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Université Mohamed Khider de Biskra
Faculté des sciences exactes et sciences de la nature et de la vie Département des sciences de la nature et de la vie
Domaine : Sciences de la nature et de la vie Filière : Sciences biologiques
Spécialité : Microbiologie appliquée
Réf. : ………………………………………………
Présenté et soutenu par :
Loubna BOUZAHER
Le : mercredi 10 juillet 2019
Contribution à l’étude -in vitro-, des activités biologiques des saponines de
Chenopodium quinoa Willd.
Jury :
Mme. Yamina BOUATROUS MCA Université de Biskra Président
Mr. AbdelOuahab DEHIMAT MAA Université de Biskra Rapporteur
Mme. Randa GAOUAOUI MCB Université de Biskra Examinateur
Année universitaire : 2018 - 2019
MÉMOIRE DE MASTER
Thème
Remerciements
Tout d’abord, louange à « ALLAH » ; le tout puissant, le très
miséricordieux qui m'a donné la santé,
la force, le courage et l’opportunité
de réaliser ce travail.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Mr. DEHIMAT
d’avoir accepté d’être promoteur de ce mémoire.
Je le remercie pour sa disponibilité et pour la confiance qu’il
m'a accordé tout en me laissant libre dans mon choix.
Mes remerciements s’adressent également aux membres de jury
d’avoir accepté de juger ce travail, notamment
………….… (examinateur) et
……………. (président)
Je remercie l’équipe de techniciens du service laboratoire
pour leurs conseils, assistance et aide à cœur ouvert.
Mes chaleureux remerciements s’adressent pour toute
personne ayant contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce mémoire.
Dédicace
Avec un grand plaisir, un cœur ouvert et une joie immense, je dédie ce
travail à mes chers parents qui m’ont soutenue le long de ma vie et durant cette
année surtout pour accomplir ce présent travail…
A mes frères Louai et Younes, mes sœurs Hiba et la petite Douaa.
A l’âme de mes grands-pères si précieuse…
A mes tantes et oncles…
A tous mes cousins et cousines ; grands et petits…
A mes amis de vie : Nihed, Ikhlass, Kahina, Sara, Imène, et Linda…
A mon ami d’enfance : Khalil…
A celui qui m’a encouragé même dans les moments difficiles …
A toutes les personnes qui me sont chères
Table des matières
Liste des tableaux ................................................................................................................. I
Liste des figures .................................................................................................................. II
Liste des abréviations ........................................................................................................ III
Introduction ..........................................................................................................................1
Chapitre 1. Chenopodium quinoa Willd ...............................................................................3
1.1. Famille des Chenopodiaceae ....................................................................................3
1.2. Aperçu historique .....................................................................................................3
1.3. Description botanique et taxonomie ..........................................................................3
1.1. Distribution géographique ........................................................................................5
1.2. Conditions environnementales de culture ..................................................................5
1.3. Valeur nutritionnelle et utilisation culinaire ..............................................................5
1.6.1. Autres domaines d’application des saponines .........................................................6
Chapitre 2: Activités biologiques des saponines ..................................................................7
2.1. Rôle pharmacologique des saponines ...........................................................................7
2.1.1. Activité antimicrobienne ........................................................................................7
2.1.2. Effet immuno-modulateur et anti-inflammatoire ....................................................7
2.2. Toxicité des saponines..................................................................................................8
2.2.1. Pouvoir hémolytique ..............................................................................................8
2.3. Mode d’action des saponines sur les biomembranes .....................................................8
Chapitre 3: Matériel et méthodes ...................................................................................... 10
3.1. Matériel...................................................................................................................... 10
3.1.1. Appareillage et réactifs ........................................................................................ 10
3.1.2. Matériel végétal ................................................................................................... 10
3.1.3. Matériel biologique .............................................................................................. 10
3.2. Méthodes ................................................................................................................... 11
3.2.1. Extraction ............................................................................................................ 11
3.3. Tests des activités biologiques -in vitro- ..................................................................... 12
3.3.1. Test de l’activité antimicrobienne ........................................................................ 12
3.3.2. Effet de l’inhibition de la dénaturation du BSA .................................................... 13
3.3.3. Test du pouvoir hémolytique ................................................................................ 14
3.4. Analyse statistique ..................................................................................................... 15
Chapitre 4: Résultats et discussion .................................................................................... 16
4.1. Rendement d’extraction.............................................................................................. 16
4.2. Résultats du dosage .................................................................................................... 16
4.3. Résultats du test de l’activité antimicrobienne ............................................................ 17
4.3.1. Technique de diffusion en milieu gélosé (sans traitement alcalin des extraits) ...... 17
4.3.2. Technique de dilution en milieu liquide (avec traitement alcalin des extraits) ....... 18
4.4. Résultat de l’inhibition de la dénaturation du BSA ..................................................... 20
4.5. Résultat du test du pouvoir hémolytique ..................................................................... 21
Conclusion .......................................................................................................................... 24
Références ........................................................................................................................... 26
Annexes .............................................................................................................................. 31
I
Liste des tableaux
Tableau 1. Position taxonomique de Chenopodium quinoa Willd. 4
Tableau 2. Souches bactériennes et fongiques utilisées. 11
Tableau 3. Poids des extraits secs de Chenopodium quinoa et rendement d'extraction. 16
Tableau 4. Valeurs des CMI des extraits sur les souches microbiennes testées. 18
Tableau 5. Résultats de l'inhibition de la dénaturation du BSA. 20
II
Liste des figures
Figure 1. Grains de Chenopodium quinoa / Structure la graine de C. quinoa 4
Figure 2. Distribution géographique du quinoa. 5
Figure 3. Structure générale d'une saponine. 8
Figure 4. Interaction d’une SM avec les biomembranes. 9
Figure 5. Photographies originales de Chenopodium quinoa Willd. 10
Figure 6. Teneur en saponines totales des extraits de Chenopodium quinoa. 17
Figure 7. Pourcentage d'hémolyse des extraits de Chenopodium quinoa. 22
III
Liste des abréviations
Aq : Aqueux.
ATCC : American Type Culture Collection.
BGT : Bouillon glucosé tamponné.
BMH : Bouillon Mueller Hinton.
BSA : Bovine Seric Albumin.
BuOH : n-Butanol.
CHU : Centre hospitalo-universitaire.
CLSI : Clinical and Laboratory Standards Institute.
CMI : Concentration minimale inhibitrice.
DG : Déosgénine.
DMSO : Diméthyl sulfoxyde.
EA : Extrait Aqueux
EB : Extrait butanolique
EM : Extrait méthanolique.
EPH : Etablissement Publique Hospitalier.
EUCAST : European Universal Comittee on Antimicrobial Susceptibility Testing.
FAO : Food and Agriculture Organization.
GN : Gélose nutritive.
ILSI : International Life Sciences Institute.
ITDAS : Institut Technique de Développement de l’Agriculture Saharienne.
MeOH : Méthanol.
MH : Gélose de Mueller Hinton.
PDA : Potato Dextrose Agar.
PBS : Phosphate buffer saline.
rpm : Rotations par minute.
SB : Saponine bidesmosidique.
SM : Saponine monodesmosidique.
UFC : Unité formant colonie.
Introduction
Introduction
1
L’être humain participe inconsciemment dans le développement des armes biologiques
qui sont même plus dangereuses que les armes nucléaires ou chimiques. Ces armes biologiques
n’exigent aucune technologie ou moyens de transports sophistiqués pour se déplacer d’un lieu
à un autre ; les microbes, responsables des maladies infectieuses les plus graves qui peuvent
coûter la vie de l’homme. Les bactéries en font une très grande partie.
L’évolution de la résistance bactérienne aux antibiotiques représente un danger énorme
de santé publique, à cause de l’automédication et l’usage abusif et inconscient des antibiotiques.
