29 mai 1453 : La prise de Constantinople par
les Turcs
Document 1b : La menace des Turcs ottomans
Le sultan des Turcs ottomans, Mehmet II, s’adresse à
son armée pour l’encourager à attaquer
Constantinople.
Vous savez tous bien que nos ancêtres ont constitué cet
empire qui est le notre au prix de beaucoup d’épreuves et
de périls. (…) Partant d’un territoire très réduit, ils ont
conçu le projet d’abattre la domination des Romains.
(Mehmet II énumère ensuite une longue liste de
populations vaincues, de cités prises et de territoires
conquis par les Turcs ottomans).
Nous avons reçu une gloire extraordinaire (…) et en
réalité il ne nous manque plus qu’une ville. (…) Vous
voyez en effet qu’elle se situe au milieu de notre empire,
à un endroit essentiel sur terre et sur mer. (…)
Il nous faut donc ne pas tarder davantage, ne pas différer
quand l’occasion se présente, mais l’attaquer avec toutes
nos forces et tous nos effectifs tant que Allah est avec
nous (…) jusqu’à ce que de toutes les manières nous
l’anéantissions ou la soumettions.
Kristoboulos d’Imbros, Histoire des conquêtes
ottomanes, 1453-1467
Document 1a : Le déclin de l’empire romain d’orient (XIVe – XVe siècle)
Introduction : la situation de Constantinople en 1453
Vidéo sur les forces en présencehttps://vimeo.com/419684857
Le sultan Mehmet II sentant une rose, peinture ottomane du XVe
siècle, extraite du Sarai album conservé à Istanbul.
Les Turcs ottomans sont à l’origine des tribus nomades d’Asie centrale converties à l’islam. Sous le commandement de leur maître Osman(d’où leur nom d’Osmanli qui donna Ottomans), ils s’installent en Asie mineure et en font progressivement la conquête.
Au début du XVe siècle, ils sont également présents en Europe et encerclent les restes de l’empire romain d’Orient. En 1451, le jeune Mehmet II devient sultan. Son rêve est de faire la conquête de Constantinople, pour réussir là où les autres conquérants musulmans avaient jusque là échoué.
« Mon but est de planter le drapeau de l’islam sur Constantinople. Rien d’autre. S’il a été décrété que cette forteresse sera conquise par ma main, même si ses tours étaient du fer au lieu de la pierre, je les fondrai avec le feu de la colère et de la force. »
Mehmet II à ses vizirs, été 1452.
Statue de Constantin XI à Athènes.
Les Grecs actuels se voient comme les héritiers de l’empire romain d’Orient et n’ont jamais accepté la perte de Constantinople.
Constantin XI est le basileus de l’empire romain d’Orient. Il est monté sur le trône impérial en 1448. Il porte le même nom que celui qui fut en 330 le fondateur de Constantinople et le premier empereur chrétien : Constantin.
Il ne règne plus que sur des confettis d’empire (voir carte) et si sa capitale peut compter sur ses célèbres murailles, le basileusmanque d’argent pour entretenir une armée.
Conscient du danger que font peser les Turcs, son père Jean VIII avait été demander du secours dans toute l’Europe auprès du pape, des rois et des seigneurs catholiques, sans grand succès.
L’introduction doit permettre d’exposer
la situation de Constantinople en 1453
Analyse des documents
1a
Montrez que le territoire de l’empire romain d’orient se réduit depuis 1360.
Quelle puissance est la principale menace pour les Romains ? Justifiez.
1b
Présentez Mehmet II (titre, peuple, religion)
Quelle ville souhaite t-il prendre à tout prix. Quelle justification donne t-il ?
1a + 1b Montrez que l’empire ottoman est une puissance en expansion (qui gagne en puissance, en territoires).
Document 1a : Le déclin de l’empire romain d’orient (XIVe – XVe siècle)
Document 1b : La menace des Turcs ottomans
Le sultan des Turcs ottomans, Mehmet II, s’adresse à son armée pour l’encourager à attaquer Constantinople.
Vous savez tous bien que nos ancêtres ont constitué cet empire qui est le notre au prix de beaucoup d’épreuves et de
périls. (…) Partant d’un territoire très réduit, ils ont conçu le projet d’abattre la domination des Romains.
(Mehmet II énumère ensuite une longue liste de populations vaincues, de cités prises et de territoires conquis par les
Turcs ottomans).
