Tableaux économiques de l'Artisanat
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Tableaux Économiques de
l’arTisanaT2016
FOCUSles usages et les besoins
des entreprises en matière de numérique
ObservaTOire ÉcOnOmique de l’arTisanaTChambre de Métiers et de l’Artisanat 42 rue Jean Cocteau BP 10034 – 97491 Sainte-Clotilde CedexTél. 0262 21 04 35 - www.artisanat974.re
Textes et graphiques : Nadjib VALI - OEA Crédit photo : © Chambre de Métiers et de l’Artisanat Mise en page et création : Impression : Décembre 2017 Imprimerie : Graphica
ÉdiTOL’édition des Tableaux Économiques de l’Artisanat me donne chaque année l’occasion de mettre en évidence la place de l’artisanat dans l’économie réunionnaise. Au travers d’une série d’indicateurs illustrés et commentés, vous découvrirez au fil des pages les principaux faits et chiffres de l’exercice écoulé qui alimenteront votre réflexion.
Il faut en convenir les artisans apportent une réelle valeur ajoutée à notre île. En dépit de la taille modeste de leurs établissements, ils n’en demeurent pas moins une véritable force collective sur le plan macro-économique :
• une entreprise réunionnaise sur trois est une entreprise artisanale ;• près d’un salarié sur cinq du secteur marchand travaille dans l’artisanat ;• plus de la moitié des jeunes réunionnais qui ont choisi l’apprentissage comme
voie d’insertion professionnelle sont formés par des artisans ;• un volume d’affaires qui excède largement celui du tourisme ou de l’agriculture.
En complément des indicateurs analysés, cette nouvelle édition propose également un focus sur les usages et les besoins des entreprises en matière de numérique. Loin d’être distancés, les artisans font preuve d’ouverture face à un environnement qui se digitalise, même s’il faut reconnaître que d’importantes marges de progrès existent dans l’intégration et l’optimisation des solutions numériques par un plus grand nombre d’entreprises. C’est ce à quoi s’emploie la Chambre de Métiers et de l’Artisanat avec le concours de ses partenaires.
Bonne lecture à tous.
Bernard PICARDOPrésident de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Réunion.
SOUrCES dE dOnnÉES
Les informations et données des Tableaux Économiques de l’Artisanat proviennent des sources suivantes :
• le Répertoire des Métiers : tenu par la Chambre de Métiers et de l’Ar-tisanat, il recense les entreprises qui exercent une activité artisanale, et comporte différents renseignements signalétiques sur l’entreprise et son dirigeant : activités exercées, localisation géographique, statut juridique, ancienneté, âge, genre et qualification du dirigeant, mouve-ments d’entreprises, etc.
• les enquêtes annuelles de conjoncture : réalisées auprès d’un panel de 300 entreprises constitué selon la méthode du sondage aléatoire simple, elles fournissent des données notamment sur l’évolution de l’activité et de l’investissement.
• l’ exploitation des données issues de différentes sources statistiques : Sirène (InSee) ; Acoss (URSSAf) ; Rapport annuel de l’IeDOM ; APCMA et ISM ; Rectorat et URMA (apprentissage).
sOmmaire03 l’artisanat dans
l’économie réunionnaise
04 les entreprises par domaine d’activités
05 le profil des dirigeants
06 la création et la pérennitédes entreprises
07 Focus sur les usages du numériquedans les secteurs de l’artisanat
11 l’investissement
12 l’emploi
13 l’apprentissage
14 l’artisanat et les territoires
03
TEA
chiFFres clÉs 2016le pOids ÉcOnOmique de l’arTisanaT
pOids de l’arTisanaT dans la dÉmOgraphie des secTeurs d’acTiviTÉs
43 730 emplOis
soit 16% de la population active occupée
26 630salariÉs
dont 2 170 apprentis
17 100 enTreprises en acTiviTÉ
soit près d’un tiers des entreprises réunionnaises
1,8 milliard d’€ de chiFFre d’aFFaires
Source : InSee au 1er janvier 2016. Unité : % d’entreprisesLecture : 21% des entreprises du secteur commerce, transport et restauration relèvent de l’artisanat.
l’arTisanaT dansl’ÉcOnOmie rÉuniOnnaise
L’appartenance d’une entreprise au répertoire des Mé-tiers est délimitée par la loi n°96-603 du 5 juillet 1996, modifiée par un nouveau texte législatif dite « Loi Pinel » n° 2014-626 du 18 juin 2014, et le décret d’application du 2 avril 1998.
