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Colas Belgium, de nuit comme de jour Colas Belgium est une entreprise passée maître dans la construction de routes. Depuis 2012, Hugo Baclin est conducteur de chantier pour cette entreprise. Rencontre. 2 MERCREDI 6 JANVIER 2016 TERRE Le groupe Colas existe depuis 27 ans en Belgique. Un ancrage qui a permis à l’entreprise de devenir le leader de la route. Certaines machines fonctionnent au gaz. Il faut les allumer avec du feu. Le métier de conducteur de chantier exige de la minutie dans la mesure des terrains. 6h, Braine l’Alleud. Seul dans son auto, Hugo vérifie ses mesures. 2 MERCREDI 6 JANVIER 2016 t PROFESSION

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Colas Belgium,de nuit comme de jour

Colas Belgium est une entreprise passée maître dans la construction de routes. Depuis 2012, Hugo Baclin est conducteur de chantier pour cette entreprise. Rencontre.

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Le groupe Colas existe depuis 27 ans en Belgique. Un ancrage qui a permis à l’entreprise de devenir le leader de la route.

Certaines machines fonctionnent au gaz. Il faut les allumer avec du feu.

Le métier de conducteur de chantier exige de la minutie dans la mesure des terrains.

6h, Braine l’Alleud. Seul dans son auto, Hugo vérifie ses mesures.

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M a r d i 8 dé-cembre, 6h du m a t i n , B r a i n e l’Alleud. D a n s

le froid hivernal, Hugo Baclin se charge d’allumer le moteur au gaz du camion. Pendant une heure, Hugo est seul. Il passe des coups de fil à ses clients, calcule une surface, commande de l’asphalte, ... Une multitude d’activités qu’un conduc-teur de chantier de Colas Belgium doit effectuer. 7h du matin, les pre-miers ouvriers arrivent. Le chantier va pouvoir débuter. Au programme du jour : construction d’un parking pour l’enseigne Orchestra. Du haut de ses 27 ans, Hugo donne ses di-rectives. Une fois celles-ci données, le jeune ingénieur civil se rend à

Ecaussines. Là, un nouveau chantier l’attend. Sur le chemin, il téléphone à ses collègues pour planifier le reste de la journée.

Pas de répitSur l’ensemble de la journée, Hugo passera une cinquantaine d’ap-pels. «C’est vrai que j’utilise sou-vent mon téléphone mais au-jourd’hui, c’est encore calme», affirme-t-il d’un ton détaché. A 8h30, Hugo Baclin entre en piste à Ecaussines. Une route de plus de 100 mètres est en fabrication. Celle-ci sera construite en une journée grâce entre autres à une équipe d’ouvriers tout aussi motivée que matinale. Habituellement, en ce mois de dé-cembre, les entreprises de construc-tion tournent au ralenti. Mais actuel-lement, comme la météo est plutôt clémente, les chantiers avancent à une vitesse grand V. Comme l’ex-plique Hugo : «En ce moment, c’est de la folie. Comme il fait bon, les

entrepreneurs avancent trop vite et veulent beaucoup d’ouvriers, déjà débordés de travail». Cela entraine une forte pression, qu’il relativise. «La charge de travail est abondante mais quoi qu’il arrive, on ferme le 18 décembre», début du congé dans le bâtiment. Des riverains sources de conflit

Entre 10h et 13h, Hugo rejoint deux autres chantiers. Un à Braine-le-Comte et un autre à Lambussart. A Braine, le travail est presque terminé. A Lambusart, c’est une autre paire de manches. Le terrain est une mine de problèmes. D’une part, le chantier est immense : 2200 mètres carrés doivent être asphaltés. D’autre part, le site est compliqué. Les camions ne peuvent pas se croi-ser et les riverains ne respectent pas les panneaux. Des conditions qui rendent nerveux quelques ouvriers. Mais les solutions sont vite trouvées. La suite de sa journée de travail,

Hugo la passe dans les bureaux de l’entreprise Colas. Ceux-ci se trouvent à côté de la centrale, à Ath. Conducteur de chantier depuis 2012, Hugo a trouvé ses repères dans la compagnie belge. Il calcule les bud-gets pour ses prochains chantiers et coordonnent son travail par des appels à ses collègues sur le terrain. A 18h, sa journée est enfin terminée. Une journée commencée à l’aube.

Une météo toute puissanteLa temps d’un conducteur de chan-tier est compté. En atteste, ce 8 décembre pour Hugo. Mais un in-génieur civil diplomé en asphalte doit, en outre, pouvoir gérer l’im-pondérable. A savoir la météo. Sous la pluie et dans le froid, les chantiers sont à l’arrêt. Hugo doit donc rentabiliser au maximum ces journées "perdues" par du tra-vail administratif et commercial. Mais ce jour de décembre 2015, il faisait beau.

Par AUGUSTIN PIRARD

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A Braine-le-Comte, Colas Belgium vient de terminer le chantier d’une route qui entourera plusieurs appartements.

La réunion du matin permet à Hugo de donner ses directives. Les ouvriers étalent l’asphalte sur le sol. L’asphalte est travaillé à la machine.

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Des tonnes d’asphalte ont dû être commandées afin de réaliser cette route, à Ecaussines.

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Commençant très tôt, les ouvriers ont vite un creux. Ils mangent en moyenne 10 tartines.

Les machines produisent de la vapeur. Cela provoque de la fumée. “PHONE” : le téléphone est un outil de travail essentiel dans la vie d’un conducteur dechantier.

A Feluy, Colas Belgium produit son propre tarmac. Celui-ci est fabriqué à 200 degrés.

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“PHONE” : le téléphone est un outil de travail essentiel dans la vie d’un conducteur dechantier.

A Feluy, Colas Belgium produit son propre tarmac. Celui-ci est fabriqué à 200 degrés.

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Lambusart : un chantier de 2200 mètres carrés est en cours.

Légende à modifi er

Le tarmac est véhiculé par tonnes dans des camions. Celui-ci est ensuite traité dans une très grande machine guidée par un seul homme.

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