U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE ...
Transcript of U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE ...
U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE (DFIS)
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (CER)
SCIENCES NATURELLES
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
(CAPEN)
Soutenu par : Melle
ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana
Promotion TONIA
08 Octobre 2016
CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID
DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA,
CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES
MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES
U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE (DFIS)
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (CER)
SCIENCES NATURELLES
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
(CAPEN)
Soutenu par : Melle
ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana
Promotion TONIA
08 Octobre 2016
CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID
DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA,
CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES
MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES
Je dédie ce mémoire à mes grands-
parents
v
vi
REMERCIEMENTS
Je remercie DIEU tout puissant de m’avoir accompagnée tout au long de ma vie
surtout lors de la réalisation de ce mémoire.
Il m'est également agréable de remercier particulièrement tous ceux qui m'ont aidée à réaliser
ce travail.
Tout d’abord, j'exprime ma reconnaissance particulière à Madame le Président du jury,
ANDRIANASOLO Domohina Noromalala, qui a bien voulu assurer la présidence du jury
et Madame le juge, RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa, qui a accepté de faire partie du
jury.
Un grand merci à Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc de m’avoir encadrée. Vous
m’avez proposé le stage au sein du PNLP. Vous m’avez de suite soutenue et encouragée dans
ma démarche. Votre aide et vos conseils m’ont été précieux dans la réalisation de mon projet.
Je tiens également à remercier Monsieur RAMIANDRISOA Hasina Harinjaka, d’avoir
accepté d’être mon encadreur technique tout au long de mon travail. Vous avez su être
disponible dès que j’avais besoin de vous, merci pour vos conseils et votre aide dans la
rédaction du manuscrit. Sans vous, je n’aurais certainement pas pu être si bien encadrée
pendant mon stage au sein du PNLP. C’est pourquoi je vous remercie de m’avoir mise en
contact avec des personnes formidables, compétentes et très professionnelles.
J'exprime aussi toute ma gratitude à Monsieur le Maire et le Chef CSB de la Commune Rurale
d'Ambohibary où j’ai effectué une descente sur terrain. Vous m’avez aidée à faciliter mes
travaux de recherche.
Je présente tous mes remerciements a :
- Tout le personnel du Centre National de Lutte contre le Paludisme à Androhibe
- Tout le personnel de la commune rurale d'Ambohibary.
- Tout enseignant et personnel du CER Sciences Naturelles: toute ma gratitude pour les
enseignements que vous m'avez dispensée durant mon parcours universitaire.
- Tous les membres de la promotion TONIA
vii
- Mes amis du lycée qui m’ont toujours aidée et soutenue durant mes études
universitaires, vous m’avez été d’une aide précieuse.
Ma vive reconnaissance à mes parents, mes petites sœurs, mon oncle et ma tante ainsi que ma
cousine Sedra et à mes amis qui ont fait beaucoup de sacrifices pour m'aider dans ce travail de
recherche.
Ce mémoire signe la fin de 5 belles années d’études à l’ENS et je suis fière de les avoir
partagées avec vous tous.
A tous, vifs remerciements
ANDRIANIFANAHY Anjara
Fanomezana
viii
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum ............................................................ 5
Figure 2. Femelle du genre Anopheles, se gorgeant ................................................................... 6
Figure 3 : Cycle biologique de l’anophèle femelle, principal vecteur du paludisme ................. 7
Figure 4. Schéma de la coordination de la campagne MID 2015 ............................................ 21
Figure 5. Localisation du district de Moramanga, incluant la commune rurale d’Ambohibary
.................................................................................................................................................. 24
Figure 6. Croquis de localisation des douze Fokontany de la commune rurale Ambohibary .. 25
Figure 8 : Des oies aux bords du fleuve de Sahamarirana ....................................................... 30
Figure 9. La technique du charbonnage traditionnel ................................................................ 31
Figure 10. Diagramme montrant le pourcentage de recevabilité des informations sur les MIDs
par les ménages ........................................................................................................................ 35
Figure 11. Diagramme représentant les pourcentages des ménages selon la période
d’obtention d’informations sur les MIDs ................................................................................. 36
Figure 12. Diagramme récapitulant les pourcentages des ménages selon les types
d’informations reçues par eux .................................................................................................. 38
Figure 13. Diagramme représentant les pourcentages d’assimilation des messages clés de la
campagne MID par les ménages .............................................................................................. 40
Figure 14. Histogramme représentant les pourcentages des ménages connaissant les entretiens
des MIDs .................................................................................................................................. 42
Figure 15. Diagramme représentant le taux d’utilisation de toutes les MIDs par les ménages
enquêtées .................................................................................................................................. 44
Figure 16. Diagramme montrant les pourcentages des MIDs utilisées et celles encore
inutilisées par les ménages ....................................................................................................... 45
Figure 17. Diagramme représentatif du pourcentage de chacune des raisons de non utilisation
des MIDs par les ménages ........................................................................................................ 47
Figure 18. Diagramme montrant les pourcentages des ménages selon leur fréquence
d’utilisation des MIDs .............................................................................................................. 48
Figure 19. Diagramme illustrant les pourcentages des ménages concernant l’utilisation des
MIDs en dehors du ménage ...................................................................................................... 49
Figure 20. Diagramme montrant le pourcentage des ménages ayant déjà utilisé une MID en
dehors du ménage ..................................................................................................................... 51
ix
Figure 21. Diagramme illustrant les pourcentages d’utilisation des MIDs pour d’autres fins . 52
Figure 22. Diagramme montrant les différents motifs d’utilisation des MIDs à part l’utilisation
conseillée .................................................................................................................................. 53
x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Tableau récapitulatif du pourcentage de recevabilité d’informations sur les MIDs
par les ménages ........................................................................................................................ 34
Tableau II : Tableau indiquant les pourcentages des ménages recevant des sensibilisations
avant, pendant et après la distribution des MIDs ..................................................................... 36
Tableau III : Tableau montrant les genres d'informations reçues par les ménages lors de la
sensibilisation ........................................................................................................................... 37
Tableau IV : Tableau récapitulatif des pourcentages de recevabilité des messages clés de la
campagne MID par les ménages .............................................................................................. 39
Tableau V : Tableau montrant les connaissances des ménages sur les entretiens des MIDs ... 41
Tableau VI : Tableau représentant le pourcentage des ménages utilisant toutes les MIDs ou
ne les utilisant pas encore ......................................................................................................... 43
Tableau VII : Tableau représentatif des pourcentages des MIDs déjà utilisées et celles encore
non utilisées .............................................................................................................................. 44
Tableau VIII : Tableau représentant les raisons de non utilisation des MIDs par les ménages,
avec leurs pourcentages respectifs ........................................................................................... 46
Tableau IX: Tableau montrant la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages ............. 48
Tableau X : Tableau illustrant le pourcentage d’utilisation des MIDs en dehors du ménage .. 49
Tableau XI : Tableau illustrant les raisons d’utilisation des MIDs hors des ménages par ceux
ayant déjà dormi sous une MID ailleurs ................................................................................... 50
Tableau XII : Tableau montrant le pourcentage d’utilisation des MIDs pour d’autres fins .... 51
Tableau XIII : Tableau récapitulatif des raisons d’utilisation des MIDs, autres que celle
conseillée .................................................................................................................................. 53
xi
LISTE DES ANNEXES
Annexe I. La transmission du paludisme ................................................................................... a
Annexe II. Traitement du paludisme .......................................................................................... b
Annexe III. Lutte contre le paludisme ........................................................................................ c
Annexe IV. Fiche d’enquête sur l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide ...... d
Annexe V. Fiche d’enquête concernant les connaissances et informations reçues par les
ménages à propos des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide ................................................ h
xii
LISTE DES ABREVIATIONS
AID : Aspersion Intra-Domiciliaire
ACT : Artemisinin-based Combinaison Therapy (Combinaisons Thérapeutiques à base
d’Artémisinine)
AMFm : Affordable Medecine Facility for malaria (Dispositif pour des médicaments
accessibles – paludisme)
APL : Acheteur de Première Ligne
CAID : Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire
CNC : Comité National de Coordination
CNLP : Centre National de Lutte contre le Paludisme
CPN : Consultation Prénatale
CSB : Centre de Santé de Base
DLP : Direction de Lutte contre le Paludisme
EMAD : Equipe de Management du District
EMAR : Equipe de Management Régional
GFTAM : Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria (Fonds mondial de lutte
contre le sida, la tuberculose et le paludisme)
IEC/CCC : Information, Education et Communication/ Communication pour le Changement
de Comportement
INSTAT : Institut National de la Statistique
NSA : National Strategy Application (Subvention basée sur la stratégie nationale)
MID : Moustiquaire Imprégnée d’insecticide à efficacité Durable
xiii
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OPID : Opération de Pulvérisation Intra-domiciliaire de DDT
PMI : President’s Malaria Initiative (Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme)
PSI : Population Services International
RBM : Roll Back Malaria
SIDA : Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise
SLAV : Service de Lutte Anti-Vectorielle
SR : Sous-Récipiendaire
TDR : Test de Diagnostic Rapide
TPI : Traitement Préventif Intermittent
USAID : United States Agency For International Development (Agence Internationale pour le
Développement – États-Unis d’Amérique)
VIH : Virus d’Immuno-déficience Humaine
xiv
GLOSSAIRE
Gamétocyte : Cellule répandue dans le sang des paludéens, à partir de laquelle se forme le
gamète du parasite du paludisme.
Hépatocytes : Cellules du foie ayant pour mission d’assurer le bon déroulement des fonctions
métaboliques
Hetra isan-dahy : Impôt payé par tout individu de sexe masculin âgé de 18 ans et plus
Laurysilve : se dit d’une forêt où dominent des essences à feuilles coriaces, persistantes,
typiques des lauriers de la famille des Lauracées
Mérozoïte : Un mérozoïte est une forme végétative du Plasmodium, présente dans
les globules rouges ou dans les cellules hépatiques.
Oocyste : Il correspond à l'œuf encapsulé chez des protozoaires dits sporozoaires. Ces êtres
unicellulaires, dont fait partie le Plasmodium, responsable du paludisme, connaissent un cycle
de vie complexe se composant de plusieurs phases.
Ookinètes : Ils représentent un des stades du cycle de reproduction de Plasmodium,
le parasite responsable du paludisme. Les ookinètes se forment après la conjugaison
des gamètes mâles et femelles, dans la paroi intestinale du moustique.
Recrudescence : Retour et accroissement des symptômes d’une maladie après un mieux
sensible.
Sporozoïtes : Ce sont des cellules qui infectent de nouveaux hôtes. Par exemple, chez le
Plasmodium falciparum, les sporozoïtes sont des cellules qui quittent le moustique et
pénètrent dans le foie, où elles se multiplient.
Schizontes : Stade évolutif de l'hématozoaire du paludisme, correspondant à la division du
noyau de l'élément parasitaire.
Trophozoïtes : Parasite du paludisme (Plasmodium falciparum) au premier stade de son
cycle asexué dans le globule rouge qu’il infeste.
xv
SOMMAIRE
LES MEMBRES DE JURY DE MEMOIRE ........................................................................ v
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ x
LISTE DES ANNEXES .......................................................................................................... xi
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. xii
GLOSSAIRE .......................................................................................................................... xiv
SOMMAIRE ........................................................................................................................... xv
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES .............................................................................. 3
I- Le paludisme ...................................................................................................................... 3
I.1. Agent infectieux .......................................................................................................... 3
I.1.1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum............................................................ 3
I.1.1.1. Chez l’homme : ................................................................................................... 3
I.1.1.2. Chez l’anophèle : ................................................................................................ 4
I.2. Transmission et vecteur : ............................................................................................. 5
I.2.1. Cycle biologique du vecteur : .................................................................................... 6
I.3. Symptômes de la maladie : .......................................................................................... 7
I.4. Le paludisme à Madagascar à travers les âges : ......................................................... 7
I.5. Les faciès épidémiologiques du paludisme à Madagascar : ........................................ 9
I.6. Contexte épidémiologique du paludisme à Madagascar : ......................................... 10
II- Stratégies de lutte contre le paludisme au sein du PNLP : ......................................... 11
II.1. L’IEC/CCC : ............................................................................................................ 11
II.2. La surveillance épidémiologique : ............................................................................ 12
II.3. Le suivi et évaluation : ............................................................................................... 13
xvi
II.4. Mise en place d’un laboratoire de référence : ............................................................ 13
II.5. La prise en charge de la maladie : ............................................................................. 14
II.6. Le traitement : ........................................................................................................... 14
II.6.1. Les ACT : ........................................................................................................... 14
II.6.2. Le Test de Diagnostic Rapide ou TDR : ............................................................ 15
II.6.3. Le Traitement Préventif Intermittent ou TPI : .................................................. 15
II.7. Le service de lutte anti-vectorielle ou SLAV : ........................................................ 15
II.7.1. La Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide (MID) : ............................................ 16
II.7.2. La Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire ou CAID : ................................. 17
III. La campagne MID 2015 : ............................................................................................... 18
III.1. Les étapes de la campagne MID 2015 : ..................................................................... 18
III.1.1. La mobilisation pré-campagne : ......................................................................... 18
III.1.1.1. Les objectifs de communication pour cette étape : ........................................ 19
III.1.2.La mobilisation per-campagne : ............................................................................. 19
III.1.2.1. Sites de distribution : ...................................................................................... 19
III.1.2.2.Les messages clés lors de la distribution des MIDs : ..................................... 20
III.1.3. La mobilisation post-campagne : ....................................................................... 20
III.2. Organisation de la campagne MID 2015 : ................................................................... 20
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES .................................................... 3
I. Le site d’étude ................................................................................................................. 23
I.1. Localisation géographique : ....................................................................................... 23
I.2. Historique et peuplement : ......................................................................................... 26
I.3. Les voies de communications .................................................................................... 26
I.3.1. Voies routières : ..................................................................................................... 26
I.3.2. Voies fluviales (Mangoro et Sahafitahana) : ......................................................... 27
I.3.3. Voies ferrées : ........................................................................................................ 27
I.4. Milieu physique : ....................................................................................................... 27
I.4.1. Climat : ................................................................................................................... 27
I.5. Faune et flore : ........................................................................................................... 27
I.5.1. Végétation : ............................................................................................................ 27
I.5.1.1. La forêt primaire : ........................................................................................... 27
I.5.1.2. La forêt secondaire ......................................................................................... 28
xvii
I.5.2. La faune : ............................................................................................................... 29
I.6. Situation économique : .............................................................................................. 29
II. Les matériels : ................................................................................................................. 31
III. Les méthodes : ................................................................................................................. 31
III.1. La collecte des données ............................................................................................... 32
III.1.1. Le choix des questionnaires et des enquêtés ......................................................... 32
III.1.2. La démarche de l’enquête : ................................................................................... 32
III.2. Le traitement des données ........................................................................................... 33
III.2.1. Traitement des données de chacun des 3 Fokontany ............................................ 33
III.2.1.1. Cas des questions fermées : ........................................................................... 33
III.2.1.2. Cas des questions à choix multiples : ............................................................. 33
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ................................................................................ 44
I. Connaissance et information en matière de paludisme ............................................... 34
I.1. Pourcentage de ménages recevant ou pas des informations sur les MIDs via les agents
communautaires .................................................................................................................... 34
I.2. Moment de recevabilité des informations au sein de chaque ménage ........................... 35
I.3. Les différents types d’informations reçues par les ménages .......................................... 37
I.4. Les messages clés de la campagne MID ........................................................................ 39
I.5. Connaissance des ménages sur les entretiens des MIDs ................................................ 41
II. Résultats sur l’utilisation des MIDs obtenues lors de la campagne de distribution
gratuite 2015 ........................................................................................................................... 43
II.1. Utilisation des MIDs obtenues par les ménages ........................................................... 43
II.2. Nombre des MIDs utilisées ........................................................................................... 44
II.3. Raisons de non utilisation des MID par les ménages ................................................... 46
II.4. Fréquence d’utilisation des MIDs ................................................................................. 48
II.5. Utilisation des MIDs hors du ménage ........................................................................... 49
II.6. Raison d’utilisation des MIDs hors de la maison ......................................................... 50
II.7. Utilisation des MIDs pour d’autres fins ........................................................................ 51
II.8. Motifs valables pour l’utilisation des MIDs pour d’autres fins .................................... 53
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES ............. 66
xviii
I. Quelques limites de l’investigation : .............................................................................. 55
II. Comparaison avec d’autres résultats de recherche d’auparavant :........................... 56
II.1. Méthode de MATHILDE Suc : ................................................................................. 56
II.2. Méthode de l’INSTAT Madagascar pour les enquêtes sur les indicateurs du
paludisme à Madagascar ....................................................................................................... 56
III. Perspectives pour améliorer l’étude :............................................................................ 57
IV. Quelques recommandations pour les organisateurs de la prochaine campagne
MID: 57
V. Intérêts du sujet : ............................................................................................................ 58
V.1. Classe de 9ème
(CE) : ..................................................................................................... 58
V.2. Classe de 8ème (CM) : ................................................................................................. 60
V.3. Classe de 5ème : ........................................................................................................... 61
CONCLUSION ....................................................................................................................... 62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 64
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... a
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Le paludisme est une maladie qui ne cesse d’évoluer symptomatiquement au cours du
temps dans la grande île. Pour l’année 2015, elle présentait une recrudescence touchant
quelques régions du pays, surtout dans la partie Sud, plus particulièrement le cas du district
d’Ankililaoka (Commission de l’Océan Indien ; Réseau SEGA, 2015).