D’ailleurs, une connaissance et une conscience accrues des problèmes associés à l'utilisation
d'antibiotiques stimulent les efforts de recherche visant à identifier des alternatives à leur
utilisation (Hassan et al., 2010).
L’inflammation chronique constitue également un problème commun nécessitant la prise
régulière de médicaments anti-inflammatoires.
Néanmoins, il faut signaler que la principale contrainte des médicaments anti-
inflammatoires commercialisés consiste en leurs effets secondaires indésirables, en particulier
l’ulcération. Dans ce contexte, les recherches pour de nouveaux composés anti-inflammatoires
portent un intérêt particulier aux produits d’origine végétale (Herbillon, 2015).
Les plantes médicinales, connues par leurs métabolites secondaires, notamment pour leur
défense contre les agents externes, représentent un moyen de soin efficace de plusieurs maladies
chez l’homme.
Or, on ne peut pas aussi négliger le volet négatif de l’utilisation des plantes médicinales
car certaines plantes utilisées pour leurs bienfaits peuvent, à fortes doses, présenter une certaine
toxicité pour l’homme (Haddouchi et al., 2016).
L’étude de la toxicité d’une plante est une étape cruciale lors de l’étude de ses activité
pharmacologiques en particulier l’évaluation de la dose toxique et létale (Rolland, 1988).
La recherche de nouvelles molécules bioactives plus puissantes, moins toxiques pour
l’homme et surtout d’origine naturelle s’est avérée nécessaire et fait actuellement l’objet de
plusieurs études.
Avec des produits naturels figurant parmi les produits pharmaceutiques les plus utilisés
et les plus vendus aujourd’hui, soit sous leur forme originale, soit en tant que dérivés
étroitement apparentés, ils constituent un choix logique en tant que nouveaux médicaments pour
l’avenir (Oleszek et Marston, 2013).
Introduction
2
De ce faire, la plante choisie est Chenopodium quinoa Willd. Une plante très riche en
métabolites secondaires, et surtout en saponines qui en font la majorité.
L’objectif majeur de ce travail s’articule autour de la détermination de quelques actions
de ces saponines par leur dosage et le test de leurs activités biologiques -in vitro-.
Ce présent mémoire est divisé en deux parties :
- La première partie est consacrée pour un aperçu bibliographique abrégé de
Chenopodium quinoa Willd.
- La deuxième partie rapporte les méthodes suivies, les principaux résultats obtenus et
la discussion qui leur est correspondante.
Partie
Bibliographique
- Chapitre 1
- Chenopodium quinoa Willd.
Chapitre 1 Chenopodium quinoa Willd.
3
1.1. Famille des Chenopodiaceae
Les Chenopodiaceae constituent une grande famille qui comprend environ 1500 espèces
réparties dans une centaine de genres (FAO, 2015), poussant dans les régions tempérées et
subtropicales du monde entier. Il s’agit principalement de plantes herbacées vivaces ou
annuelles, plus rarement d’arbres et d’arbustes (Kothe-Hans, 2007), qui sont généralement
halophytes (Gomez-Caravaca et al, 2012).
Parmi les genres inclus dans cette famille, on mentionne : Atriplex, Cycloloma, Suaeda,
Salicornia et Chenopodium (Oullette, 2004).
Le quinoa appartient au genre Chenopodium, qui présente une large distribution mondiale
et dont le nombre d’espèces n’a cessé d’évoluer au cours de la domestication des cultures
(modifications morphologiques et physiologiques dues à l’environnement, sélection de
nouvelles variétés, manipulations génétiques…) (Herbillon, 2015).
1.2. Aperçu historique
Le quinoa a été identifié la première fois en 1778 par le botaniste Willdenow (FAO,
2011). Ses fruits jouaient autrefois un rôle très important en tant que féculent dans
l’alimentation des Incas, peuple des Andes sud-américaines. Ils l’appelaient d’ailleurs « chisiya
mama » qui signifie en quechua « mère de tous les grains » (Herbillon, 2015).
A l’époque de la découverte de l’Amérique, elle fut également cultivée dans les plaines
où l’orge et d’autres céréales l’ont aujourd’hui remplacée (Kothe-Hans, 2007). Les grains
étaient fermentés aussi pour produire de la bière ou des breuvages alcoolisés (Bhargava et al,
2006 ; Kothe-Hans, 2007 ; FAO, 2011).
Aujourd’hui, certains pays tels que le Pérou, la Bolivie, le Chili, l’Équateur, la Colombie
et l’Argentine ont élargi la production de cette pseudo-céréale en mettant l’accent sur le grand
intérêt technologique et commercial, non seulement pour la nutrition humaine, mais aussi en
raison des rejets de sous-produits offrant de bonnes alternatives nutritionnelles pour
l’alimentation animale. Ainsi que des applications dans l'industrie pharmaceutique (Miranda et
al., 2011).
1.3. Description botanique et taxonomie
Chenopodium quinoa Willd. (abrégé C. quinoa), de la famille des Chenopodiaceae (tab
1.) est une plante herbacée annuelle de 1–2 m de haut, avec une inflorescence brillante. Le style
à deux ou trois stigmates plumeux. Les graines plates dont la figure 1 montre leur structure
Chapitre 1 Chenopodium quinoa Willd.
4
(environ 2,5 mm de long et 1,0 mm de diamètre) sont jaunes, rouges, brunes et noires, tandis
que les téguments ont une couleur brune (Kuljanabhagavad et Wink, 2009). Le système
racinaire est développé et hautement ramifié (Bhargava et al., 2006).
Tableau 1. Position taxonomique de Chenopodium quinoa Willd. (FAO, 2015).
Figure 1. A : Grains de Chenopodium quinoa (Tang et Tsao, 2017).
B : Structure la graine de C. quinoa (FAO, 2015).
Règne Plantae
Division Phanerogams
Classe Dicotyledonous
Sous-classe Angiosperms
Ordre Centrospermae
Famille Chenopodiaceae
Genre Chenopodium
Section Chenopodia
Sous-section Cellulata
Espèce Chenopodium quinoa Willd.
A B
Chapitre 1 Chenopodium quinoa Willd.
5
1.1. Distribution géographique
Selon FAO (2012), la répartition géographique du quinoa va de 5° de latitude nord au sud
à 43 ° de latitude sud (Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Argentine et Chili). A savoir qu’en
2010 l’altiplano, sud Bolivien est devenu le plus grand exportateur de quinoa du monde (Vassas
et Vieira Pak, 2010).
Figure 2. Distribution géographique du quinoa (FAO, 2011).
1.2. Conditions environnementales de culture
Le quinoa est capable de se développer dans des conditions climatiques sévères. C'est une
culture tolérante à des conditions stressantes telles que la sécheresse, les sols salés et le froid
(Gómez-Caravaca et al., 2012). Il supporte des températures de -4 ° C à 38 ° C (Villa et al.,
2014). Des températures supérieures à 38 °C, conduisent à la dormance du quinoa ou la stérilité
du pollen (Oelke et al., 1992).
1.3. Valeur nutritionnelle et utilisation culinaire
Les grains de quinoa contiennent des glucides, des protéines de haute qualité, un spectre
équilibré et concentrations raisonnables d'acides aminés essentielles, particulièrement en lysine
(Yao et al., 2014 ; Elsohaimy et al., 2015). Une composition importante de vitamines B1, B2,
B3 et E (Miranda et al., 2011). Le « chisiya mama » ; en le comparant avec les grains
traditionnellement appelés les grains dorés (blé, riz et maïs), contient une teneur en protéines,
en graisses et en cendres supérieure à ceux de ces trois grains (FAO, 2012). Bien que cet aliment
Chapitre 1 Chenopodium quinoa Willd.
