Vendredi 13 octobre -...
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23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 1
Vendredi 13 octobre Ateliers
14h00-16h00 Atelier 1 - Problématique éolienne et bilan 2017 des impacts des parcs en France - G Marx
(LPO)
14h00-16h00 Atelier 2 - Etude sociologique de la perception des vautours et conséquence sur notre
communication - R Barbau (sociologue indépendant)
16h30-17h30 Atelier 3 - Finalisation du site web «vautours fauve et activité d’élevage» - Y Tariel et P Orabi
(LPO)
16h30-17h30 Atelier 4 - Outil Geomatika - Luc Albert (DREAL) Jérôme Lafitte et Pierre Lapenu (PNP)
17h45-18h15 Atelier 5 - Projet de brochure sur les empoisonnements - Yves Roullaud (LPO)
Samedi 14 octobre 8h00-8h10 Mots d’introduction - LPO et Maire de Bielle
8h10-8h20 Présentation de la conservation des vautours au PN - J Lafitte, D Peyrusqué et E Sourp (PNP)
8h20-8h30 Historique de la conservation des vautours dans les Pyrénées - JF et M Terrasse (LPO)
Programmes d’actions en faveur du vautour fauve
8h50-9h00 Nouveau plan action vautour fauve et activite d'élevage - Luc Albert (DREAL)
9h10-9h20 Création d’un réseau de placettes dans les Pyrénées Occidentales - Emilie Chomard (CS du Pays
de Cize) et Jean-Guillaume Thiebault (PN Pyrénées)
9h30-9h40 Evaluation des Services écosystèmiques des vautours - Jean-Michel Salles (INRA)
Etudes
10h20-10h35 Synthèse de nouveaux articles sur la biologie des vautours hors de France – O Duriez (CNRS)
10h45-10h55 L’écologie alimentaire des vautours fauves - Julie Fluhr (CNRS) ou Olivier Duriez (CNRS)
11h05-11h15 Morpho anatomie du cou du vautour fauve - Anick Abourachid (MNHM)
Programmes d’actions en faveur du gypaète barbu
11h25-11h35 Situation du Gypaète en Corse - Julien Torre et Franck Finelli (PN Corse)
11h45-11h55 Life GypConnect - Pascal Orabi (LPO)
12h05-12h15 30 ans après réintroduction dans les alpes bilan et perspectives - Etienne Marlé (ASTER)
Programmes d’actions en faveur du vautour moine
14h00-14h10 Démarches réflexion, captures et suivi de vautours moines en 2016/2017 dans les Grands
Causses - Raphaël Néouze (LPO), Renaud Nadal (LPO), Léa Giraud (LPO)
14h20-14h40 Vautour moine : Dynamique, Régulation et Viabilité des populations restaurées et protocole de
détection des nids – Thyphaine Rousteau (CNRS), Nicolas Gal (LPO)
14h55-15h10 Réseau EEP et programmes de réintroduction en cours - R Néouze (LPO), M Huygues (EEP)
15h20-15h30 Projet d’éducation à la conservation sur le vautour moine - Fanny Martin-Blais (Puy du Fou)
Programmes d’actions en faveur du vautour percnoptère
16h10-16h20 Nourrissage des percnoptères - principes généraux, stratégies développés dans le cadre du LIFE
RUPIS - José Tavares (VCF)
16h30-16h40 Suivi télémétrique de vautours percnoptères adultes : premiers résultats et retours d’expérience
- Erick Kobierzycki (PNA Vautour percnoptère ) et Cécile Ponchon (CEN PACA)
International
16h50-17h00 Projet de conservation du percnoptère en Algérie - Haféda Hasnaoui (PN de Tiemcen)
17h10-17h20 Stuation du Vautour Fauve dans les Abruzzes - Mario Posillico (UTB di Castel di Sangro)
17h30-17h40 Msap Vulture - José Tavares (VCF)
17h55-18h30 Création de films avec deux exemples dont « Un rêve de gypaète » - Jérémy Mathieu (Film et
Photographie)
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Ateliers
Atelier 1 - Problématique éolienne et bilan 2017 des impacts des parcs en France
Geoffroy Marx (LPO)
La France compte aujourd’hui environ 6 000 éoliennes en exploitation. Si des suivis
environnementaux ont été menés sur de nombreux parcs éoliens français entre 1997 et 2015,
aucune analyse globale et consolidée n’avait été réalisée jusqu’ici. Pour répondre à ce besoin, la LPO
a compilé et analysé pendant un an 197 rapports de suivis réalisés par des bureaux d’étude et des
associations sur un total de 1 065 éoliennes réparties sur 142 parcs français. Elle a ainsi récolté une
masse de données importante mais a également été confrontée à un certain nombre d’indicateurs
limités : distribution géographique disparate, disparité des méthodologies mises en œuvre, etc.
Ces données permettent toutefois de décrire de façon assez précise le parc éolien français, les suivis
de mortalité réalisés et les cas de mortalité constatés. Le croisement de ces observations avec des
couches d'information géographique apporte des informations sur les facteurs d'impacts dont le
principal à l'échelle nationale semble être la proximité des ZPS.