En matière de lutte contre cette maladie, les efforts de l’Etat par l’intermédiaire du
Ministère de la santé publique qui entre en partenariat avec des ONG et des partenaires
mondiaux œuvrant dans la lutte contre le paludisme permettent une estimation de
l’importance des activités en lutte antipaludique dans notre pays. Cependant, quelques régions
du pays sont toujours exposées à des risques de recrudescence, même si on concentre une
grande partie des efforts sur le moyen de lutte considéré comme le plus efficace pour le cas de
notre pays : « la campagne de distribution gratuite de moustiquaire imprégnée d’insecticide à
longue durée », qui se fait tous les trois (3) ans (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT,
2013).
Pourquoi la situation reste instable malgré les améliorations proposées après
l’évaluation de chaque campagne de distribution gratuite de moustiquaire imprégnée
d’insecticide ? Quels obstacles freinent la réussite totale des activités menées pour une
campagne MID ? L’hypothèse de cette étude est donc la suivante : il y aurait une
interdépendance entre les activités de communication destinées pour la campagne de
distribution gratuite de MID et leur utilisation par les ménages.
Ce mémoire, intitulé « CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA
CAMPAGNE MID DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY
MORAMANGA, CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES
MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDE », a donc pour but d’une part,
d’adopter une comparaison sur le taux de réussite des activités IEC/CCC et celui de
l’utilisation des MID dans une commune suburbaine, celle d’Ambohibary Moramanga.
D’autre part, elle fait l’objet d’un inventaire de recommandations ou suggestions pour
améliorer la prochaine campagne MID.
Afin qu’on puisse mener scientifiquement cette étude, cet ouvrage met en œuvre la
participation du Centre National de Lutte contre le Paludisme (CNLP), sis à Androhibe
Antananarivo et comporte 4 parties :
2
- La première partie porte sur les généralités sur le paludisme et les stratégies de lutte
contre cette maladie, ainsi que sur le site d’étude
- La deuxième partie présente les matériels et méthodes utilisés pour mener l’étude
- La troisième partie comporte les résultats de la recherche
- La dernière partie est orientée vers la discussion et les intérêts pédagogiques de ce
mémoire.
Première partie :
GENERALITES
3
GENERALITES
I- Le paludisme
Le paludisme, appelé « tazo » ou « tazomoka » à Madagascar, est synonyme de « fièvre,
frisson, myalgie et bouche amère ». Le mot « moka » signifie moustique. Ainsi, l’appelation
« tazomoka » sous-entend l’implication d’un moustique dans la survenue de cette maladie. Le
paludisme est une maladie parasitaire transmise par la piqûre des moustiques du genre
Anopheles et dont le principal agent infectieux est un protozoaire appartenant au genre
Plasmodium. Cette maladie est une maladie endémique des pays tropicaux dont Madagascar
fait partie. (SIALA, et al., 2014)
I.1. Agent infectieux
Cette maladie est due à un protozoaire appartenant au genre Plasmodium. Dans le
monde, on rencontre plus de 140 espèces plasmodiales. Ces espèces touchent diverses
espèces animales mais seules cinq d’entre elles sont responsables de pathologie humaine. A
Madagascar, quatre espèces plasmodiales sont infectieuses :
- Plasmodium falciparum
- Plasmodium vivax
- Plasmodium ovale
- Plasmodium malariae (AUBRY, et al., 2015)
On note que Plasmodium falciparum est le plus commun et le plus dangereux parmi ces
quatre espèces car il représente environ 90% des infections palustres et peut tuer un enfant
immédiatement dans les 24 heures qui suivent le commencement des symptômes paludiques.
Quant aux autres espèces, Plasmodium vivax et P. malariae sont rares et l’infection palustre
causée par P. ovale est quasi-inexistante., (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013)
(AUBRY, et al., 2015)
I.1.1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum
Le cycle comporte deux phases. La première phase se déroule chez l’homme et la
deuxième chez l’anophèle (RAZANATSIMBA, 2012).
I.1.1.1. Chez l’homme :
Le cycle est divisé en deux :
4
- La phase pré-érythrocytaire ou phase hépatique correspondant à l’incubation,
pendant laquelle les sporozoïtes inoculés par l’anophèle femelle restent encore
dans la peau, la lymphe et le sang. Ceux qui parviennent jusqu’aux hépatocytes
se transforment en schizontes pré-érythrocytaires, qui, devenant matures, libèrent
des milliers de mérozoïtes (RAZANATSIMBA, 2012).
- La phase érythrocytaire correspondant à la phase clinique, par la pénétration
des mérozoïtes dans les globules rouges ou érythrocytes. Devenus matures, les
mérozoïtes deviennent des trophozoïtes, puis des schizontes. Ce qui conduit à la
destruction du globule rouge hôte et la libération de 8 à 32 nouveaux mérozoïtes
qui vont attaquer de nouveaux globules rouges et le cycle recommence
(RAZANATSIMBA, 2012).
I.1.1.2. Chez l’anophèle :
Les gamétocytes ingérés par le vecteur pendant une piqûre d’un sujet infecté, se
transforment en gamètes mâles et femelles qui, en se fusionnant, donnent un œuf libre :
l’ookinète. Ce dernier se transforme en oocyste, englobant les cellules parasitaires
(sporozoïtes) qui se multiplient en centaines de sporozoïtes et migrent vers les glandes
salivaires de l’anophèle femelle, attendant le prochain repas sanguin afin d’être inoculés avec
la salive du moustique (Université Médicale Virtuelle Francophone, 2008).
5
Figure 1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum1
I.2. Transmission et vecteur :
Le paludisme se transmet d’une personne malade à une personne saine par la piqûre
d’un moustique du genre Anopheles, notamment l’anophèle femelle, du fait que les femelles
se nourrissent du sang pour la maturation de leurs œufs. On dit qu’elles sont hématophages.
De ce fait, lorsqu’un anophèle femelle pique une personne malade, elle ingère en même temps
les parasites avec le sang et les injecte de nouveau à d’autres personnes saines lors des repas
sanguins suivants (Voir Annexe I). (CECILIA, 2014)
Et comme l’anophèle femelle pond plusieurs fois au cours de sa vie, elle va avoir besoin
de prendre des repas sanguins plusieurs fois, ce qui lui permet plusieurs occasions de
transmettre les parasites lors des piqûres. (RAZANATSIMBA, 2012)
1 http : //www.parasite-journal.org
6
Environ 80 espèces d’anophèles sur les 480 reconnues dans le monde sont considérées
comme vectrices du paludisme. A Madagascar, on rencontre 26 espèces d’anophèles parmi
lesquelles 4 sont vectrices du paludisme, telles que :
- Anopheles gambiae
- Anopheles funestus
- Anopheles arabiensis
- Anopheles mascariensis (SIALA, et al., 2014)
Figure 2. Femelle du genre Anopheles, se gorgeant (CARNEVALE, et al., 2009)
I.2.1. Cycle biologique du vecteur :
Le cycle biologique des anophèles est constitué de deux phases :
- une phase aquatique pour les œufs, les larves et les nymphes, c’est-à-dire les
stades immatures : l’œuf se transforme en larve. Puis, chaque larve se développe
considérablement en taille. En effet, la larve subit 4 stades larvaires successifs,
entrecoupés chacun d’une mue. Enfin, la larve devient une nymphe
(CARNEVALE, et al., 2009).
- Une phase aérienne pour les adultes ou imagos, pendant laquelle les mâles et les
femelles se reproduisent et se dispersent. Généralement, seuls les anophèles
femelles sont hématophages, les mâles se nourrissent de nectar et de sucs de
végétaux, d’où ils ne peuvent pas transmettre la maladie (CARNEVALE, et al.,
2009).
7
Figure 3. Cycle biologique de l’anophèle femelle, principal vecteur du paludisme
(CARNEVALE, et al., 2009)
I.3. Symptômes de la maladie :
Les signes cliniques du paludisme n’apparaissent que 10 à 15 jours après la piqûre de
l’anophèle femelle. Le paludisme se manifeste par une fièvre accompagnée de maux de tête,
douleurs musculaires, affaiblissement et vomissement. En plus, le malade frissonne alors que
sa température est élevée, pouvant atteindre jusqu’à 40°C. Sa transpiration devient de plus en
plus intense, accompagnée d’une sueur abondante. Petit à petit, il perd l’appétit et s’amaigrit
rapidement. On se rencontre alors à des cycles typiques alternant fièvre, tremblement avec
sueurs froides et transpiration intense en absence d’un traitement précoce. La périodicité des
cycles varie selon l’espèce plasmodiale et coïncide avec la multiplication des parasites dans
les globules rouges jusqu’à ce qu’ils arrivent à les éclater, provoquant une anémie chez le
malade (RADAVIARISON, 2012 ; CECILIA, 2014).
I.4. Le paludisme à Madagascar à travers les âges :
Le paludisme est connu à Madagascar depuis les années 1800, d’après la littérature
ancienne. Cette maladie affecte surtout les zones côtières. Cependant, 3 épidémies
8
meurtrières ont déjà envahi les Hautes terres centrales.(Equipe de Coordination du
Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)
En 1887, des mains d’œuvre venues d’Afrique sont introduites à Madagascar. En même
temps, la riziculture est aussi généralisée dans la grande île. Ces deux faits coïncident avec
une épidémie mortelle : c’était le paludisme.(Equipe de Coordination du Programme National
de Lutte contre le Paludisme, 2013)
En 1895, des épidémies meurtrières affectent de nouveau l’île, touchant plus
particulièrement les ouvriers qui construisaient en ce moment le chemin de fer reliant la
capitale de Madagascar et la côte Est. Pour faire face à cela, l’armée française a introduit pour
la première fois la quinine.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le
Paludisme, 2013)
En 1921, le premier service de contrôle du paludisme à l’échelle nationale est établi. De
plus, des études des épidémies du paludisme à Madagascar ont été lancées et des larvicides
chimiques et des poissons larvivores sont introduits à petite échelle jusqu’à 1930, mais sans
véritable succès.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le
Paludisme, 2013)
Entre 1949 et 1962, un programme national d’éradication est établi à Madagascar, dans
le cadre du Programme mondial d’éradication du paludisme, dirigé par l’OMS.
Malheureusement, ce programme a connu un retrait progressif jusqu’à être abandonné en
1962.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)
En 1982, les premiers cas de résistance à la Chloroquine sont notés.
Entre 1987 et 1988, une infection sévère, connue sous le nom de « Bemangovitra » a
affectée de nouveau notre île. C’est une épidémie mortelle du paludisme qui, dans les Hautes
Terres Centrales, a donné le nombre maximal de cas du paludisme, en 1988. De plus, des
dizaines de milliers de décès ont été recensés à cause de cette épidémie. Cette situation est due
au relâchement de la lutte et à la négligence des activités de surveillance, associés à un
contexte socio-économique difficile. (Equipe de Coordination du Programme National de
Lutte contre le Paludisme, 2013)
En 1998, la communauté internationale se préoccupe plus particulièrement sur l’impact
du paludisme sur la santé publique. C’est ainsi qu’un programme national de lutte est rétabli à
9
Madagascar. Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) est créé et a défini
les axes stratégiques par faciès épidémiologiques : prise en charge des cas au niveau des
formations sanitaires, au niveau communautaire et même à domicile, surveillance
épidémiologique, chimio prophylaxie pour les femmes enceintes, promotion sur l’utilisation
des moustiquaires imprégnées d’insecticide et campagne d’aspersion intra-
domiciliaire.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme,
2013)
En 2000, un système de surveillance pour suivre la résistance des parasites aux
médicaments antipaludiques a été mis en place.
L’année 2002 est marquée par l’adhésion dans le partenariat Roll Back Malaria ou
RBM. Et en 2004, on a introduit le Traitement Préventif Intermittent ou TPI au sein des CSB
pour les femmes enceintes lors des consultations prénatales (CPN).(Equipe de Coordination
du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)
I.5. Les faciès épidémiologiques du paludisme à Madagascar :
A Madagascar, on distingue 4 faciès épidémiologiques du paludisme qui sont fonction
de la durée et de l’intensité de transmission. Ces 4 faciès reflètent la situation géographique et
la variété des climats observés dans le pays (Equipe de Coordination du Programme National
de Lutte contre le Paludisme, 2013).
Ce sont :
- Le faciès équatorial qui est localisé sur la côte Est et où le paludisme sévit le
plus à cause du climat chaud et humide pendant toute l’année. En effet, ce type
de climat favorise le développement du moustique vecteur. D’où ce faciès est
caractérisé par une transmission pérenne. Le premier vecteur dominant est
l’Anopheles gambiae (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC International,
2013).
- Le faciès tropical qui s’élargit sur la côte Ouest, là où la haute saison de
transmission du paludisme se trouve entre les mois d’Octobre et Mai, une période
de pluie annuelle qui s’ajoute à la forte température pendant toute l’année. Ce
qui rend possible le développement biologique des vecteurs du paludisme, parmi
10
lesquels le vecteur dominant est l’Anopheles gambiae (INSTAT Madagascar,
PNLP, IPM et IFC International, 2013).
- Le faciès subdésertique du Sud, avec une saison de transmission à la fois courte
et épisodique avec abondance d’Anopheles funestus. Dans cette zone où règne
une forte température tout au long de l’année, la pluie ne tombe que plus
rarement mais à chaque fois qu’elle tombe, on assiste tout de suite à une
recrudescence du paludisme (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC
International, 2013).
- Le faciès des Hauts plateaux dont le vecteur dominant est l’Anopheles funestus.
Il est caractérisé par une altitude supérieure à 1000m, une altitude difficilement
accessible au développement des moustiques vecteurs du paludisme. Par
conséquent, l’accès palustre est quasi inexistant mais s’il y en a, il se trouve entre
Janvier et Avril, apparu sous forme d’épidémie (INSTAT Madagascar, PNLP,
IPM et IFC International, 2013).
A l’intersection des hauts plateaux avec le reste du pays, on rencontre des zones hybrides
qu’on appelle également marges. Généralement, la période de transmission est dépendante du
faciès épidémiologique. Elle correspond à la saison chaude et pluvieuse, comprise entre les
mois d’Octobre et Mai (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC International, 2013).
I.6. Contexte épidémiologique du paludisme à Madagascar :
- En 2013, le paludisme représentait la cinquième cause de morbidité à
Madagascar pour tout âge confondu, soit 6,5% contre 18,8% en 2003, et la
huitième cause pour les enfants de moins de cinq ans, avec un pourcentage de
6,76% contre 21,57% en 2003.(Equipe de Coordination du Programme National
de Lutte contre le Paludisme, 2013)
- Les plus touchés par la morbidité palustre sont les enfants ayant un âge compris
entre 5 et 15 ans, les sujets de sexe masculin, les plus pauvres et ceux vivant au
niveau des faciès Est et Ouest, des zones où les conditions climatiques et
géographiques sont favorables pour le développement des vecteurs.(Equipe de
Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)
11
- Concernant la mortalité liée à cette maladie, le taux varie entre 10,43% à 8,32%
pour tout âge confondu, entre 2003 et 2013. Ce taux est passé respectivement de
19% à 15% chez les enfants de moins de cinq ans.(Equipe de Coordination du
Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)
II- Stratégies de lutte contre le paludisme au sein du PNLP :
Devant l’impact important du paludisme sur la santé, un Programme National de Lutte
contre le Paludisme a été créé en 1998, et dont le principal objectif est de réduire la mortalité
et la morbidité due à cette parasitose (MATHILDE, 2014).
