Thèse Professionnelle MBA Spécialisé MBA Management des Marchés Financiers

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  • 7/21/2019 Thse Professionnelle MBA Spcialis MBA Management des Marchs Financiers

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    2013/2014

    MMF

    - Michel TUON - Fatou FOFANA - Mohamed SIDIBE

    -Jinjing XU - Wu DI -

    Maitre de thse : George LEGROS

    L'impact des nouvelles

    technologies de l'information

    et du numrique sur

    l'volution des banques

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    Sommaire

    INTRODUCTION................................................................................................................................... 1

    PARTIE I :IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE .............................. 6

    I. LIMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE ET SES ACTIVITES.. 7

    A. Les impacts des nouvelles technologies sur linnovation des activits bancaires...................... 7

    B. Limpact des nouvelles technologies sur la gestion de l'organisation bancaire.......................... 8

    C. Lapplication des technologies de l'informatique et la gestion de lexploitation des banques. 11

    II. ENQUETE SUR LIMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIE SUR LA PERFORMANCE

    DE LA BANQUE COMMERCIALE............................................................................................... 15

    A. Donnes dmographiques......................................................................................................... 15

    B. Efficacit du produit................................................................................................................. 18

    C. Efficacit du processus............................................................................................................. 20

    D. Les nouveaux marchs.............................................................................................................. 23

    E. La Rentabilit............................................................................................................................ 24

    F. Synthse des rsultats............................................................................................................... 25

    PARTIE II:EVOLUTION DES MOYENS DEPAIEMENTS ET LEUR DEMATERIALISATION.. 27

    I. volution des moyens de paiement et les infrastructures ncessaires............................................ 28

    A. Les moyens de paiement scripturaux........................................................................................ 28

    B. Le systme de paiement interbancaire.......................................................................................... 32

    C. La norme SEPA........................................................................................................................ 37

    D. Les avantages du SEPA et TARGET et leurs critiques............................................................ 42

    E. Conclusions sur les moyens de paiement.................................................................................. 48

    PARTIE III : DEMATERIALISATION DE LA BANQUE................................................................. 50

    III. LA DEMATERIALISATION EN INTERNE........................................................................... 51

    A. Les Etapes de la dmatrialisation :......................................................................................... 53

    B. La dmatrialisation des factures :............................................................................................ 54

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    C. Les plateformes de paiements et consultation dmatrialiss :................................................. 55

    D. La boite aux lettres lectroniques............................................................................................. 57

    E. Les infrastructures informatiques dmatrialises.................................................................... 58

    F. Conclusions............................................................................................................................... 60

    IV. DEMATERIALISATION EN EXTERNE DE LA BANQUE :................................................ 62

    LA BANQUE EN LIGNE................................................................................................................. 62

    A. Brve prsentation de la banque en ligne................................................................................. 62

    B. Les avantages et inconvnients................................................................................................. 67

    C. Recommandations..................................................................................................................... 69

    D. Conclusion................................................................................................................................ 70

    CONCLUSION..................................................................................................................................... 71

    BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................ 77

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    INTRODUCTION

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    Lorsque la crise financire a frapp les conomies occidentales, elles ont mis mal lestats, ainsi que les banques qui leur taient associes. Cette crise a ncessite de la part de cestats qu'ils renforcent les capitaux des banques, afin d'viter un effondrement du systme

    bancaire. Il s'agit bien du systme bancaire, car en Europe, les banques de l'Union montairesont toutes interconnectes, l'effondrement de l'une des banques peut se propager l'ensembledu systme, or les banques sont vitales pour les conomies des pays europens.

    Mais tout d'abord quel est le rle des banques ? En fait, les banques ont de nombreusesfonctions dont par exemple la gestion des moyens de paiement, c'est dire la mise encirculation de la monnaie sous quelques formes que se soit, ce rle est plutt rserv auxBanques Centrales, ou bien encore la cration et la vente de produits financiers sur lesmarchs financiers justement, ces produits ont notamment t fortement critiqus lors de lacrise. En plus de ces fonctions, elles doivent veiller la scurit des transactions, elles sontresponsables du bon droulement des transferts de liquidits. Elles peuvent aussi octroyer des

    crdits, des particuliers, des entreprises, d'autres banques, ou bien mme des tats. Pourpouvoir prter de l'argent, les banques doivent "drainer l'pargne", c'est dire rcolter desdpts. Les banques servent aussi d'intermdiaire dans les transactions qui ont lieux sur lesmarchs financiers. Et finalement, les banques peuvent conseiller leur clientle compose de

    particuliers ou professionnels.

    Comme nous le voyons, les banques ont un rle central dans l'conomie, elles en sont le pivot.Par exemple, en France, 90% des entreprises sont finances par des banques, l'oppos, auxEtats-Unis, leurs contributions ne s'lvent qu' 30%. Les situations europennes sont plus

    proches de ceux de la France. Les banques sont donc bien ancres culturellement en Europe.

    Il existe historiquement quatre groupes de banques :

    - les hautes banques qui ont financ le commerce international ou bien encore les industrieslourdes et qui sont regroupes en famille, par exemple la famille Rothschild

    - les banques d'affaires qui font leur apparition en 1840 et qui se sont mises concurrencer leshautes banques dans le financement des entreprises et des industries

    - les banques commerciales qui se financent grce aux oprations de dpts ou d'escompte deses clients

    - et enfin les banques mutualistes ou coopratives qui l'origine devaient servir lapromotion de l'entraide sociale en mutualisant les moyens

    Il faut cependant noter qu'en France que les banques sont dites universalistes, c'est direquelles proposent chacun de ces diffrentes services.

    Cette crise a failli faire s'effondrer un systme qui est vital pour l'Europe. Les banquesexistent depuis trs longtemps, et ont appris s'adapter aux changements, depuis le moyen-ge avec le systme d'change lombards jusqu' l'apparition de la banque moderne au milieudu 19e sicle. Les banques ont aussi rsist aux diffrentes crises, telle que celle de 1920. EnEurope, le visage des banques s'est profondment modifi partir des annes 2000 avecl'adoption de rformes de fond, tout d'abord l'adoption de l'euro. La monnaie unique a amorcun premier mouvement de standardisation et d'harmonisation en Europe.

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    Les banques ont aussi du se mettre aux normes avec les diffrents protocoles de Ble 1 en1988 puis Ble 2 en 2008 et enfin Ble 3 en 2013 ( le trait est toujours en cours dengociation). Parmi ces volutions, l'apparition des ratios de liquidit minimum avoir pourles banques et la mise en avant de la lutte contre le blanchiment d'argent.

    Il est vident que les banques ont la capacit de se rformer. Cependant, il existe une autreforme d'volution, pour rester dans l'air du temps, les tablissements ont intgr en elles lesnouvelles technologies de communication, ce processus amorc depuis le dbut des annes2000 est toujours en cours l'heure actuelle. Nous avons nous aussi en tant qu'individu adoptces technologies, que cela soit internet, la tlphonie mobile, les rseaux sociaux, ou encore

    plus rcemment, les smartphones avec leurs applications ou encore les tablettes numriques.Ces technologies font parties de notre quotidien, or il est naturel lorsque l'on cherche utiliserun service, d'exploiter ces nouveaux terminaux. La question est alors comment les banquesont volu en intgrant ces nouvelles technologies ? Comment ces technologies ont-ellesimpact l'organisation ou le visage des banques. Comment la banque, pour vendre ses servicesou ses produits, utilise-t-elle ces technologies ? Comment les gens du mtiers vivent-ils eux

    mme ces changements? Est ce que l'adoption de ces technologies constitue-t-elle uniquementun avantage, ou bien il faut nuancer cette volution ? La question centrale de notre thseprofessionnelle est donc :

    L'volution des banques face aux nouvelles technologies de l'informationet du numrique.

    Effectuer un travail de recherche sur le secteur bancaire nous semblait intressant car commenous l'avons dcrit, les banques sont au cur de nos conomies, mais aussi car elles font

    partie de notre quotidien tous, nous avons tous un compte bancaire, nous utilisons tous leursproduits, que ce soit des virements, des prlvements, des demandes de crdit ou bien justedes conseils pour savoir comment placer ses conomies. La banque n'est donc pas uneinstitution lointaine laquelle on se rfre de temps en temps. L'un des autres lments quinous a pouss choisir ce thme est qu'il fait partie du champs d'tude de notre formation. Eneffet, nous avons des cours de gestion bancaire, des cours sur le march des taux. Nous avonstrouv cela particulirement intressant et cela nous a donc motivs pour approfondir lesenseignements que nous avons reus. Nous l'avons dcrit aussi, les banques ont t durementtouches par la crise financire, c'est pourquoi, il est intressant de se pencher sur la questionde l'volution des banques dans un contexte difficile et concurrentiel. De plus, notregnration a grandi durant la priode de dveloppement de ces technologies, nous avons ainsivu apparaitre les tlphones mobiles, et aujourd'hui, ces machines ont une place

    prpondrante dans nos vies. D'ailleurs, il devient impensable de faire machine arrire et de sedbarrasser de ces avances, l'apparition de ces technologies a cre des dpendances, ildevient difficile de s'en passer. Puisque ces volutions nous ont tellement marqu, il tait

    judicieux de se demander si ces nouvelles technologies de l'information et du numriqueavaient eu autant d'impact sur les banques que sur nous. Certaines personnes mettentl'hypothse que ces modifications nous ont en quelque sorte dshumanises, la mme chose

    pourrait alors se produire aux niveaux des tablissements bancaires. Tout ces lments nousont permis de nous dcider quant au sujet de la thse professionnelle.

