Un siècle, un musée, un regard - Centre Pompidou...Dada devient grinçant et politiquement...
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Avant-propos
Un siècle, un musée,un regard
Extraits
ln XXe / MNAM /Collections. Une histoire matérielle
Editions du Centre Pompidou, 1999.
« Le choix que nous avons fait avec Werner Spies, directeur du Musée
national d'art moderne, vise à affirmer la vocation moderne etcontemporaine de notre musée, à ne pas trancher mécaniquement et
prématurément dans te cours d'une histoire encore vivante, à ne pasériger de manière trop commodément amnésique ta contemporanéitéen un moment fugace, sans veille ni lendemain, sans racine ni suite . Le
directeur du Musée et son équipe se sont ainsi attachés à définir surdeux étages complets du Centre, dans un projet d'aménagement globaldont la conception revient à l'architecte Jean-François Bodin, un
parcours du XXe siècle tout entier.
Ce parcours, qui s'appuie sur tes ruptures de ta fin du XIXe siècle,traverse les sites majeurs de l'histoire de l'art moderne - le cubisme,te surréalisme, l'abstraction, ou encore les« classiques du XXe siècle »,
Les Picasso, Léger, Matisse . . . - et s'ouvre très Largement sur L'expres-
sion de La création d'aujourd'hui.
Ce parcours associe également, dans une tentative de lecture parallèle,
les arts plastiques dans toute la diversité de leur expression - de lapeinture et de la sculpture au cinéma, à la vidéo, à l'installation,
à la photographie, au dessin - l'architecture, te design, ainsi que tes
ressources de l'extraordinaire fonds de la Documentation . Il témoigne
des richesses d'une collection exceptionnelle, qui a bénéficié, au cours
des vingt-trois premières années de la présence du Musée national
d'art moderne au Centre Pompidou, d'une politique d'acquisition d'une
rare intensité. La dation, les dons, les legs, les achats ont concouru à
en porter ta qualité et la diversité à un très haut niveau . Après Pontus
Hulten,Dominique Bozo, Bernard Ceysson, Jean-Hubert Martin,
Germain Viatte, il est revenu à Werner Spies de s'inscrire dans le cours
d'un travail méthodique et enthousiaste : la collection s'est en effet
enrichie avec éclat, au cours des trois dernières années, avec des
oeuvres d'artistes et de créateurs tels que Dix, Picabia ou Duchamp,
Huyghe, Bustamante, Kelley et Oursler, en passant par Oldenburg,
Mollino ou Koolhaas ( . . .)
Le parcours dans tes salles du Musée, loin des cadres établis de la
muséographie traditionnelle, manifeste la volonté d'explorer d'autres
modes d'approche, de classification, de présentation, d'interrogation
de la collection du Musée national d'art moderne et de l'histoire dont
elle est le reflet.
Il témoigne que l'un des plus grands musées d'art moderne du monde
est un musée en mouvement . Un musée vivant .»
Jean-Jacques Aillagon
Président du Centre Pompidou
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Le Musée national d'art moderneTout le 20e siècle
A partir du 1 er janvier 2000, le Musée se déploie sur deux étages completsdu bâtiment (14 000 m2, soit 4 500 m2 supplémentaires) au niveau 4,entièrement aménagé par l'architecte Jean-François Bodin, et au niveau 5,rénové.Il présente dans un parcours pluridisciplinaire, conçu par Werner Spies,un panorama complet de la création au 20e siècle.
Les collections du Musée constituent, toutes disciplines confondues,un ensemble patrimonial unique de près de 44 000 oeuvres . Aujourd'hui,1 400 d'entre elles sont présentées au lieu de 800 auparavant,chefs-d'oeuvre ou témoins exemplaires de la création de ce siècle, dontd'importantes acquisitions récentes.
L'accrochage des collections souligne l'engagement du Musée dans leschamps conjoints des arts visuels (arts plastiques et graphiques,photographie, nouveaux médias, films et livres d'artistes), de l'architectureet du design.
Les collections modernes sont présentées au niveau 5, les collectionscontemporaines au niveau 4, par lequel s'effectue désormais l'accès auxcollections.
La rénovation des espaces de présentation des collections historiques du Musée est réaliséeavec le soutien de Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et la Maison Yves Saint Laurent.
La rénovation des terrasses, conçue par Renzo Piano, est réalisée avec le soutien de
Pernod Ricard.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
[ . . .] Il s'agit d'élaborer des passages, de souligner des points deréférences qui ne soient pas qu'accidentels, chronologiques oubiographiques. Des tableaux, des sculptures, des dessins mais aussides photographies, des installations, des vidéos qui n'amèneraient pasà dépasser une première lecture ou qui n'auraient que faire de liensavec la littérature et la pensée perdraient vite de leur intérêt . Ladémarche, ici, est celle de la mise en place d'un tissu decompréhension . [. . .]
Il faut libérer les grandes oeuvres du simple regard stylistique datablepour les associer au fait social, à la littérature, les raccrocher à tout cequi s'est passé autour d'elles . En se mettant en quête de proximités(entre oeuvre et oeuvre mais aussi entre oeuvre et texte, oeuvre et film)on peut ainsi redéfinir un système de référence de l'approche de l'art.[ . . .]
L'art contemporain gagne indubitablement par la lecture de ce qui leprécède, il ne se place pas en dehors de l'histoire . Chaque artiste estbien sûr en rupture, c'est après tout le procédé esthétique principatdepuis le XIXe siècle, mais il inscrit sa marque dans un axe decontinuité . Il y a un enrichissement de l'oeil qui s'opère et que l'on nepeut ignorer. Pour pouvoir voir, il faut pouvoir revoir. [ . . .]
Extraits de l'entretien de Werner Spies avec Ann HindryIn XXe / MNAM /Collections. Une histoire matérielle
Editions du Centre Pompidou
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Le parcoursdes collections modernes
niveau 5
L'étage consacré aux collections modernes (ou historiques) du Muséenational d'art moderne s'ouvre sur la Guerre, 1894 du Douanier Rousseau,
et Petite fille sautant à la corde, 1950 de Picasso (salle 1) . Deux jeunes
filles se font face, l'une symbolisant les affres de l'histoire et lesinquiétudes qu'elle inspire, l'autre la quête d'un paradis perdu, celui du« blanc jardin de l'enfance ». Ce dualisme à l'image du siècle, proposédans cette première salle, trouve un écho dans nombre de rencontres quesuscite l'accrochage.A côté des salles monographiques (Matisse, Kandinsky, Léger, Ernst,Picasso, Rouault, Delaunay, Dubuffet . . .) et des salles thématiquesprésentant les grands mouvements artistiques, ce sont ces face-à-faceinstitués par l'accrochage qui constituent l'élément le plus vivant de cetteprésentation.