En 2000, Madagascar fait partie des différents pays du monde à avoir adopté et signé les
8 objectifs du Millénaire pour le développement dont le principal but peut se résumer comme
étant l’amélioration de la santé dans le monde. Ces objectifs sont :
- Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
- Réduire l’extrême pauvreté et faim
- Assurer l’éducation primaire pour tous
- Préserver l’environnement
- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
- Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies
- Améliorer la santé maternelle
- Réduire la mortalité infantile (INSTAT Madagascar, 2012 ; L’alliance pour la
prévention du paludisme, 2012)
Ainsi, la lutte contre le paludisme constitue l’un des objectifs du Millénaire pour le
développement. A Madagascar, le CNLP travaille pour atteindre cet objectif, par
l’intermédiaire des différentes stratégies de lutte mises en œuvre, à savoir la surveillance
épidémiologique, la recherche en laboratoire, la distribution de MID via les différents canaux
de distribution, la campagne d’aspersion intra-domiciliaire, les activités IEC/CCC et le suivi-
évaluation (MATHILDE, 2014).
II.1. L’IEC/CCC :
La composante IEC/CCC (Information, Education et Communication/ Communication
pour le Changement de Comportement) du programme national tient une part importante dans
la lutte contre le paludisme. En effet, elle sert de renforcement et de coordination pour les
actions de communication menées dans le domaine communautaire, via les mass médias et la
12
communication interpersonnelle. Elle a été renforcée par la création d’une unité spécifique au
sein du PNLP en 2006, ainsi que par l’existence de responsables de la communication au
niveau des régions et des districts (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013).
A Madagascar, un grand nombre de la population n’a pas encore accès aux formations
sanitaires et aux médias. Les effectifs sont respectivement de 40% et de 38%. Par conséquent,
il serait préférable de mener des mobilisations sociales assurées par les agents
communautaires pour combler les campagnes d’information dans les médias et le système
national de santé. Telle est la principale raison d’existence des activités de l’unité IEC/CCC.
En 2008, un projet de sensibilisation sur la lutte contre le paludisme a vu le jour. Sur ce, des
supports de communication sont élaborés par le PNLP et ses partenaires, en utilisant les
moyens disponibles. Visites à domicile, théâtres de marionnettes, causeries, unité vidéo
mobiles, compétitions sportives, tables rondes, débats, brochures, spots radiophoniques,
publicités télévisées, émissions radio, ainsi que les affiches restent les moyens les plus
utilisées servant d’activités IEC/CCC (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
Pour supporter les différentes campagnes, il existe également des supports spécifiques
comme le plaidoyer, appartenant également à l’une des priorités des activités en CCC du fait
qu’il est la clé de la mise en œuvre de toutes les activités effectuées à tous les niveaux
sanitaires. Il a pour objectif de mettre la lutte contre le paludisme comme étant la première
parmi les priorités des plans nationaux et locaux du secteur santé, et d’obtenir un engagement
politique à tous les niveaux (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013).
II.2. La surveillance épidémiologique :
En 1997, la surveillance épidémiologique a vu le jour grâce au soutien de la coopération
Italienne. L’objectif de sa création est de détecter précocement des épidémies et d’assurer une
meilleure riposte. Elle a ciblé les Hautes terres centrales et la région Sud subdésertique, suite
aux épidémies palustres mortelles affectant la grande île depuis 1887. En effet, ces régions
appartiennent à des faciès victimes des épidémies palustres. La pratique de la surveillance
épidémiologique dans ces régions est renforcée par des équipements en matériels
d’exploitation des informations, des carburants pour les districts concernés de la prévision, la
détection précoce et la riposte. On arrive également à instaurer des surveillances
13
hebdomadaires mais leur performance dépend du CSB local (ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013).
Actuellement, une collaboration avec le Ministère de l’environnement et de la
météorologie a permis de prédire les risques d’épidémie selon les données météorologiques, et
permet ainsi de se préparer très tôt à la riposte. Or, ce système de prévision reste insuffisant
d’où on a recours vers la décentralisation incluant tous les niveaux du système de santé
jusqu’au niveau CSB et on a même essayé un programme de surveillance épidémiologique
communautaire. Pourtant, la surveillance épidémiologique reste encore insuffisante jusqu’ici
(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
II.3. Le suivi et évaluation :
C’est un moyen permettant d’évaluer chacun des programmes de lutte assuré par le
PNLP. Il couvre tout domaine d’activité au sein du PNLP et les stratégies qui s’y rapportent,
ce qui permet de mesurer le progrès vers l’élimination du paludisme à Madagascar en se
rapportant aux objectifs fixés au niveau national et ceux de l’OMS. En effet, cette unité se
base sur la collecte et la compilation des informations sur le paludisme au niveau pays, la
gestion des bases de données au sein des districts et régions avec leur analyse et
interprétation. Les résultats obtenus sont comparés avec les indicateurs permettant de mesurer
l’état d’avancement du pays vers l’élimination du paludisme. Et c’est à la fin qu’on tire les
décisions et recommandations nécessaires pour l’amélioration et le renforcement du
programme suivi et évalué (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013 ; Groupe de travail sur l’harmonisation du Partenariat Roll Back
Malaria, 2014).
II.4. Mise en place d’un laboratoire de référence :
Grâce au développement du partenariat, Madagascar a pu bénéficier d’un laboratoire de
référence bien équipé au Centre National de Lutte contre le Paludisme (CNLP) sis à
Androhibe, au sein duquel on effectue le contrôle et l’assurance de la qualité du diagnostic
microscopique du paludisme, réalise des travaux de recherche opérationnelle en parasitologie
et entomologie. Un autre atout qu’offre ce laboratoire est la possibilité de formation pour des
laborantins. Comme avantage, tous les cas suspectés de paludisme en 2009 ont été contrôlés
par un système national de contrôle/assurance qualité du diagnostic microscopique du
paludisme. (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013)
14
En domaine d’entomologie, un insectarium est également adopté dans ce centre pour
élever des moustiques anophèles afin de tester leur résistance aux insecticides et pour tester la
rémanence aux différents produits de lutte anti-vectorielle, autrement dit le suivi de
l’efficacité des différents produits anti-vectoriels employés dans toute l’île (ROLL BACK
MALARIA PARTENARIAT, 2013).
II.5. La prise en charge de la maladie :
La politique de la prise en charge regroupe un ensemble de recommandations et de
directives sur les médicaments antipaludiques, ainsi qu’à leur utilisation dans un pays (Voir
annexe II).
Historiquement, la chloroquine constituait le traitement de première intention du cas de
paludisme simple. Elle était utilisée à Madagascar depuis 1945. Mais en 1975, on a détecté
une suspicion de chloroquino-résistance, voire même une propagation rapide en 1987. En
2004, une étude menée à Sainte Marie a montré que 36% des enfants de moins de 5 ans
présentaient un échec de la chloroquine. D’où l’OMS a recommandé l’abandon (MATHILDE,
2014).
En 2005, une politique nationale a donc été menée pour la prise en charge du paludisme
simple par l’utilisation des médicaments spécifiques comme l’ACT (Artemisimin-based
Combinaison Therapy) associé au Test de Diagnostic Rapide ou TDR. En 2008, les ACT et
TDR atteignaient la plupart des CSB, voire même au niveau des détaillants pour le cas des
ACT subventionnés destinés aux enfants de moins de 5 ans (MATHILDE, 2014).
II.6. Le traitement :
II.6.1. Les ACT :
La prise en charge des paludéens se fait donc par prescription d’ACT (Voir Annexe II).
Ce dernier est introduit à Madagascar en 2005. En 2008, l’AMFm (Affordable Medecines
Facility-malaria), un projet pilote du dispositif pour des médicaments accessibles-paludisme,
lancé dans 8 pays du monde a été créé dans le but de rendre abordable le prix des ACT.
Madagascar fait donc partie des bénéficiaires. Ainsi, le Fonds Mondial a acquitté une partie
importante du coût des ACT en négociant avec les fabricants. Cette intervention se fait à titre
de co-paiement direct au nom des acheteurs de première ligne (APL) dans le pays. Fin 2009,
11 importateurs d’ACT, convaincus par le Ministère de la Santé Publique (MinSanP), ont
également adhéré dans le circuit AMFm et sont devenus APL. De ce fait, les économies
15
d’achats d’ACT en grandes quantités permettent d’obtenir un bénéfice qu’on a consacré à la
campagne de communication vers le public à propos des ACT et à la formation des agents de
santé. Sur la période 2007-2011, une administration gratuite de plus de 2 millions de doses de
traitement par ACT a été constatée (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
II.6.2. Le Test de Diagnostic Rapide ou TDR :
Les tests sur l’utilisation du TDR ont été mis en œuvre en 2008 même si l’utilisation du
TDR, permettant de confirmer les cas du paludisme était déjà adoptée en 2006 (Voir Annexe
II). Avant 2006, les moyens permettant de diagnostiquer le paludisme simple étaient les
signes cliniques au niveau des formations sanitaires de base et la microscopie au niveau des
laboratoires au sein des hôpitaux. L’utilisation des TDR au niveau communautaire pour les
enfants de moins de 5 ans commençait en 2010. Comme bilan, on note environ 5 millions de
TDR gratuits utilisés entre 2007 et 2011 et 22500 cas de paludisme confirmés sont recensés
en 2011(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
II.6.3. Le Traitement Préventif Intermittent ou TPI :
Concernant le Traitement Préventif Intermittent (TPI), les bénéficiaires sont les femmes
enceintes vivant en district à transmission saisonnière ou pérenne, venues en consultation
prénatale (CPN) au sein des CSB. Ce traitement à base de sulfadoxine-pyriméthamine (SC)
est gratuit. Chaque femme enceinte est recommandée d’en prendre 2 doses tout au long de la
grossesse, plus précisément au cours du deuxième et troisième trimestre de grossesse, pendant
lesquels les 2 doses prises s’intercalent d’un intervalle de 1mois. Pourtant, les femmes
enceintes ayant reçu ces 2 doses de TPI restent encore peu nombreuses dans les 91 districts
cibles, de l’ordre de 22% en 2011. Cela s’explique par un non accès de la plupart des femmes
aux CPN et aux ruptures fréquentes de stocks en SC (ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013 ; MATHILDE, 2014).
II.7. Le service de lutte anti-vectorielle ou SLAV :
Ce service au sein du PNLP fait appel à la prévention pour laquelle on diminue le
contact homme-vecteur. Sur-ce, il travaille pour le renforcement de l’utilisation des
moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée (MID) dans chaque ménage via des
campagnes de distribution gratuite et lance également des campagnes d’Aspersion Intra-
domiciliaire ou AID (voir annexe III). Le Service de Lutte Anti-Vectorielle ou SLAV
organise ces stratégies préventives de façon à les faire varier d’un faciès de transmission à un
autre :
16
- MID pour les districts du pourtour côtier
- AID dans les Hautes Terres Centrales
- MID et AID associés pour les marges et les zones alentours (ROLL BACK
MALARIA PARTENARIAT, 2013)
II.7.1. La Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide (MID) :
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont des moustiquaires recommandées par
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le but d’avoir une meilleure protection pour
toute la famille contre les moustiques. En effet, il s’agit des moustiquaires dont les fibres
renferment un insecticide. Cette dernière est incorporée à une faible dose dans les fibres lors
de la fabrication de la moustiquaire, avec une longue durée d’efficacité variant de trois à cinq
ans (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
En 2002, le programme de MID de marketing social a été lancé pour la première fois.
Depuis ce temps, les MIDs sont vendues sur les points de vente communautaires avec un prix
fortement subventionné (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
En 2005, la distribution de routine des MIDs a vu le jour. Ainsi, ces MIDs sont
distribuées gratuitement aux femmes enceintes vues en première consultation prénatale et les
enfants de moins de un an complètement vaccinés. Il en est de même pour les enfants de
moins de cinq ans venus en consultation externe, présentant une des cinq maladies prioritaires
du district, parmi lesquelles on peut citer la diarrhée, l’infection respiratoire aigüe, le
paludisme alors que les deux autres varient selon le district concerné (ROLL BACK
MALARIA PARTENARIAT, 2013).
En 2007, des campagnes de distribution gratuite et ciblée sur les groupes vulnérables
ont été déployées. Les stratégies de distribution n’arrêtent de s’évoluer si bien qu’en 2009 et
2010, elles prennent la forme de campagne de couverture universelle recouvrant presque tout
le territoire malgache à l’exception de 20 districts des Hautes Terres Centrales. Les
campagnes de distribution universelles ont été méthodiquement planifiées, de façon à couvrir
un district après l’autre et à obtenir un taux de couverture important, notamment dans les
zones rurales et mal desservies. Depuis, tous les ménages dans chaque district cible reçoivent
gratuitement leur part de MID lors d’une campagne de distribution dans chaque district cible
(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
17
II.7.2. La Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire ou CAID :
Depuis les années 50 et 60, les aspersions intra-domiciliaires existaient déjà à
Madagascar. Mais suite au relâchement des mesures de contrôle, le paludisme réapparait et
s’éclatait sous forme de vagues épidémiques vers la fin des années 80, provoquant 2500 décès
par an. Devant cette situation, le Ministère de la Santé distribuait des chloroquines au niveau
communautaire dans le but d’améliorer l’accessibilité des médicaments et reprenait la lutte
anti-vectorielle dès 1988. Cette lutte est d’abord ciblée aux principaux foyers épidémiques
(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
Entre 1994 à 1998, l’activité connaissait une extension à la majorité des communes
rurales des Hautes terres centrales, dont les prioritaires sont celles situées dans la zone à
paludisme instable (située entre 1000m à 1500m). (BRUTUS, et al., 2001)
Ces 5 campagnes, dénommées OPID (Opération de Pulvérisation Intra-domiciliaire de
DDT), étaient réalisées grâce au financement de la banque mondiale. Elles permettaient à
cette époque de couvrir en moyenne 2,3 millions d’habitants par an (BRUTUS, et al., 2001).
Sur le plan opérationnel, les aspersions à large échelle ont cédé leur place à une stratégie
d’aspersions sélectives dénommée CAID (Campagnes d’Aspersion Intra-Domiciliaire). La
réussite est d’abord constatée car en effet, les CAIDs successives ont menées à la quasi-
élimination de l’Anopheles funestus, principal vecteur du paludisme dans le faciès des Hauts-
plateaux. C’est pour cela qu’en 2008, on se propose de généraliser les CAIDs dans les Hautes
Terres centrales et les marges, ainsi que dans d’autres zones spécifiques ciblées grâce aux
données de surveillance épidémiologique (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT,
2013).
De 2008 à 2011, 32 à 52 districts ont bénéficié des opérations d’AID grâce à l’appui du
PMI et du Fonds mondial. Et pour les zones d’extension, on a mené les opérations d’AID
durant ces 4 années successives. Comme estimation, les activités d’AID ont pu recouvrir plus
d’1 million de structures par an entre 2008 et 2009 (ROLL BACK MALARIA
PARTENARIAT, 2013).
Cette étude se porte généralement sur la campagne de distribution gratuite de
moustiquaire imprégnée d’insecticide en Novembre 2015. Ainsi, on aura intérêt à inciter
quelques informations nécessaires sur la campagne MID.
18
III. La campagne MID 2015 :
D’après les stratégies de lutte citées auparavant, la campagne de distribution gratuite de
MID constitue un point essentiel dans la lutte contre le paludisme à Madagascar.
Plusieurs pays, dont Madagascar fait partie, ont ajouté à leurs stratégies nationales cet
objectif de couverture universelle en MID. Ils bénéficient du soutien de nombreux bailleurs de
fonds dans la réalisation de l’objectif fixé. Pour Madagascar, la grande île reçoit des
financements externes importants, à part le budget de l’Etat alloué à la lutte contre le
paludisme, permettant au pays de mieux se rapprocher de cet objectif de couverture
universelle en MID (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).
III.1. Les étapes de la campagne MID 2015 :
La campagne MID est une campagne de distribution gratuite de MID dans les districts
de la zone endémique de Madagascar. Pour l’année 2015, 92 districts de la zone endémique
en bénéficient. Les cibles sont tous les ménages de ces 92 districts. Les objectifs de cette
campagne MID 2015 sont les suivants :
- Amener au moins 90% de la population des zones ciblées à utiliser un moyen de
prévention par les MIDs.