L’artisanat regroupe l’ensemble des personnes physiques ou morales employant au plus 10 salariés au moment de leur immatriculation, et réalisant à titre principal ou secondaire, une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services.
La législation consacre également l’existence d’un droit de suite qui stipule qu’au-delà de 10 salariés, le chef d’entreprise peut conserver, sous certaines conditions de qualification, son inscription au répertoire des Métiers.
Ainsi défini, l’artisanat fait travailler dans l’île 17 100 entreprises et 26 630 salariés, soit respectivement le tiers des entreprises réunionnaises et près d’un cinquième des effectifs salariés du secteur marchand. En 2016, le chiffre d’affaires des entreprises artisanales est estimé à 1,8 milliard d’euros, soit 3 fois plus que les recettes issues du tourisme ou de l’agriculture réunionnaise.
La simple inscription d’une entreprise au répertoire des Métiers ne suffit toutefois pas pour justifier de la qualité d’Artisan. Pour bénéficier de l’appellation d’« Artisan », 3 critères cumulatifs doivent être respectés : le dirigeant doit être inscrit au répertoire des Métiers, exercer lui- même le métier, et être obligatoirement détenteur d’un diplôme ou d’une expérience professionnelle.
nOn arTisanaTarTisanaT
79%
21%
cOmmerce, TranspOrT, resTauraTiOn
8%
92%
cOnsTrucTiOn
84%
16%
services
37%
63%
indusTries
sTrucTure de l’appareil de prOducTiOn arTisanale
Source : InSee Réunion
0 salarié : 70%
1 à 9 salariés : 26%
≥ 10 salariés
4%
PME 96%Micro-entreprises < 10 salariés
04
TEA
arTisanaT, ÉcOnOmie prÉsenTielle eT sphère prOducTiveLes entreprises qui composent l’artisanat relèvent dans une large majorité (73%) de l’économie présentielle. Y figurent les métiers de bouche, les corps d’état du bâtiment et les services à la personne. En parallèle, 27% des entreprises interviennent sur la sphère productive. Sont visées les activités de fabrication et les services aux entreprises.
ÉcOnOmie prÉsenTielle
2
6,4
4,1
Métiers de bouche milliers d’entreprises
Construction milliers d’entreprises
Services à la personne milliers d’entreprises
sphère prOducTive
0,3
2,4
1,9
Autres fabrications alimentaires milliers d’entreprises
Production milliers d’entreprises
Services aux entreprises milliers d’entreprises
73%des enTreprises arTisanales
au cœur de l’ÉcOnOmie prÉsenTielle (services à la pOpulaTiOn)
27%des enTreprises
liÉes à la sphère prOducTive
Source : Insee au 1er janvier 2016.
les enTreprisespar dOmaine d’acTiviTÉs
Les activités artisanales se répartissent en 4 grands secteurs. Les différents corps d’état du bâtiment, avec 39% des entreprises, en constituent le principal. Ils font travailler plus de 6 500 entreprises, soit 92% des entreprises de l’ensemble du secteur BTP de la réunion. 37% d’entre elles interviennent dans le gros-œuvre, 49% dans le second-œuvre et 14% dans le terrassement.
Les services représentent 31% des entreprises artisanales, soit 5 350 unités actives. Ils rassemblent de nombreuses activités de proximité, notamment la mécanique automobile, les professions de taxiteurs et d’ambulanciers, la coiffure, l’esthétique, le nettoyage et la réparation de matériels électroménagers, électroniques et informatiques.
Le troisième secteur est celui de la production avec 16% des entreprises.
Le travail des métaux et celui du bois en sont les deux principaux composants. On y trouve également des activités aussi diverses que la couture, la prothèse dentaire, la sérigraphie, ou encore les métiers d’art.