Cubisme et modernitéDans le grand axe de circulation du Musée, c'est le Luxe, 1907 de Henri Matisse qui
voisine avec une étude de Pabto Picasso pour les Demoiselles d'avignon, 1907, opposant
le calme hédonisme du premier à la violence de la seconde. Dans la salle consacrée au
Cubisme (salle 3), ce sont tes peintures de Georges Braque et de Picasso qui côtoient
des sculptures africaines collectionnées par André Derain et Alberto Magnelli . Plus
qu'une rencontre formelle, cette proximité éclaire la nature ambiguë d'une modernité
(celle du Cubisme, comme celle de la plupart des avant-gardes du 20e siècle] : un
enthousiasme pour le progrès scientifique et technique conjugué avec une nostalgie
toute rousseauiste « pour un état de la culture antérieur à la civilisation ».
La salle 6 associe les papiers collés cubistes et le Rideau pour Mercure, conçu par
Picasso en 1924 pour le ballet d'Erik Satie . Par son écriture spontanée, cette oeuvre peut
être rapprochée des expériences graphiques du premier Surréalisme . Tout a priori
l'oppose à ces papiers collés, selon la lecture d'un Cubisme formaliste . En 1925,
toutefois, André Breton propose, dans le Surréalisme et la peinture, une lecture du
Cubisme comme exemplaire d'un art surréaliste voué à l'expression d'un « modèle
intérieur ».
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Le DadaïsmeLa salle 7 offre une vision européenne du Dadaïsme, ce mouvement qui ébranle les
valeurs artistiques à partir de 1916 . Deux acquisitions récentes, le Verre des
Célibataires (les Neuf Moules Mâlic, 1914-1915) de Marcel Duchamp, et Dresseur
d'animaux, 1923 de Francis Picabia donnent du Dadaïsme une image teintée d'ironie et
de provocation . Avec Otto Dix, dont est présentée l'une des dernières acquisitions
majeures du Musée, Souvenir de la Galerie des glaces à Bruxelles, 1920, et George Grosz,
Dada devient grinçant et politiquement révolutionnaire . Hans Arp exalte le versant
poétique du mouvement, son sens du jeu, son apologie du hasard.
L'abstraction, De Stijl et le BauhausLes salles 10 et 11 sont consacrées à Vassily Kandinsky (de Improvisation III, 1909 à
Accord réciproque, 1942) et à l'invention de la peinture abstraite . Elles voisinent avec
celles du mouvement De Stijl et du Bauhaus, témoignant de ces rencontres impossibles
qui ont fait l'histoire de l'art du 20e siècle . La peinture « pure » cohabite avec l'univers
de la production industrielle et du fonctionnalisme . Piet Mondrian inspire les
architectes ; Oskar Schlemmer, Kandinsky et Paul Klee enseignent au Bauhaus . (Pour
tes salles 14 et 15 consacrées à l'architecture et au design des années 20-40, voir pages
suivantes).
Robert Delaunay et Fernand Léger rêvent eux aussi d'une réconciliation de l'art avec la
science et la technique (salles monographiques 16 et 17), du premier est notamment
montré le Poète Philippe Soupault, 1922, du second, la Lecture, 1924, et Composition
aux deux perroquets, 1935-39 . Cette utopie tourne court pour Jean Hélion . Après avoir
été l'un des champions de l'avant-garde abstraite au début des années trente, il peint à
nouveau des toiles figuratives, telles que Au cycliste, 1939 . A rebours, 1947, commente
son parcours artistique et sa volte-face (salle 18).
Huit salles consacrées au SurréalismeLe Surréalisme, dernier des mouvements d'avant-garde français à avoir bénéficié d'un
rayonnement international, occupe une place de premier plan dans le nouveau parcours
du Musée . Huit salles (salles 19 à 26) lui sont consacrées qui révèlent la richesse de son
inventivité poétique et plastique . Dans le domaine cinématographique, Luis Buiiuel et
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
son Age d'or, 1930, dans celui du collage, Max Ernst avec sa série la Femme 100 têtes,
1929, dans le domaine de la sculpture, Alberto Giacometti, et pour la peinture Giorgio
De Chirico, René Magritte, Salvador Dali, Ernst ou Picasso témoignent de cette
effervescence . Outre la Femme 100 têtes de Ernst, de nombreuses acquisitions récentes
telles que Mélancolie d'un après-midi, 1913 de De Chirico, l'Ane pourri, 1928 de Dali,
la Boule suspendue, 1930 de Giacometti sont présentées dans ces salles, au coeur
desquelles est reconstitué un mur de « l'atelier » d'André Breton où se côtoient oeuvres
océaniennes et populaires ou magiques, objets trouvés, minéraux et peintures modernes,
grâce au prêt exceptionnel d'une partie de sa collection (salle 23).
Une autre modernité, l'emprunt aux modèles classiquesComme en témoigne l'accrochage, ce siècle n'a pas seulement été marqué par l'histoire
des avant-gardes . Dès la fin des années dix, Picasso emprunte à nouveau au
classicisme gréco-latin son iconographie et sa monumentalité, la Liseuse, 1920.
La Nouvelle Objectivité allemande puise, elle, aux sources de la peinture germanique.
Le portrait de la Journaliste Sylvia von Arden, 1926 d'Otto Dix et celui du Comte
St-Genois d'Anneaucourt, 1927 (oeuvre récemment entrée dans les collections) de
Christian Schad concilient le « classicisme » de Holbein et « l'expressionnisme » de
Grünewald . Ce mouvement de réconciliation avec des sujets et des techniques inspirés
des modèles classiques s'appliquent aussi à l'art de Balthus, la Toilette de Cathy et
Alice, deux peintures de 1933, ou de Max Beckmann, Fastnacht Paris, 1930 (salles 27 et 28).
Les ouvres de la maturitéLa salle 30 regroupe des oeuvres de maturité de Henri Matisse (la Blouse roumaine,
1940, et Grand Intérieur rouge, 1948) et de Pierre Bonnard (Coin de table, v. 1935,
(Atelier au mimosa, 1939-46) . C'est pendant les années trente et quarante, à l'heure de
toutes les terreurs, qu'ils peignent leurs oeuvres les plus sereines et les plus lyriques.
Dans les salles 31 à 34, des oeuvres de maturité de Braque et de Picasso aux peintures
de Jean Fautrier (Tête d'otage n°21, 1945) et de Jean Dubuffet (Portrait de Dhotel nuancé
d'abricot, 1947) se révèle la continuité d'un art soucieux d'apporter un poids d'humanité
à ses expériences formelles ou matiéristes.
