VIRUS ET PEAU. Virus et peau Éruptions paravirales Papillomes viraux Groupes des herpès virus...
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VIRUS ET PEAU
Virus et peau
• Éruptions paravirales
• Papillomes viraux
• Groupes des herpès virus
• Autres viroses
Pityriasis rosé de Gibert (PRG)
• Dermatose aigue, bénigne, spontanément résolutive d’origine inconnue
• Enfants et adulte jeunes
• Recrudescence hivernale et printanière
• Caractère épidémique
• Précédé dans 1/3 cas par infection
• Plaque initiale = médaillon principal lésion ovalaire maculo-papuleuse à bords rose vif et à centre clair fripé, collerette desquamative, extension centrifuge
PRG
• Plaque initiale = médaillon principal lésion ovalaire maculo-papuleuse à bords rose vif et à centre clair fripé, collerette desquamative, extension centrifuge Éruption secondaire = pt médaillon identique ou petite lésions papuleuse – Siège tronc et racine des membres, épargne les zones palmo-
plantaires • Évolution sur 6 à 8 semaines • Formes atypiques :
– Evolutives sur plusieurs mois – À médaillon unique ou multiples – Localisation (bouche, cuir chevelu, ongle, Koebner)– Pigmentogène, achromiante…– Impétiginisé, éczématisé…
PRG
• Biologie normale • Histologie aspécifique• Hypothèse virale :
– Prodromes, caractère épidémique, saisonnier– Réactivation HHV6-7
• Diagnostic différentiel : – Syphilis +++– Eczéma nummulaire, psoriasis – Dermatophytose
• Traitement : abstention thérapeutique
Asymetric periflexural exanthem of childhood = APEC • Dermatose éruptive facilement évoquée par sa
distribution • Pic d’incidence = 2 ans • Lésion élémentaire variable
– Début : grand pli – Évolution : centrifuge ipsilatérale sur ½ corps puis bilatéralisation
vers la 2ème semaine – Respect du visage, palmo-plantaire – ADP – Fièvre modéré, prodrome digestif, ORL, respiratoire – Durée : 3 à 5 semaines
• Biologie inutile, biopsie aspécifique • Traitement = symptomatique et rassurer la famille
Syndrome papulo-purpurique en « gants et chaussettes »• Fin purpura sur fond d’érythème • Topographie extrémités des membres mais peut
« déborder » – Pli inguinaux, caleçon– Énanthème pétéchial, lésions aphtoïdes
• Histologie = absence de vascularite • Étiologie :
– Parvovirus B19, rougeole,rubéole, VHB, VIH, HHV6, CMV
• Traitement : aucun
Pseudoangiomatose éruptive
• Origine virale suspectée (echovirus), épisode ORL précédant l’éruption
• Éruption maculo-papuleuse angiomateuse, entourée d’un halo de vasoconstriction, disparition à la vitro-pression
• Topographie = – Face, tronc, extrémités
• Histologie = dilatation capillaires dermiques superficielles
• Évolution spontanément favorable en une 10aine de jours
Acrodermatite papuleuse infantile (syndrome de Gianotti-Crosti)• Éruption monomorphe de l’enfant jeune • Lésion élémentaire :
– papule plane érythémateuse, peu ou pas prurigineuse
• Topographie : – Face d’extension des membres, fesses, face et cou – Respect caractéristique du visage
• Durée : – Plusieurs semaines
Acrodermatite papuleuse infantile (syndrome de Gianotti-Crosti)• Étiologies :
– Maladie de Gianotti-Crosti : Hépatite B – Syndromes de Gianotti-Crosti :
• Vaccinations :– hépatite B, polyomyélite, ROR, diphtérie, entérovirus,
coqueluche, grippe
• Infections : – VHA, VHC, EBV, CMV, HHV6, coxsackie, adénovirus,
rotavirus, Parvovirus B19, rubéole, VIH
• Histologie non spécifique• Traitement : aucun
Autres éruptions paravirales