Suivent enfin les métiers de bouche avec 14% des entreprises, dont les activités phares sont la boulangerie, la pâtisserie, la charcuterie, et la fabrication de glaces. Avec le développement de la restauration hors foyer, le secteur concentre un nombre d’important d’acteurs autour des spécialités de snacking, pizzerias et plats à emporter.
domaines d’activités entreprisesBoulangerie, pâtisserie, confiserie 451
Glaces, fromages 36
Viande, boucherie, charcuterie 216
Poissonnerie, crustacés 38
Boissons et jus 23
Transformation de fruits et légumes 94
Autres activités alimentaires 109
restauration rapide, snacking 1 513
AlimentAtion 2 480
Construction 510
réhabilitation 226
Maçonnerie 1 719
Couverture 33
Etanchéité 53
revêtements de sols et murs 234
Plâtrerie, isolation 226
Bois, menuiserie, charpente 300
Electricité 854
Plomberie 356
Froid et climatisation 177
Métallerie, serrurrerie 277
Peinture 506
Installation de piscines 32
Autres travaux 197
Terrassement, travaux divers 890
Bâtiment 6 590
Travail des métaux 642
Textile, cuir 213
Bois ameublement 254
Bois construction, charpente 259
Imprimerie, graphisme 262
Horlogerie, bijouterie 122
Prothèse dentaire 68
Autres 860
Production 2 680
Mécanique et services automobiles 1 182
Taxi, ambulance 660
Coiffure 897
Esthétique 602
Photographie 217
Fleuristerie 111
nettoyage, désinsectisation 460
réparation de matériels E.E.I. 320
Autres services 901
ServiceS 5 350
total entreprises artisanales 17 100
dÉnOmbremenT des enTreprises
Source : RM 2016
05
TEA
prÉsence FÉminine
le prOFil des dirigeanTs
Sur les 17 100 entreprises en activité, 21% sont dirigées par des femmes et 79% par des hommes. Les femmes sont particulièrement nombreuses dans le textile (couture), dans les services (coiffure, esthétique) où leur nombre excède celui des hommes, et également dans l’alimentation et les métiers de l’artisanat d’art. dans les autres secteurs tel que le bâtiment, la présence masculine domine très largement.
Ces proportions peuvent apparaître modestes. Toutefois de plus en plus de femmes prennent des initiatives en matière de création d’entreprises. En 2016, 26% des entreprises nouvellement créées étaient le fait d’une personnalité féminine.
L’âge moyen des chefs d’entreprise dans le secteur des métiers s’élève à 46 ans et 7 mois.
Les hommes sont en moyenne de 3 ans plus âgés que les femmes, respectivement de 47 ans et de 44 ans. Plus du tiers des dirigeants (36%) ont plus de 50 ans, dont 9% de plus de 60 ans. A l’opposé, la part des jeunes de 18 à 25 ans ne représente que 2%. Compte tenu de la tranche d’âge supérieure, une entreprise artisanale sur dix est potentiellement transmissible dans les 5 prochaines années.
En matière d’enseignement général, la part des artisans titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme supérieur s’établit à 24%. des cursus scolaires centrés sur des études courtes, et ce dans une perspective d’insertion rapide dans la vie active, expliquent pour une large part ce niveau relativement modeste. Bien que ne représentant qu’un cinquième de la population artisanale, les femmes, avec un taux de 31% de diplômées devancent assez largement leurs collègues masculins (22%). Sur le plan de l’enseignement technique, 22% des artisans sont titulaires d’un Brevet Professionnel ou d’un diplôme technique supérieur et 42% disposent d’un diplôme de niveau V de type CAP.
qualiFicaTiOn des dirigeanTs
Âge des dirigeanTs
>50 ans
41-50 ans
26-40 ans
18-25 ans
36%
32%
30%
2%
crÉaTiOn enTreprises sTOck enTreprises
teA
05
24%Baccalauréat ou +
22%B.P., B.T.S. ou +
sOurce : rm 2016
26% 21%
06
TEA
la crÉaTiOn eT la pÉrenniTÉ des enTreprises
Avec une hausse de 3,3% des immatriculations en 2016, le nombre de créations d’entreprises continue de croître à un rythme régulier. En moyenne ce sont 2000 entreprises nouvelles qui s’installent chaque année dans le secteur des métiers.
Parallèlement aux inscriptions, les radiations, qui avaient atteint l’année dernière un niveau plancher, amorcent aujourd’hui une hausse de 6%. Cette évolution rompt avec les baisses observées depuis 2013. Au total, l’ensemble de ces mouvements permet au répertoire des Métiers de présenter un solde net positif de plus de 700 entreprises nouvelles.