Les artistes de Cobra, Pierre Alechinsky, Karel Appel, affirment, quant à eux, les
valeurs de véhémence, l'énergie d'une inspiration puisée dans le fonds de la culture5
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
nordique ; René Magritte fait de son Stropiat, 1947 un manifeste dirigé contre le « bon
goût » (oeuvre récemment entrée dans les collections) (salle 35).
Un ultime face-à-faceC'est à un ultime face-à-face que donnent lieu les dernières salles du parcours (salles
36 à 39) . Les oeuvres de l'Expressionnisme abstrait américain (Jackson Pollock, Arshile
Gorky. . .) trouvent un écho dans les peintures de Jean Degottex, Pierre Soulages et
Hantaï, qui puisent leur liberté gestuelle dans un imaginaire né de l'automatisme
surréaliste . Les « champs colorés » de Mark Rothko ou Barnett Newman s'éclairent
d'un sens spirituel ou mystique par leur rapprochement avec les oeuvres de Joan Miré
(les trois Bleus, 1961), celles d'Yves Klein (Ci-gît l'espace, 1960) ou de Lucio Fontana
(ses Concetto Spaziale).
Les papiers découpés de Matisse achèvent ce parcours chronologique en affirmant
l'inventivité d'un artiste qui, par ses peintures fauves, avait ouvert à toutes les audaces
du siècle.
Enfin, les trois terrasses qui prolongent les espaces des collections, réaménagées par
Renzo Piano, accueillent des sculptures monumentales de Henri Laurens, Joan Miré et
Alexander Calder.
Par les rencontres qu'il provoque, par les relectures historiographiques qu'il induit,
l'accrochage des collections historiques du Musée national d'art moderne rompt avec
l'idée simple d'un 20e siècle unidirectionnel, avec cette histoire d'un progrès des arts
animée par une succession de conquêtes formalistes.
Le dépôt des oeuvres prêtées par les musées allemands a été réalisé grâce au soutien de la
Kulturstiftung de la Deustche Bank, rendu possible par la Stiftung für Kunst und Kultur, Bonn.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Architecture et designDeux grands espaces, à l'intérieur du parcours des collections modernes, sont
consacrés à une histoire de l'architecture et du design des années 20 à 60, à travers
maquettes, dessins pour l'architecture, pièces de mobilier, objets, graphisme pour le design.
Les années 1920-1940 (salles 14 et 151
. L'architecture : une modernisation internationale.
A l'instar de Iakov Tchernikov (Fantaisies architecturales, 1933) les architectes russes
imaginent des villes à croissance linéaire . Le Corbusier perçoit le mieux ce qui se bâtit
en URSS et ce qui se produit dans l'industrie américaine . Il définit, avec la Villa Savoye,
1928-31, une architecture nouvelle . Au chapitre des expérimentations techniques, les
travaux du constructeur Jean Prouvé font date. Figure majeure du mouvement moderne
en France, Robert Mallet-Stevens est sensible aux oeuvres de la Sécession viennoise
d'avant-guerre et aux théories du groupe De Stijl (projets pour Une cité moderne, 1917-22,
Eglise Saint-Nicolas, 1933) . Concilier la performance technique et la dimension humaine
est un objectif partagé par Oscar Nitzchké (Maison de la publicité, 1935) et Paul Nelson
(Pavillon de chirurgie d'Ismaïlia, 1934) . En 1936-38, Nelson étudie avec Léger, Arp, Mir6,
Calder un projet de Maison suspendue en acier. L'architecture fonctionnaliste prend
exemple sur l'industrie et recherche l'innovation technique, le confort et les faibles coûts
de réalisation pour rendre les logements accessibles à tous.
. Vers un rationalisme du mobilier.
Proche des idées du mouvement De Stijl, le Bauhaus s'attache à unir les arts, l'artisanat
et l'architecture, privilégiant la fonctionnalité et une collaboration étroite avec la
production industrielle ; en témoignent, par exemple, la Tischlampe, 1923 de Wilhelm
Wagenfeld, le fauteuil Club 33, 1925 de Marcel Breuer . Avec l'Union des Artistes
Modernes, Robert Mallet-Stevens, Charlotte Perriand, René Herbst, Eileen Gray,
Pierre Chareau . . . revendiquent un cadre de vie adapté au progrès . Le Corbusier, Pierre
Jeanneret et Charlotte Perriand se font, en particulier, les défenseurs de l'esprit nouveau
en exposant au Salon d'automne de 1929 « l'équipement intérieur de l'habitation » (dont
la célèbre Chaise longue à position variable, 1928, conçue comme une machine à se
reposer) . Simultanément, en Finlande, Alvar Aalto expérimente les capacités des
dérivés du bois (contreplaqué, lamellé collé) mises au service d'un fonctionnalisme
moderne (le fauteuil Païmio, 1930-31) .
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Les années 1940-1960 (salle 40)
• L'architecture : mythes et limites.
A partir des années 50, l'architecture s'industrialise. Jean Prouvé conçoit des bâtiments
(la Maison des jours meilleurs, 1956) comme des meubles, avec de la tôle pliée et
soudée . Le Corbusier applique l'esthétisme dont fait preuve la Chapelle Notre-Dame-
du-Haut, de Ronchamp, 1950-55, et les principes de la Charte d'Athènes à la ville
nouvelle de Chandigarh, 1950, aux Unités d'habitation de Marseille, 1946-52 ou de
Berlin, 1957-58 . La remise en cause de l'urbanisme fonctionnaliste s'amorce . Pour le
quartier de Toulouse-Le Mirail, 1961-62, Georges Candilis met en oeuvre des réseaux
de circulation piétonne à plusieurs niveaux . Les Anglais Alison et Peter Smithson
cherchent à introduire de nouveaux lieux de convivialité dans une trame urbaine à
échelle plus humaine (Grille pour le CIAM d'Aix-en-Provence, 1952-53).
• Le Temps des formes libres.
C'est dans un environnement plastique constitué par l'ensemble des gouaches
découpées de Matisse et les sculptures de Arp et Calder que le design aborde le thème
de la forme libre.
Le mobilier aux formes souples et libres prend le pas sur l'angle droit . Ainsi, en France,
les meubles de Jean Royère et les appareils d'éclairage de Serge Mouille . Jean Prouvé
crée ses bureaux Compas, 1948, dont les pieds fuselés s'inspirent du principe mis au
point pour ses maisons à portique et, avec Charlotte Perriand, une Bibliothèque en bois
et plots en tôle pliée pour la Maison de Tunisie à la Cité universitaire de Paris, 1952.
Alliant l'utilisation judicieuse d'un matériau - le contreplaqué - et la maîtrise de sa mise
en oeuvre, l'Italien Carlo Mollino (Bureau pour l'Institut de coopération sanitaire de
Turin, 1950), le Japonais Sori Yanagi (tabouret Butterfly, 1954), l'Américain Charles
Eames (paravent FSW, 1946) donnent des témoignages exemplaires de la recherche de
la forme libre. Dans le domaine des arts ménagers, Moulinex produit ses robots
révolutionnaires, Charlotte et Marie, 1957, aux formes organiques.
