Tisseron Le bonheur dans l'image chapitre 3 BD
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Chapitre 3L'espace de la bande dessinée
● Art narratif (id. roman, film)Scott McCloud « art séquentiel » : au minimum deux images s'enchaînent pour former une séquence
● Succès phénoménal des « strips » dans les années 30● Stabilité des aventures : jour après jour, semaine après
semaine● Continuité vs renouvellement quotidien de l'information
● Dénomination/définition : « bande, strip, fumetto »Forme de récit fondé sur une harmonie de l'image et du mot
1 – Un monde contenu● Organisation formelle
● Chaque contenu est cerné, enfermé par un contenant spécifique
● Forme unique : le trait● Organisation de la durée
● Cinéma, télé : déroulement ininterrompu, imposé à la conscience
● BD : interprétation ● Enchaînement : organisation dans le temps● Juxtaposition : organisation dans l'espace
● Enchaînement● Succession narrative : contraintes de la temporalité
réelle, caractère irréversible des actions● Parallèle BD/Cinéma
● Parenté de syntaxe● Temps de l'action● Vie du héros● Art de l'ellipse
● Juxtaposition● Logique soumise aux seuls désirs du lecteur (p45)● Différente de la succession narrative
cf Arc dramatique
Jean-MariePortugal, Dramaera
Schéma de récit, structure ternaire : exposition, complication, résolution
Rythme du lecteur
● Possibilité de fixer une image intérieure● Participe au renforcement des enveloppes
psychiquesNi anodin, ni neutre, ni puéril ou populaire ...
● Rassure sur la stabilité de notre propre espace intérieur
● Soutient, contient notre propre psychisme :
« le cadre et l'encadre »
2 – Un monde contenant● Parallèle avec l'espace du rêve● Mode imagé, figuratif● Fonction contenante qui produit et englobe leur
contenu● Renforce les enveloppes psychiques● Délimite une réalité intérieure et extérieure● Un dedans et un dehors
Page 48 :En délimitant plus que tout autre genre un dedans et un dehors, elle tend à refaire une enveloppe. Si elle ne fait pas forcément « rêver » son lecteur, c'est parce que sa fonction essentielle se situe en amont : elle contribue à organiser un espace psychique contenant dans lequel puissent ultérieurement se développer les rêveries personnelles. Si le mot de « bain d'images » s'impose pour la BD, c'est d'une façon bien particulière. La BD est en quelque sorte une eau courante mais canalisée, une eau qui guide, oriente et cadre nos rêveries, mais surtout une eau dont nous pouvons à tout moment interrompre le flux.
Espace imaginaire● Schéhérazade : Le corps crée l'espace comme
l'eau crée le vaseIdée d'une équivalence symbolique entre le corps et l'espace, aux confins de l'intérieur et de l'extérieur
● Dans le rêve l'opposition entre le dedans et le dehors s'efface et l'espace se ramène à son origine corporelle et le corps à son essence spatiale (Sami-Ali p124)
● Vision hypnagogique● Chute d'A.● Verbeek « dessus/dessous »
Lewis Caroll Alice au pays des merveilles1865 (illustration Jonh Tenniel)
Gustave VerbeekUpside-Downs,1903
Dialectique du réel et de l'imaginaire
Rappel : jeu de la bobine, « for-da » Freud, 1920
1) équation : perception = désir2) introduction du principe de réalité3) réel = cas particulier de l'imaginaire
● Trois plans R I R', un axe : le corps propre● Différent du corps biologique, subjectivité (objet/sujet)● Identité de soi-même précède identité intellectuelle « cogito »● « moi » au niveau le plus primordial (sensori-affectivo-moteur)
● Comment je sais que ma main m'appartient ?● 20% d'erreur, sujets «normaux »● 80% schizophrènes