WRITE UP! #1

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1 WRITE UP! Le magazine culturel trimestriel de Mouv’ Médias Culture - Sport - Actualité - Société - Arts www.write-up.0rg.fr N°1 Septembre - Novembre 2013

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Cinéma - Art - musique - culture - actualité...

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WRITE UP!Le magazine culturel trimestriel de Mouv’ Médias

Culture - Sport - Actualité - Société - Arts

www.write-up.0rg.fr

N°1Septembre - Novembre

2013

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— EDITO & SOMMAIRETexte : Evan Chovly, Directeur de la publication

Quand en décembre dernier j’ai voulu me lancer dans une grande aventure associative je n’imaginais pas que huit mois plus tard, nous sortirions notre ma-gazine culturel. Le Mouvement Associatif Jeune, l’asso-ciation mère évolue peu à peu dans une perspective ambitieuse mais réaliste. Aujourd’hui, nous avons l’ambition de vouloir convertir nos idées et nos initia-tives en moyens d’action.Write up ! en est l’illustration parfaite. Totalement représentatif de nos idées collectives, il s’inscrit dans le cadre de notre pôle multimédia jeune, Mouv’ Mé-dias dans lequel nous développons des initiatives médiatiques. Redonner la parole à la jeunesse, la re-placer dans des perspectives d’avenir, l’impliquer dans la vie de la société et sur des thématiques qui s’y rapportent ; voilà les enjeux qui nous ont poussé à vous présenter aujourd’hui ce magazine passionnant. Passionnant pour ceux qui le créent mais aussi, nous l’espé-rons, pour tous ceux qui le liront. Vous allez découvrir un magazine honnête, à l’image des jeunes qui le développent. Il n’a pas l’ambition de refaire la monde, juste de montrer la vision des choses de la jeunesse qui le rédige. Actualités, Arts, culture, sport… Write up ! c’est au-tant de sujets et de façons de voir les choses qu’il y a de rédacteurs. C’est une ouverture culturelle exceptionnelle pour tous les jeunes ou moins jeunes un rien curieux de découvertes !

04 - 06Cinéma

07 - 09Art

10 - 13Musique

14 - 23Actualités

24 - 26Micro-trottoir

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27 - 28Culture d’ailleurs

29 - 31Sport

32 Coup de gueule

33 La nouvelle littéraire

34 L’actu du Mouv’

Directeur de la publication : Evan Chovly Redactrice en chef :Dina Millard

Rédacteurs :César Lardon Mylène Mallet Anna DandoisJustine DravetLilian GraciaMathilde RoustainAmbre Dupuis

Monteur / Iconographe : Jean Reynaud

Responsable Légal :Aline Chopy

Date de Publication :1er Septembre

Write up ! est un média développé par Mouv’ Médias, un projet du Mou-vement Associatif Jeune.

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Dans les années 20 Nick Carraway, apprenti écrivain part s’installer à New York, il aménage dans une petite maison à proximité d’un somp-tueux château. Le propriétaire, un être étrange, dont tout le monde parle est l’organisateur de fêtes toutes aussi démesurées qu’extraordi-naires. Convié à l’une de ces soirées il ren-contre le mystérieux personnage, une amitié nait entre les deux hommes. Gatsby se confie progressivement, malgré la richesse qu’il pos-sède il n’est pas comblé il est en quête de cette femme, celle dont il est tombé follement amou-reux durant son service militaire, celle au nom de qui il est prêt à tout sacrifier. Nick est préci-pité dans le monde coloré et festoyant des en-trepreneurs et des riches héritiers. Il découvre leurs rêves, leurs illusions mais surtout leurs mensonges et leurs tromperies. Ce monde voluptueux et lisse de la bourgeoisie devient le théâtre d’amours impossibles et ravageurs. Après les paillettes et le succès doré du Mou-lin Rouge, Baz Luhrmann s’approprie le roman de Francis Filzgerald, Gatsby. Film d’ouverture du festival de Cannes les avis restent mitigés. Plongé dans un monde de richesse ou les fêtes mondaines battent leur plein, des costumes

exubérants, des décors titanesques et un fond sonore boosté par la musique de Jay-z ou Fer-gy, Luhrmann n’a pas froid aux yeux et nous en met plein la vue. Mais une fois les effets visuels passés, il ne reste pas grand-chose, les per-sonnages sonnent creux, seule la performance de Léonardo DiCaprio rattrape ce Gatsby qui avant d’être une créature de film est un per-sonnage d’encre et de papier, par conséquent un individu à la psychologie travaillée et pleine de relief.Nick interprété par Tobey Maguire et Daisy jouée par Carey Mulligan gravitent autour de Gatsby sans le toucher vraiment. Ils alimentent l’histoire et font briller un peu plus le magni-fique Gatsby. On voudrait une Daisy plus pré-sente qui agit et fait ses propres choix plutôt que le personnage mielleux et naïf qu’incarne Mulligan. Quant à Nick nous subissons le re-gard émerveillé qu’il porte à son nouvel ami, le prisme de sa vision supprime toute objectivité et efface un peu plus le personnage de l’écran.Un blockbuster à voir, et un très bon divertisse-ment qui mériterait cependant un peu plus de travail en profondeur.

— Chronique CinémaTexte : Dina Millard

Film : Gatsby Le MagnifiqueRéalisateur : Baz Luhrmann

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Le gaz de schiste, un thème original que cho-sissent Matt Damon et Gus Van Sant qui nous avaient habitués à des films comme « Para-noïde parc » et « Eléphant » où une caméra planante suit les personnages et filme l’absur-dité de l’être humain et la complexité de don-ner une explication rationnelle à ses actes. Ici, Steve Butler et Sue Thomason ne sont plus les personnages discrets et perdus des précédents films mais les représentants d’un groupe éner-gétique américain envoyé dans les provinces afin de convaincre la population de vendre ses terres à leur industrie. Mais les habitants de la petite ville sont mitigés. En effet, les pro-cédés d’extraction du gaz de schiste utilisent des produits à haute toxicité qui pollueraient les nappes phréatiques et auraient des consé-quences néfastes sur les troupeaux et la santé. Un activiste écologiste vient alors témoigner des catastrophes survenues durant les forages et attise la méfiance des habitants. Steve et son rival vont alors s’affronter en permanence autant sur le plan professionnel que personnel, mais ces deux hommes si différents ne sont finalement que les pions entre les mains d’un système économique redoutable. Un scénario écrit par John Krasinski et Matt Damon, acteur connu pour ses engagements dans les actions humanitaires et en particulier celles menées en Afrique pour un accès simpli-fié à l’eau potable. Une fois le scénario bouclé nos deux scénaristes le confient, pour notre plus grand plaisir, au talentueux réalisateur Gus Van Sant. Ravi du travail des deux compères,

il donne le feu vert à la réalisation du film. La force de celui-ci est de montrer le caractère humain de chaque personnage ; Steve n’est pas montré comme un industriel imbus de sa personne et avide d’argent, c’est avant tout un homme avec ses failles et sa sensibilité. Une sensibilité qui ne le laisse pas indifférent au mécontentement et aux doutes des habitants mais aussi aux charmes de la belle institutrice interprétée par Rose Marie Dewitt. L’écolo-giste n’est également pas une caricature de lui-même mais un personnage compliqué pourtant touchant qui se bat contre l’extraction par frac-turation hydraulique du gaz de schiste motivée par des causes inconnues, peut-être celles de l’argent. Deux hommes avec toutes les facettes les plus humaines qu’il soit, contrairement aux personnages féminins peut-être un peu moins travaillés et qui semblent parfois être là unique-ment pour épauler ces hommes ou pour servir de prétexte afin de combler quelques vides. La caméra de Gus Van Sant est bien présente, il crée en quelques plans l’atmosphère de l’Amérique profonde, celle où la population est encore attachée à sa ferme et à son exploita-tion. Des paysages aux couleurs chaudes se succèdent, et l’esthétisme de chaque plan est poussé à la perfection. Un film intelligent sur le débat brulant et actuel de l’extraction du gaz de schiste de nos sols, qui n’est pas là pour nous influencer dans nos choix mais qui se contente de reproduire la réalité dans toute sa complexi-té et son authenticité.