La collection architecture bénéficie d'un prêt exceptionnel de la Fondation Le Corbusier.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
l'Atelier BrancusiPlace Georges Pompidou
Le sculpteur Constantin Brancusi a légué, en 1957, la totalité de son Atelier à l'Etat
français, sous réserve qu'il le présente au public dans une reconstitution aussi fidèle
que possible . Cette collection comprend 137 sculptures, 87 socles, 41 dessins, 2 peintures
et plus de 1 600 plaques photographiques de verre et tirages originaux . Reconstitué
d'abord au Palais de Tokyo en 1962, puis en 1977 sur la place Georges Pompidou,
l'Atelier est, depuis 1997, installé dans une nouvelle architecture de Renzo Piano, qui
permet au visiteur de voir l'ensemble des oeuvres que le sculpteur y avait réunies.
Dans la galerie aménagée autour de l'Atelier, des expositions font le point sur les
thèmes récurrents dans l'oeuvre de l'artiste.
Princesse X : « La série et l'oeuvre unique ». Jusqu'au 27 mars.
Princesse X, 1909-1916, une oeuvre qui occupa une place privilégiée dans l'oeuvre de
Brancusi et suscita bien des polémiques.
Brancusi et Duchamp : « Regards historiques ». Du 29 mars au 26 juin.
La collaboration et l'amitié entre Brancusi et Duchamp évoquées à partir de documents
et d'archives conservés dans le legs du sculpteur au Musée.
Brancusi et l'art minimal : « Regards contemporains ». Du 11 octobre au 15 janvier 2001.
Une présentation, à partir des collections du Musée, d'oeuvres d'artistes américains
influencés par le sculpteur : Dan Flavin, Richard Serra, Car-1 Andre, Robert Morris.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Le parcoursdes collections contemporaines
niveau 4
D'abord accueilli par Requiem pour une feuille morte, 1967 de Jean Tinguely,le visiteur est confronté au Giant /ce Bag, 1969-70, objet mobile géant deClaes Oldenburg, récemment entré dans les collections, au Magasin,1958-73 de Ben et au Jardin d'hiver, 1968-70 de Jean Dubuffet . Ces quatregrandes oeuvres, ludiques et fantaisistes, affirment dès l'entrée du Musée,ce lien entre l'art et la vie qui est au coeur du projet de l'art contemporain.
Les grands événements artistiques depuis les années 60Le premier accrochage des collections contemporaines associe la présentation de
grands mouvements artistiques depuis les années 60 à celle de fortes individualités,
à travers des installations et salles monographiques (Jean Dubuffet, Edward Kienholz,
Jacques Monory, Joseph Beuys, Jean-Pierre Raynaud, Ben, Christian Boltanski,
Dan Graham, Gerhard Richter, Annette Messager, Douglas Gordon . . .).
Il débute par les chefs-d'oeuvre du Pop Art et du Nouveau Réalisme : Ten Lizes, 1963
d'Andy Warhol, Package and Wrapped Floor, 1968 de Christo, The Planetarium, 1962-63
de Oyvind Fahlstriim, America, America, 1964 de Martial Raysse, Ach Alma Manetro,
1949 de Raymond Hains et Jacques de la Villeglé, Oracle, 1962-65 de Robert
Rauschenberg . . . (salles 1 à 5).
Pour les années 70, une place toute particulière est réservée aux mouvements et aux
artistes européens : Art cinétique, avec la réinstallation, après restauration, du Salon,
1972 d'Agam (salle 10) ; Fluxus, avec des oeuvres de Joseph Beuys, Ben, Robert Filliou,
Erik Dietman ; Arte Povera, dont le Musée possède une exceptionnelle collection (salle 21),
et les courants de l'Antiforme (Seven Poles, 1970 de Eva Hesse, Wall Hanging/Felt
Piece, 1969-70 de Robert Morris, Plinths, 1967 de Richard Serra) (salle 22) voisinent
avec le Minimalisme et l'Art conceptuel : One Color, Five Adjectifs, 1966 de Joseph Kosuth,
Trois pas = 2587 mm, 1972-73 de Stanley Brouwn, D'après Caton l'Ancien, 1975 de
Bertrand Lavier. . . (salle 18).
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
La peinture des années 70-90La peinture, de sa mise en crise et de ses interrogations dans les années 70, à ses
réaffirmations dans les années 80, est représentée notamment par les installations deDaniel Buren, Jamais deux fois la même, réalisées sur tes faces nord et sud du Musée,
et de Claude Rutault, Toiles à l'unité, 1973/Légendes, 1985, des oeuvres de Niele Toroni,François Rouan, Jean-Michel Alberola, Gérard Gasiorowski ainsi que de Georg Baselitz,
Malcolm Morley, Markus Lüpertz, JSrg Immendorff, parmi lesquelles des acquisitionsrécentes et dons exceptionnels : Exekution, 1992 de Lüpertz, Die Table, 1999 deImmendorff (salles 23 à 29).
Installations et oeuvres exceptionnellesViennent s'articuler dans ce parcours des grands mouvements des années 60 à 80, les
installations While Visions of Sugar Plumbs Danced in their Heads (Tandis que des
visions de prunes confites dansent dans leurs têtes), 1964 de Edward Kienhotz etChambre 202/Hôtel du Pavot, 1970 de Dorothea Tanning (salle 8), Plight, 1958-1985, uneœuvre exceptionnelle de Joseph Beuys (salle 15), le Container Zéro, 1988 de Jean-Pierre Raynaud (salle 13), Present Continuous Past(s),1974 de Dan Graham (salle 19),les Pensionnaires, 1971-72 d'Annette Messager (salle 20).
La création des années 90 à aujourd'huiLa création des années 90 est largement présente, tout particulièrement avec desoeuvres produites parle Centre Pompidou (Feature Film, 1999 de Douglas Gordon) (salle31), et des acquisitions récentes (la grande série De 1 à 1000, 1993 de Claude Closky,le Supermarché, 1997-98 de Xavier Veilhan, Lum. 6.91 de Jean-Marc Bustamante,Chiesa del Frari, 1995 de Thomas Struth, The Great Escape, 1996 de Marc Quinn. . .).Une salle a été confiée à Fabrice Hybert, qui a réalisé un accrochage original à partird'un choix d'une trentaine d'ceuvres de la collection (peintures, photographies, arts
graphiques) (salle 28).