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    L'objectif est donc de savoir, parmi les diffrentes solutions d'intgration de ces technologiesaux seins des banques, ce qui a t fait ou ce qui peut encore tre modifi et amlior.L'utilisation de ces technologies peut aussi bien s'appliquer aux niveaux des agences ou des

    particuliers ou bien encore s'appliquer pour les rseaux internes dans les siges ou les rseauxd'informations qui permettent la circulation des oprations entre les diffrentes banques. En

    balayant large dans les possibilits d'utilisation, cela devrait permettre de faire ressortirl'volution globale du secteur bancaire.

    Pour mener bien notre tude, nous avons dcid de mener nos recherches selon trois axes dedveloppement :

    - premirement, l'impact que peut avoir les nouvelles technologies en gnral sur la banques,dans cette partie

    - deuximement, l'volution qu'on subit les moyens de paiement mis disposition par lesbanques

    - et enfin en 3e partie, la dmatrialisation de la banque et de ses supports

    L'tude est complte par une conclusion synthtique qui permet de reprendre tous les grandspoints importants.

    C'est ainsi que dans un premier temps, nous allons tudier l'impact des technologies sur lesbanques et sur ces activits, dans ce cas prcis, nous essayons de comprendre comment cesavances peuvent modifier l'organisation des banques, les effets sur les produits bancaires, surles ressources humaines ainsi que sur la gestion de l'exploitation des banques. Cette partie estensuite complte par une enqute sur l'impact de ces technologies, cette tude a t faite au

    prs de volontaires sous la forme d'un questionnaire. Cela doit nous permettre de collecter des

    informations sur le ressenti des clients des tablissements bancaires. Il s'agit l d'une tudeplutt gnral sur l'tat des banques qui permet de nous aiguiller sur les points creuser.

    Ensuite, vient une tude sur les volutions des moyens de paiement, ainsi nous allons discuterde la pertinence de la dmatrialisation dans ce domaine. Les moyens de paiement concernentles moyens de transfrer des fonds un ou plusieurs bnficiaires. Nous allons voir commentla monnaie fiduciaire va tre dote de son pendant numrique, la monnaie scripturale.L'utilisation de la monnaie scripturale suppose que les banques ont accs un systmed'change d'information performant. Nous tudierons alors l'impact qu' eu le passage auSEPA dans la zone euro et comment ces deux composantes, le CORE pour les oprationsdomestiques en France et le TARGET2 pour les oprations transnationales ont modifi les

    rles des banques dans l'Union Europenne, ainsi que leurs implication dans la crise qu'atravers les banques.

    Enfin, nous allons tudier les tapes de la dmatrialisation des banques ainsi que les outilsqui ont t modifis. Par exemple, nous discuterons des effets qu'ont eu la dmatrialisationdes factures sur le travail des banques. Nous allons aussi tudier le dploiement des

    plateformes lectroniques de paiement et de consultation. La dmatrialisation peut mmetoucher les rseaux informatiques comme nous allons le voir avec le passage pour les banques l'informatique en nuage, plus connu sous le nom de cloud computing. Au cours de cesanalyses, nous pourrons mettre en avant un inquitant phnomne qui est la dpendance auxtiers, notamment en ce qui concerne le stockage de l'information, ce pose alors le problme de

    la scurit des donnes. Et puis nous avons examin l'intrt du passage la banque en ligne,

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    savoir s'il est possible pour une banque de se dtacher compltement des agences physiquesou non, ou bien si cela est souhaitable.

    A cela s'ajoutera une conclusion sur l'volution des banques, sachant que notre point de vuen'est pas global, biens des aspects tout aussi intressant ne pourront pas tre traits.

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    PARTIE I :IMPACT DES NOUVELLESTECHNOLOGIES SUR LA BANQUE

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    I. LIMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUEET SES ACTIVITES.

    Dans cette partie, nous allons tudier l'impact que les nouvelles technologies ont sur la banque

    en gnral et comment sont perus ces changements par les personnes tant en contact destablissements bancaires.

    A. Les impacts des nouvelles technologies sur linnovation des activitsbancaires.

    1. Les impacts directs et indi rects

    Les nouvelles technologies ont un impact trs important sur les activits bancaires. Eneffet, la banque est une industrie de service donc son succs repose sur les personnes, lescapitaux et la technologie dinformation. Actuellement la tendance gnrale est linnovationnotamment celle base sur la gestion des bases de donnes et celle de transmission desinformations. Ainsi, les nouveaux produits financiers comme la titrisation doivent satisfaireaux exigences lies la standardisation lie au numrique. De plus, les nouvelles technologiesaccroissent la comptitivit des produits financiers et la gnralisation des rseaux favorise ledveloppement financier. De ce fait, grce aux nouvelles technologies de communication, les

    banques sont aujourd'hui capables de fournir un service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

    En outre, lapplication de technologies informatiques avances a un impact dcisif sur la

    rduction des cots dexploitation. Nous parlons ici de programmes de calcul qui permettentd'analyser les risques et les bnfices pour chaque opration. Cependant, il n'y a pas que lapuissance de calcul, les transactions doivent aussi pouvoir circuler de manire efficace, sansquoi aucune transaction ne peut se faire.

    L'informatique permet de faciliter la prise de dcision, avec les logiciels adapts, il suffit alorsde rentrer les donnes ncessaires pour les calculs pour que ceux-ci soient effectues demanire rapide et sans erreur. Cependant, il ne faut pas oublier que bien que les phases decalculs sont optimises, il faut aussi que l'oprateur choisisse les donnes adquates. Lamaitrise de ces nouveaux outils donne un avantage concurrentiel certain aux banques qui lesutilisent.

    En ralit, le monde bancaire est de plus en plus dpendant de ces technologies numriques.Elles sont devenues indispensables son bon fonctionnement, ainsi que pour rduire les cotsd'exploitation. Ces technologies permettent par exemple de simplifier la gestion de lafacturation ou du stockage des informations, elles facilitent aussi la gestion des paiements.

    Directement de votre compte bancaire, cest trs favorable daugmenter lefficacit, en mmetemps cest une grande menace pour les banques.

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    2. L a dpendance de la banque aux nouvel les technologies

    Face aux nouvelles technologies, comment les banques les utilisent-elles pouramliorer la gestion bancaire

    Les impacts de nouvelles technologies sur la banque sont de plus en plus importants, lesbanques doivent attacher de l'importance leur dpendance grandissante envers ces nouvellestechnologies. Nous pouvons diviser les activits bancaires selon les degrs de dpendance latechnologie.

    Les activits demandant le moins de support technologique, comme le prt, o il s'agitdtudier le march, la situation dexploitation et financire de l'entreprise cliente. A l'oppos,les transferts de fonds sont les activits demandant le plus de renfort technologique, ne serait-ce que pour crer et grer l'architecture de transfert des informations.

    Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les banques exercent une varitd'activits innovantes, le dveloppement des diffrents types de technologie informatiquepermet la promotion de l'innovation dans le domaine bancaire. La banque est troitement lieaux nouvelles technologies de l'information et de communication, nous entendons par la ledveloppement de l'internet ainsi que l'usage de messagerie, qui lui sont favorables pourdiminuer les cots dexploitation des banques, et qui constitue de fait son socle technologiquede base.

    De plus, il existe dsormais des prestataires de services de paiement, qui proposent donc desservices de paiement, c'est dire la possibilit de recevoir ou d'effectuer des paiements. Ces

    prestataires ne sont pour autant pas forcement des tablissements bancaire, ils forment un

    nouveau groupe concurrentiel des banques. Cette concurrence, comme nous l'avons vuprovient de l'utilisation de technologie d'information permettant de faciliter la gestion despaiements. Cela est aussi favoris par une libration de ce monopole par les instancesjuridiques.

    Les nouvelles technologies changent non seulement les produits et les services bancaires,mais aussi lorganisation et le fonctionnement des banques. Les banques doivent cooprer

    avec les institutions techniques comptentes, utiliser leur points forts, pour prserver leurposition incontournable dans le tissu conomique.

    B. Limpact des nouvelles technologies sur la gestion de l'organisationbancaire

    De nos jours, les banques cherchent augmenter les investissements dans lesnouvelles technologies afin d'amliorer l'efficacit et la productivit au sein destablissements bancaires. L'informatique favorise la cration d'un nouveau modle de banque,les banques en ligne et qui permettent aux clients d'tre connect en permanence. De plus, les

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    banques sont de plus en plus interconnectes. Cette interconnexion favorise aussi leurintgration au niveau transnational, par exemple en Europe avec l'Union Bancaire.

    Dans les oprations de tous les jours qui sont disposition des clients (consultation decomptes, virements, commandes de chquiers), les banques sont confrontes des menaces

    telles qu'une forte concurrence entre les diverses banques qui ds lors proposent des produitsstandardiss. Les banques disposant d'un vaste rseau d'agences et ainsi que d'abondantesressources humaines fournissent de meilleurs services aux clients car en ralit mme si la

    banque en ligne a le vent en poupe, les contacts humains restent privilgis par les clientslorsqu'il s'agit d'tablir une relation de confiance.

    Mais le profit des ces oprations a fortement diminu cause de laugmentation des cots dutravail et la faible marge que peut appliquer une banque afin de rester comptitive.

    Par exemple, la BRED o le bnfice total de l'ensemble des agences ne reprsente que 15%du bnfice total, alors que le cot total de l'ensemble des agences est de 55% du cot total de

    BRED.Le dveloppement des nouvelles technologies prsente de nombreux avantages: la diminutiondes cots de traitement des oprations et de stockage, et laugmentation de la productivit.Grce aux nouvelles technologies, l'automatisation se dveloppe dans les banques, les

    produits et services financiers sont donc de plus en plus faciles mettre en uvre, parexemple le virement bancaire, les ordres dachat ou de vente de titres.

