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Jude D. Biersdorfer iPod et iTunes THE MISSING MANUAL © Groupe Eyrolles, 2006, pour la présente édition, 2-212-11961-5.

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Jude D. Biersdorfer

iPod et iTunes

THEMISSING MANUAL

© Groupe Eyrolles, 2006, pour la présente édition, 2-212-11961-5.

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Chapitre 4 – Formats audio numériques 71

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Formats audio numériques

Au fil des décennies, les enregistrements de musique ont évolué pour adopter lesformes et les dimensions les plus diverses : galettes fragiles tournant à 78 tours/minute,disques vinyles dans des pochettes colorées qui étaient de véritables œuvres d’art, cas-settes au format poche et disques compacts à l’aspect futuriste. Mais aucun formataudio ne s’est jamais imposé à la conscience publique aussi rapidement et universelle-ment que les bouts de code informatique connus sous la dénomination de « fichiersMP3 ».

Le format MP3 permet de compresser une chanson en un fichier suffisamment petitpour être téléchargé, envoyé par courrier électronique et stocké sur le disque dur. Cesortilège de rapetissement a déclenché une explosion retentissante à la fin desannées 1990 et les ondes de choc continuent à se réverbérer aujourd’hui encore dansle monde de la musique.

Ce chapitre révèle tous les secrets du format MP3 et des autres formats audio, notam-ment le principal format estampillé iPod : AAC (Advanced Audio Coding), un type defichier protégé contre la copie et sans lequel iTunes Music Store d’Apple n’existerait pas.

Introduction au son numériqueL’ère moderne du son numérique a débuté au début des années 1980. Un nouveaupetit format brillant, nommé « audio compact disc » et développé par Sony et Philips,a commencé à faire son apparition chez les disquaires, à côté des cassettes et desdisques vinyles. Contrairement aux cassettes et aux 33 tours analogiques, les CD audiocontiennent de la musique sous forme numérique et produisent un son propre et netd’une grande pureté.

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Quand le CD rencontre le PC

L’année 1985 a marqué un grand tournant dans l’histoire du CD. La popularité dusupport a été fortement influencée par le nombre spectaculaire de ventes de l’albumBrother in Arms de Dire Straits et par l’arrivée sur le marché de l’informatique d’unevariation sur le thème de la technologie du CD audio nommée CD-ROM (CompactDisc, Read-Only Memory) et destinée à la lecture de fichiers multimédias et deprogrammes interactifs.

Quand le CD rencontre le PCAu fil des ans, le lecteur de CD est devenu un composant standard des ordinateurs. Surla plupart des CD audio, la musique est stockée dans un format nommé CD-DA (Com-pact Disc, Digital Audio) qui, dans l’essentiel, est identique au format AIFF (voir plusloin).

Sur un PC sous Windows, si vous examinez le contenu d’un CD audio, vous voyez unefoule de noms comme Track01.cda. Il ne s’agit en fait que de fichiers de 1 Ko qui poin-tent vers les pistes audio cachées, comme vous pouvez les voir à la figure 4-1. Mac OS Xaffiche les pistes audio à la mesure de la gloire qui leur est due sous forme de fichiersAIFF, directement dans la fenêtre du Finder (qui montre même les titres des morceauxs’il les trouve après une rapide recherche sur Internet).

Même si vous ne pouvez pas voir les fichiers audio, vous pouvez néanmoins les extrairedu CD à l’aide d’un logiciel. « Extraire » des pistes audio fait penser à une interventionchirurgicale assez désagréable, mais cela consiste simplement à les copier du CD vers ledisque dur sous un format pouvant être lu par l’ordinateur. Cette opération se nommeaussi « ripper » des CD.

Et puisque vous en êtes à assimiler la terminologie du nouveau millénaire, sachez quelorsque les fichiers audio se trouvent sur votre ordinateur, ils sont encodés dans un

Figure 4-1En haut : Les fichiers audio sont moins parlants quand un disque est inséré dans un lecteur Windows. Les pistes de ce CD restent cachées derrière de minuscules fichiers de lien ; vous pouvez uniquement les extraire à l’aide d’un outil spécialisé.En bas : Voici à quoi ressemble la fenêtre de Bureau d’un CD audio inséré dans un Mac : on dirait une liste de lecture MP3, sauf que ces fichiers AIFF sont beaucoup plus gros. Votre ordinateur peut lire ces fichiers haute qualité, mais ils occupent beaucoup d’espace sur votre disque dur.