Nous avons reçu une gloire extraordinaire (…) et en réalité il ne nous manque plus qu’une ville. (…) Vous voyez en effet
qu’elle se situe au milieu de notre empire, à un endroit essentiel sur terre et sur mer. (…)
Il nous faut donc ne pas tarder davantage, ne pas différer quand l’occasion se présente, mais l’attaquer avec toutes nos
forces et tous nos effectifs tant que Allah est avec nous (…) jusqu’à ce que de toutes les manières nous l’anéantissions
ou la soumettions.
Kristoboulos d’Imbros, Histoire des conquêtes ottomanes, 1453-1467
Elaboration du récit
Introduction :
Je montre qu’en 1453, l’empire romain d’orient est dans une situation difficile.
Je montre en quoi l’empire ottoman représente un danger important pour l’empire romain.
Dans un récit historique je dois
Faire des phrases claires où les personnages sont identifiés (on ne commence pas une phrase par « IL » sans qu’on sache de qui on parle.
Donner la date des événements dont on parle et respecter l’ordre chronologique des événements.
Passer une ligne entre chaque partie.
Attention, on ne doit pas avoir
l’impression de lire une succession
de réponses (d’ailleurs ne notez pas
les questions), mais un texte fluide
et bien organisé.
Le siège de Constantinople en 1453 – miniature réalisée à Lille en 1455 (manuscrit Advis directif pour faire le passage d’oultre-mer)
Document 2a : Le siège de Constantinople.
Benvenuto, citoyen d’Ancône, consul à Constantinople certifie avoir été témoin de tous
les événements décrits ci-dessous, sauf en ce qui concerne la mort de l’empereur (…)
qu’il n’a su que par ouï dire.
Le quatrième jour d’avril, l’empereur des Turcs vint de nuit avec son armée devant la cité
de Constantinople, et le jour suivant, son armée fut complétée sur mer et prit place sur
terre.
Il y eut sur mer 300 navires et 36 000 hommes. Au total, il y avait 300 000 hommes sur
terre.
Il y avait une bombarde qui envoyait en même temps trois pierres de tailles inégales : la
plus grosse était d’un poids de 130 livres (650 kg), les deux autres de 300 livres (150 kg).
(…) Il y avait 11 000 pas (environs 16 kilomètres) de murailles à garder [à Constantinople]
(…) Pour garder les murailles, il y avait 7 000 hommes.
Benvenuto, Rapport sur le siège de Constantinople, juin 1453
1- Les forces en présence lors du siège de Constantinople
Vidéo sur le déroulement du siègehttps://vimeo.com/419683830
Le port de Constantinople était protégé par une
chaîne géante qui reliait Constantinople à la
colonie génoise de Pera au nord.
La flotte « romaine » comportait 26 galères,
pour la plupart des navires marchands
convertis en navires de guerre.
Document 2b :
Disposition des troupes lors du siège de Constantinople
Le hongrois Orban et ses fils se sont mis au service du sultan Mehmet II. Ils lui ont fourni des bombardes d’une puissance jamais vue jusque là. Elles tirent en continu sur les murailles terrestres
Un des rares plans de Constantinople dont nous disposons est celui du florentin Cristoforo Buondelmonti réalisé en 1422. Il insiste sur les puissantes murailles de la ville.
Le mur de Théodose est une triple muraille qui protège les limites terrestres de Constantinople.
Elles protègent Constantinople depuis mille ans.
Doc 2c : Plan de Constantinople au XVe siècle et photographie des murailles.
Analyse des documents
2a – 2b et 2c
Datez le début du siège de la ville Montrez que la ville est totalement assiégée par les Turcs Comparez les forces en présence à l’aide de ce tableau :
Turcs ottomans Défenseurs de
Constantinople
Armée
Flotte
Principal atout pour prendre
la ville (Turcs) ou pour
protéger la ville (défenseurs)
Document 2a : Le siège de Constantinople.
Benvenuto, citoyen d’Ancône, consul à Constantinople certifie avoir été témoin de tous les
événements décrits ci-dessous, sauf en ce qui concerne la mort de l’empereur (…) qu’il n’a su que par
ouï dire.
Le quatrième jour d’avril, l’empereur des Turcs vint de nuit avec son armée devant la cité de
Constantinople, et le jour suivant, son armée fut complétée sur mer et prit place sur terre.
Il y eut sur mer 300 navires et 36 000 hommes. Au total, il y avait 300 000 hommes sur terre.
Il y avait une bombarde qui envoyait en même temps trois pierres de tailles inégales : la plus grosse
était d’un poids de 130 livres (650 kg), les deux autres de 300 livres (150 kg).
(…) Il y avait 11 000 pas (environs 16 kilomètres) de murailles à garder [à Constantinople] (…) Pour
garder les murailles, il y avait 7 000 hommes.
