Storyboard et genèse du projet
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Bersipont Ann-Charlotte (2D1X) Mai 2013
Master 60 en Journalisme
Analyse des enjeux de l’information (LCOMU2631)
Portrait Worlds of Journalism Study : Maryse Williquet
STORYBOARD
1. Concept
Je propose un portrait très multimédia, dans une optique un peu labyrinthique qui reflète
bien la personnalité de la journaliste en question, qui s’intéresse à plein de choses.
Pour se faire, j’ai opté pour la plateforme Prezi. D’abord, cet outil permet d’intégrer de
nombreux supports différents : des photos, des vidéos, des textes. J’apprécie également la
présentation des Prezi : l’internaute peut suivre un chemin prédéterminé ou naviguer comme il
le souhaite sur les différents contenus. J’ai découvert que Prezi proposait une présentation
labyrinthique dans ses thèmes : cela a achevé de me convaincre. Je pense que cette plateforme
se prête tout à fait à mon projet.
2. Logique narrative
Comme expliqué précédemment, Prezi permet deux options : soit l’internaute suit
l’itinéraire proposé par le créateur, soit il se déplace comme il le désire sur les différents
éléments.
En l’occurrence, s’il suit le chemin imposé, la logique est la suivante :
-Titre : Maryse ou le Dédale des Idées. Le journalisme en fil d’Ariane.
-Photo du sujet.
-Recontextualisation de la rencontre.
-Portrait vidéo format long : 5 minutes. But ? Se faire une première idée de la personne
portraitisée.
-Derniers livres lus : deux exemples, illustrés. But ? Donner quelques petits détails sur la
personnalité de Maryse, vu que la première vidéo s’intéressait à son parcours journalistique.
-Ses goûts musicaux : une vidéo avec un petit texte. But ? Donner quelques détails sur
Maryse.
-Son média de prédilection ? La télévision : Texte qui présente les médias pour lesquels
elle a travaillé et pourquoi elle apprécie la télévision. + Vidéo sur le décalage entre les études
et le terrain.
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-La locale : Texte dans lequel Maryse décrit son expérience en presse locale. Le lien avec
le point précédent se réalise automatiquement puisque les médias nommés sont locaux. +
Vidéo sur les défis de la presse locale.
-L’engagement, son minotaure ? Après la présentation de son travail journalistique,
j’aborde ce qui lui manque dans ce métier (l’engagement) et la manière que Maryse a trouvée
pour développer cet aspect : s’investir dans des ONG et des ASBL.
-Autres projets d’avenir : Je rebondis sur le côté « projet » pour évoquer son futur
voyage au Brésil avec le FOREM.
-Femme et journaliste : Vidéo où Maryse s’exprime sur le sujet. Pas de lien avec ce qui
précède mais on reste dans la réflexion sociologique sur le journalisme.
-Avis sur différents thèmes journalistiques : Maryse s’exprime, en vidéos courtes, sur la
carte de presse, la définition du journalisme et le journalisme citoyen.
-Les coulisses : La boucle est bouclée, on revient au début du portrait : les circonstances
de la rencontre. Je le fais sous forme de texte.
Le produit fini total est assez long, si l’internaute veut tout regarder. Mais je pars du
principe qu’il n’inspectera pas forcément avec attention chaque élément et que l’avantage de
la navigation libre est qu’il pourra consulter uniquement les aspects qui l’intéressent.
3. Storyboards
Voici quelques storyboards que j’ai réalisés pour aboutir au produit fini.
• Portrait long en images : plans principaux et voix off, indications en rouge
Bruxelles, le quartier de la gare de
centrale. Sur la place de l’Europe,
l’œuvre d’une artiste finlandaise flotte au
vent. Les chemises attachées les unes aux
autres symbolisent les différents pays
d’Europe. Tous différents, mais tous liés.
L’Europe, c’est l’option qu’avait choisie
Maryse lors de ses études en journalisme
à l’IHECS.
PLANS GENERAUX GARE
C’est donc la capitale belge que la jeune
fille a choisi pour faire ses études, avec
ses chocolatiers, ses magasins de bières
nationales et toutes les autres
gourmandises bien de chez nous.
PLANS ENSEIGNES
COMMERCIALES
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Direction la grand place, où j’ai rendez-
vous avec cette idéaliste de 24 ans. Elle
sort d’un examen au service de
coopération nationale. Pour les
nombreux passants, le temps est aux
flâneries et aux verres en terrasse.