Notes
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Atelier 2 - Etude sociologique de la perception des vautours et conséquence sur notre
communication
Régis Barbau (sociologue)
Quelles sont les représentations sociales associées aux vautours ? Y a-t-il des présupposés plus
particulièrement prégnants au sein de certaines catégories sociales ? Quels types de messages
véhiculent les médias ? La réintroduction du Gypaète barbu est-elle positivement perçue ? Autant de
questions sur lesquelles s’est penchée une enquête sociologique menée début 2017 au sein de
quatre territoires (Aude, Baronnies provençales, Grands Causses, et Vercors), dans le cadre du
programme Life Gypconnect.
Si l’analyse des discours donne à voir une majorité d’opinions bienveillantes à l’égard des vautours,
un ensemble de faits, de discours, et d’incertitudes, nourrissent des représentations sociales moins
favorables. La controverse qui s’est développée autour des phénomènes d’interactions
vautour/bétail y est pour beaucoup.
Parmi les propos qui émoussent la bonne acceptabilité des vautours, des bruits courent selon
lesquels ils seraient trop nombreux. Mais trop nombreux par rapport à quoi ? Paradoxalement, le
nombre de vautours présents sur le territoire est le plus souvent sous-estimé. La quantité et la
provenance de la nourriture dont les vautours disposent font par ailleurs l’objet d’estimations
hasardeuses. Ces perceptions en disent long sur les méconnaissances relatives à la gestion d’un
monde sauvage, qui dans l’imaginaire collectif reste idéalisé.
Concernant le Gypaète barbu, nous verrons que sa rareté, sa difficulté d’observation, et son
tempérament solitaire, le font jouir d’une certaine noblesse. Il existe tout de même quelques rares
réticentes à sa réintroduction, sur lesquelles nous reviendront.
Enfin, l’analyse d’un important corpus d’articles, ainsi que celle d’entretiens réalisés auprès d’une
dizaine de journalistes permettront de se faire une opinion sur le traitement médiatique des
actualités relatives aux vautours.
Notes
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Atelier 3 - Finalisation du site web « vautours fauve et activité d'élevage »
Yvan Tariel (LPO) et Pascal Orabi (LPO)
Le projet de création de site web Vautour fauve et pastoralisme a été validé lors de précédentes
rencontres. Cependant ce sujet délicat nécessite avant ouverture le partage de son contenu. Le PNA
est maintenant validé. Il est donc temps de le finaliser. Une version Beta est prête. Elle sera
présentée pour discussion et validation.
Les onglets sont pour le moment :
Biologie
Rappel des efforts de conservation
Les menaces
Les services rendus par les vautours
Gestion des troupeaux domestiques
Interactions avec le bestiaire domestique10 question
Riens que les faits
Documentation
.
Notes
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Atelier 4 - Outil Geomatika
Luc Albert (DREAL) Jérôme Lafitte et Pierre Lapenu (PNP)
Le suivi de la reproduction des grands rapaces et l’identification des facteurs limitant (ex :
dérangement) constituent des enjeux majeurs pour la mise en place de mesures conservatoires
adaptées. La prise en compte des zones de reproduction des grands rapaces par les acteurs du
territoire apparait alors incontournable.
C’est tout l’enjeu de la mise en place de l’application web dénommée ALAIR (Application pour la
Localisation des Aires de Rapaces) lancée par le Parc national des Pyrénées en 2015 et développée
par la société Geomatika. Il s’agit là d’une base de données fonctionnelle pour le suivi de la
reproduction des grands rapaces et la gestion de leurs zones de sensibilité majeures (ZSM). Deux
espèces sont particulièrement ciblées : le gypaète barbu, le vautour percnoptère.
Cet outil vise à rationaliser la récolte des données, à faciliter la réalisation de bilans et, surtout, à
connaître et faire connaître en temps réel les ZSM actives aux différents partenaires et utilisateurs de
l’espace afin d’assurer la quiétude des oiseaux sur leurs sites de reproduction.
La DREAL Nouvelle-Aquitaine, pilote des Plans Nationaux d'Actions en faveur du Gypaète barbu, du
Vautour percnoptère et du Vautour fauve, s'engage dans son déploiement sur l'ensemble du
territoire national.
L'atelier permettra ainsi de découvrir toutes les dernières fonctionnalités de l'outil et sera un lieu
d'échange avec les futurs potentiels utilisateurs (de l'observateur au consultant en passant par les
coordinateurs du suivi).
Notes
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Atelier 5 - Projet de brochure sur les empoisonnements Yves Roullaud (LPO) La faune sauvage et les rapaces en particulier sont encore trop souvent exposés à des intoxications
directes ou indirectes voir des empoisonnements ciblés.
Face à ce constat, la LPO Aude a réalisée en 2013 une "brochure poison" afin de faire prendre
conscience au plus grand nombre des risques que représentent certaines pratiques autorisées et
dénoncer les pratiques illégales. Actuellement épuisée, cette brochure semble avoir joué un rôle non
négligeable dans la diminution drastique des cas de mortalité constatés.
Il est donc proposé d’étendre cette action avec toutes les structures qui pourraient être intéressées.
Bien qu’il existe déjà un document, il convient de l’aménager ou de le refaire de toute pièce afin qu’il
réponde aux attentes de tous.
