et masse maigre
L ’EVALUATION DU NIVEAU DE
CONDITION PHYSIQUE DU
SPORTIF EST SURTOUT REALISEE
EN LABORATOIRE A PARTIR DE LA
MESURE DE SA CONSOMMATION
MAXIMALE D ’OXYGENE
DU GENERAL ...AU SPECIFIQUE
Epreuve de course navette de 20 m à paliers
de 1 min. ( Léger et al.1982 )
20 m
x x
x x
x
x
x
x x x
Augmentation de la vitesse
de course : un demi km/h
à chaque minute au moyen
d’un enregistrement sonore
«BIP» sonore «BIP» sonore
Prédiction de la vitesse aérobie maximale de course «normale» à partir de la
connaissance de la vitesse aérobie maximale de course navette
Course navette (km/h)
Course normale (km/h)
Course navette (km/h)
Course normale (km/h)
8.5
9.0
9.5
10.0
10.5
11.0
11.5
12.0
12.5
13.0
8.8
9.5
10.3
11.0
11.8
12.3
13.3
14.0
14.8
15.5
13.5
14.0
14.5
15.0
15.5
16.0
16.5
17.0
17.5
18.0
16.3
17.0
17.8
18.5
19.3
20.0
20.8
21.5
22.3
23.0
Cazorla ,Léger ,1993.
PROGRAMME D ’ENTRAÎNEMENT
POUR AMÉLIORER LA
CONDITION PHYSIQUE
ACTIMETRE
POPULATION TOTALE
Q. AAP
Examen médical
MEDICAL NON MEDICAL
Tests d’effort
médicaux
Batterie de
tests
Pompier-Eval
Inaptitude aux
fonctions de sapeur
pompier équipier
Programme de développement
de la condition physique
du sapeur pompier équipier
par niveau : 1 à ménager....4 excellent
N1 N2 N3 N4
QUELLE STATEGIE ? PROGRAMME D’EVALUATION ET DE DEVELOPPEMENT
DE LA CONDITION PHYSIQUE DU SAPEUR POMPIER EQUIPIER
10 - 15 % 8 5 - 9 0 %
Existe t-il deux formes de condition physique :
L’une liée à la performance
L’autre à la santé ?
VALEURS PREDICTIVES DE L’ECG
Symptomatiques :
-Positifs : 50 %
( Test d’effort avec de ST)
-Négatifs : 50 %
Donc, ECG de confirmation
Asymptomatiques :
Positifs : < 45 ans - Faux = 70 %
- Vrais = 30 %
< 35 ans - Faux = 100 %
- Vrais = 0 %
Négatifs : - Faux = ?
- Vrais = ?
Efficacité de l’abaissement du segment ST de l’ECG comme moyen
pour diagnostiquerla maladie coronarienne ( Cumming, 1976 )
POURCENTAGES REPRESENTES PAR LE NOMBRE D’HEURES D’EPS ET LA
DUREE EFFECTIVE D’ACTIVITE MOTRICE D’UN COLLEGIEN OU D ’UN LYCEEN
DANS UNE ANNEE CIVILE ET SCOLAIRE
Nombre
d'heures
dans une
année
civile
Nombre
d'heures
dans une
année
scolaire
Nombre
total d'heures
de cours
effectifs
(26h/semaine)
Nombre total
d'heures EPS
(3h/semaine)
Durée totale
d'activité
motrice
effective
(11 min/h)
8 736 h 6 048 h 936 h 108 h 19 h 48 min.
100 % 69.2 % 10.7 % 1.23 % 0.22 %
Condition Physique
et Santé de l’adulte non-
compétiteur et comment les
améliorer
MASTER 2003-2004
Georges CAZORLA
PLAN DU COURS
1- Condition physique et santé
1.1- Définitions
1.2- Sédentarité et facteurs de risque
Risques cardio-vasculaires
Obésité et diabète
Insuffisances respiratoires
2 - Evaluation du niveau :
- des facteurs de risque
- de la condition physique
3 - Développement de la condition physique :
quels types d’activité physique ?
LA CAPACITE AEROBIE
La capacité aérobie est la quantité totale d’énergie
disponible susceptible d’être libérée par voie
oxydative.
Comme la capacité aérobie dépend des réserves
totales en substrats oxydables (surtout glucides
et lipides ou «carburants») de l’organisme et de
l’apport en oxygène ou «comburant», il est
impossible de l’évaluer directement .
