Trois Traités d'Anatomie Arabes(Al Razi)
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TROIS TRAITES D'AXATOMIE ARABES.
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TROIS TRAITS D'ANATOMIE ARABESPAR
- MUHAMMED IBN ZAKARIYY ALRZl,^ALI IBN AL-/\BBS
ET
^ALI IBN SNA.
TEXTE INDIT DE DEUX TRAITES.
TI^ADUCTION
pfDE KONINGDocteur en Mdecine.
LIBRAIRIE ET IMPRIMERIE
E. J. BRILL LEIDE.1903.
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JPREFACE.
Les pages suivantes contiennent le texte indit et la traduction des
chapitres traitant d'anatomie qui se trouvent dans le Livre al-Mansrl
de Razs et dans le Livre royal {al-malaki) de '^Ali ibn al-'^Abbs, et
la traduction seule des chapitres du Canon d'Avicenne dont le texte
a t dj imprim.Les mss. dont je me suis servi sont les suivants. Pour le livre al-
Mansri de Razs :n'^ 2866 (Catal. des mss. arabes par Slane) de la Bibliothque na-
tionale de Paris.
Pour le Livre royal de "^Ali ibn al-^Abbs :
n'^ 94" des mss. orientaux du Legatum Warnerianum de la Biblio-thque de l'Universit de Leyde.
n*^ 6262 (Catal. des mss. arabes par Ahlwart) de la Bibliothqueroyale de Berlin.
n 2871 (Catal. des mss. arabes par Slane) de la Bibliothque na-
tionale de Paris.
Pour les chapitres du Canon d'Avicenne je me suis servi du texteimprim Bulq, 1294 de l'hgire, compar avec le n" 63 des mss.orient, de Leyde, lequel contient le premier, et le n 7 qui contient
le troisime livre du Canon. La traduction des chapitres du Canon
d'Avicenne est accompagne d'un grand nombre de passages corres-pondants de Galien et d'Oribase, placs en regard, pour lesquels je
me suis servi de l'dition de Galien par Kuehn (Lips. 182 1
33), des
uvres [choisies] de Galien, traduits par AL Daremberg (Paris 185456. 2 vol.) et des uvres d'Oribase. Texte et traduction par les
docteurs Bussemaker et Daremberg (Paris 185 i
'j^. 6 vol.). A la finse trouvent quelques notes plus dtailles et un glossaire.
Parmi les fautes d'impression il y en a une, celle de page 514,o, mon regret, par l'omission de quelques mots, j'ai fait dire l'auteur
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VI PREFACE.
le contraire de ce qu'il dit dans le texte. J'ai corrig cette faute dans
les Corrections et additions.
La traduction est littrale autant que possible. Pour la transcription
des mots arabes j'ai suivi le systme adopt au dixime Congrs inter-national des Orientalistes Genve en 1894.
Grce l'obligeance trs apprcie des directions du Legatum
Wagnerianum, de la Bibliothque nationale de Paris et de la Biblio-thque royale de Berlin, j'ai pu me servir ici loisir de ces manus-
crits. Je leur prsente mes remercments.
J'ai une grande dette de reconnaissance envers M. de Goeje quis'est intress mon ouvrage et qui a bien voulu m'assister de nou-
veau de ses grandes connaissances pendant tout le temps de la com-
position de ce livre. Je lui adresse ici mes remercments les plus
sincres.
Haarlem 1903.
:i
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TABLE DES MATIERES.
PagePrface III
Livre al-MansJirl sur la mdecine par M u li a m m e d i b n Z a k a r i y y a 1-Rz. Texte et traduction.Chapitre l. Considrations gnrales 3
2. Des os 15
3. Des muscles 23
4. Des nerfs 29
5. Des veines 37 6. Des artres 43 7. De l'encphale 47 8. De l'il 51 9. Du nez 53 10. Du canal de l'oue 53 II. De la langue 55 12. Du pharynx et du larynx 55 13. Du thorax, de la trache-artre et du poumon 57 14. Du cur 63 15. De l'sophage et de l'estomac 65 16. Des intestins 67
17. Du foie 69 18. De la rate 71 19. De la vsicule biliaire 71 20. Des reins 71
21. De la vessie 73 22. Des utilits des organes de la nutrition 73 23. De la paroi du ventre 85 24. Des testicules et de la verge 85
25. De la mamelle 87 26. De la matrice 87
Livre royal {al-malaki) par "^Ali i-b n al-^Abbs. Texte et traduction.Deuxime section de la premire partie.
Chapitre i. Discours gnral sur les parties du corps et leurs utilits ... 91
2. Des os en gnral loi
3. Des os de la tte 109
Des dents 119
4. Des os de la colonne vertbrale 121
5. Des os du thorax 129
6. Des omoplates et des clavicules 131
7. Des os du membre suprieur I33Des os de l'avant-bras et du carpe I35
Des os de la main ^39
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VlII TABLE DES MATIRES.Page
Chapitre S. Des os du membie infrieur 141Des os de la jambe 143Des os du pied 145
9. Des cartilages 151 10. Des nerfs 151
De la moelle pinire 163 II. Des ligaments et des tendons 169 12. Des veines 173 13. Des artres 191 14. De la chair simple et de la graisse 199 15. De la peau et des membranes 207 16. Des ongles et du poil 223
Troisime section de la premire partie.Chapitre i. Discours gnral sur les parties composes 235
2. Des muscles 235
3. Des muscles qui meuvent la tte et le cou 241
4. Des muscles qui meuvent le larynx, la langue et le pharynx . . 247
5- D^= muscles qui meuvent l'omoplate 251
6. Des muscles qui meuvent le membre suprieur 253 7. Des muscles qui meuvent le thorax 259 8. Des muscles de l'abdomen , 261
9. Des muscles qui meuvent les cuisses 267
10. Des muscles qui meuvent les jambes et les pieds 269 II. De l'encphale 279 12. De la moelle pinire 299 13. De l'il 301 14. De l'organe de l'odorat 309 15. De l'organe de Toue 315 16. De la langue 317 17. De la luette 319 18. Du larynx 321 19. l>e la trache-artre 333 20. Du poumon 337 21. Du cur 345 22. Du diaphragme 351 23. De la bouche 353 24. De l'sophage 355 25. De l'estomac 359 26. Des intestins 367 27. De l'piploon 373 28. Du foie 375 29. De la rate . . 379 30. De la vsicule biliaire 381
31. Des reins 383 32. De la vessie 385 33. De la matrice 387 34. De la matrice dans laquelle se trouve le ftus 393 35. Des mamelles 419 36. Des testicules 423 37. De la verge 427
Canon d'Avicenne. Traduction. Livre premier.De la nature des parties qui composent le corps 432Des os et des articulations en gnral 452Du crne 456
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TAULE DES MATIRES. IXPage
Des os situs sous le crne 460Des os des mchoires et du nez 462Des dents 468De l'utilit de la colonne vertbrale 470Des vertbres 470De l'utilit du cou et des os dont il se compose 474Des vertbres de la poitrine 482Des vertbres des lombes 484Du sacrum 486Du coccyx 486De l'utilit de la colonne vertbrale en son entier 486Des ctes 488Du sternum 490De la clavicule 492De l'omoplate 492De l'humrus 494De l'avant-bras 49^De l'articulation du coude 498Du carpe 5Du mtacarpe 5Des doigts 502
De l'utilit de l'ongle 5^
De l'os de la hanche 5^De l'utilit du membre infrieur 5^8Du fmur 5^8De la jambe 5^8De l'articulation du genou 5'Du pied 512Discours gnral sur les nerfs, les muscles, les tendons et les ligaments. . . 5'^
Des muscles de la face 5^8
Du muscle du front 5^8Des muscles du globe de l'il 5^8
Des muscles de la paupire 520
Des muscles de la joue 522Des muscles de la lvre 522
Des muscles du nez 524Des muscles de la mchoire infrieure 524Des muscles de la tte 53Des muscles du larynx 534Des muscles de la gorge 538Des muscles de l'os hyode 54
Des muscles de la langue 54Des muscles du cou ' ... 542Des muscles de la poitrine 542
Des muscles qui meuvent le bras 54^
Des muscles qui meuvent l'avant-bras 55Des muscles qui meuvent le carpe 552Des muscles qui meuvent les doigts 554Des muscles qui meuvent la colonne vertbrale 5^
Des muscles de l'abdomen 5^2
Des muscles des testicules 5^4Du muscle de la vessie 5^4Des muscles de la verge 5^4Des muscles de Tanus .... 566
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X TAULE DKS MATIRES.Page
Des muscles qui meuvent la cuisse 5^^Des muscles qui meuvent la jambe et le genou 57Des muscles de l'articulation du pied 574Des muscles des orteils 576Discours spcial sur les nerfs 57^Des nerfs encphaliques 582Des nerfs de la moelle pinire cervicale 594Des nerfs des vertbres de la poitrine 59^Des nerfs lombaires 600Des nerfs sacrs et cocc^'giens 602
Des artres 602
De l'artre veineuse (veine pulmonaire) 602De l'aorte ascendante 606
Des artres carotides 608
De l'aorte descendante 612
Des veines 618
De la veine porte 620De la veine cave ascendante (suprieure) 622
Des veines du membre suprieur 634De la veine cave descendante (infrieure) 636
Livre troisime du Canon.De l'utilit de la tte 644De l'encphale 646De l'il 660De l'oreille 666Du nez 668De la bouche et de la langue 670Des lvres 672Des parties de la gorge (pharynx) 672Du larynx, de la trache-artre et du poumon 676Du cur 686De la mamelle 692De l'sophage et de l'estomac 692Du foie 706De la vsicule biliaire 714De la rate 718Des six intestins 722
Du rein 734De la vessie 738Des testicules, des canaux dfrents et de la verge 742De la matrice 74^De la formation du ftus 754De l'piploon et des deux membranes de l'abdomen 776
Note A. Description des sutures de la mchoire suprieure par Galien. , . . 783
B. "^Abd al-Latf sur la mchoire infrieure 784
C. L'anatomie de Galien 785
D. Description du muscle trapze par Galien 788
E. La significp'' ^^-- mots \Jii:> (halq) et (^^A.s (///
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TAK.E DES MATIRES. XIPage
Note M. I.a forme de rhumeur glaciale (cristallin) yon N. La couronne ou iris et la chorioide goo O. L'utilit de l'iris (Galien) Soi P. Le lobe azygos du poumon droit 802 Q. L'os du cur (Galien) 80^ R. L'rysiple et la foumii (herps) 804 S. Le bahaq (ol^j), le haras ((^^j), la lpre (,t:i-, djudhm) et la lpre
des Grecs 805Note T. Le col de la matrice 807
U. La table (sAjL^j', al-ma'ida') 809Glossaire 811
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CORRECTIONS ET ADDITIONS.