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MP3format audio compressé, tel que MP3 ou AAC, qui permet de stocker davantage demusique sur un CD gravé ou un baladeur tel que l’iPod.

Formats audio compressésIl y a quelques années encore, le format MP3 était le seul permettant de lire des fichiersaudio de qualité sur un ordinateur, qu’ils aient été téléchargés via Internet ou qu’ils pro-viennent d’un CD. Le MP3 est toujours le format le plus répandu sur Internet, maisd’autres formats, tels que Ogg Vorbis (un format audio apprécié des défenseurs deLinux et des logiciels en open source ; voir www.vorbis.com), ont aussi leur fan club.

Ogg Vorbis ne figure pas sur la liste des formats bienvenus sur l’iPod, mais beaucoupd’autres s’y trouvent, dont MP3, AAC, AIFF, Apple Lossless et WAV. Nous allons vousprésenter chacun des formats dignes de l’iPod.

MP3Supposons que vous copiez un morceau d’un CD de Lena Horne directement sur votreordinateur : il occupe alors 35,3 Mo d’espace disque. Certes, vous pouvez maintenantlire le morceau sans avoir besoin de mettre le CD dans le lecteur, mais vous perdez aussi35,3 précieux mégas d’espace libre sur le disque dur.

Supposons maintenant que vous mettiez ce CD de Lena Horne dans le lecteur de votreordinateur et que vous utilisiez votre programme d’encodage favori, iTunes parexemple, pour convertir le morceau en fichier MP3. Le son du fichier MP3 produit esttoujours excellent, mais le fichier lui-même n’occupe plus que 3,2 Mo d’espace sur ledisque dur (soit environ 10 % de l’original). Mieux encore, vous pouvez graver beau-coup de fichiers MP3 sur un CD vierge (jusqu’à 11 heures de musique sur un disque, cequi suffit à vous mener de Paris à Marseille en passant par les nationales).

Comment ça marche ?Les fichiers MP3 sont aussi petits car les algorithmes de compression utilisent laméthode dite de perceptual noise shaping qui imite la perception des sons par l’oreillehumaine. De la même manière que les gens ne peuvent pas entendre les sifflets d’appeldes chiens, la musique enregistrée contient des fréquences qui sont trop élevées pourêtre perçues par l’homme. La compression MP3 élimine ces sons, ainsi que ceux quisont estompés par d’autres plus forts. Ces économies d’espace réalisées par le format decompression contribuent à réduire la taille du fichier sans diminuer ostensiblement laqualité globale de la musique.

Des nouveaux modèles de baladeurs MP3 font régulièrement leur apparition sur lemarché, mais c’est l’arrivée de l’iPod en 2001 qui a unanimement été perçue commeun tournant décisif dans l’histoire du matériel MP3.

Info : MP3 est l’abréviation de MPEG Audio, Layer 3 ; MPEG étant l’abréviation de Moving Pictu-res Expert Group, le groupe d’ingénieurs qui a aussi défini les caractéristiques du format vidéoDVD, entre autres.

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AAC AACLe format Advanced Audio Coding n’a peut-être pas encore fêté ses dix ans (il a été offi-cialisé en 1997), mais il a déjà acquis ses lettres de noblesse. Les chercheurs de Dolby,Sony, Nokia, AT&T et ceux qui ne chôment pas à l’Institut Fraunhofer, ont collaboré àl’invention d’une méthode permettant de compresser des fichiers multimédias avec lameilleure qualité possible dans le plus petit volume possible (au moins assez petit pourpasser par une ligne de modem). Au cours des tests d’écoute, la plupart des gens nesont pas parvenus à faire la différence entre le fichier AAC haute qualité compressé etl’enregistrement original.