6
soit dépourvu de gluten, il représente le meilleur choix pour les malades de cœliaque et régule
le métabolisme énergétique pour prévenir l’obésité (Foucault, 2012 ; Tang et Tsao, 2017 ; Gil-
Ramirez et al, 2018).
Les graines sont grillées et transformées en farine pour la préparation de pains. Elles
peuvent aussi être cuites, ajoutées aux soupes, cuisinées comme des céréales ou sous forme de
pâtes (Bhargava et al., 2006). Alors que les feuilles, sont consommées de la même façon que
les épinards, soient cuites ou crues telle une salade (Oelke et al., 1992).
1.6.1. Autres domaines d’application des saponines
Les saponines trouvent également de nombreuses applications dans l'industrie alimentaire
et dans l’industrie cosmétique en raison de leur propriété moussante et émulsifiante (Manase,
2013).
Il est également à savoir que l’Algérie a célébré l’événement de la journée mondiale de
consommation du quinoa le 7 Juillet 2019 à la ferme pédagogique de Zéralda sous la
supervision de l’ITDAS -Biskra- ; en assistance de l’Ambassadeur de Pérou en Algérie et à
l’honneur des malades de cœliaques (Saada, 2019).
- Chapitre 2
- Activités biologiques des
saponines
Chapitre 2 Activités biologiques des saponines.
7
2.1. Rôle pharmacologique des saponines
2.1.1. Activité antimicrobienne
La prescription médicale inappropriée d’antibiotiques mène à l’apparition de bactéries
multi-résistantes ce qui rend important d’orienter les recherches à la découverte de nouveaux
produits à base de plantes (Cowan, 1999).
Les saponines de C. quinoa sont avant tout localisées dans la couche externe de la graine,
notamment le péricarpe (Herbillon, 2015). Elles confèrent aux grains un goût amer, ce qui
nécessite une réduction par des procédés abrasifs ou un lavage avant la consommation (Laus et
al., 2012). Cependant elles ont été reportées pour leur activité antimicrobienne
(Kuljanabhagavad et Wink, 2009). Les enquêtes sur les activités biologiques et
pharmacologiques des saponines de C. quinoa montrent une inhibition de la croissance des
champignons et des virus, ses extraits sont utilisés en agriculture pour le contrôle et la
prévention des maladies fongiques et virales qui touchent les plantes (Villa et al., 2014), un
effet contre Botrytis cenerea par exemple, agent causal de la moisissure grise des fruits (Stuardo
et San Martín, 2008). On a signalé que le mélange de saponines totales de quinoa avait une
activité contre les levures (Woldemichael et Wink, 2001). Des concentrations plus élevées
peuvent complètement lyser les champignons et les bactéries (Wink, 2015).
2.1.2. Effet immuno-modulateur et anti-inflammatoire
La consommation des médicaments anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens
habituellement utilisés pendant de longues périodes provoque des effets secondaires
indésirables ou une toxicité, tels que des risques cardiovasculaires ou des troubles gastro-
intestinaux (Ahumada et al., 2016).
Les saponines de quinoa exercent divers effets pharmacologiques, notamment une
activité de protection cardiovasculaire, des effets anti-inflammatoires et immuno-régulateurs.
De plus, des études récentes ont montré que les saponines présentent une activité anticancéreuse
significative, telle que l'anti-prolifération et l'antimétastase (Xu XH et al., 2016). Les propriétés
anticancéreuses des saponines d’extraits de feuilles du quinoa ont été récemment étudiées par
Gawlik-Dziki et al. (2013).
Les saponines de C. quinoa pourraient être utilisées pour la prévention et le traitement de
l’inflammation. Elles représentent un avantage thérapeutique majeur dans plusieurs maladies
provoquées par des taux pathologiques de NO « nitrite oxyde », résultat de la promotion de
l’inflammation, la carcinogénèse ou l’athérosclérose (Herbillon, 2015 ; Wink, 2015).
Chapitre 2 Activités biologiques des saponines.
8
D’après Estrada et al. (1998), les saponines du quinoa possèdent aussi un potentiel pour
agir comme adjuvants pour les vaccins administrés par voie muqueuse, intra-gastrique ou
intranasale chez la souris et l’administration simultanée des saponines avec la toxine cholérique
ou de l’ovalbumine a intensifié les réponses d’anticorps spécifiques IgG et IgA contre les
antigènes dans le sérum.
2.2. Toxicité des saponines
2.2.1. Pouvoir hémolytique
Les saponines possèdent une activité hémolytique importante. Elles agissent comme des
détergents et peuvent lyser les biomembranes (Kuljanabhagavad et Wink, 2009). A des
concentrations élevées les érythrocytes sont totalement lysées libérant ainsi l’hémoglobine
(Wink, 2015).
2.3. Mode d’action des saponines sur les biomembranes
Quatre aglycones différents des saponines du quinoa ont d’abord été mis en évidence :
l’acide oléanolique, majoritaire dans les grains, l’acide phytolaccagénique, l’hédéragénine et
l’acide serjanique (Herbillon, 2015).
Figure 3. Structure générale d'une saponine.
A : Saponine monodesmosidique ; B : Saponine bidesmosidique (Ahumada et al., 2016).
Les saponines monodesmosidiques SM (avec une seule chaine glucidique) (figure 3 A)
peuvent plonger dans la biomembrane avec leur chaîne lipophile complexant le cholestérol,
alors que leur chaîne glucidique hydrophile se lie aux glycoprotéines et aux glycolipides
Glucide Aglycone
Liaison glucidique
B
A
Chapitre 2 Activités biologiques des saponines.
9
extracellulaires (figure 4), Ce qui en résulte une perturbation de la fluidité et la perméabilité des
biomembranes (Francis et al., 2002 ; Patra et Saxena, 2009).
Figure 4. Interaction d’une SM avec les biomembranes (Wink, 2015).
Les saponines bidesmosidiques SB (avec deux chaines glucidiques) (Figure 3B) ne
peuvent pas interagir de la même manière avec la biomembrane et sont donc généralement
moins toxiques (Wink, 2015).
Partie
Expérimentale
- Chapitre 3
- Matériel et méthodes
Chapitre 3 Matériel et méthodes
10
3.1. Matériel
3.1.1. Appareillage et réactifs
Les appareils et les réactifs utilisés pour la réalisation de cette partie sont mentionnés dans
Annexe 1.
3.1.2. Matériel végétal
La plante Chenopodium quinoa étudiée, est bien connue sous le nom quinoa, ses grains
utilisés comme aliment remplaçant les céréales, ses feuilles sont mélangées avec les salades ou
encore consommées comme tisanes et les panicules de fleurs sont plutôt décoratives (Figure 5).
L’étude est bien basée sur les grains.
Figure 5. Photographies originales de Chenopodium quinoa Willd.
A : plante entière ; B : grains.
3.1.3. Matériel biologique
Les souches bactériennes et fongiques utilisées pour le test de l’activité antimicrobienne,
obtenues de l’EPH Hakim Saadan –Biskra- et du CHU Benflis Touhami –Batna- sont
énumérées dans le tableau suivant (tab 2.)
A B
Chapitre 3 Matériel et méthodes
11
Tableau 2. Souches bactériennes et fongiques utilisées.
Souches bactériennes Souches fongiques
Gram-positives Gram-négatives
Listeria monocytogenes
ATCC 19115
Esherichia coli ATCC 25922
Candida albicans clinique
Staphylococcus aureus
ATCC 5923
Pseudomonas aeruginosa
ATCC 27853
ATCC : American Type Culture Collection
3.2. Méthodes
3.2.1. Extraction des saponines
3.2.1.1. Extraction méthanolique
L’extraction des saponines a été réalisée selon la méthode de Goel et al. (2012) avec
quelques modifications. A 40 grammes de poudre de grains, 400 ml de mélange méthanol/eau
de pourcentage (V/V) (75%/25%), respectivement. L’ensemble est mis sous agitation à
température ambiante pendant 72h, cette opération est répétée deux fois, suivie d’une
centrifugation à 4500 rpm pendant 10 minutes.