    Toutes ces innovations impliquent que la banque moderne a subit des changements radicauxet en grand nombres. Par exemple de nombreux produits bancaires ont disparu, les mtiersexercs aujourd'hui ont fortement volu, son organisation interne a t modifie, la faon

    dont les diffrents services communiquent entre eux en interne a chang.

    1. Les tendances dinvestissement dans les nouvelles technologies

    La tendance est l'augmentation des fonds investis dans la modernisation dessystmes bancaires. En 1997, les investissements en informatiques, dans le monde s'levaient environ $7000 milliards, dont environ 40% se sont faits aux tats-Unis, dans un mmetemps ces investissements ont reprsent 46% des investissements globaux du pays, le secteur

    bancaire s'est donc massivement modernis partir de cette date.

    Par rapport lapplication deces technologies, la banque est considr comme une industriemature c'est dire que ces modernisation, comme la mise jours des systmes d'informationssont devenus utiles et ncessaires. Le fait de pouvoir effectuer des oprations bancaires distance comme le Minitel, les contacts tlphoniques. Il s'agit la de la composante mdialectronique qui confre ces technologies des avantages spcifiques en termes de rapidit,de possibilit et de capacit de stockage, de numrisation et de traitement, autant de propritsqui permettent de qualifier de nouvelles ces technologies, mme si elles ne sont pasrcentes. L'adoption de ces mthodes marque une tape particulire dans lvolution des

    prestations bancaires distance. En effet, cest avec Internet que sont apparues les banques

    rseau sans guichet, qui ont, par contrecoup, incit les banques plus traditionnelles tudier

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    les avantages dInternet notamment afin de renforcer leur comptitivit face ces spcialistesde la banque distance. Or, Internet est accessible une vaste clientle, avec un cotdquipement qui est devenu trs abordable partir des annes 2000, et d'une facilitdutilisation mme pour les personnes les plus ges. De ce fait, la multiplication des

    possibilits daccs (tlphone, cble, satellites....), ainsi quune forte standardisation des

    technologies de lInternet, offrent un cadre dutilisation international. De plus, cette ouverturesur le monde favorise la captation de la clientle via par exemple l'utilisation de publicitdirige selon les modes d'utilisations d'internet et selon les gouts des clients.

    Les nouvelles technologies dans les banques comprennent non seulement l'volution dumatriel, mais aussi les logiciels. Et linvestissement en logiciel a progressivement augment,la proportion de l'investissement dans le matriel et dans le logiciel atteint un rapport de 47contre 53. Les logiciels sont une partie importante de ces investissements car ils permettent defaire l'interface entre les clients et la banque ou encore entre les collaborateurs et leursservices de gestion. De plus, le besoin en mise jour de ces logiciels force les banques maintenir une vigilance permanente dans ce domaine, d'une part pour ne pas tre dpasse par

    l'volution technologique et d'une autre part pour maintenir un niveau de scurit satisfaisantquant l'utilisation de ces interfaces.

    2. La place de l' informatique et de l' automatisation des processus dans

    la banque

    Actuellement, l'conomie mondiale est dans une phase de la mondialisation. Afin des'adapter son nouvel environnement, la restructuration des banques doit s'acclrer, laconcurrence est de plus en plus forte sur le march des services bancaires. Dans certains cas,ces nouvelles technologies participent au remplacement rapide des personnes. Le chmagedes ouvriers augmente, mais contrario les offres d'emploi se multiplient dans les domainesde l'informatique ou bien dans celui des tlcommunications ainsi que dans la branche dudveloppement. Ces dernires annes, les banques rduisent les oprations fastidieuses pourles humains ou les facilitent en utilisant des systmes dinformation; cela conduit augmenter le chiffre daffaire ainsi que les profits, on parle ici du traitement des dpts enespce ou bien des chques. En outre cest via les multiples canaux daccstels que l'internetou le tlphone que les clients ont dsormais recours aux diffrents services bancaires. Cesoutils ont permis aux clients deffectuer de plus en plus doprations qui devaient auparavant

    seffectuer lagence. Les banques rduisent donc les effectifs, proposent des formationsprofessionnelles, amliorent la productivit du personnel. Cela participe la rduction de lamasse salariale et permet d'conomiser sur les postes lis aux ressources humaines.

    Au cours de la dernire dcennie, la place qu'occupent les programmeurs en informatique etles dveloppeurs de logiciels augmente sans cesse, la demande des banques visant recruterdu personnel technique en informatique est forte. De plus la technologie est de plus en pluscomplexe, notamment cause des contraintes rglementaires et scuritaires, la demande enexperts en technologie de l'information dans la banque est donc tout naturellement enaugmentation.

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    C. Lapplication des technologies de l'informatique et la gestion delexploitation des banques

    La recherche dans le domaine de l'informatique a fait un grand bon depuis ses dbutsdans les annes 60. En 1975, lconomiste Philip A. Fisher a effectu une analyse approfondiesur les avantages que pouvait confrer l'informatique au secteur bancaire. Il affirme que les

    banques en archivant les informations de dpt et de prt sous format informatiquesfavoriserait une meilleure prise de conscience des besoins des clients, notamment en analysantles frquences de dpts ou bien encore les montants moyens dposs.

    Les informations sont trs importantes pour une banque, d'o l'importance de dvelopper unbon systme de collecte et de traitement de donnes. Les informations recueillies sur le clientou sur sa faon de consommer les produits bancaires, ses donnes personnelles, son historiquede crdit, sont en ralit une vritable mine d'or, car elles permettent d'aiguiller la prise dedcision de la banque vis vis de l'attitude adopter.

    1. Evolution des besoins de la clientle

    Les oprations qui autrefois s'effectuaient exclusivement en agence ont t remplacpar des traitements distance via les plateformes en ligne des banques. Cette utilisation de cesnouveaux canaux de communication a attir une clientle plus jeune et plus instruite et de fait

    plus exigeante. Afin de faciliter les prises de dcision des clients, les banques ont simplifi

    leurs produits et services et proposent d'accompagner au plus prt les clients, par exemple encorrespondant avec ceux-ci de manire soutenue via des emails. Bien que les produits ont tsimplifi, ils sont dsormais beaucoup plus personnaliss, prt tudiant, carte jeune adulte, oumme encore de service de tlphonie, et d'accompagnement spcifique des PMEs. Celadmontre qu'il existe dsormais non plus une clientle mais une multitude de clientles pourlaquelle, il faut satisfaire les exigences et les demandes.

    Le march des services bancaires est aujourd'hui fortement concurrentielle, le march estsatur par un grand nombre d'tablissements bancaires, il y a peu de spcialisation danschacun des secteurs de la banque, que se soit en banque commerciale ou en banque

    d'investissent, la substitution des produits est possible. De ces caractristiques du marchcomment les banques peuvent elles s'adapter ce changement ?

    Comme nous l'avons vu, la connaissance des clients est primordiale, et afin d'amliorer cetteconnaissance, les banques pourraient avoir recours au data mining ou exploration desdonnes, qui a pour objectif d'extraire des informations pertinente partir d'une grandecollection de donnes, ces informations doivent servir la prise de dcisions.

    L'exploration de donne est compose de cinq lments :

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    - la collecte de donnes en elle mme, soit passive, c'est dire quelle rcupre des donnesdans des fichiers, soit active par exemple dans des questionnaires ou les rponses sontorientes.

    - la slection des donnes, toutes les informations ne sont pas pertinentes, des filtres sont

    appliqus afin de ne retenir que l'essentiel.

    - la conversion des donnes, en effet, les informations doivent tre traites pour treutilisables par les logiciels de prise de dcisions, des humains peuvent aussi prendre part cette prise de dcisions. Les informations doivent donc tre formates pour qu'elles puissenttre comprises.

    - la classification des donnes, une fois dans le format voulu, les informations vont treclasses selon leur degr de sensibilit ou d'adquation avec la dcision prendre, parexemple, pour une demande de crdit, les informations concernant la situation financire

    seront les plus pertinentes.

    - la constitution de dossiers et l'exploitation des informations, une fois la phase de traitementpasse, les donnes sont compiles pour tre transfres, utilises et puis stockes.

    Cependant, pour que le processus de data mining soit efficace, il faut que les banquessegmentent leurs marchs et leur clientle afin de faciliter le traitement des donnes.

    2. L e rseau d' information des banques

    Il est apparu aux banques qu'un autre problme ncessitaient leurs attentions,l'organisation des rseaux d'informations sont diffrents selon que l'on souhaite changer desinformations en interne comme sur une plateforme prive ou bien que l'on souhaitecommuniquer avec les autres tablissements bancaires

    En interne, la facilit d'usage du rseau est primordiale, celui-ci doit permettre un accs audiffrent systme, notamment aux bibliothques de donnes. Cela permet aussi de transfrerrapidement des informations entre les services afin de rduire les dlais d'attente quand des

    informations doivent transiter entre diffrentes personnes, ainsi qu'une amlioration de lacoordination.

    Les banques doivent aussi pouvoir communiquer avec les autres banques ou bien d'autressocits tout simplement, lorsqu'il s'agit d'opration entre deux banques, il faut que le rseausoit assez solide pour pouvoir transfrer une grande quantit d'information en lapse de tempsrelativement court pour que cela n'affecte pas la rsolution de l'opration.

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    Les rseaux doivent tre suffisamment scuriss pour viter les pertes de donnes d'une part etles intrusions. Cela suppose l'utilisation de cryptage de bon niveau pour dcourager lestentatives de piratages.

    A cela se pose aussi le problme des DAB ou Distributeurs Automatiques de Billets, qui sont

    par exemple, une srieuse faille dans la scurit des banques. En effet, ces machines sontrelies au rseau interne de la banque, cependant, puisqu'ils sont expos en extrieur, ils sontparticulirement sensibles au piratage.

