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Trace écrite : histoire des arts
Un portrait est une œuvre picturale, sculpturale, photographique, ou littéraire représentant une personne réelle ou
fictive, d'un point de vue physique ou psychologique. Un autoportrait est le portrait qu’une personne réalise d’elle-
même.
Une caricature est un dessin humoristique qui charge certains traits de caractère souvent drôles, ridicules ou
déplaisants dans la représentation d’un sujet.
Un cénotaphe (du grec κενοτάϕιον: kenos « vide » et taphos « tombe ») est un monument élevé à la mémoire d'une
personne ou d'un groupe de personnes.
Un croquis est un dessin fait rapidement, à main levée, sans recherche de détails et d'après nature.
La lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d’impression à plat qui permet
la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre
calcaire.
Le terme photographie a un sens triple :
C'est la technique qui permet de créer des images par l'action de la lumière.
C'est une image obtenue par cette technique. La photographie s'apparente alors à l'écriture de la lumière.
Plus généralement, c'est la branche des arts graphiques qui utilise cette technique.
Peintres et mouvements artistiques du XIX° siècle
Eugène Delacroix, (1798-1863) est un peintre majeur du romantisme en peinture, apparu au début du XIXe siècle,
en France. Le romantisme se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer
les extases et les tourments du cœur et de l'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant
le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime,
l'exotisme et le passé.
En peinture, le réalisme désigne un mouvement artistique du XIXe siècle apparu en France entre 1840 et
1860, qui a été consacré à la vie et à la société. Son membre le plus célèbre est le peintre Gustave Courbet
(1819-1877) . Le contenu de ses œuvres a eu un impact durable sur le terme «réalisme».
Baudelaire par Etienne Carjat
Autoportrait de Baudelaire
Baudelaire par Nadar
Gustave Courbet : Portrait de Baudelaire
Cénotaphe de Baudelaire au Cimetière du Montparnasse
Henri Fantin-Latour, Hommage à
Delacroix,
détail: Baudelaire (1864)
Musée d'Orsay, Paris, France.
Baudelaire, croquis par Nadar
Caricature de Charles Baudelaire par Sébastien Charles
Giraud
lithographie de Roger Schnader réalisée pour
l'ouvrage de Charles Baudelaire, "Les Fleurs du
Mal".
Charles Baudelaire, les Fleurs du mal : la Mort des artistes
Illustration pour la Mort des artistes, poème extrait des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Estampe d'Armand
Rassenfosse pour une édition de 1899.
La mort des artistes
Combien faut-il de fois secouer mes grelots
Et baiser ton front bas, morne caricature ?
Pour piquer dans le but, de mystique nature,
Combien, ô mon carquois, perdre de javelots ?
Nous userons notre âme en de subtils complots,
Et nous démolirons mainte lourde armature,
Avant de contempler la grande Créature !
Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots !
Il en est qui jamais n'ont connu leur Idole,
Et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront,
Qui vont se martelant la poitrine et le front,
N'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole !
C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau,
Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau !
Extraits de poèmes des Fleurs du mal :
« Lesbos » :
« Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,
Qui font qu’à leurs miroirs, stérile volupté !
Les filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses,
Caressent les fruits mûrs de leur nubilité ;
Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses, »
« Car Lesbos entre tous m’a choisi sur la terre
Pour chanter le secret de ses vierges en fleurs,
Et je fus dès l’enfance admis au noir mystère
Des rires effrénés mêlés aux sombres pleurs ;
Car Lesbos entre tous m’a choisi sur la terre. »
FEMMES DAMNEES
DELPHINE ET HIPPOLYTE (extraits)
« Beauté forte à genoux devant la beauté frêle,
Superbe, elle humait voluptueusement
Le vin de son triomphe, et s’allongeait vers elle,
Comme pour recueillir un doux remerciement.
Elle cherchait dans l’œil de sa pâle victime
Le cantique muet que chante le plaisir,
Et cette gratitude infinie et sublime
Qui sort de la paupière ainsi qu’un long soupir. »
…
« Mais Hippolyte alors, levant sa jeune tête :
-« Je ne suis point ingrate et ne me repens pas,
Ma Delphine, je souffre et je suis inquiète,
Comme après un nocturne et terrible repas.
Je sens fondre sur moi de lourdes épouvantes
Et de noirs bataillons de fantômes épars,
Qui veulent me conduire en des routes mouvantes
Qu’un horizon sanglant ferme de toutes parts. »
…
« Delphine secouant sa crinière tragique,
Et comme trépignant sur le trépied de fer,
L’œil fatal, répondit d’une voix despotique :
-« Qui donc devant l’amour ose parler d’enfer ?
Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S’éprenant d’un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l’amour mêler l’honnêteté ! »
…
- Descendez, descendez, lamentables victimes,
Descendez le chemin de l’enfer éternel !
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel,
…
FEMMES DAMNEES (extrait)
O vierges, ô démons, ô monstres, ô martyres,
De la réalité grands esprits contempteur ,
Chercheuses d’infini, dévotes et satyres ,
Tantôt pleines de cris, tantôt pleines de pleurs,
Vous que dans votre enfer, mon âme a poursuivies,
Pauvres sœurs, je vous aime autant que je vous plains,
Pour vos mornes douleurs, vos soifs inassouvies,
Et les urnes d’amour dont vos grands cœurs sont pleins !
Gustave Courbet (1819-1877) : Le sommeil (1866, Musée du Petit Palais, Paris)
Le tableau L'homme blessé de Gustave Courbet, représentant un scène similaire à celle évoquée dans le poème de
Rimbaud « Le Dormeur du Val ».