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Un voyage au cœur de la biodiversitéLa réouverture des serres du Jardin des Plantes
Jardin des Plantesgrande galerie de l’évolution36, rue geoffroy saint-hilaireParis ve
www.mnhn.fr/dinos
DOSSIER DE PRESSE
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Dans l’ombre des dinosauresDu 14 avril 2010 au 14 février 2011Muséum national d’Histoire naturelleGrande Galerie de l’Évolution 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire – Paris Ve
Horaires : de 10h à 18h, tous les jours sauf le mardi et le 1er maiTarifs : 9€ adultes, 7€ enfants (le ticket donne accès aux collectionspermanentes de la Grande Galerie de l’Évolution).Informations pour le public : Tél. 01 40 79 54 79 / 56 01Internet : www.mnhn.frSite dédié à l’exposition en ligne dès le 15 mars : www.mnhn.fr/dinosModule enfant en ligne à partir du 15 mai
Contacts pressePierre Laporte CommunicationFrédéric Pillier - Laurence VaugeoisTél. : 01 45 23 14 14 [email protected]
Muséum national d’Histoire naturelleEstelle MerceronTél. : 01 40 79 54 40 [email protected]
Communication MuséumFanny DecobertTél. : 01 40 79 54 [email protected]
Photos pressewww.mnhn.frcliquez sur Presse puis « Visuels libres de droit »Code d’accès « presse2010 »pour télécharger les photos et le dossier de presse
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Sommaire
I. Présentation générale 3
A. Le thème 3
B. Le parcours : un voyage en quatre temps 3
C. Une exposition pour émerveiller tous les publics 4
D. Quelques notions utiles 5
Schéma chronologique 6
Plan général de l’exposition 7
II. Parcours de l’exposition 8
A. Le monde, il y 85 millions d’années 8
B. Le tournant Crétacé-Tertiaire 10
C. L’essor prodigieux des mammifères 12
D. L’épilogue 14
III. Annexes 15
A. Propos de scientifiques 15
B. Autour de l’exposition : animations, publications 16
C. Bibliographie 16
D. Photos disponibles 17
E. Comité de pilotage et conseil scientifique 26
F. Partenaire 27
L’exposition « Dans l’ombre des dinosaures » propose un grand voyage dans la biodiversité qui nous conduit de la fin du Crétacé jusqu’à nos jours et aide à comprendre que tout change en permanence sur Terre. Elle s’inscrit ainsi pleinement en 2010, Année internationale de la Biodiversité.L’exposition est une production « Muséum » qui a nécessité un temps long de préparation et réunit les différents savoir-faire et trésors du Muséum : scientifiques, muséographes, dessinateurs, mouleurs, et des spécimens issus des collections.
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I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
A. Le thème : l’histoire de la vie sur Terre à un moment crucial
« Dans l’ombre des dinosaures » n’est pas une exposition sur les dinosaures, mais une exposition avec des dinosaures, les grands perdants d’un des tournants majeurs de l’histoire de la vie sur Terre, survenu il y a 65 millions d’années. Cet épisode communément appelé par les scientifiques « tournant Crétacé-Tertiaire » a bouleversé l’équilibre de la planète et s’est notamment traduit par la disparition des dinosaures et l’essor des petits mammifères qui vivaient dans leur ombre. Que s’est-il passé ? Si les scientifiques s’accordent sur une pluralité de phénomènes – intense volcanisme, chute d’une météorite – le débat est loin d’être clos. C’est le cœur passionnant et spectaculaire de l’exposition avec sa part d’enquêtes et d’incertitudes. Pour mettre en lumière l’importance de ce tournant majeur de l’histoire de la vie, il faut remonter le temps (cf. le schéma chronologique), regarder le monde avant la « crise » puis le regarder après. C’est ainsi qu’est conçu le parcours de l’exposition, une plongée dans le passé pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui, comment la vie sur Terre poursuit sa lente évolution.
B. Le parcours : un voyage en quatre temps
1. Le monde il y a 85 millions d’annéesÀ l’entrée de l’exposition, les visiteurs sont invités à faire un bond dans le temps pour découvrir le monde il y a 85 millions d’années. À quoi ressemblait alors la planète ? Quelles espèces la peuplaient ? Quels végétaux la couvraient ? Les dinosaures sont là, mais pas tout seuls. Il y a ce que l’on sait… et tout ce que l’on ne sait pas. C’est à une évocation nourrie du savoir des paléontologues, mais avec ses pans d’ombre, qu’invite cette première partie.
2. Le tournant Crétacé-TertiaireLa partie centrale est consacrée à la « crise », ses aspects et sa problématique. Un spectacle audiovisuel retrace le scénario possible des grands bouleversements naturels survenus à la fin du Crétacé. Ce récit, nuancé par les questions toujours en suspens, est complété par la présentation des découvertes scientifiques à l’origine des différentes hypothèses formulées.
3. L’essor des mammifèresLe parcours se poursuit par un état du monde après la crise et met en lumière ce qui fut un tournant évolutif de l’histoire de la vie marqué par le formidable essor des mammifères après la disparition des dinosaures. Ce focus est un inventaire réjouissant, avec des dispositifs ludiques, la présentation de fossiles, invitant à l’observation des dents, des mâchoires, des articulations pour mieux comprendre les merveilles de la spécialisation de certaines espèces de mammifères.
4. L’épilogueL’exposition se clôt par un épilogue qui replace les humains – champions de la conquête de la planète au point d’en menacer l’équilibre – dans la longue histoire de la Terre. Cette mise en perspective est traitée avec un parti pris artistique, une scénographie en rupture avec les trois premières parties.
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C. Une exposition pour émerveiller tous les publics
L’exposition permet :
- De présenter des spécimens exceptionnels jamais montrés en Europe. Les squelettes fossiles exposés proviennent du Muséum national d’Histoire naturelle et des collections de plusieurs musées français et étrangers : du Musée d’Histoire naturelle de Tianjin (Chine), du Royal Tyrrell Museum (Alberta)... Les autres pièces étrangères présentées sont prêtées par des musées américains, argentins, marocains, belges ou allemands, dont les fossiles du site exceptionnel de Messel, dans la Hesse.
- De rendre accessible à tous les publics cet épisode majeur de l’histoire de la planète par une scénographie aux multiples angles d’approche : spécimens des quatre coins du monde, spectacle audiovisuel sur écran panoramique, films, dispositifs multimédias, dispositifs mécaniques ludiques, tables tactiles et installations artistiques.
- D’aborder un épisode majeur de l’histoire de la vie : une crise d’extinction suivie d’une radiation. La crise survenue il y a 65 millions d’années est la plus récente et la disparition des dinosaures un sujet passionnant, mais cette crise n’est pas unique. Durant sa longue histoire, la planète a connu cinq crises d’extinctions majeures et certains scientifiques parlent d’une possible sixième crise d’extinction provoquée par l’impact actuel des actions de l’Homme.