    Les clients qui utilisent les services en lignes sont aussi des failles de scurits, un clientpourrait avoir tlcharg sans le savoir un virus et qui lorsque celui-ci se connecte au rseaubancaire pourrait s'y introduire et voler la fois les donnes de la personne mais aussi lesdonnes du rseau.

    3. Uti l isations des systmes d' inf ormations dans la gestion et le contrledes r isques

    La banque assume des risques lorsqu'elle octroie des crdits aussi bien auxparticuliers, qu'aux professionnels, ainsi qu'aux tats, pour diminuer les risques, il faut unetransparence et une vrification des informations. Le crdit est une activit trs risqu pour les

    banques, et est la cause la plus frquente de perte de liquidit. En effet, lorsqu'une socit faitfaillite ou dfaut pour un tat, la banque peut perdre des sommes importantes.

    La bibliothque des donnes des banques comprend des informations sur les emprunteurs : le

    nom des garants, les bilans des entreprises, les tableaux de flux de trsorerie, lesnantissements, et les changements anormaux dans les entreprises, etc.

    Grce l'volution des systmes de gestion, les banques peuvent dsormais grer un systmeuni de crdit, assurer les ressources de crdit ainsi qu'obtenir la meilleure rpartition au seinde la banque des ressources. Pendant longtemps, le systme de crdit manquait d'unmcanisme de contrle des risques de crdit cause de l'absence de systme de consultationdinformations li la prise de dcisions de crdit.

    Actuellement, l'ancien mode d'attribution des crdits a t rvalu, la mise en place d'unsystme de gestion en temps rel des activits de crdit complet et efficace, la bibliothque de

    crdit, ainsi que la mise en place de systme d'alerte. Les banques peuvent alors accroitre laqualit du crdit, prvenir et contrler les risques ou modifier leurs politiques en fonctions des

    besoins.

    Il est important que ces mcanismes aient t mis en place, les crdits sont important pour lesparticuliers et les entreprises, cependant, les banques se prennent aussi de l'argent entre elles.Les banques, comme nous l'avons vu sont de plus en plus connectes et sont interdpendantes.Le dfaut de l'une des banques peut entrainer l'effondrement de tout le systme bancaire pareffet domino, c'est entre autre ce qui a failli se passer en Europe lors de la crise financire de2008. Les banques taient la fois crancires et dbitrices entre elles, lorsque les liquiditsont commenc manquer, cela conduit au dfaut d'une banque et se dfaut s'est alors

    transmis de proche en proche. D'autant plus qu'avant la crise, le prt entre banque tait un prt

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    en blanc, c'est dire sans dpt de garantie, la garantie tait en ralit apporte par larputation de la banque.

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    II. ENQUETE SUR LIMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIESUR LA PERFORMANCE DE LA BANQUE COMMERCIALE

    Dans cette partie, nous analyserons une enqute ralise sur limpact des nouvelles

    technologies sur lactivit de la banque. Et nous essayerons de tirer des conclusions pourcertifier lutilit des nouvelles technologies dans la banque comme expliqu plus haut.

    A. Donnes dmographiques

    Dans cette section, les personnes interroges devaient fournir des informations de base surelles-mmes.

    1. Rpar ti ti on par le sexe

    Les personnes interroges ont t invit fournir des informations concernant leursexe. Il y avait donc 46% dhommes et 54% de femmes.

    Sexe Frquence Pourcentage

    Homme 48 46%

    Femme 56 54%

    Total 104 100%Tableau 1

    2.Rpartition niveau dtude

    Ici les personnes interroges fournissent des dtails concernant leur niveau d'tude.Nous remarquons que la majorit des personnes interroges avaient une licence (54%), 11%de ces personnes avaient un diplme ou certificat et 31% avaient t form jusqu'au doctorat.

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    Niveau d'ducation Frquence Pourcentage

    PhD 0 0

    Master 32 31%

    Licence 56 54%

    Certificat / Diplme 12 11%

    Non indiqu 4 4%

    Total 104 100%

    Tableau 2

    3. Rapport entre la f ormation suivie et les TI C

    Nous constatons que 62% des personnes interroges ont eu une formationprofessionnelle ou spcialise en rapport avec les TIC (Technologies de lInformation et de laCommunication), le service la clientle, les relations publiques, la comptabilit et/ou lemanagement. Tandis que 38% de ces personnes avaient eu des formations qui navait rien voir avec les lments prcits.

    la formation spcialise /qualifications

    professionnellesFrquence Pourcentage

    Oui 64 62%

    Non 40 38%

    Total 104 100%

    Tableau 3

    4. Dure au sein de la banque

    Le but ce niveau tait de pouvoir connaitre combien dexprience au sein de la banqueavaient ces personnes. Et aprs rception des rponses, nous avons constat que la duremoyenne tait de vingt deux (22) mois.

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    Dure dans la banque Frquence Pourcentage

    12 mois 88 85%

    Total 104 100%

    Tableau 4

    5. Structure des banques concernes

    Structure dActionnariat Frquence Pourcentage

    Publique 24 23%

    Prive 64 62%

    Autre 16 15%

    Total 104 100%

    Tableau 5

    6. Nombre de clients acti fs

    Afin d'avoir une ide sur la taille des banques en termes de nombre de clients, les personnesinterroges ont eu indiquer le nombre de dposants actifs dans leur banque.

    Nombre des dposants Frquence Pourcentage

    1.000.000 40 38%

    Total 104 100%

    Tableau 6

    7. Tail le en fonction du total du bilan de la banque

    On remarque que 35% des banques dans l'enqute avaient un bilan au dessous de 10 milliardsde dollars et 38% des banques ont un bilan entre 10 milliards et 50 milliards. le tableau 7

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    Taille Frquence Pourcentage

    Non indiqu 8 8%

    50 milliards 20 19%

    Total 104 100%

    Tableau 7

    B. Efficacit du produit

    Pour tablir la contribution de la technologie dans l'amlioration des performances, l'tude avalu les divers produits et services qui s'appuient fortement sur la technologie afin de savoirsi les banques ont pu compter sur les innovations pour augmenter l'absorption des produits deconsommation en facilitant la disponibilit des produits travers diffrents canaux dedistribution.

    Notre objectif tait d'avoir une ide sur le retour clients pour les banques qui avaient investidans des technologies comme l'exploitation d'un rseau ATM, l'mission de cartes de crdit /dbit, offrant des services sur les tlphones mobiles, l'agence et les services bancairesInternet.

    1. Distr ibuti on des services valeur ajoute axs sur la technologie

    D'aprs les rsultats prsents dans le tableau ci-dessous, nous remarquons que la plupart desbanque concernes dans lenqute ontt axes leur offre de produits et des services sur latechnologie.

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    TIC Oui Non

    Internet (Opration en ligne) 102 100% 2 0%

    App service (Opration par application demobile)

    76 73% 28 27%

    l'Agence sur place 68 65% 36 35%

    Emission de carte (de dbit ou de crdit etc.) 88 85% 16 15%

    Offre dATM 88 85% 16 15%

    Total 422 98

    Moyenne 84 80% 20 20%

    Tableau 8

    2. Contr ibution de la technologie pour une off re de qualitla clientle

    On a demand aux personnes interroges d'indiquer leur opinion quant l'apport de latechnologie dans la fourniture de produits de qualit aux clients et galement dans la

    prestation de service la clientle.

    Elles devaient valuer leur opinion par 1/2/3/4 (Trs lev = 4, lev = 3, Moyen = 2 et Faible= 1).

    On constate donc que le bnfice de la technologie est trs lev en matire de prestationde service et lev pour loffre de produit selon elles.

    valuationTrslev

    lev Moyen Faible

    Evaluez le bnfice de la technologiepour la prestation de service.

    60

    58%

    36

    35%

    8

    8%

    0

    0%

    Evaluez le bnfice de la technologiepour loffrede produits.

    40

    38%

    44

    42%

    20

    19%

    0

    0%

    Tableau 9

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    C. Efficacit du processus

    L'efficacit du processus peut tre value sur la consommation du temps ncessaire pourachever ou excuter une mission. Il peut galement tre valu sur la consommation des

    dchets d'entres dans un processus.

    Dans l'tude, quelques indicateurs ont t utiliss pour mesurer l'impact de la technologie surl'efficacit du processus. Cela se compose de la consommation du temps ncessaire pourouvrir un compte et le temps ncessaire pour lopration de chque.

    1. Le temps ncessaire pour ouvr ir un compte d'pargne

    Le processus d'ouverture d'un compte d'pargne est important et ce pour n'importe quellebanque.

    Cest le processus par lequel la relation entre une banque et un client est tabli. Le processus

    comprend la saisie des coordonnes de clients, la numrisation de documents, la prise dephoto du client et le tlchargement dans le systme.

    La plupart des banques ont mis en place divers systmes lectroniques pour faciliter cetteactivit et pour assurer des normes de contrle.

    Dans cette partie, les rpondants ont t invits valuer la dure du processus de l'ouverturedu compte.

    Nous pouvons donc dire que si lefficacit est fonction de temps utilis, seulement 19%

    prenne moins de 10 min, donc sont trs efficace.

    la dure du processus de l'ouverture ducompte

    Frquence Pourcentage

    < 10 minutes 20 19%

    1045 minutes 60 58%

    45

    minutes1 jour 4 4%

    >1 jour 20 19%

    Total 104 100%

    Tableau 10

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    2.Le temps ncessaire pour le traitement dun chque bancaire

    La plupart des banques ont automatis la majeure partie de leurs activits de back-office. Lesbanques automatisent les oprations de back office afin de rduire les erreurs, amliorer les

    contrles internes et amliorer la rapidit des oprations.On a choisi le traitement de chque bancaire comme un lment dterminant de lefficacit du

    processus,parce quil reprsente des nombreuses activits au back-office.