Le surnageant a été filtré en utilisant le papier de wattman, délipidé à l’n-hexane d’un
ratio (V/V) trois fois par décantation. La phase méthanolique (aqueuse) est récupérée et
évaporée au rotavapeur à 45 °C, l’extrait sec de l’échantillon a été redissout dans de l’eau
distillée puis extrait de nouveau avec le n-butanol (trois fois).
3.2.1.2. Extraction aqueuse
L’extrait aqueux a été préparé selon la méthode de Estrada et al. (1998). La poudre de C.
quinoa est mélangée avec de l’eau distillée, mise sous agitation à 60 °C pendant 24h, filtré et
évaporé à sec à 45 °C.
Les poudres issues après l’évaporation des solvants et de l’eau sont conservées à 4 °C
sont utilisées pour les différents tests.
Le rendement d’extraction est calculé selon la formule suivante :
𝑅 % =𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑠𝑒𝑐
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑑𝑟𝑒 𝑑′é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛 𝑋 100
Chapitre 3 Matériel et méthodes
12
3.2.1.3. Dosage des saponines totales
La méthode utilisée pour le dosage des saponines totales est celle de Shiau et al. (2009).
50 µl de solution aqueuse de chaque extrait (dissout dans l’éthanol) est rajoutée de 250 µl de
vanilline à 8%. Les tubes sont placés dans un bain d’eau glacée, rajoutés de 2,5 ml de l’acide
sulfurique à 72% délicatement dans la paroi, vortexés, incubés pendant 3 minutes et portés au
bain marie à 60 °C pendant 10 minutes puis refroidis. L’absorbance est mesurée à 544 nm
contre un blanc de réactifs (éthanol + vanilline 8% + acide sulfurique 72%).
Le calcul des concentrations a été réalisé selon une courbe d’étalonnage réalisée par la
Déosgénine (une saponine stéroïdienne) mentionnée dans Annexe 2.
3.3. Tests des activités biologiques -in vitro-
3.3.1. Test de l’activité antimicrobienne
3.3.1.1. Sans traitement alcalin des extraits
En appliquant la technique de diffusion en milieu gélosé, on procède aux étapes
suivantes :
a). Revivification et pré-culture des souches microbiennes
Les souches bactériennes et fongiques ont été revivifiées dans le BGT pendant 2h puis
repiquées :
- Pour les bactéries : sur GN, incubées à 37°C pendant 24h.
- Pour les levures : sur PDA, incubées à 28°C pendant 72h.
b). Préparation et standardisation des inocula
Après incubation, des colonies bien isolées sont prélevées de chaque pré-culture et
transmises dans des tubes en verre stériles contenus de l’eau physiologique stérile. Les inocula
sont standardisés à 0,5 McFarland (1×108 UFC/ml) en utilisant un spectrophotomètre.
L’absorbance est située entre 0,08 et 0,13 à 600 nm.
c). Procédure à l’aromatogramme
- Un écouvillon en coton stérile est plongé dans la suspension bactérienne, l’excès de
liquide est éliminé en tournant l’écouvillon sur les parois du tube.
- La gélose est ensemencée par écouvillonnage sur la totalité de sa surface dans trois
directions ou en utilisant un ensemenceur rotatif.
Chapitre 3 Matériel et méthodes
13
- Les disques sont fermement déposés à la surface de la gélose inoculée et séchée.
Incubation à 35 ± 2 °C pendant 20 ± 4h.
Le protocole détaillé de l’aromatogramme selon les recommandations de EUCAST
(2018) est mentionné dans Annexe 3.
3.3.1.2. Avec traitement alcalin des extraits
Le traitement alcalin des saponines brutes ou totales a pour objectif d’obtenir plus de
dérivés hydrophobes de saponines (conversion des saponines bidesmosidiques SB en SM plus
actifs) (San-Martín et al., 2008).
Les extraits à 64 mg/ml de saponines ont été mis en contact avec NaOH 1N d’un ratio 1
/ 2,5 pendant 2 h avec agitation, puis rajouté du HCl à 37% pour amener l'extrait à pH 7. Ces
conditions permettent de maximiser la formation de dérivés hydrophobes de saponines (Stuardo
et San-Martín, 2008).
Cette fois-ci, l’utilisation de la technique en milieu liquide est utilisée, à la fois, pour la
mise en évidence de la présence ou l’absence de l’activité antimicrobienne et pour déterminer
ainsi la CMI. Cette technique est appliquée selon les recommandations de CLSI (2018) (voir
annexe 4) avec quelques modifications.
- Les inocula sont standardisés à 1,5 × 105 UFC/ml.
- Une série de dilution de l’extrait à tester est réalisée dans des tubes en verre stériles.
- Le même volume de l’inoculum standardisé est rajouté à tous les tubes. Incubation à
35 ± 2 °C pendant 20 ± 4h.
3.3.2. Effet de l’inhibition de la dénaturation du BSA
La méthode appliquée est celle de Karthik Ikattu et al. (2013) dont le principe repose sur
l’inhibition de la dénaturation du BSA par les extraits du quinoa sous l’effet de la chaleur (72
°C).
Préparation des extraits
Différentes concentrations d’extraits du quinoa sont préparées à partir d’une solution
mère de 800 µg/ml.
Chapitre 3 Matériel et méthodes
14
Préparation des blancs
a- Pour chaque concentration d’extrait un blanc extrait est préparé ; dans lequel 500 µl
d’extrait est ajouté à 500 µl de Tris-HCl pH 6,6 (Ce blanc a pour but de soustraire l’absorbance
de l’extrait des résultats obtenus).
b- un blanc BSA contenant 1 ml de la solution de BSA ajouté à 1 ml du solvant Tris-HCl
(le résultat obtenu correspond à la dénaturation totale du BSA en absence de substance
inhibitrice).
500 µl de chaque concentration d’extrait ou du standard est rajouté de 500 µl de la solution
de BSA à 0.2% préparée dans le Tris-HCl suivie d’une incubation à 37 C° pendant 15 min, puis
dans un bain marie à 72°C pendant 5 min. L’absorbance est mesurée à 660 nm. Les calculs sont
réalisés selon la formule suivante :
𝑃𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑑′𝑖𝑛ℎ𝑖𝑏𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 % = 𝐴 𝐵𝑙𝑎𝑛𝑐 𝐵𝑆𝐴 −( 𝑅 − 𝐴 𝑏𝑙𝑎𝑛𝑐 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡)
𝐴 𝐵𝑙𝑎𝑛𝑐 𝐵𝑆𝐴 𝑋 100
R : pour Réaction (Extrait + BSA).
3.3.3. Test du pouvoir hémolytique
Ce test repose sur l’évaluation du degré d’hémolyse des érythrocytes humains en présence
de différentes concentration d’extraits (Murugesh et al., 1981).
La méthode suivie est celle de Haddouchi et al. (2016). Le sang prélevé dans des tubes
d’héparine à partir d’un donneur sain (femelle / 24 ans) est utilisé pour préparer la suspension
érythrocytaire. Il est centrifugé à 2500 rpm durant dix minutes et, après élimination du plasma,
le culot est lavé deux fois par du PBS pH 7,4, puis suspendu à nouveau dans ce même volume
de plasma éliminé. La suspension érythrocytaire, ainsi obtenue, est diluée 20 fois par le PBS.