- De rappeler que les dinosaures, aussi populaires soient-ils, n’étaient pas seuls sur les continents à l’Ère secondaire et que les mammifères sont apparus sur Terre en même temps qu’eux il y a 220 millions d’années.
- De mettre en lumière le travail des scientifiques et leur questionnement : l’enquête dure toujours. De comprendre comment les paléontologues tentent de lire l’histoire de la Terre dans les archives sédimentaires, en examinant les macros et les microfossiles. Une histoire qui s’écrit lentement et dont le récit ne cesse d’évoluer au gré des découvertes et des travaux au niveau international.
- D’accepter une part d’incertitude : l’exposition couvre plusieurs dizaines de millions d’années, une période très, très longue et si lointaine qu’il faut accepter de quitter le domaine des certitudes absolues. Toute la lumière n’a pas été faite sur les événements de la limite Crétacé-Tertiaire.
- De rendre plus familière la notion de biodiversité dont 2010 est l’Année internationale sous l’égide de l’ONU. Comprendre comment ce grand maillage du vivant, en mouvement permanent, fut ébranlé à l’échelle planétaire lors d’une crise d’extinction comme celle du Crétacé-Tertiaire, c’est aussi comprendre comment et pourquoi on peut dire aujourd’hui que la biodiversité est menacée.
- De partager les savoirs et d’apporter des compléments d’informations aux visiteurs qui le souhaitent en proposant des animations sur le thème de l’exposition : cours publics, débats, conférences, visites guidées, ateliers pour enfants, site web dédié et publications.
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D. Quelques notions utiles
Repères chronologiquesIl y a 65 millions d’années, la limite Crétacé-Tertiaire marque la fin de l’Ère secondaire (Mésozoïque). L’Ère secondaire dure 180 millions d’années (de - 250 à - 65 millions d’années environ) et comprend le Trias, le Jurassique et le Crétacé. Les dinosaures sont apparus au Trias, il y a 220 millions d’années et ont disparu à la fin du Crétacé. Les mammifères apparus à la même période ont poursuivi leur évolution jusqu’à aujourd’hui.
Qu’est-ce qu’une crise d’extinction ? Dans l’histoire de la Terre, une crise est un tournant décisif marqué par un bouleversement de la biodiversité. L’histoire de la vie sur Terre est jalonnée de crises plus ou moins importantes (les scientifiques en dénombrent cinq majeures dont la crise Crétacé-Tertiaire) qui se traduisent par un fort taux d’extinction de certaines espèces vivantes, sans cependant éradiquer la vie à la surface de la planète. Les espèces survivantes ont alors à leur disposition de nouvelles niches écologiques dont la recolonisation progressive entraîne une radiation, c’est-à-dire l’apparition d’innovations évolutives. Lors d’une crise d’extinction, il y a perte de biodiversité, des espèces s’affaiblissent, diminuent et parfois disparaissent comme ce fut le cas des dinosaures. La « crise » Crétacé-Tertiaire qui marque le passage de l’Ère secondaire à l’Ère tertiaire est aussi appelée crise K-T, de l’allemand Kreide et Tertiär. Ce n’est pas un épisode brutal mais une période de bouleversements qui dure quelques millions d’années. Au terme « crise » est parfois préféré celui de « tournant » pour contourner la brutalité sous-entendue par l’usage courant du mot crise.
Qu’est-ce que la biodiversité ? La biodiversité c’est le tissu du vivant sur Terre, c’est-à-dire tous les organismes existants ou ayant existé et les relations qu’ils entretiennent entre eux et avec leur milieu. La diversité des écosystèmes, des espèces et la diversité génétique au sein des espèces et leur interdépendance, c’est la nature dans sa complexité, son incessante dynamique et sa beauté. Le maillage du vivant est en mouvement permanent, des espèces disparaissent, d’autres apparaissent, s’adaptent. Lorsque les écosystèmes sont ébranlés par des changements climatiques, par des phénomènes naturels ou des actions humaines, tout le vivant se cherche un nouvel équilibre. L’exposition permet de mieux comprendre le caractère dynamique et fragile de la biodiversité. Depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, la biodiversité est reconnue comme héritage commun de l’humanité. Lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002, l’engagement a été pris de stopper l’érosion de la biodiversité. La biodiversité est aujourd’hui une préoccupation planétaire, 2010 l’Année mondiale de la Biodiversité se déroule sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies.
Qu’est-ce qu’une niche écologique ? La notion de niche écologique est fondamentale dans le récit de l’histoire de la vie sur Terre. Une niche écologique n’est pas un lieu, c’est l’ensemble de toutes les conditions dans lesquelles vit un organisme (habitat, ressources, moments et types d’activité), c’est sa « position » et son rôle dans l’écosystème. Chaque espèce tend, à priori, à occuper sa niche idéale, mais dans la pratique elle doit composer entre un accomplissement maximal, les besoins naturels liés à sa survie (alimentation, reproduction) et les contraintes que lui impose son environnement. Les écosystèmes sont des réseaux d’espèces en interactions, chaque espèce y occupe une certaine niche écologique. L’histoire de la vie est fondée sur le jeu dynamique des créations, abandons, conquêtes et transformations de diverses niches par diverses espèces. À certains moments de l’histoire, le jeu s’accélère. Ce fut le cas, il y a 65 millions d’années.
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II. LE PARCOURS DE l’EXPOSITION
A. Il y a 85 millions d’années, les dinosaures étaient là, mais pas tout seuls
Nous sommes à la fin du Crétacé. Les squelettes de dinosaures sont présentés et autour d’eux un grand paysage terrestre est reconstitué. La Terre de cette époque est différente de celle que nous connaissons aujourd’hui : les continents, partiellement recouverts par des mers peu profondes, n’ont pas encore gagné leur position actuelle ; le climat est globalement plus chaud. Sur Terre et dans les mers, une très grande diversité d’animaux et de végétaux coexistent et interagissent. Chacun – le plus imposant des dinosaures comme le plus petit des mammifères – se fait une place et joue un rôle dans l’écosystème : il occupe sa « niche écologique ».
La scénographie ne prétend pas à l’exhaustivité ni à une impossible reconstitution. Une carte du monde situe la position des continents et de grandes images évoquent ici les paysages végétaux, là le fond des océans.