Un grand espace est réservé à l'actualité de la création autour du thème de la« représentation », comprenant entre autres les installations de la série United Enemies,
1993 et 1994 de Thomas Schutte, Corps étranger, 1994 de Mona Hatoum, CDD IX, 1996 dePatrick Tosani, la Rotateuse, 1995 de Marie-Ange Guilleminot, Vanitas : robe de chair
pour albinos anorexique, 1987 de Jana Sterback, Polyfocus, 1999 de Gilles Barbier,Sans titre n°54, 1998 de Valérie Jouve.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
L'Espace Nouveaux médiasL'Espace Nouveaux médias met en libre consultation les 800 oeuvres de la collection :
bandes vidéos, cédéroms et bandes sonores.
Outre leur visionnement sur magnétoscopes, des postes informatiques permettent au
public d'accéder à la nouvelle Encyclopédie Nouveaux Médias (trilingue : français,
anglais, allemand) sur le réseau Internet : 120 oeuvres accompagnées de notices
analytiques, de photographies, de biographies et de bibliographies, d'une cinquantaine
d'artistes : Absalon, Jean-Luc Godard, Thierry Kuntzel, Chris Marker, Bruce Naurnan, . ..
Dans ce parcours des collections contemporaines, comme pour les collections
modernes, tous les arts visuels, installation, peinture, sculpture, photographie, dessin,
nouveaux médias sont mis en résonance les uns avec les autres . La photographie, par
exemple, est représentée à la fois dans des espaces particuliers : Diane Arbus, Gordon
Matta-Clark, et tout au long du parcours . Pour la photographie des années 80-90 :
Thomas Ruff, Thomas Struth, Jean-Marc Bustamante, Sophie Ristelhueber, Martin
Kersels, Jean-Luc Moulène. . . L'architecture et le design (salles 11, 16, 32 et 33, voir
pages suivantes) ainsi que le film sont intégrés au circuit.
Des points d'écoutes d'archives sonores mettent le spectateur en prise directe avec la
parole des artistes (plasticiens, designers, architectes . . .) : « paroles » de Ben, Filliou,
Kosuth, Morellet, Messager, Closky, Veilhan, Starck, Nouvel, Pesce, . ..
Un rythme de rotation annuel pour l'ensemble de l'accrochage,semestriel pour la création récentePour rendre compte de la richesse et de la diversité de la collection contemporaine du
Musée, a été privilégiée, à travers une succession d'accrochages, une vision dynamique
et évolutive de la création vivante.
Le prochain accrochage aura lieu en 2001 avec une sélection différente de mouvements
(Figuration narrative, Support Surface, Art Minimal . . .) et de monographies.
L'espace consacré à la création récente sera renouvelé dès l'automne 2000 autour de la
thématique « le monde sans l'homme ».
Chaque accrochage mettra un accent particulier sur les acquisitions dont le Musée
souhaite rendre compte au public immédiatement.
La restauration du Salon Agam a été réalisée avec le soutien de la Délégation aux Arts plastiques.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Trois grands espaces consacrésà une histoire de l'architecture et du designA l'intérieur de ce parti contemporain trois espaces sont consacrés à une histoire de
l'architecture et du design des années 60 à aujourd'hui.
Les années 60 (salle1l)
• Utopies, anti-utopies.
Deux groupes d'architectes se confrontent : les uns rêvent de mégastructures
(structures arachnéennes de Robert Le Ricolais, dômes de Richard Buckminster, Projet
pour le Centre de Philadelphie, 1952-57 de Louis Kahn, mégalopoles des Japonais
Kenzo Tange, Kiyonori Kikutake et Kisho Kurokawal, les autres élaborent des projets
contre-utopiques (villes en forme de scarabées du groupe Archigram, villes porte-avions
de Hans Hollein, le Monument continu, 1969 de Superstudio).
• Matières plastiques et souplesse des formes.
Des Italiens Joe Colombo ou Gaetano Pesce (sièges Up, 1969) au Finlandais Eero Saarinen,
les designers s'intéressent aux possibilités formelles infinies qu'offrent les matières de
synthèse . Les Français Pierre Paulin ( gibbon Chair, 1966), Olivier Mourgue (ensemble
Djinn, 1963), Roger Talion (téléviseur portable P111 Téléavia, 1963) expérimentent les
lignes souples. Tandis qu'apparaissent l'objet jetable, le meuble gonflable (siège Blow up,
1967 de De Pas, D'Urbino et Lomazzi), le Pop Art exerce une grande influence sur le
design des années 60 : couleurs éclatantes, brillance, graphisme . . . (canapé Safari, 1968
d'Archizoom Associati, canapé Bazar, 1968 de Superstudio, la machine à écrire
Valentine, 1969, pour Olivetti, d'Ettore Sottsass, Capitello, 1971 de Studio 65).
Les années 70-80 (salle 161
• Postmodernes, modernes, minimalistes.
Attachés à une culture moderne, des architectes y associent des références historiques
ou personnelles ; ainsi Alvaro Siza (Ecole d'architecture de Porto, 1984-871, et Tadao Ando
(Maison Azuma, 1976) . Les réalisations de Livio Vacchini (Gymnase à Losone, 1990-97),
Herzog et De Meuron (Entrepôts Ricola, 1986-87) annoncent le développement d'une
architecture minimaliste . La quête et la symbolique de la ville apparaissent dans les
projets d'Aldo Rossi (Théâtre du monde, 1979-80), Christian de Portzamparc (projet
13
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
pour la Roquette, 1974), Jean Nouvel (la Tour sans fin à la Défense, 1988) et Philippe Starck
(le Baron vert, Osaka, 1990-92) . Le courant technologique (Centre Pompidou) se poursuit
avec Norman Foster (Hong Kong Bank, 1979-86) ou Richard Rogers (Lloyds Bank, 1978-86).
Les technologies de l'information innervent tes projets transparents et immatériels de
Jean Nouvel et Toyo Ito. Rem Koolhaas (Bibliothèque de France, 1989, Villa Dall'Ava,
1990-91) fonde une nouvelle culture pour les jeunes architectes . Enfin, autour d'une
culture de la « déconstruction » sont montrés les projets de Bernard Tschumi (les Folies
du Parc de la Villette, 1982-92), ceux de Coop Himmelblau, Frank Gehry et de Daniel
Libeskind (Musée de l'invisible, Berlin, 1988-98).
• La naissance du nouveau design.
Du design « radical » des années 60, qui revendique une créativité par tous, au Studio
Alchimia animé par Alessandro Mendini qui prône le retour à la décoration (canapé
Kandissi, 1979), et au sein duquel se retrouvent Ettore Sottsass, Michele de Lucchi,
Andrea Branzi, l'Italie confirme son rôle de patrie du design. Ainsi Gaetano Pesce
poursuit ses recherches sur l'objet différencié à partir d'une même série (table
Sansone, 1980) . Le groupe Memphis réunit autour d'Ettore Sottsass (Beverly, 1981) une
vingtaine d'architectes et de designers du monde entier, animés du désir de lutter
contre la normalisation et la monotonie de la production industrielle (Shiro Kuramata,
le guéridon Kyoto, 1981) . Dans les années 80, le design français prend son essor avec
Philippe Starck (mobilier du café Costes, Paris, 1981), Martin Szekely (chaise longue Pi,
1983), Garouste et Bonetti (table Rocher, 1983), Sylvain Dubuisson (pendule T2/A3, 19861.