Dans des tubes à hémolyse, 20 μl de chaque extrait à différentes concentrations sont
ajoutés à 1980 μl de la suspension érythrocytaire préparée. Ces tubes sont ensuite incubés à
37°C pendant 1 heure. Apres l’incubation, les tubes sont mis dans un bain d’eau glacée pour
arrêter la réaction, centrifugés à 2500 rpm durant 10 minutes. L’absorbance est mesurée à 548
nm contre un blanc contenant du PBS. Dans les mêmes conditions et les mêmes démarches
expérimentales, nous avons préparé :
-un tube d’hémolyse totale contenant 100 µl de la suspension érythrocytaire + 1900 µl de
l’eau distillée.
Chapitre 3 Matériel et méthodes
15
-un tube témoin négatif contenant 250 µl de la suspension érythrocytaire + 750 µl du PBS.
Le taux d’hémolyse est calculé selon la formule suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ℎé𝑚𝑜𝑙𝑦𝑠𝑒 % =(𝐴 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡 − 𝐴 𝑡é𝑚𝑜𝑖𝑛 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓)
𝐴 𝑡é𝑚𝑜𝑖𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓 𝑋 100
3.4. Analyse statistique
Les tests ont été réalisés en triplicatas et les résultats ont été exprimés sous forme
moyenne ± écart type. Le test analyse de variance (ANOVA) a été fait par le logiciel Excel
2013 Microsoft. Les résultats sont considérés comme significatives lorsque (p<0.05).
- Chapitre 4
- Résultats et discussion
Chapitre 4 Résultats et discussion
16
4.1. Rendement d’extraction
40 grammes de poudre de grains de Chenopodium quinoa a donné (tab. 3) :
Tableau 3. Poids des extraits secs de Chenopodium quinoa et rendement d'extraction.
Extrait Aspect / Couleur Extrait sec Rendement
Méthanolique Pâteux /marron 4,3 g 10,75%
Aqueux Cristaux /marron 3,8 g 9,5%
Butanolique Poudre
/blanchâtre
0,68 g 1,7%
L’extrait méthanolique (EM) a donné un bon rendement de 10,75%, par rapport à l’extrait
aqueux (EA) et butanolique (EB) avec 9,5% et 1,7% respectivement (Tab.1), ce qui prouve que
le méthanol est le meilleur solvant d’extraction des saponines en le comparant à l’eau, ceci est
mentionné / confirmé dans la littérature de Gee et al. (1993) et Yuliana et al. (2014). En outre,
Ma et al. (1989) confirment que le rendement des saponines extraites au n-butanol est très
faible.
Ces valeurs sont supérieures de celles de Kuljanabhagavad et Wink (2009) qui rapportent
que la concentration de saponines dans le quinoa varie selon les variétés et les conditions
environnementales de 0,01% à 4,65% de la matière sèche. Cela révèle que les conditions
environnementales de l’Afrique du Nord, l’Algérie et plus précisément la région de Biskra sont
plus sévères que celles de l’Amérique du sud (Bolivie, Pérou, Equateur…etc.) étudiées par
Kuljanabhagavad et Wink (2009), car Soliz Guerrero et al. (2002) et Rao et Mohammed Shahid
(2012) voyaient que le quinoa peut bien se comporter dans les conditions écologiques extrêmes
du désert qui poussent la plante à produire plus de saponines.
Il est également conclu par Gómez-Caravaca et al. (2012) que C. quinoa est très tolérant
à la salinité en matière de production de saponines.
4.2. Résultats du dosage
Les résultats du dosage des saponines totales par la méthode vanilline-acide sulfurique de
la figure 6 indiquent une différence significative en matière de teneur des extraits en saponines
totales (p˂0,05). Ceux-ci montrent que l’extrait méthanolique présente la concentration la plus
Chapitre 4 Résultats et discussion
17
élevée (876,5 ± 0,064 µg eq DG /mg d’extrait sec), suivi de l’extrait aqueux (728,2 ± 0,111 µg
eq DG/mg d’extrait) et l’extrait butanolique avec la plus faible concentration (150 ± 0,029 µg
eq DG/mg d’extrait).
Figure 6. Teneur en saponines totales des extraits de Chenopodium quinoa.
Ces résultats sont en accord avec ceux de Lozano et al. (2012) qui indiquent que la
concentration des saponines du quinoa est plus élevée dans l’extrait hydroalcoolique que
l’extrait aqueux. C’est ce qui est aussi en relation avec résultats du rendement d’extraction ;
plus le solvant est convenable, plus les molécules de saponines sont parfaitement extraites et
c’est le cas de l’extrait méthanolique avec 876,5 ± 0,064 µg eq DG / mg d’extrait sec (Figure
6).
En outre, Soliz Guerrero (2002) et ses collaborateurs, ont remarqué une production élevée
des saponines du quinoa et ainsi leur concentration dans la plante dans le stage de « grain
filling », c’est le cas de notre plante qui est récoltée à la fin de son cycle.
4.3. Résultats du test de l’activité antimicrobienne
4.3.1. Technique de diffusion en milieu gélosé (sans traitement alcalin des extraits)
Le résultat de ce test ne montre aucun effet inhibiteur de la croissance microbienne, il est
négatif pour toutes les souches avec tous les extraits. Cela pourrait être dû à plusieurs facteurs,
parmi lesquels :
- L’extrait diffuse mal dans un milieu gélosé ou ;
876,5
728,2
150
0
250
500
750
1000
MeOH Aq BuOH
Con
cen
trat
ion
s (
µg e
q D
G/m
g E
S)
Chapitre 4 Résultats et discussion
18
- L’extrait de saponines « brutes » n’est pas actif.
Pour ce faire, un traitement alcalin a été réalisé pour que les extraits soient actifs sur les
bactéries et les levures.
4.3.2. Technique de dilution en milieu liquide (avec traitement alcalin des extraits)
Le traitement alcalin des extraits a conduit à la conversion des SB en SM bioactives, et le
changement de la méthode d’aromatogramme a permis ainsi une bonne diffusion des SM dans
le milieu, ce qui s’est traduit par l’inhibition de la croissance microbienne (tab. 4)
Tableau 4. Valeurs des CMI des extraits sur les souches microbiennes testées.
Bactéries Levures
Gram-positives Gram-négatives
L. monocytogenes
ATCC 19115
S. aureus
ATCC 5923
P. aeruginosa
ATCC 27853
E. coli
ATCC 25922
C. albicans
clinique
Extrait
MeOH
6,15 mg/m1
6,15 mg/m1
12,30 mg/m1
6,15 mg/m1
12,30 mg/m1
Extrait
Aq
1,54 mg/m1
0,77 mg/m1
3,08 mg/m1
ND
ND
ND : pour Non Définie, l’expérimentation n’a montré aucun effet antimicrobien aux
concentrations testées.
Pour l’extrait méthanolique
Les résultats obtenus dans (tab.4) montrent que l’EA et l’EM présente une activité
antimicrobienne significative vis-à-vis les souches testées (p˂0,05). L’EM exerce une
inhibition de la croissance de L. monocytogenes ATCC 19115, S. aureus ATCC 5923 et E. coli
ATCC 25922 à 6,15 mg/ml d’extrait, alors que P. aeruginosa ATCC 27853 est inhibée à 12,30
mg/ml. Il est remarqué que l’EM est plus puissant sur les gram-positives.
C. albicans clinique est aussi inhibée à 12,30 mg/ml d’extrait, ce qui n’est pas en accord
avec les résultats de Woldemichael et Wink (2001) montrant que l’extrait brut des saponines
du quinoa ne possède aucun effet même sur une souche de C. albicans de référence. Nos
résultats sont beaucoup plus élevés par rapport à ces derniers et cela pourra être dû au fait de la
Chapitre 4 Résultats et discussion
19
richesse de l’EM en saponines traitées qui se convertissent en SM le long du traitement alcalin
de cet extrait.