— Chronique CinémaTexte : Dina Millard

Film : Promised LandRéalisateur : Gus Van Sant

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Neil rencontre Marina, jeune maman d’origine Ukrainienne, à la Merveille., La passion s’em-pare des deux êtres et durant des années ils vivront ensemble plus amoureux que jamais. Mais peu à peu l’amour s’érode et des nuages assombrissent le ciel, le doute s’immisce et Marina se sent enfermée dans un quotidien lourd et dénudé de sentiments. Le couple se sépare., Pour répondre à ses questions Marina demande de l’aide à un prêtre qui ne sait com-ment garder la foi intacte. Neil de son côté se rapproche d’une amie qu’il commence à aimer et à désirer. Peut-il aimer ces deux femmes de la même façon ?Encore une fois Malick sublime chaque mo-ment trivial avec une caméra aérienne, une lu-mière pure et claire, un montage lisse et fluide. L’amour est partout : dans les rayons d’un super marché, dans une maison vide ou sur les plages interminables que dévoile la marée lorsqu’elle se retire. Filmés en apesanteur, les paysages prennent autant de place que les personnages eux-mêmes, ils appartiennent à un tout et doivent s’accorder avec cette nature pour trouver l’harmonie et atteindre la paix. Malick vise à cerner la complexité d’entretenir

et d’attiser une relation amoureuse qu’elle soit humaine ou religieuse, comment garder intacte la passion des premiers jours et cette force de voir la beauté dans ce qui nous entoure. Le montage du film ne suit pas la narration clas-sique où chaque plan correspond à une idée ou renvoie à une pensée concrète. Ici des plans se succèdent et nous laissent au lieu d’images une émotion ou un frisson. Mais la répétition des formules filmiques et un scénario quelque peu abstrait et déstructuré peut parfois faire poindre l’ennui. On souhaiterait que Malick empoigne vraiment quelque chose et non qu’il le survole. Son imaginaire s’est relativement réduit, et le film est le pâle reflet d’un paradis. La poésie et le lyrisme parfois trop appuyés deviennent lassants et nous laissent une impression de déjà-vu. Le personnage le plus constant reste le prêtre joué par Javier Bardem. Sa réflexion sur la foi est plus humaine, plus accessible et certainement plus touchante. Comme dans « the tree of life » les deux femmes demeurent des créatures légères et gracieuses, une force incroyable jaillit de leurs fragilités, et la grâce accompagne chacun de leurs mouvements.

— Chronique CinémaTexte : Dina Millard

Film : A la MerveilleRéalisateur : Terrence Malick

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Ce n’est pas la première fois que vous enten-dez parler de Keith Haring. Vous avez certai-nement déjà rencontré ses petits personnages colorés et pleins d’éner-gie, que ce soit sur la tasse dans laquelle vous buvez votre café le matin ou sur le t-shirt de votre meilleur pote. Cet icône du Pop Art s’est très ra-pidement fait connaître dans le monde entier grâce à de nombreux accessoires des plus divers. Malgré tout, on a tendance de nos jours à oublier la dimension politique cachée derrière le climat joyeux de ses

œuvres. C’est pourquoi nous vous donnons rendez-vous au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris dans le cadre de l’exposition The

Political Line pour en sa-voir plus sur la véritable démarche de cet artiste engagé sur de multiples plans. Tout au long de l’expo-sition, le sens du tra-vail de l’artiste est res-senti grâce à différents thèmes : L’individu contre l’Etat, Capita-lisme, Les œuvres dans l’espace public, Reli-gion, Mass Media, Ra-cisme, Ecocide, menace nucléaire et apocalypse.

— Chronique ArtistiqueTexte : Justine Dravet

Exposition : The Political LineArtiste : Keith Haring

«L’art n’est pas une activité élitiste réser-vée à l’appréciation d’un nombre réduit d’amateurs,il s’adresse à tout le monde.»

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Sexe, sida et mort. Dès son plus jeune âge, Haring se découvre une passion profonde pour le dessin. C’est à son arrivée à New York qu’il descend dans le métro muni de quelques craies blanches seulement dans le but d’expo-ser ses graphismes aux yeux de tous et diffu-ser ses idées. Néanmoins, il n’a jamais utilisé l’art comme moyen de propagande mais cher-chera toute sa vie à en promouvoir sa démo-cratisation. La sobriété de ses dessins dans les rues est pour lui un moyen de s’adresser directement au public. Il affirme lui-même que « l’art n’est pas une activité élitiste réservée à l’appréciation d’un nombre réduit d’amateurs, il s’adresse à tout le monde ». Son énergie lui permet de dessiner sans arrêt, il est obsé-dé par son travail dénué de toute préparation

qu’il exécute spontanément avant d’échapper à la police. Par le biais de la scène under-ground new-yorkaise des années 80, plongé entre hip-hop et break-dance, le jeune artiste se lie d’amitié avec d’autres personnalités de l’époque comme Madonna, Jean-Michel Bas-quiat, Grace Jones ou encore Andy Warhol contribueront tous plus ou moins directement à ses œuvres. Très vite, la reconnaissance so-ciale de son art ne cesse de s’accroître jusqu’à l’amener à devenir mondialement connu, alors qu’au départ l’artiste subversif était condamné par la société entière. Le style de Keith Haring est unique car il utilise différents symboles emblématiques qui lui sont propres comme la vie représentée par le Radiant Baby, le capita-lisme par la couleur verte ou l’autorité sous la

— Chronique ArtistiqueTexte : Justine Dravet

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forme d’un chien aboyant. Homosexuel, il réus-sit à sublimer sa difficulté à vivre sa margina-lité par l’ensemble de son œuvre qu’il assume pleinement. Il exprime sa révolte à travers ses dessins, ses peintures et ses sculptures avec pour objectif de délivrer un message politique accessible au plus grand nombre. En quelque sorte, Keith Haring est en avance sur son temps lorsqu’il milite déjà contre l’homophobie, le racisme, le crack, la domination de l’Etat, les excès du capitalisme et la destruction de l’environnement notamment par le nucléaire. La simplicité de son être au monde lui permet ainsi de l’appréhender avec beaucoup de recul et de manière critique face aux événements de l’Histoire. Sa vie d’artiste est remplie de contra-dictions : le fait qu’il lutte assidûment contre le

capitalisme paradoxalement à l’ouverture de son propre Pop Shop par exemple. Il en est de même pour son œuvre dans l’opposition entre la gravité des sujets évoqués et l’atmosphère la plupart du temps joyeuse, vive et colorée (renforcée par le principe de la peinture fluores-cente sur bâches vinyles). Avant de mourir à 36 ans en 1990 suite aux aggravations dues au vi-rus du sida dont il est la cible, il luttera jusqu’au bout pour défendre ses idées et combattre les dégâts causés sur l’ensemble de l’humanité par ce virus. Ainsi, cette affirmation est restée célèbre : « ma contribution au monde est ma capacité à dessiner ».

Exposition : The Political LineArtiste : Keith Haring

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Dans les années 20 Nick Carraway, apprenti écrivain part s’installer à New York, il aménage dans une petite maison à proximité d’un somp-tueux château. Le propriétaire, un être étrange, dont tout le monde parle est l’organisateur de fêtes toutes aussi démesurées qu’extraordi-naires. Convié à l’une de ces soirées il ren-contre le mystérieux personnage, une amitié nait entre les deux hommes. Gatsby se confi progressivement, malgré la richesse qu’il pos-sède il n’est pas comblé il est en quête de cette femme, celle dont il est tombé follement amou-reux durant son service militaire, celle au nom de qui il est prêt à tout sacrifier. Nick est préci-pité dans le monde coloré et festoyant des en-trepreneurs et des riches héritiers. Il découvre leurs rêves, leurs illusions mais surtout leurs mensonges et leurs tromperies. Ce monde voluptueux et lisse de la bourgeoisie devient le théâtre d’amours impossibles et ravageurs. Après les paillettes et le succès doré du Mou-lin Rouge, Baz Luhrmann s’approprie le roman de Francis Filzgerald, Gatsby. Film d’ouverture du festival de canne les avis restent mitigés. Plongé dans un monde de richesse ou les fêtes mondaines battent leur plein, des costumes

exubérants, des décors titanesques et un fond sonore boosté par la musique de Jay-z ou Fer-gy, Luhrmann n’a pas froid aux yeux et nous en met plein la vue. Mais une fois les effets visuels passés, il ne reste pas grand-chose, les per-sonnages sonnent creux, seule la performance de Léonardo DiCaprio rattrape ce Gatsby qui avant d’être une créature de film et un person-nage d’encre et de papier, par conséquent un individu à la psychologie travaillée et pleine de relief.Nick interprété par Tobey Maguire et Daisy jouée par Carey Mulligan gravite autour de Gatsby sans le toucher vraiment, ils alimentent l’histoire et font briller un peu plus le magni-fique Gatsby. On voudrait une Daisy plus pré-sente qui agit et fait ses propres choix plutôt que le personnage mielleux et naïf qu’incarne Mulligan. Quand à Nick nous subissons le re-gard émerveillé qu’il porte à son nouvel ami, le prisme de sa vision supprime toute objectivité et efface un peu plus le personnage de l’écran.Un blockbuster à voir, et un très bon divertisse-ment qui mériterait cependant un peu plus de travail en profondeur.