1-2 LA PUISSANCE AEROBIE MAXIMALE :
VO2max, PAM, VAM
La puissance aérobie maximale est le
débit maximal de production d’énergie par
voie oxydative .
Elle correspond au VO2 max ou quantité
maximale d’oxygène qu’un organisme
peut utiliser par unité de temps au cours
d’un exercice intense et de durée
prolongée.
Protocole triangulaire utilisé en laboratoire pour obtenir la
consommation maximale d’oxygène (VO2max) d’une personne. (Astrand et Rodahl 1980)
L’endurance aérobie (AE) est la fraction ou
le pourcentage de VO2 max , de la puissance
aérobie maximale (PAM) ou de la vitesse
aérobie maximale (VAM) susceptible d’être
maintenu pendant une DUREE DONNEE.
Exemple : être capable de courir 30 minutes
à 83 % de sa VAM
1-3 L’ENDURANCE AEROBIE
L’endurance aérobie est aussi la durée
d’une activité susceptible d’être
maintenue à un POURCENTAGE
DONNÉ de VO2 max,de PAM ou de VAM.
Exemple : Fixer une vitesse de course
correspondant à 90 % de la VAM et
chronométrer la durée tenue à cette
vitesse.
L’évaluation de
l’endurance aérobie
nécessite donc aussi
de connaître préalablement
la vitesse aérobie maximale.
PERFORMANCE OBTENUE DANS UNE
COURSE DE LONGUE DUREE
FACTEURS
PHYSIOLOGIQUES
FACTEURS
PSYCHOLOGIQUES
ENDURANCE
AEROBIE
ECONOMIE
DE COURSE
MORPHOLOGIE
TECHNIQUE
SPECIALITE
ENDURANCE AU
STRESS MOTIVATION
ENTRAINEMENT VITESSE AEROBIE MAXIMALE
FACTEURS
BIOMECANIQUES
CAPACITE DE MAINTENIR LA VITESSE
MOYENNE DE COURSE LA PLUS ELEVEE
VO2 max
EFFETS SUR LE POIDS CORPOREL
2- LE POIDS CORPOREL
La pratique régulière d’une activité
physique développe un effet stimulant
sur la mobilisation et l’utilisation des
graisses. Cet effet subsite plusieurs
heures après un exercice de longue
durée et d’intensité modérée.
Cet effet ne débute qu’après une
période de pratique régulière de trois à
quatre semaines
2- LE POIDS CORPOREL
2- LE POIDS CORPOREL
Pour une personne qui pèse 70 kg...
30 min de jogging
à 9 km/h =
1360 kilojoules
(325 calories)
30 min de bicyclette à
21 km/h =
1360 kilojoules
(325 calories)
30 min de ski de fond
= 1490 kilojoules
(355 calories)
1-4 L’ECONOMIE DE LOCOMOTION
L’économie de locomotion est le plus faible coût énergétique requis pour se déplacer sur une distance donnée (généralement un mètre) à une vitesse donnée ou mieux ,à un pourcentage donné de sa vitesse aérobie maximale.
Unité : ml d’oxygène (cal ou j) par kg de masse corporelle et par mètre parcouru .
Donc : pas de test de terrain !
15/12/2004
IMPORTANCE DE L'ECONOMIE DE COURSE
VITESSE ( km h-1 )
Noakes, Med Sci Sports Exerc 20 (4): 319-330, 1988
VO
2
( m
l k
g-1
min
-1 )
20
30
40
50
60
70
10 12 14 16 18 20 22
VMA 18.6 20.4
VO2max = 64
VO2max égal & EC différente
20/05/99
VO2max (ml kg-1 min-1)
VIT
ES
SE
(
km
h-1
)
20
30
40
50
60
70
80
9 11 13 15 17 19
COUREUR B: 3.2 km: 10:35
VO2max: 72 ml kg-1 min-1
COUREUR A: 3.2 km: 10:31
VO2max: 57 ml kg-1 min-1
Daniels, 74 selon Noakes, MSSE 88
IMPORTANCE DE L'ECONOMIE DE COURSEUne bonne EC peut compenser pour un VO2max faible
Vitesse (km.h-1)
VO
2 (
ml.m
in-1
.kg
-1)
89%
88%
L’économie de locomotion
liée à un bon apprentissage
peut pallier un VO2max de
moindre importance…surtout
dans les disciplines hautement
techniques comme la natation,
voire le cyclisme…
1-5 LA VITESSE AEROBIE MAXIMALE
La vitesse aérobie maximale (vam) est la
vitesse limite de locomotion à laquelle est
atteint VO2 max.