• Érythème polymorphe :– Herpes simplex
• Érythème noueux :– Nombreux virus
• Syndrome de Sweet :– Nombreux virus
• Pustulose exanthématique aigue généralisée :– Enterovirus, PVB19
• Urticaire :– Nombreux virus
• Vasculite :– Hépatites + nombreux virus
Virus et peau
• Éruptions paravirales
• Papillomes viraux
• Groupes des herpès virus
• Autres viroses
Papillomes viraux humains
• Épidémiologie :– Verrues cutanées : 7 à 10 % population
générale; réservoir = enfants / adultes jeunes
– Augmentation de l’incidence des condylomes ano-génitaux (16-25 ans)
– Infections infra-cliniques
Papillomes viraux humains
• Transmission : – Maternofoetale : papillomatose laryngée
infantile– Transmission non sexuelle par contact
domestique– Transmission sexuelle :
• Recherche et ttmt des partenaires sexuels• Recherche autres IST • Infectiosité = 70%• FDR = nombre de partenaire sexuel élevé
Papillomes viraux humains : aspects cliniques• Verrues plantaires :
– Myrmécie : endophytique profonde, douloureuse
– Verrues superficielles = en mosaïque
• Verrues vulgaires : – Verrues exophytiques – Verrues planes communes
Papillomes viraux humains : aspects cliniques
• Épidermodysplasie verruciforme : – Génodermatose autosomique récessive 17p25, 2
gènes EVER1 et EVER2 avec déficit de l’activité NK et cytotoxique des cellules T + rôle des UV
– Éruption de verrues planes multiples + lésions ressemblant à du PV
– Évolution vers carcinomes cutanés multiples
• Maladie de Bowen périunguéale : HPV16• Hyperplasie épithéliale focale de Heck
– Multiples papules de la muqueuse buccale, opalines, asymptomatiques
Papillomes viraux humains : aspects cliniques• Verrues ano-génitales :
– Risque de néoplasie intraépithéliale– Crêtes de coq = condylomes acuminés– Condylomes plans – Condylomes géant = tumeur de Buschke-
Löwenstein– Condylomes plans du col utérin (HPV 16, 18,
45, 46)
Papillomes viraux humains
• Traitements : – Fréquence des récidives et de résultats incomplets– Cryothérapie par neige carbonique, azote liquide,
cryochirurgie
– Laser CO2
– Préparations kératolytiques, acide rétinoïque – Injection de bléomycine, application de 5-FU – Podophylline et podophyllotoxine – Imiquimod
Virus et peau
• Éruptions paravirales
• Papillomes viraux
• Groupes des herpès virus
• Autres viroses
HERPES SIMPLEX
• Très fréquent
• Virus à ADN , 2 types antigéniques– HSV1 : partie supérieure du corps (transmis
par contact des lésions ou salive de porteurs sains) mais aussi génital
– HSV2 : plutôt région génitale (MST et herpes néonatal) mais aussi buccal
HERPES SIMPLEX• PRIMOINFECTION (quasi 100% de la population générale)
– 90% inapparente– 10% Herpes de primoinfection cutanéomuqueuse
• HSV1 : gingivostomatite aigue +++ enfant 6 mois-3 ans – Érosions buccales douloureuses gênant l’alimentation,
malaise général, fièvre 39°, ADP cervicales; évolution spontanément favorable en 15 jours
• HSV2 : Vulvovaginite ou balanite aigue +++ adulte jeune– Érosions, douleurs, malaise général, fièvre, ADP
inguinales, difficultés à la miction (évolution sur 2 à 3 semaines)
• Parfois Cutanée : Panaris ( ++ contamination des professions médicales)
• Oculaire : Kératoconjonctivite unilatérale aigue
HERPES SIMPLEX• PHASE DE LATENCE
– Virus disparaît de la peau ou des muqueuses, mais , après cheminement dans le nerf sensitif, persiste à l’état quiescent dans le ganglion nerveux correspondant, où il ne peut être détruit par les traitements actuels.