Les années 90 (salles 32 et 33)
• Les dispositifs de l'architecture.
La forme architecturale comme support d'expression : Frédéric Borel . Larchitecture
comme tissage : Dominique Perrault (les installations olympiques de Berlin, 1992-98).
L'architecture comme machine à voir : Jean Nouvel (Centre de Congrès de Lucerne, 1997).
Larchitecture comme création d'environnement bâti : le Studio multimedia, 1996 de
Kazuyo Sejima, les maisons d'Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, les gîtes
d'Edouard François et Duncan Lewis . Chacune de ces réalisations vise à la création
d'une expérience perceptive, pour un sujet qui les habite.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
• Vers un design de rimmatériel, de la légèreté et de la translucidité.
Les années 90 amorcent un retour à la fonction, contre le formalisme « baroque » de la
décennie précédente . Les matériaux composites aux qualités exceptionnelles
(résistance, légèreté . . .) investissent tous les secteurs du design . La multiplicité de
design renvoie à la diversité des tendances qui caractérise tous les domaines de la
création . Alberto Meda expérimente la chaise Light, light, 1987, en fibre de carbone,
Ron Arad les bibliothèques This Mortal Coil et Bookworm, 1993 . . . De nombreux
designers mettent en forme les technologies de pointe, ainsi Jonathan Ive (ordinateurs
Apple iMac, 1998 et iBook, 1999) . Philippe Starck imagine une chaise, la Marie, 1998,
quasi-invisible, qui semble annoncer la disparition prochaine des objets.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
La Galerie du MuséeLa Galerie d'art graphiqueLe Salon du Musée
niveau 4
La Galerie du MuséeLa Galerie du Musée, par des présentations temporaires réalisées prioritairement à
partir des collections, permet de valoriser la politique d'acquisitions du Musée national
d'art moderne, de rendre hommage aux donateurs et de présenter des expositions-
dossiers autour d'ensembles d'oeuvres.
En 2000 :
Mike Keltey/Tony Ourster. The Poetics Project . Du 1er janvier au 6 mars.
The Poetics Project, 1987-97, une grande installation multimédia, récemment acquise
par la Société des Amis du Musée avec le soutien de la Westbury Foundation.
Concours international d'architecture pour le Musée du quai de Branly . Du 29 mars au
5 juin.
Présentation des quatorze projets dont le projet lauréat de Architectures Jean Nouvel,
AJN - OTH Bâtiment - Ingérop.
Architecture instantanée . Du 21 juin au 18 septembre.
La Médiathèque de Sendai de Toyo Ito, la maison de Bordeaux de Rem Koolhaas, le
Philharmonique du Luxembourg et le Centre des Congrès de Lucerne de Jean Nouvel,
le Studiomédia de Kazuyo Sejima, des projets qui, « instantanément », par leur
médiatisation et leur entrée au musée, s'introduisent dans une histoire de l'architecture.
La Donation Kartell . Du 11 octobre au 1 er janvier 2001.
Présentation de l'importante donation Kartell, maison éditrice de grands designers
comme l'Italien Joe Colombo ou l'Anglais Ron Arad, faite à l'occasion de son
cinquantième anniversaire.
La Galerie d'art graphiqueLa Galerie d'art graphique réaffirme, quant à elle, la permanence et la spécificité de ce
domaine d'expression dans la création de ce siècle par des expositions régulières, tant
sur l'art moderne que contemporain.
16
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
En 2000 :
Le regard égoïste 1 . Carte blanche à Christian Boltanski . Du 1er janvier au 6 mars.
Le regard égoïste : une formule originale qui permet, une fois l'an, à un créateur de
concevoir une exposition à partir du riche fonds d'art graphique . Premier d'entre eux,
Christian Boltanski.
Le Codex duchampien . Dation Marcel Duchamp. Du 29 mars au 5 juin.
Présentation de deux oeuvres majeures entrées récemment par dation : les Neuf Moules
Mâlic, 1914-15 et les Notes autographes de la boîte verte, 1934. Exposition réalisée en
collaboration avec Richard Hamilton et Ecke Bonk.
A cette occasion, un colloque international est proposé par les Revues parlées :
Duchamp écriveur (le 13 mai, Centre Pompidou), dont le deuxième volet Duchamp,
moteur de recherche, organisé avec l'Institut Mémoire de l'édition contemporaine, se
déroulera à L'Abbaye d'Ardennes (le 15 mai).
Théo Blanc, Antoine Demilly, photographes à Lyon. Du 21 juin au 18 septembre.
Un hommage rendu, à travers les collections du Musée, au Studio Blanc et Demilly,
véritable mythe de l'histoire culturelle lyonnaise de l'entre-deux-guerres.
Les dessins de Rosemarie TrockeL. Du 11 octobre au 1 er janvier 2001.
150 dessins autour d'un thème récurrent dans l'oeuvre de l'artiste : la transformation.
En regard des dessins, deux installations, dont l'une créée à l'occasion de l'exposition.
Le Salon du MuséeLe Salon du Musée met à la disposition du visiteur un ensemble documentaire sur les
collections (catalogues, vidéos sur les artistes, cédéroms, accès à une base de données
permettant de consulter les réserves du Musée, au site Internet du Centre), et diffuse
les fiches pédagogiques sur les artistes et les mouvements présentés dans les salles.
L'équipement des postes de consultation informatisés du Salon du Musée a été réalisé avec le
soutien de Samsung Electronics France.
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Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Autour des collections du Musée
Activités éducativesUn important programme éducatif accompagne la visite des collections.
Un audioguide des collections, en cinq langues.
Des visites commentées, tous les jours.
Des rencontres avec des créateurs exposés ou des critiques, les Rendez vous du Musée.
Des visites actives en famille le dimanche.
Des visites et parcours thématiques pour les scolaires, tous les jours.
Le Collège du Centre . Cycles Face aux oeuvres ; Une Histoire de la création du 20e
siècle en vingt leçons ; Un dimanche, une oeuvre : des rendez-vous autour des nouvelles
acquisitions.
Des ateliers. Ateliers Danse pour les adultes, Danse et arts plastiques, Danse et design
et De l'Atelier au Musée pour les enfants, à partir d'une oeuvre exposée.
Pour les visiteurs handicapés. Visites en langue des signes pour les visiteurs sourds.
