Syntaxe

45
  LA PHRASE NOYAU 1. Les constituants de la phr ase noyau 2. Les classes de la phr ase noyau 3. Les alisateur s du GN sujet 4. L¶inver sion du sujet Les constituants de la phrase noyau Les grou  pes de mots (GN 1 , GPréd, GAdv) se combinent entr e eux pour forme r une unit é syntaxique de r ang su  pér ieur qui  est la phr ase noyau. Les deux constituants fondamentaux de la phr ase noyau sont le grou  pe nominal sujet (GN 1 ) et le grou  pe prédicatif (GPréd). GN1 Ex. (1) Le pr emier roman de Colm Toi  bin surpr end par sa f inesse  et par la r eté de  ton. GPréd (2) Tous les pays industr ialisés sont t ouchés. (3) Pierr e lit  un roman Les classes de la phrase noyau. La phrase binaire et la phrase ternaire La classif ication d es phr ases se f ait en fonction d e la natur e du verbe qui r emplit la foncti on de prédicat et la fonction des membr es de la phr ase impl iqués dans l¶accord gr ammati cal. a) Il y a des phr ases binaires , qui sont des phr ases constr uites autour d¶un verbe [+ terminé] et dans lesquelles la r e  pr ise des mar ques de nombr e et pe r sonne  a  ppar tenant au sujet se r etrouve dans le prédicat. Ex. (1) Les médecins s¶ impatientent pour sa san . (déterminé) (2) Les moralistes proclament la dégradation des murs . (déterminé) Il y a d¶aut r es phr ases binair es, centes  sur un ve rbe (-Déterminé), dans lesquell es on r emar que la r e  pr ise des mar ques du sujet (nombr e et per sonne, parfois genr e ) dans le prédicat. Ex. De nombreus es maladies sont vaincues.  Elle se tut. Dans ces phr ases binair es, la r elation s¶eta  blit  entr e sujet et prédicat, et c¶est une r e lation d¶i n terdépendence, de termi nation réci  proque .  b) Il y a encor e des phr ases ternaires (c¶est-à-dir e des phr ases dont le prédicat est formé d¶un verbe copulatif du type être, sembler, devenir , rester  et d¶un prédicatif. Ces phr ases 

Transcript of Syntaxe

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 1/45

 

LA PHRASE NOYAU

1.  Les constituants de la phr ase noyau 

2.  Les classes de la phr ase noyau 3.  Les réalisateur s du GN sujet 4.  L¶inver sion du sujet 

Les constituants de la phrase noyau

Les grou pes de mots (GN1, GPréd, GAdv) se combinent  entr e  eux pour former  une  unitésyntaxique de r ang su pér ieur qui est la phr ase noyau.Les deux constituants fondamentaux de la phr ase noyau sont le grou pe nominal sujet (GN1) et le grou pe prédicatif (GPréd).

GN1 

Ex. (1) Le pr emier roman de Colm Toi bin surpr end par sa f inesse et par la sûr eté de ton.

GPréd

(2) Tous les pays industr ialisés sont touchés.

(3) Pierr e lit un roman

Les classes de la phrase noyau. La phrase binaire et la phrase ternaire

La classif ication des phr ases se f ait en fonction de la natur e du verbe qui r emplit la fonctionde prédicat et la fonction des membr es de la phr ase impliqués dans l¶accord gr ammatical.

a)  Il y a des phr ases binaires, qui  sont des phr ases constr uites  autour d¶un verbe [+

déterminé] et dans lesquelles la r e pr ise des mar ques de nombr e et per sonne a ppar tenant au sujet se r etrouve dans le prédicat.

Ex. (1) Les médecins s¶impatientent pour sa santé. (déterminé) (2) Les moralistes proclament la dégradation des murs . (déterminé)

Il y a d¶autr es phr ases binair es, centrées  sur  un verbe (-Déterminé), dans lesquelles on

r emar que la r e pr ise des mar ques du sujet (nombr e et per sonne, parfois genr e) dans le prédicat.

Ex. De nombreuses maladies sont vaincues. Elle se tut.

Dans ces phr ases binair es, la r elation s¶eta blit  entr e  sujet  et prédicat, et c¶est  une r elation

d¶interdépendence, de détermination réci proque.

 b)  Il y a  encor e des phr ases ternaires (c¶est-à-dir e des phr ases dont le prédicat  est formé

d¶un verbe copulatif du  type être, sembler, devenir , rester  et d¶un prédicatif. Ces phr ases 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 2/45

se car actér isent par une r elation à trois termes constituée des r elations entr e le sujet et le 

verbe copulatif et entr e le sujet et le prédicatif.

Ex. (1 ) L¶histoire est la mémoire des peuples.(2) Il devient fou.

(3) Les jours me semblaient trop courts.

(4) Elle restait inerte.

Les réalisateurs du Groupe Nominal Sujet (GN1)

Le GN1 est un constituant fondamental de la phr ase noyau. Il est situé à gauche du verbe dans les phr ases asser tives. Le sujet peut êtr e réalisé par:

a)   ±  un GN (ou un nominal)

 b)   ±  un pronom

c)   ±  un inf initif d)   ±  une proposition à verbe f ini 

a)  Le GN sujet a la str uctur e commune d¶un GN1, c¶est à dir e GN = (Pd) + N (+Dt).Ex:  Les gens sont inquiets. 

 La recherche scientifique se fonde sur un processus continu.

 La littérature policière connait un grand succès.

Ces nouveaux et puissants moyens d¶action seront mis en place prochaînement.Les Prédéterminantsd sont : les ar ticles : le, la, l¶, les.

les ad j démonstr atif s : ce, cet, cette, ces.les possessif s : mon, ton, son, etc.

On ne r encontr e pas comme déterminant PAS DE.

*Pas de femmes n¶étaient acceptées.On r encontr e r ar ement l¶ar ticle par titif comme Pd :

Ex:  De la fumée de tabac montait autour des lampes électriques.

b)  Le GN1 peut êtr e réalisé par  un nominal de la  sér ie  ON, CHACUN, PERSONNE,NUL.On se calme.

Chacun de nous pensait à autre chose.

 Personne ne le saura jamais.

 Nul n¶est prophéte dans son pays. 

Le GN sujet peut êtr e réalisé par  un substitut, c¶est-à-dir e par  un pronom, évocateur ou 

antici pant.Ex: (1)  Les journaux veulent plaire. Ils veulent publier des articles que le lecteur 

désire lire.

(2) Ce n¶est pas ton état de santé qui me préoccupe.

Le GN1 peut êtr e réalisé par  une forme tonique du pronom per sonnel.Ex: Lui travaillait à l¶arsenal.

Toi seule ne passes pas, immortelle musique.

c)  Le GN1 peut êtr e réalisé par  un infinitif .Ex: Lire fait découvrir aux jeunes l¶univers.

V oyager dans des pays lointains était son r êve.d)  Le GN1 peut êtr e ex pr imé par toute une proposition.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 3/45

-  Le  sujet de cette proposition est r e présenté par  une proposition introduite par 

QUE, avec ou  sans r e pr ise pa ÇA, CELA, CECI, VOILÀ QUI. Par ticular ité de cette phr ase : le verbe est au SUBJONCTIF.

Ex : Que je me fâche ne servira à rien.-  Le sujet peut êtr e ex pr imé par une proposition r elative introduite par QUI (seul ou 

accompagné par un démonstr atif, ou par QUICONQUE:

Ex : Qui ne risque rien ne gagne rien.Qui a bu boira.Qui dort dine.

Quiconque sème le vent récoltera la tempête.

L¶accord du sujet avec le prédicat

L¶accord du sujet avec le prédicat consiste dans la combinaison des mar ques de nombr e, de  per sonne et de genr e communes au sujet et au prédicat.

Ex:  Les gens part ent déjà.

Accord  ±   en nombr e, per sonne 

 ±   en genr e - pour les temps composés - pour la voix passive.

Ex.  Ils sont impressionné s par votre accueil.

 Elles  sont encore terrifiée s.

Le choix de ces mar ques se f ait en fonction de :-  la str uctur e de GN1 

-  le  type de prédicat (verbal ou nominal) qui détermine le  type de phr ase (binair e ou ternair e)

-  la position du  sujet par r a ppor t  au nombr e (il peut  entr aîner l¶accord par  proximité).

-  le sens 

A. 

L¶Accord en nombreLe GN1 peut êtr e  un nominal simple 

constitué par: plusieur s éléments nominaux 

a)  - le GN1  est un nominal simple - le verbe  se met, comme le  sujet, au  singulier ou  au 

 plur iel.

 J e venais là tous les matins.

 Mes parents n¶étaient pas d¶accord 

 La famille était réunie autour de la table.

- le GN1 ex pr imé par le pronom démonstr atif CE + le verbe ETRE  ±  l¶accord se f ait au 

singulier dans la langue cour ante et au plur iel dans la langue littér air e.C¶est des choses qui arrivent.

Ce sont des choses qui arrivent.

 b)  Le GN1 formé de plusieur s éléments nominaux:

y  les éléments constitutif s: un nominal [+collectif] + nom au plur iel - l¶accord se f ait avec le 1

er ou le 2

e selon le sens:

ex: Le groupe de ses hommes restait compact .

 Le cercle des curieux se referma.

Une foule de manifestants hurlaient.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 4/45

 

Accord au plur iel: Nombre de témoins ont dû le voir.Quantité de gens sont venus. 

Le GN1 formé par une majorité/une moitié/une minorité/un tiers + N OM - l¶accord se f ait au 

 plur iel ou au singulier selon le sens:

 La moitié des députés ont voté pour le projet. La moitié de la salle était vide.

y  Les constituants du GN1 forment un grou pe de coordination.

-  Coordination par ET - l¶accord au singulier  Pierre, mon ami et un collègue, est venu me voir .

-  Coordination par ET - l¶accord au plur iel Pierre, un ami et un collègue sont venus me voir 

-  Coordination par NI - l¶accord au plur iel

 Ni lui ni moi, nous n¶avons rien compris.

-  Coordination par NI - l¶accord au singulier  Ni maman ni papa ne m¶empêchera de venir.

B) L¶accord en personneLe  sujet multi ple peut êtr e formé d¶éléments de per sonnes différ entes, le prédicat  se met à

l¶une de ces per sonnes en fonction de la hiér archie suivante: la pr emièr e per sonne l¶empor te sur les 2 autr es, la 2e  per sonne l¶empor te sur la 3e.

 J acques et moi parlons (nous parlons) de son dernier disque.Toi et lui (vous) ferez le nettoyage.

C) L¶accord en genreLe par tici pe passé du prédicat à un temps composé s¶accorde avec le sujet de la phr ase.

 Nous sommes partis. Elles sont venues.

L¶accord - avec les verbes qui se con juguent avec ETRE- les verbes copulatif s - les verbes à la voix passive 

- les verbes pronominaux 

L¶inversion du sujet

Dans les phr ases déclar atives, le GN1 est, en génér al, en tête de phr ase.a)  l¶inver sion du sujet se f ait avec les verbes:arriver, avancer, entrer, rester, suivre, venir.Ex: V int enfin le soir où je fus invité à table.

Suivaient quatre pages d¶explications.

 b)  Inver sion dans une phrase incise. C¶est bien, dit-elle. C¶est clair, fit-elle.

( déclara-t-elle, affirma-t-il etc)c)  - Inver sion dans les phr ases qui commencent par  un adverbe de lieu, temps, manière:

ici, là, partout, nulle part, d¶abord, alors, puis, enfin, déjà, jamais, ainsi. Là apparaissait le même panorama splendide.

-  Inver sion du pronom sujet dans les phr ases qui commencent par des adverbes: aussi,ainsi, à peine, sans doute, peut-être, en vain, vainement, du moins, au moins,toujours, encore. 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 5/45

Ex: Il voulait partir. Aussi se tenait-il près de la porte.

 Elle n¶avait plus d¶argent, ainsi a-t-elle dû renoncer à ses projets. À peine fut-elle entrée que le téléphone sonna.

 Sans doute voudra-t-il nous accompagner. Peut-être sera-t-il présent le soir de la cérémonie.

 En vain ai-je insisté, il n¶a rien voulu savoir.

 Il est sans doute le meilleur, toujours est-il qu¶il doit le prouver par ses résultats. Il est cliar que c¶est lui le coupable, encore faut-il convaincre le jury.

MAIS: pas d¶inver sion avec sans doute que  peut-êtr e que 

 Sans doute que tu seras d¶accord avec les autres.

 Peut-être que tu as d¶autres projets pour l¶avenir .

LE GROUPE PRÉDICATIF

Le Grou pe Prédicatif est le second des deux constituants obligatoir es de la phr ase de base si la 

 phr ase s¶analyse selon le schéma : P = GN1+ G Préd.

STRUCTUREy  Le Grou pe Prédicatif s¶ar ticule autour d¶un verbe dont dépendent d¶autr es éléments, en

 par ticulier son ou ses compléments.y  Parfois, le grou pe verbal peut  se réduir e à ce  seul constituant :  J ean plaisante.

Génér alement, le verbe est accompagné d¶un ou des plusieur s éléments qui sont soit des déterminants obligatoires (complément d¶objet direct, complément d¶objet indirect ), soit des déterminants facultatifs (ou non-obligatoir es) qui sont les circonstants.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 6/45

Ex :

 Il marche.  Marie mange de la glace.

 Pierre offre des fleurs à sa maman.V ous mangez n¶importe quoi/gras/maigre.