- A la fin de l’année 2015, 85% des ménages disposent d’au moins une MID pour
2 personnes.
- 80% de la population dorment sous une MID la nuit précédente à la fin de
l’année 2015.(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID
2015, 2014)
Dans chaque district, la campagne comporte 3 étapes tels que la mobilisation pré-
campagne, la mobilisation per-campagne et la mobilisation post-campagne (Document de
référence sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014).
III.1.1. La mobilisation pré-campagne :
C’est une période pendant laquelle on informe les populations dans les districts ciblés
de tout ce qu’elles doivent savoir sur la campagne MID. Mais en ce moment, la mise en place
du plaidoyer, le dénombrement, et d’autres activités menant à la réussite de la campagne de
distribution sont également en parallèle. En d’autre terme, cette étape constitue la phase de
préparation à la distribution proprement dite (Document de référence sur l'organisation de la
campagne MID 2015, 2014).
19
III.1.1.1. Les objectifs de communication pour cette étape :
- De 46% à au moins 85% des ménages connaissent que les MIDs sont utilisées
pour la prévention du paludisme.
- De 46% à au moins 85% des ménages savent que seules les piqûres des
moustiques causent le paludisme.
- De 46% à au moins 85% de la population des ménages sont au courant que la
distribution des MIDs est gratuite durant la campagne.(Document de référence
sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)
De plus, cette première phase est très marquée par diverses activités de mobilisation
sociales dont les principaux messages clés que les populations doivent connaitre sont les
suivants :
- Les impacts du paludisme
- Le comportement du moustique vecteur du paludisme
- La sensibilisation sur la distribution
- Les avantages de la MID (Document de référence sur l'organisation de la
campagne MID 2015, 2014)
III.1.2.La mobilisation per-campagne :
La principale activité dans cette étape est la distribution gratuite de MID. Elle dure
environ 2 semaines pour chaque district et se déroule au niveau de chaque site de distribution
à la date prévue annoncée par les mobilisateurs ou le chef de Fokontany, ou bien affichée sur
les affiches de sensibilisation (Document de référence sur l'organisation de la campagne MID
2015, 2014).
L’objectif de communication pour la mobilisation per-campagne est que de 48,3% à au
moins 85% des ménages récupèrent gratuitement leur part de MID aux dates et lieu de
distribution annoncés.(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID 2015,
2014)
III.1.2.1. Sites de distribution :
Concernant les sites de distribution, chacun doit être un lieu accessible et bien connu par
la population. On en distingue 2 types :
- Le site urbain : chaque Fokontany comptant plus de 7000 habitants dispose d’un
site de distribution par Fokontany. Il en est de même pour les Fokontany de la
20
commune urbaine d’ex-chef-lieu de province ou ceux de la commune urbaine
chef-lieu de région.
- Le site ordinaire : c’est le cas pour les autres Fokontany restants. Ainsi, 3
Fokontany possèdent un seul site de distribution. Pour un site ordinaire, il faut
tenir compte de la distance géographique entre le site et chaque Fokontany.
(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)
III.1.2.2.Les messages clés lors de la distribution des MIDs :
Les avantages sur l’utilisation de la MID
L’utilisation de la MID
L’entretien des MIDs
Gestion des déchets de MIDs (Document de référence sur l'organisation de la
campagne MID 2015, 2014)
III.1.3. La mobilisation post-campagne :
C’est la dernière étape de la campagne MID dont l’objectif de communication est que
11,8 à au moins 85% de la population dorment sous les MIDs toutes les nuits et pendant toute
l’année, tout en respectant les modes d’utilisation et les instructions d’entretien. L’activité
caractéristique de cette étape est le « Hang up » qui est généralement une visite à domicile
assurée par le mobilisateur, permettant de vérifier si les MIDs sont vraiment accrochées ou
non dans chaque ménage dénombré et d’aider les ménages à accrocher les MIDs au cas où
elles ne sont pas encore accrochées. (Document de référence sur l'organisation de la
campagne MID 2015, 2014)
Pour que la campagne MID soit réussie à tous les niveaux, des termes de rôles, de
responsabilités et de lignes de communication clairs et précis doivent être établis. On doit
donc faire appel à la contribution des différents partenaires reliés par une bonne coordination.
Cette dernière permet une bonne mobilisation des compétences, des ressources et du
personnel nécessaires pour renforcer le pays à atteindre les objectifs de prévention du
paludisme.
III.2. Organisation de la campagne MID 2015 :
Dans la prévision d’une telle campagne, le MinSanP et le PNLP ont le devoir de prendre
en charge la mise en œuvre de la campagne de distribution et la responsabilité dans le succès
des activités. Une structure de coordination centralisée doit être ainsi établie pour planifier la
campagne. C’est le Comité National de Coordination ou CNC.
21
Les principaux bailleurs de fond de la campagne MID 2015 sont l’USAID et GFTAM,
par l’intermédiaire du PMI qui assure le financement de la campagne de distribution dans
50districts, et NSA II, assurant les 42 districts restants. Le principal récipiendaire est PSI
Madagascar, qui collabore avec les sous-récipiendaires responsables de la mise en œuvre des
activités au niveau régional, district, communal jusqu’au niveau des sites de distribution.
USAID/PMI MinSanP
DLP
CNC
GFATM
SR1 SR2
REGION EMAR Equipe Logistique
Région
DISTRICT EMAD Equipe Logistique
District
COMMUNE CSB Responsable Logistique
Commune
SITE Agent
communautaire-
Mobilisateur
Responsable Site
Magasinier-Distributeur
PSI USAID/DELIVER
22
Figure 4. Schéma de la coordination de la campagne MID 2015(Document de référence
sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)
CNC : Comité National de Coordination
CSB : Centre de Santé de Base
DLP : Direction de Lutte contre le Paludisme
EMAD : Equipe de Management du District
EMAR : Equipe de Management Régional
GFTAM : Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria (Fonds mondial de lutte
contre le sida, la tuberculose et le paludisme)
IEC/CCC : Information, Education et Communication/ Communication pour le Changement
de Comportement
MinSanP : Ministère de la Santé Publique
NSA : National Strategy Application (Subvention basée sur la stratégie nationale)
PMI : President’s Malaria Initiative (Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme)
PSI : Population Services International
SLAV : Service de Lutte Anti-Vectorielle
SR : Sous-Récipiendaire
USAID : United States Agency For International Development (Agence Internationale pour le
Développement – États-Unis d’Amérique)
Deuxième partie :
MATERIELS ET
METHODES
23
MATERIELS ET METHODES
En tant que mémoire scientifique, ce livre de mémoire est le fruit d’une démarche
scientifique comportant clairement des méthodologies précises. Ainsi, pour réaliser l’étude,
on a d’abord choisi un thème pour limiter le domaine d’étude et en tirer le contexte. Ensuite,
un problème a été défini parmi ceux liés au contexte actuel de la lutte contre le paludisme et
après, on a suggéré une hypothèse à vérifier. Tout cela est le fruit des revues bibliographiques
et des lectures effectuées dans les centres suivants:
- Bibliothèque Nationale Anosy
- Bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo
- Bibliothèque du Centre Nationale de Lutte contre le Paludisme à Androhibe
- Bureaux d’archives de la commune rurale Ambohibary Moramanga
- Des visites des sites internet permettaient également de compléter les
informations contenues dans ce présent livre de mémoire.
C’est après qu’on a commencé à travailler sur le propre thème de recherche. Les
procédés menant à la réussite de cette étude sont les suivants :
- On a adopté des enquêtes en effectuant des descentes sur terrain.
- Les résultats de ces enquêtes sont ensuite traités statistiquement pour effectuer
une évaluation de la campagne MID 2015 dans la commune rurale
d’Ambohibary, portant l’objet de ce mémoire.
I. Le site d’étude
Les études sont effectuées dans la commune rurale Ambohibary Moramanga, une
commune rurale située à environ 5 km de Moramanga, la semaine de 11 Avril 2016.
I.1. Localisation géographique :
La commune rurale d’Ambohibary Moramanga se trouve à 120 km d’Antananarivo.
Elle fait partie des 21 communes constituant le district de Moramanga, région Alaotra-
Mangoro et province autonome de Toamasina. Elle correspond à la partie centre-Est de la côte
orientale malgache (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Occupant une vaste superficie de 970 km2, la commune rurale d’Ambohibary est
composée de 85 villages regroupés dans 12 Fokontany très éloignés les uns des autres. Elle
24
est délimitée à l’Ouest par la commune rurale d’Anjiro et à l’Est par la commune rurale
Ampasimpotsy gare et Andasibe (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Figure 5. Localisation du district de Moramanga, incluant la commune rurale
d’Ambohibary (DIMBIMANANA, 2012)
Ambohibary
25
Figure 6. Croquis de localisation des douze Fokontany de la commune rurale
Ambohibary (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)
SITE
D’ETUDE
Ambohitrakanga Ampitambe
Befotsy
Analalava Ankarahara
Antsirinala
Soavinorona
Ambohimanatrika
Antsily Ampahitra
Ambodimanga
Sahafitahana
MORAMANGA
26
I.2. Historique et peuplement :
Auparavant, les premiers habitants habitaient sur la montagne de Fihasinana et ils
avaient placé leurs rizières dans l’endroit dit Ambohibary actuel, et c’est pour cela qu’on a
fixé le nom de la commune (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Le peuplement est constitué majoritairement par les Bezanozano et les Betsimisaraka.
Viennent ensuite les Merina et les Sihanaka. Historiquement, les Bezanozano sont des Merina
originaires de la partie d’Anjozorobe qui se déplacaient dans la partie d’Ambohibary au
VIIIème siècle. En effet, ils avaient peur des Andriana pour ne pas avoir payé leurs
« hetraisan-dahy ». Et pendant leur déplacement, ils apportaient des « zanozano » ou petits
bois destinés à chauffer leur repas. D’où le surnom de Bezanozano alors que leur vrai non
était ANTAKAY « an-tan(y)-(k) hay », qui signifie littéralement « ceux des terres dénudées »
ou « ceux des terres brûlées » (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
I.3. Les voies de communications
I.3.1. Voies routières :
La commune rurale d’Ambohibary est desservie par la route nationale N°2 reliant
Antananarivo et Moramanga, la route nationale N°44 reliant la ville de Moramanga à
Ambatondrazaka et la route nationale 4a reliant Moramanga et Anosibean’ala
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Figure 7. La Route nationale N° 4 (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)
27
I.3.2. Voies fluviales (Mangoro et Sahafitahana) :
Elles sont accessibles pendant la saison sèche mais présentent un risque pour le
transport des produits lors de la saison des pluies en raison des crues et des inondations.
I.3.3. Voies ferrées :
Environ une trentaine d’années, des trains de voyageurs et des trains de marchandises
avaient desservi cette commune mais actuellement, les wagons ne transportent plus que des
marchandises et des carburants (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
I.4. Milieu physique :
I.4.1. Climat :
La commune rurale d’Ambohibary connait un climat de type oriental : climat humide ou
subhumide. Tout au long de la saison sèche et fraîche, l’Alizé souffle principalement dans
cette région, lui apportant des pluies fines et persistantes. En ce qui concerne la précipitation,
la pluie est essentiellement apportée par les courants de l’Est. Et au moment de la période
cyclonique, un cyclone peut engendrer une très forte quantité de pluies dans 24 heures
seulement, entrainant une augmentation brusque de la précipitation
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
I.5. Faune et flore :
I.5.1. Végétation :
La végétation est repartie en deux groupes bien distincts : la forêt primaire et la forêt
secondaire.
I.5.1.1. La forêt primaire :
On la rencontre sur les versants des collines, au Sud de la commune et dans l’extrême
Est. Elle se divise en strate arborescente supérieure, strate arborescente inférieure et en strate
arbustive (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
La strate arborescente supérieure :
Elle regroupe des ligneux hauts dépassant de 20 mètres et composant les 1,14% du
peuplement floristique. Elle est dominée par des LAURACEES (lauriers, camphriers,…).
A Ampahitra, la forêt est laurisylve, c’est-à-dire comporte beaucoup d’essences à
feuilles coriaces et persistantes, typiques des lauriers de la famille des LAURACEES.
28
Cependant, les lauriers vivent isolément car ils sont espacés d’une dizaine de mètres de
distance, favorisant le développement des strates inférieures.
Dans quelques villages du Fokontany Ambodimanga, on rencontre également des
orchidées et des lichens poussant à tel ou tel niveau de nombreux troncs d’arbres
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
La strate arborescente inférieure
Elle est formée par des ligneux moyens de 7 à 20 mètres, constituant les 5,64% du
peuplement floristique. On remarque l’abondance des LAURACEES et des MYRTACEES.
Les individus sont espacés de quelques mètres de distance, voire côte à côte aux environs de
Sahafitahana. Ils servent également de supports pour un grand nombre d’épiphytes
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
La strate arbustive
Elle est constituée par des ligneux de 2 à 7 mètres de haut, aux ramifications assez
basses, regroupant les 48,27% de la flore. Les individus appartiennent généralement à la
famille des EUPHORBIACEES, des MYRICACEES et des SAPINDACEES. Ce sont les
plantes les plus sociables de la formation végétale de cette région car à l’Est des Fokontany de
Befotsy et Ampitambe, les espèces appartenant à ces familles forment des colonies denses. A
part ces espèces, des lianes et des épiphytes vivent au dépend d’elles
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
I.5.1.2. La forêt secondaire
Elle est représentée par un groupement végétal encore dense, surtout à l’Ouest et au
Nord de la commune. Du point de vue stratification, elle se subdivise en strate supérieure,
strate moyenne et strate inférieure (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
La strate supérieure :
Elle est marquée par la domination de l’espèce Psidia altissima, connu sous le nom
vernaculaire Dingadingana et des HYPERIACEES comme Harongana madagascariensis
appelé Harongana en malgache, mesurant 5 à 7 mètres de haut et conférant un peuplement
presque pur de l’étage (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
29
La strate moyenne :
Elle est constituée par des végétaux de 3 à 5 mètres de haut, dont la composition
floristique est très hétérogène : des espèces de la famille des HYPERICACEES, des
RUBIACEES, des MORACEES et des MONIMIACEES en font partie
(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
La strate inférieure :
Elle regroupe des végétaux mesurant moins de2 mètres, notamment de très diverses
espèces se présentant sous forme de plantules mesurant moins de 1 mètre. A Ankarahara, par
exemple, on note la présence des nouvelles espèces forestières de taille uniforme (0,5 m à 1m)
telles que Ocotea.sp (famille des LAURACEES), Pittosperman polyspernum (famille des
PITTOSPORACEES), Cnetis polyphilla (famille des CONARACEES) et Euphorbia
tetraptera (famille des Euphorbiacées) (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Cette strate comprend la totalité des végétaux morts. Cependant, les semis et les
plantules forestières ainsi que l’existence des graminées verdoyantes tapissant le sol
compensent cet état dégradé de la forêt. On note également la présence de steppes partout,
donnant une nouvelle teinte au paysage par la couleur vert-rouge des feuilles. En effet, le sol
nu n’apparaît que dans les sentiers (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
I.5.2. La faune :
Cette zone d’étude est plutôt pauvre en faune. Elle ne possède que peu d’espèces
faunistiques vivant dans la forêt. On y trouve des espèces de lémuriens, d’oiseaux et de
mammifères qu’on rencontre à Mangabe, à Antsily et à Maimbolambo. Ce sont :
- Eulemur fulvus connu en malgache sous les noms vernaculaires de Varika ou
Simpona
- Numida meleagris ou Akanga en malgache
- Sus scrofa ou Sanglier (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)
I.6. Situation économique :
La vente des produits agricoles constitue la principale source de revenue de la
population locale. En effet, les villageois effectuent des élevages de porcs et de volailles, ainsi
que l’élevage bovin. Ils pratiquent aussi la pêche aux bords de la rivière Mangoro et
Sahamarirana et vendent les produits de la pêche, tels que diverses espèces de poissons
30
(Tilapia, Carpe,…) et des crustacés d’eau douce (crevettes, crabes et camarons), dans la ville
de Moramanga. A part ces activités agricoles, les femmes et les filles confectionnent des
produits de la vannerie produits à partir des plantes locales et les vendent à des ONG qui font
des commandes tous les 15 jours. Quant aux hommes, quelques-uns seulement travaillent en
tant que mains d’œuvre dans des sociétés industrielles. Et la fabrication de briques artisanales,
de charbon et d’alcool artisanal fait également partie des activités secondaires apportant un
complément de revenu pour la population locale (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).