Elle résulte de l’interaction :
- de VO2max
- et de l’économie de course
EVALUATION DE LA CAPACITE AEROBIE
100 %
50 % _
10s 20s 30s 40s 50s 1min 2min 3min 4min 10min 20min
DUREE (s et min)
PREDOMINANCE DE
LA SOURCE DES
PHOSPAGENES
1 à 6 s
PREDOMINANCE DE LA
GLYCOLYSE LACTIQUE
6 s à 1min
PREDOMINANCE
DE LA GLYCOLYSE
AEROBIE : 2 à 7min
PREDOMINANCE
DE L’OXYDATION
DE DIFFERENTS
SUBSTRATS
> 7min…
GLYCOGENE..acide
lactique
GLYGOGENE…
acide lactique
GLYCOGENE
...H2O + CO2
GLYCOGENE
+ GLUCOSE
+ ACIDES
GRAS LIBRES
+ ACIDES AMINES
Contribution respective de chaque processus métabolique dans l ’apport énergétique total (courbe du haut)
lors de courses d’intensités et de durées différentes. En fonction de ces deux variables, on peut remarquer
la prédominance d ’une source énergétique mais aussi l’interaction constante des autres.
ATP + PCr
+ Glycogène
+ PCr + Glycogène
aérobie
+ Glycogène
(acide lactique)
+ GLYCOGENE
aérobie
ZONE MIXTE
ZONE MIXTE
Condition physique
Maladies CV
Hypercholestérolémie
Diabète de type 2
Obésité
Cancer
Ostéoporose
Espérance de vie
Musculation Aérobie
Musculation Aérobie
Activité physique
et
qualité de vie des
personnes âgées
• Retarder la perte d’autonomie
• Tous les déterminants
• Musculation
Questions- Réponses (?)
Qu’est-ce que «être en bonne santé» ?
Qu’est-ce que la «condition physique» ?
Existe t-il des relations prouvées entre la condition physique
et la santé ?
Quelles sont les recommandations pour bien développer sa
condition physique ?
Que faut-il faire pour améliorer son efficacité cardio-
respiratoire ?
Que faut-il faire et quels sont les meilleurs exercices pour
maigrir ?
quelles sont les précautions à respecter pour entreprendre
un programmes d’exercices ?
Larson Karvonen Hunsicker Simri
Muscular power Power Explosive strength
Muscular strength Strength Strength Dynamic Strength
Muscular endurance Endurance Muscular endurance Muscular endurance
General endurance Endurance Cardiovascular endurance Cardiovascular endurance
Flexibility Flexibility Flexibility
Accuracy Skill
Coordination Skill Coordination
Agility Agility Agility
Balance Balance
Speed Speed Speed Speed
Alertness
Steadiness
Timing
Rythm
Reaction time
Body type
Différences relevées dans le choix des composantes de la condition physique
selon différents auteurs dans le cadre de leur contribution respective à un même
ouvrage (d’après Larson, 1974).
Facteurs identifiés Tests retenus
Souplesse statique
Souplesse dynamique
Force explosive I
Force explosive II
Force statique
Force du tronc
Coordination générale
Équilibre général
Stamina (Cardiovasculaire
endurance)
Torsion maximale du tronc
Nombre maximal de flexions-extensions du tronc
en 20 s
Course navette 5 x 18.2 m
Lancer de balles lestées
Préhension manuelle
Nombre de levées de membres inférieurs en 30 s
Nombre de sauts à la corde sans arrêt
Équilibre sur un pied sur une planchette de 2 cm
Course de 550 m
Composantes de l’aptitude physique selon Fleishman (1964) identifiées
en utilisant l’analyse factorielle à partir des résultats obtenus à de nombreux
tests
1 Efficacité du système de transport de l’oxygène
2 Force et endurance musculaires
3 Pourcentage de graisse corporelle
4 Posture et placement du bassin
5 Capacité de relachement et de relaxation
Les facteurs de la condition physique selon Bouchard et al. 1974
FACTEURS DE LA CONDITION PHYSIQUE
LIEE A LA PERFORMANCE
FACTEURS GENERAUX
Composition corporelle
Coordination
Amplitude articulaire
Force musculaire
Vitesse
Puissance musculaire
Endurance musculaire
Capacités physiologiques
- Cardio-respiratoire
- Aérobie
- Alactique et lactique
FACTEURS SPECIFIQUES
A mettre en évidence sport
par sport...