Benvenuto, Rapport sur le siège de Constantinople, juin 1453
Document 2b :
Disposition des troupes lors du siège de ConstantinopleDoc 2c : Plan de Constantinople au
XVe siècle
La première partie doit présenter les forces en
présence lors du siège de Constantinople
Dans un récit historique je dois
Faire des phrases claires où les personnages sont identifiés (on ne commence pas une phrase par « IL » sans qu’on sache de qui on parle.
Donner la date des événements dont on parle et respecter l’ordre chronologique des événements.
Passer une ligne entre chaque partie.
Attention, on ne doit pas avoir
l’impression de lire une succession
de réponses (d’ailleurs ne notez pas
les questions), mais un texte fluide
et bien organisé.
Elaboration du récit
Je rappelle d’abord quand le siège débute et comment il s’organise.
Je montre que la ville de Constantinople est bien protégée mais que les Turcs ont de nombreux atouts pour prendre la ville.
Document 3a : La chute de Constantinople
L’auteur est un jeune vénitien appartenant à l’équipage d’un navire
marchand présent à Constantinople pendant le siège. Il raconte la chute de la
ville.
En ce 29 mai 1453, trois heures avant le jour, Mehmet se présenta
personnellement sous les murs de Constantinople pour engager la bataille
générale grâce à laquelle il prit la ville. (…)
Une heure avant le jour, le sultan fit feu avec sa grosse bombarde et le coup
toucha et détruisit les réparations (de la muraille) que nous avions faites. (…)
Soixante-mille turcs entrèrent (…) avec une telle impétuosité qu’ils
paraissaient sortir véritablement de l’enfer. (…) Après que le peuple eut
entendu les paroles du capitaine (des défenseurs de la ville) comme quoi les
Turcs étaient entrés dans la ville, tous commencèrent aussitôt à prendre la
fuite. (…)
Au lever du soleil, les Turcs entrèrent dans Constantinople du côté de la
porte saint Romain où les murs avaient été détruits par leurs bombardes. (…)
Sur la tour fut hissé le drapeau aux armes du sultan. Nous vîmes que la ville
était complètement perdue. (…) Pendant toute cette journée les Turcs firent
un grand carnage de chrétiens partout dans Constantinople : le sang coulait
à travers la ville comme quand, pendant une pluie, l’eau afflue dans les
gouttières. (…) Certains disent que l’empereur fut aperçu parmi les cadavres.
(…) Le carnage auquel les Turcs se livrèrent dans la ville se prolongea de
l’aube au milieu de l’après-midi : durant ces heures, tous ceux qui étaient
pris étaient tués. (…) Ainsi s’acheva la prise de Constantinople, le mardi 29
mai 1453.
Nicolo Barbero, Journal du siège de Constantinople, 1453.
Les Turcs hissent leur drapeau sur la porte Saint-Romain
2- Le 29 mai 1453, la prise de Constantinople
Vidéo : la prise de la villehttps://vimeo.com/419687197
Doc 3b : Mort héroïque de Constantin XI
L’auteur est un serviteur fidèle de l’empereur Constantin XI.
Lorsque l’infortuné basileus (l’empereur romain Constantin XI),
mon souverain bien aimé eut vu ce spectacle, il conjura Dieu en
versant des larmes et excita les siens à combattre avec ardeur.
Hélas ! Il n’y avait plus d’espoir de victoire. (…) Sous le costume
d’un simple cavalier, Constantin, semblable à un lion
frémissant, le glaive au poing, égorgea une foule d’adversaires.
Le sang ruisselle à ses pieds. A sa droite, François de Tolède,
plus brave qu’Achille, combat tel un aigle. A sa gauche,
Théophile Paléologue voyant le basileus lutter avec cette
vaillance, s’écrie à haute voix à travers ses larmes qu’il préfère
mourir lui aussi et fond sur les Turcs en tuant tout ce qu’il
rencontre. (…)
[Constantin] était âgé de 49 ans, 3 mois et 20 jours. Sa mort fut
celle d’un héros qui lutte et meurt à la tête de ses fidèles.
Georges Sphrantzès, Chronikon, XVe siècle.
La Porte d'Andrinople par laquelle Mehmet II fit son entrée dans la ville.
Entrée du sultan Mehmet II à Constantinople le 29 mai 1453Peinture de Benjamin CONSTANT, 1876
Document 3a : La chute de Constantinople
L’auteur est un jeune vénitien appartenant à l’équipage d’un navire marchand présent à Constantinople pendant le siège. Il
raconte la chute de la ville.