Figure 8 : Des oies aux bords du fleuve de Sahamarirana(RAMANANDRAIARIVONY, 2006)
31
Figure 9. La technique du charbonnage traditionnel (RAMANANDRAIARIVONY,
2006)
II. Les matériels :
Les matériels utilisés tout au long de la recherche sont les suivants :
- Deux types de fiches d’enquêtes dont l’une s’intitule « Utilisation des MID
obtenues lors de la dernière campagne de distribution » et renferme 8 questions
(Annexe I). L’autre fiche d’enquête s’intitule « Connaissance et information en
matière du paludisme » et comprend cinq (5) questions (Annexe II).
- Un stylo
- Un carnet de notes
- Un appareil photo
- Une fiche montrant les Fokontany de la commune rurale d’Ambohibary ainsi que
leurs distances, avec le nombre de la population et le nombre des MIDs
distribuées dans chaque Fokontany
III. Les méthodes :
Généralement, la méthodologie comporte 2 étapes :
- La collecte des données
- Le traitement de données
32
III.1. La collecte des données
Elle consiste à recueillir des données quantitatives se rapportant à la campagne de
distribution gratuite de MID auprès de la commune rurale d’Ambohibary Moramanga, grâce à
une descente sur terrain. Ainsi, des enquêtes ont été menées au sein de chaque Fokontany de
cette commune en effectuant des visites porte à porte dans 10 ménages plus ou moins
éloignés.
III.1.1. Le choix des questionnaires et des enquêtés
Le choix des questions se réfère aux indicateurs du paludisme qu’on veut mettre en
relief tout au long de cette étude, à savoir :
- L’utilisation de moustiquaire imprégnée d’insecticide obtenue par chaque
ménage lors de la campagne MID 2015
- La connaissance et information sur les MIDs (activités IEC/CCC) notamment en
ce qui concerne la distribution des MID dans les Fokontany concernés
Sur ce, des questions tirées d’un manuel de questionnement utilisé lors de la troisième
étape de chaque campagne MID : « l’évaluation post-campagne », ont servi de base pour
mener la recherche. Les questionnaires sont, soit de type question fermée c’est-à-dire à
répondre selon le genre OUI ou NON, soit de type question à choix multiples. Concernant les
enquêtés, on a choisi les femmes de 15 à 49 ans pour des raisons de possibilité et de fiabilité
des résultats de l’enquête.
III.1.2. La démarche de l’enquête :
La démarche de l’enquête se fait comme suit :
- Dans chaque Fokontany, 10 ménages qui obtenaient des MIDs lors de la dernière
campagne de distribution gratuite de MID au sein du Fokontany concerné sont à
visiter.
- Pour chaque ménage, une femme de 15 à 49 ans, voulant répondre
volontairement aux questions a été enquêtée.
- Les réponses des femmes enquêtées au sein d’un Fokontany constituent un
échantillon pour ce Fokontany
- Trois (3) Fokontany de la commune sont choisis pour la comparaison, à savoir
Befotsy, Ambodiakatra et Ampitambe.
33
III.2. Le traitement des données
Les données recueillies au sein des trois (03) Fokontany sont traitées avec le logiciel
Microsoft Excel en vue d’obtenir une vision globale du cas de la commune en termes
d’utilisation des MIDs et des activités IEC/CCC qui s’y déroulent.
III.2.1. Traitement des données de chacun des 3 Fokontany
Pour cette étude, le nombre des femmes enquêtées constitue la population statistique,
soit 10 par Fokontany et donnant au total 30 enquêtées.
Premièrement, les données obtenues auprès d’un Fokontany ont été traitées en prenant
les questions une à une et selon leur nature (question ouverte ou question multiple). Pour ce
faire, des tableaux récapitulatifs ont été dressés sur des feuilles de calcul Excel afin de
faciliter les calculs.
III.2.1.1. Cas des questions fermées :
Pour ce type de question, le nombre de femmes dans chaque fiche d’enquête au sein de
chaque Fokontany, ayant répondu OUI à la question posée a été d’abord compté. Puis, la
somme des femmes dans les 3 Fokontany qui ont répondu « OUI » à cette question a été
calculée et enfin, on en déduit le pourcentage. Il en est de même pour celles qui ont répondu
NON.
III.2.1.2. Cas des questions à choix multiples :
Dans ce cas, chacun des choix proposés est étudié. Généralement, 3 à 10 choix sont
proposés en tant que réponse à une question donnée. Ainsi, le premier choix a été étudié en
comptant le nombre de femmes par Fokontany l’ayant eu comme réponse, ainsi on s’est basé
sur la fiche d’enquête. Puis, la somme de toutes les enquêtées des 3 Fokontany qui ont donné
le premier choix comme étant leur réponse à la question posée a été calculée. C’était après
que le pourcentage de ces enquêtées a été calculé. Les autres choix proposés sont également
traités de la même façon que ce premier choix et toutes les données et les résultats des calculs
sont représentés dans le tableau récapitulatif destiné pour la question à choix multiples traitée.
Lorsque les traitements des données sont achevés, on a dressé des diagrammes
représentant les résultats obtenus pour chaque question.
Troisième partie :
RESULTATS
34
RESULTATS
Après les méthodes adoptées pour mener l’étude, on a obtenu les résultats suivants :
I. Connaissance et information en matière de paludisme
Cette section représente les résultats ou les réponses attendues dans la fiche d’enquête
destinée à l’évaluation des activités IEC/CCC dans cette commune rurale.
I.1. Pourcentage de ménages recevant ou pas des informations
sur les MIDs via les agents communautaires
Le tableau I récapitule les pourcentages de ménages enquêtés selon qu’ils reçoivent ou
pas des informations concernant les MIDs.
Tableau I : Tableau récapitulatif du pourcentage de recevabilité d’informations sur les
MIDs par les ménages
NOMBRE DE MENAGES
FOKONTANY Ayant reçu des informations
concernant les MIDs par les
agents communautaires
N'ayant pas reçu des
informations concernant les
MIDs par les agents
communautaires
Analalava 6 4
Befotsy 8 2
Ampitambe 5 5
TOTAL
(ménages)
19 ménages 11 ménages
Pourcentage (%) 63,33% 36,67%
Le figure 10 est un diagramme dans lequel figurent les pourcentages des ménages ayant
reçu ou n’ayant pas reçu d’informations concernant les MIDs.
35
Figure 10. Diagramme montrant le pourcentage de recevabilité des informations sur les
MIDs par les ménages
Le tableau et le graphique ci-dessus mettent en exergue le pourcentage des ménages qui
ont reçu des informations concernant les MIDs par les agents communautaires et ceux qui
n’ont pas reçu d’informations. Selon le tableau, 63,33 % des ménages ont été informés par les
agents communautaires, contre 36,67% non informés. Ce dernier pourcentage est vraiment
élevé. Ceci peut être dû au fait que les agents communautaires ne recouvrent pas tous les
ménages au sein de chaque Fokontany. De plus, il se peut aussi que les membres du ménage
soient absents lors de la visite et que les agents communautaires n’y reviennent plus après.
Tel est le pourcentage des ménages ayant été informé par les agents communautaires. Et
parmi ces ménages obtenant des informations à propos des MIDs, les uns étaient informés
avant la campagne de distribution gratuite, d’autres pendant ou après. Le tableau suivi du
graphique ci-dessous montrent les pourcentages selon le moment où les ménages étaient
informés.
I.2. Moment de recevabilité des informations au sein de chaque
ménage
Le tableau suivant montre le pourcentage des ménages selon le moment de recevabilité
des MIDs, qui s’est déroulé soit avant, pendant ou après la distribution de MID.
Ménages ayant reçu
des informations
concernant les MIDs
Ménages n’obtenant
pas des informations
concernant les MIDs
36,67% 63,33%
36
Tableau II : Tableau indiquant les pourcentages des ménages recevant des
sensibilisations avant, pendant et après la distribution des MIDs
FOKONTANY
Nombre des ménages ayant reçu des informations à propos des MIDs
Avant la distribution
gratuite des MIDs
Pendant la
distribution
Après la distribution Autres
ANALALAVA 5 2 0 0
BEFOTSY 4 0 1 2
AMPITAMBE 2 2 0 1
TOTAL
(Ménages)
11 4 1 3
Pourcentage
(%)
57,90 % 21,05 % 5,26 % 15,79 %
Parmi les 19 ménages recevant des informations sur les MIDs, le diagramme ci-dessous
indique les taux de recevabilité d’informations en fonction du temps, qui peut être avant ou
pendant ou après le jour de distribution gratuite de MID.
Figure 11. Diagramme représentant les pourcentages des ménages selon la période
d’obtention d’informations sur les MIDs
Parmi les 19 ménages sur 30 ayant reçu des informations à propos des MIDs, seulement
57,90% ont reçu les informations avant la distribution gratuite, 21,05% sont informés pendant
le jour de distribution des MIDs et 5,26% ceux informés après la distribution. Le 15,79 %
restant est informé à un autre moment. Ces pourcentages signifient que les ménages informés
Ménages recevant des
informations avant la
distribution gratuite des MIDs
Obtention d’informations
pendant la distribution
gratuite des MIDs
Obtention d’informations
après la distribution
gratuite des MIDs
Autres
21,05 %
15,79 %
5,26%
57,90 %
37
pendant la pré-campagne sont encore peu nombreux et il en est de même pour les
sensibilisations pendant la per-campagne. Cela peut être dû à une mal-organisation au sein des
ménages. En effet, il y a des ménages qui, lors du jour de la distribution, envoient une
personne voisine pour recevoir leur part de MID à cause des occupations du père ou de la
mère de famille.
Ces 19 ménages informés ont chacun le moment où ils ont reçu les informations, mais
de quel type d’information s’agit-il ? Le tableau et le graphique suivants l’expliquent.
I.3. Les différents types d’informations reçues par les ménages
Voici le tableau qui indique les genres d’informations reçues par les ménages lors de la
sensibilisation, avec leurs pourcentages respectifs.
Tableau III : Tableau montrant les genres d'informations reçues par les ménages lors de
la sensibilisation
FOKONTANY
Nombre des ménages recevant des informations
A propos de la
distribution des
MID
A propos des
précautions et des
entretiens des
MIDs
A propos de
l'utilisation des
MIDs
Autres
ANALALAVA 0 1 1 4
BEFOTSY 3 2 0 3
AMPITAMBE 2 1 1 1
TOTAL (Ménages) 5 4 2 8
Pourcentage (%) 26,32% 21,05% 10,53% 42,10%
38
La figure 12 illustre les pourcentages des ménages selon les genres d’informations ou de
messages qu’ils ont reçus.
Figure 12. Diagramme récapitulant les pourcentages des ménages selon les types
d’informations reçues par eux
Le tableau indique que les ménages étant sensibilisés par les agents communautaires ne
possèdent pas la même réponse à propos des genres de messages qu’ils ont reçu. Vingt-six
virgule trente-deux pourcent (26,32%) ont été sensibilisés à propos de la distribution des
MIDs ; 21,05% à propos des précautions et des entretiens des MIDs ; 10,53% ont été informés
à propos de l’utilisation et les 42,10% restant ont répondu qu’ils recevaient d’autres messages,
tels que l’utilisation des MIDs comme étant une méthode de lutte contre le paludisme et les
vecteurs du paludisme. D’autres disent également que les femmes enceintes ont besoin de
dormir sous une MID chaque nuit. Ces résultats nous indiquent que la plupart des ménages
n’ont pas réussi à bien assimiler tous les types d’informations qu’ils doivent recevoir pendant
la période pré-campagne. Il est également probable que les informations véhiculées ne sont
pas suffisantes.
Le tableau III et la figure 12 montrent le résultat d’un sondage à propos des
informations reçues par les ménages. Les résultats précédents, représentés par le tableau et le
42,10% 26,32%
21,05%
10,53%
A propos de
l’utilisation des
MID
A propos des
précautions et des
entretiens des
MIDs
A propos de la
distribution des
MIDs
Autres
39
graphique vont inciter les pourcentages de connaissance des messages clés de la campagne
MID.
I.4. Les messages clés de la campagne MID
Parmi les ménages informés à propos des MIDs, le tableau ci-dessous indique les
pourcentages d’assimilation des messages clés de la campagne MID par les ménages.
Tableau IV : Tableau récapitulatif des pourcentages de recevabilité des messages clés de
la campagne MID par les ménages
FOKONTANY
Nombres de ménages ayant reçu comme message les messages clés
suivants
Dormir sous
une MID
toutes les
nuits et tout
au long de
l'année
Dormir sous
une MID
chaque nuit
pendant la
période où
les
moustiques
sont
abondants
Dormir sous
une MID
Dormir sous
une
moustiquair
e
Autres
ANALAVA 2 1 1 0 2
BEFOTSY 1 1 1 1 4
AMPITAMBE 3 1 0 0 1
TOTAL 6 3 2 1 7
Pourcentage 31,58% 15,79% 10,53% 5,26% 36,84%
La figure 13 représente les pourcentages d’assimilation des messages clés de la
campagne MID par les ménages enquêtés, notamment les ménages ayant été sensibilisés.
40
Figure 13. Diagramme représentant les pourcentages d’assimilation des messages clés
de la campagne MID par les ménages
D’après le tableau et le graphique, le taux des ménages connaissant le principal message
clé de la campagne MID : « Dormir sous une MID toutes les nuits tout au long de l’année »
est très bas, soit seulement 31,58% des ménages sensibilisés, contre 36,84% qui ont donné
d’autres réponses n’appartenant même pas aux messages clés de la campagne MID. Quinze
virgule soixante-dix-neuf pourcent (15,79%) ont répondu qu’on leur a sensibilisé de dormir
sous une MID chaque nuit pendant la période où les moustiques sont abondants ; 10,53 % à
dormir sous une MID et 5,26% sont incités à dormir sous une moustiquaire. Au total, 63,16 %
des enquêtées ayant été sensibilisées ont donné des réponses tolérables sur la question
concernant les messages clés de la campagne MID. Ces chiffres prouvent que nombreux sont
les ménages, qui confondent des informations ou ne connaissent que quelques informations
incomplètes. D’autres n’en savent même pas. Ceci semble être issu d’une manque d’attention
aux agents communautaires qui ont expliqué les messages ou bien d’une faute d’une bonne
assimilation des messages reçus lors de la période de sensibilisation.
Voilà en ce qui concerne la connaissance des messages clés de la campagne MID par les
ménages. Dans la section suivante figurent les connaissances à propos des entretiens
nécessaires pour les MIDs.
36,84% 31,58%
15,79%
10,53%
5,26%
Autres
Dormir sous une MID
chaque nuit tout au long de
l’année
Dormir sous une MID chaque
nuit pendant la période où les
moustiques sont abondants
Dormir sous une MID
Dormir sous une moustiquaire
41
I.5. Connaissance des ménages sur les entretiens des MIDs
En évaluant les connaissances des ménages sur les entretiens des MIDs, les
pourcentages des ménages sont représentés dans le tableau suivant.
Tableau V : Tableau montrant les connaissances des ménages sur les entretiens des
MIDs
Nombre des enquêtées donnant les réponses suivantes comme étant
des entretiens des MIDs
FOKONTANY
Laver
tous
les 3
mois
Laver
tous
les 6
mois
Laver
dans
l'eau
dans une
cuvette
Laver
avec
des
simples
savons
Sécher
sous
l'ombre
Rattacher
les trous
à l'aide
des
cordons
Accrocher
la MID
lorsqu'il
fait jour
Autr
es
ANALALAVA 4 0 2 4 5 0 0 0
BEFOTSY 2 0 0 4 9 0 1 2
AMPITAMBE 3 0 2 4 8 0 0 1
TOTAL
(Ménages) 9 0 4 12 22 0 1 3
Pourcentage(%) 30% 0% 13,33% 40% 73,33% 0% 3,33% 10%
Les pourcentages des ménages concernant les connaissances sur les différents entretiens des
MIDs sont représentés dans l’histogramme suivant (figure 14).