Notes
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Plénière
Présentation de la conservation des vautours au PN Pyrénées Jérôme Lafitte Didier
Peyrusque Eric Sourp (PN Pyrénées)
Depuis sa création en 1967, le Parc national des Pyrénées contribue activement à la connaissance et
à la protection des vautours (Vautour fauve, Vautour percnoptère, Gypaète barbu) présents en
nombres sur son territoire. Son attractivité pour ces espèces emblématiques confère à cette
« montagne aux rapaces » une responsabilité toute particulière. Aussi, tant sur son territoire que sur
la Réserve naturelle nationale d’Ossau qu’il gère depuis 1974, le Parc national des Pyrénées mène
des actions de conservation et de gestion adaptées et variées. Ainsi, au-delà des actions de
sensibilisation et de ses missions régaliennes, le PNP suit annuellement la reproduction de près de
170 couples de Vautour fauve, Vautour percnoptère et Gypaète barbu. Il a également mis en place
dès 1969 les premières placettes françaises et réalise depuis 1993 des constats de dommages sur le
bétail domestique. Enfin, il participe activement à des programmes de recherche, pilote un
programme de veille sanitaire afin d’identifier les causes de mortalité des vautours dans le but d’y
remédier et veille à assurer la quiétude des oiseaux en période de reproduction à travers des
partenariats avec les utilisateurs de l’espace aérien.
Notes
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Historique de la conservation des vautours dans les Pyrénées
Jean-François & Michel Terrasse (LPO)
En près de 60 ans, les derniers Vautours fauves de France, relégués en Béarn et au Pays Basque, sont
passés d’une trentaine de couples à plus d’un millier, avec réoccupation de l’ensemble du massif
pyrénéen.
Dans le même temps le Gypaète barbu, redécouvert en 1960, a vu ses effectifs évalués alors à moins
de 10 couples, essentiellement dans la moitié occidentale de la chaîne, atteindre aujourd’hui une
petite cinquantaine de territoires répartis sur l’ensemble de ces montagnes.
Le Parc National des Pyrénées naissait en 1967 et la première équipe de passionnés des rapaces allait
pouvoir s’appuyer sur cette nouvelle chance pour la biodiversité pyrénéenne.
Cette aventure s’est enrichie de la collaboration de nombreux pionniers qui avaient en commun la
passion de ces rapaces et de ces montagnes. Cette courte présentation veut leur rendre hommage.
Notes
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Vautour fauve
Nouveau plan action vautour fauve et activité d'élevage
Luc Albert (DREAL)
Dans le but de préserver la relation à bénéfices réciproques entre éleveurs pastoraux et vautours, les
ministères en charge de l’Environnement et de l’Agriculture ont décidé de mettre en œuvre un Plan
National d'Actions (PNA) « Vautour fauve et activités d’élevage » applicable sur l’ensemble de l’aire
de répartition française du Vautour fauve.
Ce PNA, coordonné au niveau national par le Préfet de la Région Nouvelle-Aquitaine (confié à la
DREAL Nouvelle-Aquitaine), a précisé les actions à mettre en œuvre, notamment en termes de suivi
de la population de Vautour fauve et de gestion de cette population et de certaines pratiques
pastorales afin de restaurer l’équilibre et la co-dépendance entre le Vautour fauve et les éleveurs.
L'intervention apportera un éclairage sur les actions prévues dans ce PNA ainsi que sur l'organisation
globale et le calendrier de mise en œuvre.
Présentation de la création d’un réseau de placettes d’équarrissage naturel (collectives) Emilie
Chomard (CS du Pays de Cize) Jean Guillaume Thiebault (PN Pyrénées)
Suite à un travail réalisé en parti en partenariat avec le Chambre d’Agriculture, la Commission
Syndicale du Pays de Cize, gestionnaire de terrains indivis, a mise en place 9 placettes d’équarrissage
naturel sur le territoire.
Les objectifs de ce projet :
Objectif n°1 : Limiter les risques de dégâts en fixant les vautours dans certains secteurs de montagne
dans lesquels le lien entre les éleveurs et les vautours existe du fait du rôle d’équarrisseur naturel
que les vautours tiennent dans les estives.
Objectif n°2 : Renforcer le lien entre les éleveurs et les vautours par la mise en place de placettes
aléatoires qui assureront par ailleurs un service d’équarrissage naturel pour les exploitations
agricoles pendant la période hivernale
Objectif n°3 : Contribuer à la préservation des oiseaux nécrophages.
Ainsi sera présenté dans quel contexte ce projet à vue le jour, comment il a été perçu et reçu sur le
territoire et quel a été le rôle de la Commission Syndicale dans la mise en place de ces placettes
collectives.
Analyse économique des services écosystémiques liés aux rapaces nécrophages Jean-Michel Salles (
CNRS, LAMETA)
La notion de services écosystémiques a pris depuis une quinzaine d’années une place croissante pour
décrire et analyser les relations entre natures et sociétés dans une perspective utilitariste. Elle
occupe une place centrale dans l’évaluation économique des écosystèmes ; ce qui a conduit à de
nombreuses interrogations portant, d’une part, sur la légitimité de cette approche pour comprendre
l’importance de ces relations, d’autre part, sur la capacité des méthodes utilisées à fournir des
mesures pertinentes. L’importance des rapaces nécrophage pour la société renvoie le plus souvent à
deux aspects : l’importance de leur rôle de nécrophages pour l’élimination des dépouilles liées à
l’élevage, notamment en alpage ; leur importance pour les visiteurs qui attachent une plus ou moins
grande importance à un ensemble d’attributs liés à leur présence dans le paysage montagnard.