En ce 29 mai 1453, trois heures avant le jour, Mehmet se présenta personnellement sous les murs de Constantinople pour
engager la bataille générale grâce à laquelle il prit la ville. (…)
Une heure avant le jour, le sultan fit feu avec sa grosse bombarde et le coup toucha et détruisit les réparations (de la muraille)
que nous avions faites. (…)
Soixante-mille turcs entrèrent (…) avec une telle impétuosité qu’ils paraissaient sortir véritablement de l’enfer. (…) Après que le
peuple eut entendu les paroles du capitaine (des défenseurs de la ville) comme quoi les Turcs étaient entrés dans la ville, tous
commencèrent aussitôt à prendre la fuite. (…)
Au lever du soleil, les Turcs entrèrent dans Constantinople du côté de la porte saint Romain où les murs avaient été détruits par
leurs bombardes. (…) Sur la tour fut hissé le drapeau aux armes du sultan. Nous vîmes que la ville était complètement perdue.
(…) Pendant toute cette journée les Turcs firent un grand carnage de chrétiens partout dans Constantinople : le sang coulait à
travers la ville comme quand, pendant une pluie, l’eau afflue dans les gouttières. (…) Certains disent que l’empereur fut aperçu
parmi les cadavres. (…) Le carnage auquel les Turcs se livrèrent dans la ville se prolongea de l’aube au milieu de l’après-midi :
durant ces heures, tous ceux qui étaient pris étaient tués. (…) Ainsi s’acheva la prise de Constantinople, le mardi 29 mai 1453.
Nicolo Barbero, Journal du siège de Constantinople, 1453.
Doc 3b : Mort héroïque de Constantin XI
L’auteur est un serviteur fidèle de l’empereur Constantin XI.
Lorsque l’infortuné basileus (l’empereur romain Constantin XI), mon souverain bien aimé eut vu ce spectacle, il
conjura Dieu en versant des larmes et excita les siens à combattre avec ardeur. Hélas ! Il n’y avait plus d’espoir de
victoire. (…) Sous le costume d’un simple cavalier, Constantin, semblable à un lion frémissant, le glaive au poing,
égorgea une foule d’adversaires.
Le sang ruisselle à ses pieds. A sa droite, François de Tolède, plus brave qu’Achille, combat tel un aigle. A sa gauche,
Théophile Paléologue voyant le basileus lutter avec cette vaillance, s’écrie à haute voix à travers ses larmes qu’il
préfère mourir lui aussi et fond sur les Turcs en tuant tout ce qu’il rencontre. (…)
[Constantin] était âgé de 49 ans, 3 mois et 20 jours. Sa mort fut celle d’un héros qui lutte et meurt à la tête de ses
fidèles.
Georges Sphrantzès, Chronikon, XVe siècle.
La deuxième partie relate la prise de Constantinople
Analyse des documents
3ao Datez la prise de Constantinople. o Indiquez ce qui a permis aux Turcs de prendre la
ville. o Décrivez le sort de la population.
3b• Quel fut le sort de Constantin XI ?• Selon l’auteur, de quelles qualités fait preuve le
basileus ?
3a et 3b• Présentez les auteurs de ces témoignages. • Peut-on considérer leurs récits comme fiables ?
Justifiez votre réponse pour chaque texte.
Dans un récit historique je dois
Faire des phrases claires où les personnages sont identifiés (on ne commence pas une phrase par « IL » sans qu’on sache de qui on parle.
Donner la date des événements dont on parle et respecter l’ordre chronologique des événements.
Passer une ligne entre chaque partie.
Attention, on ne doit pas avoir
l’impression de lire une succession
de réponses (d’ailleurs ne notez pas
les questions), mais un texte fluide
et bien organisé.
Elaboration du récit
o Je date la prise de Constantinople
o Je raconte l’événement et le sort de l’empereur ainsi que des habitants sans recopier les textes. On peut à la rigueur en citer de courts extraits mais en précisant qui est l’auteur et en mettant des guillemets.
Document 4a : Lettre au duc de Bourgogne Philippe le Bon par le cardinal Isidore de Kiev.
Illustrissime prince et très excellent seigneur.