V ous mangez vite/régulièrement/le soir.

y  Si le verbe  est  ETRE,  ses déterminants (ou modif icateur s) s¶a ppellent attributs/prédicatifsEx : Il est ingénieur/beau/le meilleur.

y  Outr e le verbe, le grou pe prédicatif admet parmi ses constituants le grou pe nominal sous 

tous ses formes. Le grou pe nominal peut êtr e:-  constituant f acultatif  et mobile de la phr ase (complément circonstanciel

constr uit sans préposition) :Ex : Cette été, tous les soirs, place Gutenberg, les touristes pourront assister à

un spectacle de musique et de danses folkloriques.-  constituant du grou pe prédicatif: complément d¶ob jet dir ect [ J e connais ton

ami.], complément d¶ob jet  indir ect (  Il ressemble à son père), attr i but du 

sujet [ Pierre était mon voisin].

y  Dans la str uctur e du grou pe prédicatif on peut identif ier des équivalents propositionnels:Ex: (1) Il est devenu ce que tu sais. (  prédicatif/attr i but du sujet )

(2) Nous savons que lq terre est ronde. Prop.compl.

(3) J e souhaite que tu réussisses.

(4) Il arrive que cet enfant fasse des bêtises.

y  L¶Ad jectif et le Grou pe Ad jectival peuvent aussi se r etrouver dans la str uctur e du Grou pe 

Prédicatif:Ex: (1) Elle est belle.

(2) C¶est un ton délibérément provocateur .y  Le Grou pe Prépositionnel r entr e lui aussi, parfois, dans la str uctur e du Grou pe Prédicatif (

en tant que circonstant):Ex: De 8 heures à1 heure, la rue sera interdite à la circulation.

y  L¶adverbe peut, lui  aussi, f igur er dans la  str uctur e du grou pe prédicatif, comme 

complément circonstanciel :

Ex :  Aujourd¶hui le théâtre affiche complet .

Au  sens  tr aditionnel du  terme, un complément du verbe  est  un syntagme de  type nominal ou prépositionnel qui f ait par tie du grou pe prédicatif, alor s  que le complément circonstanciel lui  est  extér ieur, et  il dépend du verbe à un dou ble  titr e. Syntaxiquement, il

a ppar tient à la constr uction du verbe (à son schéma actanciel). Sémantiquement, il a ppor te une  informationsu pplémentair e  a ppelée par le  sens du verbe. Selon le cas, l¶ex pr ession de cette  information est f acultative ou bien indis pensa ble à la bonne formation de la phr ase.Enf in, les verbes se distinguent par le nombr e de leur s compléments et par la forme s pécif ique des pronoms per sonnels, r elatif s, interrogatif s et indéf inis qui leur s sont su bstitua bles.

Ex : le verbe hér iter  ± 2 compléments :

 Pierre a hérité cette commode de son oncle.

C.D. C.I.

le verbe mour ir  ±  sans déterminant :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 7/45

   Il est mort. (à 5 heures, vite, à l¶hôpital - sont des circonstants, déterminants f acultatif s)

le verbe écr ir e  ±  avec ou sans déterminant  ± changement de sens: Il écrit . (il est écr ivain)

le verbe donner  ± 2 déterminants :

C.O. C.I.

 Il donne des cadeaux à ses fils.Il y a des verbes qui se constr uisent sans déterminant : arriver, bouger, partir, maigrir,

 pâlir, décéder, mourir, naître, pleurer, parler, bavarder.

Il y a des verbes qui se constr uisent obligatoir ement avec un déterminant : faire, avoir,

abaisser, abattre, briser, compliquer, devoir, entreprendre, mettre, nommer, fabriquer,

 supprimer, grouper, infliger, exprimer, féliciter . Ces verbes sont des verbes  tr ansitif s. Il y a 

une autr e catégor ie de verbes qui ont un déterminant prépositionnel:la préposition à: céder, convenir, coûter, déplaire, désobéir, écrire, pardonner ; 

la préposition de: abuser, s¶aquitter, se charger, s¶entourer, se mêler, profiter ; 

la préposition dans: consister   , s¶enfoncer, s¶enfermer, s¶empêtrer, incorporer,

 s¶infiltrer ; 

la préposition sur:   s¶apitoyer sur, s¶appuyer sur, se pencher, se ruer, se précipiter,

déboucher ; la préposition contre: s¶abriter, se blottir, buter, se heurter .

Il y a  enf in les verbes  qui ont  un dou ble déterminant : accorder, adresser, amener,

attribuer, comparer, communiquer, confier, donner, emprunter, enseigner, envoyer, léguer, fournir, offrir, pardonner, pr êter, rembourser, remettre, soustraire, supprimer, transmettre.

Les verbes peuvent f igur er aussi dans les constr uctions que l¶on a ppelle constructionsattributives, si le verbe  instaur e  entr e l¶élément dit  attribut  qu¶il régit dir ectement  et  son

sujet (ou  son complément d¶objet), une rélation morphosyntaxique  et  sémantique  par ticulièr e mar quée par le phénomène de l¶accord.

Ex: Ces boissons sont rafraîchissantes.

Tout le monde trouve ces boissons rafraîchissantes.

Les emplois absolus des verbes transitifs directs et indirects

Comme  unité lexicale  associant une forme, un sens  et ne constr uction, un verbe  se 

def init par une str uctur e (distr i butionnelle et actancielle) maximale, déf inie par l¶ensemble des  positions syntaxiques occu pées par son sujet et par son ou ses compléments.

Ainsi, les verbes récidiver, résoudr e, livr er, ont une str uctur e qui compor te 1, 2 ou 3

actants :

( 1 )  J ean a récidivé ( 1 )

(2)  J ean a résolu le problème (2) (3)  J ean a livré la commande à son client. (3)  

1 2 3Un cer tain nombr e de verbes tr ansitif s ne peuvent s¶employer sans complément :* Il a résolu / a aperçu / a rempli / a découvert / a habité.

Leur  sens codé réclame  que leur complément d¶ob jet  soit réalisé et  s pécif ié, même sous une forme minimale:

 Il a aperçu / découvert  quelque chose.Si l¶on exce pte les verbes dont le sens var ie avec la constr uction (ex : La colle a pris.

  Pierre a pris le livre.), la plu par t des verbes  tr ansitif s  sont  susce pti bles d¶êtr e  employés 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 8/45

³a bsolument´, c¶est-à-dir e sans complément d¶ob jet ex plicite et avec des eff ets de sens liés à

cette a bsence. Deux cas sont à distinguer :  L¶ob jet est contextuellement restituable, par exemple dans une conver sation :

Ex :  J e vois (ce que vous voulez dire). J e sais (ce que vous venez de me dire).

 Répète (ce que tu viens de me dire).

 Regarde (ce que je te montre). Fais voir (ce que tu as).

  L¶a bsence de réalisation lexicale de l¶ob jet permet d¶identif ier le procés verbal enlui-même sans autr e s pécif ication ( Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour 

manger ), mais avec diver s eff ets de sens.y  La spécification de l¶objet est possi ble mais n¶est pas jugée pertinente pour 

le propos : 

 Ex : Ne le dérangez pas : il est en train de lire (peu impor te ce qu¶il lit).y  L¶objet r este  indéterminé parce  qu¶il r ecouvr e la gamme  entièr e des ob jets 

 possi bles du verbe :Ex :  À trois ans, il savait déjà lire et écrire.

Qui cherche trouve.

 Il aime bien recevoir, mais il ne donne jamais.

Cet enfant n¶obeit pas.

y  En construction absolue, voir et entendre dénotent la f aculté de percevoir par 

la vue ou par l¶ouïe, tandis  que  boire  est  interprété comme l¶équivalent sémantique de « êtr e alcoolique »

Dans tous les cas, le rôle sémantique associé au complément non ex pr imé est conservédans l¶interprétation de la phr ase.

L¶objet interne

Un cer tain nombr e de verbes  intr ansitif s mais  aussi  tr ansitif s peuvent  se constr uir e avec un complément dit d¶objet interne parce que son sens r e produit l¶essentiel du procès encodé dans le sémantisme du verbe: vivre sa vie, aller son chemin, dormir son derniersommeil, dormir du sommeil du juste etc.

En f ait, le verbe ne répète pas le  sens du verbe (ce  qui f er ait de l¶ex pr ession une 

tautologie), mais  ser t de  su ppor t nominal pour  assigner  au verbe des  s pécif ications  qui aur aient pu êtr e véhiculés par d¶autr es  types de constr uctions (par  un adverbe ou par  un

complément de manièr e:vivre sa vie = il vit intensément / à sa f açon (comme il l¶entend); 

aller son chemin = aller là où il a intérêt,

sans r egarder autour de lui; dormir son dernier sommeil = avoir l¶air sér ein a pr ès la mor t.Dans ces ex pr essions, plus ou moins f igées, la s pécif ication quantitative ou qualitative 

du verbe  est  assurée par le déterminant  et les modif icateur s du nom, voir e par la par tie du sémantisme nominal qui excède celui du verbe:

aller son chemin/son petit bonhomme de cheminmarcher d¶un bon passouffrir le martyremourir de sa belle mort

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 9/45

mourir de mort lente / violentepleurer des larmes de crocodile / toutes les larmes de son corps

 jouer un drôle de jeuDeux pigeons s¶aimaient d¶amour tendre (La Fontaine).

LE PRÉDICAT NOMINAL

Le prédicat nominal se r etrouve dans une phrase ternaire dont  il est un constituant obligatoir e. Le prédicat nominal implique la présence d¶un verbe copulatif  et dµun prédicatif  

ou attribut régi par ce verbe.Ex. : Nous étions contents du résultat de notre entretien. 

RemarqueLe verbe être n¶est pas  toujour s un verbe copulatif. Dans cer tains cas, il est prédicat verbal

quand il est synonyme du verbe exister, se trouver :

Sa forge est au sommet du village.

 Le cabinet du directeur est au bout du couloir .

Dans le cas du prédicat nominal, les deux problèmes  essentiels à discuter  sont : le verbe 

copulatif et le prédicatif.

LES VER BES COPULATIFSLes pr inci paux verbes copulatif s sont :

être, devenir, rester, demeurer, paraître, sembler, passer pour.

Ex. : Elle était toute occupée par cette vie dont elle ne voulait pas.Tout était gris de neige et de nuit.

 Elle pensait qu¶elle allait devenir folle. L¶étranger  paraîssait un homme d¶importance.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 10/45

Le compte ne me semble pas tout à fait juste.

 Il resta , jusqu¶au lendemain, Pensif  , avec un doux sourire. (A. De Musset)

Le verbe copulatif le plus productif est le verbe ÊTRE dans diver ses combinaisons avec les réalisateur s du prédicatif (de l¶attr i but).

Selon leur s propriétés sémantiques, les verbes copulatif s peuvent êtr e répar tis dans plusieur s classes :

y  Les semi-auxiliaires inchoatifsdevenir, se faire, se rendre, tomberEx. Il devient fou.

Sa respiration se faisait plus haletante.

 Elle s¶est rendue insupportable.

 Il est tombé mort.

y  Les semi-auxiliaires causatifsrendre, faire, laisserEx. Ni l¶or ni la grandeur ne nous rendent heureux.

 J e vous fais juge .

 Il les a fait riches.

 J e fais mien tout votre passé.

Cela m¶a laissé perplexe.

y  Les semi-auxiliaires de perceptionEx. paraître, sembler, apparaître, avoir l¶air, se sentir, se voir

 Elle parait aimable comme une porte de prison. Elle m¶a semblé fatiguée.

Sa résolution lui apparut heureuse. Elle avait l¶air hardi et content.

 Laurent se sentit renaître.

 Il se sentait tout drôle, bizarre. Elle s¶est vue contrainte de renoncer.

y  Les verbes de jugementSe juger, se croire, se dire, tenir qqn. pourEx. Il se jugea perdu.

 Il se croit plus malin que nous tous.

 Il se dit chef.

Un mot de plus et je me tiens pour insulté !

y  Les verbes de persistance dans un étatRester, demeurer, se tenir, se maintenir

Ex.  Il est resté dans l¶ignorance. Elle restait immobile.

 Les hommes naissent libres et égaux en droits.

 Il se tient immobile près du mur.

 Il se maintient en forme pour la course de la semaine prochaine.

y  Des verbes intransitifs qui peuvent être accompagnés par un qualifiant nonobligatoire :

Ex. Tant d¶ouvrages naissent vieux.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 11/45

Les répliques de sa femme lui arrivaient déformées.

Remarquea)  Les verbes  se croire, se sentir , sont des verbes d¶ex pér ience su b jective qui incorpor ent 

le verbe être, réduit en str uctur e de surf ace :

 J e croyais qu¶elle était muette. =  J e la croyais muette.On sentait qu µelle était soulagée. = On la sentait soulagée.

On sent qu¶on est observé. = On se sent observé.

 b)  Le verbe se vouloir a un verbe êtr e incorporé dans sa str uctur e profonde, mais qui ne 

f igur e pas dans sa str uctur e de surf ace :

 Elle jette sur la France un regard qui se veut aigu.

 Le livre se veut mordant.

c)  Le verbe copulatif peut êtr e un verbe causatif ou un verbe d¶opinion, et le prédicatif 

indique une qualité qui résulte du procès :

Ex.  Le produit est rendu plus attrayant grâce à l¶emballage.

Toute personne est présumée innocente jusqu¶à preuve du contraire. La donnée est supposée connue.

LE PREDICATIF

Le  prédicatif  (ou l¶attribut, ainsi nommé parce  qu¶il attr i bue  une  qualité à un sujet) est 

d¶ha bitude placé a pr ès le sujet et a pr ès (à gauche) le verbe copulatif. Il y a des cas où, pour des r aisons stylistiques, le Prédicatif est antéposé au sujet :

Ex. Heureux sont ceux qui croient encore au Père Noël.Très nombreux sont ceux qui se sont plaints des effets de l¶éclipse.

Le prédicatif ex pr ime la qualité, la natur e, l¶état que l¶on attr i bue à un élément (êtr e ou chose)

 par l¶intermédiair e du verbe copulatif :Ex.  Il est bête à manger du foin.

 Il est bête à pleurer.

 Elle est jolie à croquer.

 Il est devenu ingénieur.

 Il est devenu fou.

 Il est tombé amoureux d¶elle.

Grand-mère est tombée malade.Le plus souvent, le prédicatif se constr uit sans préposition :

Ex.  Il est devenu médecin. Elle est professeur .