Pour l’extrait aqueux
L’EA montre des valeurs de CMI minimes par rapport à l’EM qui sont 3,08 mg/ml, 1,54
mg/ml, 0,77 mg/ml pour P. aruginosa ATCC 27853, L. monocytogenes ATCC 19115 et S.
aureus ATCC 5923 respectivement. Tandis que l’effet inhibiteur n’a pas été observé pour E.
coli ATCC 25922 même à la plus forte concentration. Ces résultats sont en accord avec l’étude
d’Arabski et al. (2012) prouvant que les saponines n’ont exercé aucun effet d’inhibition sur E.
coli.
Et selon Sen et al. (1998) et Hassan et al. (2010), les saponines possèdent un effet pré-
biotique sur certaines bactéries, qui pourrait être détecté à partir d’une concentration de 0,25 à
0,39 mg/ml de saponines.
Le traitement alcalin des saponines de l’EA a probablement généré l’apparition
d’oligosaccharides ou de polysaccharides de courte chaine, qui est censée être à l’origine de
promouvoir la croissance d’E. coli, étant donné qu’elle est une bactérie de type pro-biotique.
C. albicans clinique à son rôle, n’a pas été inhibée par l’EA même à la concentration la
plus élevée, on suppose deux possibilités :
- Soient, les molécules de saponines ne sont pas assez suffisantes en nombre, car la cellule
de cette levure est un peu plus volumineuse, ou encore ;
- La souche est clinique et donc automatiquement plus résistante.
Discussion générale de l’absence d’activité antimicrobienne
Stuardo et San-Martín (2008) ont également testé l’effet inhibiteur des extraits de
saponines du quinoa sans et avec traitement alcalin ; ils ont conclu que le traitement alcalin des
extraits avant de tester leur effet antimicrobien représente « l’étape clé » ayant pour but de créer
plus de SM bioactives et arriver ainsi à inhiber la croissance microbienne.
En addition, l'effet synergique entre les SM et les SB persistants dans le milieu réactionnel
après le traitement alcalin des extraits, ne peut être exclu (Ozgur et al., 2016).
Bien que les saponines agissent en tant que détergents en augmentant la perméabilité des
cellules, la destruction complète des cellules ne peut parfois être atteinte (Wink, 2015).
Théoriquement, cette activité pourrait faciliter l’afflux d’antibiotiques à travers la membrane
Chapitre 4 Résultats et discussion
20
de la paroi cellulaire bactérienne et augmenter ainsi l’effet d’antibiotiques synthétiques en
présence de saponines (Arabski et al., 2012).
Selon ces résultats, on peut suggérer que le mode d’action des saponines sur les cellules
procaryotes se diffère de celui des cellules eucaryotes.
4.4. Résultat de l’inhibition de la dénaturation du BSA
Les résultats de l’inhibition de la dénaturation du BSA sous l’effet de la chaleur sont
montrés dans (tab. 5) :
Tableau 5. Résultats de l'inhibition de la dénaturation du BSA par les extraits et le standard.
Extrait Concentrations (µg/ml) Pourcentage d’inhibition %
MeOH
50 40,33 ± 1,15
100 74,83 ± 0,29
200 76,67 ± 1,44
Aq
50 34,9 ± 0,17
100 48,67 ± 1,26
200 70,10 ± 0,36
BuOH
50 72,17 ± 0,29
100 85,00 ± 0,00
200 82,5 ± 0,50
Diclofénac sodique
(standard)
100 92,25 ± 0,35
La dénaturation protéique est bien documentée comme une cause connue d’inflammation
(Karthi Ikattu et al., 2013). L’extrait est considéré actif lorsque le BSA garde son intégrité sous
l’effet de la chaleur. Les résultats montrés dans (tab. 5) révèlent que l’inhibition de la
dénaturation du BSA augmente significativement avec l’augmentation de la concentration pour
Chapitre 4 Résultats et discussion
21
tous les extraits (p˂0,05). L’inhibition maximale de la dénaturation du BSA sous l’effet de la
chaleur 72 °C a été observée avec l’EB avec 85% à 100 µg/ml, suivi de l’EM et l’EA avec
76,67 % et 70,10% d’inhibition respectivement à 200 µg/ml.
En revanche, le Diclofénac sodique, un médicament anti-inflammatoire standard, a donné
un pourcentage maximal d’inhibition de 92,25% à 100 µg/ml.
Les résultats de l’EB s’expliquent par la présence d’une corrélation avec sa teneur en
saponines monodesmosidiques les plus réactives et bioactives.
Tanaka et al. (1995) et Morton et Murray (2001) confirment, par spectrophotométrie, que
les saponines monodesmosidiques possèdent un pouvoir d’inhibition de dénaturation protéique
très important qui peut être atteint même à 100°C.
Leur structure comprend un aldéhyde, un glucopyranose, un groupement estérifié et
plusieurs groupes hydroxyle. N'importe lequel de ces groupes peut réagir avec les protéines
(Tanaka et al., 1995).
4.5. Résultat du test du pouvoir hémolytique
L’évaluation de l’effet hémolytique d’une plante médicinale est nécessaire même si cette
dernière possède une activité anti-inflammatoire ou antimicrobienne importante, afin de
déterminer la dose ; au-delà de laquelle cette plante est toxique. L’hémolyse représente donc
un indicateur de cytotoxicité. (Seeman et al., 2014).
Les résultats obtenus dans la figure 7 montrent que l’augmentation du pourcentage
d’hémolyse est significativement proportionnelle à l’augmentation des concentrations
d’extraits (p˂0,05). Les pourcentages d’hémolyse de l’EM et l’EA varient entre 0,23% et
19,35%. Alors que l’EB présente un fort pourcentage d’hémolyse 45,61% à la plus faible
concentration qui atteint 50,61% à concentration élevée, malgré sa faible teneur en saponines
selon les résultats du dosage.
Chapitre 4 Résultats et discussion
22
Figure 7. Pourcentage d'hémolyse des extraits de Chenopodium quinoa.
En addition, l’EM et l’EA agissent presque en similarité avec le standard (p˃0,05) allant
de 10 mg/ml jusqu’à 25 mg/ml. Au-delà de 25 mg/ml l’augmentation du taux d’hémolyse par
l’EM est très légère et inférieure par rapport au standard Aspégic avec 12,32% et 15,71%
respectivement. L’EA à son rôle, ne représente pas une différence significative par rapport au
standard Aspégic, à propos du taux d’hémolyse qu’il provoque.
Les résultats obtenus par l’EM (macération pendant 72h à température ambiante) et l’EA
(décoction pendant 24h à 60 °C) jouent un rôle important car, selon Reichert et al. (1986), le
pourcentage d’hémolyse causée par les saponines est en relation avec la température
d’extraction et le temps de contact. L’effet hémolytique est considéré comme léger à
température d’extraction située entre 5 °C et 60 °C, et qui tend à diminuer à partir d’un temps
de contact de 24h entre la poudre et le solvant. Cela est bien le cas de l’EM et l’EA qui sont
légèrement hémolytiques (p˃0,05) exactement comme le standard Aspégic. (ne sont pas
hémolytiques / différence non significative).
Tandis que, l’EB présente une activité hémolytique significative en le comparant au
standard Aspégic (p˂0,05), malgré sa faible teneur en saponines, cela suggère que l’hémolyse
est en relation avec ; non seulement la concentration des saponines mais aussi avec leur
structure. D’après Woldemichael et Wink (2001) et Voutquenne et al. (2008), les saponines
0
10
20
30
40
50
60
0 10 20 30 40 50 60
Po
urc
enta
ge
d'h
émo
lyse
%
Concentrations mg/ml
MeOH Aq BuOH Aspégic (Standard)
Chapitre 4 Résultats et discussion
23
monodesmosidiques sont plus actives sur la membrane cellulaire que les saponines
bidesmosidiques. L’EB est donc probablement, riche en saponines monodesmosidiques.