1. Tous les dinosaures n’étaient pas grosL’exposition met en scène des originaux et des moulages de squelettes de dinosaures provenant de divers continents. Petits, grands, carnivores ou herbivores… : tous occupent alors une très grande diversité de niches écologiques. Certains groupes sont sur le déclin, d’autres en pleine expansion.Chaque squelette illustre un type de niche écologique : Tsintaosaurus et Gilmoreosaurus, représentants de la lignée en expansion des hadrosaures ou dinosaures à « bec de canard » et Protoceratops, l’herbivore au bec de perroquet ; Albertosaurus (9 mètres de long) et Carnotaurus (7,5 mètres de long), des géants carnivores très rapides ; Unenlagia et Bambiraptor, les petits carnivores à plumes. Lorsqu’il fut découvert en 1997, en Patagonie, le squelette très incomplet d’Unenlagia a apporté de précieux indices sur la parenté des dinosaures et des oiseaux. On a depuis trouvé en Chine de nombreux dinosaures à plumes. Une parenté à retenir pour la suite de l’histoire…
Et les bébés ? Il est extrêmement rare de retrouver les restes de très jeunes individus, leurs os fragiles se fossilisent rarement. Hypacrosaurus est un spécimen exceptionnel de dinosaure bébé trouvé en Alberta, au Canada ; son squelette complet reconstitué provient du Royal Tyrrell Museum.Les dinosaures pondaient des œufs dans des trous peu profonds creusés dans le sol. Parmi les œufs fossilisés exposés, certains proviennent du sous-sol du centre ville d’Aix en Provence, d’autres furent trouvés à l’occasion de travaux sur l’autoroute A8. Il s’agit d’œufs fossiles d’un titanosaure ; trop gros pour couver ses pontes, il les recouvrait sans doute de végétaux et de terre pour les maintenir au chaud.
Deux squelettes de dinosaures carnivores, le géant Albertosaurus et le petit Unenlagia
Hypacrosaurus, un spécimen exceptionnel de bébé dinosaure et une ponte de titanosaure
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2. Dans l’ombre des dinosaures… vivaient de discrets petits mammifères apparus à peu près en même temps qu’eux, il y a 220 millions d’années. Ils ressemblaient plus ou moins aux actuelles musaraignes et avaient déjà développé plusieurs modes de locomotion avec des espèces fouisseuses, sauteuses et grimpeuses. Que sait-on d’eux ? La source première d’informations sur les mammifères primitifs est constituée de minuscules fragments : leurs dents. Elles sont la plupart du temps la seule partie du corps à pouvoir traverser la succession des chocs mécaniques, des attaques chimiques, la pression des roches encaissantes et les millions d’années. La petite taille de ces animaux rend d’autant plus difficile la recherche de leurs fossiles. Il faut parfois tamiser plusieurs tonnes de sédiments pour espérer trouver une dent ! Ceci explique que l’évolution des mammifères du Mésozoïque (Ère secondaire) a longtemps été très mal connue.
3. Dans le ciel du Crétacé, des reptiles volants et des oiseauxDeux squelettes illustrent ce partage du ciel entre les ptérosaures (reptiles volants, qui ne sont pas des dinosaures) et les oiseaux (qui, eux, sont des dinosaures). Le moulage d’un squelette de Pteranodon, un ptérosaure de 6 mètres d’envergure provient du Kansas. Il illustre la première tentative vraiment réussie de conquête des airs chez les vertébrés. On pense qu’une fois à terre, il se déplaçait à quatre pattes, en s’appuyant sur ses ailes repliées. Au Crétacé, la majorité des ptérosaures étaient de grande taille, certains pouvant atteindre 12 mètres d’envergure. Du côté des oiseaux voilà le squelette reconstitué d’un Ichthyornis, oiseau marin de petite taille au bec muni de dents.
4. Dans les mers du Crétacé, régnait une belle diversité biologiqueCertaines des niches étaient occupées par des groupes aujourd’hui disparus comme les ammonites, mollusques céphalopodes, et les rudistes, mollusques bivalves (dont un récif est reconstitué) qui ont connu un développement considérable dans les mers chaudes du Crétacé, d’autres par des groupes qui existent encore : oursins, éponges, huîtres. Il ne faisait pas bon s’aventurer dans ces eaux infestées de prédateurs : plésiosaures et mosasaures, de grands reptiles marins aujourd’hui disparus, constituaient de sérieux concurrents aux poissons cartilagineux, aux requins et aux raies. L’exposition présente aussi différentes séries de dents qui reflètent la variété de leurs régimes alimentaires.
Ptéranodon, un des occupants du ciel du Crétacé
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Les rudistes, aujourd’hui disparus,étaient très présents dans les mers chaudes du Crétacé
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B. La « crise », le tournant Crétacé-Tertiaire
Il y a environ 65 millions d’années, des groupes entiers disparaissent, d’autres se maintiennent ou changent. C’est le tournant Crétacé-Tertiaire. Que s’est-il passé ? Les scientifiques ont avancé plusieurs hypothèses, le débat n’est pas clos.
Ce que l’on sait, ce que l’on ne sait pas
Ce que l’on sait, c’est que les écosystèmes et le climat sont des systèmes complexes dont tous les éléments sont reliés et interdépendants. Lorsqu’on les perturbe trop fort, de tels systèmes se déséquilibrent : c’est le seuil critique (la crise). Il faut du temps avant de revenir à un nouvel équilibre.Ce que l’on suppose c’est que les phénomènes (volcanisme, chute d’une météorite) ont eu des effets conjugués : énormes masses de polluants circulant dans l’atmosphère, baisse de l’insolation, acidification des océans.Ce que l’on ne sait pas c’est le processus : comment ces perturbations ont-elles eu des répercussions sur la faune et la flore ? Quel processus a mené à la disparition de certains groupes d’espèces vivantes ? Pourquoi certaines espèces ont-elles disparu et pas d’autres ? Ce que l’on constate c’est que les extinctions furent sélectives. Ce qui compte n’est pas tant les pourcentages d’extinctions à l’intérieur de tel ou tel groupe, mais le fait que certains groupes clés soient amoindris au point de ne plus jouer leur rôle dans tel ou tel écosystème qui se trouve alors déséquilibré.Certains ont disparu : les dinosaures, les ptérosaures, sur les continents, les grands reptiles marins, les ammonites, dans les mers. D’autres se sont appauvris lentement, sans disparaître : les coraux, les oursins, crocodiles, marsupiaux, foraminifères, requins et raies.D’autres ont plus ou moins tiré leur épingle du jeu : lézards et serpents, plantes terrestres, mammifères placentaires, insectes, oiseaux.À l’échelle mondiale, les végétaux semblent avoir bien absorbé la crise même si, à l’échelle régionale, on compte quelques disparitions.
Cette partie centrale de l’exposition propose une double approche : un spectacle audiovisuel sur écran panoramique déroulant un scénario possible de la « crise », et en regard, la présentation des découvertes qui ont permis d’élaborer ce scénario.Cette partie se clôt sur le cortège non exhaustif des groupes disparus. En vedette, un fossile original de dinosaure – Struthiominus – exposé tel qu’il fut découvert au Canada (collection du Royal Tyrrel Museum). Autour de lui, une dizaine de silhouettes figurant d’autres groupes disparus.
1. Le scénario possible sur écran panoramique Un spectacle audiovisuel de 6 minutes environ retrace un scénario possible qui s’étend sur quelques millions d’années. Deux phénomènes majeurs et spectaculaires, un intense volcanisme et la chute d’une météorite, ont eu le même type de conséquences : aérosols sulfatés dans l’atmosphère, baisse de l’insolation, acidification des océans. Ces événements surviennent dans un contexte de refroidissement relatif du climat et de variations du niveau des océans. La plupart des scientifiques s’accorde sur une explication multifactorielle de la crise, mais tous ne donnent pas le même poids à chacun des facteurs ou considèrent que l’enregistrement fossile est encore insuffisant pour conclure.