Parfois, a pr ès cer tains verbes, le prédicatif  est  introduit par des prépositions qui ont le rôle d¶indiquer :à  ± la dir ection, le point à atteindr e :On le prendra à témoin.

de - préposition vide de sens 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 12/45

 Il m¶a traité d¶imbécile.

 Il m¶a traité de tous les noms.en  ±  ex pr ime la qualité mor ale :

 Il a agi en citoyen. pour  ±  ex pr ime la su bstitution

On le prit pour un malfaiteur .

Le prédicatif peut qualif ier :- un substantif : Cet arbre est vieux.

Cet enfant est doué.

- un pronom :  Nul n¶est prophète dans son pays. Personne n¶est content de soi-même.

- un infinitif :  Partir c¶est mour ir un peu.

V ivre c¶est lutter.- une phrase : Qu¶elle soit partie à jamais c¶est sûr.

Qu¶il soit perdu à jamais c¶est r egr etta ble.

Réalisateur s du prédicatif Le prédicatif (ou l¶attr i but) peut êtr e ex pr imé par :1. un nom - non déterminé s¶il indique la prof ession ou une qualité, une position sociale :

 Il est médecin/ architecte/ journaliste. Il est maire de la ville.

 Il est doyen à la Faculté des lettres. Il est juge à la Court d¶appel.

 Elle est rédactrice en chef au journal Le Matin. Elle est ambassadeur de notre pays au V ietnam.

accompagné par un article défini s¶il est suivi par une détermination :

 Il est le médecin de la famille, il nous connaît bien.

 Il est le médecin qui nous a sauvés.

 Il est le maire de la ville où je suis né.

 Il est le doyen de la faculté où ma fille fait ses études.

 Elle est la rédactrice en chef du journal que je dirige.

 Elle est l¶ambassadeur qui s¶est fait remarquer dans le sauvetage des hotages.

-  accompagné par un article indéfini pour ex pr imer la qualité

C¶est un médecin.

C¶est un très bon médecin.C¶est un professeur.C¶est un excellent professeur .

-  accompagné par l¶article partitif  si le prédicat ex pr ime l¶idée de matièr e 

C¶est du champagne.C¶est du vin.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 13/45

Ce n¶est pas de café, c¶est du thé.

Ce n¶est pas de la générosité, c¶est de l¶égoïsme.

-  un nom déterminé par un adjectif exclamatif  qui exige l¶inver sion du  pronom sujet :

Quel malheur fut le leur !

Remarquea) Dans les propositions interrogatives ou exclamatives indir ectes on ne 

f ait plus d¶inver sion :

V otre place ?  J e me demande quelle elle est.

 b) Si le sujet est un nom, on f ait l¶inver sion du sujet :

 J e me demande quelle est votre place.

2. un pronom  - personnel Il restera toujours lui/ lui-même.

y  On emploie les formes du pronom personnel disjoint :

C¶est moi.Si j¶étais toi, j¶en ferai autant .

y  On emploie les formes conjointes : Médecin, il l¶est, vraiment.

 Professeur, il le deviendra.

-  neutreV ous êtes belle, vous l¶ êtes et vous le resterez.

-  un pronom réfléchi L¶important est de rester soi-même.

-  un pronom possessif  La villa que vous admirez est la nôtre.

-  un pronom démonstratif : Aider son ami, c¶est une action généreuse.

Ce pays est celui-même que je voudrais visiter.Ses idées ne sont pas celles d¶un savant.

-  un pronom interrogatif : qui/qui est-ce qui que/qu¶est-ce que lequel /laquelle 

lesquels/ lesquelles Qui êtes-vous ? Qui est-ce que vous êtes ?

Que deviendra mon chat ? Qu¶est-ce qu¶il deviendra ?

Remarquesa)  QUE est r emplacé dans l¶interrogation indir ecte par CE QUE

 J e me demande ce que deviendra mon chat.

 b)  QUOI est employé pour de êtr es et des choses en fr ançais f amilier : Il est devenu quoi ?

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 14/45

Quoi devenir ? 

Lequel ; laquelle V oilà deux chapeau . Lequel est le tien ?

-  un pronom indéfini :

 La récolte de raisin sera nulle cette année.

 Le testament a été déclarée nul.Sans sa bande, il ne sera jamais rien.

-  un pronom relatif : Le célèbre avocat qu¶il était devenu ne pouvait pas faire cela .

Remarque :

Le verbe peut êtr e a bsent :

 La belle chose que le cinéma !

-  le pronom adverbial enV ous voulez connaître mes tableaux. Celui-ci en est un.

Ce livre, si ç¶en est un, vous convaincra.

3. un adjectif  - qualificatif :Son roman est captivant.Sa robe est vert- bouteille.

Son raisonnement est bidon.C¶est une enquête bidon.

-  possessif (a pr ès les verbes être, regarder, faire) :

 Il regardait cette maison comme sienne. Il a fait sienne cette découverte.

-  un adjectif interrogatif-exclamatif :Quel est votre nom ?

Quelle est cette beauté ?

Quels sont vos arguments ?

Quelles sont vos raisons ?

Remarque :

Dans l¶interrogative indir ecte, quel exige l¶inver sion du sujet :

 J e me demande quel est votre nom.

-  un adjectif numéral cardinal ou ordinal :

 Ils sont trois à connaître ce secret.

 Elle a toujours été la première.

5.  un verbe  ±   à l¶infinitif : Mourir c¶est partir un peu.

Sa puissance est à craindre.

 Mon désir est de voyager.

-  au participe (présent ou passé) :

 La maison semble abandonnée.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 15/45

 Il restait assis.

C¶était une tâche assommante. 

6.  un adverbe (à valeur adjectivale) : C¶est une femme bien. Elle est bien.

 Il se tenait debout.

 Il restait debout .

7.  une subordonnée- a) déterminant du nom introduite par QUE après des noms tels :

le malheur, la vér ité, mon désir, mon sentiment, le f ait, mon impr ession (est que...) Mon avis est que vous vous trompez.

 Mon désir est qu¶il soit puni.

b) une subordonnée complétive sujet introduite par QUI ou QUE : 

 J e ne suis pas qui vous croyez.

 Elle est devenue ce que tu sais.

Cette su bordonnée peut déterminer un nom ou un ad jectif : La vérité était qu¶elle le haïssait.

 Le pire est qu¶ils ne s¶entendent plus.

 Les compléments de verbe 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 16/45

LE COMPLÉMENT D¶OBJET DIRECT

Dans la phr ase canonique de base, les verbes  tr ansitif s sont normalement suivis d¶un

complément d¶ob jet, constr uit  sans préposition, et  qui peut pr endr e  toutes les formes du 

grou pe nominal et des équivalents pronominaux ou propositionnels.

Ex:   Il connaît bien la musique classique / les peintres hollandais / le directeur dumusée.

 Il veut que Paul parte / partir. J e me demande s¶il est là où il est.

 Invitez qui vous voudrez.

Un cer tain nombr e de verbes (qui  sont à distinguer des verbes réver si bles) ont  une dou ble constr uction, tr ansitive et intr ansitive, qui corr es pond à deux sens nettement distincts.

Ex:

 Il boit . (= Il est alcoolique.)

 Il écrit . (= Il est écr ivain.)

 Il chante. (= Il est chanteur.) Il peint . (= Il est peintr e.) Elle ne voit plus. (= Elle est devenue aveugle.) Est-ce que vous conduisez? (= Vous savez conduir e une auto.)

Les verbes  authentiquement  intr ansitif s n¶admettent pas de complément constr uit dir ectement ou  indir ectement. En génér al, leur  sens globalise  un procès  en intégr ant les car actér istiques qui pourr aient êtr e s pécif iées par des compléments: ronfler, éternuer, bailler,

tousser, récidiver, agoniser, jeûner.

Cer tains verbes  intr ansitif s dénotant des manif estations  sonor es ou visuelles  admettent occasionnellement  une constr uction tr ansitive où ils  s¶interpr ètent comme des verbes d¶énonciation:

Ex:  Le chien aboya. /vs/ Il aboya un ordre.

 Le lit grince. /vs/ Il grinça de vagues menaces.

 Le feu crépite. /vs/ Le télescripteur crépita (afficha un crépitant) la nouvelle. 

 Il tousse. /vs/ Il nous toussa un vague avertissement .

Tu es né au Kelsatan? -croissé-je.

Le complément d¶ob jet dir ect  a une place f ixe à l¶intér ieur du G Préd., à droite du verbe, mais  il peut en êtr e détaché par dislocation ou par extr action au moyen de « c¶est «que ».

Ex.  La musique classique, il la connaît bien.  ± dislocation

C¶est la musique classique qu¶il connaît bien. ± 

 extr actionCe qu¶il connaît bien, c¶est la musique classique.

Le complément d¶ob jet dir ect est r emplacé par les formes corr es pondantes du pronomcon joint  qui r emplit la fonction de complément d¶ob jet, ou par  en éventuellement accompagné par un pronom indéf ini s¶il est l¶ob jet d¶une détermination non déf inie:

 Les fruits étaient excellents.  J ¶en ai mangé plusieurs / un / quelques-uns.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 17/45

Le pronom r elatif C.O.D. est que et le pronom interrogatif por tant sur le C.O.D. QUI 

ou QUE selon que le r ef er ant est humain ou non animé. Le président de la République a décoré Pierre.

Qui est-ce que le président de la République a décoré ? Pierre a reçu une décoration.

Qu¶est-ce que Pierre a reçu ? 

Le C.O.D. prototypique est un second actant qui, sémantiquement,  joue le rôle de terme f inaldu processus r elationnel instauré par le verbe: ob jet aff ecté ( Il visite la maison), eff ectué ( Il 

construit la maison).

Remarque:

L¶actance est une notion dont on parle  en linguistique de puis les  tr avaux de Lucien

Tesnièr e, qui l¶a considérée du point de vue de la syntaxe str uctur ale.

Pour  Lucien Tesnière, la phr ase  se concentr e autour d¶un nud verbal qui  ex pr ime un petit dr ame. Ce petit dr ame compor te  un procès  autourduquel il y a des  acteur s  et des 

circonstances. Tr ans posés  sur plan de la  syntaxe  str uctur ale, les éléments mentionnés deviennent r es pectivement: le verbe, les actants  et les circonstants. Selon Tesnièr e, le verbe 

ex pr ime le procès, les actants sont les êtr es et les choses qui par tici pent au procès, tandis que les circonstants ex pr iment les circonstances de temps, lieu, manièr e. Au centr e de la langue se 

trouve le nud verbal et au centr e du nud verbal se  trouve le verbe qui est le régissant de toute la phr ase verbale. Les  actants  et les circonstants  sont des  su bordonnés  immédiats du 

verbe.Selon la gr ammair e tr aditionnelle, il y a une opposition logique entr e sujet et prédicat,

et, selon la même gr ammair e, on ne peut pas mettr e  sur  un pied d¶égalité le  sujet  et le  prédicat. Quant  aux  actants, ils sont  interchangea bles, ce qui  est la base du mécanisme des voix actives et passives.Pour ce qui est du nombr e des actants, il y a  des verbes sans actants, les verbes qui ex pr iment 

un procès  qui  se déroule de lui-même, sans  que per sonne  et r ien y par tici pe. Ce  sont des verbes des phénomènes météorologiques. Il y a ensuite  les verbes à un seul  actant  du  type tomber (Alfr ed tombe); des verbes à deux actants qui ex pr iment un procès auquel par tici pent deux per sonnes ou choses (fr a pper: Alfr ed fr a ppe Bernard), des verbes  à trois actants 

(donner: Alfr ed donne un livr e à Charles). Les actants ne r emplissent pas la même fonction par r a ppor t au verbe auquel ils sont su bordonnés. Il y a un pr ime actant, un second actant et un tier s  actant. Lucien Tesnièr es (Lucien Tesnièr es,  Eléments de  syntaxe structurale, 1988,Ed. Klinck sieck, Par is) entr e pr end une  a pproche  sémantique des  actants. Ainsi, le prime

actant est celui qui fait l¶action, le second actant est celui qui supporte l¶action (complément d¶objet) et le tiers actant est le complément d¶attribution. Selon Tesnièr e, le  sujet  et le complément  se  trouvent  au même niveau, sur le même plan, dépendant  immédiatement du 

verbe. Ce que Tesnièr e a ppelle actants et circonstants se r etrouve dans la gr ammair e des cas (la vision non-localiste de Charles Fillmor e) sous le nom de cas ou argument.L¶inventair e des cas  inclut  l¶Agentif, le Datif, l¶Instrument, la Force, l¶Objectif, le Factitive, le Locatif,avec la mention que le Datif  a été divisé en Expérimentateur, Bénéficiaire, et le Locatif  a 

été aussi dissocié en Source et Cible.Pour les r e présentants de la  grammaire des cas (John Ander son, The Grammar of 

Case: Towards a Localistic Theory, Cambr idge Univer sity Pr ess  and New York, 1971,Charles Fillmor e, The Case for Case, Bachs and Harms, 1968) les cas ou les arguments se 

situent au même niveau dans la str uctur e sous- jacente et se trouvent sous un même nud qui est la Proposition. Les cas sont déf inis par r a ppor t à leur par tici pation à l¶action. Il y a des cas 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 18/45

qui déf inissent l¶instigateur de l¶action, des cas qui  ex pr iment le siège d¶un événement ver s lequel qqch se déplace. Dans la constitution de la  str uctur e casuelle  il f aut pr endr e  enconsidér ation la natur e sémantique du verbe et ses valences.

Relations sémantiques exprimées par l¶objet directLa fonction ³objet direct´ peut ex pr imer plusieur s relations sémantiques :

-  un objet préexistant- 

ex :  J ¶ai acheté un disque.Sa femme lui avait acheté un parapluie.

 Il fourra le paquet dans sa poche.

 Ils ont installé les tentes.

 J ¶ai oublié mon casse-croûte.

-  un objet résultatif ex : Elle lui fit une mine complice.

 Il dessina des arabesques sur la feuille.

