Tabac et métabolisme glucidique
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Tabac et métabolisme glucidique
• Analogies entre fume et prise alimentaire
• La cigarette est un coupe-faim
• A l'arrêt du tabac, on a des fringales
• Et un goût pour les aliments sucrés
•Fumer fait maigrir, arrêter fait grossir
50%
(Akbartaabaroon) : Les femmes jeunes fumeuses sont plus grosses (androïde)(Gidding, CARDIA study) : Sur 20 ans, variation d'IMC similaire pour les « fumeurs » et les «jamais fumé »
(West): 3000 collégiens londoniens (11 à 16 ans): Pas de différence de poids Fumeurs vs Non-fumeurs
Variation de poids à l'arrêt du tabac (Sondage du forum http://www.atoute.org)
Variation de poids N %
J'ai maigri 20 7,91%
Je n'ai pas grossi 38 15,02%
1 kg 16 6,32%
2 kg 25 9,88%
3 kg 25 9,88%
4 kg 25 9,88%
5 kg 23 9,09%
6 à 10 kg 53 20,95%
11 à 20 kg 22 8,70%
Plus de 20 kg 6 2,37%
Total 253 100%
Etude sur 3114 consultants de Centres d'examens de santé de Paris
1565 Non fumeurs
1026 Fumeurs
523 Ex fumeurs
Robert MOLIMARD*, Brigitte VARSAT**, Colette MARTIN*, Marie-Noëlle RENE**
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Enervement
Fringales
Céphalées
Pâleurs
Sueurs
Vision brouillée
Malaises de type hypoglycémiques au sevrage
Malaises importantscotation 2
Malaises légerscotation 1
Aucun malaisecotation 0
N = 1270dont
349 Ex-Fumeurs
Préférences gustativessucré ou salé
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Non-Fumeursn=1535
Fumeursn=632
Ex-Fumeursn=329
Sucré
Salé
Goût pour le Sucré
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
Non-Fumeurs Fumeurs
Ex-Fumeurs
Score
de g
oû
t
Hommes
Femmes
Les 2 sexes
Effet sexe : p<0,07Effet tabac : p<0,008Interaction : p<0,008
La nicotine élève la glycémie
par stimulation
du système orthosympathique :
Effet catécholaminergique,
adrénergique et noradrénergique
Médullosurrénale
vaisseaux cutanés
IntestinFoie
nerf rachidien
rameau communicant blanc
vaisseaux
cordon sympathique
r.c.gris
ORGANISATION DU SYSTEME SYMPATHIQUE
Ganglion sympathique
Moëlle
ADRENALINE
neurone préganglionnairedans le tractus intermédiolateralis
Neurone post-ganglionnaireet nerfs sympathiques
nerfs glucosécréteurs
Nicotine
Glucose
Glucose
Les programmes de prévention et de sevrage "pour diabétiques" sont des échecs.
- Psychologique (nier son handicap?)- Ou biologique (chercher à monter sa glycémie?)
DIABETE ET TABAC
Le diabète ne protège pas du tabagisme, malgré la connaissance d'un risque accru:
Diabète insulinodépendant- Suivis en consultation pédiatrique spécialisée, les jeunes fument rarement- Dès qu'ils ont 18 ans, ils fument comme les autres.- De plus, ils mentent...
Fumer ne protège pas du diabète
- Le risque de développer un DNID est multiplié par 1,5 si l'on fume.
•Diabète non-insulinodépendant- Prévalence du tabagisme identique aux non-diabétiques.
REGULATION GLYCEMIQUE DU FUMEUR
L'INSULINE
Bien que chez le rat la nicotine diminue l'insulinémie, et le poids corporel,Le fumeur développe une résistance à l'insuline:
- L'nsulinémie de base, le peptide C sont élevés (ELIASSON)
LES HORMONES HYPERGLYCEMIANTES
- La nicotine stimule la sécrétion d'ACTH- Le cortisol basal est élevé (FACCHINI), bien que- sa synthèse soit freinée par inhibition des 11 et 21 hydroxylases (BARBIERI)- Cette inhibition dévie le métabolisme vers une synthèse acccrue d'androgènes
explication de la résistance à l'insuline et de la dyslipidémie ?(HAUTANEN)
LES CELLULES GLYCOSENSIBLES (HYPOTHALAMUS, FAISCEAU SOLITAIRE)
Répondent à la nicotine, directement et par voie réflexe (HIMMI, YETTEFTI)
Hypophyse(lobe intermédiaire)
Hypothalamus
Corticosurrénale
CRF(Cortico Releasing Factor)
N-Terminal ACTH LPH -Endorphine
Proopiomélanocortine
?