— Chronique MusicaleTexte : César Lardon

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Le gaz de schiste, un thème original que cho-sissent Matt Damon et Gus Van Sant qui nous avaient habitué à des films comme, « Para-noïde parc » et « Eléphant » ou une caméra planante suit les personnages et filme l’absur-dité de l’être humain et la complexité de don-ner une explication rationnelle à ses actes. Ici, Steve Butler et Sue Thomason ne sont plus les personnages discrets et perdus des précédents films mais les représentants d’un groupe énergétique américain envoyé dans les provinces afin de convaincre la population de vendre leurs terres à l’industrie énergétique. Mais les habitants de la petite ville sont miti-gés. En effet, les procédés d’extraction du gaz de schiste utilisent des produits à haute toxi-cité qui pollueraient les nappes phréatiques et auraient des conséquences néfastes sur les troupeaux et la santé. Un activiste écologiste vient alors témoigner des catastrophes surve-nues durant les forages et attise la méfiance des habitants. Steve et son rival vont alors s’affronter en permanence autant sur le plan professionnel que personnel, mais ces deux hommes si différents ne sont finalement que les pions entre les mains d’un système écono-mique redoutable. Un scénario écrit par John Krasinski et Matt Damon, acteur connu pour ses engagements dans les actions humanitaires en et particulier celles menées en Afrique pour un accès simpli-fié à l’eau potable. Une fois le scénario bouclé nos deux scénaristes le confient, pour notre plus grand plaisir, au talentueux réalisateur

Gus Van Sant. Ravit du travail des deux com-pères il donne le feu vert à la réalisation du film. La force de ce film est de montrer le caractère humain de chaque personnage, Steve n’est pas montré comme un industriel imbus de sa personne et avide d’argent, c’est avant tout un homme avec ses failles et sa sensibilité. Une sensibilité qui ne le laisse pas indifférent au mécontentement et aux doutes des habitants mais aussi aux charmes de la belle institutrice interprétée par Rose Marie Dewitt. L’écolo-giste n’est également pas une caricature de lui-même mais un personnage compliqué pourtant touchant qui se bat contre l’extraction par frac-turation hydraulique du gaz de schiste motivé pour des causes inconnues, peut être celles de l’argent. Deux hommes avec toutes les facettes les plus humaines qu’il soit, contrairement aux personnages féminins peut être un peu moins travaillés et qui semblent parfois être là unique-ment pour épauler ces hommes ou pour servir de prétexte afin de combler quelques vides. La caméra de Gus Van Sant est bien présente, il crée en quelques plans l’atmosphère de l’Amérique profonde, celle ou la population est encore attachée à sa ferme et à son exploita-tion. Des paysages aux couleurs chaudes se succèdent, et l’esthétisme de chaque plan est poussé à la perfection. Un film intelligent sur le débat brulant et actuel sur l’extraction du gaz de schiste de nos sols, qui n’est pas là pour nous influencer dans nos choix mais qui se contente de reproduire la réalité dans toute sa complexité et son authenticité.

Album : BLIZZARDArtiste : FauveAnnée : 2013

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Fauve, c’est d’abord une poignée d’amis Pari-siens qui décident courant 2010 de créer un collectif artistique. Le nom est inspiré du film autobiographique de Cyril Collard, Les Nuits Fauves. Ce Collectif, appelé CORP par les membres du groupe, a d’abord pour vocation de « vider le trop-plein », de s’exprimer, de crier son avis et ses sentiments. Pour ce faire, FAUVE utilise différents supports ; la musique bien sûr, mais aussi la vidéo puisqu’un membre du groupe filme les concerts. Mais plus que tout, FAUVE écrit. Encore et en-core, inlassablement. L’écriture et la parole deviennent une issue de secours, « un vac-cin contre la mort », « un rempart contre l’ennui », « parler pour affronter la nuit », nous disent-ils dans leur second titre, Cock Music / Smart Music. Des textes qui seront la matière de leurs chansons.Jusqu’à il y a quelques mois, FAUVE n’étaient que peu connus. Puis lorsque sort leur premier EP , LE BLIZZARD, le 20 mai 2013, leur suc-cès est fulgurant. En quelques semaines et

avec l’aide des réseaux sociaux, le groupe est propulsé, son nom est dans toutes les bouches et ses textes dans tous les esprits. Et non, ce n’est pas un effet de mode. C’est un juste re-tour des choses.Avec l’arrivée du succès, les cinq membres fondent le FAUVE CORP qui produira leurs créations. Cela s’inscrit dans leur désir de rester

totalement indépendants, de pouvoir écrire et créer sans entraves, et de gar-der un certain anonymat. En effet le groupe refuse royalement les offres des grands groupes, et gagne ainsi en grandeur d’âme. Il reste intact, authentique, et franc. Oui, la franchise, voilà une caractéristique de ces aliens débarquant sur la scène française. Car oui, FAUVE est diffé-rent, nouveau, invraisem-blable et intrigant. C’est un vent frais, une brise

inconnue qui nous souffle dans les oreilles et nous remplit l’âme d’espoir, d’images magni-fiques, et nous nourrit l’esprit.Différents d’abord de par leur musique, et la façon dont elle est.

— Chronique MusicaleTexte : César Lardon

Album : BLIZZARDArtiste : FauveAnnée : 2013

« FAUVE baise les re-lations humaines bai-sées, défait le défai-tisme, hait la haine et a honte de la honte. FAUVE est désespé-rément optimiste. »

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Les paroles sont déclamées mais ce n’est pas du slam, encore moins du rap. Le ton est mis, les paroles sont jouées, vécues par le chanteur. Le groupe qualifie ce style novateur de Spoken Word. Différents aussi par leur approche de la musique, et surtout par leurs textes. Des textes qui deviennent une échappatoire, des mots pour tout affronter, tout dire, hurler le bouillon-nement en soi. « Un mot sur une idée foireuse, c’est exactement comme un baiser. » (Cock Music / Smart Music). Des textes boulever-sants, beaux, vrais, crus, optimistes, et même un brin critiques. Des textes qui résonnent si fort en nous qu’on en ressort étonnés de son émotion. A cela s’ajoutent une guitare élec-trique douce et calme, et une batterie précise et bien dosée. Mais l’alchimie ne s’arrête pas ici, il faut entrer dans l’album pour en savourer toute sa beauté. A la première écoute, on est étonné, intrigué, mais on sent que quelque chose est différent, nouveau. Puis on y revient, et alors peu à peu tout fait sens, et l’on est ému par chaque mot, chaque phrase, chaque intonation, chaque ac-cord.L’album s’ouvre sur Blizzard, qui commence doucement. Une voix de femme, quelques accords, mais on est plongés dans l’atmos-phère tout de suite. Il n’y a qu’à fermer les yeux et laisser les frissons nous gagner. Puis vient la grande envolée, des menaces pour le blizzard, la honte, la tristesse et la mort qui ne doivent pas nous atteindre ni nous faire peur. Au contraire, il faut invoquer la dignité, l’Amour, en somme l’Espoir, qui sont plus puissants que tout. Ici FAUVE est beau, une lumière dans la nuit, un message d’espoir. FAUVE est l’Opti-

misme, l’Espoir. Et ça fait du bien.Le second titre, Cock Music / Smart Music, semble être un hommage au langage, aux mots, à l’écriture. L’écriture pour contrer tous les mots, comme rempart contre la mort, l’en-nui. Encore une fois, les paroles transportent, émeuvent. Avec en fond le couple guitare douce/batterie, l’alchimie, la patte du FAUVE est bien là, et nous a pris entre ses griffes.Puis vient une petite coupure au milieu de la face A du beau vinyle rouge (car oui, FAUVE édite à l’ancienne, en vinyle), intitulée RAG#1. Une petite minute de toute beauté, un texte parlé vite, une sorte d’hybride entre le ton d’un certain Saez et les paroles de Stupéflip. En-core un message fort, un appel à « toutes ces personnes qui ont compris » pour affronter la vie à plusieurs parce « qu’ensemble on sera tellement mieux… »La première face s’achève par le titre Nuits Fauves. Et c’est une claque intersidérale. Tout est là, tout est dit, en quelques 4 minutes 38 secondes de beauté pure, d’images si émou-vantes qu’on a du mal à retenir ses larmes, la quintessence de FAUVE est devant nous. En-core une fois, l’Espoir est le maître mot, « faut pas que tu désespères, perds pas espoir », lié aux promesses de l’avenir et à une sorte de rage de vivre… FAUVE se fait même critique, nous mettant la réalité en face avec des textes crus mais tellement vrais. « On se meurtrit, on fait l’amour comme on s’essuie, quel gas-pillage… » FAUVE nous offre des « coups de poing dans le cœur », des « quarantièmes qui rugissent dans nos poumons », rien qu’à écou-ter. Sans doute la perle de l’album, à mettre dans la playlist d’une vie.La face B renferme tout autant de trésors, que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes. Seule l’écoute permettra de savourer pleine-ment l’album, et il serait dommage que je gâche la surprise de sa beauté en écrivant. Alors à vos écouteurs, sur le champ !!!

CD - MP3 - VINYLE, à un prix très honnêtes.

10/10 - A ne manquer sous aucun prétexte.

— Chronique MusicaleTexte : César Lardon

Album : BLIZZARDArtiste : FauveAnnée : 2013

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Sexe, sida et mort. Dès son plus jeune âge, Haring se découvre une passion profonde pour le dessin. C’est à son arrivée à New York qu’il descend dans le métro muni de quelques craies blanches seulement dans le but d’expo-ser ses graphismes aux yeux de tous et diffu-ser ses idées. Néanmoins, il n’a jamais utilisé l’art comme moyen de propagande mais cher-chera toute sa vie à promouvoir la démocrati-sation de l’art. La sobriété de ses dessins dans les rues est pour lui un moyen de s’adresser directement au public. Il affirme lui-même que « l’art n’est pas une activité élitiste réservée à l’appréciation d’un nombre réduit d’amateurs, il s’adresse à tout le monde ». Son énergie lui permet de lui permet de dessiner sans arrêt, il est obsédé par son travail dénué de toute préparation qu’il exécute spontanément avant

d’échapper à la police. Par le biais de la scène underground new-yorkaise des années 80, plongé entre hip-hop et break-dance, le jeune artiste se lie d’amitié avec d’autres personnali-tés de l’époque comme Madonna, Jean-Michel Basquiat, Grace Jones ou encore Andy Warhol contribueront tous plus ou moins directement à ses œuvres. Très vite, la reconnaissance sociale de son art ne cesse de s’accroître jusqu’à l’amener à de-venir mondialement connu, alors qu’au départ l’artiste subversif était condamné par la société entière. Le style de Keith Haring est unique car il utilise différents symboles emblématiques qui lui sont propres comme la vie représentée par le Radiant Baby, le capitalisme par la cou-leur verte ou l’autorité sous la forme d’un chien aboyant. Homosexuel, il réussit à sublimer sa

Fessenheim une centrale à fermer ?