 Il roula une cigarette.

 Il composa une symphonie.

-  un animé réceptif  ±  accompagnant des verbes d¶ex pér ience su b jective. Le ³sujet´ 

réce ptif est le bénéf iciair e ou le perdant de l¶action. Les verbes qui peuvent êtr e suivis d¶un complément d¶ob jet dir ect sont:aider, applaudir, approuver, appuyer, épauler, financer, nourrir, protéger,

récompenser, rétribuer, réconforter, seconder, secourir, soutenir.

ex : V ous m¶avez beaucoup aidé. Ils l¶approuvaient d¶adopter un chien.

Sa femme l¶a appuyé tout le temps.

Si tu veux monter ce spectacle, je te financerai. Il réconforta la petite.

- Il y a d¶autr es verbes  qui ont  un ob jet dir ect  qui  est  le perdant de l¶action :

débarrasser, déposséder, dépouiller, frustrer, priver, spolier .

ex : Débarrassez-moi de cet importun.

 Père Grandet a dépouillé sa fille de son héritage.

 Les autorités l¶ont privé de liberté.

( Les autorités ont privé cet individu de liberté.)

- Le C.O.D. peut  exprimer  le possesseur.  Il y a des verbes  qui  admettent l¶ob jectivation du possesseur, ce  qui  signif ie  que le verbe  aur a deux 

déterminants: l¶ob jet dir ect et une détermination s patiale.

Les verbes qui ex pr iment le possesseur: étreindre, prendre, saisir, serrer, tenir, empoigner.Ex: Il la saisit à la gorge.

- Le C.O.D peut  ex pr imer  une localisation spatiale. L¶ob jet dir ect  est  un

locatif .Ex: Le voleur a escaladé le mur du jardin.

 Il prit la première rue à droite.

L¶objet direct sujet monté

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 19/45

L¶ob jet dir ect peut êtr e sujet monté d¶une phr ase et peut a ppar aîtr e a pr ès cer tains verbes.-  les verbes factitifs comme laisser, faire, envoyer, emmener.Ex: Laisse partir la petite!

 J ¶ai envoyé promener le visiteur. J e t¶ai fait rire.

 J ¶amène le petit au Zoo.

-  des verbes de perception: voir, regarder, entendre, écouter, sentir, apercevoir,présager.

Ex:  J e ne l¶ai pas vu entrer.

On l¶entendit claquer la porte.

-  des verbes d¶appréciation (qui  ex pr iment  une  attitude  a ppréciative ou 

dépréciative): accuser, battre, critiquer, féliciter, blâmer, louer, punir,remercier, soupçonner.

Ex: On accusa le gardien du musée d¶entre complice au vol.

 J e le soupçonne de trahison.

 Il m¶a blâmé devant mes subordonnés.

-  des semi-auxiliaires de modalité factitive (y compr is les verbes permissif s) :aider, autoriser décider, déterminer, encourager, entraîner, forcer, habituer,

inciter, inviter, obliger, remercier Ex. Elle m¶invita à sortir.

 J e t¶ai prié de ne pas avertir la police.

-  les verbes performatifs (les verbes qui visent à imposer par la parole  un cer taincompor tement de la par t de l¶interlocuteur) : conjurer, dissuader, persuader,prier, supplier :

Ex. Il conjura les jurés de croire à son innocence.

 L¶avocat le dissuada de plaider coupable. Elle pria le porteur de faire attention aux valises.

-  le complémént d¶objet direct peut être sujet monté d¶un verbe d¶opinion qui régit le prédicatif du sujet  :

Ex.  J e vous croyais plus sensible.

 Elle le truovait insolent.

La passivisationEn pr inci pe, une constr uction tr ansitive se prête à la passivisation et son complément d¶ob jet dir ect devient sujet du verbe à la forme passive :

Ex. Le ministre a décoré Pierre.

 Pierre a été décoré par le ministre.

Plusieur s verbes formellement  tr ansitif s  et à complément dir ect obligatoir e comme  avoir,comporter, pouvoir, sont ina ptes à la passivisation : J ¶ai un problème.

* Un problème est eu par moi.Tu peux partir.

* Partir est pu par toi. Le problème de la passivisation comporte deux aspects importants.

* Deux aspects importants sont comportés par le problème.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 20/45

Cer tains verbes ont un complément d¶ob jet dir ect a ppar ent auquel on r ef use l¶a ppellation de complément d¶ob jet dir ect à cause de leur compor tement au moment de la passivisation. Ce sont les verbes coûter, valoir, mesurer, peser, faire, prendre, goûter, sentir, respirer. Ces verbes ont un complément qui indique la mesur e ou une car actér istique perce pti ble du sujet :Ex. Cela coûte 20 euros.

Cette montre vaut une fortune.

 L¶arbre mesurait plus de deux mètres. La baleine pesait deux tonnes.Cela prend du temps.

V ous devez goûter la framboise.

Ça sent le brûlé !

 Elle respire la santé.

Ces verbes  d¶évaluation quantitative ne  s¶emploient pas  au passif et  se distinguent par des formes et des conditions de pronominalisation par ticulièr es.Combien coûte/pèse/ fait-il ?

Ce modèle coûte 20 euros. Celui-là en coûte autant.

Ses 100 kilos, il les pèse bien.

 Le mètre quatre vingt qu¶il mesure en fait le plus grand de la classe.

Ces verbes ont pr esque  tous  une  construction parallèle où l¶objet direct passiva ble  et normalement pronominalisa ble dénote l¶ob jet que le sujet évalue :

 Il a pesé 20 kilos de sucre.

 Il a mesuré 20 mètres d¶étoffe. Il a goûté tous les vins.

Les deux  types de constr uctions compor tent  un complément dir ect, mais les r estr ictions associées à la pr emièr e constr uction signalent que le complément ne doit pas êtr e  interprétécomme l¶ob jet aff ecté par l¶activité du sujet.

RemarqueTout et rien sont des ob jets dir ects qui s¶intercalent entr e l¶auxiliair e et le verbe.Ex. Il a tout perdu mais il n¶a rien dit.

Tout et rien précèdent génér alement le verbe à l¶inf initif :Ex. Il veut tout savoir.

 Il vaut mieux ne rien dire.

LE COMPLÉMENT D¶OBJET INDIRECT

Il y a deux types de déterminants du verbe qui peuvent r ecevoir l¶a ppélation d¶ob jet indir ect :

-  les déterminants qui sont introduits par la préposition à qui ne conservent pas la préposition après la pronominalisation :

Ex. Ces meubles appartiennent à mes parents.Ces meubles leur appartiennent.

 Il appartient au juge de décider.

 Il lui appartient de décider.

-  les déterminants  introduits par une préposition qui conservent la prépositionaprès la pronominalisation.

Ex.  J e pense à Pierre/ à mes affaires.

 J e pense à lui/ j¶y pense.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 21/45

Les prépositions au moyen desquelles on introduit le complément d¶ob jet  indir ect sont à et de. Parmi les verbes qui ont un complémént d¶ob jet indir ect introduit par la préposition à on peut compter :

accéder, acquiescer, aspirer, attenter, adhérer, consentir, compatir, collaborer, contrevenir,

coopérer, échapper, équivaloir, nuire, obéir, penser, plaire, prétendre, résister, recourir,

ressembler, renoncer, remédier, subvenir, succomber, succéder, songer, s¶attendre, s¶acharner, s¶attaquer, s¶adresser, se fier, etc.

Ex.Louis XIV accéda au trône en 1643.

 Acquiescez à ma prière !Les peu ples oppr imés aspirent à la liberté.

L¶accusé a essayé d¶attenter à ses jours dans sa cellule.Ils ont  eux aussi adhéré à cette organisation pacif iste.De nombr eux s pécialistes ont collaboré à la rédaction de ce dictionnair e.Je compatis de tout mon cur à votre grande douleur .

Le chien a échappé à son maître. 

Votr e silence équivaudrait à un aveu de culpa bilité.Cette manièr e de f air e nuit à sa réputation.

Il prétend lui aussi à l¶héritage.

Les par ents  subviennent aux besoins de leur s enf ants.Il a renoncé à ses prétentions à l¶hér itage.

 Nous allons tout f air e pour remédier à cet inconvénient .

Il a succombé à la tentation/ au sommeil / à la fatigue.

Il s¶acharne à ce jeu comme il le f ait pour n¶impor te quel tr avail.Il s¶attend au pire, ce ne ser a quand même pas une surpr ise totale.Il s¶est attaqué au gouvernement , au premier ministre, br ef à tout le monde.Je me fie à vous pour régler cette aff air e.

Il y a beaucou p de verbes qui introduisent leur complémént d¶ob jet indir ect par la prépositionDE :

bénficier, découler, disconvenir, douter, hériter, jouir, profiter, redoubler, s¶apercevoir,

  s¶abstenir, se douter, s¶emparer, s¶éprendre, s¶empresser, s¶efforcer, s¶enivrer, se hâter,

  s¶indigner, se jouer, se méfier, se moquer, s¶occuper, se repentir, se servir, se soucier, se

 souvenir, triompher .

Ex.

Il bénéficie de l¶indulgence du  jury.

Toutes ces err eur s découlent d¶une faute de tr aduction.

Je ne disconviens pas de l¶utilité de cette mesur e.Je doute for t du succès de votr e entr e pr ise.Il a hérité d¶une ferme à la campagne.

 Nous  jouissons de sa présence ici.Je  profite de l¶occasion pour vous féliciter de votr e réussite.

 Nous redoublons d¶efforts pour mener à bien ce pro jet.Il s¶est aperçu de mon trouble / mon embarras.

Il s¶abstient de café et de tabac  jusqu¶à nouvel ordr e. J e me doute de sa fureur  quand il a pr endr a cela.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 22/45

Il ne se doute pas du piège.

Je m¶empresse de finir à temps.Je m¶efforce de comprendre sa théor ie sur l¶a ppar ition de la vie.Vous vous enivrez de votre succès.Tout le monde s¶indigne de la condamnation de cet innocent.Il se joue de toutes les difficultés.

 J e me méfie des intuitions.Tu te moques de moi ?Il n¶a a bsolument pas le temps de  s¶occuper de cette affaire.

Il   se repentit de sa conduite, de ses égarements, de tout le mal qu¶il a pu faire à ses

collègues.

 Ne te soucie de rien, tout va s¶arr anger.Tu ne te souviens pas de lui ?

Maintenant qu¶il a triomphé de ses adversaires, il peut se décontr acter.

D¶autr es prépositions  qui peuvent  introduir e le complément d¶ob jet  indir ect (objetprépositionnel)

Le complémént d¶ob jet indir ect peut êtr e introduit par d¶autres prépositions : Avec

Jouer avec le f eu, danser avec sa f emme 

 A prèsCour ir a pr ès les honneur s Autour tourner autour de la place, s¶enrouler autour du cou Chez

Ha biter/ loger chez ses par ents Contre

S¶écr aser contr e un mur/arbr e, lutter contr e l¶insécur ité, buter contr e un obstacle  En

Par tir en vacances, monter en voitur e, vivr e en Fr ance. Par 

Passer par de r udes épr euves  Pour 

Voter pour la droite, le candidat de l¶opposition, compter pour du beurr e, par tir pour 

l¶Angleterr e Sur 

Compter sur qqn., sur son charme, tomber sur un ami, sauter sur l¶occasion

La distinction entre complément d¶objet prépositionnel (complémentd¶objet indirect) et circonstants (de temps, de lieu, de manière, etc.)

Il n¶est pas f acile d¶identif ier le complément d¶ob jet  indir ect  et de le différ ecier des circonstants, qui sont eux aussi introduits par des prépositions.Dans ces circonstances, la différ enciation se f er a en employant des cr itèr es qui peuvent nous 

aider à éta blir si le complément en question est intér ieur ou extér ieur au grou pe verbal. S¶il est intér ieur au grou pe verbal, alor s le déterminant  en question est complément d¶ob jet  indir ect (ou prépositionnel) ; s¶il est extér ieur au grou pe verbal il est complément circonstanciel doncun constituant non obligatoir e du Grou pe Prédicatif.Le cr itèr e pour f air e cette différ enciation est d¶éta blir l¶existence d¶un dou ble r a ppor t de dépendance avec le verbe su ppor t :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 23/45

  un rapport de  dépendance sémantique, car  en qualité de complément d¶ob jet indir ect le déterminant est un actant du verbe, il complète son sens et sa présence est a bsolument nécessair e pour la compréhension du sens du 

verbe :-  le verbe obéir  implique deux actants :

 Il obéit à ses supérieurs/ aux ordres.

-  le verbe  parvenir  implique un seul actant et un circonstant : Il est parvenu au sommet/ jusqu¶au sommet.

  un rapport syntaxique, qui résulte du f ait  que le verbe contrôle la 

constr uction avec son complément  et détermine la préposition par 

l¶intermédiair e de laquelle le verbe est r elié à son déterminant :

-  les verbes obéir  et  parvenir  se constr uisent avec la préposition à, les verbes  profiter  et  se méfier  se constr uisent avec la préposition de ; 

-  le compléménts locatif se car actér isent par une var ia bilité de la préposition

employée : aller à, en, vers, sur, sous, derrière.

LA PRONOMINALISATION DU COMPLÉMENT D¶OBJETINDIRECT

Géner alement, le complément d¶ob jet indir ect est pronominalisa ble et sa pronominalisation se 

réalise selon trois modèles.1. Les compléments  introduits par  à  se pronominalisent par les formes con jointes  lui/y ou 

disjointes lui/elle(s)/eux selon la natur e du verbe :

y  une  sér ie de verbes compr enant   succcéder, convenir, aller (dans le  sens de « cetterobe lui va bien ») pronominalisent leur complément par lui/leur , que le complément soit animé ou non :

 Le fils succède au père. Il lui succède.

 Le jour succède à la nuit . Il lui succède.

y  cer tains verbes comme   participer, remédier, assister, aspirer   etc. pronominalisent leur complément, nécessair ement non-animé, par y :

 Il participe au congrès. Il  y participe.