42
Figure 14. Histogramme représentant les pourcentages des ménages connaissant les
entretiens des MIDs
Concernant l’entretien des MIDs, le tableau et l’histogramme indiquent que 30% des
ménages connaissent qu’il faut laver les MIDs tous les trois mois, 73,33% sont informés sur le
fait qu’on les sèche sous l’ombre et 40% sont au courant qu’on les lave seulement avec du
savon simple (pas avec des lotions ou des poudres de savon). 13,33% ont dit de les laver dans
une cuvette contre 3,33% disant de les accrocher lorsqu’il fait jour, et 10% donnait d’autres
réponses qui ne sont autres que les précautions à prendre lors de l’obtention de MID et son
utilisation pour la première fois. Ce qui explique que beaucoup de ménages connaissent
comment entretenir une MID. De plus, aucun ménage n’a donné de fausses réponses comme
le lavage tous les six mois ou le rattachement avec des cordons lorsque la MID est trouée. Ces
résultats sont plutôt bien vu que la plupart des ménages possédait déjà des MIDs lors de la
campagne MID d’auparavant et devient ainsi habitué à les entretenir. De plus, les
sensibilisations sur l’entretien des MIDs sont encore diffusées dans les radio même après la
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1
Pou
rcen
tage
30%
0%
13,33%
40%
73,33%
0% 3,33%
10%
Lavage
tou
s le
s
trois
mois
Lavage
tou
s le
s
six m
ois
Laver
avec
du
sim
ple
sav
on
Séc
hage
à l
’om
bre
Ratt
ach
er l
es t
rou
s à
l’aid
e d
’un
cord
on
Laver
dan
s l’
eau
dan
s u
ne
cuvet
te
L’a
ccro
cher
lors
qu
’il
fait
jou
r Au
tres
43
distribution et les visites des ménages lors de la post-campagne leur a permis également de
prendre soin de leurs MIDs.
D’après les résultats ci-dessus, la connaissance des ménages sur l’entretien des MIDs
est réussie.
II. Résultats sur l’utilisation des MIDs obtenues lors de la
campagne de distribution gratuite 2015
Comment les ménages utilisent-ils les MIDs ? Les résultats suivants indiquent les
différents pourcentages sur les questions posées concernant l’utilisation des MIDs.
II.1. Utilisation des MIDs obtenues par les ménages
Généralement, chaque ménage obtient une MID pour 2 personnes, mais il ne peut
obtenir que 4 MIDs au maximum. Le tableau VI récapitule les pourcentages des ménages
enquêtés qui ont déjà utilisé toutes les MIDs qu’ils ont obtenues lors de la campagne de
distribution gratuite 2015, ainsi que ceux qui ne les ont pas encore utilisées.
Tableau VI: Tableau représentant le pourcentage des ménages utilisant toutes les MIDs
ou ne les utilisant pas encore
La figure 15 illustre les pourcentages des ménages représentés dans le tableau ci-dessus,
concernat l’utilisation des MIDs obtenues par les ménages.
Nombre des enquêtées
FOKONTANY Ayant déjà utilisé toutes les
MIDs obtenues
N'ayant pas encore utilisé
toutes les MIDs obtenues
ANALALAVA 6 4
BEFOTSY 7 3
AMPITAMBE 8 2
TOTAL (Ménages) 21 9
Pourcentage (%) 70% 30%
44
Figure 15. Diagramme représentant le taux d’utilisation de toutes les MIDs par les
ménages enquêtées
Selon l’enquête, 70% des ménages ont déjà utilisé leurs MIDs contre 30% qui ne les ont
pas encore utilisés, c’est ce qu’indiquent le tableau et le diagramme ci-dessus. Ce taux de non
utilisation est vraiment élevé, même si on ne prend compte que les ménages enquêtés. Cette
situation peut s’expliquer par la situation de la commune qui est encore une commune rurale.
De ce fait, les villageois ont tendance à ne pas s’intéresser à se protéger contre les maladies.
Pour eux, ils pensent plutôt à gagner leur vie au lieu de penser aux préventions quotidiennes
nécessaires pour prévenir telle ou telle maladie. D’ailleurs, ils pensent que le paludisme n’est
pas une maladie grave car il suffit de boire quelques tasses de tisanes locales, utilisées en
médecine traditionnelle. Et pour les 70% ayant déjà utilisé leurs MID, il est probable que des
membres de la famille ont déjà été atteint du paludisme et c’est pour cela qu’ils sont
convaincus à utiliser leur MIDs.
Les ménages n’ayant pas encore utilisé leurs MIDs sont encore nombreuses dans la
commune rurale d’Ambohibary. En se référant à ce résultat, le tableau suivant montre le
nombre de MIDs restant encore non utilisés.
II.2. Nombre des MIDs utilisées
Les ménages enquêtés obtiennent au total 58 MIDs dont les pourcentages de celles qui
ont été utilisées et celles encore non utilisées sont représentés dans le tableau VII.
30%
70%
Ménages ayant déjà utilisé
toutes les MIDs obtenues
Ménages n’ayant pas
encore utilisé toutes les
MIDs obtenues
45
Tableau VII : Tableau représentatif des pourcentages des MIDs déjà utilisées et celles
encore non utilisées
FOKONTANY Nombre des MIDs
encore non utilisées
Nombre de MIDs
possédées par les 10
ménages enquêtés
ANALALAVA 4 14
BEFOTSY 5 25
AMPITAMBE 2 19
TOTAL (MIDs) 11 58
Pourcentage des MIDs non utilisées (%) 18,96%
Pourcentage des MIDs utilisées (%) 81,04%
La figure 16 représente le pourcentage des MIDs utilisées et celui des MIDs non
utilisées par les 30 ménages enquêtés.
Figure 16. Diagramme montrant les pourcentages des MIDs utilisées et celles encore
inutilisées par les ménages
Au total, les MIDs obtenues par les 30 ménages enquêtées comptent 58, parmi
lesquelles 11 MIDs sont inutilisés par les ménages, donnant un pourcentage de 18,96%. Quant
au MIDs utilisées, elles comptent 47, soit 81,04%. Malgré donc le nombre de ménages ayant
déjà utilisé les MIDs obtenues lors de la dernière campagne de distribution, le pourcentage
des MIDs non utilisées n’est pas du tout faible. Cette situation est causée par le fait que le
nombre de MIDs distribuées pour chaque ménage est fonction du nombre des personnes
81,04%
Pourcentage des
MIDs non utilisées
Pourcentage des MIDs
utilisées
18,96%
81,04 %
46
composant le ménage. Par conséquent, les ménages ayant plusieurs membres de famille
vivant sous le même toit et n’utilisant pas leurs MIDs conduit à un pourcentage élevé du
nombre des MIDs non utilisées car ils sont censés obtenir beaucoup de MIDs. D’autre part, il
y a de nombreuses raisons familiales qui entrent en jeu dans la non-utilisation des MIDs et la
plupart des ménages en rencontrent.
Le taux élevé des MIDs non utilisées que le tableau et le diagramme montrent dans la
partie précédente dépend de l’influence de nombreuses raisons.
II.3. Raisons de non utilisation des MID par les ménages
Les documents ci-après expliqueront ces raisons de non utilisation des MIDs dans la
commune rurale d’Ambohibary, en voici quelques-unes les plus fréquentes, représentées dans
le tableau VIII.
Tableau VIII : Tableau représentant les raisons de non utilisation des MIDs par les
ménages, avec leurs pourcentages respectifs
FOKONTANY
Raisons de non utilisation des MIDs
Enquêtées
utilisant
d'autres
moustiquaire
s dans leur
ménage
Autres
Période de la
récolte du riz
Interchangement
entre les MIDs
utilisées
Rangement des
MIDs dans la
commode
ANALALAVA 3 0 0 0
BEFOTSY 1 1 1 1
AMPITAMBE 1 1 0 0
TOTAL
(Ménages) 5 2 1 1
Pourcentage (%) 55,56% 22,22% 11,11% 11,11%
Chaque ménage n’ayant pas encore utilisé les MIDs obtenues possède ses propres
raisons de non utilisation de MIDs, la figure 17 en montre les pourcentages.
47
Figure 17. Diagramme représentatif du pourcentage de chacune des raisons de non
utilisation des MIDs par les ménages
Les documents ci-dessus montrent que les propriétaires des MIDs non utilisées ont
chacun ses raisons pour ne pas utiliser les MIDs. Parmi ceux n’utilisant pas toutes ou
quelques-unes de leur MIDs :
- 55,56% des ménages n’utilisant pas leurs MIDs ont comme raison l’utilisation
d’autres moustiquaires, que ce soit des MIDs ou non. Dans de nombreux cas, la
raison est ainsi parce que les autres MIDs reçues lors de la campagne MID 2013
sont encore utilisables et les membres du ménage veulent encore garder les
nouvelles jusqu’à ce que les anciennes MIDs soient abimées.
- A part cela, 22,22% déclarent ne pas les utiliser à cause de la période de récolte
du riz. Pour eux, la maison est à la fois le foyer et une sorte d’endroit où l’on
conserve les paddy récoltés. C’est pour cela qu’ils n’accrochent pas les MIDs, de
crainte que des poussières des paddy les rendent très sales. Et de plus, il n’y a pas
assez de place dans la maison pour utiliser toutes les MIDs avant de dormir la
nuit.
- 11,11% disent qu’ils interchangent les MIDs dans le but de pouvoir les garder
pour longtemps.
- Les 11,11% restant affirment qu’ils veulent garder les MIDs jusqu’à ce que le
moment d’abondance des moustiques arrive.
Ménages utilisant
d’autres
moustiquaires
Ménages en plein
récolte du riz
Ménages
interchangeant les
MIDs utilisées
Ménages gardant
les MIDs dans la
commode
55,56% 11,11%
11,11%
22,22%
Ménages utilisant
d’autres
moustiquaires
Ménages en plein
récolte du riz
Ménages
interchangeant les
MIDs utilisées
Ménages gardant
les MIDs dans la
commode
48
Telles sont les raisons considérées comme causes de non utilisation des MIDs. Le
tableau suivi du diagramme suivants démontrent que parmi les MIDs utilisées, leurs
fréquences d’utilisation par les ménages ne sont pas les mêmes. Il y a celles utilisées
fréquemment et d’autres rarement.
II.4. Fréquence d’utilisation des MIDs
Le tableau IX représente la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages.
Tableau IX: Tableau montrant la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages
Nombre de MIDs utilisées
Chaque nuit Fréquemment (5 à 6
nuits par semaine)
Rarement (1 à 4 nuits
par semaine)
FOKONTA
NY
1
MI
D
2
MID
s
3
MID
s
4
MI
Ds
1
MI
D
2
MI
Ds
3
MI
Ds
4
MI
Ds
1
MI
D
2
MI
Ds
3
MI
Ds
4
MI
Ds
Analalava 3 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0
Befotsy 1 7 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0
Ampitambe 3 4 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0
Sous-total
(MIDs)
7 24 6 0 0 0 0 0 2 6 0 0
Total (MIDs) 37 0 8
Pourcentage
(%)
80,85% 0% 19,15%
Parmi les 47 MIDs déjà utilisées par les ménages (voir tableau VII), il y en a celles
utilisées chaque nuit, d’autres fréquemment ou rarement, selon la figure 18 suivante.
MIDs utilisées
chaque nuit
MIDs utilisées
fréquemment
MIDs utilisées
rarement
0%
80,85%
19,15% 0%
49
Figure 18. Diagramme montrant les pourcentages des ménages selon leur fréquence
d’utilisation des MID
Selon les données indiquées par les documents ci-dessus, 80,85% des 47 MIDs utilisées
par les ménages sont utilisées toutes les nuits pendant chaque semaine (7jours sur 7), 19,15%
utilisées rarement (seulement une à 4 nuits par semaine) et 0% sont utilisées fréquemment. Ce
qui signifie que malgré le taux d’utilisation encore faible, les MIDs sont utilisées toutes les
nuits pour la plupart des utilisateurs. Et pour ceux qui ne les emploient que rarement, d’autres
facteurs peuvent être liés à cette non-utilisation, tels que l’abondance des moustiques dans la
maison le soir, l’inexistence d’une chambre assez large et donc du nombre des lits dans la
maison, la chaleur,…
En étudiant l’utilisation des MIDs, on considère la fréquence d’utilisation par les
ménages, ce que démontrent les documents précédents. Mais également, on tient compte des
utilisations hors du ménage. Les résultats de ce critère sont représentés par le tableau et le
diagramme ci-après.
II.5. Utilisation des MIDs hors du ménage
Le tableau X indique le pourcentage d’utilisation des MIDs hors du ménage.
Tableau X : Tableau illustrant le pourcentage d’utilisation des MIDs en dehors du
ménage
Nombres des ménages ou enquêtées
FOKONTANY Ayant déjà dormi sous une
MID hors de la maison
N'ayant jamais dormi sous
une MID hors de la maison
Analalava 1 9
Befotsy 2 8
Ampitambe 1 9
TOTAL (Ménages) 4 26
Le diagramme suivant indique les pourcentages d’utilisation des MIDs hors de la
maison.
50
Figure 19. Diagramme illustrant les pourcentages des ménages concernant l’utilisation
des MIDs en dehors du ménage
Les résultats montrent que 4 ménages sur 30 ont répondu avoir déjà dormi sous une
MID hors de la maison, soit 13,33%, tandis que les 86,67% n’ont jamais utilisé leurs MIDs
hors de la maison. Ce qui montre que la plupart des villageois n’ont pas tendance à utiliser
leurs MIDs hors de la maison. Ce faible taux marque que les MIDs restent encore une sorte
d’objet valeureux pour eux, même si nombreux sont encore ceux qui ne les utilisent pas.
L’utilisation des MIDs hors de la maison existe en milieu rural comme dans la
commune rurale Ambohibary. Pourtant, les gens n’en tiennent pas compte que dormir sous
une MID hors de la maison est nécessaire. Or, voici les raisons valables pour lesquelles ces
villageois ont déjà dormi ailleurs sous une MID.
II.6. Raison d’utilisation des MIDs hors de la maison
Parmi ceux ayant déjà utilisé les MIDs hors de la maison, les raisons pour lesquelles ils
ont déjà dormi sous une MID en dehors de la maison sont représentées dans le tableau XI.
Tableau XI : Tableau illustrant les raisons d’utilisation des MIDs hors des ménages par
ceux ayant déjà dormi sous une MID ailleurs
Endroit où le ménage a dormi sous une MID hors de la maison
FOKONTANY Au champ Autres (voyage)
Analalava 1 0
Befotsy 2 0
Ampitambe 0 1
Ménage ayant déjà dormi
sous une MID hors de la
maison
Ménages n’ayant jamais
dormi sous une MID hors
de la maison
86,67%
13,33%
51
TOTAL (Ménages) 3 1
Pourcentage(%) 75% 25%
Les raisons d’utilisation des MIDs hors de la maison sont également représentées dans
le diagramme de la figure 19 avec leurs pourcentages respectifs.
Figure 20. Diagramme montrant le pourcentage des ménages ayant déjà utilisé une MID
en dehors du ménage
Parmi les villageois ayant déjà dormi sous leurs MIDs hors de la maison, 75% les ont
utilisées au champ et 25% pour ceux qui voyageaient. Le taux d’utilisation des MIDs au
champ est élevé car la grande majorité de la population est constituée par des paysans, d’où ils
restent au champ lors de la période de récolte pour prendre la garde de leur récolte. Et le taux
des voyageurs apportant les MIDs avec eux reste faible.
En étudiant l’utilisation des MIDs, on considère la fréquence d’utilisation par les
ménages, ce que démontrent les documents précédents. Mais également, on tient compte des
utilisations des MIDs pour des fins non conseillées. Les résultats de ce critère sont représentés
par le tableau et le diagramme ci-après.
II.7. Utilisation des MIDs pour d’autres fins
A part l’utilisation des MIDs hors du ménage, on note, surtout en zone rurale,
l’utilisation des MIDs pour d’autres fins : le tableau XII en indique les pourcentages.
Tableau XII : Tableau montrant le pourcentage d’utilisation des MIDs pour d’autres
fins
Ménages ayant déjà
dormi sous une MID
au champ
Autres (au voyage)
75% 25%
52
FOKONTANY
Nombres des ménages ou enquêtées
Ayant déjà utilisé les MIDs
pour d'autres fins
N'ayant jamais utilisé les MIDs
pour d'autres fins
Analalava 1 9
Befotsy 1 10
Ampitambe 0 10
TOTAL (Ménages) 1 29
Pourcentage (%) 6,66% 93,34%
Les pourcentages d’utilisation et de non utilisation des MIDs pour d’autres fins sont
représentés par la figure 21.