LE COIN DES JURISTES

La loi au pays de la musique numérique

Bien des années avant que l’iPod ne soit une lueur dans l’œilde Steve Jobs, l’Association américaine de l’industrie du dis-que (Recording Industry Association of America ou RIAA) atraîné en justice les constructeurs du premier lecteur MP3portable. D’après la RIAA, le lecteur (qui n’était autre que leRio PMP300 de Diamond Multimedia) pouvait servir pourpiller des morceaux protégés par copyright. Diamond a finipar remporter le procès. La cour a conclu que le Rio lui-mêmene violait aucune loi fédérale de piratage de la musique, etdes douzaines d’autres lecteurs MP3 se sont engouffrés dansla brèche.La loi de 1992 sur l’enregistrement audio à domicile (AudioHome Recording Act ou AHRA) précise qu’il est possible decréer des copies de la musique achetée légalement pour sonusage personnel (non commercial). Même si les lecteurs MP3n’existaient pas encore, la cour a jugé dans le cas du Rio queles consommateurs avaient le droit de placer la musique dontils étaient propriétaires sur un appareil de lecture, tant quec’était pour un usage personnel.L’arrivée du format MP3 a modifié la manière dont les gensécoutaient (et partageaient) de la musique. Avant le MP3,personne ne s’était vraiment interrogé sur le copyrightlorsqu’il s’agissait d’enregistrer une compilation pour la don-ner à un ami ou en prévision d’une soirée romantique. Mais la taille réduite des fichiers MP3, combinée à la puis-sance de l’Internet, a fait sauter le couvercle du baril de pou-dre. Alors que la musique pouvait être envoyée gratuitementdans le monde entier et que les ventes des CD chutaient bru-talement (suite au partage des fichiers MP3 et/ou à caused’autres facteurs sans rapports), des associations profession-nelles, telles que la RIAA, ont commencé à chercher de nou-veaux moyens pour empêcher la copie de musiquenumérique. Elles ont aussi dans leur collimateur les servicesInternet facilitant le partage de fichiers MP3.En 1999, un service de partage de fichiers nommé Napster asuscité beaucoup d’attention, tant de la part des amateurs demusique que des hommes de loi. Le logiciel Napster, dontl’auteur est un adolescent nommé Shawn Fanning, permet-

tait aux amateurs de musique de rechercher et de partagerdes fichiers MP3 avec quiconque sur Internet utilisait le mêmeprogramme (ce qui s’avéra être des millions de personnes). Letrafic provoqué par Napster est devenu si lourd qu’il a mêmeprovoqué des bouchons sur les réseaux de certaines universi-tés. Napster a donc été interdit.Alors que Napster permettait aux gens de récupérer gratuite-ment des musiques très variées, il a aussi mis la RIAA en quêted’un moyen légal de fermer son service de partages de fi-chiers. La RIAA a finalement pris le dessus et, en 2002, Naps-ter a rejoint le grand site Web des cieux.Notez cependant que Napster, dans sa forme d’origine, estmort ce jour-là. Mais, en octobre 2003, il a ressuscité sous laforme d’un simili-iTunes Music Store grâce auquel les con-sommateurs de musique peuvent télécharger légalement desmorceaux pour moins d’un dollar pièce. Dans un ultime effortd’imiter Apple, Napster 2.0 (comme a été baptisé ce servicede musique payante exclusivement Windows) a même com-mencé à vendre un clone de l’iPod.Même si d’autres tentatives visant à tuer dans l’œuf des servi-ces de partage de fichiers, comme Grokster et KaZaAen 2003, ont été déboutées par la cour, la RIAA a réussi à fairefermer Grokster en 2005, et l’association examine une nou-velle technologie qui pourrait empêcher toute copie de pistesde CD sur ordinateur. La RIAA a récemment commencé à in-tenter des procès aux fournisseurs d’accès Internet dans le butd’obtenir le nom de leurs clients qui utilisent des services departage de fichiers ou hébergent des sites d’échange de musi-que afin de les traîner personnellement en justice.Figurez-vous que les fichiers MP3 eux-mêmes ne sont pas illé-gaux. Ripper des pistes de CD de votre discothèque pour leslire sur votre iPod est légal. Télécharger des MP3 offerts gra-tuitement par des groupes et des musiciens dans le but d’êtreécoutés est aussi parfaitement légal.Copier de la musique protégée par des copyrights que vousn’avez pas reversés n’est pas légal et c’est pourquoi vous pou-vez être certain que la RIAA n’a pas fini de faire parler d’elle.