27
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CORRECTIONS ET ADDITIONS. XIII
Page 514 ligne 33 lisez compos de parties plus nombreuses et de plus petites di-mensions, tandis que la sustentation se fait le mieux par un instrument compos departies moins nombreuses et de plus grandes dimensions.
Page 523 note i ligne 25 lisez attolentis.
528 ligne :8 lisez prennent.
543 note 7 lisez \_jI.:^>- (hidjb).
634 4 a. f. lisez dans la profondeur.
637 2 ligne 20 biffez la virgule aprs grande.
642 ligne 9 lisez iinisculaires.
653 note 7 ligne 2 lisez tort.
663 6 7- Je crois que la leon d'Oribase (j^ps/^v, usage) est prfrable celle de Galien (%po/v, couleur).
Page 664 1. 18 lisez (iris -}- choriode).
679 note 9 ligne 7 lisez jaune. 694 dernire ligne lisez graduellement.
715 note 9. Chez l'homme le conduit de la vsicule biliaire (canal cystiqitc) serunit au canal venant du foie (canal hpatique) pour former avec lui le canal choldoquequi s'ouvre dans l'intestin duodnum.
Pour arriver dans le diverticule annex au conduit excrteur du foie, la bile ne passepas, chez tous les vertbrs, par le canal choldoque. Chez un grand nombre d'entre eux,elle est apporte dans la vsicule par des conduits qui proviennent, soit des lobules dela glande, soit du canal hpatique ou de l'une de ses racines, et qui s'abouchent, tanttdans la vsicule et tantt dans son canal excrteur: ce sont les condtiits hpato-cystiqucs'".
(Sappey, Trait d'anat. descript.;
3^ d. Paris 187679. T. IV p. 362).P^ge 736 1. 29 lisez uretre 9) et rein 10).
737 lisez 8), 9), 10) devant les 3 dernires notes.
738 chap. de la vessie 1. 14 lisez cre.
741 note 8 ligne 7 lisez en dessous.
n75^ ligne 14 lisez orifices.
758 dernire ligne lisez tt.
770 prostatique.
772 ligne 30 lisez orifices.
775 note 4 ligne 6 lisez baisse.
786 ligne antpnultime biffez pas.
792 8 lisez que les parties.
800 Note N ligne 32 lisez fxyoeiSii.
801 Note O ligne 10 ajoutez un point et virgule aprs clatante.
802 ligne pnultime lisez devenu.
806 antpnultime lisez mlancolique.
815 uj'^r*" (djadwil). Msentres ajoutez Veines msaraques p. 77g note 7.
816 1. 4 de la traduction lisez ch. 20.
w*L.:^s>- ajoutez 543 note 7 o il faut lire >-jL.^:> (hidjb) au lieu de
- _ lisez v.^-Ls au lieu de o^-J^^^-
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TROIS TRAITES D'ANATOMIE ARABES.
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...I Ia^. vAJJ ^.J"^* x*jlcO^ n^"i^' '^^ ('i.Iix;! J^*:?" J'^j ^ oi-JLii qI
^^iAJ! ^3 L J^x^. ^J *jj> Q3O qlX*.j! q^ i^ c:^s ^*, c^-j i3 ^y^>^.
uJjIaJlj x-Jlvo^j (j-_...*^xjl (c''^ lA-o' ^j^ iCOJi '^(C-^ (3^L_5 L.g_A:2*j fe [^5]^
j}.x>^ y*^,5^Jt A-^^c i^A3 (Ji^^' [*^> J^3 -^Ijjj'' 't^'^^' '"^ (j:*^:^^ j=>'^^
tXJI^y blX_P (W=>l\J Koj^^ Sjfii ^i>"^5! j,3; lX-j'^; ^J;^.I*J' uT'^j-^ lA-o"!^
^y>lo^ i^Uai^Li '^i^'^ i}.AjL-< *L^xJ! i^i *^-&-'' *^-^^ c>.xiLxjl3 Lg.A2 L^X^j'^
Q^ L^\jS',=^ lXJ! i;)l*> ti),:? (jl \jji Ij! Lil lX.->|5 *.l2*5' L^/o^T^^'^- o'
L^Iic -Llxi! ^^ L^A Le q1^ _j.J iCiL:5^^ ijA^ii^i iL^,=> v-JlXi J.a^Ra) i^s
a) Ms. (de Paris) blJC^j. Z/) Les mots placs entre crochets manquent
dans le ms. c) Ms. JsAaj
.
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5LE LIVRE INTITULE AL-MANSUR SUR LA MDECINE PARMUHAMMED IBN ZAKARIYY AL-RAZ ').
Premire section.
Considrations gnrales prliminaires ncessaires au commencement
de cette section.
Le Crateur, qui est puissant et grand, a cr les os pour tre les
soutiens et les supports du corps. Puisqu'il est ncessaire qu'unepartie du corps l'exclusion d'une autre se meuve un certain mo-
ment, il n'a pas cr les os du corps comme un seul os, au contraire
il en a cr un grand nombre, et il a donn chacun d'eux la formequi convient pour la fonction laquelle il est destin. Ceux des osqui devaient se mouvoir ensemble en certaines circonstances, spar-ment en d'autres, il les a runis par une chose qu'il a fait crotre d'une
des extrmits des deux os et qu'il a relie l'autre extrmit. Cettechose s'appelle le ligament ; c'est un corps blanc, dur, dpourvu desensibilit. Il a cr pour l'une des extrmits des deux os des apo-physes et dans l'autre des cavits adaptes l'embotement de ces
apophyses et leur tablissement; par cet arrangement il se forme
entre les os des articulations. C'est cause des articulations qu'une
des parties du corps peut se mouvoir l'exclusion d'une autre, etc'est cause des ligaments qui runissent les os, que quelques-unes
des parties peuvent se mouvoir comme un seul os. En effet, quandnous voulons mouvoir le bras entier, nous le mouvons l o se trouve
l'articulation de l'paule, d'un seul mouvement, comme si les os qui
se trouvent dans le bras taient un seul os, sans que l'articulation du
coude ni celle du carpe, ni celles des doigts soient un obstacle et
nous empchent de faire ce mouvement. Quand nous voulons mou-voir une partie du bras l'exclusion d'une autre, nous le faisons par
i) Dixime sicle de notre re.