— Sujet d’actualitéTexte : Evan Chovly

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Fessenheim une centrale à fermer ?

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Mise en service le 1er janvier 1978, la cen-trale de Fessenheim dans le Haut-Rhin, en Alsace attise les controverses entre pro et anti nucléaires. A l’heure actuelle, le sujet de la fer-meture de la plus ancienne centrale de France est au cœur du débat sur le nucléaire. Après les récents incidents en France et à l’étranger avec la catastrophe de Fukushima le 11 mars 2011, la thématique réapparait en France et dans le monde. De quoi remettre en question la clôture définitive de la centrale alsacienne…

— Un projet pour moderniser la France :

C’est en 1967 que le projet voit le jour lorsque le Conseil interministériel restreint sous la présidence d’un certain Charles de Gaulle prend la décision de construire deux réacteurs nucléaires. Ceux-ci devaient à l’origine être bâtis sur la base de la technologie française « uranium naturel graphite gaz » (UNGG) sur la commune de Fessenheim. Cependant, la réalisation de ces réacteurs s’établit finalement sur un autre système, celui à eau pressurisée (REP) dont la supériorité économique avait été prouvée. Cette décision radicale avait été adoptée sous le mandat de George Pompidou le 13 novembre 1969. L’exploitant, EDF, est alors autorisé en 1970 à lancer la construction de la centrale. Ces deux réacteurs sont donc de nouvelle génération pour l’époque et repré-

sentent l’avenir. Un avenir nucléaire voulu et adopté par Charles de Gaulle puis par tous ses successeurs qui voient cette source d’énergie comme source de puissance et de développe-ment du pays. La construction annoncée, les travaux débutent aussitôt en 1970. Ils durent près de sept ans. Le prix à payer pour ce projet d’ampleur s’élève à plus d’un milliard d’euro et plusieurs sociétés le prennent en charge. Parmi elles, Electricité de France bien évidemment avec 67,5% mais aussi EnBW, société énergétique allemande (17,5%) ainsi qu’un consortium suisse compo-sé de trois entités (15%). En échange de leur participation financière, les entreprises ont le doit de prélever la quantité d’électricité propor-tionnelle à leur investissement acté.La centrale rentre en activité en 1977. A l’époque, le calcul de l’amortissement prenait alors en compte une durée d’exploitation des réacteurs estimée à 20 ans. Une durée très lar-

gement dépassée aujourd’hui puisque la centrale est en-trée dans sa trente-cinquième année d’activité ! Une lon-gévité critiquée par bon nombre pour des raisons de sé-curité.

— Sujet d’actualitéTexte : Evan Chovly

Fessenheim, une centrale à fermer ?

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— Une centrale à risques :

S’il est important de rappeler que Fessenheim représente 70% de la production d’électricité d’une région grande comme l’Alsace, il est bon de dire aussi que plus de 30% de la produc-tion totale est exportée en Suisse et en Alle-magne par les entreprises copropriétaires du site. L’électricité ne représente qu’une faible part de l’énergie finale consommée, que ce soit en région alsacienne ou dans l’ensemble de notre pays. Pour la France entière, l’énergie finale consommée sous toutes les formes est au total de 156 Mtep par an, et l’énergie élec-trique consommée est de 432 TWh par an (soit 37,2 Mtep par an). Bien qu’elle représente une production d’électricité importante, la centrale n’est pas à l’abri de tout problème.Elle est en effet située sur une zone hautement à risque. D’un point de vue sismique, Fessen-heim est placée sur une zone réputée dange-reuse. La centrale a été conçue pour résister à un tremblement de terre de magnitude de 6,780, mais les études d’EDF n’ont pas inclus les conséquences d’une éventuelle rupture des digues du Grand canal d’Alsace (débit de 1 000

à 4 000 m3/s) avec inondation de la centrale, située à huit mètres en contrebas du niveau du canal, et des systèmes de refroidissement d’urgence. Autant dire que les risques ne sont pas négligeables. Tous les dix ans, à l’occasion des réévaluations périodiques de sûreté, la protection contre le risque sismique est elle aussi réévaluée. Mais il y a fort à parier que ce phénomène aujourd’hui surveillé n’avait pas été pris en compte lors de la construction de la centrale. Ainsi, on peut imaginer que quelques années plus tard, les responsables du projet n’auraient pas retenu le site actuel comme zone d’implantation. En 2007, les cantons suisses de Bâle et du Jura ont mandaté le bureau d’études suisse « Réso-nance » pour évaluer la pertinence de la prise en compte du risque sismique de la centrale nucléaire de Fessenheim par l’opérateur et les autorités de contrôle françaises. Celui-ci a don-né la conclusion qu’il y avait une forte sous-esti-mation du niveau d’évaluation de la magnitude du séisme de référence tant par EDF que, dans une moindre mesure, par l’Institut de Radiopro-tection et de Sureté Nucléaire. Il critique par ailleurs l’utilisation d’une méthode déterministe

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préconisée par la méthodologie française alors qu’au niveau international ce sont souvent des méthodes probabilistes qui sont employées. De ce fait, on peut accuser les agences d’avoir reçu des consignes. Voudrait-on faire croire que le risque sismique est dérisoire ? À l’instar du bureau d’études, l’IRSN confirme dans son étude de 2008 qu’« une évaluation sérieuse de la capacité résistante des structures aux mou-vements sismiques réévalués nécessiterait de comparer le ferraillage en place (résultant des calculs de dimensionnement) au ferraillage requis (résultant d’un calcul de vérification pre-nant en compte l’aléa sismique réévalué). Ce diagnostic, qui impliquerait de mobiliser des moyens d’études conséquents, ne peut être envisagé que dans le cadre d’un réexamen de sûreté ». Il n’existe pas, a priori, en 2011 de do-cument public qui permette de savoir si l’éva-luation du ferraillage en place a bien été faite.Le risque d’inondation de la centrale est lui aussi à prendre en considération. Par le pas-sé, rappelons que le 27 décembre 1999, les vents violents produits par la tempête Martin avaient provoqué une brusque montée des eaux de l’estuaire et l’inondation d’une partie de la centrale du Blayais, vers Bordeaux. Fort heureusement, les réacteurs avaient été mis hors service volontairement afin de sécuriser le site. Mais cet événement nous indique que bon nombre de nos centrales ne sont pas suffi-

samment surélevées pour éviter ce type d’acci-dent. Depuis 2000, EDF a investi plus de 100 millions d’euros dans différents travaux afin de remédier à ce problème (notamment en 2004 à Gravelines, en 2005 à Dampierre et à Saint Laurent, à Belleville en 2005 et 2006). Suite à l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, le service Environnement du Haut-Rhin a confir-mé que la centrale pourrait être inondée en cas d’un séisme majeur provoquant la rupture de la digue du Grand Canal d’Alsace et que le niveau de l’eau pourrait atteindre un mètre à l’intérieur du site, ce qui conduirait à la mise hors service des systèmes de refroidissement de secours, comme à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. C’est cette défaillance qui avait condui-sait à la catastrophe produite au Japon. C’est pourquoi le Conseil général du Haut-Rhin a estimé le 29 juin 2011 que le risque d’une inon-dation devait être envisagé afin de prévoir un potentiel incident de ce type. Le 23 avril 2013, lors de la délivrance de son accord pour la pro-longation de l’exploitation de la centrale, l’Auto-rité de Sureté Nucléaire a demandé à EDF de mettre à jour son évaluation des conséquences d’un séisme majoré de sécurité sur la tenue du Grand Canal d’Alsace et du risque d’inondation du site nucléaire. Ceci dans le but d’anticiper un incident du à des inondations. La centrale de Fessenheim est construite di-rectement sur la nappe rhénane dont dépend,