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WAVQuel est l’intérêt du AAC sur l’iPod ? Pour commencer, le format est encore plus fortque le MP3 au tour de passe-passe Super son-Petit fichier. Avec sa méthode decompression plus efficace, un morceau encodé au format AAC a un meilleur son (auxdires de la plupart des oreilles) et occupe moins d’espace sur l’ordinateur que s’il étaitencodé avec les mêmes réglages de qualité qu’un fichier MP3. L’encodage des fichiersau format AAC est la solution adoptée par Apple pour faire rentrer 15 000 morceauxdans un iPod de 60 Go.

Info : L’AAC pourrait être l’équivalent Apple du WMA, le format Microsoft de protection contre lacopie utilisé par toutes les boutiques en ligne, sauf celle d’Apple. Pour le meilleur ou pour le pire,l’iPod ne reconnaît pas les fichiers WMA protégés contre la copie.

Le format AAC peut aussi être protégé contre la copie (contrairement au MP3) et c’estla raison pour laquelle Apple l’emploie sur l’iTunes Music Store (voir chapitre 7). Lesindustriels du disque n’auraient jamais autorisé Apple à distribuer ce qui leur appartientsans protection contre la copie.

Astuce : Real Networks, grâce à sa propre boutique de musique en ligne, diffuse un logiciel delecture nommé RealPlayer 10.5 qui peut être utilisé pour transférer sur iPod vos pistes rippéesmaison et vos achats sur le RealPlayer Music Store. Apple, évidemment, a contre-attaqué en corri-geant au moins une fois le programme de l’iPod pour empêcher RealPlayer de fouiner dans sesiPods et préfèrerait que vous continuiez à télécharger vos morceaux à 99 centimes sur son iTunesMusic Store (chapitre 7).

Comme l’iPod peut lire divers formats audio, vous pouvez aussi bien y conserver desfichiers MP3 que des fichiers AAC si vous voulez encoder vos futurs achats de CD auformat plus récent. Pour plus d’informations sur les caractéristiques techniques duformat AAC, consultez la page qu’Apple lui consacre à l’adresse www.apple.com/mpeg4.

Info : L’AAC est le composant audio du MPEG-4, un nouveau format vidéo conçu pour compres-ser suffisamment la vidéo haute qualité pour la faire voyager sur les réseaux informatiques (mêmevia une connexion par modem), tout en conservant une apparence acceptable.

Autres formats de fichiers dignes de l’iPodL’iPod a été conçu pour lire les formats AAC et MP3, mais ne se limite pas à ceux-ci.Voici les autres types de fichiers audio qui peuvent être lus sur un iPod.

WAVWAV est un format audio Windows standard qui remonte à Windows 95 (la plupart desMacintosh peuvent aussi lire les fichiers WAV). Les utilisateurs de Windows téléchargentdes enregistrements WAV qui restituent des extraits de séries télé, des sons lus audémarrage ou des alertes système. Une piste WAV a généralement un meilleur son quele même morceau en MP3, mais elle occupe plus d’espace dans l’iPod.

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AIFF WMA (Windows uniquement)Si vous avez consacré des soirées entières à ripper des centaines de pistes audio survotre PC à l’aide du Lecteur Windows Media, votre cœur a dû cesser de battre quandvous avez découvert qu’elles ne pouvaient pas être prises en charge par iTunes ou êtrelues sur votre iPod.