Figure 21. Diagramme illustrant les pourcentages d’utilisation des MIDs pour d’autres
fins
Le tableau et le diagramme ci-dessus indiquent l’utilisation des MIDs pour d’autres fins.
Selon le premier tableau, seulement 6,66% des enquêtées utilisent les MIDs obtenues pour
d’autre fins et les 93,34% les utilisent pour se protéger contre les moustiques ou les gardent
chez eux (Cf Raisons de non utilisation de MID). Ce qui signifie que la majorité des gens
veillent au respect de l’utilisation conseillée de MID malgré le taux élevé des non utilisateurs.
Même si ces derniers ne les utilisent pas pendant les nuits, ils sont conscients de ne pas les
utiliser pour d’autres fins.
999999
999ç
Ménages ayant déjà
utilisé les MIDs pour
d’autres fins
Ménages n’ayant
jamais utilisé les
MIDs pour d’autres
fins
6,66%
93,34 %
53
Comme il y a des villageois utilisant des MIDs pour d’autres fins, le tableau suivant
résume les autres motifs pour lesquelles les gens utilisent les MIDs.
II.8. Motifs valables pour l’utilisation des MIDs pour d’autres fins
Des ménages utilisent les MIDs pour d’autres fins, comme celles illustrées dans le
tableau XIII ci-après.
Tableau XIII : Tableau récapitulatif des raisons d’utilisation des MIDs, autres que celle
conseillée
FOKONTANY
Motif d'utilisation des MIDs, autres que son
utilisation conseillée
Pourcentage des utilisateurs
de MIDs de façon conseillée
(%)
Clôture pour la culture Autres
93,34%,
Analalava 1 1
Befotsy 0 0
Ampitambe 0 0
Total (Ménages) 1 1
Pourcentage (%) 3,33% 3,33%
Chaque ménage utilisant les MIDs pour d’autres fins possède ses propres raisons telles
qu’indique la figure 22.
Figure 22. Diagramme montrant les différents motifs d’utilisation des MIDs à part
l’utilisation conseillée
Ménages utilisant les
MIDs comme clôture
des terrains de culture
Ménages utilisant
les MIDs pour la
toilette
Utilisateurs des MIDs
selon l’utilisation
conseillée
93,34%
3,33% 3,33%
54
Généralement, le tableau suivi du graphique récapitulent l’ensemble des motifs
d’utilisation des MIDs, autres que son utilisation conseillée. Il montre que 3,33% de la
population les utilisent comme étant une clôture pour la culture et 3,33% les utilisent pour
d’autres fins telles l’utilisation pour la toilette et la construction de filet des buts sur un petit
terrain où ses enfants jouent au football. Ces pourcentages affirment que l’utilisation des
MIDs pour la clôture des terrains de culture est la raison la plus courante pour laquelle les
gens utilisent leurs MIDs parce que dans cette commune rurale, les villageois font des petits
potagers dans leurs cours ou sur des terrains pas loin de leur maison. Et en plus, ils élèvent en
parallèle des animaux domestiques comme des bœufs et des volailles. Donc, les MIDs ont
pour action de protéger leur culture contre ces animaux au moment où les membres du
ménagent ne sont pas à la maison. Les autres utilisations sont rares et ne concernent que
quelques ménages seulement.
Quatrième partie :
DISCUSSIONS ET
INTERETS
PEDAGOGIQUES
55
DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES
La politique de lutte contre le paludisme est prioritaire à Madagascar pour faire face à
la recrudescence qui affecte parfois quelques régions du pays, ainsi que d’apporter des
préventions possibles à la population locale qui n’est pas encore touchée. Ce présent mémoire
met en œuvre le déroulement d’une stratégie de lutte, notamment la campagne MID, afin d’en
tirer les points faibles et d’en apporter quelques suggestions d’amélioration de la prochaine
campagne de distribution gratuite de MID qui aura lieu dans 3 ans. Il est vérifié dans la partie
des résultats que l’utilisation des MIDs, une meilleure méthode pour prévenir le paludisme,
dépend en particulier de la réussite des activités d’information, de communication et
d’éducation (IEC/CCC). Les résultats prouvent également qu’on a encore besoin d’un effort
pour augmenter le taux d’utilisation des MIDs dans cette commune rurale.
Pourtant, des limites ont été décelées lors de l’accomplissement de cette étude, pouvant
influencer un peu ces résultats.
I. Quelques limites de l’investigation :
Généralement, l’étude a donné les résultats attendus selon l’hypothèse posée au début
de ce travail de recherche. Pourtant, il existe quelques limites lors de l’accomplissement de
toutes les démarches nécessaires conduisant à l’obtention de ces résultats.
Lors de la descente sur terrain, on n’a pas pu effectuer l’enquête sur toute
l’étendue de la commune rurale d’Ambohibary, c’est-à-dire au niveau de
tous les Fokontany de la commune vue qu’elle est très vaste. De ce fait, les
Fokontany sont très éloignés les uns des autres et d’autres nécessitent des
moyens de transport particulier comme les pirogues pour y parvenir. Or,
selon la population locale, certains fleuves ou rivières n’aiment pas les
« vahiny » (étrangers venant d’un autre pays, d’une autre ville ou d’un autre
village) qui les traversent ou y passent pour un moment.
Deuxièmement, le temps de séjour dans la commune a été assez court,
empêchant la possibilité de visiter quelques villages pour former
l’échantillon d’un Fokontany donné. Autrement dit, l’échantillon pris pour
chaque Fokontany est constitué seulement par 10 femmes enquêtées,
habitantes du même village. Ainsi, on n’a pas pu obtenir le maximum de
variété de réponse pour chaque question posée lors de l’enquête.
56
Troisièmement, certaines personnes ne prêtent pas beaucoup d’attention pour
l’enquête. En effet, beaucoup d’enquêtes ont été déjà effectuées dans cette
région avant notre enquête, telles que l’enquête menée par les équipes de
l’Institut Pasteur de Madagascar (concernant également le paludisme), les
enquêtes menées par l’INSTAT Madagascar (projet FINSCOPE : finance
inclusive) ainsi que les enquêtes menées par d’autres étudiants préparant une
mémoire de fin d’étude.
La fiabilité des réponses présente également quelques limites parce qu’au
moment de l’enquête, il y avait des femmes disant avoir entendu la réponse
attendue quelque part mais elles l’avaient oublié. Et tout d’un coup, elles
disent ce qu’elles pensent même si la réponse est fausse.
II. Comparaison avec d’autres résultats de recherche
d’auparavant :
II.1. Méthode de MATHILDE Suc :
Pour son mémoire intitulé « Evaluation de l'impact du paludisme et mise en application de la
politique nationale de lutte contre le paludisme à Antananarivo, Madagascar : enquêtes
réalisées sur le terrain d'après les données de 2012 » ; l’auteur a évalué les comportements et
l’attitude des malgaches face au paludisme. Ainsi, la méthodologie adoptée est également une
enquête effectuée au sein de cinq pharmacies dans la ville d’Antananarivo. Les questions sont
directement posées aux patients venant chercher des médicaments dans ces pharmacies. Au
total 50 patients sont interrogés. Puis, comme méthode, le profil sociologique des enquêtés
(sexe, âge, niveau intellectuel et revenu mensuel) est adopté. Et au final l’avis de la
population enquêtée sur la nécessité d’un support d’informations est testé : 95,9% répondent
que ce serait nécessaire, et donc, seulement 4,1% répondent NON. Ce qui prouve encore
l’insuffisance des activités IEC/CCC, même dans la capitale.
II.2. Méthode de l’INSTAT Madagascar pour les enquêtes sur les
indicateurs du paludisme à Madagascar
L’enquête se déroule dans tout le territoire malgache, généralement tous les 2 ans.
Comme méthodologie, les données sont collectées à l’aide de tablettes PC dans lesquelles les
questionnaires pour l’enquête sont déjà saisis et programmés d’avance. De plus, des
57
vérifications automatiques constituent une alerte pour l’utilisateur s’il saisit une information
erronée ou incohérente avec les informations saisies précédemment. Les données obtenues
sont donc plus fiables.
III. Perspectives pour améliorer l’étude :
Pour améliorer les travaux de recherche et les résultats, voici quelques suggestions pour
ceux qui pensent travailler sur ce thème de recherche ou l’élargir, ou bien continuer la
recherche concernant les problèmes rencontrés lors de la campagne MID :
Considérer quelques villages lors d’une enquête menée dans un Fokontany
pour avoir le plus de résultats variés.
Pour les visites porte à porte, essayer de visiter des ménages plus ou moins
éloignés et de niveau de vie différent.
Dans le cas d’une formulation des questions par soi-même, il est préférable
de diminuer au minimum possible le nombre de ces questions à poser pour
ne pas poser trop d’ennui aux enquêtés. La synthèse est donc utile pour
combiner deux ou trois questions englobant une même idée générale.
IV. Quelques recommandations pour les organisateurs de la
prochaine campagne MID:
Vu que les activités IEC/CCC ne sont pas tout à fait réussies et que l’effectif des
ménages à ne pas avoir utilisé les MIDs ou les utiliser mais rarement reste encore non
négligeable, voici quelques recommandations nécessaires pour améliorer la prochaine
campagne MID :
- Elargir la durée de la sensibilisation, notamment la période pré-campagne pour
que les agents communautaires puissent visiter à temps tous les ménages et que le
dénombrement soit réussi car beaucoup d’enquêtées disent ne pas obtenir le
nombre exact de MIDs destinées pour son ménage, selon le nombre des membres
de familles qui y vivent.
- Inclure dans la sensibilisation le remplacement des vieilles MIDs ou les MIDs
usées par les nouvelles MIDs obtenues lors de la campagne de distribution pour
que les moustiquaires dans le ménage soient toujours riches en insecticide.
58
- Augmenter le nombre des affiches de sensibilisations pour chaque commune afin
de mettre tout le monde au courant des messages clés de la campagne MID,
même si les villageois ne sont pas informés par les agents communautaires.
- En ce qui concerne l’utilisation des MIDs, inciter les gens à utiliser les MIDs
même en dehors de la maison s’ils doivent y passer la nuit, surtout au champ.
Cela permet d’éviter le risque d’attraper le paludisme.
- Pour faire face à l’incompatibilité entre l’offre et la demande en MIDs, envisager,
si c’est possible, d’organiser une réimprégnation d’insecticide aux anciennes
MIDs au moment de la campagne de distribution.
- Eloigner un peu la période post-campagne de la période de distribution pour
rappeler au gens les avantages de l’utilisation des MIDs et pour les aider dans
l’installation des MIDs.
V. Intérêts du sujet :
Comme ce livre de mémoire est un livre destiné pour l’obtention d’un certificat
pédagogique, il connait d’importantes utilités dans la vie sociale et scolaire.
- d’abord, il sert de support pour la sensibilisation concernant le paludisme et les
luttes contre cette maladie grâce aux images qu’il contient. De plus, il renferme
des recommandations nécessaires pour améliorer la prochaine campagne de
distribution gratuite des MIDs,
- Ensuite, les illustrations et les annexes qu’il renferme servent d’outils
didactiques pour les classes ayant pour programme scolaire le chapitre « Le
paludisme ».
- Finalement, il sert de document de base pour l’élaboration des fiches de
préparation dans l’enseignement de la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) au
niveau du cycle primaire (pour les classes de CE et de CM1) et au sein du collège
(classe de cinquième).
V.1. Classe de 9ème (CE) :
Matière : Connaissances Usuelles
Chapitre : Le paludisme
Objectifs de la leçon :
59
L’élève doit être capable de :
- Reconnaître les symptômes du paludisme
- Faire traiter efficacement cette maladie
- Prendre toutes les dispositions pour éviter la propagation de cette maladie
Contenus Activités Moyens
L’anophèle femelle
Sa piqûre
Forte fièvre
Des frissons
Une transpiration abondante
Un tremblement violent
Ouvrir une discussion se
rapportant au thème en
question (le vecteur, les
symptômes de la maladie,…)
selon les matériels
didactiques existants
Photo ou image montrant un
anophèle femelle piquant une
personne (Figure 2)
Voici un extrait de la leçon (selon une transposition didactique) pour cette classe.
Le paludisme
1- Définition :
Le paludisme est une maladie transmise d’une personne malade à une autre personne
saine par la piqûre d’un moustique appelé anophèle femelle.
2- Symptômes de la maladie :
Le paludisme se manifeste par :
- des maux de tête
- une forte fièvre
- des frissons
- une température élevée
- une transpiration abondante.
3- Lutte contre le paludisme :
Le paludisme peut être mortel s’il n’est pas traité à temps.
Pour la prévention, il faut :
- Eliminer les broussailles qui entourent l’habitat
60
- Eliminer les marécages
- Utiliser des insecticides
- Dormir sous une moustiquaire
Pour traiter la maladie, on doit consulter un médecin dans l’immédiat si les symptômes
apparaissent.
V.2. Classe de 8ème (CM1) :
Matière : Connaissances usuelles
Chapitre : Le paludisme
Objectifs de la leçon :
L’élève doit être capable de :
- Décrire les symptômes et l’évolution du paludisme
- Montrer la gravité du paludisme
- Décrire la transmission de la maladie
- Suivre les règles d’hygiènes contre le paludisme
Contenus Activités Moyens
La transmission du
paludisme
Lutte contre le
paludisme
Explication du mode de
transmission du paludisme
Détermination des méthodes
de luttes : utilisation des
MIDs, pulvérisation
d’insecticide, élimination des
broussailles et des flaques
d’eau
Planche sur l’évolution de
l’agent de la maladie :
Plasmodium falciparum
Planche sur la transmission
du paludisme (Annexe I)
Planche sur les moyens de
luttes (Annexe III)
61
V.3. Classe de 5ème :
Matière : Sciences de la Vie et de la Terre
Chapitre : Le paludisme
Objectif général : L’élève doit être capable de suivre les règles de l’hygiène pour éviter des
maladies graves.
Objectifs spécifiques Contenus Observations
Décrire et
schématiser l’agent
du paludisme,
expliquer son cycle
de développement
Décrire et
schématiser le vecteur
du paludisme et son
cycle de
développement
Préconiser des
moyens de lutte
contre le paludisme
L’agent infectieux :
Plasmodium falciparum
Son cycle de développement
Le vecteur du paludisme et
son cycle de développement
Partir des faits d’actualités ou
des pré-requis si possible
Insister sur l’importance de
ces maladies à Madagascar
sur la population locale
Planche représentant le cycle
biologique de l’anophèle
femelle (Figure 3)
Annexes II et III (Schéma
récapitulant les moyens de
lutte et de traitement du
paludisme)
CONCLUSION
62
CONCLUSION
En guise de conclusion, la politique nationale de lutte contre le paludisme renferme
plusieurs stratégies de lutte parmi lesquelles la campagne de distribution gratuite de MIDs
semble être la mieux appropriée pour prévenir le paludisme à Madagascar, vu que notre pays
possède plusieurs régions endémiques de cette maladie. Mais parallèlement, des activités de
sensibilisation, notamment les activités IEC/CCC doivent être développées en même temps
que cette campagne MID, surtout avant le jour de distribution. Comme cette stratégie de lutte
s’applique dans les faciès du pourtour côtier et ceux des marges, une étude est menée dans la
commune rurale Ambohibary Moramanga pour contribuer dans l’évaluation de ces activités.
Ambohibary Moramanga, une commune rurale faisant partie des communes des
faciès du pourtour côtier où la campagne MID est appliquée en tant que stratégie de lutte
contre le paludisme. Pour cette commune, des enquêtes font l’objet d’une évaluation, qui
semble encore loin d’être satisfaisante vu qu’il reste encore 33,36% des ménages non
sensibilisés pour la campagne MID. Et pour l’utilisation des MIDs, 30% des ménages ne les
ont pas encore utilisées. Ces pourcentages sont élevés pour une commune entière, alors qu’il
s’agit même d’une commune suburbaine. Tout au long de l’enquête aussi, le nombre de MIDs
distribuées ne correspond pas au nombre de personnes inscrites sur les listes du
dénombrement.
des enquêtes font l’objet d’une évaluation, qui semble encore loin d’être satisfaisante vu qu’il
reste encore 33,66% de la population de la commune qui n’a pas reçu des informations via les
agents communautaires locaux et que parmi eux, 57,87% seulement les ont obtenues avant le
jour de distribution des MIDs, soit 11 ménages sur 30. Quant à l’utilisation des MIDs, 30%
des ménages n’ont pas encore utilisé leurs MIDs au moment de l’enquête et 18,96% des MIDs
distribuées dans la commune restent inutilisées ou utilisées pour d’autres fins. Ces
pourcentages sont élevés pour une commune entière, alors qu’il s’agit même d’une commune
suburbaine.