Considérées par secteur, les immatriculations ont surtout progressé dans l’alimentation et la production, respectivement de +13% et de +8%. dans les services et le bâtiment, elles ont plutôt tendance à marquer le pas. Il convient de relever la situation singulière du bâtiment, où le nombre de créations recule de 2% et celui des radiations augmente de 13%.
C’est sous le régime de la micro-entreprise que les installations sont les plus fréquentes. Il représente 42% des immatriculations.
S’il est assez facile de s’installer, il n’est pas si évident d’en vivre et de profiter d’une clientèle durable. Le profil du créateur, la forme juridique de l’entreprise, et l’investissement initial influent fortement sur la pérennité de la structure. Ainsi le taux de survie des entreprises artisanales à 3 ans, quel que soit le statut juridique, est de 62%. Abstraction faite des micro-entrepreneurs, ce même taux passe à 75%. Un différentiel similaire est également observé sur les taux de survie à 5 ans.
ÉvOluTiOn des crÉaTiOns eT radiaTiOns d’enTreprises
crÉaTiOns d’enTreprises selOn le sTaTuT
15621790
1485
1270 1345
21022006 1950 2015 2082
2012 2013 2014 2015 2016
immatriculations radiations
sOurce : rm 2016
ÉvOluTiOn des crÉaTiOns eT radiaTiOns par secTeur d’acTiviTÉs en 2016
secteur immatriculations radiations
Alimentation + 13% + 10%
Production + 8% + 4%
Bâtiment - 2% + 13%
Services + 2% - 5%
sOurce : rm 2016
pÉrenniTÉ des enTreprises
75% 60%
62% 48%Taux de survie
3 ans 5 ans
Taux de survie hors micro-entrepreneurs
sOurce : rm 2016
sOurce : rm 2016
micro- entrepreneur
entreprise individuelle sociétés
42%
23%35%
TEA
0707
teA
usages eT besOins des enTreprises arTisanales en maTière de numÉriquedéclinaison régionale de l’étude de l’assemblée permanente des cma
des enTreprises ÉquipÉes eT inFOrmaTisÉes8 entreprises artisanales sur 10 sont équipées en téléphonie mobile et pratiquement 9 sur 10 sont informatisées. La démocratisation des équipements et des solutions informatiques a facilité l’achat de smartphones et l’acquisition d’ordinateurs portables largement préférés aux postes fixes. Le choix des équipements est adapté aux situations de mobilité : 64% des entreprises disposent d’un ordinateur portable et 25% d’une tablette tactile.
* Étude APCMA couvrant les territoires suivants : Auvergne, rhône-Alpes, Pays de la Loire, Bretagne, Calvados, dordogne, Gironde, Orne.
Taux d’inFOrmaTisaTiOn des enTreprises. en % d’enTreprises
Taux d’ÉquipemenT des enTreprises en TÉlÉphOnie(Abonnement au nom de l’entreprise ) - En % d’entreprises
Mobile sans internet
Smartphone connecté
Usage mixte du téléphone (privé et professionnel)
Tablette tactile Ordinateur portable
Ordinateur fixe
25%64%50%
56%37% 79%
Métropole*
Réunion79%
69%
Métropole*85%
Réunion84%
TEA
08
usages eT besOins des enTreprises arTisanales en maTière de numÉrique
des enTreprises OuverTes au digiTalL’analyse des différentes données recueillies auprès des entreprises montre que celles- ci sont ouvertes au digital : la plupart d’entre elles disposent d’une connexion à internet en haut débit avec des pratiques bien ancrées en matière de messagerie, de services bancaires, ou de formalités déclaratives. 36% des artisans utilisent les réseaux sociaux pour communiquer avec leurs clients.
un degrÉ de maTuriTÉ limiTÉ dans l’inTÉgraTiOn eT l’OpTimisaTiOn des sOluTiOns digiTalesCette ouverture au digital ne doit toutefois pas occulter un certain retard dans l’intégration et l’optimisation des outils numériques : une présence discrète sur le Web, des ventes en ligne parcellaires, une communication non maîtrisée notamment en matière d’e- réputation, une quasi- absence des sites Internet partagés ou des plateformes collaboratives.
% %Réunion
Réunion Réunion
Métropole
Métropole Métropole
82%85% 96% 88%Des entreprises sont connectées, le plus souvent en haut débit.