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2. Que sait-on sur ces évènements perturbateurs ?L’intense volcanisme en Inde. Au début des années 1980, plusieurs chercheurs s’intéressent aux « traps du Deccan », en Inde : d’immenses plateaux aujourd’hui érodés en escalier, des formations basaltiques dont le volume à l’époque correspondait à une surface grande comme la France sur une hauteur égale à celle du Mont Blanc. Ils déterminent que ces traps résultent d’une intense activité volcanique, survenue aux alentours de 65 millions d’années, sur une longue période (env. 600 000 ans) mais pas de façon continue : une série de « pulses » qui, cumulés en durée, représentent environ 3 000 ans d’éruption. Lors des éruptions, les volcans projettent des gaz et des poussières à diverses altitudes : aérosols sulfurés, CO2, métaux lourds. Ceux qui sont injectés dans la stratosphère sont entraînés dans la circulation atmosphérique à l’échelle globale.
La chute d’une météorite. À la fin des années 1970, dans la région de Gubbio en Italie, Luis Alvarez (Prix Nobel de physique en 1968) et son fils Walter constatent dans la couche argileuse correspondant au tournant Crétacé-Tertiaire, des quantités d’iridium 30 fois supérieures à celles contenues d’habitude dans les roches (une tranche sédimentaire de Gubbio est présentée dans l’exposition). En 1980, ils formulent l’hypothèse d’un impact météoritique, l’iridium, métal très rare sur Terre, étant l’une des signatures des objets extraterrestres. L’astéroïde se serait vaporisé au moment de la collision et ses produits se seraient re-déposés à la surface du globe expliquant la concentration anormale en iridium enregistrée à Gubbio. Cette découverte sensationnelle a suscité une grande attention et généré d’importants crédits de recherche à travers le monde. Depuis, d’autres anomalies en iridium ont été mesurées sur une centaine de sites à la limite Crétacé-Tertiaire.
Et enfin le cratère… En 1991, on localise, grâce à des mesures du champ de pesanteur, du champ magnétique terrestre et à des forrages, les traces d’un cratère d’impact, au large du Yucatan (au sud-est du Mexique), non loin de la ville de Chicxulub. À l’époque, le diamètre du cratère fut estimé à environ 180 kilomètres, mais il n’était pas visible en raison de l’accumulation de plusieurs centaines de mètres de sédiments carbonatés au-dessus de lui.
3. Comment restituer l’histoire de la vie ? Il est difficile d’obtenir des informations précises sur le tournant à partir des macrofossiles, tels que les fossiles de dinosaures. Ils sont peu nombreux et leur préservation est aléatoire : les organismes existant ou ayant existé se comptent par milliards, les fossiles qui ont pu se former se comptent par millions, les découvertes de fossiles par centaines de milliers. Les microfossiles, beaucoup plus abondants et plus diversifiés, nous en apprennent davantage. Les meilleurs marqueurs sont les foraminifères dans les couches océaniques et le pollen fossile dans les couches continentales.
Les archives sédimentaires de la Terre. Elles sont comparables à une pile de journaux : en les lisant du haut vers le bas de la pile, on « remonte le temps ». Les archives ne sont cependant pas toujours bien ordonnées et offrent parfois une vision déformée de la réalité. Certaines « pages » peuvent en effet avoir disparu ou s’être mélangées. Dans ces archives sédimentaires se trouvent des indicateurs dont le pollen et les précieux foraminifères. Un bloc de craie de Normandie, constitué notamment de micro coquilles fossilisées (= foraminifères) et un film montrant des espèces actuelles permettent d’observer ces organismes unicellulaires, peu connus du grand public mais très importants pour les scientifiques en tant que « marqueurs » du passé. Ils permettent de dater les terrains sédimentaires et renseignent sur les conditions qui ont présidé à leur formation. L’influence du milieu s’inscrit en effet dans la composition spécifique des assemblages fossiles mais aussi dans la morphologie des individus et dans la composition de leur coquille.
Le fossile original de Struthiominusexposé tel qu’il fut découvert au Canada
Lire dans les archives de la Terrec’est remonter le temps comme dans une pile de journaux
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C. L’essor prodigieux des mammifères
Nous sommes à l’aube de l’Ère tertiaire. Une grande partie de la flore et une partie de la faune ont traversé la tourmente, mais le reste ne l’a pas franchie. Une première vague de changements se manifeste chez les mammifères. Quelques formes anciennes se maintiennent, d’autres lignées donnent naissance à des formes spécialisées (carnivores, herbivores) qui n’existaient pas auparavant. Ces innovations sont cependant de courte durée : plusieurs lignées novatrices disparaissent. Plus tard, vers - 55 millions d’années, se mettent en place tous les ordres de mammifères que nous connaissons aujourd’hui. C’est cette formidable diversification qui est au cœur de la troisième partie de l’exposition.
1. Comment allait le monde après la « crise » ?Des fossiles de végétaux, insectes et poissons donnent un aperçu du monde du vivant au début de l’Ère tertiaire : les plantes à fleurs dominent dans les régions chaudes de l’époque (même en Europe, le climat est alors nettement plus chaud qu’il ne l’est aujourd’hui). Les conifères couvrent encore de grandes étendues, leur diversité est plus restreinte. Les fougères sont également présentes mais au second plan.Dans les mers. On retrouve au Tertiaire l’essentiel des poissons qui existaient déjà au Secondaire. La disparition des grands reptiles marins modifie les écosystèmes : certains prédateurs marins qui, au Crétacé, comptaient relativement peu d’espèces se développent fortement et occupent les niches écologiques devenues vacantes.Dans le ciel. Seuls les « dinosaures aviens » ont traversé le tournant Crétacé-Tertiaire : ce sont les oiseaux. Au cours de l’ère précédente ils ont, pendant des millions d’années, développé une spécialisation, la maîtrise du vol, qu’ils ont réussi à pousser plus loin que les autres dinosaures à plumes.Voici donc au Tertiaire ces dinosaures « new-look », en plein développement. Chaque nouvelle forme va trouver sa niche écologique, préfigurant les groupes d’oiseaux que nous connaissons aujourd’hui. L’exposition présente dix fossiles dans un état de conservation remarquable provenant du site de Messel en Allemagne.
2. Le grand essor des mammifèresDe la relative monotonie des mammifères de l’Ère secondaire (mammifères mésozoïques), on passe à la diversité des formes, des tailles, et aux innovations des mammifères modernes. Mais les choses ne se mettent pas en place d’un seul coup.