-
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5l'articulation dispose cet effet. De cet arrangement rsultent pourl'animal les deux espces de mouvement, j'entends le mouvement g-nral et le mouvement partiel: il se sert de celui des deux mouve-ments qu'il veut, selon le besoin. Puisque les os n'ont pas la propritde se mouvoir spontanment, mais qu'ils se meuvent sous une cer-taine influence exerce sur eux, Dieu les a lis par des liens au prin-cipe et la souixe de la perception et du mouvement, c'est--dire l'encphale. Ces liens sont les nerfs, et ils ne se runissent pas aux
os isolment, mais aprs s'tre mls la chair et aux ligaments.En effet, si le nerf se runissait isolment une partie du corps degrand volume, il serait tout fait incapable de la mouvoir, ou bienle mouvement qu'il lui imprimait serait un mouvement faible. Pourcette raison le nerf se divise, avant qu'il atteigne la partie qu'il a
l'intention de mouvoir. Entre ces divisions il a t tiss de la chair
et des fibres du ligament, et de tout cela se forme quelque choseappele muscle. Le volume du corps appel muscle correspond celui de la partie qu'il est destin de mouvoir, et sa position corres-
pond la direction dans laquelle cette partie doit se mouvoir. En-suite le Crateur a fait crotre de celle des deux extrmits dumuscle laquelle se trouve prs de la partie qui doit tre mise en
mouvement, quelque chose appele tendon. C'est un corps composdu nerf qui arrive de cette partie et des ligaments qui croissent des
os, sans tre ml la chair qui est tisse entre ces deux au milieudu muscle. Le tendon se continue, jusqu' ce qu'il arrive la partiequ'il a l'intention de mouvoir de son extrmit infrieure. Par cetarrangement il arrive qu'une petite contraction du muscle dirigevers son commencement, attire le tendon d'une manire rigoureuse,et que la partie se meut dans son entier, parce que le tendon y est
runi par son extrmit infrieure. Dieu, qui est puissant et grand,
a cr l'encphale comme le principe de la sensibilit et du mouve-
ment volontaire; il en a fait crotre des nerfs qui arrivent aux par-
ties du corps et leur donnent les diffrentes espces de sensibilit et
de mouvement. Nous parlerons des endroits o naissent les nerfs,quand nous parlerons de l'anatomie des nerfs. Puisque les parties
infrieures du corps et les parties qui sont loignes de l'encphale
devaient recevoir la sensibilit et le mouvement, et que le nerf en
descendant vers elles ferait un long trajet sans tre protg ni assur,
le Crateur, qui est puissant et grand, a cr un trou la partie
infrieure du crne, et il en a fait sortir quelque chose de l'encphale,
-
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j..j; cL^jlJIj cUlXJIj '^.g.j^-ii ^J Q%-^J' pL^v^M^ cUuXiS m.* K-^.Lii l-j'Ia^c^JI
a) Ms. L^.:s^o . h) Ms. L^X^s^"
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c'est--dire la moelle pinire. A cause de sa noblesse, il l'a fortifiepar les vertbres du dos et les apophyses pineuses, comme il afortifi l'encphale par le crne. Il l'a fait passer, fortifie et garde,
le long du corps; quand elle se trouve prs de et en face de quelqueorgane, il en a fait crotre des nerfs qui sortent par des trous des
vertbres et qui arrivent ces organes, leur procurant la sensibilit
et le mouvement. S'il arrive l'encphale quelque accident grave,
le corps entier perd la sensibilit et le mouvement, et s'il arrive un
accident la moelle pinire, ce sont les parties auxquelles arrivent
les nerfs de cet endroit [ls] et celles situes au-dessous qui perdent
la sensibilit et le mouvement. En effet, l'encphale est comme lasource et l'origine de la sensibilit et du mouvement volontaire, lamoelle pinire est comme un grand fleuve qui en dcoule, et les
nerfs qui naissent de la moelle pinire sont comme les canaux qui
proviennent de ce fleuve. Quand il arrive quelque accident la sourcemme, il en rsulte un dommage grave et gnral, et quand il arrivequelque accident un des canaux, le dommage se fait sentir auxendroits auxquels vont ces canaux. Pour cette raison la connaissance
des endroits o sortent les nerfs, et des parties auxquelles ils arriventest utile dans le traitement d'une maladie et l'administration des
remdes, comme le raconte l'minent Galien dans l'exemple suivant.
Un homme tomba de sa monture et quelques-unes de ses vertbresheurtrent contre une pierre. Aprs quelque temps cet homme prouvaun gne dans le mouvement de quelques-uns des doigts de sa main.
Les mdecins appliqurent des empltres et des mdicaments sur cesdoigts, mais ils ne produisirent aucune trace de succs. Alors Galien
prit ces mmes mdicaments et les plaa sur l'endroit de ces ver-tbres d'o sort le nerf qui se rend ces doigts, et ils gurirent
rapidement '). Les commencements des nerfs qui sortent de l'enc-
l) Le sophiste Pausanias, originaire de Syrie, et venu Rome, avait les deux petits
doigts et la moiti du doigt du milieu de la main gauche, dont la sensibilit, moussed'abord, s'tait plus tard perdue compltement, les mdecins l'ayant mal soign. Quandje le vis, je l'interrogeai sur tout ce qui lui tait arriv antrieurement, et j'appris, entre
autres dtails, que, sur la route, tant tomb de sa voiture {roV ox^l^i^TOi SHTrso-vTx)^ ilavait reu un coup la naissance du dos; que la partie frappe avait t promptementgurie, tandis que peu peu la lsion de la sensibilit des doigts avait augment. J'or-donnai que les mdicaments qu'on lui posait aux doigts lui fussent appliqus sur lapartie frappe, et de cette faon il gurit rapidement." (Gai. De iocis affectis. Lib. III
c. 14; d. Kiihn T. VIII p. 213; Daremberg. uvres de Galien. Paris 1854/56 T. II
p. 581). Le mme cas est racont plus amplement: De loc. affect. Lib. I c. 6; o. c. T.VIII p. 56; Daremb. o. c. T. II p. 499.
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phale et de la moelle pinire sont mous, semblables l'encphale
et la .moelle pinire, ensuite ils durcissent en s'loignant de cesorganes, jusqu' ce qu'ils deviennent un nerf complet. L'ensembledes utilits des nerfs c'est qu'ils sont l'organe et le chemin par les-quels la sensibilit et le mouvement parviennent et sont transmisaux parties du corps. Pour cette raison, si les nerfs sont serrs oucoups transversalement, la partie laquelle ils arrivent perdra lasensibilit, ou le mouvement, ou bien tous les deux. Si la moelle
pinire est serre ou coupe transversalement, la sensibilit et lemouvement des organes dont le nerf prend son origine au-dessous
de l'endroit coup seront compltement abolis. Si la moelle pinireest coupe longitudinalement, cela ne nuira pas, et de mme si lenerf est coup longitudinalement, mais s'il est coup transversalementla fonction est abolie en raison de la profondeur de l'incision, et au
ct o l'incision se trouve.L'encphale, outre qu'il est la source de la sensibilit et du mou-
vement, est encore, selon l'opinion de Galien, le sige ') de l'imagina-
tion, de la pense et de la mmoire *). L'imagination rside dans lesdeux ventricules antrieurs {latrmix) de l'encphale, la pense dansle ventricule moyen et la mmoire dans le ventricule postrieur [qua-trime ventricule). Le Crateur, qui est puissant et grand, a cr le
cur comme le sige et la source de la chaleur naturelle, et les
autres parties du corps entier l'obtiennent de lui; elles reoivent
la chaleur au moyen des artres qui naissent du cur et arrivent
aux parties du corps. Pour cette raison une partie du corps venant
perdre les artres qui lui arrivent, s'engourdit, son mouvement
devient difficile et sa sensibilit mousse, ensuite elle les perd tous
les deux compltement, elle se refroidit, et devient comme morte.
En effet, les muscles, les nerfs et l'encphale lui-mme, pour conser-
ver la qualit dont rsulte leur action, ont besoin de leur mesure
dtermine de chaleur, et c'est en vue de cela que leur arrivent des
artres. Cette utilit que le corps reoit du cur est la premire
utilit par laquelle l'animal est suprieur aux plantes; l'utilit qu'il
reoit de l'encphale est la deuxime utilit qui lui amne la per-
1) Littralement: la mine, le gte d'origine.
2) Pour nous, raisonnant d'aprs les faits vidents que rvle la dissection, il parais-
sait conforme la raison (ei/Aoyov) que l'me mme rsidt dans le corps de l'encphaledans lequel se produit le raisonnement et se conserve le souvenir des images sensibles."
(Gai. De loc. affect. Lib. III c. 9; o. c. T. VIII p. 174; Daremb. o. c. T. II p. 561).
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a) Ms. v^^;^j. &) Ms. c>ol^. c) Ms. L^*Aj ^3
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II
fection, et c'tait l'intention [du Crateur]. L'utilit qui lui est fournie
par le foie est une chose commune l'animal et aux plantes, et c'est
qu'il reoit de cet organe la nutrition et la croissance. Le cur,
pour conserver sa qualit inne, devant respirer un air plus froid
que lui, et faire sortir l'air chauff excessivement dans ses cavits,
il a t cr les organes de la respiration, je veux dire la poitrine
et le poumon, et il a t fait entre eux et le cur une connexion
et des conduits par lesquels passe l'air aspir dans ces organes, comme
nous l'exposerons quand nous parlerons de ces organes. Le foie a
t fait comme le principe et l'organe gnrateur du sang, et c'est de
lui qu'arrivent les veines aux parties du corps pour arroser chaque
partie; le sang est rparti sur elles selon leur besoin, et de l r-
sulte la nutrition de ces parties, la stabilit des parties qui restent
dans la mme condition, et la croissance de celles qui croissent. Eneffet, une chose reste dans la mme condition, soit parce qu'il nes'en dissipe, ni ne s'en dissout aucune partie, comme c'est le cas dans
les pierres, par exemple la jacinthe, l'or et le verre, soit parce qu'ilreoit quelque chose en change de la partie qui en est dissoute etdissipe, comme l'eau de la mer dont se dissipe et se dissout chaque
jour une grande partie, et dans laquelle coule l'eau des rivires enchange de ce qui en est dissip, de sorte que son extrieur reste tou-jours dans la mme condition. Les corps des animaux tant compossde substances qui se dissolvent, ils ne pourraient ni crotre, ni rester
dans la mme condition, que par la nutrition, et la substance dontils se nourrissent n'tant pas de la mme espce que celle qui s'estdissoute, il est ncessaire qu'ils possdent un organe qui transforme
la matire dont ils se nourrissent en une substance semblable celle
qui s'est dissoute. Mais les matires dont ils se nourrissent ne sont
non plus transformes totalement, il n'en est transform et assimil
aux substances qu'une partie, et il en reste quelque chose comme
une superfluit qui ne peut plus tre transforme et assimile aux
substances dissoutes. Ces superfluits, quand elles restent dans les
corps des animaux, sont les causes de toutes sortes de maladies. Pour
cette raison il a t dispos des organes et des passages pour les
loigner et les faire sortir du corps. L'laboration de la nourriture
se faisant trois endroits, il y a trois espces de superfluits. L'une
d'elles est le rsidu de la digestion qui a lieu dans l'estomac et les
intestins: ce sont les matires fcales. La deuxime est le rsidu dela digestion qui se fait dans le foie pendant la formation du sang :
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12
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a) Ms. iiAx^^AJl. &) Ms. .laij ^^i\. La traduction latine a: matrix, virga,
testiculi et vasa spermatis. (Abubetri Rhazae Maomethi .... opra exquisi-
tiora .... per Gerardum Toletanum medicum Cremonensera, Andream Ve-
saliura Bruxellensem, Albanum Torinum Vitoduranum latinitate donata etc.