Parcours tactiles pour les visiteurs mal voyants et non voyants . Visites spécifiques pour
les visiteurs handicapés mentaux.
Le nouveau site InternethttpJlwww.centrepompidou.frUn site de référence en matière d'art moderne et contemporain . Le nouvel accrochage
du Musée, une chronique de l'art du 20e siècle, les dernières acquisitions . Accès à
l'Encyclopédie des Nouveaux médias et à une sélection de sites artistiques.
Une documentation unique pour les chercheurs . Catalogues, fonds d'archives de la
Documentation générale du Musée.
Un accompagnement à ta visite pour les enseignants . Pour préparer leur visite avec
leur classe.
Le nouveau site Internet du Centre Pompidou est réalisé par IBM, en étroite collaboration avec
les équipes du Centre.
Le Cinéma d'artistes et expérimentalLes films sur l'art : deux rendez-vous réguliersAperçus de la collection du Musée, grands classiques et acquisitions récentes du
cinéma d'artistes et expérimental, le jeudi.
Art et cinéma, une génération d'auteurs dans la collection « Films sur l'art » du Centre,
un inventaire comprenant nouvelles acquisitions et productions du Centre, le dimanche.
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XX`/ MNAM / Collection,Centre Georges Pompidou-Musée national d'art moderneUne histoire matériellesous la direction de Fabrice Hergottconception graphique M/M (Paris)
NHe/f1NHM/COLLECTIONS
Une histoire matérielle
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Parution : 1"janvier 2000format :19 x 22,8 cmprix : 260 F. 39,64 E.textes en français et en anglais880 pages - 520 illustrations couleurs
contacts presse : Danièle Mers / Caroline Cuellotél. : 01 44 78 41 27 fax : 01 44 78 12 05e-mail : danièle.alers@enac-gn .fr
caroline.cuello@cnac-gp .fr
XXe/ MNAM / CollectionsUne histoire matérielleCentre Georges Pompidou-Musée national d'art moderne
sous la direction de Fabrice Hergottconception graphique M/M (Paris)
La métamorphose du Musée national d'art moderne est l'un des événements majeurs de laréouverture du Centre Pompidou le 1 er janvier 2000 . Réaménagé, étendu, enrichi, il s'affirmecomme l'un des plus grands musées d'art moderne du monde, et propose un panoramacomplet de l'art du XXe siècle, de ses prémisses à la création la plus immédiatementcontemporaine, et ce dans une très grande diversité de disciplines.
La collection en images
L'ouvrage publié par le Centre Pompidou à cette occasion se veut le reflet de la richesse et dela pluridisciplinarité des collections du Musée national d'art moderne.
En 880 pages, il présente 520 oeuvres de la collection du Musée, mêlant peinture, sculpture,photographie, dessin, architecture, design, cinéma, vidéo, documents, et propose au lecteur unparcours chronologique et pluridisciplinaire de la création au XXe siècle.Le choix a été fait de laisser les oeuvres se déployer en pleine page, de favoriser desconfrontations entre les disciplines, des rapprochements inédits entre les artistes et de préférercette dimension visuelle au commentaire . Chaque oeuvre est accompagnée d'une légendesuccincte, les légendes détaillées étant renvoyées en fin de volume avec l'index.Une large place est également accordée aux documents d'archive par l'insertion dans l'ouvraged'une quarantaine de doubles pages rassemblant dans un traitement visuel originalmanuscrits, correspondances, livres et revues d'époque. Ces pages constituent autant de pointsde repères historiques (Dada, le Surréalisme, le Nouveau Réalisme, l'Art corporel . . .) oumonographiques (Kandinsky, Matisse, Dubuffet, Fautrier . . .) dans le parcours des oeuvres.Le livre s'ouvre sur un avant-propos de Jean-Jacques Aillagon, président du CentrePompidou, un entretien du directeur du Mnam, Werner Spies, avec Mn Hindry, et un "moded'emploi" de Fabrice Hergott, directeur de l'ouvrage . Ces textes bilingues (français-anglais)accompagnent l'ensemble des reproductions et explicitent les enjeux de cette publication.
Les partis-pris d'un ouvrage-événement
Un objet inhabituel, qui s'éloigne résolument des codes du "livre d'art" ou du "beau livre" :ouvrage compact (19 x 22,8 cm), maniable, souple, qui s'ouvre facilement et complètement,pour permettre une vision parfaite des reproductions en double page.Un traitement formel et graphique novateur, conçu par M/M (Paris), graphistes qui comptentparmi les plus importants du moment, pour leur travail dans les domaines de l'artcontemporain, du disque et de la mode.Un prix accessible, 260F (39,64£), compte tenu de sa très grande richesse iconographique.
Ouvrage expérimental par sa dimension d'innovation, 'fie, une histoire matérielle" est tout àla fois un objet de plaisir visuel et une publication de référence sur la collection du CentrePompidou – Musée national d'art moderne .
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
Centre PompidouPrésidentJean-Jacques Aillagon
Directeur généralGuillaume Cerutti
Musée national d'art moderneDirecteurWerner Spies
Directeurs adjointsIsabelle Monod-FontaineBernard Blistène
Collections historiques et contemporainesPériode 1905-1945 : Didier OttingerPériode 1945-1970 : Jean-Paul AmelinePériode 1970 à nos jours : Catherine Grenier
Gestion des collectionsDidier Schulmann
DocumentationLaurence Camous
Cabinet d'art graphiqueAgnès de la Beaumelle
CinémaJean-Michel Bouhours
PhotographieAlain Sayag
DesignMarie-Laure Jousset
ArchitectureAlain Guiheux
Nouveaux MédiasChristine van Assche
RestaurationJacques Hourrière
19
Contacts PresseDirection de la Communication
Directeur
Jean-Pierre Biron
Directeur adjoint
Edith Bonnenfant
Service de presse
Responsable du service
Carol Rio
Attachées de presse
Bénédicte Baron
Anne-Marie Péreira
Emmanuelle Toubiana
Nicole Karoubi
Emilia Stocchi
fax 01 44 78 13 02
de presse
tél : 01 44 78 42 16
tél : 01 44 78 42 00
tél. : 01 44 78 40 69
tél : 01 44 78 49 87
tél : 01 44 78 49 88
té1 :01 44 78 12 49
carol [email protected]
benedicte .baron©cnac-gp.fr
anne-marie .pereira@cnac-gp .fr
emmanuelle .toubiana©cnac-gp.fr
nicole [email protected]
benedicte .baron©cnac-gp .fr
Editions du Centre Pompidou
Attachées de presse
Danièle Alers
Caroline Cuello
fax : 01 44 78 12 05
tél : 01 44 78 41 27 caroline .cuello©cnac-gp .fr
Renseignements pratiquesCentre Pompidou75 191 Paris Cedex 04
Entrée par la Place Georges Pompidou (rue St-Martin)
Musée national d'art moderne11h - 21h, tous les jours (sauf mardi).