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L’étude que nous menons dans le cadre du programme POCTEFA ECOGYP (LPO Pyrénées vivantes)
porte sur ces deux aspects. Concernant les préférences des visiteurs, nous avons mené durant l’été
2017 une première phase d’enquêtes qui vont conduire à une évaluation économique. Le principe de
la méthode retenue (choice experiment) consiste à demander à un ensemble de non-résidents à
exprimer leurs préférences face à des situations de choix faisant varier cinq attributs (efficacité
écologique, observation, animations, contraintes, contribution financière). L’exploitation est en
cours. Concernant la fonction d’équarrissage, nous allons mener en 2018 une analyse comparée des
mesures favorisant l’action des rapaces et des pratiques d’équarrissage industriel. L’idée est de
construire un cadre étendu de type « analyse de cycle de vie », afin de mieux comprendre les enjeux
et le potentiel de développement des moyens actuellement envisagés (placettes…). Evaluer les
services écosystémiques n’est pas forcément un argument essentiel pour des politiques de
conservation, mais, malgré les limites évidentes des évaluations pratiques, elles peuvent en éclairer
certains enjeux importants.
Notes
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Présentation de la création d’un réseau de placettes d’équarrissage naturel (collectives) Emilie Chomard (CS du Pays de Cize) Jean Guillaume Thiebault (PN Pyrénées)
Suite à un travail réalisé en parti en partenariat avec le Chambre d’Agriculture, la Commission
Syndicale du Pays de Cize, gestionnaire de terrains indivis, a mise en place 9 placettes d’équarrissage
naturel sur le territoire.
Les objectifs de ce projet :
Objectif n°1 : Limiter les risques de dégâts en fixant les vautours dans certains secteurs de montagne
dans lesquels le lien entre les éleveurs et les vautours existe du fait du rôle d’équarrisseur naturel
que les vautours tiennent dans les estives.
Objectif n°2 : Renforcer le lien entre les éleveurs et les vautours par la mise en place de placettes
aléatoires qui assureront par ailleurs un service d’équarrissage naturel pour les exploitations
agricoles pendant la période hivernale
Objectif n°3 : Contribuer à la préservation des oiseaux nécrophages.
Ainsi sera présenté dans quel contexte ce projet à vue le jour, comment il a été perçu et reçu sur le
territoire et quel a été le rôle de la Commission Syndicale dans la mise en place de ces placettes
collectives.
Notes
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Analyse économique des services écosystémiques liés aux rapaces nécrophages Jean-
Michel Salles ( CNRS, LAMETA)
La notion de services écosystémiques a pris depuis une quinzaine d’années une place croissante pour
décrire et analyser les relations entre natures et sociétés dans une perspective utilitariste. Elle
occupe une place centrale dans l’évaluation économique des écosystèmes ; ce qui a conduit à de
nombreuses interrogations portant, d’une part, sur la légitimité de cette approche pour comprendre
l’importance de ces relations, d’autre part, sur la capacité des méthodes utilisées à fournir des
mesures pertinentes. L’importance des rapaces nécrophage pour la société renvoie le plus souvent à
deux aspects : l’importance de leur rôle de nécrophages pour l’élimination des dépouilles liées à
l’élevage, notamment en alpage ; leur importance pour les visiteurs qui attachent une plus ou moins
grande importance à un ensemble d’attributs liés à leur présence dans le paysage montagnard.
L’étude que nous menons dans le cadre du programme POCTEFA ECOGYP (LPO Pyrénées vivantes)
porte sur ces deux aspects. Concernant les préférences des visiteurs, nous avons mené durant l’été
2017 une première phase d’enquêtes qui vont conduire à une évaluation économique. Le principe de
la méthode retenue (choice experiment) consiste à demander à un ensemble de non-résidents à
exprimer leurs préférences face à des situations de choix faisant varier cinq attributs (efficacité
écologique, observation, animations, contraintes, contribution financière). L’exploitation est en
cours. Concernant la fonction d’équarrissage, nous allons mener en 2018 une analyse comparée des
mesures favorisant l’action des rapaces et des pratiques d’équarrissage industriel. L’idée est de
construire un cadre étendu de type « analyse de cycle de vie », afin de mieux comprendre les enjeux
et le potentiel de développement des moyens actuellement envisagés (placettes…). Evaluer les
services écosystémiques n’est pas forcément un argument essentiel pour des politiques de
conservation, mais, malgré les limites évidentes des évaluations pratiques, elles peuvent en éclairer
certains enjeux importants.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 13
Synthèse de nouveaux articles sur la biologie des vautours hors de France
Olivier Duriez (CNRS)
L'auteur présentera une sélection d'articles scientifiques publiés ces 2-3 dernières années qui
présentent une importance particulière pour l'étude et la conservation des vautours en France et
dans le Monde.
Notes
L'écologie alimentaire des vautours fauves
Julie Fluhr (CNRS)/Olivier Duriez (CNRS)
Nous présenterons les derniers résultats obtenus concernant l'utilisation des ressources alimentaires
par les vautours fauves. Ces travaux ont été menés lors de la thèse de Julie Fluhr, financée par les
parcs nationaux des Cévennes, des Pyrénées, et Parcs nationaux de France. Dans une première partie
nous avons analysé les trajectoires de vol des vautours suivis par GPS dans les Causses pour
comprendre si leur comportement présentait une certaine routine individuelle (comportement
stéréotypé d'une utilisation privilégiée des placettes d'équarrissage naturel). Ensuite nous avons
cherché à estimer le bilan énergétique de la recherche alimentaire dans les Causses (paysage avec
des placettes régulièrement dispersées, nourriture relativement prévisible) et les Pyrénées (peu de
placettes, nourriture peu prévisible).