Basil, in officina Henrichi Ptri s. a.).
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13
ce sont la bile jaune, la bile noire et l'urine. Ces matires sortentdu sang pour aller la vsicule biliaire, la rate et aux reins,
comme nous raconterons dans une exposition plus dtaille, l onous parlerons de la disposition de ces parties. La troisime est le
rsidu de la troisime digestion, qui a lieu dans les parties du corps
[mmes], pendant que le sang qui est reparti sur elles est assimil ces parties: ce sont la sueur, les salets et les autres superfluits qui
s'coulent des parties, comme la morve, la chassie et autres. Le corps
a quatre espces de parties. Trois de ces espces sont les parties
principales du corps; elles sont absolument ncessaires pour la con-
servation de la vie ; ce sont les organes de la nutrition : l'estomac,
le foie et ses conduits, les veines, et les voies qui mnent cesorganes, comme la bouche et l'sophage, et encore les intestins et
l'anus. En second lieu, les organes de la chaleur naturelle et les parties
qui les gardent. Les premiers de ces organes sont le cur et les
artres, ensuite le poumon, la poitrine et tout ce qui seconde la
respiration, dont nous parlerons en temps et lieu. Ensuite les organes
de la perception, du mouvement et des fonctions intellectuelles, cesont l'encphale, la moelle pinire, les nerfs, les muscles et autres
ncessaires pour aider rendre Tintellect parfait. Pour chaque espce
de ces organes il y en a un qui est l'agent principal, tandis que
les autres sont comme ses serviteurs et ses aides dans sa fonction.
L'organe principal des organes de la nutrition est le foie, celui des
organes de la chaleur naturelle, le cur, et celui des organes de la
perception, du mouvement et des fonctions intellectuelles, l'encphale.
Chacune des parties est en connexion avec l'autre et en a besoin,
car si le foie ne procurait pas de nourriture aux autres parties, elles
se dissolveraient et se dissiperaient ; s'il n'arrivait pas un partie de
la chaleur du cur au foie, il ne lui resterait pas la substance par
laquelle s'opre son action ; si l'encphale n'tait pas chauff au
moyen des artres et qu'il n'tait pas nourri par le foie au moyen
des veines qui remontent lui, il ne conserverait pas la qualit inne
par laquelle s'opre son action ; si l'encphale ne mettait pas en mou-
vement les muscles de la poitrine, la respiration n'aurait pas lieu, et il
ne nous resterait pas de substance dans le cur pour son action. La
quatrime espce d'organes sont les organes de la gnration, ce
sont la matrice, la verge, les testicules et les conduits du sperme.
Ils ne sont pas absolument ncessaires pour la conservation de
la vie de l'individu, mais ils sont absolument ncessaires pour la
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o) Ms. qU-aa,*^!^ olj.jcj'^-^' ^''^ traduction latine a: in qua maxillae
et dents.
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conservation de l'espce. En effet le Crateur, dont le nom est grand,
ayant compos le corps de l'homme de substances qui se dissolventet ne sont pas d'une dure et d'une existence ternelles, il est im-
possible que l'individu soit permanent. Mais puisque le Crateur a
prpar les organes de la gnration, c'est par leur emploi que l'espce
se conserve dans la mme condition.Voil les considrations gnrales sur les conditions et les utilits
des parties. Ds prsent nous en donnerons une exposition plusample et plus dtaille, mais nous ne manquerons pas de faire un
choix et d'tre succincts dans notre livre, ne l'ayant pas composcomme un livre complet et dtaill, mais comme un livre concis et
compendieux.
Deuxime Chapitre. De la disposition des os.
Le crne naturel est rond, mais il ne l'est pas parfaitement. Dans
le crne il y a un grand nombre de trous d'o sortent un grandnombre de nerfs et par lesquels entrent des veines et des artres.Il a une protubrance sa partie antrieure, du ct du front, et sa partie postrieure, et il est raccourci (aplati) du ct des oreilles.
Le plus grand des trous du crne est celui situ en bas prs du
creux de la nuque : c'est l'endroit par o sort la moelle pinire.Le crne est compos de plusieurs pices, et les endroits o ces picesse rencontrent s'appellent les sutures. Au crne se joint la mchoiresuprieure; c'est l'os dans lequel se trouvent les joues {pommettes)et les dents suprieures; elle est aussi compose de plusieurs pices,runies les unes aux autres par des sutures '). Ensuite la mchoireinfrieure
; c'est l'os qui contient les dents infrieures. Elle n'est
pas runie au crne par une runion solide et fixe, mais au moyend'une articulation, parce que la mchoire infrieure devait tre
mme de se mouvoir. L'endroit de sa jonction avec le crne s'appelle
l) les os de la mchoire suprieure sont au nombre de neuf: deux pour lenez {os propres du ncz)^ un troisime en avant de ceux-ci {os intermaxillaire chez lesanimaux) qui renferme, disions-nous, les incisives; de chaque ct les os des joues[twv (/.vi^uv^ le texte de Kiihn a twv ijlv^wv. des dents molaires] {os maxillaire sup.) osont enchsses toutes les autres dents 5 au-dessus de ceux-ci les deux os {inolaires oujugaux\ voisins de l'excroissance antrieure qui constitue le zygoma {arcade zygomatique^et situs au bas de la cavit des yeux; les deux derniers prs des conduits qui s'ouvrent
du nez dans la bouche {os palatinsy\ (Gai. De usu part. Lib. XI c. 20; o. c. T. III
p. 936; Daremberg, o. c. T. I p. 705).
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a) Ms. ^_^AXj . ?;) Ms. ^is. c) Ms. bj^.ii . (Z) Ms. ^UaJ' .
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le ziyfln '), et elle, je veux dire la mchoire infrieure, se compose,outre des dents, de deux os entre lesquels il y a deux fissures [lisezune fissure) au milieu du menton. Au-dessous du crne, du ctpostrieur, il y a un os implant entre lui et la mchoire suprieure;il remplit l'interstice qui rsulte de la dififrence des formes de ces
os et s'appelle la cheville [os sphnode). Le total des os de la tte,
quand ils sont compts comme il faut, les dents exceptes, est devingt-trois os. Il y en a six qui sont propres au crne, quatorze pour
la mchoire suprieure, deux pour la mchoire infrieure et un osunique, la cheville. Il y a seize dents dans chaque mchoire: deuxincisives internes, deux incisives externes, deux canines, cinq molaires droite et cinq molaires gauche. Parfois le nombre des molairesest moindre et il n'y en a que quatre. Les racines des molaires qui
se trouvent dans la mchoire suprieure sont au nombre de trois,mais parfois il y en a quatre. Les molaires qui se trouvent dans la
mchoire infrieure ont deux racines, tandis que les autres dents n'en
ont qu'une seule. Le total des os de la tte est de cinquante-cinq.
A la tte, prs du plus grand trou, endroit d'o sort la moellepinire , se runit la premire des vertbres du cou. Les vertbres
du cou sont au nombre de sept. Des deux cts ces vertbres pr-sentent des trous par lesquels sortent des nerfs qui se rendent au
ct droit et au ct gauche du corps. A ces vertbres succdentles vertbres du dos qui sont au nombre de dix-sept. Douze de cesvertbres s'appellent les vertbres de la poitrine, c'est que la limite
infrieure de la poitrine se trouve en face d'elles. Cinq de ces ver-
tbres du dos sont les vertbres des lombes. Le total des vertbres
depuis l'endroit o nat la moelle pinire jusqu' l'os sacrum est devingt-quatre vertbres, et parfois, mais rarement, il y en a une de
plus ou de moins. Aux vertbres de cet endroit [vertbres des lombes)se runit l'os sacrum, compos de trois parties semblables des ver-tbres -). A l'extrmit infrieure de cet os se runit l'os coccyx.
') ^'^)) ['^^''/f^]-, iotic/e^ a7inca^i. i" anulus in iugamento portae aut cistae, simil., inquem catenam claudendi caussa immittunt. 2" pars serae vel pessuli qua ianua clauditur.(Vullers Lexicon Peisico-latinum T. II p. 129). C'est encore chapiteau de pilastre {J^oz^Supplment aux dict. arabes T. I p. 587). La traduction latine (Abubetri Rhazae Mao-methi opra exquisitiora .... per Gerardum Toletanum medicum Cremonensem,Andream Vesalium Bruxellensem, Albanum Torinum Vitoduranum latinitate donata etc.Basileae in officina Heurichi Ptri s. a. p. 11) a: in loco qui Zephin Arabica, hoc estsustentatio, vocatur.