30F (4,57 el, tarif réduit : 20F (3,05 el.
Le billet donne accès à la fois au Musée, à l'Atelier Brancusi, à des expositions temporaires et à
la Galerie des enfants.
Gratuité d'accès le premier dimanche du mois, dans le cadre de la mesure générale décidée
par la Ministre de la Culture et de la Communication.
Gratuité d'accès pour les moins de 18 ans, les chômeurs.
Gratuité pour tes visiteurs handicapés.
20
La Société des Amis du Musée national d'art moderne a pour vocationd'encourager l'art moderne et contemporain, de favoriser sa connaissanceet d'enrichir les collections du Musée national d'art moderne.
Depuis sa création (1903), la Société des Amis du Musée joue un rôle decatalyseur dans la constitution de la Collection du Musée, une des plusprestigieuses au monde, dont l'enrichissement doit beaucoup aux donationsréalisées par de grands amateurs d'art, membres de cette Société.
La Société des Amis du Musée agit également pour améliorer, favoriser etpérenniser la relation entre les collectionneurs et le Musée.Les activités de la Société, visites d'ateliers d'artistes, de collectionsprivées et d'expositions, voyages, déjeuners-conférences avec desconservateurs du Musée, correspondent autant à sa mission de diffusionde l'art moderne et contemporain qu'à son désir de remercier ceux quis'efforcent de soutenir le Musée par leurs apports personnels ou financiers.
A l'occasion de la réouverture du Centre Pompidou, la Société des Amis,soutenue par la Westbury Foundation, offre au Musée une installationimportante de Mike Kelley et Tony Oursler, The Poetics project, manifestantainsi sa volonté d'être un acteur dans la création contemporaine.
La Société des Amis du Musée national d'art moderne est une associationà but non lucratif, reconnue d'utilité publique.
Le Conseil d'Administration:Président : François Trèves.Vice-Présidents : Madame Philippe Durand-Ruel, Jean-Pierre Marcie-Rivière.Trésorier : François Voss . Secrétaire Générale : Madame Otto Fried.Administrateurs : André Bernheim, Jean-Philippe Billarant, Jacques-Louis Binet,Gilles Blanckart, Jacques Boissonnas, Princesse Jeanne-Marie de Broglie, Robert Calle,Madame Jacques du Closel, Jacques Dauchez, Madame Michel David-Weill, Gilles Fuchs,Hubert Guerrand-Hermès, Claude Janssen, Madame Sydney Ruiz-Picasso, Jacques Pradon,Madame Jérôme Seydoux, Madame Antoine Winckler.
Société des Amis du Musée national d'art modernereconnue d'utilité publique
Centre d'art et de culture Georges Pompidou, 75191 Paris Cedex 04 . Tél : 01 44 78 12 76 - Fax 01 44 78 12 22 - e .mail : amis .mnom@cnoc-gp .frN Intracommunautaire FR 84 350 763 470
XX`/ MNAM / Collection,Centre Georges Pompidou-Musée national d'art moderneUne histoire matériellesous la direction de Fabrice Hergottconception graphique M/M (Paris)
HHe/MNHM/COLLECTIONSUne histoire matérielleLuilt (MIES r1IruI11151t A11IIA1t 1 ' 111 1111101
Parution : Z ef janvier 2000format :19 x 22,8 cmprix : 260 F. 39,64 F.textes en français et en anglais880 pages - 520 illustrations couleurs
contacts presse : Danièle Mers / Caroline Cuellotél . : 01 44 78 41 27 fax : 01 44 78 12 05e-mail : danièle.alers@cnac-gp .fr
XXe/ MNAM / CollectionsUne histoire matérielleCentre Georges Pompidou-Musée national d'art moderne
sous la direction de Fabrice Hergottconception graphique M/M (Paris)
La métamorphose du Musée national d'art moderne est l'un des événements majeurs de laréouverture du Centre Pompidou le 1 er janvier 2000 . Réaménagé, étendu, enrichi, il s'affirmecomme l'un des plus grands musées d'art moderne du monde, et propose un panoramacomplet de l'art du XXe siècle, de ses prémisses à la création la plus immédiatementcontemporaine, et ce dans une très grande diversité de disciplines.
La collection en images
L'ouvrage publié par le Centre Pompidou à cette occasion se veut le reflet de la richesse et dela pluridisciplinarité des collections du Musée national d'art moderne.
En 880 pages, il présente 520 oeuvres de la collection du Musée, mêlant peinture, sculpture,photographie, dessin, architecture, design, cinéma, vidéo, documents, et propose au lecteur unparcours chronologique et pluridisciplinaire de la création au XXe siècle.Le choix a été fait de laisser les oeuvres se déployer en pleine page, de favoriser desconfrontations entre les disciplines, des rapprochements inédits entre les artistes et de préférercette dimension visuelle au commentaire . Chaque oeuvre est accompagnée d'une légendesuccincte, les légendes détaillées étant renvoyées en fin de volume avec l'index.Une large place est également accordée aux documents d'archive par l'insertion dans l'ouvraged'une quarantaine de doubles pages rassemblant dans un traitement visuel originalmanuscrits, correspondances, livres et revues d'époque. Ces pages constituent autant de pointsde repères historiques (Dada, le Surréalisme, le Nouveau Réalisme, l'Art corporel . . .) oumonographiques (Kandinsky, Matisse, Dubuffet, Fautrier. . .) dans le parcours des oeuvres.Le livre s'ouvre sur un avant-propos de Jean-Jacques Aillagon, président du CentrePompidou, un entretien du directeur du Mnam, Werner Spies, avec Ann Hindry, et un "moded'emploi" de Fabrice Hergott, directeur de l'ouvrage . Ces textes bilingues (français-anglais)accompagnent l'ensemble des reproductions et explicitent les enjeux de cette publication.
Les partis-pris d'un ouvrage-événement
Un objet inhabituel, qui s'éloigne résolument des codes du "livre d'art" ou du "beau livre" :ouvrage compact (19 x 22,8 cm), maniable, souple, qui s'ouvre facilement et complètement,pour permettre une vision parfaite des reproductions en double page.Un traitement formel et graphique novateur, conçu par M/M (Paris), graphistes qui comptentparmi les plus importants du moment, pour leur travail dans les domaines de l'artcontemporain, du disque et de la mode.Un prix accessible, 260F (39,64€), compte tenu de sa très grande richesse iconographique.
Ouvrage expérimental par sa dimension d'innovation, "fie, une histoire matérielle" est tout àla fois un objet de plaisir visuel et une publication de référence sur la collection du CentrePompidou — Musée national d'art moderne .