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de Bâle à Francfort, l’alimentation en eau de quelques six millions de personnes (Rhin Su-périeur). De ce fait, si un accident nucléaire conduit à une contamination de cette nappe phréatique, cela mènerait à une interdiction de tout prélèvements dans cette nappe. Une ca-tastrophe de ce type doit être prise en compte quand on sait que la dalle en béton sous le cœur du réacteur est épaisse de seulement 1 mètre contre 3 mètres pour celle de Fukushi-ma qui avait fondue lors de la catastrophe. On peut donc imaginer le pire si un tel événement survenait dans notre centrale. Un processus visant à consolider et épaissir cette dalle est actuellement en cours. Il permettrait de rajouter 60cm d’épaisseur afin de récupérer le corium pouvant limiter les conséquences ultimes d’un accident grave en cas de fusion de son cœur.La centrale peut aussi être potentiellement tou-chée par le terrorisme. C’est une des grandes angoisses des responsables nucléaires. Ima-ginons que des terroristes décident de faire exploser une centrale. Ils pourraient alors se tourner vers Fessenheim car frontalière avec l’Allemagne et la Suisse et en plein cœur de l’Europe. Le scénario peut paraitre grotesque, cependant, tout comme le risque de crash d’avions de ligne, il doit être pris sérieuse-ment en considération. On sait que n’importe quel avion de ligne détourné peut perforer les quelques 90 cm des murs de confinement en

béton qui séparent l’environnement du réac-teur nucléaire. Toutes les centrales construites à l’époque de celle de Fessenheim l’ont été dans le but de résister sans dommage à l’im-pact d’appareils de l’aviation dite générale, soit d’une masse de moins de 5,7 tonnes (Cessna, Learjet…) et volant à moins de 360 km/h au moment de l’impact. Notons qu’un avion Ra-fale armé pèse plus de 20 tonnes au décollage et un Airbus A320 plus de 70 tonnes. Ce qui laisse présager que la probabilité qu’un avion – si un avion devait s’écraser – pèse moins de 6 tonnes est faible. Le risque terroriste s’ampli-fiant pour diverses raisons ces derniers mois en France, nous ne sommes pas à l’abri de la débilité psychiatrique humaine en action (dit également terrorisme).

— Un débat national, un combat politique :

« Les engagements pris par François Hollande sur le nucléaire seront tenus dans le quin-quennat. J’ai un mandat : je fermerai Fessen-heim d’ici au 31 décembre 2016 », a déclaré Philippe Martin, ministre de l’Ecologie et suc-cesseur de Delphine Batho qui a dû quitter le gouvernement le 2 juillet pour avoir critiqué le budget de son ministère. Voilà qui a éclairci les positions du gouvernement français. Alors que le flou total régnait suite à des tergiversations, le ministre de l’écologie a définitivement, on

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l’espère, classé le dossier ; la centrale fermera bel et bien, comme promis lors de la campagne présidentielle, durant le mandat de François Hollande. Il faut dire que les actions de protestation contre le maintien en activité du site ne man-quaient pas. Le Réseau Sortir du Nucléaire et Green Peace en étant les principaux acteurs. Souvenons-nous de l’impressionnante intru-sion de militants le 11 mars dernier ayant pro-jetés des images où l’on pouvait lire « Pourquoi seulement moi ? » ainsi que la liste dressée des centrales à fermer prioritairement. Si François Hollande s’était montré en faveur des énergies renouvelables pour remplacer une partie du nucléaire, le candidat Sarkozy avait clairement montré son soutien envers l’énergie atomique. Il avait ainsi déclaré le 26 mars 2012 en visite à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux : « Depuis 60 ans, (de-puis de Gaulle ndlr) le nucléaire fait l’objet d’un consensus. Ce consensus a été brisé dans des conditions scandaleuses à cause d’un accord électoral entre des gens sectaires qui profitent de l’accident de Fukushima pour jouer sur les peurs et pour casser le nucléaire français », avait notamment attaqué Nicolas Sarkozy. Pourquoi ? Selon le président-candidat, « la seule raison, c’est pour ne pas déplaire à Eva Joly et à ses amis ». C’est ainsi que l’ancien Président s’était mon-

tré particulièrement remonté. Il faut dire qu’Eva Joly avait des arguments de taille. Elle avait ainsi réagi en janvier 2012 en conclusion de la Cour des comptes qui avait relevé les « nom-breuses incertitudes » qui pèsent sur la filière nucléaire. Selon la candidate d’Europe Eco-logie-Les Verts aux Présidentielles de 2012, après le « mythe de l’indépendance énergé-tique » et celui « de la technologie sûre », avec ce rapport « c’est le mythe du nucléaire éner-gie pas chère qui s’effondre ».Selon ce document, « lorsqu’on tient compte de l’ensemble des dépenses (...) le coût du mégawatt/heure » produit par le nucléaire se situe « entre 70 et 90 euros, un prix égal ou su-périeur au prix des énergies renouvelables », avait déclaré l’ancienne candidate écologiste.« Ce rapport nous apprend également que pour prolonger la durée de vie des centrales de 40 à 60 ans il va falloir investir 50 milliards d’euros, qui s’ajoutent aux 10 milliards néces-saires pour mettre les centrales aux normes Fukushima », ce qui fait « un montant global de 60 milliards », avait-elle aussi rajouté. Une déclaration qui avait alimenté le débat au sein de la classe politique.Cette-dernière avait encore rajouté, « en in-vestissant ces 60 milliards, nous ne sommes pas sûrs que les centrales puissent continuer à fonctionner car aujourd’hui personne ne sait si les cuves (NDLR : des centrales) qui sont

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construites pour 40 ans peuvent être prolon-gées jusqu’à 60 ans. Les cuves ne sont pas échangeables, on ne peut pas les réparer, c’est le point le plus vulnérable et aujourd’hui deux de nos centrales ont des microfissures dans les cuves », avait conclu Eva Joly. Néanmoins, d’autres manifestations de masse avaient été organisées antérieurement. Le 10 avril 2011, environ 3 800 personnes, selon les gendarmes, s’étaient réunies l’après-midi sur l’île au milieu du Rhin, en face de la centrale nucléaire de Fessenheim.Le 25 avril 2011, entre 6 000 et 9 000 per-sonnes venues de France, d’Allemagne et de Suisse, avaient manifesté sur six ponts entre la France et l’Allemagne. Le but affiché de ces manifestations était de commémorer la catas-trophe de Tchernobyl, survenue 25 ans aupa-ravant, dénoncer la catastrophe de Fukushima et réclamer la sortie du nucléaire. Si la mobi-lisation était importante, les résultats se font toujours attendre. Enfin, le 26 juin 2011, 5 000 à 10 000 mani-festants avaient formé une chaîne humaine au-tour de la centrale pour réclamer sa fermeture immédiate.

Quoi qu’il en soit, le message des « détracteurs du nucléaire » est clair et justifié.Pour Jean-Marie Chevalier, l’économiste spé-cialiste du nucléaire, interrogé par L’Expansion.com, « il faut assumer l’héritage du nucléaire. Cette annonce du gouvernement est purement politique mais concrètement la fermeture de la centrale nucléaire aurait un coût élevé qui est difficile à chiffrer pour le moment puisque cette situation est inédite. Fessenheim est une centrale nucléaire qui marche et l’arrêter serait aberrant et antiéconomique. Cela correspon-drait à une destruction de valeurs. »Mais les militants anti-nucléaires vont plus loin que le seul argument de la sécurité. Green-peace pose aussi la question de la marge de manœuvre laissée au prochain gouvernement. « Si une centrale nucléaire est fermée pendant deux ans, elle ne peut définitivement plus être rouverte », explique Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, contactée par L’Expansion.com.L’inévitable est bien évidemment le déman-tèlement de la centrale fermée. « Le déman-tèlement a certes un coût mais il est lié à la construction et non à la fermeture de la cen-trale. Ce budget a déjà était chiffré par EDF et pris en compte lors de la construction et il ne représente pas un coût supplémentaire », estime Sophia Majnoni.Néanmoins, EDF évalue à 18,4 milliards d’eu-ros le démantèlement total de ses 58 réacteurs dans l’hexagone, soit environ 317 millions d’eu-ros par réacteur. Mais la Cour des comptes s’est montrée sceptique quant à cette estimation. Et elle a de quoi car elle serait très en deça des devis réalisés dans les autres pays de l’Union Européenne par exemple. Il est donc évident que le coût du démantèlement sera beaucoup plus élevé qu’annoncé initialement.Cette centrale nucléaire, qui compte deux réac-teurs de 900 mégawatts, a été construite et est exploitée avec la participation financière d’EDF mais aussi des autres copropriétaires du site (la compagnie d’électricité allemande EnBW à hauteur de 17,5%, et des suisses Alpiq, Axpo et BKW, à hauteur de 15%). Il faudrait donc coo-pérer dans le financement du démantèlement si des coûts supplémentaires intervenaient…

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« Ce qui va coûter ce sont les compensations que ces entreprises pourraient demander à l’Etat », souligne Sophia Majnoni. Ces dédom-magements correspondent aux profits engen-drés durant toute la période où la centrale aurait dû fonctionner. « Cette somme pourrait s’élever à plusieurs milliards d’euros », estime Jean-Marie Chevalier. Elle prendrait en compte le prix du kilowatt produit à Fessenheim ainsi que les conséquences économiques de cette fermeture, c’est-à-dire les coûts sociaux des 770 salariés de la centrale. Il faut toutefois nuancer ; le démantèlement d’une centrale durant de nombreuses années, les employés actuels de la centrale, pour la majorité, travail-leraient ensuite sur le démantèlement du site qui nécessite des moyens humains.