Des entreprises ont des pratiques bien ancrées : messagerie, services bancaires.
36% 20%25% 7%Des dirigeants sont séduits par les réseaux sociaux.
Des entreprises ont des projets numériques : création de site Web, réseau social, renforcement de compétences.
15% 16%Des entreprises ont recours aux outils et procédés numériques (modélisation de données, CAO/DAO).
25% 46%Des entreprises font appel à un prestataire informatique pour la maintenance ou le développement de leur système d’information.
16% 41% Des entreprises possèdent un site Web. 2% 15% Des entreprises vendent en ligne.
6% 7%Des entreprises ont recours à la commande numérique ou à l’impression 3D.
17% 27%Des entreprises utilisent des fonctionnalités avancées : CRC, Cloud (hébergement de données).
10% 15% Des entreprises sont inscrites sur des sites collaboratifs. 23% 23% Des entreprises attachent de l’importance
à leur e-réputation.
* Auvergne, Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Bretagne, Calvados, Dordogne, Gironde, Orne.
TEA
09
usages eT besOins des enTreprises arTisanales en maTière de numÉrique
les principaux usages du numÉriqueLa lecture du graphique suivant sur les principaux usages du numérique par les artisans révèle à la fois des pratiques bien ancrées et d’autres très peu répandues.
des besOins en cOnseil, accOmpagnemenT de prOjeT eT FOrmaTiOn20% des entreprises expriment des besoins en conseil ou en formation dans le domaine du numérique.
33% 10%
9% 20%
28% 20%
Conseil Aide au recrutement
• Atelier découverte numérique
• Dématérialisation
• Applications 3D
• Bureautique, logiciels gestion, paye
• Créer son site Web
• Réseaux sociaux
• Web marketing
• Vente en ligne
Accompagnement de projet Formation
Actions collectives Numérique
* Auvergne, Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Bretagne, Calvados, Dordogne, Gironde, Orne.
En % d’entreprises
11%
16%
19%
23%
23%
27%
48%
55%
74%
90%
27%
38%
58%
27%
28%
62%
64%
62%
84%
91%
Accéder à des applications serveurs
Réunion
Métropole*
Répondre à des appels d’offre
Acheter en ligne
Gérer les relations clients et les fournisseurs
Réaliser une veille technique
Gérer la comptabilité
Dématérialiser les devis, factures, contrats
Effectuer des formalités
Accéder au compte bancaire
Consulter la messagerie
TEA
10
usages eT besOins des enTreprises arTisanales en maTière de numÉrique
les cOmpOrTemenTs des cheFs d’enTreprise Face au digiTal
les Freins à la TransFOrmaTiOn digiTale des enTreprises arTisanales
20% : les adepTes Il s’agit le plus souvent d’entreprises structurées de plus de 5 salariés, travaillant avec une clientèle de PME voire de collectivités. Leurs dirigeants assez jeunes (autour de 40 ans) ont une bonne maîtrise des TIC et en font un usage développé (e-administration, logiciels métiers, réseaux sociaux, site Internet). C’est aussi le profil le plus proche des tablettes et smartphones.
60% : les pOTenTielsIls concernent les artisans peu familiarisés aux TIC. A la tête de structures modestes, mono-personnelles ou à faible effectif, ils travaillent avec une clientèle de proximité. L’équipement informatique est souvent au domicile familial. de fait, les utilisations en sont limitées, mais avec une réelle volonté de les développer pour rendre l’entreprise visible.
20% : les rÉFracTairesCes dirigeants ne se sentent pas concernés par le digital. Hormis le déficit de connaissance et de maîtrise de l’outil informatique, ils ne jugent pas le numérique utile à leur activité, et n’en perçoivent ni les opportunités, ni les menaces. Une majorité de ces réfractaires est composée de chefs d’entreprise plutôt âgés et peu diplômés.
une faible prise de conscience des avantages
du numérique et de leurs potentialités.
Un manque de temps et de vision anticipative.
Une méconnaissance des solutions digitales. Beaucoup de chefs d’entreprise pensent qu’ils ne sont
pas concernés par le numérique.