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 14
Le cou des vautours : particularités anatomiques et fonctionnelles et application en
robotique.
Anick Abourachid (MNHN CNRS)
Les oiseaux utilisent leur bec dans beaucoup de comportements : pour se nourrir, pour la toilette,
pour le transport de matériel, pour la construction, entre autres. Le bec est en ce sens un équivalent
de la main humaine. Le cou, qui manipule la tête, peut être considéré comme l’équivalent
fonctionnel du bras. Le programme de recherche Avineck analyse l’anatomie et le fonctionnement
du cou des oiseaux. Les vautours sont plus particulièrement étudiés : grâce à leur cou, leur bec peut
tirer dans plusieurs directions alors que le tronc reste dans la même position. Notre étude a pour but
de modéliser les propriétés mécaniques du système tête-cou et de les transposer en robotique.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 15
Gypaète
Situation du Gypaète en Corse
Julien Torre et Franck Finelli (PN Corse)
Notes
Un programme LIFE Nature en faveur du Gypaète barbu
Pascal Orabi Coordinateur du LIFE GYPCONNECT
Le 17/09/2015, la Commission Européenne approuvait le dossier de candidature du LIFE
GYPCONNECT porté par la LPO France. Par l’approbation de ce dossier, elle confirmait son attention
de participer au cofinancement de ce projet sur la base de 70 % de son coût global.
L’importance du LIFE GYPCONNECT
Le LIFE GYPCONNECT s’inscrit dans le cadre de la stratégie internationale définie en faveur du
Gypaète barbu. Il s’inscrit en cohérence avec les différents programmes engagés en Europe (Alpes-
Espagne,…) en faveur du Gypaète barbu, et plus globalement il doit contribuer à la viabilité et au
développement des noyaux de population du Paléarctique occidental. Ainsi, il doit permettre de
consolider tous les efforts déployés à l’occasion du programme international de réintroduction du
Gypaète barbu depuis le milieu des années 1970, suite à sa disparition des Alpes au siècle dernier.
Profitant d’une coopération internationale, il joue un rôle central dans le projet de restauration de
populations viables de Gypaètes en Europe. Il profite des enseignements des programmes
précédents et constitue par ce fait un véritable laboratoire de bonnes pratiques, en matière de
réintroduction d’une espèce sauvage.
Le LIFE GYPCONNECT contribue au développement et à la mise en œuvre de la politique et de la
législation communautaires en matière de sauvegarde de la biodiversité et de la nature.
Pourquoi le LIFE GYPCONNECT?
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 16
Le suivi des populations de Gypaètes barbus révèle qu'il n'y a pas ou peu de mouvements de
Gypaètes barbus entre les Alpes et les Pyrénées. Afin de favoriser les échanges entre les populations
alpines et Pyrénéennes de Gypaètes barbus, le LIFE GYPCONNECT prévoit des opérations de
réintroduction dans les départements de la Drôme, de la Lozère et de l’Aveyron et d’amélioration des
conditions d’accessibilité aux ressources alimentaires notamment à l’est des Pyrénées. Ces actions
doivent permettre à terme de rétablir l'existence d'échanges entre les populations de l’espèce et de
contribuer plus globalement à l'existence d'une continuité entre les populations de l'espèce du
Paléarctique occidental. Il concerne donc 3 entités géographiques : Alpes, Massif-Central, Pyrénées.
Sa mise en œuvre programmée du 1 septembre 2015 au 30 novembre 2021 est assurée par une
équipe de projet coordonnée par la LPO France :
Centre National d’Informations Toxicologiques Vétérinaires
Electricité Réseau Distribution France
Ligue pour la Protection des Oiseaux de l’Aude
Parc National des Cévennes
Parc Naturel Régional du Vercors
Université Pierre et Marie Curie
Vulture Conservation Foundation
Association Vautours en Baronnies.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 17
30 ans après réintroduction dans les alpes bilan et perspectives
Etienne Marlé (ASTER)
Gypaète barbu, 30 ans après sa réintroduction dans les Alpes, bilan et perspectives.
C'est l'occasion de faire le point sur ces 30 ans de réintroduction dans les Alpes. Un certain nombre
d'oiseau lâchés qui ont permis l'installation d'une population sur l'arc alpin avec une première
reproduction en nature réussie en 1997. Une réussite mais cet équilibre est fragile avec une faible
diversité génétique et des menaces bien présentes : dérangements anthropiques, percussion contre
les câbles, saturnisme, intoxication...