2) Chez plusieurs singes et chez les carnassiers (Gegenbaur. Vergleich. Anat.) lesacrum rsulte de la coalescence de trois vertbres; chez l'homme de cinq vertbres.
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L^LawjI L^^^-^' K-'iA^ ^.Aia-E ,_^;.c Laj;'v*--^'-^ cK i^ (C^ c^j:oi\^ L^a:>\j
-IJac iA-=>1j |'iAJ5 yA^ &^-'' ^-^'^ O-i-^ *'^ V^^iJiD LXr>! J-a^a/o La/o .a>w.
^^._1.C j.*C 'O'^ U^^j'j (jLa2j"^I q^v^ laflJ L^/O j^^w.3>^ i!CAjAi2 (J'-ir? l_>3Jij'
a) Ms. &A!^. b) Ms. (j^aJ'^ .AaJI ^Llc U'^
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19
compos aussi de trois parties ') dont la troisime est rellement lecoccyx, qui est pour ainsi dire un cartilage osseux. Du lieu de ren-contre de chaque deux de ces vertbres et sur chaque ct, sort unnerf qui poursuit sa route et se divise dans ce ct du corps, et del'extrmit du coccyx sort un nerf impair qui se distribue dans lesendroits (parties) qui se trouvent l. Des deux cts s'unissent lui,je veux dire l'os sacrum, les deux os des flancs (os de la hanche),un de chaque ct. Dans ces os se trouve la bote de la hanche[cavit cotylode; actabul) dans laquelle entre la tte du fmur ap-pele la grenade, c'est--dire la grenade du fmur. Voil la disposi-tion des os et des vertbres situs par derrire, depuis l'endroit onat la moelle pinire jusqu' l'extrmit du coccyx.
Retournons prsent pour parler de la disposition des autres ossitus au-dessous du cou. Nous disons donc que parmi les os situsau-dessous du cou, et dont nous n'avons pas encore parl, il y a lesdeux clavicules, l'omoplate, les os de la poitrine, les os du membresuprieur, les os pubis et les os du membre infrieur. La claviculeest un os convexe l'extrieur, concave l'intrieur. L'un de ses
bouts est runi l'paule et la tte de l'humrus, et l'autre bout
est runi au plus haut point de la poitrine, l o se trouve le creuxde la gorge [fossette sus-sternale). Quant l'omoplate, elle est largel o elle est place sur le dos et il s'y joint un bout cartilagineux,et l o elle est prs de la clavicule elle est arrondie, et cet endroitelle possde une cavit [cav. glnode) dans laquelle entre la tte del'humrus. Quant aux os de la poitrine, ce sont d'abord le sternum
;
il est compos de sept os -), et son bout se trouve un cartilage[appendice xyphode). Il commence l'endroit du creux de la gorge
[fossette sus-sternale), et il se termine un peu au-dessous de la ma-
melle, l o se trouve le plus rtrci des endroits du ventre qui seprsentent mous quand on les palpe, et au-dessous desquels il n'y apas d'os. Les autres os du thorax sont les ctes. Il y en a douze dechaque ct ; elles sont convexes, et la cte moyenne est la plus
longue. Par derrire sept des ctes sont runies par l'une de leurs
extrmits aux vertbres dorsales, et par devant elles sont runies
un des os du sternum au moyen de bouts cartilagineux. Cinq autres
i) Le coccyx du magot se compose de trois vertbres, celui de l'homme de quatre oucinq. (Broca Mmoires d'anthropologie, Paris 1877 p. 35).
2) Le sternum du magot est compos de sept pices (Broca Mmoires d'anthropologiep. 41).
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21
se terminent sans s'unir au sternum; quand on presse leurs extr-mits, on sentira qu'elles s'enfoncent, et elles s'appellent les ctes
postrieures {cotes asternales ou fausses cotes). La partie du ventresitue au-dessous de l'extrmit infrieure du sternum est toute molleau toucher, jusqu' ce qu'elle se termine l'endroit o se trouvel'os appel l'os du pubis.
Parlons prsent des os du membre suprieur et infrieur. Lepremier os du membre suprieur est l'humrus. C'est un seul osconvexe en dehors et concave en dedans. Il a une tte qui entre
dans la cavit de l'omoplate, en tant que celle-ci est dispose et
galise pour elle, et c'est l'une de ses deux extrmits. L'autre boutse trouve au coude, et il prsente une chancrure semblable unepoulie {trochle) dans laquelle entre l'extrmit du zand ') infrieur.[cubitus) et une autre cavit [facette articulaire de la petite tte) dans
laquelle entre l'extrmit du zaud suprieur [radius). Quant aux deuxzand, ils s'tendent du coude jusqu'au carpe. L'un deux est plus petitet s'appelle le zand suprieur [radius) ; l'autre est plus grand et s'ap-pelle le zand infrieur [cubitus). Tous les deux prsentent une arti-culation dans leurs extrmits qui touchent au carpe. Le carpe est
compos de huit os disposs sur deux rangs. Ce sont des os solideset durs, sans moelle, et de forme diffrente. De la runion de ces osrsulte une disposition convenable pour le carpe. Le carpe est suivi
du peigne [mtacarpe) qui est compos de quatre os runis aux osdu carpe par des ligaments solides. Aux os du mtacarpe sont runiesles phalanges en dont il y en a trois dans chaque doigt, runies lesunes aux autres par des articulations raffermies par des ligaments.
Le total des os du membre suprieur est de trente os: l'humrus,les deux os des zand, les huit os du carpe, les quatre os du mta-carpe et les quinze os des cinq doigts, mais la premire phalangedu pouce [premier os mtacarpien des modernes) est runie l'extr-mit du radius [lisez un des os du carpe \trapze\) par une arti-culation large dont le mouvement est facile, parce que le poucedevait avoir un mouvement de grande tendue, afin que par l ilpt rencontrer les quatre doigts.
Quant aux os du membre infrieur, le premier en est l'os du fmur.C'est un seul os, convexe en dehors, concave en dedans. A sa partie
i) Le zatid est un briquet consistant en deux moixeaux de bois qui frotts l'un contrel'autre donnent du feu.
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23
suprieure il prsente une extrmit arrondie, appele la grenade dufmur {tctc du fmur), qui entre dans la cavit appele la bote dela hanche {cav. cotyloide). Entre ces deux parties se forme la premirearticulation du membre infrieur. A sa partie infrieure le fmurprsente vme extrmit qui entre dans la cavit du plus volumineuxdes deux zand de la jambe [cavits glnodes du tibia). Les deux zands'tendent depuis le genou jusqu' l'astragale. Le plus volumineuxd'eux s'appelle le zand infrieur [tibia) ; il est en mme temps pluslong. Le plus petit s'appelle le zand suprieur [pron). Les deuxextrmits des zand rencontrent l'astragale et il se forme entre cesparties la troisime articulation du membre infrieur. Sur l'articulationdu genou se trouve un os rond, un peu cartilagineux, qui couvre
l'articulation ; il s'appelle l'il du genou [rotule) et meule. L'astragale
se joint, par devant l'os appel os scaphode, en bas au calcanum.A ces deux os est runi le tarse du pied qui se compose de troisos [lisez quatre os \les trois cuniformes et le cuboide\)^ de l'arrange-
ment desquels rsulte une forme qui convient la disposition nces-
saire dans cet endroit. A ces os est runi son tour le peigne dupied [mtatarse) qui est compos de cinq os. Ensuite les phalangesdes orteils : trois pour chacun d'eux, le gros orteil except, car celui-ci
ne possde que deux phalanges. Le total des os du membre infrieurest de vingt-neuf [lisez trente) os : l'os du fmur, les deux os de lajambe, l'astragale, le calcanum, l'os scaphode, les trois [lisez quatre)os dont se compose [le tarse du pied, les cinq os dont se compose]le peigne [mtatarse) du pied, quatorze phalanges et l'il du genou
[rotule). Le total des os du corps, quand on les compte sparmentd'aprs la mthode de Galien, se monte 248 os, outre l'os qui setrouve dans le larynx et qui s'appelle l'os qui ressemble la lettre
L de l'criture des Grecs [os lambdoide ou hyode), l'os qui se trouvedans le cur et qui au dire de quelques anatomistes est un carti-
lage, et les petits os qui remplissent les interstices des articulations
et s'appellent les os ssamodes.
Troisime Chapitre. Des muscles.
Le total des muscles qui se trouvent dans le corps, quand on les
compte sparment d'aprs la mthode de Galien, se monte 529.Nous en parlerons dans une mesure qui rpond au but et au dessein
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24
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a) Ms. "^3 U^. "^ J.*i2JI r*^'*)- Ij^ traduction latine a: Plures autem
ex eis ita ut carne sunt circuravoluti protenduntur, usque etc. b) Ms.
s^r^.
.
c) Ms. o'joL*i2i' . d) Aprs c ^^i?^ le ras. a encore : ^f ^ji IP^^i? J; 3L e) Ms. ol^_^5 ^^lX^JJ i^Jv-i'^
.
/") Ms, u^Jliii'^
.