PLAN ZOOM GRAND PLACE
PLANS AMBIANCE BRUXELLES
(GENS SE PROMENENT, BOIVENT
EN TERRASSE)
Pourtant, au milieu de la foule, Maryse
prend le temps de se poser et de réfléchir
à son métier. Elle commence par
m’expliquer la naissance d’une vocation.
On voit Maryse s’avancer au milieu de la
foule et s’asseoir. PLANS DE COUPE.
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!!! INTERVIEW !!!
En 2012, diplôme en poche, Maryse se
lance sur le marché du travail. Depuis,
elle enchaîne les contrats temporaires :
d’abord à Canal C à Namur, puis à Canal
Zoom à Gembloux. Son statut instable
l’amène à se questionner sur son identité
en tant que journaliste.
TRANSITION : PLANS DE COUPE !!
!!! Interview !!!
Justement, parlons-en de la carte de
presse ! Maryse reconnaît que les
avantages concrets comme : le train
gratuit sont intéressants. Mais
symboliquement, elle estime que la carte
n’est pas indispensable pour être
journaliste, loin de là !
PLANS DE COUPE
!!! Interview !!!
5
Pour cette amoureuse de l’atmosphère
Bruxelloise, les défis sont encore
multiples ! Elle s’apprête à partir 3 mois
au Brésil pour un stage dans son secteur.
Elle espère profiter de son séjour pour
réaliser un documentaire. Pour elle, le
journalisme fait lui aussi face à de
nombreux challenges !
PLANS AMBIANCE BRUXELLES
ZOOM SUR T-SHIRT
!!! Interview !!!
Le temps de la pause se termine, et
Maryse repart dans le flot des
informations continues. Avec son
dynamisme et son côté touche-à-tout, la
jeune journaliste illustre finalement ce
qu’est le journalisme en 2013.
PLAN VILLE BRUXELLES
PLAN FINAL PLUS LARGE
MUSICIENS
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ECRAN NOIR
ECRITURE APPARAIT PETIT A
PETIT
• Les vidéos courtes
Ecran noir avec une question
Maryse répond à la question
Mise en page imaginée pour ces formats courts :
Quel est l’avis de Maryse sur ces différents thèmes ?
Vidéo 1 Vidéo 2 Vidéo 3
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Le rendu final de l’idée de base
• L’insertion de sons radios
Comme ce n’était pas très esthétique de coller un lien vers Soundcloud, j’ai choisi de
télécharger ces sons sur Youtube avec une photo de Maryse en fond et le thème de l’interview
inscrit sur l’image en blanc.
Formule choisie pour l’insertion de sons radio
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• Le prezi
J’avais d’abord en tête de réaliser un portrait en deux parties, un côté « pile » (plan personnel)
et un côté « face » (plan professionnel). Mais j’ai été séduite par le thème « Labyrinthe » de
Prezi donc j’ai décidé de tout mettre sur le même plan, tout en suivant une logique narrative.
Chaque grand sujet est abordé dans un rond rose.
Le labyrinthe dans sa version finale : on peut apercevoir les ronds roses
Certains sujets méritaient plus de détails. J’ai donc choisi d’insérer ses informations
complémentaires à chaque fois de la même manière, dans un rectangle jaune. Ainsi, lorsque le
lecteur retombe sur un rond rose, il sait que le sujet d’avant est terminé et qu’il passe à une
nouvelle information.
Dans ces liens, une flèche a été ajoutée pour représenter la relation entre les éléments.
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Exemple d’information supplémentaire traitée dans un rectangle jaune
4. Insertion de réflexions sociologiques
Elles ont été intégrées directement dans le corps du portrait. Je n’ai pas repréciser les passages
des ouvrages qui m’ont amené à poser ces questions à la journaliste (dans un souci de
longueur et de lisibilité).
Une bibliographie est visible sur le Prezi.
Bibliographie
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5. Retour critique
J’ai choisi d’effectuer le retour critique sous la forme d’un texte continu, car j’estime que
les vidéos et sons étaient déjà bien assez présents dans le portrait. J’ai intégré un lien direct
vers l’article réflexif en-dessous du Prezi.
J’ai veillé à insérer des images pour correspondre à l’écriture WEB et instaurer des
moments de respiration.
Le texte est disponible à l’adresse suivante :
http://sites.uclouvain.be/ejlblogs/etu003/?p=4533.