Un certain scepticisme voire méfiance (sécurité) vis-à-vis des outils numériques.
un manque de compétences digitales. Le dirigeant n’a pas les compétences et n’est pas en mesure de faire appel aux talents nécessaires à la
mutation digitale de son entreprise.
des capacités financières restreintes qui brident l’investissement numérique
(recours à un prestataire externe, recrutement de personnel qualifié.)
Source : enquête quantitative et qualitative réalisée par la CMAR du 3 août au 11 septembre 2017 auprès d’un échantillon de 216 entreprises artisanales sélectionnées selon la méthode du sondage aléatoire strati-fiée. Interrogation des chefs d’entreprise en face à face ou à distance (téléphone) d’une durée moyenne de 20 minutes, sur la base d’un guide d’entretien préétabli - CMA Réunion ; APCMA.
Pôle Études et ProspectivesObservatoire Économique de l’Artisanat
11
TEA
les dÉpenses d’invesTissemenT en repli Eu égard aux tensions persistantes pesant sur leur trésorerie et en l’absence d’anticipations d’une évolution plus favorable des carnets de commande, les artisans ont limité leur effort d’investissement. Ils sont en effet 17% à avoir mis en œuvre un programme de modernisation de leur outil de travail au cours de ces 12 derniers mois, contre 23% l’année précédente. Ce taux descend à 11% chez les chefs d’entreprise travaillant seuls et remonte à près de 30% du côté des employeurs.
En valeurs cumulées, le montant total des investissements s’élève cette année à 63 millions d’euros. 67% des opérations concernent l’investissement productif et 13% l’immobilier d’entreprise aussi bien en acquisition qu’en rénovation. Sans surprise, ce sont les secteurs de l’alimentation et des services qui se sont montrés les plus dynamiques. dans le bâtiment et la production, les initiatives ont été plus contenues.
parT des enTreprises ayanT invesTi invesTissemenT par prOFil d’enTreprises
FinancemenT des invesTissemenTs
invesTissemenTs par naTureen % d’enTreprises
Locaux
Véhicules
Matériel de production
Matériel de bureau
13%
24%
13%
Fonds propres
Concours bancaires
Autres (aides publiques)
47%
67%
33%
20%
Cette année, les artisans ont davantage mobilisé leurs fonds propres, et ont moins fait appel à des financements externes. Ainsi en passant de 43% à 33%, la part des concours bancaires dans le financement des programmes baisse de 10 points en l’espace d’un an, et celle des aides publiques suit la même tendance (-6 points). Pour 2017, les tendances actuelles devraient se poursuivent si l’on en juge par les intentions d’investissement exprimées par les chefs d’entreprise.
prOjeTs d’invesTissemenTen % d’enTreprises
ÉvOluTiOn des invesTissemenTs (en milliOns d’eurOs)
2012 20142013 2015 2016
72 70
60
83
63
Toutes entreprises
15%
Source : enquêtes de conjoncture 2016
l’invesTissemenT
Toutes Entreprises
28%
Employeurs
11%
Chefs d’entreprise travaillant seuls
17%
12
TEA
l’emplOi
ÉvOluTiOn annuelle des emplOis
caracTÉrisTiques des emplOis salariÉs
Le nombre d’actifs dans le secteur des métiers continue de croître pour la troisième année consécutive. En passant de 42 200 en 2015 à 43 730 en 2016, 1 500 emplois nets ont été ainsi créés, ce qui porte à 3,6% le taux de croissance de l’emploi dans l’artisanat en 2016. Bien que la structure des emplois ait fortement pâti de la dégradation du contexte économique (tassement des effectifs salariés et essor de l’auto-emploi), les évolutions cumulées de ces dernières années permettent au secteur de dépasser le niveau de ses emplois d’avant la crise de 2008.
Observée par catégorie, cette croissance est essentiellement portée par les créations d’emplois non-salariés qui ont augmenté de plus de 5%. du côté du salariat, le rythme de croissance des effectifs a été plus timide (+2,4%).