    Et nous constatons que sur ce point, plus de la moiti des banques concernes par cetteenqute sont trs performante.

    Il est aussi important de noter quaucune des personnes interroges n'a indiqu un traitementde plus de 30 minutes. Et Certains ont mme prcis que leurs organisations ont amlior le

    processus en permettant aux clients de faire lopration des chques bancaires en ligne.

    la dure du processus de l'ouverture ducompte

    Frquence Pourcentage

    30 minutes 0 0%

    >1 jour 0 0%

    Total 104 100%

    Tableau 11

    3. La vitesse de la prestation de services, le renforcement des contrles

    et l 'amlioration de la producti vit

    Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les banques investissent dans

    l'innovation technologique.

    Les banques investissent dans l'innovation technologique afin d'amliorer leur capacit offrir des services plus rapides aux clients, renforcer le contrle de nouveaux produits sur lemarch et amliorer la productivit.

    Ici, les personnes interroges avaient indiquer la vitesse de la prestation de services, laproductivit et les contrles qui ont t touchs par 'innovation technologique. (Trs bien = 5,bien = 4, moyen = 3, faible = 2 et Trs faible = 1).

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    Impact de technologique sur l'efficacit duprocessus

    standard dviation

    la vitesse de la prestation de services 4.19 0.80

    la productivit 4.27 0.82

    les contrles 3.81 1.20

    Tableau 12

    D'aprs ces rsultats, on en dduit donc que le plus fort impact des innovations concerne lavitesse de la prestation de service (moyenne de 4 et cart type de 0,8).

    4. Les moyens de communication entr e banques et cl ients

    La communication entre la banque et le client constitue un maillon essentiel pourrenforcer la relation entre les banques et leurs clients. Les clients satisfaits sont la meilleureforme de marketing que la banque peut utiliser pour attirer plus de clients et obtenir unertroaction sur la satisfaction du client.

    Il existe diffrents mdias que les banques peuvent utiliser pour communiquer avec lesclients.

    Pour cette partie, les personnes interroges ont t invits indiquer la forme decommunication avec le client quelles prfraient.

    Et le but de cette question tait de savoir si en matire de mode de communication avec leclient, la banque avait adopt de nouvelles technologies.

    Communication Frquence Pourcentage

    Lettres physiques 20 19%

    Tlphone / mobile 32 31%

    Emails 12 12%

    Les mdias sociaux 0 0%

    Mdias combine 40 38%

    Total 104 100%

    Tableau 13

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    Au vue des rsultats, les mdias combins influencs par la technologie taient les plusutiliss. Il s'agit notamment des e-mails, des fax et des tlphones mobiles.

    Par contre, aucune des personnes na indiqu l'utilisation des mdias sociaux commeFacebook, Twitter car ils sont encore sur le chemin afin dtre accepts comme une

    communication bancaire appropri.

    D. Les nouveaux marchs

    The biggest challenge banks have faced in venturing to new markets has been the huge

    capital outlay associated with establishing presence in remote areas or areas with

    challenging infrastructure like lack of electricity, communication links and security. However,advancement in technology has made it easier to overcome some of the obstacles. Some of the

    solutions have been the introduction of agency banking and cheaper wireless or satellite

    communication. 1

    On a donc demand ces personnes de mesurer lassertion: linnovation technologique apermise aux banque de saventurer sur de nouveaux marchs.

    Impact de l'innovation technologique sur le marchde la Banque

    Moyenne Dviation Rang

    ouverture de succursales dans rgions loignes 4.04 0.66 1

    l'approfondissement de la fidlit des clients etl'augmentation de la rtention de la clientle

    4.03 0.91 2

    accrotre le march local 3.92 0.79 3

    Tableau 14

    D'aprs les rsultats ci-dessus, nous constatons que la technologie a facilit le positionnementde la banque sur de nouveaux marchs (moyenne = 4).

    1CBK 2010 Annal Reports

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    E. La Rentabilit

    Le but ultime de nombreuses entreprises commerciales est de faire un profit. Il en estde mme pour les banques. Les bnfices signifient que l'entreprise est viable court terme.

    Et pour raliser ces profits recherchs, les organisations cherchent augmenter leurs revenustout en rduisant leurs cots d'exploitation.

    1.Impact de linnovation technologique sur laugmentation des revenus

    et sur la rduction des couts oprationnels.

    Pour cela, les personnes interroges devaient les noter de 1 5. (Trs bien = 5, bien =4, moyen = 3, faible = 2 et Trs faible = 1.)

    Les rsultats ci-dessous, nous montrent que les banques ont t en mesure de gnrer desrevenus plus levs en investissant dans des innovations (moyenne = 4 et l'cart type de 0,8).D'autre part, elles prcisent que linnovation a eu un impact modr sur la rduction des cots

    d'exploitation (moyenne = 3,03).

    La rentabilit Moyenne Dviation Rang

    l'augmentation des ventes? 4.00 0.84 1

    rduire les cots oprationnels? 3.03 0.91 2Tableau 15

    2. Contri bution des nouvell es innovations technologiques au chi ff re d'affaire

    Linnovation permet aux banques de rester pertinentes dans leur march et en mme

    temps damliorer leur base de revenus.

    On a donc demand aux personnes en question d'valuer l'apport de nouvelles innovations surde nouveaux produits et services, de nouveaux canaux de distribution et de nouveaux

    marchs.

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    Rpartition par Contribution au chiffre d'affaires annuel Frquence Pourcentage

    50% 16 15%

    Total 104 100%

    Tableau 16

    F. Synthse des rsultats

    L'tude visait dterminer l'impact de la technologie sur la performance de la banquecommerciale en France.

    La performance de l'opration a t mesure en quatre concepts que sont : limpact surl'efficacit du produit, sur l'efficacit des processus, sur l'expansion des marchs et sur larentabilit.

    Concernant lefficacit de produit, les banques avaient investi dans le domaine desinnovations technologiques afin d'offrir une varit de produits et de services. La technologie

    a permis aux banques d'tendre la prestation des services par le biais de nouveaux canaux telsque les guichets automatiques, les services bancaires sur Internet, les services bancairesmobiles et les agence bancaire.

    Les services de distributeurs automatiques de billets sont les plus populaires des canaux deprestation de services dans les banques (88%). travers les distributeurs automatiques debillets, les banques ont t en mesure d'offrir divers services comme le transfert lectroniquede fonds entre les comptes, le paiement de factures, les demandes de solde et les demandes de

    prt.

    L'innovation technologique a aussi permis aux banques daugmenter leur offre de produits,amliorant ainsi la performance oprationnelle. En s'appuyant sur l'innovation technologique,les banques ont donc t en mesure d'offrir des produits diffrencis destins des marchsspcifiques et certains segments de clientle.

    Pour ce qui est de lefficacit du processus, l'tude a valu plusieurs activits au sein desoprations bancaires qui pourraient mesurer limpact de linnovation technologique sur les

    activits. Et D'aprs les rsultats, la plupart des activits de back-office ont t automatispermettant ainsi aux banques d'amliorer le temps utilis pour la ralisation des tches,dappliquer des contrles et d'amliorer la productivit.

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    Les banques avaient investi dans le domaine des logiciels comme les systmes de gestion dela relation client et des systmes de gestion des ressources de l'entreprise pour simplifier lesactivits oprationnelles, renforcer les contrles internes et faciliter la gestion de la

    performance des processus de budgtisation, de prvision et d'examen du rendement.

    Les rsultats indiquent que la technologie a fortement amlior la productivit du personnelavec des investissements sur les innovations conduisant une meilleure organisation derendement global.

    Il est clair que l'investissement dans l'innovation a aussi permis aux banques damliorer leursprocessus de rduction des dchets, de maintenir des contrles internes solides etc...

    Et enfin concernant les nouveaux marchs, les personnes interroges ont indiqu quavec les

    innovations technologiques, les banques ont russi tendre leur prsence dans les rgionsloignes qui autrefois taient inaccessibles. Avec l'introduction de la banque de l'agence, qui

    repose en grande partie sur la technologie, les banques taient en mesure d'offrir des servicesau-del des heures d'ouverture rgulires la fois dans les zones urbaines et les villages.

    La technologie a permis aux banques de dvelopper des produits et des services spcialiss etde les offrir travers des canaux de distribution pratiques, comme les guichets automatiques,les services bancaires mobiles et les agences rendant les banques plus attrayantes pour lesclients. D'aprs les statistiques de la CBK (CBK Rapport 2010) le nombre de la population

    bancarise a continu augmenter au cours des cinq dernires annes.

    L'avnement des liens de communication efficaces a habilit les banques atteindre les zonesrecules travers les branches satellites menant une augmentation gnrale du nombre de

    branches. L'innovation technologique a galement attir de nouveaux clients sur les marchsexistants conduisant une meilleure performance des banques.

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    PARTIE II:EVOLUTION DES MOYENSDEPAIEMENTS ET LEURDEMATERIALISATION

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    I. volution des moyens de paiement et les infrastructures ncessaires

    Les banques fournissent un nombre consquent de services leurs clients, qu'ilssoient des particuliers ou bien des entreprises, parmi les services de base, nous pouvons citer

    la tenue des comptes, la publication de relevs bancaires, la fourniture d'identit bancaire et ladiffusion de moyen de paiement (virements, prlvements, chques, etc...). Parmi cesservices, les virements occupent une grande place dans l'activit des banques, qu'ils s'agissentde virement simple ou de prlvement. Les particuliers, aussi bien que les entreprises font trssouvent appel ce type d'opration. Cependant, pour que ces oprations soient effectues demanires satisfaisantes, les tablissements bancaires doivent pouvoir compter sur desinfrastructures solides et adaptes. Ce chapitre s'attachera clairer l'utilit de chaque systmeet comment ils participent l'volution globale des banques.