• RECURRENCE– Réactivation du virus qui revient par voie axonale recoloniser le
territoire atteint par la primoinfection ( 10% des adultes)– Facteurs déclenchants: baisse de l’immunité, stress, soleil,
menstruations, traumatisme, certains médicaments…– Clinique : Lésions plus limitées– Cuisson, picotements, prurit => plaque érythémateuse => vésicules
groupées en bouquet => érosions => croûtes => guérison spontanée 1 à 2 semaines
– Localisation : ubiquitaire, mais toujours la même pour un individu donné : lèvre +++ (bouton de fièvre), joue, doigt, région génitale…
HERPES SIMPLEX :complications • Surinfections bactériennes (impétiginisation) fréquentes• Kératites• Encéphalites• Herpes néonatal (transmission de HSV2 à l’accouchement)• Immunodéprimé :
– Primoinfection plus sévère : lésions étendues nécrotiques, atteintes viscérales possibles
– Récurrences plus fréquentes, atypiques, évolution prolongée• Erythème polymorphe postherpétique : éruption
cutanée en cocarde, érosions muqueuses survenant 3 à 15 jours après une récurrence (phénomène d’hypersensibilité à l’antigène viral)
• Syndrome de KAPOSI-JULIUSBERG = greffe du virus sur une autre dermatose +++ eczéma atopique => vésiculobulles pustuleuses hémorragiques profuses + altération de l’état général
HERPES SIMPLEX :traitement • Primoinfections ou formes sévères antiviral per
os ou IV : +++ aciclovir = ZOVIRAX ou valaciclovir = ZELITREX
• Récurrences :• Avant tout antiseptie locale +++• Antiviral local : aciclovir …• Prévention :
– écran solaire labial– si récurrences multiples ACICLOVIR ou
VALACICLOVIR per os en continu sur plusieurs mois
HHV6
• Transmission aérienne, salivaire
• Cellules cibles = lymphocytes T (CD4)
• Persistance dans les glandes salivaires
• Diagnostic par : – Sérodiagnostic (ELISA, IF) – détection tissulaire Ac monoclonaux – PCR hybridation in situ
HHV6
• Exanthème subit :– Enfant de 6 mois à 2 ans – Incubation silencieuse de 10 jours – Fièvre brutale élevée, isolée pendant 48 h– Puis exanthème maculeux rose pâle du tronc
cou et thorax– Associé à énanthème maculeux du voile du
palais – Pas de traitement
HHV7 et HHV8
• HHV7 et PRG
• HHV8 : – Angiosarcome de Kaposi
• VIH • Transplanté d’organes• Endémiques • Méditerranéen
CMV
• Manifestations cutanées polymorphes :– Exanthème morbiliforme parfois à composante
purpurique surtout en cas de PI avec ampicilline– Ulcérations péri-orificielles surtout chez l’ID – Vésiculo-bulles – Œdème aigue hémorragique du nourrisson– Purpura thrombopénique– Syndrome de Gianotti-Crosti– Éruption en gants et chaussettes– Érythème polymorphe
• Mise en culture, PCR, hybridation in situ, sérologie
Epstein Barr Virus• Virus ubiquitaire responsable
– mononucléose infectieuse– carcinome du nasopharynx – lymphome de Burkitt
• Infecte préférentiellement les LyB et cellules épithéliales de l’oropharynx
• Mise en évidence par PCR, sérologie• Primo-infection :
– MNI = Angine érythémato-pultacée, fièvre, ADP, splénomégalie, asthénie + Rash quasi constant en cas de prescription d’ampicilline
– Syndrome de Gianotti-Crosti – Syndrome de Kawasaki– Manifestations cutanées liées au froid
• Infection post-primaire : – Leucoplasie orale chevelue de l’ID
Varicelleépidémiologie
– Contagiosité : 90% des cas chez l’enfant
– Transmission directe par les gouttelettes de salive, lésions cutanées
– Contagiosité : qq jours avant les signes jusqu’à décrustation
Varicelle : forme typique
– Incubation : 14 jours
– Éruption : vésicules, prurit, plusieurs phases successives
– Guérison en 10 à 15 jours
Varicelle : formes cliniques
• Surinfections staphylo-streptococciques• Neurologiques : ataxie cérebelleuse 1 cas pour
4000, guérison spontanée), convulsions• Formes de l’adulte :
– Pneumopathie interstitielle– Encéphalite
• Immunodéprimé• Diagnostic
– Clinique – Pas d’examen complémentaire (PCR, sérologie)
Varicelle : traitement