Dans cette commune où la population est majoritairement constituée de paysans, les
préventions pour telle ou telle maladie ne constituent pas d’une grande importance. Les
villageois prétendent plutôt d’améliorer leur vie quotidienne en s’enfonçant dans les activités
agricoles. Cela reflète les résultats obtenus. Pourtant, la principale raison de cette instabilité
rencontrée lors de la campagne MID réside dans l’insuffisance des MIDs distribuées. En vue
63
d’une amélioration donc, la possession des radios par ménage peut également aider à
surmonter cette situation dans la possibilité d’une large diffusion d’informations, ainsi qu’un
bon dénombrement permettant d’envisager les besoins nécessaires en MID. Faut-il également
insister sur d’autres paramètres liés à la campagne MID ? Ces paramètres, tels que l’entretien
des MIDs ou l’utilisation des MIDs, en particulier pour les femmes enceintes et les enfants
moins de 5 ans pourront aboutir à une prévention plus efficace et plus assurée pour l’avenir,
en favorisant la politique nationale adoptée pour ces paramètres. De même, une campagne de
ré-imprégnation des MIDs distribuées s’avère utile car cela contribue à compléter
l’insuffisance du nombre de MIDs pour chaque ménage.
64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE :
1- AUBRY, P., BERNARD et GAUZERE, A. (2015). Paludisme- Actualité 2015. 25p.
2- BRUTUS, L., LO GOFF, G., RASOLONIAINA, L. et RAJAONARIVELO, V.
(2001). Lutte contre le paludisme dans le Moyen-Ouest de Madagascar :
Comparaison de l'efficacité de la Lambda Cyhalothrine et du DDD en aspersions
intra-domiciliaires. 12p.
3- CARNEVALE, P., ROBERT, V., SYLVIE, M., VINCENT, C. et DIDIER, F.
(2009). Les Anophèles - Biologie, transmission du Plasmodium et lutte antivectorielle.
Marseille : IRD Editions. 402p
4- CECILIA, C. (2014). Lutte contre le paludisme- une prise en charge globale. 16p.
5- Commission de l'Océan Indien, Réseau SEGA. (2015). Bulletin de veille de l'Océan
Indien. 2015. p. 3
6- DIMBIMANANA, V. M. (2012). Diagnostic de l'état nutritionnel et suivi des
pratiques alimentaires et sanitaires des enfants de 12 à 23 mois dans la Commune
d'Ambohibary, District de Moramanga. Mémoire de DEA en Sciences de la Vie ;
Université d'Antananarivo - Faculté des Sciences, 70p.
7- Equipe de l'atelier de planification des activités sur la campagne nationale de
distribution universelle de MID. (2015). Document de référence sur l'organisation
de la campagne MID 2015. 31p.
8- Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme.
(2013). Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2013-2017. 85p.
9- Groupe de travail sur l'harmonisation du Partenariat Roll Back Malaria. (2014).
Recommandation de mise en oeuvre de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la
préparation des Notes Conceptuelles destinées au Fonds Mondial. 46p.
10- INSTAT Madagascar. (2012). Enquête nationale sur le suivi des objectifs du
millénaire pour le développement à Madagascar. 2012. 144p.
65
11- INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC International. (2013).Enquête sur les
Indicateurs du Paludisme (EIPM) 2013. 165p.
12- L'alliance pour la prévention du paludisme. (2012). Boîte à outils pour les
campagnes de distribution massive visant à augmenter la couverture et l'utilisation de
moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée. 272p.
13- MATHILDE, S. (2014). Evaluation de l'impact du paludisme et mise en application
de la politique nationale de lutte contre le paludisme à Antananarivo, Madagascar.
Faculté de pharmacie en Grenoble : Thèse d'obtention de titre de docteur en
pharmacie,103p.
14- RADAVIARISON, S. R. (2012). Les techniques de capture des moustiques-
Identification morphologique des espèces anophéliennes dans la région
d'Antananarivo. Mémoire de CAPEN-SN ; Université d'Antananarivo - ENS, 82p.
15- RAMANANDRAIARIVONY, R. J. (2006). La situation foncière et ses relations
avec la préservation de l'environnement dans la commune rurale d'Ambohibary-
Moramanga. Mémoire de maîtrise ; Université d'Antananarivo - Faculté des Lettres et
Sciences Humaines- Département de Géographie,124p.
16- RAZANATSIMBA, I. F. (2012). Techniques de dissection et âge physiologique chez
Anopheles sp dans la région d'Antananarivo. Mémoire de CAPEN - SN ; Université
d'Antananarivo - ENS, 76p.
17- ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT. (2013). Focus sur Madagascar. 2013.
Vol. 7. 80p.
18- SIALA, E., ABDALLAH, R. B., BOURATBINE, A. et AOUN, K. (2014).
Actualités du diagnostic biologique du paludisme. Vol. IV. 5p.
19- The Global Fund. (2009). Demande basée sur la stratégie nationale, Madagascar.
4p.
20- Université Médicale Virtuelle Francophone. (2008). Paludisme. 33p.
66
WEBOGRAPHIES :
1- http://www.parasite-journal.org, consulté le 22 Mai 2016
2- www.futura-sciences.com/sante/definitions/biologie-oocyste-12600/, consulté le 22
Mai 2016
3- Jeremi21.org/sites/default/files/JEREMIboîteimages.pdf, consulté le 09 Août 2016
4- http://www.aquaportail.com/definition-2165-trophozoïte.html, consulté le 27 Août
2016
LISTE DES ANNEXES
a
Annexe I. La transmission du paludisme
b
Annexe II. Traitement du paludisme
Figure a- Consultation du malade et application du test de diagnostic rapide (TDR)
Figure b- Traitement par ACT
c
Annexe III. Lutte contre le paludisme
Figure a- Aspersion intra-domiciliaire
Figure b- Utilisation d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide
d
Annexe IV. Fiche d’enquête sur l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide
(Source : Fiche d’enquête MID Moramanga 2014)
FAMPIASANA IREO LAY MISY ODIMOKA MAHARITRA
Commune rurale Ambohibary Moramanga
FOKONTANY :………………
TOKANTRANO N°…………
F1 Efa nampiasaina daholo ve ireo lay misy odimoka maharitra
azonareo tamin’ny fizarana lay faobe ny septembra 2013?
|___| Eny
|___| Tsia
Raha TSIA (nisy tsy nampiasaina), tohizo ny fanontaniana
Raha ENY (nampiasaina daholo), mankanesa amin’ny fanontaniana F3
F2 Firy ny isan’ny lay tsy nampiasaina? |___|___|
F3 Inona ny antony tsy nampiasana ireo lay? (mety ho valiny maro)
1. Mafana loatra
2. Tsy mahazaka ny fofony
3. Tery
4. Tsy misy tazomoka izao
5. Tsy misy moka
6. Efa simba
7. Mampiasa lay hafa
8. Mampanonofy ratsy
9. Ny maty ihany no matory anaty lay
10. Hafa (farito)
…………………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
F4
Raha efa nampiasaina ireo lay, tao anatin’izay herinandro farany izay, impiry no
nampiasana ny lay misy odimoka maharitra azo tamin’ny fizarana faobe ny septembra
2013?
MID 1 MID 2 MID 3 MID 4
1. Isaky ny alina (7 alina)
e
2. Matetika (5-6 alina)
3. Indraindray (1-4 alina)
F5 Efa natoriana tany ivelan’ny trano ve ny lay misy odimoka
maharitra anananareo?
|___| Eny
|___| Tsia
F6 Taiza ny toerana natoriana tamin’ny lay, tany ivelan’ny trano? (mety
ho valiny maro)
1. Tany an-tsaha
2. Tany anaty ala
3. Teny amoron-drano
4. Tany an-tsekoly
5. Hafa (farito)
………………………………………….
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
F7 Efa nampiasaina tamin’ny zavatra hafa ankoatra ny natoriana ve ny
lay misy odimoka maharitra azonareo tamin’ny fizaràna faobe 2013?
|___| Eny
|___| Tsia
F8 Raha ENY, inona no nampiasana ny lay misy odimoka maharitra?
1. Nihazàna
2. Nanjonoana
3. Natao tady
4. Natao sisin’nyvoly
5. Hafa (farito) ………………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
f
Version française (source : Auteur)
UTILISATION DES MIDs
Commune rurale Ambohibary Moramanga
FOKONTANY :………………
MENAGE N°…………
Q1 Toutes les MIDs que vous avez obtenues lors de la dernière
distribution gratuite sont-elles déjà utilisées?
|___| Oui
|___| Non
Si NON (il y a des MIDs non utilisées), continuer les questions
Si OUI (toutes les MIDs sont utilisées), aller à la question N° 4
Q2 Combien de MIDs sont inutilisées? |___|___|
Q3 Quelles sont les raisons de non utilisation ces MIDs?
1. Forte chaleur
2. Odeur insupportable
3. Etroit
4. Il n’y a pas de paludisme en ce moment.
5. Il n’y a pas de moustique.
6. MID déjà usée
7. Utilisation d’autre moustiquaire
8. Attrape d’un mauvais rêve
9. Seuls les morts dorment sous les MIDs
10. Autres (à définir)……………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
Q4 Si les MIDs sont déjà utilisées, combien de fois les avez-vous utilisées durant cette dernière
semaine?
MID 1 MID 2 MID 3 MID 4
1. Chaque nuit (7
nuits)
2. Fréquemment
(5-6 nuits)
g
3. Rarement (1-4
nuits)
Q5 Avez-vous déjà dormi sous votre MID hors de la maison? |___| Oui
|___| Non
Q6 Dans quel endroit avez-vous dormi sous une MID hors de la maison?
1. Au champ
2. Dans la forêt
3. Au bord d’une rive
4. A l’école
5. Autres (à
définir)…………………………………
………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
Q7 Avez-vous déjà utilisé les MIDs que vous avez obtenues pour d’autres
fins (autres que pour dormir)?
|___| Oui
|___| Non
Q8 Si OUI, pour quelles autres fins avez-vous utilisé les MIDs?
1. Pour la chasse
2. Pour la pêche
3. Utilisée comme corde
4. Utilisée pour la clôture les cultures
5. Autres (à définir)
…………………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
h
Annexe V. Fiche d’enquête concernant les connaissances et informations reçues par les
ménages à propos des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide (Source : Fiche d’enquête
MID Moramanga 2014)
FANENTANANA SY FAHALALANA MAHAKASIKA NY LAY MISY ODIMOKA
MAHARITRA
Commune rurale Ambohibary Moramanga
FOKONTANY :
Ménage N°……..
F1 Nahazo fanentanana mikasika ny lay misy odimoka maharitra
tamin’ny mpanentana ara-pahasalamana ve ianareo tamin’ny
fotoam-pizarana faobe farany teo (Septembre 2013)?
|___| Eny
|___| Tsia
F2 Raha ENY, tamin’ny fotoana inona?
1. Nialoha ny fizaràna faobe
2. Nandritra ny fizarana faobe
3. Taorian’ny fizarana faobe
4. Hafa (farito)
……………………………………
|___|
|___|
|___|
F3 Fanentanana momba ny inona no nataon’ireo mpanentana ara-
pahasalamana ireo tamin’izany (Septembre 2013)? (mety ho
valiteny maro)
1. Momba ny fizarana lay
2. Momba ny fikoloana na fikajiana ny lay
3. Momba ny fampiasana ny lay
4. Hafa (farito)
……………………………………
…………………………………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
i
……
F4 Inona ny hafatra voarainareo tamin’ny fanentanana (raiso daholo
ny valiteny rehetra):
1. Matoria isan’alina mandavan-taona ao
anaty lay misy odimoka maharitra
2. Matoria isan’alina mandritry nyfotoana be
moka ao anaty lay misy odimoka maharitra
3. Matoria ao anaty lay misy odimoka
maharitra
4. Matoria ao anaty lay
5. Hafa (farito)
……………………………………………..
……………………………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
F5 Inona avy ny fikarakarana ny lay fantatrao? (raiso daholo ny
valiteny rehetra)
1. Sasana isaky ny 3 volana
2. Sasana isaky ny 6 volana
3. Sasana in-dray isan-taona
4. Sasana amin’ny rano anaty koveta
5. Sasana amin’ny vongan-tsavony
6. Atapy amin’ny tady amin’ny aloka
7. Fatorana raha misy rovitra
8. Ahantona rehefa antoandro
9. Hafa (farito)
……………………………………………
………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
j
Version française (Source : Auteur)
CONNAISSANCE ET INFORMATION CONCERNANT LES MIDs
Commune rurale Ambohibary Moramanga
FOKONTANY :
Ménage N°……..
Q1
Avez-vous reçu des sensibilisations concernant les MIDs via les
Agents communautaires durant la dernière champagne de
distribution gratuite de MID (Novembre 2015)?
|___| Oui
|___| Non
Q2
Si OUI, à quel moment?
1. Avant la distribution gratuite
2. Pendant la distribution gratuite
3. Après la distribution gratuite
4. Autres (à
définir)…………………………………….
|___|
|___|
|___|
Q3
Quels genres d’information ou de sensibilisation les Agents
communautaires ont-ils fait ?
1. A propos de la distribution des MIDs
2. A propos des entretiens des MIDs
3. A propos de l’utilisation des MIDs
4. Autres (à définir) …....................................
|___|
|___|
|___|
|___|
Q4
Quels messages avez-vous tiré de la sensibilisation ? (Prendre
toutes les réponses)
1. Dormir sous une MID chaque nuit tout au
long de l’année
2. Dormir sous une MID pendant la période
où les moustiques sont abondants
3. Dormir sous une MID
|___|
|___|
|___|
|___|
k
4. Dormir sous une moustiquaire
5. Autres (à
définir)………………………………….
Q5
Quels sont les entretiens des MIDs que vous connaissez ?
1. Laver tous les 3 mois
2. Laver tous les 6 mois
3. Laver une fois par an
4. Laver à l’eau dans une cuvette
5. Laver avec du simple savon
6. Sécher à l’ombre
7. Rattacher les trous à l’aide des cordons
8. L’accrocher lorsqu’il fait jour
9. Autres (à
définir)……………………………………
………………………
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
|___|
CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID DANS LA COMMUNE
RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA, CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE
L’UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES
Nombre de pages : 66
Nombres de figures : 22
Nombres de tableaux : 13
RESUME
La politique nationale de lutte contre le paludisme à Madagascar possède une branche
spécifique pour la prévention du paludisme, qui met en œuvre la CAID et la campagne MID selon le
faciès de transmission du paludisme en question. Pourtant, la réussite de la prévention reste encore
insatisfaisante.
Dans la commune Ambohibary Moramanga, l’évaluation des activités IEC/CCC liées à la
campagne MID et l’utilisation des MIDs a pu montrer que 33,66% de la population de la commune
rurale d’Ambohibary Moramanga n’ont pas reçu des informations via les agents communautaires
locaux et que parmi eux, 57,87% seulement les ont obtenues avant le jour de distribution des MIDs,
soit 11 ménages sur 30. Quant à l’utilisation des MIDs, 30% des ménages n’ont pas encore utilisé
leurs MIDs au moment de l’enquête et 18,96% des MIDs distribuées dans la commune restent
inutilisées ou utilisées pour d’autres fins. Ces résultats marquent qu’on a encore besoin d’un effort
pour augmenter le taux d’utilisation des MIDs dans cette commune rurale.
D’une simple vue, ces résultats reflètent le mode de vie de la population locale et les
circonstances auxquelles elle est soumise quotidiennement, mais dépendent également des problèmes
techniques rencontrés lors du déroulement de la campagne MID. En vue d’une amélioration, une
prolongation de la période pré-campagne est conseillée, à part les autres sensibilisations à ajouter avec
les messages clés.
Mots clés : paludisme, lutte, campagne MID, évaluation, Ambohibary Moramanga
NOM et PRENOMS : ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana
Adresse : Lot 02/01/90 Avaratsena Soavinandriana Itasy
Tél : 0348121185
Mail : [email protected]
Directeur du mémoire : Pr RASOANINDRAINY Jean Marc