 Il faut remédier à ce défaut . Il faut y remédier.

 Il assiste aux travaux de réparation. Il y assiste.

y  Les  autr es verbes  qui  se constr uisent  avec un complément non-animé ou  animé,

 pronominalisent le complément non-animé par  y  et le complément  animé par les formes con jointes  lui/leur ou par des formes disjointes précédées par  une 

 préposition :

 Il répond aux éxigences du poste. Il y répond.

 Il répond avec patience à son fils. Il lui répond avec patience.

 Il a survécu à l¶accident . Il  y a survécu.

 Il a survécu à son fils. Il lui a survécu. Il pense à ses projets. Il  y pense.

 Il pense à ses enfants. Il pense à eux . Il s¶accroche à une branche. Il s¶  y accroche.

 Il s¶accroche à sa mère. Il s¶accroche à elle.

2. Les compléments en de se pronominalisent en pr inci pe par en s¶ils sont non-animés ou par les formes con jointes de lui/d¶elle (s)/d¶eux s¶ils sont animés :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 24/45

   Il sort d¶une situation difficile. Il en sort.

 Il profite de la situation. Il en profite. Il profite de ses parents. Il profite d¶eux .

R emar que o  Le fr ançais  actuel enr egistr e  une  tendance ver s l¶extension de  en  aux compléments 

animés.o  Dans les constr uctions disloquées, les formes con jointes y  et  en  se  su bstituent  aux 

formes disjointes pour éviter la répétition de la préposition à ou en : J ean, je pense à lui.  A  J ean , j¶  y pense.  J ¶  y pense, à  J ean.

 J eanne, je me méfie d¶elle. De  J eanne, je m¶ en méfie.  J e m¶ en méfie, de  J eanne.

3. Les compléments  introduits par une proposition autr e que à ou de se pronominalisent par 

une forme disjointe s¶ils sont animés :

 J e compte sur  J ean.  J e compte sur lui . Il a voté contre moi . Il a dansé avec sa femme toute la nuit . Il a dansé avec elle.

Si les compléments  introduits par ces prépositions ne  sont pas  animés, alor s la  pronominalisation se f ait, selon les gr ammair es  tr aditionnelles, sous la forme d¶un élément 

adverbial homonyme ou variante de la proposition :

 J ¶ai voté contre ta proposition.  J ¶ai voté contre.

Ça ne rentre pas dans sa boîte. Ça ne rentre pas dedans.

Les gr ammair es  tr ansformationnelles offr ent une  analyse plus avantageuse car plus f acile àcompr endr e  et à ex pliquer : les constr uctions r es pectives  sont  des effacements du GroupeNominal r e présenté, ayant comme résultat la subsistance de la préposition  telle quelle ou sous une forme modif iée en de (pour dedans, dessus, dessous, dehors) :

 Il a voté pour le projet. Il a voté pour.

Cette  analyse permet d¶ex pliquer les formes de pronominalisation du langage f amilier, qui r e présentent un complément animé par la forme con jointe lui/leur dissociée de la préposition

qui ser a post-posée au verbe :

On lui a craché dessus.

Quelqu¶un lui est rentré dedans.

 Il a tourné autour toute la matinée.

 Arr ête de lui courir après/derrière. 

VER BES À DOUBLE DÉTERMINANTS

Cer tains verbes ont deux déterminants obligatoir es, un complément d¶ob jet dir ect  et  un

complément d¶ob jet indir ect. Ce sont les verbes a ppelés attributifs ou privatifs: 

accorder qqch à qqn., adresser qqch à qqn, attribuer qqch à qqn, confier qqch à qqn, donner qqch à qqn, emprunter qqch à qqn, enseigner qqch à qqn, envoyer qqch à qqn, fournir qqch à

qqn, léguer qqch à qqn , livrer qqch à qqn, offrir qqch à qqn., pardonner qqch à qqn., pr êter 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 25/45

qqch à qqn, procurer qqch à qqn. , expliquer qqch à qqn, rembourser qqch à qqn, soustraire

qqch à qqn, voler qqch à qqn., supprimer qqch à qqn., transmettre qqch. à qqn.

Les deux déterminants du verbe, le  complément d¶objet direct et le  complément d¶objetindirect peuvent êtr e pronominalisés tous les deux, ce qui implique l¶éta blissement de leur s 

 places r es pectives.

L¶ordre des déterminants dans une phr ase à un verbe à dou ble déterminant est la suivante :

OBJET DIRECT + OBJET AU DATIF

Ex. Il ne confierait jamais ses secrets à un inconnu !

 J ¶ai donné des conseils aux étudiants.

 Ils attribuent cette découverte à un savant italien.

 J ¶ai procuré des médicaments aux bléssés.

Si l¶ob jet dir ect est un Grou pe Nominal complexe, il se place en dernier  :

Ce concours donnera une chance à tous.

Ce concours donnera à tous une chance de gagner le gros lot .

L¶ordre des pronoms compléments dans une phr ase est la suivante :

a)  Si le verbe de la proposition n¶est pas à l¶impératif affirmatif :

GN1 + me le lui + Vte la leur 

nous les vous 

  Il me le donne. Il le lui offre.  J e le leur offre.

  Il te le donne. Il vous les offre. Il les leur offre.

 b)  Si le verbe de la proposition est à l¶impératif affirmatif :

Verbe + nous le nous leur 

vous la vous lui les moi 

toi 

  Donne-le moi ! Donne ±la lui ! Dites ±le leur !

  Laisse ±le nous ! Donnez-les leur !  Retenez- la vous! Dites-le lui !

RemarqueLa deuxième place doit êtr e occu pée par  un élément tonique, dans  une   phrase

impérative, même si l¶impér atif est négatif :

 Ne la lui donne pas !

 Ne le lui prends pas !

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 26/45

 Ne le leur retiens pas !

 Ne le leur dites pas !

LE DÉTERMINANT AU DATIF

(LE COMPLÉMENT D¶ATTRIBUTION)

Les gr ammair es tr aditionnelles a ppellent complément d¶attribution ou déterminantau Datif l¶ob jet second introduit par la préposition à, parce que ces verbes ex pr iment le f ait  qu¶on attr i bue  quelque chose à quelqu¶un. Quand même, tous les verbes constr uits avec cette préposition ne sont pas des verbes d¶attribution, parfois ils sont des verbes  privatifs comme  arracher, confisquer, ôter , etc. Ce  qui  impor te pour la 

classif ication de ces déterminants est le f ait qu¶ils se pronominalisent par lui/leur.

Valeurs sémantiques du complément d¶objet indirectDu point de vue du sens, le déterminant au Datif peut ex pr imer :

1.  le bénéficiaire de l¶action s pécif iée par le verbe : Elle me dit « Bonjour ! ».

2.  le perdant de l¶action :

On lui a volé son portefeuille.

On lui a confisqué le manuscrit.

 Il lui soutirait de l¶argent.

3.  le bénéficiaire ou le perdant de l¶action (la phr ase est ambigüe)

 Il lui a acheté plusieurs livres.

La phr ase précedante a trois sens possi bles ; a)   Il a acheté plusieurs livres écrits par lui.b)   Il a acheté plusieurs livres qui lui appartenaient.

c)   Il a acheté plusieurs livres pour lui.

4.  le siège du procès ex pr imé par le verbe, si le verbe est un verbe su b jectif : Il nous manque énormément.Cela vous servira dans vos recherches.

Ça me plaît.5.  la possession :

Cette propriété lui appartient.

6.  une association :

 Elle ressemblait à sa mère.

7.  une localisation spatiale ou spatialisée : Des bribes de conversation lui parvenaient, indistincts.

Types de DATIF

En fonction de son sens on distingue quatre types de datif :Le datif lexical, qui est un déterminant obligatoir e du verbe, le troisième actant qui f ait par tie 

de la str uctur e actancielle du verbe :

 Il a légué toute sa fortune à ses enfants. Il leur a légué toute sa fortune.

Cer tains verbes comme  attribuer, pr êter, soupçonner, supposer, (re)connaître, trouver, voir  

réalisent des constr uctions datives du type :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 27/45

 J e ne lui connaissait aucun ennemi.

 Indubitablement, on lui reconnaît le droit de successsion.Cette phrase ne lui appartient pas, mais on la lui attribue

On lui a supposé des relations avec la Mafia.On lui pr ête beaucoup de calembours, car c¶est un homme d¶esprit.

 J e lui trouve un air résigné.

Le datif étendu, qui n¶est pas à vr ai dir e  un complément obligatoir e du verbe ou  undéterminant f aisant par tie de la str uctur e actancielle du verbe. Les gr ammair es tr aditionnelles l¶a ppellent parfois complément d¶intérêt. C¶est le cas des phr ases comme :

Sa femme lui a mijoté un bon coq au reisling .

 Il m¶a encore sali son blouson ! (phr ase prononcée par une mèr e déses pérée)On lui a drôlement arrangé sa voiture !

 J ette-moi un coup d¶il sur ce dossier !

RemarqueDans tous ces cas, la préposition à peut alterner avec pour :

 J ette un coup d¶il pour moi dans ce dossier !

Le datif éthique  qui ne concerne  que les pronoms de la deuxième per sonne parce  que l¶interlocuteur  est pr is à témoin ou  il est  invité à s¶investir ou à s¶mpliquer dans l¶action

ex pr imée par le verbe :

 Au Mont Saint Michel , la mer te monte à une de ces vitesses ! Il te lui a filé une de ces gifles !

Ce bougre-là, je vais te me le coller au bloc !

Le datif de la totalité impliquée ou partitif ou de la possession inaliénable. Ce datif ex pr ime la possession, dans le sens que la par tie qui constitue le complément d¶ob jet indir ect fonctionne comme un tout :

 Pierre lui serre la main. Pierre serre la main à quelqu¶un.

 Pierre lui a sauté au cou. Pierre a sauté au cou de quelqu¶un. 

Remarque  La main, le cou  sont des par ties du corps de  quelqu¶un, ils r e présentent  une possession

inaliéna ble. Le complément au Datif ex pr ime donc la possession.

L¶expression de la possession

Le complément d¶ob jet indir ect du type :

 Il lui a pris le bras.

ser t à ex pr imer la possession inaliénable. Plus exactement il ex pr ime le possesseur.

Le possesseur peut êtr e  ex pr imé aussi par un prédeterminant possessif  du  type  mon, ton,

 son, etc. (mon frère, son ami, tes résultats) : J ¶aide mon frère à déménager .

Le choix du moyen employé pour ex pr imer la possession se f ait selon quelques cr itèr es, dont le plus  impor tant  est celui du  type de possession : aliénable ou  inaliénable. Le deuxième 

cr itèr e  qui compte dans le choix du moyen d¶ex pr imer la possession est la distinction

possession reflexive / possession non-reflexive ce qui veut dir e que, dans le pr emier cas, le  possesseur  et le sujet  su perf iciel de la phr ase  sont  identiques  au point de vue référ entiel et dans le deuxième cas, le sujet et le possesseur n¶ont pas le même référ ent.On dir a donc :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 28/45

 Il prit son manteau.

 pour dir e qu¶il a pr is un manteau qui était le sien. Il lui prit le bras et le conduisit vers la porte.

 pour dir e que Pierr e a pr is le br as de son gr and-pèr e pour le conduir e  juqu¶à la por te.Il n¶est pas exclu que, dans le cas de la possession inaliéna ble, le prédéterminant possessif soit en var iation avec le datif possessif :

a ) Il lui a pris le bras.  ± nuance aff ective  b) Il a pris son bras. - nuance non-aff ective Evidemment, on choisit de préfér ence le Datif possessif :

 Elle lui caressa les cheveux.

 Maigret lui tapota les épaules. 

Il est à r emar quer que le sujet dans ces phr ases est un [+Animé], mais le sujet peut aussi êtr e 

un non animé, ayant le rôle d¶une force agissante :

 Les flammes lui brûlaient le visage.

 Le succès vous a tourné la t ête.

 La sueur lui brûlait les paupières.

Cer tains verbes d¶ex pér ience su b jective se constr uisent avec un Datif du possesseur :

On ne lui connaissait aucun ennemi.

On lui reconnaît le droit de succession.On lui attribue cette phrase.

On lui suppose des relations avec la Mafia.On lui pr ête beaucoup de calembours.

On lui trouve un air résigné.

Il y a des cas où le Datif du possesseur f igur e dans la même phr ase  que le déterminant  possessif. Le Datif du possesseur  ex pr ime le possesseur bénéf iciair e du procès, de l¶action

ex pr imée par le verbe, tandis  que le prédéterminant possessif  ex pr ime la possession

aliéna ble :

( 1 ) On lui a rendu ses papiers.

lui - Datif bénéficiaire de l¶action

 ses ± prédéterminant possessif 

(2)  Il lui a réparé sa montre.

lui ± Datif bénéficiaire du procès

 sa ± prédéterminant possessif 

Le prédéterminant possessif est obligatoir e pour ex pr imer l¶idéee de possession aliéna ble et le Datif du possesseur est obligatoir e pour ex pr imer la possession inaliéna ble.Il y a  quand même des  exce ptions à la r ègle, et cer tains verbes  acce ptent  une dou ble 

constr uction, avec un prédéterminant possessif et avec un Datif du possesseur :Prédéterminant possessif Datif possessif Sa main tremblait. La main lui tremblait.

Son coeur battait. Le coeur lui battait.

Sa t ête tournait. La t ête lui tournait.

Pour cer tains verbes, seul le Datif possessif  est possi ble :

 La t ête lui fait mal. *Sa t ête fait mal.

  La langue lui démange. *Sa langue démange.

  La peau lui cuit. *Sa peau cuit.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 29/45

  Les oreilles lui tintent. *Ses oreilles tintent.

  Le coeur lui pèse/ manque. *Son coeur manque.