• Symptomatique : aspirine CI
• Antiviral : Aciclovir– Formes sévères– Immunodéprimé
• Préventif : éviction scolaire, Ig spécifiques, Vaccination (Varilrix* et Varivax*)
Zona : diagnostic
• Réactivation du VZV• Facteurs favorisants : âge et immunodépression• Diagnostic
– éruption vésiculeuse localisée radiculaire– Douleur aiguë et post-zostérienne
• Formes topographiques :– Thoracique– Ophtalmique– Ganglion géniculé : paralysie faciale
• Zona généralisé• Diagnostic
– Clinique– Présence du virus dans les lésions cutanées
Zona : traitement
• Antiviral :
– Immunocompétent : rapide, aciclovir ou valaciclovir, après 50 ans
– Immunodéprimé : aciclovir IV
• Symptomatique
Virus et peau
• Éruptions paravirales
• Papillomes viraux
• Groupes des herpès virus
• Autres viroses
Parvovirus B19
• Virus de petite taille, infection banale et fréquente (70 % adulte)
• Responsable de :– Crise érythroblastopénique au cours d’anémie hémolytique
chronique– Arhtralgies – Manifestations cutanées
• Mégalérythème épidémique = 5ème maladie– Épidémie hivernale et printannière chez l’enfant d’âge scolaire– Incubation de 7 à 10 jours – Contexte peu fébrile, aspect souffleté du visage puis érythème en
guirlande des membres et résurgence favorisée par exposition solaire bain exercice physique
• Purpura en gants et chaussettes• vasculites
Virus de l’hépatite B
• Vasculite :– Par dépôts de complexes immuns – PAN – Cryoglobulinémie mixte essentielle : purpura + fièvre
+ arthralgie +/- atteinte rénale – Syndrome prémonitoire : urticaire + arthralgie +
asthénie
• Acrodermatite papuleuse de Gianotti-Crosti• Porphyries cutanées tardives • Éruptions en gants et chaussettes
Virus de l’hépatite C
• Nombreuses manifestations extra-hépatiques : – Cryoglobulinémie mixte – PAN– PCT – Lichen– Prurit de l’atteinte hépatique
Pox et Parapox virus
• Molluscum contagiosum – Papules hémisphériques translucides ou rosées – 1 à 5 mm de diamètre – Ombilication centrale– Contamination interhumaine et autoinoculation – Chez l’adulte + souvent contamination sexuelle – Ttmt : ablation à la curette, cryothérapie, préparation salicylée,
podophylotoxine, électrocoagulation, laser CO2
– Cidofovir gel 3% chez le sujet VIH avec forme très profuse• Nodule d’Orf : transmission à l’homme par ovins et
caprins contaminés, incubation 3 à 13 jours, nodules uniques ou multiples ( macule puis papule puis nodule)
• Nodule des trayeurs : même clinique mais contamination par bovins
Coxsackie
• Maladie « mains-pieds-bouche »• Très contagieux, transmission orale de coxsackie A16• Surtout enfant, incubation 3 à 5 jours • Phase prodromique• Stomatite vésiculeuse antérieure• Vésicules à bords érythémateux des faces dorsales des mains, bord
cubital des paumes, péri-unguéal, pieds avec parfois extension aux fesses coudes et genoux
• Évolution bénigne
• Herpangine : – Début brutal, fébrile, céphalée, myalgie, dysphagie– Vésicules à bord inflammatoire sur fond d’énanthème diffus– Évolution bénigne
Rougeole
• Affection bénigne de l’enfant dont la principale complication est la pan-encéphalite subaigue sclérosante mortelle post-morbilleuse
• Incubation 14 jours, contagiosité du 6ème jour après contage au 2ème jours après l’éruption
• Phase d’invasion : signe de Köplik = semis de points blanchâtre sur fond d’énanthème à la face interne des joues en regard des prémollaires + malaise général + fièvre + catarrhe occulo-nasal
• Puis éruption maculo-papuleuse confluente avec espace de peau saine (morbiliforme)
Rubéole
• Caractère printanier, incubation de 15 jours • Fièvre, myalgie puis • Exanthème morbiliforme
– débutant sur le visage à extension céphalo-caudale – Prédominant aux joues– Épargnant paumes, plantes et cuir chevelu– Disparition en quelques jours avec desquamation furfuracée
• ADP surtout cervicale, splénomégalie • Diagnostic de certitude chez la femme enceinte par
sérologie• Traitement symptomatique