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25
de notre livre. Nous disons donc que les muscles sont composs dechair, de. nerfs et de ligaments. Ils sont les organes pour les mou-
vements volontaires, et leurs formes sont diffrentes selon les endroits
o ils se trouvent et les actions pour lesquelles ils sont ncessaires.La plupart des muscles restent charnus, jusqu' ce qu'ils atteignentleur extrmit infrieure ; ensuite il nat de cette extrmit un corps
appel tendon qui poursuit sa route, jusqu' ce qu'il arrive lapartie qu'il meut de son extrmit infrieure. Il lui imprime le mou-vement, parce qu'il se contracte et qu'il est tir vers son commen-
cement, de sorte que par l toute cette partie est entrane vers le
ct o se trouve ce muscle. Les muscles qui meuvent une partievolumineuse sont grands et volumineux, et il nat du muscle un seul
tendon ou plusieurs tendons arrivant la partie qu'il doit mettre en
mouvement. Parfois il y a un grand nombre de muscles pour mouvoirune seule partie. Les muscles qui meuvent une partie de petit volume
sont eux-mmes petits et minces. Par exemple le muscle situ surle fmur est un muscle trs grand, et les muscles qui meuvent lespaupires suprieures sont trs petits et trs minces et n'ont pas de
tendon. Chaque partie doue d'un mouvement volontaire possde unmuscle par lequel ce mouvement a lieu. Si la partie se meut versdes cts opposs, elle a des muscles placs les uns opposs auxautres dont chacun la tire vers son ct quand ce mouvement alieu, tandis que le muscle oppos s'abstient d'agir. Mais si le muscleplac du ct oppos agit en mme temps, la partie demeure dansune position intermdiaire, elle s'tend, mais elle reste sa place.
Par exemple, quand la main est tire par les muscles situs sur laface interne [antrieure) de l'avant-bras, elle est flchie [en avant], et
si elle est tire par les muscles situs ') sur [la face dorsale de]
l'avant-bras, elle est flchie en arrire. Si ces muscles la tirent la
fois, elle demeure immobile dans une position intermdiaire. Les
mouvements volontaires qui ont lieu dans le corps sont : le mouve-
ment de la peau du front, celui de l'il, des lvres, de la langue,
du larynx, des joues, de l'extrmit du nez, de la mchoire, de la
tte et du cou, de l'omoplate, de l'articulation entre l'humrus et
l'omoplate, de l'articulation entre l'humrus et l'avant-bras, de l'arti-
i) Aprs situs" ms. P. a encore: dans la paume ou sur le dos de la main, ou bien".Les muscles situs dans la main mme ne peuvent pas flchir la main en arrire. Cesmots manquent dans la traduction latine.
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26
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2^
culation entre l'avant-bras et le carpe, le mouvement des doigts' etde chacune de leurs articulations, celui des parties qui se trouvent
dans la gorge, le mouvement de la poitrine pour la respiration, le,mouvement de la verge, de la vessie quand elle se ferme pour em-pcher la sortie de l'urine, le mouvement de l'extrmit de l'intestindroit pour empcher la sortie des matires fcales, le mouvement dela paroi du ventre, le mouvement de l'articulation entre la hanche
et le fmur, de l'articulation entre le fmur et la jambe, de l'articu-lation entre la jambe et le pied et le mouvement des doigts du pied.Pour chacun de ces mouvements il y a des muscles de forme, de
grandeur et de position convenables, par lesquels ces mouvements
ont lieu. Mais si nous en parlions en dtail, notre livre deviendrait
trop long, sans que cela ft de grande utilit, parce qu'on ne peut
pas se former une ide de la disposition des muscles par un dis-
cours, comme un peut se former une ide de la disposition des os,
des nerfs et des artres. Il est plutt ncessaire qu'on les examineet qu'on en possde une connaissance pratique suffisante. Pour cette
raison nous nous bornerons l'numration des muscles des parties
du corps.
Nous disons donc qu'il y a dans la face quarante-cinq muscles dont
vingt-quatre pour les mouvements de l'il et des paupires, douze
pour les mouvements de la mchoire et neuf pour les mouvements
des autres parties de la face doues de mouvement volontaire. Parmi
eux il y a un muscle tendu sous la peau du front qui aide ouvrir
largement l'il, deux muscles qui meuvent les ailes du nez, deuxmuscles qui tirent la lvre suprieure en haut, deux muscles quitirent la lvre infrieure en bas, et deux muscles qui meuvent la joue.
Les muscles qui meuvent la tte et le cou sont au nombre de vingt-trois. Il y en a qui tirent la tte seule vers le ct o ils sont placs,
il y en a d'autres qui tirent la tte et le cou. Il y en a qui tirent
la tte en avant, et d'autres en arrire. Il y en a qui la tirent vers
le ct droit, et d'autres vers le ct gauche. Il y a neuf muscles
pour le mouvement de la langue, trente-deux pour les mouvements
de la gorge et du larynx. Sept muscles de chaque ct pour l'omo-
plate, qui lui impriment tous ses mouvements. Treize muscles de
chaque ct impriment l'humrus tous ses mouvements. Quatremuscles placs sur l'humrus dans chaque bras, dont deux, placs
sur la face interne {antrieure), flchissent l'avant-bras, et deux, placs
sur la face externe [dorsale], retendent. Dix-sept muscles sur chaque
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28
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29
avant-bras, dont dix sont placs sur la face dorsale de Tavant-bras
et sept sur la face interne {antrieure). Par ces muscles a lieu le
mouvement de la main en dedans, en dehors, vers le ct du pouceet vers le ct du petit doigt, la flexion et l'extension des quatredoigts. Dix-huit muscles dans la main, de chaque ct, par lesquels
les doigts sont incHnes vers le ct du pouce et vers le ct dupetit doigt, et qui rendent la main creuse. Cent-sept muscles pour lemouvement du thorax ; il y en a qui le resserrent et il y en a quile dilatent. Quarante-huit muscles impriment la colonne vertbraletous ses mouvements. Il y a huit muscles tendus sur le ventre, depuisle sternum jusqu' l'os pubis; quelques-uns longitudinalement, d'autrestransversalement et d'autres obliquement. Ils se chargent de tous les
mouvements du ventre : ils le serrent et le compriment, et ils secon-dent d'autres mouvements. Quatre muscles pour les testicules chez lesmles, et quatre muscles qui meuvent la verge; un muscle qui main-tient l'orifice de la vessie, afin que l'urine ne sorte pas involontaire-
ment. Quatre muscles qui maintiennent l'anus, afin que les matiresfcales ne sortent pas involontairement. Vingt-six muscles placs
au-dessus des cuisses {c'-a-d. sur Varticulation coxo-fmorale) pour lemouvement des cuisses. Vingt muscles placs sur les cuisses pour lemouvement des jambes. Vingt-huit muscles placs sur les jambespour le mouvement du pied et pour quelques mouvements des orteils.Vingt-deux muscles placs sur les pieds pour le reste des mouve-ments des orteils.
Quatrime Chapitre. Des nerfs.
Les nerfs naissent soit de l'encphale, soit de la moelle pinire.
La moelle pinire sort de la partie postrieure de l'encphale etelle est entoure des deux membranes de l'encphale, dont nousparlerons quand nous traiterons de Tanatomie de l'encphale , etdes vertbres, jusqu' ce qu'elle ait atteint l'os appel coccyx. Au lieude rencontre de chaque deux vertbres il sort de la moelle pinireune paire de nerfs dont l'un s'tend droite et l'autre gauche,
jusqu' ce que la moelle pinire soit parvenue l'extrmit ducoccyx, et de l'extrmit infrieure sort un nerf unique, impair. Demme les nerfs sortent de l'encphale par paires dont l'un des nerfss'tend droite et l'autre grauche.
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30
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8.3,^ J, ikvU et un peu plus bas ^Jlj; *.Av^fljS . L'auteur ou le copiste aura
pens 'iL^c .
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De l'encphale naissent sept paires de nerfs. La premire paire
[nerfs optiques; 2
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j._j J-*Xj5 v'^-t^ '-^^ \S-^ y^' ^-^i> (^'"^' -;*^5 L-SP^jL^ L05 ^(^^-i'j
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jusqu' ce qu'elles arrivent aux muscles du larynx (;/. laryngs inf.ou 11. rcurrents). Il s'en distribue aussi quelque chose dans l'enve-
loppe du cur, dans le poumon, l'sophage et les parties voisines.
Le reste, et c'est la plus grande partie du nerf, poursuit sa route
jusqu' ce qu'il passe travers le diaphragme. Alors la plus grandepartie arrive l'orifice de l'estomac, tandis que le reste parvient
l'enveloppe du foie, de la rate et des autres viscres; ces endroits
se runissent lui quelques branches de la troisime paire {c.-a-d.
du nerf grand sympathique regard comme une partie des n. triju-meaux). La septime paire {n. grayids hypoglosses; 12^ p. des modernes)commence la partie postrieure de l'encphale, l'endroit o nat
la moelle pinire. Elle se distribue dans les muscles de la langue
[branches terminales) et du larynx [branche descendante).
De la moelle pinire naissent trente et une paires de nerfs et un
nerf unique, impair. Sept [lisez huit) de ces paires sortent entre les
vertbres du cou ; douze paires sortent des vertbres du dos, o la
poitrine est place en face du dos; cinq paires sortent des vertbres
des lombes, et c'est la partie infrieure du dos; trois paires sortent
de l'os sacrum et trois de l'os coccyx, tandis que le nerf unique,
impair sort au milieu de l'extrmit infrieure du coccyx.