Par un sort funeste, l’ennemi du genre humain a exercé sa puissance au point que le nom du
Christ est effacé des régions orientales. Les armes, le courage et la puissance ont fait grandir
le très ennemi des chrétiens, Mehmet roi des Turcs, qui de toute sa force, par tous ses
moyens et toute sa puissance, exerce contre les chrétiens toute la cruauté possible. (…)
Il nous faut maintenant nous réveiller et dissiper l’obscurité qui pèse sur nos yeux. Puisque
votre seigneurie peut faire de grandes choses, de grandes choses sont un devoir pour elle. Le
temps est venu maintenant de prendre les armes et la croix. (…) Je suis persuadé que si (…)
tous les autres princes et seigneurs de la terre voulaient embrasser cette cause commune,
avec l’aide de Dieu nous pourrions venger la République du Christ qui est en ruine. (…)
Si l’affaire traîne en longueur (…) l’ennemi se renforcera peu à peu, si bien qu’il ne sera plus
en notre pouvoir d’y faire face. J’ai voulu écrire ce bref rapport à votre seigneurie afin qu’elle
comprenne dans quelle situation critique et dans quels tourments se trouve la chrétienté.
A Rome, le 22 février 1454
Isidore, cardinal évêque de Sabine.
Philippe le Bon leva 12000 combattants sur 24 navires. Arrivée à Marseille, la nouvelle de la
mort du Pape Nicolas V qui avait appelé à la croisade et une épidémie de peste mirent fin à
l’expédition de reconquête.
Philippe le Bon portant le collier de l'ordre de la Toison d'orPeinture de Rogier van der Weyden, 1450
3- Les conséquences de la prise de Constantinople
Document 4b : l’expansion de l’empire ottoman aux XVe et XVIe siècles
Sous le règne de Soliman le Magnifique (1520-1566), les Turcs s’emparent de l’Afrique du Nord et surtout, pénètrent jusqu’au centre de l’Europe, même s’ils échouent à prendre Vienne.
L’empire musulman est reconstitué sous la bannière des Turcs.
Document 4a : Lettre au duc de Bourgogne Philippe le Bon par le cardinal Isidore de Kiev.
Illustrissime prince et très excellent seigneur.
Par un sort funeste, l’ennemi du genre humain a exercé sa puissance au point que le nom du Christ est effacé des régions
orientales. Les armes, le courage et la puissance ont fait grandir le très ennemi des chrétiens, Mehmet roi des Turcs, qui
de toute sa force, par tous ses moyens et toute sa puissance, exerce contre les chrétiens toute la cruauté possible. (…)
Il nous faut maintenant nous réveiller et dissiper l’obscurité qui pèse sur nos yeux. Puisque votre seigneurie peut faire de
grandes choses, de grandes choses sont un devoir pour elle. Le temps est venu maintenant de prendre les armes et la
croix. (…) Je suis persuadé que si (…) tous les autres princes et seigneurs de la terre voulaient embrasser cette cause
commune, avec l’aide de Dieu nous pourrions venger la République du Christ qui est en ruine. (…)
Si l’affaire traîne en longueur (…) l’ennemi se renforcera peu à peu, si bien qu’il ne sera plus en notre pouvoir d’y faire face.
J’ai voulu écrire ce bref rapport à votre seigneurie afin qu’elle comprenne dans quelle situation critique et dans quels
tourments se trouve la chrétienté.
A Rome, le 22 février 1454. Isidore, cardinal évêque de Sabine
Document 4b : l’expansion de l’empire ottoman aux XVe et XVIe siècles
La troisième partie explique les
conséquences de la prise de
Constantinople
Analyse des documents
4ao Présentez le document : nature, date,
auteur. o A quoi voit-on que la prise de
Constantinople fut un événement grave pour les chrétiens ?
o Quelle demande est faite à Philippe le Bon et pourquoi s’adresse-t-on à lui ?
4b
Isidore de Kiev dit « si l’affaire traine en longueur, l’ennemi se renforcera peu à peu, si bien qu’il ne sera plus en notre pouvoir d’y faire face ».
Montrez à l’aide de la carte que l’auteur avait raison d’être inquiet de la progression des Turcs en Europe.
Dans un récit historique je dois
Faire des phrases claires où les personnages sont identifiés (on ne commence pas une phrase par « IL » sans qu’on sache de qui on parle.
Donner la date des événements dont on parle et respecter l’ordre chronologique des événements.
Passer une ligne entre chaque partie.
Attention, on ne doit pas avoir
l’impression de lire une succession
de réponses (d’ailleurs ne notez pas
les questions), mais un texte fluide
et bien organisé.
Elaboration du récit
o Je montre que la prise de Constantinople a été un événement grave pour les chrétiens.
o Je montre que la montée en puissance des Turcs ottomans, suite à la prise de Constantinople, n’a pu être bloquée et fait peser une menace sérieuse sur l’Europe.
Top Related