    A. Les moyens de paiement scripturaux

    Un moyen de paiement scriptural est un procd permettant de transfrer des fondscontre une remise d'ordre de paiement, ainsi l'utilisation de ce moyen de paiement est toujourssuivi d'une criture en compte, les cartes de paiements, les chques ou les virements fonds ensont des exemples. Ils sont de ce fait opposs aux moyens de paiement fiduciaires que sont les

    billets de banques et les pices de monnaie. La monnaie scripturale peut tre convertie enmonnaie fiduciaire tout moment, il existe aussi dsormais la possibilit de la convertir enmonnaie lectronique. L'avantage de la monnaie scripturale sur la monnaie fiduciaire esttriple:

    - elle permet d'effectuer des rglements distance, cela enlve l'obligation d'trephysiquement en prsence du destinataire des oprations, ce qui peut s'avrer avantageux lorsde rglements transfrontaliers

    - elle permet une plus grande scurisation des oprations contre les pertes, les vols ou lesfalsifications

    - elle permet de produire des documents comptables pour les banques et peuvent ainsi treutilises en tant que preuves en cas de litiges

    En ralit, la monnaie scripturale peut tre considre comme une forme de dmatrialisation

    de la monnaie fiduciaire. Les chques, bien que considrs comme monnaie scripturale est enralit bien loin d'avoir autant d'avantages que les virements ou autres prlvements, en effet,ils doivent tre transports physiquement et leurs traitements sont lourds et coteux en tempset c'est pourquoi, il est de moins en moins populaire. C'est pour ces raisons que les banquesont incits les acteurs conomiques favoriser les modes de paiements utilisant la monnaiescripturale. La monnaie prend ainsi la forme d'une information, elle indique le niveau d'actifsliquides en possession d'un agent conomique et les modes de rglements ne sont alors plusque des systmes de circulation d'information.

    En France et dans la zone Euro, la tendance est l'augmentation des paiements en monnaiescripturale, soit une croissance de +3.02% en France et de +3.55% dans la Zone Euro durant

    l'anne 2012.

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    1. Les di ffrents modes de paiement

    - Les cartes bancaires :

    La carte bancaire donne la capacit son titulaire de rgler des achats chez des professionnelsquips de terminaux de paiement.

    Parmi les diffrents modes de paiement disponibles, le paiement par carte atteint la 1remarche du podium, avec en 2012 une croissance de +7.13% en volume d'change et de 7.11%en terme de valeur. La carte de paiement reprsente elle seule jusqu' 46% des transactionsen France pour un montant total de 421.57 milliards d'euros, soit 129 paiements par carte parhabitant en moyenne durant l'anne 2012, tandis que dans le reste de l'Union Europenne, lamoyenne est seulement de 79 paiements par habitant.

    - Les virements et prlvements :

    Il s'agit en ralit d'un jeu d'criture permettant de transfrer un montant d'un compte unautre.

    Le recours aux virements quant lui, a diminu en 2012 avec une baisse de -1.7% etreprsente 24 114 milliards d'euros. Le virement reste le mode de paiement privilgi pour lestransactions d'un montant lev, il reprsente 86% du montant total des paiements scripturauxen France et environ 90% dans l'Union.

    Les prlvements, aprs plusieurs annes de hausse ont baiss en 2012 pour atteindre les849.3 milliards d'euros changs pour 3.42 milliards de transactions.

    Les tl-rglements qui sont utiliss pour les montants importants ont continu leurprogression en 2012, avec une croissance de +29% en volume et +12.4% en valeur, soit 27.6millions de transactions d'une valeur totale de 424.6 milliards d'euros. Cela est

    principalement d en France l'abaissement du seuil de chiffre d'affaire, obligeant l'utilisationde la tl-dclaration et du tl-rglement de la TVA.

    Le 3e mode de prlvement est le Titre Interbancaire de Paiement ou TIP, est lui en perte devitesse, -7.5% d'oprations pour un montant stable de 37 milliards d'euros.

    - Les chques :

    Il s'agit d'un ordre de paiement formul par le titulaire du compte (le tireur) et qui autorise la

    banque de celui-ci (le tir) effectuer un paiement au porteur du chque (le bnficiaire) dumontant inscrit dessus.

    L'utilisation des chques ne fait que dcroitre depuis une dcennie pour atteindre en 2012 enFrance 2.8 milliards de chques mis pour un montant de 1628.5 milliards d'euros.Cependant, cela reprsente jusqu' 66% des chques mis dans l'Union Europenne.

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    figure 1.Evolution du nombre de transactions en volume (source : Banque de France, 2013)

    2

    figure 2.Parts de march des instruments de paiement en %, en volume (source : Banque de France, 2013)

    2. L ' importance des Vir ements parmi les moyens de paiement

    En ralit comme dcrit ci-dessus, bien que les oprations par carte reprsentent lamajorit des transactions, se sont bien les virements qui permettent de faire transiter lamajorit des fonds. En effet, en 2012, les virements reprsentent jusqu' 87% de la valeur

    2source : Banque de France, 2013

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    totale des paiements en France, cette donne, il faut diffrencier les virements simples(10.7%), des virements gros montant (76%) ou VGM. Les VGM sont des virements detrsorerie caractre urgent ou dont le montant est suprieur 800 000 euros, or la valeurtotale des VGM est de 21 135.2 milliards d'euros contre peine 2979.5 milliards d'euros pourles virements simples.

    figure 3.Evolution du montant des transactions par mode de paiement (source : Banque de France, 2013)

    3

    figure 4.Parts de march des instruments de paiement en %, en valeur (source : Banque de France, 2013)

    3source : Banque de France, 2013

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    Ces donnes concernent la France, mais la situation est proche dans la grande majorit desautres pays europens. Nous pouvons observer que les moyens de paiements scripturaux sont

    primordiaux pour les changes que cela concerne les particuliers ou bien les entreprises. Deplus, une trs grande partie de ces transactions transitent via le systme interbancaire,notamment quand il s'agit de montant important, par exemple pour les VGM ou bien lors de

    transfert transnationaux l'intrieur de l'Union Europenne. Dans le contexte de la monnaiecommune, les changes ont pu augmenter en volume et en intensit, ainsi de plus en plus deflux se font entre les diffrents tats membres. Afin de maintenir l'intgrit du systmeinterbancaire, celui-ci fait parti d'un intense effort de modernisation, notamment avec des

    projets comme TARGET, CORE ou SEPA.

    B. Le systme de paiement interbancaire

    Le systme interbancaire est constitu de 3 sous systmes que sont :

    - le systme de paiement de gros montant, c'est dire suprieur 800 000

    - le systme de paiement de masse, pour tous les paiements infrieurs cette limite

    - le systme de rglement-livraison de titres, qui concerne les marchs financiers

    Ces systmes ont pour fonction d'assurer la circulation de la monnaie et subissent deprofondes mutations avec le dveloppement de systmes internationaux ou bien par la mise encommun ou fusion des anciens systmes nationaux. Cela est d l'adoption de la monnaieunique, l'euro.

    Les oprations de virement bancaire taient spcifiques chaque pays, par exemple enFrance, les banques utilisaient le Relev d'Identit Bancaire ou RIB. Il s'agit d'un ensembled'informations contenant le nom du titulaire du compte, l'identifiant domestique du compte (5chiffres), le code guichet (5 chiffres), le numro de compte (11 chiffres ou lettres) et enfin lacl RIB, pour l'identification du compte l'internationale, le codeInternational Bank Account

    Number ou IBAN est utilis, complt avec le code BIC. L'enregistrement des identifiantsBIC est gr par la SWIFT ou Society for Worldwide Interbank FinancialTelecommunication, c'est pourquoi ce code peut aussi tre appel code SWIFT. De ce fait, lesinformations concernant les virements transitent via un rseau interbancaire, le rseau SWIFT,la scurit est assure par des cryptages des donnes. L'intrt de ce rseau est la nonrpudiation des donnes, ainsi lors d'un change d'informations entre deux partenaires, aucund'eux ne peut nier avoir reu l'information.

    1. Le systme de paiement de gros montant, TARGET

    TARGET1

    En France, cette fonction tait dvolue au systme Transfert Banque de France ouTBF, il s'agit d'un systme rglement brut en temps rel ou RTGS (dnomination

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    anglophone), c'est la partie franaise de TARGET ou Trans-European Automated Real-timeGross settlement Express Transfer system, avant la mise niveau vers TARGET2 en 2008.

    Le 1er TARGET, appel rtrospectivement TARGET1 a t mis en place avec l'avnement del'euro, en effet, les banques taient dans le besoin d'un systme de rglement pour l'ensemble

    de la zone euro. Pour cela, TARGET fut mis en place avec 2 objectifs :- TARGET doit servir de canal de transmission de la politique montaire dcide par la BCE,notamment vis vis du contrle des taux du march montaire

    - TARGET doit permettre de renforcer la scurit des transactions de gros montant

    Le projet TARGET avait donc pour objectif une harmonisation des systmes europens, tapepralable la mise en commun, facilitant ainsi le passage la monnaie unique des tatsmembres de la zone euro

    TARGET tait compos l'origine des RTGS de chaque pays participant au programme, du

    mcanisme de paiement de la BCE et de l'interlinking. L'interlinking est la connexion desbanques entre elles via le rseau SWIFT, le transit des informations sur ce rseau permet lascurit des changes

    TARGET2

    En ralit, TARGET1 n'est qu'une tape vers la mise en place d'une plateformecommune dans la zone euro. Cette refonte a t acheve lors du dploiement de TARGET2, la

    version mise jour donnant alors naissance au Single Shared Platform ou SSP. La SSP estgre et est entretenue par les banques centrales de France (Banque de France), d'Allemagne (Deutsche Bundesbank) et d'Italie (Banca d'Italia) pour le compte des autres pays utilisateurs.