Conclusion
Conclusion
24
Les saponines de la plante du quinoa sont classées parmi ses déchets, elles promettent
d’être des molécules biologiquement très actives d’origine naturelle. L’exploitation de ces
déchets pourra être bien satisfaisante, à la fois, pour l’homme et l’environnement.
Par conséquent, ce travail s’est intéressé par l’étude des activités biologiques de ces
molécules. Le quinoa donne des rendements très importants en saponines. L’EM étant le
meilleur solvant d’extraction des saponines a donné 876,5 ± 0,063 µg eq DG/mg ES, L’EA
avec 728,2 ± 0,111 µg eq DG/mg ES et l’EB classé en dernier avec 150 ± 0,029 µg eq DG/mg
ES.
Selon la définition proposée par ILSI Europe (1998), « un aliment peut être considéré
comme fonctionnel s'il a été démontré de façon satisfaisante qu'il exerce un effet bénéfique sur
une ou plusieurs fonctions cibles de l'organisme, au-delà des effets nutritionnels de base, de
manière à améliorer la santé et le bien-être et/ou à réduire le risque de maladie ».
La capacité du quinoa à produire des grains riches en protéines dans des conditions
écologiques sévères l’intègre parfaitement dans cette définition et le rend très important pour la
diversification des systèmes agricoles futurs, notamment dans les régions arides ou encore les
régions de hautes altitudes.
En addition, le quinoa est, selon cette définition, considéré comme un aliment fonctionnel
car il a exercé des effets antimicrobiens importants vis-à-vis plusieurs souches, à savoir : 4
souches bactériennes et une souche fongique. L’EA était puissant à faibles concentrations sur
la plupart des souches testées, notamment : Staphylococcus aureus ATCC 5923 à 0,77 mg/m1,
Listeria monocytogenes ATCC 19115 à 1,54 mg/ml et Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853
à 3,08 mg/ml. Alors que L’EM a montré un effet antibactérien important, particulièrement vis-
à-vis les bactéries à Gram-positives, à savoir Listeria monocytogenes ATCC 19115 et
Staphylococcus aureus ATCC 5923 à 6,15 mg/ml.
Des effets anti-inflammatoires -in vitro- ont été également observés. L’EM et l’EA ont
montré des pourcentages d’inhibition de dénaturation protéique importants de 70,10% ± 1,44,
76,67% ± 0,36 respectivement. Cependant, l’EB a exercé une inhibition significative de 85% ±
0,00 à 100 µg/ml d’extrait grâce à sa teneur en saponines monodesmosidiques bioactives.
La capacité d’inhibition de la dénaturation d’albumine induit par la chaleur -in vitro- par
les saponines du quinoa pourra promettre d’effets anti-inflammatoires -in vivo-. -. Par
conséquent, il est important de déterminer la nature de l'interaction entre les saponines et les
protéines, pour mieux comprendre le mécanisme d’inhibition de la dénaturation protéique.
Conclusion
25
Bien que l’impact d’une telle ou telle activité d’une plante médicinale sur l’organisme,
en particulier sur la prévention ou le traitement des maladies, nécessite des études plus
approfondies : telles que l’effet de cytotoxicité, hémolyse, perturbation endocrinienne… etc.
Pour cela, le test d’hémolyse des extraits a été évalué. La plupart des extraits du quinoa,
à savoir l’EA et l’EM exerce une hémolyse maximale de 19,35% et 12,32% respectivement,
sont considérés comme légèrement hémolytiques donc faiblement cytotoxiques. Tandis que
l’EB a montré une forte hémolyse minimale de 45,61%, ce qui permet de prédire –avec
réservation- une utilisation saine de cette plante.
En revanche, toutes ces activités biologiques nécessitent des études plus larges et plus
approfondies pour développer de nouveaux produits dans plusieurs secteurs : pharmaceutique,
industriel, agro-alimentaire, sanitaire et cosmétique. Pour cela, nous proposons les
perspectives suivantes :
- Elargissement du domaine d’études -in vitro- et -in vivo- tels que les activités
enzymatiques…
- Identification des saponines les plus bioactives par des méthodes
chromatographiques.
- Etudes moléculaires des interactions saponine-protéine.
- Etude pharmacologique et toxicologique des saponines du quinoa.
- Exploitation des saponines du quinoa en biotechnologie (industrie pharmaceutique,
agro-alimentaire et cosmétique).
- Utilisation agricole dans la lutte contre les agents pathogènes.
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Annexes
Annexes
Annexe 1 : Appareillage et réactifs
a). Appareillage
- Autoclave.
- Agitateurs magnétiques (FALC).
- Etuve MEMMERT.
- Bain-Marie MEMMERT.
- Balance de précision (KERN, ABT 220-5DM).
- pH mètre WTW pH 3110).
- Vortex (VELP Scientifica).
- Plaque chauffante/Agitateur (Stuart).
b). Réactifs
- Diclofénac sodique injectable : 800 µg préparé dans l’eau distillée.
- Vanilline 8% : préparée dans l’éthanol.
- Acide sulfurique 72% : préparé dans l’eau distillée.
- BSA 0,2% : préparé dans le Tris-HCl.
- Aspégic : préparé dans le Tris-HCl.
- NaOH 1N.
- HCl 37%.
- Déosgénine.
c). Solvants
- Tris-HCl : tris (hydroxyméthyl) aminométhane :1,2144g dans 200 ml d’eau distillée.
- Méthanol (CH3OH) 75%.
- Hexane (C6H14).
- n-Butanol (C4H10O).
- DMSO (C2H6OS) 2%.
Annexes
- Ethanol absolu (C2H6O).
- Eau physiologique.
Annexe 2 : Courbe d’étalonnage (dosage des saponines totales)
Annexe 3 : Réalisation de l’aromatogramme selon les recommandations de
EUCAST
- Préparation de l’inoculum : prélever une colonie isolée dans de l’eau physiologique.
- Standardisation de l’inoculum à 0,5 McFarland correspond à 1 ou 2 × 108 UFC/ml. Il
est recommandé d’utiliser un spectrophotomètre (Absorbance mesurée au
spectrophotomètre entre 0,08 et 0,13 à 625 nm).
- Inoculation des géloses MH : plonger un écouvillon en coton stérile dans la
suspension bactérienne et éliminer l’excès de liquide en tournant l’écouvillon sur les
parois du tube. Il est important de rejeter l’excès de liquide pour éviter une sur-
inoculation des boîtes, en particulier pour les bactéries à Gram négatif.
- Dépôt des disques imprégnés d’extraits : Déposer les disques fermement à la surface
de la gélose inoculée et séchée.
- Incubation des boîtes de Pétri : les incuber idéalement dans les 15 min. qui suivent le
dépôt des disques, sans dépasser 30 min. à 37 °C pendant 24h.
R² = 0,9911
y = 0,2277x - 0,0823
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Abso
rban
ce
54
4 n
m
Concentrations mg/ml
Annexes
- Mesure des zones d’inhibition et catégorisation clinique : mesurer les diamètres des
zones d’inhibition en millimètre le plus proche avec une règle, un pied à coulisse ou
un système de lecture automatisé.
- Comparer les diamètres des zones d’inhibition avec les témoins.
Annexe 4 : Technique de macro-dilution en milieu liquide (CMI) selon les
recommandations de CLSI
- Préparer l’inoculum dans le BMH, le-standardiser à 5x105 UFC/ml.
- Faire une série de dilution des antibiotiques ou antifongiques (extraits) à tester dans
des tubes en verre stériles.
- Rajouter le même volume de la suspension standardisée à tous les tubes. Incuber à 35
± 2 °C pendant 20 ± 4h.