Cer tains verbes peuvent êtr e  accompagnés par  un Datif du possesseur pour la possessioninaliéna ble et par un locatif de l¶objet possédé :

Datif possessif + Locatif de l¶objet possédé 

Ses cheveux lui collaient à la figure.Ses cheveux lui tombaient sur la nuque.Ses jambes lui rentraient dans le corps.

LE DATIF SUJET MONTÉ » ou complément d¶objet indirect sujetmonté d¶un verbe à l¶infinitif 

Le complément d¶ob jet  indir ect peut êtr e  sujet monté d¶une phr ase  inf initivale qui  a ppar aît dans les contextes suivants :

  Apr ès des verbes f actitif s comme : faire, laisser, envoyer 

F

air e (1) Il lui fit faire demi-tour.

(2) La douleur lui fit lâcher prise. 

(3)  J e fais répéter la poésie à mon fils. 

Le verbe  faire  est f actitif  ayant  un sujet propr e : il (1) ; la douleur (2) et  je (3). Ce  sujet instigue ou détermine l¶action ex pr imée par l¶inf initif  et  accomplie, su bie ou  ex pér imentée 

 par le complément d¶ob jet indir ect au Datif : lui (1) et (2) et à mon f ils (3).

Cette constr uction est différ ente de la constr uction f actitive : J e l¶ai fait partir .

Dans cette constr uction, le verbe faire est aussi verbe f actitif, le sujet qui  instigue à l¶actionest  je mais le pronom le /l¶ est complément d¶ob jet dir ect du verbe f air e et c¶est le réalisateur 

de l¶action de par tir.

Laisser J e laisserai cueillir des pommes aux enfants.

Le sujet instigateur du procès est  je tandis que aux enf ants (complément au datif) ex pr ime le 

réalisateur de l¶action et  en même  temps le bénéf iciair e de l¶action ex pr imée par le verbe à

l¶inf initif.

Envoyer J e les ai envoyé chercher des livres.

 J e leur ai envoyé chercher des livres.

Pour ce verbe, il y a les deux possi bilités d¶ex pr imer le vr ai réalisateur du procès ex pr imé par 

le verbe à l¶inf initif par un complément d¶ob jet dir ect (les) ou d¶ex pr imer le réalisateur qui est en même temps bénéf iciair e de l¶action par un Datif (leur).

  Le Datif sujet monté apparaît également avec des verbes de perception : voire,entendre :

 J e lui vois faire des gestes désordonnés.

 J ¶ai vu faire à mon père des choses extraordinaires.Dans ce cas, le  sujet monté peut pr endr e la forme d¶un complément d¶agent pour ôter 

l¶ambiguïté de l¶énonciation :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 30/45

 J ¶ai entendu dire beaucoup de sottises à ces enfants.

Cette phr ase signif ie « J ¶ai entendu ces enfants qui disaient beaucoup de sottises » mais qui  peut êtr e  înterprétée comme «  J ¶ai entendu quelqu¶un dire beaucoup de sottises à ces

enfants ».

  Le complément d¶objet indirect sujet monté apparaît après des verbes qui sont

des semi-auxiliaires de modalité factitive, volitive, permissive, interdictive :

apprendre à qqn. à, enseigner à qqn. à, commander à qqn. à, communiquer à qqn. à,

conseiller à qqn. à, déconseiller à qqn. à, défendre à qqn.. de, demander à qqn de dire à qqn.

de, écrire à qqn. de, imposer à qqn. de, interdire à qqn. de, ordonner à qqn. de, prescrire à

qqn. de, suggérer à qqn. de, recommander à qqn. de, pardonner à qqn. de, permettre à qqn.

de, reprocher à qqn. de, souhaiter à qqn. de, etc.

 J e donnerai l¶ordre à mon infirmière de remettre mes rendez-vous.

 Elle à défendu à ses enfants de venir la voir à l¶hôpital.

On lui a recommandé de prendre des vacances.

LES TYPES DE PHRASES

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 31/45

Une séquence d¶unités linguistiques ayant la str uctur e GN1+ G Préd devient phr ase si elle est associée à un constituant de phr ase, comme [Asser tion], [Interrogation], [In jonction],[Exclamation] :

[Asser tion] + Pierr e est par ti Pierr e est par ti.

[Interrogation] + Pierr e est par ti Pierr e est par ti ?

Le  Constituant de phrase  qui r e présente le mode d¶ex pr ession propr e à chaque phr ase,détermine le statut de la phr ase. Il y a des constituants obligatoires de phr ase, donc un phr ase 

ser a obligatoir ement :

-  asser tive ou 

-  interrogative ou 

-  impér ative ou 

-  exclamative.

Il y a aussi des constituants facultatifs de phr ase, ou non  ± obligatoir es qui déterminent les types suivants de phr ases :

-  négative -  emphatique 

-   passive 

-  imper sonnelle.Les constituants obligatoir es de phr ase ne se combinent pas entr e eux, ce qui veut dir e qu¶une 

 phr ase est uniquement asser tive ou exclamative ou interrogative ou impér ative.Les constituants f acultatif s  se combinent  entr e  eux  et  ils peuvent  se combiner  avec les constituants obligatoir es. Les résultats des combinaisons possi bles sont :

[Asser tion] + [Négation]  Il n¶avait plus peur.[Asser tion] + [Passif]  Il en avait été averti par ses amis.

[Asser tion] + [ Imper sonnel]  Il arrive des trains.

[Asser tion] + [Emphase]  Lui, il n¶avait pas été d¶accord .

[Asser tion] + [Négation] + [Passif]  Il n¶a pas été invité.

[Asser tion] + [Négation] + [ Imper sonnel]  Il n¶y a rien d¶intéressant à voir .

[Asser tion] + [Négation] + [Passif] +[Emphase]  Lui, il n¶a pas été invité à la f ête. 

Les types de phr ase sont r e présentés dans la formule suivante :

CONST PH ASSERT + (Nég) + (Emph) + (Pass) + (Impers)INTERR IMPER EXCL

L¶ASSERTION / LA PHRASE ASSERTIVE

L¶asser tion consiste dans l¶énonciation sans modalité d¶un f ait aff irmé ou nié :

 Il pleut. Il ne pleut pas.

Les phr ases asser tives  sont génér alement à l¶indicatif, qui  est le mode d¶ex pr ession du f ait  br ut. L¶ordr e des mots dans la phr ase  est l¶ordr e canonique, donc GN1 +G Préd. Dans  une 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 32/45

 phr ase il y a des éléments f ixes et des éléments mobiles. Les éléments mobiles sont au nombr e de trois :

-  les a postrophes -  les a ppositions -  les compléments de phr ase.

Selon les gr ammair es, un mot est mis en apostrophe quand il ser t à désigner par son nom ou 

son titr e la per sonne à laquelle on s¶adr esse. La position de l¶a postrophe peut var ier :

 Pardon, monsieur ! Monsieur, pardon !

 J acques, tais-toi ! Tais-toi,  J acques !

Les appositions peuvent aussi avoir une position var ia ble, étant donc des éléments mobiles de 

la phr ase. L¶a pposition est  un mot ou  un grou pe de mots  qui, placé à la  suite de ce mot désigne le même référ ent par l¶intermédiair e d¶un synonyme, d¶un déterminant plus ou moins étendu.

 A jaccio, chef ±lieu de la Corse, est le lieu de naissance de Napoléon.

 Paris, la ville ±lumière, a été choisi comme lieu de rencontre des pays les plus industrialisés.

Le nom mis  en a pposition n¶a pas de fonction syntaxique, car l¶a pposition n¶est pas  une fonction gr ammaticale. L¶a pposition peut accompagner :- un sujet 

 M. Dupont, le professeur, a les cheveux frisés.- un attr i but :

 J e le vois gentil, plein de prevenance.- un complémént d¶ob jet dir ect :

 J ¶aperçois la ville, espèce de gros village aux rues tortueuses .- un complément du nom

 J e revois la coiffe de la grand-mère, une vieille femme ridée.- un mot mis en a postrophe :

V ous, Duval, le génie de la classe, répondez.

La place de l¶a pposition peut êtr e var ia ble :

Chef-lieu de la Corse,  A jaccio est le lieu de naissance de Napoléon.

 La ville lumière, Paris, a été choisi comme lieu de rencontre des pays les plus industrialisés.

Pour ce qui est des compléments de phrase, ils sont tr ès nombr eux et ils ne déterminent pas un verbe, mais  toute la phr ase, autr ement dit leur point d¶incidence n¶est pas uniquement le verbe mais tout l¶énoncé :

 Heureusement, il est venu.

 Enfin, il parlait.

Les compléments de phr ase (heureusement, enfin) ne fr a ppent pas le verbe de la phr ase, parce que ces compléments ne car actér isent pas la manièr e de venir  comme cela aur ait été le cas  pour :

 Il est venu vite / en courant/ à pas de loup/ à contre-coeur.

 Il parlait à mi-voix / d¶une voix faible/ à peine/ en roulant ler R.

Un complément de phr ase fr a ppe  toute la phr ase, ex pr ime  une modalité qui car actér ise la 

 phr ase toute entièr e et non pas uniquement le verbe :

 Heureusement, il est venu.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 33/45

Cette phr ase signif ie que, pour le bonheur de tout le monde, il est venu, lui, qui était leur seul

es poir, que tout le monde attendait, etc., est venu.La place de ce complément de phr ase peut var ier :

 Heureusement, il est venu.

 Il est, heureusement, venu.

 Il est venu, heureusement.Le complémént de phr ase peut êtr e ex pr imé par les adverbes suivants :

décidément, probablement, sûrement, vraiment, sans doute, évidemment, certes, justement,

véritablement, assurément, bien entendu, clairement, en vérité ; immanquablement,

incontestablement, indiscutablement, manifestement, positivement, absolument,

complètement, surtout.

 Décidément, il est coupable.

 Il viendra, probablement, s¶excuser.

Sans doute qu¶il voudra dormir dans l¶après-midi.

 Il est, incontestablement, le meilleur candidat.

 J ¶ai complètement oublié de lui téléphoner.Certes, les Français ne sont pas chauvins.

 Probablement, il n¶avait pas d¶argent.

 Il n¶avait, probablement pas d¶argent. Il n¶avait pas d¶argent, probablement.

Les éléments f ixes de la phr ase asser tive sont les éléments indis pensa bles à la compréhension

de la phr ase : le Grou pe Nominal Sujet, le Grou pe Prédicatif et les compléments du verbe. L¶enfant offre des fleurs à sa mère.

L¶ordr e canonique dans une phr ase asser tive peut êtr e modif ié par des f acteur s d¶emphase ou de style.L¶ordr e des mots sans aucune influence dans une phr ase est :

 Mon fils ne peut pas supporter son prof d¶anglais.

Pour des r aisons d¶emphase, l¶ordr e ser a modif ié de plusieur s manièr es :

Son prof d¶anglais, mon fils ne peut pas le supporter.

 Mon fils ne peut pas le supporter, son prof d¶anglais.

 Mon fils, son prof d¶anglais, il ne peut pas le supporter .

Pour des r aisons stylistiques, l¶ordr e des mot peut êtr e inver sé :

Ordr e normal : Un convoi s¶avance dans la plaine.

Orde modif ié : Dans la plaine s¶avance un convoi. (pour insister sur le début de la phr ase).

La remarque suivante s¶impose : l¶inver sion n¶est passi ble que si le verbe est tr ansitif et suivi  par un complément d¶ob jet dir ect. Une phr ase comme « Dans la pleine s¶avance » n¶est pas acce pta ble, de même qu¶une phr ase comme : « Dort ±il d¶un sommeil de plomb. » où le verbe 

dormir , étant intr ansitif, ne peut pas avoir de complément d¶ob jet dir ect.La présence de cer tains adverbes comme peut-être, sans doute, encore, toujours, à peine,au moins, du moins entr aîne l¶inver sion du sujet :

 A peine fut-il entré que le téléphone sonna.

Sans doute faut-il se fier à la science.  

 Il acceptera en fin de compte, encore faut-il qu¶il soit convaincu de votre inocence.

L¶ordr e des mots n¶est pas aff ecté par la présence d¶une négation.

 Peut-être ne viendra-t-il pas

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 34/45

 Dans cette nuit profonde ne s¶entend aucun bruit.

L¶INTERROGATION /LA PHRASE INTERROGATIVE

On distingue deux types d¶interrogation :

-  les interrogations totales   ±   auxquellles on répond par  oui ou par  non et  qui  por tent sur toute la phr ase V iendras-tu demain ? ±Oui./Non.

-  les interrogations partielles- qui se car actér isent par une  intonation montante  et qui por tent sur un seul élément de la phr ase :

Quand partiront-ils ? ± Demain.

L¶interrogation totaleL¶interrogation totale peut êtr e réallisée par l¶intonation, par l¶inver sion du pronom sujet ou 

 par l¶emploi de la pér i phr ase est-ce que :

Tu viendras demain ?

V iendras-tu demain ?

 Est-ce que tu viendras demain ?

Quand le Grou pe Nominal Sujet  est  ex pr imé par  un su bstantif commun ou propr e, on

emploie l¶inver sion complexe :

 Michel voudra-t-il nous aider ?

Cette réponse sera-t-elle suffisante ?

L¶interrogation partielleL¶interrogation par tielle peut por ter -sur le sujet :

Qui est venu ?- sur un complément d¶objet direct :

Que lisez-vous ?- sur un complément d¶objet indirect :

 A qui/ quoi pensez-vous ?- sur un prédicatif  

Qui êtes-vous ?

Pour réaliser les  interrogations par tielles on se  ser t des formes du  pronom interrogatif simple (qui, que, quoi) et des formes composées (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles) :

 J ¶ai apporté des gâteaux. Lequel le veux-tu ?

On se  ser t  aussi de plusieur s  adverbes interrogatifs :où, comment, combien, pourquoi,quand :

Quand est-il arrivé ?

 Pourquoi est-il parti ? 

Les modes et les  temps dans les  interrogatives sont les mêmes que dans les asser tives : on yemploie tous les temps et pr esque tous les modes verbaux. L¶infinitif  est parfois utilisé :

 Pourquoi partir ?/rester ? A quoi bon insister ?Qui admettre ?  A qui faire confiance ?  A qui s¶adresser ?