Ceci nécessite de continuer à bien suivre le développement de cette population et de tout mettre en
œuvre pour assurer notamment la survie des adultes.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 18
Vautour moine
Démarches réflexion, captures et suivi de vautours moines en 2016/2017 dans les Grands
Causses
Raphaël Néouze (LPO) Renaud Nadal (LPO) Léa Giraud (LPO)
Entre 1992 et 2004, le programme de réintroduction de vautours moines dans les Grands Causses a
permis de relâcher 53 individus. Après une hausse continue, la population se maintient à une
vingtaine de couples depuis 2011. Cette stabilité nous invite aux questionnements suivants : Est-elle
limitée par les capacités trophiques du territoire ? Existe-il un biais dans la détection des nids ? Des
menaces sont-elles sous évaluées ? Ces réflexions ont amenés la LPO Grands Causses à requérir le
soutien des scientifiques pour analyser le jeu de données disponibles depuis 1992 et préciser la
dynamique de population. En parallèle, la LPO a souhaité équiper des vautours moines de balises
GPS afin d’obtenir des informations supplémentaires sur la biologie de l’espèce (domaine de
prospection alimentaire notamment) et répondre également aux enjeux liés au développement de
l’éolien.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 19
Vautour moine: Dynamique, Régulation et Viabilité des populations restaurées et
protocole de détection des nids
Typhaine Rousteau (CNRS) Nicolas Gal (LPO)
Les programmes de réintroduction du vautour moine, initiés depuis 1992 en France, représentent
une opportunité pour étudier les composantes de viabilité des populations réintroduites dans un
contexte de gestion adaptative. Afin d'évaluer l'efficacité de ces programmes de réintroduction, 3
axes de recherches ont été développés dans le cadre d'une thèse dirigée par F Sarrazin et JB Mihoub
(CESCO, Université Pierre et marie Curie) et O Duriez (CEFE, Université de Montpellier). Le premier de
ces axes correspond à un diagnostic des phases d’établissement de ces populations par l’estimation
des paramètres démographiques (survie, fécondité et dispersion) afin de comprendre les processus
de la dynamique de population de cette espèce en France. Le deuxième consiste en l’analyse des
processus de régulation par la modélisation de la disponibilité en sites de reproduction et l’analyse
du comportement de dispersion et de sélection d’habitat de reproduction. Enfin, il s’agira de
modéliser la viabilité de la (méta)population française de l’espèce sur le long terme. Après la mise à
jour, la mise en commun et l’harmonisation des données existantes collectées par les différents
partenaires en charge du suivi depuis le début des opérations de réintroduction, nous nous sommes
premièrement intéressés à l’estimation de paramètres démographiques, à savoir les taux de survie et
le nombre de couples reproducteurs.
En effet, la survie est une composante majeure de la viabilité de la population, en particulier pour les
espèces longévives tel que le vautour moine. Par conséquent, l’estimation de la survie post-lâcher
dans les aires de lâcher reste une priorité pour l’évaluation des programmes de réintroduction. A
partir des suivis individuels sur le long-terme de 283 vautours moines bagués (réintroduits et nés en
nature) entre 1992 et 2015, nous avons analysé la survie et les mouvements entre les 3 sites de
lâcher (Causses, Baronnies et Verdon) par analyse de Capture-Marquage-Recapture. Nos résultats
préliminaires montrent que les mouvements entre les sites sont favorisés depuis que la
réintroduction a été initiée dans les Alpes en 2004 ce qui confirme les ressentis sur le terrain et que
la survie des adultes serait plus forte que celle des jeunes comme attendu, (sous réserve de
nouvelles analyses).
Par ailleurs, nous avons initié l'élaboration d'un protocole standardisé afin d’optimiser la détection
des nids des vautours moines. Ce protocole apparait comme un élément clé des programmes de suivi
de l’espèce pour optimiser les efforts de prospection visant la détection de (nouveaux) sites de
reproduction. Une étude pilote a ainsi été testée sur le site des Grands Causses. Les objectifs étaient :
(i) l’identification si une période d’activité journalière et/ou saisonnière favorisait la détection des
sites de reproduction (e.g. fréquence des relèves au nid par les adultes) et (ii) l’estimation d’une
probabilité de détection en fonction du nombre de visite à effectuer pour affirmer que l’espèce est
absente du site. Pour cela, (i) nous avons suivi 11 nids sur une journée entière durant la période
d’incubation de l’œuf (mars-avril 2017) et une journée durant l’élevage du poussin (juillet 2017) et
(ii) un observateur « naïf » a scruté pendant 2 x 3h (en mai et juin) 20 mailles de 500 m x 500 m, dont
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 20
14 mailles étaient avérées occupées, les 6 autres étant des absences présumées de l’espèce. Nos
premiers résultats montrent la présence d'un pic d’activité sur le nid de 11h à 12h (heure solaire)
durant la période d’incubation et d’élevage. Par ailleurs, la probabilité de détecter un nid est de 6%
par tranche de 10 min et le nombre de visites nécessaire pour affirmer l’absence d’occupation d’un
site pour la reproduction de l’espèce est de 5 tranches de 10 min (95% IC : 2-12). Notre protocole
indique que la recherche de nids devrait se faire sur une courte période (50 min) en milieu de la
journée tout en multipliant le nombre de sites prospectés.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 21
Réseau EEP et programmes de réintroduction en cours
Raphaël Néouze (LPO) Marleen Huyghe (EEP)
Entre autres conditions, les programmes de réintroduction ne sont possible que lorsque des individus
des espèces concernées sont disponible pour être relâchés. Dans le cas du vautour moine, une
grande partie des oiseaux relâcher sont récupéré et issus du milieu naturel mais une part non
négligeable provient du réseau EEP (European Endengered species Program) pour cette espèce. Ce
réseau regroupe des zoos qui, sous la coordination de Marleen Huyghe, gèrent une population
captive de vautours moine et produisent annuellement un certain nombre de jeunes oiseaux. Une
partie de ces oiseaux sert au renouvellement du stock captif et le reste est, en fonction de leur
nombre, relâché selon les méthodes du taquet et de la volière. Nous allons présenter le
fonctionnement, les derniers résultats, les enjeux et les orientations de ce réseau en faveur du
Vautour moine. Nous allons également prendre l’exemple du projet Bulgare pour illustrer la gestion
de ces oiseaux, la répartition et l’utilisation qui en sera faite dans les prochaines années, en matière
de réintroduction.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 22
Projet d’éducation à la conservation sur le vautour moine
Fanny Martin-Blais (Puy du Fou)
Ce projet, à destination d’un groupe de jeunes bénévoles, s’est appuyé sur notre travail auprès de
l’espèce en milieu ex-situ, sur notre collaboration avec son programme d’élevage européen, sur
notre participation aux journées de sensibilisation pour la préservation des vautours, ainsi que sur
nos actions de réintroduction menées dans les Gorges du Verdon, par le biais de l’antenne LPO
Verdon.