Si la gauche, de tradition, est davantage proche des écologistes que la droite républicaine, les acteurs politiques, quelque soit leur idéologie, sont souvent en faveur du nucléaire et le disent : « Le nucléaire continuera d’occuper une part très importante (...), ce qui nécessite que nous gardions une filière industrielle performante et d’excellence », avait lancé Delphine Batho,

l’ex-ministre de l’écologie, lors d’une confé-rence de presse en janvier dernier. Le doute chez les Français règne quant à la direction concernant l’énergie et le nucléaire adoptée par le gouvernement de François Hollande. Il faut dire que la « propagande de chiffres » autour du sujet n’aide pas à y voir plus clair. On entend par exemple souvent que « 66% de notre énergie provient du nucléaire… ».On ne peut qu’être désagréablement surpris de découvrir que des journalistes du service public (France TV), aient pu dire cela sans douter un instant de la grossièreté qu’ils annonçaient ni chercher par eux-mêmes les véritables chiffres, pourtant consultables sur les sites statistiques officiels de RTE, du Ministère du développe-ment durable ou de l’INSEE. Les chiffres et les informations donnés par des médias qui se veulent de qualité sont bien souvent faussés.Nous le savons malheureusement, cette affir-mation, volontairement colportée par certains élus locaux de droite et même par les syndicats de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le but de défendre leurs intérêts purement et égoïstement personnels, est parfaitement er-

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ronée. Et pour preuve, elle réduit l’ensemble des énergies finales consommées (chaleur, force motrice, électricité spécifique) à la seule « énergie électrique » ; elle confond l’énergie électrique produite avec l’énergie électrique finale consommée réellement ; elle ne tient pas compte de l’exportation de l’électricité produite par la centrale nucléaire de Fessenheim vers l’Allemagne et la Suisse par les sociétés copro-priétaires de la centrale, et vers la Lorraine et la Franche-Comté voisines à travers le réseau national ; elle assimile l’électricité nucléaire à une énergie locale au même titre que l’éner-gie hydraulique, solaire, éolienne, la biomasse, les déchets ménagers, la géothermie qui sont les seules énergies réellement locales. Autant d’énergies que nous devons développer pour envisager sereinement l’avenir, tout l’inverse de ce que dénoncent aujourd’hui les associa-tions contre le nucléaire. Vous l’aurez compris, les chiffres annoncés ne prennent pas vraiment en compte la réalité observée, réduisant à néant la vérité de l’énergie produite en France. Un dossier plus conséquent sur cette « propa-gande » a été réalisé par Le Monde il y a peu. « La loi sur la transition énergétique prendra

les dispositions pour que cette fermeture soit effective. Il est temps que les responsables politiques reprennent la main sur les décisions énergétiques de la France », a déclaré le mi-nistre de l’écologie Philippe Martin qui affirme plus loin n’avoir « rien contre » le patron d’EDF Henri Proglio après avoir précisé que « ce n’est pas à un homme seul d’incarner la politique qui doit être menée. EDF doit nous aider à réaliser nos décisions et ne pas s’en affranchir. » Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, le débat sur le nucléaire est loin d’être fini. Quand on sait que d’autres centrales en France ont dé-passé les trentes ans d’activités, nous avons de quoi écrire encore et encore sur ce débat animé, en plein cœur des thématiques éco-logiques, énergétiques, économiques et poli-tiques de notre pays. Autant de domaines que le nucléaire a bouleversé et qu’il continuera de bousculer tant que des solutions dignes de ce nom ne seront pas apportées. En attendant, la France restera dans le flou, fière d’arborer le statut de « puissance nucléaire » mais pointée du doigt par d’autres pays sur ses décisions déterminantes pour l’avenir vis-à-vis de l’éner-gie atomique. Si la droite a toujours soutenu l’atome, nous avons la preuve désormais que la gauche ne fait guère mieux. Mais elle y sera peut-être contrainte tôt ou tard ! Les manifes-tants ont aujourd’hui encore plus d’arguments à leur avantage qu’il y a trente ans. Entre temps, de nombreux incidents, accidents ou pire, ca-tastrophes ont été enregistrés et ont fait parler dans la presse. De quoi alimenter leur argu-mentaire finalement aussi justifiable et justifié que les partisans du nucléaire. Nous pouvons même dire que si les questions de remplace-ments du nucléaire ne sont pas réellement apportées de manières concrètes par ces-der-nières, les gouvernements successifs de ces vingt dernières années ont toujours évité le débat, au point de se retrouver pris au piège. Une issue favorable sera t-elle trouvée ? Pour l’instant, les responsables préfèrent nous ras-surer et fermer les yeux. Pas sûr qu’ils puissent continuer sur cette voie…

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— Micro Trottoir Texte : Mathilde Roustain

SI ON PART DU PRINCIPE QU’IL EXISTE UNE SUBSTANCE UNIQUE À L’ORIGINE DE TOUTES LES FORMES DE LA NATURE, CE POURRAIT ÊTRE LA QUELLE SELON VOUS ?

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— Micro Trottoir Texte : Mathilde Roustain

« A l’origine des formes de la nature, les bactéries sont apparues puis au fur et à mesure des changements qui s’opèrent, les bactéries se sont métamorphosées pour se transformer en végétaux ou en êtres-vivants. »

Julien, 17 ans.

« On pourrait imaginer que cette « substance unique » est un peu présente dans cha-cun de nous, comme une petite lumière. »

Anne-Marie, 52 ans.

« L’ADN est à l’origine de tous les êtres vivants. Les êtres vivants existent sous dif-férentes formes dans la nature. Sans l’ADN, toutes les formes de la nature n’existe-raient pas. L’ADN est également une substance que l’on trouve sous différents types. Chaque être de la nature a de l’ADN mais sous différentes formes : pour la bactérie sous forme de filament, l’homme de chromosomes, etc. »

Johan, 17 ans.

« L’eau. » C’est ce que m’a répondu Christelle, 36 ans. Puis elle a ajouté «J’ai bien une autre idée mais … tu es trop jeune ! » Nous n’en saurons donc pas plus.

« Pour nous ce serait le vent qui forme les substances à l’origine de toute les formes de la nature car selon nous ce pourrait être grâce a lui que les ADN se transmettent. »

Charline et Josépha, 18 ans.

« Le vide, puisque il est l’essence de la matière, il est présent dans la plus petite cellule et compose pourtant la majorité de notre univers. »

Patrick, 41 ans.

« La matière noire. Une théorie avance que la matière noire serait à l’origine de l’uni-vers, de son expansion et de ces limites, soit cette substance unique qui nous entou-rerait et produirait de l’énergie, l’énergie noire. »

Maxime, 18 ans.

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— Chronique Culture D’ailleursTexte : Mylène Mallet, Dina Millard, Anna Dandois

La Hôli

Traditionnels français nous célébrons chaque année nombre de fêtes qui rythment notre ca-lendrier. Que ce soit Noël avec son sapin ou Pâques avec ses œufs en chocolat, aucune prestation n’est vraiment spectaculaire. Nos compères les Indoux ont certainement trouvé le Père Noël et le chocolat quelque peu en-nuyeux et honorent chaque printemps Krish-na. On donne à cette fête plusieurs noms : le festival des couleurs, la holî ou Phalgunotsava. Afin de comprendre cette célébration plon-geons un instant dans les croyances et les mythes indoux. Le seigneur Brahma avait donné à la démone Holika le don de résister au feu et offrit à son frère Hiranyakashipu l’immortalité. Mais ce don le rendit arrogant et fier, il souhaitait régner sur tout et prit possession des trois mondes. Il sema le trouble et la peur. Devant sa puis-sance aucun dieu ne parvenait à l’affronter. Seul son fils, Pralhad, pouvait causer sa perte puisqu’il n’était pas dévoué à son père mais au divin Vishnu. A plusieurs reprises Hiranyaka-shipu tenta de tuer son fils sans y parvenir, il demanda alors de l’aide à sa sœur Holika. Le roi lança à son fils le défi de s’allonger avec sa tante dans le feu et celui-ci accepta. Chaque jour Pralhad implora Vishnu de l’aider dans cette épreuve. Répondant à ses prières, la divinité le protégea du feu. Le jour de l’affron-

tement arriva, Holika et Pralhad se trouvèrent face à face immergés dans le feu, les flammes commencèrent à engloutir les deux corps. C’est alors qu’Holika se tordit de douleur, elle avait oublié que les pouvoirs donnés par le sei-gneur Brahma ne fonctionnaient que lorsqu’ils servaient le bien. Devant les yeux ébahis de la population et du roi, Pralhad ne bougea pas, les flammes ne provoquaient chez lui aucune souffrance. Avant de mourir consumée Holika réalisa son erreur et supplia son neveu de la pardonner. Pralhad le lui accorda. Depuis ce jour chaque année, à l’équinoxe de printemps lorsque la lune est pleine, les Indoux allument de grands feux de joie afin de célébrer Holika et la victoire du Bien sur la Mal. Mais alors, me direz-vous, pourquoi appelle-t-on cette fête ou d’immenses feux de joie sont allumés la fête des couleurs ? Et bien sim-plement parce que nous ne sommes qu’au premier jour de la célébration. Après une nuit passée autour du feu à danser et à chanter, les habitants se dotent de munitions colorées, les enfants ont carte blanche et lancent sur les passants des bombes à eaux remplies de pein-tures, les plus grands se procurent des pig-ments ou du gulal, poudre aux couleurs vives et chatoyantes. Le but est de colorer un maxi-mum les personnes qui vous entourent et pas question de le prendre mal puisque « Bura na