L’évolution « tâtonne » - Certains anciens modèles subsistent, comme les « multituberculés », petits mammifères arboricoles et herbivores. Ils perdureront encore plusieurs millions d’années avant de disparaître. - D’autres font leurs premiers essais comme les pantodontes dont certains sont les premiers herbivores du Tertiaire. Ces herbivores patauds, peu adaptés à la course, aux articulations peu verrouillées, et aux grosses attaches musculaires pouvaient malgré tout échapper à des prédateurs eux-mêmes peu rapides.Ou comme Plesiadapis, un des plus vieux mammifères proches du type primate qui vivait dans les arbres en Amérique du Nord et en Europe. Membres longs, grande queue, il se déplaçait dans les arbres en s’aidant de ses griffes non-rétractiles. Son gros orteil n’est pas opposable contrairement à celui des vrais primates. Sa lignée s’est éteinte au début de l’Éocène (début de l’Ère tertiaire).
Plesiadapis, un des plus vieuxmammifères du type primate
Les fossiles de Messel, tous dans un remarquable état de conservation
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L’explosion de la diversité Il y a 55 millions d’années, un bref réchauffement climatique affecte l’hémisphère Nord. La végétation d’Eurasie et d’Amérique du Nord s’en trouve uniformisée. Ce nouvel environnement végétal ouvre aux mammifères la voie de la dispersion : il leur est plus facile de s’étendre sur de vastes territoires, de coloniser de nouvelles niches écologiques. Ces mammifères de l’Éocène (début de l’Ère tertiaire : - 54 à - 35 millions d’années) représentent les ancêtres des mammifères d’aujourd’hui, y compris des primates dont nous faisons partie.
3. Le « Concours Lépine » des adaptations : neuf exemples de spécialisationsL’exposition ne prétend pas aborder toutes les spécialisations des lignées de mammifères. Neuf exemples ont été retenus. Chacun est illustré par un ou deux fossiles et par un dispositif d’interprétation : film, multimédia ou modèle mécanique. Des petites silhouettes identifient les représentants actuels de ces lignées pionnières.
Coller les insectes pour les capturer : une mâchoire sans dent et peu mobile, un museau et une langue longs et tubulaires. L’étonnant Eurotamandua, trouvé en Allemagne, a développé une spécialisation très particulière qui lui permet de coller les insectes sans effort.
Nager : certaines lignées de mammifères ont quitté la vie purement terrestre pour adopter une vie aquatique et sont passées par le stade intermédiaire de la vie amphibie. C’est le cas des siréniens (lamatins et dugongs) qui, il y a 50 millions d’années, commencent leur adaptation progressive : les narines reculent, les membres postérieurs disparaissent et les antérieurs se modifient en palettes natatoires.
Saisir avec une trompe : dans cette lignée de mammifères, le poids et la taille s’accroissent au fil des millions d’années jusqu’à devenir très importants. Tandis que les quatre pattes supportent le poids de l’animal, le nez et la lèvre supérieure se transforment progressivement en un organe mobile, capable de saisir et manipuler des objets.
Ronger : des incisives coupantes à croissance continue et des molaires râpeuses, voilà l’équipement du rongeur. Au début de l’Éocène, la lignée entame une prodigieuse diversification : rongeurs sauteurs, grimpeurs, coureurs, nageurs, fouisseurs… C’est aujourd’hui le groupe de mammifères qui compte le plus grand nombre d’espèces.
Brouter : une mâchoire libre de bouger horizontalement. Voilà le début de la grande lignée des brouteurs : bœufs, moutons, chèvres, cerfs, antilopes…
Courir : la cheville anti-torsion est l’atout des champions de la course.C’est la famille des équidés (chevaux, zèbres, ânes) qui appuient leur pied sur un seul doigt.
Grimper : un bras plus libre, une main capable de pivoter, un gros orteil opposable, des ongles dégageant la pulpe des doigts, des yeux placés sur la face avant de la tête, voilà la lignée des arboricoles agiles et rapides qui donnera plus tard les lémuriens et les singes actuels… et l’homme.
Voler la nuit : la conquête des airs, la nuit, a ouvert aux mammifères une niche où il n’y a presque aucune compétition. Les plus anciens fossiles de chauve-souris ont déjà les caractéristiques des actuelles et présentent toute une gamme de hauteurs de vol.
Couper la viande : des molaires coupantes, un système de verrouillage latéral de la mâchoire, des membres adaptés au bond et à la course. C’est l’équipement du prédateur carnivore. Cette lignée donnera les chiens, loups, renards, les félins...
Eurotamandua tel qu’on l’imagine et son fossile trouvé en Allemagne.Un des exemples de la radiation des mammifères après le tournant Crétacé-Tertiaire. Eu
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D. L’épilogue : et nous dans tout cela…
Une installation artistique vient conclure le parcours. Le dispositif est léger, sa lisibilité simple, il s’agit de faire comprendre ce qui demeure et tout ce qui change depuis que l’Homme est sur Terre. Trois dimensions temporelles sont évoquées : le temps de la Terre (en milliards d’années), le temps des espèces (quelques millions d’années pour chacune) et enfin le temps de l’Homme, accéléré au regard de l’histoire de la vie.
Notre planète connaîtra encore probablement d’autres crises environnementales et biologiques, comparables à celles du passé.Les continents poursuivront leurs déplacements, l’océan ses variations de niveau, l’atmosphère ses changements de climat… Au sein de ce système, les espèces s’activent à maintenir leur existence : chacune occupe sa niche écologique, mais n’y vit pas en autarcie, toutes cohabitent en réseau. Aujourd’hui parmi les mammifères, une espèce, la nôtre (Homo sapiens sapiens), apparue il y a au moins 200 000 ans en Afrique, s’est répandue dans le monde entier et exerce sur toute la planète une capacité exceptionnelle à modifier son environnement. L’Homme en inventant l’agriculture, le chauffage, les transports, les maisons, a créé un immense « catalogue de niches en tout genre ». Pendant des millénaires, ces inventions ont globalement favorisé notre propre espèce ; elles ont aussi favorisé quelques espèces animales et végétales, mais elles en ont pénalisé, voire éliminé, beaucoup d’autres. Un très grand nombre de niches écologiques sont modifiées, et parfois supprimées, par nos activités à un rythme qui dépasse celui de l’évolution biologique. Nous comprenons aussi que nous-mêmes ne sommes pas à l’abri des modifications écologiques et climatiques que nous apportons sur Terre : le fait d’être une espèce inventive ne fait pas de nous une espèce hors de la vie.
© Matthieu LEMARIE / Pénélope de BOZZI
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III. ANNEXES
A. Propos de scientifiques
Propos de Christian de MuizonDirecteur du département Histoire de la Terre au Muséum national d’Histoire naturelle
La disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années« Pour être exact, il faudrait dire en l’état actuel des connaissances, on ne trouve pas de dinosaures non aviens au-delà de la fin du Crétacé. Mais les dinosaures n’ont pas disparu, les oiseaux sont des dinosaures, ils sont de la même lignée qu’un petit groupe de dinosaures carnivores ».
Les phénomènes perturbateurs« Trois grands événements à des échelles de temps différentes ont secoué la Terre à partir du milieu du Crétacé : un refroidissement général, un volcanisme intense en Inde et la projection de milliards de mètres cubes de cendres pendant des dizaines de milliers d’années, et la chute d’une météorite avec une formidable explosion ».