D’après Pate et Shepard, 1989
Nécessaires pour réaliser une performance
LIEE A LA PERFORMANCE
Condition Physique
Dimensions
objectives
Dimensions
subjectives
Liées à la performance Liées à la santé
Agilité,
équilibre,
vitesse,
force,
puissance,
endurance musculaire,
endurance cardiorespiratoire
PMA,
capacité anaérobie,
souplesse (flexibilité)
• Endurance cardiorespiratoire,
• Composition corporelle,
• force et endurance musculaires
• flexibilité
Perception des déterminants
de la condition physique
1 – SÉDENTARITÉ ET
MALADIES
DÉGÉNERATIVES
CAUSES DE LA MORTALITE
1
2
3
4
5
6
7
8
53 % : Maladies et accidents
cardio et cérébro-vasculaires 23 % : Cancers 4.7 % : Accidents
19.4 % Autres causes
3.9 % : Bronchopneumopathies
chroniques obstructives
3.6 % : Pneumonies 1.4 : Suicides
1 % : SIDA
LES CAUSES DE LA MORTALITE DANS LES PAYS OCCIDENTAUX
53 % !
- Maladies cardiovasculaires
- l’hypertension artérielle
-l’obésité,
- le diabète
- les lipides sanguins,
PATHOLOGIES CARDIO-VASCULAIRES
- le vieillissement,
- la sédentarité,
- l’obésité,
- les lipides sanguins,
- l’hypertension artérielle,
- le tabac
Les facteurs de risques
cardiovasculaires :
LES PRINCIPAUX TYPES D ’AFFECTIONS CARDIO-VASCULAIRES
• La maladie coronarienne
• L ’hypertension artérielle,
• L ’accident vasculaire cérébral,
• L ’insuffisance cardiaque,
• Les autres affections cardiovasculaires :
- affections vasculaires périphériques,
- les maladies valvulaires,
- le rhumatisme articulaire aigu,
- les malformations congénitales
(Sténose) Obstruction : athérosclérose infarctus du myocarde
Début de l’occlusion :
Flux normal
Naissance de plaques athéromateuses : lésion des cellules
endothéliales de la tunique interne dépôts de lipides
MECANISME PHYSIOPATHOLOGIQUE DE LA MALADIE CORONARIENNE
Tunique interne
(intima)
Tunique moyenne
(media)
Tunique externe
(adventice)
ATHEROMATOSE
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ( AVC )
Infarctus cérébral :
• thrombose cérébrale : obstruction d ’une artère cérébrale : caillot
de sang à l’endroit d ’une lésion
athéromateuse,
• embol cérébral : migration d ’un amas divers : caillot, amas
graisseux, débris cellulaires, bloqué par un vaisseau
cérébral obstrué,
• lésions athéromateuses sévères : rétrécissement considérable
voire total de la lumière du
vaisseau
MANIFESTATIONS DE L ’HÉMIPLÉGIE SELON LE CÔTÉ ATTEINT
Lésion cérébrale droite:
Côté gauche paralysé,
Défauts de perception et
de représentation spatiale
Comportement impulsif
Troubles de la mémoire
et du langage
Lésion cérébrale gauche :
Côté droit paralysé,
Troubles de la parole et
du langage,
Comportement ralenti,
Troubles de la mémoire
FACTEURS DE RISQUE DE MALADIE CORONARIENNE
Facteurs de risques
primaires :
• tabagisme
• hypertension artérielle,
• hyperlipémie :
LDL-cholestérol élevé
HDL-cholestérol bas,
triglycérides élevés,
• inactivité physique
Facteurs de risques
secondaires :
Susceptibles de prévention :
• obésité,
• diabète,
• stress,
Non susceptibles de prévention :
• antécédents familiaux,
• sexe masculin,
• âge avancé
L ’hypertension artérielle idiopathique ou essentielle
résulte de l ’inter-action de plusieurs facteurs :
• génétiques,
• consommation élevée de sodium,
• surcharge pondérale,
• résistance à l ’insuline,
• inactivité physique,
• stress,
• tabac, caféine, drogues...