Heureusement, iTunes peut les convertir au format AAC, MP3 ou à un quelconqueformat autorisé (voir chapitre 5). Ce que l’on ne vous dit pas : il doit s’agir de pistesWMA non protégées (c’est-à-dire pas des morceaux achetés auprès d’autres boutiquesen ligne telles que Napster 2.0, MusicMatch ou la Fnac.com et pas de fichiers pourlesquels vous avez délibérément activé – pour une raison connue de vous seul – l’optionde protection contre la copie du Lecteur Windows Media). La conversion ne fonctionnepas non plus si le Lecteur Windows Media 9 ou une version ultérieure n’est pas installésur votre PC (si vous ne l’avez pas, allez sur www.microsoft.com/windows/windowsmedia/fr pour télécharger le logiciel).

Lorsque vous installez iTunes sur votre PC Windows, l’Assistant de configuration iTunespropose systématiquement d’ajouter vos fichiers WMA dans votre bibliothèque iTunes(voir la figure 2-2 au chapitre 2). Si vous n’avez pas saisi votre chance à ce moment-là,vous pouvez convertir à tout moment les pistes WMA en déplaçant un dossier completsur l’icône de la bibliothèque dans la liste Source d’iTunes ou en sélectionnant lacommande Fichier>Ajouter le fichier à la bibliothèque et en choisissant les morceauxdans le dossier Mes musiques. Une boîte de dialogue apparaît pour permettre de vouséchapper si vous changez d’avis.

Lorsque les pistes sont au format compatible iTunes, vous pouvez non seulement les liresur votre ordinateur, mais aussi les télécharger sur votre iPod.

Info : Les deux formats que nous décrivons ci-après (AIFF et Apple Lossless) ne fonctionnent passur l’iPod shuffle. Vous devez tout d’abord les convertir sous d’autres formats comme MP3 ou AACavant d’essayer de les copier vers l’iPod shuffle. Même s’ils offrent une qualité de son élevée et quecertains puristes les préfèrent, les fichiers audio aux formats AIFF et Apple Lossless peuvent être gi-gantesques. Avec une taille comprise entre 40 et 50 Mo par morceau, vous seriez à peine capablede faire tenir un album sur un malheureux iPod shuffle.

AIFFQuand on parle de fichiers volumineux, la norme AIFF (Audio Interchange File Format)permet de créer des fichiers audio au son spectaculaire (en fait, il s’agit des fichiersaudio que l’on trouve sur les CD audio dans le commerce) mais très gourmands enespace disque. Prenons un exemple : insérez le CD Purple Rain de Prince dans votre lec-teur, double-cliquez sur l’icône du disque et faites glisser le fichier du morceau Let’s GoCrazy sur votre Bureau. Vous obtiendrez bientôt un fichier de 46,9 Mo sur votre disquedur. Même si la qualité du son est excellente, les fichiers sont généralement 10 fois plusgros que les fichiers MP3.

À l’origine, c’est Apple qui a développé la norme AIFF, mais les fichiers AIFF peuventaussi être lus sur d’autres systèmes d’exploitation.

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Apple LosslessInfo : Si vous insistez pour placer des fichiers poids lourds tels que les AIFF sur votre iPod, vousrisquez non seulement de manquer d’espace mémoire, mais aussi de tomber souvent en pannede batterie.

Les iPods récents sont équipés d’une carte mémoire de 32 Mo. Elle sert de protection en cas dechoc car elle stocke l’équivalent de 25 minutes de musique MP3 ou AAC. Elle sert aussi à accroîtrel’autonomie de la batterie car le disque dur arrête de tourner lorsque la musique est lue à partir decette mémoire tampon.

Si l’iPod contient des fichiers audio volumineux, la mémoire tampon contient moins de musique.Lorsqu’elle arrive au bout des données audio qu’elle contient, l’iPod n’a pas d’autre choix qued’activer le disque dur, ce qui consomme beaucoup plus de batterie.

Apple LosslessLors de l’encodage des fichiers audio numériques dans des formats audio compressés,tels que le MP3 ou l’AAC, il faut se résoudre à faire un compromis : plus la taille dufichier est réduite, plus la qualité du son du fichier produit baisse par rapport à celle dufichier original. Cela est dû au fait que certaines des données audio sont éliminées aucours de la compression (généralement des choses que vous n’entendez pas bien). C’estpourquoi des formats tels que l’AAC et le MP3 sont des formats dits « avec pertes ».