La premire paire sort par le trou qui se trouve dans la pre-
mire vertbre cervicale; elle remonte jusqu' ce qu'elle se distribue'
dans les muscles de la tte. La deuxime paire sort par le trou
mnag entre la premire et la deuxime vertbre; elle arrive lapeau de la tte laquelle elle donne le sens du tact, aux muscles
du cou et aux muscles de la joue auxquels elle procure le mouve-
ment. La troisime paire sort par le trou mnag entre la deuxime
et la troisime vertbre; elle se divise en deux branches dont l'une
se rend aux muscles qui meuvent la joue, et l'autre se distribue dans
les muscles situs entre les omoplates. La quatrime paire nat (sort)
entre la troisime et la quatrime vertbre et se divise en deux
branches dont l'une se distribue dans les muscles placs sur le dos,
tandis que l'autre se porte en avant et se distribue dans les muscles
situs en face, au-dessous et au-dessus d'elle. La cinquime paire sort
entre la quatrime et la cinquime vertbre et se divise en plusieurs
parties : une partie se rend au diaphragme [n. phrnique), une autre
aux muscles qui meuvent la tte et le cou, et une autre aux muscles
de l'omoplate. La sixime paire nat (sort) entre la cinquime et la
sixime vertbre, la septime paire entre la sixime et la septime
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vertbre, et la huitime paire entre la septime et la huitime ver-tbre, et c'est la dernire des vertbres cervicales [lisez la premiredes vertbres dorsales). Une partie des nerfs qui sortent de toutesces vertbres se divise dans les muscles de la tte et du cou, et uneautre partie dans les muscles de la colonne vertbrale et dans le
diaphragme, l'exception de la huitime paire, car il n'en arrive
rien au diaphragme. Une autre partie se rend au bras, l'avant-braset la main {plexus brachial). Une partie de la sixime paire par-vient aux muscles de l'omoplate et fait mouvoir le bras; une autrepartie procure la sensibilit aux parties suprieures du bras. [Unepartie de] la septime paire et une partie de la sixime se rendent
quelques-uns des muscles situs sur le bras, et c'est par elles qu'a
lieu le mouvement de l'avant-bras; une autre partie se distribue dans
la peau du reste du bras et lui procure la sensibilit. Une partie dela huitime paire se distribue dans la peau de l'avant-bras et lui
donne la sensibilit; une autre partie se rend aux muscles de l'avant-
bras et fait mouvoir la main. La neuvime paire sort entre la hui-time et la neuvime vertbre, et c'est la premire [lisez deuxime)des vertbres dorsales ; une partie se divise dans les muscles situs
entre les ctes, une autre partie dans les muscles de la colonne ver-
tbrale; une autre descend la main, s'y distribue et lui procure
la sensibilit et une partie des mouvements. La dixime paire sort
entre la neuvime et la dixime vertbre ; une partie se rend lapeau du bras pour lui donner la sensibilit; le reste se divise, une
partie se porte en avant et se distribue dans les muscles situs entre
les ctes [n. intercostaux) et dans les muscles qui revtent la poitrine,
et l'autre partie se distribue dans les muscles du dos et de l'omoplate.
C'est de cette manire que se fait la sortie et la distribution des
nerfs jusqu' la dix-neuvime [lisez vingtime) paire. La vingtime[lisez vingt-et-unime) paire, et c'est le premier des nerfs qui sortent
des vertbres lombaires, sort entre la dix-neuvime et la vingtime
[lisez la vingtime et le vingt-et-unime) vertbre et ainsi de suite
d'une manire analogue, jusqu' ce qu'il sorte cinq paires entre ces
vertbres. Une partie de [chacune de] ces paires se dirige en avant
pour se distribuer dans les muscles placs sur le ventre, et une autre
partie se distribue dans les muscles situs sur la [face antrieure de]
la partie lombaire de la colonne vertbrale [muscles psoas). Aux trois
paires suprieures se mlent des nerfs qui descendent de l'encphale [n.
grand sympathique). Des deux paires situes au-dessous de ces trois
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paires descendent de grandes branches vers la jambe (;/. cruraux),jusqu' ce qu'elles atteignent l'extrmit du pied. La vingt-cinquime{lises vingt-sixime) paire, et c'est le premier nerf qui sort de l'ossacrum, sort du premier des os du sacrum, le deuxime nerf sortdu deuxime os et le troisime du troisime os. Tous ces nerfs semlent aux nerfs qui sortent de l'extrmit infrieure du dos {nerfslonibaires), et il en descend aussi une grande portion aux jambes.Les trois paires qui, la partie infrieure du ventre, sortent de l'oscoccyx et le nerf unique, se distribuent tous dans la verge, dans les
muscles de Tanus et de la vessie, et dans les muscles situs prs de
ces endroits.
Cinquime Chapitre. Des veines.
Toutes les veines naissent de la face convexe du foie, le foie tant
concave du ct intrieur, convexe du ct extrieur. De sa faceconvexe monte une grande veine. Quand cette veine, en montant,n'a parcouru qu'une petite distance, elle se divise en deux portionsdont l'une, la plus grande {v. cave infrieure [posth\] saus la partie
tJioracique chez les animaux) , se dirige aux endroits infrieurs ducorps, pour arroser toutes les parties du corps qui se prsentent
elle dans ces endroits, tandis que l'autre se dirige aux endroits su-
prieurs, pour arroser les parties suprieures du corps.
L Cette portion suprieure (v. cave sup. \antr\ avec la partie tJio-
racique de la V. cave inf. [post?[ chez les animaux) poursuit sa route,jusqu' ce qu'elle se trouve tout prs du diaphragme. A cet endroitil s'en dtache deux veines qui se distribuent dans le diaphragme
pour le nourrir {v. diaphragmatiques). Ensuite elle passe par le dia-
phragme; quand elle l'a pass, il s'en dtache des veines tnues
qui arrivent la membrane qui divise le thorax en deux moitis(z/. mdiastines), l'enveloppe du cur (z'. pricardiques) et la glande
appele la mi'ire {v. thymiques), et s'y distribuent. Nous parlerons plus
tard de ces parties. Ensuite il s'en dtache une branche considrable
qui parvient l'oreillette droite du cur. Cette branche se divise en
trois portions dont l'une entre dans la cavit droite du cur, et c'est
la plus grande de ces divisions. La deuxime entoure le cur l'extrieur {v. coronaire) et se distribue dans le cur entier. La
troisime portion arrive la rgion infrieure du thorax et nourrit
les parties qui se trouvent cet endroit {y. azygos).
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Quand elle [la veine cave siip.) a dpass le cur, elle poursuit saroute dans une direction droite, jusqu' ce qu'elle soit arrive auniveau ' des clavicules. Pendant ce trajet il s'en dtache de petitesbranches, chacun des deux cts, lesquelles arrosent les parties situesen face et prs d'elles, et desquelles sortent de petites branches se
rendant l'extrieur, pour arroser les muscles externes situs en face
de ces parties internes {v. mammaires int.t v. intercostales suprieuresqui s'ouvrent dans les troncs brachio-cphaliques r). Quand la veine estparvenue au niveau de l'aisselle, il en sort une branche considrable
qui arrive au membre suprieur du ct de l'aisselle, et c'est la veineappele veine basilique.
Quand la veine [cave] se trouve au niveau du milieu des deuxclavicules, l'endroit de la fossette jugulaire, elle se divise en deux
parties {trottes brachio-cphaliques) dont l'une se dirige droite et
l'autre gauche. Chacune de ces parties se divise son tour en
deux branches dont l'une monte sur l'paule et arrive au membresuprieur du ct extrieur, et c'est la veine appele veine cpha-
lique. L'autre branche se divise en deux parties, chaque ct;
l'une d'elles passe dans la profondeur, montant par le cou, jusqu'ce qu'elle entre dans le crne et arrose les parties de l'encphale
qui s'y trouvent et ses membranes. Pendant son trajet par le cou
jusqu' son entre dans Tencphale, il s'en dtache de petites bran-ches qui arrosent les parties intrieures du cou, et cette partie
s'appelle la jugulaire profonde [intern). L'autre passe en montant
superficiellement pour se diviser dans la face, la tte, l'il et le
nez et pour arroser toutes ces parties, et c'est la jugulaire superfi-
cielle [externe).