    Les principales missions de TARGET2 sont de supporter le dploiement des politiquesmontaires de l'Eurosystme, dcides par la BCE, relatives au fonctionnement du marchmontaire europen, de minimiser les risques systmiques lis aux marchs, d'augmenterl'efficacit des paiements transfrontaliers en euro. Le but ultime tant d'assurer la stabilit dela zone euro.

    TARGET2 a t pens ds l'origine pour avoir une structure modulaire, afin de rpondre lemieux possible aux diffrents besoins de ses utilisateurs, les modules sont soit systmatiquessoit optionnels et se classent en 3 catgories :

    - les modules disponibles pour tous les utilisateurs par exemple les modules de paiement(PM), d'interface (CM) ou bien de gestion de donne (SD)

    - les modules disponibles si la banque centrale du client en a fait la demande comme lesmodules de gestion des rserves obligatoires

    - les modules uniquement rservs aux banques centrales dont les modules servant l'archivage lgal des informations de transfert

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    La construction en module permet notamment aux banques centrales nationales de possderdes outils de collecte de donnes et de contrles, cela permet entre autres d'assurer la mise enuvre des politiques montaires dcides au niveau europen.

    Le projet TARGET2 a t mis en place par vagues, dbutant en 2007 et se terminant en 2008,

    la France quant elle a achev la migration en fvrier 2008. Le Royaume-Uni et la Suden'ont pas particip la mise en place de ce projet, cette dcision est notamment lie leurpolitique de non adhsion l'euro. La mise en place de TARGET2 a aussi dclench ladisparition des infrastructures prcdentes qui taient utilises dans le cadre de TARGET1. EnFrance, il s'agit du TBF et de la plateforme de la Centrale des Rglements Interbancaires(CRI) qui permettait la connexion de TBF et du second systme RTGS franais, le Paris NetSettlement ou PNS. Du fait de la dissolution des anciennes architectures nationales, lamigration a t effectue au cas par cas pour chaque pays.

    figure 5. Schma du systme de paiement interbancaire avant TARGET2

    Dornavant, les banques franaises communiquent avec la Banque de France via T2-BF ouTarget2-Banque de France qui relaie ensuite les informations vers les autres composantesnationales de TARGET2 l'tranger. Les informations transitent toujours via le rseauscuris de SWIFT, afin de prserver la scurit des transferts.

    Puisque TARGET2 est utilis pour les transferts de fond important, il est ncessaire de parlerdes soldes TARGET2. La zone euro est compose d'un ensemble de pays qui entretiennentdes relations conomiques, tout cela est comptabilis dans la balance des paiements de chaque

    pays. Cette balance se divise en 2 parties; on trouve la balance courante, le solde de cettebalance permet de dfinir les besoins ou les capacits de financement d'un pays et le compte

    financier, celui la, dfini le flux qui est reu par le pays en question en qualit de

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    refinancement, en faisant la somme des deux, nous avons donc un soldes soit positif, soitngatif. L'ajustement entre les deux comptes fait intervenir les banques centrales des deux

    pays concerns, tant dans la zone euro, tous les transferts se font en euro. Ainsi, un pays ola balance courante n'est pas compense, c'est dire quilibr 0, va induire une sortie demonnaie de la banque centrale vers les pays partenaires, on nomme ces balances, des soldes

    TARGET2. Les soldes TARGET2 peuvent donc se rsumer aux positions l'intrieur de lazone euro en monnaie, c'est dire, aux positions des banques centrales nationales ou BCN parrapport aux autres BCN et donc l'euro systme dans son ensemble. Il est important de

    prciser que les soldes TARGET2 reprsentent des stocks et non pas des flux.

    4

    figure 6. Soldes TARGET2 en milliards d'euros. (Source : Universitt Osnabruck, 2013)

    2. Le systme de paiement de masse

    Cette fonction tait dvolue au systme S.I.T ou Systme Interbancaire deTlcompensation pendant une priode de 16 ans, de 1992 2008. Il s'agissait du systme decompensation interbancaire franais. Le S.I.T a t cr l'initiative de 13 banques franaiseset de la Banque de France, en 1983. Le systme devait assurer la compensation des moyens de

    paiement de dtail, c'est dire les paiements par carte, les virements et prlvements, etc. Ilexistait des structures proches dans les autres pays europens, par exemple le BACS auRoyaume-Uni ou le RPS en Allemagne.

    Le S.I.T est un systme de paiement avec compensation multilatrale, c'est dire qu'il faitintervenir plusieurs partis pendant le traitement. Le S.I.T traite en 3 temps les oprations :

    - tout d'abord l'change en continue des informations et des ordres de paiements entre lesparticipants travers leurs centres informatiques.

    4Source : Universitt Osnabruck, 2013

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    - deuximement via la compensation des oprations, celles-ci sont alors centralises par uncentre comptable.

    - et dernirement avec le rglement nets des soldes des positions grce au systme TBF, dontil a t fait mention plus haut.

    En France, les oprations et leurs rglements sont trait par S.I.T. et s'effectuent dans leRTGS, dans l'exemple de la France, cela passe par le TBF. En effet, les soldes des participantsdoivent tre inscris dans les comptes centraux dans la Banque de France et ce de maniresimultane. Ds que ces oprations sont comptabilises dans le TBF, ils sont irrvocables,c'est dire qu'il devient alors impossible de les annuler, cela afin d'assurer le bon paiementdes oprations. Cependant, il n'existe pas de mcanisme de vrification des provisions, ainsiun transfert de la part d'un participant n'ayant pas de provisions suffisantes sera de fait rejet

    par le TBF lors de la phase de rglement. Du fait de ce risque, il a donc t dcid de sparerles virements en 2 catgories, soit les VGM et les autres virements afin de diminuerl'incertitude sur le rsultat d'un transfert.

    Du fait de ces limitations, il a t dcid par 5 banques franaises qui sont BNP Paribas,BPCE, Crdit Agricole, Banque Fdrative du Crdit Mutuel et Socit Gnrale, dedvelopper un systme plus volu, il s'agit de CORE ou COmpensation REtail, ce

    programme est assur par la socit STET d'ou l'appellation possible STET-CORE. Cesystme remplace dsormais l'ancien S.I.T, CORE rempli les mme fonctions que S.I.T, il

    permet la compensation multilatrale des participants, cependant, le rglement est dsormaiseffectu sur le TARGET2.

    En ce qui concerne l'Europe le systme de paiement de masse CORE est le plus important l'heure actuelle, et de plus ce systme a aussi t adopt par la Belgique qui a effectu samigration en mars 2013. Dans les autres pays, les solutions nationales sont toujours prsentes,

    et sont aussi connectes au TARGET au niveau europen. Ces connexions via TARGETpermettent d'effectuer des paiements par carte par exemple d'un pays europen un autre.

    La migration vers TARGET et vers CORE pour la France fait en ralit parti d'un projet plusgrand l'chelle europenne, le projet SEPA. Ce projet pour objectif principale de crer unegamme de moyen de paiement unique en euro et commune l'ensemble des pays europens

    participants.

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    figure 7. Schma d'organisation du SIT (source : Banque de France, 2013)

    C. La norme SEPA

    La norme SEPA (Single Euro Payments Areaou espace unique de paiement en euros)a pour but la mise en place d'une gamme unique de moyens de paiement en euros, commune

    plusieurs pays europens. Cela concerne notamment 34 pays dont 18 pays membres del'Espace Economique Europen (EEE) et de l'Union Europenne membres de l'Eurozone (ex:France , Allemagne), 10 membres de l'EEE, de l'UE mais hors Eurozone (ex: Royaume-Uni),3 membres de l'EEE hors UE (ex: Lichstenstein) ainsi que la Suisse.

    Historiquement, ce projet est n de la volont de la Commission europenne et de la BanqueCentrale Europenne le 5 dcembre 2007. En France, la norme SEPA existe depuis 2008 pourles virements et 2010 pour les prlvements.

    1. Caractristi ques du SEPA

    Il s'agit d'un virement en euros (uniquement) qui permet de transfrer des fonds aussibien en France que dans l'ensemble des pays ayant adopt la norme SEPA. Le SEPA remplacede fait les anciens virements spcifiques de chaque pays, ainsi que les virementstransnationaux entre les pays de l'espace SEPA. Cela permet un traitement la fois rapide etfiable via une automatisation du processus. Ce nouveau protocole doit tre appliqu par lestablissements bancaires en date du 1er fvrier 2014 dernier dlais.

    5source : Banque de France, 2013

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    Les principales diffrences avec les anciens modes de virements sont :

    - une zone d'application plus large, europen au lieu de national.

    - des caractristiques identiques pour toute la zone SEPA via l'utilisation de l'IBAN(International Bank Account Number) qui peut tre compos de chiffres ou de lettres et duBIC (Business Identifier Code) qui est toujours exig pour les transferts transfrontaliers

    jusqu'en 2016, l'instar des anciens virements l'international.

    - la rapidit d'excution des ordres de virement avec un dlai maximum d'un jour.

    6

    figure 8. Exemple de coordonn bancaire en SEPA (source : Fdration Bancaire Franaise, 2014)

    Il est not que l'IBAN est une modification du RIB auquel est ajout 4 caractres, les deuxpremires lettres correspondent au pays de rsidence du compte bancaire, tandis que les 2chiffres suivants sont spcifiques chaque tablissement bancaire

    De plus le virement SEPA permet de mettre en rfrence client plus de caractres, jusqu' 35caractres, ainsi que la mise en place d'une zone de libre criture comportant maximum 140caractres, ceci afin d'amliorer le suivi des oprations. De plus, les oprations SEPA sontlibelles avec des codes en fonction du type d'opration (salaire, virement de trsorerie,cotisation sociale, etc.) Tout cela permet d'amliorer la transmission d'information entre

    partenaire et diminue de fait le risque de litige.