La crise d’extinction« On estime que 75 % des espèces connues – mais on en connaît très peu – ont disparu à la fin du Crétacé. Pourquoi certaines espèces ont-elles disparu et pas d’autres ? On ne le sait pas. Toutes les hypothèses sont possibles. Les grandes crises d’extinction sont génératrices d’évolution car la disparition de certaines espèces libère des niches écologiques, diminue la compétition. Lors des phases de récupération post-crise il y a diversification des espèces qui ont survécu. Les mammifères étaient déjà là lorsque les dinosaures non-aviens ont disparu, ils étaient sans doute nombreux même si on ne trouve que rarement des fossiles complets. Ils étaient très petits, le plus grand fossile trouvé est de la taille d’un renard, mais ce sont eux qui ont donné toutes les lignées de mammifères que l’on connaît aujourd’hui. Notre ancêtre se trouve parmi eux, mais on ne le connaît pas, car on ne trouve pour ainsi dire jamais l’ancêtre direct d’aucune espèce ».
Le travail d’investigation des paléontologues« Il y a deux façons de trouver : des informations peuvent provenir de non-paléontologues qui par hasard font des découvertes de fossiles qu’ensuite les paléontologues explorent et exploitent, ou bien on procède à des recherches ciblées en cherchant des « chaînons manquants » dans des couches géologiques d’un âge donné. Parfois on trouve, parfois on ne trouve pas.Mais en paléontologie une absence n’est pas une preuve. Lorsqu’on ne trouve pas de représentants d’une espèce cela ne signifie pas quelle n’existe pas, elle peut ne pas s’être fossilée, ou se trouver à 3 mètres de profondeur, alors que l’on cherche à 20 centimètres. Les couches sédimentaires dans lesquelles elle s’est fossilée peuvent s’être érodées.Le champ d’investigation est immense. On connaît environ 2 millions d’espèces actuelles, on pense qu’il en existe au moins 15 millions ; 1 à 3 milliards d’espèces ont dû vivre sur Terre depuis l’apparition de la vie il y a 3,8 milliards d’années or on ne connaît que 500 000 espèces fossiles ».
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B. Autour de l’exposition : animations, publications, site internet
Tous les rendez vous du trimestre sur le site mnhn.fr Plaquette quadrimestrielle téléchargeable sur le site et disponible à l’accueil ValhubertTél. : 01 40 79 56 01 ou 54 79 Renseignements pour les scolaires : 01 40 79 36 00
Site internet Site dédié à l’exposition en ligne dès le 15 mars : www.mnhn.fr/dinosModule enfant en ligne à partir du 15 mai
Animations pédagogiquesVisites et ateliers à destination des scolaires sont proposés par le service d’action pédagogique du Département des galeries.
Animations culturellesDes débats, films et conférences accompagnent l’exposition et permettent la rencontre avec des scientifiques. Ils sont l’occasion d’en apprendre d’avantage sur leurs méthodes de travail ou encore d’approfondir le débat qui subsiste encore sur de nombreuses questions abordées dans l’exposition, notamment les causes de la disparition des dinosaures.
Dans le cadre des Lundis du Muséum à 18h.Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution. Entrée libre dans la limite des places disponibles.• Des débats animés par la journaliste Marie-Odile Monchicourt réunissent des spécialistes de divers horizons invités à confronter leurs points de vue sur des thèmes particuliers liés à l’exposition « Dans l’ombre des dinosaures » et à répondre aux questions du public.Lundi 10 mai, 14 juin, 27 septembre, 18 octobre et 6 décembre• Un chercheur, un livre. Un auteur, chercheur au Muséum, présente son ouvrage lors d’un débat public.Lundi 17 mai : « La Terre avant les dinosaures » de Jean-Sébastien Steyer, éditions Belin-Pour la Science
Trois parutionsEn vente à la boutique de la Grande Galerie de l’Évolution.L’Album de l’exposition, éditions du Muséum. 10€Hors Série Télérama Horizon, 7,50€. En vente en kiosque le 7 avril 2010.Éditions jeunesse :« Les dessous des dinosaures », de Cécile Colin-Fromont et Luc Vivès, co-éditions Muséum-Tourbillon, 12€.
C. Bibliographie sélective
« La Terre avant les dinosaures » de Jean-Sébastien Steyer*, éditions Belin-Pour la Science, 2009« Écologie générale : Structure et fonctionnement de la biosphère » de Robert Barbault*, éditions Dunod - dernière édition 2008« Un éléphant dans un jeu de quilles » de Robert Barbault*, éditions du Seuil Science ouverte, 2006« L’empreinte des dinosaures » de Philippe Taquet, éditions Odile Jacob, 2001« Une brève histoire des mammifères » de Jean-Louis Hartenberger, éditions Belin-Pour la Science, 2001« La vie en catastrophes » de Vincent Courtillot, éditions Fayard, 1995« De l’extinction des espèces », David M. Raup, éditions Gallimard, 1991
Carrière de sable à lignite, Charentes maritimes, près de La RochelleRecherche de mammifères du Crétacé dans des sables cénomaniens (- 99 Ma)
© Romain Vullo - Université de Rennes
* Scientifiques au Muséum national d’Histoire naturelle
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D. Photos disponibles
RÉf 1 : ALBERTOSAURUSRÉf 2 ET 3 : CRâNE D’ALBERTOSAURUS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Sue SabrowskiCopyright : © Royal Tyrrell Museum - Canada
LÉGENDED’un point de vue anatomique et comportemental,ce grand carnivore d’Amérique du Nord est très proche de Tyrannosaurus. Comme lui, il possède des dents impressionnantes et un crâne robuste mais, de taille plus modeste, il est loin d’être aussi populaire.
Squelette complet reconstituéDimensions : 6,14 m x 4,26 m Age : Entre 75 et 68 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : Badlands, Alberta, Canada
RÉf 4 : BÉBÉ HyPACROSAURUS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Sue SabrowskiCopyright : © Royal Tyrrell Museum - Canada
LÉGENDECe bébé appartient au groupe des hadrosaures, les dinosaures à « bec de canard ». Sa tête n’est pas encore coiffée de la grande crête osseuse, que l’on retrouve chez les adultes de son espèce. Seulement âgé de quelques mois, il demeurait sans doute sur l’aire de ponte en compagnie d’autres jeunes et sous la garde des adultes.
Squelette complet reconstituéDimensions : 0,60 m x 0,25 m Age : entre 68 et 65 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : Badlands, Alberta, Canada
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RÉf 5 : BAMBIRAPTOR
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEMalgré sa petite taille, Bambiraptor – ainsi baptisé par le petit garçon qui l’a découvert - est un redoutable chasseur, armé d’une griffe en forme de faucille et de dents acérées. Comme Unenlagia, il appartient au groupe des droméosaures, des dinosaures à plumes qui ont un ancêtre commun avec… les oiseaux !