Cela ne pose pas de problème aux personnes qui n’ont pas l’oreille très fine car laqualité du son est presque aussi bonne que celle d’un CD. Autre avantage qui pèse dansla balance : il est possible de mettre des milliers de morceaux sur l’iPod. Mais pour lesaudiophiles authentiques aux goûts irréprochables et à l’oreille bionique, les formatsavec pertes font perdre à la musique relief et consistance.

Avant iTunes 4.5, les formats WAV et AIFF étaient les formats de prédilection pour laplupart des amateurs de son. La musique dans ces formats avait un meilleur son car ilsétaient sans perte (pas la moindre donnée audio n’était perdue lorsque le morceau étaitrippé à partir du CD). Pourtant, comme nous l’avons indiqué plus haut concernantl’AIFF, les fichiers occupaient un espace disque non négligeable.

Grâce à son nouvel encodeur Apple Lossless (accessible dans les Préférences iTunes,comme illustré à la figure 4-2), Apple vous propose d’avoir le beurre et l’argent dubeurre : des fichiers au son exceptionnel qui occupent la moitié de l’espace requis parune piste CD non compressée. Au lieu des 40 Mo de précieux espace disque requis parmorceau, il ne vous en coûtera que 20 Mo pour un fichier Apple Lossless.

Pour utiliser le format Apple Lossless sur votre ordinateur et votre iPod, vous avez nonseulement besoin d’iTunes 4.5, mais aussi de QuickTime 6.5.1 et de la Mise à jour iPod2004-04-28 ou d’une version suivante. Si vous venez d’acheter un iPod, ces exigencesne vous poseront pas de problème, mais si votre iPod date un peu et si vous n’avez pasmis à jour votre version d’iTunes, de QuickTime ou votre iPod lui-même, vous avez dupain sur la planche. QuickTime, le logiciel multimédia et multi-usage d’Apple, est inclusdans la suite de téléchargement d’iTunes pour Windows à l’adresse www.apple.com/fr/itunes/download/. Les propriétaires d’un Macintosh démodé qui n’ont pas reçu lanouvelle version avec la mise à jour logicielle de Mac OS X peuvent se la procurer àl’adresse www.apple.com/fr/quicktime/download/. Pour plus d’informations sur lamanière de se procurer la dernière Mise à jour iPod, voir le chapitre 12.

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Débits Info : Le format Apple Lossless fonctionne uniquement sur les iPods à partir de 2003, y comprisl’iPod mini. Les iPods pré-Dock commercialisés en 2001 et 2002 ne les prennent pas en charge.

AudibleVous pouvez écouter du contenu parlé sur votre iPod. Pas précisément des livres sur cas-sette, mais plutôt des livres sur MP3 (gracieusement fournis par www.audible.fr). Il y abien des choses à dire sur les livres audio sur iPod. Si vous êtes pressé d’en savoir plus,passez au chapitre 6.

DébitsLe terme « débit » (bit rate, en anglais) semble tout droit sorti du jargon informatique(ce qui est vrai), mais il joue un grand rôle dans la qualité du son lorsque vous rippez unmorceau d’un CD et que vous le convertissez au format MP3 ou AAC. En ce qui con-cerne la qualité du son, tous les fichiers audio numériques ne sont pas créés égaux.

Figure 4-2Vous trouverez plus d’informations dans le chapitre suivant, mais si vous êtes curieux, sachez que vous choisissez le format d’impor-tation dans les Préférences d’iTunes (appuyez sur +virgule sous Mac ou Ctrl+virgule sous Windows pour ouvrir cette fenêtre).

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DébitsLe débit correspond au nombre de bits (binary digits, minuscules fragments de donnéesinformatiques) utilisés pour une seconde de son. Plus le nombre de bits est élevé, plusle fichier contient un volume important de données et meilleure est la qualité du son.

Info : Il y a huit bits dans un octet (byte). Alors pourquoi les fichiers audio sont-ils mesurés en kilo-bits (milliers de bits) et pas en kilo-octets ((kilobytes), plus familiers ?