Pendant le trajet de la veine de l'paule dans le bras il s'en d-
tache de petites veines pour arroser les parties externes du bras, et
de la veine de l'aisselle se dtachent de petites veines qui arrosent
les parties internes du bras. Quand la veine de l'paule [v. cpJialique)et la veine de l'aisselle {^o. basilique) sont arrives prs de l'articu-
lation du coude, elles se divisent; une des branches de la veine de
l'paule ('. mdiane cphalique) se mle une branche de la veine de
l'aisselle [v. mdiane basilique), et de ces deux se forme, prs du pli
du coude, la veine appele la veine noire [v. mdiane). La deuxime
branche de la veine de l'paule s'tend dans la partie externe de
l'avant-bras et passe, aprs cela, par-dessus le :::and suprieur [radius),
et c'est la veine appele la corde de l'avant-bras [v. cphalique du
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ii_A_s>'j J,i &,jjLw.-l ^^ ^^[^\ v^-iLp- (_^ J*J ^-i>"^l j*_w>fiJ'[5] ^L^jt _^'5
iCAS>lj : j.iA.Ji!l ^xi ^^P ^_^j' w>.*^J! nj^'^' ['-Xftil ^^ o^-s^J" w^x^v *iAJiJ(
(Agi . ..LajI i^x^ .-/9 iL-^j*^' -5,_^.|5 L>*^^! yji.~^ wAJtii -AiaAj'j -A^^
a) Ma. JK dUo . Z/) Ms. U _yS>^ ^\^\
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pouce). Une branche de la veine de l'aisselle {v. basilique), et c'est labranche situe le plus en bas, passe par le ct intrieur de l'avant-
bras, jusqu' ce qu'elle atteigne l'extrmit du zand infrieur (cuilus);
de quelques-unes de ses branches se forme la veine qui se trouve
entre le petit doigt et l'annulaire, et c'est la veine appele la petite
veine salutaire {v. salvatelle).
IL La portion [de la veine cave] qui se dirige aux parties inf-
rieures du corps ('. cave infrieure), s'appuie sur les vertbres du
dos, se dirigeant en bas, et il s'en dtache d'abord des branches qui
arrivent aux enveloppes et aux membranes des reins et aux partiesvoisines, pour les arroser [v. capsiilaires et adipeuses). Ensuite s'en
dtachent deux branches considrables qui entrent dans la cavit desreins i(u. rnales), puis deux branches qui se rendent aux testicules
[v. sperniatiques int.). Ensuite il s'en dtache, prs de chaque ver-
tbre, deux veines qui se portent aux deux cts, pour arroser les
parties voisines de la vertbre situes l'intrieur, comme la matrice
et la vessie {v. utrines et vsicales qui s'ouvrent dans la v. iliaque
i)it.) et celles situes l'extrieur, comme la paroi du ventre [v. lom-
baires), et les deux flancs {v. ilo-lombaires qui s'ouvrent dans la v.
iliaque int.r). Quand la veine est parvenue au bout des vertbres,elle se divise en deux branches [v. iliaques ext.) dont l'une se dirige
au membre infrieur droit et l'autre au membre infrieur gauche. Decette veine {lises de la continuation de cette veine, quand elle passe
par la cuisse [v. fmorale] ) se dtachent des branches qui arrosentles muscles de la cuisse, les branches profondes arrosant les muscles
internes, les branches superficielles arrosant les muscles superficiels,
jusqu' ce que cette veine, ayant atteint le pli du genou {Jarret), sedivise en trois portions. Une de ces portions passe au milieu {v.
poplite) et arrose par des branches qu'elle possde (y. tibiales) tous
les muscles internes et externes de la jambe; une autre portion passepar le ct interne de la jambe, jusqu' ce qu'elle parat prs de lamallole interne, et c'est la veine saphne [interne]; la dernire por-
tion, passant par le ct externe de la jambe, se rend la malloleexterne, et c'est la veine al-nas {v. saphne externe). De chacune de
ces deux [dernires] portions, quand elles ont atteint le pied, se
dtachent des branches qui se distribuent dans le pied. Les branches
situes au pied du ct du petit et du quatrime orteil sont des
branches de la veine saphne externe, et celles qui se trouvent
dans le gros orteil sont des branches de la veine saphne interne.
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a) Ms. (^^..i>"^l. h) Ms. L^j. c) Ms.
^J^ . d) Ms. J;J.
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Voil toutes les veines qui naissent du foie et qui arrosent toutesles parties du corps ^).
Sixime Chapitre. Des artres.
Les artres naissent de la cavit {ventricule) gauche du cur. Decette cavit sortent deux artres dont l'une est plus petite que l'autre;elle n'a aussi qu'une seule tunique qui d'ailleurs est plus mince qu'unedes deux tuniques des autres artres. Cette artre entre dans lepoumon et s'y divise [art. veineuse \y. p7ihno7iaire\). L'autre artre{a. aorte) est beaucoup plus grande. Ds que cette artre se montre,il s'en dtache deux branches [a. coronaires) dont l'une se rend [la paroi de] la cavit droite des deux cavits du cur, et c'est laplus petite des deux branches; l'autre entoure circulairement le curentier, entre ensuite dans la paroi du cur et s'y distribue. Ensuite
le reste de l'artre ne de la cavit gauche du cur, aprs que ces
deux branches s'en sont dtaches, se divise en deux portions [chezles ruminants) '') dont la plus grande [aorte postrieure \descendante\ )se dirige aux parties infrieures du corps, tandisque l'autre [aorte
antrieure [ascendante] ) se dirige aux parties suprieures.
L De cette portion qui se dirige aux parties suprieures du corps
[aorte ascendante) se dtachent, pendant sa marche ascendante, des
deux cts, des branches qui parviennent aux parties situes en faced'elles, pour leur donner la chaleur naturelle. Quand cette portionse trouve en face de l'aisselle, il en sort [ chaque ct] une branche
qui, accompagnant la veine de l'aisselle, se rend au membre suprieur[art. sousclavire ; a. axillair) et s'y divise de la mme manire quecette veine. De petites branches de cette artre arrivent aux muscles
internes et externes du bras [branches de Vartre humrale) ; en mmetemps elle passe dans la profondeur et reste cache, jusqu' ce que,arrive prs [du pli] du coude, elle s'lve, de sorte que son battement
est perceptible cet endroit dans la plupart des corps. Elle reste sous
la veine de l'aisselle, laquelle elle est runie, jusqu' ce que, endescendant, elle se soit loigne un peu du [pli du] coude. Ensuite
elle s'enfonce de nouveau dans la profondeur, et il s'en dtache des
1} Pour le systme de la veine porte v. le chapitre du foie. La veine artrieuse {a.
pulmonaire) est mentionne dans le chapitre du cur.2) V. plus bas la premire note du chapitre du Canon d'Avicenne sur l'artre aorte
ascendante (Fig. II).
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q' 3.) iA-cLmJ J_*a.x.j J*.A2.XJ" 'sLjjtM wv-x^ X.A_/0 v.A.*/iJ.J5 oi-*.*^^^2'
U^A.>I LX-iU5 ^2;;..,-w.s *.M*fiij \_jl >,.S" K^s^iLo K-Lav.x lX_cL*^] q-. Jtafiij
'*^~^ ^^-J >3'j.o>._i a^^L>5 ^j,.j..it oV-^^'^ ^' U^-f^^-^'
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c>~-.:^-> K^ci^^i! 'lU^^lif oj_*if ^_/ixJt ^_ax jL-a^j L>..;j.j^e L,fv*.aj lXP
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Q- j-^j^s Loaj! Ji^Jt-j^ -A^. iC.X>./iJ 8i_^ .J' *...fww.ii.j l\-ju Q- i(-Jl
L^s ^_3.X_:5u^'j-''^ \->^Jl _^L^ vl! lAjtAO^ *._jl5 U^ji^ol _^_P3 ^J^.vv^a]t
j-^j lX_5 ^LlaJf ^''->>-J' o)-*-^' 8,-S^Ll2]l fL.A:2^^1 (j^ \_>^JI ^ Lj>-9
a) Ma. j^L^. b) Ms. L^l:s\j . c) Ms. U^aJ!. (^) Ms. a^,
e) Ms. ^^%jL^JI ^-jJlX^ .
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branches fines comme des cheveux qui parviennent aux muscles del'avant-bras, jusqu' ce qu'elle ait parcouru une partie assez consi-drable de l'avant-bras. Ensuite elle se divise en deux branches dontl'une se dirige au carpe, en passant sur le radius, et c'est le vaisseau
que ttent les mdecins {a. radiale). L'autre se dirige aussi au carpe,en passent sur le cubitus, et c'est la plus petite des deux {a. cubitale).Les deux branches se distribuent dans la main, et parfois leur batte-ment est perceptible la face dorsale de la main.
Quand cette portion suprieure a atteint la fossette jugulaire, elle sedivise en deux parties {les deux artres carotides prijuitives), et [chacune]de ces deux parties se divise en deux autres parties [a. carotides interneet externe). L'une de ces parties [a. carotide int.) accompagne la veine
jugulaire profonde [interne) et elle avance, en montant, jusqu' cequ'elle entre dans le crne. Pendant son trajet il s'en dtache desbranches qui parviennent aux parties profondes qui se trouvent
cet endroit, comme nous l'avons dcrit en parlant des veines. Entredans le crne elle s'y divise d'une manire merveilleuse, et il s'enforme quelque chose appele le rseau [rseau admirable chez lesruminants, le porc) qui est tendu sous l'encphale. C'est un corpssemblable plusieurs rseaux jets l'un sur l'autre. Ensuite, aprsque cette artre s'est divise dans ce rseau, les divisions se runis-
sent et reviennent [ leur disposition antrieure], et il sort de cerseau deux artres gales en grandeur, comme elles taient avantleur division dans le rseau. Elles entrent alors dans la substance de
l'encphale et s'y distribuent [a. crbrales). L'autre de ces deuxparties [a. carotide ext.), et c'est la plus petite, monte l'extrieur
de la face et de la tte, et se distribue dans les parties extrieures
de la face, de la mme manire que se distribue la veine jugulaireexterne. Le battement de cette partie est perceptible derrire l'oreille
[a. occipitale) et la tempe [a. temporal