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mano, Holi haî » en hindi « ne soyez pas fâché, aujourd’hui c’est la fête de la holî ». Les cibles préférées sont bien entendu les touristes, bien habillés et surpris ! C’est aussi l’occasion de faire tomber toute barrière sociale : comme on le sait le système de caste toujours présent est oublié durant la célébration et le plus pauvre peut épandre des couleurs sur un homme riche ou haut placé. Les hommes et les femmes se mélangent ainsi que les enfants et les vieil-lards, tout le monde est égal durant la Holî !Cette fête est aussi l’occasion de se montrer généreux et d’offrir des présents ou des frian-dises préparés dans l’attente de cette fête. Pour les filles, le cadeau traditionnel est la robe blanche et le pyjama pour les garçons. Cette effervescence de couleurs et de générosité est faite au nom de la déesse Krishna, une des di-vinités les plus importantes dans l’hindouisme

puisqu’elle est la huitième incarnation de Vin-shnu. La holî célèbre l’amour entre Râhdâ et Krishna. Krishna se plaignait de la couleur de peau très pale de Râhdâ. Sa mère lui conseilla de mettre du pigment coloré sur son visage et ainsi masquer sa pâleur. Les couleurs prennent alors une signifiaction : le rouge sym-bolise l’amour et l’énergie, le vert l’harmonie et la paix, et l’orange l’optimisme.

Une fête magnifique porteuse de valeurs posi-tives, qui amène l’espoir, la joie et la couleur dans la vie des populations. Une cérémonie importante dans ce monde terne et instable, jeunes français que nous sommes devrions prendre de la graine chez nos amis orrientaux !

La Hôli— Chronique Culture D’ailleursTexte : Mylène Mallet, Dina Millard, Anna Dandois

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Les nouvelles recrues de l’ASSE— Chronique SportTexte : Lilian Gracia

Benjamin Corgnet, né le 6 avril 1987 à Thion-ville, est bordé dès sa tendre enfance autour du ballon rond.Il possède un parcours atypique par rapport à ses coéquipiers stéphanois : n’ayant jamais connu les centres de formation, il a effectué ses débuts dans des clubs amateurs de la ré-gion lyonnaise.De son propre aveu, il a eu la possibilité, vers 10-11 ans, d’intégrer le centre de formation de l’OL, mais ses parents ont refusé, préférant qu’il se consacre d’abord à ses études de mé-decine puis de kiné. En six mois dans un club amateurs de CFA2, il attire déjà les regards de clubs de Ligue 2. Recommandé par plusieurs recruteurs et plusieurs entraineurs de jeunes, il est contacté en décembre 2009 par Patrice Carteron, l’entraîneur du Dijon FCO, pour un essai de trois jours. On connait la suite, Carte-ron, ancien Lyonnais et Stéphanois le convainc de signer dans son club. Cet essai s’avère donc concluant. Néanmoins il refuse le contrat proposé car il préfère attendre la fin de sai-son, le temps de passer son BTS d’opticien. Diplôme qu’il obtient, ainsi que l’accession en CFA avec son club, avant de s’engager en juillet 2010 avec le Dijon FCO pour son premier contrat professionnel de deux ans.Son premier match professionnel correspond aussi au premier match officiel du club de la sai-son 2010-2011 en Coupe de la Ligue contre le SC Amiens. Il s’impose vite comme un titu-laire régulier, et se voit rapidement proposer

une prolongation de contrat de deux ans. Grâce à ses bonnes performances, il contribue à la montée du club en Ligue 1. Son excellente saison lui vaut d’être nommé dans la catégo-rie Meilleur Joueur de Ligue 2 et de figurer dans l’équipe type de Ligue 2 aux Trophées UNFP du football 2010-2011. Il est considéré alors comme un grand espoir comme le furent Giroud, Drogba, Malouda et d’autres grands joueurs passés par cette voie là.Il découvre la Ligue 1 avec son club lors de la saison 2011-2012. Au cours de celle-ci, il dispute 36 matches et marque 8 buts. Il s’af-firme alors comme un des meilleurs joueurs du championnat à son poste, à tel point que des rumeurs sur une éventuelle sélection en équipe de France apparaissent. Malheureusement, il ne peut empêcher la relégation de son club. Malgré de nombreuses rumeurs de transferts à l’intersaison, le 4 septembre 2012, dernier jour de la période des transferts, il signe finalement au FC Lorient, contre une indemnité de 6 M€. Il passe une année moyenne avec 29 matchs et 5 buts dans cette saison. Les conflictualités entre l’entraineur Lorientais, Christian Gour-cuff, et le joueur se font remarquer. Le 11 juillet 2013, Benjamin Corgnet s’engage avec l’AS Saint-Etienne pour 5 M€ et une du-rée de 4 ans.Dans toute sa carrière, Corgnet a joué en pro-fessionnel 106 matchs officiels avec 17 buts et 8 passes décisives.

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Les nouvelles recrues de l’ASSE— Chronique SportTexte : Lilian Gracia

Paul Baysse est un défenseur né le 18 Mai 1988 à Bordeaux. Formé aux Girondins de Bordeaux, il signe son premier contrat pro-fessionnel avec ce club au début de la saison 2006-2007. Il ne joue aucun match profession-nel. Pour gagner du temps de jeu, il est prêté une saison à Sedan sans option d’achat.Revenu dans son club formateur après son prêt, il effectua un essai avec l’équipe anglaise des Blackburn Rovers, avant de s’engager dé-finitivement avec le CS Sedan-Ardennes.Aux côtés d’Ismaël Traoré, il forme la char-nière centrale type de Sedan depuis la saison 2008-2009.Très convoité en début de saison 2009-2010, par des clubs de Ligue 1 et de Premier League il reste à Sedan, son contrat courant jusqu’à juin 2011.Il dispute 30 matchs de Ligue 2 avec le CS Sedan-Ardennes lors de la saison 2009/2010 et est un pilier de la défense sedanaise. Il est nommé dans l’équipe type de Ligue 2 2009-10 (Trophées UNFP du football) suite à son excel-

lente saison avec le club ardennais.Lors du mercato d’été 2010, alors qu’il débute le championnat de Ligue 2 avec Sedan et inscrit deux buts en quatre matchs, il signe à moins de 2 jours de la fin de celui-ci, au Stade brestois, tout juste promu en Ligue 1.Le 4 juillet 2013, le site officiel du Stade Bres-tois annonce son transfert à l’AS Saint-Etienne.Ce joueur très talentueux fait toutes les sélec-tions jeunes et attend patiemment sa convo-cation futur en A. En tout cas tous les grands spécialistes du football français y croient.

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— Chronique SportTexte : Evan Chovly

Le Tour de France en Corse

L’Île de Beauté enfin honorée.C’était un événement attendu et il a tenu toutes ses promesses. Pour sa centième édition, la Grande Boucle empruntait enfin les routes es-carpées de L’Île de Beauté. Une première dans l’Histoire. Mais ça valait le détour…

— Un départ inédit

C’est effectivement une première dans l’histoire de la plus grande course cycliste au monde. Un départ exclusif depuis la ville de Porto-Vecchio en Corse-du-Sud le samedi 29 juin dernier pour une longue étape de 200 km de plaine jusqu’à Bastia, préfecture de la Haute-Corse. Une vic-toire au sprint de Marcel Kittel venait conclure une magnifique étape parcourant entre autres la splendide Citadelle de Bonifacio, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO et la côte est avec la ville romaine d’Aleria.L’étape suivante s’élançait de la ville d’arrivée de la veille ; Bastia. Une traversée des mon-tagnes corses était ensuite attendue proposant des paysages vus du ciel remarquables. D’une distance de 153 kms, on attendait une échap-pée arriver au bout. Mais il n’en fut rien. Vic-toire du Belge Jan Bakelants de la Radioshack. La dernière étape partait d’Ajaccio pour rallier

Calvi et sa citadelle imprenable, traversant les Calanques de Piana classées elles aussi au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Du jamais vu à la télévision ; c’est France Télévision qui s’en est frotté les mains, pulvérisant les au-diences en pleine journée ! Et le vainqueur du jour, Simon Gerrans ne dira pas le contraire !