Au cours de différentes rencontres, sous la forme de pédagogie de projet, nous avons réalisé
différents temps d’animations :
- autour de notre travail ex-situ (gestion, reproduction, sensibilisation)
- autour de nos WE de sensibilisation (journées de sensibilisation sur les vautours) en plaçant notre
groupe de jeunes bénévoles en situation d’acteurs (en charge de cette sensibilisation)
- autour de nos projets en lien avec le milieu in-situ (organisation d’un séjour dans le Verdon en
février 2017, rencontre avec Sylvain Henriquet de l’antenne LPO Verdon, rencontre avec l’association
Envergures Alpines, rencontre avec un agriculteur local pour aborder sa cohabitation avec l’espèce,
échange avec la coordinatrice de l’EEP afin d’aborder les problématiques de conservation).
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 23
Percnoptère
Nourrissage de percnoptères au Douro dans le cadre du projet LIFE RUPIS
José Tavares (VCF)
Le projet LIFE RUPIS, financé par l'UE, mets en œuvre des actions visant à renforcer les populations
du percnoptère (et l'aigle de Bonelli) au canyon transfrontalier du Douro - une des populations les
plus denses de l'espèce dans la péninsule ibérique, avec environ 130 couples reproducteurs. Le LIFE
RUPIS vise à réduire la mortalité de ces oiseaux et augmenter leur succès reproducteur. Le
percnoptère est le vautour le plus petit en Europe, et il est classé «en danger de disparition» en
Europe, où ses populations ont diminué de 50% au cours des 40 dernières années.
Le projet comprend l'équipement de lignes électriques contre l'électrocution, plusieurs actions visant
à minimiser la menace de l´empoisonnement, la gestion ciblée de plus de 1 000 hectares d'habitats
importants pour l'espèce, et la création d'un réseau de stations d'alimentation supplémentaire
(placettes) qui favorisera cette espèce, y compris le développement d'un protocole d'alimentation
spécifique - expliqué dans cette présentation - qui maximise les bénéfices pour le percnoptère tout
en réduisant la concurrence des abondants vautours fauves.
Le projet, cofinancée par la Fondation MAVA, est mis en œuvre par la VCF et autres partenaires, y
compris SPEA (BirdLife au Portugal), ATN et Palombar (organisations régionales de conservation au
NE Portugal), la Junta de Castilla y Leon et la Fundación Patrimonio Natural de Castilla Y León, le
distributeur portugais d'électricité EDP-D, l'agence portugaise de conservation de la nature ICNF et la
force de police portugaise (GNR).
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 24
Suivi télémétrique de vautours percnoptères adultes: premiers résultats et retours
d'expérience
Erick Kobierzycki (PNA Vautour percnoptère ) & Cécile Ponchon (CEN PACA)
Dans le cadre du PNA Vautour percnoptère et du programme de baguage de l'espèce, 1 vautour
percnoptère immature et 2 Vautours adultes ont été équipés de balises GPS afin de mieux connaitre
le territoire utilisé lors de leur présence sur notre territoire (domaine vital, utilisation du réseau de
placettes, exposition aux risques...). Les premiers résultats de ces suivis seront présentés,
particulièrement ceux des oiseaux équipés dans le Sud. Sur plusieurs secteurs de l’aire de
distribution (Gard et Pyrénées), d’autres tentatives de capture d’adultes ont été menées, avec
plusieurs échecs , un premier retour d’expériences sera exposé.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 25
International
Projet de conservation du percnoptère en Algérie
Haféda Hasnaoui (PN de Tlemcen)
Migrateur nicheur en Algérie, le vautour percnoptère se réparti dans l’ensemble du territoire y
compris l’atlas saharien. Observé et répertorié par des amateurs et certains forestiers, la population
semble stable est sans aucune contrainte mais sans suivi scientifique et régulier, l'état de la
population européenne en déclin régulier justifiant de porter une attention particulière à celle du
Maghreb . Dans la région de Tlemcen mon territoire de suivi des rapaces, le percnoptère est très
rare, après cinq années de recherches nous confirmons un seul couple reproducteur situé dans le
parc national de Tlemcen, aux monts de Tlemcen.