    7

    figure 9. Exemple du chiffrement pour les comptes BRED (source : BRED. 2014)

    6source : Fdration Bancaire Francaise, 2014

    7source : Bred.fr

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    Bien que les applications pour les particuliers sont videntes, il est important de rappeler quepour les professionnels, le SEPA ne peut tre utilis que pour les rglements fournisseurs, lesvirements de salaires et les virements vers l'administration (exemple : le Trsor Public oul'URSSAF), et ne s'applique pas au virement de trsorerie ainsi que les virements en devisesautres que l'euro et / ou hors de la zone SEPA.

    Les frais engendrs par les virements SEPA sont dpendants de la politique tarifaire de labanque du client, les accords tant ngocis au cas par cas, les tarifs peuvent donc varier pourdeux clients diffrents, sachant que les tablissements bancaires peuvent appliquer des fraisaux virements reus.

    Le passage la norme SEPA est obligatoire aprs la date du 1er fvrier 2014, au del, toutesles demandes de virements adresses dans l'ancien format sont susceptible de gnrer dessurcots lors de leurs traitements (recherche des identifiants BIC et IBAN du destinataire).Ces mesures ont pour but d'inciter les clients changer de mthode au plus vite.

    2. Les oprations en SEPA

    Le SEPA sert bien videmment aux virements, il est appliqu aux virements simplessous la dnomination SEPA Credit Transfer ou SCT, il s'agit donc du virement classiquecomme nonc ci dessus. Il peut s'appliquer aussi aux prlvements, et est alors nomm SEPA

    Direct Debitou SDD.

    Ces deux types d'oprations ncessitent une mise sous format base sur XML (ISO 20022) dutransfert, dnomination "pain.008.001.02". Ce format dit de balisage gnrique permet de

    mettre en forme des informations et sa lecture la fois par des personnes ou bien par desmachines. Cela a donc le mrite de permettre une automatisation du processus par unordinateur et le contrle de visu par un oprateur. L'utilisation de la norme iso l'intrieur dela zone SEPA, facilite donc la circulation de l'information entre divers acteurs car elle eststandardise.

    Le prlvement fait intervenir les banques respectives des deux partenaires, sous la forme d'unchange interbancaire. Un change interbancaire est divis en trois phases distinctes, soit les

    phases d'change ou de ngociation, de compensation et de rglement, il s'agit en ralit del'application aux banques du principe plus gnral de rglement-livraison comme appliqu surles marchs financiers. Les deux phases les plus importantes ici sont les phases de

    compensation et de rglement.La compensation bancaire est un mcanisme utilis par les tablissements bancaires dans le

    but de compenser les crances ou les dettes dtenues entre elles. Pour cela, une banquedtermine le solde des positions vis vis de chacune des banques en relations avec elle -mme, cela permet ensuite de calculer la position globale, de l, la banque peut ensuite dfinirle montant du rglement.

    Le rglement est tabli aprs la phase de compensation, il s'agit dans le cadre d'un rglementinterbancaire, du transfert des fonds sur le compte bancaire correspondant, cela supposel'utilisation d'un systme de paiement, c'est dire un ensemble d'instruments et d'outils

    assurant la circulation des fonds.

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    Ces principes sont dfinis par la BRI, la Banque des Rglements Internationaux, qui est uneinstitution financire qui a notamment pour but, la coopration internationale dans le domainefinancier et bancaire.

    Les prlvements s'effectuent eux aussi en euros uniquement, de manire sans limite et

    permet de rgler des paiements rguliers ou ponctuels auprs de bnficiaires de l'espaceSEPA. Il existe deux types de SDD qui ont des dlais diffrents :

    - en premier lieu, le SDD CORE, il s'agit l d'un prlvement dit "Grand Public" disponiblepour les relations entre entreprises et personnes physiques ou entre deux entreprises, commenous l'avons vu prcdemment, cela concerne surtout les oprations nationales. La

    prsentation se fait 5 jours ouvrs bancaire prcdent l'chance pour un premier paiementdit "FIRST" ou bien 2 jours ouvrs ds le second paiement par SDD dans une srie de SDDrcurrents

    - et en second lieu, le SDD B2B qui est optionnel, et est rserv uniquement pour lespaiements entre entreprises. Il doit faire l'objet d'un accord sous la forme d'un mandat

    spcifique et sign, qui est nomm mandat de prlvement interentreprises. Sa prsentation sefait alors au maximum un jour ouvr bancaire avant la date d'chance

    Lors du traitement des prlvements, il est possible qu'une opration soit rejete, il s'agit alorsd'un "R-Transaction", ce libell peut tre utilis dans 2 cas de figure ;

    - soit avant le rglement, selon les conditions suivantes :

    R-Transaction Dfinition

    RappelL'opration initie par le crancier, par erreur,

    est annule

    Refus ou RefusalLe dbiteur refuse de payer l'opration (ex :

    opposition au prlvement)

    Rejet ou Reject Opration impossible (ex : compte cltur)

    Demande d'annulation ou Request f orcancellation

    L'opration est annule avant sa prise encharge par le systme d'change8

    Tableau 17. Tableau des R-Transactions avant rglement de l'opration (source : fiche pratique sepa, BRED.fr,2014)

    8source : fiche pratique sepa, BRED.fr, 2014

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    - soit aprs le rglement, selon les conditions suivantes :

    R-Transaction Dfinition

    Retour ou Return

    Une opration est renvoye (ex : provisioninsuffisante sur le compte dbiteur).

    Le dlai est de

    Reversement ou ReversalUne opration qui ne devait pas tre paye

    est annule

    Demande de remboursement ou Refund

    Une opration est contest sans justificatif dela part du dbiteur

    Une transaction non autoris par le dbiteurest conteste (ex : mandat invalide ouabsent)9

    Tableau 18. Tableau des R-Transactions aprs rglement de l'opration (source : fiche pratique sepa, BRED.fr,2014)

    Un dbiteur peut contester un prlvement SEPA dj effectu et peut demander unremboursement, cependant la demande est traite diffremment selon les cas :

    - dans le cas d'un SDD CORE, la demande de remboursement est recevable dans un dlai de 8semaines tout motif ou bien dans un dlai de 13 mois en cas d'opration non autoris (mandatnon valide, absent ou falsifi)

    10Figure 10.Schma de traitement des R-Transactions SDD CORE (source : Blog.infine.com, 2014)

    9source : fiche pratique sepa, BRED.fr, 2014

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    - dans le cas d'un SDD B2B, la demande est recevable dans un dlai de 13 mois en casd'opration non autorise ou errone, mais dans le cas ou le mandat est valide, la contestationest impossible

    Figure 11.Schma de traitement des R-Transactions SDD B2B (source : Blog.infine.com, 2014)

    Le SDD repose de fait sur un document unique dlivr par le crancier et sign par ledbiteur, ce document peut tre soit papier, soit lectronique. Ce mandat unique donne le droitau crancier d'envoyer sa banque les instructions de dbit et lui permet alors d'effectuer le

    prlvement. Ce nouveau mandat annule et remplace les demandes ou autres autorisationsutilises autrefois au niveau national. Dans le cadre de la migration vers SEPA, les anciensmandats en direction des particuliers sont toujours valides mais pas ceux des entreprises quiont ncessit une remise jour des autorisations.

    D. Les avantages du SEPA et TARGET et leurs critiques

    1. SEPA et les entr epr ises

    La mise en route finale de SEPA en fvrier 2014 modifie de manire importante lemarch des paiements, aussi bien en France qu'en Europe. Dsormais, le SEPA offre le

    pendant scripturale la monnaie fiduciaire, cela va permettre d'accroitre l'intgrationfinancire de l'Europe qui a t dcide lors de la mise en place de la monnaie unique. Lastandardisation des moyens de paiement lie sa mise en place unifiera le traitements desordres nationaux et internationaux et ainsi renforcera l'efficacit du traitement des paiements.

    10source : Blog.infine.com, 2014

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    Le SEPA a t envisag lors de sa cration comme un moyen d'offrir aux citoyens europenset aux acteurs conomiques de la zone Euro, un espace de paiement domestique l'intrieurduquel, chacun peut mettre ou recevoir des paiements en euro dans l'Europe. Les oprationstant soient nationales, soient transeuropennes et soumises aux mme droits et obligations.D'un point de vu des entreprises, cela apporte les avantages suivants :

    - la standardisation du format de l'opration

    - un traitement des transactions acclr, permettant de diminuer les temps des encaissements

    - la gestion des flux de trsorerie amliore pour les clients

    - pour les entreprises ayant des activits dans plusieurs pays europens, cela permet degrouper la gestion des oprations en les centralisant

    - des facilits pour les rapprochements comptables, en effet, le SEPA autorise l'inscription deplus de dtail dans la zone de saisie, l'indentification des bnficiaires et de la nature des

    oprations via des codes, permettant des gains de productivits.- de permettre une harmonisation des frais bancaires car il s'agit d'un systme standardis

    - une meilleure transparence des oprations bancaires, toutes les oprations destination de lazone euros sont disponibles partir du mme compte bancaire.

    De manire gnrale, le SEPA doit servir de moteur pour le march europen en facilitantl'accs aux produits financiers et services bancaires dans n'importe quel pays de la zone.

    Il existe cependant un problme avec le SEPA, il s'agit de sa migration et de la mise auxnormes des utilisateurs. En effet, la difficult a t largement sous-estime, la date obligatoirequi tait fixe au 1 fvrier 2014 a t repousse de 6 mois, la portant aux 1er aout 2014. A la

    date du 1 fvrier, le remplacement des virements e