Androgènes-OHase11
21 OHase
Inhibitionrétroactive
Cortisol
NicotineCRF
(Cortico Releasing Factor)
N-Terminal ACTH LPH -Endorphine
Proopiomélanocortine
Poussée d'ACTH
NicotineCotinine
Anabasine
Inhibition
Inhibition rétroactive
Cortisol
Poussée d'ACTHInhibtionrétroactive
Cortisol AndrogènesPoussée des
REGULATION GLYCEMIQUE DU FUMEUR (II)
LA GLYCÉMIE
• Glycémie à jeun plus basse chez les fumeurs (GUTIERREZ, 1379 hommes)
mais l'hémoglobine A1c (glycosylée) plus élevée (hyperglycémie de la journée?
Il est vrai que la nicotine élève la glycémie
Etude contrôlée
d'un timbre à la nicotine
357 fumeurs
Etude contrôlée d'un timbre à la nicotine
Variation de glycémie entre le début et la 6e semaine de traitement
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
Vari
ati
on
de la g
lycém
ie
Succès- 1,32%, ns
n=80
Refument
+ 4,7%, p<0,001
n=277
p<0,01
L'élévation de la glycémie sous l'effet de la nicotine peut elle participer au
phénomène de dépendance au tabac ?
• Le glucose calme le désir de fumer, pas le sorbitol (West)
• Certains symptômes de sevrage évoquent l'hypoglycémie
• Les ex-fumeurs ont une glycémie plus élevée
• L'ACTH retard aide à l'arrêt du tabac (COLLINS)
Glycémies à jeunaprès ajustements
5,4
5,42
5,44
5,46
5,48
5,5
5,52
5,54
5,56
5,58
5,6
Non-Fumeurs
Gly
cém
ie (
mO
sm
)
Non-Fumeurs n=1455
Fumeurs n=494
p<0,001ns
p<0,001
Ex-fumeursn=495
L'élévation de la glycémie sous l'effet de la nicotine peut elle participer au
phénomène de dépendance au tabac ?
• Les fumeurs supportent moins bien d'être à jeun
Ruptures de jeûne en fonction du tabagisme
0%20%40%60%80%
100%
Mangé ou buA jeun
n=1550 n=447 n=579 n=523
Non
-Fum
eurs
97,9%
Fum
eurs
n'ay
ant pa
s fu
mé.
..
p<0,01vsNF
94,4%
Ex-F
umeu
rs
p<0,01vsNF
94,6%
Fum
eurs
ayan
t fu
mé
p<0,0001
vs
tous
85,9%
Certains fumeurs fument-ils parce qu'ils seraient hypoglycémiques, et que la cigarette leur
permettrait de remonter une glycémie défaillante plus vite que ne le ferait leur petit déjeuner ?
Etude contrôlée d'un timbre à la nicotine
Glycémie avant traitementet résultat du sevrage
4,34,44,54,64,74,84,9
55,15,2
Timbre Placebon=126
Timbres Nicotinen=247G
lycém
ie in
itia
le (
mO
s)
Echecsn=101
Echecsn=192
p<0,05
p<0,07Succèsn=25
19,8%
Succèsn=55
22,3%
Tout se passe comme si...
. .certains fumeurs fumaient pour combattre une hypoglycémie naturelle, et faisaient des malaises hypoglycémiques à l'arrêt du tabac,
et ne trouvaient que deux solutions pour les soulager:
- reprendre une cigarette
- ou manger, (et recommencer à fumer parce qu'ils prennent du poids)
ConclusionCet effet "périphérique" de la nicotine pourrait être une explication de son aide à l'arrêt du tabac, et de la grande difficulté à obtenir l'arrêt chez les diabétiques, malgré l'importance particulière du risque cardiovasculaire qu'ils encourent en fumant.
Certains effets psychoactifs attribués à une action centrale de la nicotine seraient-ils liés à une élévation glycémique ? (WENK, HALL, BENTON)
Cela justifie l'utilisation de glucose (ou de n'importe quel sucre d'absorption rapide) pour faire face à des assauts de désir de fumer