Mais pour plus de complétude, je le reproduis ci-après.
Au niveau de la formation
Rencontrer Maryse m’a permis de me confronter à différents aspects de la pratique
journalistique : définir un angle, préparer l’interview, prendre des sons et des images. Le challenge
était de faire un portrait qui soit adapté aux nouveaux médias : j’ai donc choisi de proposer un produit
fini interactif, alliant vidéos longues et courtes, images, textes et sons. L’internaute peut choisir de
suivre un itinéraire prédéfini ou de naviguer à sa guise sur les éléments qui l’intéressent. Le travail
était un véritable défi, et cela m’a permis de réfléchir sur les enjeux du multimédia. J’ai envisagé ce
portrait d’une manière tout à fait innovante pour moi : j’étais loin de la logique « écrire un texte
accompagné d’une photo ».
À titre strictement pragmatique, comme Maryse travaille dans la télévision, c’était très
intéressant de la filmer puisqu’elle m’a donné plein de conseils pour mieux réaliser les plans ou le
montage. Pour moi qui suis loin d’être une pro de la télé, c’était bienvenu et très formateur.
À un plan plus réflexif
La rencontre de Maryse m’a fait prendre conscience de plusieurs éléments.
Le premier : Maryse illustre ce qu’est le journalisme aujourd’hui, c’est-à-dire une profession
relativement instable et mixte. Comme elle débute dans le métier, son statut est changeant et parfois
précaire. La presse locale a été un bon moyen pour elle de se lancer, mais elle ne veut pas se limiter à
cela, car elle a envie de travailler sur des formats plus longs, plus aboutis, dans une optique qui
rappelle le journalisme d’investigation. Pour cela, elle mise sur une expérience à l’étranger : elle
partira bientôt 3 mois au Brésil pour un stage et elle compte en profiter pour réaliser une enquête de
longue haleine.
Ensuite, Maryse surfe sur une double vague : celle du journalisme et celle de la
communication. Elle a un double profil : journaliste mais également communicatrice au sein d’une
ONG ou d’une ASBL. Elle illustre finalement bien ce qu’est le jeune journaliste d’aujourd’hui. Pour
survivre, elle ne se limite pas exclusivement au journalisme, elle utilise ses compétences
communicationnelles dans d’autres domaines.
Lectures
En ce qui concerne les textes de référence pour ce travail, Maryse les a confirmés dans
l’ensemble.
À propos de la carte de presse, elle a tenu un discours ambivalent lié à son statut précaire :
d’un côté, elle a un discours d’adhésion, car elle veut s’inscrire à l’AJP pour être en ordre et être
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protégée, et d’un autre côté, elle a un discours d’indifférence, lorsqu’elle prétend que la carte de
presse ne détermine pas sa « journalistittude ».
En tant que femme, elle confirme que la nouvelle génération de journalistes est composée de
beaucoup plus de femmes qu’auparavant. Pour elle, être une femme ne change rien dans ce métier.
Elle confirme également l’importance du plurimédiatique abordée par Antoine et
Heinderijckx. Selon elle, la presse locale ne mise pas encore assez sur les nouveaux médias.
Finalement, je conclus cette réflexion sur les textes, en reprenant les termes de Ringoot et
Utard : le journalisme se décline au pluriel. Cela se vérifie dans le parcours de Maryse.
Et concernant mes plans d’avenir personnels ?
Ce travail m’a permis de prendre conscience que je me situe, moi aussi, à la marge. Disposant
d’une double formation (romaniste agrégée et journaliste), je mise sur une carrière combinant
journalisme et enseignement. Ce serait l’idéal. Car Maryse m’a fait comprendre que la représentation
du jeune journaliste qui galère est loin d’être erronée. Le jeune journaliste doit souvent compléter son
métier en s’engageant dans d’autres secteurs.
Et finalement, ce type de profil risque de devenir de plus en plus courant chez les jeunes. Le
succès du Master 60 à l’École de Journalisme de Louvain-la-Neuve en témoigne : de nombreux
étudiants choisissent de se spécialiser dans un autre domaine avant de se lancer dans une formation
complémentaire en journalisme.
Mais malgré cela, Maryse s’est révélée être une personne idéaliste qui a encore la foi en sa
profession. Si ses intérêts débordent le journalisme à strictement parler, ce métier demeure
néanmoins, pour elle, une véritable vocation et un moyen unique d’être le garant de la démocratie.