L¶EXCLAMATION / LA PHRASE EXCLAMATIVE

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 35/45

La  modalité exclamative ex pr ime les réactions d¶étonnement, de plaisir, de colèr e, du sujet  parlant devant l¶événement. La phr ase  exclamative  se car actér ise par  une  intonations pécif ique à l¶or al et par la présence d¶un point d¶exclamation dans le code écr it.

Réalisateurs de la phrase exclamativey  Un gr and nombr e d¶énoncés exclamatif s se présentent sous une forme non-canonique,

c¶est-à-dir e  ils ne  sont pas propositionnels, mais  ils consistent dans des grou pes de mots :

Oh ! La belle voiture !

y  Si l¶exclamation est ex pr imée par une phr ase, cette phr ase peut avoir la forme d¶une  phr ase asser tive : Il est bête !

y  L¶exclamation se réalise parfois par l¶emploi d¶un ar ticle indéf ini ou déf ini :

 Il est d¶une bêtise ! Oh ! La bonne blague :

  Il est d¶un toupet ! Oh ! La belle Marie !

 Il a un toupet !

y Pour la réalisation de cette modalité exclamative, on peut même  se  servir d¶inversions :

 Est-il bête !

y  Un pronom exclamatif peut servir lui aussi à l¶ex pr ession de la modalité exclamative :

Quelles bêtises il a pu nous dire !

y  Parfois, la phr ase  exclamative commence par ce  qu¶on a ppelle  introducteur s exclamatif s : comme, que, combien :Comme il est bête !

Qu¶elle est jolie !

y  Dans le fr ançais f amilier ou populair e on r emplace le simple que par qu¶est-ce que,

ce que :

Ce que c¶est bon, ce gâteau !

Qu¶est-ce que nous allons prendre en rentrant ! y  Cer tains mots employés seuls ont la valeur d¶une phr ase exclamative :

 Mince ! Dame ! Dieu !

y  Les inter  jections servent aussi à ex pr imer l¶exclamation :Tiens, te voilà !

 Dis donc, j¶ai besoin de 10 euros, tu peux me dépanner ?

V oyons, ça ne se fait pas !

y  Parfois, l¶exclamation peut êtr e mar quée par un tour inver sif : Es-tu bête !

 Est-il un génie !V 

oyez-vous s¶il est pressé ! J e crois qu¶il ne reviendra plus ! ± Penses-tu !

Les modes verbaux  employés dans une phr ase  exclamative  sont les mêmes que ceux de la 

 phr ase  asser tive : indicatif , pr esque  tous  tous les  temps verbaux. Parfois, l¶emploi de 

l¶infinitif  est possi ble et il ex pr ime l¶indignation :

 Moi, mentir ? J amais.

Parfois on emploie le subjonctif :Qu¶il soit maudit ! Puisse-t-il réussir !

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 36/45

 

LA PHRASE IMPÉRATIVE

La phr ase  impér ative  est la phr ase  qui  ex pr ime  un ordr e, un souhait, une pr ièr e, unaver tisement, autr ement dit, une  in jonction. Ces phr ases  sont émises  sur  une  tonalitéimpér ative qui n¶est pas toujour s mar quée dans le code écr it, mais qui est mar quée à l¶or al par 

une intonation s pécif ique.

Réalisateurs de l¶injonction-  L¶impératif  

Les phr ases qui ex pr iment un ordr e sont d¶ha bitude à l¶impératif , si l¶ordr e por te sur la 2e, la 

4e  et la  5eper sonne  et  au  subjonctif   si l¶ordr e por te  sur les  autr es per sonnes (3

e  et  6e 

 per sonnes) :

Impératif Subjonctif V iens ! V enons ! V enez ! Qu¶il vienne ! Qu¶ils viennnent !

V a !  Alons ! Allez ! Qu¶il aille ! Qu¶ils aillent !  Parts ! Partons ! Partez ! Qu¶il parte ! Qu¶ils partent !

Sors ! Sortons ! Sortez ! Qu¶il sorte ! Qu¶ils sortent !  Finis ! Finissons ! Finissez ! Qu¶il finisse ! Qu¶ils finissent !

  Fais ! Faisons ! Faites ! Qu¶il fasse ! Qu¶ils fassent !

Les ordr es, quelle  que  soit la manièr e de les formuler, sont car actér isés par  une  intonations pécif ique à l¶or al et par un point d¶exclamation dans le code écr it.L¶ordr e peut êtr e aff irmatif : V as-y ! ou négatif : N¶y va pas !2. L¶ordr e peut êtr e ex pr imé par une interjection :

 Allons ! (qui veut dir e n¶impor te quoi : N¶insistez  pas ! Partons ! Taisez-vous ! Soyez généreux !

Soyons brefs ! Ne m¶énervez pas ! Ne vous énervez pas ! etc.)

 Eh, bien ! (qui veut dir e : V oilà, c¶est bien ce que je te disais, donc tu dois te conformer !)

3. Le présent de l¶indicatif avec ou sans inversion du sujet :

V eux-tu te taire !

V eux-tu me laisser tranquille !

V oulez-vous me laisser maintenant !

Tu ne dois pas me parler sur ce ton !

Tu ne bouges pas !Tu restes là et tu m a¶ttends !

4. Le futur simple ou périphrastique : Non, mais vous allez vous presser tous les deux !

Tu ne me parleras plus jamais sur ce ton !5.L¶infinitif  ( si le destinatair e n¶est pas mentionnécomme dans les  indications  sur les 

 pros pectus) : A giter avant de s¶en servir !

 Ralentir ! Travaux !

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 37/45

 A consommer de préférence avant les autres ! (réclame pu blicitair e pour sou pe Maggy)

6. Enoncés à valeur impérative : - Groupes nominaux :  Attention ! Silence ! Paix !  Au secours ! A l¶aide ! Patience !

-  Adverbes : Doucement ! Lentement ! En avant ! Et plus vite que ça !

CONSTITUANTS FACULTATIFS DE PHRASE(TYPES FACULTATIFS DE PHRASES)

(Négation, Emphase, Passif, Impersonnel)

LA NÉGATION

La phr ase négative  est la phr ase  qui contient  un formant  ex plicite de la négation (le formant discontinu ne...pas) ou un autr e indice de la négation qui aff ecte tout l¶énoncé :

 J e ne partirai pas demain. Il n¶a pas du tout reconnu les faits dont on l¶accusait.Si j¶accepte, je ne saurai le dire à présent !

 Il n¶y a que moi pour témoigner en sa faveur.V ous n¶avez point d¶opinion, donc que faire ?

RemarqueLa précision que la négation comme  type f acultatif de phr ase doit fr a pper  tout l¶énoncé est nécessair e parce que la négation est de trois types :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 38/45

1.  La négation lexicale   ±  réalisée par des moyens lexicaux  et concernant  uniquement le terme  en question. Cette négation se réalise soit par des préf ixes  soit par  composition(l¶adverbe non et le terme que nous voulons nier) soit par un autr e terme antonyme:

Préf ixation Non + terme  terme -

antonyme 

Discr et  ± indiscr et  adhésion /VS/non-adhésion cou pa ble-innocent Compréhensi ble-incompréhensi ble violence/VS/ non-violence r iche- pauvr e Possi ble- impossi ble dicr imination/VS/non-discr imination

2.  La négation non-prédicative qui fr a ppe un constituant de la phr ase autr e que le prédicat,un complément ou un circonstant ou même le sujet de la phr ase:

Certes, ce n¶est pas l¶ambition qui fait agir ce personnage.

Ce n¶est pas moi qui insiste, c¶est lui.

Ce n¶est pas hier qu¶il est venu.

La même négation non-prédicative peut fr a pper des  formes verbo-nominales comme 

l¶infinitif ou le participe :On nous a dit de ne pas revenir.

On lui a conseillé de ne point s¶énerver.

 Il pourra très bien ne pas être là. Elle restait là, ne posant pas de questions.

 Ne disant rien, elle espérait le faire partir. Devant  un inf initif, les deux formants de la négation peuvent f igur er  ensemble ou 

séparément: Elle voudrait ne plus jamais le rencontrer.

 Elle voudrait ne le rencontrer plus jamais.Parfois, la place des formants est impor tante pour le sens de la phr ase :

 J e peux ne pas venir. (Il serait possible que je m¶absente)  ±  la négation fr a ppe l¶inf initif   J e ne peux pas venir. (  J e me trouve dans l¶impossibilité de venir)- la négation fr a ppe le 

 prédicat de la phr ase.La  négation non-prédicative  qui fr a ppe  un nominal ou  un déterminant du GroupeVerbal :

Ce sont des enfants pas sages.

 Il a travaillé pour rien.

 J e l¶amusais plus que personne.

Croyez-vous qu¶on puisse souitenir aucunement cette opinion ?

Si jamais vous passez dans les parages, n¶hésitez pas à venir me voir.

3.  La négation prédicative   ±  celle  qui fr a ppe le prédicat de la phr ase, donc de cette 

manièr e la phr ase toute entièr e. Il n¶a rien dit :

 J e ne suis pas d¶accord.

La négation prédicative

La négation centrée autour du verbe de la phr ase  qui réalise le prédicat conf èr e à toute la 

 phr ase un statut négatif. Elle peut êtr e réalisé par :

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 39/45

a)  un formant discontinu : ne...pas, ne...point , ne ...guèreb)  un seul formant : ne 

a) La négation se rélise par un formant discontinu dans des phr ases qui sont soit asser tives,soit  impér atives, soit  exclamatives, constituant obligatoir e de phr ase  qui  se combine  avec le constituant f acultatif [négation] :

 Il ne viendra pas avec nous.

 Ils ne seront point d¶accord avec nos propositions. Il n¶est guère un membre de cette communauté, il en a été exclu. b) La réalisation par un seul formant NE est possi ble dans les situations suivantes :

y  avec des verbes comme savoir, pouvoir, oser, cesser, bouger 

y  avec des interrogatives rhétoriquesy  avec des expressions hypothétiques 

y  dans des phrases temporelles qui dépendent d¶une principale négative : voilà, cela fait, il y a.

Ex. Si c¶est lui qui m¶a écrit ou son frère, je ne saurai le dire . (dans le sens de :  je ne peux 

 pas le dir e)

 J e ne peux faire ce que vous me dites.

 J e n¶ose dire la vérité. Il ne cesse de parler depuis un quart d¶heure.

Qui ne voudrait pas être riche !V ous êtes l¶un de les étudiants, si je ne me trompe !

V ous avez commis d¶autres infractions, si je ne m¶abuse !Cela fait deux ans qu¶on ne s¶est vu !

 Il y a des semaines qu¶on ne s¶est rencontré Remarque 

L¶emploi des deux négations dans les phr ases mentionnées précedemment n¶est pas une f aute de gr ammair e ou de quoi que ce soit. Les gr ammair es précisent que dans les phr ases r es pectives on

 peut employer uniquement la négation NE.

Alor s ce ne ser a pas une f aute de gr ammair e de dir e :

 J e ne peux pas faire autrement. J e n¶ose pas dire la vérité.

Cela fait deux ans qu¶on ne s¶est pas vu !

Qui ne voudrait pas être riche !

Dans un cer tain nombr e de cas on emploie un NE qui n¶est pas une négation parce qu¶il n¶a pas de sens négatif. Le gr ammair es a ppellent ce NE un NE EXPLÉTIF .

L¶emploi du NE EXPLÉTIFy  a pr ès des verbes qui ex pr iment la peur  y  a pr ès n¶empêche que 

y  a pr ès à moins que, sans quey  a pr ès des comparaisons d¶inégalité  

1. Les  verbes qui  ex pr iment la peur : craindre, avoir peur, appréhender  (ou les  substantifscorr es pondants : la peur, la crainte, l¶appréhension) :

 J ¶ai peur qu¶on ne me laisse partir.

 La crainte qu¶ils ne soient contaminés les envahissait.

2.  Il n¶a pas été nommé , n¶empêche qu¶il se trouve là. 

3.  Il ne ser a pas acce pté, à moins que tu n¶insistes. 

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 40/45

4.  Ce voyage m¶a coûté plus/moins que  je ne croyais.

A côté de la négation il f aut mentionner la r estr iction ou l¶exce ption pour la réalisation de 

laquelle NE s¶associe à QUE : J e ne souhaite que la tranquillité.

 Il n¶a plus qu¶un heure.

R emar que  NE et QUE se trouvent d¶un côté et de l¶autr e du verbe : Il ne fait que rouspetter .

Pour  que la négation r estr ictive puisse por ter  sur  une  autr e par tie de la phr ase (sujet,complément) il f aut r ecour ir à un procédé d¶extraction à l¶aide de c¶est qui , c¶est que, seul, il n¶y a que... qui : C¶est Jean qui ne le sait pas encore.

 Seul Jean le sait.Il n¶y a que Jean qui le sait.L¶extr action et le déplacement en tête de phr ase peut s¶employer pour nier tout constituant de la 

 phr ase auutr e que le Grou pe Prédicatif :Ce n¶est pas lui qui a fait ça.

Ce n¶est pas avec un couteau qu¶il a été assassiné .

L¶Emphase

L¶Emphase  est un constituant f acultatif qui peut se combiner avec les autr es constituants de la phr ase.

L¶emphase fr a ppe l¶un des constituants de la phr ase autr e que le verbe.

y  Sujet: C¶est  J ean qui est parti. 

y  CO: C¶est  J ean que j¶attends. 

y  CI: C¶est à  J ean que j¶ai donné le vélo. y  Circonstant: C¶est hier qu¶il est parti. 

C¶est par le train qu¶il est parti.

C¶est ici que la réunion se tiendra.

Les mar ques de l¶emphase:

Moyens pour réaliser l¶emphase:

1)  la pronominalisation, en antici pation ou  en r e pr ise du constituant fr a  ppé par l¶emphase avec pause (,)

ex: Lui, il ne vient jamais / Il ne vient jamais, lui.