Squelette quasi complet reconstituéDimensions : 80 cm x 40 cmAge géologique : 73 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : trouvé dans le Montana, Etats-Unis
RÉf 6 : UNENLAGIA
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEChez les Mapuches, en Amérique du Sud, Unenlagia signifie « moitié d’oiseau ». Lorsqu’il fut découvert en 1997, son squelette a apporté de précieux indices sur la parenté des dinosaures et des oiseaux. On a depuis trouvé en Chine de nombreux dinosaures à plumes, ce qui suggère qu’Unenlagia en possédait aussi.
Squelette très incomplet reconstituéDimensions : 210 cm x 115 cm x 55 cmAge : entre 92 et 87 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : Patagonie, Argentine
RÉf 7 : ŒUf ÉCLOS DE TITANOSAURE
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Eric TuriniCopyright : © Muséum d’Histoire naturelled’Aix en Provence
LÉGENDEIl y a environ 70 millions d’années, un petit titanosaure quittait cet œuf pour vivre sa vie… Comme des centaines d’autres, cet œuf fossile a été mis au jour à l’occasion de travaux sur l’autoroute A8. On en a également découverts en plein centre ville d’Aix en Provence.
OriginalDimensions : 40 cm x 25 cm x 33 cmAge : entre 75 et 70 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : Trouvé sur le trajet de l’A8,Aix en Provence, france
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RÉf 8 : PONTE DE TITANOSAURE
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Eric TuriniCopyright : © Muséum d’Histoire naturelled’Aix en Provence
LÉGENDELes dinosaures pondaient leurs œufs dans des trous peu profonds creusés dans le sol. Les Titanosaures - un groupe de sauropodes florissant au Crétacé - trop gros pour couver leurs pontes, les recouvraient sans doute de végétaux et de terre pour les maintenir au chaud.
Ponte originale incomplèteDimensions : 87 cm x 48 cm x 16 cmAge : entre 75 et 70 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : Trouvé dans le centre-villed’Aix en Provence, france
RÉf 9 : ASIATHERIUM
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDECe fossile, particulièrement bien conservé, est celui d’un petit marsupial de la fin du Crétacé. En ces temps très reculés, les ancêtres de nos actuels kangourous, opposums ou koalas étaient présents en Asie et en Amérique du Nord. Ce n’est que plus tard, à l’ère Tertiaire, qu’ils se sont trouvés isolés, en Amérique du sud d’abord puis en Australie.
MoulageDimensions : 8 cm x 4 cm x 7 cmAge : entre 80 et 76 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : trouvé en république de Mongolie
RÉf 10 ET 11 : ICHTHyORNIS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEA la fin du Crétacé, les oiseaux occupent déjà le ciel. Ce sont de petits dinosaures à plumes qui, ayant domestiqué le vol, ont pu coloniser un nouveau milieu.
Squelette complet reconstituéDimensions : 46 cm x 7 cm x 35 cm (longueur)Age : entre 93.5 et 75 millions d’années / Crétacé Origine géographique : trouvé sur plusieurs sites aux Etats Unis et au Canada
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RÉf 12: PTERANODON
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEA la fin du Crétacé, les ptérosaures dominent déjà les airs depuis près de 140 millions d’années : ces reptiles, cousins des dinosaures, sont les premiers vertébrés à avoir pris leur envol.
Squelette complet reconstituéDimensions : envergure de 6 mAge : entre 87 et 82 millions d’années / Crétacé supérieurOrigine géographique : trouvé sur plusieurs sites aux Etats Unis
REf 13 : TOMBAATAR
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDETombaatar est un multituberculé, un groupe de mammifères aujourd’hui éteint mais particulièrement florissant au Crétacé. Comme les rongeurs actuels, Tombaatar a des incisives coupantes et des molaires broyeuses qui lui permettent de manger des végétaux durs. Il vit sans doute dans un terrier qu’il ne quitte que la nuit.
Stéréolithographie réalisé à partir d’un scanner du fossile Dimensions : 18 cm x 6 cm x 11 cmAge : entre 83 et 72 millions d’années / Crétacé Origine géographique : trouvé en Mongolie intérieure, Chine
REf 14 : EOMAIA
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDESur cette empreinte délicate et exceptionnelle, on devine le squelette et les traces du pelage d’Eomaia. Ce petit mammifère est le plus ancien placentaire connu à ce jour : comme nous, il portait ses petits dans son ventre jusqu’à terme. Vieux de 125 millions d’années, il s’est éteint très tôt mais, à la fin du Crétacé, d’autres placentaires avaient pris le relais…
MoulageDimensions : 21cm x 19,5 cm x 1cmAge géologique : 125 millions d’années / Crétacé inférieurOrigine géographique : trouvé dans la province du Liaoning, Chine
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REf 15 : BELLABRUNETIA
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDECarnivore et grand prédateur d’insectes, cette libellule est dans la lignée “ancestrale” des Anisoptères actuels.
Dimensions : 19 cm x 22 cm x 2 cmAge : 130 millions d’années / Crétacé infèrieurOrigine géographique : Liaoning, Chine
REf 16 : BLATTE
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEBlatte appartenant à une lignée très ancienne,disparue au milieu du crétacé.
fossile originalDimensions : 7,5 cm x 7 cm x 2,1 cmAge : 130 millions d’années / Crétacé infèrieurOrigine géographique : Brésil
REf 17 : CHEIROTHRIX
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDECe poisson marin fossile du Crétacé est apparenté au poisson-volant actuel.
fossile originalDimensions : 16 cm x 11 cm x 2 cmAge géologique: Crétacé supérieurEtage: SantonienOrigine géographique: Sahel Alma, Liban
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RÉf 18 : SUPERPOSITION DE SÉDIMENTS CONTINENTAUX
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Sue SabrowskiCopyright : © Royal Tyrrell Museum - Canada
LÉGENDEIl y a 65 millions d’années, ces sédiments se sont déposés au fond d’un lac. Cette coupe est remarquable car elle est assez complète ; la limite KT n’est pas aussi lisible partout à la surface du Globe.
Dimensions : 66,1 cm x 39 cm x 10 cmAge géologique : Crétacé superieurOrigine géographique : Région de la Red Deer River, Alberta, Canada
RÉf 19 : STRUTHIOMIMUS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Sue SabrowskiCopyright : © Royal Tyrrell Museum - Canada
LÉGENDESquelette original du dinosaure struthiomimus en position de découverte et en cours de dégagement.
Dimensions : 1,78 m x 1,65 m x 1,26 mAge géologique : Crétacé superieurOrigine géographique: Badlands, Alberta, Canada
RÉf 20 ET 21 : PEzOSIREN
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDECe sirénien quadrupède était encore parfaitement capable de se déplacer sur la terre ferme. Ses descendants seront complètement inféodés au milieu aquatique.