— Un parcours magnifique et spectaculaire

« Pour la centième édition, nous voulions un départ inédit, spectaculaire, esthétique. Avec la Corse, nous aurons tout cela. La montagne dans la mer, c’est ce que vous allez nous offrir, ce que vous allez offrir au monde entier » avait commenté Christian Prudhomme à l’adresse de Paul Giacobbi député et président du Conseil exécutif de Corse lors de la présentation offi-cielle du parcours à la presse. Et il ne c’était pas trompé. Une halte justifiée sur la seule ré-gion de France métropolitaine à n’avoir encore jamais reçu le Tour. Elle lui a en plus rendu en proposant un accueil chaleureux et festif pendant trois jours au soleil. Certes, la Corse avait déjà vu passer sur son asphalte âpre et tortueux, le Paris Nice, le Tour de Corse ou le Critérium international (depuis trois ans). Mais pour faire venir le Tour de France cette fois-

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ci, il a fallu convaincre de nombreux respon-sables, à commencer par Christian Pudhomme le « Patron » du Tour dirigé par Amaury Sport Organisation : « J’avais parlé de cette idée à Jean-Marie Leblanc (NDLR : l’ancien directeur du Tour de France). Mais ça lui posait manifes-tement un problème. En 2004, Christian Prud-homme lui a succédé. Il m’a écouté et a adhé-ré. Il a fini par proposer l’idée d’un prologue et de deux étapes » se souvient Pierre Cangioni.La Grande Boucle est, il faut le rappeler, la troisième compétition sportive au monde der-rière la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques. D’après son organisateur, c’est même la plus grande compétition sportive se déroulant annuellement. La plus belle course cycliste sur la plus belle île de la Méditerranée, on ne pouvait pas imaginer plus beau mariage ! Les coureurs auront eu l’occasion d’arpenter

pendant trois jours des routes escarpées et sinueuses dans la montagne comme sur le lit-toral d’ailleurs très bien protégé…Des paysages magnifiques visités mais aus-si des villages classés au palmarès des plus beaux de France comme Piana qui nous a pro-posé ses célèbres Calanques. Des étapes ac-cidentées surtout la dernière empruntant des routes dangereuses et contribuant fortement au spectacle de la course auront aussi marqué les esprits.

Un spectacle promis, un spectacle donné, un paysage magnifique et apprécié à juste titre. Nous n’avons qu’une question : quand reve-nons-nous ?

Le Tour de France en Corse— Chronique SportTexte : Evan Chovly

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— Coup De GueuleTexte : Evan Chovly

Le Tour de France pour Tous

En quoi les passionnés de sport devraient sup-porter les sautes d’humeur des protestants contre le mariage pour tous sur un événement aussi populaire et prestigieux que la Grande Boucle ? Et d’autant plus sur la centième édi-tion ?!

J’exprime ici mon ras-le-bol envers ces per-sonnes qui, en plus de ne pas respecter le prin-cipe d’égalité fondement essentiel de la Répu-blique, se permettent de salir l’image du Tour de France qui se veut populaire et rassem-bleur. Je clame haut et fort ici mon méconten-tement envers ces gens qui courent après une cause perdue mais qui sont tristement prêts à se montrer partout où ils le peuvent. Leur désolation est telle qu’ils en viennent à inon-der les belles étapes de la centième édition de la course cycliste la plus populaire au monde avec leurs drapeaux et autres banderoles que l’on n’est pas près de voir disparaitre.

Un drapeau, deux drapeaux, 50 drapeaux puis une banderole géante à l’arrivée d’un col et enfin des «clowns de route» qui courent après les coureurs à Versailles ; cette fois c’est trop. Mes yeux et ceux des passionnés de la Grande Boucle n’en pouvant plus, j’ai pris l’initiative de dire publiquement ce que beaucoup de Fran-çais pensent.

Ceux qui se prennent pour une majorité se trompent, la France et les Français n’en peuvent plus, s’essoufflant même jusque devant leurs

écrans de télévision où les caméras de France Télévisions s’efforcent malgré tout d’éviter les images agaçantes où ils apparaissent. Espérant que leur message permettra de reve-nir en arrière sur une loi qui semble avoir bou-leversé leur existence à voir l’investissement dont ils font preuve, ils auront anéanti toute la beauté de cet événement durant trois semaines. Oui, trois interminables semaines à regarder des étapes accompagnées de drapeaux roses bonbon avec une belle petite famille (un peu cliché non ?). Pas une seule petite étape sans les apercevoir de près ou de loin parsemés au sein même des spectateurs venus profiter d’un moment de sport mémorable.

Je respecte les opinions de chacun et soutiens ouvertement la démocratie qui permet à tout le monde de penser ce qu’il veut, mais que ceux sur qui je m’acharne aujourd’hui respectent aussi la Grande Boucle et ses passionnés et qu’ils aillent envahir des lieux plus appropriés à accueillir leurs plaintes étouffantes. Une publicité extrêmement négative est faite de l’épreuve et de la France en général.

Si le Tour de France est réservé à tous, n’ont pas leur place tous ceux qui voudraient l’utiliser à tort ou à raison pour défendre des causes dont le bien fondé est très largement discu-table.

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— Les Tranchées

Texte : Ambre Dupuis

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Tous ces bruits assourdissants, de grenades, de balles, de cris, me tuent à pe-tit feu. Je suis là, allongé, sur les barbelés, mortellement blessé par les balles allemandes, qui d’après eux, ne tuent pas. Par des mines, qui d’après eux, ne blessent pas. Par des ennemis qui d’après eux, ne tirent pas. Alors je voudrais savoir pourquoi je suis là, allongé, en train d’attendre la mort. Je suis encore couvert de boue. De la boue de ma tranchée, de cette tranchée parmi tant d’autres. En fait je me rends compte maintenant que je me sais mort que je ne suis qu’un de ces poilus mort pour la France. Ah ! cette France qui m’a tué. J’étais bien, moi, dans mon épicerie, à vendre mes fruits et mes légumes. Je n’étais pas prêt à ça, à être réquisitionné pour tuer.J’étais bien dans ma maisonnette, avec ma femme et mon fils. Bien mieux que dans ses maudites tranchées où nous avons pour seuls compagnons des rats, qui mangent les cadavres et nous donnent la peste, la boue faite de terre, de chaire et de sang dans laquelle on s’enfonce comme dans des sables mouvants, prisonnier de cette terre ensanglantée. On pourrait le voir comme une prédiction. Ah ! ce qu’on était bien dans notre maison, elle n’était pas très grande mais elle était chauffée, elle, pas comme ces tranchées où l’on ne peut que pleurer la froi-dure et la terreur.Ah ! Je me sens partir, je la sens me tirer, la mort est là, présente auprès de moi. Quel visage peut-t-elle avoir ? Je ne sais pas, je ne vois plus rien.Maintenant je chante pour oublier, je chante pour oublier cette triste vie qui main-tenant va s’achever. Quelle triste fin pour moi qui pensais avoir réussi. Je chante notre chanson à nous, à nous les deux amoureux.Soudain je te vois. Oh ! toi, ma bien aimée. Si la mort a cette couleur alors je ne veux plus résister… d’ailleurs je ne peux plus résister…

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— L’actu du Mouv’Texte : Evan Chovly

Si Write up ! fait ses premiers pas, sachez que l’association mère n’a pas été réformée il y très longtemps.

Le Mouvement Associatif Jeune a été créé en juin 2012 sous le nom de Comité Aurécois de Bénévolat dans le but d’organiser le Téléthon d’Aurec sur Loire (43). En janvier 2013, mon idée d’en faire une asso-ciation jeune plus pré-sente au quotidien dans divers registres et de permettre à des jeunes aux passions et aux centres d’intérêts diffé-rents de collaborer m’a poussé à le modifier de A à Z. C’est ainsi qu’est née le Mouvement As-sociatif Jeune concrètement en mai 2013 et ses deux puis trois projets. D’abord l’Union Jeunes Bénévoles dans la suite logique de ce qui s’était fait l’année d’avant pour impliquer les jeunes sur du bénévolat caritatif et organiser le Téléthon (via le Comi-T, filiale du projet) et Musical Project, communauté collaborative de jeunes groupes musicaux. Puis quelques mois plus tard, Mouv’ Médias qui est de loin le projet le plus ambitieux, voit le jour sur l’initiative de deux amis ; l’un sur le magazine, l’autre sur la webradio. Comprenant à l’heure actuelle deux médias, le projet de pôle multimédia jeune de-vrait en voir deux ou trois autres fleurir d’ici la fin de l’année. Write up ! le magazine culturel bien sûr mais aussi Fair-Play, le site internet d’actualité sportive sont actifs. Nous travaillons sans relâche sur la mise en place rapide de News & Views, notre web-journal et Motion Stage, notre webradio qui devrait être basée à Aurec sur Loire.

Ce projet associatif est certes ambitieux mais il est réaliste. Vous l’aurez compris, il va per-mettre de créer des interactions entre projets pour tisser des liens !

Au niveau de notre actualité, ça s’active un peu partout ! Musical Project a organisé la première édition de son « Concert de rentrée » ce same-

di 31 août à la M.J.C. d’Aurec sur Loire tandis que le programme des festivités pour le Télé-thon Aurécois de l’Union Jeunes Bénévoles et du Comi-T s’annonce exceptionnel avec la mo-bilisation de 8 groupes et d’un DJ sur la jour-née du samedi 7 décembre !

Néanmoins, l’ensemble de nos projets continue de recruter. Nous recher-chons aussi un déve-loppeur web pour confec-tionner l’ensemble de notre parc de sites web mais aussi des jeunes motivés pour rejoindre nos projets ! Ainsi, nous recrutons chez Mouv’ Médias des rédacteurs sport pour Fair-Play, des

passionnés d’actualité, d’économie, de culture ou de politique pour News & Views et des mor-dus de culture et de journalisme pour Write up !

Rejoignez le Mouv’ !

Le descriptif complet du projet est disponible sur le site du « Mouv’ » : www.mouv-asso-jeune.0rg.fr.

« Une association jeune plus présente au quotidien dans di-vers registres »

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