HYPERTENSION ARTERIELLE
NORMES DE PRESSION ARTERIELLE
• Pression artérielle diastolique (mm Hg) :
< 85 Pression artérielle normale,
85-89 Pression artérielle limite,
90-104 Hypertension artérielle légère,
105-114 Hypertension artérielle élevée,
> 114 Hypertension artérielle sévère.
• Pression artérielle systolique (mm Hg),
avec une pression diastolique < 90 mm Hg:
<140 Pression artérielle normale,
140-159 Pression artérielle limite,
> 159 Hypertension artérielle isolée.
FACTEURS DE RISQUE DE L ’HYPERTENSION ARTERIELLE
Risques susceptibles de
prévention :
• résistance à l ’insuline,
• obésité,
• régime alimentaire,
• prise de contraceptifs oraux,
• inactivité physique
Risques non susceptibles de
prévention :
• hérédité, antécédents familiaux,
• âge,
• race (africains et latins)
Quelques indicateurs biologiques à surveiller...
si vous avez choisi le statut de sédentaire !
Valeurs usuelles
Glycémie à jeun : 0.80 - 1 g/l
Cholestérol total : 1.80 - 2.50 g/l
Cholestérol HDL : 0.35 g/l
Triglycérides : 1.50 g/l
Urée sanguine : 0.15 - 0.45 g/l
Acide urique : 40 - 60 mg/l
Bien que les mécanismes sous-jacents ne soient pas tous
élucidés, il apparaît de plus en plus évident que l ’insulino-
résistance est un facteur commun à l ’hypertension artérielle,
à la maladie coronarienne, à l ’obésité et au diabète
CONSÉQUENCES POSSIBLES
D’UNE VIE SÉDENTAIRE
• Les muscles qui ne fonctionnent pas (dont le cœur)
s’atrophient
• Le cartilage des articulations s’amincit et les articulations
se détériorent • Les os se décalcifient et se
fragilisent (ostéoporose)
• La circulation sanguine
éprouve des difficultés:
- moins bonne distribution
périphérique,
- augmentation de la
pression artérielle,
• La disgestion se fait moins
bien,
• L’obésité peut s’installer
progressivement...
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
2- LE CŒUR...rappels…
- Le cœur bat en moyenne respectivement : 70 et 75
b/min chez les hommes et les femmes.
- A chaque battement le cœur expulse environ 70 ml
de sang avec une pression de 120 mm de mercure
- Au cours d’une vie, le cœur bat 2 500 000 000 fois,
propulsant quelque 170 000 000 litres de sang !
- En outre, le travail réel effectué par le cœur peut se
comparer à l’effort nécessaire pour projeter 250 kg
de sang à prés de 1931 km de hauteur !
Le cœur doit être entraîné !
- Le cœur est un muscle qui s’atrophie avec l’âge et sédentarité et se développe avec l’activité physique régulière: 350 g 450g
- Au repos ou à une intensité donnée d’exercice,
la fréquence cardiaque est plus basse chez une personne en bonne condition physique.
- Une économie de un battement au repos correspond à 1440 battements par jour ou à 525 600 battements par année !
EFFETS SUR LA FONCTION CARDIO-VASCULAIRE
EFFETS DE L’ÂGE SUR LA FONCTION RESPIRATOIRE
1- LE SYSTEME PULMONAIRE...
Le vieillissement sans activité physique régulière a une action négative sur :
les muscles respiratoires qui deviennent moins puissants, diminuant ainsi la capacité ventilatoire,
le nombre d’alvéoles fonctionnelles qui diminue : surface d’échange entre l’environnement et le sang plus réduite
le volume sanguin pulmonaire qui diminue, contribuant ainsi à une circulation moins efficace du sang dans les tissus pulmonaires.
Mo
rtalité
cau
sée p
ar
mala
die
co
ron
ari
en
ne
Niveau d’activité physique ou de condition physique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
Leon et al. 1986
Paffenbarger et al. 1986
Morris et al. 1990
Sandvick et al. 1993
Ekelund et al 1988
Blair et al. 1989
Relation entre le niveau d’activité physique (Paffenbarger, Morris, Léon) ou
de condition physique (Blair, Ekelund, Sandvick) et la mortalité par maladie
coronarienne. (Adapté de Haskell, 1994, cité dans : Kino-Quebec 1999)
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