Moulage
Dimensions : 215 cm x 57 cm x 50 cmAge géologique : EocèneOrigine géographique : Jamaïque
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RÉf 22 : PLESIADAPIS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEPlesiadapis appartient à un groupe frère des primates qui s’est éteint au début de l’Eocène. Il grimpait en s’accrochant avec ses griffes aux troncs et aux branches comme les écureuils actuels.
MoulageDimensions : 26 cm x 72 cm (avec tronc) x 17 cmAge : entre 58 et 55 millions d’années / PaléocèneOrigine géographique: Clarks fork Basin Wyoming USA
RÉf 23 : NOTHARCTUS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDEDans l’histoire des mammifères modernes, Notharctus est un des premiers représentants des primates, une lignée qui donnera plus tard les lémuriens, les singes actuels…et l’homme. Il est parfaitement équipé pour s’agripper aux branches et vivre dans les arbres.
MoulageDimensions : 70 cm (avec branche) x 55 cm x 20 cmAge : environ 50 millions d’années / EocèneOrigine géographique: Bridger Basin Wyoming USA
REf 24 : MESSELORNIS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Thierry HubinCopyright : © Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles / n° inventaire: MeAv 013
LÉGENDEMesselorrnis est l’oiseau le plus commun sur le site de Messel en Allemagne. Il appartient à un groupe de proche des râles actuels (cousins des grues).
fossile originalDimensions : 16 cm x 30 cmAge géologique : EocèneOrigine géographique : Messel, Allemagne
Partie 3
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REf 25 : MASILLAMyS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Thierry HubinCopyright : © Institut royal des Sciences naturellesde Belgique, Bruxelles / n° inventaire: M126A
LÉGENDECe petit animal à incisives coupantes et molaires broyeuses est un des premiers représentants des rongeurs modernes, l’ordre des mammifères qui compte le plus grand nombre d’espèces aujourd’hui.
fossile originalDimensions : 49 cm x 30cmAge géologique : EocèneOrigine géographique : Messel, Allemagne
REf 26 : MASSILATROGON
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Thierry HubinCopyright : © Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles / n° inventaire: MeAv082
LÉGENDEOiseau du Tertiaire
fossile originalDimensions : 16cm x 30cmAge géologique: EocèneOrigine géographique : Messel, Allemagne
REf 27 : PALEOCHIROPTERyX
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Thierry HubinCopyright : © Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles / n° inventaire: MeM029
LÉGENDELes plus anciens fossiles de chauve-souris ont déjà les caractéristiques des actuelles et présentent toute une gamme de spécialisations. Palaeochiropteryx a une morphologie adaptée au vol lent et agile, près du solou dans les feuillages denses.
fossile originalDimensions : 16cm x 30cmAge géologique : EocèneOrigine géographique : Messel, Allemagne
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REf 28 : EUROTAMANDUA
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Wolfgang fuhrmannek Copyright : © Hessisches Landesmuseum Darmstadtn° inventaire: Me 17000
LÉGENDEEurotamandua a une mâchoire sans dents et très peu mobile, un museau tubulaire et une langue agile, très pratique pour « coller » les fourmis et les termites.
MoulageDimensions : 43 cm x 51 cmAge géologique: EocèneOrigine géographique: Messel, Allemagne
REf 29 : PTILODUS
MENTIONS OBLIGATOIRESPhotographe : Bernard fayeCopyright : © MNHN / Paris
LÉGENDECe fossile difficile à lire, est celui d’un multituberculé,un groupe de mammifères qui a disparu au Tertiaire après avoir connu une longévité record.
MoulageDimensions : 12,3 cm x 12,9 cm x 2 cmAge géologique: PaléocèneOrigine géographique: Canada, USA, Amérique du nord
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E. Comité de pilotage
Bertrand-Pierre GALEy Directeur général du Muséum national d’Histoire naturelle
Hugo PLUMELDirecteur de la Diffusion, de la Communication, de l’Accueil et des Partenariats, Muséum
Johanne LANDRyDirectrice du Département des Galeries, Muséum
COMMISSARIAT SCIENTIfIQUE
Philippe TAQUET et Ronan ALLAIN, spécialistes des dinosaures, Département Histoire de la Terre, Muséum
Christian DE MUIzON (Directeur du Département Histoire de la Terre) et Emmanuel GHEERBRANT,spécialistes des mammifères fossiles, Département Histoire de la Terre, Muséum
Robert BARBAULT (Directeur du Département Écologie et Gestion de la Biodiversité) et Anne TEySSEDRE (correspondante), Département Écologie et Gestion de la Biodiversité, Muséum
CONCEPTION
Muséologie :Dominique VITALE (chef de projet), Anne-Camille BOUILLIÉ, service des expositions, MuséumJean-Guy MICHARD, Département des Galeries, Muséum
Scénographie :Sacha MITROfANOff, Kinga GRzECH, service des expositions, Muséum
Graphisme :Estelle MAUGRAS, Jean-Luc THIERRy
Conception audiovisuelle :Hélène LASSALLE, service des expositions, Muséum
Conception multimédia, site web :Agnès PARENT, Isabelle LEGENS, service des expositions, MuséumIngrid VERLEyE
Coordination :Catherine SALTIEL, service des expositions, Muséum
Régie des spécimens :Anne NIVART, Michèle KERGUS, Direction des Collections, MuséumJean-Michel BARRAT, DICAP, MuséumLouis de TORHOUT
Conservation des collections :Michel GUIRAUD, Hervé LELIÈVRE, Claire SAGNE, Elisabeth HOffMANN, Direction des Collections, Muséum
Iconographie, documentation :Alice d’ORGLANDES, service des expositions, MuséumDominique MORO, Bibliothèque Centrale, MuséumBénédicte GUERREIRO-MARTIN, Département des Galeries, Muséum
Régie administrative :Nicole LEROy, Hélène MONERON, Christine HEIM, service des expositions, MuséumMagali PEGUET, DICAP, Muséum
Évaluations :frédérique LAfON, DICAP, Muséum ; Junior Entreprise du LouvreAnne JONCHERy, Département des Galeries, Muséum
Action pédagogique :Gaud MOREL, fabienne NOÉ, Département des Galeries, Muséum
Accessibilité :Catherine COULON-CHEVALIER, Département des Galeries, Muséum
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MUSÉES PRÊTEURS
Musée d’Histoire naturelle de Tianjin, Chine
Royal Tyrrell Museum, Alberta, Canada
University of Alberta, Canada
Museo Carmen funes, Argentine
Museo Argentino de Ciencias Naturales, Argentine
Carnegie Museum of Natural History, USA
University of Kansas, USA
Office Chérifien des Phosphates, Maroc
Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe, Allemagne
Staatliches Museum für Naturkunde Stuttgart, Allemagne
Hessisches Landesmuseum Darmstadt, Allemagne
forschungsinstitut Senckenberg frankfurt, Allemagne
Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique
Università degli Studi di Urbino « Carlo Bo », Italie
Muséum d’Histoire naturelle, Aix en Provence, France
Musée d’Angoulême, France
Université Pierre et Marie Curie, Laboratoire de Paléontologie, Paris, France
f. Partenaire