C’est une question d’usage. Les informaticiens mesurent le volume et la capacité de stockage enoctets, tandis que la vitesse d’un réseau et du transfert des données est toujours mesurée en bits.Lorsque vous encodez un fichier MP3, le transfert et la compression des données audio dans unnouveau format est mesuré en kilobits.

Les fichiers encodés avec un débit bas (tel que 64 kilobits par seconde) ne contiennentpas autant d’informations audio que le fichier original. Leur son a beaucoup moins derelief comparé à celui d’un fichier encodé à, mettons, 160 Kbps.

Tout comme il est impossible de comparer les spécifications en mégahertz de diffé-rentes familles de composants électroniques (comme Pentium III et Pentium 4), il estégalement possible de comparer les débits des fichiers AAC et MP3. En fait, des testsmenés par le groupe qui a développé le standard AAC ont permis de constater qu’unfichier AAC à 96 Kbps avait généralement un meilleur son qu’un fichier MP3 à 128 Kbps(vos oreilles ne sont peut-être pas d’accord). En prime, la version AAC occupe beaucoupmoins d’espace sur votre disque dur et sur l’iPod. Cependant, vous ne voudrez proba-blement pas encoder des fichiers AAC à moins de 128 Kbps car la qualité du soncommencera à en pâtir de manière notable.

Pour les deux formats, plus le débit est élevé, plus le fichier est volumineux. Parexemple, un fichier MP3 encodé à 160 Kbps est nettement meilleur que s’il était encodéà 96 Kbps (mais il occupe deux fois plus d’espace disque, soit 1,5 Mo contre 700 Ko).

Pour le MP3, tout le monde s’accorde à dire que 128 Kbps est un bon compromis entermes de taille de fichier et de qualité du son. Le débit de 128 Kbps est considérécomme étant de qualité élevée pour le format AAC, et c’est pourquoi iTunes est réglépar défaut sur 128 Kbps (les morceaux vendus dans l’iTunes Music Store sont aussi desfichiers à 128 Kbps).

Vous ne devez pas nécessairement choisir un débit de 128 Kbps pour vos morceauxrippés maison. Si vous êtes amateur de musique classique et que vous voulez entendreles moindres nuances d’une symphonie, choisissez 160 Kbps, voire 192 Kbps. Inverse-ment, si vous écoutez du garage rock tout en arpentant les rues de la ville, 96 Kbpsdevraient suffire (et vous aurez beaucoup de place sur votre iPod).

Pour modifier le débit, sélectionnez iTunes>Préférences sous Mac (Édition>Préférencessous Windows) et cliquez sur l’onglet Avancé, puis Importation.

Après avoir modifié les préférences d’encodage, vous pouvez utiliser iTunes pourconvertir rapidement une piste dans le format que vous venez de choisir. Cliquez sur lapiste que vous voulez convertir, puis sélectionnez Avancé>Convertir la sélection. Mêmesi le morceau est rapidement converti, cette méthode n’est généralement pas idéalepour préserver la qualité du son, surtout en cas de conversion entre deux formats avecpertes, comme le MP3 ou l’AAC. Pour bénéficier du meilleur son possible dans lenouveau format choisi, il est préférable de ripper à nouveau le CD en utilisant les para-mètres définis.

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Débits Astuce : L’iPod peut aussi lire des fichiers encodés en MP3 VBR (Variable Bit Rate), dans lequel unprogramme de compression sophistiqué a ajusté le débit du morceau de manière continue surtoute sa durée. Davantage de données sont employées dans les moments complexes (débitsélevés), tandis que le débit baisse pendant les parties plus simples qui nécessitent moins dedonnées. Par cet ajustement continu du débit à l’intérieur du morceau, un fichier MP3 VBRexploite l’espace plus efficacement qu’un morceau encodé à un débit élevé constant.

Pour configurer iTunes pour utiliser le format MP3 VBR, choisissez Encodeur MP3 sous l’ongletAvancé>Importation des Préférences d’iTunes. Dans la liste Réglage, choisissez Personnaliser pouraccéder à une fenêtre dans laquelle vous trouverez l’option d’encodage VBR.