2)  l¶isolant emphatiqueex: C¶est à ma voiture qu¶il en veut.

1)  La pronominalisationLe terme sur lequel on veut insister peut êtr e déplacé en tête de phr ase ou r ejeté en f inde phr ase et isolé par une pause, ce qui peut entr aîner une r e pr ise ou une antici pation

 par un pronom con joint ou, si le sujet est un pronom con joint, la r e pr ise se f ait par un pronom disjoint (tonique).

ex:  J e n¶ai pas compris la fin de cette histoire.Cette histoire, je n¶en ai pas compris la fin.

 J e n¶en ai pas compris la fin de cette histoire.

 Ils n¶ont pas fini de le faire leur signal.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 41/45

   Ah ! Te voilà, toi !

Que n¶a-t-il pas vécu, lui?Tu en as d¶autres, des maisons?

 Elle est bien, la chambre?Le pronom disjoint peut êtr e r enforcé à l¶aide de même, dont la présence peut amener la dis par ition du pronom sujet atone:

ex:  J ¶irai moi-même l¶inviter.  Lui-même m¶a raconté ce qui c¶était passé !

2)  L¶isolation

Parmi les éléments à l¶aide desquels on peut  isoler un constituant autr e que le verbe f ini  ±  voici, voilà, c¶est, il y a.

V oilà  s¶accompagne  quelques fois du déterminant du constituant r e présenté par  un

 pronom ou d¶une proposition r elative.

ex: En voilà une histoire !

 En voilà une belle histoire !

 En voilà un fou !

V oilà mon gaillard qui se met à pleurer !

Le moyen génér al dont se ser t le fr ançais pour  isoler un élément de la phr ase c¶est le gallicisme.

C¶est   qui

C¶est   que

On peut isoler:-  un GN1

-  un GN2-  un déterminant nominal

-  un GPrép ou GAdvex: Dét N: C¶était une étonnante figure de celle de ¡   

GPrép: C¶est dans le malheur que viendront à vous de vrais amis.GAdv: Ce fut trois semaines plus tard qu¶il partit. 

y Le gallicisme il y a à la forme négative + l¶exce ptif QUE ser t à isoler un GN1ou GN2

ex: Il n¶y a que cela qui l¶intéresse.

y  D¶autr es éléments pour isoler, souligner: quant à, pour ce qui est de, pour ma

 part, en ce qui me concerne. ex: Quant à moi, je fais ce qui me plait.

L¶insistance  sur un des constituants nominaux de la proposition est réalisée parfois par  uncumul de procédés: détachement, pronominalisation emphatique + mots soulignants.

ex: Quant à rester il n¶y fallait pas songer.

 Pour une surprise c¶est une.

C¶en est une, de surprise !

La Phrase passiveLe constituant passif est un constituant f acultatif qui conf èr e à la phr ase un statut s pécial. Il

implique la présence du verbe auxiliair e ETRE accompagné du par tici pe passé du verbe ayant le tr ait [ +tr ansitif ] et du GPrép (Prép + GN) qui ex pr ime l¶agent passif.

ex: La police a déjà interrogé le suspect.

 Le suspect a déjà été interrogé par la police.

Tous les verbes por tant le  tr ait [ +tr ansitif ] ne  sont pas  susce pti bles de f igur er dans  une 

 phr ase passive.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 42/45

Le complément du verbe passif désignant la cause eff iciente de l¶action, l¶ob jet animé ou non

animé par lequel l¶action est accomplie s¶a ppelle complément d¶agent.En str uctur e su perf icielle, le complément d¶agent peut etr e introduit par l¶une des prépositions 

 par, de, exce ptionnellement par à, entr e.Par   ±  f igur e dans  un nombr e de contextes plus gr and que de  et  il est  susce pti ble d¶etr e 

distr i bué dans les positions de celui-ci.

Les f acteur s  qui peuvent déterminer le choix de l¶élément de r elation qui  introduit le complément d¶agent  sont de natur e gr ammaticale  et  sémantique: DE  ±   a ppar aît devant  uncomplément non accompagné par  un déterminant; PAR  ±  devant  un nom actualisé par  un

ar ticle déf ini ou par un déterminant ex: La cour de l¶école était encombrée d¶élèves. 

 La cour de l¶école était encombrée par les élèves

Au point de vue sémantique, la distinction fondamentale existant entr e les contextes où f igur e PAR et ceux où f igur e DE est celle du car actèr e inhér ent ou extér ieur de l¶agent.L¶emploi de PAR  ±  si l¶agent du passif est matér iel ou extér ieur à l¶action; 

DE lor sque l¶agent du passif est mor al ou intér ieur de l¶action.

DE  ±  employé par un nom complément [ + humain ]

ex: Il fut regretté de tous ses amis. Il était suivi de tous ses sujets.

DE peut  etr e régi par la valeur contextuelle du verbe régissant, l¶opposition DE / PAR 

tr aduisant l¶opposition dur atif / momentané.ex: Il a été atteint d¶une maladie grave.

 Il a été atteint par cette mesure.DE  ±  a ppar aît comme  introducteur de l¶agent des verbes  suivre, précéder, entourer, couvrir  

qui montr ent la situation du sujet par r a ppor t au complément d¶agent (de l¶ob jet et du sujet de l¶action).

ex: Il est entouré de fleurs. Les trottoirs étaient bondés d¶automobiles.

 La route est bondée d¶arbres.

 Les cimes sont couvertes de neige.

 La terre est jonchée de fleurs.

DE s¶emploie  avec des verbes  employés  au  sens f iguré qui mar quent  un état mor al, un

sentiment.

PAR  est réservé aux verbes  employés  au  sens propr e  indiquant l¶action matér ielle, cette 

opposition résulte aussi de la sélection des nominaux qui réalisent l¶agent [ + humain ]ou 

[ ( - animé ) ( + matér iel ) ] s¶opposant à [ ( - animé) ( - matér iel )].

ex: Il est approuvé de tout le monde.

 La requête a été approuvé par la commission.

 Il fut accablé de honte.

 Il est accablé par la charge qu¶il porte.Son visage est éclairé d¶un beau sourire.

Son visage est éclairé par la lampe.

 Ils sont surchargés de travaux.

Le complément d¶agent constr uit avec la préposition « à » dans les séquences automatisées:etre mangé (rongé) aux vers (mites) et avec le verbe  séduire.

ex: Il a été séduit aux charmes de cette jeune fille.

L¶agent réci proque s¶ex pr ime à l¶aide de la préposition ENTRE.

ex:  Des propos sans intér êt furent échangés entre ces personnes.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 43/45

L¶intermédiair e de l¶action s¶ex pr ime par un déterminant introduit par la préposition PAR ou 

 par une locution prépositionnelle contenant PAR: par l¶intermédiaire, par l¶entremise, par lecanal, par voie de. 

ex:  J ¶ai appris cela par un ami.

La Phrase impersonnelle

La phr ase  imper sonnelle  est la phr ase où le GN1 est réalisé par un pronom neutr e de la 3e 

 per sonne: il, ce, cela, ça, ceci.

En gr ammair e génér ative on considèr e que la str uctur e profonde d¶une phr ase  imper sonnelle 

compor te un sujet vide qui est conver ti en str uctur e su perf icielle par un pronom neutr e.

Le sujet réalisé par il 

Ce sujet a ppar aît dans les cas suivants:

a)  Avec un verbe  imper sonnel « météorologique »: brouillasser, bruiner, brumasser,

brumer, dégeler, geler, gr êler, grésiller, neiger, pleuvoir, regeler, tonner, venter. 

ex: Il pleut. Ca bruine. 

Il existe un nombr e de locutions  imper sonnelles formées du verbe FAIRE suivi d¶un

ad jectif: il fait froid, il fait chaud /  frisquet / bon / mauvais ou d¶un nominale: il fait nuit, il fait jour, il fait du soleil / du vent.

 b)  Le sujet réalisé par il est aussi choisi a pr ès des locutions ou des verbes imper sonnelles,auquel cas il exista un sujet déplacé a pr ès le verbe.Parmi ces verbes  il f aut distinguer les verbes qui  sont  essentiellement  imper sonnels (f alloir) des locutions qui sont toujour s imper sonnelles: il y a, il est, il s¶agit.

ex: Il faudra contempler votre uvre avec des yeux étrangers. Il s¶agit d¶un ouvrage exceptionnel.

C¶est fini, il n¶y a plus rien à faire ici. c)  Avec le verbe ETRE « existentiel » (litt.)

ex: Il est un domaine qui m¶intéresse de près. 

Le verbe êtr e peut mar quer le moment: il est minuit, il est midi, il est 10 heures.

Il existe également des locutions imper sonnelles centrées sur le verbe ETRE: il en est 

de même de ,il en est ainsi de.

d)  Avec le verbe ALLER   ±  pour mar quer la compar aison: il en va de même de, ou 

comme ar ticulateur des discour s (connecteur): il va de soi que. 

e)  Avec des verbes employés imper sonnellement.Parmi ces verbes  il f aut distinguer plusieur s classes suivant la str uctur e où ils peuvent 

s¶inscr ir e.y  Verbes  imper sonnels suivis d¶un nominal: arriver, exister, entrer, apparaître,

découler, demeurer, intervenir, correspondre, disparaître, passer, ressortir,

rester, résulter, suffire. ex: Ces travaux montrent qu¶il existe de nombreuses façons d¶étudier 

l¶histoire.

y  Dans une str uctur e inf initivale (précédée de la préposition « de »): il convient ,

il suffit, il importe. 

ex: Il importe de ne pas se tromper.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 44/45

Il suffit de l¶en informer .

y  Dans une str uctur e complexe formée d¶un inf initif et d¶un nominal, datif de la 

 per sonne  intér essée: arriver, appartenir, convenir, déplaire, incomber, plaire, suffire, répugner, tarder.  

ex: Il lui arrivait de trafiquer pour son compte.

 Il me tarde d¶avoir les résultats.

Cer tains verbes peuvent avoir un déterminant de r ection indir ecte pour montr er l¶ob jet de la per sonne intér essée.

ex:  J e ne sais pas trop ce qu¶il adviendra de nous deux.

y  Dans une str uctur e complexe avec une proposition au mode per sonnel (à verbe f ini).

ex: Il suffit que vous soyez présents. Il importe qu¶il sache d¶avance à quoi s¶attendre.

Dans une str uctur e complexe avec une proposition et un nominal au datif.ex: Il me semble que je t¶ennuie.

y  Avec des verbes pronominaux: s¶ajouter à, se dire, se dégager, se développer, s¶écouler, s¶ensuivre, se passer, se produire, se trouver. 

ex: Il s¶écoula quelques minutes dans une silence profonde.

Cer tains de ces verbes ont un sens passif.ex: Il se débite bien de sottises. 

y  Avec des verbes à la voix passive: il est + par tici pe passé ou dans des suites formées à l¶aide d¶un inf initif précédé de « à »: il est à craindre que, il est à

 souhaiter que, il est à regretter que. 

ex: Il fut entendu que nous agirions chacun de notre coté. Il est à regretter qu¶une pareille chose se soit produite.

y  Avec des  ad jectif s, dans la plu par t des cas des  ad jectif s modalisants. Ces ad jectif s peuvent êtr e des coverbaux  et  introduir e  un inf initif précédé de la 

 préposition « de » ou des opér ateur s de phr ase.ex:   Il est moins ardu d¶écrire un bref poème que de composer une

longue épopée. Il est possible de dire que la peste fut notre affaire à tous.

 Il est très difficile de reconnaître l¶origine d¶un signal de brume.

 Il devint évident que personne ne parviendrait à sortir de la ville. Il parait nécessaire que vous veniez.

y  Avec des nominaux intégrés à une str uctur e copulative: il est dommage, il est 

temps, il est de règle. 

ex: Il est dommage que nous n¶ayons pas un appareil photographique. Il est temps que nous ayons un entretien sérieux.

Le sujet grammatical exprimé par ce (cela)

Il peut a ppar aîtr e en r e pr ise ou en antici pation du sujet.Le pronom neutr e CE opèr e  toujour s  en langue littér air e comme évocateur (ilr envoie à quelque chose qui a été ex pr imé dans le discour s) tandis que le pronom

neutr e IL est un antici pant (il antici pe sur le sujet logique).ex: Il a raison. C¶est évident.

 Il ne viendra plus jouer au piquet à la maison.

On constate l¶extension du pronom CE en position de d¶antici pant.ex: Ce n¶est jamais agréable de discuter avec Fred.

C¶est drôle que tu ne veuilles pas comprendre.

5/13/2018 Syntaxe - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/syntaxe-55a7540e84bc9 45/45

Si la position sujet précède de GPréd, on la r e pr end par ce (cela), le mode de la 

 proposition étant normalement le  su b jonctif, indiffér emment de la natur e du  prédicat.

ex: Qu¶il l¶ait fait, c¶est certain.Que les héros d¶Homère aient en toute liberté de s¶injurier, cela de

conçoit.

Le présentatif c¶est placé en tête de phr ase et suivi d¶un prédicatif peut  introduir e un sujet logique réalisé:

a)   par un nominal précédé de que et d¶une phr ase r elative (emphase)

ex: Ce fut un magnifique orateur que Cicéron.

C¶est douloureux, cette question des prisonniers.

 b)   par  un inf initif précédé de la préposition « de » si celui-ci  est de 

constr uction a bsolue ou si le prédicatif est un adverbe de qualité.

ex: Ca me gène toujours de chercher mon propre avantage.

(S. de Beauvoir)Cela me chagrine de partir maintenant.

C¶ était peu pour lui d¶avoir obtenu cet avantage. 

Si le présentatif est complexe  ±  voilà ce que c¶est que  ±  on emploie de comme 

introducteur de l¶inf initif  sujet.ex: V oilà ce que ça rapporte de voler.

V oilà ce qu¶il en coûte de mentir.

V oilà ce que c¶est de désobéir.