Les données recueillies auprès des chefs d’entreprise employeurs (30% du secteur des métiers) montrent que les salariés bénéficient majoritairement d’emplois pérennes (61%), même si les contrats à durée déterminée sont relativement fréquents (39%), principalement en raison du manque de visibilité sur les carnets de commande. dans 9 cas sur 10, les emplois sont à temps plein. Seuls 10% des contrats relèvent du temps partiel. En matière de rémunération, les sommes versées sont proches du SMIC (58% des cas). Toutefois, 42% des employés bénéficient d’un salaire plus attractif supérieur à 1.4 SMIC.
naTure des emplOis
39%56%
5%
Apprentis non salariés
Salariés
39%61%Type
de contrat 90%
10%
Temps de
travail58%34%
8%
Cdd
CdI
Temps partiel
Temps plein
< 1,4 Smic 1,4 à 1,7 Smic
> 1,7 Smic
-0,8%
+0,2%
-1,5%
+2,1%
2011 2012 2013 2014 2015 2016
+3,2%+3,6%
source : enquêtes conjoncture-rm 2016
Salaire brut
13
TEA
l’apprenTissage
Après avoir progressé de 5,3% en 2015, les effectifs placés en apprentissage décroissent cette année. Le dernier décompte réalisé au 31 décembre 2016 porte à 2 170 le nombre de jeunes en formation dans l’un des 5 centres de l’Université régionale des Métiers de l’Artisanat, soit 148 emplois de moins que l’année précédente.
Cette baisse, la plus forte constatée depuis le début de l’actuelle décennie, affecte en premier lieu les métiers du bâtiment (-9%), en particulier ceux de la maçonnerie, de la plomberie et de la métallerie, dont les effectifs ont été amputés d’une trentaine de postes pour chacune d’entre elles. Elle se prolonge ensuite dans les sections alimentation (-8%) et services (-4%) affectant en particulier la boulangerie, la pâtisserie et la coiffure.
A l’opposé, les entrées en apprentissage ont été plus nom-breuses que les résiliations notamment dans les professions de l’optique, du froid et climatisation, et de l’électricité.
Corollaire de ce résultat, le nombre d‘apprentis préparant un diplôme de niveau III se maintient au même niveau qu’en 2015.
2014 2015 2016AlimentAtion 416 457 419
Boulangerie, pâtisserie, glaces 340 372 328
Boucherie, charcuterie 76 85 91
Production 111 108 114
Bois, ameublement 22 23 13
Textile, cuir 3 4 7
Sérigraphie, graphisme 25 24 28
Prothèse dentaire 3 8 10
Optiques, autres 58 49 56
Bâtiment 861 871 792
Maçonnerie 166 176 148
Plomberie, froid et climatisation 146 136 120
Peinture, plâtrerie 83 63 65
Électricité 125 141 170
Carrelage 14 15 16
Aluminerie, métallerie 171 184 144
Menuiserie bois et charpente 77 73 61
Aménagement, finition, maintenance 32 37 40
Génie civil - TP. 47 46 28
ServiceS 812 882 845
Mécanique automobile 268 266 272
Coiffure 258 286 264
Esthétique 79 83 75
Photographie 12 3 3
Fleuristerie 8 11 7
réparation électroménager, électronique 47 69 33
Autres services 140 164 191
totAl 2 200 2 318 2 170
source : urma - cmar
eFFecTiFs d’apprenTis en niveau iii
88
126
171184 184
20132012 2014 2015 2016
eFFecTiFs d’apprenTis par niveau
eFFecTiFs d’apprenTis par mÉTier
niveau V niveau IV niveau III
29%62%
9%
14
TEA
l’arTisanaT eT les TerriTOires
Légende : Évolution du nombre d’entreprises 2016 / 2015
> 100 entreprises 51 - 100 entreprises 26 - 50 entreprises 1 - 25 entreprises
Sources : INSEE - RM 2016. Données emplois estimées.
Avertissement : le nombre d’entreprises par commune correspond au nombre total d’entreprises inscrites au Répertoire des Métiers. Leur addition excède le nombre d’entreprises actives, en ce sens où elle inclut tous les établissements indépendamment de leur situation (suspension temporaire, adresse postale erronée, procédures collectives en cours).