- La lecture se fait à l’œil nu, la CMI présente la concentration du médicament (extrait)
la plus faible produisant une inhibition complète de la croissance microbienne
(absence du trouble dans le tube correspondant).
- Comparer aux témoins.
Souche Bouillon Inoculum Incubation Durée
Escherichia
coli
BMH
5×105 UFC/ml
Atmosphère
normale
35±2 ºC
20 ± 4H
Pseudomonas
spp.
Staphylococcus
spp.
Listeria
monocytogenes
MH + 5% de sang de
cheval défibriné et 20
mg/L β-NAD (MH-F)
Candida spp. BMH 2.5×103UFC/ml 28–35°C 40 ± 8H
Annexes
Annexe 5 : Résultats de l’inhibition de la dénaturation du BSA par le standard
Annexe 6 : Fuite d’hémoglobine observée à l’œil nu par les extraits
Extrait méthanolique Extrait aqueux Extrait butanolique
Annexe 7 : Composition des milieux de culture
a). Bouillon glucosé tamponné
- Tryptone 20 g
- Chlorure de sodium 5 g
- Dihydrogénophosphate de sodium 2,5 g
- Glucose 2,0 g
- pH = 7,3
46,45
85,5
92,2589,33
81,2785
25 50 100 200 400 800
Po
urc
enta
ge
d'in
hib
itio
n
%
Concentrations µg/ml
Annexes
b). Gélose nutritive
- Extrait de viande : 1,0g/L
- Extrait de levure : 2,5g/L
- Peptone : 5,0g/L
- Chlorure de sodium : 5,0 g/L
- Agar : 15,0 g/L
- pH : 7,0
c). Mueller Hinton
- Infusion de via
- nde de bœuf : 300 ml
- Peptone de caséine : 17,5 g
- Amidon de maïs : 1,5 g
- Agar : 17 g
- pH = 7,4
d). Potato Dextrose Agar (pour 1 L d’eau distillée)
- Infusion de pomme de terre 200 g
- Dextrose 20 g
- Agar 15 g
الملخص
الاستخلاص إجراء تم الجزائر، إلى مؤخرًا إدخاله تم سنوي عشبي نبات ،الكينوا اتلصابونين الطبية الخصائص على التركيز هو العمل هذا من الغرض
متبوعة ،الكبريتحامض و الفانيلين طريقة بواسطة اتابونينالص مجموع تحديد ثم ،ءوالما (MeOH / BuOH) الكحولب: طريقتين بواسطة
محتوى أعلى لاختبارا يظهر. الدموي( الانحلال واختبار البروتين تمسخ تثبيط للميكروبات، مضاد نشاط) -المختبر في- ةالبيولوجي ةطنشالأ باختبارات
مغ/ج.د مكافئ ميكروغرام AQ 728.2±0.111 المستخلص يليه ،د.ج/مغ مكافئ ميكروغرامMeOH 876.5±0.063 مستخلص في ابونينص
موباستخدا لمستخلصاتل القلوي العلاج بعدظهر النشاط المضاد للميكروبات ي د.ج/مغ. مكافئ ميكروغرام BuOH 0.029 ±150مستخلص يراً وأخ
AQ مستخلص ويمارس لجرام،ا الإيجابية السلالات وخاصة السلالات، جميعضد نشاطًا MeOH مستخلص ي ظهر سائل؛وسط في التخفيف تقنية
± BuOH55٪ مستخلص :التنازلي بالترتيب البروتين تمسخ تثبيط نتيجة تصنيف تم. اختبارها تم 5 أصل من سلالات بثلاث علقيت فيما نشاطًا
بنسبة قوي دم انحلال عن الدموي الانحلال اختبار نتيجة كشفو ت .AQ٪± 0..0 70.10مستخلص ،MeOH 1.44±٪76.67 مستخلص ،0.00
1..41و ٪5..43 بنسبة قليلاً يحدثان انحلالا AQ ومستخلص MeOH مستخلص أن حين في ،BuOHستخلص بالنسبة لم تركيز أدنى عند 15.04٪
.التوالي على ٪
.ويالدم نحلالالا البروتين، تمسخ للميكروبات، مضاد نشاط خام، ابونينص كامل، ابونينص ،الكينوا الكلمات المفتاحية:
Résumé L’objectif de ce travail est de mettre l’accent sur les propriétés médicales des saponines des grains de Chenopodium
quinoa Willd, une plante herbacée annuelle récemment introduite en Algérie. Leur extraction a été réalisée par
deux méthodes : alcoolique (MeOH / BuOH) et aqueuse, puis le dosage des saponines totales par la méthode
vanilline-acide sulfurique, suivi des tests d’activités biologiques -in vitro- (activité antimicrobienne, inhibition de
la dénaturation protéique et le test du pouvoir hémolytique). Le dosage montre la plus grande teneur en saponines
dans l’extrait MeOH 876,5 ± 0,063 µg eq DG/mg ES, suivi de l’extrait AQ 728,2 ± 0,111µg eq DG/mg ES et
l’extrait BuOH 150 ± 0,029 µg eq DG/ mg ES. L’activité antimicrobienne par la technique de de dilution en milieu
liquide après le traitement alcalin des extraits où l’extrait MeOH montre une activité vis-à-vis toutes les souches
particulièrement les Gram-positives, l’extrait AQ exerce une activité vis-à-vis 3 souches sur 5 testées. Tant dis
que, le résultat de l’inhibition de la dénaturation protéique est classé par ordre décroissant : l’extrait BuOH 85% ±
0,00, l’extrait MeOH 76,67% ± 1,44, l’extrait AQ 70,10% ± 0,36. Le résultat du test du pouvoir hémolytique
révèle une forte hémolyse 45,61% à la plus faible concentration pour l’extrait BuOH, tandis que, l’extrait MeOH
et l’extrait AQ sont légèrement hémolytiques avec 19,35% et 12,32% respectivement. Les saponines des grains de
Chenopodium quinoa Willd pourraient être exploités pour des fins thérapeutiques notamment dans le domaine de
lutter contre l’infection microbienne.
Mots clés : Chenopodium quinoa Willd, saponines totales, saponines brutes, activité antimicrobienne,
dénaturation protéique, hémolyse.
Abstract The aim of this work is to focus on the medicinal properties of saponins from Chenopodium quinoa Willd seeds,
an annual herbaceous plant recently introduced to Algeria. Their extraction was carried out by two methods:
alcoholic (MeOH / BuOH) and aqueous, then the determination of total saponin content by the vanillin-sulfuric
acid method, followed by biological activity tests -in vitro- (antimicrobial activity, inhibition of protein
denaturation and hemolytic test). The assay shows the highest saponin content in the MeOH extract 876.5 ± 0.063
μg eq DG / mg DE, followed by the extract AQ 728.2 ± 0.111 μg eq DG / mg DE and BuOH extract 150 ± 0,029
µg eq DG/mg DE. The antimicrobial activity by the broth macro-dilution method after the alkaline treatment of
the extracts in which the MeOH extract shows an activity against all the strains, particularly the Gram-positive
ones, the AQ extract exerts an activity against 3 strains out of 5 tested. Whereas, the result of inhibition of protein
denaturation is ranked in descending order: BuOH extract 85% ± 0.00%, MeOH extract 76.67% ± 1.44, AQ extract
70,10% ± 0.36. The result of the haemolytic test reveals a strong hemolysis 45.61% at the lowest concentration
for the BuOH extract, while the MeOH extract and the AQ extract are slightly haemolytic with 19.35% and 12.32
% respectively. The saponins of Chenopodium quinoa Willd seeds could be exploited for therapeutic purposes,
particularly in the field of combating microbial infection.
Key words: Chenopodium quinoa Willd, total saponins, crude saponins, antimicrobial activity, protein
denaturation, hemolysis.