Notre initiative consiste en l’assistanat du couple dont la reproduction est régulière depuis plus
d’une dizaine d’années. Ceci s’inscrit dans un partenariat avec l’ambassade de France et Bioparc de
Doué la fontaine. Un plan d’action est prévu pour l’année 2017-2018 englobant une partie de
sensibilisation et des actions de suivi de la nichée. A travers notre participation à la rencontre
vautour nous espérons élargir les actions relatives aux mesures de conservation déjà entamées en
Europe.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 26
Situation du Vautour Fauve dans les Abruzzes Mario Posillico (Raggruppamento Carabinieri Biodiversità – Reparto Biodiversità di Castel di Sangro)
The Griffon vulture in the central Apennines has been reintroduced since late ‘90s (1994-2002) by
the former Corpo Forestale dello Stato (Forest Service), although the causes and the time of its local
extinction through peninsular Italy were poorly known. Vultures started reproducing three years
after the first release, and breeding pairs slowly increased since then, peaking to ca. 50 breeding
pairs and 38 fledged juveniles in the last reproductive season, through 6 breeding areas. After a
period in which the management of griffon vultures mainly addressed reproduction monitoring and
food provision, less than ten years ago we started a research program to collect basic information
about this species in the central Apennines range. As one of the main concerns was about the self-
sustainability of reintroduced vultures, we deployed GPS tags on 32 vultures (2010-2015, and 2017)
and performed ground surveys on >400 clusters of fixes to assess the occurrence of carcasses, as well
as estimating ranging behaviour in terms of home range/core area size, movements length. Although
we instrumented mainly adult birds, we assessed wide ranging movement of resident individuals
across the Apennines, from Sibillini mountains to Matese massif spanning ca. 200 km from north to
south. At the same time we started monitoring the feeding point with camera traps to quantitatively
evaluate its use by vultures, also in terms of individual differences in occurrence. Since 2014 we also
started marking vultures with colored rings, to enable their efficient identification in the wild and at
the feeding point, deploying rings on 108 previously unmarked vultures from July 2014 to September
2017. A total of 97 vultures (July 1994 – August 2017) have been found dead or died soon after
recovery, averaging 4.05 vultures/year (±5.8). Poisoning played a major role being responsible of 52%
of vulture mortality events. Sex ratio, determined with genetic techniques out of a sample of 166
captured vultures, was significantly biased toward males (1.68:1). Although some results from
monitoring are gradually filling a major knowledge gap, and some findings have already found
practical applications (e.g. environmental impact assessment of wind farms in vultures range, ban of
lead ammunitions in foraging ranges), much remains to be done to ensure long term griffon vulture
conservation in the Apennines. Beside applied research, strengthening measures against poisoning
and assessing the susceptibility to the risk of exposure and the exposure degree to non-steroid anti-
inflammatory drugs represent important conservation targets. The recurrent occurrence of griffon
vultures from abroad and from other Italian areas in Abruzzi, and vice versa, once more stresses the
importance of preserving the Apennine griffon population both per se and with reference to its role
as a stepping stone contributing to the metapopulation dynamic of vultures in southern Europe and
in Italy, as griffons in Abruzzi make up 30% of the national breeding griffon vulture population.
Notes
23eme rencontres vautours –Bielle - 2017 27
Le Msap Vautours
José Tavares (VCF)
Le Plan International d'Action Multi-espèces des Vautours (Vulture MsAP), que la VCF, BirdLife
International et le groupe de spécialistes des vautours de l'UICN ont élaboré, sous contrat de l'unité
de coordination du MoU Raptors de la Convention sur la Conservation des espèces migratrices
d'animaux sauvages (CMS), vise à empêcher le déclin des vautours, qui sont les principaux
charognards de la nature, et qui fournissent des services écologiques indispensables.
Un plan d'action international multi-espèces couvrant plus de 120 pays est une nouvelle approche,
qui va compléter et s'appuyer sur les initiatives de conservation existantes. Cette stratégie globale
pour les vautours d’Asie, d’Europe et d’Afrique, qui sont tous confrontés aux mêmes menaces, et
souvent utilisent les mêmes habitats, est nécessaire pour promouvoir les efforts de conservation
pour ce groupe d'oiseaux si particulier.
La plupart des espèces de vautours africains et eurasiens sont maintenant menacées d'extinction. Le
plan couvre 15 espèces de vautours du Vieux Monde, avec une aire de répartition qui s'étend à 127
pays, et a été développée en collaboration par plus de 250 experts en Afrique, Asie, Europe et
Moyen-Orient. Le MsAP Vautours comprends les comptes-rendus détaillés les plus récents de l´état
des populations, ainsi qu’une analyse poussées des menaces qui affectent ces importants oiseaux. En
Inde, les vautours sont empoisonnés par le diclofenac utilisé à des fins vétérinaires, tandis qu'en
Afrique les charognards sont intentionnellement ciblés par les braconniers afin que les autorités ne
soient pas alertées de leurs crimes. Les vautours sont également empoisonnés en Afrique pour être
utilisé en sorcellerie. En Europe, l'électrocution aux pôles électriques et les collisions avec les
infrastructures électriques, y compris les parcs éoliens, constituent encore des menaces majeures. Le
plan d'action comprend des solutions pour faire face aux menaces les plus imminentes et vise
promouvoir un changement radical dans les efforts collaboratifs de conservation internationale des
vautours.
Le MsAP Vautours sera examiné pour adoption à la 12ème réunion de la Conférence des Parties de la
CMS, qui se tiendra à Manille à la fin d'octobre 2017
Notes