l’arTisanaT dans la micrO-rÉgiOn nOrd : 10 000 emplOis
4 260
27%
6 250
Entreprises artisanales
Ensemble des entreprises de la micro- région
Salariés (estimation 2015)
31%
449
269
+5.6%
Établissements artisanaux employeurs
Créations d’entreprises ( 2016/15 : +5.9%)
Radiations d’entreprises ( 2016/15 : +1.9%)
Taux de croissance des entreprises
5 155
30%
7 300
Entreprises artisanales
Ensemble des entreprises de la micro- région
Salariés (estimation 2015)
30%
558
341
+5.9%
Établissements artisanaux employeurs
Créations d’entreprises ( 2016/15 : +2.6%)
Radiations d’entreprises ( 2016/15 : +1.7%)
Taux de croissance des entreprises
l’arTisanaT dans la micrO-rÉgiOn OuesT : 12 000 emplOis
2 960
41%
3 500
Entreprises artisanales
Ensemble des entreprises de la micro- région
Salariés (estimation 2015)
28%
325
236
+4,5%
Établissements artisanaux employeurs
Créations d’entreprises ( 2016/15 : -5.2%)
Radiations d’entreprises ( 2016/15 : +17%)
Taux de croissance des entreprises
l’arTisanaT dans la micrO-rÉgiOn esT : 6 500 emplOis
15
TEA
l’arTisanaT eT les TerriTOires
dOnnÉes cOmmunales :
7 125
30%
8 660
Entreprises artisanales
Ensemble des entreprises de la micro- région
Salariés (estimation 2015)
30%
750
499
+5.3%
Établissements artisanaux employeurs
Pour plus de précision, consultez nos fiches altas.
Créations d’entreprises ( 2016/15 : +6.5%)
Radiations d’entreprises ( 2016/15 : +8.9%)
Taux de croissance des entreprises
Sources : INSEE - RM 2016. Données emplois estimées.
Avertissement : le nombre d’entreprises par commune correspond au nombre total d’entreprises inscrites au Répertoire des Métiers. Leur addition excède le nombre d’entreprises actives, en ce sens où elle inclut tous les établissements indépendamment de leur situation (suspension temporaire, adresse postale erronée, procedures collectives en cours).
communenombre
d’entreprises2016
Évolution du nombre
d’entreprises 2016 - 2015
Saint-Denis 3080 161
Sainte-Marie 742 42
Sainte-Suzanne 441 25
Saint-Paul 2654 138
Saint-Leu 875 71
Le Port 763 46
La Possession 688 28
Trois-Bassins 180 5
Saint-André 1593 83
Saint-Benoît 679 28
Sainte-Rose 103 5
Bras Panon 318 4
Pl. des Palmistes 135 4
Salazie 132 3
communenombre
d’entreprises2016
Évolution du nombre
d’entreprises 2016 - 2015
Tampon 1999 105
Saint-Pierre 2125 103
Saint-Louis 1086 52
Etang-Salé 388 30
Saint-Joseph 715 27
Avirons 231 11
Petite-Ile 276 11
Cilaos 87 9
Entre-Deux 147 8
Saint-Philippe 71 7
l’arTisanaT dans la micrO-rÉgiOn sud : 15 000 emplOis
www.artisanat974.republicaTiOn ÉdiTÉe par la chambre de mÉTiers eT de l’arTisanaT de la rÉuniOn TÉlÉchargeable sur
2016Observatoire Économique
de l’artisanatOutil d’informations mis en place au début des années 90 par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat avec l’aide conjointe de l’Europe, l’État et la région, l’Observatoire Économique de l’Artisanat répond à une volonté de pallier l’absence de données économiques et statistiques sur le secteur des métiers. La comptabilité nationale n’intègre en effet pas l’artisanat en tant que secteur à part entière et les entreprises artisanales sont dispersées à la fois dans les secteurs secondaire et tertiaire.
Il doit permettre également à tous ceux qui interviennent sur ce secteur (État, collectivités locales, entreprises), d’adapter leurs politiques ou leurs stratégies à l’évolution de l’artisanat.
Les objectifs poursuivis visent à mesurer le poids économique de l’artisanat, en privilégiant une approche par branche professionnelle, cerner l’évolution des marchés des artisans et déterminer des pistes d’actions en matière d’accompagnement des TPE-PME.
Les travaux de l’Observatoire sont chaque année présentés à un Comité de Pilotage comprenant :
• l’État,• le Conseil régional,• le Conseil départemental,• l’Institut national de la Statistique et des Études Économiques,• le Comité régional pour l’Information Économique Sociale de La réunion,• l’Observatoire régional pour l’Emploi et la Formation,• l’Institut d’Émission des départements d’Outre-Mer,• la Cellule Économique régionale du BTP.
Ce programme d’actions bénéficies du soutien de l’ Union Européenne et de la Région Réunion